• il y a 2 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Elisabeth Lévy est avec nous, bonsoir à tous, Gilles William, Colnadel, Olivier D'Artigolle et là Philippe Bilger et Yohann Ouzahi.
00:09On va commencer cette émission avec la sanction, la condamnation qui vise Nicolas Bedos, acteur, réalisateur.
00:16Il a été condamné ce mardi à un an de prison, dont six mois, avec sursis probatoires et à une obligation de soins pour agression sexuelle sur deux femmes en 2023.
00:26Une décision, je le précise, dont il va faire appel.
00:30Et ce qui est étonnant, vous allez entendre dans quelques instants combien son avocate est particulièrement remontée et combien elle a pris la parole.
00:40Et puis vous pourrez nous donner évidemment ce que vous, vous pourrez nous dire ce que vous pensez de cette affaire.
00:45Écoutez, Célia Barotte.
00:47Nicolas Bedos a été relaxé au bénéfice du doute pour les faits de harcèlement sexuel,
00:51mais il a été reconnu coupable pour les faits d'agression sexuelle en état d'ivresse.
00:55Le tribunal correctionnel de Paris l'a condamné à 12 mois d'emprisonnement, dont six mois en détention à domicile avec un bracelet électronique et six mois avec sursis.
01:05À cela s'ajoute une obligation de soins sur le plan psychologique, mais aussi en addictologie et une interdiction de rentrer en contact avec les victimes.
01:14Un jugement dont s'est satisfait l'avocat de la partie civile, mais qualifié d'inique par la défense.
01:19Écoutez l'indignation de l'avocat de Nicolas Bedos.
01:23Cette condamnation, cette sévérité est totalement inédite, inédite, injuste, totalement inacceptable.
01:32Monsieur Nicolas Bedos a reconnu qu'en raison d'excès lié à l'alcool en soirée, il pouvait adopter parfois des comportements inappropriés,
01:43mais en aucun cas ne relevant d'une infraction pénale.
01:49Très en colère, l'avocate de Nicolas Bedos a donc annoncé en sortie d'audience qu'avec son client, il comptait bien faire appel de cette décision.
01:56Vous avez entendu l'avocate dans ce que disait Célia Barotte à l'instant, je vous propose de l'écouter peut-être plus longuement sur la peine.
02:06Pour un baiser dans le cou et une main posée deux secondes sur un jean au milieu d'une boîte de nuit, on se retrouve condamné à porter un bracelet électronique pendant une durée de six mois.
02:19Je suis à la fois stupéfaite et choquée du délibéré que je viens d'entendre.
02:26Cela fait 20 ans que j'exerce ce métier.
02:29Cette condamnation, cette sévérité est totalement inédite, inédite, injuste, totalement inacceptable.
02:38Monsieur Nicolas Bedos a reconnu qu'en raison d'excès lié à l'alcool en soirée, il pouvait adopter parfois des comportements inappropriés, mais en aucun cas ne relevant d'une infraction pénale.
02:56Cela fait près de deux ans qu'il soigne ce problème d'alcool.
03:00Vous êtes arrivée tout à l'heure, Elisabeth, et vous m'avez dit c'est échrayant cette condamnation.
03:08Je suis terrifiée. Je pense que là, je ne vais pas répéter ce qu'a dit l'avocate, c'est totalement inédit.
03:14Je pense que William nous dira sans doute ce qu'il en pense là-dessus.
03:18On entre vraiment dans une logique de totalitarisme, c'est-à-dire qu'il se comporte de façon lourde un comportement inapproprié très bien.
03:30On a un bisou dans le cou non consenti et il a donc touché pendant quelques secondes, quelques secondes, dix secondes, un sexe de femme à travers un jean, bien sûr.
03:43Et cela va lui valoir non seulement cette sanction que ne prennent pas des dizaines et des centaines de délinquants qui agressent des policiers,
03:51qui sortent des commissariats ou des tribunaux libres, il va prendre non seulement cette sanction, mais vous imaginez sa vie après ?
03:58Il a fait appel.
04:01Bien sûr, mais est-ce que vous vous rendez compte que dans le monde où on vit, j'en ai vu encore cette semaine parce que j'enquête toujours là-dessus pour mon livre,
04:08j'ai vu des gens qui ont été parfaitement blanchis qui n'ont jamais retravaillé.
04:12Alors il y a d'autres, il y a quelques contre-exemples, mais la vérité, c'est que c'est une logique folle,
04:17parce que je suis même sûre que les deux femmes en question sont persuadées qu'elles ont subi un outrage irréparable.
04:23Écoutez, dans un monde d'avant, dans le monde où les relations entre les hommes et les femmes, entre adultes,
04:28n'étaient pas, si vous voulez, comment dire, mesurées tout le temps à l'aune de la judiciarisation,
04:35il aurait fait ses excuses, il l'a fait dans un des deux cas d'ailleurs, on serait passé à autre chose.
04:40Et voilà ! Est-ce que vous vous rendez compte ? Moi je suis terrifiée, tétanisée par ce procès de Moscou et ce tribunal totalitaire.
04:49Philippe Bilger.
04:50Non, Elisabeth, vous êtes extrêmement intelligente, mais tout ce qui est excessif est insignifiant.
04:56Quand j'écoute l'avocate, franchement, alors...
05:00Est-ce qu'elle a raison d'ailleurs de rappeler, je l'écoutais, parce que Mme Ginkowski, pendant les débats,
05:07elle a été assez effacée, je dirais. Elle n'a pas beaucoup pris la parole.
05:12Non, elle n'a pas pris la parole quand il a été interrogé. Elle n'a pas été effacée après.
05:16Quand il a été interrogé, elle n'a pas pris la parole, elle ne devait pas prendre la parole.
05:20Si vous me permettez, Nicolas Bedos était seul à se défendre.
05:27Oui, quand on interroge la personne, je parle sous le contrôle de M. l'avocat général.
05:32Il y a des avocats qui peuvent entrer dans la discussion.
05:35Vous n'avez pas à intervenir. Franchement, vous faites un reproche injuste à cette avocate.
05:41J'entends ce que vous dites à l'avocate. Là, manifestement, je vois même, pour tout vous dire, une réaction extrêmement forte là,
05:47parce que je pense qu'elle était peu intervenue dans les débats, et je l'ai analysée comme ça, pour tout vous dire.
05:53Mais peut-être, ça c'est de l'interprétation.
05:55Je pense que vous avez raison.
05:57Je pense que j'ai raison, oui. Je pense en tout cas que je n'ai pas peur sur ce sujet.
06:01La réaction est très virulente.
06:03Je ne la connais pas. Je ne la défends pas ni par confraternité, je ne la connais pas.
06:09Je vais vous dire, il y a deux choses, et je termine après, je donne la parole à Philippe Bigère.
06:13On pense, dans ces cas-là, que c'est mieux aujourd'hui d'être défendu par une femme.
06:18C'est le choix qui a été fait de tous ceux qui sont dans ces affaires-là aussi.
06:24Maintenant, la parole est à Philippe Bigère.
06:27Le parquet avait requis un an avec sursis, et rappelez-vous, Pascal, lors d'une émission du matin,
06:35j'avais trouvé que par rapport à ce qu'il reconnaissait, c'était peut-être une judiciarisation excessive,
06:43et qu'au fond, c'était surtout une grossièreté, une vulgarité.
06:48Il fallait lui apprendre un certain nombre de règles, notamment...
06:52Ce n'est pas vécu comme ça par la justice française.
06:54Alors, écoutons Mme Minkowski une deuxième fois...
06:56Et donc, il y a un appel.
06:57Il y a un appel.
06:58Et je trouve que l'avocate est excessive.
07:01Écoutons une deuxième fois, justement, d'abord l'avocate de M. Bedos,
07:05et ensuite, l'avocate de l'avocat, plus exactement, on écoutera l'avocate de la victime.
07:10Mais d'abord, une nouvelle fois, Mme Minkowski.
07:13Il souhaite tourner la page après un acharnement médiatique, un lâchage sans précédent,
07:20un procès auquel nous avons assisté, Maître Inès Giacometti et moi,
07:24sur le banc de la Défense, avec des yeux circonspects,
07:31sur le fait que nous assistions bien davantage à une leçon de morale
07:35sur l'intégralité de sa vie que sur une justice respectueuse des droits.
07:41Dans ces conditions, il n'y a aucune question à se poser.
07:47Nous allons former immédiatement appel contre ce jugement inique
07:52sur lequel j'appelle chacun à réfléchir.
07:56Là, de ce point de vue-là, elle a raison d'appeler chacun à réfléchir.
07:59Ça peut, effectivement, je rappelle, six mois sous bracelet électronique pour le rappel.
08:08Dernière chose, Maître Bouzenoun, qui est donc l'avocat, cette fois, de la victime.
08:13Et après, je vous donne la parole, bien évidemment, Olivier Dardigonne.
08:17Première réaction, la satisfaction, la satisfaction du délibéré
08:21qui reconnaît, en fait, ma cliente victime d'une agression sexuelle
08:25et, en même temps, qui reconnaît M. Bedos coupable de cette agression.
08:30Et c'est, sur le principe, déjà une avancée importante
08:35parce que c'est une reconnaissance d'un statut.
08:38C'est aussi une pierre à l'édifice de la lutte contre l'impunité,
08:42notamment dans le milieu du cinéma.
08:45Il y a une phrase qui me choque, c'est « en raison de l'alcool ».
08:50Mais l'alcool, c'est une circonstance aggravante en la matière.
08:54Parce que le sous-texte dire « écoutez, en soirée, en boîte de nuit,
08:58avec un petit verre dans le nez en plus, ça peut amener à avoir certains comportements
09:03et tout ça n'est pas très grave ».
09:04Donc ça, « en raison de l'alcool », c'est quelque chose que j'ai du mal à accepter.
09:08Après, ce n'est pas tant le bracelet électronique que je trouve sévère.
09:13C'est la sanction, en effet, qui va le poursuivre, qui là est une longue peine.
09:17Sur le plan social, sur son image, sur son métier.
09:22Et après, c'est une grande différence que nous avons sur ces plateaux,
09:26vous et moi, sur ces débats.
09:28Je maintiens qu'il y a des personnes dont on n'entendra jamais parler
09:33parce qu'ils ont un comportement qui fait qu'il ne sera jamais question d'eux.
09:40Le monde n'est pas peuplé de ça.
09:42Et il y a donc chez certaines personnalités, notamment, des comportements
09:48qui, en effet, ne passent plus, qui ont pu passer par le passé, mais qui ne passent plus.
09:53M. Dartigold.
09:54Moi, c'est Golnadel.
09:56M. Golnadel qui n'a pas parlé.
09:58Vous savez, je me considère comme ces gens dont vous parlez là,
10:04dont on n'entendra pas parler sur ce point-là.
10:08Mais vous êtes bien sûr de vous.
10:11Non, mais vous pouvez ne rien avoir fait.
10:14Moi, j'en connais.
10:15Ils n'ont rien fait.
10:16D'accord.
10:17Non, mais je ne vous dis pas le contraire.
10:18Pardon, mais je n'ai pas l'habitude, peut-être quand j'étais vraiment très très jeune,
10:25de me saouler en boîte de nuit.
10:28C'est ça que je veux dire.
10:29Mais c'est une remarque vraiment très accessoire.
10:33La réalité, c'est que M. Bedos, en raison du climat médiatique, est condamné à mort socialement.
10:43Il est condamné à mort.
10:45Peu importe l'appel.
10:47Maintenant, la peine.
10:49Je vous fais grâce de nos débats de l'autre jour où, effectivement, il niait.
10:55Il ne se souvenait pas.
10:56Il niait.
10:57On ne sait même pas s'il a mis la main, puisqu'il n'y a pas de témoin.
11:01Il n'y a pas de témoin.
11:02Donc, je vous fais grâce de la preuve de sa culpabilité.
11:05J'en suis simplement sur la peine.
11:07La peine, elle est extravagante.
11:09Totalement extravagante.
11:11Six mois de privation de liberté, elle est extravagante.
11:14Et je ne prends qu'un seul exemple.
11:16J'en aurais dix.
11:17Pour l'exemple, hier, on en a parlé.
11:20Le type, le migrant, il est avec un couteau.
11:26Il est avec un couteau.
11:28Il menace des contrôleurs.
11:31Il menace de mort des contrôleurs.
11:33Et que fait le parquet ?
11:35Un classement sans suite.
11:37C'est lui, c'est lui qui devrait être en taule.
11:40C'est lui qui devrait.
11:42Et c'est le contraire.
11:43Et pardon de vous le dire, je le vois tous les jours.
11:47Je le vois tous les jours.
11:48Voilà pourquoi je suis en colère.
11:50Mais il n'a pas raison.
11:53Mais, Pascal, qu'est-ce que c'est que ce genre de raisonnement ?
11:57Qui va chercher dans la France judiciaire des pratiques ?
12:01C'est tout à fait scandaleux.
12:03On ne sait pas pourquoi la procédure a été classée.
12:07Si elle a été...
12:09C'est la première fois que ça arrive, Philippe.
12:11C'est la première fois.
12:12C'est une grande première judiciaire.
12:13Mais si en effet, elle a été classée sans motif spécial, c'est scandaleux.
12:19Personne n'osera monter au créneau.
12:22Ce qui est terrible, c'est que dans la société d'aujourd'hui,
12:25il n'y a plus, sur ces questions-là, de hiérarchie.
12:29Lesquelles, Pascal ?
12:30Sur ces questions de comportement inapproprié,
12:35qui va jusqu'au viol.
12:37Non, mais...
12:39Il y a hiérarchie, mais elle est renversée.
12:41Il y a toute une hiérarchie.
12:42Il y a la théorie du continuum.
12:44Voilà, la théorie du continuum.
12:45C'est-à-dire qu'évidemment, un bisou dans le cou n'est pas un viol.
12:51Mais c'est une évidence.
12:53Je l'ai dit pour le député Quatin.
12:55Mais aujourd'hui, convenez qu'aujourd'hui,
12:58personne n'osera monter au créneau sur ces questions-là.
13:04Parce que si vous êtes une personnalité,
13:06si vous êtes dans le cinéma,
13:07il n'y a que des coups à prendre.
13:09Bien sûr.
13:10Que des coups à prendre.
13:11Mais alors, attendez.
13:12Nicolas Benoist n'est pas en prison.
13:14Mais enfin, quand même.
13:15Il est mort.
13:16Il n'y a plus de hiérarchie.
13:17Il est mort.
13:18Oui.
13:19Il veut dire que le cinéma français ne le fera plus tourner.
13:23Je voudrais vous dire une chose.
13:24Quand vous dites que c'est merveilleux,
13:26il y a des comportements qu'on n'accepte plus.
13:28Donc si je comprends bien,
13:29vous voudriez vivre dans un monde où il n'y a que des saints.
13:32Non.
13:33Non, mais laissez-moi aller au bout de ma phrase.
13:35Vous avez déjà lu un roman.
13:36Vous avez lu du Balzac.
13:38L'humanité, c'est cela.
13:41L'humanité n'est pas des gens lisses, saints, parfaits.
13:44C'est des gens qui peuvent fauter,
13:46qui peuvent mal se comporter.
13:48Judiciariser tout cela est une folie.
13:52Cette idée, ce rêve,
13:54ce fantasme d'un monde délivré du mal et du mal me fait peur.
13:58C'est une logique totalitaire.
14:00Mais Elisabeth, c'est très étrange votre rêve.
14:03Le grand malheur, je crois,
14:05c'est que ce ne sont pas des saints.
14:08C'est le grand bonheur aussi, en fait.
14:10Vous décrivez une société, une réalité,
14:13avec ses faiblesses, ses turpitudes.
14:15Mais on a l'impression qu'à aucun moment,
14:18vous ne demandez à l'humain d'y résister.
14:20Il y a beaucoup de choses dans cette condamnation.
14:24Il y a d'abord la condamnation en elle-même.
14:27Et puis il y a les condamnations qui n'existent pas
14:29pour d'autres crimes ou d'autres délits.
14:31Il y a ça aussi dans notre débat.
14:33Mais bien sûr, Pascal, je m'admets.
14:34Vous l'admettez, mais c'est essentiel.
14:36C'est-à-dire qu'on a le sentiment
14:38que certains passent à travers les mailles du filet
14:42et que d'autres, effectivement,
14:44la justice est beaucoup plus sévère
14:47et beaucoup plus attentive.
14:49Pour tout vous dire, on a aussi le sentiment
14:51qu'il y a des choses qui sont peut-être plus graves que d'autres.
14:53Mais je pense en effet que par rapport
14:57aux vraies transgressions, aux délits et aux crimes,
15:00ce qui est reproché à Nicolas Bedeau,
15:02c'est quasiment dérisoire.
15:04Sa vie gâchée pour quelque chose de dérisoire.
15:07Mais ne serait-ce que vous dites ça.
15:09Vous voyez, le simple mot que je viens de dire
15:11vous expose au foudre de dire que c'est dérisoire.
15:17Oui, Pascal, puis-je vous rappeler un plateau
15:20où j'ai été très largement pris à parti.
15:24Avec Sarah Salmane.
15:25Voilà, parce que j'avais soutenu.
15:27Mais parce que là vous faisiez de la provocation.
15:29Vous disiez qu'il ne fallait pas que ça fasse,
15:31que ce ne soit pas judiciaire.
15:32Mais pas du tout.
15:33Vous disiez que c'était un coin du bon goût,
15:35un conseil du bon goût.
15:36Vous aviez dit que Mme Pellicot devait se taire.
15:38Il y avait ça, bien sûr, Olivier.
15:41Mais il y avait une commission du bon goût et de la politesse.
15:46C'est ça qu'il faut apprendre à Nicolas Bedos.
15:49Ce n'est pas pénal la politesse.
15:51On ne touche pas les femmes.
15:53C'est clair.
15:55Non, mais on a fait la première partie là-dessus.
15:58Je ne suis pas étonné pour tout vous dire.
16:00Yoann Ouzaï, d'ailleurs, n'en a pas parlé.
16:02Mais tout ce qui a été dit est juste.
16:04C'est-à-dire qu'Olivier a aussi raison de dire
16:06qu'il y a certaines personnalités qui sont à l'abri de cela.
16:09Oui, mais sauf que c'est hors sujet.
16:11Ça arrive régulièrement.
16:13Malheureusement, tu es coutumier du fait.
16:15C'est hors sujet dans un débat judiciaire.
16:17Bon, on attend l'appel quand même.
16:19Bien sûr.
16:21C'est suspensif.
16:23Oui, l'aspect du suspensif.
16:25Yoann Ouzaï.
16:26Non, parce que votre débat était passionnant.
16:28Évidemment, j'entends les arguments de tout le monde.
16:30Mais ce que je peux dire aussi, peut-être,
16:32c'est sans doute qu'il y a une question de génération
16:34dans l'approche qu'on a aux relations avec les femmes.
16:36Moi, je récuse ça parce que ça me met en colère.
16:40Parce que ça voudrait dire que quand j'avais 20 ans,
16:42ma génération se conduisait-elle avec les femmes ?
16:44Je dis non.
16:45Je suis désolé de vous le dire.
16:47Non, en fait.
16:48Je ne dis pas ça.
16:49Il y avait sûrement quelques-uns.
16:50Non, mais les jeunes sont plus à cheval.
16:52Mais je suis un peu...
16:54Mais les jeunes sont plus à cheval.
16:57Je crois que les personnes de ma génération
16:59et ceux qui sont encore plus jeunes,
17:01excusez-moi Pascal, je ne le connais pas mal,
17:04mais ceux qui sont encore plus jeunes
17:06et ceux de ma génération,
17:08génération Me Too,
17:10ont appris à respecter des règles
17:12qui n'étaient peut-être pas...
17:13Mais enfin, certains garçons étaient bien élevés
17:14par leur père ou leur mère.
17:15Peut-être, mais ils n'étaient pas tous.
17:16Aujourd'hui, je pense qu'ils sont plus nombreux, Pascal.
17:20C'est ça que je veux dire.
17:21Mais vous savez, moi, je ne crois pas
17:22qu'on fasse du bien aux victimes,
17:23qu'on leur en prend dans la tête,
17:25qu'après un événement de ce type,
17:27elles sont traumatisées, que c'est affreux,
17:29qu'elles ont subi quelque chose d'horrible.
17:31On ne les aide pas.
17:32Je ne crois pas.
17:33On ne l'offre pas dans ma génération.
17:35On ne va pas faire l'heure là-dessus.
17:37Tu confonds mode intellectuel et génération.
17:40Nous vivons une époque terrible,
17:42y compris pour les femmes,
17:44lorsqu'il s'agit des tournantes ou des viols, etc.
17:47Et là, sur cet événement mondain,
17:50c'est un événement mondain
17:53qui a été complètement grossi
17:57par un effet de mode.
17:59Arrivé des courses, vous avez quelqu'un
18:01qui, si c'est confirmé,
18:02sera six mois privé de liberté.
18:04C'est extravagant.
18:05Et toute sa vie, probablement, privée de travail.
18:07Bien sûr, condamné à mort.
18:09Je ne crois pas.
18:10Vous avez tous donné votre avis.
18:14Olivier aussi, d'ailleurs, a réussi à savoir
18:17si vous trouviez que la condamnation
18:19était excessive ou pas.
18:20Oui, elle est excessive.
18:22C'est bien que vous le disiez, à ce moment-là.
18:24Oui, mais elle est excessive.
18:26Je maintiens aussi ce que j'ai dit.
18:28On ne l'avait pas entendu.
18:29Non, mais on ne l'avait pas entendu.
18:30Mais c'est intéressant,
18:31parce que tout le monde hésite, en fait.
18:33Tout le monde se dit, oh là là.
18:34Non, je m'en moque.
18:36Moi aussi.
18:37Non, non, oh là là.
18:38C'est plus facile pour une femme.
18:39Non, non.
18:40On va marquer.
18:41En fait, la différence entre vous et moi,
18:43c'est que je trouve que Me Too est un progrès
18:45pour notre société.
18:46Mais tout le monde.
18:47Non, non, non.
18:48Je pense que la séquence Me Too...
18:49Non, il pense que c'est une régression.
18:51Moi, je pense que c'est...
18:52Non, là, vous avez tort.
18:53Eh bien, si.
18:54Non, non, non.
18:55Je pense que c'est un progrès.
18:56Je vais le démontrer dans mon livre.
18:57C'est une logique totalitaire.
18:59Je vous assure, on a eu cette discussion
19:0250 000 fois.
19:03Non, mais vous n'allez pas trancher,
19:04monsieur, à vous tout seul, monsieur Pro.
19:06Non, monsieur Pro.
19:07Mais c'est intéressant, au moins,
19:08d'avoir la vérité des prix sur ça.
19:09Je suis désolé de vous.
19:10Vous pensez que c'est une régression.
19:11Je suis désolé de vous.
19:12Vous pensez que Me Too est un totalitarisme.
19:13Écoutez.
19:14Oui, oui.
19:15Non, mais écoutez.
19:16Alors là, vraiment, on va se...
19:17Fâcher.
19:18Non, pas se fâcher, mais il y a des choses
19:21qui se sont passées il y a 20 ans
19:23qui ne se passeraient plus aujourd'hui.
19:25Est-ce que vous êtes d'accord
19:26simplement avec cette phrase ?
19:27Je ne crois pas que ce soit grâce à Me Too
19:28et je crois que le prix...
19:29Bon, alors là, vous êtes de mauvais soin.
19:30Non.
19:31Alors c'est grâce à qui ?
19:32Pas du tout.
19:33Excusez-moi.
19:34C'est grâce à qui ?
19:35Je crois qu'avant du tout...
19:36C'est grâce à qui ?
19:37Je crois que les féministes ont beaucoup...
19:38C'est grâce à qui ?
19:39Vous ne pouvez pas me reposer la question
19:40et ne pas me laisser répondre.
19:41Vous voulez que je vous...
19:42Je vais vous répondre.
19:43Ce qui s'est passé dans certaines rédactions...
19:44Je vais vous répondre.
19:45Mais ça continue.
19:46D'abord, Me Too n'a certainement pas...
19:47Ah bah continuez pas.
19:48Me Too n'a certainement pas arrêté les choses.
19:51Deuxièmement, il y avait déjà des détenus
19:53pour violences sexuelles dans nos prisons.
19:55Troisièmement, vous pensez que ce n'est pas grave
19:57qu'on casse des oeufs pour faire l'omelette.
19:59Bien sûr.
20:00Pas du tout.
20:01Bien sûr.
20:02Au contraire, depuis le départ,
20:03vous avez eu ma position.
20:04Non, non, vous avez raison.
20:05Attends, attends.
20:06Non, je ne partage pas ce que vous dites.
20:07Non, la différence entre vous et moi,
20:08c'est que moi, je pense que ces oeufs
20:09qu'on casse pour faire l'omelette
20:10montrent que tout le processus est totalement pourri.
20:13Et Bedeau, c'est un oeuf.
20:15Bedeau, c'est un des oeufs Me Too.
20:17Non.
20:18Mais bien sûr que oui.
20:19Mais non.
20:20Mais c'est là que vous êtes...
20:22Apprenez, s'il vous plaît, le sens de la nuance.
20:24Oui, bien sûr.
20:25Je suis le garant.
20:26La mesure un peu, franchement.
20:27Je suis le garant.
20:28Rendez-vous dans 10 ans.
20:29Apprenez.
20:30Rendez-vous dans 10 ans.
20:31Les téléspectateurs vous jugent sévèrement.
20:32C'est tout.
20:33Surbond.
20:34Surbond.
20:35C'est le peuple derrière moi.
20:36Peut-être sont-ils partagés, les téléspectateurs.
20:38Bon, la pause, parce qu'on est très en retard.
20:40Mais c'était intéressant.
20:43C'était intéressant, je pense.
20:44A tout de suite.
20:49Je tiens à dire que la discussion s'est prolongée.
20:51S'est prolongée.
20:52Il y avait un mauvais climat.
20:53Très mauvais climat.
20:54Mais je tiens à dire, parce que j'ai interrogé Benjamin Naud.
20:57J'aimerais qu'il vienne, Benjamin Naud, d'ailleurs, pour me voir sur ce plateau.
21:00Parce qu'il a...
21:01Voilà.
21:02Qu'est-ce qu'il m'a dit, Benjamin ?
21:03Il me dit, si vous allez dans la rédaction de CNews,
21:05toutes les jeunes femmes qui ont aujourd'hui 25-30 ans
21:08ne seront pas forcément d'accord avec nous, ce que nous venons de dire.
21:11Il en est à faire pression sur ses collaborateurs.
21:14Ses collaboratrices.
21:16Pour obtenir des témoignages.
21:19Là, je crois, je ne peux pas judiciariser.
21:22Mais c'est grave.
21:23Vous avez bien...
21:24Ne dites pas ça.
21:25Vous avez compris ma position sur le dossier Bedos.
21:28Je vous connais comme si je vous avais fabriqué.
21:30Mais non, sur le dossier Bedos, vous avez compris ma position.
21:34Mais en revanche, effectivement, on ne va pas en reprendre.
21:38D'accord.
21:39On dit simplement, et c'est bien mitou,
21:41que certains qui avaient des comportements déviants XXL il y a 20 ans
21:46ne peuvent plus le faire dans la société d'aujourd'hui.
21:48Monsieur Proulx voulait avoir le dernier mot.
21:51Si vous saviez dans le monde hospitalier, par exemple,
21:54dans le monde hospitalier, pour les jeunes internes par exemple,
21:58pour les femmes internes, si vous saviez comment ça a changé.
22:01Et tant mieux.
22:02C'était une horreur dans le monde hospitalier.
22:04Eddie Mitchell a parlé du Rassemblement National ce matin.
22:08Oui.
22:09Qui l'appelle le Front National.
22:11Il n'est pas à la page encore.
22:13Écoutons-le.
22:14Il était chez Léa Salamé ce matin sur France Inter
22:17pour la sortie de son livre autobiographique
22:20« Avant je ne votais pas, et maintenant je vote ».
22:23Écoutons-le.
22:24J'ai été un enfant des auteurs.
22:26Mais ce qui me frappe surtout rétrospectivement,
22:28c'était la bonne entente entre les habitants de ce quartier.
22:31Juifs, Arabes, Français, Italiens.
22:33Il y régnait une véritable complicité.
22:35Un climat d'entraide et de solidarité.
22:37On sortait de la guerre.
22:38Tout le monde voulait survivre.
22:40C'est vrai.
22:41Et ça, ça a changé.
22:43Oui, oui.
22:44Ça a changé parce que je crois qu'il y a des partis politiques
22:47qui se sont mêlés, qui ne sont pas extraordinaires d'ailleurs.
22:50Mais ça a changé parce que...
22:53Je ne sais pas expliquer comment d'ailleurs.
22:56Parce que les gens n'ont pas bougé.
22:58Les gens ne changent pas.
23:00C'est l'environnement qui change.
23:03C'est parce qu'on les parque,
23:05parce qu'on les dresse les uns contre les autres.
23:09Voilà.
23:10Vous écrivez
23:11« Ce mélange des peuples m'a inculqué le goût des cultures différentes
23:14et surtout le respect de l'autre.
23:16Depuis, la xénophobie et le nationalisme
23:18sont proscrits de mon univers. »
23:20Absolument.
23:21Ah oui.
23:22D'ailleurs, vous dites « Avant, je ne votais pas.
23:24Maintenant, je vote contre. »
23:26Oui.
23:27Contre.
23:28Oui, oui.
23:29Parce que je suis contre le Front National.
23:30Je suis contre tous ces gens-là.
23:31Voilà.
23:32Donc, je vote.
23:33Vous répondez d'ailleurs à ceux qui disent que c'était mieux avant,
23:35que les années 60, c'était merveilleux.
23:37Non.
23:38Vous leur dites non.
23:39Non, parce qu'il y avait la guerre d'Algérie,
23:41qu'on n'appelait pas la guerre d'Algérie, d'ailleurs.
23:43On appelait ça des incidents.
23:45Et il y avait de Gaulle qui nous a complètement,
23:48je m'excuse du terme « méchier »,
23:50ça ne s'appelle pas autrement,
23:52et qui nous forçait, nous les jeunes,
23:54à entrer dans l'armée, quoi.
23:56Parce que, quand on faisait son service militaire,
23:59on partait aussi en Algérie.
24:01Et c'était grave, ça.
24:02Oui.
24:03C'est une icône, et c'est pourquoi je vous...
24:05Bon, nous l'écoutons aussi.
24:06C'est une des dernières icônes françaises importantes,
24:09il dit Mitchell.
24:11Il aurait été stupéfiant qu'un membre de la classe artistique
24:15ne soit pas contre le rassemblement national.
24:19Non, mais au-delà de ça, son analyse, vous la partagez,
24:21que c'est, en fait, c'est le rassemblement national
24:23qui est la cause, selon lui,
24:25ou les partis politiques de ce qui se passe en France.
24:27C'est absurde.
24:29Non, mais...
24:30Mais non, mais...
24:31Souffrez qu'une personne puisse encore dire
24:33qu'il ne souhaite pas l'arrivée du...
24:35Non, mais il y a ça, mais il y a aussi l'analyse.
24:37Il n'attaque pas les électeurs.
24:39Non, mais il y a aussi l'analyse.
24:41Je souffre.
24:42Effectivement, je souffre un peu.
24:44Si, vous souffrez.
24:45On peut ne pas vouloir, mais on peut croire.
24:47J'aime beaucoup quand il chante.
24:49Oui.
24:50Je l'adore.
24:51Mais quand il parle France Inter,
24:53j'avoue que j'ai une certaine souffrance d'entendre
24:55qu'avant, c'était formidable entre les Juifs et les Arabes,
25:00et que ça serait donc de la faute du rassemblement national
25:03si ça ne se passe pas bien en ce moment
25:05entre les Juifs et les Arabes.
25:06Je souffre d'entendre ça, parce que je sais très bien...
25:08Il dit d'être politique.
25:09Je sais très bien de qui c'est la faute,
25:11et ce n'est pas la faute de ce qu'il appelle le Front National.
25:14C'est la faute de la France insoumise.
25:16Il faut dire la question.
25:18Il devrait...
25:19La question était à peine orientée.
25:21Non, mais c'est vrai.
25:22Oui.
25:23En même temps, ce n'est pas René Rémond,
25:25il dit Michel.
25:26Moi, je me sens en veux d'avoir passé ça, en fait.
25:28Pourquoi ?
25:29Parce que j'aime beaucoup, il dit Michel.
25:31Le passage sur les années 60, c'est intéressant, d'ailleurs.
25:34Lui, il dit à la fin le contraire de ce qu'il dit au début.
25:36Non, mais quand il rappelle que dans les années 60...
25:38Il dit que c'était très bien avant, et puis il finit par dire...
25:40Il rappelle en disant que les gens partaient aussi faire la guerre d'Algérie.
25:42Mais ça, qu'il raconte son enfance, ça m'intéresserait,
25:45mais qu'il ne parle pas politique, quoi.
25:47Mais il en parle rarement,
25:49mais quand il en parle, c'est toujours comme ça.
25:52Non, mais c'est...
25:53Il n'aime pas le...
25:54En tout cas, il est même...
25:55Ça, c'est courageux.
25:56C'est son avis.
25:57Il préfère la France insoumise.
25:59C'est courageux et origineux.
26:01J'aime pas cette dernière séance.
26:05Pour une certaine culture musicale.
26:07On peut te préparer le café noir.
26:11Sauf si vous préférez à Diabolo à Montréal.
26:14Bien sûr.
26:15Bien dit.
26:22Restez ici et ne partez pas sur la route de Memphis
26:25avant la fin de la soirée.
26:27Bien, voilà.
26:28Remis.
26:29C'était pour le dernier boogie-boogie.
26:31Bien évidemment.
26:33Vous savez qu'il y a, dans cette chanson,
26:35je fais juste, mes bien chers frères,
26:37reprenez Ra avec moi.
26:38Oh.
26:39Non, reprenez Ra avec moi ?
26:41Il faut la faire interdire.
26:43Il dit ça ?
26:44Il parle reprenez Ra avec moi ?
26:46Reprenez Ra avec moi.
26:47C'est marrant ?
26:48Absolument.
26:49On est d'accord ?
26:50Liberté poétique.
26:51C'est pas marrant, pardon.
26:52Pardon, c'est pas marrant, c'est criminel, ça.
26:55C'est une manière de ridiculiser la religion.
26:57Ce sont de belles chansons.
26:58Écoutez, mes bien chers frères,
27:00mes bien chers soeurs,
27:01reprenons le cours de cette émission.
27:03Est-ce que vous connaissiez Andy Kerbrat ?
27:06Non.
27:07Personne ne le connaissait ce matin.
27:09La France Insoumise.
27:10Exactement.
27:11Extraordinaire.
27:12Alors, dis-moi oui.
27:13C'est l'arrivée de Tony Truant.
27:14Dis-moi oui, Andy.
27:15Il est député de la France Insoumise.
27:17Il a été arrêté pour consommation de drogue.
27:20C'est formidable parce que...
27:22Il y a une vraie question quand même.
27:23Est-ce qu'un consommateur de drogue est un criminel ?
27:26Non.
27:27Qui alimente ?
27:28Non.
27:29Qui a du sang sur les mains ?
27:30Il est dans un réseau délictuel, mais pas criminel.
27:33Est-ce qu'il a du sang sur les mains à alimenter les réseaux ?
27:36Indirectement, oui.
27:38Indirectement, oui, forcément.
27:40On peut le constater.
27:41Oui, il y a une responsabilité.
27:42Je vous remercie.
27:43C'est ce que je voulais vous faire dire.
27:45On aurait pu que ça soit plus...
27:46Corentin Briault, vous voyez le sujet.
27:48Les réactions sont formidables.
27:50Il y a un tweet en particulier.
27:52S'il vous plaît, un peu de discipline.
27:54Écoutez le sujet et on en parle ensemble.
27:58Des révélations, puis des excuses.
28:01Le député France Insoumise, Andy Kerbrat,
28:04a reconnu avoir été pris en flagrant délit d'achat de stupéfiants dans le métro,
28:08le 17 octobre.
28:09Il a été interpellé dans le 18ème arrondissement de Paris,
28:12en possession de plus de 1 gramme de 3-MMC,
28:15une drogue de synthèse très répandue dans les milieux festifs.
28:19Le député a présenté ses excuses via un communiqué.
28:23J'assume entièrement ma responsabilité
28:25et me mets à la disposition de la justice
28:27qui me convoquera dans le cadre d'une ordonnance pénale.
28:30Il a également reconnu des problèmes personnels
28:32et a annoncé qu'il allait suivre un protocole de soins.
28:35Ce matin, le député a reçu le soutien de ses collègues insoumis.
28:39Je lui souhaite des bons soins, des bons rétablissements
28:43et qu'il puisse revenir rapidement au travail parlementaire.
28:46Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
28:48a également réagi à cette affaire.
28:50Alors que le narco-banditisme s'installe en France
28:53avec son cortège de violence,
28:55il n'est pas tolérable de voir un député de la République
28:58acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue.
29:01Un député a un devoir d'exemplarité.
29:03Monsieur Andy Kerbrat doit tirer les conséquences de ses actes.
29:07S'il n'a pas été placé en garde à vue,
29:09Andy Kerbrat est désormais poursuivi pour usage de stupéfiants.
29:12Et la question de savoir s'il pourra revenir
29:15sur les bancs de l'Assemblée se pose naturellement.
29:18Rien n'oblige ce député à démissionner.
29:20La seule raison qui pourrait le pousser à quitter ses fonctions,
29:24ce serait une condamnation de la justice
29:27assortie d'une peine d'inéligibilité,
29:29ce qui en l'occurrence n'arrivera pas dans ce dossier.
29:33Et on a en fait beaucoup d'exemples de parlementaires
29:35qui ont continué de siéger malgré des condamnations.
29:38Le parquet a requis 1000 euros d'amende
29:40contre le député France Insoumise.
29:43Alors les réactions sont passionnantes, bien sûr, à décrypter.
29:46Jean-Luc Mélenchon a écrit
29:47« Le député Andy Kerbrat a acheté un produit illégal.
29:49Il a reconnu le fait et présenté des excuses
29:51à notre mouvement et aux électeurs de sa circonscription.
29:54Il a déclaré conscient des problèmes que son comportement provoque,
29:58et d'abord sur sa santé,
30:00contre l'addiction qui le domine pour l'instant.
30:02Il engage un traitement.
30:03Je lui exprime mon soutien, très amical dans cette lutte.
30:05Nous l'entourerons pour cela.
30:06Il n'a commis de dommages que sur lui-même. »
30:08Non !
30:09Non !
30:10Non !
30:11Il alimente par son action, par son achat,
30:15des filières de drogue.
30:17Donc il est dans la chaîne de responsabilité.
30:21Absolument.
30:22Et j'ajoute, Pascal…
30:24Je termine.
30:25« Il est donc déplorable que le journal d'extrême droite
30:27Valeurs Actuelles en fasse un usage flétrissant,
30:30et plus encore que les informations connues de la seule police
30:32soient rendues publiques.
30:33La lutte contre les producteurs et les trafiquants
30:35serait plus utile et respectable. »
30:37C'est pas mal ce qui se passe à la France Insoumise.
30:39Entre celui qui frappe sa femme,
30:41celui qui effectivement achate…
30:43Il a frappé sa femme une fois.
30:45Il a frappé sa femme.
30:46Oui, il a frappé sa femme une fois.
30:47C'est une fois de trop, pardonnez-moi de le dire comme ça.
30:49Mais je suis d'accord que c'est une fois de trop.
30:51Je vais repartir.
30:52On va commencer un débat là-dessus.
30:53Il a giflé.
30:54Vous n'aurez pas assez de toute la soirée
30:56pour faire la liste de tous les gens de la France Insoumise
30:59condamnés ou impliqués.
31:02Et surtout, Pascal, c'est très extraordinaire,
31:05cette drogue de synthèse,
31:07alors qu'il évoque des problèmes intimes,
31:10elle est faite pour favoriser la puissance sexuelle.
31:13La drogue de synthèse en question.
31:15Écoutons quelques députés avant que je vous donne la parole.
31:17Écoutons quelques députés qui ont réagi.
31:20Non, je pense qu'il ne faut pas qu'il démissionne
31:22et je le soutiendrai à rester.
31:24Je sais que ce ne sera pas facile pour lui.
31:26Mais en fait, il y a besoin de regarder
31:28la drogue et les addictions
31:30avec un autre regard aujourd'hui que celui que l'on a,
31:33qui est purement répressif et qui est purement policier.
31:37C'est un problème de santé publique,
31:39c'est un problème qui relève de l'accompagnement, du soin
31:44et nous devons aussi regarder cela comme ça.
31:46Ça fait aujourd'hui beaucoup de mal à notre institution
31:48quand des députés, des élus, des parlementaires,
31:50quels qu'ils soient, donnent cette image
31:52alors qu'ils devraient montrer l'exemple
31:54et être exemplaires dans leur vie personnelle
31:56et dans leur vie politique.
31:58Mais n'attendez pas de moi, dans tous les cas,
32:00d'attaquer personnellement M. Kerbrat
32:03parce qu'il y a la question aussi qui lui est propre,
32:06de se soigner.
32:07Je pense qu'il devrait se mettre, non pas en retrait de l'Assemblée,
32:09mais en confrontation avec les électeurs.
32:11Est-ce que les électeurs de M. Kerbrat savent
32:13qu'il est consommateur de drogue,
32:14savent que la semaine, il fait la loi de la République
32:16et que le week-end, il la défait à titre personnel ?
32:19Cette question se pose évidemment
32:21et Bruno Retaillon a eu raison de la poser.
32:24D'abord, ce n'est pas la première fois que ça arrive.
32:26Là, on incrimine la France insoumise
32:27parce que c'est un député de la France insoumise.
32:29Il y a un an, ça concernait un député macroniste
32:31du groupe Renaissance.
32:33Ça concerne un sénateur, les Républicains,
32:35au Sénat, M. Guerriot,
32:37qui est accusé d'avoir drogué, à son insu,
32:40une femme dont il a tenté d'abuser.
32:42Donc la drogue, ça circule dans les milieux politiques
32:44comme ça circule partout.
32:46Et je vais peut-être vous surprendre,
32:47mais pour une fois, je serai plutôt tenté
32:49de prendre parti pour les arguments
32:52de la France insoumise ou du Nouveau-Brunswick.
32:56Mais laissez-le parler !
32:58D'abord, je vais terminer, pardon.
33:00Je vais terminer.
33:02Je suis assez sensible à ce qu'a écrit
33:04ce député à l'FI dans son communiqué.
33:06Il dit « j'ai des problèmes familiaux en ce moment,
33:09j'ai des problèmes mentaux, je vis très mal. »
33:12Mais qu'il ne soit pas député, pardonnez-moi,
33:14je n'ai pas envie d'avoir un député
33:15qui a des problèmes mentaux.
33:16Tout ce que vous dites, d'accord, mais il démissionne.
33:18Il y a quelqu'un qui vient de dire
33:20« j'ai des problèmes mentaux et je suis député de la France »
33:22qui aille se soigner d'abord.
33:24C'est invraisemblable.
33:26Ce n'est pas invraisemblable.
33:28Ce n'est pas une salle de shoot, l'Assemblée nationale.
33:30Si vous me permettez, je termine simplement.
33:32Évidemment, quand on est député,
33:35on doit montrer l'exemple.
33:36Évidemment, quand on consomme de la drogue,
33:38on alimente le trafic et on crée la violence.
33:40Mais il y a un problème de santé mentale
33:42dans ce pays.
33:43Et si on n'en parle pas,
33:44on met la poussière sous le tapis.
33:46Très sincèrement.
33:47On est le pays où on consomme le plus de drogue.
33:49On est le pays où on consomme le plus
33:51d'antidépresseurs, le plus d'anxiolithiques.
33:53La drogue, elle circule dans tous les milieux.
33:55Moi, je veux bien qu'on ne parle pas
33:57de la santé mentale des Français.
33:59Mais c'est...
34:00Je peux y aller ?
34:02La plupart du temps, je suis d'accord avec toi.
34:06Mais là, je crois que tu es passé à côté
34:08de quelque chose d'invraisemblable.
34:10C'est que ce monsieur, qui prenne de la drogue,
34:12il s'est fait publiquement
34:17le centre de la lutte contre la drogue.
34:21On l'écoute ?
34:23On l'écoutera.
34:25Il a signé une pétition contre le produit.
34:29On est dans la duplicité totale.
34:34Et plutôt que de voir qu'il est coupable,
34:38en plus ces messieurs de la France Insoumise,
34:40M. Mélenchon et compagnie,
34:42ils sont dans le domaine victimaire.
34:44On a en face de nous, Johan,
34:47la duplicité complète de ce qu'est l'extrême-gauche.
34:51La réalité, elle est là.
34:53C'est peut-être un mauvais client.
34:54Pas pour les dealers.
34:55Mais pour parler...
34:56C'est un tartuffe.
34:57C'est peut-être un mauvais cas.
34:59Mais tout ce qu'a dit Johan est juste.
35:01C'est un représentant.
35:02Mais je parle de ce monsieur.
35:04Je ne parle pas en général des consommateurs de drogue.
35:08Cette actualité abîme des sujets.
35:09Je parle d'un député qui milite publiquement
35:14contre la drogue et qui en prend l'OCDE.
35:17C'est un tartuffe.
35:18Est-ce qu'on peut écouter ce qu'il avait dit à Télé Nantes ?
35:23Il est nantais ?
35:24C'est un pays à vous.
35:26C'est un pays à vous.
35:28Élu au premier tour.
35:30À Nantes, Jean-Luc Mélenchon fait 36%.
35:37Il n'y a pas de quoi s'en manger.
35:39Vous n'imaginez pas ce qu'est devenu Nantes.
35:41Vous en parlez souvent.
35:44Vous n'imaginez pas ce que ces villes sont devenues.
35:47C'est absolument incroyable ce qu'elles sont devenues.
35:49Mais écoutez ce monsieur qui est très représentatif.
35:52Finalement, il a été élu au premier tour à Nantes.
35:54Ce n'est pas moi qui le dis.
35:56Ce sont les électeurs.
35:58Ils l'ont élu au premier tour.
36:02Que ça veut dire que la France Insoumise
36:04décide publiquement, ouvertement
36:06de ne pas s'emparer de ces thématiques-là,
36:08de cette thématique de la sécurité ?
36:10Je pense que vous ne connaissez pas mes positionnements
36:12sur les sujets que j'ai pu porter
36:14sur la deuxième circonscription.
36:16Par exemple, les plaques tournantes
36:18qu'ils peuvent avoir sur les quartiers Malakoff ou Bautière.
36:20Qui sont les zones de ma circonscription.
36:22Sur le fait que, comme peuvent le dire certains habitants,
36:24ils ont peur pour leurs enfants pour deux raisons.
36:26Soit de tomber sur la BAC qui a des comportements racistes.
36:28Soit de tomber sur un règlement de comptes
36:30entre dealers
36:32qui peut menacer d'un coup de balle
36:34leur enfant.
36:36Donc moi, je me positionne toujours,
36:38comme je peux le faire au niveau des peuples à l'international,
36:40au niveau des populations, au niveau des habitants
36:42et habitants de la ville de Nantes. Et je comprends.
36:44Et en réalité, je vais vous dire, je soutiens
36:46cette initiative des habitants de Bellevue.
36:48Car je trouve qu'elle est essentielle, elle est salutaire.
36:50Elle sort de la vision
36:52purement sécuritaire. J'entends
36:54que les moyens de police sont essentiels.
36:56Mais je le rappelle, la lutte contre la drogue,
36:58avant tout, avant de mettre
37:00des bleus dans la rue, c'est la police judiciaire.
37:02C'est le démantèlement des réseaux
37:04et des trafics humains.
37:06Il a été élu dans la circonscription
37:08de Nantes-Centre.
37:10Bien sûr,
37:12parce que
37:14la ville a incroyablement changé.
37:16Vous avez un travail de fond qui a été
37:18d'abord entrepris par Jean-Marc Ayrault,
37:20poursuivi ensuite par Mme Roland.
37:22Vous ne reprendrez pas la ville de Nantes.
37:24Vous n'y arriverez pas.
37:26Parce que, voilà,
37:28c'est un électorat
37:30qui a été mis en place pour garder la ville.
37:32Il faudra un jour revenir, reparler de la loi SRU
37:34et de ses effets
37:36électoraux.
37:38Mais je voudrais quand même dire un mot.
37:40Sur la drogue, je ne veux même pas engager la discussion
37:42parce que, d'abord, je n'ai pas de solution.
37:44Ce que je vois...
37:46C'est que dans l'histoire,
37:48il n'y a pas eu
37:50de société sans drogue.
37:52Et je ne dis pas qu'il ne faut pas l'interdire
37:54et lutter contre les consommateurs.
37:56Mais je ne pense pas que vous l'arrêterez.
37:58En revanche, il faut effectivement lutter
38:00contre la violence, les crimes qui sont
38:02liés à cela.
38:04Pour la prévention,
38:06mais par ailleurs.
38:08Moi, je voudrais vous parler
38:10de cette question d'exemplarité.
38:12Ça, ça marchait
38:14quand le régime représentatif
38:16était à son apogée.
38:18C'est-à-dire l'idée de Montesquieu, des autres,
38:20c'est qu'on sélectionnait les meilleurs.
38:22Mais ça fait 25 ans qu'on nous bassine
38:24en nous expliquant que la transparence
38:26plus la proximité...
38:28On doit élire des gens comme nous.
38:30Il faut qu'ils soient comme nous.
38:32Le résultat, c'est que vous avez à l'Assemblée
38:34des gens comme nous. Ces gens ont été élus.
38:36Je ne sais pas si là, les électeurs le savaient.
38:38Mais dans le cas de Louis Boyard,
38:40qui l'a dit à la télévision, qu'il avait
38:42dilué de la drogue, il a dit...
38:44Les électeurs l'ont quand même élu.
38:46Donc, l'idée,
38:48si vous voulez, que maintenant, je ne crois plus
38:50à cette apartheid exemplarée...
38:52C'est le chemsex, c'est ça ?
38:54Est-ce que c'est la même drogue
38:56que Pierre Palmade ?
38:58C'est la même !
39:00C'est la même drogue.
39:02Il a signé une pétition
39:04contre le chemsex.
39:06Il a signé une pétition.
39:08C'est un problème.
39:10C'est tout simplement un adjuvant sexuel.
39:12Et puis, M. Kerbrad, je trouve
39:14qu'il est représentatif de ces nouveaux
39:16hommes politiques français.
39:18Vous avez quelqu'un qui est
39:20preuve d'histoire, je crois,
39:22au départ.
39:24Non ? Je crois qu'il a fait des études.
39:26Il a fait des petits boulots
39:28de la téléphonie pour vendre...
39:30Après, il a fait des petits boulots.
39:32Non, non, c'est justement
39:34le mandat de député qui le disait,
39:36qu'il a sorti de...
39:38Non, je crois que...
39:40En tout cas, c'est des représentatifs
39:42d'un... Oui, ce type d'homme politique
39:44n'existait pas il y a 30
39:46ou 40 ans. On a le sentiment
39:48qu'on a le sentiment
39:50que le niveau a un petit peu baissé.
39:52Je trouve que lorsqu'Elisabeth
39:54a l'air de partir
39:56de cette réalité, de cette médiocrité,
39:58on ne peut pas la valider.
40:00Mais ils sont élus !
40:02Oui, mais même ! Elle est valide !
40:04On doit tout de même exiger d'eux autre chose !
40:06Mais c'est vrai que Louis Boyard a été élu.
40:08C'est quand même sympathique de quelque chose, pardon.
40:10L'avenir pour gouverner,
40:12comme les meilleurs
40:14ne feront plus de politique,
40:16parce qu'il y a trop de coups à prendre,
40:18parce que vous faites insulter matin, midi et soir,
40:20et qu'avant, effectivement, il y a cet aspect
40:22financier...
40:24Parce que quand vous parlez « off »
40:26avec les uns et les autres, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
40:28Avant, l'argent qui était donné
40:30pour les frais de représentation,
40:32c'était un deuxième salaire.
40:34C'est ça, la vérité.
40:36Donc tu gardais l'argent pour toi et tu le faisais pour toi.
40:38Donc tu gagnais mieux ta vie.
40:40Je ne dis pas que c'était bien. On dit ce que les uns et les autres
40:42peuvent dire. Tu pouvais être député-maire,
40:44tu pouvais avoir deux mandats,
40:46ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
40:48Donc ceux qui ont un peu de
40:50« talent », ils n'ont pas envie
40:52de se faire insulter matin, midi et soir,
40:54et ils n'ont pas envie d'être moins bien payés
40:56qu'ils ne le seraient dans d'autres secteurs.
40:58Donc ces gens-là,
41:00vous gouverneront.
41:02Ils sont déjà dans les municipalités,
41:04partout, aujourd'hui, très souvent.
41:06Ils arrivent dans l'État, et c'est l'avenir.
41:08Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas
41:10se battre contre les comportements
41:12frontaliers.
41:14Vous avez envie de faire de la politique, vous ?
41:16Oui, parce que votre carrière est faite.
41:18J'aurais beaucoup aimé,
41:20mais il ne faut pas accepter
41:22les comportements de tes députés.
41:24On ferait de la princesse.
41:26Oui, j'entends bien, il ne faut pas,
41:28c'est des meupieux.
41:30Mais quand on écoute Elisabeth,
41:32on pourrait penser que
41:34c'est le réel, donc, qu'il est
41:36acquis, qu'il est élu.
41:38C'est le réel, effectivement.
41:40Mais je m'en fiche qu'il ait été élu.
41:42Là encore, je veux bien qu'on parle
41:44de la drogue pendant des mois, des semaines.
41:46Sur la drogue, vous n'attaquerez pas les consommateurs,
41:48ça ne sert à rien.
41:50Oui, ça, c'est votre...
41:52Je veux dire, il faut savoir ce qu'on veut.
41:54Autrement, si vous voulez vraiment attaquer
41:56la drogue dans le pays, vous attaquez
41:58les consommateurs d'abord.
42:00Là, je parlais du caractère exemplaire
42:02que le député doit avoir,
42:04quel que soit son parti.
42:06Alors, qu'est-ce qui se passe au budget ?
42:08Dites-moi, est-ce que vous pouvez me résumer en deux mots ?
42:10Parce qu'on va aller tous au 49-3.
42:12Écoutez, c'est le plus probable.
42:14Ça se poursuit,
42:16ça fait maintenant 24 heures que c'est arrivé
42:18dans l'hémicycle.
42:20Il n'y a pas eu beaucoup de surprises
42:22ces dernières 24 heures, en réalité.
42:24Il n'y a pas eu d'amendements particuliers.
42:26Je n'ai pas l'impression qu'ils aient adopté
42:28des choses extrêmement folles.
42:30La taxe d'habitation pourrait être...
42:32Non, ça me semble complètement exclu.
42:34Non, non.
42:36Est-ce qu'on parle de baisser
42:38les subventions, les impôts
42:40pour l'audiovisuel de services publics ?
42:42Non.
42:44Ça a plutôt augmenté, même.
42:46Le budget de France Télé
42:48a augmenté de 7 à 8 %.
42:50Et pourtant, ça aiderait quand même
42:52au paiement d'enquête pour affairer un nouveau sujet
42:54sur Stanislas.
42:56Le budget de France Télévision,
42:58c'est 1 milliard 200 millions d'euros ?
43:00Je crois que c'est plus que ça.
43:02Je pense que sur M. Kerbrat,
43:04ils vont être assez tranquilles.
43:06Je pense qu'il n'y aura pas de reportage sur la France.
43:08Ils vont respecter sa vie privée.
43:10Ils avaient fait quelque chose sur Chiqui Rouge.
43:12La seule chose importante, peut-être,
43:14pour les téléspectateurs,
43:16qui concerne tout le monde,
43:18c'est la taxe sur l'électricité,
43:20qui a priori n'augmentera pas autant
43:22que le gouvernement l'aurait souhaitée.
43:24C'est important, parce que ça concerne tout le monde.
43:26Tout le monde la paye.
43:28Bon.
43:30Il a fait des études d'histoire.
43:32Des études d'histoire,
43:34petit boulot.
43:36C'est formidable.
43:38C'est quoi son CV ?
43:40Il a fait des études d'histoire.
43:42Ça veut dire qu'il n'a pas eu...
43:44Petit boulot.
43:46Agitateur.
43:48Ça, c'est un vrai boulot.
43:50Militant. Manifestement drogué.
43:52C'est ça.
43:54C'est le profil, aujourd'hui, d'un député de la République.
43:56Agitateur, c'est un métier.
43:58En plus, il faut quand même...
44:00On n'a même pas parlé de son imprudence.
44:02Mais le type va prendre le métro, en plus.
44:04Mais c'est...
44:06Ça veut dire que c'est banalisé.
44:08C'est Marine Le Pen qui s'est exprimée sur le budget.
44:10Elle va censurer ou pas ?
44:12Non.
44:14On n'est pas à l'abri d'une surprise.
44:16Mais ça me semble assez improbable au moment où...
44:18Ecoutez ce qu'elle dit, parce qu'elle a des mots durs.
44:20Il faut aller au bout de sa logique.
44:22Elle veut parler à ses électeurs.
44:24Il faut qu'elle leur montre qu'elle est vraiment et durablement dans leur position.
44:26Soyez aimables avec les électeurs du Rassemblement national.
44:28Je le suis.
44:30Est-ce qu'ils vont comprendre ?
44:32Il n'y a pas que les électeurs du Parti communiste.
44:34Je ne représente pas les électeurs du Parti communiste.
44:36Il y aura un moment donné,
44:38la corne va se tendre
44:40entre la dénonciation de ce budget
44:42et le fait de ne pas le censurer.
44:44Écoutons Marine Le Pen.
44:46J'ai bien entendu hier, comme d'habitude,
44:48votre autosatisfaction.
44:50Vous avez tout bien fait.
44:52Plus d'entreprises.
44:54Moins de chômage.
44:56Plus d'investissements.
44:58On se demande bien comment on peut se retrouver
45:00dans une situation aussi catastrophique
45:02alors que tout semble aller si bien.
45:04Comment pouvez-vous oser,
45:06encore,
45:08donner des leçons de morale,
45:10de sérieux,
45:12de responsabilité,
45:14quand vous devriez vous couvrir la tête
45:16de cendres ?
45:18Elle n'a pas tort.
45:20Elle a plutôt raison.
45:22Mais alors qu'elle censure.
45:24C'est toujours pareil.
45:26Qu'elle censure, qu'elle soit aussi logique avec elle-même.
45:28Si elle dit ça, elle censure.
45:30Si elle censure,
45:32c'est pour le moyen délicieux
45:34qu'elle utilise à l'heure actuelle
45:36d'être une sorte d'épée de Damoclès
45:38qu'elle manie comme elle l'entend.
45:40Non, parce qu'elle sera cette épée de Damoclès
45:42sur le prochain gouvernement,
45:44parce qu'il n'y aura pas de dissolution,
45:46même si elle censure.
45:48C'est cette phrase célèbre.
45:50La menace est plus forte que l'exécution.
45:52C'est vrai.
45:54C'est votre ancien entraîneur.
45:56C'est une phrase des psychanalystes.
45:58La menace est plus forte que l'exécution.
46:00C'est un peu comme l'arme nucléaire.
46:02C'est pas toujours vrai.
46:04C'est très sauf pour l'exécution des peines.
46:06Si je vous dis que vous allez aller en prison,
46:08peut-être que la menace est plus forte
46:10que quand vous y êtes en prison.
46:12Mais plus maintenant.
46:14Surtout maintenant qu'on n'a pas y allé.
46:16Oui, ça c'est ça.
46:18Vous êtes pressés, allons-y.
46:20Il reste trois minutes.
46:22Je pourrais vous parler du Parquet de Paris
46:24qui a ouvert une enquête pour un maillot anti-juif
46:26dans le métro après qu'un homme
46:28n'ait pas été attaqué.
46:30On va peut-être le voir.
46:32C'est assez extraordinaire.
46:34Je constate qu'on peut être tranquille.
46:36Il n'a pas été attaqué, ce monsieur.
46:38Il est parti avec son maillot anti-juif.
46:40Je ne suis pas sûr que contre quelqu'un d'autre,
46:42une autre communauté,
46:44ça serait pareil.
46:46En tout cas, monsieur Nunez,
46:48dès que j'ai été informé de ces faits
46:50à Caracal Antisémite,
46:52j'ai immédiatement donné pour instruction
46:54à mes services de saisir le Parquet de Paris.
46:56Je suis également condamné.
46:58Je voulais vous dire
47:00dans les nouvelles du jour
47:02que le roi Charles III
47:04en Australie a fait un barbecue.
47:06C'est quand même une information extrêmement importante.
47:08Je vais vous préciser.
47:10Ça ne va pas plaire à Thandrine.
47:12Oui, ça, bien sûr.
47:14C'est très étonnant.
47:16Je croyais qu'il était plutôt...
47:18Ah non, ça ne me plaît pas.
47:20Il fait un petit barbecue.
47:22Je ne sais pas ce qu'il a fait.
47:24Il a pris une merguez
47:26et il va mettre la merguez.
47:28Vous aimez les merguez ?
47:30C'est une saucisse.
47:32Je ne suis pas sûre que ce soit une merguez.
47:34Tout le monde aime bien les merguez.
47:36Donc il y a Trump qui fait les frites
47:38et il y a le roi qui fait...
47:40Je n'ai pas de statistiques précises à vous dire.
47:42Mais j'ai remarqué que dans un barbecue...
47:44Toutes générations confondues.
47:46Je ne sais pas si vous participez.
47:48C'est peut-être un peu trop populaire pour vous,
47:50ce barbecue.
47:52Je condamne sévèrement.
47:54Et je voulais vous dire,
47:56parce que je crois qu'aujourd'hui,
47:58on sera peut-être le seul à le dire sur cette antenne,
48:00mais c'est important,
48:02Christine Boisson est morte.
48:04Je trouve qu'elle avait
48:06un charme physique.
48:08Elle avait commencé mannequin.
48:10Elle avait joué dans Emmanuel.
48:12Mais ce n'est pas de cela
48:14que je retiens d'elle.
48:16Elle avait fait un très joli film qui s'appelait
48:18Rue Barbare de Gilles Béat.
48:20Elle avait également joué
48:22dans un film de Yves Boisset qui s'appelait Radio Corbeau.
48:24Elle a tourné chez Lelouch.
48:26Elle a tourné avec Churaki.
48:28Et elle a fait Le bal des actrices.
48:30Si vous n'avez pas vu Le bal des actrices
48:32de Maïwenn, c'est un film
48:34formidable. C'est très très bien.
48:36Je crois qu'elle joue à un prof de théâtre
48:38et elle reçoit des jeunes actrices.
48:40Et vous avez oublié
48:42Antonioni quand même.
48:44Je crois que c'est l'identification d'une femme.
48:46Jeune, elle joue
48:48dans des films d'Antonioni.
48:50Elle était jeune.
48:52Bien sûr. Et elle a un physique
48:54extraordinaire.
48:56Elle a eu
48:58une vie douloureuse quand même.
49:00Tentative de suicide.
49:02Elle était...
49:04Enfin bref.
49:06En tout cas, on aura une pensée pour elle.
49:08C'est une comédienne.
49:10C'est une comédienne et une voix.
49:12Également pour ceux qui peuvent
49:14s'en souvenir et qui l'ont vu.
49:16Voyez le bal des actrices.
49:18Est-ce qu'on peut passer une note de musique
49:20avant d'écouter notre ami
49:22Julien Pascal ?
49:24Tout à l'heure, on a écouté Etienne Michel
49:26qui était avec nous.
49:28Ah oui, avec moi.
49:34C'est un peu ce qu'on pourrait finir tous les soirs
49:36en disant...
49:38On n'est pas au stade de dire
49:40aux téléspectateurs mes bien chers frères, mes bien chères soeurs.
49:42Et pourquoi non ?
49:44Je pense que ça serait mal interprété.
49:50Vous voyez des procès d'intention partout.
49:52Nous ne sommes pas des prédicateurs.
49:54Mais cette chanson
49:56d'Eddie Michel...
49:58Oui, j'arrive monsieur.
50:04Est-ce que vous avez marre d'attendre
50:06et de regarder ?
50:08Il y a une transposition.
50:10Là, il y a une sanction.
50:12Je crois que les téléspectateurs n'ont pas vu.
50:16Je crois que les téléspectateurs n'ont pas vu.
50:18Il me semble, je ne sais pas.
50:20On a vu Philippe Bilger prendre son téléphone
50:22et dire, oui j'arrive chérie.
50:26Tu mets les merguez
50:28sur le barbecue et j'arrive mon amour.
50:30Non mais ce n'était pas pour ça.
50:32Sinon j'attends un quart d'heure.
50:34Vous attendez quoi ?
50:36C'était Hubert.
50:38Mais ils appellent quand on est sur le plateau.
50:40Mais pourquoi vous ne les commandez pas plus tard ?
50:42Je ne suis pas responsable.
50:46Il y a un trio remarquable.
50:48Donc vous vous accusez en plus
50:50au service programmation en direct.
50:52Est-ce qu'il faut y aller ?
50:54Parfois la voiture arrive.
50:56Il fait faible.
50:58Vas-y Philippe.
51:00Va je ne te hais point.
51:02Comme dit Ximena Rodrigues.
51:06On n'est pas rendu avec lui.
51:08Partez.
51:10Je sais que vous pouvez partir.
51:12Non Philippe.
51:14Pas du tout.
51:16Je ne quitterai pas cette émission.
51:18Vous pouvez partir.
51:20N'hésitez pas.
51:26Qu'est-ce que c'est que cette émission ?
51:28Monsieur Pasquet.
51:30Bonsoir.
51:32Ça va ?
51:34On va se retrouver dans un moment
51:36avec une autre émission.
51:40C'est du teasing.
51:42Laissez-moi arriver.
51:44Les grands thèmes ce soir.
51:46Andy Kerbrat voit-il démissionner
51:48de son poste de député ?
51:50Rien ne l'y oblige.
51:54Les gens ne démissionnent jamais.
51:56Surtout quand ils n'y sont pas forcés.
51:58On verra ce que ça peut donner.
52:00Cette affaire à 21h30.
52:02Témoignage très important
52:04et passionnant de Christophe Girard.
52:06L'auteur de ce livre.
52:08Choc.
52:10Témoignage d'un flic
52:12qui a failli mettre fin à ses jours.
52:14J'ai failli en finir.
52:16Témoignage choc de ce flic
52:18qui a connu la dépression,
52:20le stress post-traumatique
52:22et qui nous expliquera
52:24à quel point c'est un tabou dans la police
52:26le suicide qui est la première cause
52:28de mortalité chez les policiers.
52:30Grosse séquence budget
52:32Marine Le Pen a mis la pression
52:34à Michel Barnier.
52:36Aujourd'hui sur le perchoir.
52:38Depuis le perchoir.
52:40On analysera tout ça avec Marc Toitier.
52:42La menace est plus forte que l'exécution.
52:44C'est un axiome du jeu d'échecs
52:46me précise François-Charles Bidault
52:48réalisateur bien connu.
52:50Et c'est Bachar Kouatli,
52:52grand maître des échecs
52:54qui nous l'avait appris en son temps
52:56lorsque nous couvrions Karpov-Kasparov
52:58en 1990.
53:00La série rematch est exceptionnelle
53:02sur le match Karpov
53:04contre Big Blue,
53:06l'ordinateur.
53:08Vous savez qu'en 1990
53:10lorsqu'on était à TF1
53:12avec François-Charles Bidault,
53:14nous étions restés un mois
53:16à couvrir
53:18Karpov-Kasparov.
53:20Mais quelle chance !
53:22C'était vraiment formidable.
53:24Je me souviens de cette période.
53:26C'est vrai que c'est le service
53:28le mois le plus intense de votre vie professionnelle.
53:30Comment ?
53:32Le mois le plus intense de votre vie professionnelle.
53:34Pourquoi vous dites ça ?
53:36C'était formidable au contraire.
53:40C'était retransmis
53:42dans le grand palais de Lyon.
53:44La tour bouge
53:46et il se passe deux heures
53:48avant que le pion réagisse.
53:50C'était où physiquement ?
53:52Au parc de la tête d'or à Lyon.
53:54Ça se passait le vrai match ?
53:56C'était la finale du championnat du monde.
53:58C'était un match du championnat du monde, 1990.
54:00Michel Noir était le maire de Lyon.
54:02Et il y avait Karpov-Kasparov
54:04au parc de la tête d'or.
54:06Les gens s'en souviennent.
54:08Tous les soirs TF1 faisait à 1h du matin.
54:10Comme j'étais jeune journaliste
54:12ils nous avaient mis là-bas à 1h du matin.
54:14On traitait les échecs et la tauromachie.
54:16Exactement.
54:18Là on est très en retard. On raconte notre vie.
54:20Stéphane Levrard était à la réalisation.
54:22Philippe était à la vision.
54:24Cédric Sidalo était au son.
54:26Benjamin Nau était avec nous.
54:28Robin Piette, bien sûr.
54:30Félix Pérola.
54:32Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
54:34Rendez-vous demain.
54:36Il n'y a plus de voiture.
54:38Si vous croisez un bidon dans Paris
54:40et qu'il fait du stop, c'est monsieur Villeger.
54:42Vous pourrez le prendre.
54:44Malheureusement.
54:46Quand Hubert est parti,
54:48c'était quand même un drame.
54:50Bonne soirée.
54:52Je réponds des incommodités des hommes.