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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:0013h-14h, Europe 1 13h. 13h48 sur Europe 1, vous écoutez Céline Giraud et pour décrypter l'actualité, Céline avec vous aujourd'hui,
00:08vos deux chroniqueurs politiques Olivier Dartigolle et Jean-Claude Dacier.
00:11Et je vous parle maintenant de Bruno Retailleau qui occupe l'espace médiatique, le terrain au QTF, AME, Etat de droit, il est partout et il connaît une popularité grandissante.
00:20Selon le classement des personnalités du baromètre élable pour les échos, le ministre dans l'intérieur capterait 21% d'opinions positives,
00:27seul personnalité politique connaissant une forte hausse. Alors c'est qui le patron ? Eh bien écoutez Manuel Bompard.
00:32Je trouve que depuis l'installation de ce gouvernement, il y a quand même une question qui se pose, c'est de savoir si le premier ministre c'est M. Retailleau ou M. Barnier.
00:38Parce que M. Barnier tient un discours de politique générale dans lequel les mesures que vous êtes en train d'évoquer ne sont pas évoquées.
00:44Et M. Retailleau, une semaine plus tard, vient avancer d'autres mesures. Dans les annonces de M. Retailleau ce matin, que j'ai eu le temps rapidement de consulter,
00:51il y a des choses avec lesquelles je suis en radical désaccord, que les choses soient très claires.
00:55Voilà, Manuel Bompard ce matin sur LCI. Jean-Claude Dassier ?
00:59Écoutez, je ne pense pas qu'LCI soit appelé à...
01:04Mais sur la personnalité de Bruno Retailleau, voilà, qui est quand même...
01:08Moi je ne suis pas, si vous voulez, chacun est dans son rôle. Je pense que Retailleau, il est en charge de ce qui préoccupe, et de très loin, le plus les Français.
01:19A savoir le problème de l'immigration et son cortège d'inconvénients.
01:25Tout n'est pas toujours solidairement lié, mais néanmoins, l'immigration a évidemment quelque chose à voir et à faire avec la sécurité, et bien d'autres problèmes.
01:36Donc, Retailleau, il s'est beaucoup avancé, il a beaucoup parlé, j'imagine qu'il l'a fait avec l'assentiment du Premier ministre,
01:45même s'il a pu sur l'état de droit, je le rappelle très légèrement, et encore, je pense que le procès qu'on lui a fait n'est pas sérieux.
01:50Il veut faire preuve de fermeté sur les questions qui touchent à l'immigration, notamment, et à la sécurité des Français.
01:54Evidemment, il veut supprimer la circulaire valse et essayer de faire preuve de fermeté, en déclarant, en effet, inacceptables sur le territoire français des gens qui passent les frontières, qui s'installent.
02:0530 000, hein, chaque année, depuis 2012.
02:07Mais ça ne va pas suffire, ça ne suffira pas, et bien évidemment, ce qui fera son succès, ou un échec qu'il aura du mal, politiquement, à assumer, c'est l'OQTF, c'est les OQTF,
02:20c'est-à-dire la capacité qu'il aura à convaincre, notamment les pays du Maghreb, mais pas seulement, à rependre davantage que 5, 6 ou 7% les OQTF que nous déclarons inacceptables sur le territoire français.
02:34Maintenant que Barnier le laisse un peu s'exposer et le laisse faire, ça me paraît parfaitement politiquement acceptable.
02:41Très intéressant de voir la manière dont les choses vont se passer, parce qu'en effet, c'est quasiment un vice-premier ministre,
02:48il a pris, lui seul, la lumière depuis que ce nouveau gouvernement a été constitué, personne d'autre que lui n'a pris la lumière,
02:56le ministre du budget, de l'économie, mais pas dans de bonnes conditions pour se faire taper sur les doigts.
03:04Tout le plan média n'a fait l'objet d'aucun rappel à l'ordre concernant la ligne politique par le premier ministre vis-à-vis...
03:13C'est une petite retouche de Michel Barnier, mais d'Israëlien.
03:17Alors que ce qui est vrai, c'est que nous ne trouvons pas trace de ce que dit le ministre intérieur ce matin dans Le Parisien,
03:26dans la déclaration de politique générale, prononcée par le premier ministre, c'est quand même un sujet.
03:31Y compris, le ministre Retailleau pousse tellement les feux que ça commence à être un sujet de préoccupation dans les rangs du RN,
03:39et la corde se tire aussi du côté du flanc gauche de la Macronie.
03:43Tout ça peut, à un moment donné, craquer.
03:45Parce qu'il y a une semaine, l'Orla Valette se félicitait de voir en lui, en Bruno Retailleau, un porte-parole du RN,
03:51mais le parti commence un peu à déchanter, parce que le ministre de l'Intérieur, est-ce qu'il va faire une Sarkozy 2.0
03:56et lui siphonner son électorat à force d'être mis sur le devant de la scène ?
03:59Calmons-nous un peu, attendons de voir comment tout ça va évoluer.
04:03Je ne suis pas inquiet une seconde, c'est vrai que Retailleau a pris beaucoup de lumière,
04:06que le RN soit un peu agacé, mon cher Olivier, pas à vous, c'est évidemment normal,
04:12puisque Retailleau vient labourer sur les plaintes-ventes du RN.
04:17C'est normal que le RN dise que ce Retailleau décidément exagère, il reprend nos idées.
04:24C'est possible, certaines sont sûrement des idées que cultive le RN depuis longtemps.
04:30Mais je ne suis pas du tout inquiet sur le fait qu'il ait le feu vert du Premier ministre.
04:35Le Premier ministre a d'autres choses à faire, et notamment c'était le budget qu'on en parlait il y a une seconde.
04:40En tout cas, c'est le ministère du Verbe pour l'instant,
04:42parce que Beauvau permet justement à celui qui arrive d'imprimer sur des questions qui,
04:48en effet, avec celles du pouvoir d'achat, sont en tête des préoccupations du plus grand nombre.
04:52Mais il faudra voir la traduction dans les faits, notamment sur le dossier des OQTS,
04:57dont on se dit qu'il ne suffit pas de propos péremptoires et très forts.
05:03Il faut aussi la concrétisation.
05:05Pour l'instant, tout le monde s'est cassé le nez sur cette affaire.
05:14Il a l'air de vouloir aller au bout de cette proposition.
05:17Il va falloir durcir le dialogue. En effet, avec le Maroc, ça va s'arranger.
05:20Il ne vous a pas échappé que les relations s'étaient arrangées.
05:23Avec l'Algérie, on en est loin, c'est même l'opposé.
05:25La Tunisie, je n'y vois pas clair. Je ne sais pas trop ce qui s'y passe et dans quel état sont nos relations.
05:30Mais il va falloir, peut-être, avec l'Algérie notamment,
05:33il y avait un excellent papier de M. Driancourt, notre ancien ambassadeur là-bas,
05:37il y a quelques jours, dans le Figaro ou ailleurs,
05:39je pense que lui sait de quoi il parle.
05:41Je pense que l'Algérie, qui bénéficie d'un contingent particulier, spécial,
05:46d'un statut particulier,
05:48alors je sais qu'on leur achète du gaz,
05:51je sais même que Mitterrand avait négocié un tarif qui était relativement avantageux.
05:55Néanmoins, entre le tarif du gaz et la situation de sécurité qui nous est faite aujourd'hui,
06:01je ne dis pas que les Algériens sont responsables de tout,
06:04mais bon, ils sont responsables, comme les autres, d'un certain nombre d'incidents,
06:09d'incidents, qu'est-ce que je dis d'incidents ?
06:11de situations qui sont inacceptables et inacceptées désormais par les Français.
06:16Vous savez, vous n'y trompez pas.
06:18C'est l'origine de l'effondrement du macronisme.
06:22S'ils n'ont pas compris ça, les macronistes, ils n'ont rien compris.
06:25Où on agit ? Ce gouvernement agit.
06:28L'échec de la politique de l'offre, l'échec de l'entreprise, de la politique pro-business,
06:36regardez le nombre de défaillances d'entreprises, regardez ces 60 milliards donnés sur la politique de l'offre,
06:43et le résultat, regardez ce que dit le Premier ministre parmi eux,
06:48en disant l'état des finances que je trouve en arrivant.
06:51Oui, mais ça c'est Macron tout seul, je ne sais pas ce qu'il a bricolé.
06:54Alors que le ministre des Finances nous a dit en partant de Bercy, tout va très bien.
06:56Vous remettez en cause, si j'ai bien compris, la politique de l'offre.
06:59On a enlevé 60 milliards pour ressources de la puissance publique.
07:06Ce n'est pas du bel ouvrage, ce n'est pas du bel ouvrage.
07:10Je suis contente de vous retrouver avec votre vert et votre bleu.
07:14Je n'échangerai jamais mes réconstances.
07:17Merci beaucoup, j'adore, j'adore.
07:19Vous êtes en forme tous les deux.
07:21Le libanbilisme est en marche, rien ne saurait l'arrêter. Edgar Fort.
07:24Gardez-en sous la chaussette les amis, parce que demain on y retourne, évidemment.
07:28Je suis content de vous retrouver, il me met en forme.
07:30Et nous aussi, merci beaucoup Jean-Claude Dacier, Olivier Dardigolle, évidemment.

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