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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00Je suis ravie de vous retrouver ce soir, j'ai une petite surprise pour les mousquetaires ce soir.
00:05Ils ne le savent pas, évidemment c'est une surprise, mais j'ai envie de vous mettre dans la confidence, j'hésite encore.
00:11Bon, dans un instant, d'abord Maureen, comment ça va Maureen ?
00:14Bonsoir Christine, j'espère que vous allez bien également.
00:17À la une de l'actualité, la France ne se définit ni par une race ni par une religion.
00:21Ces mots d'Emmanuel Macron en déplacement à Aubagne devant le commandement de la Légion étrangère
00:26à l'occasion d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Cameroun de 1863.
00:31Le président a rappelé que la France est une patrie de volonté et de bravoure.
00:34Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère.
00:38Et François Bayrou consulte les forces politiques ce mercredi concernant les élections législatives à la proportionnelle.
00:43Marine Le Pen s'est dite prête à des concessions.
00:45L'ERN réclame la proportionnelle, mais avec une prime pour la liste arrivée en tête
00:49qui n'est pas prévue dans le mode de scrutin de 1986.
00:52Demain, le Premier ministre recevra Gabriel Attal pour tenter de le convaincre.
00:57Etat d'alerte maximum pour les secours israéliens après le départ de plusieurs incendies dévastateurs dans l'ouest de Jérusalem.
01:03Plusieurs communes ont été évacuées.
01:04Ces feux sont attisés par le vent et les fortes chaleurs.
01:07L'armée a été mobilisée.
01:09Les flammes consument des zones boisées du secteur.
01:11Trois avions de lutte contre les incendies ont été envoyés d'Italie et de Croatie.
01:15Merci beaucoup, ma belle.
01:19Au sommaire ce soir, Marc Fromager est notre invité ce soir.
01:23Ancien directeur de l'Aide à l'Église en détresse, une association spécialisée pour les chrétiens persécutés.
01:29Plus de 300 millions de chrétiens dans le monde vivent une discrimination jusqu'à la persécution.
01:35Dix chrétiens sont tués chaque jour dans le monde pour leur foi.
01:38Et la persécution en France, qu'en est-il ?
01:40Comment se manifestent-elles ?
01:42Quels sont les actes anti-chrétiens ?
01:43En quoi les chrétiens sont-ils discriminés en France ?
01:46Nous en parlons avec notre invité ce soir.
01:50Un voile arraché sur la tête d'une femme musulmane à Poissy.
01:53La mairie dénonce une agression islamophobe.
01:56Devant cet acte largement condamnable, il est donné d'une ampleur de crimes.
02:00Au nom de l'islamophobie, beaucoup de victimes d'islamistes se sentent alors comme invisibilisées.
02:07Viol, meurtre, assassinat.
02:09Samuel Paty, Dominique Bernard, Charlie Hebdo, le Bataclan.
02:12Cette année 2025 qui commémore les dix ans d'une année noire pour la France.
02:16Comment ?
02:17Comment la gauche, la gauche qui se voulait laïque, en est venue à cette inversion accusatoire ?
02:22À quoi rend la France islamophobe ?
02:24Comment la gauche en est venue à embrasser l'islamisme ?
02:27L'édito de Mathieu Bocoté.
02:30Inversion accusatoire, le maître mot d'une France à l'envers.
02:33Ce soir, ne vous raconteront l'histoire d'un homme âgé de 95 ans.
02:36Il est propriétaire, mais sa maison a été squattée pendant près de 18 mois.
02:41Il doit aujourd'hui s'acquitter d'une facture d'eau de 17 000 euros.
02:45La facture des squatteurs.
02:46Comment expliquer une telle injustice ?
02:49Ceux qui ont travaillé toute leur vie, en quoi sont-ils protégés par rapport à ceux qui leur volent leur bien ?
02:55Sans travailler, sans cotiser, sans effort.
02:58Mais à qui on doit tout ?
02:59L'analyse de Gabriel Cluzel.
03:01C'est la première fois qu'un président de la République assiste à la cérémonie de Cameroun.
03:07Emmanuel Rincons est rendu à Aubagne, dans les bouches du Rhône aujourd'hui.
03:11Ville associée à la Légion d'honneur.
03:13C'est un geste fort pour saluer le courage, le sacrifice, l'engagement de ces soldats venus d'ailleurs.
03:20Mort pour la France.
03:21Cameroun, symbole fort de la Légion étrangère.
03:24Pourquoi est-ce important de célébrer cette bataille pour la France ?
03:27Le regard de Marc Menon.
03:28Lorraine, la victime, 100 minutes de silence.
03:35Hier, nous avons parlé d'Aboubacar Sissé, poignardé, sauvagement, dans une mosquée.
03:39Lui qui n'avait rien fait de mal.
03:41Son nom est brandi tel un drapeau pour que plus jamais ça.
03:44Ce soir, nous vous parlerons de Lorraine.
03:46Tuée en plein cours de 57 coups de couteau la semaine dernière.
03:50Elle qui n'avait rien fait de mal.
03:52Son nom est piétinée par le mépris.
03:54Les médias l'ont invisibilisée.
03:56Les politiques l'ont ignorée.
03:57Fallait-il qu'elle soit musulmane pour bénéficier d'un peu d'intérêt ?
04:01Qui est cette jeune fille qui avançait dans la vie sans bruit ?
04:05Le décryptage de Charlotte Dornelas.
04:06Jean-Luc Mélenchon dut rire aux larmes lors de la manifestation contre l'islamophobie.
04:13Si tout le monde a vu Jean-Luc Mélenchon pleurer pour Aboubacar Sissé,
04:17peu ont vu les rires quelques secondes avant les larmes sur une vidéo.
04:22Faut-il accuser pour autant le chef insoumis d'hypocrisie ?
04:25Nous vous montrerons ces images.
04:26À vous d'en juger.
04:27L'édito de Mathieu Bocoté.
04:29Une heure pour tout se dire.
04:31Et sans tabou avec nos mousquetaires.
04:33Et puis au cours de cette émission, une réaction exceptionnelle que pour nous.
04:51Vous savez, nous avons suivi le dossier de l'aide publique au développement avec Sarah Knafow.
04:55Nous avons une réponse incroyable.
04:59Nous vous en parlerons en vidéo avec Sarah Knafow dans un instant.
05:04À suivre.
05:05Ça vaut vraiment le détour.
05:07Vous qui avez suivi ce dossier de l'aide publique au développement.
05:10D'abord, un petit cadeau aux mousquetaires, si vous voulez bien.
05:15Demain, je ne suis pas là.
05:17Je voulais d'abord vous souhaiter tout le bonheur du monde.
05:19À vous, téléspectateurs.
05:20Et à vous aussi.
05:22La fée clochette.
05:23Oui.
05:23Mais surtout, ça sent bon.
05:25Si vous permettez, je me lève.
05:29Merci.
05:30Merci à Mathieu.
05:33Voilà.
05:34Merci beaucoup, Christine.
05:36Tout le bonheur du monde.
05:38Tout le bonheur.
05:39La paix.
05:40Plein de bonnes choses.
05:40Beaucoup d'argent.
05:41Beaucoup d'amour.
05:43Beaucoup de passion.
05:43Vous reconnaissez un brin sur le bonheur.
05:45Oh oui.
05:48Merci.
05:49En tout cas, joyeux 1er mai en avance à vous tous.
05:53Puisque je ne serai pas là demain soir.
05:55D'abord, comment la gauche, qui se voulait laïque et même hostile aux faits religieux, en est-elle venue aujourd'hui à croire en la France islamophobe ?
06:06Cette question toute simple, Mathieu Boccote est rarement posée et c'est pourquoi vous y consacrez votre premier édito ce soir.
06:13On pourrait traiter ça de manière biographique.
06:16Pourquoi Marc Menand n'est plus le symbole de la gauche ?
06:18Pourquoi la gauche qui était menantienne auparavant est aujourd'hui menantophobe à certains égards ?
06:24Alors, parce que, allons-y, trouvons des points de départ, mais ils seraient nombreux.
06:28La gauche, longtemps, détestait non seulement les religions, mais le fait religieux lui-même.
06:33Elle considérait, globalement, la religion comme une forme d'aliénation collective
06:38dont l'homme devait se libérer en considérant désormais que la vie, c'est ici.
06:43Il n'y a pas d'autre vie.
06:45Il n'y a pas de transcendance.
06:45Il pensait à la rigueur.
06:46Il pouvait rester une forme de déisme minimal, mais la gauche détestait la religion en général
06:50et plus encore les religions en particulier, avec leurs coutumes, leurs rites, leurs symboles
06:56qu'elle voyait comme tout autant de breloques des temps anciens, des colifichés, dont on pouvait se débarrasser.
07:03Donc, la gauche était anti-religieuse et s'en faisait une fierté.
07:07Je vais citer, de ce point de vue, ni Dieu ni maître et tout ça,
07:10je vais citer Jean-Luc Mélenchon, une phrase qu'on cite souvent de lui, il y a quelques années à peine.
07:14« Je conteste le terme d'islamophobie.
07:17On a le droit de ne pas aimer l'islam comme on a le droit de ne pas aimer le catholicisme. »
07:23Mélenchon ne dit pas « on a le droit de ne pas aimer l'islamisme. »
07:26Il dit « on a le droit de ne pas aimer l'islam en tant que tel. »
07:28Donc, comme religion, il a évolué, c'est le moins qu'on puisse dire.
07:31Donc, Mélenchon disait « on a le droit de ne pas aimer une religion. »
07:34Maintenant, il considère que critiquer exagérément une religion, c'est déjà le seuil de la haine.
07:38La gauche voulait autrefois le parti de l'émancipation féminine, à tout le moins dans les années 70.
07:43C'était le moment de la grande libération féminine.
07:45Comment, aujourd'hui, peut-elle se réconcilier avec le voile islamique et tout ce qu'il représente?
07:50La gauche rêvait à l'émancipation totale de l'individu, délivré de toutes les entraves culturelles,
07:56libéré du collectif un individu total.
07:59Comment, aujourd'hui, peut-elle accepter sa transformation en quota identitaire
08:02au service de tels groupes racials, ethniques, religieux?
08:06Comment peut-elle, aujourd'hui, accepter ce communautarisme?
08:08Alors, peut-être que les choses étaient plus compliquées, finalement.
08:11La gauche était peut-être moins laïque que profondément anti-occidentale.
08:16Elle voulait peut-être moins de la laïcité que se débarrasser du christianisme et du catholicisme
08:20qui étaient le symbole de l'Occident.
08:22Une fois qu'elle s'en est débarrassée, soudainement, le vide peut se combler par autre chose.
08:27La gauche croyait peut-être moins en l'émancipation féminine qu'à la fin de la famille traditionnelle.
08:31Elle voulait détruire la famille traditionnelle, socle des valeurs de l'Occident,
08:34pour qu'un autre monde advienne.
08:36On constate, aujourd'hui, le résultat.
08:38Et peut-être qu'elle croyait moins à l'émancipation individuelle qu'à la déconstruction de la nation.
08:43Alors, je dis tout cela pourquoi?
08:45Parce qu'un fait massif s'est imposé dans nos sociétés depuis 40 ans, et tout le monde le sait.
08:50C'est le fait de l'immigration massive, et pas une immigration indifférenciée.
08:54Une immigration très distante culturellement, porteuse d'une autre civilisation, porteuse d'un esprit de revanche.
08:59C'est l'islam comme fait social total qui s'est imposé en Occident.
09:04Et il s'est imposé, chez nous, dirais-je, en Occident, à la manière d'un remords, à la manière d'une sanction.
09:10L'Occident s'est déployé dans le monde pendant plusieurs siècles.
09:13Il est légitime que le monde se déploie en Occident aujourd'hui.
09:17Et je voudrais dire que l'islam installé en Occident, c'est le symbole de la revanche du monde contre l'arrogance occidentale.
09:23Alors, devant cet islam qui s'installe aujourd'hui, il faut maximiser l'ouverture pour expier nos péchés d'hier.
09:31Comment maximiser l'ouverture ?
09:33D'abord, permettre et encourager aujourd'hui, c'est le symbole maximal, le port du voile.
09:38Favoriser l'alimentation halale autant que possible, et déconstruire l'alimentation qui ne l'est pas.
09:43Rappelez-vous, depuis quelques années, il fut un temps où proposer de la soupe au cochon ou un sandwich au jambon, c'était un acte haineux.
09:49Un sandwich discriminatoire parce qu'un jambon-beurre, c'était un acte discriminatoire, c'est original quand même.
09:55La multiplication des mosquées, donc cette idée, ce qui n'empêche pas par ailleurs de faire des prières de rue.
10:01Traiter comme incivilité ou comme un drame tout ce qui touche un musulman comme un geste islamophobe, un geste anti-musulman.
10:07Donc le malheur qui frappe un musulman, c'est nécessairement une structure sociale anti-musulmane qui le frappe.
10:12Ce n'est pas vrai dans le sens inverse.
10:13Interdire la critique de l'islam, d'abord au nom du respect de la foi, mais plus encore interdire la critique de l'islamisme.
10:22Rappelez-vous Manuel Bompard, sur cette chaîne, qui dit qu'il ne veut pas critiquer l'islamisme parce que, dit-il, on met trop de choses derrière ce concept.
10:32Donc on veut interdire la critique d'une religion sous prétexte qu'on ne veut pas humilier les croyants.
10:36Multipliez aussi, à l'endroit de l'islam, les gestes de déférence.
10:41On le voit par exemple avec cette formule toujours utilisée pour parler de Mahomet, on dit le prophète.
10:45C'est assez fréquent dans le vocabulaire public.
10:47C'est comme si je disais à chaque fois que je parlais de Jésus, le fils de Dieu.
10:51Pourquoi est-ce qu'on marque simplement le statut symbolique particulier de l'un sans marquer le statut de l'autre?
10:57Aujourd'hui, on imagine des racines islamiques à l'Europe.
11:00On coranise le passé de l'Europe, comme on l'a vu avec le projet de l'Union européenne sur le Coran qui traverserait l'histoire de l'Europe.
11:05Et bien évidemment, on marque à l'extrême droite tous ceux qui ne sont pas d'accord avec cela.
11:10Et si vous refusez cette conversion générale à l'islam comme nouveau marqueur de l'altérité, de l'ouverture à l'autre,
11:16eh bien, si vous refusez cette conversion, nous nommerons ce refus islamophobie.
11:22Vous nous dites, Mathieu, que le premier réflexe de la gauche est vraiment une obsession anti-occidentale.
11:28Oui, je pense qu'on doit traiter... La gauche naît à la manière de rejet de l'Occident.
11:32Quand je parle de la gauche, je ne veux pas dire le souci des pauvres, le souci des miséreux.
11:36Ce n'est pas de ça dont je parle.
11:37La nouvelle gauche.
11:38Oh, l'ancienne était quand même déjà assez marquée.
11:41Je dirais la gauche métaphysique en quelque sorte.
11:43La gauche religieuse, comme j'aime l'appeler.
11:46La gauche qui dit, nous voulons l'homme nouveau.
11:48Nous voulons recommencer le monde à zéro en arrachant l'homme à ses traditions, en créant un monde nouveau.
11:53Bon, d'accord. Mais le fait est qu'on crée ainsi un vide.
11:56Et créant ce vide, le vide est appelé à se faire combler par le plein.
12:00Et un plein qui vient d'ailleurs.
12:01Et qu'est-ce qu'on voit, la marque dominante en fait de la gauche depuis quoi ?
12:0640 ans au moins, mais même bien avant, c'est l'idée qu'on doit pousser la rédemption jusqu'à l'effacement de soi.
12:12Moins nous existerons et plus nous nous délivrerons des péchés d'hier,
12:16qui sont des péchés racistes, sexistes, patriarcaux, coloniaux et ainsi de suite.
12:20Donc on doit se délivrer de nous-mêmes.
12:21Et comment se délivrer de nous-mêmes ? Il faut un nouveau messie.
12:24Le nouveau messie ne vient pas du ciel. On n'y croit plus.
12:26Donc il doit venir de l'autre ciel qui est d'ailleurs.
12:29Donc nous, nous sommes l'enfer.
12:30Et le non-nous, l'autre-nous, le pas-nous, le pas-nous, c'est la rédemption.
12:34C'est la rédemption qui vient d'ailleurs et qui nous délivre.
12:37Donc c'est l'immigré, c'est l'autre, c'est l'exclu.
12:40Et dans l'esprit de notre gauche aujourd'hui, il s'agit évidemment de l'islam,
12:44qui est cette force rédemptrice à laquelle on doit s'ouvrir pour justement se déconstruire nous-mêmes.
12:49Plus on s'ouvre à l'islam, plus c'est la preuve qu'on est enfin une société ouverte et inclusive.
12:53Alors il s'agit non pas de devenir musulman dès maintenant, le temps fera son travail.
12:59Donc il ne s'agit pas de se convertir nous-mêmes, sauf les jeunes générations,
13:03mais il s'agit de devenir islamo-compatible.
13:06Islamo-compatible, c'est un peu le projet des frères musulmans.
13:09Le projet des frères musulmans qui veulent créer une société charia-compatible en Occident.
13:14Et de ce point de vue, il y a une lecture de l'histoire aussi.
13:16La gauche est persuadée que l'homme occidental, au fond de lui-même, a besoin de détester.
13:20Hier, il détestait le juif. Aujourd'hui, il déteste le musulman.
13:24Dès lors, il faut arracher au cœur de l'homme occidental cette passion de la haine qu'il habiterait.
13:29Et encore une fois, il a tellement péché, il est tellement coupable,
13:33il est tellement traversé d'atroces passions et d'une histoire qu'on ne peut pas porter autrement que sous le signe de la honte.
13:38Il se délivrera de son histoire. Il s'effacera.
13:41Il s'aplatira devant les exigences nouvelles d'un islam conquérant.
13:44Et c'est ainsi alors qu'il trouvera la rédemption.
13:47Et de ce point de vue, il y a une stratégie politique derrière ça.
13:50C'est qu'on doit convaincre, évidemment, je reviendrai dans un instant,
13:52que les musulmans en Occident sont persécutés,
13:54que les musulmans en Occident souffrent de cette civilisation qu'ils ont rejoint.
13:58C'est original parce que si les musulmans venaient finalement apprécier cette civilisation qu'ils ont rejoint volontairement,
14:04tout le discours de la gauche s'effondrerait.
14:06Et quelles sont les conséquences médiatiques et politiques de toute votre démonstration, Mathieu ?
14:11Le premier élément, c'est que chaque fois, on l'a dit, que le mauvais sort,
14:15le mauvais sort, on l'a vu il y a quelques jours encore dans une mosquée,
14:18c'est atroce qu'il frappe un musulman, c'est inévitablement pensé,
14:22non pas comme un événement tragique, ce qui est sans le moindre doute,
14:25mais comme la manifestation d'un système qui vient écraser un racisé
14:29et le raciser par excellence que serait le musulman.
14:33De la même manière, on le voit avec la police, soit dit en passant,
14:34si on élargit un peu notre analyse,
14:36chaque fois qu'il y a un rapport trouble entre quelqu'un issu des minorités et les services policiers,
14:40inévitablement, c'est le système de la persécution raciale
14:43et du profilage racial porté par le système policier
14:46qui servirait à opprimer les minorités coloniales d'Occident
14:49qui se manifesterait.
14:51Donc, qu'est-ce qu'on cherche à faire ?
14:53À pousser le plus possible les populations issus de l'immigration
14:56et les musulmans particuliers,
14:58à se vivre dans le mode,
15:00nous sommes toujours persécutés,
15:02chaque fois qu'il nous arrive quelque chose,
15:03c'est le système qui nous tape dessus,
15:05et qu'est-ce qu'on crée à partir de là ?
15:06Une fracture irréconciliable.
15:08Alors, on pourrait résumer les choses ainsi.
15:11La gauche tolère encore, pour l'instant,
15:13pour l'instant, la critique de l'islamisme.
15:15Parce que ça, si elle refusait cette critique-là,
15:17bon, LFI, je l'ai dit, ça tangue un peu,
15:19mais globalement, si elle refusait cette critique-là,
15:21ce serait l'ultime capitulation
15:22que d'autres nommeraient peut-être collaboration.
15:25Mais il y a une chose dont elle ne permet plus, la critique,
15:28c'est la critique de l'islamisation.
15:29De l'islamisation, c'est-à-dire
15:31le basculement de notre civilisation,
15:34de nos pays,
15:35d'une culture à une autre,
15:36d'un peuple à une autre,
15:38d'une religion à une autre,
15:39d'un imaginaire mental à un autre.
15:41Ce basculement ne peut pas le mentionner,
15:43parce que critiquer l'islamisation,
15:44ce serait tout simplement du racisme,
15:46ce serait le racisme le plus atroce,
15:47ce serait l'extrême droite décomplexée.
15:49Donc oui, à la critique de l'islamisme,
15:50c'est encore permis pour un temps,
15:52mais ce qui n'est plus permis de critiquer aujourd'hui,
15:54c'est l'islamisation de nos sociétés.
15:56Or, c'est bien évidemment cela,
15:57la question dont nous devrions parler.
15:59Pour votre deuxième édito,
16:02vous parlerez de cette vidéo
16:04qu'on va vous montrer,
16:05de Jean-Luc Mélenchon,
16:06qui est passé du rire aux larmes.
16:09Rapidement.
16:09Très rapidement, effectivement.
16:11On va analyser tout ça avec vous.
16:13Et je voulais aussi vous montrer,
16:15peut-être,
16:16parce qu'on va parler avec vous,
16:17Charlotte Daner,
16:17dans un instant,
16:18de cette minute non observée
16:21pour la belle Lorraine,
16:23qui a été tuée de 57 coups de couteau
16:24la semaine dernière.
16:25Et on se rappelle de cette minute de silence
16:28perturbée par Philippine.
16:30Je voulais quand même vous remontrer les images,
16:32parce qu'on oublie parfois.
16:34Elles n'ont parfois pas de minute de silence,
16:36ou bien elles ont des minutes de silence perturbées.
16:39C'était en septembre dernier par l'extrême-gauche,
16:41c'était à Vienne,
16:43et tout le monde avait été choqué.
16:45Aucune minute de silence n'avait été observée
16:47à l'Assemblée nationale
16:48pour cette jeune Philippine.
16:51Et puis un dernier mot aussi sur Bruno Rotaillot,
16:55qui est très critiqué sur ses propos,
16:57à bas le voile.
16:58Alors, prenons par exemple les propos
17:00de recteur de la mosquée de Paris,
17:01que je voulais absolument vous montrer,
17:03qui déclarait,
17:05en rejoignant en fait Bruno Rotaillot,
17:07qui déclarait il y a 48 heures,
17:09je l'ai déjà dit,
17:10le voile ne devrait pas exister en France aujourd'hui.
17:12Et il a aussi expliqué
17:14qu'une gamine n'a pas à mettre le foulard,
17:18elle est là pour aller à l'école.
17:20C'est important de rappeler
17:22que le recteur de la grande mosquée de Paris
17:25a tenu ses propos
17:27pour être bien équilibré
17:29et être complet sur ce dossier.
17:32Un propriétaire de 95 ans,
17:35dont la maison a été squattée
17:37pendant près de 18 mois,
17:38doit aujourd'hui payer une facture d'eau
17:41de 17 000 euros.
17:43Comment une telle injustice est-elle possible en 2025 ?
17:46On marque une pause et on revient tout de suite.
17:55On est à l'antenne, Marc.
17:56Ah, pardon !
17:58Marc est toujours en grande discussion
18:00avec Charlotte pendant la pub.
18:03Pardon, excusez-moi.
18:04Aucun souci.
18:05Dans un instant,
18:06la réaction de Sarah Knafou
18:08suite à l'aide publique au développement
18:10que nous avons dénoncée ici dans cette émission.
18:12Et dans un instant,
18:13nous parlerons de Lorraine,
18:15cette jeune fille lycéenne
18:17assassinée en plein cours la semaine dernière
18:19qui n'a pas eu de minutes de silence.
18:21Nous en parlerons avec Charlotte Dornelas.
18:23Et puis, nous allons vous montrer aussi
18:24cette vidéo que vous n'avez peut-être pas vue
18:26de Jean-Luc Mélenchon
18:27qui passe du rire aux larmes
18:30très rapidement lors de la manifestation
18:32contre l'islamophobie
18:33après l'assassinat
18:35d'Abou Bakar Sissé
18:37en pleine mosquée.
18:39Je vous le disais,
18:39un propriétaire de 95 ans
18:41dont la maison a été squattée
18:42pendant près de 18 mois
18:43doit aujourd'hui s'acquitter
18:44d'une facture d'eau de 17 000 euros.
18:47Comment peut-on en arriver là ?
18:48Comment cette injustice à Gabrielle Cluzel ?
18:51Alors, c'est une histoire incroyable
18:52qui commence en octobre 2023
18:54à Poitiers.
18:56Il s'agit d'un propriétaire non-aginaire.
18:59Il a aujourd'hui 95 ans.
19:01Ma propriétaire apprend que sa maison
19:02est squattée.
19:04Alors, on lit ici et là
19:05que c'est sa résidence secondaire.
19:07En fait, c'est plus un complément de retraite.
19:09C'est un ancien maçon portugais
19:11qui a investi dans ce logement
19:15et ça lui permet d'avoir 400 euros
19:16à peu près de revenus locatifs.
19:19Et ce que beaucoup font
19:20pour avoir une petite retraite.
19:21Exactement.
19:22Parce que le mot résidence secondaire,
19:23ça fait tout de suite fantasmer.
19:25Ce n'est pas du tout ça.
19:26Il a trimé toute sa vie
19:27pour obtenir cela.
19:29Alors, il se trouve que les diagnostics
19:31ne sont pas bons à un moment.
19:33Vous savez, il y a toute l'histoire
19:34de nos mots en France.
19:35Donc, il est obligé de faire des travaux
19:37pour rendre sa maison aux normes.
19:40Et c'est souvent, à ce moment-là,
19:43c'est de cette vacance
19:44que profitent les squatteurs.
19:46Et en l'occurrence,
19:47il y a un couple qui s'installe,
19:49qui fracture la porte du garage,
19:52qui casse la vitre,
19:52qui fracture la serrure
19:53et qui donc s'installe.
19:56Ils l'ont même dit,
19:57du reste, ils l'ont avoué,
19:59ils ont fracturé,
20:00ils l'ont dit à un huissier de justice.
20:01Alors, la mairie prévient le propriétaire.
20:05Le propriétaire saisit le préfet,
20:07comme le prévoit la loi aujourd'hui.
20:09Mais celui-ci met des mois à répondre.
20:12Et le propriétaire se retrouve
20:14à ce moment-là,
20:15pris dans des méandres kafkaïens.
20:17Vous savez, l'avocat que j'ai eu au téléphone
20:18m'a dit,
20:19vous avez vu les 12 travaux d'Astérix ?
20:20Il m'a dit quoi ?
20:22Le formulaire A38 dans la maison
20:24qui rend fou.
20:24Du coup, j'ai regardé l'extrait.
20:26Et c'est vrai que ça rend vraiment fou.
20:28Donc, on reproche au propriétaire
20:31de ne pas avoir saisi le préfet assez vite.
20:34Peut-être de ne pas avoir donné
20:35tous les papiers ad hoc.
20:36Je rappelle qu'il a quand même 95 ans.
20:39Et ces kafkaïens, en plus,
20:41il doit faire face à trois interlocuteurs.
20:43C'est-à-dire la mairie,
20:45la préfecture et l'agglo,
20:47le grand poitier.
20:48Donc, c'est extrêmement compliqué pour lui.
20:51On menace même,
20:52parce que sa maison devient de fait insalubre,
20:55d'un arrêté d'insalubrité
20:58qui ferait qu'il ne pourrait plus
20:59l'allouer ensuite.
21:00Enfin, si vous voulez,
21:01c'est une situation absolument atroce.
21:04Alors, le préfet finit par lui répondre.
21:06Je vous donne tous les détails
21:07parce que je trouve que c'est important
21:09de comprendre la détresse
21:10de ce monsieur.
21:12Donc, la préfecture finit par lui dire
21:13qu'il n'est pas possible d'expulser
21:15parce qu'il n'y a pas eu
21:16d'effraction caractérisée,
21:17ce qui est un peu curieux
21:17parce que les squatteurs l'ont reconnu
21:19face à un initié.
21:21Et c'est au prix de...
21:22C'est au prix de facture d'avocat
21:26et d'huissier absolument incroyable
21:28que les enfants du propriétaire
21:30qui ont fini par prendre la main
21:31pour protéger un peu leur père
21:33obtiennent que les squatteurs partent.
21:36C'est-à-dire qu'un huissier,
21:38à force de négociations,
21:39arrive à l'obtenir.
21:40Mais l'histoire ne s'arrête pas là
21:41parce que vous savez que le squat,
21:42c'est souvent double peine.
21:43C'est-à-dire qu'on a occupé votre logement
21:45et ensuite, après,
21:47il y a d'énormes dégâts.
21:49Et il se trouve qu'un évier
21:50et des canalisations,
21:51notamment, parce qu'on a vu,
21:52il y a le tableau électrique
21:53qui a été arraché
21:54avec des branchements d'ailleurs dangereux,
21:56mal fait, etc.
21:57Donc là, c'est un évier des canalisations
21:59qui ont été arrachés
22:01et l'eau a coulé à flots.
22:02Donc le propriétaire se retrouve déjà
22:04avec une maison dévastée
22:05parce que l'eau dans une maison,
22:06ça fait beaucoup de mal.
22:08Et puis, avec une facture
22:10de 17 000 euros.
22:13Mais le plus fou,
22:14il faut le savoir,
22:15parce que c'est de plus en plus fou,
22:17cette histoire,
22:18c'est qu'il avait interdiction
22:19de couper l'eau.
22:20Parce qu'on considère
22:21que l'eau est un droit fondamental,
22:24l'accès à l'eau.
22:25Mais en principe,
22:27les autorités de ce fait,
22:28l'État,
22:30rembourse les factures d'eau
22:32puisque le propriétaire
22:33n'avait pas le droit
22:35de le couper.
22:35Eh bien, ce n'est pas ainsi
22:36que ça s'est passé.
22:38La ville de Poitiers refuse.
22:40C'est vrai que fréquemment
22:42sur ce plateau,
22:43nous avons relayé
22:43la détresse des propriétaires
22:45confrontés aux squats.
22:46Et c'est pour ça
22:46que cet exemple illustre
22:48la vie de beaucoup
22:50d'autres propriétaires.
22:52La loi Casbarian
22:53de juillet 2023 à Gabriel,
22:55est-ce qu'elle n'était pas
22:55censée proposer enfin
22:56des solutions
22:57pour protéger les propriétaires ?
22:59Alors oui, d'abord,
23:00parlons des exemples.
23:01C'est vrai qu'ils sont légions.
23:02Vous tapez squat sur Internet,
23:04il y a beaucoup de choses
23:05absolument dingues
23:06qui sortent.
23:07Je peux vous en citer
23:08quelques-unes en septembre,
23:09qui me paraissent
23:10spécialement stratosphériques.
23:11En septembre 2022,
23:12la Cour de cassation
23:13a condamné un propriétaire
23:15à indemniser un squatteur,
23:16qui est en l'occurrence
23:17un locataire
23:18qui ne payait plus
23:19depuis deux ans,
23:19je crois, son loyer,
23:21ce qui revient
23:22à être un squatteur,
23:22parce qu'il avait chuté
23:23en raison d'un garde-corps
23:26défaillant
23:26dans le logement squaté.
23:27Vous voyez,
23:28c'est quand même
23:29assez particulier.
23:30Toujours en 2022,
23:31Jeannine,
23:32une femme de ménage
23:32de 59 ans
23:33qui avait hérité
23:34de ses parents
23:35un petit studio
23:36dont elle était
23:38copropriétaire
23:39avec ses frères et sœurs,
23:40a tenté de s'y moller
23:40par le feu devant
23:41la mairie de Paris
23:42pour alerter
23:43Anne Hidalgo
23:44parce que son logement
23:45était squaté
23:45et elle ne savait pas
23:47que faire.
23:47Alors, Dieu merci,
23:49elle s'en est sortie,
23:50elle a été transportée
23:51à l'hôtel Dieu,
23:51mais non moins,
23:52ça en dit long quand même
23:52sur son désespoir.
23:54Et toujours en 2022,
23:55encore à Saint-Touin,
23:56alors là, pour le coup,
23:57il y avait eu une histoire
23:58extrêmement similaire
23:59à celle dont nous parlons
24:00aujourd'hui,
24:01c'est-à-dire
24:02un octogénaire,
24:02pareil,
24:03qui avait reçu
24:03une facture d'eau
24:04de près de 100 000 euros
24:06couvrant quatre années.
24:07Alors, j'aurais aimé,
24:08malheureusement,
24:09je vous le dis,
24:09je n'ai pas réussi,
24:10j'aurais aimé les contacter
24:11pour savoir
24:12si finalement,
24:13ils ont dû payer,
24:15ils n'ont pas réussi
24:16à faire de recours
24:17contre cette somme astronomique.
24:19Mais vous savez
24:20ce qu'ils disaient à l'époque,
24:20ils disaient,
24:21écoutez,
24:21cette maison,
24:22je vais la faire mûrer
24:23pour qu'elle soit plus occupée
24:24puis je vais la vendre
24:25le plus vite possible.
24:26Alors après,
24:26il ne faut pas s'étonner
24:26qu'il n'y ait plus
24:27de propriétaires pour louer
24:28ou que les propriétaires
24:29demandent des garanties
24:30dans tous les sens
24:34Vous avez parlé de la loi
24:35Casbarian,
24:35vous avez raison,
24:37elle visait précisément
24:38à lutter contre ces situations
24:39et l'avocat m'a dit
24:40on ne peut pas dire
24:41qu'elle n'ait rien fait.
24:42C'est vrai que,
24:43par exemple,
24:44aujourd'hui,
24:44le propriétaire peut saisir
24:45le préfet alors qu'avant,
24:47il était obligé
24:47d'aller au civil en référé.
24:50Donc, c'était plus compliqué.
24:52Sauf que, me dit-il,
24:53et je le cite,
24:54la limite,
24:55c'est que le préfet
24:56n'a pas de limite
24:57pour répondre.
24:59Il répond quand il veut.
25:00Le préfet peut prendre
25:00tout son temps.
25:01Et dans les faits,
25:02ce qui se passe,
25:03c'est que le préfet
25:03se rapproche de la mairie
25:05et que du service d'hygiène,
25:08de la direction
25:08de l'hygiène publique,
25:10qui lui dit
25:10attendez,
25:11on va essayer
25:11de trouver une solution
25:12de relogement
25:13qui ne vient jamais
25:14et la situation
25:16se pérennise
25:18sans solution.
25:20Alors, surtout,
25:21s'il y a des enfants,
25:22une femme enceinte,
25:22en l'occurrence,
25:23il y avait une femme enceinte.
25:25Et puis,
25:26quand il y a
25:26une décision d'expulsion,
25:28il arrive que les squatteurs
25:28soient soutenus.
25:29Vous voyez,
25:29j'ai retrouvé
25:30des articles de presse
25:32à Poitiers,
25:33en 2018,
25:34il y avait eu
25:35une manifestation
25:35pour soutenir
25:37un squat de migrants
25:38subsahariens
25:40qui occupaient
25:41un logement.
25:43Donc, vous voyez,
25:43il y a vraiment
25:43un fort état d'esprit
25:45anti-propriétaire.
25:46Et c'est vraiment,
25:48encore une fois,
25:49la gauche
25:49qui donne le là.
25:50C'est pour ça
25:50qu'on peut faire
25:51toutes les lois du monde
25:53si l'état d'esprit
25:54ne change pas
25:55et en réalité,
25:56il ne se passera rien.
25:56parce que le propriétaire,
25:58on l'imagine toujours
25:59comme un gripsou,
26:00un monsieur
26:01avec un gros cigare
26:02accoudé
26:03à son coffre-fort.
26:05Et le squatteur,
26:06c'est un pauvre R,
26:07vous voyez,
26:08façon la petite fille
26:09aux allumettes
26:09chez Dickens.
26:11Donc, évidemment,
26:12ce n'est pas tout à fait ça
26:13et en l'espèce,
26:14ça montre le contraire.
26:16Alors,
26:16il me dit
26:17l'avocat avoir été
26:20très frappé
26:20par son incapacité
26:22à émouvoir la mairie.
26:24Alors,
26:24il me dit
26:24qu'il ne sait pas
26:25si la maire est au courant.
26:26Bon, voilà,
26:27on peut lui accorder
26:27le bénéfice du doute.
26:28Depuis 15 jours,
26:29elle faisait peut-être
26:29une retraite à Solem
26:31sans téléphone,
26:32je ne sais pas,
26:32injoignable,
26:33j'en sais rien.
26:34Bon, il ne sait pas.
26:35En tout cas,
26:36les services de la mairie
26:37sont absolument intraitables.
26:41Et vraiment,
26:42alors,
26:43ce n'est pas lui qui le dit,
26:43mais c'est ainsi
26:44que je le résumerai.
26:45Il a vraiment eu le sentiment
26:45qu'il n'en avait rien à cirer.
26:49Incroyable.
26:49Pourtant,
26:50la mairie de Poitiers,
26:52la maire de Poitiers,
26:53Léonore,
26:54Mon Conduit,
26:55qui se présente
26:56sur son site
26:57comme une maire
26:57engagée pour l'écologie,
26:59je cite,
27:00la justice sociale
27:01et la démocratie.
27:03Fermez les guillemets.
27:04Elle devrait être sensible
27:05quand même
27:05au désarroi
27:06de ce brave homme.
27:07Oui,
27:08c'est très surprenant
27:09parce qu'elle a été
27:10vent debout
27:11contre la loi immigration.
27:13Elle a soutenu
27:14l'accueil
27:15dans sa ville
27:16de mille façons.
27:17Elle a été un soutien
27:18de l'Océan Viking.
27:19Sa ville fait partie
27:20du réseau Envita,
27:21l'association nationale
27:22des villes et territoires
27:23accueillants.
27:24Et bien justement,
27:25notre brave
27:25non-agénaire
27:28est un immigré,
27:31un immigré portugais
27:32qui est arrivé
27:33il y a bien longtemps
27:33mais néanmoins
27:34c'est ainsi
27:35qu'on peut le définir.
27:36Mais il ne rentre pas
27:37dans le bon logiciel
27:38parce qu'il est rentré
27:40dans l'ascenseur social français
27:44par la méritocratie.
27:46Il est devenu propriétaire.
27:47Finalement,
27:48il ressemble à un français.
27:49Ce n'est pas ainsi
27:50que doit se définir
27:51l'immigré
27:52aux yeux de la gauche.
27:55Alors vous savez,
27:55on accusait autrefois
27:56les dames patronesses
27:57d'avoir une connaissance
27:58de littérature de sacristie.
28:00Vous savez,
28:00très livresque
28:01et romanesque
28:02de la pauvreté
28:04et des gens dans le besoin.
28:06Elle est exactement pareil.
28:07Vous savez,
28:07elle est fille d'universitaire.
28:09Elle a fait Sciences Po.
28:10Elle aussi,
28:10elle a une connaissance livresque.
28:11Sauf que sa littérature
28:12de sacristie à elle,
28:13ça doit être Mediapart.
28:14C'est une autre religion progressiste.
28:16Et de fait,
28:17elle a une conception
28:18bien à elle
28:19de la pauvreté.
28:21Ce monsieur,
28:21visiblement,
28:22et des gens dans l'injustice,
28:24ce monsieur ne l'émeut pas
28:25ou en tout cas
28:25n'émeut pas ses services.
28:27Alors détail ou pas amusant,
28:29elle a manifesté
28:31contre les bassines
28:32de Sainte-Solines.
28:32Vous savez que Sainte-Solines,
28:33ce n'est pas loin de Poitiers.
28:34Alors là,
28:3517 000 euros,
28:36c'est vraiment des grosses bassines
28:37ou même plusieurs grandes baignoires,
28:40pourrait-on dire.
28:42Sa fibre écologique,
28:43en principe punitive,
28:44devrait avoir à cœur
28:45de faire cracher aux bassinets
28:48pour rester dans le thème
28:49les gens responsables,
28:51les vrais responsables
28:52de cette gabegie
28:53et pas ce pauvre propriétaire.
28:55Mais les écolos
28:56nous ont déjà montré
28:57par le passé
28:58que l'écologie
28:59ne tenait pas longtemps
29:00face à l'idéologie.
29:02Merci d'être le relais
29:04en tout cas
29:04de cette France
29:05qui souffre.
29:06C'est la première fois
29:08qu'un président de la République
29:10assiste à la cérémonie
29:11de Cameroun.
29:12Alors Emmanuel Macron
29:12s'est rendu à Aubagne,
29:14dans les bouches du Rhône
29:15aujourd'hui,
29:15ville associée
29:16à la Légion d'honneur.
29:17C'est un geste fort
29:18pour saluer
29:18le courage,
29:19le sacrifice,
29:20l'engagement
29:21de ces soldats venus.
29:22D'ailleurs,
29:23mort pour la France,
29:24Cameroun,
29:25symbole fort
29:26de la Légion étrangère.
29:28Pourquoi, Marc,
29:30c'est important
29:31pour la France ?
29:32Il faut vivre
29:34cette situation.
29:36On a la troisième compagnie
29:38qui a été dépêchée
29:40au Mexique
29:41en renfort
29:42de troupes
29:42que Napoléon III
29:43avait acheminées
29:45d'abord
29:45avec la complicité
29:47de l'Angleterre
29:47et de l'Espagne
29:48qui se retire.
29:49Oublions les détails
29:50stratégiques.
29:51Toujours est-il
29:52que la France
29:54sur place
29:55qui essaie
29:55de se faire rembourser
29:57des dettes
29:58contractées
29:59par le président
30:00mexicain,
30:02eh bien,
30:03la France
30:04donc vacille
30:05les troupes
30:06mexicaines,
30:08menace
30:08le peu
30:09de
30:10force
30:11que l'on a réussi
30:13à enraciner.
30:14Alors,
30:15il y a
30:16un convoi
30:17qui est acheminé
30:18avec 3 millions
30:19or
30:20et puis
30:21des armes,
30:22des canons,
30:23de la poudre.
30:24C'est à Veracruz
30:25au port
30:26que cela arrive.
30:27On charge cela
30:28dans 200 chariots
30:29et le colonel
30:30qui est responsable
30:31de la place
30:32se dit
30:33mais est-ce que
30:34le convoi
30:36risque bien
30:37d'arriver
30:37alors qu'on est
30:38encerclé
30:39par les ennemis
30:40partout
30:40à Villers-Dades ?
30:42Et il y a le capitaine
30:43d'Anjou
30:43qui dit,
30:44mon colonel,
30:45le capitaine d'Anjou,
30:46il est le chef
30:48de cette 3ème compagnie.
30:50Il a 35 ans.
30:51C'est un sacré personnage
30:52d'Anjou.
30:53Quand on le voit,
30:54on ne se met pas
30:54au garde à vous.
30:55On dit,
30:56oui,
30:56mon capitaine
30:56et on a envie
30:57de servir.
30:58C'est un homme
30:59qui a le sens
31:00de la fraternité
31:01et puis,
31:02quel courage.
31:04Il suffit de regarder
31:05sa main gauche.
31:07Elle est en bois.
31:09C'est une main articulée.
31:11Où l'a-t-il perdue ?
31:12En Algérie.
31:13Oh,
31:13une mauvaise manœuvre.
31:14Son arme qui explose,
31:16la main perdue.
31:17Il pourrait demander
31:18la retraite.
31:18Mais non,
31:19il doit servir.
31:20Et donc,
31:21il est là au Mexique.
31:22Il interpelle le colonel
31:24qui lui dit,
31:24mais je n'ai personne
31:26pour commander
31:27mes légionnaires.
31:28Mais il dit,
31:29moi,
31:29je vais y aller,
31:30mon colonel.
31:31Et le voilà,
31:32le temps,
31:33très viril
31:33à 1h du matin,
31:35qui part
31:36avec deux autres officiers,
31:38le sous-lieutenant
31:39Maudet
31:40et le sous-lieutenant
31:42Vilain.
31:42et puis 62 gaillards.
31:45Ils viennent de partout,
31:47vous l'avez dit.
31:48Il y a des Polonais,
31:49il y a des Allemands,
31:50il y a des Espagnols,
31:52il y a des Italiens.
31:54Mais derrière,
31:55le capitaine Danjou,
31:56on ne fléchit pas.
31:57Et pourtant,
31:58on est dans la souffrance.
32:00On n'a déjà pas mangé
32:01depuis 24 heures.
32:02On n'a que deux mules
32:03pour quelques vivres
32:05et de prendre
32:06les positions
32:07qui permettront
32:08de voir
32:08où se situent
32:09les Mexicains
32:10pour que le convoi
32:12puisse passer
32:13sans avoir
32:15à subir
32:15le moindre assaut.
32:17C'est vital.
32:18Si ce convoi
32:19n'arrive pas,
32:20tout est foutu.
32:22À 7h du matin,
32:25les hommes ont marché,
32:26marché, marché.
32:28Ils sont relativement épuisés.
32:29Danjou dit
32:29on va faire une pause.
32:31Il a aperçu,
32:32il y a quelques marres
32:33d'eau croupie.
32:35On va se faire un café.
32:37On se déplace
32:38de quelques mètres.
32:40on dresse le feu,
32:43la grande soupière,
32:44on fait chauffer
32:45cette eau,
32:46il faut qu'elle boue
32:46étant donné les impuretés.
32:50Et puis,
32:50de temps en temps,
32:51avec sa main droite,
32:53il prend la lorgnette,
32:54il regarde.
32:56Et là,
32:57il s'aperçoit
32:58qu'il y a des masses
33:00face à lui.
33:01Il donne un grand coup de pied
33:02dans la bassine
33:04et il faut y aller,
33:05les gars,
33:05il faut y aller.
33:07Pas question
33:07de se rendre.
33:09Il y a juste à côté
33:10une hacienda.
33:12Mais les Mexicains
33:13qui les ont repérés
33:14attaquent.
33:16Le premier à tomber,
33:17c'est le tambour,
33:18un Italien.
33:19On se réfugie
33:20à côté de cactus.
33:21Ça permet
33:22de barrer
33:23une partie
33:24car les chevaux
33:26des Mexicains
33:27ont peur
33:28devant les cactus.
33:29Et puis,
33:30voilà la bataille
33:31qui s'enchaîne.
33:32Les hommes qui tombent.
33:33En carré,
33:34dit !
33:34en danger.
33:35Et les voilà en carré.
33:36Et les Mexicains
33:37qui viennent
33:38et qui sont fauchés.
33:39On fait feu,
33:40on fait feu.
33:41Les chevaux prennent peur
33:42et ils repartent.
33:43Maintenant,
33:44on cavale vers l'hacienda.
33:46Ça sera peut-être
33:46une protection
33:47quand on sera enfermé
33:49à l'intérieur.
33:51On prend une pièce,
33:52mais les Mexicains
33:53sont si nombreux.
33:54Ils sont plus de 2000.
33:56Alors,
33:57c'est une véritable fourmière.
33:58Qu'importe.
33:59Il faut faire front
34:00les hommes.
34:01Tombent les uns
34:02derrière les autres.
34:04Il y a
34:05le sergent
34:06Capocci,
34:08un Polonais.
34:09Il monte sur le toit
34:10pour donner l'illusion
34:11que l'on est capable
34:12de tenir la position
34:14en se répandant
34:15un pas partout.
34:16D'Anjou,
34:16il va d'un homme à l'autre.
34:17On y va,
34:18on tire les gars !
34:19Et puis,
34:19ça tombe,
34:20ça tombe.
34:21Et à midi,
34:22c'est le capitaine d'Anjou
34:24qui se prend une pâle
34:25en pleine poitrine.
34:27Alors,
34:27le sous-lieutenant
34:28vilain
34:28dit à ceux
34:29qui sont à ses côtés
34:30qu'ils tiennent encore
34:31alors que les cadavres
34:33et les copains blessés
34:34sont là,
34:35jeunes dans le cheminement.
34:37On continue !
34:39À 14h,
34:41c'est lui qui tombe vilain.
34:42Il est fragile,
34:43vilain.
34:44On aurait dit un môme
34:45tellement il est jeune.
34:47Ça fait six mois,
34:48six mois
34:49qu'il porte son galop.
34:50maintenant,
34:53il reste un dernier sous-lieutenant,
34:54c'est Daudet.
34:56Et Daudet,
34:56il demande à ses garçons
34:58de garder cette vaillance
35:00et pourtant,
35:00de l'autre côté,
35:01les Mexicains disent
35:02« Rendez-vous ! »
35:03Non,
35:03on ne se rendra pas !
35:06L'ordre a été proposé
35:07en français
35:08parce que c'est un homme
35:10d'origine française,
35:11l'aîné,
35:11qui les a interpellés.
35:15À 5h de l'après-midi,
35:17ils ne sont plus que 5.
35:18Il faut les nommer.
35:20On a là
35:20Maudet,
35:22le sous-lieutenant,
35:23on a Cato,
35:24on a Vincel,
35:25on a Constantin
35:26et on a le caporal Mène.
35:30Daudet dit
35:30« À votre cartouche ! »
35:33Ils n'en ont plus qu'une.
35:35« Et la baïonnette ! »
35:37Et on attaque.
35:39Le sous-lieutenant
35:41Baudet s'effondre
35:43bien que
35:44Cato ait cherché
35:47à lui servir de rempart.
35:48« 19 mâles ! »
35:51Maudet hurle
35:52et les hommes
35:54continuent à se manifester.
35:55Ils ne sont plus que 3.
35:57Et là,
35:58on leur demande à nouveau
35:59de se rendre
35:59et c'est le caporal Mène.
36:02Les yeux hallucinés.
36:04Ils ont bu leur urine
36:05tellement
36:06ils avaient soif.
36:09Ils se dressent
36:10et il dit
36:11« Nous ne nous rendrons
36:12qu'à une seule condition. »
36:13que vous sauviez
36:14notre lieutenant
36:16et puis tous leurs copains
36:18qui sont là
36:18en train de gémir.
36:20Et puis également
36:20« On ne rendra pas
36:21nos armes. »
36:23Et là,
36:23on leur dit
36:24on dit au caporal Mène,
36:27à des hommes
36:27comme vous
36:28« On ne refuse rien »
36:30et on leur présente
36:32les armes
36:33en honneur
36:33de leur courage.
36:35Ils ne sont plus que 5.
36:37Ils étaient 65
36:38en comptant
36:39les 3 officiers
36:40face à 3 000 hommes.
36:42Voilà pourquoi Cameroun
36:43est l'exemple
36:44du courage,
36:46de l'annexation.
36:47Le convoi
36:47ne sera jamais arrêté.
36:50Et ça montre quoi ?
36:51Eh bien,
36:52quand on a le sens
36:52de l'honneur,
36:53le sens
36:54de l'engagement,
36:55le sens
36:56du courage,
36:57on ne s'occupe pas
36:58de sa vie,
36:58on s'occupe simplement
36:59de tenir
37:00en toute solidarité.
37:03Formidable récit.
37:04Charlotte Donnella,
37:05en quoi est-ce important
37:06au bagne,
37:06aujourd'hui,
37:07en 2025 ?
37:09D'abord,
37:09c'est une cérémonie
37:10qui est magnifique
37:11où il y a un légionnaire
37:12qui est choisi
37:13pour raconter cette histoire,
37:14qui la prend par cœur
37:15et qui la raconte.
37:16C'est extrêmement émouvant,
37:17c'est vraiment magnifique.
37:18Et je pense qu'en effet,
37:19il y a à la fois
37:20le moyen,
37:21c'est-à-dire les vertus
37:21à examiner,
37:23à travailler
37:24chacun pour soi,
37:26pour être plus vertueux.
37:28Et il y a le but
37:28qui est absolument évident,
37:30c'est qu'en effet,
37:30la Légion étrangère
37:31est une machine
37:32d'intégration
37:33extrêmement réussie
37:34parce qu'elle assume
37:35d'être une machine
37:36d'assimilation
37:37à l'histoire de la France
37:38et à ses gloires passées
37:40qui doivent être poursuivies.
37:41Et donc,
37:42c'est en effet
37:43absolument magnifique.
37:44Tout ça se fait
37:45devant la main gauche
37:46en bois,
37:47qui est une relique
37:49du capitaine d'Anjou.
37:50Je veux bien
37:51vous laisser parler,
37:52mais après,
37:52on n'a pas l'invité,
37:53on n'a pas le temps.
37:54Non, non, c'est pas ça.
37:54C'est la main du capitaine d'Anjou,
37:55qui est à chaque fois exposée.
37:57D'accord.
38:01Article 1 du code
38:02d'honneur
38:03du Légionnaire,
38:04mon cher Marc.
38:05Légionnaire,
38:06tu es un volontaire
38:07servant la France
38:09avec honneur
38:10et fidélité.
38:11C'est beau, non ?
38:12Charlotte Dornelas,
38:15tout autre chose.
38:17On va s'arrêter
38:17un peu sur Lorraine.
38:20Cette jeune fille
38:21assassinée à Nantes
38:22la semaine dernière.
38:24Les parents
38:24de la petite Lorraine
38:25viennent de lancer
38:26une cagnotte.
38:27Or, certains remarquent
38:28que si leur souffrance
38:29a vraiment sidéré la France,
38:31elle n'a même pas eu
38:32une minute de silence.
38:35C'est ce dont on parlait hier.
38:37Les responsables politiques
38:37ont fabriqué le piège
38:38dans lequel ils sont désormais.
38:40En succombant
38:41à la sélection idéologique
38:42des victimes
38:44qui retiennent
38:44l'attention
38:45de la représentation nationale,
38:46puisque c'est ce que signifie
38:48évidemment la minute de silence,
38:50ils s'exposent
38:51à une légitime incompréhension.
38:53Si l'on se tait pour l'un,
38:54pourquoi est-ce que
38:55l'avis de l'autre
38:56a l'air de compter moins ?
38:58Évidemment que devant
38:59la représentation nationale,
39:00un seul principe
39:01devrait transcender
39:02le recours
39:04à la minute de silence
39:05ou non,
39:06éviter à tout prix
39:07que ces victimes
39:08se multiplient.
39:09C'est ce qui est demandé
39:10aux responsables politiques
39:11d'étudier systématiquement
39:13ce qu'il peut être changé
39:14ou amélioré
39:15pour que les victimes
39:16cessent de s'additionner
39:17et que les familles
39:18cessent de pleurer.
39:20Alors peut-être serait-il
39:22temps en effet
39:22à la place
39:23ou à côté
39:24des minutes de silence
39:25de s'attarder
39:26sur les ressorts
39:27du caractère sociétal,
39:29c'est-à-dire du fait de société
39:31qui se cache derrière
39:32la répétition
39:33de cette violence.
39:34Puisque désormais
39:35l'ensemble
39:36de l'échec qui est politique
39:37a parlé de fait de société
39:38à l'occasion
39:39de tel ou tel,
39:40peut-être faudrait-il
39:41accepter ensemble
39:42d'examiner
39:43les ressorts.
39:44Alors vous l'avez dit,
39:44les parents de Lorraine
39:45ont lancé une cagnotte
39:47intitulée
39:48protégeant l'avenir
39:48de nos enfants
39:49et qui est à destination
39:51de structures
39:52pour l'aide psychologique
39:53à l'enfance.
39:55Alors l'assassin
39:56de leur fille,
39:56vous savez,
39:57avait été placé
39:58en garde à vue,
39:58il a été interné
39:59en psychiatrie
40:00le soir même
40:00du drame
40:01et il y a quelque chose
40:03d'assez,
40:03toujours assez sidérant
40:05et en même temps
40:05absolument admirable
40:07de voir les parents
40:08qui sont fauchés
40:09comme ça,
40:10enfin dont les enfants
40:10sont fauchés
40:11et dont la vie
40:12évidemment bascule,
40:13qui saisissent
40:14l'occasion de ce drame
40:15pour s'engager
40:16à parfaire eux
40:18comme ils le peuvent
40:19une société
40:20qui a pourtant
40:21et bien souvent
40:22cruellement montré
40:23ses lacunes
40:24à leur égard.
40:25Ce n'est pas systématiquement
40:26le cas,
40:26on l'a déjà dit,
40:27il y a parfois le mal
40:28qui fait irruption
40:29dans la société
40:30sans que personne
40:30n'y puisse rien
40:31mais avant que
40:32si nous parlons
40:33de fait de société
40:33c'est qu'il y a
40:34évidemment
40:35un recours politique.
40:37A leur manière
40:37et avec leur dramatique
40:39légitimité,
40:40c'est-à-dire la mort
40:40de leur petite fille,
40:42ses parents tentent
40:43de combler
40:43un déficit terrible
40:44de considération
40:45pour une question.
40:47La seule qui n'apparaît
40:48pas vraiment
40:48dans le débat
40:49à l'occasion
40:49de ces drames,
40:51c'est qu'avons-nous fait
40:52de nos enfants ?
40:53Qu'avons-nous fait
40:54des jeunes ?
40:54Qu'est-ce qui s'est passé
40:56pour que cette violence
40:57dont les jeunes
40:58sont souvent coupables
40:59mais également
41:00très souvent victimes
41:01puisque les premières
41:02victimes des mineurs
41:04sont eux-mêmes
41:04des mineurs
41:05et que par ailleurs
41:06évidemment
41:06ces enfants
41:07deviennent eux-mêmes
41:08des adultes,
41:10quelle est la raison
41:11de ce terrible état psychique
41:13et de ce terrible recours
41:14à la violence
41:15chez ces enfants ?
41:17C'est évidemment
41:17le résultat complexe
41:18de choix de société,
41:20de choix culturels,
41:21de choix politiques,
41:22de choix médicaux
41:23et cette interrogation
41:24a du mal à venir.
41:26Alors on pourra mettre
41:27des portiques
41:27dans les écoles,
41:28on pourra mettre
41:29des policiers
41:29derrière les portiques,
41:31on pourra faire
41:32des fouilles inopinées
41:33dans toutes les écoles
41:33et même dans tous
41:34les lieux de culte de France.
41:36Il reste que la cause
41:37n'en sera toujours pas
41:38traitée.
41:39Or ce rapport
41:40désordonné à la violence,
41:42à soi,
41:43à autrui
41:44et à la vie
41:44de manière générale
41:45est évidemment
41:46l'un des aspects
41:47et l'une des causes
41:48de cette violence.
41:50Cette violence
41:51n'intéresse pas toujours
41:53de la même manière
41:54même l'espace médiatique
41:56et d'ailleurs
41:57beaucoup relativise
41:59cette violence
41:59jusqu'à ce qu'elle devienne
42:00un phénomène de société
42:01quand la victime
42:02est musulmane.
42:04Comment le comprendre Charlotte ?
42:05C'est évidemment
42:06l'incohérence
42:06qui a sauté aux yeux
42:07de beaucoup
42:07ces derniers jours.
42:08C'est-à-dire
42:09comment expliquer
42:09que ceux qui interdisaient
42:11hier de parler
42:12de faits de société
42:13alors que soit
42:14par exemple
42:15la situation administrative
42:16de l'agresseur
42:18se répète
42:18soit le recours
42:20à l'arme blanche
42:20se répète
42:21ce qui est le cas
42:22dans les deux affaires
42:23dont nous parlons
42:24ces derniers jours.
42:25Ils refusaient hier
42:26que nous parlions
42:27de faits de société
42:27et subitement
42:29ils ont l'air
42:30de reconnaître
42:31à travers
42:31l'assassinat
42:33d'un homme
42:33à l'intérieur
42:34d'une mosquée
42:34ce qui,
42:35Dieu merci,
42:36ils ne reconnaissent pas
42:36le fait de société
42:37par la répétition
42:38quotidienne
42:38de ce fait-là
42:39puisqu'il n'existe pas
42:40aujourd'hui
42:41subitement
42:43ils ont l'air
42:43de considérer
42:44que la violence
42:45déborde
42:45de son cadre
42:46habituel
42:46pour s'exprimer
42:47sans contrainte
42:48dans la société.
42:49C'est exactement
42:50ce qu'ils refusent
42:51de constater
42:52d'habitude
42:53parce que
42:54la victime
42:55n'est pas la même
42:56et cette répétition
42:58qu'ils imaginent
42:59sur ce cas-là
43:00ils refusent
43:00de voir
43:01ce qui fait
43:02le fait de société
43:03en l'occurrence
43:04et jusqu'à ce que
43:04l'enquête
43:05nous éclaire plus
43:06le recours au couteau
43:07indiscutablement
43:08et le fait
43:09que plus aucun lieu
43:10ne retienne même
43:13l'expression
43:14de la violence.
43:15Or c'est un fait
43:16les attaques au couteau
43:17se multiplient
43:18notamment dans les écoles
43:19pour revenir
43:20au drame de Lorraine.
43:22En quelques semaines
43:23je vais vous citer
43:24le nom de ville
43:25dans lequel
43:25il y a eu
43:26des affrontements
43:27soit à l'intérieur
43:27des établissements scolaires
43:29soit à proximité
43:30directe
43:30des établissements scolaires
43:31avec des couteaux
43:32des marteaux
43:33des sabres
43:33parfois
43:34et des matraques.
43:35On a eu Reims
43:35dans la Seine-et-Marne
43:37Bagneux
43:37dans les Vosges
43:39à Nîmes
43:39dans le Val-de-Marne
43:40à Paris
43:41et nous avons
43:42par ailleurs
43:43dans d'autres villes
43:43le droit de retrait
43:44des professeurs invoqués
43:46ou des élèves
43:47escortés policièrement
43:49pour rejoindre
43:50pour quitter
43:51leurs écoles.
43:52Et même si le phénomène
43:53apparaît
43:54rare
43:54je mets de gros guillemets
43:56rapporté
43:58au nombre d'élèves
43:58qu'il y a aujourd'hui
43:59en France
44:00le recteur de Paris
44:01il y a quelques jours
44:01expliquait la question
44:02du pourtour
44:03des établissements
44:04est un sujet
44:05de grande difficulté
44:06donc sitôt passé
44:07le portail
44:09donc que feront
44:09les portiques
44:10par ailleurs
44:10je pose la question
44:11à toutes fins utiles
44:12une inquiétude
44:13confirmée par
44:14Elisabeth Borne
44:14ministre de l'éducation
44:15nationale en février
44:16dernier
44:17je la cite
44:17c'est un problème
44:18auquel nous sommes
44:19confrontés
44:19quotidiennement
44:21je ne sais pas
44:22ce qui fait le fait
44:22de société
44:22mais à mon avis
44:23quotidiennement
44:24il y a un indice
44:24trop d'armes blanches
44:25circulent chez les jeunes
44:27c'est la même chose
44:28partout
44:28dans les établissements
44:29scolaires
44:30à l'extérieur
44:31je prends au hasard
44:32la question de l'hôpital
44:33il y a un an
44:33le président de l'association
44:34des médecins urgentistes
44:35de France
44:36faisait cette déclaration
44:37on a l'impression
44:38que maintenant
44:39la personne qui n'est pas
44:40contente
44:40elle va donner des coups
44:41de poing
44:41elle va sortir un couteau
44:42on a perdu une espèce
44:44d'encadrement
44:45alors certes
44:46la nature humaine
44:47ne change pas
44:48mais je cite
44:48Marie-Estelle Dupont
44:49psychologue
44:51qui s'est beaucoup intéressée
44:52à la question
44:53qui dit
44:53la société offre ou non
44:54en revanche
44:55les cadres structurants
44:56qui évitent
44:57à la pulsion de mort
44:58de se décharger
44:58brutalement
45:00elle avait été
45:00extrêmement critique
45:01au moment de la période
45:02Covid
45:03en annonçant
45:03un risque de bascule
45:05dans la violence
45:05de beaucoup de jeunes
45:06privés
45:06des interactions
45:07sociales élémentaires
45:08mais elle insiste
45:09également plus largement
45:10sur la déconstruction
45:11de tous ces cadres
45:12structurants
45:13et qui pourrait
45:14s'étonner dès lors
45:15que l'école échappe
45:16qui pourrait
45:18pardon
45:18s'interroger
45:20sur le fait
45:20que l'école
45:21n'échappe pas
45:21à cette violence
45:22qui frappe désormais
45:23la société entière
45:24et comment imaginer
45:26à l'inverse
45:26qu'elle puisse
45:27seule
45:28l'endiguer
45:28Pourtant
45:30certains remarquent
45:32que l'école
45:32était jusqu'à peu
45:34reconnue
45:35de tous
45:35comme étant
45:36un sanctuaire
45:37et ce n'est plus
45:38le cas aujourd'hui
45:39De la même manière
45:40et peut-être plus encore
45:41une église
45:41et une mosquée
45:42sont des sanctuaires
45:43c'est pour eux
45:43que le mot a été inventé
45:44j'ai envie de dire
45:45et ça n'a pas retenu
45:47ces dernières années
45:48le bras d'assassin
45:49déterminé
45:50par l'extension
45:51l'école
45:52et l'hôpital
45:52que je prenais
45:53également en exemple
45:53sont également
45:54désignés
45:55comme des sanctuaires
45:56mais simplement
45:56je voudrais dire une chose
45:57parce qu'on entend
45:58sanctuaires toute la journée
45:59ils ne sont pas
46:00des sanctuaires
46:00parce que la violence
46:01ne s'y exerce pas
46:02parce que la rue
46:03n'est pas un sanctuaire
46:04et il est interdit
46:05de poignarder
46:06quelqu'un dans la rue
46:07donc ce n'est pas
46:08en raison de l'absence
46:08de violence
46:09c'est en raison
46:09de la particularité
46:10l'hôpital soigne
46:11des personnes
46:12l'école transmet
46:14un savoir
46:14et c'est pour cette raison
46:15que le mot sanctuaire
46:16a été étendu
46:17mais sur notre sujet
46:19sur le sujet
46:19qui nous intéresse
46:20c'est la personne
46:20elle-même
46:21qui devrait être
46:21le sanctuaire
46:22on ne devrait pas qualifier
46:23ici ou là
46:24c'est plus grave
46:24ici ou là
46:25c'est la personne
46:26elle-même évidemment
46:27or le mouvement
46:28de désintégration
46:29de la société
46:30de l'autorité
46:31de l'instruction
46:32de la distinction
46:33entre le bien et le mal
46:34par le biais du relativisme
46:35des communautés naturelles
46:36des interdits
46:37de la justice elle-même
46:39et des repères culturels
46:40et anthropologiques
46:41et évidemment
46:42la suppression des religions
46:43à accoucher d'individus
46:44incapables
46:45de considérer
46:46comme sacrés
46:47autre chose
46:48que l'objet
46:48de leur frustration
46:49mais si vous avez
46:50un modèle
46:51qui considère
46:52que toute frustration
46:53est une violence
46:53alors il ne faut pas
46:54que c'est étonné
46:55que la violence
46:55soit la réponse
46:56à ce qui est identifié
46:57comme une frustration
46:58les sanctuaires
46:59sont devenus alternatifs
47:00ils sont devenus individuels
47:02nous pouvons répéter
47:03le mot sanctuaire
47:04tant que nous voulons
47:04la vérité
47:05qui se cache derrière
47:06c'est que malheureusement
47:07nous n'avons plus
47:08vraiment de sacrés
47:09en commun
47:10pensez en tout cas
47:13à cette petite Lorraine
47:15aussi
47:16et à sa famille
47:17avant d'accueillir
47:19notre invité
47:19pour parler un peu
47:20des actes
47:21anti-chrétiens
47:22à l'étranger
47:23dans le monde
47:23mais aussi en France
47:24juste la réponse
47:25de Sarah Knafow
47:26puisque ici
47:27dans cette émission
47:28nous avons parlé
47:29à plusieurs reprits
47:30c'est un dossier
47:30que nous avons suivi
47:31sur ce scandale
47:32de l'aide publique
47:33au développement
47:34sur ces dépenses
47:35de milliards
47:36et on s'est beaucoup
47:38interrogé sur
47:39où va cet argent
47:41à qui
47:41il est destiné
47:43on en a parlé aussi
47:44notamment
47:45dans le journal du dimanche
47:47dans plusieurs supports
47:49mais notamment
47:49dans cette émission
47:50je voulais absolument
47:51vous faire écouter
47:52la réponse
47:53de Sarah Knafow
47:54puisqu'il y a eu
47:54une belle évolution
47:55dans le dossier
47:56Bonsoir Christine
47:59et bonsoir à tous
48:00j'aurais aimé
48:00être à vos côtés
48:01sur le plateau
48:01ce soir
48:02mais je suis en Bourgogne
48:03donc partie remise
48:05j'aurais aimé
48:06être chez vous
48:06ce soir
48:06parce que
48:07je crois qu'on a
48:08une bonne nouvelle
48:08à annoncer
48:09à vos téléspectateurs
48:10c'est que
48:11le gouvernement
48:11annonce ce matin
48:12qu'il va baisser
48:14l'aide publique
48:14au développement
48:15de 2 milliards d'euros
48:16j'aurais aimé être chez vous
48:17parce que c'est chez vous
48:18que tout a commencé
48:19je pense que Christine
48:20vous avez été
48:20la première
48:21à percevoir
48:22le côté explosif
48:23de cette véritable
48:24gabegie de l'Etat
48:25c'est chez vous
48:26que j'en ai parlé
48:27en premier
48:28à savoir qu'avec
48:29l'argent des français
48:30on allait financer
48:32la Chine
48:32l'Algérie
48:33qu'on aidait au développement
48:34de la deuxième puissance
48:36économique du monde
48:37ce qui est une aberration
48:37ou qu'on aidait un Etat
48:38qui nous déteste
48:39comme l'Algérie
48:40il y a beaucoup d'autres
48:41gabegies que j'ai dénoncées
48:42chez vous
48:42et à l'époque
48:43le gouvernement avait dit
48:44que je mentais
48:45avait dit que
48:46finalement
48:47ce n'était pas de vraies dépenses
48:49que c'était des prêts
48:50et même que ça rapportait
48:51de l'argent aux français
48:52miracle
48:53quelques mois plus tard
48:54ils ont vu la lumière
48:55et donc finalement
48:55ils admettent que j'avais raison
48:57en baissant cette dépense
48:58avec une suppression
49:00de 2 milliards d'euros
49:022 milliards d'euros
49:03c'est beaucoup
49:04mais rappelons quand même
49:05que l'aide publique au développement
49:06c'est 16 milliards d'euros
49:07chaque année
49:08donc il faut aller encore plus loin
49:09moi je serai présente
49:11pour dénoncer ces gabegies
49:12et je veux dire merci
49:13à tous ceux qui vous suivent
49:14et qui ont contribué
49:15à faire lever ce scandale
49:17en le relayant
49:17encore merci à vous tous
49:19et on ne lâche rien
49:20pour protéger votre argent
49:22et pour continuer
49:23de faire plier ce gouvernement
49:24merci à Sarah Knafo
49:26pour sa réponse
49:27c'est une belle évolution
49:28dans ce dossier
49:29et c'est intéressant de voir
49:30comment on disait
49:31que c'était de fausses informations
49:32qu'elle tordait la vérité
49:33et en réalité
49:34finalement
49:35elle a eu raison
49:36en suivant quand même
49:37ce dossier
49:37merci d'être avec nous
49:38Marc Fromager
49:40vous êtes notre invité ce soir
49:41ancien directeur de l'aide
49:43à l'église en détresse
49:44une association
49:44je le disais en titre spécialisée
49:46dans l'aide aux chrétiens persécutés
49:49plus de 300 millions
49:50de chrétiens persécutés
49:51dans le monde
49:5140 chrétiens par jour
49:53tués dans le monde
49:55une question
49:56pourquoi ce déni
49:58des chrétiens persécutés
50:00dans le monde
50:01mais aussi en France
50:02et à quoi ressemblerait
50:03la persécution en France
50:05alors ce déni
50:07et bien je ne sais pas
50:09c'est en Europe
50:10effectivement en France
50:11en Occident
50:12d'une manière générale
50:12on n'en parle pas beaucoup
50:13parce que nous ne sommes plus
50:15une terre chrétienne
50:16et donc nous ne voulons plus
50:17donner l'impression
50:18de prendre parti
50:20pour une religion
50:21d'ailleurs pourquoi pas
50:23simplement
50:23les faits sont têtus
50:25alors c'est
50:26un peu plus de 4000
50:27chrétiens
50:28assassinés
50:29pour leur foi
50:30chaque année
50:30donc c'est un peu plus
50:31d'une dizaine par jour
50:32une dizaine par jour
50:33mais plus de 300 millions
50:35de chrétiens
50:36qui vivent
50:37une discrimination
50:38voire une persécution
50:39dans le monde
50:39donc c'est quand même
50:40un phénomène important
50:41et donc même si on n'est pas
50:42concerné par la question
50:43religieuse
50:44ou pas chrétien
50:44soi-même
50:45force est de constater
50:46qu'il y a quand même
50:47un problème
50:47et qu'il faudrait
50:49sans doute un jour
50:50essayer d'y remédier
50:51mais de fait
50:53ça n'intéresse pas
50:53grand monde
50:54on est plutôt sur
50:55la défense des minorités
50:57et en Europe
50:59en France en particulier
51:00on va mettre en avant
51:02dès qu'il y a un acte
51:04anti-musulman
51:04ou anti-juif
51:05effectivement
51:07proportionnellement
51:07ça ne tient pas
51:08vraiment la route
51:09si on prend par exemple
51:10les chiffres du
51:11renseignement territorial
51:13sur à peu près
51:151700 actes
51:16anti-religieux
51:17en France
51:18plus de 50%
51:19concernent
51:20des actes
51:20anti-chrétiens
51:2135% à peu près
51:23des actes
51:24anti-juifs
51:25et un peu plus
51:26de 10% seulement
51:27des actes
51:28anti-musulmans
51:28alors 10%
51:29c'est trop
51:29vous me direz
51:30mais simplement
51:30si on regarde
51:31les autres
51:31force est de constater
51:34encore une fois
51:34que les chrétiens
51:36sont au coeur
51:37de ces violences
51:38anti-religieuses
51:39et qu'il serait bon
51:40peut-être un jour
51:41d'en parler
51:42et on ne les entend pas
51:44c'est pour ça
51:44que vous êtes là
51:45effectivement
51:45parce qu'ils n'entendent pas
51:46ils ne crient pas
51:47ils ne crient pas
51:48justement à cette christianophobie
51:50dernière question
51:52comment se manifestent
51:56ces persécutions
51:57en France
51:57parce qu'on voit bien
51:58à l'étranger
51:59au Nigeria
51:59au RDC
52:00on comprend
52:01on a vu
52:01on en parle ici régulièrement
52:02mais en France
52:03alors en France
52:04moi je n'utiliserai pas
52:06le terme de persécution
52:07contre les chrétiens
52:08on est sur des actes
52:09de vandalisme
52:10alors on ne sait pas
52:11très bien
52:12de discrimination
52:13alors discrimination
52:14ça peut être
52:15à l'emploi
52:15mais tout ça
52:16est très flou
52:17je ne sais jamais exprimer
52:18mais la plupart des actes
52:20dont je viens d'évoquer
52:22le nombre
52:23le chiffre
52:23c'est quand même
52:24des actes de vandalisme
52:25des tentatives
52:26d'incendie d'église
52:27alors il y a un peu
52:28d'attaque
52:29contre les personnes
52:30mais ça reste minoritaire
52:31pourquoi est-ce que
52:33je reviens à la question
52:34pourquoi est-ce qu'on n'en parle
52:35pas tant que ça
52:36je pense que
52:37à la différence
52:38des autres religions
52:38les chrétiens
52:39ne sont pas dans
52:40la victimisation
52:41ou essayent d'éviter
52:42de brandir ça
52:43comme un drapeau
52:44d'autant plus
52:46que l'église
52:47est née
52:47sur le martyr
52:48les premiers sectes
52:50martyr c'est-à-dire
52:51témoin en grec
52:52et il fallait être prêt
52:53à témoigner du Christ
52:54jusqu'à la mort
52:55est-ce qu'il n'y a pas
52:57un paradoxe
52:58à voir
52:58nombre de nos politiques
53:00très intéressées
53:02par les minorités
53:02justement
53:03les personnes issues
53:03de la diversité
53:04et pourtant se préoccuper
53:06assez peu
53:06par exemple
53:06des morts
53:07au Nigeria
53:08parce que
53:09c'est véritablement
53:10une terre de martyr
53:11non aujourd'hui ?
53:12Nigeria c'est le pays
53:13où il y a le plus
53:14de chrétiens
53:14tués chaque année
53:15ça c'est certain
53:16mais même pour revenir
53:17à la question de la France
53:17pourquoi les politiques
53:18ne s'intéressent pas à ça
53:20il y a encore une fois
53:21cette surenchère
53:22sur la minorité
53:22peut-être n'ont-ils pas
53:24encore compris
53:25ou analysé
53:27perçu le fait
53:28que le christianisme
53:29était devenu
53:30une minorité
53:30chez nous
53:30et donc s'ils s'intéressent
53:32tellement aux minorités
53:33peut-être qu'il serait
53:33temps de s'en occuper
53:35malgré le fait
53:36que tout cela
53:38n'est que passager
53:39à mon sens
53:39la plupart des français
53:40qui sont d'origine chrétienne
53:41ont oublié
53:42leurs racines religieuses
53:44mais à mon sens
53:45vont les redécouvrir
53:47et ça a déjà commencé
53:48on le voit
53:48depuis quelques années
53:49une explosion
53:50du nombre
53:51de baptêmes
53:52à Pâques
53:52des catéchumènes
53:53donc des gens
53:53qui retrouvent
53:54à l'âge adulte
53:55le chemin
53:56ou qui ne retrouvent pas
53:57qui découvrent
53:58parce qu'ils ne l'ont
53:59jamais reçu
53:59le christianisme
54:01juste un mot peut-être
54:03l'archevêque de Bamako
54:04que j'avais rencontré
54:04il y a quelques années
54:05donc au Mali
54:05qui m'avait dit
54:06en Europe
54:07c'est comme une éclipse
54:08de la foi
54:08en ce moment
54:09mais rassurez-vous
54:12selon lui
54:12alors je ne sais pas
54:13s'il est prophète
54:14ou s'il avait des lumières divines
54:15cela est passager
54:16un jour vous retrouverez la foi
54:18Merci pour votre regard
54:20et c'est vrai
54:21que comme vous le disiez
54:22on sent que les chrétiens
54:23un peu comme des martyrs
54:25ils acceptent
54:26les actes de discrimination
54:28les critiques
54:29les blasphèmes
54:31dans les églises
54:32on le voit régulièrement
54:33on en parle régulièrement
54:34dans cette émission
54:35on avait même parlé aussi
54:35d'une procession
54:36qui avait été
54:37voilà
54:37vilipendée
54:38merci beaucoup
54:40pour votre présence
54:40restez avec nous
54:41merci pour ce regard
54:42et on va
54:43Mathieu
54:44on montre la vidéo
54:45tout est-ce que
54:46alors on va en montrer
54:47la vidéo
54:47puisque tout le monde a vu
54:48Jean-Luc Mélenchon
54:50lorsqu'il a pleuré
54:51avec beaucoup d'émotion
54:53pour
54:53à Beaubakar Cissé
54:56la scène pouvait sembler
54:57vraiment poignante
54:58jusqu'à ce que l'on découvre
55:00quelques secondes
55:02avant les larmes
55:02sur cette vidéo
55:04le sourire
55:05de Jean-Luc Mélenchon
55:07alors faut-il accuser
55:09le chef insoumis
55:10d'hypocrisie
55:11plus le discours
55:13qui va avec
55:13c'était assez surprenant
55:14alors
55:15je n'ai pas l'habitude
55:16de surinterpréter
55:17une vidéo
55:17mais celle-là
55:18est quand même
55:18très parlante
55:19et je n'ai pas l'habitude
55:20d'accuser les gens
55:20d'hypocrisie
55:21mais dans les circonstances
55:23certains pourraient
55:24se poser la question
55:24légitimement
55:25parce que
55:26qu'est-ce qu'on voit
55:26à travers cela
55:27passer de l'hilarité
55:29passer du rire moqueur
55:31à quoi pensait-il
55:32peut-être à la prochaine purge
55:34qu'il allait faire
55:34à LFI
55:35ça rend joyeux
55:35les purges
55:36chez ces gens-là
55:37donc peut-être
55:38pensait-il à cela
55:38et là d'un coup
55:39il bascule
55:40et c'est un changement total
55:42qui laisse croire
55:42que nous sommes peut-être
55:43devant une forme
55:44de théâtre public
55:46qui relève
55:47du jeu intime
55:48du comédien
55:48qui sait se placer
55:49dans son rôle
55:50alors
55:51ce qu'on peut se demander
55:52voyant cette scène
55:54on peut encore une fois
55:54se dire finalement
55:55est-ce qu'on est simplement
55:56devant un théâtre
55:56est-ce qu'on est simplement
55:57devant un homme
55:58qui feint la tristesse
55:59parce que les circonstances
56:01politiques l'exigent
56:02est-ce qu'on est devant
56:02quelqu'un qui bascule
56:03soudainement dans la tristesse
56:04c'est une autre hypothèse
56:06on pourrait y voir
56:07quant à moi
56:07la raison pour laquelle
56:09il y a un tel point
56:10d'interrogation
56:10qui s'impose
56:11c'est rappelez-vous
56:12on le disait en début d'émission
56:13l'évolution des propos
56:14de Jean-Luc Mélenchon
56:14on ne lui connaissait pas
56:16Raquel Garrido
56:17le disait il y a quelques jours
56:18à peine
56:18aucune passion
56:19pour la question
56:20israélo-palestinienne
56:21pendant des années
56:22et aujourd'hui
56:22c'est sa conversion nouvelle
56:24de la même manière
56:25on sait qu'il considérait
56:27que l'islamophobie
56:27entre guillemets
56:28était légitime
56:29et qu'on pouvait détester
56:30l'islam
56:30comme le christianisme
56:31comme d'autres religions
56:32et aujourd'hui
56:33il veut créer
56:34des conditions
56:35pour chasser
56:36les propos islamophobes
56:40qui circulaient
56:40dans l'espace public
56:41donc qu'est-ce qu'on voit
56:42derrière cela
56:44nous sommes probablement
56:45peut-être
56:45peut-être
56:46soyons prudents
56:47devant une forme
56:48de takia mélenchoniste
56:49une takia mélenchoniste
56:50qui dans les faits
56:52selon les circonstances
56:53adapte son discours
56:55adapte ses désirs
56:56adapte ses pleurs
56:58adapte ses larmes
56:59parce qu'il croit
57:00à la
57:00non pas je vous dirais
57:01à la sincérité de l'émotion
57:03mais à l'efficacité
57:04de l'émotion
57:04et si pour exister
57:06politiquement aujourd'hui
57:06et politiser
57:07sur le mode révolutionnaire
57:08un électorat musulman
57:10dont il se veut
57:11le porte-parole
57:11sur le mode
57:12de la politique
57:13de la bordélisation
57:14et du chaos
57:14et bien s'il le faut
57:16Jean-Luc pleurera
57:17il le fera
57:18de manière très ostentatoire
57:19à vous entendre
57:20Mathieu
57:21la politique relèverait
57:22peut-être
57:22d'un grand théâtre
57:23de vaste théâtre
57:24toujours
57:25mais un peu plus
57:25avec lui je crois
57:26c'est-à-dire
57:27on est devant
57:28un théâtre
57:28qui
57:28j'appellerais ça
57:29la sincérité
57:30de l'émotion efficace
57:31c'est-à-dire
57:31l'obsession
57:32de Jean-Luc Mélenchon
57:33ce n'est pas
57:33la conquête électorale
57:34du pouvoir
57:38qui peut pousser
57:39la société française
57:40vers le chaos
57:40tout ce qui peut
57:42pousser la société française
57:43vers la fracture
57:44parce que lorsqu'il y a
57:45une fracture
57:45les forces de la révolution
57:47les forces du chaos
57:48les forces du nihilisme
57:49les forces qui permettent
57:50en fait de jouer l'histoire
57:51à la volonté la plus forte
57:52peuvent s'imposer
57:53à ce moment-là
57:54donc dès lors
57:55s'il est nécessaire
57:56de mettre en scène
57:57cette idée
57:57d'une persécution
57:58permanente et constante
57:59des musulmans en France
58:01pour être capable
58:02de créer demain
58:03la fracture
58:03demain la révolte
58:05demain l'émeute
58:06qui permettra
58:07de provoquer
58:08le grand choc
58:08dont il se veut
58:09à la fois l'organisateur
58:11et le maître ensuite
58:11alors je l'ai dit
58:12il passera
58:13du rire
58:14aux larmes
58:15pour ensuite
58:16rire à nouveau
58:17devant le spectacle
58:18du chaos
58:19dont il serait le maître
58:20Empathie à géométrie
58:23variable
58:23de la gauche
58:24le grand théâtre
58:25de l'instrumentalisation
58:27politique
58:27des émotions
58:28merci Mathieu
58:29beaucoup
58:29merci
58:30Marc Faurmagie
58:30d'avoir été avec nous
58:32merci Marc
58:32merci Charlotte
58:33merci Gabriel
58:34excellent suite
58:35au programme
58:35Pascal
58:35oh oui
58:37le Muguet
58:38plein de bonheur
58:39à vous tous
58:39au revoir
58:40merci à vous
58:42merci à vous
58:43merci à vous