• il y a 1 heure
Les Vraies Voix avec Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police nationale.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-15##

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Transcription
00:00VRAIE VOIX SUD RADIO, LE GRAND DÉBAT DU JOUR.
00:03On est quand même dans un pays où on peut mourir parce qu'on est policier, parce qu'on
00:07est professeur, parce qu'on prend un verre sur une terrasse.
00:10Moi j'ai l'impression que ça a toujours été comme ça.
00:12En tant qu'une femme qui prend le métro tous les jours, je suis assez souvent confrontée
00:15à ce genre de choses.
00:16Ce qui m'inquiète, c'est pas cette insécurité, c'est l'inquiétude qu'elle génère et c'est
00:20plus ce sentiment d'insécurité qui m'inquiète qu'un véritable danger qu'on courrait à
00:24se promener aujourd'hui en France.
00:26L'insécurité, ce n'est pas ressenti.
00:28C'est une réalité vécue.
00:30C'est complètement hallucinant qu'on utilise encore ce terme de sentiment d'insécurité.
00:34Dans ce cas-là, pourquoi on manque de places de prison ?
00:36Le sentiment d'insécurité augmente en France sur un an au résultat d'une étude annuelle
00:42de l'INSEE et du service statistique du ministère de l'Intérieur.
00:4540% d'insécurité ressentie dans les transports, 14% à son nom de domicile, un sentiment encore
00:50plus marqué chez les jeunes femmes.
00:51Alors parlons vrai, comme disait Roger Gickel il y a quelques années, est-ce que la France
00:55a peur ?
00:56Vous-même, vous avez été victime, vous constatez que la sécurité se dégrade en
01:01France.
01:02Venez témoigner au 0826 300 300 et à cette question, vous sentez-vous de moins en moins
01:07en sécurité en France ?
01:08Vous dites oui à 93%.
01:09Notre invité pour en débattre, Éric Henry, délégué national du syndicat Allianz Police
01:14Nationale.
01:15Bonsoir.
01:16Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
01:19Philippe Bilger, insécurité ou sentiment d'insécurité ?
01:21Non, mais il est évident qu'aujourd'hui il y a de l'insécurité.
01:26Il y a quelques années, il y avait Éric Dupond-Moretti, ça vient d'être rappelé,
01:31avait parlé d'un sentiment d'insécurité, il a vite changé.
01:35C'est d'un fantasme.
01:36Il a vite changé et il y avait le syndicat de la magistrature qui à l'époque le disait
01:42et qui continue à le dire, il n'y a pas d'insécurité mais un sentiment.
01:46C'est ridicule, il y a une insécurité, je dirais, récemment un procureur de Lyon
01:53a osé dire que la société aujourd'hui était plus sûre que jamais.
01:57Je ne sais pas si Lyon est un micro-climat, en tout cas en France, il est clair que le
02:03citoyen, sans avoir besoin de statistique, soit besoin de statistique, le sergent Michel
02:12peut percevoir clairement que la société est victime d'une insécurité croissante.
02:19Et les classes privilégiées auxquelles nous appartenons, d'une certaine manière, ne le
02:25ressentent pas de la même manière.
02:26J'ai le plus grand apitoiement pour les classes modestes qui souffrent les premières de cette insécurité.
02:36– Virginie Kalmez.
02:37– Alors en tant que femme, peut-être plus très jeune, mais jeune quand même dans sa tête,
02:41je veux quand même corroborer cette étude.
02:48C'est au-delà du sentiment, il y a un vrai sujet, ce sujet il est sur plusieurs thèmes.
02:55Le premier c'est que, pardon, il ne fait pas bon être juif en France aujourd'hui.
02:59Donc ce n'est pas un sentiment non plus, si, le sujet majeur de l'antisémitisme
03:06contribue à augmenter les chiffres de cette insécurité ressentie et réelle.
03:11Le deuxième point, me semble-t-il, c'est cette flambée du trafic de drogue.
03:17J'habite à Paris, pas dans le pire des quartiers, je vous assure qu'on n'a pas besoin de...
03:24je veux dire à des heures qui ne sont même pas dingues, mais dès qu'il fait un peu nuit,
03:30le trafic de drogue se met en route et vous le voyez.
03:34C'est-à-dire que ce n'est pas, là il n'y a pas un sentiment, il y a un réel et il est là.
03:39Et derrière, vous avez vu le nombre, et Beauvau le cite, le nombre de balles perdues,
03:45de gens qui ont été tués ou blessés, uniquement, et on n'est pas dans du règlement de compte,
03:52on est dans des gens, des honnêtes gens qui dorment chez eux et qui prennent une balle perdue.
03:56Donc pardon, mais les gens qui parlent de sentiment d'insécurité c'est horripilant
04:01parce qu'en fait les médias n'arrivent plus à suivre, tellement il y en a tous les jours,
04:05et en fait on n'est pas au courant de la totalité de ce qui tombe à Beauvau tous les jours.
04:11On a tendance à banaliser aujourd'hui.
04:13– Jean-Michel Fauvergne, cette grande échec de Macron, l'insécurité ?
04:16– La délinquance existe, elle a toujours existé.
04:18– Il n'a pas répondu à votre question.
04:20– La délinquance existe, elle a toujours existé, et on a des statistiques là-dessus,
04:26et le ministère de l'Intérieur donne des statistiques là-dessus.
04:29La deuxième chose c'est qu'on est en train de parler du sentiment d'insécurité,
04:32certains disent que ça existe, d'autres disent que ça n'existe pas.
04:36Pourquoi fait-on des sondages dessus, et en particulier le ministère de l'Intérieur,
04:40sur le sentiment d'insécurité, s'il n'existe pas ? Bien sûr qu'il existe.
04:43Maintenant il faut savoir utiliser les mots, et les mots on leur donne n'importe quoi.
04:48Sur ce mot « sentiment », on peut dire à un certain moment,
04:51le sentiment d'insécurité, on peut le dire de la manière dont l'a dit l'ancien garde des Sceaux,
04:56c'est pour dire « l'insécurité elle n'existe pas, c'est juste un sentiment,
05:01allez, il n'y a plus rien à voir, etc. »
05:02Ça c'est pas vrai, le sentiment d'insécurité c'est quelque chose de très fort,
05:06qui est dû à l'insécurité, et qui va faire que les gens se sentent véritablement agressés,
05:12et donc c'est de ce point de vue-là qu'il faut les prendre.
05:15— Mais est-ce le grand échec de Macron ?
05:16— L'insécurité, sur le régalien, on n'a pas été bons.
05:20Sur le régalien on n'a pas été bons, mais ça n'est pas l'échec que de Macron.
05:25Depuis à peu près 30 ans, on n'est pas bons sur l'insécurité.
05:28Sachons-le, sur le régalien, on n'est pas bons depuis 30 ans.
05:31Mais arrêtons de dire que c'est l'échec de Macron, c'est l'échec de Macron,
05:35c'est l'échec de Michel, il y a une dérive, c'est la société qui dérive.
05:39— Il est sûr qu'on a peut-être perdu en insouciance, ça c'est certain.
05:43— Ah ça c'est certain.
05:44— On va en parler d'ailleurs, on va aller sur le terrain avec Éric Enrouy,
05:48délégué national du syndicat Alliance Police Nationale,
05:50bonsoir, merci d'être avec nous.
05:53Vous êtes sur le terrain, donc en comptabilisant les arrestations,
05:57on voit bien qu'il y a une délinquance en hausse,
06:01ce qui dit en hausse, c'est l'insécurité, certainement.
06:05— Il y a effectivement de l'insécurité, c'est clair.
06:08Mais ça a été déjà reconnu par Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur,
06:13qui parlait d'ensauvagement de la société.
06:15C'est reconnu par le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
06:18Nous, Alliance Police Nationale, nous avions alerté par le biais d'une lettre ouverte
06:23le 29 novembre 2023, appelant un choc d'autorité notamment,
06:27et on constatait cette brutalisation.
06:29Nous avions appelé cela la brutalisation de la société.
06:33Quand vous avez 1 000 agressions par jour, 1 500 actes de vandalisme par jour,
06:37600 cambriolages par jour, des itèmes en augmentation d'année en année,
06:42on est pleinement dans l'insécurité.
06:44Et le comportement de cette insécurité, c'est le sentiment d'impunité des auteurs
06:50qui ne sont pas suffisamment sanctionnés et qui, malheureusement,
06:54après, continuent leurs défaits et ce qui altère la cohésion nationale.
06:58– Vous avez parlé de sentiment d'impunité, c'est comme le sentiment d'insécurité.
07:02Il y a de l'insécurité, mais il y a aussi beaucoup d'impunité, non ?
07:05Ce n'est pas qu'un sentiment l'impunité.
07:07– C'est quelque chose de réel.
07:10– Allez-y Corrie, pardon.
07:13– Les auteurs de crimes et délits qui sont insuffisamment sanctionnés,
07:20souvent ils sont sanctionnés au bout d'un parcours délinquant extrêmement long,
07:26durant ce temps-là, juste avant d'être sanctionnés par la justice,
07:30ils continuent leur périple, leur schéma délinquant criminel
07:33et ce qui notamment met en exergue cette impunité et cette puissance qui est la leur
07:38puisqu'ils ne sont pas sanctionnés à un moment donné.
07:42C'est là le réel problème sur lequel il faut absolument lutter.
07:46La fonction pénale, la certitude de la peine, dès l'entrée dans un schéma délinquant.
07:51– Éric Henry, même parfois la police se dit elle-même en insécurité,
07:56c'est-à-dire que vu le nombre, vu la façon dont ils sont armés en face,
08:00vu ce qui se passe, j'imagine que ça doit être aussi compliqué pour vous,
08:04vous n'avez pas la même maîtrise qu'avant.
08:06– Malheureusement oui, il y a une réalité, on le voit régulièrement,
08:11je pourrais donner de nombreux exemples, vous les connaissez aussi bien que moi,
08:15il est très difficile d'intervenir, voire impossible d'intervenir en petit nombre,
08:20dans certains endroits il faut intervenir en nombre,
08:23à amener la cavalerie comme on dit,
08:25et ça démontre bien qu'il y a un affaissement de l'autorité de l'État,
08:29une surpuissance de ces individus qu'il faut régner leur loi,
08:32la loi de la tyrannie, la loi du plus fort,
08:35et c'est en ce sens que ça altère les fondements de notre République,
08:39justement il faut revenir à ces fondamentaux et les arrêter,
08:44arrêter cet affaissement de l'autre pays.
08:46– Est-ce qu'à votre avis il n'y a pas eu un changement radical,
08:50je ne saurais pas dire l'année en question,
08:53où longtemps évidemment des délinquants résistaient à la police,
08:58ça a toujours existé, mais à partir d'une certaine année,
09:02on a vu des délinquants non seulement ne plus résister à la police,
09:07mais prendre l'initiative de l'attaquer,
09:09prendre des rendez-vous pour qu'elle vienne,
09:12et pour la frapper, la brûler et même la tuer,
09:15est-ce que vous avez remarqué ce changement radical d'attitude ?
09:20– Ça a été crescendo à partir des années 1990,
09:24et encore une fois face à l'absence d'unité nationale
09:28pour soutenir les forces de l'ordre,
09:31ces individus ont prospéré et ont continué leur funeste attitude
09:38envers les forces de sécurité intérieure.
09:42Lorsque vous avez une certaine classe politique,
09:44une certaine classe médiatique, des associations qui clouent au pilori
09:50la police nationale, qui disent que la police tue,
09:52qui ne la soutiennent pas, et un minima les méprisent,
09:56comment voulez-vous que derrière ces individus
10:00ne se sentent pas jouir d'une impunité ?
10:02Et là la réalité c'est qu'on doit être à l'unisson
10:05derrière les forces de sécurité intérieure
10:07parce que la sécurité c'est la première des libertés
10:09et c'est l'obligation d'un état de droit.
10:10– Exactement.
10:11– Allez, direction 0826-300-300, Bouches-du-Rhône avec Olivier,
10:16votre réaction Olivier sur ce sentiment ou cette sensation ?
10:21– Vous Eric, c'est dans les Alpies,
10:22c'est théoriquement plus calme que Marseille,
10:24que vous n'êtes pas très loin de…
10:25– Oui mais tu vois l'image que tu viens de donner,
10:27c'est ça le vrai problème,
10:29c'est que la discussion qu'on a tous autour de la table,
10:31vous êtes autour de la table et nous en vous écoutant,
10:34il n'y a plus de sentiment.
10:36Autour de votre table, faisons un petit sondage très simple,
10:38est-ce qu'il y en a un de vous qui aurait pu imaginer
10:41qu'on allait décapiter un prof d'histoire ou de français
10:43dans notre pays de France ?
10:45– Non, il n'y en a eu deux, c'est un rangement de termes.
10:48– Et un autre petit exemple,
10:50est-ce qu'il y en a un de vous qui trouve anormal
10:52qu'on ne puisse pas tenir un match de football
10:54tranquillement, sereinement chez nous ?
10:55Ça s'est passé il y a quelques jours,
10:57est-ce que vous trouvez normal qu'un président de la République
10:59à la suite d'une intervention d'un policier
11:02sur quelqu'un qui n'a pas de permis de conduire,
11:04qui roule à tombeau ouvert dans les rues,
11:06se permette de dire juste après ce drame
11:10que le policier c'est inacceptable ce qu'il a fait
11:13alors qu'on n'a même pas encore jugé cet homme-là.
11:15Donc je vous garantis qu'il y a des choses,
11:18excusez-moi M. le Président,
11:19ce n'est pas pour dénigrer M. Macron,
11:20j'ai l'impression que vous avez un peu de mal à...
11:22– Pas grave.
11:23– Non, non, mais dites ce que vous pensez Olivier, c'est pas grave.
11:25– Quand le président de la République,
11:26la plus haute autorité de l'État se permet ça,
11:30qu'est-ce que vous voulez que la police fasse derrière ?
11:31Quand les policiers peuvent même plus,
11:33osent même plus sortir leur arme pour défendre le citoyen lambda.
11:37Mais il n'y a pas une question d'Alpi où c'est calme, c'est pas calme.
11:41Venez chez moi, je vais vous montrer où est-ce qu'il y a du trafic de drogue.
11:444 500 habitants.
11:45– Oui, c'est ça.
11:46– Voilà, et j'ai mon meilleur pote qui n'est pas très discu,
11:49qui me raconte des trucs de dingue.
11:50Et un jour il m'appelle et me dit
11:51« Olivier, j'ai un moment lié chez toi. »
11:52Je dis « Mais tu bosses pas ? »
11:53Il me dit « Si, si, si, on a une petite intervention. »
11:55Voilà, donc je vous assure c'est partout maintenant, c'est partout.
11:59On avait la Bretagne qui était peut-être un peu préservée.
12:02Regardez ce qui s'est passé à Rennes et à Nantes.
12:04Voilà, donc on peut débattre si vous voulez encore pendant des heures de tout ça.
12:08On a des abrutis qui militent pour éradiquer la police de France.
12:15– Oui, mais Olivier, vous avez raison.
12:17– Elle est là la police de France.
12:19– Vous avez tout à fait raison, mais je crois que plus que certains hommes politiques,
12:25pas tous, parce que je suis complètement d'accord
12:28avec ce qui a été dit contre l'extrême-gauche en particulier,
12:34la police tue, etc. c'est scandaleux.
12:36Mais plus que ça, je pense que ce que craignent les policiers,
12:40tout simplement, c'est que quand ils sont en intervention
12:42et quand ils doivent rétablir l'ordre,
12:45ils risquent plus pénalement que ceux qui sont en face d'eux.
12:47Et ça, ça s'est vu et ça s'est démontré, en particulier lors des émeutes.
12:51Quand on a eu des gens du Raid et d'autres équipes
12:55qui ont été mis en garde à vue, au lieu de mettre en garde à vue
12:59ceux qui sont en face, là on a un vrai gros problème.
13:01C'est ça ce problème que j'ai généré.
13:03– Je vous dirais qu'ils voulaient réagir.
13:04– Oui, je voudrais rendre hommage quand même
13:05à ce que Bruno Retailleau est en train d'essayer de faire.
13:08Alors, j'ai déjà considéré que le tandem avec Migaud
13:12était quand même un peu baroque et c'est dommage
13:14parce qu'on parle beaucoup justement des peines et de toute la chaîne pénale.
13:19Néanmoins, je ne sais pas si vous avez écouté ces propositions,
13:24je crois que c'était hier, en tout cas, il y a plus de 110 000 individus
13:28qui sont recherchés parce qu'ils n'ont jamais exécuté leur peine.
13:32Et donc là, il y a une volonté, et le ministre de l'Intérieur s'en est saisi,
13:37vraiment de cesser cette impunité et de mettre les moyens pour aller les chercher.
13:43De la même façon, sur un certain nombre de sujets,
13:47notamment la récidive sur des mineurs,
13:50de supprimer ce qui était en fait l'excuse de minorité pour les plus de 16 ans.
13:56Voilà, on sent quand même chez Bruno Retailleau cette volonté.
14:00Et quand Jean-Michel Fauguevergue, avec beaucoup de lucidité,
14:04dit que sur le régalien on n'a pas été bon, le gouvernement Macron,
14:08on sent là quand même, et je pense que Bruno Retailleau
14:10joue un rôle clé dans ce nouveau gouvernement,
14:14on sent un dur... Oui, Gérald Darmanin avait aussi, c'est vrai,
14:17Gérald Darmanin s'était saisi des problèmes,
14:21et Gérald Darmanin était seul, et aujourd'hui Bruno Retailleau
14:24est quand même assez seul aussi, mais il a le courage
14:27de déployer, en plus de mon point de vue, des choses qui semblent,
14:32et je parle sous le contrôle de Jean-Michel, faciles à mettre en oeuvre.
14:35– Le petit mot de la fin, on a 28 secondes pour notre invité quand même,
14:40le petit mot de la fin d'Hégory.
14:42– Oui, j'entends tout ce qu'il dit là, mais Bruno Retailleau,
14:46vous voudrez que les 110 000 personnes recherchées soient interpellées,
14:49mais comment on fait ? Avec quel effectif ?
14:52– Exactement, c'est le problème.
14:54– Je rappelle que nous sommes 120 000 policiers, tout grade confondu,
14:58un corps de conception, commissaire, officier, grade et des gardiens,
15:01comment on fait pour pouvoir gérer ces 110 000 ?
15:03Sachant que nous nous sommes sollicités en permanence,
15:07rien ne peut se faire en France sans la police,
15:10je dis bien sans la police, n'importe quelle manifestation,
15:12sans les policiers, c'est la chienlit, excusez-moi,
15:15je ne veux pas paraphraser De Gaulle, mais c'est la chienlit.
15:19Rien ne se fait sans nous, encore hier.
15:21– Mais la raison, dans toutes les manifestations, les matchs…
15:23– 4 000 forces de l'ordre, pour 16 000 spectateurs.
15:27– Et puis surtout, une fois qu'on les a arrêtés, qu'est-ce qu'on en fait ?
15:29À un certain moment, c'est la justice, on les remet à la justice,
15:32qui va les remettre dans une situation de l'espoir ?
15:34– On est sur tous les fronts, on fait ce qu'on peut,
15:38on est en première ligne, mais on a l'impression souvent,
15:40décoper l'eau de la mer avec une cuillère.
15:44– Avec une petite cuillère, oui c'est ça.
15:44– Et il faut qu'absolument, ce soit une volonté nationale,
15:47une priorité, ce truc contre la délinquance et la criminalité,
15:52parce que c'est notre état de droit qui est en danger.
15:54– Merci beaucoup pour cette parole, et merci beaucoup Eric Henry
15:58d'avoir été avec nous, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale,
16:02et dans un instant, je vais devoir, je pense, faire la police
16:04avec le qui-sait-qui qui l'a dit, je vais mettre des contraventions.
16:07Je vous le dis, Olivier ? – Oui ?
16:09– On est au taquet pour le qui-sait-qui qui l'a dit, on sent qu'il y a du lourd.
16:14– Je pense qu'il y a du lourd. – Moi je suis pour Olivier.
16:15– Moi aussi. – Moi aussi.
16:17– Ah oui, c'est ça, allez on fait une pause, on revient dans un instant.
16:20Bougez pas Olivier, on arrive. – Moi je ne suis pas pour moi.
16:22– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
16:25– Vos émissions sont toujours très riches,
16:27quand je ne peux pas écouter le direct, je me fais le podcast le soir.
16:29– Sud Radio, parlons vrai.

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