Avec Viktor Vincent, Clara & Julia Kuperberg
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NewsTranscription
00:00SUD RADIO MÉDIA, BENJAMIN GLAZE, GILLE GANZMANN
00:04Et ravis de vous retrouver encore ce matin, avec vous Gilles, bonjour.
00:07Vous avez de la concurrence au niveau de la moustache.
00:09Ben oui, je vois ça aussi développé que celle de notre invité du jour, mentaliste.
00:14Vous l'avez sans doute déjà vu à la télé, il est sur scène.
00:16En ce moment, il va essayer de nous emmener aux frontières du réel.
00:19Bonjour Victor Vincent.
00:20Bonjour.
00:21Bon, vous n'avez pas votre chapeau ce matin ?
00:24Et non Benjamin, je ne porte pas trop de chapeau.
00:26Enfin comme je n'ai pas de cheveux, il fait froid dehors, là j'ai une casquette.
00:29Pour le spectacle en tout cas, il a un peu son utilité.
00:32Tout à fait oui, parce que je le jette dans le public pour choisir des personnes au hasard,
00:35des personnes qui montent sur scène, avec toujours le principe suivant,
00:38si vous recevez le chapeau, vous pouvez monter sur scène,
00:41mais si vous ne voulez pas, vous pouvez passer la main,
00:43parce que je ne veux forcer personne, je veux que tout le monde se sente bien.
00:46Mais en général, les gens acceptent de monter,
00:48parce que je fais en sorte que ce soit toujours une bonne expérience,
00:50et que les personnes qui montent sur scène aient de bons souvenirs et que se sentent bien.
00:53Avec bienveillance toujours.
00:55Et vous pouvez lever la main et dire, je le jure, il n'y a aucun complice dans la salle ?
00:59Ah oui, il n'y a aucun complice, je le jure, il n'y a aucun truc.
01:02Non, non, alors là, des trucs, il y en a plein.
01:04Mais des complices, non.
01:05À moins d'avoir un chapeau téléguidé, mais ça, ça n'existe pas.
01:09Je me suis renseigné, ça n'existe pas.
01:11Vous allez chercher à savoir quand même.
01:13Bon, vous serez à l'Olympia les 22 et 23 décembre prochain, donc c'est parfait.
01:18C'est le cadeau idéal pour Noël.
01:20C'est le cadeau idéal en famille, en plus c'est un vrai plaisir.
01:23Il va y avoir des surprises pour l'Olympia.
01:25D'abord, il va y avoir une première partie fabuleuse.
01:28Celui qui a écrit la musique de ce spectacle, qui s'appelle Romain Trouillet,
01:31qui est un véritable génie, qui fait beaucoup de musique pour le cinéma,
01:33va venir diriger un quatuor à cordes.
01:35On va refaire les musiques d'Alfred Hitchcock, les musiques de Bernard Herrmann,
01:39qui était le compositeur fétiche d'Alfred Hitchcock.
01:41On va avoir la musique de Psychose, on va faire des choses comme ça.
01:43Donc ça va être très cinématographique, il va y avoir une très très bonne ambiance.
01:46Et puis après, ils vont me faire l'honneur de m'accompagner sur scène.
01:51Vous savez, je laisse beaucoup de place aux récits dans les spectacles.
01:54Et là, les musiciens vont jouer en même temps pendant que je raconte les histoires.
02:00Ça va être un bon moment.
02:02Et on aura aussi des nouvelles expériences.
02:04Et puis ce sera un peu plus grand, un peu plus gros,
02:07parce que l'Olympia c'est une grande salle.
02:09Donc pour recréer plus de spectaculaire et plus de proximité encore,
02:12on va faire des expériences un peu nouvelles.
02:15On sera un peu différent du spectacle de tournée.
02:17Est-ce que vous regardez avant d'entrer, par un petit œil du rideau,
02:20le public ou vous le découvrez quand il s'ouvre ?
02:22Non, vous regardez avant ?
02:23Oui, je regarde toujours.
02:24Vous repérez les gens ?
02:26Je regarde, je regarde, oui je regarde ce qui se passe.
02:29C'est votre première à l'Olympia ou pas ?
02:31J'ai déjà joué plusieurs fois sur la scène de l'Olympia,
02:33mais pour les premières parties.
02:35Là, c'est la première fois.
02:36Vous allez chanter ?
02:37Je vais chanter...
02:39Laissez-moi réfléchir.
02:41Non.
02:42C'est dommage !
02:43Je ne sais pas pourquoi je réfléchis.
02:44Non, non, je ne vais pas chanter.
02:45C'est dommage pour moi, mais c'est heureusement pour le public.
02:48Vous chantez bien ou pas ?
02:49Je chante merveilleusement bien.
02:50Chez Donald, je ne vais pas vous entendre.
02:53On passe au zapping avec Gilles.
02:59Je dois vous dire, Benjamin, que les médias n'ont pas été mentalistes
03:02pour l'élection incontestable de Donald Trump.
03:04C'est le moins qu'on puisse dire.
03:05Ça a surpris toute la presse et tout le monde par l'ampleur
03:08de la victoire de Donald Trump.
03:10TF1 a fait réagir dans son journal
03:12les hommes politiques à l'Assemblée,
03:14dans l'ordre de passage.
03:15Éric Ciotti, François Hollande, Olivier Faure et Philippe Ballard
03:18du Rassemblement National, on sait qui est content et qui ne l'est pas.
03:22Si j'étais américain, j'aurais voté Donald Trump.
03:25Ce qui se passe aux Etats-Unis arrive en France
03:27avec deux ou trois ans de décalage.
03:29Ça veut dire que c'est la fin du wokisme
03:32et que ça préfigure sans doute une victoire en 2027.
03:35Il est évident qu'il fera ce qu'il a proclamé dans la campagne
03:39et que ça va être une période de tension avec l'Europe.
03:42Nul doute qu'il abandonnera l'Ukraine à Vladimir Poutine,
03:46je ne dis pas là une partie de l'Ukraine,
03:48sauf si les Européens réagissent.
03:50C'est une mauvaise nouvelle pour l'Union Européenne
03:52et pour le monde.
03:53L'heure n'est pas aux planicheries ni à la morale.
03:56La leçon que nous devons en tirer,
03:59c'est que l'Europe doit maintenant se considérer pour ce qu'elle est,
04:02être au centre de sa propre force.
04:04Ce qui compte pour les Américains, c'est leurs intérêts.
04:07Je pense que ce soit l'administration,
04:09la future administration Trump fera,
04:12peut-être un peu plus,
04:14mais s'inscrira dans les pas de l'administration démocrate de M. Biden.
04:18— Ça vous a surpris, cette élection ?
04:21— Je ne pensais pas parler politique là aujourd'hui,
04:24mais oui, j'ai été surpris par l'ampleur de la victoire.
04:27Je me disais que Trump gagnerait,
04:29mais je ne pensais pas que ça serait à ce point-là.
04:31Ce qui est marrant, c'est d'entendre
04:33tous les messages de félicitations qu'il reçoit.
04:35Je trouve ça plutôt...
04:37Maintenant, il faut faire avec.
04:39De toute façon, il n'y a pas de choix, c'est comme ça.
04:41C'est la marge du monde.
04:43On ne peut pas ignorer nos voisins,
04:45encore moins une puissance comme les États-Unis.
04:47J'enfonce des portes ouvertes comme ça,
04:49mais on verra ce qu'il va se passer.
04:51— Est-ce que vous analysez un petit peu les politiques ?
04:53Vous les regardez, vous essayez de comprendre un petit peu ?
04:55— Je ne parle jamais de politique,
04:57mais je suis passionné de politique en réalité.
04:59Oui, je regarde ces choses-là.
05:01Après, je sais, la question à laquelle vous pensez,
05:04c'est est-ce que votre côté mentaliste
05:06vous permet d'analyser ce qu'il pense réellement, etc.
05:08Non, mais en fait, le message politique
05:10est tellement clair.
05:12Ils ont les éléments de langage.
05:14Il n'y a plus rien de naturel dans tout ça.
05:16Ce qui doit être dit est dit de manière très claire.
05:18— Les attitudes sont très contrôlées.
05:20— Oui, dans les attitudes, etc.
05:22— Les mots utilisés.
05:24— Oui, mais après, c'est que de la communication,
05:26c'est de la publicité.
05:28Mais c'est ça aussi, c'est un spectacle
05:30qui me fascine.
05:32— C'est un rêve
05:34pour un artiste comme vous
05:36de jouer à Vegas ou à Bordeaux aux États-Unis ?
05:38— Je dois vous dire
05:40que la ville de Las Vegas
05:42est un petit peu aux antipodes de mon esthétisme.
05:44C'est-à-dire qu'un désert avec des lumières
05:46en plein milieu et des pièces qui font
05:48« bling bling » partout dans tous les coins,
05:50ça ne me dit rien.
05:52C'est un peu démesuré pour moi.
05:54Je suis né au XIXe siècle à Paris.
05:56Donc vous voyez, pendant les travaux d'Haussmann,
05:58c'était un enfer.
06:00Il faut faire un petit peu loin de tout ça.
06:02Non, mais ce que je veux dire, c'est que...
06:04Oui, après, pour le spectacle, il se passe des choses
06:06absolument incroyables. Ça, je ne vais pas dire le contraire.
06:08— Fantastique.
06:10Je donne le nom que je n'ai pas donné tout à l'heure
06:12de votre spectacle.
06:14— Mais bon, voilà. Mais vraiment,
06:16c'est pas du tout un objectif pour moi.
06:18Mais j'irais probablement aller voir les spectacles.
06:20Je ne suis jamais allé à Las Vegas.
06:22— C'est vrai ? — Oui, c'est vrai.
06:24— Il faut y aller.
06:26— Un jour, j'irai peut-être.
06:28— Avec des chevaux mécaniques.
06:30— Mais le vrai vainqueur de tout ça,
06:32le vrai vainqueur économique et politique
06:34de cette victoire,
06:36c'est le patron de Tesla et de X,
06:38Elon Musk, le premier fan
06:40de Donald Trump, analysé hier
06:42dans le 20h de France 2.
06:44— Les deux hommes ont lié leur destin dans cette campagne.
06:46L'entrepreneur fondateur
06:48de Tesla et de SpaceX a été
06:50une pièce maîtresse de ce grand retour.
06:52D'abord, via le réseau social
06:54X, dont il est le patron.
06:56Pendant des mois avec ses 200 millions d'abonnés,
06:58Elon Musk offre une tribune
07:00permanente à Donald Trump.
07:02Il tweete, retweete, s'embarrassant
07:04peu de la réalité. Il n'hésite pas
07:06à publier des informations mensongères
07:08comme ce discours supposé de Kamala Harris,
07:10en réalité créé de toute
07:12pièce par l'intelligence artificielle.
07:14« Je suis
07:16votre candidate démocrate parce que
07:18Joe Biden a enfin admis sa sénilité.
07:20Merci, Joe. »
07:2250 publications fausses ou trompeuses
07:24ont reçu plus d'un milliard de vues.
07:26Pour Donald Trump, Elon Musk donne
07:28aussi de sa personne, bondissant
07:30d'enthousiasme, ici à Butler,
07:32trois mois après la tentative d'assassinat du candidat.
07:34« Nous avons un président
07:36incapable de monter un escalier
07:38et un autre
07:40qui a brandi le poing après
07:42s'être fait tirer dessus.
07:44Battez-vous !
07:46Battez-vous ! »
07:48« Il faut dire, Benjamin, que c'est la première élection
07:50où les médias mainstream, comme on dit,
07:52ont été écartés par Donald Trump.
07:54Et c'est ça aussi une de ses forces,
07:56c'est d'avoir fait campagne,
07:58on en parlera sûrement dans vos débats,
08:00mais sur les réseaux sociaux
08:02et les podcasts. » « Et ceux qui font des podcasts aussi
08:04qui ont un rôle très important.
08:06Les réseaux sociaux, c'est un rôle aussi très important
08:08concernant la magie.
08:10Les tours que vous avez, on les dévoile parfois.
08:12C'est une inquiétude. » « Oui, ça, on va en parler après. »
08:14« Oui, oui, oui.
08:16Quand on réagit comme ça, c'est qu'à un moment,
08:18l'illusion est plus confortable que la réalité.
08:20Et donc, du coup,
08:22on plonge dedans.
08:24Après, ces choses-là ont toujours existé.
08:26C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a l'intelligence artificielle
08:28qui nous font des vidéos absolument hallucinantes
08:30ou des photos, mais le montage photo,
08:32ça a toujours existé.
08:34Mais le problème, c'est qu'on a des caisses de résonance
08:36maintenant qui sont beaucoup plus fortes.
08:38Ça se propage beaucoup plus vite
08:40et c'est très inquiétant parce que
08:42plus personne ne contrôle quoi que ce soit.
08:44Et faire la part de l'illusion et du réel,
08:46déjà, est-ce qu'on a envie de le faire ?
08:48Et puis, est-ce qu'on a les moyens de le faire ?
08:50Est-ce qu'on a le temps de le faire ?
08:52Parce qu'on est tous occupés aussi un peu à notre propre survie.
08:54Donc, il y a des choses qu'on regarde comme ça de loin.
08:56Je trouve ça inquiétant,
08:58fascinant, terrifiant
09:00et merveilleux en même temps
09:02parce que ça peut offrir, je parle de l'IA là,
09:04peut nous offrir des choses merveilleuses.
09:06On est loin du spectacle là,
09:08mais on parle un petit peu de l'illusion quand même.
09:10» « Plus de six heures de direct
09:12hier pour Laurent Delahousse,
09:14pour la nuit américaine.
09:16Alors forcément,
09:18quand vous avez fait six heures de direct,
09:20que vous n'avez pas pu annoncer le gagnant.
09:22Vous êtes journaliste, vous auriez pu annoncer le gagnant.
09:24Et que vous savez que c'est votre confrère
09:26qui prend la suite, qui va annoncer le gagnant,
09:28vous accrochez à l'antenne.
09:30Il était un peu énervé
09:32hier, Laurent Delahousse, mais il était un peu fatigué.
09:34» « Et ce marathon, cette élection américaine,
09:36il se poursuit. Merci beaucoup Laurent. »
09:38« Deux candidats. Lui, il a pris un peu d'avance.
09:40En gros, je vous fais une petite image.
09:42Il est un peu en avance. Vous avez les casquettes.
09:44Il n'y a toujours pas de président. Il y a juste des candidats.
09:46Et ça va peu basculer
09:48dans les minutes qui viennent.
09:50Si ça tombe dans cinq minutes,
09:52je fais un peu la gueule.
09:54Après 6h30,
09:56je fais un peu la gueule. Mais sinon,
09:58si ça tombe en trois jours,
10:00jusqu'à samedi matin, je suis à Paris, tout va bien.
10:02Bonne matinée Julien.
10:04À très vite.
10:06Merci à tout le monde, et surtout au bureau de Washington,
10:08à toutes les équipes, à tous les envoyés spéciaux
10:10qui étaient avec nous sur le terrain.
10:12Merci à Geneozo, bien sûr, et tout le bureau.
10:14Merci Kelly, merci Laurence, merci Etienne.
10:16Je vous laisse. Bon, Loïc,
10:18pas tout de suite, tout de suite.
10:20Il y a encore un peu de boulot.
10:22Laissez-nous quand même un petit peu, s'il vous plaît. »
10:24Et évidemment,
10:26il aurait aimé l'annoncer.
10:28Il s'est tombé dans Télématin.
10:30Il n'était pas énervé. Il y avait du l'humour.
10:32C'était plutôt drôle.
10:34Vous êtes le roi de l'illusionnisme.
10:36Il y a également
10:38une autre illusion qui se fait en ce moment.
10:40C'est l'illusion commerciale des gens
10:42qui imitent des sociétés
10:44qui imitent les parfums célèbres de Chanel
10:46ou autres, que vous pouvez acheter
10:48pour très peu d'argent.
10:50C'est un phénomène qui a été analysé
10:52par France 2 hier.
10:54C'est la couleur du vrai, mais ce n'est pas le vrai.
10:56Ça nous fait penser à vous,
10:58cher magicien.
11:00J'ai la couleur du vrai, mais je ne suis pas vrai.
11:02Non, ce que vous faites est vrai.
11:04Je comprends plus rien.
11:06Non, mais vous avez raison.
11:08On pense que c'est vrai,
11:10mais derrière, il y a un truc.
11:12C'est moins vrai qu'on l'imagine.
11:14Il y a un couple qui disait
11:16si il n'y a pas de truc, c'est fort,
11:18mais s'il y a un truc,
11:20c'est encore plus fort.
11:22Je trouve que c'est encore plus fort
11:24de se dire qu'aujourd'hui, l'IA
11:26permet ce genre de choses.
11:28Des nés ont déjà fait ça.
11:30Des gens qu'on appelle des nés
11:32ont déjà copié des parfums.
11:34Maintenant, on a un clic.
11:36C'est ça qui est encore plus fort.
11:38C'est pas vrai, c'est de l'illusion,
11:40mais c'est encore plus fort
11:42parce que la technique qui fait
11:44que tout cela est possible...
11:46C'est simple.
11:48C'est une arme redoutable.
11:50Encore une fois, ce qui est intéressant,
11:52c'est l'IA, ce n'est pas le résultat.
11:54Les parfumeurs sont vraiment désemparés.
11:56On les appelle des dupes
11:58ou duplicata.
12:00Leur fragrance semble identique
12:02à celle des produits de marque,
12:04mais ces parfums, jusqu'à 10 fois moins chers,
12:06s'achètent dans certaines enseignes discounts
12:08ou de prêt-à-porter.
12:10Leur effet est parfois surprenant.
12:12Franchement, ça ressemble vraiment au parfum Chloé.
12:14Je suis choquée.
12:163,74 euros.
12:18Alors là,
12:20il ne faut pas s'en priver.
12:22Pour mieux protéger leurs parfums,
12:24les maisons de luxe pourraient-elles
12:26déposer leurs odeurs ?
12:28Une seule marque l'aurait fait pour l'instant.
12:30Mais la loi considère-t-elle les dupes
12:32comme des contrefaçons ?
12:34Le parallélisme qui se fait entre les produits originaux
12:36et les dupes
12:38sont bien entendu malhonnêtes,
12:40illégaux et
12:42correspondraient très bien juridiquement
12:44à un pillage de valeurs économiques
12:46individualisés des produits.
12:48Incroyable. Alors je ne sais pas
12:50si Emmanuel Macron ou Brigitte sont
12:52venus voir votre spectacle, mais en tout cas,
12:54madame Brigitte Macron,
12:56hier était à l'Astara,
12:58qu'elle est venue voir les élèves
13:00réaliser eux et leur jeune public.
13:02Évidemment, c'était la cible au harcèlement scolaire.
13:04Et évidemment,
13:06vous savez que je finis toujours mon zapping par une musique.
13:08Ils ont été accueillis en chanson
13:10par les élèves de l'Astara.
13:12Elle était toute ébobie.
13:14Si il ne reste plus rien,
13:16mon bisou,
13:18c'est que tout le tour me tourne,
13:20tourne autour de nous.
13:22Je te promets,
13:24mais s'ils n'ont pas comme les autres.
13:26Je ne vous entends pas chanter.
13:28Il va falloir répéter un petit peu.
13:30Oui, parce que demain,
13:32on reçoit la prof de chant de l'Astara,
13:34qui sera notre invitée demain
13:36avec Cladié Ducouric, qui est prof de sport.
13:38Et l'an dernier, ils avaient été à l'Élysée.
13:40D'ailleurs, les élèves de l'Astara Academy.
13:42Mais ce n'est pas le sujet.
13:44Allez, dans un instant, on revient
13:46sur ce spectacle incroyable, fantastique
13:48les 22 et 23 décembre
13:50à l'Olympia.
13:52Avec vous, Victor Vincent, mentaliste.
13:54On va faire quelques tours peut-être tout à l'heure.
13:56Oui, si vous voulez.
14:06C'est Victor Vincent, et toujours avec nous,
14:08mentaliste à l'Olympia, les 22
14:10et 23 décembre prochains.
14:12Et puis on tourne dans toute la France avec ce spectacle
14:14fantastique. On le voit, les spectateurs
14:16sont complètement bluffés.
14:18Vous savez certains que vous faites monter
14:20sur scène pour faire des tours.
14:22Et à chaque fois, toujours
14:24cette surprise. Est-ce qu'il y a des profils
14:26plus faciles ? Je ne sais pas si on dirait mentalisé.
14:28Oui, on peut dire ça comme ça.
14:30Des profils plus faciles.
14:32En fait, mon travail, c'est de faire en sorte que les gens se sentent
14:34bien sur scène pour qu'ils puissent vivre
14:36l'expérience en lâchant toutes les barrières.
14:38Il ne s'agit pas de dire
14:40j'ai réussi, je suis plus fort.
14:42Non, ce n'est pas du tout ça. C'est une collaboration.
14:44On essaie de faire ensemble
14:46pour que le miracle puisse avoir lieu,
14:48que quelque chose d'étonnant ait lieu.
14:50Et si le public ressent ça, je le ressens aussi
14:52sur scène. Je m'amuse à tout ça.
14:54On vit quelque chose en commun.
14:56Et donc, tout le monde
14:58est mentalisable.
15:00Donc, vous ne choisissez pas
15:02les personnes en fonction des profils
15:04en particulier ? Non, c'est le hasard qui choisit.
15:06Comme je vous le disais, je jette un chapeau
15:08qui parfois fait
15:10cinq fois le tour de la salle.
15:12Mais vous n'avez jamais peur que quelqu'un joue
15:14avec vous, c'est-à-dire qu'il a choisi
15:16l'as de cœur et il change sa carte ?
15:18Oui, c'est possible.
15:20Pour le piéger, ça vous arrive ça ?
15:22Justement, encore une fois, c'est à moi
15:24de créer la bonne
15:26atmosphère pour que cette personne
15:28ne se dise pas, tiens, je vais le piéger.
15:30Non, il faut qu'elle ait envie aussi que ça fonctionne
15:32et de jouer, pas de jouer le jeu
15:34mais d'être honnête, etc.
15:36Les enjeux ne sont pas
15:38ma toute puissance, pas du tout. Les enjeux, c'est
15:40regarder, on peut vivre
15:42des choses formidables ensemble.
15:44Je viens vous voir le 22 décembre à l'Olympia.
15:46Et après, je reviens le 23.
15:48Vous comprenez ma question ?
15:50Je comprends votre question.
15:52Est-ce que votre spectacle peut se voir deux fois ?
15:54Alors, il y a des gens qui viennent
15:56voir le spectacle plusieurs fois.
15:58Il y a même des gens qui sont venus voir le spectacle 15 fois.
16:00Des fois, les gens
16:02veulent comprendre certaines choses.
16:04C'est une façon aussi d'aborder
16:06le spectacle. Après, vous pouvez revenir, bien sûr.
16:08Après, évidemment,
16:10il y a beaucoup de place pour le récit aussi.
16:12Vous entendrez des histoires que vous avez déjà entendues.
16:14Vous entendrez aussi
16:16les chutes
16:18et les surprises de tout ça.
16:20Il y a quelques surprises. Vous avez vu
16:22déjà.
16:24On a eu la chance, Benjamin,
16:26de voir une captation.
16:28Mais oui, ça peut se revoir.
16:30Pour moi, ce n'est jamais le même spectacle parce que les gens
16:32qui vont sur scène sont différents.
16:34On ne peut pas se réduire à un stéréotype
16:36culturel ou individuel.
16:38Nous sommes des
16:40personnes à parentière.
16:42Mais il y a cette obligation de se renouveler d'année en année,
16:44en spectacle.
16:46Il faut se renouveler toujours.
16:48C'est ce qu'on nous impose. Il faut toujours faire.
16:50Encore, encore. Tu changes.
16:52Parce qu'on
16:54se lasse de tout.
16:56Je m'en fiche de tout ça.
16:58Je fais ce métier parce que je l'aime.
17:00Je fais le spectacle que moi, j'ai envie de voir.
17:02Je pars du principe que si moi, j'ai envie de voir ça,
17:04d'autres ont envie de voir ça aussi.
17:06Je raconte des histoires de spectacle en spectacle.
17:08Ce sont toujours des histoires différentes,
17:10des ambiances différentes.
17:12Je vis toujours dans les pensées.
17:14Je devine toujours des choses.
17:16Mais il y a des surprises.
17:18Il y a des choses qu'on n'attend pas.
17:20Essayez d'être à la mode
17:22ou de dépoussiérer quoi que ce soit.
17:24Moi, la poussière, je trouve ça merveilleux.
17:26Tout ça, ça ne m'intéresse pas.
17:28On peut faire quelque chose ensemble.
17:30Vous allez le faire tous les deux.
17:32On va le faire à distance.
17:34Je vais juste poser
17:36un jeu de cartes sur la table.
17:38Il est loin de vous.
17:40Je vais pas y toucher.
17:42Je vais pas y toucher moi non plus.
17:44On va imaginer, dans le jeu de cartes,
17:46il y a des cartes rouges et des cartes noires.
17:48Benjamin, on va commencer ensemble.
17:50Vous préférez les rouges ou les noirs ?
17:52La plupart des gens disent les rouges.
17:54En plus, ici, il y a du rouge partout.
17:56Vous allez probablement choisir du rouge.
17:58Si c'est le cas, on va probablement aller vers deux cœurs.
18:00Mais ce ne sera peut-être pas le cas.
18:02Je ne veux pas vous influencer en disant ça.
18:04Si vous dites rouge, vous n'avez aucune personnalité.
18:06Noir, un esprit plutôt combatif.
18:08Vous choisissez quoi ?
18:10Noir ou rouge ?
18:12C'est Gilles qui va choisir.
18:14Pique ou trèfle ?
18:16Trèfle.
18:18Dans le trèfle, il y a de l'as au 10,
18:20valet, dame, roi.
18:22On va enlever valet, dame, roi pour se concentrer sur les chiffres.
18:24Vous préférez les paires ou les impaires ?
18:26Paires.
18:28On a 2 de trèfle,
18:304 de trèfle, 6, 8 ou 10 ?
18:328.
18:34Le jeu est posé là.
18:36Je vais étaler les cartes.
18:38Il y a des caméras
18:40pour ceux qui veulent regarder.
18:42Il y a une carte
18:44qui est à l'envers dans le jeu.
18:46La carte que vous avez
18:48choisie ensemble, c'est
18:50le 8 de trèfle.
18:52Ça voudrait peut-être dire que vous avez
18:54un pouvoir
18:56de clairvoyance.
18:58Je crois que c'est le cas.
19:00C'est incroyable.
19:02Ce qui est amusant, c'est que
19:04soit je vous ai influencé.
19:06En vrai, non.
19:08Soit vous avez un pouvoir
19:10au fond de vous-même qui vient de s'exprimer.
19:12Moi, c'est ça que j'aime bien. C'est utiliser l'illusion
19:14pour donner des choses positives.
19:16De vous dire que tout est possible.
19:18Et vous savez pourquoi j'ai choisi le 8 ?
19:20Parce que vous êtes né un 8.
19:22Incroyable. Tu es né du 8 avril.
19:24Bien sûr.
19:26Incroyable.
19:28Ce n'est pas qu'une question de statistique.
19:30Il y a autre chose.
19:32Vous avez choisi le 8, mais si lui, il avait préféré les impairs,
19:34ce n'était pas là.
19:36C'est incroyable ce que vous venez de nous faire.
19:38Bravo, bravo.
19:40Comme quoi, il faut venir sur votre tournée.
19:42Vous n'êtes pas simplement à l'Ouenapia, vous êtes en tournée.
19:44Votre date est sur votre site internet.
19:46Absolument. Ce soir, je suis à Pleudran.
19:48Demain, à Rodon.
19:50Demain, à Le Plaidant.
19:52Noter aussi,
19:5421 novembre, Saint-Grégoire.
19:56En Bretagne, il est vilaine.
19:58Nantes, le 22 novembre.
20:00Guiancourt, le 28.
20:02On rappelle les dates de l'Olympia,
20:04le 22 et 23 décembre prochains.
20:06J'avais une dernière question.
20:08On s'en est un peu parlé hors antenne.
20:10Je suis submergé sur mon Instagram
20:12par les tours de magie
20:14révélées.
20:16Les gens qui révèlent les tours de magie.
20:18Avant, il y avait un code d'honneur
20:20entre les magiciens.
20:22Aujourd'hui, on voit un tas de tours révélées.
20:24Est-ce que c'est quelque chose qui vous choque ?
20:26Ça me choque.
20:28C'est la chose plus grave dans le monde.
20:30C'est toujours l'idée
20:32de créer du contenu, d'être vu.
20:34Ce sont des gens qui demandent de l'attention
20:36et qui n'hésitent pas à tuer
20:38la magie, le mystère,
20:40juste pour exister un peu.
20:42Je trouve ça un peu dommage.
20:44Je fais des livres qui expliquent des trucs,
20:46mais ce n'est pas la même chose.
20:48Un livre, c'est une belle façon
20:50de transmettre des secrets,
20:52de développer des vocations.
20:54Vous voyez des choses que vous n'avez pas demandées.
20:56C'est comme si on vous racontait la fin d'un film
20:58avant de le voir.
21:00Ça vous enlève tout plaisir.
21:02Mais les réseaux, c'est un peu ça.
21:04On scrolle, on regarde des vidéos
21:06qu'on n'a même pas choisi de regarder.
21:08À partir de maintenant, ce n'est plus nous
21:10qui pensons que c'est un algorithme
21:12ou une intelligence artificielle
21:14ou quelque chose qui nous dit quoi regarder,
21:16quoi penser, quoi ressentir.
21:18Il n'y a pas cette démarche volontaire
21:20de comprendre.
21:22Celui qui s'abonne à ça,
21:24qui fait la démarche,
21:26il faut bien commencer quelque part.
21:28Après, le bien de ces vidéos,
21:30ça sera peut-être de créer quelques vocations chez certains
21:32et de donner aussi l'envie à certains
21:34d'aller voir des spectacles de magie.
21:36Mais je crois que ça fait plus de mal que de bien.
21:38Je pense qu'il faut garder le mystère.
21:40C'est le monde dans lequel on vit
21:42et ça nous poussera à être plus créatifs.
21:44J'aime pas savoir et c'est un plaisir
21:46de vous voir.
21:48Votre spectacle, je le rappelle,
21:50donc fantastique,
21:52est tourné dans toute la France.
21:54Ces deux dates pour Noël, c'est important,
21:56on va se faire plaisir.
21:5822 et 23 décembre prochain à l'Olympia.
22:00On peut aller sur votre site
22:02pour découvrir toutes ces dates.
22:04Elles sont nombreuses.
22:06Merci de m'avoir reçu.
22:08Avec grand plaisir, Victor Vincent.
22:10Merci à vous.
22:12Il y aura un tour inédit
22:14à l'Instagram de Sud Radio.
22:16Allez voir sur l'Instagram de Sud Radio
22:18pour un nouveau tour.
22:20On change complètement de sujet.
22:22On va parler des élections américaines
22:24avec un des thèmes,
22:26un des enjeux
22:28qui étaient les plus importants
22:30dans cette campagne de l'IVG.
22:32À tout de suite.
22:40Ça a été l'un des enjeux centraux
22:42de cette présidentielle américaine
22:44qu'on a vécu le droit à l'IVG.
22:46Au coeur des débats tout au long de la campagne,
22:48les pros et anti-IVG se sont affrontés.
22:50Ça a été l'une des oppositions principales
22:52entre Donald Trump et Kamala Harris.
22:54Clara et Julia Kuperberg.
22:56Bonjour.
22:58Merci d'être avec nous ce matin
23:00pour nous parler de ce documentaire passionnant.
23:02La bataille de l'avortement.
23:04Disponible sur TF1+,
23:06les plateformes Histoire TV en replay.
23:08Dimanche, 15h sur la chaîne Histoire
23:10à l'occasion du cycle
23:12États-Unis des élections capitales.
23:14Vous avez écrit et réalisé ce documentaire
23:16l'élection de Donald Trump.
23:18J'imagine que c'est une inquiétude majeure
23:20en ce qui concerne le droit à l'IVG.
23:22Julia.
23:24Oui, ça a été l'enjeu
23:26de la campagne présidentielle
23:28dans tous les États.
23:30Ça a été la question majeure.
23:32Kamala a vraiment fait sa campagne sur ce droit
23:34et elle a vraiment insisté sur le fait que
23:36si elle était élue, elle pourrait remettre le droit à l'avortement.
23:38Ce qui, moi, ne me semble pas possible
23:40puisque la Cour suprême est acquise
23:42aux Républicains.
23:44Je ne vois pas ce qu'elle aurait pu faire.
23:46N'oublions pas que Dobbs,
23:48qui était donc la loi qui a
23:50interdit l'avortement
23:52qui a supprimé l'IVG
23:54en tant que droit constitutionnel,
23:56a été fait sous la présidence Biden.
23:58En fait, les démocrates
24:00ne peuvent absolument rien faire et n'ont aucun contrôle
24:02sur cette question.
24:04Parce que c'est la Cour suprême qui décide.
24:06Clara, ce qu'il faut dire aussi dans ce documentaire,
24:08ce qui est incroyable, c'est de voir le revirement
24:10de Donald Trump sur ce sujet.
24:12Il était pro-choice
24:14pour le droit à l'IVG
24:16et il a complètement retourné sa veste au final.
24:18Complètement, il n'en avait rien à faire des affaires d'avortement.
24:20Je pense qu'au contraire,
24:22il était même plutôt pro-choice
24:24pour l'avortement.
24:26Il le disait en interview il y a une vingtaine d'années.
24:28Dans votre documentaire, on le voit interviewé.
24:30Oui, on le voit interviewé dans les années 80-90
24:32où il dit que ça ne le concerne pas
24:34et que les femmes ont le droit de faire ce qu'elles veulent.
24:36Mais comme d'autres, comme Ronald Reagan,
24:38comme Bush,
24:40comme beaucoup de présidents républicains,
24:42ils étaient pro-choice avant.
24:44La campagne électorale,
24:46la présidentielle,
24:48a fait qu'ils ont retourné leur veste.
24:50Est-ce que ça veut dire que derrière,
24:52il y a du pouvoir
24:54comme QAnon ou d'autres sociétés
24:56qui les poussent
24:58derrière ?
25:00Je ne mets pas de théorie du complot
25:02derrière ça, mais est-ce qu'il y a
25:04des mouvements d'extrême droite
25:06et des mouvements forts
25:08qui ont changé leur opinion
25:10à eux pour être élus ?
25:12Sur l'avortement, je parle.
25:14Le pouvoir qui les a fait tous changer,
25:16ce n'est pas QAnon et les extrême droite,
25:18c'est le pouvoir religieux. Ce sont les évangélistes.
25:20On ne se rend pas compte, nous, en France,
25:22comme l'Amérique est un pays religieux.
25:24« In God we trust » sur leur billet.
25:26Ils jurent sur la Bible.
25:28Nous, on a réalisé en préparant ce documentaire
25:30à quel point, que ce soit les démocrates
25:32ou même les républicains,
25:34le pouvoir des catholiques et des évangélistes
25:36c'est pour ça qu'ils retournent leur veste.
25:38Ils ont besoin de ce pouvoir-là.
25:40On voit bien Trump, la photo, juste avant
25:42qu'il soit élu, où il y a tous les évangélistes
25:44et tous les prêcheurs autour de lui qui mettent la main
25:46et qui l'adoubent.
25:48C'est ça ce qui se passe.
25:50Le fait que l'IVG soit mise au cœur
25:52de cette campagne et mise en avant
25:54à ce point par les religieux,
25:56ça tient complètement du hasard.
25:58Ça tient du hasard parce qu'au départ,
26:00leur cheval de bataille,
26:02c'était la ségrégation.
26:04Et quand, dans les années 70,
26:06la ségrégation devient interdite,
26:08avec le mouvement des droits civiques,
26:10après les années 60, ils se disent
26:12qu'il nous faut un nouveau cheval de bataille,
26:14autre chose pour mobiliser les foules.
26:16Et ils ont trouvé l'avortement.
26:18C'est vraiment arrivé comme un hasard.
26:20Ce n'était pas du tout une question religieuse.
26:22Il ne faut pas oublier que l'avortement passe en 1973,
26:24l'autorisation d'avorter en 1973 aux Etats-Unis,
26:26White contre Euro.
26:28Et ce n'est qu'au début des années 80
26:30que les évangélistes commencent un peu
26:32à pousser leur bataille sur ça.
26:34– Est-ce que l'Amérique actuelle,
26:36il y a 17 Etats,
26:38c'est ça, où c'est interdit ?
26:40– 14.
26:42Il y en a moins, parce qu'heureusement,
26:44avec l'élection…
26:46– Il y a eu des référendums, c'est ça.
26:48On parle de l'élection de Donald Trump,
26:50mais dans certains Etats, il y a eu des référendums.
26:52Et donc là, actuellement, il y a 14 Etats qui interdisent…
26:54– Alors, à différents niveaux, en fait.
26:56C'est ça, ce qui est intéressant,
26:58c'est qu'à partir de 2022,
27:00quand ça devient plus national,
27:02chaque Etat peut décider, en gros.
27:04Donc il y a des Etats où c'est 3 semaines,
27:06d'autres où c'est 3 mois, d'autres où c'est 6 mois,
27:08d'autres où c'est 9 mois, d'autres où c'est complètement interdit.
27:10Et en fait, là, dans les élections,
27:12il y a quand même eu 10 Etats
27:14où on a proposé la question aux électeurs,
27:16à un référendum, et 8 Etats,
27:18quand même considérés comme conservateurs,
27:20ont dit, oui, on est d'accord,
27:22pour que l'avortement reste dans la Constitution, etc.
27:24– Ça veut dire que les Américains,
27:26finalement, sont plutôt
27:28à vouloir défendre ce droit-là ?
27:30– En fait, depuis toujours, c'est ça qui est difficile à comprendre,
27:32mais 70% des Américains et des Républicains
27:34sont pour l'avortement.
27:36C'est ça qui est fou, en fait.
27:38En fait, c'est le principe de l'Amérique,
27:40c'est les libertés individuelles.
27:42L'Etat n'a pas à intervenir dans le choix d'une femme
27:44sur son corps, en fait, c'est pas quelque chose pour eux
27:46qui est normal.
27:48Et donc, c'est vrai que
27:50quand on a fait ces recherches et qu'on a compris ça,
27:52on s'est dit, ils ne votent pas,
27:54les questions sociales ne sont pas…
27:56– Choisies pour la majorité.
27:58– Oui, puis ils ne sont pas branchés, j'ai envie de dire,
28:00sur les questions sociales, c'est les questions économiques.
28:02– Alors, les soeurs Kuperberg, puisque vous êtes deux soeurs,
28:04vous êtes plutôt habituées
28:06à faire des documentaires sur Hollywood,
28:08sur les stars.
28:10Il y a un documentaire sur Scorsese, incroyable,
28:12et sur l'influence de la musique pour Scorsese.
28:14Pourquoi s'être intéressée à ce sujet ?
28:16– Parce qu'en fait,
28:18on travaillait sur Hollywood,
28:20on travaillait sur les femmes et la représentation des femmes
28:22depuis un moment, et leur invisibilité,
28:24notamment au début du cinéma.
28:26Et en fait, de fil en aiguille,
28:28on voulait faire quelque chose pour les élections américaines,
28:30on s'est dit, on ne va pas le traiter via le cinéma,
28:32mais quelle est la position des femmes aujourd'hui aux Etats-Unis ?
28:34Et c'est vrai qu'avec le 2022,
28:36d'obs, ça a vraiment été une claque aux Etats-Unis.
28:38Tout d'un coup, toutes les femmes se sont réveillées
28:40et se sont dit, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
28:42Et on s'est dit, mais quelle est leur réaction ?
28:44Parce que nous, en France, on serait descendu dans la rue,
28:46ça aurait été la révolte.
28:48Et en fait, on a été étonnés par la réaction des Américaines
28:50qui ont manifesté, il y a eu des manifestations,
28:52mais rien ne s'est passé, finalement.
28:54Et on s'est dit, mais c'est quand même incroyable,
28:56ce peuple qui est assez soumis, finalement,
28:58et qui accepte ça, et qui se dit,
29:00on va se battre maintenant, ce qu'on entend
29:02dans les discours politiques, mais en même temps,
29:04et comment ? Parce qu'en même temps,
29:06il y a J.D. Evans, c'est ce que vous disiez,
29:08qui est le colistier de Trump.
29:10Le vice-président de Trump, qui est plus radical.
29:12Beaucoup plus radical, etc.
29:14Donc, qu'est-ce qui va se passer maintenant pour toutes ces femmes ?
29:16À quel moment, en fait, il va y avoir une vraie réaction ?
29:18Une vraie révolte, en fait.
29:20– Jusqu'où ça peut aller avec Donald Trump, justement,
29:22cette question du droit à l'IVG ?
29:24– Ça peut aller plus loin, parce qu'il peut rendre, en fait,
29:26l'interdiction de l'IVG nationale.
29:28Parce que là, pour le moment, il a donné aux États.
29:30– Chaque État choisi, par la Cour suprême.
29:32– Oui, la Cour suprême a statué que le pays entier
29:34ne pouvait plus choisir,
29:36et que chaque État faisait ce qu'il voulait.
29:38Mais il peut très bien, Trump, demain, avec son colistier,
29:40dire, maintenant, j'en fais une loi nationale.
29:42C'est-à-dire que maintenant,
29:44j'interdis l'avortement au niveau national.
29:46Donc, alors là…
29:48– C'est pour ça que la Californie l'a mis dans sa constitution,
29:50justement, d'ailleurs, pour éviter ça.
29:52Et maintenant, il va s'en prendre aux droits des homosexuels.
29:54C'est ce qu'il disait, c'est le droit des mariages gays,
29:56maintenant, qui est remis en cause, le droit pour les trans.
29:58Voilà, maintenant, c'est le droit pour toutes les minorités.
30:00Mais il l'a dit, il ne s'en cache pas.
30:02– Alors, comment vous expliquez qu'on vote pour lui ?
30:04– L'économie. L'inflation a été terrible,
30:06ces dernières années, aux États-Unis.
30:08Et l'Américain votera toujours pour,
30:10on dit le green, aux États-Unis,
30:12mais pour le biais.
30:14Ils ont le droit à l'avortement.
30:16– C'est l'argent qui est le roi.
30:18C'est le pays capitaliste, en fait.
30:20– Le panier d'une ménagère a pris 20%.
30:22– L'inflation, elle est énorme, même pour l'essence, aussi.
30:24– C'est terrible, l'essence.
30:26Voilà, les Américains, ils vivent de leur nourriture et de l'essence.
30:28Vous touchez à ça,
30:30et toutes les questions sociales derrière l'avortement, etc.
30:32– On s'en fiche.
30:34On vote pour son confort, en fait.
30:36– Dans votre documentaire,
30:38il y a eu un choix
30:40de ne pas faire témoigner
30:42une femme qui a eu recours à l'IVG.
30:44Ça a été un choix particulier ?
30:46Une réflexion que vous avez eue avant ?
30:48– Oui, c'est vrai, c'est intéressant.
30:50C'est vrai qu'on s'est posé la question,
30:52comme aussi donner la voix aux évangélistes religieux,
30:54faire le contrepoint.
30:56On n'a pas voulu.
30:58On voulait faire quelque chose d'historique.
31:00Nous, c'est vrai qu'on s'intéresse beaucoup
31:02à la face cachée de l'Amérique,
31:04que ce soit dans nos docs ciné ou nos docs histoire.
31:06Et on a voulu expliquer, on a voulu remonter,
31:08en fait, ça nous paraissait plus intéressant
31:10ce qu'il se passe pour mieux comprendre l'Amérique.
31:12On aurait eu des témoignages de femmes
31:14qui auraient été passionnants et poignants,
31:16mais on les a au quotidien.
31:18Alors qu'expliquer vraiment pourquoi,
31:20qu'est-ce qui se passe dans les années 70,
31:22justement, parce que c'est pour des raisons financières
31:24et pas idéologiques que les évangélistes
31:26et les religieux se prennent à l'avortement,
31:28ça, ça nous a passionnés.
31:30– C'est des questions d'impôts, tout simplement.
31:32– C'est des questions d'impôts, c'est tout.
31:34– Ou des taxes.
31:36– Il y a quand même une femme qui prend la parole
31:38et ses mots sont très forts,
31:40c'est Linda Greenhouse
31:42qui est en entrée de documentaire
31:44et c'est poignant ce qu'elle dit, au final.
31:46– C'est terrible parce qu'elle,
31:48elle travaille dessus depuis 50 ans
31:50et c'est une historienne,
31:52elle a eu le prix Pulitzer,
31:54elle a écrit beaucoup de livres sur la question,
31:56donc franchement, c'est une entité
31:58aux États-Unis sur cette question
32:00et c'est vrai qu'elle fait un constat terrifiant.
32:02Aujourd'hui, on en est là, mais qu'est-ce qui va se passer après ?
32:04Comment on se sort de cette situation ?
32:06– Beaucoup d'émotions, oui,
32:08parce que je crois vraiment que Dobbs en 2022
32:10qui a abrogé l'avortement,
32:12– On le rappelle, qui a supprimé
32:14en tant que droit constitutionnel l'IVG.
32:16– Voilà, tout d'un coup, l'avortement
32:18était remis en question.
32:20Et c'est vrai que ces femmes-là qui se sont battues
32:22dans les années 60-70, tout d'un coup,
32:24elles ont pris une claque, elles se sont dit
32:26mais en fait, rien n'est jamais acquis.
32:28– Donc vous donnez raison à Emmanuel Macron
32:30de l'avoir inscrit dans la constitution française ?
32:32– Oui, complètement, ça c'est bien,
32:34vous voyez à l'instant, la Californie l'a fait par exemple,
32:36mais ça ne la protège en rien,
32:38parce qu'en fait, aux États-Unis,
32:40la loi de toute façon fédérale sera toujours
32:42au-dessus de la loi de l'État.
32:44Donc l'État peut le mettre dedans,
32:46mais quelqu'un qui arrive demain peut l'abroger à nouveau.
32:48Et alors la question, est-ce qu'en France,
32:50quelqu'un qui arriverait après Emmanuel Macron
32:52qui voudrait l'abroger, pourrait le faire ou pas ?
32:54Mais c'est ce que dit Linda Greenhouse
32:56dans le doc avec beaucoup d'émotions,
32:58elle cite ces mots de Simone de Beauvoir
33:00qui dit que le droit des femmes n'est jamais acquis,
33:02on ne peut pas l'oublier.
33:04– Mais est-ce que derrière tout ça,
33:06on peut regarder avec la France,
33:08est-ce que ce qu'on appelle le wokisme,
33:10est-ce qu'ils n'ont pas trop tiré sur la corde
33:12à force de vouloir poser des choses,
33:14je ne parle pas des homosexuels,
33:16mais ça représente 10-12%
33:18de vouloir que toutes les toilettes
33:20changent ou autre,
33:22est-ce qu'à un moment,
33:24les gens entre guillemets,
33:26pauvres ou autres, se sont dit…
33:28– Ça a provoqué une réaction.
33:30– Des choses sociales qui ne sont pas primordiales
33:32face à l'économie et autres,
33:34ils se sont concentrés sur ce genre de choses,
33:36est-ce que vous êtes d'accord avec ça,
33:38que le wokisme a tiré sur la corde ?
33:40– Complètement, mais c'est ce qu'on voit
33:42un peu partout dans le monde,
33:44c'est vrai qu'ils choisissent mal leur bataille,
33:46vraiment les démocrates
33:48sont passés à côté du pouvoir d'achat,
33:50du panier,
33:52comme disait Clara,
33:54de l'américain,
33:56et ça, tout ce qui est social,
33:58les droits des transsexuels, le wokisme,
34:00les toilettes, les transgenres, tout ça,
34:02ça n'intéresse pas en vrai…
34:04– L'Amérique profonde.
34:06– Ça intéresse la Californie et New York,
34:08mais tout au milieu, il y a quand même un grand pays,
34:10et ça franchement, ils ne savent même pas de quoi on parle
34:12quand vous en parlez.
34:14– Et est-ce qu'on n'est pas en train de faire la même erreur en France ?
34:16– Les partis de gauche en France
34:18nous vont sur le même chemin,
34:20j'ai envie de dire, que le parti démocrate,
34:22on va voir si ça fait peut-être un réveil justement,
34:24si l'élection de Trump…
34:26– Parce qu'il y a des vrais soucis,
34:28des vrais problèmes du quotidien des Français,
34:30comme des Américains, oui.
34:32– L'IVG peut vraiment être bloqué aux États-Unis ?
34:34– Oui, je pense que si quelqu'un…
34:36alors pas Trump, je ne vois pas Trump,
34:38parce que Trump c'est un opportuniste,
34:40mais quelqu'un comme J.D. Vance, son vice-président,
34:42je pense beaucoup plus dangereux, oui.
34:44– Oui, parce que lui, il a déclaré
34:46qu'une femme violée, ou même brutalisée,
34:48ou même en danger de mort,
34:50c'est-à-dire pour des raisons…
34:52l'accouchement du bébé
34:54pour faire mourir la mère,
34:56même dans ce moment-là, il préfère que le bébé soit vivant
34:58et la mère morte.
35:00C'est impossible d'imaginer…
35:02– C'est hallucinant, mais même il y a quelques semaines…
35:04– Il a tenu ce discours-là.
35:06– Oui, complètement, alors lui il y croit vraiment,
35:08parce que c'est un vrai religieux,
35:10convaincu de ce qu'il avance,
35:12et il y a quelques semaines,
35:14il y a une petite gamine de 11 ans qui s'est fait violer,
35:16on lui a refusé l'avortement,
35:18vous ne pouvez même pas changer d'État,
35:20maintenant vous êtes dénoncé quand vous changez d'État,
35:22il y a un système médical qui suit.
35:24– Exact, ça c'est incroyable.
35:26Vous avortez en Californie,
35:28vous déménagez dans le Mississippi ou dans l'Alabama,
35:30vous pouvez être poursuivi d'avoir avorté en Californie.
35:32– Et puis ce qui est très intéressant dans votre documentaire,
35:34je ne me rappelle plus la personne qui intervient,
35:36mais elle dit,
35:38de toute façon une femme qui veut avorter,
35:40elle avortera, ça va faire aussi
35:42des enfants qui seront abandonnés
35:44ou élevés dans des conditions
35:46très compliquées,
35:48et donc tout ça est assez illusoire en fait,
35:50c'est-à-dire que ça emmène
35:52un enfant qui va être élevé
35:54dans des conditions très compliquées
35:56ou peut-être abandonné,
35:58et c'est bizarre que les politiques ne se disent pas
36:00que de toute façon ça se fera,
36:02puisque vous parlez de la prohibition,
36:04vous parlez au début des choses
36:06qu'on a empêchées de faire aux Américains
36:08et qu'ils l'ont fait par derrière en fait.
36:10– Une femme qui veut avorter, elle l'abortera toujours,
36:12c'est ce que dit Linda Greene.
36:14Mais c'est vrai, elle trouvera toujours un moyen,
36:16et ce qui est terrible c'est qu'on voit là depuis 2022
36:18où ils ont abrogé le droit à l'avortement,
36:20quand même dans beaucoup d'États, on voit le taux de mortalité
36:22chez les femmes augmenter,
36:24parce qu'elles trouveront toujours une solution,
36:26donc ce sera une solution dangereuse.
36:28– Surtout chez les minorités quand même.
36:30– Ça touche surtout, oui.
36:32– Ils ont beaucoup moins accès à la santé.
36:34– Parce qu'une femme riche, elle pourra toujours prendre l'avion
36:36et puis partir ailleurs, se faire avorter,
36:38mais une femme pauvre qui ne peut même pas prendre
36:40deux jours de congé, elle n'avortera pas,
36:42donc elle va trouver d'autres solutions,
36:44et le taux de mortalité est en train d'augmenter
36:46– Est-ce qu'il n'y a pas une question de natalisme,
36:48si je puis m'exprimer comme ça ?
36:50– Si, oui.
36:52– C'est un discours qu'on entend de plus en plus,
36:54même en France,
36:56le réveil sursaut démographique,
36:58la volonté d'augmenter le nombre d'enfants aussi,
37:00c'est quelque chose qui rentre en ligne de compte.
37:02– C'est super intéressant,
37:04en fait en XVIIIème siècle,
37:06l'avortement était complètement légal aux États-Unis,
37:08et c'est pour des raisons justement de grand remplacement,
37:10ce qu'on entend aujourd'hui,
37:12que les médecins se sont dit,
37:14il faut que les femmes blanches arrêtent d'avorter.
37:16Et en fait, on retrouve ces questions-là aujourd'hui.
37:18– Et ce documentaire donc,
37:20à voir, passionnant,
37:22sur cette histoire du droit,
37:24l'IVG,
37:26« La bataille de l'avortement », ça s'appelle,
37:28et c'est réalisé, écrit par vous, Clara et Julia Cooperberg,
37:30merci d'avoir été avec nous ce matin,
37:32sur Sud Radio,
37:34« La bataille de l'avortement », c'est à voir sur TF1+, Histoire TV,
37:36puis vous pourrez le regarder aussi dimanche,
37:38à 15h, sur la chaîne Histoire.
37:40Merci, très bonne journée à vous.
37:42On revient dans un instant,
37:44avec les débats,
37:46mettez-vous d'accord, et je vous garde avec moi, Gilles.
37:48– Je reste. – Vous êtes d'accord.
37:50Allez, à tout de suite.