Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 13 novembre 2024.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08On parle donc de l'installation des médecins, on est avec Denis, mon cher Denis, bonjour.
00:14Bonjour Eric, ça me fait plaisir de vous parler, je vous ai parlé déjà il y a une quinzaine d'années, ça remonte un petit peu loin.
00:19Ah, que faites-vous dans la vie ?
00:21Je suis chirurgien.
00:23Est-ce que vous pensez qu'il faut être un peu plus coercitif, un peu plus dur, ferme, avec les jeunes médecins diplômés, pour les envoyer vers les déserts médicaux ?
00:32Je vais juste vous dire qu'en théorie c'est une bonne idée, parce qu'effectivement, médecins privés comme public, on a une mission de service public.
00:40Mais en réalité, comme toujours, on traite le problème à l'envers, parce que le problème est bien plus compliqué que d'emmener un médecin généraliste à la campagne.
00:48Il est bien plus vaste, il faudra avoir tout notre système, mais ça, nos politiques ne sont pas capables de l'envisager.
00:53Très bien, on écoutera vos arguments dans un instant, à 13h01, c'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
00:58Et cette question que vous évoquiez, Eric, comment mettre fin aux déserts médicaux, alors qu'un Français sur dix n'a pas aujourd'hui de médecin traitant ?
01:07Répondre à ce défi, c'est tout l'objectif de cette proposition de loi présentée aujourd'hui à l'Assemblée Nationale, portée par Guillaume Garot,
01:14le député socialiste de Mayenne qui était notre invité, accompagné par plus d'une 137 députés de tous bords qui ont signé cette proposition de loi.
01:23Elle propose, pour être très clair, de soumettre l'installation des médecins, qu'ils soient généralistes ou spécialistes,
01:29à une autorisation des agences régionales de santé dans les zones déjà suffisamment dotées de médecins.
01:36Autre mesure souhaitée, la création d'une première année de médecine accessible dans tous les départements de France.
01:44Et puis cette proposition de loi vise aussi à favoriser le salariat des médecins et demande donc aux collectivités locales de se saisir du sujet.
01:53Dans l'actualité également, la FNSEA et les jeunes agriculteurs qui lancent un appel à une mobilisation nationale à partir de lundi.
02:00Pas de blocage des autoroutes pour l'instant, mais le patron des jeunes agriculteurs l'a dit ce matin sur RTL.
02:07Ils seront présents sur les ronds-points et sur les boulevards d'Europe pour dénoncer notamment l'annonce du Mercosur.
02:14Et puis Emmanuel Macron prononcera un discours sur parvis de Notre-Dame de Paris le 7 décembre,
02:19juste avant d'assister dans la cathédrale à la cérémonie liturgique de réouverture.
02:23Le lendemain, il sera aussi présent à la messe en public.
02:26Avant ça, fin novembre, il ira faire une ultime visite du chantier pour remercier tous les artisans qui ont travaillé sur le site.
02:33La météo pour cet après-midi, Anthony Kazmarek. Grand classique, le gris, c'est au nord du pays.
02:39Exactement, mais cette grisaille est en train de se faire grignoter par les hautes pressions et par le vent.
02:43Donc sur le nord de la Bretagne, la Normandie, les Hauts-de-France, les Ardennes, vous avez du soleil et vous devriez le garder tout l'après-midi.
02:50L'Île-de-France est partagée en deux. Les éclaircies reviennent sur le nord de la région, mais le sud restera au gris.
02:55Et puis une grisaille qui persistera sans doute entre Pays-de-la-Loire, Centre-Val-de-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Lorraine, Alsace.
03:03Et puis donc le classique, plus au sud, vous avez du soleil, sauf sur les Pyrénées, avec là un ciel bien chargé et quelques pluies sur le Roussillon.
03:11Les températures, eh bien là encore, grand contraste, un 5 à 10 degrés seulement sous la grisaille, 5 à Mulhouse, 7 à Lyon, à Strasbourg et à Dijon, 8 à Orléans et à Tours,
03:2010 à Paris et Grenoble et puis 11 à 20 degrés dans les autres régions, 11 à Lille et à Biarritz, 14 à Toulouse et à Nîmes, 17 degrés à Marseille et 20 degrés à Ajaccio.
03:30Merci beaucoup Anthony Kacmarek.
03:37Je trouve lamentable qu'aujourd'hui, on impose à nos médecins d'aller s'installer dans les déserts médicaux.
03:43Est-ce que vous connaissez simplement l'accès aux études de médecine où on nous propose si peu de médecins et si peu de dentistes et autres infirmiers, kinés, pharmaciens ?
03:55Bon sang, quand est-ce qu'on va se réveiller ?
03:59Bon, les amis, c'est Valérie qui nous a laissé ce message.
04:02Denis est avec nous.
04:04Denis, faites simple, expliquez-moi simplement les choses.
04:07Faut-il, vous êtes chirurgien, faut-il obliger les jeunes médecins à s'installer dans le Gers, dans la Creuse, en Corrèze, en Mayenne, dans la Sarthe, dans le Loir-et-Cher, dans ces départements ruraux ou semi-ruraux ?
04:23Alors en fait, déjà, je voudrais quand même rappeler à nos ministres que la médecine libérale, il y a le mot libéral.
04:30Et de plus en plus, dans notre métier, on est surtout privé de liberté.
04:34Ça, c'est important.
04:35C'est un choix, à la base, de partir à l'hôpital ou de faire une carrière dans le libéral.
04:39Et au fur et à mesure, moi j'ai 62 ans, ça fait 30 ans que j'exerce, je vois mon espace de liberté se réduire à peau de chagrin.
04:46Ça, c'était une fermeture à parenthèses.
04:48Maintenant, les hommes politiques, ils sont bien gentils parce qu'ils ne veulent pas solutionner le problème.
04:52On a un numerus clausus qui ne porte plus son nom mais qui existe toujours.
04:55Moi, j'ai travaillé, je vous ai parlé il y a quelques années, j'étais parti...
04:59Attendez, attendez. Denis, je vous rends le micro tout de suite.
05:02Mais je sens votre avis poindre sous vos premiers mots.
05:08On va gagner du temps.
05:11Vous allez me dire que ça n'est pas en étant directif, coercitif, en obligeant les médecins à aller dans la ruralité qu'on va régler le problème.
05:22Vous vous dites, on a fait 10 ans de médecine, on est libre de s'installer où on a envie.
05:27Du coup, permettez-nous d'avoir davantage de médecins, pas de numerus clausus.
05:32Et comme ça, il y aura des médecins dans le Gers, dans la Mayenne et dans l'Ouagachère.
05:36C'est ça, c'est ce que vous pensez ?
05:38Je pense effectivement que le numerus clausus a créé un manque de médecins.
05:43Attendez, attendez, Denis. On va gagner du temps encore.
05:47Parce que j'adore ce débat, mais on va gagner du temps.
05:49Donc, moi, je vous réponds la chose suivante.
05:51Moi qui suis plutôt attaché à la liberté comme vous, je vous réponds quand même que
05:55ces étudiants ont fait des études quasi gratuites, on va dire.
06:00Ils doivent à l'État, à la puissance publique.
06:03Il est aussi normal que la puissance publique régule l'installation.
06:07Je ne suis pas contre. Je vais vous expliquer mes arguments.
06:09Je ne suis pas contre le principe de réguler.
06:12Le problème, c'est que ce que vous ne voyez pas,
06:14c'est qu'à cause de la paupérisation de la médecine libérale depuis des années,
06:19les laboratoires biologiques se sont regroupés.
06:22Ce sont maintenant des gros centres.
06:24On n'a plus des petits laboratoires dans des petits villages.
06:26Donc, on n'a plus accès aux laboratoires.
06:28Un médecin généraliste ou un spécialiste qui sort de l'hôpital,
06:32il est habitué d'un claquement de doigts à voir la biologie,
06:36d'un claquement de doigts à voir un radiologue.
06:38Vous voulez dire qu'une personne qui serait dans une petite ville rurale, médecin,
06:42il dirait bon, ok, vous allez me faire ces analyses
06:46et on serait de toute façon obligé de faire 150 bornes pour les faire, c'est ça ?
06:49Oui, mais c'est un inconfort total pour le médecin comme pour le patient.
06:53Pareil pour les radiologies.
06:55La radiologie, aujourd'hui, ce sont des gros groupes
06:57parce qu'à force de baisser les tarifs,
06:59les médecins se groupent et font tourner les machines dans des lieux bien précis.
07:03Le médecin sans radiologie et sans laboratoire d'analyse médicale à 100 mètres
07:09ou à 3 km, il est perdu. C'est sûr qu'il est perdu.
07:11Oui, c'est pareil.
07:13C'est inégalitaire.
07:15L'argument qui dit que c'est pour les médecins généralistes, c'est aussi pour les spécialistes.
07:19Moi, je suis chirurgien, vous allez me construire une clinique en Corrèze ou en Creuse ?
07:23Alors qu'il y a des autorisations pour ça ?
07:25Le problème de la médecine, c'est que nos hommes politiques n'ont pas anticipé ce genre de choses.
07:30D'accord, Denis, mais il y a des défauts d'anticipation
07:34et on est face à la situation qu'on connaît aujourd'hui,
07:37mais il faut bien impulser quelque chose.
07:39Tenter de réguler l'installation, c'est une si mauvaise idée que ça ?
07:44Alors, sur le principe, ce n'est pas idiot,
07:46ça revitaliserait les villages et tout,
07:48mais en pratique, moi je suis désolé,
07:50je ne me vois pas travailler en plein milieu de la Creuse
07:52sans avoir accès à un spécialiste au téléphone quand j'en ai besoin,
07:56d'avoir accès à la biologie, d'avoir accès à la radiologie.
07:58Regardez, quand vous allez chez le médecin,
08:00moi je suis frappé, les gens viennent me voir,
08:02la première chose qu'ils montrent, c'est leurs examens complémentaires.
08:04Je leur dis à chaque fois, je ne soigne pas des examens complémentaires,
08:06je soigne des gens. Vous venez pour quoi ?
08:08Vous voyez, les gens, ils veulent voir le médecin,
08:10mais ils veulent surtout montrer les examens complémentaires.
08:12Mais les examens complémentaires, si on ne les a pas
08:14quand on raisonne sur un diagnostic,
08:16on fait comment ? Quand il faut trois jours
08:18pour avoir le résultat d'un examen biologique,
08:20ou qu'il faut trois semaines pour avoir une échographie,
08:22que vous êtes en pleine Corrèze,
08:24c'est quand même extrêmement compliqué.
08:26Donc la solution, ça serait des centres médicaux
08:28avec quatre ou cinq médecins dans chaque département rural.
08:31Alors, il y a parfois des cliniques, des hôpitaux,
08:33mais des médecins libéraux avec de la radiologie,
08:36ça ne sera pas rentable.
08:38Mais si, je vais vous expliquer comment il faut faire.
08:41Je l'ai dit à M. Juppé, à l'époque où j'étais à Bordeaux,
08:43j'ai eu l'occasion de le rencontrer un paquet de fois,
08:45à l'Espar, on a construit une clinique toute neuve,
08:49on a dépensé pour quatre blocs opératoires
08:51le même prix que nous, on a reconstruit une clinique
08:53de 100 lits, quatre blocs publics
08:55contre 100 lits privés.
08:57Dans les blocs opératoires, les portes sont automatiques,
08:59vous avez des horloges
09:01qui défilent l'heure comme dans votre régie,
09:03avec la seconde. Nous, on a acheté des horloges
09:05IKEA à 10 euros dans nos blocs opératoires.
09:07Vous voyez la différence ?
09:09Cet argent-là, au lieu de dépenser pour en plus
09:11ne faire que très peu de chirurgie,
09:13parce qu'ils ont le niveau chirurgie de niveau 1,
09:15vous auriez fait un centre avancé,
09:17dans lequel vous incitez tous les spécialistes
09:19à venir faire les petits examens.
09:21Moi, je regarde dans les essais, par exemple,
09:23les gens sont obligés de venir en ambulance.
09:25Ils viennent en ambulance pour un examen
09:27qui coûte 25 euros à la sécurité sociale,
09:29entre parenthèses, on perd de l'argent dessus,
09:31mais ce n'est pas grave, et après ils repartent en ambulance.
09:33Pourquoi est-ce qu'on n'a pas trouvé une solution
09:35pour que ces examens puissent être faits dans des centres
09:37et vous incitez les spécialistes ?
09:39L'anesthésiste, par exemple, quand vous faites opérer,
09:41vous voyez un médecin à la campagne,
09:43vous allez voir un chirurgien à tel endroit,
09:45s'il est en pôle avancé.
09:47Après, il faut que le patient vienne voir l'anesthésiste
09:49à l'hôpital, à la clinique, pour ensuite
09:51faire son admission et repartir.
09:53L'anesthésiste pourrait venir sur un centre avancé,
09:55comme ça, on ferait un centre groupé.
09:57Ça, ce n'est pas que du domaine du législateur,
09:59Denis, il faut bien commencer
10:01par quelque chose ?
10:03Il faut créer des centres de santé avancés
10:05et inciter tous les spécialistes
10:07à se déplacer une fois par mois
10:09ou par semaine de manière à ce qu'il y ait un roulement
10:11et ça va rendre ces centres
10:13attractifs pour les médecins généralistes
10:15qui auront des confrères biologistes,
10:17radiologues, urologues, dermatologues,
10:19etc. Il faut revoir,
10:21ça ne sert à rien d'hospitaliser partout.
10:23Je suis désolé, Denis,
10:25Céline, je vous prends à témoin,
10:27je trouve que c'est très intéressant
10:29ce que nous dit Denis. Parce que spontanément,
10:31c'est assez contre-intuitif. On fait tous partie
10:33des gens qui disent, on a fait
10:3510 ans d'études, on doit bien à l'État
10:37d'aller au moins 3 ans
10:39ou 4 ans s'installer dans un département rural,
10:41c'est normal, c'est logique, etc.
10:43Mais Denis, on pense tous un peu ça,
10:45mais Denis nous dit, attention, ça ne sert à
10:47rien d'avoir un médecin
10:49cardiologue ou même un
10:51généraliste, un simple généraliste dans une zone
10:53rurale parce que s'il n'a pas à portée de main
10:55des endroits pour faire des analyses
10:57de la biologie médicale, pour faire
10:59des radios, il ne sert pas
11:01à grand chose aujourd'hui, à part pour
11:03un rhume ou une grippe, on ne sculpte
11:05plus, voilà, on a besoin d'avoir un outillage
11:07quand on est médecin. Et il a
11:09un peu raison. Je suis médecin, je n'ai pas envie
11:11d'aller dans un endroit où il n'y a pas
11:13de laboratoire d'analyse médicale, par exemple.
11:15On ne peut pas faire de la médecine moderne sans être
11:17aidé par d'autres spécialités autour
11:19aujourd'hui. Ce que les gens n'arrivent pas
11:21à comprendre, c'est qu'on travaille en équipe.
11:23Moi, mes correspondants médecins,
11:25ils m'appellent, ils m'envoient un SMS,
11:27est-ce qu'il faut que je te l'envoie ou pas ?
11:29Et on a l'impression que c'est sans fin, Denis,
11:31parce que de la même manière, un laboratoire
11:33peut vous dire qu'on ne va pas aller s'installer dans une zone où il n'y a pas
11:35de médecin qui va nous prescrire des examens.
11:37Vous voyez ce que je veux dire, c'est qu'on a l'impression
11:39que c'est insoluble, en fait.
11:41Si, parce que ça peut tourner,
11:43il y a des solutions, il suffit que ça tourne,
11:45qu'il y ait des pôles avancés. Quand vous voyez
11:47qu'à l'hôpital, écoutez franchement,
11:49je suis chirurgien, j'aide les
11:51chirurgiens à démarrer de la chirurgie avec un robot,
11:53vous avez dû entendre parler du robot. Je me déplace
11:55dans la France entière, on va installer
11:57des robots à un million et demi dans des hôpitaux
11:59qui vont utiliser le robot dix fois
12:01ou quinze fois par an, pour un coût
12:03d'un million et demi, et on installe ça dans des
12:05hôpitaux qui sont situés à dix kilomètres les uns des autres.
12:07Ça représente des budgets de plusieurs
12:09millions, et vous n'allez pas me dire que c'est utile
12:11quand au bout du compte, ils vont faire
12:13moins à trois hôpitaux, moins d'interventions
12:15que la moindre clinique
12:17dans une grande ville. Donc,
12:19il faut qu'il y ait des centres avancés de diagnostic,
12:21et ensuite, il faut que les gens comprennent
12:23que s'ils veulent de la technologie,
12:25il va être bien soigné, il faut qu'il y ait des centres
12:27référents. Il n'y a que comme ça, on ne peut pas
12:29mettre du bon partout. Moi, quand j'ai commencé
12:31l'urologie, je faisais tout.
12:33Le calcul, l'andrologie,
12:35tout, tout, tout. Aujourd'hui, je fais pratiquement
12:37plus que du cancer, parce que c'est
12:39devenu tellement spécialisé que chacun a son
12:41domaine de compétences. Et il faut que les gens
12:43comprennent ça, il faut des diagnostics,
12:45des centres de diagnostics avancés,
12:47il faut que les spécialistes soient incités à venir
12:49y travailler. L'incitation fiscale,
12:51financière, j'en sais rien, pour
12:53que les médecins généralistes retrouvent
12:55autour d'eux un confort de travail
12:57avec des échanges. On ne travaille plus tout seul.
12:59Denis, est-ce que vous êtes prêt ? J'entends
13:01tout, vous avez été formidable. On a compris
13:03vos arguments. Est-ce que vous êtes prêt à vous
13:05confronter, par exemple, à Nicole dans un instant ?
13:07Vous pouvez rester quelques minutes, Denis ? Bien sûr.
13:09Nicole, vous êtes là ? Oui, je suis là.
13:11Bonjour, Nicole. Bonjour à tous.
13:13Vous aurez la parole dans une poignée de secondes,
13:15Nicole. D'accord. A tout de suite.
13:23Céline Landreau et Eric Brunet,
13:25les auditeurs ont la parole
13:27sur RTL.
13:29Je suis absolument contre,
13:31je suis maman d'un jeune qui est
13:33en troisième année,
13:35donc je peux vous dire que je sais par quoi
13:37il passe, et surtout, il paye
13:39leur tribut en travaillant
13:41énormément au sein de l'hôpital pendant
13:43trois ans en internat
13:45et auparavant en externat
13:47où ils sont payés 280 euros
13:49par mois quand on est en externat.
13:51C'est impensable.
13:53Donc, rajouter ça, c'est non.
13:55Oui, rajouter ça, cette maman
13:57d'un étudiant en médecine, elle dit
13:59je ne veux pas qu'on oblige mon enfant
14:01à s'installer dans tel ou tel département.
14:03Ce serait intéressant qu'on discute
14:05un peu avec elle, Nathalie, tout à l'heure, si on arrive à la
14:07joindre. En tout cas, on est avec Nicole.
14:09Oui, voilà. On va commencer comme ça.
14:11Bonjour, Nicole. Bonjour.
14:13Bonjour à vous. Alors, on va recommencer
14:15dès le début. Moi, je suis pour que
14:17les étudiants soient dirigés
14:19là où il faut qu'ils aillent
14:21où il n'y a pas de médecins, ce qui est tout à fait
14:23normal. J'ai entendu les
14:25comment dirais-je, les arguments de ce
14:27chirurgien. Denis, oui, qui était avec nous.
14:29Oui, il n'a pas de temps non plus parce que, bon,
14:31il faut regrouper aussi. Mais alors, à ce moment-là,
14:33on fait des maisons de santé, on regroupe
14:35un peu les
14:37laboratoires et tout ça et que
14:39tout le monde sera content. Mais il faut bien commencer par quelque
14:41chose. Donc, les étudiants en
14:43médecine, c'est nous qui payons
14:45les études. Alors, la maman, là,
14:47elle a dit qu'ils font beaucoup de travail.
14:49Oui, mais ça, c'est... Heureusement.
14:51Non, mais c'est vrai que l'externat
14:53et l'internat, ce n'est pas payé cher pour les étudiants.
14:55Oui, je sais bien.
14:57On n'est pas loin du bénévolat, quand même.
14:59Oui, mais enfin, bon, moi, j'ai
15:01mon fils qui a fait des études
15:03d'ingénieur. Je lui ai payé les études.
15:05Il n'était pas payé comme il faisait les sages.
15:07Donc, voilà. Donc,
15:09ça se discute, tout ça.
15:11Nicole, vous, vous êtes dans un département
15:13rural, vous ?
15:15Je suis en Gironde. Je suis en Gironde,
15:17à Farga, à côté de Sauternes.
15:19Oui, mais alors, il y a des médecins
15:21en Gironde. Dans le pire des cas, vous n'êtes pas
15:23très loin de Bordeaux. Oui, on est bien dotés, quand même.
15:25Même à l'Hongon, là, à côté, c'est
15:27l'Hongon. Non, non, là, il faut quand même
15:29être logique. Mais il y a quand même
15:31des gens qui n'ont pas de médecin. Voilà.
15:33Qui ne trouvent pas parce que les médecins s'en vont à la retraite
15:35et après, il n'y a pas moyen de se
15:37trouver quelqu'un. Voilà. Moi, j'ai des gens
15:39que je connais, voilà, qui cherchent un médecin.
15:41Donc, c'est quand même un problème.
15:43Alors, c'est quoi votre argument ?
15:45Quand vous dites que je voudrais
15:47qu'ils soient obligés,
15:49contraints d'aller dans des zones rurales,
15:51pour quelle raison ? Quel est votre argument ?
15:53Parce que les études sont
15:55payées par nous, par nous tous, donc
15:57je ne vois pas pourquoi
15:59on ne les obligerait pas à s'installer
16:01dans une région où on a besoin
16:03de médecins. Vous leur demanderiez, en fait, de faire
16:05ça 3-4 ans avant d'être libre d'aller
16:07ailleurs, mais qu'il y ait au moins une période...
16:09Au moins une période, voilà, quelque chose.
16:11Enfin, qu'ils puissent, et pourquoi pas
16:13s'installer après. Mais bon,
16:15il faut bien commencer par quelque chose.
16:17Donc, ça va tellement mal, là.
16:19Voilà, quoi. Les gens qui n'ont pas
16:21de médecins, c'est un problème, quand même.
16:23Nicole, je vous propose d'en parler avec
16:25Nathalie, qu'on a entendue il y a quelques
16:27minutes sur Le Répondeur. Bonjour, Nathalie.
16:29À la maman de l'étudiant.
16:31Bonjour, Nathalie.
16:33Oui, bonjour. En fait, mon fils
16:35a choisi Denterre.
16:37Il est en troisième année de Denterre.
16:39Et c'est un choix délibéré, justement,
16:41de ne pas avoir fait médecine.
16:43C'est dommage, mais c'est comme ça.
16:45C'est bien, Denterre. Dites-moi...
16:47Il aura une vie certainement plus
16:49cool que les jeunes médecins.
16:51Et pourquoi vous n'avez
16:53pas envie qu'il soit
16:55contraint d'aller dans un département rural ?
16:57Il serait bien, par exemple, dans
16:59le Cher ou dans l'Oise ?
17:01Oui, effectivement.
17:03Nous aussi, on habite un département très rural.
17:05Vous êtes où ?
17:07Aux Portes de Carcassonne.
17:09Mais...
17:11C'est le principe qui vous gêne, quoi.
17:13Oui.
17:15Je trouve ça profondément liberticide.
17:17Vraiment. Et je trouve que
17:19déjà, quand vous inquiétez
17:21une année de passe, avec la réforme
17:23de Mme Buzyn en plus dessus,
17:25que derrière, vous avez
17:27l'externat, les ECN, l'internat.
17:29On a rajouté une année.
17:31Parce que maintenant,
17:33être généraliste, c'est être spécialiste.
17:35Donc du coup, on rajoute une année de plus
17:37de gratuité à l'hôpital. Parce que c'est de la gratuité.
17:39Quand vous faites 72 heures
17:41d'affilée, c'est un minimum.
17:43Comment on peut rendre un bon diagnostic ?
17:45Je suis désolée. C'est pas possible.
17:47Au bout d'un moment, ce ne sont pas des machines, ce sont des gens.
17:49Des hommes. C'est tout. Donc moi, je ne suis pas du tout
17:51d'accord avec le principe. Je pense que le problème
17:53vient en amont. Je suis d'accord avec
17:55le chirurgien-hirologue qui était
17:57précédemment à votre antenne.
17:59C'est lui qui a raison. Il fallait anticiper.
18:01Il y a plein d'autres choses à faire.
18:03Moi, je trouve que oui,
18:05la gratuité des études, je l'entends. Je suis d'accord.
18:07Une école d'ingénieur, une école de commerce,
18:09c'est payant. La médecine, c'est gratuit.
18:11Mais je ne suis pas d'accord sur le principe.
18:13J'estime que quand ils commencent à exercer réellement,
18:15ils ont déjà payé le tribut à la société.
18:17Sauf que c'est vrai que quand ils sont
18:19quand même internes
18:21ou externes,
18:23ils payent un certain tribut à la société.
18:25Bon, vous me direz, ils se forment.
18:27Mais
18:29on sent qu'ils rentrent comme service dans les hôpitaux
18:31pour une relative gratuité.
18:33Mais justement, c'est ça.
18:35En fait, ils portent l'hôpital à bout de bras.
18:37Donc c'est bien qu'il y ait un problème.
18:39C'est que l'hôpital est malade. Et on va dire merci aux internes
18:41de le maintenir.
18:43C'est en ce sens-là que je ne suis pas du tout d'accord avec Nicole.
18:45Voilà. Je suis désolée pour Nicole,
18:47mais je ne suis pas d'accord avec elle.
18:49Non, mais Nicole, elle est toujours avec nous.
18:51Vous entendez les arguments de Nathalie ?
18:53Mais oui, je comprends les arguments. Mais bon,
18:55au moins deux, trois ans,
18:57ils s'installent là où on a besoin.
18:59Je ne sais pas, moi, ça paraît logique.
19:01Même s'ils ont fait de l'internat,
19:03on sait bien que l'internat,
19:05c'est pour apprendre.
19:07Donc voilà.
19:09Une fois qu'ils sont médecins,
19:11il faut qu'ils donnent à la société
19:13un petit peu aussi. Voilà.
19:17C'est un argument qui s'entend.
19:19Je voudrais
19:21qu'on prenne Julien.
19:23Je suis assez étonné, Céline, parce que
19:25je pensais qu'il y aurait plus
19:27d'auditeurs et d'auditrices qui diraient
19:29oui, oui, oui, il faut les obliger à aller s'installer
19:31en Vendée, chez vous, tiens, en Vendée,
19:33dans les côtes d'Armor.
19:35Mais chez nous, on se bouscule, ce n'est pas pareil.
19:37Oui, chez vous, tout le monde veut venir en Vendée.
19:39Bonjour, Julien.
19:41Bonjour, merci de me prendre
19:43à l'antenne.
19:45Racontez-nous pourquoi ce sujet vous fait réagir. Vous êtes médecin ?
19:47Voilà. Moi, je suis médecin généraliste,
19:49donc en zone déficitaire.
19:51J'ai trois ans.
19:53Dans le 90,
19:55c'est une zone
19:57où j'ai grandi.
19:59Je me suis installé là où j'ai grandi.
20:01Comme beaucoup de médecins, d'ailleurs.
20:03C'est ce que révélait cette étude de l'INSEE publiée hier.
20:05Exactement. Alors moi, je suis contre
20:07cette mesure parce que je pense que c'est le pire qu'on puisse faire
20:09pour les patients. Mon objectif principal
20:11c'est les patients.
20:13En fait, je pense que
20:15ce type de mesure va
20:17faire grandir ce qu'on appelle le secteur 3.
20:19Il faut comprendre que nous, les médecins,
20:21n'avons aucune obligation de travailler
20:23avec la CPAM.
20:25Le secteur 3, c'est les médecins non-conventionnés.
20:27C'est ça qui...
20:29qui pratiquent les tarifs qu'ils veulent
20:31et qui ne sont pas remboursés.
20:33Un médecin n'a pas
20:35l'obligation de collaborer avec
20:37la CPAM.
20:39Ça se fait très peu dans notre pays parce que
20:41je pense qu'on a...
20:43Attends, Julien,
20:45j'imagine pas une seconde
20:47qu'un médecin, un généraliste,
20:49qui s'installe dans une
20:51petite commune de Corrèze,
20:53toute petite commune de Corrèze, désert médical,
20:55il s'installe, il va pas faire des tarifs
20:57déconventionnés, il va pas faire
20:59bonjour à une vieille dame
21:01qui est issue de la ruralité, il va pas lui dire
21:03c'est 100 euros la consultation,
21:05il n'y a pas de remboursement.
21:07Donc là, exactement, parce que là,
21:09avec ça, c'est le critère
21:11éthique que vous donnez en premier.
21:13C'est plutôt l'inverse, c'est dans les zones qui sont
21:15déjà suffisamment dotées où on voudrait s'installer
21:17quand même, qu'on pourrait décider
21:19d'être en secteur 3, c'est ça, Julien ?
21:21Oui et non, parce que moi, je discutais
21:23pas plus tard qu'hier soir, à 22h,
21:25avec une demi-patiente que j'ai prise là parce qu'il y avait une urgence,
21:27simplement, elle me disait
21:29vous savez, vous metteriez votre
21:31consultation à 70-110 euros,
21:33vous auriez un
21:35planning complet. Je lui ai dit, écoutez,
21:37comment est-ce qu'on peut faire ça ? Ça veut dire qu'on aurait
21:39un système de soins à deux vitesses.
21:41Il y aura des patients riches qui pourront se payer le médecin,
21:43et puis les patients qui ne pourront pas
21:45payer le médecin, ils n'auront pas de médecin traitant,
21:47ils n'auront pas de médecin. Et en fait, c'est le risque.
21:49C'est-à-dire que moi, demain, je mets mes consultations
21:51à 70 euros, je me déconventionne,
21:53j'aurai des patients.
21:55Et je suis en désert médical.
21:57Et la personne que vous citiez
21:59qui va aller en Corrèze aura des patients.
22:01Parce que quand vous avez une angine et qu'il vous faut
22:03un traitement, vous allez y aller, quel que soit le prix.
22:05Quand votre enfant n'est pas bien, vous allez y aller.
22:07On a vraiment cette
22:09chance en France d'avoir des médecins dévoués.
22:11Je parle vraiment
22:13en connaissance de cause avec tous mes confrères
22:15qui ne veulent pas rentrer
22:17dans ce système-là. On ne veut pas rentrer dans ce système-là.
22:19Et des solutions, il y en a
22:21des centaines. On les a déjà
22:23proposées. Il y a pas mal de... On a eu des débats
22:25les fameuses graves d'année dernière.
22:27Mais cela dit, tout à l'heure, Julien,
22:29nous étions avec un des 137
22:31députés qui veut porter
22:33ce projet de loi, c'est-à-dire
22:35autoriser ou pas un jeune
22:37médecin à aller dans telle ville ou dans telle autre.
22:39Voilà, très bien. On dit d'accord.
22:41On n'oblige pas dans le projet de loi.
22:43On dit pas tu dois aller à Guéret dans la Creuse.
22:45On dit nous refusons que vous
22:47vous installiez à Cannes. Voilà, c'est tout.
22:49Il y a déjà suffisamment. Et alors ce
22:51député nous disait à Céline
22:53et à moi tout à l'heure, mais vous savez,
22:55quand on est pharmacien, on ne s'installe pas où on veut.
22:57Il y a des tas de
22:59professions de santé qui sont régulées
23:01dont l'installation est régulée comme ça.
23:03Ça a été son principal argument, Julien.
23:05Oui, tout à fait. Il y a effectivement
23:07des professions qui sont régulées parce
23:09qu'il y en a beaucoup. Il faut se dire aussi
23:11que les médecins, il y en a très peu.
23:13Mon confrère en parlait
23:15très bien par rapport au numerus clausus. C'est une catastrophe.
23:17Actuellement, vous allez dans un lycée français,
23:19vous demandez de lever la main. À mon époque, il y avait
23:21la moitié de la classe qui voulait faire médecin. Vous demandez
23:23actuellement, vous aurez très peu
23:25de mains levées, simplement parce qu'on est plus attractif.
23:27La solution
23:29la plus facile à faire,
23:31à mon avis, une des solutions, je ne parle que en mon nom,
23:33simplement, c'est
23:35défiscaliser ces zones-là.
23:37Défiscaliser ces zones-là pour attirer.
23:39Evidemment.
23:41Restez avec nous, Julien.
23:43Ce n'est pas idiot du tout.
23:45L'incitation financière.
23:47Vous avez reconnu la musique,
23:49Éric ? Oui, non. Qu'est-ce que ça pourrait être ?
23:51C'est quoi ça ?
23:53Je ne connais pas. Quelqu'un qui passe nous voir
23:55de temps en temps, chaque jour ?
23:57Oui, je passe vous voir toujours à la même heure. Vous me connaissez ?
23:59Bonjour Jean-Alphonse Richard. Bonjour à tous les deux.
24:01L'heure du crime. Oui, dans l'heure du crime.
24:03Je vous emmène en Belgique, en plein Bruxelles.
24:05Presque toute une famille,
24:07les Storm, retrouvés, assassinés
24:09à coups de couteau, tués dans leurs magasins.
24:11Le père, la mère et la fille de 21 ans.
24:13Les Storm, ils n'avaient
24:15aucun ennemi. Ce sont des commerçants,
24:17travailleurs. C'est une famille très unie, très
24:19chaleureuse. Tout le monde reste un tableau idyllique
24:21de cette famille Storm.
24:23Sur ce tableau, vous avez remarqué,
24:25il manque un membre de la famille.
24:27Il manque le fils. C'est Léopold.
24:29Il a 19 ans. Mais il n'était pas à Bruxelles
24:31au moment de la tuerie. Il était à une heure
24:33de train. Il était au bord de la mer
24:35près d'Ostende. Et pourtant,
24:37c'est vers lui que vont se tourner les regards
24:39des enquêteurs. Il répète
24:41qu'il n'a tué personne. Il n'aurait
24:43jamais pu commettre ce massacre. Ses proches le
24:45croient. Tout le monde le croit. Mais
24:47les policiers ont des doutes.
24:49Et ces doutes vont s'accélérer. Pourquoi ?
24:51Eh bien, je vous raconte la suite. Dans l'heure
24:53du crime, 14h sur RTL.
24:55Merci et à tout à l'heure
24:57Jean-Alphonse Richard. Nous, nous nous retrouvons dans une
24:59poignée de secondes.
25:01Céline Landreau et Éric Brunet.
25:03Les auditeurs ont la parole sur RTL.
25:05RTL.
25:07Vous écoutez RTL
25:09midi. Les auditeurs ont la parole. Régulez
25:11l'installation des médecins
25:13pour lutter contre les déserts
25:15médicaux. D'accord ou pas ?
25:17On revient dans 50 secondes.
25:19Les auditeurs ont la parole. Éric Brunet et Céline Landreau
25:21sur RTL.
25:23Et on continue à parler de cette
25:25proposition de loi présentée
25:27aujourd'hui à l'Assemblée nationale
25:29pour lutter contre les déserts médicaux
25:31en instaurant une régulation
25:33de l'installation des médecins.
25:35En clair, cette installation, elle serait
25:37soumise à autorisation dans les zones
25:39déjà suffisamment dotées de
25:41praticiens. Victor
25:43d'Arcas, bonjour. Bonjour Céline,
25:45bonjour Éric, bonjour à tous. Beaucoup de réactions
25:47Victor ? Des messages sur l'application RTL.
25:49Dunkerque n'est pas en Corrèze et pourtant
25:51il manque des médecins, nous dit Sophie
25:53habitante du Nord. Emmanuel à Epinal.
25:55Oui, oui, je vous interromps. C'est très important
25:57ça. Il y a des déserts médicaux dans les
25:59villes. Oui, Paris est un
26:01bon exemple d'ailleurs.
26:03Il y a peu de médecins pour une même population.
26:05Apporté au nombre d'habitants dans une zone.
26:07Emmanuel à Epinal. Non, les études
26:09de médecine ne sont pas gratuites. Ce sont les
26:11externes et les internes qui font tourner les
26:13hôpitaux. Et puis un message intéressant
26:15de Pascal à Dampierre-Saint-Nicolas qui
26:17retourne le problème. L'État ferme des écoles,
26:19les bureaux de poste, ce qui entraîne
26:21des fermetures de magasins. Une fois qu'il n'y a plus rien
26:23et que ces déserts sociaux sont créés,
26:25il veut imposer aux jeunes médecins de
26:27s'y installer. Et donc voilà,
26:29ça c'était le message de Pascal à Dampierre-Saint-Nicolas.
26:31La suite du programme pour les auditeurs, Eric ?
26:33Eh bien, la suite du programme,
26:35allons-y. De quoi va-t-on parler ? Eh bien,
26:37on va parler de politique dans un instant. Marine
26:39Le Pen et plusieurs ex-cadres du Front
26:41National sont jugés pour soupçon de détournement
26:43de fonds publics européens.
26:45Marine Le Pen risque une
26:47condamnation pour inéligibilité.
26:49Alors, Jordan Bardella est-il
26:51le candidat naturel du RN aux prochaines élections ?
26:53On vous pose la question au 3210.
26:55Voilà, on en parle dans un instant.
26:57Tout de suite, nous étions avec Julien
26:59qui est contre l'obligation
27:01d'installer
27:03des médecins
27:05dans les zones rurales.
27:07En fait, j'ai mal exprimé les choses.
27:09Il est contre le fait qu'on oblige des jeunes
27:11médecins à s'installer dans des déserts médicaux.
27:13Voilà, ça c'est Julien. Et il y a François
27:15qui est avec nous également.
27:17François qui n'est pas tout à fait sur cette position.
27:19Mon cher François, bonjour. Bonjour.
27:21Vous estimez
27:23qu'il faut contraindre
27:25les jeunes médecins à s'installer dans des départements
27:27ruraux ?
27:29Oui, ce qu'on ne se rend pas compte actuellement, c'est la misère.
27:31C'est la misère médicale.
27:33Il y a des endroits en France
27:35juste...
27:37Les arguments de l'auditeur qui était
27:39médecin à Géromanie,
27:41j'étais plutôt d'accord. Il y avait des petites choses
27:43sur lesquelles, pour moi,
27:45sur le nombre de médecins en France,
27:47une réalité, il n'y a jamais eu autant
27:49de médecins en France.
27:51Est-ce que vous,
27:53vous êtes victime,
27:55entre guillemets, de cette
27:57situation ? Vous êtes dans un désert médical
27:59difficile ? Alors, moi, je travaille
28:01dans la Manche. Et donc, dans la
28:03Manche, tout à l'heure, vous disiez
28:05qu'il y avait 10% de Français qui n'avaient pas de médecin traitant.
28:07La Manche, on est bien au-delà du
28:09pourcentage. J'ai peur de vous donner
28:11un chiffre erroné, donc je ne vais pas vous le donner.
28:13Mais on est au-dessus des 10%.
28:15Et que ce soit à l'hôpital ou en ville,
28:17on manque de médecins et on fait
28:19essentiellement avec des médecins étrangers.
28:21Ça vous est arrivé à vous,
28:23par exemple, de ne pas pouvoir accéder
28:25à un médecin généraliste
28:27ou à une spécialité ?
28:29Alors, je vais donner l'exemple de ma fille. Par exemple,
28:31l'infirmière à l'école dit qu'elle a
28:33des problèmes a priori à entendre d'une oreille.
28:35Donc ça, c'était au mois de février.
28:37J'ai pris un rendez-vous avec un
28:39ORL et le rendez-vous, je l'ai
28:41le 6 janvier.
28:4311 mois plus tard ?
28:4511 mois plus tard.
28:47Ma fille avait 4 ans
28:49quand on a pris le rendez-vous.
28:51Elle en aura 5. Elle a déjà 5 ans depuis
28:53le mois d'août.
28:55Alors, si vous voulez,
28:57pour l'instant, on pallie
28:59l'absence médicale. On a créé
29:01des infirmiers de pratiques avancées.
29:03On a fait la téléconsultation.
29:05On a permis aux pharmaciens
29:07de vacciner, de faire
29:09le dépistage des infections urinaires,
29:11des angines. Bientôt,
29:13ils feront des coloscopies.
29:15C'est incroyable.
29:17Je vois l'ironie de votre
29:19propos. Bientôt,
29:21ça sera le serveur du
29:23petit bistrot d'en bas qui fera
29:25les coloscopies.
29:27J'ai compris.
29:29On n'en est là. En fait, on ne parle pas
29:31en termes de quantité de médecins
29:33parce que la quantité, elle est là. On parle au nombre
29:35d'heures médicales travaillées.
29:37Et en fait,
29:39un métier qui
29:41n'est pas un problème, c'est féminiser.
29:43Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, la société
29:45a évolué, sans doute dans le bon sens,
29:47mais la population médicale,
29:49finalement, bien qu'elle soit très importante,
29:51n'est pas suffisante pour couvrir le nombre d'heures médicales
29:53dont la France a besoin. Et l'axe,
29:55c'est parce qu'on a beaucoup parlé depuis le début
29:57de cette émission de la mesure phare
29:59de ne plus permettre une liberté totale
30:01d'installation aux médecins, d'encadrer
30:03tout ça. Parmi les autres mesures
30:05dans cette proposition de loi,
30:07il y a aussi d'inciter
30:09le salariat des médecins. Pour les raisons
30:11que vous évoquez, c'est vrai que l'amplitude horaire,
30:13la disponibilité nécessaire, elle rebute parfois
30:15certains généralistes.
30:17Salarier des médecins dans des
30:19maisons de santé, en leur garantissant
30:21des horaires
30:23un peu plus limités,
30:25ce serait une solution, selon vous ?
30:27Oui, ma femme est médecin, donc je peux aussi
30:29parler, et c'est vrai qu'il y a une sécurité,
30:31et peut-être aussi, en faisant du salariat,
30:33permettre aussi aux médecins
30:35de passer plus de temps avec les patients,
30:37à faire de l'administratif, et notamment
30:39à donner tout un tas
30:41de documents à la Sécu pour leur prouver
30:43qu'ils ont bien fait le travail.
30:45Donc ça, quand même, décharger, ça peut être
30:47une idée. Après, je ne sais pas si les médecins sont
30:49forcément favorables au salariat,
30:51ce n'est pas dit non plus. Mais oui, ça peut
30:53être une idée, oui.
30:55Bien, merci beaucoup.
30:57On a le temps d'aller voir Claire ?
30:59Non ? Ah ben non, on n'a pas le temps
31:01d'aller voir Claire. Quel dommage, Claire.
31:03Nous vous souhaitons une belle journée. Pardon pour
31:05la frustration que cela peut générer.
31:07C'est vrai, vous êtes souvent nombreux à nous appeler
31:09au 3210. Dans un instant, une question.
31:11Est-ce que
31:13Jordan Bardella est le bon candidat
31:15pour 2027 ? Je vous rappelle que Marine Le Pen
31:17peut écoper d'une peine
31:19d'inéligibilité. A tout de suite.
31:35C'est une merveille.
31:37Regardez cette vie
31:39sans fin.
31:41Et avant de parler avec vous, chers auditeurs
31:43de Marine Le Pen, est-ce qu'elle
31:45est, selon vous, toujours la meilleure candidate
31:47pour défendre les intérêts du Rassemblement National ?
31:49Cette petite musique,
31:51Victor, vous aurez reconnu Jean-Louis Aubert ?
31:53Jean-Louis Aubert, évidemment. Pourquoi
31:55on écoute Jean-Louis Aubert aujourd'hui ? Parce qu'on
31:57fait gagner à tous les auditeurs qui
31:59interviennent aujourd'hui sur l'antenne
32:01le livre de Éric Jongent qui sort aujourd'hui
32:03Aubert, une vie en chanson
32:05aux éditions Hugo Doc, dans tous les auditeurs
32:07qui interviennent à l'antenne, mais aussi à Claire
32:09qu'on a fait patienter, qu'on n'a pas eu le temps de prendre
32:11et d'ailleurs retrouver ce soir
32:13C'est gentil quand même.
32:15Il faut faire profiter les auditeurs.
32:17Et puis d'ailleurs, ce soir, Éric Jongent
32:19dans Bonus Track, 21h-22h
32:21sur RTL, a un focus consacré
32:23à Jean-Louis Aubert. Donc, soyez au rendez-vous.
32:25J'adore Jean-Louis Aubert. Il a chanté
32:27une très bonne version de
32:29le chanteur. Je me présente,
32:31je m'appelle Henri de Balavoine.
32:33Même presque aussi bien
32:35que celle de Daniel Balavoine.
32:37Je referme la parenthèse.
32:39Merci Victor, en tout cas.
32:41On en vient au sujet
32:43qui nous anime, Éric.
32:45Avant même de connaître la décision du
32:47tribunal concernant Marine Le Pen
32:49qui pourrait donc devenir
32:51inéligible. Enfin, ce n'est pas la décision, c'est les
32:53réquisitions aujourd'hui.
32:55Est-ce que vous pensez, mesdames et messieurs,
32:57que Jordan Bardella est d'ores et déjà
32:59un candidat valable ?
33:01Même un meilleur candidat. C'est ma question
33:03que Marine Le Pen pour la perspective
33:05de cette élection présidentielle de 2027.
33:07Est-ce que, pour vous, Bardella a une chance
33:09de gagner, de séduire un électorat
33:11plus large que celui de
33:13Marine Le Pen ? Est-ce que vous pensez que
33:15Bardella est le bon
33:17candidat pour briser,
33:19pour écarter ce fameux plafond
33:21de verre qu'on évoque à chaque
33:23présidentielle pour l'ORN ? Voilà. C'est tout simple.
33:25C'est la question que nous vous posons.
33:27On va commencer tout de suite avec Gilles.
33:29Bonjour Gilles. Oui, bonjour.
33:31Vous êtes électeur d'ORN, vous ou pas ?
33:33Je vais vous dire, je suis même
33:35adhérent d'ORN. Le problème,
33:37il est très simple.
33:39Il n'y a pas longtemps, ça ne fait que deux ans que j'ai adhéré
33:41à ORN. Ce n'était pas
33:43spécialement pour Marine Le Pen.
33:45Enfin, pour le père Le Pen, je n'étais surtout
33:47pas pour le vieux, ça c'est clair.
33:49Mais bon, je pense
33:51qu'aujourd'hui, vu l'état du pays et tout,
33:53il faut un électrochoc radical.
33:55Ce qui se passe en ce moment, c'est un
33:57scandale au niveau du vote du budget.
33:59Enfin bon, on ne va pas rentrer là-dedans.
34:01Et c'est qu'aujourd'hui, qui est-ce qui tient
34:03les rênes du parti ?
34:05Qui a développé le nombre d'adhérents ?
34:07Qui a développé le nombre de députés ?
34:09Le pourcentage ?
34:11Bien sûr, le score de Jordane Bardella, 36%,
34:13c'était un score sur son nom.
34:15Mais ensuite, en législative,
34:17c'était plutôt sur l'ensemble du
34:19mouvement. Et donc, je pense
34:21que Marine Le Pen a toute sa place pour être
34:23candidate aux élections. D'ailleurs,
34:25elle caracole en tête dans les
34:27sondages, au moins d'être déjà au
34:29deuxième tour, parce que c'est quand même l'enjeu.
34:31Et comme en face, il va y avoir multitude
34:33de candidatures,
34:35je parle aussi bien à gauche qu'à droite,
34:37elle a toutes les chances d'être élue,
34:39je pense, au deuxième tour. Alors, j'aime bien
34:41Jordane Bardella. J'ai fait sa campagne pour les élections
34:43européennes. Mais Jordane Bardella,
34:45il y a un accord non écrit,
34:47à mon avis, au sein du IRN.
34:49Marine t'y va en
34:512027. Et puis,
34:53Jordane, on verra après.
34:55Il aura mouri. Il aura bonifié.
34:57Voilà. Vous dites
34:59« j'ai adhéré il y a deux ans au Rassemblement national »
35:01et ce n'était pas pour Marine Le Pen ?
35:03Non, c'est pour les idées globales
35:05par rapport essentiellement
35:07à l'immigration et au déclin
35:09de notre pays. Voilà. Au déclin
35:11de notre pays. Voilà. C'est tout bête.
35:13Et c'est la plus à même de
35:15régler ça, selon vous, plus que Jordane Bardella
35:17aujourd'hui, en tout cas ? C'est pas ça.
35:19Elle a la maturité. Elle a l'expérience.
35:21Et puis, elle a un consensus
35:23au niveau du mouvement, si vous voulez.
35:25Moi, je discute avec des adhérents, des gens
35:27qui sont comme vous et moi. Nous, on n'est pas des
35:29fachos, contrairement à l'image qu'on voudrait
35:31nous donner.
35:33Mais on est des gens
35:35qui aimons notre pays. Et quand on voit
35:37comme tout part en sucette, quand je dis « il y a un tout »,
35:39c'est tout. L'école, les hôpitaux,
35:41la société,
35:43et tout ça, on ne peut plus accepter ça.
35:45Il faut qu'il y ait un électrochoc. Et cet électrochoc,
35:47je ne vois pas quel autre parti peut le faire.
35:49Et ce parti, aujourd'hui, c'est le parti
35:51que Marine Le Pen a dirigé
35:53et qu'elle est en sous-main
35:55encore quasiment présidente. Parce que,
35:57Jordane Bardella, c'est le président,
35:59mais la coprésidente, c'est Marine.
36:01Déjà, pour son action au niveau du Parlement
36:03de l'Assemblée nationale.
36:05Moi, je fais
36:07un cas très simple dans mes convictions.
36:09Le but, c'est de gagner.
36:11Voilà. Et donc,
36:13aujourd'hui, c'est elle qui est
36:15en tête dans les sondages. Et je pense
36:17que les gens réfléchissent un petit peu.
36:19Ils ne peuvent pas accepter que ce soit Mélenchon. Parce que,
36:21l'enjeu, ça va être très simple. Le prochain coup,
36:23c'est Marine Le Pen ou Mélenchon.
36:25On verra. D'ici 2027, il peut se passer
36:27encore pas mal de choses.
36:29Bonjour, Patrick.
36:31Bonjour. Patrick, je crois que vous
36:33ne partagez pas complètement l'avis de Gilles.
36:35Non, non, non.
36:37Alors, moi, je suis intervenu
36:39dans les matinales lors de la
36:41dernière présidentielle. Et justement,
36:43grâce à Marine Le Pen, je lui avais dit que
36:45si elle souhaitait que son parti
36:47l'emporte, il fallait qu'elle trouve quelqu'un d'autre.
36:49Mais pas elle. Et moi, si
36:51je peux répondre à Gilles, c'est tout simplement
36:53parce que, bon, moi, je ne suis pas dans l'optique.
36:55Je ne suis pas entouré
36:57de gens qui sont de
36:59son parti et autres.
37:01Vous êtes adhérent vous-même comme Gilles ou pas ?
37:03Non, pas du tout. Électeur ?
37:05Alors, électeur, pentuellement. Mais je ne serai pas
37:07électeur de Mme Le Pen.
37:09C'est clair et net.
37:11Attendez, ça veut dire quoi ?
37:13Ça veut dire que vous êtes éventuellement électeur du RN,
37:15mais que vous vous refusez
37:17à voter Marine Le Pen.
37:19Oui, tout à fait. Je ne suis pas
37:21le seul. Il suffit de parler autour de vous.
37:23Voyez que le parti,
37:25on est conscient, en effet, de tout ce qu'a pu
37:27dire Gilles, mais pas représenté
37:29par Mme Le Pen. Mme Le Pen, c'est
37:31Madame Le Pen avec le nom de Le Pen
37:33et avec des casseroles. Vous m'excuserez,
37:35mais ce ne sont même plus des casseroles, c'est des chaudrons.
37:37Donc, vous seriez capable de voter
37:39pour Jordan Bardella, de souhaiter
37:41que Jordan Bardella soit même
37:43le président de la République en 2027,
37:45mais pas pour Marine Le Pen.
37:47Alors, je vais confirmer
37:49ça. Oui, sans doute,
37:51mais pourquoi
37:53Jordan Bardella ? Il y a peut-être d'autres
37:55personnes plus représentatives, parce qu'il est encore
37:57un petit peu jeune. Donc, il y a peut-être d'autres
37:59membres. Vous pensez à qui, par exemple ?
38:01Vous avez des noms en tête ?
38:03Non, je n'ai pas de nom à vous soumettre,
38:05mais tout ce que je sais, c'est que si le parti
38:07continue à mettre Madame Le Pen
38:09en tête, Madame Le Pen ne passera
38:11pas. C'est clair, net et précis.
38:13Et c'est ce que j'avais dit
38:15à Madame Le Pen avant, justement,
38:17les dernières élections,
38:19sur votre antenne, durant les
38:21matins que vous aviez consacrés.
38:23Et qu'est-ce que j'ai fait ?
38:25J'ai gagné. Elle n'a pas passé. Et là,
38:27ça continuera. Le nom de Le Pen
38:29fait peur. C'est clair, net et précis.
38:31Moi, j'en discute autour de moi.
38:33Vous savez, je suis quelqu'un
38:35de très ouvert. Je suis un commercial.
38:37J'en ai parlé avec de nombreuses
38:39personnes de tout milieu. Je dis bien
38:41de tout milieu. Des commerçants,
38:43des agriculteurs, des caves et autres.
38:45Le nom de Le Pen fait peur.
38:47C'est tout. Il y a l'empreinte.
38:49C'est négatif. Donc, si le parti
38:51veut l'emporter, c'est sans elle.
38:53Patrick, vous restez avec nous. On continue de discuter
38:55de tout ça dans un instant.
39:06Les auditeurs ont la parole
39:08avec Eric Brunet et Céline Landreau.
39:10Alors, Céline,
39:12on a eu l'auditeur qui nous dit
39:14Marine Le Pen, elle incarne
39:16le RN. Ça sera elle
39:18ou personne en 2027. On a eu l'auditeur,
39:20Patrick, qui nous dit, lui,
39:22Marine Le Pen, son nom,
39:24Le Pen la condamne. Elle ne peut
39:26pas gagner
39:28une présidentielle. Il y a trop de
39:30casseroles. Il y a ce nom qui est trop marqué.
39:32Par contre, Bardella, oui, c'est possible.
39:34Donc, deux visions très différentes. Voyons
39:36maintenant ce que pense Jean-Claude,
39:38qui a fait le 3210. Mon cher Jean-Claude,
39:40bonjour. Bonjour.
39:42Moi, je m'amuse.
39:44Pourquoi ?
39:46Parce que je pense que si
39:48Mme Le Pen ne finit pas en tôle,
39:50c'est elle qui sera candidate.
39:52Alors, vous dites ça, Jean-Claude. On rappelle
39:54qu'on est toujours
39:56dans ce procès des assistants
39:58parlementaires du Parlement
40:00européen, dans lequel Marine
40:02Le Pen est jugée que les réquisitoires vont tomber
40:04aujourd'hui et qu'elle risque
40:06notamment une peine d'inéligibilité
40:08mais aussi jusqu'à dix ans de prison, un million d'euros
40:10d'amende. Jugement définitif début janvier, je crois.
40:12C'est pour ça que je dis
40:14si elle ne finit pas en tôle,
40:16c'est elle qui restera
40:18candidate du FN. Du
40:20RN, en fait. Du RN, oui.
40:22Oui, anciennement FN.
40:24Faut pas oublier les choses importantes. Vous n'avez pas l'air
40:26d'être un électeur du FN-RN,
40:28vous, Jean-Claude. L'échéance brune, c'est pas
40:30tout à fait mon genre.
40:32Jean-Claude, est-ce que...
40:34Pardon, c'est juste pour un petit détail technique.
40:36Est-ce que vous êtes sur Aux Parleurs ? Parce qu'on vous entend un peu loin.
40:38On vous entend mal, oui. Non, non.
40:40Et Bardella, c'est une chemise brune
40:42pour vous ? Excusez-moi, si, si, j'y étais.
40:44Ah, alors enlevez le Aux Parleurs, on vous entendra mieux.
40:46Merci beaucoup. C'est fait.
40:48Bardella, en ce moment, il est en train
40:50d'appuyer sur la tête
40:52de sa tantine pour la
40:54noyer avant qu'elle soit morte.
40:56Si tantine survit,
40:58je pense qu'elle va
41:00lâcher les chiens, ça va lui faire tout drôle.
41:02Vous croyez ça ?
41:04Vous pensez que Jean-Denis Bardella
41:06est en train de jouer sa carte pour 2027 ?
41:08Oui, oui, sauf que
41:10il y a un bande-requin
41:12au RN-FN
41:14qui va pas se laisser faire.
41:16Et je pense qu'il est cuit.
41:18Ils vont le bouffer et il va aller
41:20brosser de l'air
41:22avec Philippot
41:24sur une voie de garage. Ah, vous l'imaginez
41:26créer son propre mouvement, son propre
41:28parti, comme Florian Philippot l'a fait en son temps ?
41:30Ils sont quand même très proches, ils se téléphonent tous les jours,
41:32tous les jours, tous les jours, avec Marine Le Pen, plusieurs fois.
41:34Ou il va se faire virer à coups
41:36de pompette dans le derrière, parce que
41:38il est en train d'essayer d'arracher
41:40les dents en or de la morte avant qu'elle soit morte.
41:42Et je pense qu'elle ne va pas l'aimer
41:44du tout. Et puis,
41:46c'est lieutenant non plus. Vous imaginez
41:48une scission comme le
41:50FN, à l'époque, l'avait connue
41:52avec Bruno Maigret ? C'est votre scénario ?
41:54Ouais, ou soit il dégage, et puis...
41:56Ouais, à la Sidipo.
41:58A la Sidipo. Ou soit
42:00il dégage, ou soit
42:02il va partir,
42:04parce que
42:06je pense que Tantine, elle ne va pas être contente
42:08qu'on lui arrache les dents en or avant son décès.
42:10On a l'image.
42:12Vous voyez l'image ?
42:14Donc lui,
42:16il pense que ça va être
42:18une guerre des chefs, nous dit Jean-Claude.
42:20Et puis qu'après, il y aura
42:22un autre
42:24leader,
42:26ou un Tanguy, ou je ne sais pas
42:28qui, ou un Chenu, enfin...
42:30Un de tous ceux qui sont en attente
42:32de la bonne place.
42:34Merci mon cher Jean-Claude.
42:36Je voudrais saluer Thierry,
42:38qui nous rejoint. Bonjour mon cher Thierry.
42:40Bonjour Céline, bonjour Eric. Bonjour Thierry.
42:42Alors, le RN, la guerre des chefs,
42:44pour vous ? Ouais, non, bah déjà
42:46Marine et Jordan,
42:48ils n'auront pas trop l'hiver, ils viennent d'être habillés pour l'hiver.
42:50Non,
42:52il n'y aura pas de guerre des chefs.
42:54Après, c'est vrai que Mme Le Pen,
42:56elle n'a pas choisi,
42:58elle est née avec ce nom,
43:00pourquoi elle devrait changer de nom ? C'est vrai que c'est compliqué.
43:02Parce que beaucoup font la relation entre son nom
43:04et le passé d'un ex-parti
43:06qui n'existe plus.
43:08Et pour lequel elle a milité
43:10aussi l'ex-parti qui n'existe plus.
43:12C'est-à-dire que le lien, elle l'a fait aussi.
43:14Exact, mais après peut-être qu'elle a ouvert les yeux
43:16et qu'elle a décidé de changer de cap, et apparemment le nouveau cap
43:18plaît mieux. Il n'y a qu'à voir le nombre
43:20d'électeurs supplémentaires qu'il y a à chaque élection.
43:22En tout cas, il séduit davantage les Français, ça c'est certain.
43:24Après, c'est vrai que
43:26M. Bardelat est peut-être un petit peu jeune pour rêver
43:28pour 2027, et puis, sauf erreur de ma part,
43:30elle a été condamnée de rien du tout.
43:32Non, vous avez raison, c'est l'heure
43:34des réquisitoires. Alors là, c'est vrai que
43:36tous ceux qui ont les dents longues, les anti-RN,
43:38alors là, ils se frottent les mains, ils disent un coup
43:40de boulet rouge. C'est du pain béni
43:42pour eux, mais comment en fait,
43:44un peu chaque fois, à chaque parti, il y a eu
43:46une personne qu'on a pris, puis on y tire dessus,
43:48même qu'ils ne soient pas condamnés.
43:50Donc, voilà, la justice
43:52va peut-être en en discuter après.
43:54Thierry, oublions un instant
43:56la justice. Est-ce que vous pensez
43:58qu'en 2027,
44:00un nom comme celui de Jordan Bardelat
44:02peut rassembler plus large
44:04que celui de Marine Le Pen, ou pas ?
44:06Non, je dirais
44:08ou pas,
44:10pour une raison qui peut
44:12ou pas être bizarre, c'est juste par rapport
44:14à son âge. Parce qu'on vient d'avoir
44:16un président sur qui,
44:18maintenant, on reproche sa jeunesse.
44:20Donc, je ne vois pas un président
44:22de 30 ans en 2027.
44:24Même sans parler, vous voyez,
44:26de partis politiques. Là, je suis vraiment
44:28axé que sur l'âge. Et je pense que c'est trop jeune
44:30pour être président de la République.
44:32C'est quand même pas rien.
44:34Oui, c'est un argument valable.
44:36C'est un argument très valable, qu'on entend assez souvent.
44:38D'ailleurs, Jordan Bardelat est parti
44:40très tôt dans la course, et il est très jeune.
44:42Peut-être trop, estimeront certains
44:44pour la fonction présidentielle en 2027.
44:46Merci Thierry, merci Patrick.
44:48Céline, que va-t-il se passer ?
44:50Eh bien, nous, on va laisser la parole
44:52dans quelques minutes à Jean-Alphonse Richard, qui est déjà là.
44:54Absolument, pour l'heure du crime.
44:56Aujourd'hui, on va en Belgique, avec l'affaire Storm.
44:58Le fils modèle est-il un tueur ?
45:00A tout de suite.