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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:0013h-14h, l'Europe 1 13h. Avec Céline Giraud sur Europe 1 et 13h21, Céline, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour pour décrypter l'actualité de ce lundi 21 octobre.
00:10Le chroniqueur politique Olivier D'Artigolle et les journalistes Yvan Youfolle.
00:13Bonjour messieurs, bienvenue à bord.
00:15Bonjour.
00:16Ravie de vous retrouver pour cette nouvelle semaine chargée en actualité.
00:19Et j'avais envie d'ouvrir avec cette enquête qui a donc été ouverte après l'agression la semaine dernière de deux policiers à Marseille.
00:26Ils ont été roués de coups par une dizaine d'individus lors de l'interpellation d'un dealer.
00:30Ça s'est passé dans le très sensible quartier de la Castellane.
00:34Une seule personne a été interpellée.
00:36Et des agressions en service, c'est le quotidien des forces de l'ordre à Marseille.
00:41Écoutez Bruno Bartocchetti, délégué du syndicat Unité pour la zone sud.
00:45Ce qui est marquant, c'est lorsqu'on voit une vidéo, c'est ce qui se passe en fait.
00:49C'est notre quotidien.
00:50Alors bien sûr, lorsqu'on a des opérations placenettes, on arrive en nombre, on n'est pas exposé comme lors de simples contrôles.
00:58Notre routine, c'est pas d'avoir malheureusement des opérations placenettes de tous les jours.
01:02C'est impossible, on n'a pas les moyens pour cela.
01:04La routine, c'est d'avoir trois policiers dans une voiture qui tournent dans un endroit.
01:08Et là, on est trois.
01:09Quand on est trois, on est vulnérable lorsqu'en face de nous, on a des demeurés, des sauvages, des sous-hommes qui s'en prennent aux forces de l'ordre.
01:17Le policier incarne le mal dans leur esprit.
01:21Je ne connais pas de toute façon aujourd'hui un policier qui n'a pas été blessé à un service, ou qui n'a pas été provoqué, ou qui n'a pas été blessé, ou qui n'a pas été injurié.
01:29Tout policier connaît ça régulièrement.
01:31Voilà, Bruno Bartocchetti du syndicat Unité Police.
01:35480 kg de drogue saisie, 856 personnes interpellées depuis les opérations placenettes.
01:41Là, on sent qu'effectivement, les dealers se sont organisés.
01:44Désormais, c'est très compliqué pour les policiers.
01:46Oui, c'est une véritable guerre. On s'en souvient, en mars dernier, Emmanuel Macron, très investi sur Marseille, a lancé les placenettes XXL et Marseille en grand.
01:57Aujourd'hui, un rapport de la Cour des Comptes, publié hier, nous indique qu'au final, le ratio concernant les effectifs de police, nous n'y sommes pas.
02:07Les 350 en plus n'y sont pas, tout simplement parce qu'énormément de fonctionnaires de police sont harassés de fatigue.
02:15Le service est exceptionnellement dur, ils sont exposés.
02:19Une crise de vocation, notamment dans la police judiciaire.
02:23Les nouveaux agents sortent tout juste de l'école, de formation.
02:27Donc, tout ça est très difficile.
02:29Alors, c'est une véritable guerre.
02:31Le narcotrafic est quand même secoué, puisque là, il y a eu un déferlement.
02:36Une personne a été arrêtée, comparution immédiate.
02:39Et puis, énormément de points de deal ont été éradiqués.
02:41Énormément de points de deal sont tapés, comme on le dit.
02:44Mais, on fait écho aussi à un rapport du Sénat sur la nécessité de mener une véritable guerre contre le narcotrafic.
02:55Il y a des moyens beaucoup plus colossaux qu'il faudrait mobiliser, sur tout un tas de dimensions.
03:02Notamment, le fait que la Cour des comptes, si j'en termine sur cette idée, le propose,
03:07un peu moins de communication, et un peu plus de terrain souterrain,
03:11pour remonter les filières à l'international, et aller chercher véritablement l'argent du narcotrafic,
03:18et essayer de l'assécher.
03:21Oui, je suis d'accord avec ce terme de guerre que vient d'employer Olivier Lartigolle.
03:25En effet, c'est une guerre, mais c'est une guerre dans laquelle les policiers sont désarmés.
03:29La question d'abord que je me pose, est de savoir si les policiers vont accepter encore longtemps d'aller au front,
03:34dans cette guerre, je suis d'accord avec vous, alors qu'ils ne peuvent pas faire usage de leurs armes,
03:39et qu'ils se font rouer de coups, comme maintenant ils sont vus comme des présences étrangères.
03:45Non seulement ils dérangent, mais ils sont vus comme des présences étrangères dans ces cités-là.
03:50Et c'est ma deuxième réflexion, qui est maintenant de montrer que Marseille,
03:55qui était la ville de cœur d'Emmanuel Macron, qui avait été promu par lui-même,
03:59comme étant l'exemple à suivre d'une société paisible, multiculturelle, ouverte aux autres, etc.,
04:05est une société qui s'effondre, enfin une ville, une partie de la ville, qui s'effondre sous nos yeux.
04:10Et donc c'est tout le modèle d'ouverture multiculturelle, d'ouverture notamment à l'islam,
04:16qui montre sa faillite également, et je ne vois pas que le Président de la République en prenne conscience.
04:21Et c'est ceci qu'il faut voir, c'est qu'aujourd'hui il y a dans ces quartiers de Marseille,
04:25des petites intifadas qui régulièrement s'empruntent aux policiers,
04:28qui sont vus comme les symboles d'une présence étrangère.
04:31Et ce qui est interpellant aussi, c'est qu'on ne les voit pas évidemment faire usage de leurs armes,
04:36ni même la dégainer sur la vidéo, pour se défendre.
04:39Était-il armé ? Il y a encore des zones d'ombre sur le sujet.
04:44Oui, c'est une vidéo très dure à regarder, puisqu'on a des fonctionnaires de police roués de coups,
04:50l'un est ancien légionnaire et blessé à l'oeil, l'autre blessé à la main, j'ai deux projectiles.
04:57Bon, je n'y mettrai pas une dimension religieuse comme cela vient d'être indiqué,
05:02j'y mets tout simplement une dimension financière et de mafia, de cartélisation.
05:08Ce n'est pas une dimension religieuse.
05:10Il y a de tels enjeux financiers aujourd'hui concernant ce narcotrafic,
05:15un État dans l'État, avec des moyens financiers colossaux, avec des armes de guerre associées à ce trafic,
05:23qu'il faut véritablement mener un travail en dotant la puissance publique de moyens pouvant y faire face.
05:30Vous savez, il n'y a que 2% des containers qui sont, alors qu'on sait que ça arrive à...
05:37Il n'y a que 2% des containers qui sont passés au radar, il faudrait par exemple mener un travail de fond sur les ports,
05:51ce serait en tout cas le rapport sénatorial le proposant.
05:54Je vais vous laisser dire que je mettrai une dimension religieuse, je pointe une dimension civilisationnelle,
06:00une dimension d'une contre société qui ne s'assimile plus de par sa culture,
06:06qui est portée par une religion naturellement, mais qui est surtout portée par un islamisme.
06:10Et on voit d'ailleurs que, et maintenant les spécialistes de l'insécurité le remarquent,
06:14qu'il y a des liens entre cet islamisme-là et la mexicanisation,
06:18il y a des liens entre l'islamisation de Marseille...
06:21« Mexicanisation » c'était le terme qui était employé par le procureur Besson lors de son audition.
06:25Sur l'islamisation, oui.
06:30L'islamisation ça a à voir quand même avec un communautarisme et avec une sorte de religion dévoyée.
06:36Et puis une mexicanisation, c'est-à-dire qu'il y a un lien aujourd'hui entre cet islamisme
06:40et effectivement les cartels de la drogue qui manœuvrent la main dans la main dans ces contre sociétés.
06:46Vous avez affaire à des contre sociétés qui suscitent des contre économies, des économies souterraines
06:51qui elles-mêmes s'accommodent précisément du fait que l'islamisation ambiante
06:55leur permette de s'affronter encore davantage aux forces républicaines.
06:59Je suis d'accord sur le terme d'islamisation.
07:02Je disais tout simplement qu'il ne s'agissait pas d'une question religieuse concernant l'islam
07:07parce qu'il y a à Marseille des fonctionnaires de police, de confession musulmane,
07:11il y a des agents pénitentiaires, des hospitaliers, etc.
07:15C'est tout simplement pour ne pas faire de flammes algares.
07:17Donc finalement vous êtes presque d'accord.
07:19Il y a eu une petite interdiction.
07:21On reste ensemble.
07:23Yvan Riofol, Olivier Dertigold, on a beaucoup à se dire encore notamment sur ce qui se passe à Orléans.
07:27On l'avait entendu dans le journal.
07:29Le maire excédé, fatigué, dépassé à tous ces migrants qui affluent,
07:33qui ont été évacués de Paris pendant les Jeux Olympiques.
07:36On en parle là tout de suite.
07:37Vous écoutez Céline Giraud, il est 13h28 sur Europe 1.

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