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Annie Genevard, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du paiement des avances des aides de la Politique agricole commune 2024, de la colère des agriculteurs et du budget de l'Agriculture.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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NewsTranscription
00:00Bonjour Annie Gennevard. Bonjour Sonia Mamrouk. Et bienvenue à la grande interview sur CNews
00:12Europe 1. Merci de nous accorder votre premier entretien. Vous êtes la ministre de l'agriculture,
00:18de la souveraineté alimentaire et de la forêt. On va bien sûr parler de vos dossiers brûlants,
00:22madame la ministre, et puis de votre parcours également. Mais tout d'abord,
00:26la colère des agriculteurs semble repartir sur les braises de l'hiver dernier. Ils estiment que
00:31leur situation ne s'est pas du tout améliorée, voire pour certains qu'elle a empérée, en
00:36particulier pour les jeunes agriculteurs. En Haute-Garonne par exemple, Annie Gennevard,
00:40un rassemblement est prévu dès ce soir. Certains pensent de nouveau bloquer certains sites,
00:44voire l'entrée de la capitale. Est-ce que vous craignez de nouveau que ce mouvement reparte en
00:48force ? Je pense que les agriculteurs connaissent des circonstances très difficiles. Vous avez la
00:55crise climatique, trop d'eau ici, pas assez d'eau là. Vous avez les attaques sanitaires sur les
01:00cheptels de bovins, d'ovins. Vous avez une inquiétude générale qui résulte à la fois
01:08des circonstances que je viens d'évoquer, des difficultés parfois plus structurelles,
01:12comme dans la viticulture. Il y a aussi des inquiétudes en matière de trésorerie. Les
01:19trésoreries sont basses, les revenus sont faibles. Donc il y a une conjonction. Et si on
01:25ajoute à cela les attaques dont ils sont parfois l'objet, on leur reproche de maltraiter leurs
01:32animaux quand ils sont éleveurs, on leur reproche d'empoisonner les sols quand ils traitent leur
01:37culture. Et donc il y a besoin pour eux de retisser ce lien de confiance entre la nation
01:43et ceux qui la nourrissent. Et moi je souffre de voir quelquefois la déconsidération dont ils sont
01:51l'objet alors qu'ils travaillent si dur et que les circonstances sont difficiles pour eux. Cela
01:57étant, il faut aussi que je sois la ministre de ceux qui leur apportent des solutions.
02:01Justement, parce que retisser le lien, c'est un défi à long terme. Très concrètement madame la
02:07ministre, à tous les agriculteurs inquiets ce matin, ils sont très nombreux à nous écouter
02:11sur Europe 1 et à nous regarder sur CNews. Vous avez parlé des trésoreries quasiment vides pour
02:16certains. Qu'est-ce que vous pouvez leur annoncer en monnaie sonnante et très bûchante ? Alors
02:19d'abord tous les engagements qui ont été pris avec eux il y a quelques mois au moment des
02:24manifestations sont tenus dans le budget. Tous les engagements pris par le gouvernement Attal,
02:29vous les respecterez ? Le budget 2025 répond exactement à leurs demandes et ils peuvent,
02:37ils en conviennent d'ailleurs, les communiqués de presse qui ont été faits par les organisations
02:42syndicales, je les ai lus avec attention, et ils reconnaissent que c'est un bon budget. Donc ça va
02:48quand même répondre déjà à leurs premières attentes. Et puis aujourd'hui on verse les aides
02:54de la PAC. J'ai demandé à mes services qu'on veille à ce que la PAC soit versée en temps et
03:02en heure. Donc les premiers versements arrivent aujourd'hui pour 93% des agriculteurs. Ce qui fait
03:08des milliers d'agriculteurs. C'est 253 000 agriculteurs-exploitation pour plus de 4 milliards
03:15qui vont arriver dans les trésoreries. Donc très concrètement les aides à la PAC arrivent dès ce
03:19mercredi pour les comptes de nos paysans. Exactement. Et j'ai demandé à ce qu'elles
03:23soient majorées au taux maximum qu'on peut avoir sur ce premier versement 70% et 85% parce que je
03:30sais que les trésoreries sont tendues. Et puis récemment, en plus du budget et du versement de
03:39la PAC, on a mis en oeuvre avec le Premier ministre Michel Barnier des dispositifs. C'est
03:45120 millions sur la viticulture, c'est 75 millions d'euros de fonds d'urgence pour les filières
03:52animales, en particulier la filière aux vignes. Ça c'est des enveloppes confirmées à Niveau
03:56Noire. C'était prévu et là vous dites oui, on les débloque. 120 millions pour la viticulture,
04:03c'était demandé. L'Europe a donné son accord pour que la France, sur ses crédits nationaux,
04:07puisse verser cet argent. Le fonds d'urgence qu'on a débloqué au sommet de l'élevage à
04:13Cournon de 75 millions, c'est en plus de ce qui était prévu parce qu'on est bien conscient qu'il
04:19y a des attaques sanitaires. Vous savez que les cheptels sont touchés par la fièvre catarale,
04:23par la fièvre hémorragique, donc il y a des pertes de cheptels importantes et donc là il faut
04:29aider ces filières à ne pas mourir. Donc des enveloppes d'urgence. Si on vous comprend bien
04:34le déblocage, en tous les cas l'accélération du versement sur les comptes de nos paysans des
04:38aides de l'APAC, on va continuer à évoquer tous leurs soucis et leurs défis. Mais alors si on vous
04:43entend bien à Nigeunvar, s'il y a ces aides qui sont débloquées, si vous êtes capable de dire que
04:47votre budget aujourd'hui est sanctuarisé, voire davantage, pourquoi s'inquiète-t-il ? Pourquoi
04:52compte-t-il pour certains reprendre leur mouvement ? Parce que je pense que les problèmes sont aussi
04:59d'une autre nature. J'évoquais la question de la reconnaissance, elle est importante. La question
05:05aussi du poids normatif et réglementaire. Ça c'est un point majeur. La jungle des normes et
05:11de la surtransposition justement. Ça c'est un point majeur et j'ai résolu de m'y attaquer. Je
05:20pense que dès lors qu'une norme est produite, on ne peut pas tout déréguler. D'ailleurs les
05:24agriculteurs sont des gens très responsables. Moi je travaille avec eux depuis 20 ans, je sais
05:28qu'ils ne demandent pas la disparition de toutes les normes. Ils sont bien conscients des
05:33attentes de la société. Mais on confine à l'absurde quelquefois. La France veut laver plus blanc que
05:40blanc. Elle surtranspose allègrement des tas de normes européennes. C'est le syndrome du bon élève.
05:45Je pense que c'est le syndrome précisément du mauvais élève parce qu'en faisant cela on fait
05:52courir le risque d'éteindre des filières. Alors qu'est-ce qu'on attend ? Est-ce que vous vous
05:56dites que lundi vous allez rencontrer d'ailleurs vos homologues à Bruxelles ? Est-ce que vous allez
06:00dire que ce n'est plus possible ? Cette surtransposition est aujourd'hui infernale. Je
06:04suis la ministre de la souveraineté alimentaire. Quand un peuple ne peut plus être nourri par
06:11ses agriculteurs, qu'il faut importer, vous avez des pains entiers qui sont l'objet d'importations,
06:18et ces importations bien souvent ne répondent pas aux mêmes normes que celles qu'on impose
06:24à nos agriculteurs, y compris des importations européennes, 80% du poulet consommé en dehors du
06:31domicile vient de l'étranger. On veut manger du poulet français mais on ne veut pas de poulet
06:35à côté de chez soi. On marche sur la tête. Alors de ce point de vue-là, on marche sur la tête. Mais que
06:39peut faire concrètement la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire ? Concrètement,
06:43je travaille, j'ai une conseillère spéciale que j'ai dédiée à cette question de la simplification,
06:49parce que je sens que c'est une attente majeure des agriculteurs. Et le combat ne sera pas facile,
06:54parce que tout pousse à la norme, à la règle, au durcissement, à la contrainte. Donc je sais
07:00que c'est un combat qui sera difficile, mais je veux le mener pour les agriculteurs. La question
07:07du contrôle unique. Parlons-en, je vais simplement préciser à nos téléspectateurs et auditeurs
07:11qu'aujourd'hui, pour les exploitations agricoles, parfois c'est 35 à 40 contrôles par an. Le patron
07:17de la FNSE, là encore FNSEA, dénonçait ce matin. Est-ce que vous pouvez vous engager pour ce
07:22contrôle unique ? Alors c'est en cours d'élaboration. Je pense pouvoir annoncer des choses assez
07:29rapidement maintenant. Il y a les contrôles qui ne pourront pas faire l'objet, qui pourront pas
07:36entrer dans le paquet du contrôle unique si c'est diligenté par un procureur, c'est la justice. Bon,
07:41la justice est évidemment indépendante. Mais pour tout le reste, on ne peut pas soumettre
07:47l'agriculteur qui a des difficultés dans son exploitation à une série de contrôles qui,
07:55chaque fois, le mettent en stress, en risque aussi. Et vous voyez, j'ai été alertée sur la situation
08:03d'un agriculteur qui était touché par la fièvre catarale, qui a donc perdu des bêtes. C'est très
08:08dur, ce qu'il vive est très dur. Quand ils ouvrent la porte de l'étable le matin, les curies, et que
08:15leur première angoisse est de compter des animaux qui seront à terre, c'est une violence inouïe. Et
08:20qu'en plus, ils ont un contrôle à ce moment-là, c'est impossible. Et puis des contrôles qui ne sont
08:26pas majeurs, ce ne sont pas des contrôles qui sont des contrôles PAC qui vont déterminer, par exemple,
08:30le versement de la PAC. C'est des contrôles qui sont... Donc là, il faut absolument qu'on règle
08:36l'engagement sur le contrôle unique. Je veux y arriver, et c'est l'instruction que j'ai donnée
08:42dès le premier jour de mon arrivée au ministère à ma conseillère spéciale que j'ai chargée
08:47prioritairement de ce dossier. Il faut donner des signes. Mais ces signes ont été donnés par le
08:52précédent gouvernement. Qu'est-ce qui garantit aujourd'hui que ces promesses-là seront enfin
08:55tenues ? Moi, j'ai une méthode. D'abord, j'écoute ce qu'on me dit. Vous allez les recevoir d'ailleurs,
09:03madame la ministre, les jeunes agriculteurs, la FNSEA, la Confédération Paysanne ? La première
09:08semaine, j'ai reçu les quatre syndicats agricoles, je les ai reçus dès la première semaine. J'ai
09:16reçu les principales organisations professionnelles. Bien sûr, j'ai commencé par là. C'est une
09:21évidence. Il faut déjà écouter. Et puis ensuite, il faut distinguer la priorité de leurs attentes,
09:28ce qui entrave à l'exercice de leur métier qui est si fondamental. Vous savez que dans la loi
09:35agricole dont l'examen va être... La fameuse grande loi. La fameuse loi. Qu'ils attendent
09:40depuis un certain temps. Exactement. Donc ça aussi, c'est un engagement. Je veux la mener au
09:44bout et vite. Et j'espère que les parlementaires l'adopteront, parce que c'est le Parlement qui
09:49votera. Mais dans cette loi, on érige quand même l'agriculture au rang d'intérêt majeur de la
09:55nation. Ça, c'est quelque chose qui est fondamental. Intérêt majeur de la nation
09:59quand la France agricole est devenue déficitaire avec nos voisins européens depuis 2015. Est-ce
10:03qu'il n'y a pas une contradiction ? Il y a une contradiction fondamentale,
10:06mais il faut que les Français en prennent conscience. Ah, les consommateurs également ?
10:11Les consommateurs également, parce que le consommateur veut du produit français,
10:19mais pour cela, il faut pouvoir le payer, parce que le producteur doit bénéficier d'une juste
10:28rémunération. Quand le producteur français est concurrencé par du produit étranger qui est moins
10:33cher, parce que les règles de compétitivité ne sont pas les mêmes, évidemment, on joue à armes
10:40totalement inégales. On veut plus de normes en matière de produits phytosanitaires, mais ça
10:48risque d'éteindre des filières entières. Donc, vous demandez de la cohérence à tout le monde,
10:53y compris aux consommateurs. Le consommateur doit se rendre compte de ce qui se joue aujourd'hui.
11:00La souveraineté alimentaire, qu'est-ce que ça veut dire ? Aujourd'hui, la Ferme France ne suffit
11:05pas à nourrir la population française. On sait que l'agriculture peut être une arme stratégique
11:10et militaire. On le voit avec le conflit russo-ukrainien. Il faut bien comprendre à
11:16quel point c'est stratégique. Il faut que nos agriculteurs puissent nourrir la population,
11:22mais pour ça, il faut qu'on les laisse faire. C'est une arme stratégique, vous le dites très
11:25bien, Annie Gennevard. C'est une arme aussi, je vais dire, normalement, de rapport de force.
11:29Est-ce que quand vous avez reçu les principales organisations syndicales, agricoles, ils vous
11:34ont parlé de ce qui est en cours pour l'accord du Mercosur ? On apprend que les négociations se
11:38poursuivent, malgré le nom de la France. Pourquoi il n'y a pas un rapport de force ? Est-ce que cet
11:44accord risque d'être signé en novembre ? Écoutez, moi j'appartiens à une famille politique qui a
11:48toujours été constante sur ce sujet. Nous sommes opposés au Mercosur. J'ai échangé brièvement avec
11:54le président de la République hier, au sortir du Conseil des ministres, pour lui dire que le
11:58Mercosur, ça va être un cataclysme pour nos agriculteurs. Ce qui est en jeu dans les accords
12:04internationaux, la France est une grande nation exportatrice, il ne s'agit pas d'éteindre tous
12:09les accords internationaux. On a besoin d'exporter. Mais le problème de ces accords internationaux,
12:15c'est qu'on accepte de laisser entrer sur notre sol des produits qui ne répondent pas du tout
12:20aux mêmes normes sanitaires, aux mêmes normes de production que celles qu'on impose à nos agriculteurs.
12:25Alors qu'est-ce qu'on attend quand l'Allemagne pousse à la signature pour ses voitures et
12:29finalement à rafler la mise ? Est-ce que c'est elle qui impose le tempo ? Alors là, il faut être en
12:35capacité de peser diplomatiquement. Et oui, ça c'est la résultante du poids politique et du poids diplomatique.
12:41Donc ça c'est un rapport de force politique. Exactement, exactement. Et moi je suis très inquiète pour la
12:47filière cognac aussi, je les ai reçus. Voilà une filière d'excellence qui fonctionne bien, qui ne
12:52demande rien à personne et qui peut être la victime collatérale du chantage chinois. C'est
12:57insupportable, c'est inacceptable. Donc vous dites qu'il faut un rapport de force. Sur ces accords
13:02internationaux, il faut un rapport de force, il faut peser. C'est une évidence. Mais cette
13:08question elle est majeure. Vous savez, un autre exemple, on a interdit en France de traiter les
13:15cerisiers. On a interdit, on s'est fait plaisir, on a dit on interdit. Maintenant, on mange quasiment
13:22plus de cerises françaises. C'est intéressant parce que, Annie Genovoire, votre parcours, je vais le rappeler
13:26parce que vous connaissez bien ces sujets, vous connaissez l'école, je vous poserai une question pour
13:29conclure. Mais en 2015, par exemple, vous étiez contre l'interdiction de la chasse à glu. Vous avez
13:34par ailleurs co-signé un texte sur un moratoire sur la suppression d'outils phytosanitaires, donc
13:38des pesticides. Certains disent que vous êtes une alliée, d'ailleurs ce n'est pas un reproche, de la FNSEA. Est-ce
13:43que vos positions d'hier seront vos positions d'aujourd'hui et de demain surtout ? Alors bon,
13:48il faut s'évoquer la chasse à la glu. Qui est interdite depuis. Qui est interdite. Il y a neuf ans, un amendement a été
13:56co-signé sous mon nom, je n'en ai absolument aucun souvenir. J'ai toujours trouvé ce mode de chasse
14:02cruelle et depuis je n'ai jamais re-signé d'amendement en faveur de la chasse à la glu
14:08parce que j'ai toujours trouvé... C'est intéressant de clarifier vos positions. Et vraiment, ils ont exhumé cet amendement
14:14dont je n'avais aucun souvenir. Dans quelles conditions a-t-il été signé ? Je n'en ai aucun souvenir.
14:19J'assume parfaitement mes positions sur le loup, par exemple, parce que le loup est en train de
14:23mettre en immense difficulté le pastoralisme français. Donc il y a des choses que j'assume
14:30et que j'assume encore sur le loup. Il ne s'agit pas d'éteindre cette espèce, il s'agit de juste
14:36veiller à ce qu'elle soit compatible avec l'élevage. Mais vous évoquez les produits
14:41phytosanitaires. Vous voyez, on avait été alerté par notre collègue Julien Dive sur la situation
14:48de la betterave sucrière dans le Nord. Faute d'un traitement très spécifique, cette filière allait
14:54s'éteindre sous l'effet de la jaunisse de la betterave. On avait demandé à ce qu'on puisse
15:03rétablir un traitement qui sauve cette filière. C'est ça que j'ai signé. Parce qu'il y a des
15:07conséquences économiques à ces décisions. Et du reste, Julien Denormandie, qui était à l'époque
15:12en responsabilité, avait demandé à ce qu'on puisse faire ces traitements. Tout est une
15:18question d'équilibre. Je voudrais dire enfin sur cette question des traitements, parce que les
15:22accusations sont faciles. Moi, je suis très confiante dans la science et dans la technologie.
15:29Je sais que demain, on aura des alternatives technologiques. Vous savez qu'aujourd'hui,
15:34il y a des entreprises très innovantes en France qui sont capables d'adapter sur les outils agricoles
15:39des systèmes qui peuvent discriminer un traitement très ponctuel et très faible qui évite une
15:46pulvérisation générale. Mais on accepte, nous, le médicament qui nous soigne. Il faut aussi
15:53accepter le principe de soigner les plantes. On va conclure. Je vous demanderai une réponse
15:58rapide, mais je crois que c'est important que je l'évoque, parce que vous êtes surtout une
16:00spécialiste de l'école, Annie Gennevard. On vous voyait d'ailleurs davantage atterrir à l'éducation
16:05qu'à l'agriculture. Vous avez d'ailleurs été professeure de français. On connaît vos positions
16:08fermes sur l'autorité à l'école, sur la sanctuarisation de la laïcité. Ce ministère
16:13vous a échappé, a-t-on lu, à cause de vos positions dites conservatrices. Est-ce que vous
16:19le regrettez aujourd'hui, un tel ministère ? Pas du tout. Non, absolument pas. C'est pas de la langue
16:25de bois. Non, non, absolument. Non, non, c'est pas de la langue de bois. Ça fait 20 ans que je
16:29travaille dans le monde agricole, avec le monde agricole. Donc lorsque Michel Barnier, qui souhaitait
16:34que j'entre dans son gouvernement, m'a demandé le choix qui était le mien, j'ai demandé
16:40l'agriculture. Donc c'est pas... C'est un merveilleux ministère, c'est un ministère
16:47attachant, un ministère de cœur, parce qu'il touche des gens, il concerne des gens qui sont
16:53profondément attachants, et puis un terroir des territoires merveilleux. Et un lien. Et un lien.
17:00C'est comme vous l'avez dit. Oui. Merci Annie Genouard, merci pour cette prise de parole sur
17:04Europe 1 et ses news, et à bientôt. Merci Annie Genouard.