Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:04Mardi 15 octobre 2024, Morandini Live n°1517 sur CNews.
00:00:09Première chaîne d'info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, après de simples rumeurs hier soir,
00:00:16la presse suédoise affirme donc ce matin que Kylian Mbappé
00:00:19est désormais nommément cité dans une enquête
00:00:22pour viol et agression sexuelle.
00:00:24Après son passage la semaine dernière à Stockholm,
00:00:27dans le droit suédois, on affirme qu'il est raisonnablement suspect.
00:00:31Le viol aurait été commis jeudi soir dans le centre de Stockholm.
00:00:35La police s'est saisie de la plainte samedi
00:00:37après qu'une femme se soit faite soigner.
00:00:39C'est ce qu'ajoute l'un des journalistes qui donne cette information.
00:00:44Contactée par l'AFP, la police de Stockholm
00:00:46n'a souhaité pour l'instant ni confirmer ni infirmer ces informations.
00:00:50Kylian Mbappé a parlé hier soir de fake news dans cette affaire
00:00:54qui est à la une des chaînes de télé françaises.
00:00:56Ce matin, zapping.
00:00:58Kylian Mbappé est-il victime d'une fake news ?
00:01:01Le footballeur du Real Madrid dément fermement
00:01:03les informations de la presse suédoise.
00:01:05Plusieurs journaux affirment que la police de Stockholm
00:01:08enquête sur de possibles faits de viol et agression sexuelle
00:01:12commis dans l'hôtel où le capitaine des Bleus a séjourné.
00:01:16La police locale enquête sur un viol qui aurait lieu jeudi soir
00:01:19pour lequel une plainte a été déposée deux jours plus tard
00:01:22sans ni confirmer ni infirmer une implication de l'attaquant des Bleus.
00:01:25D'après Afton Bladet, autre journal suédois,
00:01:27Kylian Mbappé se trouvait jeudi soir avec un groupe de personnes
00:01:30dans un restaurant de Stockholm avant de se rendre en discothèque
00:01:33où ils ont rencontré d'autres personnes.
00:01:35Une enquête a depuis été ouverte pour viol et agression sexuelle.
00:01:38Une femme a également reçu des soins selon les informations
00:01:41d'un autre journal, Expressen,
00:01:43qui affirme que Kylian Mbappé est expressément visé.
00:01:47Toutefois, la police ne confirme ni n'infirme l'information pour le moment.
00:01:52Dans cette affaire, Kylian Mbappé serait un suspect raisonnable.
00:01:56En d'autres termes, des circonstances concrètes
00:01:59suggèrent fortement qu'il ait commis l'acte en question.
00:02:02Devant l'ampleur que commence à prendre cette affaire,
00:02:04l'entourage du joueur a tenu à réagir fermement.
00:02:07Ces accusations sont totalement fausses et irresponsables
00:02:10et leur propagation est inacceptable.
00:02:13On apprend à l'instant que la procureure suédoise
00:02:16confirme une enquête pour viol,
00:02:19une enquête qui a été ouverte, mais elle ne cite pas le nom du joueur.
00:02:22Elle parle simplement d'une enquête pour viol,
00:02:25une déclaration qui intervient alors que les rumeurs sont nombreuses.
00:02:28Hier soir, Didier Deschamps a été interrogé
00:02:30lors de la conférence de presse de l'équipe de France sur cette affaire.
00:02:33Il a souhaité lui appeler la presse à la prudence,
00:02:36attention à ce que vous reprenez, a-t-il dit,
00:02:39et vérifier vos infos.
00:02:41Là, on parle de faire attention.
00:02:43Après, quand vous reprenez des choses...
00:02:46Je ne vais pas dire que...
00:02:49Je sais, je ne sais pas.
00:02:52Mais...
00:02:54Il vaut mieux prendre un petit peu de recul
00:02:57avant de sortir tout et n'importe quoi.
00:03:00Mais ça arrive tellement de fois...
00:03:04Malheureusement, pourtant,
00:03:06il y a des choses qui ne sont pas difficiles à vérifier.
00:03:09Mais si vous vous accordez du kéli à n'importe qui,
00:03:13ça vous amène sur des trucs, des fois.
00:03:16Mais bon, après...
00:03:19Je vous rappelle cette information qu'on a apprise il y a quelques secondes.
00:03:22La procureure suédoise confirme qu'une enquête pour viol
00:03:25a été ouverte, mais elle ne cite pas de nom de joueur.
00:03:29Et à propos d'accusations, vous savez que cette fois en France,
00:03:32Stéphane Plaza a été accusé par plusieurs femmes de violence conjugale.
00:03:35Et à ce propos, le coup de gueule de Christina Cordula
00:03:38pour défendre son ami Stéphane Plaza,
00:03:40elle affirme qu'il est harcelé par les médias
00:03:43et qu'il faut le laisser en paix.
00:03:45C'était ce matin chez Jordan Deluc sur C8.
00:03:47Je trouve ça déplorable.
00:03:49Déplorable, le média, au point...
00:03:52Comment ils ont fait pour...
00:03:54C'est de l'harcèlement qu'il vit, là.
00:03:56C'est pas possible.
00:03:58Laissez-lui se défendre, laissez-lui dans la justice
00:04:01et se défendre
00:04:03et ne pas accuser la personne...
00:04:06Vous trouvez que les médias sont trop agressifs avec lui ?
00:04:09Bien sûr. Moi, je pense que c'est un persécuté.
00:04:11C'est pas possible.
00:04:13C'est pas possible. Le mec, ça n'arrête pas.
00:04:16Donc, du coup, c'est pas dur,
00:04:18c'est pas évident de vivre ça.
00:04:20C'est très, très dur.
00:04:22Psychologiquement, ça doit être très, très dur.
00:04:24Bien sûr que je peur, mais c'est horrible, ce qui se passe.
00:04:27Quand on a un ami, un copain qui passe pour un truc pareil,
00:04:30bien sûr que je peur pour lui,
00:04:32bien sûr que je me fais des soucis pour mon ami.
00:04:35Je pense qu'il faut laisser la justice.
00:04:37Je sais pas ce qui s'est passé, je n'étais pas dans la chambre.
00:04:40C'est pas moi.
00:04:41Mais en tout cas, je trouve que c'est injuste
00:04:44parce qu'on peut détruire la vie de quelqu'un psychologiquement
00:04:47à cause de ça.
00:04:49Donc, c'est très, très grave.
00:04:51Il faut savoir que oui, le mouvement MeToo,
00:04:54les femmes, le féminisme et tout ça, c'est important.
00:04:57Mais il faut aussi savoir que les gens qui sont accusés,
00:05:00ils ont le droit de se faire juger
00:05:03et que la média, il faut arrêter d'assailer ces gens-là.
00:05:07Cette autre affaire plus proche de nous,
00:05:09mais qui laisse sans voix ce matin,
00:05:11ça s'est déroulé dans le Tarn-et-Garonne.
00:05:13C'est une affaire qui, jusque-là, avait été tenue secrète.
00:05:15Mais on a appris que deux fillettes âgées de 9 ans
00:05:17auraient été violées par trois de leurs camarades
00:05:20âgés de 8 à 10 ans
00:05:22dans la cour de récréation de leur école.
00:05:24Ça s'est passé à Bioul, qualifié de viol par les enquêteurs.
00:05:27Les jeunes, très jeunes même,
00:05:29font l'objet d'une enquête, selon le parquet de Montauban.
00:05:32Les événements se sont déroulés dans un coin de la cour
00:05:34pendant la récréation,
00:05:36alors que les enseignants étaient en sous-effectif,
00:05:38ce qui a permis à ces enfants de se retrouver sans surveillance.
00:05:41Ce qui interpelle, je vous l'ai dit,
00:05:43c'est l'âge à la fois de la victime
00:05:45mais aussi des agresseurs présumés.
00:05:47On va y revenir dès le début de Morandini Live.
00:05:50A Bordeaux, l'inquiétude est de plus en plus forte
00:05:52chez les étudiantes qui ont peur de prendre des transports publics
00:05:55en raison des agressions des jeunes filles
00:05:57qui s'organisent désormais pour leur propre protection.
00:06:00Une grande majorité des étudiantes qui acceptent de témoigner
00:06:03affirme avoir peur quand elles rentrent seules le soir.
00:06:06La plupart d'entre elles considèrent que les transports en commun
00:06:09à l'Université de Bordeaux ne sont pas sûrs.
00:06:11Il y a des hommes qui s'approchent de vous
00:06:14et qui descendent au même arrêt que vous.
00:06:16Vous vous dépêchez, vous appelez vos parents.
00:06:18Il y a toujours une certaine peur.
00:06:20On ne se sent pas forcément en sécurité.
00:06:22Surtout que pour l'écologie, les lumières sont éteintes.
00:06:24Du coup, on est dans le noir.
00:06:26On a le flash du téléphone, mais on court.
00:06:28Dès que je marche, je regarde derrière moi
00:06:30juste pour voir si je ne suis pas suivie.
00:06:32Vu qu'on est des filles,
00:06:34généralement, c'est plus compliqué que les garçons.
00:06:36Les retours de soirée sont aussi problématiques.
00:06:38La peur d'être agressée domine
00:06:40et elle est aggravée par une alcoolisation excessive.
00:06:43Une fois de plus, des policiers ont frôlé le drame à Lyon
00:06:46quand une voiture a foncé vers leur véhicule
00:06:48qui a violemment été percutée.
00:06:50Vous allez voir les images de leur voiture
00:06:52et on comprend pourquoi, je vous le disais,
00:06:54on a frôlé le drame.
00:06:56Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1h30 du matin,
00:07:00un chauffard percute une voiture de police.
00:07:03Alors que les policiers patrouillaient en bordure de Lyon,
00:07:06ils ont évité le pire grâce à une manœuvre rapide.
00:07:09Leur voiture n'a pas été épargnée.
00:07:12Nos collègues ont vu ce véhicule foncer sur eux,
00:07:14ils se sont quand même mis sur le côté
00:07:16pour essayer un peu à la dernière minute
00:07:18de pouvoir ne pas avoir une collusion
00:07:21et malgré cela, ce criminel de la route
00:07:24n'a pas hésité à percuter nos collègues.
00:07:26Selon le syndicat Alliance,
00:07:28le conducteur n'est pas à son coup d'essai.
00:07:31Ils ont réussi à interpeller ce conducteur.
00:07:34Ce que je voudrais surtout préciser,
00:07:36c'est que cet individu est déjà multirécidiviste,
00:07:39notamment pour ce type de faits.
00:07:41C'est grave.
00:07:43Et notre droit de suite ce matin,
00:07:45c'est l'incendie et l'attaque du commissariat de Cavaillon.
00:07:48Alors où en est l'enquête ?
00:07:50Elle avance, et elle avance vite,
00:07:52puisque deux hommes ont été placés en garde à vue
00:07:54après avoir été interpellés par la police.
00:07:57La façade du commissariat de Cavaillon
00:08:00porte encore les stigmates du sinistre.
00:08:02Agés de 19 et 24 ans,
00:08:04les deux suspects écroués ce dimanche
00:08:06sont originaires de la région parisienne.
00:08:08Des vêtements portant des traces d'hydrocarbures
00:08:10ont été retrouvés lors d'une perquisition.
00:08:12Des preuves qui ont permis d'établir des liens
00:08:15entre l'incendie criminel et plusieurs interpellations
00:08:18pour des faits de trafic de stupéfiants
00:08:20réalisés entre le 1er et le 9 octobre à Cavaillon.
00:08:23Une commune de 25 000 habitants gangrénée par le fléau.
00:08:27Au moment où il y a les faits,
00:08:29il y a encore dans les jaules des personnes
00:08:31qui ont été interpellées moins de 48 heures avant
00:08:33pour du trafic de stupéfiants.
00:08:35Déjà connus des services de police,
00:08:37les deux hommes avaient été interpellés en septembre
00:08:39dans le cadre d'une autre enquête
00:08:41pour violation de domicile et détention de stupéfiants.
00:08:44Je voulais également apporter ce matin
00:08:46une précision sur notre émission de vendredi.
00:08:48J'avais en plateau Jules Laurence,
00:08:50journaliste à Frontière, pour évoquer
00:08:52un fait divers impliquant un individu
00:08:54nommé Kader Bouchabat
00:08:56qu'il avait décrit comme marocain.
00:08:58L'ambassade du Maroc nous a contactés
00:09:00pour nous indiquer qu'il n'existe en réalité
00:09:02aucun élément attestant de la nationalité marocaine
00:09:05de cet individu.
00:09:06L'ambassade du Maroc nous indique
00:09:08que la diffusion de ces informations erronées
00:09:10par cet invité porte atteinte
00:09:12à la perception de la coopération exemplaire
00:09:15entre le Royaume du Maroc et la République française
00:09:17dans les domaines migratoires et consulaires
00:09:19dont acte, bien évidemment, c'est une précision importante
00:09:22qu'il fallait vous donner ce matin.
00:09:24Et puis si tout ça vous donne mal à la tête,
00:09:26retour sur le Doliprane avec cette volonté du gouvernement
00:09:29de sauver sa production en France.
00:09:31Hier, grosse mobilisation
00:09:33pour que la production reste française.
00:09:36Le gouvernement tente de calmer le jeu.
00:09:39Après l'annonce vendredi de Sanofi
00:09:41de céder à un fonds d'investissement américain
00:09:44le contrôle de sa filiale qui fabrique
00:09:46entre autres le Doliprane,
00:09:48les syndicats se sont mobilisés comme à Lisieux.
00:09:51Antoine Armand, le ministre de l'Economie
00:09:54a tenu à les rassurer.
00:09:56Le Doliprane continuera à être produit en France.
00:09:59Le Doliprane continuera à être produit en France
00:10:02pas seulement parce que c'est un médicament
00:10:04plébiscité par l'ensemble des Français,
00:10:06pas seulement parce que c'est une réussite industrielle
00:10:08mais parce qu'il en va de la souveraineté de notre pays
00:10:11et aussi de l'approvisionnement
00:10:13en médicaments sensibles et critiques.
00:10:16Même discours de la part du chef de l'Etat.
00:10:19En visite au Mondial de l'automobile
00:10:21Emmanuel Macron va plus loin
00:10:23et affirme que la balle est dans le camp du gouvernement.
00:10:26Nous on s'est battus pour que le Doliprane
00:10:28soit reproduit en France
00:10:30et qu'on reproduise des molécules
00:10:32et des médicaments qui sont indispensables
00:10:34et ensuite il y a la propriété capitalistique
00:10:36et là le gouvernement a les instruments
00:10:38pour garantir que la France soit protégée
00:10:41et donc c'est au gouvernement de regarder ça.
00:10:43Le Doliprane est le médicament le plus vendu en France
00:10:46avec plus de 400 millions de boîtes par an.
00:10:49Allez, puisqu'on parle de mal à la tête
00:10:51l'étape de l'épreuve d'audience hier soir
00:10:53avec Mister Audience, A.S. Cuvin, bâtons.
00:10:58Hier soir en excess,
00:10:59n'oubliez pas les paroles sur France 2 est arrivée en tête
00:11:01mais surtout Nagui a été le seul
00:11:03à atteindre la barre des 3 millions.
00:11:05Le feuilleton de TF1 Demain nous appartient
00:11:07est à la deuxième place et en forme à 2,8 millions.
00:11:10Le 19-20 de France 3 est troisième.
00:11:12Sur France 5, cet avou est stable à 1,3 millions.
00:11:18À 20h, Anne-Sophie Lapix a réussi
00:11:20à rester au-dessus de la barre des 4 millions
00:11:22sur France 2 à 4,3 millions.
00:11:24Malgré tout, le journal de Gilles Boulot sur TF1
00:11:26reste largement leader à 5,4 millions.
00:11:29La quatrième place est pour Quotidien sur TMC
00:11:31dont la deuxième partie progresse à 1,5 million.
00:11:35À 21h, TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC
00:11:38ont affiché de jolis scores
00:11:40et c'est Yann Barthez qui a décroché la première place
00:11:42à 2,5 millions.
00:11:46En prime, la victoire des Bleus face à la Belgique
00:11:48a permis à TF1 d'arriver largement en tête à 4,7 millions.
00:11:51Sur M6, l'amour est dans le pré
00:11:53présenté par Karine Lemarchand
00:11:54a très bien résisté à 3,7 millions.
00:11:56Le téléfilm de France 2, Disparition inquiétante,
00:11:59affiche un score en demi-teinte à 2,2 millions.
00:12:01Quant au film de France 3 Méhéro,
00:12:03il est plutôt faible et sous les 2 millions.
00:12:05Mister Audience vous dit à demain.
00:12:08Je vous présente mes invités
00:12:09qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:12:10Jean-Len Lacapelle, bonjour.
00:12:11Bonjour.
00:12:12Merci d'être avec nous, député européen
00:12:13et porte-parole du Rassemblement national.
00:12:15Malich Haïdi, bonjour.
00:12:16Conseiller en communication d'influence,
00:12:18Dabile Haïti-Lacache, bonjour.
00:12:19Conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis
00:12:21puis Karim Akhatim, bonjour.
00:12:22Élu municipal au Blanc-Ménil.
00:12:25Je voulais commencer cette émission
00:12:27avec cette information plutôt troublante.
00:12:30C'est le moins qu'on puisse dire.
00:12:31C'est un drame qui s'est déroulé au mois de juin
00:12:34et on l'a appris simplement ces jours-ci.
00:12:36Ce sont deux fillettes âgées de 9 ans
00:12:38qui auraient été violées par 3 de leurs camarades
00:12:41âgés de 8 et 10 ans
00:12:43dans la cour de récréation de leur école.
00:12:45Ça s'est passé à Bioul,
00:12:47c'est dans le Tarn-et-Garonne.
00:12:49Qualifiés de vols par les enquêteurs,
00:12:51ces filles jusqu'ici tenues sous silence
00:12:53font désormais l'objet d'une enquête
00:12:55selon le parquet de Montauban.
00:12:56Les événements se sont déroulés
00:12:58dans un coin de la cour pendant la récréation
00:13:00alors que les enseignants étaient en sous-effectif
00:13:02ce qui a permis à ces enfants
00:13:04de se retrouver sans surveillance
00:13:05et ce qui avait commencé comme un jeu entre écoliers
00:13:08se serait donc transformé
00:13:10en scène de violence sexuelle.
00:13:12Présumé, il y avait 4 garçons
00:13:13qui jouaient entre eux à se montrer leur zizi,
00:13:15a dit la jeune fille.
00:13:17Les 2 filles étaient alors présentes
00:13:20et un des parents affirme donc
00:13:23que les fillettes auraient été violées par la suite.
00:13:26On est avec Jean Dorideau qui est psychologue.
00:13:28Bonjour Jean, merci d'être en direct avec nous.
00:13:31Cette histoire est glaçante
00:13:33en raison des faits, bien évidemment,
00:13:35mais j'ai envie de dire encore plus,
00:13:36en raison de l'âge.
00:13:37Comment est-ce qu'à cet âge-là
00:13:39on peut avoir des idées comme ça ?
00:13:40Parce que 8 ans...
00:13:43Vous posez précisément une bonne question.
00:13:46Cette affaire soulève 3 sujets extrêmement importants.
00:13:50Le premier, c'est celui que vous soulevez Jean-Marc,
00:13:52c'est comment est-ce que des enfants
00:13:55ont pu avoir ce genre d'idées
00:13:58et ça, l'expérience nous apprend
00:14:01que très souvent, les enfants
00:14:04qui se rendent coupables
00:14:06d'agressions sexuelles,
00:14:08voire de viols,
00:14:10sont très souvent des victimes
00:14:13de violences sexuelles.
00:14:15Ça peut être l'accès à de la pornographie
00:14:17qui, bien sûr, n'est pas de leur âge
00:14:19et c'est interdit par la loi
00:14:21et c'est très grave qu'un adulte
00:14:23montre du contenu pornographique à un enfant.
00:14:26Et puis, ça peut être aussi
00:14:28que ces enfants sont eux-mêmes à la maison
00:14:31victimes d'agressions ou de violences sexuelles.
00:14:33Et puis, il y a d'autres points importants,
00:14:35c'est la question de la surveillance de l'école.
00:14:37L'école, ça peut être un sanctuaire
00:14:39dans lequel l'enfant est en sécurité.
00:14:41Manifestement, il y a clairement
00:14:43dans cette affaire, jusqu'à preuve du contraire,
00:14:46un vrai défaut de surveillance
00:14:48et puis, ça pose également
00:14:50la question de la protection
00:14:53des enfants au sens large,
00:14:55notamment la protection
00:14:57par rapport aux images pornographiques.
00:14:59Mais est-ce qu'à 8 ans, 9 ans,
00:15:02puisqu'ils sont 3, visiblement, ces jeunes,
00:15:04entre 8 et 10 ans,
00:15:06est-ce qu'on se rend compte des interdits
00:15:08au niveau de la sexualité ?
00:15:10Déjà, est-ce qu'on connaît
00:15:12la sexualité à 8 ans ?
00:15:14Moi, j'ai pas de souvenir précis,
00:15:16mais j'ai l'impression que non.
00:15:18Je dis peut-être une bêtise, mais...
00:15:20Vous posez une excellente question,
00:15:22Jean-Marc, parce que sur la question
00:15:24du discernement, précisément,
00:15:26c'est quelque chose que le législateur
00:15:28en France a introduit dans la loi.
00:15:30Est-ce qu'on est au courant
00:15:32de la sexualité à 8 ans ?
00:15:34Évidemment que non.
00:15:36L'enfant doit être protégé
00:15:38et ça n'est pas de son âge.
00:15:40Et même si les enfants sont curieux,
00:15:43bien sûr que c'est tout le travail
00:15:45de l'enquête qui va suivre
00:15:47de distinguer ce qu'on pourrait appeler
00:15:49des jeux d'enfants.
00:15:51Les enfants jouent à des jeux de leur âge
00:15:53et même, il leur arrive de jouer au docteur
00:15:55et ça peut se passer très bien.
00:15:57Et puis, distinguer précisément
00:15:59les cas d'agression sexuelle
00:16:01et de viol
00:16:03qui sont un fait réel,
00:16:05qui existent.
00:16:07Les chiffres du ministère de la Justice
00:16:09sont absolument alarmants.
00:16:11Il y a une augmentation de plus de 300 %
00:16:13ces dernières années
00:16:15d'enfants très jeunes
00:16:17qui se rendent coupables
00:16:19d'agressions sexuelles ou de viols,
00:16:21notamment, précisément,
00:16:23de par cette invasion
00:16:25de la pornographie dans le cerveau
00:16:27des enfants.
00:16:29Vous aviez déjà entendu parler
00:16:31de jeunes de 8 ans
00:16:33qui auraient commis des viols ?
00:16:36Oui, c'est très documenté
00:16:38par le ministère de la Justice,
00:16:40par le parquet de Paris
00:16:42et par les autres parquets,
00:16:44par la PJJ, la Protection Judiciaire
00:16:46de la Jeunesse.
00:16:48C'est l'organe du ministère
00:16:50de l'Intérieur
00:16:52qui s'occupe des enfants criminels
00:16:54parce que ça existe
00:16:56et précisément, bien sûr,
00:16:58qu'il y a un sujet,
00:17:00même la littérature s'empare
00:17:02depuis toujours
00:17:04dans lesquelles des enfants
00:17:06violent d'autres enfants,
00:17:08même la Majesté des Mouches
00:17:10parle très bien de la violence
00:17:12des enfants et cette violence
00:17:14peut être aussi sexuelle
00:17:16et c'est précisément
00:17:18le rôle des adultes
00:17:20de la collectivité que nous formons
00:17:22de protéger les enfants
00:17:24de la violence des autres enfants
00:17:26et de les protéger aussi
00:17:28d'eux-mêmes, notamment ces enfants
00:17:30qui sont parfois traumatisés
00:17:32par des conséquences
00:17:34sur le plan psy.
00:17:36La réaction, c'est que les familles
00:17:38des deux victimes sont en état
00:17:40de choc et elles ont été obligées
00:17:42de retirer leurs enfants
00:17:44de l'école publique pour les inscrire
00:17:46dans des établissements privés.
00:17:48C'est le monde en l'envers.
00:17:50C'est les victimes qui sont obligées
00:17:52de partir pour laisser
00:17:54les agresseurs éventuels
00:17:56dans l'école et les proches
00:17:58des victimes se sont confiées
00:18:01Nous avons l'impression que tout est fait
00:18:03pour étouffer cette affaire.
00:18:05Résultat, c'est les victimes
00:18:07qui sont obligées
00:18:09de quitter l'établissement
00:18:11et c'est surréaliste
00:18:13et c'est un message terrible
00:18:15qui est envoyé une fois de plus.
00:18:17Vous faites bien de le souligner
00:18:19Jean-Marc, c'est ce que les anglo-saxons
00:18:21appellent le « victim blaming ».
00:18:23On voit ça, hélas, régulièrement
00:18:25quasi systématiquement dans les cas
00:18:27de harcèlement et c'est sans doute
00:18:29de violence sexuelle ou de viol.
00:18:31Il y a vraiment ce fameux principe
00:18:33« pas de vague »,
00:18:35la poussière sous le tapis
00:18:37et bien sûr, par définition,
00:18:39comme la victime est seule
00:18:41au milieu de la foule,
00:18:43l'éducation nationale parfois
00:18:45se montre coupable
00:18:47de chasser la victime
00:18:49avec cette idée que tout va bien,
00:18:51finalement la victime n'est plus là
00:18:53et plus personne ne se plaint
00:18:55et pour cause la victime a été chassée.
00:18:57Merci d'avoir été avec nous.
00:18:59Je vous ai vu réagir à ce sujet.
00:19:01Moi, c'est vrai que l'âge
00:19:03est terrifiant, quand même.
00:19:05La question des violences
00:19:07entre enfants, ça a toujours existé
00:19:09mais ce qui me choque,
00:19:11c'est l'âge des enfants
00:19:13et ça dit beaucoup sur la société
00:19:15dans laquelle on vit.
00:19:17On a tous subi tant ici,
00:19:19autour de cette table
00:19:21et honnêtement, je n'ai pas
00:19:23le souvenir de ça jamais.
00:19:25J'ai vraiment vécu
00:19:28dans un milieu très préservé.
00:19:30Il y a la question
00:19:32d'éducation nationale
00:19:34mais aussi de la famille
00:19:36parce que ces enfants
00:19:38ne peuvent pas se comporter
00:19:40comme ça sans que personne
00:19:42s'en rende compte.
00:19:44Soit ils ont eu accès
00:19:46à des images pédopornographiques
00:19:48soit ils vivent dans une société
00:19:50où il n'y a plus aucune règle
00:19:52et ça, c'est très grave.
00:19:53Vous êtes gentil, vous êtes victime
00:19:55mais circuler n'a rien à voir.
00:19:57C'est le fameux pas de vague.
00:19:59Hier, on en parlait
00:20:01pour une autre affaire
00:20:03qui était les professeurs
00:20:05qui ont été assassinés
00:20:07mais là, c'est la même théorie.
00:20:09C'est terrible parce que
00:20:11ce n'est pas en mettant
00:20:13la poussière sous le tapis
00:20:15qu'on va trouver des solutions.
00:20:17Au-delà de l'accès
00:20:19aux images pédopornographiques,
00:20:22c'est-à-dire qu'au-delà
00:20:24de l'accès à ces images
00:20:26de vidéos sur les téléphones,
00:20:28les enfants ont accès
00:20:30à tout ça sur des magazines,
00:20:32des publicités, du contenu marketing.
00:20:34Il va falloir se poser la question
00:20:36de ce qu'on veut pour nos enfants.
00:20:38Comment on les protège
00:20:40de toutes ces images
00:20:42qui, vous voyez,
00:20:44ça ne fait que l'âge
00:20:46des enfants qui commettent
00:20:48ces violences ne fait que baisser
00:20:50le traité urgentement ?
00:20:52Il y a ce problème d'accès
00:20:54aux images et de réaction.
00:20:56Les proches de la famille
00:20:58disent qu'on fait tout
00:21:00pour étouffer l'affaire.
00:21:02Nous avons l'impression
00:21:04que tout est fait
00:21:06pour étouffer l'affaire.
00:21:08Les familles sont obligées
00:21:10de retirer leurs enfants
00:21:12d'école publique.
00:21:14Les victimes deviennent
00:21:16presque coupables
00:21:19d'une jeunesse ensauvagée.
00:21:21Ce ne seraient pas
00:21:23des enfants...
00:21:25On pourrait parler
00:21:27de l'impunité.
00:21:29Aujourd'hui, dans la rue,
00:21:31on a des récidivistes.
00:21:33Tous les jours,
00:21:35il y a plus de 11 %
00:21:37de viols et d'agressions sexuelles
00:21:39en France.
00:21:41Mais là, ce sont des enfants.
00:21:43Le bas âge de ces enfants
00:21:45nous frappe.
00:21:47Il y a un problème
00:21:49de responsabilité.
00:21:51Elle doit protéger.
00:21:53L'école doit être un sanctuaire.
00:21:55Elle doit protéger les enfants.
00:21:57Si elle a couvert cet acte-là,
00:21:59ça pose un autre problème
00:22:01de responsabilité.
00:22:03Est-ce qu'il y a
00:22:05une responsabilité parentale ?
00:22:07Certainement.
00:22:09Je ne connais pas le dossier.
00:22:11Il y a aussi
00:22:13des enseignants sous-effectifs.
00:22:15Et l'influence d'Internet.
00:22:17Il y a un accès facile
00:22:19à la pornographie.
00:22:21C'est probablement
00:22:23une des raisons
00:22:25de ces enfants qui sont
00:22:27des monstres en puissance.
00:22:29Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:22:31Des monstres en puissance,
00:22:33je les vois plus comme des victimes.
00:22:35Je sais que c'est dur
00:22:37pour les familles des victimes
00:22:39d'entendre ce type de propos.
00:22:41C'est des enfants de 8 à 10 ans
00:22:43qui peuvent avoir une grande majorité d'innocents
00:22:46à qui on retire,
00:22:48de par le biais familial,
00:22:50parce qu'on est que dans la supposition,
00:22:52le biais des réseaux sociaux.
00:22:54Mais là, je vois que des victimes.
00:22:56Les premières victimes,
00:22:58ce sont celles qui se sont faites violer.
00:23:00Mais les victimes,
00:23:02ce sont ces agresseurs
00:23:04qui, à 8 ans,
00:23:06n'ont pas la raison nécessaire
00:23:08pour les traduire comme des adultes
00:23:10en justice et pour être conscient
00:23:12de la gravité de leurs gestes.
00:23:14Effectivement, il y a un vrai travail à faire.
00:23:16Certaines villes mettent des cellules en place.
00:23:18Ce n'est pas instauré au niveau national.
00:23:20C'est malheureux.
00:23:22Et cette double peine aussi
00:23:24pour ces parents des victimes
00:23:26qui sont dans l'obligation
00:23:28et de changer d'école,
00:23:30mais en plus de ça,
00:23:32de les mettre dans le privé,
00:23:34donc encore plus coûteux.
00:23:36Je trouve ça dommageable
00:23:38et ça donne aussi le reflet
00:23:40et qui est de moins en moins sécurisé,
00:23:43et sur les réseaux sociaux
00:23:45et sur les contenus qu'on peut avoir.
00:23:47Je rappelle qu'on est à Bioul,
00:23:49dans le Tarn-et-Garonne.
00:23:51On n'est pas dans une grande ville.
00:23:53On est à Bioul, dans le Tarn-et-Garonne.
00:23:55Ce qui s'est passé là-bas,
00:23:57ça peut arriver partout.
00:23:59Un dernier mot ?
00:24:01Il ne faut pas non plus blâmer
00:24:03l'éducation nationale
00:24:05tout le temps.
00:24:07Ce qui se passe,
00:24:09c'est la société en général.
00:24:11Ce n'est pas parce qu'on va mettre
00:24:13plus de moyens dans l'éducation nationale...
00:24:15Si la cour était surveillée,
00:24:17ça aurait moins de chances d'arriver.
00:24:19Je ne dis pas ça.
00:24:21L'éducation nationale,
00:24:23on met de moins en moins de moyens.
00:24:25Si seulement on augmentait les moyens.
00:24:27Il faut en mettre beaucoup plus.
00:24:29Il ne faut pas oublier
00:24:31la responsabilité de la famille.
00:24:33Ce que je veux dire par là,
00:24:35c'est qu'il ne faut pas se défoncer
00:24:37sur l'éducation nationale.
00:24:39Il y a la société et la famille.
00:24:41Il y a une vraie responsabilité.
00:24:43À 8 ans,
00:24:45elle est sur Internet.
00:24:47Je ne sais pas dans quel monde on vit.
00:24:49Il y a des paroles et des conversations
00:24:51que les enfants entendent.
00:24:53Toujours la responsabilité des parents.
00:24:55Quand l'éducation nationale
00:24:57veut amener à l'école primaire
00:24:59chez des gamins de CP
00:25:01la question de l'éducation sexuelle,
00:25:03on n'est pas sortis des problèmes.
00:25:05C'est important de s'y arrêter
00:25:08pour débuter cette émission.
00:25:10Ces deux fillettes âgées de 9 ans
00:25:12qui auraient été violées par 3
00:25:14de leurs camarades âgés de 8 et 10 ans.
00:25:16Ça s'est passé dans la cour de récréation
00:25:18de leur école à Bioul,
00:25:20dans le Tarn-et-Garonne.
00:25:22On va vous parler d'une autre agression
00:25:24antisémite qui s'est déroulée
00:25:26ce week-end à Levallois-Pérez.
00:25:28C'est un jeune garçon de 15 ans
00:25:30de confession juive qui a été agressé.
00:25:32Vous entendrez sa mère raconter
00:25:33le C News Info, c'est Audrey Bertheau.
00:25:38Couvre-feu prolongé jusqu'au 21 octobre
00:25:40en Martigny, qu'il a été instauré
00:25:42de 21h à 5h du matin.
00:25:44La situation reste tendue
00:25:46après les violences urbaines
00:25:48de ces derniers jours,
00:25:50mais aucun accident notable
00:25:52n'a été relevé par la police
00:25:54au cours des dernières 48h.
00:25:56Au Moyen-Orient, Benyamin Netanyahou
00:25:58promet de frapper le Hezbollah
00:26:00sans pitié. Le Premier ministre
00:26:02n'a pas répondu. Une réaction
00:26:04après l'attaque de drones
00:26:06menée par le mouvement islamiste
00:26:08dans le nord d'Israël
00:26:10qui a tué 4 soldats de Tzahal.
00:26:12Le salon de l'auto ouvre ses portes
00:26:14au public aujourd'hui.
00:26:16Les plus grands constructeurs
00:26:18internationaux sont présents
00:26:20avec plus de 400 voitures,
00:26:22200 exposants. Emmanuel Macron
00:26:24en a testé quelques-unes
00:26:26hier en avant-première.
00:26:28Le salon reste ouvert
00:26:30On va parler de cette agression
00:26:32antisémite qui s'est produite
00:26:34à Levallois-Péret. C'est un jeune
00:26:36garçon qui a été agressé
00:26:38dans la rue parce qu'il portait
00:26:40une kippa. Il a reçu des coups
00:26:42au visage avant de se faire
00:26:44voler son portable. Ça s'est
00:26:46passé vers 19h. Dimanche,
00:26:48cet ado de 15 ans a été pris
00:26:50à la sortie d'une station de
00:26:52métro parce qu'il portait
00:26:54une kippa. Il a alors été repéré
00:26:56par deux jeunes qui s'en sont
00:26:58on continuait à s'acharner sur
00:27:00lui. Toi, le juif, viens ici,
00:27:02attends-nous. Malgré leurs
00:27:04appels, il a continué leur chemin
00:27:06en espérant que ceci allait
00:27:08faire demi-tour. Il a été
00:27:10rattrapé par les agresseurs
00:27:12qui l'ont mis dans un coin et
00:27:14qui l'ont frappé. Sa maman a
00:27:16accepté de témoigner sur CNews
00:27:18pour raconter ce qui s'est
00:27:20passé. Il enlève rapidement
00:27:22sa kippa, mais les deux
00:27:24individus font demi-tour et
00:27:26mon fils s'arrête, mais sans
00:27:28s'arrêter, il se retourne pour
00:27:30regarder qui sont ces personnes
00:27:32qui l'interpellent. Il continue
00:27:34d'avancer, mais il y en a un
00:27:36qui arrive à l'attraper par la
00:27:38capuche. Ils le mettent dans
00:27:40un coin à côté d'une autre
00:27:42sortie de métro. Ils lui disent
00:27:44donne-nous ton portable. Ils
00:27:46lui arrachent ses oreillettes
00:27:48qu'il avait dans les oreilles.
00:27:50Ils lui ont mis des coups au
00:27:52visage et à la bouche.
00:27:54La maman nous a donné une photo
00:27:56d'ailleurs de son fils, une
00:27:58photo de ce garçon qui a été
00:28:00violemment agressé. On est avec
00:28:02David Xavier Weiss qui est adjoint
00:28:04à la maire de Levallois-Perret.
00:28:06Bonjour David, merci d'être en
00:28:08direct avec nous. Ça aussi,
00:28:10ce n'est pas n'importe quoi au
00:28:12fond ce qui s'est passé. Ce n'est
00:28:14pas un phénomène isolé que
00:28:16certains appellent fait divers.
00:28:18C'est quelque chose qui est en
00:28:20train de se passer de plus en
00:28:22plus. C'est loin d'être un fait
00:28:24divers. Malheureusement, il y a
00:28:26de plus en plus d'actes
00:28:28antisémites depuis un an, depuis
00:28:30le 7 octobre. Une explosion dans
00:28:32toute la France et bien sûr là
00:28:34où il y a un peu plus de Juifs
00:28:36à Levallois-Perret où il y a la
00:28:38plus grande communauté juive de
00:28:40France que dans le Limousin.
00:28:42Mais il y a une explosion des
00:28:44actes antisémites. Malheureusement
00:28:46ce que je peux reprocher sur un
00:28:48point de plus politique, c'est
00:28:50qu'il n'y a pas eu d'actionisme
00:28:52et d'antisémitisme jusqu'à une
00:28:54partie de l'extrême gauche qui
00:28:56effectivement en a fait un fond
00:28:58de commerce. Aujourd'hui, les
00:29:00victimes sont celles qui prennent
00:29:02le métro, celles qui malheureusement
00:29:04comme ce jeune homme de 15 ans,
00:29:06cet ado de 15 ans. J'ai eu la
00:29:08maman hier plusieurs fois dans la
00:29:10journée. J'ai eu le ministre de
00:29:12l'Intérieur hier soir qui m'a
00:29:14appris de ces nouvelles et qui a
00:29:16voulu mettre les moyens
00:29:18nécessaires. Nous à Levallois, on
00:29:20a une police municipale qui est
00:29:22la plus large possible. On a une
00:29:24des plus grandes polices
00:29:26municipales de France. Mais
00:29:28l'agression a commencé dans le
00:29:30métro. On est en train de voir
00:29:32entre les vidéos de la police
00:29:34municipale sur la surface à
00:29:36Levallois et celle de la RATP.
00:29:38Avec la difficulté, c'est que la
00:29:40RATP ne conserve les images que
00:29:4248 heures. La plainte a été
00:29:44déposée hier par sa maman à 17
00:29:46heures 45, en espérant que tout
00:29:48soit en ordre pour qu'on puisse,
00:29:50entre les images de la ville de
00:29:52Levallois et les images de la
00:29:54RATP, retracer le parcours de ces
00:29:56agresseurs. L'agression est
00:29:58vraiment antisémite. Ils portaient
00:30:00une kippa et ils l'ont traité de
00:30:02salle juive. Ils lui ont donné
00:30:04des coups au visage. On a vu les
00:30:06images que vous avez diffusées par
00:30:08sa maman qui sont assez
00:30:10choquantes.
00:30:12David, sa maman, puisqu'on l'a
00:30:14eu à CNews, dit qu'elle a demandé
00:30:16à son fils d'arrêter de porter
00:30:18une kippa. Elle prévient finalement
00:30:20tous les autres juifs qui ont envie
00:30:22de porter une kippa en leur disant
00:30:24attention, voilà ce qui peut
00:30:26arriver. Est-ce que vous aussi,
00:30:28aujourd'hui, en tant qu'adjoint à
00:30:30la maire de Levallois-Perret, vous
00:30:32dites éviter de porter des kippas
00:30:34dans les rues de Levallois ?
00:30:36Non, dans les rues de Levallois,
00:30:38encore une fois, on a la ville,
00:30:40on couvre 100% avec la police
00:30:42municipale, on couvre 100% du
00:30:44réseau avec notre système de
00:30:46surveillance, on n'y voit pas
00:30:48les gens, donc c'est une
00:30:50situation qui est très, très
00:30:52criticale. Je ne peux pas
00:30:54l'exprimer. J'ai créé un plan
00:30:56politique à Levallois, encore
00:30:58moins parce qu'on a cette îlot
00:31:00de sécurité, c'est beaucoup plus
00:31:02dur dans le 19e arrondissement
00:31:04et en Seine-Saint-Denis où là,
00:31:06en plus, il n'y a pas une
00:31:08politique sécuritaire. Vous lui
00:31:10parlez par les élus. Là, madame
00:31:12le maire, Agnès Petit-Dumas a
00:31:14depuis quatre ans renforcé les
00:31:16continue à vivre sa foi comme on le souhaite,
00:31:18mais il y a effectivement, depuis le 7 octobre,
00:31:20beaucoup de personnes qui retirent à Levallois,
00:31:22mais comme dans toute la France,
00:31:23leur mezuzot, leur mezuzah à la porte sur le lintrou de leur porte.
00:31:27Il y a des gens qui font plus attention,
00:31:29qui changent leur nom sur les applications Uber,
00:31:31qui changent leur nom, qui, de Cohen, passent à...
00:31:34Un peu comme en 40,
00:31:36où les gens changeaient leur nom sur leur papier d'une entité
00:31:38pour ne pas être raflé par la Gestapo.
00:31:41Eh bien aujourd'hui, il y a des gens qui changent leur nom
00:31:43sur leur application Uber, sur leur application Néivroux,
00:31:45et qui passent de Lévis à Lunis,
00:31:49qui ont ce genre d'attitudes.
00:31:51Et c'est profondément choquant.
00:31:53C'est triste d'en arriver là, en France, en 2024.
00:31:56Mais dernière question un peu plus personnelle, David,
00:31:58parce que je vous connais,
00:31:59vous êtes venu régulièrement sur ce plateau,
00:32:01et même chez vous, dans votre comportement,
00:32:03j'ai vu une évolution, mais une évolution à l'inverse.
00:32:06C'est-à-dire que je vous ai vu venir sur ce plateau
00:32:07avec l'étoile de David apparente, par exemple,
00:32:10ce que vous ne faisiez jamais avant.
00:32:12Parce que votre réaction à vous, finalement,
00:32:15c'est l'inverse.
00:32:17C'est l'inverse, parce que je considère que...
00:32:19Moi, je peux me permettre, j'ai pas peur,
00:32:22j'ai reçu des menaces, et vous le savez,
00:32:23on en a longuement parlé.
00:32:25Vous aussi, vous en avez reçu, et vous avez un courage formidable,
00:32:28vous, en tant que journaliste, et CNews, de façon générale.
00:32:31Mais moi, je me dis, je dois porter ce combat en disant,
00:32:35chacun doit vivre sa foi.
00:32:36Moi, je le fais pas en tant qu'élu.
00:32:38Je suis élu, effectivement, mais je suis juif,
00:32:41et j'affirme ma judéité.
00:32:42Je n'ai pas peur de ceux qui nous menacent.
00:32:45Il faut que certaines personnes puissent porter ce discours.
00:32:48Alors, je peux le porter, encore une fois,
00:32:50parce que j'évolue dans un cadre, d'une part, à Levallois,
00:32:53et puis, en tant qu'élu,
00:32:55j'ai peut-être moins de risques de passage à l'acte.
00:32:58Mais c'est un vrai devoir de se dire,
00:33:00soyons fiers d'être croyants,
00:33:03quelle que soit votre conviction.
00:33:04Je suis juif, effectivement,
00:33:06mais je souhaite que les chrétiens puissent vivre leur foi,
00:33:09les bouddhistes puissent vivre leur foi,
00:33:11les protestants puissent vivre leur foi,
00:33:14ou les musulmans puissent vivre leur foi
00:33:15sans être agressés en raison de leur foi.
00:33:18Et moi, c'est un combat, c'est un peu une forme de militantisme.
00:33:22Effectivement, vous le dites, Jean-Marc,
00:33:24j'ai pris un petit peu ce tournant militant.
00:33:28Merci beaucoup, David-Xavier Weiss.
00:33:29Merci, adjoint à la mairie de Levallois-Perret.
00:33:33Jean-Alain Capel, on en est là, quand même.
00:33:34C'est-à-dire qu'on a cette mère de famille,
00:33:36que je comprends, qui, dès son fils, maintenant,
00:33:38ne porte plus ta kippa dans la rue.
00:33:40On en est là, en France, en 2024,
00:33:41et on en est aussi, comme le disait David,
00:33:43ces gens qui changent leur nom sur les boîtes aux lettres,
00:33:45qui enlèvent leur mézouza.
00:33:46C'est ça, la France de 2024 ?
00:33:49Les chiffres le disent.
00:33:50On a une explosion des actes antisémites,
00:33:52notamment depuis un an,
00:33:54qu'il est de plus en plus difficile
00:33:56pour nos compatriotes de confession juive, en effet,
00:33:58de porter la kippa dans la rue.
00:34:00Vous le disiez, certains déménagent,
00:34:02certains même quittent la France.
00:34:03J'ai lisé une enquête, il y a quelques jours,
00:34:05où les gens disaient qu'ils se sentent plus en sécurité,
00:34:07quelquefois, en Israël qu'en France.
00:34:08Bien sûr.
00:34:09C'est absolument dingue de voir la situation
00:34:12dans laquelle nous sommes.
00:34:13Et elle s'accentue, en effet, depuis les attentats de Gaza,
00:34:17où l'antisémitisme explose,
00:34:19où il y a une certaine complicité
00:34:21de la part d'un certain nombre d'élus politiques,
00:34:23et notamment la France insoumise tout de même,
00:34:25dont je rappelle que certains de leurs candidats
00:34:27ou certains de leurs élus, certains de leurs cadres
00:34:29ne condamnaient pas le Hamas
00:34:31et ne considéraient pas que le Hamas était une force terroriste,
00:34:35mais plutôt des résistants,
00:34:39qui prônent l'éradication,
00:34:42notamment l'État d'Israël.
00:34:43Donc, ceci pose un problème.
00:34:44Et la complicité aussi un peu du gouvernement,
00:34:46ou l'hypocrisie du gouvernement,
00:34:47parce que je m'amuse un peu de voir la courtoisie
00:34:50de nos gouvernements, très souvent avec le Qatar,
00:34:51le Qatar qui accueille les dirigeants du Hamas,
00:34:55ou bien D. Macron, qui négocie avec l'extrême-gauche
00:34:58et avec la LFI, notamment pour battre
00:35:00les candidats du RN lors des dernières élections législatives.
00:35:02Tout ceci me semble bien hypocrite et bien ambigu.
00:35:04Karima Khatib est une complicité de la France insoumise
00:35:06dans la montée de l'antisémitisme.
00:35:08Non, mais c'est quand même un mondain.
00:35:10C'est l'extrême-droite qui va nous donner une leçon
00:35:13du vivre ensemble aujourd'hui.
00:35:15Ce n'est que le fruit de ce que l'extrême-droite
00:35:19a instauré et gangréné, petit à petit,
00:35:22chacun, chaque jour.
00:35:24Je crois qu'elle parle de vous.
00:35:26Je vais pas trahir un secret en disant que je crois qu'elle parle de moi.
00:35:27L'extrême-droite dans son ensemble.
00:35:29Mais le conflit, déjà, le conflit israélo-palestinien,
00:35:33il va falloir lui dire que c'est un conflit de territoire.
00:35:36Il faut arrêter d'en faire un conflit religieux.
00:35:38Donc, moi, j'ai tendance à dire à tous les juifs et les musulmans
00:35:43de prendre de la hauteur, de se battre...
00:35:46Non, mais de se battre pour un État palestinien,
00:35:51contre le colonialisme,
00:35:52est-ce que ça fait de vous un antisémite ?
00:35:54Je ne pense pas.
00:35:56Est-ce que...
00:35:57Je ne questionne pas les attentats au même titre que je ne...
00:36:01Et au même titre...
00:36:03Non, en fait, si on défend un État palestinien,
00:36:07on devient donc antisémite.
00:36:09On devient donc...
00:36:10Oui, effectivement.
00:36:13Et effectivement, le judaïsme est une très belle religion.
00:36:16Le sunnis, c'est une idéologie.
00:36:18C'est différent, monsieur.
00:36:20Il va falloir juste ouvrir votre dictionnaire.
00:36:21Voilà.
00:36:23Donc, pour revenir à...
00:36:26Donc, LF n'a aucune responsabilité
00:36:28dans la montée en France de l'antisémitisme,
00:36:29pour vous, puisque c'était ma question ?
00:36:30Bien sûr que oui.
00:36:32Mais bien sûr que oui.
00:36:33D'accord.
00:36:34Non, bien sûr que oui.
00:36:35Elle n'a aucune responsabilité.
00:36:37Sinon, elle aurait été condamnée par l'État, monsieur, non ?
00:36:40Elle aurait été condamnée.
00:36:41Mais bien sûr que...
00:36:42Mais combien ont porté plainte ?
00:36:44Combien ont classé sans suite ?
00:36:46Moi, je n'ai jamais vu...
00:36:48Non, mais il faut arrêter.
00:36:49Et monsieur De Villepin, alors,
00:36:50qui tient exactement les mêmes propos
00:36:52visant un État palestinien,
00:36:54que la sécurité d'Israël passerait par une solution diplomatique...
00:36:59Il est partout.
00:37:01Il est partout.
00:37:02Il a pas brillé.
00:37:03Il fait de la diplomatie.
00:37:05Il fait de la diplomatie.
00:37:06Aujourd'hui, soit on est d'accord avec les exécutions du gouvernement israélien,
00:37:13soit on est antisémite.
00:37:15Il n'y a pas de...
00:37:16On ne peut pas faire de politique.
00:37:17On ne peut pas prendre de la hauteur.
00:37:18On ne peut pas parler diplomatiquement.
00:37:20Et la voie diplomatique est la solution.
00:37:22Madi Saïdi, est-ce que les Insoumis ont un rôle
00:37:24dans la montée de l'antisémitisme ?
00:37:25Evidemment.
00:37:27En France, il y a toujours eu de l'antisémitisme,
00:37:28mais jamais autant qu'aujourd'hui.
00:37:29Depuis le 7 octobre,
00:37:30le LFI a fait de l'antisémitisme son fonds de commerce.
00:37:34C'est tout et on le sait tous.
00:37:35Et il n'y a pas de lien particulier entre le fait d'être musulman
00:37:38et de prendre part pour les palestiniens.
00:37:40D'ailleurs, il y a beaucoup de musulmans
00:37:41qui ont jamais eu le palestinien de leur vie.
00:37:42Pourquoi il y a plein de juifs manifestants à côté de nous ?
00:37:45Pourquoi ?
00:37:46Ah, donc des juifs sont antisémites ?
00:37:50Mais non, pas du tout.
00:37:51Ça n'a rien à voir.
00:37:52Ils sont présents à toutes les manifestations.
00:37:54Mais pourquoi se tiennent-ils à côté de ces gens-là ?
00:37:57Mais ce n'est pas la question.
00:37:59Mais parce que vous faites la malgare.
00:38:00Mais non.
00:38:01Justement, c'est le LFI qui fait la malgare.
00:38:02C'est pas la question.
00:38:03C'est pas parce qu'on est juifs.
00:38:05C'est qu'on diabolise la gauche.
00:38:09On diabolise la gauche.
00:38:10Mais on ne diabolise pas l'extrême droite.
00:38:12Mais c'est déjà la question.
00:38:13C'est pas la gauche et les insoumis, en plus.
00:38:14Parce que je ne crois pas que les socialistes
00:38:16tiennent le même discours, par exemple,
00:38:17que les insoumis, même s'ils sont associés avec vous.
00:38:18Mais la vérité, c'est ce qui se passe en France
00:38:19depuis le 7 octobre.
00:38:20Tout le monde le voit.
00:38:22Les insoumis ont une responsabilité.
00:38:23Ils ont fait de la cause palestinienne
00:38:24un sujet européen alors que ça n'a rien à voir.
00:38:26Aujourd'hui, ils se servent du conflit
00:38:28pour aller chercher des électeurs.
00:38:29C'est ça qui est scandaleux.
00:38:30Ce qui est scandaleux,
00:38:32c'est que lorsqu'on n'est pas d'accord
00:38:33sur le sujet que ce soit
00:38:34Jean-Luc Mélenchon, de Villebain,
00:38:36toute la gauche dans son camp,
00:38:38on est taillés dans le tissu.
00:38:41Et ça devient insupportable.
00:38:44Insupportable.
00:38:45Même à l'étranger, ça devient insupportable.
00:38:47C'est toujours la même chose.
00:38:49La vérité, c'est qu'Elefi a une responsabilité.
00:38:52Et on peut être Elefi sans avoir soi-même,
00:38:54vous, à titre personnel, de responsabilité.
00:38:55Mais la vérité, c'est que le parti Elefi
00:38:57a une vraie responsabilité.
00:38:58Ce n'est pas un parti.
00:38:59Nabil Haïtaka, je vais vous donner la parole.
00:39:01Mais avant, j'aurais qu'on écoute Sarah Salmane
00:39:02qui était ce matin chez Pascal Praud
00:39:04parce qu'elle a poussé à l'air
00:39:05un coup de gueule contre Emmanuel Macron
00:39:06que vous défendez.
00:39:07C'est pour ça que je la passe
00:39:09pour que vous puissiez répondre.
00:39:12Écoutez-la.
00:39:13Vous en avez qui enlèvent les Mézouzottes,
00:39:15donc c'est la Mézouza, à l'entrée de l'appartement.
00:39:18Vous en avez qui ne portent plus
00:39:19les étoiles de David, la Kippa.
00:39:21Ce n'est pas aux Juifs de s'adapter.
00:39:24Ce serait une réponse forte.
00:39:25Mais quand je vois Emmanuel Macron,
00:39:26la ligne directrice qu'il a prise
00:39:27depuis le 7 octobre,
00:39:28quelle est-elle ?
00:39:30Il n'est pas venu à la marche.
00:39:31Une jeune fille a été violée à Courbevoie.
00:39:32Il nous a répondu.
00:39:33On va discuter une heure du racisme
00:39:35et de l'antisémitisme à l'école
00:39:37en plein mois de juin.
00:39:38Ensuite, M. Nasrallah est décédé
00:39:39par un mot de remerciement.
00:39:41Il a fait des déclarations indignes et abjectes
00:39:43à deux jours du 7 octobre.
00:39:45Donc là, quel est le sursaut collectif ?
00:39:47Rien qu'on critique Jean-Luc Mélenchon.
00:39:48C'est une chose.
00:39:49Mais moi, je trouve qu'Emmanuel Macron
00:39:50a lâché la France pour la communauté juive,
00:39:53a lâché la communauté juive en France.
00:39:56La dernière partie de votre démonstration
00:39:58abjecte et indigne,
00:39:59c'est évidemment votre interprétation.
00:40:01Et c'est les propos uniquement,
00:40:02pas M. Macron.
00:40:03Nabilaï Takache,
00:40:04est-ce qu'il y a une responsabilité aussi
00:40:06d'Emmanuel Macron, en particulier,
00:40:08sur le fait de ne pas aller, par exemple,
00:40:09à la marche contre l'antisémitisme ?
00:40:10Alors, j'allais revenir d'ailleurs sur ce point
00:40:12parce que l'élu que nous avons entendu tout à l'heure
00:40:15a eu la même réaction.
00:40:17Déjà, je pense qu'on perd de vue les choses.
00:40:21Qu'il y ait une montée de l'antisémitisme
00:40:23depuis un an, c'est incontestable.
00:40:25C'est incontestable, il faut le combattre.
00:40:27Il faut être très, très ferme.
00:40:29Et il n'y a pas de sujet là-dessus.
00:40:32Ce qui m'ennuie, c'est l'instrumentalisation
00:40:35de toute part.
00:40:36Vraiment de toute part.
00:40:38De là à dire que le président de la République...
00:40:40Moi, je cite quand même.
00:40:41L'élu qui est passé juste avant,
00:40:44David Xavier Weiss, disait
00:40:46que le président de la République, Emmanuel Macron,
00:40:49entretient l'antisémitisme et l'antisionisme.
00:40:51C'est quand même très, très grave,
00:40:53surtout venant de la part d'un élu.
00:40:55C'est complètement faux.
00:40:57On est en train de perdre de vue une chose.
00:40:59Il y a des faits inadmissibles qui se passent en France.
00:41:02Il faut être solidaire de nos concitoyens juifs,
00:41:06leur assurer la possibilité de pouvoir pratiquer
00:41:08leur religion en France librement, en sécurité,
00:41:12sans avoir peur.
00:41:13Ça, c'est...
00:41:14Je pense qu'il n'y a pas besoin de...
00:41:16Il faut être clair là-dessus.
00:41:17Maintenant, derrière, instrumentaliser ça,
00:41:20venir dire que le président de la République
00:41:22a lâché la communauté juive, etc.,
00:41:24je pense qu'il faut avoir des propos mesurés.
00:41:26Il faut être... Il a été quoi ?
00:41:28Il a été...
00:41:29Si même Karim Akati me le dit...
00:41:31Moi, je ne suis pas revenu sur la LFI.
00:41:33Je ne suis pas revenu sur la LFI, sur son fonds de commerce.
00:41:36Vous le voyez.
00:41:37Vous le voyez.
00:41:38Mais oui, mais moi, je parlais...
00:41:40Moi, je suis là pour mettre des mots sur les mots.
00:41:43Vous le faites constamment concernant LFI ou d'autre part.
00:41:46Je vous pose la question. Je ne vous ai rien dit.
00:41:48Vous dites, comme Sarah Saldman, comme l'élu avant,
00:41:54que le président de la République entretient l'antisémitisme.
00:41:56Vous apprenez la responsabilité de ces propos-là ?
00:41:58Pas du tout. Je dis juste qu'il a été...
00:42:00Il est très ambigu dans sa démarche.
00:42:02Moi, je pense qu'on est...
00:42:04C'est le en même temps.
00:42:05Le en même temps.
00:42:07Si on court deux lèvres à la fois,
00:42:08ou on oublie de gouverner.
00:42:11Ça s'appelle le manque de courage politique.
00:42:14Exactement.
00:42:15Et c'est ce qui manque.
00:42:16C'est ce qui manque.
00:42:18Et globalement, même au niveau international,
00:42:20en diplomatie internationale,
00:42:22on n'a pas un président à la hauteur.
00:42:24Parce qu'on ne peut pas être partout à la fois.
00:42:27Et on ne peut pas avoir multiples discours.
00:42:29Qu'il faille avoir des positions plus fortes
00:42:33sur ce qui se passe actuellement,
00:42:35moi, je suis d'accord.
00:42:36Je n'ai pas de sujet là-dessus.
00:42:39Mais on ne peut pas dire...
00:42:40Moi, je reviens sur des propos
00:42:41qui ont été mentionnés ici sur le plateau.
00:42:44Le président de la République n'entretient pas l'antisémitisme.
00:42:46Moi, aucun politique.
00:42:48Beaucoup ont pensé...
00:42:49Nabila Hitakach, beaucoup ont pensé, par exemple,
00:42:52qu'on n'alarme pas la marche contre l'antisémitisme.
00:42:54C'était une façon, également,
00:42:56de ne pas s'attirer de problèmes avec les quartiers,
00:42:58de ne pas se mettre à dos les quartiers.
00:42:59Donc c'est toujours, en même temps...
00:43:01Ce qui a été regrettable pour cette marche,
00:43:03c'est que ce n'était pas une marche de solidarité pour tous.
00:43:06On aurait aimé, même moi, je vous le dis, en mon nom,
00:43:09mais vraiment en mon nom, Karima Khatib,
00:43:11j'aurais aimé une marche pour tout le monde.
00:43:13C'est-à-dire toutes les religions,
00:43:16tous ensemble, à marcher tous ensemble.
00:43:18Pourquoi faire une marche contre l'antisémitisme ?
00:43:21Contre l'islamophobie ?
00:43:22Parce que c'est une marche qui suivait le 7 octobre
00:43:24et qui suivait une attaque terroriste contre Israël.
00:43:26Contre le racisme !
00:43:27Mais non, ce n'est pas une attaque raciste,
00:43:29c'est une attaque terroriste.
00:43:30Excusez-moi, c'est une attaque terroriste, Karima.
00:43:32Ce n'était pas une attaque anti-juif.
00:43:35Ah bon ?
00:43:36Ce n'était pas une attaque anti-juif.
00:43:38Ce n'était pas une attaque anti-juif.
00:43:40Vous étiez les premiers à dire qu'en Israël,
00:43:42il y a des musulmans, il y a des Israéliens musulmans.
00:43:45Parce que c'est un pays tolérant, c'est un pays ouvert.
00:43:48Donc ce n'est pas une attaque anti-juif.
00:43:50Ce n'est pas la communauté juive qui a été attaquée.
00:43:53Mais qui a été tuée, Karima ?
00:43:56C'est les juifs qui ont été visés.
00:43:57C'est les familles juives qui étaient inquiétées.
00:43:59Ce n'était pas un acte antisémite.
00:44:04Vous pouvez appeler ça un acte terroriste.
00:44:07C'est un acte terroriste à l'attention des juifs.
00:44:10Eux qui ont été frappés, ce n'est pas quelqu'un d'autre.
00:44:13Personne d'autre n'a été frappé.
00:44:15On voit bien le dérapage qu'il y a, en effet,
00:44:19et c'est semantique entre l'antisionisme et l'antisémitisme.
00:44:23Sur la situation, bien évidemment, la situation là-bas était acceptable.
00:44:27Et nous, notre position a toujours été claire.
00:44:28Nous sommes pour un territoire à deux états.
00:44:31Et en effet, la bonne solution est la voie de la diplomatie
00:44:34que vous évoquiez.
00:44:35Mettre tout le monde autour de la table et trouver,
00:44:37par la voie de la discussion, des solutions.
00:44:40C'est ce que nous préconisons.
00:44:42Et c'est ce qu'il faut souhaiter, bien évidemment.
00:44:44Parce que ce n'est pas par les armes et par le sang
00:44:48qu'on règle tous les problèmes.
00:44:50Maintenant, c'est un peu facile de dire
00:44:53que ce qui se passe en France, ce n'est pas des actes antisémites.
00:44:56Non, mais ce jeune qui a été tabassé,
00:44:59je pense que ça n'a rien à voir avec la cause palestinienne.
00:45:03Il a été tabassé parce qu'il était juif.
00:45:05C'est bien un acte antisémite.
00:45:07Comme tout ce qui se passe depuis un an en France.
00:45:09Et ça n'a strictement rien à voir.
00:45:11Des juifs sont frappés uniquement parce qu'ils sont juifs.
00:45:13Alors ne nous faites pas croire que ça concerne l'antisémitisme.
00:45:15Et ne pardonnez pas vos amis, vos alliés de LFP
00:45:21qui sont impardonnables et avec lesquels le gouvernement...
00:45:25Pas en même temps, pas en même temps.
00:45:27Attendez Karima, pas en même temps, laissez-le finir.
00:45:29Ne pardonnez pas et n'ayez pas cette culture de l'excuse permanente
00:45:32avec vos alliés de LFP.
00:45:35Non, mais je vous l'ai dit.
00:45:37Ils sont impardonnables dans les propos et dans le soutien.
00:45:40Mais ça n'a rien à voir avec ce gamin
00:45:42qui est attaqué parce qu'il a une kippa.
00:45:44C'est un acte antisémite total.
00:45:46Mais est-ce que cet acte antisémite, il n'est pas également poussé par LFP
00:45:49qui alimente la haine contre les juifs ?
00:45:52Parce qu'il y a une haine contre les juifs qui est alimentée en France.
00:45:55Il y a énormément d'actes islamophobes aussi.
00:45:58Arrêtez, arrêtez, arrêtez.
00:46:00L'un n'empêche pas l'autre.
00:46:02On va mettre dos à dos la religion musulmane et le judaïsme.
00:46:04Mais c'est vous qui le faites justement.
00:46:05Pourquoi vous parlez de judaïsme ?
00:46:06Vous nous parlez systématiquement d'Islam Tatarin.
00:46:08Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:46:09L'un n'empêche pas l'autre.
00:46:11Mais c'est vous qui les mettez dos à dos.
00:46:12Il y a des actes antisémites.
00:46:14Évidemment, on parle en particulier d'un acte antisémite.
00:46:16Oui, il est avéré à partir du moment où on lui redire sa kippa
00:46:20et qu'on le fera...
00:46:21Mais en France, 70 % des actes religieux,
00:46:2470 à 80 % des actes antireligieux sont contre les juifs.
00:46:27Il faut arrêter de raconter.
00:46:29On va avancer.
00:46:31Ce sont des actes raciaux.
00:46:33Ce sont des actes antisémites.
00:46:34Et 70 % à 80 % des actes antireligieux en France
00:46:37sont des actes antisémites, en particulier depuis le 7 octobre.
00:46:40Donc on ne peut pas le nier.
00:46:42Mais qui alimente ça ?
00:46:43Les insoumis.
00:46:44Puisque vous me posez la question, je vous réponds.
00:46:46Et vous n'êtes pas d'accord.
00:46:47Mais c'est dommage de ne pas être face à la réalité.
00:46:50La réalité, je la vois sur le terrain tous les jours, M. Morandi.
00:46:53Tous les jours.
00:46:54Vous allez manifester, il y a des juifs à côté de vous.
00:46:56Sont-ils antisémites ?
00:46:57Non.
00:46:58Vouloir la paix, c'est être antisémite ?
00:46:59Non, non.
00:47:00C'est deux choses différentes.
00:47:01Vouloir la paix et vouloir la destruction d'Israël,
00:47:03ce n'est pas la même chose.
00:47:05Quand c'est les insoumis, on dit qu'on veut du fleuve à la mer,
00:47:08qu'on veut un territoire palestinien,
00:47:10ça, c'est vouloir tuer.
00:47:12Lorsque je vois M. Hassan, au Parlement européen,
00:47:13parler de les Etats, je suis désolée.
00:47:15Ne parlons pas de lui, M. Hassan,
00:47:17parce que si c'est à notre référence,
00:47:21on ne comprend plus votre discours.
00:47:23Je pense que si c'est à notre référence,
00:47:25on ne comprend plus votre discours.
00:47:26Allez, on va revenir à la politique française.
00:47:28Cette fois, la politique française avec le budget qui va être discuté,
00:47:31la volonté de faire des économies.
00:47:33Il y a une proposition qui a été faite par Jordan Bardella,
00:47:34qui fait beaucoup parler, bien évidemment.
00:47:36Ce n'est pas la première fois qu'il fait cette proposition.
00:47:38Il dit qu'il faut réserver les aides sociales aux familles françaises.
00:47:42Il l'a dit hier chez nos confrères de BFM.
00:47:45Moi, je souhaite que les aides sociales
00:47:47soient réservées aux familles françaises.
00:47:49Les allocations familiales, par exemple,
00:47:51doivent être réservées aux familles
00:47:53dont l'un des deux parents est de nationalité française.
00:47:56Vous défendrez des amendements là-dessus ?
00:47:58Nous défendrons notamment des amendements,
00:48:00mais notre position n'a pas varié
00:48:02et elle ne variera pas.
00:48:03Je suis curieux d'avoir votre position là-dessus.
00:48:06Les aides sociales réservées aux familles françaises.
00:48:09Qu'est-ce que ça veut dire, en fait ?
00:48:11Moi, j'ai compris.
00:48:12Ça ne veut pas dire grand-chose.
00:48:14Vous avez les familles immigrées
00:48:17qui séjournent régulièrement en France.
00:48:21Ça veut dire quoi ?
00:48:22Qu'ils payent des impôts, qu'ils payent leurs cotisations.
00:48:25Quand ils travaillent, ce sont des citoyens étrangers
00:48:29qui résident régulièrement en France, encore une fois.
00:48:31Donc, ils cotisent.
00:48:33Notre système, notre État-providence
00:48:37et notre système d'aide sociale
00:48:38est ouvert à toutes les personnes
00:48:40qui séjournent régulièrement en France.
00:48:43Qu'ils parlent des personnes
00:48:48qui sont entrées en France de manière irrégulière,
00:48:51c'est un autre débat.
00:48:52Moi, je ne comprends pas quelle est sa proposition.
00:48:54Je voudrais bien que vous me l'expliquiez.
00:48:56C'est toujours faire du buzz
00:48:58et faire croire aux gens, en fait,
00:49:00qu'on leur ôte le pain de la bouche.
00:49:03Jean-Lenac, puisque Nabil Haïtaka ne t'a pas compris,
00:49:06je pense que vous allez pouvoir l'expliquer.
00:49:07C'est d'abord les nôtres avant les autres.
00:49:08Je vais vous expliquer pourquoi.
00:49:09Et la phrase que vous sortiez du contexte
00:49:11de la déclaration de Jordan Bada,
00:49:14c'est bien sûr le budget.
00:49:15Vous l'avez dit en premier.
00:49:16Oui, bien sûr.
00:49:17Le budget qui est présenté par le gouvernement
00:49:18devait être un budget de justice sociale,
00:49:20de répartition de l'effort.
00:49:22C'est comme ça que ça avait été formulé par M. Barnier.
00:49:24Deux tiers des efforts devaient se fonder
00:49:28autour de la baisse des impôts.
00:49:30Je vais vous expliquer.
00:49:31Avec les familles françaises versus les familles étrangères.
00:49:33Vous allez comprendre mon propos.
00:49:34Deux tiers des efforts devaient se faire
00:49:36autour de la baisse de la dépense publique
00:49:37et un tiers autour de l'augmentation des impôts.
00:49:39C'est un budget totalement mensonger
00:49:41et contradictoire qu'il nous a présenté
00:49:42puisque deux tiers, finalement, des efforts
00:49:44se font autour de la hausse des impôts.
00:49:46On demande aux Français,
00:49:47quand on est déjà champion du monde des impôts,
00:49:49on demande aux Français encore
00:49:50de mettre la main à la poche pour aider les Français.
00:49:53Je pose la question à quel Français a-t-on demandé
00:49:56comment les impôts étaient augmentés ?
00:49:57Expliquez-nous.
00:49:58Non, non, non, répondez à cette question.
00:50:00Notre position est très claire.
00:50:01Je vais répondre.
00:50:02Je vous réponds tout de suite.
00:50:03Notre position, elle est claire.
00:50:04Nous en avons marre que les Français payent
00:50:06l'addition de la mauvaise gestion
00:50:08des gouvernements successifs.
00:50:10Et donc, oui, nous estimons
00:50:12la France d'aujourd'hui est un guichet social
00:50:14qui a un certain nombre de pompes aspirantes
00:50:16qui font que ça développe l'immigration.
00:50:18500 000 immigrés par an,
00:50:19c'est le record de tous les records.
00:50:21Merci M. Larmenin, merci M. Macron.
00:50:23Eh bien, nous souhaitons pouvoir aujourd'hui
00:50:25supprimer un certain nombre de ces pompes aspirantes.
00:50:28Les allocations familiales
00:50:30pourraient être réservées aux familles françaises.
00:50:32C'est ça que Jordan Bardella...
00:50:33Moi, je vais vous dire une chose.
00:50:37Je pense que Jordan Bardella,
00:50:38il est peut-être un peu trop ferme là-dessus.
00:50:40Moi, mon avis, c'est qu'on pourrait réserver
00:50:42les allocations familiales aussi aux étrangers
00:50:44qui travaillent régulièrement en France.
00:50:46Il l'a dit à Pateau de Saint-Grant.
00:50:47Et qui cotisent.
00:50:48Voilà.
00:50:49Je pense que c'est important aussi
00:50:51parce que c'est vrai qu'il y a des étrangers
00:50:53qui sont en France, qui travaillent, qui cotisent.
00:50:55Qui contribuent à l'économie.
00:50:57Mais en revanche, il y en a ceux qui ne travaillent pas,
00:50:59ceux qui ne contribuent pas à l'économie,
00:51:01ceux qui sont dans la situation régulière.
00:51:03Il n'y a aucune raison...
00:51:04Et ceux qui travaillent, ils ne sont pas réguliers.
00:51:06Et ceux qui ne travaillent pas ?
00:51:08Et ceux qui sont en situation régulière qui ne travaillent pas ?
00:51:10Oui.
00:51:11Alors, allez-y Lamine.
00:51:13Vous laissez croire, dans votre raisonnement,
00:51:16vous venez de laisser croire que les impôts
00:51:18ont été augmentés chez l'ensemble des Français
00:51:21pour pouvoir continuer à financer les aides sociales.
00:51:23Est-ce que, vraiment, vous avez dit ce qui est complètement faux ?
00:51:27Quand on augmente les taxes, c'est une façon d'augmenter les impôts.
00:51:29On peut jouer sur les mots.
00:51:30Mais augmenter les taxes, c'est une façon d'augmenter les impôts.
00:51:32Ce n'est pas un impôt direct.
00:51:34Alors, ce n'est pas un impôt direct ?
00:51:36Non, non, non, vous ne pouvez pas dire ça.
00:51:38Moi, je trouve que ce raisonnement est complètement faux.
00:51:40Ah oui, ça c'est facile.
00:51:41Non, non, pas du tout.
00:51:42Quand vous augmentez les taxes, c'est tout le monde qui est touché.
00:51:44Alors, sur l'électricité, vous savez très bien
00:51:46que ça a baissé, que les prix ont rebaissé.
00:51:48Mais ça va augmenter.
00:51:49Oui, mais...
00:51:51Vous plafonnez à 9 %, de manière à récupérer 6 milliards
00:51:56sur cette baisse de tarif qui est projetée.
00:51:58Sur le gaz, votre ministre, le gouvernement Barnier,
00:52:01a proposé un amendement d'augmentation des taxes sur le gaz.
00:52:04Les billes d'avion, même chose.
00:52:05Le malus sur les véhicules, tout est comme cela.
00:52:08Tout est comme cela.
00:52:09Et je vais vous donner un autre exemple, emblématique.
00:52:11Et donc, ce que vous dites, c'est que tout ça est fait.
00:52:13Moi, je veux vous entendre dire que tout ça est fait
00:52:15pour pouvoir payer des taxes sociales.
00:52:16Et le report de la révalisation des retraites.
00:52:20Que vous portez au mois de juillet prochain.
00:52:23C'est 17 millions de retraités...
00:52:24C'est un report de 15 euros par mois qui est demandé pendant 6 mois.
00:52:27Mais quand vous avez 10 millions de gens
00:52:28qui viennent avec moins de 1 000 euros par mois, monsieur...
00:52:29Arrêtez.
00:52:30Il faut arrêter d'être protégé et de rester dans votre petite bulle
00:52:32et d'être déconnecté.
00:52:33Quand vous avez 10 millions de Français
00:52:34qui viennent avec moins de 1 000 euros par mois,
00:52:3515 euros par mois, c'est énorme.
00:52:36Parce qu'il y en a qui n'arrivent pas à se soigner
00:52:38ou qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois...
00:52:40Justement, je voudrais vous montrer quelque chose, quand même.
00:52:42Vous allez me dire si vous trouvez ça normal
00:52:44ou si je suis le seul à trouver que Valérie Pécresse a raison.
00:52:47Elle a expliqué que depuis 10 ans, elle demandait
00:52:49à ce qu'on supprime les 50 % de réduction
00:52:51dans les transports auxquels ont droit les clandestins.
00:52:53C'est-à-dire que les clandestins...
00:52:54Vous êtes clandestin aujourd'hui en France.
00:52:55Vous avez droit à 50 % dans les transports.
00:52:58Elle demande à ce que ça s'arrête.
00:52:59Mais ça paraît tellement évident.
00:53:00On l'écoute.
00:53:02Je veux depuis 10 ans qu'on supprime
00:53:04les 50 % de réduction pour les clandestins dans les transports.
00:53:08Mais ça coûte 40 millions d'euros.
00:53:1010 ans, 40 millions d'euros fois 10.
00:53:12Pardon, c'est toujours ces petits ruisseaux
00:53:14qui font les grandes rivières.
00:53:1540 millions fois 10.
00:53:16400 millions.
00:53:17400 millions, c'est une ligne de tramway entière.
00:53:20Karim Akheti, mais on est chez les dingues.
00:53:22Excusez-moi, on est chez les dingues.
00:53:23Le problème...
00:53:25Ça va être compliqué à défendre.
00:53:26Bon courage à vous.
00:53:27Non, mais le problème en France,
00:53:29c'est qu'on est constamment dans la réforme.
00:53:31On n'est pas dans la gouvernance.
00:53:32Parlons de ça précisément.
00:53:33On parle de ça précisément.
00:53:3450 % de réduction dans les transports pour les illégaux.
00:53:37Mais on est où ?
00:53:38Mais attendez.
00:53:39Comment vous prouvez que vous êtes illégale, d'ailleurs ?
00:53:40Non, mais il faut prendre tout le contexte.
00:53:41Il faut prendre tout le contexte.
00:53:42C'est le chat qui se mord...
00:53:43C'est le serpent qui se mord la queue.
00:53:44On leur met gratuit.
00:53:45Ils font comment ?
00:53:46On leur met rien du tout.
00:53:47Ils sont illégaux.
00:53:48On leur met rien du tout.
00:53:49Justement, pourquoi on ne les régularise pas ?
00:53:52Mais parce qu'ils sont illégaux.
00:53:53Non, mais enfin.
00:53:54Mais justement, on n'arrive pas à...
00:53:55Mais vous prenez le raisonnement à l'envers.
00:53:56Non, ce n'est pas le raisonnement à l'envers.
00:53:57Mais bien sûr.
00:53:58On n'arrive pas à les renvoyer chez eux.
00:53:59D'accord ?
00:54:00Parce qu'en 2003...
00:54:01Mais qui rentrent chez eux ?
00:54:02Non, mais des OQTF.
00:54:04C'est plus tôt nos QTF réalisés.
00:54:06C'était en 2006.
00:54:0740 millions pour payer des transplants aux illégaux.
00:54:09Vous trouvez ça normal qu'il arrive à Katim ?
00:54:11Non, mais il y a plein de questions.
00:54:12Mais on est chez les fous.
00:54:13OK.
00:54:14Chez les fous.
00:54:15Non, on n'est pas chez les fous.
00:54:17Pardon.
00:54:18Vous savez, quand...
00:54:20Vous aussi, vous défendez ça ?
00:54:21Non, je ne vous ai pas dit ça.
00:54:23Je vais vous expliquer un truc.
00:54:25Mme Pécresse, elle revient là-dessus tous les ans parce que
00:54:28c'est sa façon de dire qu'elle n'a pas assez d'argent pour pouvoir...
00:54:31Parce qu'elle n'arrive pas à...
00:54:33Elle n'arrive pas à faire supprimer ça.
00:54:34C'est aussi un problème de gestion et ce n'est pas ça, c'est 40 millions.
00:54:36Mais ce n'est pas que les clandestins.
00:54:38Ce n'est pas sur ça.
00:54:40Mais ce que je veux dire, c'est que comment vous distinguez ça ?
00:54:43Vous avez des gens qui rentrent en France, en effet de manière illégale,
00:54:46qui vont demander l'asile.
00:54:47Donc ceux-là, par exemple, qui peuvent bénéficier...
00:54:50On parle d'illégaux.
00:54:51Quand ils demandent l'asile, ils ne sont pas illégaux.
00:54:54Avant que l'asile ne vous soit apporté.
00:54:56Est-ce que vous trouvez normal que des illégaux aient 50% ?
00:55:01Quand la personne qui se lève le matin, qui va bosser,
00:55:04elle, elle doit payer plein faux.
00:55:06Les 50% ce n'est pas dédié qu'aux clandestins.
00:55:09C'est dédié aussi aux clandestins.
00:55:12Mais vous trouvez ça normal ?
00:55:14Mais vous trouvez ça normal ?
00:55:16Est-ce que vous trouvez ça normal ?
00:55:18C'est ma question, elle est simple.
00:55:20Mais non, mais ce n'est pas normal.
00:55:22Comment vous faites la distinction entre quelqu'un qui est rentré de manière illégale,
00:55:25qui va venir demander l'asile parce qu'il est menacé dans son pays...
00:55:28Mais vous avez un paquet quand vous demandez l'asile.
00:55:30Vous avez un papier qui le prouve.
00:55:32Excusez-moi, mais oui, vous avez un papier qui le prouve.
00:55:34Oui, il y a une demande d'asile.
00:55:36Non, mais pour justifier ces 50%, il faut trouver une résidence.
00:55:39Excusez-moi, cette discussion, elle est folle.
00:55:41Elle est folle, elle est folle.
00:55:43On est chez les fous, Jean-Marc Appel.
00:55:45On est chez les fous.
00:55:46Je souris, je souris un petit peu.
00:55:48Et pour avoir été conseiller régional de 2015 à 2021
00:55:51en région Lille-de-France, je me souviens tout de même
00:55:53que l'EPA Grèce ne tait pas des propos comme ceux-là
00:55:56pendant cette vendetture-là.
00:55:58Mais peu importe.
00:55:58Bon, je vais vous donner un autre exemple
00:56:00qui concerne exactement les clandestins.
00:56:01C'est l'AME.
00:56:02C'est la couverture médicale pour les clandestins
00:56:04qui est donnée à 450 000 personnes
00:56:06qui sont des gens qui sont arrivés chez nous,
00:56:08qui sont en situation irrégulière,
00:56:09qui sont arrivés chez nous de manière illégale.
00:56:11Eh bien, monsieur Retault, d'ailleurs, qui avait dit
00:56:13qu'il combattrait, qu'il supprimerait l'AME.
00:56:16Eh bien, dans le budget, on s'aperçoit de quoi.
00:56:18Non seulement, c'est maintenu, mais en plus,
00:56:20l'AME est augmentée de 200 millions d'euros
00:56:22à hauteur donc de 1,3 milliard d'euros.
00:56:25Ça, c'est absolument nanier.
00:56:26Mais alors, vous préparez les épidémies ?
00:56:28Mais vous préparez les épidémies ?
00:56:30Non, on aide les urgences.
00:56:32On les aide pour les urgences.
00:56:33On les aide pas à se refaire les oreilles
00:56:35ou à se refaire les dents.
00:56:36Excusez-moi.
00:56:37Mais oui.
00:56:38Mais oui.
00:56:39Et donc ?
00:56:40Même Jordan Bardella, sur l'exemple que vous nous avez fait,
00:56:42a dit que c'était tiré pas à l'eau la rondine.
00:56:43Mais c'est pas...
00:56:44Mais vous vous refaites les oreilles
00:56:46et vous vous faites poser un allogastric
00:56:48si vous êtes trop gros.
00:56:49Vous vous faites recoller les oreilles
00:56:52et vous vous faites poser un allogastric
00:56:54si vous êtes trop gros.
00:56:55Vous appelez ça une aide d'urgence ?
00:56:56La chirurgie estiétique, tout est remboursé.
00:56:58Il y a 450 000 personnes qui sont concernées
00:57:00quasiment tous les soirs.
00:57:01L'allogastric, c'est pas une chirurgie estiétique.
00:57:03Quand on sait quand même qu'un Français sur trois
00:57:05n'arrive pas à se soigner,
00:57:06c'est absolument scandaleux.
00:57:07L'obésité, je suis pas...
00:57:08Non, non, attendez.
00:57:09Si tout le monde parle en même temps,
00:57:10on s'entend pas et on doit faire l'appel.
00:57:11On cherche des économies.
00:57:12Il y a bien sûr des économies autour
00:57:14du poids de l'immigration
00:57:16dans les cours de 50 milliards.
00:57:19S'il vous plaît, à part...
00:57:20Il faut quand même...
00:57:22D'entendre que l'obésité n'est pas une maladie...
00:57:24C'est horrible.
00:57:26Mais c'est horrible.
00:57:27C'est une maladie.
00:57:28On va pas faire un débat sur l'obésité,
00:57:30mais c'est une maladie.
00:57:31C'est une maladie.
00:57:32C'est bien une maladie.
00:57:33C'est horrible.
00:57:34C'est la vérité.
00:57:36S'il vous plaît, juste,
00:57:37je vous donne une info sur le budget
00:57:39parce qu'on apprend à l'instant
00:57:40que l'Élysée renonce,
00:57:42pour donner l'exemple,
00:57:43à son augmentation de 3 millions
00:57:45qui allait passer un peu en douce
00:57:47et qu'on a soulevé sur CNews
00:57:48depuis plusieurs jours.
00:57:49Et voilà, il renonce à cette augmentation
00:57:51de 3 millions.
00:57:52Ils ont bien raison.
00:57:53Dans un instant...
00:57:54On parlait de Bruno Ratailleau.
00:57:55On parlera de cette nouvelle loi immigration.
00:57:57Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
00:57:58Je vous parlerai des abus également.
00:57:59Parce que ce matin,
00:58:00j'ai obtenu un arrêt de travail
00:58:01de 7 jours.
00:58:02Je vais vous montrer comment.
00:58:03Je suis allé sur Internet.
00:58:04J'ai payé 19 euros
00:58:05et j'ai reçu un arrêt de travail qui est là.
00:58:07Je suis en arrêt de travail,
00:58:08monsieur Neidjar.
00:58:09Si vous voulez bien,
00:58:10je vais m'arrêter de travailler.
00:58:11Un peu pâle.
00:58:12Très malade.
00:58:13Je le dis à Serge Neidjar.
00:58:15J'ai un arrêt de travail de 7 jours
00:58:16qui m'a coûté 19 euros.
00:58:17Je n'ai jamais vu de médecin.
00:58:18Je n'ai jamais parlé avec un seul médecin.
00:58:19Il n'y a rien du tout.
00:58:20Je vous raconte comment ça se fait
00:58:21dans un instant.
00:58:22A tout de suite en direct sur CNews.
00:58:29C'est une première
00:58:30pour un pays membre de l'Union européenne.
00:58:32L'Italie a commencé à transférer
00:58:34un premier groupe de migrants
00:58:36vers les centres qu'elle gère en Albanie.
00:58:38Giorgia Meloni salue cet accord courageux.
00:58:40Les bateaux étaient partis de Libye.
00:58:43En Ukraine, une femme a été tuée
00:58:45et 16 personnes blessées
00:58:47lors d'une série de bombardements nocturnes.
00:58:49Ces bombardements ont touché la ville
00:58:51de Mykolaïv à la frontière russe.
00:58:53La zone visée par les bombardements
00:58:55était un quartier résidentiel.
00:58:57Enfin en Iran,
00:58:58le commandant iranien Ismail Kani
00:59:00est réapparu en public ce mardi
00:59:02lors des funérailles du général Abbas Niforoussan.
00:59:05Celui-ci a été tué fin septembre
00:59:07aux côtés d'Assan Nasrallah.
00:59:09Ismail Kani avait disparu de la scène publique.
00:59:12Des médias affirmaient qu'il avait été
00:59:14la cible d'une frappe israélienne au Liban.
00:59:1811h38 sur CNews,
00:59:20merci d'être avec nous dans un instant.
00:59:22Je vais vous raconter comment j'ai eu
00:59:24cet arrêt maladie ce matin pour 19 euros.
00:59:26Arrêt d'une semaine en plus,
00:59:28ce n'est pas des petits arrêts,
00:59:29c'est un arrêt de 7 jours
00:59:30puisqu'on a le droit de choisir ses dates,
00:59:31on a le droit de choisir les raisons également.
00:59:33Je vais vous montrer dans un instant
00:59:34comment j'ai fait.
00:59:35Auparavant, la nouvelle loi sur l'immigration
00:59:37qui se prépare.
00:59:38Bonjour Gauthier Leveret,
00:59:39merci d'être avec nous.
00:59:40Est-ce qu'on sait ce qu'il va y avoir dans cette loi
00:59:42et d'abord, pourquoi une nouvelle loi
00:59:44alors que l'ancienne n'est toujours pas appliquée
00:59:47comme celle de Darmanin ?
00:59:48Oui, vous avez parfaitement raison,
00:59:50aveu même de Gabriel Attal.
00:59:51Certains l'ont écrit avant dans la presse
00:59:53et ça leur a valu quelques remontrances
00:59:56mais Gabriel Attal a reconnu hier
00:59:59que l'ensemble des décrets de la loi Darmanin
01:00:02ne sont toujours pas appliqués.
01:00:03Je peux vous dire qu'hier,
01:00:04il y avait une réunion d'urgence au ministère de l'Intérieur
01:00:06pour accélérer l'application de ces décrets
01:00:09presque un an après.
01:00:10Alors pourquoi une nouvelle loi immigration ?
01:00:13Vous savez que les cras étaient au cœur de l'actualité
01:00:14avec le meurtrier présumé de Philippines
01:00:17qui a séjourné 75 jours
01:00:19alors que le délai maximum est de 90 jours
01:00:21et on s'est rendu compte qu'on était bien en dessous
01:00:24des règles européennes.
01:00:25La moyenne, c'est 300 jours maximum.
01:00:28On permet en plus à l'échelle de l'UE
01:00:30d'aller au-delà de 500 jours
01:00:31mais Bruno Rotailleau coupe un peu la poire en deux
01:00:34et promet 210 jours.
01:00:36C'est sa proposition.
01:00:37Il propose 210 jours maximum
01:00:39en centre de rétention administrative
01:00:41pour les migrants sous OQTF.
01:00:43Donc passer de 90 à 210
01:00:45et il faut une loi tout simplement
01:00:47donc il faut que ça passe par le Parlement
01:00:49pour être voté
01:00:51et qu'on puisse augmenter le délai
01:00:53en centre de rétention administrative.
01:00:55Donc première raison pour la nouvelle loi.
01:00:57Ensuite, deuxième raison,
01:00:58le Conseil constitutionnel
01:01:00a censuré une bonne partie du texte de Gérald Darmanin
01:01:04sur le rétablissement du délit de séjour irrégulier,
01:01:07des mesures beaucoup plus strictes
01:01:09pour le recoupement familial,
01:01:10une caution pour les étudiants étrangers.
01:01:12Tout cela a été censuré par le Conseil constitutionnel
01:01:15et par Laurent Fabius.
01:01:16Non pas sur le fond mais sur la forme
01:01:18parce qu'il jugeait que ces mesures-là
01:01:20n'étaient pas compatibles avec ce texte de loi.
01:01:23Donc Bruno Rotailleau dit
01:01:24je vais prendre un type de texte de loi,
01:01:26donc là ça devient assez technique,
01:01:28pour pouvoir mettre ces mesures
01:01:29et que ces mesures correspondent au type de texte de loi.
01:01:32Donc le Conseil constitutionnel ne pourra plus dire
01:01:34que sur la forme, ça ne va plus.
01:01:36Il devra juger sur le fond.
01:01:38Sauf qu'un conseiller de l'exécutif
01:01:40très influent me disait hier
01:01:41ce que Laurent Fabius a censuré une fois,
01:01:43Laurent Fabius peut le censurer une deuxième fois,
01:01:45c'est le président du Conseil constitutionnel bien sûr,
01:01:47avec d'autres raisons.
01:01:49Et surtout pour que ça se retrouve
01:01:50sur la table du Conseil constitutionnel,
01:01:52il faut d'abord que ça passe à l'Assemblée et au Sénat.
01:01:54Au Sénat c'est à qui ?
01:01:55Le Sénat et LR majoritairement, on le sait.
01:01:58Bruno Rotailleau était le patron des sénateurs LR
01:02:00il y a à peine trois semaines.
01:02:01Mais à l'Assemblée nationale,
01:02:02c'est beaucoup plus compliqué.
01:02:03Vous avez Gabriel Attal qui dit
01:02:05que ce n'est pas la priorité.
01:02:06Vous avez Agnès Pagny-Runacher,
01:02:08étonnante de l'aile gauche,
01:02:09ministre de la transition écologique,
01:02:11donc collègue de Bruno Rotailleau,
01:02:13qui dit qu'il ne faut absolument pas d'une loi immigration.
01:02:16Et elle est suivie par certains députés
01:02:18de l'aile gauche de Renaissance.
01:02:20Donc sur le papier,
01:02:21vous avez le RN qui va voter pour,
01:02:23vous avez les LR qui vont voter pour,
01:02:25vous avez Horizon, le parti d'Édouard Philippe,
01:02:27qui va voter pour.
01:02:28Mais quid des macronistes
01:02:29et du groupe de Gabriel Attal ?
01:02:31Ça c'est toute la question
01:02:32et tout l'enjeu pour Bruno Rotailleau.
01:02:33Merci beaucoup Gauthier Lebrecht
01:02:35pour cette analyse.
01:02:36Et puis je vous rappelle quand même
01:02:36que l'Elysée renonce à ses 3 millions d'augmentation
01:02:39puisqu'on vient tout juste de l'apprendre,
01:02:40l'Elysée qui renonce à cette augmentation.
01:02:42Il reste le Sénat et l'Assemblée.
01:02:43Exactement, mais j'espère qu'ils vont faire pareil.
01:02:45Le Sénat de 10 millions
01:02:46et le Sénat de 6 millions.
01:02:47Donc on imagine qu'ils vont suivre l'exemple de l'Elysée.
01:02:50On espère.
01:02:51Merci beaucoup en tout cas.
01:02:52Moi, j'ai trouvé une autre façon
01:02:54pour faire des économies.
01:02:55C'est peut-être un peu mieux
01:02:56surveiller les arrêts de travail.
01:02:57On part beaucoup de Gabgi.
01:02:59Alors voilà, ce matin,
01:03:00je suis allé sur Internet
01:03:01et j'ai voulu vous montrer
01:03:02comment ça s'est passé.
01:03:03Vous allez voir,
01:03:04j'ai tapé donc arrêt de travail.
01:03:07Et voilà.
01:03:08Donc je vais sur un site,
01:03:09sur un site Internet.
01:03:10C'est le premier qui apparaît.
01:03:11Ce n'est pas très compliqué.
01:03:12Donc vous choisissez la maladie
01:03:14que vous souhaitez indiquer.
01:03:16Donc choisissez la maladie présumée.
01:03:17Donc j'ai choisi migraine.
01:03:18Quelque chose d'assez simple.
01:03:19Vous avez le choix avec rhume, grippe,
01:03:22gastro-entérite.
01:03:23Avez-vous déjà été diagnostiqué
01:03:25pour ce symptôme par un médecin ?
01:03:26J'ai mis non.
01:03:27On vous demande après
01:03:29de choisir votre symptôme.
01:03:30Donc c'est très pratique.
01:03:31J'ai mis fatigue.
01:03:32Et j'ai ensuite indiqué
01:03:35des douleurs.
01:03:38Voilà, douleurs dans la tête.
01:03:39Décrire d'autres symptômes.
01:03:41Donc j'ai mis,
01:03:43je ne sais plus quoi d'ailleurs,
01:03:44j'ai mis fatigue.
01:03:45Voilà, quelque chose d'assez banal,
01:03:48sans grand intérêt.
01:03:50Donc est-ce que les symptômes
01:03:52sont apparus soudainement ?
01:03:53J'ai mis oui.
01:03:54Est-ce que vous prenez des médicaments ?
01:03:56J'ai mis non.
01:03:57J'ai continué.
01:03:58Présentez-vous des facteurs de risque ?
01:04:00J'ai mis non.
01:04:01Pour dire que vraiment,
01:04:02il n'y avait pas de soucis.
01:04:04A priori, je n'avais pas besoin.
01:04:05Et là, vous voyez,
01:04:06c'est la fête.
01:04:07Quand vous cliquez suite,
01:04:08c'est la fête.
01:04:09Ça vous indique que vous allez la voir.
01:04:10Votre employeur est-il insatisfait
01:04:11de votre travail
01:04:12ou a-t-il déjà contesté
01:04:13des attestations ?
01:04:14J'ai mis non.
01:04:15Avez-vous besoin d'un nouvel arrêt maladie
01:04:17ou d'une prolongation ?
01:04:18J'ai mis que c'était
01:04:19un nouvel arrêt maladie.
01:04:20Quelle est votre profession ?
01:04:21Donc j'ai mis n'importe quoi.
01:04:22J'ai mis plombier de mémoire,
01:04:24je crois.
01:04:25Et à partir de ce moment-là,
01:04:27les choses vont très vite.
01:04:29Ça vous demande vos coordonnées,
01:04:30ça vous demande votre numéro de sécu
01:04:33et puis vous recevez ensuite
01:04:35directement chez vous contre 19 euros.
01:04:38Vous recevez par mail
01:04:407 arrêts de travail.
01:04:42Ah oui, vous fixez la date aussi.
01:04:43Tiens, ça c'est un calendrier
01:04:44pour fixer de quelle date à quelle date
01:04:46vous voulez votre arrêt de travail.
01:04:487 jours maximum.
01:04:49Donc j'ai pris le maximum en tant qu'affaire.
01:04:51Il n'y a pas de raison de faire peu.
01:04:53Voilà.
01:04:54Là aussi,
01:04:55c'est la fête chaque fois que vous validez.
01:04:57Donc l'arrêt de travail que j'ai reçu
01:04:59dans ma boîte mail
01:05:00avec les trois exemplaires.
01:05:02C'est-à-dire un exemplaire
01:05:03pour le service médical de votre société,
01:05:05un exemplaire pour l'employeur
01:05:07et un exemplaire pour la sécurité sociale.
01:05:11C'est totalement surréaliste
01:05:13et surtout ça se fait au grand jour.
01:05:14C'est-à-dire que je n'ai pas cherché
01:05:15pendant deux plombes.
01:05:16J'ai juste tapé arrêt médical.
01:05:18Frédéric Pain, bonjour.
01:05:19Vous êtes médecin et vice-président
01:05:21du collectif Santé en danger.
01:05:23C'est quand même surréaliste.
01:05:25Bonjour Jean-Marc Cohez.
01:05:25C'est tout à fait surréaliste.
01:05:27C'est un problème qui ne date pas d'aujourd'hui,
01:05:31qui existe depuis déjà plusieurs années.
01:05:35Les employeurs en sont les premières victimes.
01:05:41Les médecins aussi
01:05:42parce qu'il y a quand même beaucoup de médecins
01:05:43dont l'identité a été usurpée
01:05:47pour que justement ces sites ou d'autres
01:05:51puissent réaliser ces arrêts de travail.
01:05:54C'est assez facile l'arrêt que vous avez obtenu.
01:05:59Excusez-moi, il n'y a pas de vérification ?
01:06:02La Sécu ne vérifie pas ?
01:06:04En fait, l'arrêt que vous avez affiché à l'écran tout à l'heure
01:06:08est en tout point comparable aux arrêts que l'on sort.
01:06:14En plus, c'est les tout derniers formulaires.
01:06:16Donc c'est en tout point identique.
01:06:18Apparemment, la Sécurité sociale a du retard dans les contrôles
01:06:23et est en train de développer des moyens de contrôle.
01:06:25Mais apparemment, ils ont d'énormes difficultés
01:06:27à débusquer les faux arrêts de maladie.
01:06:30D'une part, parce qu'en fait,
01:06:32souvent, ils ont usurpé nos identités
01:06:34parce qu'on a deux numéros d'identifiants.
01:06:36Un numéro du Conseil de l'Ordre
01:06:39et puis un numéro du répertoire partagé
01:06:42des professionnels de santé
01:06:44qui sont en fait accessibles très facilement
01:06:47puisqu'ils sont sur toutes nos ordonnances.
01:06:49Donc n'importe qui peut y avoir accès.
01:06:51Les gens qui ont monté ces sites utilisent ça
01:06:54parce que souvent, c'est des arrêts
01:06:56qui sont au nom de médecins.
01:06:58Ça peut très bien...
01:06:59Donc ça veut dire que c'est un vrai médecin, a priori,
01:07:02dont l'identité aurait été usurpée.
01:07:04Exactement.
01:07:05Ça peut être ça.
01:07:06Ça donne en bas, moi, j'ai le nom d'un médecin,
01:07:09j'ai un identifiant,
01:07:10j'ai la signature d'un médecin
01:07:12et j'ai même son adresse e-mail.
01:07:14Oui, mais je ne suis pas du tout sûr
01:07:16que ce soit le médecin en question qui ait fait l'arrêt.
01:07:18C'est très probablement pas ça.
01:07:20Donc en fait, c'est probablement son identité
01:07:22qui a été usurpée
01:07:23et comme les moyens de contrôle de la Sécurité sociale
01:07:26apparemment sont assez limités,
01:07:28il y a des histoires qu'ils arrivent à faire fermer
01:07:31des sites Internet par des décisions de justice
01:07:33mais en fait qui réouvrent
01:07:35dès le lendemain sous un autre nom.
01:07:37Il y a aussi des sites Internet qui sont basés à l'étranger.
01:07:40Apparemment, c'est extrêmement compliqué de les arrêter.
01:07:43Pour l'instant,
01:07:45nous, le seul moyen qu'on ait,
01:07:48actuellement,
01:07:50c'est qu'on fait la plupart de nos arrêts de travail,
01:07:53la très grande majorité par voie électronique
01:07:55et apparaissent dessus ces arrêts un QR code.
01:08:01Là, il n'y a pas les QR codes sur l'arrêt que vous avez.
01:08:04Je pense qu'en fait,
01:08:06c'est ça qui va se développer la Sécurité
01:08:08mais c'est extrêmement complexe.
01:08:10Et j'ai cherché, pour tout vous dire,
01:08:11on a cherché le nom du médecin
01:08:12parce que je me suis dit
01:08:13on va essayer de le contacter.
01:08:14Je n'ai pas trouvé ce médecin
01:08:15donc je ne sais pas s'il existe ou pas.
01:08:17En tout cas, c'est vrai qu'il y a un numéro d'identifiant
01:08:19qui a été mis en place.
01:08:21Mais ce que je ne comprends pas,
01:08:22c'est pourquoi l'État ne ferme pas ces sites.
01:08:24Parce que c'est ça aussi la vraie question.
01:08:26C'est simple aujourd'hui de fermer un site.
01:08:28Simplement, il doit falloir une décision
01:08:30ou que quelqu'un prenne cette initiative.
01:08:32Parce que moi, quand j'ai tapé arrêt de travail en ligne,
01:08:35j'ai plein de sites qui me sont apparus.
01:08:37Vous vous rendez compte ?
01:08:38Il y a certains sites où on vous donne ces arrêts de travail
01:08:40mais vous parlez au moins avec un médecin.
01:08:41Vous avez au moins eu une discussion avec un médecin.
01:08:44Là, même pas.
01:08:45Vous avez vu comment ça s'est fait.
01:08:46Ça vous fait des flonflons
01:08:48dès que vous passez à la page suivante
01:08:50pour vous féliciter en disant
01:08:51« Bravo, vous avez gagné. »
01:08:52Ça m'a prélevé mes 19 euros.
01:08:54Et trois minutes après,
01:08:55j'avais mon arrêt de travail
01:08:56pour sept jours en plus.
01:08:57Ce n'est pas deux, trois jours.
01:08:59C'est sept jours d'arrêt de travail
01:09:00où je peux choisir mes dates.
01:09:01Mais tout est illégal.
01:09:03On peut avoir des arrêts de travail
01:09:04en téléconsultation à condition
01:09:06qu'il y ait vraiment une téléconsultation
01:09:08avec un médecin.
01:09:09Et c'est limité à trois jours.
01:09:11Donc là, non seulement,
01:09:12il n'y a pas de consultation avec un médecin.
01:09:14En plus, les durées ne sont pas respectées.
01:09:17Mais en fait, l'État ne peut pas
01:09:19les fermer si simplement ça.
01:09:21– Juste, regardez, si on peut mettre plein pot l'image.
01:09:25Regardez ce qu'il y a écrit en bas.
01:09:27Il parle de nous, le Figaro, le Parisien,
01:09:30le Monde, TF1, France TV, France Info.
01:09:33En fait, ils expliquent qu'il y a des articles.
01:09:36Alors, ils vont peut-être rajouter ces news
01:09:38dans les jours qui viennent.
01:09:40Mais c'est surréaliste quand même.
01:09:43Comment ces sites peuvent continuer à exister ?
01:09:46– Je pense qu'en France, on en revient toujours au même.
01:09:50Ce n'est pas que propre à la santé.
01:09:52C'est quand même que les gens qui font ça
01:09:55ont un sentiment d'impunité.
01:09:57Et en fait, dans les faits, ils ne risquent rien.
01:10:01– Et tout à fait en bas de la page,
01:10:04il y a écrit 3 millions de certificats depuis 2018.
01:10:08Alors, je ne sais pas si c'est vrai.
01:10:103 millions de certificats depuis 2018.
01:10:13Mais si c'est vrai, c'est un scandale
01:10:15que ce site soit toujours en ligne.
01:10:17– C'est possible, la fraude a été estimée.
01:10:19Le préjudice qui a pu être récupéré sur ces arrêts-là
01:10:21était à 5 millions d'euros en 2022, 8 millions d'euros en 2023.
01:10:24Et apparemment, les chiffres vont exploser en 2024.
01:10:26– Ils s'en vantent en plus, c'est surréaliste.
01:10:28Merci Frédéric Paim.
01:10:29Merci d'avoir été en direct avec Jean-Luc Appel.
01:10:31Vous aviez envie de réagir là-dessus.
01:10:33– Oui, mais sans vouloir être simpliste,
01:10:35le gouvernement cherche 60 milliards
01:10:38de dépenses en moins dans son budget.
01:10:40La fraude sociale, c'est 65 milliards.
01:10:42Alors, on ne règle pas les choses comme celles-là,
01:10:44de la fraude, on l'aura toujours.
01:10:45Mais vous parlez de la maladie, les fausses cartes vitales,
01:10:48il y a un vrai scandale.
01:10:49– Il y a 2 millions de plus de cartes vitales que de personnes.
01:10:52– On estime ça entre 7 et 12 milliards de préjudices.
01:10:55Qu'en est-ce qu'on va mettre en place la carte vitale biométrique
01:10:58qui vous règle le problème de manière extrêmement efficace ?
01:11:02On ne le fait pas.
01:11:03Que fait l'État ?
01:11:04On les fait pour traquer les fraudeurs
01:11:06parce que c'est usage de faux, c'est faux usage de faux.
01:11:10Et donc les fraudeurs, qu'ils soient les organisateurs de sites
01:11:13ou ceux qui les utilisent, doivent être condamnés bien d'oeuvre.
01:11:15– Il faut fermer ces sites très vite, Amédou Takaï.
01:11:17Si c'est vrai qu'il existe depuis 2018
01:11:19et qu'il a fait 3 millions de faux certificats, c'est un scandale.
01:11:22– Pardon, mais lui peut voir ce site,
01:11:24la personne qui fait ce site peut raconter ce qu'elle veut,
01:11:26c'est du grand n'importe quoi.
01:11:27Il a peut-être été fait il y a 10 jours.
01:11:29– Non, c'est pour ça que je dis si c'est vrai,
01:11:31c'était le début de ma phrase.
01:11:32– C'est faux, donc moi je vous le dis, je pense que c'est faux.
01:11:34Et le médecin le disait, vous savez, c'est des sites qui ouvrent,
01:11:37qui ferment, qui vont se domicilier à l'étranger.
01:11:40Qu'est-ce que vous faites ?
01:11:41On n'a pas les moyens d'aller fermer un site à l'étranger.
01:11:43– En 2018, ça prend plus de temps, en 6 ans, en fermant ou en non-fermant,
01:11:49il peut en faire des milliers, en plus à 20 euros.
01:11:52– Vous êtes prêtes à dire n'importe quoi.
01:11:54– On ne s'est pas préparé à n'importe quoi.
01:11:56– La question c'est, qu'est-ce qu'on met en place
01:12:01pour éviter que cette fraude existe ?
01:12:04– Pourquoi on arrive à avoir un site qui a écrit « arrêt maladie » en ligne ?
01:12:09On n'a pas écrit « consultations » en ligne.
01:12:11Comment ces sites sont encore ouverts ?
01:12:13– Moi je ne fais que répéter ce que vous a dit le médecin, le praticien,
01:12:16juste auparavant, il vous dit que c'est très compliqué.
01:12:18– Merci à tous en tout cas de nous avoir suivis.
01:12:21Sonia Mabrouk, c'est dans un instant,
01:12:23moi je vous retrouve dans 7 jours après mon arrêt maladie.
01:12:25Donc bye bye, bon courage, et d'ici là, soyez prudents.
01:12:29– Non mais c'est chouette !