Les Vraies Voix avec Christian Flaesch, ancien directeur de la Police judiciaire.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-07##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-07##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00-"Vraie Voix Sud Radio", le grand débat du jour.
00:03...
00:05-"Le narcotrafic représente une menace aussi grave
00:08que le terrorisme islamiste."
00:10Ce sont les mots du ministre de l'Intérieur
00:12qui compare les caïdots barbus.
00:14-"Je suis Pablo Emilio Escobar Gaviria."
00:16-"Le narcotrafic est en train d'envahir nos territoires."
00:19-"Bah, je suis en pleine redescente, ça, pas du tout."
00:23-"Il y a ces narco-racailles qui engagent des gamins
00:27qui se transforment en soldats, en assassins,
00:29et qui sont tués dans des conditions abominables."
00:32-"Je veux la drogue."
00:33-"Soit il y a une mobilisation générale
00:35pour ce grand combat, mais on le gagnera,
00:38soit il y a la mexicanisation du pays."
00:40-"Comme je vous le disais, se droguer, c'est mal.
00:43Il ne faut pas vous droguer."
00:44-"C'est Marseille, bébé !"
00:46-"Bruno Retailleau se rend chez le Premier ministre
00:49avec son collègue de la justice, Didier Migaud,
00:51pour une mobilisation immédiate contre le narcotrafic.
00:54La DGSI a donc détecté un policier
00:56qui vendait sur le Darknet
00:58des informations ultra-confidentielles
01:00de la mafia marseillaise.
01:02C'est ce qu'a révélé le ministre de l'Intérieur.
01:04C'était au micro de Jean-Jacques Bourdin.
01:07-"Vitons les prémices de la France
01:09qui serait en train de devenir un narco-Etat.
01:11Est-ce que la situation peut encore être inversée
01:14ou est-ce déjà trop tard ?
01:15Infiltration des GSI, magistrats menacés,
01:18les narcotrafiquants ont-ils un pouvoir sans limite ?
01:21Vous dites oui à 83 %, vous voulez réagir ?
01:24Les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300."
01:27-"Notre invité exceptionnel, Christian Flech,
01:29est avec nous. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:32Ancien directeur de la police judiciaire parisienne,
01:35Philippe Bilger."
01:36-"Eh bien... Pardon."
01:38-"Non, j'allais dire ce sujet qui revient en boucle."
01:41-"D'abord, et je sais que je peux convaincre
01:45au moins sur ce plan-là,
01:47on a un ministre de l'Intérieur qui,
01:50par rapport au prédécesseur,
01:52qui n'était pas forcément médiocre, entendons-nous,
01:55non seulement ne se contente pas du verbe,
01:58mais à l'évidence met en oeuvre des actions.
02:01Et le Premier ministre n'est pas indifférent à tout cela.
02:05Et lorsqu'il réunit, vous l'avez dit, Cécile, Philippe,
02:09le ministre de l'Intérieur avec le garde des Sceaux,
02:13c'est évidemment pour démontrer
02:16qu'une complémentarité absolue doit exister.
02:19Mais ma seconde et dernière observation,
02:22c'est le fait de dire que, bien sûr,
02:25des forces régaliennes, où qu'elles se trouvent,
02:29sont menacées par cette mexakinisation,
02:33si vous parvenez... -"Mexicalisation."
02:36-"Et qu'elle est exacte,
02:38et que ça n'est pas le verbe qui doit faire peur,
02:41mais la réalité qu'il dénonce,
02:43mais nous avons également le phénomène de corruption
02:47au sein de ceux qui sont chargés
02:50de servir la défense du citoyen.
02:54Et donc, la corruption existe dans les deux bouts de la chaîne.
02:57D'ailleurs, à Marseille, rappelez-vous, il y a des mois,
03:00les magistrats, les fonctionnaires de police,
03:03tous ceux qui travaillaient, avaient poussé un cri d'alerte
03:07qui avait constitué peut-être la première prise de conscience véritable
03:11de ce qui se passait avant l'arrivée de Bruno Rodaio.
03:15Michel Sanon.
03:16Je suis épaté par le volontarisme politique de Bruno Rodaio.
03:20A défaut d'être Premier ministre,
03:22il est vraiment devenu le premier des ministres,
03:25et on le sent très bien, il est toujours au centre de l'actualité.
03:28Il a le courage de la parole et il a d'abord cette fonction,
03:32je dirais, de mettre des sujets sur la table.
03:34Depuis qu'il est ministre, on apprend beaucoup de choses,
03:37il y a beaucoup de nouveaux sujets sur la table
03:40en matière d'immigration, de sécurité...
03:43Il a envie des sujets.
03:44Evidemment, et je pense que c'est une excellente première étape
03:48pour apporter des solutions idoines.
03:50Est-ce que le Parlement lui permettra d'aller aussi loin qu'il le veut ?
03:54Je l'espère sincèrement, parce que, comme je l'ai déjà dit,
03:57je pense que c'est le dernier coup politique avant Marine Le Pen.
04:01Et que Bruno Rodaio est la dernière cartouche
04:03des partis traditionnels.
04:05Bonne opéra.
04:06Moi, j'espère, je partage ce qui vient de dire,
04:08j'espère juste qu'il n'aura pas dans son équipe un adversaire,
04:12quelqu'un qui va jouer contre son camp, c'est-à-dire M. Migaud.
04:15J'espère vraiment qu'ils vont travailler de concert,
04:18et on sait qu'ils ont des approches différentes.
04:21Pour l'instant, c'est que des approches dans les mots.
04:24M. Migaud n'aime pas les termes employés par M. Rodaio.
04:27Peu importe les mots, on espère qu'ils vont travailler de concert.
04:30On a l'impression de vivre une série de Netflix.
04:33Je ne sais pas si vous avez cette impression-là.
04:36Cette excellente série qui s'appelle Narcos,
04:38où on voit la vie du trafiquant Escobar,
04:40et on voit exactement, quand on lit les journaux français,
04:43la description de cette série.
04:45C'est-à-dire à la fois la violence, la violence entre les gangs,
04:48ça se traduit par de la torture,
04:50ça se traduit par des assassinats pour contrôler le marché,
04:53et ça se traduit par la corruption.
04:55La corruption va venir des policiers,
04:57du personnel pénitentiaire, des douanes,
05:00des dockers sur les ports où ils déplacent
05:03pour éviter les containers,
05:05pour éviter que d'autres forces de police
05:09tombent sur ces stocks de drogue.
05:12On a l'impression de basculer dans un monde
05:16qui n'est vraiment pas le nôtre,
05:18qu'on regardait avec beaucoup de distance il y a quelque temps,
05:21et maintenant c'est arrivé chez nous.
05:23On espère vraiment qu'on va remettre le paquet.
05:25Christian Flèche, ancien directeur de la police judiciaire de Paris.
05:29Il y a 50 ans, la première équipe à peu près démarrait à Marseille
05:32sur le trafic de drogue.
05:33Qu'est-ce qui s'est passé en 50 ans ?
05:35Vous avez raison de parler de Marseille,
05:37parce que l'association des hauts fonctionnaires de la police
05:40a fait un rapport historique sur la vision de Marseille
05:44depuis la French Connection
05:45et les premiers laboratoires à Marseille, il y a 50 ans,
05:48jusqu'à maintenant, du narcobanditisme
05:52et des exécutions un peu partout.
05:54Ce n'est pas un phénomène nouveau.
05:57L'inconvénient, quand je vous écoute,
06:00c'est que tous ces sujets, on en a déjà parlé il y a cinq ans,
06:03il y a dix ans, il y a même trois mois,
06:05notamment avec l'évasion d'Amra,
06:06le fugitif dont l'équipe a tué deux agents de pénitentiaire de sang-froid
06:12et dont on découvre aussi qu'en prison,
06:14il avait X téléphones portables et qu'il commanditait des meurtres.
06:18Donc ce n'est pas un phénomène nouveau
06:19et il faut, j'espère, qu'on ira au-delà des événements
06:23pour arriver sur quelque chose du concret et du long terme.
06:27Après, est-ce qu'il faut bouleverser tout le corpus juridique ?
06:32Je ne sais pas, de toute façon, ce sera forcément compliqué
06:35politiquement dans les assemblées qu'on a.
06:36– Il y a des propositions qui sont faites.
06:37– Bien sûr, il y a toujours des propositions.
06:39Maintenant, il y a aussi l'existant,
06:41il faut peut-être travailler avec les textes qui existent.
06:43Philippe Bigère le sait, il y a tout un tas de textes qui existent
06:47et qu'on peut faire.
06:48– Mais comment ça a glissé finalement ?
06:50Comment, sous nos yeux, même si au début,
06:53c'était en dessous de la passeille et en dessous des radars,
06:55comment ça a glissé en 50 ans ?
06:56Alors c'est long, mais c'est court en même temps.
06:58– Il y a beaucoup de choses, vous avez raison,
07:01la corruption, il y a les agents pénitentiaires.
07:03Comment on peut rentrer autant de téléphones dans les prisons ?
07:06– Pourquoi on ne peut pas fouiller les gens qui viennent vous visiter ?
07:10– On peut sans doute, mais aussi, il peut y avoir,
07:13avec un petit billet ou des téléphones qui rentrent,
07:16il y a des brouilleurs, mais les brouilleurs peuvent être coupés.
07:18On a aussi un autre phénomène qu'il ne faut pas négliger,
07:21il y a une surpopulation carcérale,
07:23c'est des vrais chevaux de rond les prisons.
07:25Et de temps en temps, sans doute, pour calmer le jeu,
07:29il y a des stups qui rentrent, et puis il y a des téléphones aussi.
07:32C'est vrai qu'il n'y a pas d'émeute dans les prisons
07:34depuis pas mal de temps,
07:35alors qu'avant, il y avait une période
07:37où le chevau de rond retombait avec les grâces présidentielles,
07:41qui sont terminées depuis 15 ans, je pense, maintenant, ou 17 ans.
07:46Donc, la situation dans les prisons est compliquée,
07:49il y a peut-être une tendance entre la corruption,
07:52le maintien de la paix dans les prisons.
07:56Il y a en tout cas des trafiquants qui continuent à trafiquer,
08:00mais ça, ça fait des années aussi qu'on le sait.
08:03Et il y a les moyens, on peut mettre des brouilleurs qui fonctionnent,
08:05et ça devrait résoudre le problème.
08:08Ensuite, vous voyez bien qu'on a impliqué un certain nombre de maires
08:13de petites villes dans les trafics.
08:15Il y a un maire en Seine-Maritime qui a été relaxé par le tribunal,
08:18mais qui a été impliqué initialement,
08:20et puis, il y a un maire dans une sous-préfecture de Lyon.
08:24Voilà, bon, alors, il y avait sa famille,
08:26mais on voit bien qu'elle a été mise en examen,
08:30je crois qu'elle l'est toujours.
08:31Et moi, je me suis posé la question,
08:33comment on peut avoir un stock aussi important de stups
08:36dans une ville où il y a 7000 habitants ou 8000 habitants ?
08:38C'est commercial, ça veut dire qu'il y a un bassin
08:41où on peut faire passer ces stups.
08:43Donc, ça veut dire que le ministre a raison,
08:46tous les territoires peuvent être gangrénés.
08:48On parlait de la Seine-Saint-Denis,
08:50parce que c'était ça initialement, Marseille aussi.
08:52Maintenant, c'est partout, et ça, c'est grave.
08:55– Vous pensez que la guerre peut être gagnée contre les trafiquants
08:58ou est-ce que vous pensez que c'est trop tard ?
09:00Appelez-nous au 0826 300 300.
09:02– Je me demande s'il n'y a pas eu de relax dans l'affaire de la mer.
09:06– C'est l'affaire de Normandie, oui.
09:09– De Normandie, mais pas de...
09:10– Pas de Lyon.
09:11– Est-ce que vous pensez que, si je vous comprends bien,
09:15il n'est peut-être pas nécessaire, fondamentalement,
09:18de changer l'état de droit actuel, à votre avis ?
09:22– Moi, je pense que déjà, il faut appliquer les textes,
09:24il faut sans doute réorganiser,
09:27et après, regarder ce qu'on peut faire.
09:30Il y a des systèmes qui fonctionnent comme des législations italiennes,
09:33avec des renversements de charges de la preuve,
09:35un système qui a été mis en place pour la mafia, par exemple,
09:38dont on peut toujours s'inspirer.
09:40Mais voter des textes, c'est toujours un peu plus long.
09:43Donc déjà, on peut faire avec ce qu'on a.
09:46– Réorganiser peut-être aussi un peu le...
09:48– Réorganiser, sans doute, parce qu'on a affaire
09:52à une délinquance qui est extrêmement mobile.
09:55Si je repense à Amra, il est de la région de Rouen,
09:58et il est mis en examen sur des histoires à Marseille.
10:00C'est-à-dire que ça bouge beaucoup.
10:01Il y a eu un flingage, je crois, dans la Drôme,
10:04où ça avait un lien avec Marseille.
10:07Donc ça bouge beaucoup, et les services de police,
10:09et la justice aussi, doivent s'organiser
10:12de façon à pouvoir suivre cette délinquance qui bouge beaucoup.
10:16– M. Commandant, vous expliquez que justement,
10:18on n'est pas mille paquets sur ces problèmes de drogue depuis tant d'années.
10:22Je n'arrive pas à comprendre pourquoi le personnel politique
10:24ne veut pas vraiment s'attaquer frontalement au problème.
10:26Est-ce que c'est vraiment insoluble ?
10:28Alors, on comprend bien qu'il y a des enjeux financiers monstrueux,
10:30parce que là, en l'occurrence, le trafic de drogue, c'est 6 milliards.
10:33Enfin, 6 milliards, c'est énormissime.
10:35C'est tellement important que maintenant,
10:36ça compte dans le PIB français depuis 2017,
10:39et comme dans les pays européens depuis un certain temps.
10:42Mais autrement dit, est-ce que, voilà,
10:43vous pensez que c'est un fléau qui sera quasiment insoluble,
10:46compte tenu des masses d'argent générées, traitées ?
10:50– Là, on a parlé beaucoup de l'aspect répressif.
10:53Je pense que le trafic de stupes, la lutte contre le trafic de stupes,
10:55ce n'est pas seulement l'aspect répressif.
10:57Et on ne peut pas tout attendre de la police et de la justice.
11:00Il y a un phénomène général, il y a un phénomène d'éducation.
11:02– Mondial et mondial.
11:03– Non, mais en France, il y a un phénomène d'éducation.
11:05Les décrocheurs scolaires.
11:08Comment on peut imaginer que des enfants sont dans la rue pour faire le gai,
11:12alors que sans doute, ils ne sont pas à l'école ?
11:15Et donc, il y a peut-être un enjeu avec l'éducation nationale.
11:18Il y a un enjeu de santé publique, il y a un enjeu de communication aussi.
11:21– Les réseaux sociaux.
11:22– Il y a un enjeu de communication.
11:23On en est toujours à envisager, l'autre jour, on me posait la question,
11:26est-ce qu'on doit légaliser le cannabis ?
11:28Donc déjà, quand on se dit, on ne va pas y arriver, donc on va légaliser,
11:31c'est que déjà, on n'est pas parti sur les bonnes bases.
11:36Donc pour répondre à votre question,
11:37je pense qu'il faut que tout le monde se mette dessus.
11:42Et pas seulement le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice.
11:44Et c'est bien que le Premier ministre se mette dans la course.
11:47– Mais quels ennemis ?
11:49– Si on a le temps, simplement, je regardais un rapport d'enquête sénatoriale
11:54de l'année dernière, qui proposait deux solutions qui pouvaient être intéressantes.
11:57Alors déjà, il y avait la création d'un parquet spécial,
11:59je ne sais pas si vous considérez que c'est une bonne solution ou pas.
12:01– Parquet entre hydrogues.
12:02– La deuxième chose, c'est la réorganisation du travail,
12:05à savoir que dans certains postes stratégiques
12:08qui sont très exposés à la corruption,
12:09on fait par exemple travailler les gens en binôme,
12:12ce qui évite un petit peu plus la corruption.
12:13On fait beaucoup de turnover aussi, c'est-à-dire qu'on remplace souvent les gens,
12:16parce que quelqu'un qui est là pendant 20 ans,
12:18il est beaucoup plus exposé à avoir des relations fréquentes avec les trafiquants,
12:21donc on le remplace, disons, tous les 6 mois.
12:23– Qu'est-ce que vous pensez de ces deux solutions-là ?
12:24– Alors d'abord, le rapport sénatorial n'est pas de l'année dernière,
12:27il est du mois de mars, c'est pour vous dire que vous avez le sentiment que c'est loin.
12:30Non, non, c'est 2024, c'est un rapport qui a été fait, je crois, en avril 2024.
12:35Mais ça veut dire que le phénomène a été analysé par les sénateurs,
12:39que le ministre de l'Intérieur a été sénateur,
12:41donc il le connaît forcément et il va sans doute s'en inspirer.
12:44Est-ce qu'il faut un parquet spécialisé là-dedans ?
12:47Je ne suis pas forcément convaincu, c'est assez compliqué,
12:49Philippe Biget pourrait mieux le dire.
12:51– Votre avis, on en parlera plus tard.
12:52– Parce qu'après, il faut répartir les affaires,
12:54on a déjà un parquet antiterroriste, et là c'était nécessaire
12:57parce qu'il y avait un vrai sujet pour juger les terroristes,
13:00et c'était le sujet d'Action Directe en 1985, je crois,
13:04où tous les jurés populaires ont eu peur,
13:08donc il y avait des magistrats professionnels pour juger maintenant.
13:10Il y a un parquet national financier,
13:12est-ce qu'il faut un parquet antiterroriste ?
13:14Parce qu'on nous dit, travaillons ensemble,
13:16mais si on fait des tuyaux d'orgue, comment ça va bien fonctionner ?
13:18Et comment les parquets de France vont arriver à se mettre d'accord ?
13:22– On part au 0826-300-300 avec David de Saint-Gaudens,
13:26qu'est-ce que vous en pensez, David ?
13:28– Il y a plusieurs sujets, tout d'abord lorsque le ministre de l'Intérieur
13:32parle que tous les territoires sont gangrénés,
13:34j'espère que dans tous les territoires,
13:35il parle aussi du palais Bourbon et du palais du Luxembourg,
13:39parce que c'est là où ça commence, c'est parce que…
13:42– Mais c'est vrai, c'est vrai.
13:43– Non, non, parce que je vais donner un exemple,
13:45si moi je me fais attraper en train de consommer ou de trafiquer,
13:48je vais être montré du doigt et autre,
13:50lorsqu'un député se fait attraper, on le plaint et on parle d'addiction,
13:53donc ça commence là en fait, ça commence là.
13:56Ensuite…
13:57– C'est vrai qu'en matière d'exemple, ce n'est pas top, ça c'est sûr.
14:01– Non mais c'est ça, ensuite la corruption, oui,
14:04la corruption a toujours existé,
14:05maintenant le niveau de la corruption est au niveau du nombre de zéros
14:08qu'on va mettre derrière.
14:10Et enfin, alors un parti national anti-narco,
14:14je ne sais pas, je n'ai pas les compétences,
14:16mais il me semble qu'il y a quelques années,
14:18on a mis en place un état d'urgence sanitaire,
14:19peut-être qu'il faudrait mettre un état d'urgence anti-narco,
14:23stupéfiant, pour permettre certaines actions,
14:26et ensuite pourquoi pas, on a des GIR,
14:28alors je pense que les GIR existent encore,
14:30mais est-ce qu'on ne peut pas…
14:32– C'est les groupes d'intervention régionaux.
14:34– Voilà, est-ce qu'on ne peut pas en spécialiser,
14:36vraiment pour le trafic de drogue,
14:38c'est-à-dire qu'on met le paquet, inspecteur des impôts, douanier, etc.
14:41et vraiment, vraiment, vraiment,
14:43je trouve drôle, parce qu'on sait que ça se passera comme avec d'autres,
14:46c'est l'argent le nerf de la guerre,
14:47et quand on commence à peu avoir d'argent, c'est un peu plus compliqué.
14:50– On va laisser répondre Christian Flèche,
14:52il y avait aussi une mesure qui fonctionnait bien pour la jeunesse,
14:54c'est les couvre-feu en fait, qui fonctionnait bien pour le soir.
14:57– Oui, les couvre-feu, ça c'est la réponse la plus facile,
15:02après le problème il est profond,
15:04et ce n'est pas le couvre-feu qui va tout régler.
15:06– Non, non, mais c'est une mesure qui fonctionnait bien en tout cas dans Serre-Petit.
15:09– Il y a un sujet qu'on n'a pas abordé, c'est le consommateur,
15:11c'est un sujet qui est toujours d'actualité, donc qu'est-ce qu'il faut faire ?
15:16On a déjà testé les amendes, à une époque on faisait des amendes douanières aussi,
15:21c'était assez restreint, mais ça fonctionnait très bien,
15:24parce que les douanes ont des systèmes de comptabilité
15:26qui sont plus faciles que la justice, et le recouvrement est aussi plus facile,
15:31mais je pense que le mal il est effectivement,
15:35votre éditeur a raison, il y a un député et un sénateur
15:38qui ont été impliqués dans des affaires de stup',
15:40et ce n'est pas une très bonne chose.
15:42Ensuite, je ne sais plus la question exactement que vous posez…
15:47– C'était ce que les GIRS faudraient avancer.
15:50– Les GIRS c'est une création de 2002, on l'a fait dans tous les départements,
15:54moi j'étais responsable de la police judiciaire à l'époque en Seine-Saint-Denis,
15:57j'avais un GIR qui a été constitué avec des policiers, des gendarmes,
16:01à l'époque on apprenait à travailler ensemble,
16:03la gendarmerie n'était pas encore intégrée au ministère de l'Intérieur,
16:07ensuite il y avait un agent des impôts, un agent des douanes,
16:09et tout le monde travaillait avec sa propre législation et ses propres fichiers,
16:14et ça c'était très bon, donc je pense que ça existe encore,
16:17et c'est effectivement une très bonne façon de travailler,
16:19il y a aussi, le GIR de Paris n'était plus, comment dire, complet,
16:23parce qu'il y avait un contrôleur du travail,
16:25il y avait un agent des services vétérinaires,
16:27ça pouvait permettre de faire des contrôles très très larges.
16:30Ça, il faut effectivement continuer,
16:32je crois que le ministre a envie de le faire aussi,
16:34et il faut faire de la communication sur le danger des stups,
16:38et impliquer tout le monde.
16:40– Merci beaucoup Christian Flèche d'avoir été avec nous,
16:43ancien directeur de la police judiciaire de Paris,
16:45je vous propose de vous garder pour le « Qui c'est qui, qui l'a dit ? »
16:48Vous allez voir…
16:49– Par rapport au concours de la police, c'est de la rigolade.
16:50– Oui c'est de la rigolade.
16:52– J'y ai passé il y a longtemps, donc…
16:54– Ah ben là c'est un examen, ça c'est…
16:55– On n'a pas osé vous contredire, vous avez déjà gagné.
17:01– Allez David, vous restez avec nous, on fait une petite pause,
17:03on revient dans un instant, à tout de suite.
17:05– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
17:07– Bravo pour votre score d'audience, ça devient impressionnant.
17:11– Merci.
17:12– Faites attention, vous allez avoir beaucoup d'ennemis.