"Tu consommes, tu cautionnes" : soutenez-vous la campagne de la ville de Valence contre le trafic de drogue ?

  • hier
Les Vraies Voix avec Éric Henry, délégué national du syndicat de police Alliance.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-10##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Tu consommes, tu cautionnes, c'est le slogan de la campagne.
00:09Il est environ 5h ce matin quand l'incendie débute.
00:12A l'intérieur du bâtiment, 3 policiers et 5 gardés à vue sont présents.
00:16Ils seront évacués par les pompiers.
00:18C'est d'abord une campagne d'affichage que nous commençons ce matin
00:20mais qui a déjà débuté il y a 15 jours avec un clip vidéo.
00:24Oui, des jeunes qui ont entre 14 et 21 ans
00:27et qui représentent 60% des mises en examen pour assassinat
00:32ou tentatives d'assassinat liées au trafic de drogue à Marseille.
00:36Pourquoi s'intéresser aux consommateurs ?
00:39Parce que s'il y a du trafic de drogue dans la ville de Valence
00:42et dans le département de la Drôme plus globalement,
00:44c'est parce qu'il y a des consommateurs.
00:47Oui, oh là là, il n'y a pas de musique, mesdames et messieurs.
00:52Tu consommes, tu cautionnes, c'est la campagne choc de la ville de Valence
00:56pour responsabiliser les consommateurs de drogue.
00:58Elle se déploie alors que des voitures de police ont été incendiées à Cavaillon.
01:01Vous l'avez vu dans le Vaucluse, peu après des opérations antidrogue.
01:04À Marseille, 128 points de deal recensés,
01:072000 personnes mises en examen en lien avec les stupéfiants, bien entendu.
01:10En tout cas, c'est ce qu'indique le procureur.
01:12Alors, parlons vrai.
01:13Est-ce que ce type de campagne a pour vous une utilité ?
01:16Ou est-ce que c'est de la roupie de Samsonnet ?
01:18Est-ce que certaines villes sont devenues des narco-villes
01:21comme il y a des narco-états quand on voit 128 points de deal recensés à Marseille ?
01:26Vous soutenez la campagne de communication de la ville de Valence
01:31« Tu consommes, tu cautionnes » ?
01:32Ou vous pensez qu'elle ne sert à rien ?
01:34Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
01:37Et pour le moment, vous dites que vous la soutenez à 72%.
01:41Éric Henry est avec nous, délégué national du syndicat de Police Alliance.
01:44Merci d'être avec nous.
01:46C'est courageux, Philippe Bilger, peut-être pour une ville, de faire cette campagne ?
01:52Sûrement.
01:53Alors, en même temps, il me paraît tout à fait juste de considérer que
01:58ceux qui consomment sont, d'une certaine manière, complices du trafic qui les dépasse.
02:06C'est très juste, l'idée.
02:08Si j'ai une réserve, c'est que, par un pessimisme,
02:12malheureusement que la réalité ne cesse de démontrer,
02:15c'est le fait que je ne crois pas que des addictions comme celles qui existent
02:21vont être détruites, en tout cas battues en brèche par ce type d'affiches.
02:28Et, seconde observation, je regrette que, pour le jeu de mots, bien sûr,
02:34je comprends bien « consomme », « consomme », « cautionne ».
02:37Il y a, dans le second terme, une forme de petite ambiguïté.
02:42J'aurais trouvé plus clair quelque chose du genre « tu consommes, tu approuves ».
02:48Mais je comprends qu'on ne l'ait pas pris.
02:51Donc, c'est formidable, mais je doute de son impact.
02:55– Sébastien Ménard.
02:56– C'est de la com'.
02:57Clairement, c'est de la com'.
02:59Ça ne sert à rien.
03:01Moi, je le dis, ça ne sert à rien.
03:03Aujourd'hui, quand vous êtes consommateur de stupéfiants,
03:07qu'on vous incrimine, qu'on vous critique,
03:10à un moment donné, ce que les gens comprennent,
03:13c'est la peur du bleu, c'est la peur du gendarme,
03:17c'est la peur du policier.
03:19Encore que, pas partout.
03:21Mais se cacher derrière des punchlines,
03:24derrière des campagnes de communication,
03:27honnêtement, ça ne dissuadera pas les consommateurs,
03:33les clients et encore moins les ordinateurs,
03:37les dealers et les instigateurs de tous ces systèmes mafieux
03:41qui gangrènent notre société, qui gangrènent notre pays.
03:44En clair, je connais un peu la collectivité de balance,
03:47je connais un peu les élus,
03:49mais tout ça, franchement, c'est du bidon, ça ne sert à rien.
03:53– Madeleine Jaffarian ?
03:54– Moi, je suis assez d'accord,
03:55parce que si on prend par exemple le cas des fumeurs,
03:57on vous montre tous les jours sur votre paquet de cigarettes
04:00ce que provoque la cigarette.
04:01– Des cancers du poumon, etc.
04:03– Si on n'a pas pitié de sa propre santé,
04:05pourquoi d'un coup, on y reste le souci
04:06qu'il y ait une balle perdue, une fois dans l'année,
04:09qui puisse toucher ?
04:10– Ce n'est pas pareil, je trouve.
04:11– Oui, mais je trouve que quand on parle souvent,
04:13en plus d'addiction, de drogue,
04:15c'est hyper compliqué quand même de se remettre en question
04:17et de se rendre compte à sa petite échelle.
04:19Et moi, je suis assez d'accord.
04:20Et moi, j'ai découvert un monde complètement parallèle sur la drogue,
04:23parce que là, on parle beaucoup de la DZ mafia.
04:26Et en fait, je ne sais pas si vous êtes baladés un peu sur TikTok,
04:29mais en fait, ils ont limite leur chaîne TikTok
04:31où on raconte les exactions commises,
04:34et il y a des millions et des millions de vues de personnes
04:36qui suivent ça, comme on suit une série Netflix avec des cartels.
04:39– Ce n'est pas tout à fait la même chose que les cigarettes.
04:41– Donc c'est pour ça que je me dis,
04:43bon, est-ce qu'il ne vaut pas mieux agir ?
04:45Effectivement, là, on les voit carrément faire un communiqué de presse.
04:48Ils se filment en vidéo, ils font carrément un communiqué de presse.
04:50J'ai l'impression que c'est carrément une provocation
04:52vis-à-vis de l'État pour leur dire,
04:54vous êtes impuissants, vous faites ce qu'on veut,
04:55et en plus, on sort des communiqués.
04:57– Éric Henry, délégué national du syndicat de police Allianz,
05:00vous faites partie de ceux qui pensent que tout moyen,
05:05en tout cas pour ralentir le trafic, est positif,
05:08ou vous êtes comme Sébastien Ménard et Mona Jaffarian,
05:10de dire finalement que ça ne servira à rien ?
05:12– Je les rejoins assez.
05:15Même si, effectivement, faire de la prévention,
05:17c'est toujours important dans un État de droit,
05:20mais c'est vrai que c'est limite.
05:23On est plus dans la communication, là.
05:25Et j'aime assez le slogan qu'aurait utilisé M. Bilger,
05:28tu consommes, tu approuves.
05:30C'est exactement ça.
05:32Quand vous savez qu'en France, parce que là on parle de Marseille,
05:34mais en France, on a environ 4000 points de deal,
05:37c'est quand même deux fois plus que le restaurant McDo.
05:40Ça parle quand même.
05:42C'est 4 milliards de bénéfices, je ne parle pas de chiffre d'affaires,
05:46c'est 0,1 point du PIB.
05:49Ça prouve bien qu'on est quand même dans une situation extrêmement gravissime,
05:53avec justement cette pieuvre, cette grande graine, cette édite,
05:56qui avance petit à petit et qui infuse son poison.
06:01Vous savez, prenons la ville de Marseille,
06:03128 points de deal, comme vous l'avez rappelé,
06:05c'est ce que rappelait le procureur de la République,
06:07ça fait quand même un point de deal pour 6700 habitants,
06:10avec un point de deal en moyenne 10 000 euros par jour.
06:13Vous vous rendez compte quand même ?
06:15Même si les trois quarts sont dans les quartiers nord,
06:17on est quand même sur un ratio qui est ahurissant.
06:21Je peux aussi en profiter sur votre antenne pour faire un parallèle
06:24avec ce qui s'est passé à Cavaillon, vous l'avez aussi souligné.
06:27Là, le message d'éclair de cette sphère criminelle,
06:30c'est nous qui commandons, c'est ça, ces deux points,
06:32c'est nous qui commandons, on vous frappe quand on veut,
06:35et quand on veut, où on veut.
06:37Là, on parle de voitures de police,
06:39et puis de la facette du commissariat également,
06:41et des collègues qui se sont vus mourir à l'intérieur.
06:44Donc c'est gravissime.
06:46C'est vraiment une guerre des gangs aujourd'hui,
06:48enfin une guerre entre la police et…
06:50Et là, même si ça reste du symbole,
06:52mais c'est quand même la première fois,
06:54vous voyez, la deuxième mafia qui se met en scène.
06:57Et ça me fait penser au cartel d'Amérique latine, par exemple.
07:01Absolument.
07:03Éric Henry, une question.
07:05On avait, il y a quelques années, pénalisé d'une amende
07:08les consommateurs, c'est-à-dire les gens
07:10qu'on chopait en sortant du point de deal
07:12avec une ou deux barrettes de shit.
07:14Est-ce que ça a eu… Est-ce que déjà c'est sanctionné ?
07:16Est-ce qu'il y a beaucoup de sanctions ?
07:18Est-ce que ça a eu un effet ?
07:20Et est-ce qu'il y a un bon taux de perception des amendes ?
07:22Parce que le tout, ce n'est pas de mettre des amendes,
07:24c'est qu'elles soient payées.
07:26Le taux de recouvrement est de 40%.
07:28Pour une amende forfaitaire délicueuse,
07:30100 euros ramenés à 150 euros si vous payez dans les 15 jours
07:33ou majorés à 450 euros si vous payez dans les 45 jours.
07:36Donc le taux de recouvrement, il est vraiment à la marge
07:38pour que c'est un réel sens
07:40et pour fonctionner au portefeuille du consommateur
07:43qui, quelque part, est complice aussi
07:45et qui alimente ces trafics de stupéfiants
07:47qui gangrènent parce que derrière,
07:49ça alimente d'autres types d'infractions criminelles
07:51et qui, notamment, dont certaines,
07:53attendent à la sécurité de l'État.
07:55Je ne pense pas au terrorisme.
07:57Il ne faut pas non plus se voiler la face.
07:59Il faut aller bien plus loin.
08:01Une amende qui soit beaucoup plus importante,
08:03à 1500 euros par exemple,
08:05avec aussi, j'irais, d'autres possibilités
08:07comme des ponctions sur les aides sociales
08:09en ce qui concerne les majeurs aussi
08:11pour ceux qui ne sont pas solvables.
08:13Il y a tout un artifice à mettre autour de ça.
08:16Sébastien Ménard et Mona Jaffarion veulent réagir.
08:19Moi, ce que je trouve effarant,
08:21c'est qu'effectivement, on a encore une fois
08:23les grandes plateformes, les médias sociaux
08:25qui diffusent cette manière de faire.
08:27Cette économie parallèle.
08:29Je rappelle quand même qu'il y a Pharos
08:31qui est un outil étatique qui permet quand même
08:33de signaler, je dirais, pour que
08:35ces vidéos, ces contenus
08:37soient déréférencés.
08:39Ça, il faut le faire. Et à contrario,
08:41il faudrait peut-être aussi, quelque part,
08:43scénariser le paiement
08:45de ces amendes et de montrer
08:47à des gamins qui ne sont pas franchement
08:49conscients de ce qu'ils font,
08:51qu'ils peuvent être attrapés et que,
08:53regardez comment ça se passe quand on se fait attraper
08:55les fonds payés et les conséquences que ça peut avoir.
08:57C'est ça qu'il faut diffuser. C'est ça que les plateformes
08:59devraient massivement
09:01diffuser.
09:03Le comble, c'est qu'à Cabaillon,
09:05il y a eu ces incidents
09:07extrêmement graves
09:09où des policiers auraient pu mourir
09:11en réalité,
09:13à la suite de
09:15victoires ponctuelles contre le trafic
09:17de drogue et donc c'était la vengeance.
09:19Et pour les amendes,
09:21bien sûr, elles ne sont pas assez recouvrées
09:23et c'est peut-être insuffisant
09:25mais ça suivait tout de même
09:27une politique judiciaire
09:29qui ne sanctionnait
09:31même plus les usages de stupéfiants.
09:33Mais moi ce que je voulais dire
09:35tout à l'heure, là c'est Valence qui fait
09:37une campagne de communication, mais si toute la France,
09:39toutes les communes de France,
09:41en fait c'est ça, c'est que chacun
09:43dans son coin fait un petit truc, ça ne peut pas fonctionner
09:45mais si effectivement on obligeait
09:47toutes les communes de France
09:49à communiquer sur dessus et que
09:51à tous les étages,
09:53il n'y a pas que la police qui doit faire son travail,
09:55il y a plein de gens qui doivent travailler
09:57dans ce sens. Donc nous, citoyens
09:59ou les communes, je pense
10:01que ça a créé une dynamique.
10:03Aujourd'hui, c'est ça le souci.
10:05Ça ne réglerait pas tout,
10:07bien sûr, mais ce serait un pas très important.
10:09Et puis les parents et puis
10:11surtout les consommateurs.
10:13Et puis surtout peut-être aussi
10:15expliquer aux gens à quel point le trafic
10:17de stupéfiants est intrinsèquement
10:19lié aujourd'hui aux attentats, au terrorisme,
10:21au trafic d'armes et qu'en fait
10:23consommer du cannabis,
10:25fumer un joint, ça permet aussi
10:27à des organisations terroristes
10:29derrière de nous attaquer. Mais moi, si vous me permettez,
10:31j'aimerais quand même demander
10:33à ce monsieur qui est finalement
10:35beaucoup plus à même de nous expliquer
10:37qu'est-ce qui vous manque aujourd'hui au niveau
10:39de la police pour pouvoir être
10:41efficace contre le trafic de stupéfiants.
10:43– Attention, la liste est longue, allez-y.
10:45– Oui, mais tant qu'à passer un message.
10:47Effectivement, la liste est longue
10:49parce que
10:51en ce qui concerne le trafic de stupéfiants,
10:53je vais vous donner un chiffre quand même
10:55qui est celui de la Cour des comptes,
10:57c'est 90% des mises en cause
10:59sont concentrées dans
11:013,5% des communes.
11:03Donc vous voyez, déjà on l'a identifié.
11:05Bon.
11:07Par contre, la lutte contre le trafic de stupéfiants
11:09c'est extrêmement long,
11:11pas très long, parce qu'évidemment
11:13il faut amener les preuves comme tout enquête judiciaire,
11:15c'est la charte de la preuve,
11:17mais souvent c'est des ramifications à l'international.
11:19Et ça nécessite une coopération
11:21policière internationale,
11:23et également une coopération judiciaire
11:25internationale,
11:27avec des pays qui ne sont pas forcément dans l'Union Européenne,
11:29avec des pays qui vivent
11:31aussi de la production de stupéfiants
11:33comme la Colombie, comme le Maroc,
11:35pour n'hésitez qu'eux. Donc tout ça,
11:37c'est difficile
11:39à mettre en œuvre si on n'a pas
11:41ce continuum
11:43de sécurité
11:45internationale pour pouvoir
11:47unifier nos forces
11:49de façon à identifier,
11:51d'établir les trafiquants,
11:53et notamment ça passe aussi par la saisie
11:55des avoirs criminels.
11:57Les saisies des avoirs criminels,
11:59ça c'est quelque chose de fondamental,
12:01encore faut-il pouvoir le mettre en œuvre
12:03par rapport à ce que je viens de vous dire aussi.
12:05Sur un temps court en plus.
12:07Sur un temps court,
12:09exactement. Et nous les policiers,
12:11on est pleinement mobilisés, mais on nous demande d'être partout.
12:13On est partout.
12:15Une priorité en chasse une autre. Même si,
12:17là je vous rejoins, je rejoins tout le monde,
12:19la lutte contre le trafic de stupéfiants, c'est fondamental
12:21parce que ça alimente d'autres,
12:23je l'ai déjà dit tout à l'heure, d'autres infractions
12:25comme le trafic d'armes, comme le terrorisme,
12:27et c'est sa attente
12:29à la sécurité étatique,
12:31aux intérêts fondamentaux de l'État.
12:33Jean-Baptiste, 0800 26 300 300,
12:35vous vouliez réagir, Jean-Baptiste.
12:37Oui, je suis assez d'accord
12:39avec tout ce qui vient d'être dit.
12:41J'ajouterais simplement que,
12:43utile ou non, en tout cas, c'est important.
12:45Cette communication de la ville de Valence.
12:47Consommer de la drogue n'est pas alaudin.
12:49Moi j'ai vécu dans un quartier populaire pendant 20 ans.
12:51J'ai travaillé dans des secteurs d'éducation populaire.
12:53J'ai eu dans l'immeuble
12:55des trafiquants de drogue,
12:57et puis on imagine les règlements
12:59de comptes que cela peut engendrer.
13:01J'ai également eu des amis
13:03qui étaient clients,
13:05issus généralement de la bonne bourgeoisie,
13:07c'est peut-être pour ça qu'ils votaient à gauche,
13:09et qui venaient faire leur tour exotique dans le quartier,
13:11et qui étaient contents
13:13de fréquenter des durs
13:15parce qu'ils consommaient de la drogue.
13:17Ils ne se rendaient pas compte
13:19de ce que cela impliquait sur la vie des gens du quartier,
13:21des balles perdues,
13:23au climat de terreur.
13:25Il y en a qui s'en rendent très bien compte,
13:27Jean-Baptiste, mais ça leur passe au-dessus du...
13:29Ce n'est pas leur problème.
13:31C'est la raison pour laquelle il faut
13:33des réactions fortes en termes judiciaires,
13:35et sortir d'une espèce
13:37de banalisation
13:39du réflexe de consommation
13:41de drogue, et frapper
13:43avec autant de force le trafic qui s'est passé
13:45à Cavaillon, et en fait simplement
13:47inaudible dans un État
13:49de droit et dans une République forte.
13:51Je vais y aller encore une fois
13:53de ma petite citation de Pascal.
13:55La justice sans force est impuissante,
13:57la force sans la justice est tyrannique.
13:59La justice sans force
14:01est contredite parce qu'il y a toujours des méchants.
14:03Le mot de la fin
14:05pour vous, Éric Henry.
14:07Qu'est-ce qu'on peut...
14:09C'est de l'humain aussi qu'il vous faut.
14:11Ce sont des bras, j'ai envie de dire, aussi.
14:13Et de la volonté politique.
14:15Oui, ce sont des bras, et puis après,
14:17c'est aussi une réponse étatique, une réponse politique,
14:19déjà parce qu'il y a la politique étrangère,
14:21la géopolitique extrêmement importante,
14:23aussi dans le cadre
14:25de la lutte contre les stupéfiants.
14:27Encore une fois, sans jeter l'opprobre sur la justice,
14:29une réponse pénale extrêmement ferme,
14:31et puis, que les prisons ne soient plus,
14:33entre guillemets, pardonnez-moi l'expression,
14:35mais les club med. Quand vous avez des caïds
14:37qui continuent à diriger leur trafic
14:39à partir, voire commanditer des meurtres
14:41à partir de leurs cellules,
14:43ça démontre quand même un réel problème
14:45d'autorité de l'État.
14:47Ça, c'est assez symbolique, mais ce symbole
14:49est très fort. Alors, voilà,
14:51il y a tout un ensemble, parce que
14:53là, au moment où je vous parle,
14:55ça rentre par tonnes,
14:57en France,
14:59par le biais des ports, malheureusement,
15:01les ports du Havre, pour ne pas le citer,
15:03et autres, mais c'est
15:05en constante augmentation, tout type de drogue,
15:07on voit qu'il y a une offensive aussi de la cocaïne
15:09qui arrive sur le territoire national,
15:11et des cartels de mieux en mieux organisés,
15:13même des cartels, et là, c'est gravissime,
15:15enfin, tout est grave, mais encore plus grave,
15:17des cartels
15:19d'Amérique latine qui commencent
15:21à s'engouffrer dans le marché
15:23européen, notamment, en France.
15:25– Merci beaucoup, Éric Henry, on a une pensée aussi
15:27pour les douaniers, qui ne sont malheureusement
15:29pas assez nombreux, et qui font un travail
15:31exemplaire aux ports,
15:33et sur ce trafic aussi.
15:35Merci beaucoup, Éric Henry, délégué national
15:37du syndicat de Police Alliance.
15:39Dans un instant,
15:41le jeu qu'on pourrait vendre
15:43à l'étranger, mais qu'on va garder pour nous,
15:45le qui-sait-qui qui l'a dit, avec Jean-Baptiste.
15:47Jean-Baptiste, vous êtes en forme ?
15:49J'ai l'impression. – Je suis
15:51très en forme, ça promet.
15:53– La victoire est peut-être
15:55proche. Allez, on fait une pause,
15:57on revient dans un instant, à tout de suite.
15:59– Sud Radio, c'est vous
16:01qui donnez le ton. – C'est pratiquement
16:03à mon avis la seule radio où tout le monde
16:05peut s'exprimer, et ça c'est déjà
16:07quelque chose d'extraordinaire et de rare.
16:09– Sud Radio, parlons vrai.

Recommandations