Mettez vous d'accord avec Benjamin Cauchy, Aymeric de Lamotte, Erik Tegner et Jacky Isabello
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NewsTranscription
00:00Mettons-nous d'accord aujourd'hui pour commenter l'actualité autour de Benjamin Cauchy.
00:10Bonjour Benjamin, vous êtes chef d'entreprise.
00:13Emeric Delamotte, vous êtes directeur général adjoint de l'Institut Thomas More, bonjour
00:18à vous et bienvenue.
00:19Eric Tegner, journaliste, président de Frontière, c'est un magazine, c'est également un site
00:25qu'on peut retrouver sur X, vous n'avez pas retrouvé vous et sur Internet, vous n'avez
00:29pas quitté X encore ?
00:30Ah non, non, pas encore, je fais partie de cette internationale réactionnaire, vous
00:35savez Valérie.
00:36Vous débattez tous les vendredis dans La Vérité en face de Patrick Roger avec Alex
00:40Darmant et Jacqui Isabello, communicant et fondateur du cabinet Parlez-moi d'un pacte.
00:44Bonjour Jacqui.
00:45Bonjour Valérie.
00:46On va revenir évidemment sur les premières décisions de Donald Trump, les premiers décrets.
00:51Trump en guerre contre le wokisme, il prône la révolution du bon sens, la ministre du
00:56travail propose de faire contribuer les retraités qui peuvent se le permettre.
01:01Donc il va falloir qu'on détermine ce qu'un retraité peut, quels retraités peuvent se
01:06le permettre.
01:07Toujours dans le même esprit, on cherche de l'argent partout, on cherche du pognon,
01:10du flouze.
01:11Faut-il travailler sept heures de plus par an ? Et Bruno Retailleau qui veut toucher
01:14à l'aime.
01:15Je pense qu'on n'aura pas le temps de tout traiter, mais on va quand même essayer.
01:17On va commencer avec vous Jacqui, c'est un coup de cœur pour un livre ?
01:20Oui, et bien Donald Trump arrive au pouvoir, puisque tout le monde a suivi un peu son
01:26investiture hier, et il y a quelques mois, l'excellente Asma Malla, qui est une grande
01:31spécialiste de la technologie, a écrit un bouquin sur ce sujet-là, qui s'appelle
01:39Technopolitique, ou Comment la technologie nous transforme en soldats, et elle explique
01:44les spécificités de ces entreprises de techno-mogules, qui sont dirigées par Elon Musk, Bezos, etc.
01:53Et puis surtout, elle décrit parfaitement les risques qui sont liés par la maîtrise
01:59de technologies, qui sont les technologies de surveillance, hyper puissantes, et qui
02:03s'investissent de plus en plus dans la politique.
02:06Ce ne sont pas des simples fournisseurs de services, et donc elle décrit tous ces risques-là.
02:11Si les gens veulent essayer de comprendre un peu plus ce qui se cache derrière une critique
02:16un peu stérile de Musk, et bien ou pas bien, c'est un bouquin assez formidable à lire.
02:22Bon, d'accord, donc ça s'appelle Technopolitique, Comment la technologie fait de nous des soldats,
02:28c'est aux éditions du Seuil.
02:30Exactement.
02:31Alors, Aymeric, vous avez un coup de gueule.
02:34J'ai un petit coup de gueule à l'égard de Charline Vanhoenacker, qui dit que Musk était
02:38un gros connard.
02:39Vous voulez qu'on l'écoute ? On a le son, c'est encore mieux quand on l'entend dans
02:41sa bouche.
02:42Vous allez être bien emmerdés dans les prochaines semaines.
02:44Non, on va trouver, ne vous inquiétez pas, on va trouver.
02:46Et puis on a beaucoup parlé de génie à propos d'Elon Musk, on a oublié de dire que c'était
02:50quand même un gros connard.
02:51C'est plus du bien de le dire aussi.
02:52On a trop dit, parce que là, j'adore, on a un langage très châtié, très européen,
02:57etc.
02:58Vous ne voulez pas venir avec moi sur les réseaux, qu'on se fasse ensemble ?
03:00Vous allez tweeter avec Thierry Breton.
03:04Donc on a Thierry Breton qui est prêt à aller militer avec Charline Vanhoenacker.
03:10On rappelle que ce n'est pas un sketch, elle est sur un plateau de télévision.
03:14Je trouve que c'est vraiment la manifestation, la nervosité d'une gauche urbaine qui est
03:18ultra minoritaire, qui ne représente qu'elle-même, qui est d'ailleurs un peu trop représentée
03:23sur les plateaux télé du service public.
03:25Et ça révèle aussi un peu un besoin de censure inassouvie à l'égard de l'adversaire politique
03:30et une sorte de détestation de la liberté d'expression.
03:33Je vous renvoie à un livre qui m'a donné un...
03:35Est-ce qu'on ne peut pas vous l'opposer en disant qu'elle a le droit de le dire, si on
03:38est dans le sens de la liberté d'expression ? Elle a le droit de dire ce qu'elle pense.
03:42Oui, bien sûr, mais personne ne l'empêche de dire ce qu'elle pense.
03:44D'ailleurs, je pense qu'elle ne sera pas pénalisée par l'ARCOM.
03:47Vous vous souvenez qu'Anouna avait été écopée d'une amende de 3 millions d'euros parce qu'il
03:52avait traité Louis Boyard de con ? Et on va voir les conséquences, on va voir s'il n'y
03:58a pas un depoit de mesure.
03:59Comme ce n'est pas un parlementaire français, ce n'est pas...
04:01Oui, mais c'est une insulte vis-à-vis de...
04:04Il faudrait que ce soit Buzz, que je pense qu'il porte plainte.
04:06Oui, voilà, qu'il attaque.
04:07Il pourrait tout à fait, dans le cadre de la loi 1080, il pourrait tout à fait l'attaquer.
04:10La personne ne dépasse pas son droit d'expression, mais on va voir quand même si l'ARCOM ne pratique
04:14pas lui-même, elle-même, un depoit de mesure à l'égard du service public, ou bien de
04:19CNews ou de C8, parce que C8 est suspendu, je pense que le Conseil d'État n'a pas encore
04:24rendu sa décision.
04:25Je pense que c'est plus ou moins entériné, maintenant, il y a d'autres choses qui entrent
04:29en ligne de compte, mais vous avez raison, Eric, un mot là-dessus ?
04:34Moi, c'est l'entre-soi qui m'a beaucoup amusé, parce que de toute façon, cette émission
04:39du samedi soir, quand même, ça devient de plus en plus un gag, il y a toujours quelque
04:43chose de nouveau, et on voit l'entre-soi avec cette « humoriste » et Thierry Breton,
04:49je trouve qu'ils sont parfaitement déconnectés, je trouve qu'il y a ce côté, quand même,
04:54au bout du compte, qui est toujours dérangeant, qui est que les humoristes du service public
04:59sont payés par nos impôts, est-ce que nous, on pourrait vraiment faire l'humour de l'autre
05:03côté, faire la même chose ? La réponse, elle est non.
05:06Moi, je ne suis pas pour leur couper le micro, parce que je pense que plus ils parlent, plus
05:10les gens finissent par se réveiller et par se dire « en fait, ils se foutent un peu
05:13de nous ».
05:14Mais Elon Musk est quand même quelqu'un de dangereux, moi je vous parlais de ce livre
05:19qui est quand même un peu plus étayé qu'une insulte lancée par Charline Vanhoenacker,
05:23mais si elle n'a que ces armes-là pour essayer, non pas de combattre Elon Musk, mais d'essayer
05:28de faire comprendre aux gens ce que ça veut dire une entreprise hyper technologique qui
05:33prend la main de plus en plus sur la politique, et quand dans ce bouquin, elle disait « il
05:38va faire de plus en plus de politique », il y a eu la campagne et maintenant, Elon Musk
05:42est ministre dans un gouvernement de Donald Trump, donc si elle n'a que ces insultes-là,
05:50c'est assez pitoyable.
05:52Il ferait bien d'essayer de décliner comme ils le font par ailleurs, ce que ça veut
05:56dire, qu'est-ce qu'il y a derrière, parce que rappelons quand même qu'on soit d'accord
06:01ou pas avec la liberté d'expression, ce n'est pas le sujet en France.
06:04Aux Etats-Unis, ils ont décidé dans un article d'une loi qui date du siècle dernier,
06:09la section 230, de dire « il n'y a pas de responsabilité à ce qu'on dit ». Et nous,
06:13ça nous pose un problème majeur, parce que vous êtes journaliste, on défend la liberté
06:17journalistique et l'ensemble des réseaux américains qui inondent le monde, qui sont
06:22à l'origine des massacres en Birmanie, qui sont à l'origine de ce qui s'est passé
06:27en Roumanie, personne ne peut les contrôler parce que légalement, ils n'ont aucune responsabilité.
06:32Et ça, on doit s'interroger, en tout cas en France, on essaye de s'interroger.
06:36Et d'ailleurs, on le montre bien, quand l'Arkham dit « les fréquences appartiennent au peuple
06:40français et ni à un milliardaire ni au patron d'une boîte de production », c'est la spécificité
06:47française.
06:48Après, si on n'est pas d'accord avec ces spécificités françaises, on peut partir
06:50en Hongrie et puis soutenir les médias.
06:52Vous trouvez normal que C8 ait été cancellé ?
06:55Moi, je ne trouve pas ça normal.
06:57Je dis que c'est les règles aujourd'hui qui sont en France tellement admises.
07:02C'est faux, parce que les règles ont été modifiées de l'Arkham, on l'a vu avec l'arrêté
07:08du Conseil d'État, qui essayait de faire expliquer que dans le fond, peut-être qu'un
07:12journaliste, il faudrait le fichier et lui dire qu'à un moment…
07:15Ce n'est pas l'Arkham qui…
07:16Oui, mais c'est un jeu, c'est-à-dire que c'est le même système, c'est-à-dire
07:22que le Conseil d'État qui met de nouvelles règles, l'Arkham qui est de plus en plus
07:26restrictif.
07:27Je suis désolé, en termes de liberté d'expression, ça met une pression.
07:30En fait, ce que je trouve facile quand même, c'est que vous allez dire, oui, il y a tous
07:33les dingues sur les réseaux sociaux, liberté absolue, etc.
07:37Ok, moi, je peux entendre de se dire, on n'a pas la liberté d'expression comme aux Etats-Unis,
07:41mais là, on est sur un modèle, la France et l'Union Européenne, où quand même,
07:44le contrôle de ce qu'on peut dire, il est énorme, c'est-à-dire que c'est ultra-limité.
07:48Moi, j'ai envie de dire, tous les mois, je me retrouve convoqué par appui judiciaire
07:52pour les choses que je peux dire, parce qu'ils ont créé un organe pour la haine en ligne.
07:57A la base, c'était pour les terroristes, les islamistes, etc.
08:01J'y passe plus de temps.
08:02Et en revanche, les signalements faroces pour les islamistes, ça n'a pas l'air de beaucoup
08:06fonctionner.
08:07Moi, j'en ai eu qui m'ont menacé.
08:08On ne les a toujours pas retrouvés, ces gens-là.
08:10Donc, il y a quand même cette réalité qu'aujourd'hui aussi, on se retrouve, regardez avec ce qu'ils
08:14parlent, la fausse opinion, etc.
08:16On se retrouve avec une presse qui essaye de vous museler en permanence.
08:20C'est quand même quelque chose qui existe.
08:21Quand on voit à quel point, en Europe, l'Europe, les règles européennes ont contre un méta,
08:26Facebook, Instagram, etc. à faire sauter.
08:28C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous allez juste dire, par exemple, qu'il y a un grand emplacement
08:31sur le territoire.
08:32C'est considéré comme fake news et de l'incitation à la haine.
08:36Vous faites une vidéo qui parle de grands emplacements sur YouTube, il y a tout de suite
08:40le truc Wikipédia qui explique grands emplacements, attention, on est quand même sur un niveau
08:44de contrôle.
08:45– Vous pouvez dire, vous n'êtes pas condamné.
08:46– Je ne suis pas condamné ?
08:48– Si, Éric Zemmour a été condamné pour ça.
08:52– L'opinion, elle est détruite en amont.
08:55– Valérie, moi j'ai 10 procès, ça me coûte 5 000 euros chaque procès, je suis sur un
08:59stade de procédure entre 40 et 50 000 euros, si vous pensez que derrière ça ne nous oblige
09:04pas à nous taire au bout du compte.
09:05Bien sûr, il y a un harcèlement judiciaire parce que c'est des associations et elles
09:09sont aussi également quand même motivées par un état d'esprit ambiant qui tend à
09:14ce que quand même on coupe le micro de certaines personnes.
09:16– Oui, et liberté ne veut pas dire irresponsabilité, je pense pas que tout le monde souhaite une
09:21modération des propos, tout le monde veut combattre l'illégalité, la pédophilie,
09:24les propos criminels sur les réseaux sociaux, mais le problème c'est qu'on va trop loin
09:28parce qu'il y a une modération des opinions, et c'est ça que Zuckerberg est revenu sur
09:32cette…
09:33– Oui, sur ce qu'il disait avant…
09:35– Oui, c'est ça, en fait le problème c'est que tout le monde veut combattre les
09:37fake news, tout le monde veut combattre l'illégalité, mais ce qui pose problème, ce que Musk fait
09:43sur X et ce que Zuckerberg veut faire sur Facebook et Métamaintenant, c'est qu'il
09:46veut plus en fait qu'il y ait des espèces de fact checkers idéologisés qui en amont
09:50finalement crient l'information sur les réseaux sociaux.
09:52– Et arrêtons de dire que les réseaux sociaux c'est uniquement les fake news et pas les
09:55autres, le Parisien ils ont titré, on a arrêté Dupond-Ligonnès, le nombre de fake news de
09:59grands médias, non mais quand même…
10:01– Allez, on va marquer une pause et puis c'est pas facile pour vous à distance Benjamin
10:05Cochy d'intervenir, mais je vous donnerai la parole si vous souhaitez sur ce sujet,
10:09à tout de suite.
10:10– Parlons vrai, Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exprès,
10:20– Et nous sommes avec vous pour commenter l'actualité, et l'actualité avec Benjamin
10:25Cochy, chef d'entreprise, Aymeric Delamotte, directeur général adjoint de l'Institut
10:29Thomas More, Éric Tegner, journaliste, président de Frontière, on vous retrouve tous les
10:33vendredis à 9h dans La Vérité en France, proposé par Patrick Roger, vous êtes face
10:38à Alex Darmant et Jackie Isabello, communicants et fondateurs du cabinet Parlez-moi d'Impact,
10:43on va revenir sur les premières décisions de Donald Trump, en particulier celles contre
10:49le wokisme, contre l'immigration, il a signé un certain nombre de décrets, est-ce
10:55que c'est ce dont la France a besoin, est-ce qu'on peut transposer en France ce bon sens
10:59que réclame Donald Trump, on va parler également de la proposition de la ministre du Travail
11:04qui propose de faire contribuer les retraités qui peuvent se le permettre, qu'est-ce que
11:09cela veut dire, on va en débattre, on va continuer avec notre tour de table de ce qui
11:13a retenu votre attention aux uns et aux autres, Éric Tegner c'est…
11:18Moi c'est un coup de cœur effectivement pour Éric Ciotti qui organise ce soir une
11:24conférence et qui, une table ronde et qui veut se positionner comme étant d'une certaine
11:28façon le ravière milleille français, alors pourquoi c'est un coup de cœur, parce que
11:32ça fait quand même bien longtemps qu'en France, je pense depuis 2017 et feu François
11:37Fillon, qu'on n'a pas de responsable politique capable de dire à un moment, il faut faire
11:40des économies sur la bête, sur l'État, on essaye toujours de se dire, ne dépassons
11:46pas le budget, mais au bout du compte on finit par faire toujours plus de dépenses
11:49et toujours plus de taxes, et donc il veut clairement s'inspirer de ravière milleille,
11:53il veut expliquer par exemple qu'il faut réduire, supprimer le tiers des agences et
11:58opérateurs de l'État, on sait que François Bayrou dans son discours on avait plus l'impression
12:02qu'il voulait créer des nouveaux trucs, et également cette idée de règle d'or budgétaire
12:06de la Constitution, ça fait quand même je crois depuis Giscard qu'on n'a pas voté
12:09un budget à l'équilibre, donc c'est un coup de cœur parce que je trouve qu'on parle
12:14beaucoup de Donald Trump en ce moment, on le compare souvent aussi à la droite, républicaine,
12:20nationale, etc., mais on oublie qu'à un moment aussi si vous voulez être souverain,
12:24il faut reprendre un contrôle budgétaire et pour ça il faut être capable de faire
12:27des sacrifices dont c'est ce qu'a fait Raphaël Millet, il faut savoir que ça a été annoncé
12:31aujourd'hui, il est pour la première fois depuis longtemps en excédent commercial en
12:35Argentine, qu'il a divisé l'inflation par deux, qu'il y a une croissance attendue de
12:405% pour 2025 confirmée par le FMI, alors oui il y a une augmentation du taux de pauvreté,
12:44de façon mineure au début, et il y a des gens qui ne sont pas contents, mais en fait
12:49s'il faut nettoyer la bête, c'est difficile sinon on est toujours aux mains des syndicats,
12:54de la SNCF, de la fonction publique, juste pour rappel, pour terminer, en 2017 Emmanuel
12:59Macron était le plus modéré des candidats sur la suppression du nombre de fonctionnaires,
13:03il en proposait 125 000 à supprimer, aujourd'hui tout ça, ça a disparu du débat public.
13:09Une réaction peut-être ?
13:11Moi ça m'a plu, dans les premières déclarations de Donald Trump, c'était surtout sa réaffirmation
13:16de la binarité des sexes, je trouvais que c'était vraiment une première affirmation
13:20contre le wokisme et notamment contre une de ses ramifications qui est la théorie du
13:23genre, la théorie du genre c'est le fait d'appuyer sur le ressenti, de faire primer
13:27le ressenti et le choix, sur le donné et les réalités biologiques, c'est important
13:31de réaffirmer le fait qu'il y a deux sexes, le sexe féminin et le sexe masculin, parce
13:36que le problème c'est que ça fait beaucoup de ravages chez les jeunes et sur les adultes,
13:39ça banalise en fait la transidentité.
13:41On va en reparler, il nous reste le coup de gueule de Benjamin Cochy à voir.
13:46Oui alors le coup de gueule de Benjamin Cochy, comme vous dites Valérie, c'est issu d'un
13:52article que j'ai lu ce matin dans le Télégramme de Concarneau, qui est une presse quotidienne
13:56régionale donc ne riez pas, pour le coup très intéressant parce que je n'ai pas
14:00vu passer l'information ailleurs, il y a le centre pour la recherche économique et
14:06ses applications qui s'appelle le CEPREMAP, trois chercheurs ont utilisé l'intelligence
14:11artificielle et ont analysé 2 millions d'interventions de parlementaires entre 2007 et 2024 et pour
14:20analyser un petit peu comment fonctionnaient ces discours, et bien il s'avère, et là
14:24je pense qu'on est dans la continuité de ce qu'on évoque depuis le début de cette
14:27émission, les discours s'adaptent aux réseaux sociaux avec plusieurs éléments,
14:31le premier par exemple c'est l'utilisation de l'émotionnel, l'émotionnel ne représentait
14:35que 22% des interventions des parlementaires en 2014, aujourd'hui c'est plus de 40%
14:41des interventions parlementaires qui sont le fruit, comme dirais-je, d'utilisation
14:46de l'émotion et non plus de la rationalité pour pouvoir exprimer ses idées à l'Assemblée
14:51Nationale.
14:52La deuxième chose c'est qu'en l'espace de 10 ans, les interventions parlementaires
14:55ont été divisées par deux en termes de temps de parole, le temps de parole, le temps
15:00d'expression des parlementaires a été divisé par deux pour pouvoir s'adapter aux réseaux
15:05sociaux.
15:06Alors ceux qui font le plus le jeu de cela, c'est évidemment la France Insoumise et
15:09le Rassemblement National qui sont rentrés dans une stratégie du buzz, une sorte d'adaptation
15:14pour la simple et bonne raison, c'est qu'il y a encore quelques années, et bien c'était
15:17les journalistes qui écoutaient principalement les interventions parlementaires et qui, comment
15:22dirais-je, les analysaient et les retranscrivaient dans la presse, par voie de radio ou par voie
15:27de télévision.
15:28Aujourd'hui, les parlementaires s'adressent directement à des followers, donc le temps
15:32à partie est beaucoup moins important et en plus de cela, ils utilisent beaucoup moins
15:38de mots.
15:39Il n'y a par exemple que 150 mots qui sont utilisés lors des interventions parlementaires.
15:44Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a clairement un appauvrissement de la parole
15:49politique dans notre pays par le biais des réseaux sociaux.
15:52Donc c'est un petit coup de gueule quand même, c'est très bien de faire le buzz sur X, c'est
15:56très bien de faire le buzz sur Instagram ou Linkedin, comme vous voulez, vous voyez,
16:00je vais même parler au wokisme ce matin, mais quoi qu'il en soit, ça appauvrit la
16:04parole politique et malheureusement, ce n'est pas fait pour arranger, à mon sens, la démocratie.
16:10Et encore une fois, l'idée d'instaurer une proportionnelle aux prochaines élections
16:16législatives ne sera pas pour moi une bonne chose car je pense malheureusement qu'on va
16:20encore utiliser ce travers d'avoir des discours de plus en plus courts, de plus en plus clash,
16:25de plus en plus émotionnels, mais qui ne vont pas forcément répondre aux urgences
16:29de notre pays.
16:30Donc voilà, petit coup de gueule, alerte à ces parlementaires qui, au lieu de parler
16:34aux électeurs, parlent à des followers et malheureusement, on le sait bien, un follower
16:38n'est pas un électeur.
16:39Oui, je ne sais pas, ça se vérifie.
16:42Je comprends ce que veut dire Benjamin sur le fond, là où je ne suis pas d'accord.
16:47Déjà, à l'Assemblée nationale, le temps est limité, de toute façon, donc si vous
16:50dépassez votre temps, on vous coupe le micro.
16:52Il a toujours été limité.
16:53Exactement.
16:54Pas toujours, non.
16:55Dans la troisième et quatrième républiques, il était beaucoup moins limité que ça.
16:58Mais là, depuis la cinquième, le temps n'a pas changé.
17:03Mais pour moi, l'accusation, les réseaux sociaux, tout ça, moi étant dans le milieu
17:08des médias digitaux, j'ai envie de dire, si les hommes politiques n'ont pas réussi
17:12ces dernières années à se faire entendre parce qu'ils étaient au fin fond des commissions
17:16et qu'ils n'arrivaient pas à s'exprimer, c'est leur problème.
17:20C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qu'il faut quand même, c'est faire en sorte que le jeune,
17:23il vous écoute.
17:24Alors, s'il n'y a qu'une minute, justement, à vous consacrer, ce n'est pas de la faute
17:27du politique.
17:28C'est aussi l'électeur qui doit s'intéresser, mais il ne faut pas croire, ce n'est pas les
17:3167 millions de Français qui d'un tout coup, vous commencez justement à lire absolument
17:36tous les livres.
17:37Il y a quand même aussi cette, pardonnez-moi Valérie, cette parodie de démocratie dans
17:40laquelle on est sur certains aspects, à croire toujours que la personne est éclairée,
17:44qu'elle va lire tous les livres, qu'elle va lire tous les programmes, etc.
17:47Non, ce n'est absolument pas le cas.
17:50Exactement.
17:51Donc, à un moment, justement, la clé aussi de l'homme politique, c'est de pouvoir capter
17:54l'attention.
17:55Après, la différence, c'est soit vous allez faire du loup boyard, justement, où ça va
17:58être beaucoup plus vulgaire, soit vous allez être en capacité de faire un coup de buzz
18:02qui va être plus sur du fond, sur du sujet intéressant.
18:05Par exemple, quand Anne Sicard, elle fait 90 secondes sur le pass culture avec le puits
18:10du fou, ça permet à cette députée qui est inconnue de faire émerger un sujet, ce
18:14qui pousse Rachida Dati à se mobiliser.
18:16Ça, je trouve intéressant, plutôt que Boyard qui pose une question et qui n'attend pas
18:20la réponse du ministre qui est déjà parti de l'Assemblée parce qu'il a fait sa vidéo.
18:23Voilà, c'est plus ça, je pense, qu'il faut regarder que le coup de com' en tant que
18:26témoin.
18:27Moi, ce que je trouve apprécié, alors l'émotion, ce n'est pas nouveau depuis Aristote et Socrate,
18:32on sait qu'on utilise trois modes de conversation et le pathos qui est l'émotionnel dont parlait
18:36Benjamin en fait partie.
18:38Mais pas oublier une chose, c'est que la communication, c'est un processus qui passe par une émission
18:43et ce que les experts appellent la boucle de rétroaction, c'est-à-dire que si on n'a
18:47pas un signal retour, il n'y a pas communication et un homme politique, ça doit communiquer.
18:52Après, je pense qu'on fait oeuvre d'anachronisme, c'est-à-dire lors de la troisième et la
18:57quatrième républiques, les journalistes utilisaient la titraille.
19:00C'est Clémenceau qui a inventé ce titre en disant « je prends les termes les plus
19:04attractifs et j'en fais finalement de la mitraille avec des mots ». C'est ça que ça veut dire
19:09la titraille.
19:10Donc cette envie aussi d'aller chercher le lecteur existait déjà.
19:13Et puis aujourd'hui, ce qui s'est passé, et là vous avez raison Benjamin, c'est qu'on
19:16est dans une économie de l'attention.
19:18Les médias se sont développés dans tous les sens, et là je suis assez d'accord avec
19:22Eric, et bien il faut que l'homme politique, la femme politique, elle engage un dialogue
19:26avec ses électeurs ou à un moment ses administrés ou ses abonnés.
19:32Et ça passe par le respect de quelques règles qui sont de raccourcir un peu les choses.
19:37Je ne vois pas là un appauvrissement du débat, je vois juste le fait qu'à un moment un acte
19:42de communication, c'est de rentrer en relation avec quelqu'un, et il y a quand même quelques
19:46règles à respecter.
19:47Auparavant, et juste pour terminer, faire un petit peu de provoque, auparavant quand
19:52vous trouviez une jeune femme séduisante dans la rue, vous pouviez la siffler ou on
19:56lui balançait des choses, aujourd'hui c'est terminé, c'est plus comme ça que ça se
19:59passe.
20:00Donc les règles évoluent, et en termes de communication politique, elles évoluent également.
20:03Peut-être pas pour le mieux.
20:04Je ne tombe pas dans le bien ou le mal, je répondais à…
20:13On doit marquer une pause, à tout de suite.
20:26On parlait de sujets essentiels pendant la pub, à savoir le regard de Mark Zuckerberg
20:31sur le décolleté de Madame Bezos, c'est repris un petit peu partout sur les réseaux,
20:36le geste d'Elon Musk, est-ce un salut nazi ? Et le chapeau de Mélania Trump qui fait
20:41beaucoup.
20:42Tout paravolo.
20:43Voilà, tout paravolo.
20:44Est-ce qu'elle a voulu se cacher ? C'est vrai que ce chapeau a intrigué, c'est une
20:48première pour vous Aymeric, de la mode, vous vous dites « on va parler du chapeau de Mélania
20:52», oui on va faire une heure sans le chapeau de Mélania.
20:54Non, c'est vrai qu'il a intrigué un peu ce chapeau, est-ce qu'elle a voulu se cacher ?
20:58Oui, mais on peut intellectualiser un peu le truc, regardez, discours d'un fragment
21:01amoureux, l'auteur nous explique que quand on met des lunettes noires, c'est pas pour
21:06dire qu'on est triste, c'est pour montrer aux autres qu'on est triste, c'est un signe.
21:10Et en termes de communication, puisque Benjamin en parlait tout à l'heure, les signes sont
21:13très importants quand on est regardé par des milliards de personnes et qu'il y a quelque
21:17chose comme ça qui dénote et la mode fait partie de la culture, la mode fait partie
21:21de la politique.
21:22Vous savez que les vertus gadins, les corsets, permettaient de garder les femmes à la maison
21:26et de les empêcher de travailler, donc ce chapeau, il a un signal politique et il est
21:31intéressant quand même, il faut le dire, et d'ailleurs en disant…
21:35C'est quoi le signal politique ?
21:36Non mais le signal politique c'est quand même de dire que Donald Trump a essayé de
21:41dire à tout le monde « je suis dans les meilleures relations avec ma femme », elle
21:44ne l'a pas laissé rentrer, le seul qu'elle a laissé rentrer, c'est son espèce de
21:48Victor Wenbanyama de fils qui fait 2,06 mètres, et là elle s'est pliée à ce rapport amoureux
21:54et fraternel avec son fils, donc c'est quand même un message politique de dire « entre
21:59la première dame et Donald Trump, puisqu'aujourd'hui elle a un statut, elle, à la différence de
22:04la première dame française, et bien c'est quelque chose qu'on peut analyser après,
22:08on ne va pas non plus décider de guerre à l'autre bout du monde, mais voilà.
22:12Moi je ne suis pas d'accord, ça fait partie des poncifs qui tentent toujours à dire que
22:15Trump, il faudrait que ça aille pas bien, etc.
22:18C'est une femme qui vient d'Europe de l'Est, qui a un style quand même assez, comment
22:24dire, froid, toujours a été comme ça, il n'y a rien de nouveau, elle n'a pas besoin
22:27d'avoir ce chapeau pour que ça le soit, je pense que le signe qu'on peut voir c'est
22:31qu'elle veut être en distance, mais ça ne veut pas dire en distance avec Donald Trump,
22:36ça veut dire simplement, elle veut avoir, il y a une forme de classe dans son chapeau,
22:40je le trouve très classe, elle a une incarnation, moi en fait, ce qui m'amuse beaucoup c'est
22:45que les premiers à parler du fait qu'aujourd'hui il faut des femmes justement indépendantes
22:49ne savent pas voir qu'en fait, oui, la femme de Donald Trump, l'homme potentiellement
22:53le plus misogyne au monde, elle est indépendante, elle a l'air autonome, et oui, il le respecte,
22:59et je suis désolé, moi j'ai écouté jusqu'à 1h du matin le discours de Donald Trump,
23:03parce qu'il en a fait 3 hier soir, il a bien dit « tout le monde aime ma femme », etc.,
23:08il la met en valeur, il la salue, il met en valeur son fils, voilà, c'est un style,
23:12et après on en saura plus sur elle dans son reportage, parce qu'elle sort un documentaire
23:17dans cette année, intéressant, sur Prime Vidéo, donc on verra juste après.
23:20Et si tu me permets, on n'a jamais reproché à la reine d'Angleterre de porter des chapeaux.
23:24Non mais là le chapeau est un peu grand, il lui cache un peu les yeux, on n'a pas vu
23:28ses yeux de la cérémonie, c'est juste ça, bon on ne va pas faire des erreurs.
23:31Est-ce qu'il sera interdit en France, d'ailleurs, parce qu'on ne lui voit pas le visage, c'est
23:33une question à poser.
23:34Pardon ?
23:35De ne pas se mettre en lumière.
23:36De ne pas se mettre en lumière, bon.
23:38Oui, moi je n'ai pas vraiment beaucoup de choses à dire à ce propos, je ne vais pas
23:40sonder les reins et les cœurs, vous avez des conversations autour des familles, des
23:44individus, des relations, du coup, etc.
23:46Oui, mais il la met en avant sa famille, si vous avez regardé hier, la famille, elle
23:50est très très présente.
23:51Ah bah il les a tous fait applaudir.
23:52Oui, ils ont l'air assez soudés quelque part, on dit que…
23:54Ah bah c'est une famille ultra soudée.
23:56Voilà, il a 5 enfants, on a beaucoup craché aussi sur Barron Trump, parce qu'il est
24:00aussi légèrement autiste, il me semble, alors que finalement il a un grand soutien
24:03de son père, etc.
24:04Mais bon, c'est une discussion interpersonnelle.
24:07Moi je voulais revenir sur ce que disait Eric à propos de la dérégulation américaine,
24:10c'est qu'on voit surtout le contraste, il y a vraiment un vent de liberté et de
24:13grandeur qui souffle sur les Etats-Unis, le discours de Trump a été dans cette vague-là,
24:17et en même temps, on va peut-être y revenir, on demande aux personnes de travailler 7 heures
24:21en plus gratuitement au par an.
24:22Et de taxer les retraités, c'est quand même l'info du jour.
24:27Il y a un vrai libéralisme économique qui se propage aux Etats-Unis alors qu'on est
24:32encore en train de s'engluer dans une sorte de socialisme mental.
24:35Juste parce que je vais mettre en avant, l'Institut Thomas More a érédité une note, qui s'appelle
24:39justement, et qui parle souvent de ce socialisme mental, de ce dirigisme, de cette augmentation
24:45des lois, des décrets, des arrêtés.
24:47Vous savez qu'en France, seulement pendant l'année 2023, il y a eu plus de 8000 lois,
24:52arrêtés, décrets, qui ont été votées, qui ont été produits, ce qui est énorme.
24:56Les dépenses publiques représentent 57% du PIB.
24:59Donc voilà, on a besoin d'une révolution à ce niveau-là.
25:02L'État français est beaucoup trop dirigiste, beaucoup trop collectiviste.
25:05C'est peut-être une des leçons qu'on doit retenir du discours de Donald Trump, s'imprégner
25:09de ce vent de liberté qu'il souffle.
25:11Liberté pour les uns, et les autres vont peut-être pas le voir comme une liberté.
25:15Quand on parlait des transgenres, de dire il n'y a que deux sexes, il veut expulser
25:22tous les migrants.
25:24D'accord, et la liberté de tous ces jeunes qui voulaient postuler dans une université
25:28et qui en fait n'étaient pas pris, parce qu'ils n'étaient pas noirs, pas latinos.
25:31On était quand même arrivé à un système à points aujourd'hui, ce qui fait que certains
25:35essayaient de se trouver des origines indiennes pour essayer d'intégrer quand même des universités.
25:39C'est lui qui existe en Grande-Bretagne aujourd'hui.
25:41Mais bien sûr, là on n'est pas en train de dire c'est le conservatisme contre le progressisme.
25:44C'est un camp contre la folie, c'est-à-dire que les wokies sont allés beaucoup trop loin.
25:49On se retrouvait quand même avec Facebook, où il y avait des tampons gratuits dans les
25:52toilettes des hommes, c'est-à-dire que c'est quand même ça.
25:55Et c'est ce qui fait que même les Hispaniques ont fini par se dire à un moment on va tourner
25:59le dos aux démocrates, 55% des hommes hispaniques ont voté finalement Donald Trump.
26:05Donc la liberté bien sûr qu'elle est de ce côté.
26:07Et depuis hier, on voit cette presse de gauche qui est en train de dire oui, justement Donald
26:12Trump, il est contre les homosexuels, etc.
26:15Mais c'est absolument fou comme vision en fait.
26:18Oui, l'éditorial de Libération qui s'appelle Cauchemar ce matin.
26:23Pour eux, le titre c'est Cauchemar.
26:25Jackie, donc les premières mesures, c'est vrai que les plus spectaculaires, on a retenu
26:31l'étranger, on a retenu...
26:32Non mais par rapport à ça, je crois que la vertu de la démocratie, c'est de savoir
26:42respecter le droit des minorités.
26:45Et chez eux, on était allés beaucoup trop loin.
26:48Et je pense que sans forcément endosser la manière dont Donald Trump fait un peu de
26:53la provoque, mais c'est, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Eric, cette espèce de loi
27:00d'exception en permanence qui rendait tous les domaines complètement inutilisables,
27:06je suis assez en phase.
27:07Après, sur l'encombrement administratif, on voit toujours les Etats-Unis comme étant
27:12un paradis libéral, mais quand vous discutez avec un avocat qui connaît ces marchés-là,
27:17vous savez ce qu'ils vous disent, l'Amérique fédérale n'existe pas en droits, elle existe
27:21dans 50 Etats.
27:23Et si vous voulez faire du business quand vous êtes une PME, on dirait en France c'est
27:2727 droits différents, ben eux c'est 50 droits différents, et des droits qui sont parfois
27:32complètement différents, parce qu'entre le Wyoming ou le Delaware qui sont des paradis
27:37fiscaux, et puis le Rhode Island, c'est un petit peu différent, donc d'un point de vue
27:45de la complexité administrative, les Etats-Unis ce n'est pas le paradis qu'on décrit, et
27:51d'ailleurs je pense que si jamais, il n'y a pas un Américain qui n'aura pas le droit
27:56d'aller à la guerre des fonctionnaires, après les comparaisons entre les deux pays
28:02sont là.
28:03Leur fonctionnarisme aux Américains c'est leur droit, et vous le savez, le droit américain
28:08il a une extraterritorialité, il a un poids très important, depuis Tocqueville on sait
28:13très bien que tout passe par un dirigisme juridique aux Etats-Unis, et donc penser
28:17qu'aux Etats-Unis il y a une espèce de simplicité naturelle, ce n'est pas totalement vrai, voilà
28:23ce que je voulais dire.
28:24Moi ce que je note, ce qui m'a marqué hier, et je pense que les auditeurs ça leur parlera,
28:28c'est qu'on a vu un Trump quand même efficace, c'est-à-dire qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime
28:32pas, d'ailleurs il a dit dans son 3ème discours, vous allez voir en 5 minutes je vais m'occuper
28:35de tout ça, en fait là pendant les heures à venir, il va faire toute une série de
28:39mesures qu'en France on est incapable de faire.
28:41Alors est-ce qu'il va pouvoir les appliquer, est-ce qu'il va pouvoir les faire ?
28:45Il veut exclure les personnes transgenres de l'armée et des écoles, ça veut dire
28:50qu'il va virer tous les transgenres, comment il va faire concrètement quand il dit qu'il
28:55veut expulser tous ceux qui ne sont pas, par exemple un enfant qui est né sur le sol américain
29:01de parents illégaux, comment il va faire ? Il y a un certain nombre de choses qui vont
29:05être compliquées à mettre en œuvre.
29:07Bien sûr que c'est compliqué, sauf que sur l'immigration, il faut rappeler qu'Obama
29:11avait déjà organisé des opérations d'expulsion jusqu'à 2 millions de clandestins, notre
29:16beau prix Nobel de la paix, voilà ce qu'il a fait, nous en France on galère avec nos
29:20100 000 au QTF, on est content quand il y en a 40 qui prennent l'avion, si tentés qu'on
29:23ne les récupère pas juste après, donc c'est quand même ça la réalité.
29:27Il va pouvoir faire appliquer une série de choses, là il envoie l'armée, il va contrôler
29:32la frontière, il faut savoir que la frontière c'était quand même 10 000 clandestins par
29:35jour qui traversaient.
29:36Il y a des endroits où il y a le fameux mur Trump qui est énorme, on s'est beaucoup
29:39moqués de lui, mais il y a d'autres endroits où en fait il n'y a même pas de fil barbelé.
29:42C'est quand même ça la réalité par exemple de ce qui peut se passer du côté de San
29:47Diego et Tijuana.
29:48Donc non, il y a quand même des choses, on ne peut pas Valérie d'un côté dire Trump
29:52est méchant, il va faire plein de choses contre les immigrés et tout, et de l'autre
29:56penser qu'il ne fera rien s'il va faire des choses et ça va être efficace et je pense
30:00que ça va être un électrochoc pour nous Français, on est en train de voir vraiment
30:03qu'on galère en fait à prendre la moindre décision.
30:06Alors vous rebondirez après la pub, restez en l'air pour rebondir et nous direz si ça
30:12peut avoir une influence sur la France, ça revient à ce que vous disiez d'Eric Ciotti
30:17qui est dans cette même dynamique, à tout de suite.
30:30Alors vous vouliez rebondir, alors je vous laisse rebondir.
30:34Des progressistes et des conservateurs et en effet on essaie de fort caricaturer les
30:37camps et le néo-progressisme contemporain et bien mettre tous ceux qui critiquent finalement
30:41sa vision du progrès parmi l'éjecté en dehors du cercle de la respectabilité.
30:47Mathieu Bocoté a écrit un bouquin qui s'appelle « Le totalitarisme sans goulag », il parle
30:52justement d'une tentation totalitaire d'une part de la gauche de vouloir extrême-droitiser
30:56tout le monde, de vouloir ostraciser tout le monde, corneriser et ça je pense qu'il
31:00ne faut pas rentrer dans cet écueil-là parce qu'il est encore possible de dire
31:05des choses qui sont du bon sens commun, qui sont politiques simplement sans finalement
31:11être extrême-droitisé et c'est ce que fait souvent Trump et Trump est parfois caricaturé
31:16par la presse européenne, par la presse française parce qu'il dit simplement qu'il y a une
31:21binarité des sexes mais redire qu'il y a une binarité des sexes c'est l'évidence
31:24même, c'est le bon sens commun même, sauf qu'à cause du néo-progressisme, ils nous
31:29ont imposé une sémantique et un agenda politique auquel on est obligé de se plier
31:34et ça il ne faut pas tomber dans ce piège.
31:36– Sur le parallèle avec la France, est-ce que ça peut, alors vous qui travaillez dans
31:41un think tank justement qui réfléchit à une évolution de la société, est-ce que
31:46ça peut imprimer, donner des idées et être concret en France ?
31:50– Oui, il y a vraiment un discours de liberté et de grandeur chez lui qu'on ne retrouve
31:54pas chez la technocratie européenne et la technocratie française, notamment à propos
31:58de l'économie, mais je pense surtout, moi ce qui m'intéresse quand même, ce que
32:02je trouve très très important, c'est quand même la bataille culturelle, surtout en
32:05Europe, encore plus qu'aux États-Unis, c'est intriguant qu'il parvient à avoir
32:08tellement de succès sur les thématiques migratoires et les thématiques du wokisme
32:12alors qu'elles sont beaucoup moins imprégnées, elles sont beaucoup moins présentes en Europe.
32:15On subit une immigration de masse beaucoup plus grande que les Américains, nous l'immigration
32:19arabo-musulmane ou extra-européenne est beaucoup plus nombreuse et depuis beaucoup plus longtemps
32:23que les Mexicains, donc c'est intéressant que ça prenne tellement dans la population
32:27américaine et chez nous on a plus de mal.
32:29Vous avez, c'est sur quel chiffre vous vous basez, parce que la…
32:32La différence c'est le succès électoral, genre Donald Trump a gagné haut la main contre
32:36Kamala Harris.
32:37Non mais l'immigration de l'Amérique du Sud, non pas que mexicaine, mais que l'ensemble
32:39des pays du Sud et de gens qui vivent dans des dictatures, elle est gigantesque par rapport
32:43à ce qu'on vit nous pour le coup, je crois qu'on peut caricaturer Trump, alors c'est
32:48ce qu'il cherche, donc il joue avec ses armes et il n'en est pas malheureux, mais
32:52de savoir freiner ce processus, parce que déjà, un, si on ne le maintient pas on intègre
32:58mal et on sait très bien que les latinos se sont très bien intégrés dans ce pays-là
33:02pour une large partie, mais cette immigration elle est massive chez eux, quoi, j'aimerais
33:08voir les chiffres, je ne vais pas vous contredire pour vous contredire parce que je n'ai pas,
33:10mais…
33:11Ils ont fait rentrer 11 millions de personnes, c'est énorme, mais c'est là où la responsabilité
33:14des médias français qui expliquait que Trump était juste un xénophobe de faire de l'immigration
33:19le thème principal, c'est quand même absolument hallucinant à quel point ils n'ont pas
33:22vu cet élément, à tel point que des hispaniques justement ont fini par voter parce qu'ils
33:26se disaient à un moment, nous on est venus légalement et ça pose problème et surtout
33:30il y a eu une répartition, moi ça me fait penser au pacte asile-immigration, il y a
33:34eu une répartition opérée par Biden de l'immigration sur l'ensemble des territoires
33:37américains, ce qui lui est retombé complètement dessus, mais pour répondre à votre question
33:41Valérie, il y a quand même des choses très concrètes qui vont être positives pour nous,
33:45c'est d'abord, vous savez le wokisme, ça faisait des Etats-Unis, donc déjà s'ils
33:49peuvent arrêter, pardonnez-moi l'expression, mais s'ils peuvent arrêter leur connerie,
33:53ça sera déjà pas mal, parce qu'effectivement à la base c'est un micro-sujet, il n'y avait
33:56pas d'importance aujourd'hui d'influence en France, ça nous est importé les Etats-Unis,
34:01ça ils vont arrêter.
34:02Ensuite sur la liberté d'expression, c'était eux qui bloquaient, parce que c'est eux qui
34:05ont les gros réseaux sociaux, ça c'est terminé.
34:07En revanche, sur l'immigration ça va plutôt être du modèle, le sujet-clé sur lequel
34:11on peut être inquiet effectivement, c'est l'économie, c'est les droits de douane, mais
34:15ça c'est un moment qui va falloir être capacité de se réveiller aussi, de mobiliser
34:20notre industrie.
34:21On parle souvent d'Elon Musk, on dit oui, c'est un homme, il a trop de pouvoir, trop
34:23d'argent.
34:24Pourquoi il a de l'argent ? Parce que SpaceX, il cartonne, et nous, Ariane, on avait les
34:28moyens de cartonner.
34:29Ben non, on est beaucoup moins bons, on a pris du retard, il nous a rattrapés.
34:31Benjamin ?
34:32Oui, alors pendant que les vierges aient fait arroucher du wokisme, s'inquiètent de l'élection
34:39de Donald Trump, moi ce qui m'a le plus interpellé dans les premières décisions, c'est pas tant
34:42sur l'immigration, ce qu'on rappelle quand même que le mur au Mexique, Biden ne l'a
34:49jamais détruit.
34:50Ce que Trump avait fait dans son premier mandat, Biden ne l'a absolument pas supprimé.
34:55Moi ce qui m'a surtout interpellé, c'est au sujet de l'énergie, puisque en voulant
35:00redévelopper l'extraction pétrolifère, en voulant redévelopper le gaz liquéfié
35:05notamment, Donald Trump a bien compris qu'on pouvait effectivement avoir des mesures fortes
35:09contre l'immigration, contre le wokisme, mais clairement ce qu'il veut c'est redonner
35:12du travail aux Américains, privilégier la production nationale, privilégier la consommation
35:17nationale et donc l'arrêt des subventions par exemple pour les voitures électriques
35:22qui ne faisaient qu'une chose tout simplement, c'était donner de l'argent aux Chinois,
35:27ça il arrête.
35:28Donc je crois véritablement que Donald Trump va mettre un gros coup de pied dans la fourmilière
35:32de l'économie mondiale, il est d'ailleurs sorti de l'OMS, ça aussi c'est un élément
35:36extrêmement important.
35:37Donc on peut regarder, oui il a décidé hier de sortir de l'OMS, ce qui est une première
35:44dans l'histoire des Etats-Unis, ça me semble beaucoup plus important aujourd'hui que le
35:48wokisme, alors quand vous avez un président américain qui décide de redéployer des véhicules
35:57qui vont tourner au gasoil, au pétrole et que nous en France on interdit à des citoyens
36:02de pouvoir entrer dans des centres-villes avec les zones à faible émission, on voit
36:06véritablement qu'il y a un schisme entre deux types de sociétés.
36:09Donc oui effectivement il y a le wokisme, oui effectivement il y a l'immigration, mais
36:12surtout prenons garde à ce que Donald Trump va réaliser sur le plan économique.
36:17Il a bien compris que pour maîtriser la croissance et faire de la croissance et de l'emploi,
36:21il fallait maîtriser l'énergie.
36:23Trump l'a compris, nous pendant ce temps-là, pendant des années, on a fait fermer des
36:26centrales nucléaires qu'on rouvre peinement aujourd'hui.
36:28C'est pour ça qu'on en parlait tout à l'heure pendant la pub, c'était intéressant de voir
36:32un grand patron français, Bernard Arnault, qui était très bien placé.
36:35C'était un petit peu notre émissaire français, il était juste derrière les présidents
36:38américains, à côté de Mealy et Melody, on le voyait en train de prendre les photos.
36:43Moi ça m'a d'ailleurs beaucoup amusé, parce que dans le même temps, il y a certains de
36:46ces médias comme Challenge qui annoncent qu'ils étaient X etc.
36:49Bon ça montre une chose, c'est que Bernard Arnault, contrairement à ce qu'on entend
36:52visiblement, fait moins d'interventionnisme, parce que sinon il leur a dit « bon faut
36:56peut-être arrêter les conneries ». Mais il y est, parce qu'aussi il a un besoin de
37:00négocier quand même avec Donald Trump, on sait qu'entre 2016 et 2020 il y était parvenu
37:04sur la question des droits de douane sur les produits du luxe, et ça c'est intéressant,
37:09il joue sa carte.
37:10Et à un moment, on est face à un dealmaker, il faut qu'on soit en capacité aussi de
37:14jouer notre carte.
37:15Il va peut-être négocier justement pour la France aussi, c'est important d'avoir un
37:19partenaire.
37:20Vous parliez des effets sur la France, ce qui est intéressant c'est que la position
37:25par exemple de Trump sur le financement de son industrie de défense, elle est très
37:29claire la position.
37:31Et depuis le temps que l'initiative des français, parce que quand même l'industrie de la défense
37:34c'est le général de Gaulle qui l'a tué, enfin l'industrie européenne de la défense,
37:37en tout cas le projet européen de la défense c'est le général de Gaulle qui l'a tué,
37:41et n'oublions jamais ça.
37:42Et donc de dire par l'intermédiaire d'un message de Trump qui est extrêmement limpide,
37:48que les Européens se posent la question de la manière dont ils vont réarticuler leur
37:52défense, ça c'est intéressant, il faut s'appuyer là-dessus, et c'est aussi le
37:57message que nous envoie Donald Trump au-delà des sujets économiques qui sont à mon avis
38:01beaucoup plus importants que…
38:03– Il veut qu'on investisse mais pour acheter CF16, ce qui fait qu'on a laissé la Pologne
38:06acheter CF16.
38:07– Mais normal, il va nous vendre ça, mais regardez, il veut nous vendre des Boeing,
38:10Airbus et Performant, et les gens achètent des Airbus parce que l'entreprise fonctionne
38:15bien, quand à un moment Dassault et Performant, ça ne pourra pas se faire pour des questions
38:22de concentration, ça sera totalement interdit, parce que ce ne sera pas 90% de la production
38:27qui serait…
38:28– Non, mais quelle production ?
38:29– Vous avez dit si Airbus rachète Boeing ?
38:31– Non, si Musk rachète Boeing…
38:33– Ah pardon, moi j'ai compris, si Airbus rachète Boeing, pardon, pardon, j'avais
38:38pas compris.
38:39– Il faut souvenir quand même qu'en 2016, pardon, je vous ai interrompu.
38:41– Non, non, mais allez-y, allez-y.
38:42– En 2016, le protectionnisme était un gros mot, en fait Trump a vraiment changé
38:48de paradigme, il est sorti d'un paradigme mondialiste économique pour dire non, moi
38:51je réassume le fait de défendre les frontières économiques, et l'Europe ne le comprend
38:55plus depuis plusieurs décennies, c'est pour ça qu'elle s'enlise, et c'est la
38:58raison du succès de Trump, vous avez raison, c'est qu'en 2016, il a reparlé à une
39:01classe moyenne paupérisée, et qui avait besoin de protection économique tout simplement,
39:06et c'est une des raisons de son grand succès, et je pense qu'il y a pas mal de gens qui
39:09changent leur fusil d'épaule, en se rendant compte que finalement, l'Europe devrait
39:12le faire, parce que finalement elle est très peu compétitive par rapport au reste du monde,
39:15et on a beaucoup perdu, la Commission Européenne, pendant des décennies, on n'a pas défendu
39:19notre acier par rapport à l'acier chinois, l'Europe était le plus grand producteur
39:23d'acier au monde, et maintenant on ne l'est plus du tout, parce qu'on ne s'est
39:25simplement pas défendu, donc on n'a pas voulu entendre ça, parce que c'était
39:28politiquement trop incorrect.
39:30Comment on a pu être aussi nuls ?
39:31A nouveau, c'est le néo-progressisme qui a dit, en fait c'est une sémantique qui
39:36appartient à la droite radicale, le protectionnisme, il faut être ouvert sur le monde, et donc
39:42c'est toute la sémantique transfrontiériste, mondialiste, qui en fait a fait beaucoup de
39:47mal à la France, et beaucoup de mal à l'Europe de manière générale, et Trump, vu qu'il
39:50a un mandat positif, maintenant il revient avec un succès inespéré, parce qu'il a
39:55battu son score de 2016, les gens commencent à se dire, peut-être qu'il y a certaines
39:59choses qu'il dit qui sont positives.
40:02On va marquer peut-être une pause, et on se retrouve dans un instant, c'est ce qu'on
40:08appelait un couac à l'époque de François Hollande, le mot a un peu disparu d'ailleurs
40:13du vocabulaire qu'on utilise, donc c'est la ministre du Travail qui a évoqué la
40:19piste d'une contribution sur certains retraités au financement de la protection sociale,
40:25et le bureau du Premier Ministre a fait savoir que ce n'était pas à l'ordre du jour.
40:30On en parle dans un instant.
40:32Sud Radio, votre avis fait la différence.
40:35Encore et toujours, donc voilà, ce matin, on va parler des sujets, protection sociale,
40:43la ministre du Travail Astrid Panossian-Bouvet a évoqué mardi, donc aujourd'hui, la piste
40:48d'une contribution de certains retraités au financement de la protection sociale,
40:53estimant qu'il ne fallait pas que cet effort incombe uniquement aux entreprises et aux
40:57travailleurs, donc les retraités qui le pourraient seraient taxés, il y a différentes taxes
41:03et cotisations qui pourraient être envisagées en fonction du niveau de pension, et c'est
41:08à discuter, ça peut être 2000, 2500 euros.
41:11La question du financement des retraites, on va parler un peu plus là-dedans, mais...
41:14Le cabinet du Premier Ministre a reculé en disant que ce n'était pas à l'ordre du jour,
41:20donc ballon d'essai, disait Eric Tegner.
41:21Oui, c'est bien, c'est normal, parce que compte tenu du rapport de force qu'il y a en ce moment
41:26pour le gouvernement Bérou autour à droite qu'à gauche, aborder ce genre de sujet en
41:30frontale, c'est plutôt malin, mais c'est sans doute un ballon d'essai.
41:33Quand on regarde les chiffres, qui sont des chiffres tout à fait objectifs, le pouvoir
41:37d'achat aujourd'hui des retraités est très important, il est plus élevé que celui des
41:41actifs, sans rentrer trop dans les détails, et la population des retraités qui a porté
41:46Emmanuel Macron au pouvoir et qui pendant un moment l'a porté à bout de bras, eh bien
41:52cet électorat-là n'a jamais été mis à contribution.
41:55Et donc compte tenu de la situation économique de la France, des jeunes travailleurs qui
41:59pour certains ont du mal à s'intégrer dans le cadre d'un CDI sur le marché du travail,
42:04de certaines populations qui ont du mal à faire des carrières complètes, de femmes
42:08qui ont du mal à faire des carrières complètes, se poser la question, à l'aune des chiffres
42:13qui représentent les retraités, si une contribution supplémentaire de leur part, sans doute
42:19mesurée et mesurée dans le temps, ne serait pas responsable et nécessaire, moi ça me
42:25semble une très très bonne question.
42:26En fait c'est toujours la même chose, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on veut faire payer les actifs,
42:31et ceux qui ont été actifs, et ceux qui ont déjà payé des impôts, qui ont déjà
42:36été taxés.
42:37Et donc maintenant, votre logique c'est de se dire « ah oui mais eux ils ont un meilleur
42:40pouvoir d'achat que les autres ». Bah c'est sûr, à chaque fois il y en a toujours un
42:43des deux qui a un meilleur pouvoir d'achat, du coup c'est l'un puis c'est l'autre.
42:46Et il n'y a aucune confiance dans l'avenir.
42:48La vérité c'est que les économies il y en a plein, on l'a dit, sur la fonction publique
42:52aujourd'hui au nombre d'habitants par rapport à l'Allemagne qui a une fonction publique
42:54plus efficace, on a plus de fonctionnaires, on est incapable… Non mais quand même c'est
42:58des milliards à économiser, on sait que les aides sociales, le RSA, sur tous ces éléments
43:03on est sur un système de protection sociale aujourd'hui qui n'est pas trop important,
43:07mais on refuse de le faire.
43:08Mais vous avez François Bayrou qui a reculé sur les suppressions de postes dans l'enseignement,
43:14donc ça veut dire que ceux qui gueulent, ceux qui ont des syndicats, finalement ont
43:19dit « bon bah non, c'est reculé, il n'y a rien à voir ».
43:21Le financement d'un régime de protection sociale par les retraites se calcule sur une
43:28quinzaine d'années, quand vous augmentez de un point des pensions, vous devez le programmer
43:32sur 15 ans.
43:33Quand la gauche met en place la retraite à 60 ans, j'espère que je vais vous récupérer
43:38vers moi pour qu'on parle de vrais chiffres, elle dit aux générations futures, et notamment
43:44vous deux, vous allez payer cette charge de la dette qui est gigantesque aujourd'hui.
43:49Et donc les retraités qui sont partis en retraite à 55 ans, qui ont bénéficié de
43:55tout un tas de plans sociaux et de financements par les régimes de protection sociale, d'un
44:02travail qui n'était pas effectué, donc d'une perte de productivité, fait qu'aujourd'hui
44:06la masse de retraités, et notamment du BIP, parce que le financement de leur retraite,
44:12je ne veux pas les punir, je dis les régimes de retraite sont déficitaires.
44:19Je vous donne deux chiffres, aujourd'hui vous avez 19 millions de gens qui reçoivent
44:30une retraite au régime général, 15 millions seulement de cotisants, c'est pas possible.
44:3715 millions qui se payent, 22 millions de cotisants, c'est pas possible, il y a un déséquilibre.
44:42Et non, mais on est d'accord avec vous, la question c'est où trouver cet argent, on
44:47en a besoin.
44:48Les entreprises ont augmenté leurs cotisations, la dette a pris en charge, et notamment les
44:54régimes de retraite des fonctionnaires, et je termine juste, les retraités ont été
44:58très peu mis à contribution, un exemple, les retraités bénéficient encore aujourd'hui
45:03de la réduction de leur base taxable des 10% qui sont relacées aux frais professionnels.
45:08Vous trouvez ça normal ? Non, c'est pas normal qu'on réduise de 10%.
45:12Non mais la question est qu'on cherche de l'argent partout, il y a aussi sur la table…
45:16Mais je ne veux pas les punir, il faut mettre à contribution, parce que les régimes sont
45:20totalement déficitaires.
45:21Alors Eric et puis Benjamin ?
45:22Non mais moi je vous dis, Pesculture on en parlait, c'est 300 millions d'euros, ça
45:26sert à quoi ?
45:27Les gens financent des films nuls, et en plus il faut payer les gens pour aller les voir.
45:30Alors je vous parle de sujet sérieux Eric, je vous parle de financement de la protection
45:35sociale, vous me parlez du Pesculture, dans ce cas-là, on prend le fric de l'armée,
45:40on le met dans le financement des retraites, parce que ça ne sert à rien et qu'il faut
45:42être…
45:43Vous savez pourquoi ? Parce que moi j'ai 30 ans, ma retraite j'en n'aurai pas.
45:44Non mais très bien, moi j'en profite pas, donc je pourrais vous dire d'accord, mais
45:47on ne vous parle pas de ça, ce n'est pas le sujet de prendre l'argent du Pesculture.
45:50Vous voulez un vrai sujet ? Le vrai sujet c'est quoi ? C'est la natalité, comment
45:55on fait en sorte d'avoir plus d'enfants ? Qu'est-ce qui fait qu'un homme comme
45:57moi, il a envie, il peut avoir des enfants demain.
46:00Mais ça c'est dans 15 ans qu'on le mesurera Eric, je suis d'accord avec vous.
46:03Alors déjà, ce n'est pas en lui disant, de toute façon tu cotises aujourd'hui pour
46:07une retraite, et t'inquiètes dans 30 ans, on va te regretter et aujourd'hui tu ne peux
46:11plus avoir accès à la propriété, etc.
46:13Ce n'est pas en étant dans une société où on vous montre que dès que vous gagnez
46:16de l'argent, on vous le prend.
46:17Ce n'est pas comme ça qu'on va recréer les conditions d'une retraite.
46:20Mais vous avez 30 ans, pensez-vous qu'elle est la payer cette charge ?
46:22Mais je sais pas.
46:23Parce que les régimes de retraite n'ont pas été réformés par les retraités qui
46:26ont bénéficié aujourd'hui.
46:27Donc je pense que c'est sur l'assainissement, le seul sujet c'est l'assainissement.
46:33Le seul sujet c'est ça, c'est comment on assainit nos dépenses.
46:36Quelles sont les dépenses inutiles aujourd'hui ? Et il y a des milliards à trouver là-dessus.
46:40C'est dommage que vous soutenez le fait que la gauche ait fait la retraite à 60 ans,
46:45et endetté la France avec un truc qui… Si il y a quelque chose qui endette massivement
46:49la France, c'est le financement des retraites.
46:52Et vous ne trouvez rien à dire sur ça ?
46:54Benjamin Cochet a fait un mot sur le sujet.
46:57Et comme ce n'est pas à l'ordre du jour, puisque la ministre a dit elle-même que c'était
47:03une opinion personnelle, donc maintenant si on donne son opinion personnelle c'est un
47:06peu compliqué, et que ce n'était pas à l'ordre du jour, néanmoins c'est un sujet
47:10qui risque de revenir quand même.
47:11Oui parce que là le sujet, on déborde jusqu'à la natalité, le sujet c'est effectivement
47:16le financement du grottage.
47:18Mais la raison c'est un sujet de natalité.
47:21Je ne vous ai pas interrompu.
47:22Pardon Benjamin.
47:23Dans d'autres pays, le problème ne se pose pas puisqu'il y a un pouvoir d'achat chez
47:28les actifs qui est plus important.
47:29Le problème de notre société c'est la solidarité nationale en tant que telle.
47:34Nous sommes en train de remplir un panier percé.
47:37Donc ça peut être intelligent, encore une fois qu'on court l'épine de la fiscalité,
47:42on va créer une nouvelle fiscalité sur les retraités.
47:44Demain ça sera sur les actifs.
47:46Demain ça sera sur les think tanks.
47:47Demain ça sera encore sur autre chose.
47:49Ce qui est important de comprendre c'est que s'il y avait moins de charges sur les
47:54salaires, les actifs auraient la capacité d'épargner pour justement se prémunir contre
47:59le grottage.
48:00Ça c'est un vrai sujet.
48:01La deuxième chose c'est lorsque l'État veut augmenter la fiscalité sur les droits
48:05de succession, c'est d'ores et déjà affaiblir le pouvoir d'achat des retraités.
48:09Donc aujourd'hui accuser les retraités en disant qu'ils ont été épargnés par Emmanuel
48:14Macron, effectivement, mais c'est encore une fois trouver un bouc émissaire à un
48:18système qui est à bout de souffle.
48:20Donc aujourd'hui les retraités sont à la fois les personnes qui ont bénéficié d'un
48:26système assez sympathique depuis une quarantaine d'années, mais vont aussi être les souffre-douleurs
48:30dans quelques années.
48:31Si vous voulez faire nation, si vous voulez trouver une solution qui puisse rassembler
48:36plus de 50% des Français, ce n'est certainement pas en acculant une partie de la société.
48:43Donc je trouve que le bon système c'est de baisser les charges au maximum, et là
48:48vous verrez que les gens auront, un, la capacité de mettre de l'argent de côté pour leur retraite,
48:52et deux, financer le grandage.
48:53Donc vous stoppez le régime par répartition, c'est ça Benjamin ?
48:56Il suffit que l'État prenne l'argent et le distribue à qui il le souhaite.
49:01C'est fini.
49:02Un État qui fonctionne est un État qui prend le moins d'argent possible aux contribuables.
49:06Les contribuables en ont ras-le-bol.
49:08C'est la capitalisation à l'américaine.
49:10Non mais là où je veux faire une synthèse c'est que...
49:13Mais c'est fini, ça ne marche plus, ça fait 40 ans qu'on a un système de solidarité
49:19nationale qui ponctionne de plus en plus de la richesse produite par les Français, d'accord,
49:26et pour autant la pauvreté n'a jamais décru.
49:29La pauvreté n'a jamais décru.
49:31Il y a toujours des millions de gens qui sont...
49:33On sort un peu du...
49:34Oui, oui, je suis d'accord avec vous mais...
49:36Je ne parle pas correctement.
49:37Donc voilà.
49:38Il y a court terme et long terme.
49:40On a toujours l'impression qu'au court terme justement nos responsables politiques, parce
49:43qu'ils ont des contraintes budgétaires que je comprends, ils sont obligés de ponctionner
49:46ceux qui peuvent payer par définition.
49:48Donc leur retraiter c'est extrêmement facile parce que la pension elle tombe tous les mois.
49:51Donc il y a une compréhension d'un point de vue budgétaire.
49:53Le problème c'est que quand on fait des réformes à chaque fois, on fait des réformes qui
49:56ne sont pas à long terme.
49:57Moi je suis pour le report de l'âge de la retraite, je suis pour la retraite à capitalisation,
50:02je pense à l'accès à la propriété, je pense à tous ces éléments-là et on est
50:05incapable de voir long terme.
50:06Donc le problème c'est qu'on fragilise le consentement à l'impôt aujourd'hui, parce
50:09qu'on vous fait comprendre qu'en fait on vous fait des réformes, on vous fait croire
50:12que ça suffit, deux ans plus tard on vous retaxe à nouveau.
50:14Et c'est ça le grand problème.
50:16Donc moi je rejoins d'un point de vue aujourd'hui, il n'a pas de choix Bayrou de toute façon,
50:19il va prendre l'argent où il faut, les gens vont se faire taxer, le plus facile c'est
50:22leur traiter bien entendu.
50:23Et l'une des pistes qui visiblement semble être sur le tapis, c'est les 7 heures de
50:28travail supplémentaires.
50:29Alors Émeric peut-être là-dessus, donc on voit qu'on est en train de monter là aussi
50:33une usine à gaz, parce que je vois qu'on dit qu'on pourrait faire dix minutes par
50:37semaine.
50:38Il se fout de la gueule.
50:39Non ?
50:40Oui on fait trois minutes par semaine je crois à un moment.
50:42Non mais je vais le répéter, je l'ai dit tout à l'heure.
50:45Si vous privatisez France Télévisions, vous allez économiser 4 milliards par an, on n'aura
50:48pas besoin de faire travailler les gens 7 heures de plus.
50:50Oui voilà.
50:51Mais bon, à un moment donné il faut regarder les chiffres en face.
50:54Allez-y, vous laissez parler.
50:55Non non, on voit le contraste entre la mentalité outre-Atlantique et la mentalité française
51:00et européenne.
51:01On a des dépenses publiques à 57% du PIB, il y a moyen de faire des économies un peu
51:06partout et on ne s'en occupe pas et on cherche le moyen de trouver, il y a des mesurettes,
51:121 milliard par ci, 2 milliards par là.
51:14Je ne sais pas du tout en fait, on est vraiment dans un moment charnière historique et culturel
51:21et économique.
51:22L'Europe peut vraiment se redresser et redevenir compétitive ou bien complètement sombrer
51:27et sortir de l'histoire.
51:28Je pense qu'il nous faut des hommes d'Etat et des hommes politiques à la hauteur et
51:31on ne peut pas finalement avancer par mesurettes, mesurettes, par mesurettes.
51:34A moi, Eric Tegner, dimanche il y a une élection dans une semaine à Villeneuve-Saint-Georges,
51:41que les gens sachent un peu qui est sur la liste de Louis Boyard.
51:44Je vois que ça commence à circuler sur les réseaux et comme vous, vous avez enquêté
51:47à Frontière.
51:48Oui, il y a Louis Boyard qui se présente aux élections municipales et il y a une liste
51:51qui est un peu passée sous les radars parce qu'il y a des profits très radicaux.
51:54Donc on a révélé chez Frontière, la deuxième de liste qui s'appelle Fadwa Sadak qui est
51:58clairement qui s'affiche avec un keffieh sur lequel est écrit en arabe « Jérusalem
52:01est à nous ». Ce n'est pas rien comme slogan.
52:03Son septième de liste qui est un soutien ouvert de l'imam radical de Pessah, qui est
52:10un imam nigérian sous le QTF parce que justement il a fait de l'apogie du terrorisme et antisémitisme
52:15et donc ministre de l'Intérieur justement va l'expulser.
52:18Et il y a un autre cas qu'on révèle ce matin, je ne sais pas si c'est déjà sorti
52:21ou pas, de quelqu'un sur sa liste qui a été multi-arrêté pour transport de stupéfiants.
52:26Si Louis Boyard est élu, il sera sur sa liste.
52:29On peut se présenter avec un casier.
52:31Alors nous on ne sait pas s'il y a eu condamnation derrière, on sait qu'il y a eu arrestation
52:37sur ces éléments.
52:38On a tous les éléments de preuve qu'on met à disposition.
52:40La question c'est Louis Boyard, est-ce qu'il est au courant ou pas ? En tout cas il essaie
52:43quand même de cacher la radicalité de sa liste qui incarne quand même beaucoup de
52:46choses au niveau de sa politique et de ce qu'il peut faire au niveau local.
52:49Merci à tous les quatre, très bonne journée sur Sud Radio, à demain.
52:56Au revoir.