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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 05 novembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Qu'est-ce qui pousse l'enseigne au champ, les hypermarchés, à supprimer des postes du personnel ?
00:16Qu'est-ce qui les pousse à repenser leur surface de vente ?
00:19Est-ce qu'on en a marre des hypermarchés en gros ? C'est le débat. Arnaud est avec nous. Bonjour Arnaud.
00:25Oui, bonjour Éric.
00:26Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous en avez marre des hypermarchés vous ?
00:29En fait, ce qui s'est passé, globalement, c'est ce que j'expliquais tout à l'heure à la personne que j'ai eue là au téléphone,
00:33c'est qu'il y avait, il y a quelques années en arrière, si vous voulez, des habitudes d'achat.
00:39C'était notre cas personnel, ma femme et moi, donc on se rendait assez régulièrement dans ces grandes surfaces.
00:46Et en fait, sont arrivés, il y a environ 15 ans, des concurrents, des plus petits concurrents d'outre-Rhin, pour ne pas discuter.
00:52Ah, je vois que vous parlez de Lidl et des Discounter. On va donner les noms dans cette émission.
00:58Du coup, ça vous a fait changer vos habitudes, vous ?
01:00Oui, en réalité, si vous voulez, au départ, on était très sceptiques.
01:04On a vraiment regardé ça de très près parce qu'en fait, on voulait aussi faire marcher un petit peu les marques locales.
01:09Et globalement, c'est ce qui s'est passé au fil de l'eau. Au fil de l'eau, ils ont installé leur propre plateforme logistique.
01:15D'ailleurs, la plus grosse plateforme logistique de France est installée à Fournans-Ouest, donc près d'Anglo.
01:20Et globalement, si vous voulez, quand on y regarde un peu plus près au niveau des produits, ce sont beaucoup de produits locaux.
01:27Attendez, Arnaud, Arnaud, c'est très intéressant ce que vous dites.
01:30Ça tombe bien parce qu'on est avec le patron de la rédaction de LSA, spécialiste de la grande distribution, Yves Puget.
01:36Vous introduisez une notion importante dans le débat.
01:39Vous dites, si je vais moins dans les hyper classiques, type Auchan, c'est parce qu'il y a des Discounter qui sont arrivés, qui font des produits locaux, etc.
01:47On va voir ça de plus près avec nos invités. Arnaud, vous ne bougez pas, il est 13h02.
01:51Et je vous annonce qu'à 13h02, avec Céline Landreau, c'est le rappel des titres, Céline.
01:56Et si vous nous parlez d'Auchan, Eric, c'est parce que le groupe a confirmé ce matin en CSE un plan social d'ampleur.
02:032389 postes supprimés, une dizaine de magasins dont trois hyper vont fermer dans le pays.
02:09Un autre coup près est tombé chez Michelin.
02:11Cette fois, le groupe, le géant du pneu, annonce la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet et de Vannes.
02:181254 salariés sont concernés.
02:21Cette fois, le groupe l'explique par l'effondrement des ventes de pneus pour camions et camionnettes.
02:25Les salariés ont voté la grève sur les deux sites de l'Ouest.
02:29Jour J aux Etats-Unis, les premiers bureaux de vote ont ouvert il y a un peu plus d'une heure maintenant sur la côte Est.
02:34Scrutin toujours très incertain entre Kamala Harris, l'actuelle vice-présidente démocrate,
02:39et l'ancien président républicain Donald Trump.
02:42Vous ne manquerez rien de cette élection si vous restez sur RTL.
02:46Nuit américaine, des minuits et demie autour de Georges Lang.
02:49Et puis matinale spéciale, on vous fera vivre tout ça jusqu'à l'annonce des résultats.
02:54Et puis un mot de football avec la quatrième journée de la Ligue des champions ce soir.
02:57Lille reçoit la Juventus Turin.
02:59Monaco, de son côté, se déplace sur le terrain de Bologne.
03:03Les coups d'envoi ce sera à 21h et c'est à suivre sur le site rtl.fr et sur l'application RTL.
03:09Peggy Brosh, c'est pas l'hiver mais c'est couvert.
03:12Oui exactement, ça reste couvert au nord de la Loire.
03:15Jusque là on avait l'habitude, on a encore beaucoup de grisaille
03:17qui a du mal à se dissiper, qui ne va pas se dissiper, même la plupart du temps.
03:22Et puis on a un ciel qui se voile de plus en plus, un voile dense dans l'après-midi sur toute la moitié sud
03:27avec un risque d'averses sur les Pyrénées, le massif central en région PACA.
03:30Des averses orageuses possibles également sur le Languedoc,
03:34le Languedoc où le ciel restera couvert comme ce matin.
03:37Et on a tout de même une petite tranche, une petite zone d'éclaircie entre les Charentes, le Jura,
03:43Le tout sous des températures qui sont toujours justes et même fraîches au nord, 11 à 18 degrés.
03:49En revanche c'est doux au sud, 18 à 23 degrés, 23 à Biarritz.
03:52Merci beaucoup Peggy Brosh.
03:59Bonjour, nous n'allons plus chez Auchan puisque les magasins sont énormément grands,
04:03on perd trop de temps, ils sont chers
04:06et on préfère se cantonner au drive où on dépense moins et on gagne du temps.
04:09Merci, au revoir.
04:12Un message que nous laisse Maryline à l'instant au 3210.
04:15Bon, qui sont les forces en présence dans le studio ?
04:18Céline Landreau, moi-même.
04:20Il y a Yves Puget de ce magazine spécialisé dans la grande distribution LSA.
04:24On est avec Arnaud qui nous disait il y a un instant, moi,
04:27si je ne vais plus dans ce genre d'hypermarché chez Auchan,
04:31c'est parce qu'il y a quand même la concurrence de Lidl en gros.
04:35On ne va pas commencer à jouer.
04:37Les discounters.
04:38Les discounters allemands.
04:39Bon, il n'y a pas que Lidl d'ailleurs sur le marché.
04:42Ça, c'est un argument que vous n'avez pas évoqué tout à l'heure.
04:44Vous avez dit que c'est trop grand,
04:46les Français ne veulent plus des grands enseignes
04:48où on se perd, où on perd du temps.
04:50Voilà, c'est trop grand,
04:52on a besoin de proximité, d'un peu plus d'intimité.
04:54D'accord, mais là, il y a un nouvel argument qui vient de débarquer.
04:56Eh bien, c'est contre-intuitif,
04:58mais Lidl n'a pas profité de l'inflation.
05:01La part de marché de Lidl stagne
05:03alors que celle de Leclerc, de Sistemi,
05:05enfin de Coopérative U et d'Intermarché progresse.
05:08Une des raisons, c'est lorsque les prix augmentent,
05:10on veut comparer. Et lorsqu'il y a peu de choix,
05:12si vous avez juste pour une référence,
05:14mettons une pâte à tartiner,
05:16la marque nationale et une marque de distributeurs,
05:18vous dites que les prix ont trop augmenté.
05:20Vous préférez avoir du choix.
05:22Donc, vous allez dans un magasin où il y aura
05:244 à 5 références de pâte à tartiner
05:26et vous ferez votre choix.
05:28Donc, l'inflation n'a pas favorisé Lidl
05:30qui stagne actuellement, comme elle dit,
05:32qui serait quasiment en train de reculer.
05:34Pâte à tartiner, ça me fait...
05:36J'ai faim, Céline.
05:38Oui, j'ai faim.
05:40Mais au détour de la conversation,
05:42il va falloir qu'on arrête de déjeuner
05:44à 14h après l'émission.
05:46Maintenant, on va manger dans le studio.
05:48Arnaud, vous entendez ce que dit à l'instant Yves Puget,
05:50finalement ?
05:52Oui, mais il y a un argument
05:54qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que globalement,
05:56les Lidl, puisqu'on peut les citer
05:58sur votre antenne, en fait,
06:00ont référencé aussi des acteurs régionaux.
06:02Si vous prenez le cas des andives,
06:04si vous prenez le cas
06:06des yogourts, etc., souvent vous retrouvez
06:08des enseignes du Nord, donc des petits producteurs...
06:10Ils se sont mis au local, c'est ça ?
06:12Voilà, c'est complètement lié au local.
06:14Et ça, globalement, on y va sans aucune
06:16culpabilité, si vous voulez.
06:18Donc ça, c'est un argument aussi.
06:20Et bien souvent, dans le cas des
06:22MDD fournis
06:24par Alvia Lidl,
06:26on retrouve de toute façon des produits qui ne sont pas l'un du produit
06:28premium, dont on sait très bien où
06:30elles sont fabriquées. Vous voyez ?
06:32Vous avez vu le niveau ? Yves Puget, au passage, c'est vous le patron
06:34de la rédaction de LSA, le magazine
06:36de la grande distribution. Vous avez vu le niveau d'un auditeur ?
06:38Vous avez vu le type, là, Arnaud,
06:40qui nous appelle, pardon de l'appeler le type,
06:42mais vous avez vu le niveau ? Il connaît son boulot
06:44presque mieux que vous !
06:45Je ne sais pas si mieux que moi !
06:47On va vous virer, Puget !
06:49On va mettre Arnaud à la place de la direction
06:51de la rédaction de LSA.
06:53Non mais, vous entendez ce qu'il dit ?
06:55D'abord, arrivé d'opérateurs locaux,
06:57régionaux, de producteurs...
06:59Oui, mais un magasin de Discoon,
07:01ça reste sur à peu près 1200,
07:031500 références. Un hypermarché,
07:05c'est 20 000, il y aura toujours plus de choix.
07:07Donc, selon des consommateurs, c'est trop de choix
07:09et selon des consommateurs, ils ont besoin de ce choix.
07:11Alors, qu'aurait dû faire Auchan ?
07:13Anticiper ? Prévenir ?
07:15Arrêter avec ces hypermarchés
07:17gigantesques ?
07:19Jouer ? Ce qu'ils vont faire là,
07:21j'ai envie de dire, c'est sans surprise.
07:23Effectivement, ils sont obligés de faire des gains
07:25de rentabilité pour pouvoir
07:27être rentable et pour pouvoir investir
07:29parce qu'il y a de lourds investissements dans le digital
07:31et dans le développement durable. Là, c'est de l'obligation
07:33dans le développement durable,
07:35mais ils n'ont pas répondu pour l'instant à la vraie question.
07:37La question qui compte, c'est pour faire quoi ?
07:39Donc, c'est bien de réduire les coûts, ça va aider
07:41pendant quelques années, mais la vraie question,
07:43c'est comment faire revenir des consommateurs ?
07:45Quelle est la promesse ? Qu'est-ce qui va faire qu'un client
07:47va préférer telle enseigne
07:49par rapport à une autre ? Je sais très bien
07:51qu'il y a des Français qui préfèrent telle enseigne parce qu'elle est
07:53moins chère. D'autres Français préfèrent telle enseigne
07:55parce que les marques de distributeurs sont meilleures.
07:57D'autres préféreront telle enseigne parce qu'elle est de proximité.
07:59Demain, pourquoi je vais
08:01chez Auchan ? Eh bien ça, les dirigeants n'ont toujours pas répondu.
08:03Jeanne,
08:05je vous ai coupé, Céline.
08:07Jeanne, Céline et moi,
08:09nous vous accueillons dans les auditeurs
08:11ont la parole. Vous avez la parole. Qui êtes-vous ?
08:13Bonjour, monsieur Brunet.
08:15Bonjour, Céline.
08:17Écoutez, je suis Jeanne de Dijon et
08:19je suis de Carrefour City à Dijon.
08:21Ah, vous avez des superhêtes,
08:23alors, de centre-ville. C'est ça, des magasins
08:25de proximité. D'accord.
08:27Qu'est-ce que vous pensez du
08:29schéma de réflexion qu'on a, là ?
08:31Auchan déserté, alors qu'Auchan
08:33déserté, il ne faut pas exagérer, Auchan va pas...
08:35Enfin, quand même suppression de plusieurs
08:37milliers d'emplois
08:39parce que ces
08:41hypermarchés de très grande taille
08:43ne rencontrent plus le public qu'ils rencontraient
08:45avant. C'est exactement ça.
08:47Les hypermarchés ont ces problèmes-là
08:49parce que ce sont des grands magasins
08:51que les gens ne veulent plus forcément dépasser
08:53en périphérie.
08:55C'est fini, je pense, le temps où les gens
08:57faisaient leurs grosses courses le samedi.
08:59C'était la sortie du samedi
09:01où ils faisaient tous les rayons
09:03en achetant des choses qui n'étaient pas
09:05forcément utiles, tout ce qui
09:07est hors alimentaire. Et on voit bien
09:09que les gens, maintenant, achètent beaucoup sur
09:11Internet. Donc,
09:13je pense que les gens n'ont plus, non,
09:15à mon avis, plus trop le pouvoir
09:17d'achat pour faire tous ces grands magasins.
09:19Les gens vont à la rapidité.
09:21Il leur faut quelque chose pendant jeudi-midi,
09:23le soir. Donc,
09:25ils font leurs courses au jour le jour.
09:27Je pense qu'il y a un gros mode de consommation qui change.
09:29Qui effugiait
09:31ce témoignage de Jeanne sur
09:33les changements des modes de consommation,
09:35le fait de moins déambuler pour acheter
09:37au fil de l'eau des choses qu'on n'avait
09:39pas inscrits sur sa liste en partant de
09:41chez soi ? Effectivement, le premier conseil qu'on donne
09:43si on veut faire des économies, c'est de faire une liste de
09:45courses et s'y tenir. Parce que c'est le temple
09:47de la tentation, l'hypermarché.
09:49C'est le temple de la consommation.
09:51Effectivement, après,
09:53encore une fois, il y a des enseignes
09:55d'hypermarché qui se portent très très bien.
09:57Ce n'est pas tant le modèle,
09:59le format. Les formats ne disparaissent
10:01pas. C'est comme dans les médias. Les formats de médias
10:03ne disparaissent pas, ce sont des enseignes
10:05qui disparaissent. Justement,
10:07ce matin, j'ai écouté un répondeur,
10:09un auditeur, qui disait ça à peu près.
10:11Écoutez-le.
10:12Alors moi, pour ma part, je fais
10:14extrêmement attention à mon budget
10:16et de ce fait, je favorise les
10:18courses au drive. Si je me rends
10:20en supermarché
10:22pour faire mes courses, je vais être tentée
10:24par certains produits et arriver
10:26à la caisse, j'en aurai pour le double
10:28de ce que j'avais prévu.
10:30Voilà, c'est un message qu'une auditrice nous a laissé ce matin.
10:32Intéressant, elle ne veut pas aller dans les supermarchés
10:34parce que c'est le supplice de tentale.
10:36Elle a envie d'acheter beaucoup
10:38de choses, bien au-delà
10:40de ce que son budget lui autorise.
10:42Oui, si on regarde les parts de marché
10:44de tous les formats hyper, super,
10:46proximité, drive et discount,
10:48l'hypermarché est passé
10:50en 10 ans de 50%
10:52à 39,1%. Mais c'est encore
10:54le leader de tous les formats alimentaires.
10:5639,1%.
10:58Il y a quand même un truc
11:00qu'on ne dit pas assez. Enfin, je ne sais pas.
11:02Moi, je suis heureux dans un hypermarché. Vraiment.
11:04J'aime bien me trouver
11:06à l'intérieur d'un hypermarché. Je sais que
11:08ce n'est pas bien. Il y a beaucoup de
11:10commerçants de proximité qui vont dire que c'est scandaleux
11:12d'entendre des choses comme ça. Mais je trouve
11:14que c'est...
11:16T'es vraiment heureux dans un hypermarché ?
11:18J'aime bien être confronté à tous ces
11:20biens de consommation. Ça me permet de découvrir.
11:22On découvre des nouvelles télévisions.
11:24Je ne vais pas dans des boutiques pour voir les télévisions.
11:26Je vois des nouvelles télévisions, des nouveaux écrans.
11:28Je vois un nouveau légume exotique
11:30qui vient d'arriver. Je dis, qu'est-ce que c'est que ce truc-là ?
11:32Je ne le connaissais pas. Ça vient d'où ?
11:34Je vois qu'il y a des framboises qui ne sont pas trèches.
11:36Je suis au contact des produits.
11:38Je me ressource vraiment.
11:40Je passe un moment agréable quand je suis dans un hypermarché.
11:42À Paris, on adore détester les hypermarchés.
11:44Mais en province, ce n'est pas le cas.
11:46La course du samedi, ça existe encore.
11:48Ça a diminué, certes. Il ne faut pas le nier.
11:50Mais ça existe encore. Et effectivement,
11:52l'hypermarché, s'il joue cette carte,
11:54s'il ne la joue pas, je suis mieux sur Internet, sur mon canapé,
11:56en train de commander. Mais s'il joue
11:58le jeu de pouvoir goûter les produits,
12:00de pouvoir essayer des produits, de les voir,
12:02s'il joue la carte de l'innovation,
12:04ça marche encore.
12:06L'autre jour, j'y vais pour acheter, vous allez rire,
12:08des yaourts.
12:10Jusque-là, ce n'est pas très drôle, mais continuez.
12:12Et je vois, pas cher du tout,
12:14quatre petites paires de chaussettes pour courir.
12:16Vous savez, des petites soquettes très basses.
12:18Ça ne coûtait rien du tout,
12:20mais j'en avais besoin. Je me disais,
12:22quand est-ce que... Voilà, j'ai acheté ça.
12:24J'ai acheté aussi un petit short moulant pour courir, pour faire mon jogging.
12:26Il y a quelque chose qui est...
12:28Non, mais il y a quelque chose qui est...
12:30qui est un peu...
12:32qui est formidablement pratique,
12:34et qui vous permet de combler des petits trous,
12:36comme ça, de votre quotidien.
12:38Le coup des chaussettes, j'étais content, parce que j'ai trouvé
12:40des chaussettes basses pour courir. Voilà.
12:42Ce sont souvent les mêmes consommateurs qui vont condamner l'hypermarché
12:44en disant que c'est le temple de la consommation,
12:46et qu'une fois qu'ils sont chez eux, commandent sur
12:48Shenzhen ou Tému.
12:50Donc là, c'est encore pire, c'est des produits qui viennent d'Asie.
12:52Mais moi, je suis impitoyable
12:54avec un hypermarché vieillissant.
12:56J'aime bien que ce soit moderne,
12:58que la partie des produits frais soit moderne.
13:00Avant, elle n'était pas à ce point-là.
13:02Moi, vieux,
13:04vieil hypermarché, tout vieillissant...
13:06Alors, bien sûr, il faut regarder les produits,
13:08il faut regarder les linéaires,
13:10mais je suis sensible à la beauté esthétique
13:12de l'endroit, à l'ergonomie, à la façon dont il a été conçu.
13:14Oui, je pense que
13:16les consommateurs français sont habitués,
13:18je ne veux pas dire à du luxe,
13:20mais à des magasins qui ont de la tenue.
13:22Effectivement,
13:24il y a des pays où c'est le discount
13:26pur et dur qui est leader.
13:28En France, c'est l'hypermarché avec des magasins
13:30qui, en général, ont de l'allure.
13:32Et ceux où il n'y a pas eu d'investissement, ça se voit
13:34et les résultats ne sont pas là.
13:36Eric, bonjour.
13:38Bonjour Céline, bonjour Eric et Boulorive.
13:40Vous vouliez réagir, vous aussi, à ce sujet des hypermarchés.
13:42Est-ce que vous y prenez le même plaisir qu'Eric ?
13:44J'y ai pris le plaisir
13:46parce que moi, je suis un chtiniçois
13:48et pourquoi je dis ça ? Parce que j'ai vu sortir de terre
13:50les Auchan, parce que j'habite
13:52le Pas-de-Calais,
13:54mais moi, j'ai trouvé qu'en fait, ils sont restés centrés
13:56au Hauts-de-France, en fait, les Auchan muquiers.
13:58Vous avez, par exemple, la métropole
14:00lilloise, vous en avez un
14:02Auchan à 5 km de rayon,
14:0410 km de rayon, vous avez Angleau,
14:06Fasch-Thumé-Nil,
14:08vous avez, en face du stade Pierre-Mauroy,
14:10Ville-Neuve-Dace, vous en avez un
14:12Angleau, vous en avez un Armand-Thiers, je crois.
14:14Par contre, il n'y a rien dans le 06,
14:16par exemple. Et moi, j'aimais bien, quand j'étais
14:18petit, aller à Auchan, oui, parce qu'avec
14:20papa, maman, on y allait, on était une famille de 7
14:22à la maison, 5 enfants plus les parents.
14:24C'est vrai qu'on faisait un gros caddie pour pas cher,
14:26mais je pense qu'ils n'ont pas bien, pour moi,
14:28ils n'ont pas évolué comme il fallait.
14:30Il faut bien s'ouvrir à d'autres départements, d'autres régions.
14:32Ici, par exemple, dans les Arpes-Maritimes,
14:34vous en avez un qui est à Grasse,
14:36donc moi qui habite Nice,
14:38si je vais aller au supermarché, je fais 30-40 bornes.
14:40Si vous en avez un à Auchan, il faut
14:42obligatoirement prendre la voiture,
14:44et en centre-ville, vous avez les Monoprix,
14:46les Lidl, les Aldi,
14:48les petites supérettes, comme on vient de le dire.
14:50Et donc, moi, maintenant, peut-être qu'en vieillissant,
14:52je préfère revenir
14:54à la petite supérette, le petit supermarché
14:56où je vais, parce que ça devient trop grand
14:58et je n'ai pas le temps.
15:00Je ne suis pas certain de faire des économies de carburant
15:02ou d'articles
15:04si je vais acheter
15:06ma viande chez Lidl,
15:08mes pâtes d'eau chez Leclerc,
15:10et puis je vais aller chez Monoprix
15:12pour aller acheter ma lessive, par exemple.
15:14Là encore, Yves Puget,
15:16une réflexion pleine de maturité de la part
15:18d'un consommateur originaire
15:20du Nord qui habite maintenant du côté de Nice
15:22et qui réfléchit.
15:24Vous avez la localisation de vos pères fondateurs,
15:26les muliers au Nord,
15:28donc ils sont dominants dans le Nord.
15:30Edouard Leclerc en Bretagne,
15:32Leclerc est dominant en Bretagne.
15:34Systemu Cooperativu, à l'origine,
15:36c'était plutôt Jean-Claude Jeunet, c'était la Vendée,
15:38ils sont très forts de ce côté-là.
15:40Casino a été très fort dans le Sud-Est,
15:42parce que c'était la rush méridionale qu'ils ont acheté.
15:44Donc, très souvent, c'est tout simplement le début
15:46de l'implantation. Le discount
15:48allemand est très fort à l'Est et dans le Nord,
15:50parce qu'ils sont arrivés d'Allemagne, tout simplement.
15:52Donc, c'est les pères fondateurs
15:54qui donnent le tempo.
15:56C'était passionnant, parce qu'on a parlé
15:58un peu de marketing.
16:00Celui d'Auchan, et Auchan
16:02a raté une marche. Il a raison, Yves Puget.
16:04Auchan a raté une marche, celle de la
16:06modernisation
16:08de leurs outils de travail, de ces
16:10grands hypermarchés. Peut-être un peu trop grand
16:12aujourd'hui, mais on verra. En tout cas,
16:14ce qu'il faut retenir, c'est quand même la réalité sociale.
16:162389
16:18emplois supprimés par le groupe Auchan.
16:20Et ça, c'est un point
16:22social assez dur, assez
16:24tragique, même pour ceux qui sont affectés,
16:26que nous continuerons à traiter sur RTL.
16:28Dans un instant,
16:30tout autre sujet.
16:32On va revenir sur cette tribune publiée
16:34dans le magazine Femmes Actuelles aujourd'hui,
16:36des soignants, qui réclament
16:38l'instauration d'une consultation longue
16:40pour toutes les femmes,
16:42à l'approche de la ménopause.
16:44Une personne sur
16:46deux, par définition, est concernée dans le pays.
16:48Et pourtant, c'est encore un angle
16:50pour le mort médical. A tout de suite.
17:06Je vais avoir 60 ans au mois de janvier.
17:08Je vais donc traverser la
17:10ménopause sans avoir
17:12consulté aucun médecin, car
17:14il est très compliqué de voir
17:16un gynéco. Si nous sommes pas
17:18enceintes ou déclarées une grossesse,
17:20etc., les femmes ménopausées,
17:22tout le monde s'en fiche.
17:24Donc il a fallu que je me débrouille avec tous les
17:26symptômes et tout ce qui suit.
17:28Je voulais dire qu'il est vraiment très dommage de ne pas
17:30s'occuper des femmes après 50 ans.
17:32Ce message
17:34de Isabelle, 60 ans,
17:36résume toute la problématique,
17:38Céline Landreau.
17:40Oui, problématique relayée par
17:42des médecins, et c'est pour ça qu'on s'en fait l'écho
17:44aujourd'hui. Une tribune publiée par le
17:46magazine Femmes Actuelles.
17:48Des praticiens qui s'alarment de
17:50cet angle mort dans la prise en charge
17:52des femmes, la ménopause
17:54pas suffisamment traitée, et
17:56qui plaident pour l'instauration
17:58d'une consultation longue
18:00ménopause pour informer justement
18:02les femmes à l'approche de cette période charaignière
18:04de leur vie, autour de 45
18:06ans, comme nous l'expliquions dans
18:08le 12-13. Eric, et on est
18:10avec Anne maintenant. Bonjour Anne.
18:12Bonjour.
18:14Ecoute, Anne, vous nous appelez
18:16au 32-10 pour parler de ce sujet, la ménopause.
18:18Qu'est-ce que vous voudriez nous dire ?
18:20Déjà, je voudrais dire bonjour à toute l'équipe
18:22parce que j'adore votre émission.
18:24Merci.
18:26Personnellement, c'est d'un point de vue professionnel,
18:28je suis sage-femme libérale,
18:30et je voulais
18:32juste
18:34passer l'information
18:36que les sages-femmes sont là aussi
18:38auprès des femmes dans le domaine de la
18:40gynécologie.
18:42C'est une partie de notre champ de compétences
18:44depuis bientôt les années 2000.
18:46Je trouve très intéressant le fait
18:48que des gynécologues
18:50aient mis l'accent sur une
18:52consultation qui soit dédiée,
18:54et je trouve
18:56dommage qu'au niveau des médias,
18:58quand on parle,
19:00que ce soit la vaccination
19:02pour les adolescents, ou que
19:04ce soit les consultations
19:06gynécologiques pour les femmes ménopausées,
19:08quand on parle des difficultés
19:10par rapport
19:12à des prises de rendez-vous,
19:14on ne pense pas aux
19:16sages-femmes qui sont aussi formées
19:18par rapport à cette problématique.
19:20Parce qu'en fait, si je ne me trompe pas, Anne, je parle
19:22évidemment sous votre contrôle, les sages-femmes peuvent assurer
19:24tout le suivi gynécologique
19:26à l'exception de la chirurgie
19:28qui est réservée à le gynécologue, c'est ça ?
19:30Oui, on est
19:32formés pour faire le suivi
19:34de la femme dite en bonne santé.
19:36Bien sûr, on travaille avec les gynécologues,
19:38notre cœur de métier,
19:40c'est d'être main dans la main
19:42avec les gynécologues, moi j'ai un réseau,
19:44et d'ailleurs on cède,
19:46parce que les gynécologues dans ma région,
19:48ils sont sous l'eau, donc si on peut
19:50voir une dame, typiquement dans le domaine
19:52de la ménopause,
19:54elles ont très souvent besoin d'être juste
19:56rassurées, parce que c'est vraiment
19:58une problématique
20:00qui est cachée,
20:02qui est presque,
20:04je dirais d'un certain côté,
20:06c'est que des femmes honteuses,
20:08et du coup, s'attarder sur leurs problèmes
20:10de sommeil, d'irritation.
20:12Oui, c'est ça, c'est-à-dire que j'ai découvert moi
20:14aujourd'hui, pardon,
20:16que la ménopause, ça n'est pas que
20:18l'arrêt des règles
20:20pour une femme, c'est aussi, d'un point de vue
20:22plus transversal, des tas de pathologies.
20:24On a entendu tout à l'heure une auditrice
20:26qui disait, elle a accentué mes migraines,
20:28j'étais migraineuse, maintenant c'est
20:30devenu beaucoup plus intense,
20:32et donc il y a plein d'éléments comme ça. Anne, ça veut dire
20:34qu'on voit par exemple qu'il y a
20:3629 départements en France, 29 c'est
20:38beaucoup, dans lesquels il y a moins
20:40de 3 gynécologues, dans tout le département,
20:423 gynécologues ou moins.
20:44Par 100 000 femmes.
20:46Par 100 000 femmes, voilà.
20:48Il y a des départements en question
20:50d'ailleurs où il n'y a pas 100 000 habitants
20:52au passage, donc il ne doit pas y avoir beaucoup de gynécologues.
20:54Anne, ça veut donc dire
20:56que je suis une femme, j'ai
20:58une cinquantaine d'années, je suis touché
21:00par la ménopause, je peux
21:02prendre rendez-vous avec une
21:04sage-femme pour
21:06faire un bilan, pour
21:08un peu suivre
21:10ce que je vis, ce que je
21:12ressens dans mon corps, et les moments
21:14difficiles que je pourrais être amené à traverser
21:16par exemple. Oui, Eric,
21:18c'est tout à fait ça, c'est-à-dire que
21:20on est vraiment là,
21:22on a vraiment une formation
21:24et une mission
21:26de prévention, d'abord,
21:28et prendre un temps
21:30pour écouter,
21:32comprendre les demandes de la
21:34patiente, voir quelle
21:36symptomatologie est la plus importante,
21:38éventuellement, orienter plus vite, parce
21:40qu'avec notre réseau, moi j'ai
21:42des collègues gynécologues, j'ai leur
21:44numéro de portable ou leur
21:46mail, j'envoie un message, je dis là, c'est une
21:48urgence, il faudrait voir cette personne rapidement.
21:50Les dames, elles ont une première écoute,
21:52voir notre
21:54écoute et notre prise en charge. Mais je suis sûr
21:56que, merci de votre appel,
21:58Anne, je suis sûr qu'à 13h25,
22:00il y a des femmes qui nous écoutent, qui
22:02se disent, sur le plan gynécologique,
22:04je suis suivi moyen, et la ménopause,
22:06c'est un monde
22:08qui m'a transformé, j'ai besoin
22:10de consulter, qui n'y arrivent pas, parce qu'il n'y a pas de gynéco
22:12près de chez elles, et qui viennent d'apprendre
22:14qu'elles veulent, qu'elles peuvent, tout simplement,
22:16appeler une sage-femme
22:18dans leur commune
22:20ou la commune d'à côté, et qu'il y aura
22:22une consultation, qu'on les recevra,
22:24et qu'on les dirigera si nécessaire.
22:26Merci beaucoup pour cet appel
22:28au 3210, Anne, c'était une information
22:30importante que vous avez délivrée là.
22:32On va continuer, évidemment,
22:34de parler de ce sujet ménopause
22:36qui vous fait beaucoup réagir depuis
22:38ce matin au 3210, mais avant ça,
22:40vous aurez reconnu la musique qui annonce
22:42Jean-Alphonse Richard, bonjour Jean-Alphonse.
22:44Bonjour à tous les deux. Bonjour Jean-Alphonse,
22:46de quoi parle-t-on à 14h aujourd'hui sur RTL ?
22:48Alors, aujourd'hui, je vous présente l'affaire
22:50ou plutôt l'énigme Cyril Picard,
22:52parce qu'on est ici entre Xavier Dupond-Ligonnès
22:54et le docteur Godard, vous allez
22:56comprendre pourquoi. Cyril Picard, marchand
22:58de biens en Haute-Savoie,
23:00c'était au printemps 2022,
23:02il disparaît. Juste avant,
23:04on a retrouvé sa fille Célia, étranglée.
23:06Alors, il est le suspect numéro un, mais
23:08il est introuvable, il va entrer dans la peau d'un
23:10fugitif. On retrouve sa trace à Paris,
23:12en Charente-Maritime. Comme
23:14Dupond-Ligonnès, on le voit disparaître
23:16devant une caméra de vidéosurveillance,
23:18sur un parking de supermarché.
23:20Énigme totale, mystère absolu.
23:22Jusqu'en février dernier,
23:24où on retrouve, sur une
23:26plage, près de Royan, un pied.
23:28Un pied humain.
23:30Et c'est le pied de Cyril Picard.
23:32Mais on n'a pas trouvé de corps,
23:34on ne sait toujours pas où est cet homme.
23:36Est-il vivant ?
23:38Est-il mort ? A-t-il mis
23:40lui-même en scène sa disparition ?
23:42C'est la question posée dans l'heure du crime.
23:44Où en est l'enquête ?
23:46On vous dit tout. L'énigme Cyril Picard,
23:48c'est à 14h, dans l'heure du crime.
23:50On sera là !
23:52On vous écoutera, bien sûr. A tout de suite, mesdames et messieurs.
23:54Nous continuons à parler de la
23:56ménopause. Sujet passionnant.
23:58Vous avez des difficultés à être
24:00entendus, accompagnés, même à trouver un
24:02gynécologue, mesdames. 3210.
24:04Jusqu'à 14h.
24:06Éric Brunet,
24:08Céline Landreau vous donne la parole
24:10sur RTL.
24:12RTL.
24:14Vous écoutez RTL midi, les auditeurs
24:16ont la parole. La ménopause, toujours
24:18à bout angle mort de la prise en charge
24:20médicale des femmes, ça vous fait
24:22réagir ? On revient dans 45 secondes.
24:24Céline Landreau
24:26et Éric Brunet. Les auditeurs
24:28ont la parole sur RTL.
24:30Bonjour RTL.
24:32J'ai 53 ans et ça va faire
24:342 ans que j'ai des bouffées de chaleur.
24:36J'en ai ras le bol.
24:38Et ça va, ça vient. Dans la journée
24:40j'ai mon éventail, que ce soit l'hiver,
24:42l'été, ça y va, ça y va. Les fenêtres
24:44ouvertes en plein hiver.
24:46Je n'en peux plus, j'ai essayé
24:48tout un tas de médicaments à base
24:50d'herbes. Oui, rien ne fonctionne.
24:52Mais je peux vous dire qu'au travail, ils le savent.
24:54Je suis dans un secteur
24:56d'hommes, croyez-moi bien que
24:58moi, il n'y a pas de tabou. Quand
25:00ma bouffée de chaleur arrive,
25:02je sors mon éventail, ils savent très bien ce que ça veut dire.
25:04Nathalie
25:06et sa fraîcheur face aux bouffées de chaleur.
25:08Elle a raison, pourquoi
25:10dissimuler, cacher ?
25:12Bon Nathalie, c'est vrai que dans cette
25:14émission, nous les hommes, on prend
25:16quand même conscience que
25:18la ménopause, ce n'est pas que
25:20l'arrêt des règles. Il y a
25:22d'autres choses qui
25:24l'accompagnent. Souvent, pas toujours, parce que j'ai l'impression
25:26que c'est à chacune sa ménopause.
25:28Isabelle a fait le 3210. Bonjour
25:30Isabelle. Oui, bonjour.
25:32Je vous écoute. On vous écoute avec Céline.
25:34Je suis déjà très contente de vous parler.
25:36Vous êtes formidables tous les deux. Vous avez
25:38une émission formidable.
25:40Vous nous avez rappelé après nous avoir laissé
25:42un message qu'on écoutait tout à l'heure.
25:44Vous déploriez la solitude
25:46face à la ménopause. C'est bien ça.
25:48Oui, écoutez, en fait, il y a
25:50ce qu'on appelle l'après-ménopause qui commence
25:52justement vers 45 ans où là
25:54un coup ça va, un coup ça va pas.
25:56Ensuite,
25:58vous avez...
26:00Moi, comme je disais, mon médecin
26:02il est très très bien.
26:04Je lui fais absolument confiance.
26:06Sauf que bon, j'ai jamais
26:08eu de prise de sang pour savoir si j'étais
26:10ménopausée ou pas ménopausée.
26:12Je me suis débrouillée toute seule.
26:14Il a fallu
26:16que je fasse enlever mon stérilet.
26:18Le problème, c'est
26:20que pour avoir un gynécologue, parce que moi
26:22la mienne était partie en retraite,
26:24quand vous faites d'octolib, on vous pose des
26:26questions. Est-ce que vous voulez déclarer une
26:28grossesse ? Est-ce que vous êtes enceinte ?
26:30Est-ce que c'est un suivi de grossesse ?
26:32Etc. Mais les femmes ménopausées,
26:34personne n'en parle
26:36jamais. Est-ce que vous avez
26:38eu l'idée, Isabelle, comme nous le
26:40disait Anne tout à l'heure,
26:42qui nous a appelées aussi, d'aller voir
26:44par exemple une sage-femme pour le retrait de votre
26:46stérile ? Est-ce que vous saviez que c'était
26:48possible déjà ? Non, je ne savais pas.
26:50Je savais qu'elle faisait des soins,
26:52qu'elle accompagnait les femmes
26:54enceintes. Ça je le savais, mais
26:56je ne savais pas qu'elle pouvait s'occuper aussi
26:58d'autre chose que ça. Donc j'étais bien contente
27:00d'entendre le message de Anne de tout à l'heure.
27:02Mais voilà, je trouve
27:04qu'il est dommage. Moi je vois
27:06par exemple, avec la
27:08ménopause, je suis migraineuse.
27:10Vous voyez, j'étais bien contente d'entendre
27:12tout à l'heure que c'est peut-être
27:14à cause de ça que j'ai de plus en plus mal à la tête,
27:16que j'ai de plus en plus de migraines.
27:18J'ai aussi
27:20déclaré un diabète.
27:22Voilà quoi.
27:24Il y a beaucoup de choses. Je n'ai jamais eu de traitement,
27:26je n'ai jamais rien eu. Je me suis débrouillée avec
27:28tout. Alors une des conséquences qu'il
27:30me reste, c'est que j'ai toujours très chaud.
27:32Donc au boulot,
27:34je suis toujours à manches courtes
27:36l'été comme l'hiver. Enfin voilà quoi.
27:38Mais vraiment,
27:40c'est la solitude totale.
27:42Et puis c'est vrai que personne n'en parle.
27:44Et avec vos amis, par exemple,
27:46vous en avez parlé ? Parce que vous dites
27:48qu'on n'en parle pas. Mais est-ce que,
27:50je ne sais pas, avec vos proches, vos amis,
27:52c'est un sujet que vous abordez ?
27:54Toi, comment tu t'en sors avec tes bouffées de chaleur ?
27:56Je ne sais pas.
27:58Oui, j'avais des amis
28:00à qui j'en parlais.
28:02Donc il y en a une qui a eu un traitement
28:04hormonal. Il y en a une
28:06qui a pris des plantes.
28:08J'ai essayé aussi les plantes.
28:10Ça atténuait
28:12peut-être un peu, mais ce n'était
28:14pas le pérou.
28:16Et c'est vrai
28:18que je trouve que c'est bien
28:20de pouvoir en parler.
28:22Parce que franchement, quand j'ai voulu prendre
28:24rendez-vous avec un gynécologue,
28:26je me suis rendue compte que les femmes
28:28ménopausées n'existaient pas.
28:30Et moi, j'ai trouvé ça
28:32très dommage. Ça m'a révoltée,
28:34si vous voulez. Alors quand j'ai entendu
28:36votre émission en revenant du travail tout à l'heure,
28:38j'ai dit, il faut que j'appelle.
28:40Vous avez bien fait.
28:42C'est très intéressant. Isabelle se rend compte que dans les cases,
28:44quand on prend rendez-vous chez un gynécologue,
28:46vous êtes enceinte de combien de mois ?
28:48Et le reste...
28:50Et moi,
28:52pas de grandes conversations sur la ménopause,
28:54Isabelle, comme vous pouvez l'imaginer,
28:56mais j'ai une ou deux amis
28:58IES avec qui j'en ai déjà parlé
29:00des fins de repas
29:02qui me disaient, je ne peux pas savoir ce que c'est
29:04que pour une femme,
29:06c'est parfois très compliqué à gérer,
29:08ça dure longtemps.
29:10Oui, parce que moi, l'idée communément
29:12admise, c'est que la ménopause,
29:14c'est quelque chose qui dure quelques semaines
29:16ou quelques mois, et puis qu'après, tout
29:18redevient normal. Moi, je pensais ça.
29:20Et non !
29:22Alors après, l'arrêt des règles, c'est une bonne
29:24chose, parce que bon, c'est pas la chose
29:26la plus...
29:28La plus épanouissante dans la vie d'une femme,
29:30on est d'accord.
29:32Mais en même temps, c'est tout le reste,
29:34je vous dis, moi j'ai développé
29:36du diabète,
29:38mes migraines se sont vachement
29:40accentuées,
29:42voilà quoi.
29:44C'est pas évident,
29:46c'est pas facile d'en parler,
29:48parce que personne,
29:50tout le monde s'en fout, franchement.
29:52Tout le monde s'en fout, tant qu'on n'y est pas confronté,
29:54on ne pense pas que...
29:56C'est un sujet qu'on préfère éviter d'aborder.
29:58Je ne sais pas pourquoi,
30:00parce qu'il n'y a rien de...
30:02Comment je pourrais vous dire ?
30:04Je veux dire que ça arrive à toutes les femmes.
30:06Voilà.
30:08C'est rien d'original, mais
30:10c'est peut-être parce qu'on est dans une société
30:12assez masculine, finalement, et que c'est une problématique
30:14féminine.
30:16Je pense qu'il n'y a pas que la société masculine,
30:18je pense qu'on est plus tourné vers la jeunesse
30:20que vers la vieillesse.
30:22Vers la vieillesse, oui,
30:24parce que je vais quand même avoir 60 ans.
30:26Vous avez le sentiment que Ménopause,
30:28c'est assimilé,
30:30et pardon si je vous choque avec cette expression,
30:32mais à une date de péremption pour les femmes ?
30:34Voilà.
30:36C'est tout à fait...
30:38Je pense que c'est à ça que ça fait...
30:40On parle de la Ménopause, ça veut dire
30:42qu'on est vieux, on ne va plus servir à grand-chose.
30:44Voilà.
30:46C'est vraiment ça.
30:48C'est vraiment ça, moi je trouve,
30:50et ça fait mal au cœur, parfois.
30:52Super, super auditrice,
30:54Isabelle, bravo, merci d'avoir
30:56mis tout sur la table. Vous êtes de quel coin
30:58de France ? J'habite à Reims.
31:00Avant, j'habitais dans les Ardennes,
31:02à côté de Charleville, et malheureusement,
31:04je me suis retrouvée seule, mon mari m'a quittée,
31:06donc je me suis retrouvée à Reims,
31:08et je travaille à Reims maintenant.
31:10Sachez qu'on vient à Reims,
31:12RTL Midi, les auditeurs ont la parole,
31:14ce sera à Reims le 29 novembre,
31:16alors si jamais vous êtes dans le coin, hésitez pas à passer nous voir,
31:18et à participer à l'émission.
31:20Si je peux, il n'y a pas de soucis,
31:22je tâcherai de venir vous voir,
31:24et je vais vous faire un petit coucou.
31:26Merci Isabelle de Reims, très belle
31:28journée à vous, je salue
31:30Sophie. Sophie, bonjour.
31:32Bonjour Sophie.
31:34Bonjour.
31:36Sophie est là, ça y est, on a Sophie
31:38avec nous. Vous êtes où, Sophie ?
31:40Alors moi, je suis en Bourgogne, je suis dans la Nièvre,
31:42exactement. Eh bien, je vous passerai,
31:44nous vous passerons le micro dans une petite seconde.
31:46A tout de suite. Je vous en prie.
31:48Jusqu'à 14h, les auditeurs
31:50ont la parole sur RTL.
31:54Les auditeurs ont la parole.
31:56Éric Brunet, Céline Landreau, sur RTL.
31:58Ça fait plus de 10 ans que j'ai la ménopause,
32:00j'ai abandonné l'idée
32:02de pouvoir avoir un rendez-vous, mais bon,
32:04quand je suis en bonne santé, je trouve normal
32:06de laisser la place aux futurs
32:08jeunes mamans ou aux personnes qui ne sont pas
32:10en bonne santé, et ma foi, je suis très contente
32:12d'avoir entendu que je pouvais
32:14maintenant me diriger chez une sage-femme.
32:16Très intéressant. Vous savez,
32:18alors je rappelle, Céline, à ceux qui prennent
32:20l'émission en cours, aux femmes en particulier,
32:22qu'il y a une tribune
32:24qui a été publiée par le magazine
32:26Femmes Actuelles, et que dans cette tribune,
32:28des gynécologues disent
32:30qu'il faudrait installer, instaurer
32:32désormais une consultation
32:34obligatoire à partir de 45
32:36ou 50 ans, où les femmes viendraient
32:38faire un point sur la ménopause.
32:40C'est ça, Céline ? C'est exactement ça,
32:42une consultation longue de prévention
32:44autour de 45 ans
32:46pour les femmes
32:48qui ont commencé leur ménopause, ou qui sont
32:50en pré-ménopause, pour les informer de tout ça.
32:52On n'y est pas, c'est juste des gynécologues
32:54qui souhaitent que cela se mette en place.
32:56Victor, ça donne quoi
32:58au standard, les messages ?
33:00Au standard, on a énormément de témoignages, mais aussi sur l'application
33:02RTL, j'en ai sélectionné deux. Allez,
33:04Gwenaëlle dans Les Yvelines nous dit
33:06« Très heureuse que vous parliez enfin de la ménopause.
33:08Difficile de trouver un praticien à l'écoute.
33:10Petite anecdote, le gynécologue
33:12que j'ai consulté récemment ne prend ses patientes
33:14ménopausées que par visio.
33:16Hélène à Albertville nous dit
33:18« 46 ans, et déjà le premier symptôme.
33:20J'ai déjà fait deux consultations
33:22chez les généralistes qui ne prennent pas ça
33:24au sérieux. Et puis beaucoup d'autres femmes
33:26nous appellent et nous témoignent sur
33:28l'application RTL en nous rappelant que
33:30les sages-femmes sont aussi compétentes,
33:32plus accessibles et moins onéreuses que les gynécologues. »
33:34Effectivement, on a eu Anne en ligne
33:36tout à l'heure qui était sage-femme et qui le rappelait.
33:38Elle peut accompagner les femmes en bonne santé
33:40sur toutes ces questions-là.
33:42Sophie est donc là en Bourgogne.
33:44Ma chère Sophie, rebonjour.
33:46Vous avez fait le 3210 sur ce sujet.
33:48La ménopause, on vous écoute.
33:50Alors, la ménopause,
33:52pour moi, ce n'est pas tabou.
33:54La ménopause, c'est quelque chose
33:56que j'en parle avec ma famille,
33:58avec les personnes qui ont été concernées,
34:00ma maman, ma grand-mère,
34:02et aussi avec des personnes
34:04de mon âge.
34:06Je leur pose beaucoup de questions
34:08et c'est même rigolo, parce que je suis
34:10commerçante et c'est vrai que
34:12des fois, quand je suis en train de servir quelqu'un,
34:14hop, j'ai chaud et
34:16si c'est une dame d'un certain âge,
34:18on en rigole parce que, vous voyez,
34:20c'est la vieillesse.
34:22Ce n'est pas tabou, je trouve.
34:24Je n'arrive pas à trouver le côté tabou de la ménopause.
34:28Je suis toujours un peu naïf,
34:30mais il y a des femmes qui ont passé 60 ans
34:32et qui ne sont pas ménopausées.
34:34Est-ce que c'est une bêtise qu'il y ait
34:36des traitements pour retarder la ménopause ?
34:38Ça existe, ça, Sophie,
34:40ou je dis une énorme bêtise ?
34:42Je pense que l'âge,
34:44on peut être ménopausée très tôt,
34:46comme plus tard, effectivement.
34:48Moi, 5 ans avant, à partir de 45 ans,
34:50ça a commencé.
34:52Mais ça a été une bonne nouvelle pour vous ?
34:54Oui, vraiment !
34:56Tranquille, depuis avoir mes règles...
34:58Après, effectivement,
35:00des bouffées de chaleur,
35:02oui, il y a quelques désagréments,
35:04et je pense qu'on n'est pas égale
35:06face aux désagréments de la ménopause.
35:08C'est ce que j'allais vous dire, Sophie.
35:10Je ne minimise pas la difficulté
35:12que ça peut être au quotidien,
35:14mais s'il n'y a que les bouffées de chaleur,
35:16c'est plus facile à supporter
35:18que plein d'autres désagréments plus pathologiques
35:20qui peuvent découler de la ménopause.
35:22Il y a plein de pathologies.
35:24Mais, comment dire...
35:26J'ai perdu ce que je voulais vous dire.
35:28Moi, j'étais consultée,
35:30dans une vieille école qui a plus de 70 ans,
35:32et lui, tout de suite,
35:34m'a pris en charge,
35:36il m'a suivie depuis ma grossesse,
35:38donc il me connaît par cœur,
35:40et tout de suite, j'ai eu prise de sang
35:42pour faire un bilan pré-ménopause,
35:44et par contre,
35:46il a fortement insisté sur le fait
35:48de prendre un traitement.
35:50Et là, pour le coup, je n'étais pas motivée.
35:52Un traitement hormonal ?
35:54Oui, un traitement hormonal de substitution.
35:56Et là, je ne sais pas pourquoi,
35:58je n'étais pas convaincue à 100%.
36:02Je ne comprenais pas
36:04de faire croire à mon corps
36:06que j'avais encore mes règles, en fait.
36:08C'est ça, le principe.
36:10Eh oui.
36:12Mais pourquoi ?
36:14À moins vraiment d'avoir de gros soucis.
36:16Et vous l'avez pris ou pas, alors ?
36:18Eh oui, je l'ai pris pendant 3 ans.
36:20Et je l'ai arrêté le mois dernier.
36:22Je l'ai pris pendant 3 ans,
36:24sans être jamais vraiment convaincue.
36:26Et puis,
36:28j'en ai parlé à mon généraliste,
36:30qui me connaît très bien aussi,
36:32et qui m'a répondu, un petit peu à côté de la plaque,
36:34« Ben écoute,
36:36si tu prends un traitement, l'avantage,
36:38c'est que tu vas avoir ton gynéco tous les ans pour faire un bilan. »
36:40Mais même sans traitement, de toute façon,
36:42je vais voir mon gynéco.
36:44Oui, on n'est pas obligé d'être sous traitement pour prendre rendez-vous.
36:46Exactement.
36:48Et ensuite, c'est ma neurologue.
36:50Je suis suivie en neurologie une fois par an.
36:52Et là, je lui en ai parlé.
36:54Et c'est elle qui m'a dit, « Écoutez,
36:56il faut faire la balance entre le pour et le contre
36:58au niveau de votre traitement.
37:00Est-ce que vous êtes sportive ?
37:02Est-ce que vous avez des problèmes de diabète,
37:04de cholestérol, des choses comme ça ? Non.
37:06Alors, est-ce que vous avez vraiment un bénéfice
37:08à prendre un substitut ? »
37:10Voilà.
37:12Et donc, vous avez arrêté le mois dernier.
37:14Et j'ai arrêté le mois dernier.
37:16Deuxième chose, c'est que ce traitement,
37:18j'avais des patches et j'avais un comprimé.
37:20Et ce fameux comprimé,
37:22je ne sais pas si je dois citer la marque,
37:24mon gynéco me dit,
37:26« Ah, il faut que je te l'enlève.
37:28Il faut qu'on le change parce qu'il a été classé dangereux. »
37:30Donc,
37:32on change le traitement.
37:34Et il me dit,
37:36« Ah, il faudrait que tu passes un IRM
37:38parce que quand tu étais jeune femme,
37:40tu as pris des comprimés
37:42qui peuvent provoquer des méningiomes. »
37:44Et là,
37:46je crois que c'était la cerise sur le gâteau.
37:48Et là, j'ai dit stop.
37:50Et j'ai arrêté mon traitement.
37:52Ça ne s'est pas accentué
37:54depuis que vous avez arrêté vos hormones ?
37:56Voilà, c'est ce que j'attendais de voir.
37:58Comment ça allait se passer ?
38:00Je bois ça fait un mois et demi.
38:02On va dire que ça va.
38:04Merci beaucoup Sophie pour votre témoignage.
38:06Eric le disait,
38:08toutes les femmes ne vivent pas la période de la même manière.
38:10Sacré caractère aussi Sophie.
38:12Sacré énergie.
38:14Bonjour Stéphanie.
38:16Bonjour.
38:18Stéphanie, je crois que pour vous,
38:20ça a été un peu plus compliqué.
38:22Vous nous racontez ça dans un instant ?
38:24Oui, avec plaisir.
38:36Et on continue donc de parler
38:38de la ménopause et de cette prise en charge médicale
38:40insuffisante selon des médecins
38:42qui publient une tribune aujourd'hui dans Femmes Actuelles.
38:44Rebonjour Stéphanie.
38:46Vous vouliez témoigner vous
38:48de cette période de la ménopause,
38:50la manière dont vous l'avez vécu.
38:52Oui, tout à fait.
38:54Merci déjà de prendre mon témoignage.
38:56J'ai eu, comme tu dirais,
38:58l'intégralité des symptômes
39:00que l'on peut rencontrer pendant
39:02cette phase de transition.
39:04Qu'est-ce que c'est ces symptômes ?
39:06Au-delà des bouffées de chaleur,
39:08on en parle beaucoup,
39:10il y a les sueurs nocturnes,
39:12le trouble du sommeil,
39:14le sommeur, où on peut d'une minute à l'autre
39:16complètement s'emporter pour un détail,
39:18ce qui peut avoir des conséquences
39:20au niveau du sein familial.
39:22C'est problématique véritablement.
39:24Des phases de déprime,
39:26dont on parle peu, mais de déprime
39:28presque sans objectif,
39:30sans raison valable.
39:32On se sent complètement déprimé.
39:34Un brouillard mental assez conséquent,
39:36notamment dans le cadre
39:38professionnel où on ne se rappelle plus des choses.
39:40Il y a une espèce de
39:42brouillard, le terme est tout à fait adéquat.
39:44Et puis des douleurs articulaires
39:46aussi qui viennent
39:48rajouter à ce beau cocktail
39:50et une fatigue bien entendu
39:52conséquente qui empêche
39:54justement de pouvoir
39:56se pencher vers des activités
39:58extra-professionnelles,
40:00avec ses enfants, etc.
40:02Mais c'est très important ce que vous dites parce que
40:04on devrait, nous les hommes,
40:06toujours avoir présent à l'esprit cette
40:08réalité métabolique qui fait que
40:10à un moment donné
40:12dans la vie d'une femme,
40:14il y a une espèce de fragilité comportementale
40:16liée
40:18à son état.
40:20Quand vous dites qu'elle est irritable,
40:22c'est ce que vous dites, irascible,
40:24ou qu'elle peut être fortement démoralisée.
40:26C'est des choses
40:28qu'il faudrait toujours garder un peu
40:30à l'esprit.
40:32Tout à fait, vous avez parfaitement raison.
40:34J'ai eu une chance inouïe
40:36d'avoir un mari extrêmement empathique
40:38et très proche.
40:40Merci parce que c'est vrai qu'il m'a supportée
40:42et j'utilise volontiers le passé.
40:44Pourquoi ? Parce que c'est là où je voulais
40:46en venir dans l'apport de mon témoignage.
40:48C'est qu'effectivement,
40:50vous l'avez certainement abordé
40:52sur la difficulté de pouvoir rencontrer
40:54des gynécologues aptes à apporter
40:56des solutions
40:58à l'écoute et je ne leur jette pas
41:00la pierre parce qu'ils sont débordés.
41:02Simplement,
41:04moi j'étais tellement
41:06en situation de déprime
41:08que j'ai ma meilleure amie qui m'a dit
41:10Stéphanie, je ne peux pas te laisser comme ça.
41:12Ce n'est pas possible. J'ai peut-être une solution
41:14pour toi. C'est d'aller
41:16consulter la clinique de la Ménopause
41:18qui existe au Luxembourg.
41:20J'ai la chance d'habiter dans l'Est de la France,
41:22pas très loin du Luxembourg.
41:24J'ai pris rendez-vous
41:26et j'ai été accueillie
41:28au sein d'un hôpital tout à fait classique
41:30avec vraiment un département gynécologique
41:32dédié à la Ménopause.
41:34C'est le cas aujourd'hui à Toulouse.
41:36Je le glisse au passage.
41:38C'est le cas au CHU. Il y a enfin
41:40un pôle dédié.
41:42C'est intéressant de le dire.
41:44Absolument.
41:46Au sein de ce pôle, j'ai été
41:48reçu par un professeur
41:50qui déjà était à l'écoute,
41:52dans l'empathie, avec
41:54une approche extrêmement
41:56pédagogique. Pourquoi ?
41:58Parce qu'il est resté sur une étude
42:00qui a bloqué pas mal
42:02de nos médecins,
42:04de nos gynécologues en France.
42:06C'est cette fameuse étude de 2004,
42:08il me semble, concernant les risques
42:10de cancer du sein liés à la prise
42:12de... Oui, et ça a freiné
42:14beaucoup de femmes.
42:16Ça avait créé une psychose
42:18à ce moment-là.
42:20Découvre un monde.
42:22Stéphanie, si vous le permettez, je voudrais qu'on reprenne
42:24Marina qui était avec nous
42:26il y a plus d'une heure maintenant
42:28lorsqu'on était
42:30avec notre invitée justement qui dirige
42:32ce pôle dédié à la Ménopause
42:34à Toulouse. Marina, ça fait
42:36un peu plus de 40 minutes maintenant
42:38qu'on parle Ménopause avec des
42:40auditrices. D'ailleurs, on n'a pas eu d'hommes sur ce sujet
42:42misèrement. Est-ce que ça a répondu
42:44à une partie de vos questions,
42:46de vos interrogations ?
42:48Oui, je me rends compte qu'on en est
42:50toutes au même point. Je suis limite un peu déprimée
42:52quand même. Je ne l'étais pas et je le suis
42:54un petit peu. Je suis désolée parce que
42:56c'est vraiment pas le but de cette émission de vous déprimer.
42:58Je me rends compte qu'entre 45
43:00et 60 ans, on est quand même dans un
43:02tunnel et un peu
43:04seul.
43:06Malheureusement, ce n'est pas pour le seul sujet.
43:08Mais oui, il y a des réponses
43:10ne serait-ce que la sage-femme qui
43:12peut être une vraie écoute et je
43:14pense qu'on a surtout besoin d'écoute en tout
43:16premier lieu. Moi, je n'aurais
43:18pas forcément osé la déranger pour ça
43:20parce qu'il y a d'autres pathologies qui sont extrêmement
43:22mal prises en charge au plan gynéco
43:24et on ne trouve pas assez professionnel.
43:26Et j'aurais peur de prendre du temps
43:28à quelqu'un qui en a encore plus
43:30besoin que moi.
43:31J'espère qu'Anne vous a rassurée sur le sujet
43:33et que vous n'hésitezrez plus
43:35si vous avez besoin à prendre rendez-vous.
43:37Quand on voit l'inconfort et quand je dis
43:39inconfort, je suis gentil, que suscite
43:41la ménopause chez certaines femmes,
43:43on se dit qu'elles sont quand même
43:45légitimes à aller déranger certains
43:47praticiens parfois quand même.
43:49Vous voyez, ma dernière consultation gynéco
43:51il y a trois semaines, j'ai
43:53un problème gynécologique. On a beaucoup
43:55parlé de ce problème et à la fin,
43:57il n'y avait plus tellement de temps qu'il m'était imparti
43:59et au moment de payer, en même temps que
44:01je payais, il me dit « Et sinon, est-ce que
44:03vous avez déjà des symptômes ? Est-ce que vous
44:05ressentez déjà des symptômes de ménopause ? »
44:07Alors j'ai commencé à lui parler de mes migraines
44:09et puis comme il s'est levé,
44:11je me suis dit que c'est la fin
44:13du rendez-vous, ce qui était normal, on ne peut pas
44:15prendre du temps comme ça.
44:17Et je me suis dit que ce n'est pas grave, je repars avec
44:19mes migraines qui ont énormément augmenté.
44:21N'hésitez pas à
44:23prendre rendez-vous
44:25peut-être avec une sage-femme.
44:27La prochaine fois, vous les mettrez en tête de la consultation
44:29pour en parler tout de suite.
44:31Merci Marina, c'était une émission
44:33passionnante, je dirais même d'un certain
44:35côté vertigineuse parce que
44:37j'ai découvert qu'on parlait peu,
44:39pas assez de ce sujet, la ménopause
44:41Mesdames, Messieurs. Bon, il est 13h57
44:43Jean-Alphonse Richard,
44:45bonjour ! Bonjour à tous les deux
44:47avec aujourd'hui, dans l'heure du crime, l'affaire
44:49Cyril Picard, l'énigme du
44:51bouquet coupé, c'est tout de suite.
44:53A tout de suite !

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