Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 26 novembre 2024, Morandini Live numéro 1545 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, cette affaire glaçante à Mulhouse, un ado de 14 ans a été arrêté et il est soupçonné de 4 viols ou tentatives de viol.
00:00:21A 14 ans seulement, au moins 4 femmes ont été agressées ces dernières semaines alors qu'elles étaient en train de courir près d'un stade.
00:00:29Et c'est ce jeune garçon qui serait responsable, l'une d'entre elles a témoigné ce matin, nous l'entendrons dans un instant.
00:00:36Cette polémique après les propos de Christophe Ondlat sur France 5, aux côtés de la mère de Lola, 12 ans, tuée par une femme algérienne sous OQTF.
00:00:45Il a expliqué que ce drame était la preuve qu'il fallait soigner les sans-papiers en France, que cela était la priorité plutôt que de les renvoyer chez eux.
00:00:53Des propos qui ont provoqué la colère hier soir sur le plateau de Touche pas à mon poste sur C8.
00:00:59Devant la mère de Lola, la femme qui a tué sa femme.
00:01:01Et en plus vous croyez vraiment qu'elle se serait fait soigner cette majeure ?
00:01:03Et voilà comment on sait qu'elle a besoin de soin avant qu'elle passe à l'acte.
00:01:06N'importe quoi. Parce que je sais que c'était une OQTF, elle avait rien à faire ici.
00:01:09Un étranger sans-papiers, c'est là qu'il s'est trompé.
00:01:11Si elle avait été dehors, il n'y aurait pas eu ce drame.
00:01:13Un étranger sans-papiers, on va le soigner, mais là c'est un OQTF, elle n'a rien à faire là.
00:01:16Elle n'avait pas à être là et lui il veut qu'on soigne des gens qui n'ont pas à être là. C'est là qu'il est à côté de la plaque.
00:01:21Et dont on ne sait pas qu'ils ont besoin d'être soignés.
00:01:23Et parler de récupération politique devant la maman de Lola, genre moi je suis du bon côté, moi je suis un bon donneur.
00:01:29Je trouve que c'est absolument indécent.
00:01:31Voilà et on y revient dans un instant.
00:01:33Près de Bordeaux, une pharmacie est à bout.
00:01:36Depuis qu'un point de deal s'est installé en face de l'établissement,
00:01:39les clients sont obligés de passer devant les dealers et de baisser les yeux.
00:01:43Faute de quoi ils risquent d'avoir des problèmes.
00:01:45Le pharmacien a appelé la police à plusieurs reprises, mais à chaque fois, les dealers partent puis reviennent.
00:01:51Michel Martial nous montre ces photos prises le soir après 17h.
00:01:55On y voit un jeune homme avec un sac, assis sur une chaise en face de la porte d'entrée.
00:01:59C'est le quotidien de ce pharmacien du quartier Godard, au Bouscas.
00:02:02Parfois, ils sont une dizaine dans cette rue, menaçants.
00:02:05Et depuis plusieurs mois, la situation se dégrade.
00:02:07On affronte ces racailles.
00:02:11Ils sont bannis par 99% de la population.
00:02:15On n'a pas envie, quand on va chez son pharmacien, d'avoir à respecter ces gens-là.
00:02:23Ils vous font baisser les yeux et c'est ça qui est horribile.
00:02:26Michel Martial a appelé la police des dizaines de fois,
00:02:29mais des guetteurs informent les dealers de l'arrivée imminente des patrouilles.
00:02:32Ils font semblant de partir et dès que la police a tourné les talons, ils reviennent.
00:02:37Encore de la drogue, mais cette fois, on ajoute également des munitions.
00:02:41Voilà ce qu'ont découvert à Nice les enquêteurs.
00:02:43Trois individus suspectés de se livrer à du trafic de drogue
00:02:46ont été interpellés ce samedi dans le quartier d'Éliseron.
00:02:50Pour accéder au quartier d'Éliseron à Nice, il suffit de suivre cette route.
00:02:55Une zone sensible, reconnue pour le trafic de stupéfiants.
00:02:59Face à l'insécurité, aucun habitant du quartier n'a voulu témoigner.
00:03:03Ce samedi, trois individus ont été interpellés,
00:03:05après une course-poursuite dans un immeuble de l'impasse d'Éliseron.
00:03:09On a à peu près 3 kg de résine de cannabis, 2,5 kg d'herbe de cannabis
00:03:14et on va avoisiner aux alentours de 200 grammes de cocaïne.
00:03:18Plus de 200 cartouches de calibre 9 mm ont été saisies.
00:03:22Le quartier est sous la surveillance de la police.
00:03:25Ce qui est vraiment important pour mes collègues de l'investigation,
00:03:28ça va être à qui étaient destinées ces munitions et d'où proviennent-elles.
00:03:33Malgré les contrôles, des incidents se produisent régulièrement
00:03:36sur fonds de guerre de territoire liés au trafic de stupéfiants.
00:03:41La basilique d'Argenteuil est un des lieux les plus importants du patrimoine religieux français
00:03:46car il est conservé la sainte tunique du Christ,
00:03:49offerte à l'abbaye par Charlemagne lui-même.
00:03:51Mais en deux mois, cette basilique a été dégradée à deux reprises.
00:03:55Dernier exemple en date, il y a une dizaine de jours,
00:03:57deux adolescents y criaient à la wakbar, ils ont été interpellés.
00:04:0319h, la messe de ce lundi est célébrée sous haute sécurité.
00:04:08A la basilique Saint-Denis, quatre incidents se sont produits en deux mois.
00:04:12Tout commence début septembre avec un tag représentant un pénis
00:04:16découvert sur la façade du presbytère.
00:04:18Le 12 novembre, une croix latine en bois de grande valeur a été dégradée
00:04:22et une partie dérobée.
00:04:23Trois jours plus tard, des excréments, probablement d'un SDF,
00:04:27sont retrouvés dans l'une des chapelles de la basilique.
00:04:29Enfin, le 16 novembre, deux adolescents sont surpris dans l'édifice
00:04:33en train de crier à la wakbar avant de prendre la fuite.
00:04:36Des actes incompréhensibles pour les fidèles.
00:04:39Je veux bien comprendre qu'il y ait des gens qui ne sont pas bien dans leur vie
00:04:41mais de faire des choses comme ça, je ne comprends pas.
00:04:43Juste un peu d'amour en plus, ça ne tuerait personne,
00:04:45ça ferait beaucoup de bien même, donc je trouve ça ridicule.
00:04:48C'est choquant et puis le fait de voir les policiers dans l'église,
00:04:51on ne supporte pas ça parce que c'est la maison de Dieu.
00:04:55Qu'est-ce qu'ils viennent faire dans la maison de Dieu ?
00:04:58C'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:05:00C'est à ce moment-là qu'un musulman français lance un appel aux catholiques.
00:05:05Il s'appelle Amine Elbahi et vous le connaissez car il est souvent sur nos plateaux.
00:05:09Il demande aux catholiques français de ne pas renoncer à se battre
00:05:14pour que la France reste fidèle à ses racines catholiques.
00:05:18La France est en train de renoncer à 2000 ans d'histoire chrétienne
00:05:22et pire que ça, obéir aux ordres d'une société consumériste
00:05:27qui a renoncé aux sacrés, à son histoire, à ce qu'elle est.
00:05:32Je ne suis pas chrétien, je suis musulman.
00:05:37Mais je n'oublierai jamais cette double culture
00:05:41que m'a permis l'école catholique, notamment l'internat Sainte-Marie au Mont-Cassel dans les Flandres
00:05:47qui a fermé parce que le diocèse n'avait pas assez d'argent.
00:05:50Aujourd'hui, les diocèses en France doivent faire des choix
00:05:53et doivent se demander à quel secteur géographique du territoire
00:05:57on va fermer des internats catholiques, à quel endroit on va fermer des églises
00:06:01parce que les églises sont désertées.
00:06:03Pardonnez-moi, mais ce n'est pas les musulmans qui ont déserté les églises.
00:06:07C'est la société française qui a renoncé à ce qu'elle est,
00:06:10qui a renoncé à 2000 ans d'histoire chrétienne.
00:06:12J'aimerais que cette visite puisse permettre de retrouver,
00:06:18insuffler un nouvel élan, un retour aussi vers cette dimension spirituelle,
00:06:22vers cette dimension religieuse qu'on est en train progressivement d'effacer,
00:06:26pas seulement dans la société, mais aussi dans l'espace public.
00:06:30Et ça, voyez-vous, ça me touche beaucoup.
00:06:32Et c'est très touchant un message comme celui-là de la part d'un musulman qui s'adresse aux catholiques.
00:06:37Le procès des viols de Mazan, et vous le savez, hier c'est la peine maximum
00:06:40qui a été requise contre Dominique Pellicot,
00:06:42ce qui, au fond, paraît assez logique.
00:06:44Des réquisitions qui finalement n'ont pas surpris grand monde et qui étaient attendues.
00:06:50C'est sous les applaudissements que Gisèle Pellicot est arrivée pour cette cinquantième journée d'audience.
00:06:54Beaucoup d'émotion.
00:06:56Un procès qui entre dans sa dernière phase avec le réquisitoire.
00:06:59Le parquet a requis 20 ans de réclusion criminelle contre son ex-mari Dominique Pellicot.
00:07:04La peine maximale qui était attendue par la Défense.
00:07:07C'est compliqué pour un homme de se dire à 72 ans qu'on va réclamer 20 ans,
00:07:11même si c'est justifié, je le reconnais, au regard de la gravité des faits,
00:07:16de la lourdeur des faits qui lui sont reprochés.
00:07:18C'est sans surprise en soi d'avoir réclamé 20 ans,
00:07:22et c'est ce à quoi, personnellement, je m'attendais.
00:07:25Mais ça reste quand même, malgré tout, des réquisitions chocs,
00:07:29et des réquisitions lourdes, encore une fois, pour un homme qui va faire 72 ans dans quelques jours.
00:07:33Le cas de Dominique Pellicot est le premier à être évoqué,
00:07:35clé de voûte de tout ce dossier des viols de Mazan.
00:07:38Pendant 10 ans, le septuagénaire est accusé d'avoir drogué sa femme pour ensuite la violer,
00:07:42et la livrer à leur domicile conjugal à des dizaines d'hommes
00:07:45qu'il avait recrutés sur le site coco.fr, aujourd'hui interdit.
00:07:48Les 50 co-accusés sont poursuivis individuellement pour la plupart pour viols aggravés.
00:07:53Ils en courent également 20 ans de réclusion criminelle.
00:07:56Jean-Pierre M est le seul à ne pas répondre de viol sur Gisèle Pellicot,
00:07:59mais est poursuivi pour viol sous contrainte chimique sur sa propre épouse.
00:08:03L'accusation a requis une peine de 17 ans d'emprisonnement.
00:08:06La politique avec Anne Hidalgo qui annonce ce matin qu'elle a décidé de ne pas se représenter.
00:08:12Oui j'en bafouille tellement je suis ému.
00:08:14De ne pas se représenter à un troisième mandat à la mairie de Paris.
00:08:17On imagine donc ce matin que les parisiens comme moi doivent être effondrés,
00:08:20voire en larmes, ou pas du tout.
00:08:22Donc c'est à suivre.
00:08:24En politique toujours, David Lysnard, maire de Cannes qui était ce matin sur CNews,
00:08:28et lui a annoncé clairement qu'il se préparait, mais pour la présidentielle de 2027.
00:08:34Et je prépare 2027, évidemment.
00:08:36Je prépare la législative et la présidentielle.
00:08:39C'est à la fois le fruit de conviction de ce que j'ai vécu dans ma vie de commerçant, d'élu local.
00:08:44Je parcours le pays avec la sensation des maires de France.
00:08:46Le mot libéral vous y fait peur et tout, mais les gens, on s'en fout, il faut être pragmatique.
00:08:50La majorité des gens que je vois, c'est des gens très solides.
00:08:52C'est des gens qui savent, ce qu'ils ne veulent plus c'est de l'injustice.
00:08:55C'est avoir l'impression de payer pour les autres.
00:08:56De payer pour un puits sans fond.
00:08:58Mais le nombre de Français, de toute condition, toute conviction, selon la formule consacrée,
00:09:03qui ont l'esprit entrepreneur, qui savent qu'il ne faut pas le désordre,
00:09:07qui veulent simplement qu'on exécute les choses.
00:09:10Donc bien sûr, je le prépare.
00:09:11Est-ce que je serai en position de peser ? J'en sais rien.
00:09:15Peut-être que ça changera après cette émission.
00:09:17Mais en tout cas, je le prépare.
00:09:19En tout cas, c'est un parcours obligé cette émission.
00:09:21Parce que c'est passionnant.
00:09:22Voilà, en tout cas, il faudra compter avec David Lysnard en 2027.
00:09:26Les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:29Alias Kevin, va-t'en !
00:09:33Hier soir en Access, Nagui a regagné un peu de terrain en arrivant en tête sur France 2
00:09:38et en frôlant la barre des 3 millions.
00:09:40Avec 150 000 téléspectateurs de moins, le 19-20 de France 3 est deuxième.
00:09:44Quant aux feuilletons de TF1, Demain nous appartient.
00:09:47Il reste relégué à la troisième place.
00:09:49Sur France 5, cet avou est dans sa moyenne haute à 1,3 million.
00:09:53À 20h, Gilles Boulot a affiché une belle audience en étant stable et haut à 5,5 millions.
00:09:59En face, le journal de France 2, présenté par Anne-Sophie Lapix, a repris quelques couleurs à 4,2 millions.
00:10:05Mais cela ne suffit pas à faire face aux 20h de la Une qui restent très loin devant.
00:10:09TPMP sur C8 est quatrième et suivi par Quotidien sur TMC.
00:10:14À 21h, c'est quasiment un match nul entre Cyril Hanouna et Yann Barthez.
00:10:18Seulement 20 000 personnes séparent TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC.
00:10:22Et les deux programmes sont très hauts à plus de 2 millions.
00:10:28En prime hier, très belle soirée pour l'amour est dans le pré, présenté par Karine Lemarchand sur MC.
00:10:33Ce qui est arrivé en tête en dépassant les 4 millions.
00:10:35La série de TF1, Quai de Seize, arrive deuxième mais à 3,8 millions.
00:10:39Ce qui n'est tout de même pas énorme pour une série avec autant de promos et sur laquelle la Une a énormément misé.
00:10:45La série de France 2, Les Invisibles, affiche un score correct.
00:10:48Ce qui n'est pas le cas de France 3 qui est à la traîne à seulement 1,5 million avec le film Jusqu'à la Traîne.
00:10:54L'histoire audience vous dit, à demain.
00:10:56Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct.
00:10:59Julien Aoudoul, bonjour.
00:11:00Bonjour.
00:11:01Merci d'être avec nous, député de Lyon et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:04Laurence Ayé, bonjour.
00:11:05Bonjour.
00:11:06Vous êtes chroniqueuse politique.
00:11:07Tom Benoit, bonjour.
00:11:08Bonjour.
00:11:09Vous êtes politologue et puis Dylan Slama, bonjour.
00:11:10Bonjour.
00:11:11Avocat, merci d'être avec nous.
00:11:12Merci d'être avec nous.
00:11:13Je voulais qu'on commence avec cette affaire qui a été révélée hier.
00:11:16Cette affaire à Mulhouse où un ado de 14 ans a été arrêté.
00:11:21Il est soupçonné, écoutez bien, de 4 viols ou tentatives de viols.
00:11:25Il a 14 ans.
00:11:26Au moins 4 femmes ont été agressées ces dernières semaines alors qu'elles étaient en train de courir près d'un stade d'athlétisme.
00:11:32Et c'est ce jeune garçon qui serait responsable.
00:11:34L'auteur procédait par surprise.
00:11:36Il surgissait derrière sa victime et dans certains cas tentait de l'étrangler avec une cordelette.
00:11:41Les enquêteurs qui travaillaient sur Commission Rogatoire depuis le 15 novembre ont pu rassembler plusieurs indices.
00:11:47L'agresseur mesurait 1m60.
00:11:49Il portait une tenue sombre avec un jogging.
00:11:52Ils ont également pu ébaucher son profil psychologique.
00:11:55Et c'est comme ça qu'il a été interpellé.
00:11:58C'est un garçon visiblement étonnant puisque selon les personnes interrogées, il avait des propos fébriles.
00:12:05Il était capable parfois de discuter avec ses victimes.
00:12:08Voir, il a même demandé à l'une d'elles son numéro de téléphone alors qu'il venait de l'agresser sexuellement.
00:12:15Et l'une de ces femmes justement a témoigné ce matin sur RMC.
00:12:19Elle s'appelle Léa. Écoutez.
00:12:21Vraiment j'ai pris conscience du danger à ce moment-là.
00:12:24C'est quand il m'a demandé d'enlever mon pantalon.
00:12:26Je me suis dit que ce n'était pas possible qu'il allait se passer ça.
00:12:29J'ai réussi à me relever.
00:12:30Je lui ai porté un coup à la tête.
00:12:32Et à ce moment-là, il a pris la fuite.
00:12:35C'est encore plus choquant que ce soit une personne mineure.
00:12:39Mais il a fait autant de mal qu'un agresseur adulte.
00:12:43C'est ça le pire.
00:12:45Quand je dis qu'il faut qu'il comprenne ce qu'il a fait, je veux que justice soit faite.
00:12:48Je ne veux pas le recroiser.
00:12:50On est en direct avec Saïd Boussour qui est responsable départemental Alliance Police dans le Haut-Rhin.
00:12:55Bonjour. Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:12:57Cette histoire est glaçante bien évidemment de par les agressions,
00:13:00mais de par l'âge de la personne qui a été interpellée.
00:13:04Qu'est-ce qu'on sait sur les circonstances dans lesquelles tout ça s'est passé et son interpellation ?
00:13:09Bonjour à tous.
00:13:11Déjà, merci de me recevoir en duplex sur votre plateau.
00:13:14Effectivement, une affaire assez dramatique survenue à Mulhouse
00:13:18pour des victimes entre des faits commis le 18 septembre et le 22 novembre.
00:13:23Un mineur de 14 ans a réitéré à plusieurs reprises des agressions sexuelles,
00:13:29ainsi qu'un viol et trois tentatives de viol sur des victimes toutes joggeuses
00:13:34qui effectuaient du sport dans des endroits particulièrement sombres sur l'agglomération mulhousienne.
00:13:42Un individu qui d'un premier abord a accosté ses victimes et les agressait au moyen d'une cordelette
00:13:50en leur passant une cordelette sur le visage ou autour du cou
00:13:53pour dans un premier temps leur réclamer leur téléphone portable,
00:13:56puis effectivement les agresser sexuellement.
00:13:59Donc l'une d'entre elles a été pénétrée digitalement par la mise en cause
00:14:05et les trois autres ont fait l'objet d'une tentative de viol et d'agression sexuelle.
00:14:10Je précise que l'une des victimes également a été sévèrement blessée par ce mineur de 14 ans
00:14:18lors des faits et toutes ses victimes ont réussi en fait à se débattre
00:14:23et à prendre la fuite des mains du mineur de 14 ans.
00:14:28Et je tiens à le souligner, c'est très important de vous le dire,
00:14:32c'est que c'est une enquête qui était complexe,
00:14:35qui a mobilisé un grand nombre de fonctionnaires du service local de la police judiciaire de Mulhouse
00:14:41et notamment à l'unité d'atteinte aux personnes, le groupe d'appui judiciaire,
00:14:47ainsi que le service interdépartemental de la police judiciaire de Mulhouse
00:14:52qui ont mis fin en fait à ces agressions au moyen d'une surveillance jour-nuit
00:14:57pour permettre en fait de mettre hors d'état de nuire cet individu
00:15:01qui a été interpellé le 22 novembre dernier en possession d'une cordelette en main
00:15:06et qui s'apprêtait à réitérer ses faits.
00:15:09Bravo aux forces de l'ordre qui ont réussi cette interpellation.
00:15:13On est quand même glacé par l'âge de ce jeune homme, par la répétition également.
00:15:17Est-ce que ce rajeunissement, c'est quelque chose que vous constatez régulièrement dans de nombreuses affaires ?
00:15:25Alors effectivement, d'une manière générale,
00:15:28les individus en fait qui commettent une grande partie des délits
00:15:33et malheureusement des crimes, comme c'est le cas de l'affaire qui nous occupe,
00:15:36sont de plus en plus jeunes et on a une précocité très importante à ce niveau-là
00:15:42et en fait Alliance Police Nationale n'a cessé de dénoncer en fait depuis tant d'années
00:15:48le fait que les sanctions relatives aux mineurs n'étaient plus adaptées
00:15:52et on doit se poser cette question d'une part du discernement
00:15:55mais de l'accessibilité à des sanctions pénales plus dures pour ces mineurs
00:15:59parce que nous sommes face à des mineurs qui sont criminels, qui commettent des crimes
00:16:04et notre première pensée doit aller pour les victimes
00:16:07et pour que les victimes puissent obtenir réparation du préjudice subi,
00:16:11il faut que l'institution judiciaire fasse preuve de fermeté absolue
00:16:15même avec des mineurs de 14 ans qui s'illustrent par des comportements criminels.
00:16:19Merci beaucoup Saïd Boussour, merci d'avoir été avec nous.
00:16:22Je rappelle que vous êtes responsable départemental Alliance Police du Haut-Rhin
00:16:25pour cette affaire glaçante de ce mineur mais qui n'a que 14 ans,
00:16:30soupçonné de quatre viols, maître Dylan Slama.
00:16:33Il risque de la prison à 14 ans ?
00:16:35Bien évidemment, il risque de la prison.
00:16:37Il risque de la prison et d'ailleurs même de la détention provisoire.
00:16:40C'est-à-dire que le procès devrait avoir lieu dans un an, dans deux ans, peut-être dans trois ans.
00:16:43La justice malheureusement est beaucoup trop longue en France
00:16:45mais en attendant, il risque bien sûr...
00:16:47Il est en détention provisoire ?
00:16:49Voilà, exactement.
00:16:50C'est pas qu'il risque de la prison, c'est qu'il est en prison.
00:16:52Donc bien évidemment, il peut être condamné à la prison ferme.
00:16:55Dans un dossier comme celui-ci, ce qui peut être intéressant bien sûr,
00:16:57ça va être les expertises psychologiques, les expertises psychiatriques
00:16:59pour savoir qu'est-ce qui amène un enfant, parce qu'il faut dire les mots,
00:17:02c'est un enfant à 14 ans, peut-être même un pré-adolescent, un adolescent
00:17:06à se comporter de la sorte si jamais les faits sont avérés, reconnus
00:17:10et qu'il venait à être condamné pour ça.
00:17:12Donc évidemment, il y aura des psychologues et des psychiatres qui vont se pencher sur ce cas.
00:17:15Saïd Boussour, à l'instant, vous nous disiez qu'il constatait un rajeunissement
00:17:18dans ce type de crime et dans les crimes en général.
00:17:21Est-ce que c'est quelque chose, vous en tant qu'avocat, que vous constatez également ?
00:17:24Oui, alors bien sûr.
00:17:25On voit qu'il y a des crimes et des délits qui sont commis malheureusement
00:17:28parfois de plus en plus jeunes, dans un contexte où parfois
00:17:31il y a une espèce de relâchement d'éducation, de l'autorité, avec les réseaux sociaux.
00:17:35Tout ça, nécessairement, peut générer des comportements qui ne sont pas aptes
00:17:38et qui ne sont pas parfaits dans notre société.
00:17:40Donc ça, on s'en désole.
00:17:42Là, c'est plus que des comportements pas parfaits, c'est des crimes.
00:17:45Oui, mais j'ai élargi.
00:17:47J'ai élargi ma réponse à élargi parce qu'en vérité, c'est d'autres choses.
00:17:51Il y a des crimes, il y a des délits et il y a des incivilités.
00:17:53Sur le plan plus politique, Julien Roudoux, on l'entend, il faut changer la loi.
00:17:57C'est ce que nous disait ce policier.
00:17:59C'est vrai que quand on a ce garçon de 14 ans qui aura forcément,
00:18:01même si il risque de la prison, ce sera la moitié de la peine d'un adulte au maximum,
00:18:06au grand maximum.
00:18:08Sauf si l'excuse de minorité est exclue, ce qui est possible également.
00:18:10A 14 ans, je ne suis pas sûr.
00:18:12C'est possible à 14 ans ?
00:18:13C'est possible de l'exclure.
00:18:14Je ne pensais pas à 14 ans.
00:18:15Est-ce que ça veut dire qu'il faut changer les lois ?
00:18:17À changer la loi, oui.
00:18:18Nous nous demandons l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans.
00:18:21Mais là, dans le cas qui se présente, 16 ans, ça ne marcherait même pas.
00:18:25Et ce qu'on constate, malheureusement, c'est qu'on a de plus en plus de mineurs,
00:18:29de pre-adolescents, qui sont de plus en plus radicalisés, sauvages,
00:18:34quelquefois qui versent dans la barbarie.
00:18:36Et moi, il n'y a pas un relâchement.
00:18:39Il y a un abandon parental.
00:18:41Total.
00:18:42Parce que quand vous avez un jeune de 14 ans qui commet plusieurs agressions sexuelles,
00:18:48un viol, qui réitère, qui récidive, c'est qu'en fait, il n'y a pas de cadre dans sa vie.
00:18:53C'est qu'il n'y a jamais de limite.
00:18:55C'est qu'il n'a pas eu un encadrement.
00:18:57Il n'a pas eu la transmission de valeurs, le bien, le mal.
00:19:00Donc, excusez-moi, il faut aussi responsabiliser une nouvelle fois, je le dis souvent sur ce plateau,
00:19:05les parents.
00:19:06Parce que c'est trop facile.
00:19:07Mais vous punissez les parents dans un cas comme ça, par exemple ?
00:19:09Oui.
00:19:10Mais vous leur faites quoi aux parents ?
00:19:11Les parents sont responsables.
00:19:13On ne peut pas les mettre en prison.
00:19:15Si il y a un terrain pathologique, on ne peut pas rendre responsables les parents non plus.
00:19:19Mais vous n'allez pas les mettre en prison, les parents ?
00:19:21Je pense qu'il faut responsabiliser au niveau des aides sociales, allocation familiale,
00:19:26éventuellement logements sociaux.
00:19:28Mais il faut penser que les parents cautionnent.
00:19:29C'est ça le sujet.
00:19:30Parce que s'ils ne cautionnent pas, il n'y a pas de...
00:19:32Dans la majorité des cas, quand un jeune de 14 ans agresse plusieurs personnes sexuellement,
00:19:41commet des viols, c'est qu'il y a des signes avant-coureurs.
00:19:43Ce n'est pas tombé.
00:19:44C'est unique.
00:19:45Non, non, non.
00:19:46Ça ne tombe pas comme ça par enchantement.
00:19:51Il y a un chemin qui mène au logement.
00:19:53Le chemin à 14 ans, il est court.
00:19:54Quatre ans auparavant, il avait 10 ans.
00:19:55Je ne sais pas s'il était sexué à 10 ans.
00:19:57Non, non, non.
00:19:58Justement, il n'est pas court.
00:19:59Ah bon ?
00:20:00Non, il n'est pas court.
00:20:01Vous regardez notamment les émeutes de 2023.
00:20:03Vous n'en savez rien.
00:20:04Je parle en généralité.
00:20:06Vous savez ce qu'on va faire ?
00:20:07On va demander à un docteur ce qu'il en pense s'il y a des signes avant-coureurs.
00:20:11On est avec le docteur Stéphane Clerget, pédopsychiatre.
00:20:13Bonjour docteur.
00:20:14Merci d'être en direct avec nous.
00:20:15Bien évidemment, on ne parle pas de ce cas précis.
00:20:17Ce cas précis, ça sert de base puisque vous n'avez pas le dossier de ce garçon.
00:20:21Mais globalement, est-ce qu'à 14 ans, quand il y a quatre tentatives de viol ou viols
00:20:27qui sont enregistrés par les forces de l'ordre, est-ce qu'il y a eu forcément des signes avant-coureurs ?
00:20:32Là, en tout cas, ce n'est pas le cas le plus courant.
00:20:34Parce que même si les mineurs représentent un quart des mises en cause pour agression sexuelle,
00:20:39en général, c'est des agressions sexuelles sur des mineurs et des mineurs de leur entourage.
00:20:43Là, ce qui est assez inédit et ce qui est plus rare, c'est que ce soit sur des adultes,
00:20:47si j'ai bien compris, et sur des inconnus.
00:20:50Maintenant, effectivement, le nombre de mineurs qui commettent des agressions sexuelles,
00:20:54allant jusqu'au viol, jusqu'au crime, ne cesse de croître depuis 1996.
00:21:01Donc, il y a de plus en plus de cas.
00:21:06Et parmi ces cas, les professionnels de la PGJ, de la protection judiciaire et infantile,
00:21:14sont étonnés de voir que ce sont des profils très variés et parfois sans difficulté apparente.
00:21:20Donc, ce n'est pas forcément des adolescents qui ont des troubles psychiatriques avérés,
00:21:24mais il y a souvent, effectivement, comme je l'ai entendu sur votre plateau,
00:21:28un encadrement familial délétère, en tout cas une éducation à la sexualité,
00:21:32qui n'a pas été conduite, qui n'a pas été menée.
00:21:35Et globalement, une éducation qui aide à contrôler ces pulsions, qui n'a pas été menée.
00:21:40Même si chez beaucoup de mineurs délinquants sexuels,
00:21:43il y a évidemment des mineurs qui ont été, dans l'enfance, agressés sexuellement.
00:21:48Ce n'est évidemment pas une excuse, mais c'est un modèle explicatif.
00:21:51Et surtout, ce qui peut être intéressant dans la prise en charge,
00:21:54c'est de noter qu'avant les viols, avant les agressions sexuelles avérées,
00:22:00il y a souvent des agressions sexuelles plus mineures qui peuvent passer inaperçues
00:22:07ou souvent être classées sans suite.
00:22:09Parce que beaucoup, beaucoup de violences sexuelles de mineurs sont classées sans suite.
00:22:14Il y a eu 2600 mineurs condamnés, mais il y en a eu bien plus qui ont été classées sans suite.
00:22:20Et je pense qu'il serait important que dès le premier signalement pour agression sexuelle
00:22:26de la part d'un mineur, il y ait une prise en charge véritable qui soit mise en place.
00:22:31Ça n'est malheureusement pas le cas aujourd'hui.
00:22:33Il y a très peu de prises en charge qui vont jusqu'au bout.
00:22:37Et les professionnels de la PJJ sont assez désespérés.
00:22:42Parce qu'entre les classements sans suite et l'absence de prise en charge,
00:22:45l'absence de moyens pour la prise en charge et de contrôle judiciaire de ces prises en charge,
00:22:50ils baissent un peu les bras.
00:22:51– Mais docteur Clergé, comment vous réagissez face à un drame comme celui qui s'est déroulé ?
00:22:56Je parle de drame parce qu'il y a quand même quatre femmes
00:22:58qui ont été agressées sexuellement, donc c'est forcément un drame pour elles.
00:23:01Ce garçon a été arrêté, c'est ce que nous disait Saïd Boussour
00:23:04de Alliance Police il y a un instant, alors qu'il allait commettre un cinquième acte.
00:23:08Il a été arrêté avec les cordelettes parce qu'il y avait une garde qui était faite dans cette forêt.
00:23:12Comment vous réagissez à ça ? Vous dites quoi ?
00:23:15Vous dites, ce gamin, excusez-moi, mais c'est un fou.
00:23:18C'est un gamin qui est perdu, c'est un fou.
00:23:21Ou vous vous dites, il doit y avoir des explications, c'est un gamin qu'on peut sauver.
00:23:25Comment réagit le médecin que vous êtes à ça ?
00:23:28Déjà, je salue le fait que la police ait fait son métier et ait pu arrêter ces répétitions.
00:23:36Non, je me dis, ce qui est terrible, c'est qu'il n'y a pas eu de signalement auparavant.
00:23:41Je ne veux pas croire qu'il n'y avait pas des signes avant-coureurs
00:23:44qui ont préfiguré ce type de comportement.
00:23:47Et c'est vrai qu'une fois que le mal est fait, malheureusement on n'a que nos larmes pour pleurer,
00:23:51il aurait fallu prévenir ça.
00:23:53Et je me dis qu'on doit mettre beaucoup plus de moyens, de vigilance, de volonté politique aussi
00:23:59dans la prévention de ce genre d'actes.
00:24:03Mais je ne me dis pas du tout que c'est un fou,
00:24:05parce qu'encore une fois, on sait que le profil de ces agresseurs sexuels
00:24:09ne correspond pas à des profils psychiatriques avérés.
00:24:13Dernière petite question, vous la connaissez parce que je la pose souvent,
00:24:16mais c'est vrai que je crois que les gens se la posent aussi.
00:24:19A 14 ans, 4 tentatives de viol ou viol avec des agressions, avec des corps de lettre pour étrangler,
00:24:24il est récupérable ?
00:24:26Oui, la différence des adolescents avec les adultes, c'est qu'ils sont récupérables.
00:24:32Et on sait d'ailleurs que les mineurs coupables d'agressions sexuelles,
00:24:35quand ils sont pris en charge, il y a beaucoup moins de récidives par exemple que chez les adultes.
00:24:41Donc les prises en charge sont tout à fait efficaces.
00:24:44Quand elles sont bien menées, et donc oui, à 14 ans, il est récupérable au sens où
00:24:49on peut faire en sorte qu'il intègre la gravité de son acte et qu'il ne la récidive pas.
00:24:54Malheureusement, ou heureusement, ça ne l'empêchera pas d'être incarcéré.
00:24:58Merci beaucoup Dr Stéphane Clergy, merci d'avoir été avec nous.
00:25:00Laurence, ça y est, vous m'avez demandé la parole juste avant qu'on fasse la pause.
00:25:02De toute façon, si on voit une augmentation des agressions sexuelles chez les mineurs,
00:25:05c'est bien qu'il y a un contexte qui évolue et pas seulement même le fondement qui amène au viol.
00:25:09Il n'y a pas plus de violeurs qu'avant, mais simplement il y a plus de gens qui se permettent de violer.
00:25:13Et moi je pense que j'aimerais bien qu'on sache quelle est la sanction au final.
00:25:17Parce qu'on parle toujours des affaires, on nous dit toujours ne vous inquiétez pas,
00:25:20il est mineur, mais on peut lever l'excuse des minorités, ce qui est quand même très très rare.
00:25:25Ne vous inquiétez pas, il sera sanctionné.
00:25:27Et au final, on ne sait jamais, mais ce qu'on entend, c'est de la récidive et de la récidive.
00:25:31Donc moi, au-delà des parents, parce que je veux bien imaginer, je ne sais pas s'il y a eu des signes avant-coureurs,
00:25:35certes il y a déjà un cadre qui n'était peut-être pas adapté, mais moi j'attends de la justice en fait,
00:25:39qu'elle punisse, parce que ces victimes-là, elles attendent la justice.
00:25:43Et je pense qu'aujourd'hui, la justice pour les mineurs n'est pas suffisante,
00:25:47et c'est ce qui donne ce sentiment d'impunité.
00:25:49Deux phrases.
00:25:50Très rapidement, moi ça m'amène à une réalité, c'est qu'on a trop souvent ces dernières années,
00:25:53instrumentalisé, politisé en quelque sorte, intellectualisé le viol,
00:25:57et qu'on se rend compte aujourd'hui, et dans des situations comme celle-ci,
00:26:00qu'il y a une vraie frontière entre l'agression morale, l'agression sexuelle et le viol,
00:26:05c'est-à-dire un individu dans la rue, avec une cordelette en l'occurrence,
00:26:08qu'il ait 14 ans ou 30 ans, mais qui va pénétrer digitalement,
00:26:11là, que ce soit des pénétrations purement sexuelles, et qui va violer une femme.
00:26:15Et ça, ça s'appelle le vrai viol, pour ainsi dire,
00:26:17et on est très éloigné des discussions sur le consentement,
00:26:20ou sur parfois des accusations qui sont beaucoup plus d'ordre moral que physique.
00:26:25Il est très important aujourd'hui en France de réinstaurer cette frontière
00:26:28entre l'agression morale, qui est...
00:26:30Qu'est-ce que vous appelez l'agression morale ?
00:26:32Quelqu'un qui vous touche la poitrine, vous trouvez que c'est de l'agression morale ?
00:26:34Ah non, c'est physique, la poitrine.
00:26:35Si je vous touche la poitrine, c'est pas moral.
00:26:37C'est de l'agression sexuelle.
00:26:39Je ne vois pas où vous mettez l'agression morale, en fait.
00:26:41C'est très clair, je vous répondrai si je vous touche.
00:26:43C'est dans les mots.
00:26:44C'est dans les mots, c'est ça.
00:26:45Ça va être par exemple le conjoint qui va user d'une ambiguïté dans sa relation avec sa conjointe.
00:26:50Mais l'agression morale, c'est pas sanctionné par... ça n'existe pas.
00:26:53Non, ce qui peut être sanctionné, c'est le harcèlement moral.
00:26:56C'est un autre débat, c'est un autre débat.
00:26:58On va faire le CNews Info, c'est un autre débat.
00:27:00Juste après le CNews Info, alors ça va vous intéresser aussi.
00:27:02On va réécouter Christophe Ondlat qui était avec la mère de Lola.
00:27:05Vous savez, c'est cette jeune fille de 12 ans qui a été tuée par une femme algérienne sous OQTF.
00:27:10Et bien Ondlat, il a tenu des propos qui sont en train de faire scandale sur France 5.
00:27:14Puisqu'il a expliqué, un, que tout ça avait été récupéré par l'extrême droite.
00:27:17Et deux, que cette affaire, c'était la preuve qu'il fallait soigner les OQTF en France
00:27:21plutôt que de les renvoyer chez eux.
00:27:23On l'écoutera dans un instant.
00:27:24Le CNews Info, il est signé Somaya Labidi.
00:27:30Le procès Samuel Paty se poursuit.
00:27:32Et il y a quelques minutes, la collégienne qui avait menti sur sa participation au cours du prof de français a demandé pardon.
00:27:38Je m'excuse pour mon mensonge qui nous a tous ramenés ici.
00:27:41Un mensonge pour ne pas décevoir ses parents alors qu'elle venait d'être exclue, a-t-elle déclaré ?
00:27:47C'est officiel, elle ne se représentera pas en 2026.
00:27:50Pas de troisième mandat.
00:27:52La tête de la mairie de Paris annonce Dani Dalgo dans les colonnes du Monde.
00:27:55Entretien durant lequel l'actuelle maire de Paris a désigné Rémi Ferro,
00:27:59ancien maire du 10e arrondissement et sénateur, comme éventuel successeur.
00:28:03Et puis, Donald Trump relance la guerre commerciale.
00:28:06Le nouveau locataire de la Maison Blanche vient d'annoncer l'augmentation des droits de douane
00:28:10pour la Chine, le Canada et le Mexique.
00:28:13Pékin a aussitôt réagi, affirmant être, je cite, ouvert au dialogue avec Washington.
00:28:2111h06 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:28:23On va donc revenir sur ces propos qui sont en train de faire polémique
00:28:26et qui prennent de l'ampleur, propos de Christophe Ondlat,
00:28:29le journaliste que vous connaissez, qui était sur France 5, vous le voyez.
00:28:34Et à côté de lui, vous la reconnaissez peut-être, c'est la maman de Lola,
00:28:37cette jeune fille de 12 ans qui a été tuée par une Algérienne sous OQTF.
00:28:42Christophe Ondlat a expliqué samedi sur France 5
00:28:46que d'une part ce drame avait été récupéré par l'extrême droite,
00:28:49bon ça c'est une espèce de tarte à la crème qu'on connaît,
00:28:52ça n'a pas beaucoup d'intérêt, mais il a expliqué également
00:28:54qu'il fallait soigner les sans-papiers en France
00:28:57et que finalement ce drame, c'était la preuve que l'aide médicale d'État était nécessaire,
00:29:02qu'il ne fallait surtout pas la supprimer.
00:29:05Je vous propose d'écouter d'abord Christophe Ondlat,
00:29:08samedi sur le plateau de France 5.
00:29:10Elle a été très récupérée par l'extrême droite,
00:29:13au prétexte qu'elle était sous OQTF,
00:29:16et que donc c'était la démonstration encore que les étrangers sans-papiers sont dangereux.
00:29:21Nous avons là la preuve.
00:29:23Alors elle n'a jamais été suivie en psychiatrie, cette femme.
00:29:26Enfin on a là la preuve que l'aide médicale d'État est bien utile.
00:29:30C'est-à-dire qu'il eût été idéal que cette femme sans-papiers
00:29:33puisse être soignée dans des services psychiatriques,
00:29:35qu'elle prenne des médocs qui vont bien, etc.
00:29:38Donc on a là une preuve flagrante que l'aide médicale d'État est indispensable.
00:29:43Que ces gens-là, fustiles sans-papiers, ont aussi besoin d'être soignés.
00:29:48Ca fait beaucoup réagir autour de la table.
00:29:50Avant d'avoir votre avis, on a écouté hier soir sur TPP aussi,
00:29:53ça a mis la pagaille sur le plateau.
00:29:55Je ne suis pas de fait en très accusé, mais il pose en victime,
00:29:58devant la mère de Lola, la femme qui a tué sa fille.
00:30:01Et en plus, vous croyez vraiment qu'elle se serait fait soigner ?
00:30:03Mais voilà comment on sait qu'elle a besoin de soin avant qu'elle passe à l'acte.
00:30:06Moi je sais que c'était une OQTF, elle n'avait rien à faire ici.
00:30:09Un étranger sans-papiers, c'est là qu'il s'est trompé.
00:30:12Un étranger sans-papiers, on va le soigner.
00:30:14Mais là c'est un OQTF, elle n'a rien à faire là.
00:30:16Elle n'avait pas à être là, et lui il veut qu'on soigne des gens qui n'ont pas à être là.
00:30:19C'est là qu'il est à côté de la plaque.
00:30:21Et donc on ne sait pas qu'ils ont besoin d'être soignés.
00:30:23Et parler de récupération politique devant la maman de Lola,
00:30:26genre moi je suis du bon côté, moi je suis un bon donneur,
00:30:29je trouve que c'est absolument indécent.
00:30:31Le timing est très mauvais.
00:30:33Non mais c'est fou, en plus on ne peut pas parler comme ça.
00:30:36Je vais vous dire, moi, la meurtrière de Lola,
00:30:39pour moi, je ne parle pas de cette personne.
00:30:41Non mais je vous le dis.
00:30:42Et je ne la soigne pas non plus.
00:30:43Moi aussi.
00:30:44Je ne la soigne pas non plus, je vais payer pour la soigner.
00:30:46Après ce qu'elle a fait, ou même avant, c'est l'OQTF.
00:30:50Si elle est OQTF, c'est qu'elle n'a rien à faire ici.
00:30:52Il y a des mots, sinon on enlève le mot.
00:30:54Bien sûr, Jean-Michel.
00:30:55Non mais moi ça me terrifie.
00:30:57En plus, c'est tellement émouvant quand elle dit que la seule éclaircie dans les ténèbres qu'elle a eue,
00:31:01c'est de savoir quand les médecins lui ont dit qu'elle n'avait certainement pas souffert quand elle est morte.
00:31:04C'est la seule chose à laquelle elle se raccroche dans ce tourment.
00:31:07Moi, j'avais des larmes aux yeux en ce moment.
00:31:09Non mais tous, tous.
00:31:10Laurent Sailly, ça vous fait réagir également les propos de Christophe Fondelatte.
00:31:13Je trouve ça honteux, en fait, cette idéologie gauchiste l'amène à être dénuée de toute empathie.
00:31:18C'est ça, la vérité.
00:31:19Moi, j'ai écouté le témoignage de la maman de Lola qui était absolument tragique.
00:31:22Bouleversant.
00:31:23Bouleversant.
00:31:24Et être à côté et passer des messages politiques parce qu'on est imprégné d'une idéologie,
00:31:29c'est absolument honteux et ça montre jusqu'où on peut aller, si vous voulez,
00:31:32quand on privilégie, en fait, le positionnement politique à l'empathie qu'on pourra avoir pour une femme dans une extrême souffrance.
00:31:41C'est honteux et personne ne réagit sur le plateau.
00:31:44Ça, c'est aussi grave.
00:31:45Je peux vous dire que moi, si j'avais été sur le plateau, je n'aurais pas pu laisser dire ça.
00:31:49On aurait dû arrêter cet homme tellement c'est cruel.
00:31:52Donc, je trouve ça inacceptable.
00:31:54Eugénie Rodoule.
00:31:55Je vais le dire comme je le pense, de manière assez brute.
00:31:58Mais M. Fondelatte est un taré.
00:32:01Je le dis parce que c'est le seul qui doit se faire soigner dans cette histoire.
00:32:07Soigner pour gauchisme.
00:32:08Soigner pour cette idéologie qui met les Français en insécurité.
00:32:12Il peut dire ça sur un plateau.
00:32:15Laissez-moi terminer.
00:32:17Je sais que ça vous gêne.
00:32:19Qu'il dit ça le matin sur France Inter.
00:32:24Qu'il dit ça dans son salon avec ses potes de Mediapart.
00:32:27Très bien.
00:32:28Mais qu'il ose dire ça à côté de la mère d'une victime qui a été torturée, mutilée, violée, assassinée
00:32:37par une personne qui n'aurait jamais dû se trouver en France.
00:32:40Parce qu'il est là le seul remède.
00:32:42Le seul remède.
00:32:43Il n'est pas psychiatrique.
00:32:44Ce n'est pas des études.
00:32:45Ce n'est pas de la médecine.
00:32:46Le seul remède, c'était juste que cette personne aurait dû partir, aurait dû se reconduire dans son pays.
00:32:51Elle n'avait rien à faire en France.
00:32:53Son titre de séjour, encore une fois, était épuisé.
00:32:56Elle avait une obligation de quitter le territoire français.
00:32:59C'est ça qui aurait dû sauver Lola.
00:33:01Et cette personne qui ose donner des leçons et faire des cours de gauchisme en disant
00:33:06l'immigration, certes, elle a tué.
00:33:08En fait, il faut plus d'immigration.
00:33:10Il faut les soigner chez nous.
00:33:11Mais c'est dingue.
00:33:12Maître Slama.
00:33:13Je vais distinguer la forme et le fond.
00:33:15Sur la forme, je suis d'accord avec vous.
00:33:16Parler comme ça devant la mère de Lola, c'est un minimum maladroit.
00:33:18Sur le fond, il y a deux sujets.
00:33:19Un minima, un décent, un cruel.
00:33:21Tout ce que vous voulez.
00:33:22Je ne suis pas là pour faire dans les superlatifs.
00:33:23Vous l'avez déjà fait.
00:33:24Je ne vais pas en remettre.
00:33:26Le fond.
00:33:27Parlons du fond une seconde.
00:33:28Il y a deux sujets.
00:33:29Il y a un premier sujet qui sont les OQTF.
00:33:30Et ce n'est pas normal qu'il y ait des OQTF qui ne soient pas existés en France.
00:33:33Je suis d'accord.
00:33:34Ça, c'est le premier sujet.
00:33:35Il y a un deuxième sujet qui n'est pas contradictoire avec le premier.
00:33:38C'est le sujet psychiatrique en France.
00:33:40Et qui est aussi un sujet.
00:33:41Et qu'on ne peut pas évocuer.
00:33:42Juste petite précision.
00:33:43Il y a un sujet sur la psychiatrie.
00:33:45On est d'accord.
00:33:46On l'a vu dans le sujet d'avant, d'ailleurs.
00:33:47On en a beaucoup parlé sur ce plateau.
00:33:48Mais est-ce qu'il faut prendre ce sujet pour les OQTF ?
00:33:52Non, mais c'est ça.
00:33:53Puisque c'est ça, le débat.
00:33:54Non, ce n'est pas que ça.
00:33:55Oui, c'est ça.
00:33:56On est dans le problème d'avant.
00:33:57On est dans l'enfant de 14 ans.
00:33:58L'OQTF, il y a peut-être un enjeu psychiatrique aussi, pourtant.
00:34:00Mais ça, je suis d'accord avec vous.
00:34:01Ça n'a rien à voir.
00:34:02Donc, si jamais, on va renforcer.
00:34:03Ça n'a rien à voir.
00:34:04La seule question, c'est est-ce qu'aujourd'hui, un OQTF, il doit être dehors ou il faut
00:34:08la soigner en France ?
00:34:09Alors, un OQTF ne doit pas être en France.
00:34:11Je le dis très clairement.
00:34:13Si elle est en France, il faut les mettre hors d'état de nuire, notamment psychiatriquement,
00:34:17lorsqu'il y a un sujet psychiatrique.
00:34:18Hors d'état de nuire en dehors de la frontière, c'est beaucoup mieux.
00:34:20Je le dis.
00:34:21Je suis d'accord.
00:34:22Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
00:34:23Je suis d'accord.
00:34:24Un OQTF n'est pas dangereux parce qu'il est au QTF.
00:34:28Je le précise.
00:34:29Est-ce que les OQTF dangereux, il faut les soigner ? Ce n'est pas le débat.
00:34:33Là, dans le débat, c'était elle ne devait pas être là.
00:34:35Je l'ai dit.
00:34:36Je suis d'accord.
00:34:38La criminelle algérienne, la fameuse Dabia, n'était pas dangereuse avant qu'elle assassine Lola.
00:34:44Je suis d'accord, mais il y a peut-être…
00:34:45On n'allait pas la traiter, on n'allait pas la prendre en charge d'un point de vue psychiatrique
00:34:49avant qu'elle ne commette, par anticipation, parce qu'elle est au QTF.
00:34:52Vous comprenez ?
00:34:53On l'avait juste à l'expulser.
00:34:54Je vous pose une question.
00:34:55On voit une des phrases de Christophe Honnête.
00:34:57Il faut soigner en France les OQTF et les sans-papiers.
00:35:00Le meurtre de Lola, on est la preuve.
00:35:02C'est surtout la preuve qu'elle ne devait pas être là.
00:35:04Excusez-moi, il a coté la plaque, ce garçon.
00:35:07Juste une question.
00:35:08Vous n'arrivez pas à exécuter une OQTF, parce qu'on sait qu'il y a des contraintes
00:35:11diplomatiques, juridiques, économiques.
00:35:12Vous n'y arrivez pas.
00:35:13On ne veut pas.
00:35:14Aujourd'hui, on voit qu'il y a un problème psychiatrique.
00:35:15Vous faites quoi ?
00:35:16On dit qu'elle est sous le QTF.
00:35:17Du coup, on ne s'en occupe pas ?
00:35:18Il n'y a pas de problème psychiatrique.
00:35:19Très souvent, on s'en rend compte.
00:35:20En tout cas, ce qu'on sait, c'est que les problèmes psychiatriques en France ne sont
00:35:22pas gérés et qu'elles sont mal gérées.
00:35:23Le débat est totalement lunaire.
00:35:26Il n'y avait pas d'antécédent.
00:35:27Il n'y avait pas de problème psychiatrique.
00:35:28Il y avait juste une personne qui ne devait pas être présente en France.
00:35:30Parce qu'en France, malheureusement, il faut le dire aussi, il y a des soins qui sont
00:35:34insuffisants.
00:35:35Si on suit votre logique, si on suit votre logique, tous les clandestins français, donc
00:35:43on ne peut pas expulser, selon vous, en fait, il faudrait qu'il y ait une analyse et une
00:35:47étude psychiatrique pour justifier qu'ils se maintiennent en France.
00:35:49C'est ça, la solution ?
00:35:50C'est ça, votre solution ?
00:35:51Et je dis, moi, c'est un plan B, plan A, on exécute les OQTF.
00:35:54Plan B, on fait en sorte que les personnes malheureuses...
00:35:56Restons au plan A.
00:35:57Je suis d'accord avec le français.
00:35:59Restons au plan A.
00:36:00Femmes noires.
00:36:01Femmes noires et ensuite, on émerge à l'aide médicale d'État.
00:36:05Parce que c'est de ça aussi dont parlons de l'âge.
00:36:07Une précision par rapport à Anderlat.
00:36:08Parce que si le sujet, c'est les OQTF, Anderlat, c'est déjà différent.
00:36:11Christophe Anderlat avait avoué dans une interview au Monde, je le crois, il y a quelques
00:36:14années, prendre un traitement en bêta bloquant qui...
00:36:17On ne va pas faire d'attaque perso.
00:36:19Je ne sais pas où vous allez.
00:36:20Vous allez voir.
00:36:21Mais ce ne sont pas des attaques perso.
00:36:24Je ne suis pas dans la victime.
00:36:25Il n'y a pas d'attaque perso.
00:36:26Je sais que ça vous gêne.
00:36:27Ne soyez pas dans la parano de votre côté.
00:36:28Je suis d'accord avec lui.
00:36:29Je ne suis pas dans la parano.
00:36:30Prendre un traitement en bêta bloquant suite à des propos qui avaient été tenus justement
00:36:31sur des plateaux de télévision.
00:36:32Et en disant que ce traitement pouvait lui faire parfois tenir des propos qui dépassaient
00:36:33sa pensée.
00:36:34Vous retrouverez l'interview.
00:36:35Ce sont des propos publics de Christophe Anderlat.
00:36:36C'est sa position.
00:36:37C'est sa position.
00:36:38On voit que c'est sa position.
00:36:39Là, je pense qu'il parle de...
00:36:40Quand il commence à dire que c'est récupéré par l'extrême droite.
00:36:41Enfin, on voit très bien où il se positionne.
00:36:42C'est le gauchiste bien pensant qui s'étale tranquillement.
00:36:43Il a le droit de toute façon d'avoir cet avis.
00:36:44À la vue d'une personne qui est cruellement anodine à côté.
00:36:45Moi, j'aime bien la générosité gauchiste.
00:36:46Mais ils ont un peu de mal quand il y a une mère qui a perdu son enfant à côté.
00:36:47Avec leur grand-loup.
00:36:48Quand elle a perdu son enfant.
00:36:49C'est pas la même chose.
00:36:50C'est la même chose.
00:36:51C'est la même chose.
00:36:52C'est la même chose.
00:36:53C'est la même chose.
00:36:54C'est la même chose.
00:36:55C'est la même chose.
00:36:56C'est la même chose.
00:36:57C'est la même chose.
00:36:58C'est la même chose.
00:37:12Justement, un des sujets qui est abordé, c'est l'aide médicale d'État.
00:37:14Puisque c'est de ça dont il parle.
00:37:15Puisqu'il termine son intervention en disant justement que c'est la preuve qu'il faut maintenir l'aide médicale d'État.
00:37:19Vous allez me donner votre avis là-dessus.
00:37:21Auparavant, on va rappeler peut-être ce que c'est l'aide médicale d'État.
00:37:24Regardez.
00:37:25L'aide médicale d'État, de nouveau dans le viseur du gouvernement.
00:37:29Ce dispositif permet aux étrangers en situation irrégulière une prise en charge de leurs soins à 100%.
00:37:35Un système généreux mais qui a un coût.
00:37:371,2 milliard d'euros en 2024.
00:37:40Un chiffre qui s'explique par le nombre croissant de bénéficiaires au fil des années.
00:37:44De 274 000 en 2013, ils sont 466 000 à en bénéficier en 2023.
00:37:50Face à ce constat, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau souhaite revoir les critères de l'obtention de l'AME.
00:37:57Je ne m'interdis pas de prendre, notamment par la voie réglementaire, un certain nombre de dispositions.
00:38:03Une déclaration qui divise dans la classe politique et au sein même du gouvernement.
00:38:07A commencer par la ministre de la Santé Geneviève Dariussec.
00:38:11Il n'est pas question de toucher à l'aide médicale d'État. Ma position est celle-là depuis longtemps.
00:38:15De son côté, Agnès Évraine, sénatrice et présidente de la Fédération des Républicains de Paris soutient cette possible réforme.
00:38:23L'objectif, ce n'est certainement pas de supprimer l'AME mais d'en faire un dispositif d'urgence.
00:38:28Une transformation du dispositif déjà tenté par l'ancien gouvernement mais sans succès.
00:38:33En décembre 2023, dans sa loi Immigration, Gérald Darmanin avait proposé de transformer l'AME en aide médicale d'urgence.
00:38:40Un projet finalement censuré par le Conseil constitutionnel.
00:38:44Laurent Saillet a raison, Gérald Darmanin. Une aide médicale d'urgence, on est tous d'accord.
00:38:48On ne va pas laisser les gens mourir dans la rue en cas d'urgence.
00:38:51Mais pas pour aller se soigner pour des choses qui ne sont pas importantes.
00:38:55Ce qui m'exaspère, c'est qu'il y a un Français sur quatre qui ne va pas se soigner parce qu'il n'a pas les moyens.
00:39:00Et ça va s'aggraver puisqu'on demande aux Français maintenant, on leur rembourse moins les médicaments.
00:39:04Donc il y aura une augmentation des mutuelles.
00:39:06Qui défend ces Français-là ? Personne.
00:39:10Monsieur Ondlat, il s'en moque complètement des Français sur quatre qui ne vont pas aller se faire soigner.
00:39:14Parce que vous savez, ce n'est pas vendeur.
00:39:16C'est le bon cœur gauchiste.
00:39:18C'est les bobos au bon cœur mais pour les autres.
00:39:20Comment vous voulez que les Français ne soient pas en colère ?
00:39:22Ils ne peuvent pas se soigner.
00:39:24Et par ailleurs, on dit que quand vous avez l'aide médicale d'Etat, vous avez le droit à tous les soins immédiatement.
00:39:30C'est très simple.
00:39:32Allez sur le site, vous allez voir, c'est une démarche très simple.
00:39:34Vous, vous êtes en situation irrégulière.
00:39:36Vous avez le droit d'être soigné.
00:39:38Vous êtes un Français qui travaille, qui nourrit ses enfants et qui compte à la fin du mois.
00:39:42Vous ne pouvez pas vous soigner.
00:39:44On fait quelle société en fait ?
00:39:46Après on dit la France, l'extrême droite monte, etc.
00:39:48Mais oui, effectivement, avec ces crises qu'on est en train de créer dans le pays,
00:39:52cette injustice, et personne ne défend.
00:39:54J'attends de Mme Dariussecq justement.
00:39:56Elle leur dit quoi à ces Français qui ne peuvent pas se soigner ?
00:39:58On ne parle que des OQTF sur lesquels on pleure.
00:40:00Maître Slama, votre bon cœur de gauche.
00:40:04Vous n'avez pas vu ?
00:40:06Je ne vous imagine pas voter pour le Rassemblement National en tout cas.
00:40:08Ce n'est pas ton secret.
00:40:10Vous êtes pour l'aide médicale d'Etat ou pour l'aide médicale d'urgence ?
00:40:16C'est une question sémantique en vérité.
00:40:18Non, non, non, ça ne comprend pas les mêmes choses.
00:40:20C'est une question sémantique.
00:40:22Vous l'avez dit, on est d'accord, les personnes qui sont en danger sanitaire doivent être soignées.
00:40:28Vous l'avez dit il y a un instant.
00:40:30La question c'est aussi que les personnes qui sont malades, si elles sont étrangères,
00:40:32si elles sont malades sur le territoire, elles vont contaminer d'autres personnes.
00:40:34C'est-à-dire que venir rogner à la marge, mais c'est vrai, c'est une réalité,
00:40:38venir rogner à la marge sur le budget de l'AME pour soigner moins de gens,
00:40:42c'est peut-être derrière soigner plus de gens parce que les gens sont malades.
00:40:46Oui, mais c'est mieux, ça n'a aucun sens.
00:40:48Parce qu'elles sont sur place et il y a énormément de centres en virologie
00:40:52où on retrouve beaucoup d'étrangers qui arrivent avec la tuberculose.
00:40:54Et qui contaminent d'autres personnes. Les virus n'ont pas de passeport.
00:40:56Les virus n'ont pas de passeport, mais les virus contaminent.
00:40:58Est-ce que vous avez un temps pour défendre justement les Français qui ne peuvent pas soigner aussi ?
00:41:04Ils peuvent être contents.
00:41:06J'ai jamais entendu des gens de gauche défendre ces gens-là.
00:41:08Moi je ne fais pas de poétique.
00:41:10Je ne mets pas les gens en concurrence les uns avec les autres.
00:41:12C'est pas mon propos, c'est pas mon sujet.
00:41:14Je ne défende personne. J'essaie d'être rationnel dans la vision des choses.
00:41:16Alors vous faites une tribune pour justement amener à ne pas...
00:41:18Avec plaisir, on l'assigne ensemble si vous voulez.
00:41:20Julien Redoul.
00:41:22L'aide médicale d'État est aujourd'hui la source d'une terrible injustice.
00:41:24Et à l'heure où on demande toujours plus d'efforts, toujours plus de restrictions,
00:41:28bah oui, il faut faire des choix.
00:41:30Et donc il faut effectivement faire une concurrence et une hiérarchie
00:41:32entre des clandestins, entre des illégaux et les citoyens français.
00:41:36Les citoyens français, dans notre constitution, il y a un droit à la santé.
00:41:40Et effectivement, ce droit à la santé, il n'est pas respecté aujourd'hui.
00:41:42C'est-à-dire que vous avez bon nombre de français qui se coupent en fait de l'offre de soins
00:41:46parce que c'est trop cher, parce qu'on dérembourse des médicaments,
00:41:50parce qu'ils n'ont plus de médecins traitants, parce qu'il y a une désertification médicale terrible.
00:41:54Et de l'autre côté, vous avez un budget qui ne cesse d'augmenter pour des soins,
00:41:58excusez-moi, qui ne sont pas vitaux.
00:42:00Là, on parle de quoi ?
00:42:02On parle quelquefois de recollement des oreilles,
00:42:04on parle d'anogastrique, on parle de prothèses.
00:42:06Oui, mais il y en a quand même.
00:42:08Le symbole, c'est fort.
00:42:10Donc très clairement, nous, ce qu'on demande,
00:42:12et c'était demandé par Marine Le Pen bien avant M. Darmanin,
00:42:14excusez-moi, il faut rendre à César ce qui appartient à César.
00:42:16Effectivement, de passer de l'aide médicale d'État,
00:42:20c'est-à-dire la paix et de soins totale,
00:42:22à l'aide médicale d'urgence, ça veut dire quoi ?
00:42:24Si une personne a un accident de la route, évidemment qu'on va la soigner,
00:42:26on ne va pas regarder d'où elle vient.
00:42:28En revanche, on va y recoller, je ne suis pas convaincu que ce soit nécessaire.
00:42:30Oui, mais c'est symbolique.
00:42:32Vous connaissez la forme du symbole.
00:42:34L'anogastrique, vous pensez franchement ?
00:42:36Vous pensez que c'est important ?
00:42:40L'anogastrique consiste à une américanisation du système de santé.
00:42:42Jusqu'à présent, en France, on savait que quoi qu'il en soit,
00:42:44quelles que soient les pathologies,
00:42:46cancer ou autre, pour les plus graves, on était protégé.
00:42:48Et aujourd'hui, on s'aperçoit bien dans l'inconscient
00:42:50que durant les 15-20 années à venir,
00:42:52on n'aura pas les moyens de protéger les Français,
00:42:54de les soigner.
00:42:56L'américanisation, les clandestins ne sont pas soignés
00:42:58gratuitement aux Etats-Unis.
00:43:00Non, non.
00:43:02C'est pour ça que je parle d'une américanisation.
00:43:04Quand je parle d'une américanisation, je veux dire d'une géométrie
00:43:06où en France, on ne pourra plus, aux Etats-Unis,
00:43:08on ne pourra plus. Ce n'est pas vrai ?
00:43:10Si déjà, vous enlevez tous les excès qui sont liés...
00:43:12Vous le soulignez précédemment, vous avez un milliard qui va passer
00:43:14de la sécurité sociale vers les mutuelles publiques.
00:43:16On peut rentabiliser beaucoup mieux la dépense médicale
00:43:18par rapport à des gens qui abusent.
00:43:20Quand vous voyez les renouvellements d'ordonnances
00:43:22où les gens ont des tonnes de médicaments dans les armoires à pharmacie,
00:43:24on n'a jamais été capable de les remédier.
00:43:26Mais tout ça, c'est des économies qu'on peut faire.
00:43:28Vous avez un Etat qui est financé uniquement par de la levée obligataire,
00:43:30par de la dette. Vous avez un Etat qui ne parvient plus
00:43:32à récupérer de l'argent par les recettes fiscales.
00:43:34Arrêtez de demander aux gens de cotiser
00:43:36si vous leur dites que vous n'allez plus les rembourser.
00:43:38Parce que c'est compagnon illogique.
00:43:40Non, mais n'importe quoi.
00:43:42Autre sujet dans l'actualité.
00:43:44J'ai voulu qu'on s'arrête là-dessus.
00:43:46C'est la basilique d'Argenteuil qui a été vandalisée.
00:43:48La basilique d'Argenteuil, vous ne la connaissez peut-être pas,
00:43:50mais c'est l'un des lieux les plus importants
00:43:52du patrimoine religieux.
00:43:54Car il y est conservée la sainte tunique du Christ
00:43:56qui a été offerte à l'abbaye par Charlemagne
00:43:58lui-même. Mais en deux mois,
00:44:00cette basilique a été dégradée à deux reprises.
00:44:02Dernier exemple en date, il y a une dizaine de jours,
00:44:04deux adolescents qui criaient Allah ou Akbar
00:44:06ont été interpellés.
00:44:08Juste avant de voir ce qui s'est passé
00:44:10et des choses qui se sont passées
00:44:12à l'intérieur de cette église, je vous propose
00:44:14de vous expliquer ce qu'est exactement
00:44:16cette basilique d'Argenteuil en une minute,
00:44:18parce que c'est important de savoir le symbole qu'elle représente.
00:44:20Le 12 août 800 à 13h,
00:44:22la sainte tunique est arrivée
00:44:24par Charlemagne, en fait,
00:44:26qui a reçu l'humain en présent de l'impératrice
00:44:28de Constantinople et il l'a donné à sa fille
00:44:30Théodrade qui était religieuse
00:44:32au monastère d'Argenteuil.
00:44:38Le fait que la sainte tunique soit
00:44:40à Argenteuil a beaucoup changé
00:44:42la ville elle-même. Au XVIe siècle,
00:44:44le roi François Ier a autorisé des fortifications
00:44:46à la ville à cause ou grâce
00:44:48à la sainte tunique. Elle est encore sur le blason
00:44:50de la ville. C'est quelque chose de très ancré
00:44:52à Argenteuil. Ça définit
00:44:54aussi toute une pastorale puisque
00:44:56c'est une pastorale de l'accueil, de l'accueil des pèlerins
00:44:58particulièrement qui viennent
00:45:00souvent en groupe, en famille
00:45:02ou alors lorsqu'il y a des ostentions
00:45:04il y a des foules immenses
00:45:06qui viennent. Je vous invite à faire
00:45:08le pèlerinage avec moi.
00:45:10Suivez-moi.
00:45:14Nous nous retrouvons devant l'hôtel
00:45:16de la sainte tunique. Elle est ici
00:45:18dans la chasse, à l'intérieur
00:45:20d'un petit reliquaire. Il y a une fenêtre
00:45:22et quand les pèlerins viennent,
00:45:24ils sont heureux de la voir.
00:45:26C'est important de savoir ce qu'était cette basilique d'Argenteuil
00:45:28qui a été vandalisée à quatre reprises
00:45:30ces derniers jours. Regardez.
00:45:3419h, la messe de ce lundi
00:45:36est célébrée sous haute sécurité.
00:45:38A la basilique Saint-Denis,
00:45:40quatre incidents se sont produits en deux mois.
00:45:42Tout commence début septembre
00:45:44avec un tag représentant un pénis
00:45:46découvert sur la façade du presbytère.
00:45:48Le 12 novembre, une croix latine
00:45:50en bois de grande valeur a été dégradée
00:45:52et une partie dérobée. Trois jours
00:45:54plus tard, des excréments, probablement
00:45:56d'un SDF, sont retrouvés dans l'une
00:45:58des chapelles de la basilique. Enfin,
00:46:00le 16 novembre, deux adolescents sont
00:46:02surpris dans l'édifice, en train de crier
00:46:04à la Ouagbar avant de prendre la fuite.
00:46:06Des actes incompréhensibles pour les fidèles.
00:46:08Je veux bien comprendre qu'il y ait des gens
00:46:10qui ne sont vraiment pas bien dans leur vie, mais de là à faire des choses comme ça,
00:46:12je ne comprends pas. Juste un peu d'amour en plus,
00:46:14ça ne tuerait personne, ça ferait beaucoup de bien
00:46:16même, donc je trouve ça ridicule.
00:46:18C'est choquant et puis en fait, le fait de voir
00:46:20les policiers dans l'église,
00:46:22je ne supporte pas ça, parce que c'est la maison
00:46:24de Dieu, mais qu'est-ce qu'ils
00:46:26viennent faire dans la maison de Dieu ?
00:46:28C'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:46:30Si aucun lien n'a été établi entre
00:46:32ces événements, le ministre de l'Intérieur
00:46:34dénonce la lâcheté de leurs auteurs.
00:46:36Les auteurs de tels actes devront
00:46:38être punis avec la plus grande sévérité.
00:46:40S'en prendre à ce qui est sacré pour les croyants
00:46:42est une grande lâcheté que je combattrai
00:46:44toujours de toutes mes forces.
00:46:46Ces dégradations suscitent l'inquiétude, alors que
00:46:48la prochaine extension de la Sainte Tunique du Christ
00:46:50est prévue en mars prochain.
00:46:52Voilà, et selon les informations du
00:46:54service police-justice de CNews,
00:46:56la présence policière est renforcée
00:46:58aux abords de l'édifice suite à ces
00:47:00différentes dégradations. Père Michel
00:47:02Vieux, bonjour, merci d'être en direct avec nous,
00:47:04prêtre catholique du diocèse de Blois.
00:47:06C'est vrai qu'on en est à renforcer la sécurité
00:47:08autour des édifices religieux.
00:47:10Les temps changent et pas vraiment dans le bon sens.
00:47:12Effectivement,
00:47:14en tout cas, contrairement à
00:47:16la dame que je comprends qui a été interviewée
00:47:18tout à l'heure, moi je me réjouis
00:47:20actuellement de voir la police
00:47:22près des édifices religieux et même
00:47:24dans les édifices religieux, parce que
00:47:26ça correspond à une réalité.
00:47:28Et si ça peut faire prendre conscience aux gens
00:47:30qu'il y a une réelle menace
00:47:32contre le catholicisme en France,
00:47:34eh bien c'est une bonne chose,
00:47:36parce que ce qui s'est passé à Argenteuil
00:47:38est absolument inadmissible.
00:47:40Pardon, allez-y, excusez-moi.
00:47:42Oui, et je pense que le ministre de l'Intérieur
00:47:44qui est aussi ministre des cultes a eu
00:47:46tout à fait raison d'avoir cette réaction.
00:47:48Il est là pour protéger
00:47:50la liberté religieuse.
00:47:52Il y a beaucoup de citoyens français encore
00:47:54qui sont catholiques.
00:47:56Il y en a d'autres qui sont juifs.
00:47:58Il y en a d'autres qui sont musulmans.
00:48:00On doit respecter leur liberté
00:48:02religieuse et ce à quoi ils
00:48:04tiennent. Voilà, c'est
00:48:06la base même de
00:48:08notre entente sociale
00:48:10en France, la liberté religieuse.
00:48:12Mon père, je voulais vous faire écouter
00:48:14Dominique Albahi qui est musulman,
00:48:16qui est souvent sur l'antenne de CNews,
00:48:18mais qui dimanche a tenu des propos
00:48:20en lançant un appel aux chrétiens en expliquant
00:48:22que la France finalement était petit à petit
00:48:24en train de renoncer à 2000 ans d'histoire
00:48:26chrétienne. Il regrette que la dimension
00:48:28religieuse soit progressivement effacée
00:48:30de l'espace public et j'insiste sur le fait
00:48:32qu'il est musulman parce que c'est très intéressant
00:48:34d'avoir ce regard d'un musulman sur la France
00:48:36où c'est lui qui est en train
00:48:38de réveiller les chrétiens, en train de leur dire
00:48:40vous êtes en train de renoncer à votre histoire.
00:48:42Ecoutez-le.
00:48:44La France est en train de renoncer
00:48:46à 2000 ans d'histoire chrétienne et pire que ça
00:48:48à obéir aux ordres
00:48:50d'une société consumériste
00:48:52qui a renoncé au sacré, qui a renoncé
00:48:54à son histoire, qui a renoncé
00:48:56à ce qu'elle est.
00:48:58Je ne suis pas chrétien.
00:49:00Je suis musulman.
00:49:02Mais je n'oublierai jamais
00:49:04cette double culture
00:49:06que m'a permis
00:49:08de l'école catholique, notamment
00:49:10l'internat Sainte-Marie au Mont-Cassel dans les Flandres
00:49:12qui a fermé parce que le diocèse n'avait pas assez d'argent.
00:49:14Vous vous rendez compte ? Aujourd'hui, les diocèses
00:49:16en France doivent faire des choix
00:49:18et doivent se demander à quel endroit,
00:49:20à quel secteur géographique du territoire
00:49:22on va fermer des internats catholiques,
00:49:24à quel endroit on va fermer des églises
00:49:26parce que les églises sont désertées.
00:49:28Pardonnez-moi, cher Olivier, mais ce n'est pas
00:49:30les musulmans qui ont déserté les églises.
00:49:32C'est la société française qui a renoncé
00:49:34à ce qu'elle est, qui a renoncé à 2000 ans
00:49:36d'histoire chrétienne et très sincèrement
00:49:38Moi, j'aimerais que cette visite,
00:49:40elle puisse aussi permettre de retrouver,
00:49:42insuffler un nouvel élan,
00:49:44un retour aussi vers cette dimension spirituelle,
00:49:46vers cette dimension religieuse
00:49:48qu'on est en train progressivement d'effacer,
00:49:50pas seulement dans la société
00:49:52mais aussi dans l'espace public.
00:49:54Et ça, voyez-vous, ça me touche beaucoup.
00:49:56Père Michel Viau, je trouve
00:49:58que c'est très touchant finalement
00:50:00d'avoir ces propos dans la bouche
00:50:02d'un garçon qui est musulman
00:50:04et qui dit aux catholiques, ne renoncez pas.
00:50:06Parce que lui, voyez-vous,
00:50:08il a le sens du sacré
00:50:10et il a le sens de ce que c'est
00:50:12qu'une religion.
00:50:14Et évidemment, nous n'avons pas
00:50:16la même, c'est clair,
00:50:18mais nous croyons en Dieu.
00:50:20Et cette croyance en Dieu,
00:50:22elle implique un témoignage.
00:50:24Et les catholiques, effectivement,
00:50:26ont baissé trop les bras.
00:50:28Je ne vais pas remonter au déluge,
00:50:30mais après la loi de 1905,
00:50:32si vous voulez,
00:50:34on n'a pas baissé les bras
00:50:36et les églises ne se sont pas
00:50:38du tout vidées.
00:50:40C'est par la deuxième moitié du XXe siècle
00:50:42qu'au nom d'une laïcité
00:50:44catillonne, mesquine,
00:50:46agressive et anti-chrétienne
00:50:48et surtout anti-catholique
00:50:50que nous avons baissé les bras
00:50:52et que nous nous laissons aller
00:50:54complètement et manger
00:50:56par cette société consumériste et athée.
00:50:58Et alors sur la question des écoles,
00:51:00voyez-vous, je suis très reconnaissant
00:51:02de notre ami musulman de dire
00:51:04qu'il a bénéficié de la double culture
00:51:06et je me réjouis qu'il y ait
00:51:08des musulmans qui viennent
00:51:10dans l'école catholique
00:51:12où on n'en propose absolument pas de catéchisme.
00:51:14Ils viennent à l'école catholique parce que là,
00:51:16ils savent qu'on ne va pas les embêter
00:51:18à quitter du gender ou autre chose de ce genre.
00:51:20Et là-dessus, ils ont l'opinion que nous
00:51:22sur la question de la famille
00:51:24et du mariage.
00:51:26Mais il faut défendre ce qu'on appelle
00:51:28le caractère propre de l'église,
00:51:30et la loi de Bray le permet.
00:51:32C'est nous qui sommes peut-être
00:51:34trop timides, et je pense
00:51:36qu'il y a un certain nombre de cas,
00:51:38je ne vais pas les énumérer ici
00:51:40parce qu'ils sont trop nombreux,
00:51:42et puis ça mettrait en accusation
00:51:44telle ou telle personne,
00:51:46mais je pense qu'au nom du caractère propre,
00:51:48certes, on devrait protester
00:51:50contre certaines intrusions
00:51:52de l'éducation nationale
00:51:54ou d'autres groupes anti-catholiques
00:51:56qui, sous prétexte de laïcité
00:51:58et de séparation de l'église
00:52:00et de l'État, veulent faire de l'anti-religion.
00:52:02Ils ne se rendent pas compte
00:52:04qu'en voulant tuer le catholicisme,
00:52:06eh bien, ils tuent aussi la France
00:52:08et la culture française.
00:52:10Et notre ami musulman le sait bien,
00:52:12le catholicisme est consubstantiel
00:52:14à la culture française.
00:52:16La France est d'origine chrétienne, catholique,
00:52:18voilà ce qu'il faut dire.
00:52:20Et si on laisse
00:52:22se dégrader, se détériorer
00:52:24l'héritage catholique,
00:52:26la foi catholique,
00:52:28c'est au travers, par exemple,
00:52:30de ce qui s'est passé à Argenteuil,
00:52:32qui est absolument innommable,
00:52:34de ce qui s'est passé
00:52:36des écoles
00:52:38que l'on prétend fermer
00:52:40ou à qui on prétend retirer
00:52:42des subventions au nom de la laïcité
00:52:44parce que, tout simplement,
00:52:46elles fonctionnent selon leur caractère propre.
00:52:48Mais je dirais que ça n'arrive pas
00:52:50comme des cheveux sur la soupe.
00:52:52Il me semble que l'ouverture
00:52:54des Jeux Olympiques
00:52:56avec la façon dont on a ridiculisé
00:52:58la scène,
00:53:00c'était, je vais dire,
00:53:02une invite à aller saccager
00:53:04la ballade d'Argenteuil
00:53:06ou une invite à détériorer
00:53:08le caractère propre
00:53:10de nos écoles catholiques,
00:53:12mais c'était quand même une porte ouverte.
00:53:14On montrait là qu'on se moquait
00:53:16vraiment devant le monde entier
00:53:18sur la scène
00:53:20de ce qui est le plus sacré
00:53:22pour les catholiques que le caractère propre.
00:53:24Merci beaucoup, mon père.
00:53:26Et je le disais, honnêtement,
00:53:28le discours d'Amine Albahi,
00:53:30ça fait du bien.
00:53:32Avoir un musulman
00:53:34qui a ce type de discours dans une période
00:53:36où on sait à quel point les choses sont compliquées,
00:53:38je trouve que ça fait vraiment du bien
00:53:40de l'entendre et c'est pour ça que je voulais
00:53:42qu'on s'y arrête dessus. Merci mon père d'avoir été
00:53:44en direct avec nous. Laurent Saillier, ça vous faisait réagir aussi ?
00:53:46J'ai une position un peu
00:53:48différente. Je pense qu'il y a
00:53:50la culture chrétienne.
00:53:52Il y a les racines chrétiennes de la France.
00:53:54Il y a notre patrimoine.
00:53:56Après, la croyance et la foi,
00:53:58ça ne se décide pas.
00:54:00Et ça ne s'impose pas.
00:54:02Mais l'appel est aux catholiques français.
00:54:04L'appel que fait Amine, c'est aux catholiques français
00:54:06de leur dire, réveillez-vous
00:54:08et battez-vous. Ils ne parlent pas à tous les français.
00:54:10Tout à fait. Mais il y a aussi
00:54:12des gens qui sont non-croyants.
00:54:14Ils ne parlent pas à tous les français.
00:54:16Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:54:18On peut se sentir moins français.
00:54:20Effectivement.
00:54:22Je ne crois pas que ce soit la question.
00:54:24La question, c'est défendre son histoire et ses racines.
00:54:26Et je crois que même quand on n'est pas catholique...
00:54:28Les racines, c'est différent.
00:54:30La foi, c'est quelqu'un qui se décide.
00:54:32Même quand on n'est pas catholique,
00:54:34comme c'est le cas d'Amine,
00:54:36on peut se battre
00:54:38pour les racines.
00:54:40Pour les racines françaises, y compris
00:54:42si c'est des racines catholiques.
00:54:44Michel Onfray, par exemple, le philosophe,
00:54:46a écrit un traité d'athéologie en 2005
00:54:48qui est devenu presque plus catholique
00:54:50que certains catholiques dans la représentation nationale.
00:54:52Peut-être pas par rapport à la foi.
00:54:54Je pense qu'il est toujours athée.
00:54:56Mais ce que je veux dire par là,
00:54:58c'est qu'il est important de comprendre
00:55:00que la France manque de fils conducteurs aujourd'hui.
00:55:02Il n'y a pas de fils conducteurs économiques.
00:55:04Il n'y a pas de fils conducteurs religieux en Italie.
00:55:06Vous avez un fil conducteur territorial, religieux.
00:55:08La chrétienté a encore beaucoup d'importance en Italie.
00:55:10Et il y a des territoires qui fonctionnent.
00:55:12La Corse, où ça va bien,
00:55:14a une histoire, a quelque chose de fort.
00:55:16Et on le voit bien.
00:55:18Et je crois que là où il y a une grande partie des Français
00:55:20qui ragent un petit peu,
00:55:22c'est qu'on se rend compte finalement
00:55:24qu'on a voulu nous ôter le catholicisme
00:55:26parce qu'il fallait nous contraindre
00:55:28à une forme d'intégration d'une autre partie de la population.
00:55:30Il n'y a pas de xénophobie.
00:55:32C'est la pression islamiste
00:55:34qui aujourd'hui nous fait peur
00:55:36et donc qui nous retrancherait vers un catholicisme.
00:55:38Et je ne pense pas qu'on répond à la religion par la religion.
00:55:40Non, mais pas par la religion,
00:55:42mais par la culture.
00:55:44Demandeur fait la pose de pub.
00:55:46Oui, ça fait 50 ans que certains
00:55:48veulent ratiboiser notre culture,
00:55:50notre identité.
00:55:52Et il est vrai que le catholicisme,
00:55:54c'est pas seulement une religion,
00:55:56c'est notre socle naturel,
00:55:58c'est notre civilisation, c'est notre patrimoine.
00:56:00Quand une église est attaquée,
00:56:02quand Notre-Dame a brûlé,
00:56:04c'est pas les croyants qui sont émus.
00:56:06Parce que c'est notre histoire, c'est notre identité.
00:56:08Et le problème aujourd'hui, c'est que la laïcité,
00:56:10c'est notre religion. Or, elle a été impitoyable avec le catholicisme
00:56:12et visiblement, elle déroule
00:56:14le tapis rouge.
00:56:16Un mot, la culture chrétienne,
00:56:18c'est aussi les valeurs chrétiennes.
00:56:20Et les valeurs chrétiennes, c'est aussi la charité,
00:56:22c'est aussi le pardon, c'est aussi l'aide aux prochains.
00:56:24Et c'est vrai que parfois, quand on parle de délinquance,
00:56:26quand on parle de sans-papiers, c'est vrai que...
00:56:28De clandestins.
00:56:30Ou de clandestins.
00:56:32Lorsque j'entends le pape parler,
00:56:34notamment...
00:56:36Je ne suis pas en train de faire l'assaut.
00:56:38Je ne donne pas aux autres.
00:56:40Je dis juste que la charité et l'aide aux prochains,
00:56:42c'est aussi des notions qui sont importantes quand on parle de culture chrétienne.
00:56:44Voilà, je dis ça.
00:56:46On va faire une pause,
00:56:48ça va permettre de faire la quête.
00:56:50Et on se retrouve juste après la pub et le C10 Info, tout de suite.
00:56:56Les suites de l'affaire
00:56:58Paul Pogba, le procès de si proche
00:57:00dont son frère Mathias débute ce mardi à Paris.
00:57:02Le footballeur dit avoir été, je cite,
00:57:04piégé par des amis d'enfance
00:57:06qui lui réclamaient 13 millions d'euros
00:57:08et qui l'ont enlevé et séquestré.
00:57:10Le gouvernement sur la sellette
00:57:12pour éviter la censure sur le vote du budget.
00:57:14Michel Barnier poursuit ses consultations.
00:57:16Ce matin, le Premier ministre
00:57:18a reçu son socle commun.
00:57:20Gabriel Attal, Marc Fesneau et Laurent Wauquiez.
00:57:22Et contrairement à Marine Le Pen hier,
00:57:24les poids lourds de la Macronie et des Républicains
00:57:26n'ont pas fait de déclaration à leur sortie.
00:57:28Et puis,
00:57:30regain de tension au Pakistan.
00:57:32Quatre paramilitaires ont été tués
00:57:34par des manifestants pro-Imran Khan.
00:57:36Des milliers de soutiens de l'ancien Premier ministre
00:57:38ont convergé vers la capitale
00:57:40pour demander sa libération.
00:57:42Plus de 20 000 membres des forces de l'ordre
00:57:44ont dû être déployés pour contenir les violences.
00:57:5011h36 sur C News, merci d'être en direct avec nous.
00:57:52On va parler de Bordeaux. Et pourquoi Bordeaux ?
00:57:54Parce que c'est toujours pareil.
00:57:56Je crois qu'il y a des endroits symboliques,
00:57:58des lieux symboliques, des affaires symboliques
00:58:00qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui.
00:58:02C'est assez hallucinant, c'est un pharmacien
00:58:04et il a vu, il y a quelque temps, s'installer
00:58:06en face de sa pharmacie un point de deal.
00:58:08Et résultat, vous allez l'entendre,
00:58:10il nous explique qu'aujourd'hui, c'est les gens
00:58:12qui viennent dans sa pharmacie qui sont obligés de baisser les yeux,
00:58:14qui sont obligés de se faire discret
00:58:16quand ils rentrent dans sa pharmacie.
00:58:18Il a appelé les forces de l'ordre à plusieurs reprises,
00:58:20les forces de l'ordre sont venues, mais quand elles repartent,
00:58:22le point de deal revient à chaque fois.
00:58:24Il ne sait pas comment s'en sortir.
00:58:26Écoutez, nous sommes partis à sa rencontre.
00:58:28Michel Martial nous montre ses photos prises le soir,
00:58:30à 17h, on y voit un jeune homme avec un sac,
00:58:32assis sur une chaise, en face de la porte d'entrée.
00:58:34C'est le quotidien de ce pharmacien
00:58:36du quartier Godard, au Bousca.
00:58:38Parfois, ils sont une dizaine dans cette rue,
00:58:40menaçants. Et depuis plusieurs mois,
00:58:42la situation se dégrade.
00:58:44On affronte ces racailles.
00:58:46Ils sont bannis par 99%
00:58:48de la population.
00:58:5099%, on n'a pas envie
00:58:52quand on va chez son pharmacien
00:58:54d'avoir
00:58:56à respecter ces gens-là.
00:58:58Ils vous font baisser les yeux.
00:59:00Et c'est ça qui est horribile.
00:59:02Michel Martial a appelé la police
00:59:04des dizaines de fois, mais des guetteurs
00:59:06informent les dealers de l'arrivée imminente des patrouilles.
00:59:08Ils font semblant de partir
00:59:10et dès que la police a tourné les talons,
00:59:12ils reviennent. Moi, je suis un impulsif.
00:59:14Je risque
00:59:16de leur entrer dans le chou, mais ça risque
00:59:18de faire très mal. Conclusion,
00:59:20qu'est-ce qui va se passer ? C'est moi qui irai en prison
00:59:22et ce sera l'impunité totale.
00:59:24Les habitants de la rue
00:59:26ne portent très peu et s'expriment difficilement
00:59:28par peur de représailles.
00:59:30Ils sont 7, 8, ils brûlent
00:59:32les poubelles, ils saccagent tout,
00:59:34ils cassent des bouteilles.
00:59:36On évite d'order quelque chose,
00:59:38on évite de parler trop parce que sinon,
00:59:40ils se rebellent un petit peu.
00:59:42La plupart des commerces du quartier ont fermé.
00:59:44La municipalité a mis en place des arrêtés
00:59:46anti-regroupement, très limités, et attend
00:59:48maintenant une réponse plus ferme de la police.
00:59:50Julien Audoul, qu'est-ce qu'on répond
00:59:52à ce pharmacien ?
00:59:54Malheureusement, il est dans une ville
00:59:56tenue par un maire écologiste qui,
00:59:58après 4 ans d'aveuglement,
01:00:00a décidé enfin de commencer
01:00:02à réfléchir pour armer
01:00:04sa police municipale, déjà d'une.
01:00:06C'est une ville qui est gangrénée
01:00:08depuis de nombreuses années,
01:00:10par les mineurs isolés
01:00:12qui sont des étrangers,
01:00:14qui bien souvent ne sont pas mineurs,
01:00:16qui sèment des dévastations, des violences sexuelles
01:00:18et autres, et qu'aujourd'hui,
01:00:20compte tenu du laxisme qui est à l'oeuvre
01:00:22de notre pays, c'est qu'il n'y a pas de dissuasion,
01:00:24c'est qu'aujourd'hui, ceux qui ont peur, ce sont les honnêtes gens,
01:00:26ce sont ses clients, ce sont les habitants du quartier
01:00:28qui n'ont rien à se reprocher, mais
01:00:30les délinquants, les trafiquants,
01:00:32les racailles, effectivement, n'ont jamais peur
01:00:34d'une sanction, n'ont jamais peur de la police d'une,
01:00:36parce qu'elle arrive et qu'elle est
01:00:38visiblement impuissante, que la police
01:00:40municipale n'était pas armée, et surtout
01:00:42qu'à la fin, la justice n'est pas assez...
01:00:44Mais vous savez, moi j'ai été frappé par une des phrases qu'il prononce
01:00:46dans le reportage, où il dit « les gens qui viennent
01:00:48sont obligés de baisser les yeux ».
01:00:50Et ça, je trouve que, et là,
01:00:52c'est ce qui se passe dans beaucoup de quartiers,
01:00:54également, parce qu'on le redit dans de nombreux quartiers
01:00:56où il y a de la drogue, il y a 95%
01:00:58des gens qui sont des victimes,
01:01:00elles aussi, de ce qui se passe dans ces quartiers-là,
01:01:02et c'est terrible, au fond, parce que
01:01:04en fait, c'est une soumission. Voilà, il y a plusieurs types
01:01:06de soumissions, et ça, c'est une soumission
01:01:08aux dealers. Mais on n'a pas le choix.
01:01:10On n'a pas le choix, ils se font casser la gueule autrement.
01:01:12– On a le choix déjà, si vous voulez, je ne dis pas
01:01:14il n'y a qu'à Faucon, mais effectivement,
01:01:16le maire de Bordeaux a déjà saccagé la ville,
01:01:18c'est bien de le repréciser, parce que
01:01:20ça ne vient pas de nulle part.
01:01:22Mais c'est simplement que les forces de l'ordre
01:01:24ont absolument ras-le-bol d'arrêter des gens
01:01:26qui sont relâchés, on le répète,
01:01:28et que souvent, les guetteurs sont des mineurs.
01:01:30On en revient à notre sujet tout à l'heure,
01:01:32vous nous expliquez tout le temps que les mineurs vont en prison,
01:01:34apparemment, non, et eux, ils le savent,
01:01:36ils mettent des mineurs guetteurs pour, justement,
01:01:38qu'il n'y ait pas de sanctions.
01:01:40Donc, tant qu'on ne changera pas ça,
01:01:42ça ne fonctionnera pas. Mais quelle honte
01:01:44quand des gens ne se sentent pas en sécurité,
01:01:46n'osent pas parler, n'osent pas sortir,
01:01:48ne puissent pas aller à la pharmacie,
01:01:50comment on peut aller jusque-là ?
01:01:52Ces points de deal, de toute façon,
01:01:54pour les éradiquer, il faut que les sanctions judiciaires
01:01:56derrière des personnes qui sont
01:01:58arrêtées soient effectives.
01:02:00J'adore quand on dit qu'elles sont effectives,
01:02:02la réalité, quand vous parlez avec les forces de l'ordre,
01:02:04elles vous rappellent qu'elles arrêtent toujours
01:02:06les mêmes personnes, et que ces mêmes personnes
01:02:08sont dehors deux heures après.
01:02:10Dylan Salamat. Vous avez raison, effectivement,
01:02:12souvent, ce sont des fusibles qui sont mis à cette place-là,
01:02:14c'est-à-dire des mineurs, et effectivement,
01:02:16j'ai envie de dire, de la main-d'oeuvre.
01:02:18Non sanctionnés. Alors, là, c'est un deuxième point,
01:02:20ces personnes-là vont en prison.
01:02:22Le problème, c'est qu'elles vont en prison,
01:02:24elles sont remplacées par les mineurs.
01:02:26La réponse est oui, mais je fréquente les tribunaux.
01:02:28Je fréquente les tribunaux tous les jours.
01:02:30Je fréquente les tribunaux et les prisons tous les jours.
01:02:32C'est parce qu'il est sur un point de deal,
01:02:34un guetteur, il va en prison.
01:02:36Dites-moi où, donnez-moi un cas.
01:02:38Un guetteur va en prison.
01:02:40Bien sûr qu'il y en a.
01:02:42Je suis désolé, c'est pas vrai.
01:02:44Vous pouvez me laisser terminer ?
01:02:46La deuxième chose que je voudrais dire,
01:02:48c'est que ces individus-là, si jamais ils partent
01:02:50et qu'on se débarrasse d'un mineur qui est là,
01:02:52il y en a 50 autres derrière.
01:02:54Vous avez dit une phrase qui est juste,
01:02:56vous avez dit, ils mettent des mineurs.
01:02:58La question, c'est le il. C'est qui ce il ?
01:03:00C'est les personnes qui sont au-dessus dans la hiérarchie.
01:03:02C'est les personnes qui vont mettre ces fusibles-là,
01:03:04qui sont faites pour se faire arrêter.
01:03:06Ceux qui sont au-dessus, c'est eux qu'il faut essayer d'arrêter.
01:03:08C'est plus difficile que de s'en prendre un mineur qui a 17 ans
01:03:10et qui a été mis là pour se faire arrêter.
01:03:12Je vous le redis maître, c'est faux de dire
01:03:14qu'un guetteur va en prison.
01:03:16Vous n'avez pas de guetteurs en prison.
01:03:18Vous avez peut-être des dealers
01:03:20et vous n'avez pas de guetteurs en prison.
01:03:22Parlez avec tous les policiers.
01:03:24Les policiers, on les voit, on les rencontre sur le terrain.
01:03:26Ils vous disent que deux heures après, ils sont libres.
01:03:28Un guetteur ne risque rien.
01:03:30Je suis désolé, je connais cette réalité-là.
01:03:32J'en ai défendu un certain nombre.
01:03:34Jean-Physique dans Maison d'arrêt.
01:03:36Là, on parle d'un jeune qui m'a ciflé
01:03:38pour prévenir les trafiquants.
01:03:40Il ne va pas en prison.
01:03:42Il ne va jamais en prison.
01:03:44Si vous voulez, je peux vous parler d'un dossier très précis.
01:03:46Je me rappelle qu'ils ont arrêté 5 guetteurs.
01:03:48Ils ont été jugés en comparution immédiate.
01:03:50Le dossier a été renvoyé il y a deux mois plus tard.
01:03:52En attendant le renvoi, ils ont été tous incarcérés.
01:03:54Ils n'ont pas fait le tri.
01:03:56Les guetteurs ne vont pas en prison.
01:03:58Vous êtes le seul à qui ça arrive en France.
01:04:00Peut-être que je fréquente les tribunaux et les Maisons d'arrêt.
01:04:02Nous, on fréquente les policiers.
01:04:04On peut dire la presse et on peut fréquenter les tribunaux.
01:04:06Ce à quoi on assiste aujourd'hui,
01:04:08c'est une banalisation de la consommation de drogue
01:04:10et également du marché de la consommation de drogue.
01:04:12Par le haut et par le bas.
01:04:14C'est vrai.
01:04:16C'est pour ça que, personnellement,
01:04:18je suis farouchement opposé à la légalisation du cannabis,
01:04:20quel qu'il soit, dans notre pays.
01:04:22On a vu les ravages que ça a fait en Californie,
01:04:24notamment aux USA.
01:04:26Vous en avez partout.
01:04:28Ça circule de partout.
01:04:30C'est évidemment pour des jeunes qui ont 14, 15 ans
01:04:32qu'il y a un secteur, le fil d'entrée,
01:04:34pour consommer des drogues un petit peu plus lourdes.
01:04:36Tant qu'on aura des affaires médiatiques également,
01:04:38de députés, de politiques, de journalistes
01:04:40qui banalisent la consommation de drogue,
01:04:42on ne pourra pas trouver de solution
01:04:44par rapport à des événements comme...
01:04:46Le trafic de drogue en France ne vient pas seulement
01:04:48parce que trois politiques...
01:04:50Non, mais ils se démocratisent.
01:04:52Aujourd'hui, c'est dans la rue, c'est devant une pharmacie.
01:04:54Il y a 30 ans, il était dans des cités.
01:04:56Le mal est beaucoup plus profond.
01:04:58C'est la réponse pénale qui n'est pas suffisante.
01:05:00Vous dites que les guetteurs ne vont pas en prison.
01:05:02C'est un scandale. Que pensez-vous des consommateurs ?
01:05:04Ils doivent aller en prison ?
01:05:06La question, vous la posez à Laurent Saillet.
01:05:08Vous vous plaignez que le fait de...
01:05:10Je vous pose la question.
01:05:12Est-ce que les consommateurs doivent être réprimés
01:05:14et le cas échéant emprisonnés ?
01:05:16Les consommateurs doivent être sanctionnés.
01:05:18C'est eux qui nourrissent le trafic.
01:05:20Je vous pose une question.
01:05:22Quelle répression ?
01:05:24Ça dépend des drogues.
01:05:26Vous ne répondez pas.
01:05:28Je réponds.
01:05:30Un consommateur ne va pas aller en prison.
01:05:32Par contre, un dealer doit aller en prison.
01:05:34Le problème, c'est qu'il n'y reste pas suffisamment longtemps
01:05:36et qu'il est libéré et qu'il recommence son trafic.
01:05:38Même s'il y en reste, il y en a 10 autres qui prennent la place.
01:05:40Et donc ?
01:05:42Il faut s'en prendre.
01:05:44C'est la même logique.
01:05:46Pour les OQTF ou pour les dealers, il n'y a rien à faire.
01:05:48Finalement, il y en aura toujours.
01:05:50Vous avez beau vous en défendre,
01:05:52vous êtes toujours dans le discours de l'impuissance.
01:05:54Je suis désolé.
01:05:56L'axisme, ça génère des drames.
01:05:58Et un calvaire pour les habitants du quartier.
01:06:00Je suis d'accord avec vous.
01:06:02Je ne suis pas en train de vous dire que les dealers
01:06:04ne doivent pas aller en prison.
01:06:06Je vous dis juste que ce n'est pas l'alpha et l'oméga
01:06:08qui va permettre de résoudre le problème.
01:06:10La prison pour les trafiquants, c'est l'alpha et l'oméga ?
01:06:12Oui.
01:06:14La preuve que non, c'est qu'on ne l'a jamais expérimenté.
01:06:16On ne l'a jamais expérimenté.
01:06:18Mais ce n'est pas vrai.
01:06:20Vous vivez sur quelle planète ?
01:06:22Je fréquente des tribunaux.
01:06:24Il y a 70 000 détenus.
01:06:26C'est qui ces gens-là ?
01:06:28Parce qu'il n'y a jamais personne en prison.
01:06:30C'est qui ces gens-là ?
01:06:32Vous passez votre temps à dire qu'il n'y a personne en prison.
01:06:34C'est qui ces gens-là ?
01:06:36Déjà, il y a 25 % d'étrangers.
01:06:38Donc, il reste 45 000 Français.
01:06:40C'est qui ces gens-là ?
01:06:42Ensuite, vous avez une explosion de la délinquance.
01:06:44Je ne vais pas vous faire les chiffres.
01:06:46Vous avez une explosion des homicides, notamment.
01:06:48Vous savez qu'il n'y a jamais eu autant de détenus
01:06:50dans l'histoire de la prison française ?
01:06:52Les gens sont incarcérés.
01:06:54Vous ne pouvez pas dire tout et son contraire.
01:06:56Les prisons sont pleines, c'est un problème.
01:06:58Mais en même temps, il n'y a personne en prison.
01:07:00Aujourd'hui, pour une condamnation de moins de deux ans,
01:07:02vous n'allez pas en prison.
01:07:04Nous sommes d'accord.
01:07:06Pierre Palmade va être en prison dans quelques jours.
01:07:08C'est une erreur.
01:07:10Il a pris réquisition de deux ans.
01:07:12Nous sommes d'accord.
01:07:14Deux ans et donc prison.
01:07:16C'est ce que je viens de vous dire.
01:07:18Deux ans, on ne vous mettra pas en prison.
01:07:20De toute façon, dès que vous faites une réflexion,
01:07:22il sort la carte, il vous dit que vous fréquentez les tribunaux.
01:07:24C'est la carte gagnante.
01:07:26Et vous, c'est la carte de la presse.
01:07:28J'ai rencontré des policiers, on est allé sur le terrain.
01:07:30Je suis sans doute allé plus dans les cités de drogue que vous.
01:07:32Moi, plus en prison.
01:07:34C'est terrain contre terrain.
01:07:36Moi, c'est mon métier.
01:07:38Et moi aussi, c'est mon métier.
01:07:40Je voudrais qu'on dise un mot sur les agriculteurs.
01:07:42C'est important.
01:07:44Les agriculteurs qui continuent leur mobilisation,
01:07:46ils sont en ce moment devant le Parlement européen à Strasbourg.
01:07:48Ils réclament des explications.
01:07:50On rejoint sur place David Halem, qui est reporter pour Frontière.
01:07:52Bonjour David.
01:07:54Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
01:07:56Vous êtes sur place pour Frontière.
01:07:58Quelle est l'ambiance devant le Parlement européen à Strasbourg ?
01:08:00Alors tout d'abord,
01:08:02il y a une petite rectification quand même.
01:08:04Ils ne sont pas devant le Parlement européen.
01:08:06Ce qu'il faut savoir, c'est qu'ils sont quand même
01:08:08à une quinzaine de minutes de voiture du Parlement
01:08:10parce qu'ils ont été empêchés
01:08:12tout simplement de s'y rendre.
01:08:14Donc là, en fait, on est plutôt...
01:08:16Il y a une sorte de face-à-face entre les CRS
01:08:18et du coup les agriculteurs.
01:08:20Alors face-à-face, le mot peut paraître très brutal,
01:08:22mais l'ambiance ici est très calme.
01:08:24Derrière moi, environ 70 agriculteurs
01:08:26qui viennent de mettre de la musique.
01:08:28Et voilà, il y a distribution de pommes.
01:08:30Tout se passe bien.
01:08:32Il y a des eurodéputés du Rassemblement national
01:08:34qui viennent de passer.
01:08:36Ils ont échangé avec les agriculteurs.
01:08:38Il y a Marion Maréchal qui est également présente.
01:08:40Et voilà, donc en gros, ambiance paisible.
01:08:42Mais simplement, les agriculteurs
01:08:44sont actuellement bloqués, voilà.
01:08:46– Quel message ont-ils envie d'envoyer en fait ?
01:08:48S'ils voulaient aller, alors puisqu'ils n'ont pas réussi,
01:08:50s'ils voulaient aller devant le Parlement européen,
01:08:52c'était pour dire quoi ?
01:08:54– Tout simplement qu'en fait, ils voulaient se rendre
01:08:56face à cette institution qui décide en quelque sorte
01:08:58de leur avenir.
01:09:00Vous voyez, il y a le Mercosur qui fait débat en ce moment.
01:09:02Et le but des agriculteurs,
01:09:04c'était d'aller tout simplement manifester pacifiquement
01:09:06devant le Parlement
01:09:08et de demander concrètement des actions.
01:09:10Vous voyez, ce matin,
01:09:12les agriculteurs avaient
01:09:14plusieurs rendez-vous,
01:09:16notamment un 9h avec Reconquête.
01:09:18Et j'y ai assisté, il y avait Sarah Knafo
01:09:20qui a échangé avec des agriculteurs.
01:09:22Et ils voulaient un petit peu parler de leurs problématiques.
01:09:24Ils voulaient être entendus, c'est ce qu'ils disaient ce matin.
01:09:26Ils ont été plusieurs fois reçus
01:09:28par des députés, des eurodéputés
01:09:30de tous les camps politiques.
01:09:32Mais plus personne n'a appliqué
01:09:34en gros ce qui leur a été demandé.
01:09:36Il y a toujours eu des promesses, mais jamais d'actions.
01:09:38– Des agriculteurs déçus.
01:09:40Julien Dallemme, reporter pour Frontières,
01:09:42merci d'avoir été avec nous. Je rappelle que vous êtes en direct de Strasbourg
01:09:44et vous suivez ces agriculteurs qui voulaient aller
01:09:46devant le Parlement et qui ont été
01:09:48bloqués, mais ça se passe en bonne
01:09:50intelligence, on va dire, avec
01:09:52les forces de l'ordre. Julien Oudoul,
01:09:54on va les entendre ou pas les agriculteurs ?
01:09:56Moi j'ai un peu peur pour eux que ce soit mal barré.
01:09:58– Mais c'est scandaleux en fait, les agriculteurs
01:10:00qui manifestent pacifiquement ne peuvent même pas
01:10:02aller devant le Parlement européen.
01:10:04– Ils sont très calmes.
01:10:06– Si je mets en parallèle
01:10:08ce qui se passe à Sciences Po, où la justice
01:10:10autorise que Rima Hassan tienne une conférence
01:10:12pro amas à l'intérieur de cette institution,
01:10:14mais vous avez des agriculteurs, on leur dit
01:10:16non, vous n'allez pas pouvoir manifester parce que
01:10:18vous vous êtes considérés comme dangereux.
01:10:20C'est totalement hallucinant et c'est une nouvelle preuve de mépris.
01:10:22– C'est l'origine du problème.
01:10:24– C'est une nouvelle preuve de mépris pour les agriculteurs
01:10:26qui depuis un an se font balader.
01:10:28On leur a fait des promesses, on leur a dit que tout allait changer,
01:10:30on leur a promis les traités de libre-échange,
01:10:32c'est terminé, finalement c'est de pire en pire.
01:10:34Il y a le problème du prix,
01:10:36il y a le problème de la concurrence déloyale
01:10:38et il y a le problème de ce mercosur qui finalement
01:10:40va être signé contre leurs intérêts.
01:10:42– Tom Benoit. – Le seul vrai débat dans cette affaire
01:10:44c'est le sujet entre socialisme et libéralisme.
01:10:46Ça veut dire que vous avez aujourd'hui
01:10:48l'échec prodigieux mais qui était quand même improbable
01:10:50d'avoir fait de l'agriculture française
01:10:52en marché déficitaire à la base.
01:10:54Ce qui était quand même un risque absolument improbable.
01:10:56C'est jamais arrivé depuis l'après-guerre.
01:10:58On a un marché agricole qui est tellement fragilisé
01:11:00par ce socialisme politique
01:11:02qui consiste à dire on va prendre les décisions
01:11:04pour réglementer au maximum,
01:11:06pour réguler, pour prendre des décisions
01:11:08pour vous, à votre place,
01:11:10qu'on a réussi à fusiller un secteur
01:11:12qui était quand même l'un des fleurons de l'économie française.
01:11:14– On continue à suivre les agriculteurs bien évidemment.
01:11:16Merci à tous de nous avoir suivis.
01:11:18Dans un instant c'est Sonia Mabrouk,
01:11:20on se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:11:22A demain et d'ici là, soyez prudents.
01:11:24– Sous-titrage Société Radio-Canada