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Jeudi 7 novembre 2024, SMART BOURSE reçoit Adil Amor (Directeur Général, Schelcher Prince Gestion) , Nicolas Forest (Directeur des investissements, Candriam) et Arnaud Faller (Directeur général délégué en charge des investissements, CPR AM)

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Transcription
00:00Et c'est parti pour Planète Marché, une quarantaine de minutes ensemble pour décrypter
00:14l'actualité économique, politique et surtout financière dans Smart Bourse ce soir pour
00:19décrypter cette actualité qui va sûrement commencer par de l'actualité politique.
00:22Nous avons le plaisir de recevoir Nicolas Forest.
00:25Bonsoir Nicolas Forest.
00:26Bonsoir.
00:27Vous êtes directeur des investissements de Candriam à vos côtés.
00:29Nous avons le plaisir d'accueillir également Adil Amor.
00:31Bonsoir Adil Amor.
00:32Bonsoir.
00:33Vous êtes directeur général de Shell, cher prince gestion et nous avons enfin le plaisir
00:36d'accueillir également Arnaud Faller.
00:37Bonsoir Arnaud Faller.
00:38Bonsoir.
00:39Vous êtes directeur général délégué en charge des investissements de CPRAM.
00:42La question est toute trouvée pour débriefer effectivement ces deux séances boursières
00:47à l'issue de l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis.
00:51La question est de savoir s'il aura ou non une majorité au Congrès.
00:54On va peut-être commencer avec nous, vous Arnaud Faller, même si ça a l'air globalement
00:58bien parti pour le moment.
00:59Première question, est-ce que c'était une surprise dans le sens, alors on n'est pas
01:03là pour parler politique évidemment, mais on a vu des Trump trades ces dernières semaines
01:07joués par le marché, puis finalement une sorte de ralentissement à l'approche de
01:11l'élection avant que le marché ne reparte une fois qu'ils se rendent compte que globalement,
01:14aux Etats-Unis en tout cas, une fois qu'ils se rendent compte que l'élection de Donald
01:18Trump semble acquise, comment est-ce que vous analysez la séquence de ces deux dernières
01:22journées boursières ?
01:23Alors il me semble que, d'abord un, il arrive effectivement à avoir le Sénat, ça c'est
01:27sûr, la Chambre des représentants il est en ballotage favorable, donc il va avoir quand
01:31même pas mal de pouvoir, y compris autour de sa garde rapprochée, parce qu'à l'indifférence
01:35de la dernière fois, c'est que cette fois-ci c'est moins une surprise pour lui, et donc
01:39il aura une équipe qui est bien préparée et qui lui est dévouée à 100%.
01:42Donc il me semble que sur les marchés, il y a eu, c'était assez logique ce qui s'est
01:48passé, donc surperformance très nette des actions US versus reste du monde, en une
01:52seule journée on a fait quasiment 4%, et ça peut encore durer.
01:56Ensuite, hausse des taux, on va y revenir évidemment avec l'anéanticipation des hausses
02:00des droits de douane, hausse des taux aux US, en revanche, baisse des taux sur la zone
02:04euro, mais en même temps là aussi, il faut se rappeler que Christine Lagarde a rappelé
02:08qu'une augmentation de la guerre commerciale ferait en sorte qu'il y a probablement plus
02:13de baisse des taux du côté BCE.
02:15Ensuite côté, en gros, c'est vraiment les Etats-Unis qui vont surperformer le reste
02:22du monde, que ça soit donc versus Europe, ça on l'a vu, mais aussi probablement vis-à-vis
02:27des émergents, et appréciation du dollar, on pourra y revenir, mais tout ça est plutôt
02:32assez logique.
02:33Et à l'intérieur des actions américaines, on a vu, c'est des choses qui se sont passées
02:38déjà lors de la dernière élection, donc les financières US avaient déjà largement
02:44surperformé le premier mois qui suivait la première élection de Trump, c'est ce qu'on
02:48a vu hier.
02:49La partie pétrolière, c'est évidemment, comme il a dit, un baby dry, baby, si vous
02:53l'entendez, allez-y les Américains, vous allez forer significativement, donc les pétrolières
02:58aussi.
02:59Pétrolière, oui, le pétrole, un peu différent, on peut y revenir, il n'y a pas eu autant
03:03de variations sur le cours du pétrole lui-même, mais grosso modo, et les secteurs de l'immobilier
03:09qui a été plutôt attaqué, les secteurs des renouvelables, oui, et le secteur de la
03:13consommation aussi, parce qu'évidemment, là aussi, on pourrait y revenir sur l'impact
03:17des hausses de taxes, des droits de douane.
03:20Donc globalement, des marchés qui accueillent très positivement quand même aux Etats-Unis,
03:24cette élection de Donald Trump.
03:25Oui.
03:26En tout cas aujourd'hui.
03:27Oui, alors il faut se rappeler, on a parlé des hausses de droits de douane, on pourra
03:30y rentrer en détail, mais il a en tête aussi une baisse du taux d'impôt sur les sociétés
03:34de 21 à 15 %, et ça, c'était pas sûr qu'il pouvait le mettre en place si jamais
03:38il n'avait pas le congrès avec lui.
03:40Comme la proba que le congrès, évidemment, encore une fois, on attend la Chambre des
03:44représentants, mais elle est assez forte, il nous semble qu'il va pouvoir mettre ça
03:48en place.
03:49Donc une baisse de taux de l'impôt de 21 à 15 % assez vite.
03:52Après, côté ménage, il y a aussi une histoire de fiscalité sur les ménages, où là on
03:59sait qu'il a mis en place, au précédent mandat, que l'administration Biden a continué.
04:04Bien sûr.
04:05Il y a une échéance à venir en 2025, mais probablement, il va prolonger ces baisses
04:11de fiscalité aussi sur les ménages.
04:14La question qu'on peut se poser avant de vous entendre, Nicolas Forest et Adi Lamore, c'est
04:18Trump pourra-t-il appliquer le programme économique sur lequel il vient d'être élu, notamment
04:23sur des questions de budget, sur des questions de fiscalité ? Vous l'avez dit, et on l'entend
04:27souvent, il y a peu de contre-pouvoirs autour de lui, ce qui laisse entendre qu'il aurait
04:30les coudées franches.
04:31Il y a quand même des réactions de marché, des réactions économiques, une inflation
04:35à surveiller ?
04:36Sur le hausse des lois de douane, il a rappelé quand même que c'est l'outil le meilleur
04:41après l'amour et la religion.
04:42D'accord.
04:43Mais on a vu qu'il y croyait lors de son dernier mandat.
04:46Il l'a mis en place lors de son dernier mandat, et ça a plutôt bien marché.
04:50Si on se rappelle le déficit commercial versus la Chine, il s'est contracté d'une centaine
04:55de milliards entre 2018 et aujourd'hui, donc ça a plutôt marché.
04:58D'ailleurs, on pourra y revenir, c'est un jeu mondial, et au contraire, il s'est accru
05:03envers le Mexique, le Vietnam, la Corée, et d'ailleurs aussi la zone euro, d'où la
05:08réélocation que vous évoquez entre les biens chinois qui pourraient revenir en Europe.
05:11Bien sûr.
05:12Mais la méfiance, c'est un jeu mondial, donc quand il y a un déficit qui se crée, là,
05:16ça peut être au contraire un déficit qui se résorbe de l'autre côté.
05:20Mais tout ça pour dire que la hausse des droits de douane, certes, encore une fois,
05:25il nous a parfois surpris, mais là, on a l'impression qu'il a envie de le faire, et ça a plutôt
05:28bien marché avant.
05:29Pour lui, pas pour le reste du monde.
05:31Bien sûr.
05:32Ensuite, la fiscalité, ça va dépendre, malgré tout, la fiscalité sur les impôts sur les
05:36sociétés, ça va dépendre à tout prix du Congrès, mais encore une fois, il a un
05:39sabotage favorable.
05:40Et il y a un peu à Corby-Bartizan sur ça, ce n'est pas l'ampleur des baisses, parce
05:45que 21,5, ce n'est pas non plus monstrueux, mais il est probable que ça puisse arriver
05:49aussi.
05:50Nicolas Forest, comment on analyse cette séquence, lorsque un candidat à l'élection présidentielle
05:58américaine qui ne cache pas sa volonté d'America First, tout simplement, est élu, que Arnaud
06:05Faller nous l'a rappelé, qu'il n'y a pas forcément de garde-fous autour de lui qui
06:09pourraient laisser entendre que potentiellement, il ne pourrait pas appliquer tout son programme
06:13lorsqu'on voit ça d'un point de vue investisseur européen ?
06:15Déjà, concernant Donald Trump et concernant la question que vous avez posée, il faut déjà
06:23se rendre compte que je crois que, un peu comme en 2016, beaucoup de prévisionnistes
06:29se sont trompés, même complètement trompés, notamment en Europe, sur cette victoire écrasante
06:38de Donald Trump.
06:39Quand vous regardez une carte et que vous voyez le rouge et le bleu, c'est tout rouge,
06:42c'est écrasant.
06:43Et donc, par rapport à votre question, déjà, il faut distinguer un petit peu, l'investisseur
06:49ne doit pas faire de morale, ne doit pas avoir de biais cognitif là-dessus.
06:54On peut avoir l'opinion qu'on veut sur Donald Trump, à savoir qu'il est sans doute grossier,
07:00menteur, tout ce que vous voulez, mais ce n'est pas la question en tant qu'investisseur.
07:04Donc, pour l'investisseur, il faut vraiment essayer de se reposer la question de savoir
07:11quels scénarios peut-on avoir sur la croissance, sur l'inflation et sur les taux avec cette
07:17nouvelle administration.
07:18Et le premier point qui me vient à l'esprit de cette séquence-là, c'est déjà, je dirais,
07:28de la plus grande certitude.
07:30D'accord ? La plus grande certitude.
07:32Hier, ce qui est frappant, c'est que, il y a trois jours, il y a une semaine, il y a
07:38un mois, tous les investisseurs, les éditorialistes étaient, on ne sait pas, ça va être serré,
07:43il va y avoir des barricades, ça va être dangereux, la démocratie américaine va se
07:46faire attaquer.
07:47Là, au moins, on sait qu'il y a eu des élections, les résultats sont très clairs et les réponses
07:53sont très claires.
07:54Donc, il y a une levée de l'incertitude et les marchés actions qui réagissent positivement
07:58reflètent cela.
07:59Il y a un point, moi, qui m'a intéressé, un indicateur qui n'a peut-être pas été
08:02commenté ici, qui intéresse plutôt les investisseurs obligataires, c'est la prime
08:06d'assurance sur les Etats-Unis, le CDS, le CDS américain.
08:11Ça a collapsé le lendemain de l'élection, c'est-à-dire que la prime de risque sur
08:17l'État américain s'est resserrée de 10 points le lendemain.
08:20D'accord.
08:21Ce qui prouve que les investisseurs ont réussi ça positivement.
08:23Et donc, après, quels sont les perspectives de croissance, d'inflation et de taux d'intérêt ?
08:27Et là, voilà, on retrouve ce que vous avez expliqué.
08:30Là encore, il faut démystifier ce que dit Trump.
08:34Entre ce qu'il dit et ce qu'il fait, on a vu en 2016, il y a eu des écarts.
08:39Il a dit beaucoup de choses, il n'a pas fait tout ce qu'il a dit.
08:42Il n'a pas fait tout ce qu'il a dit.
08:44Et il a été parfois un peu plus pragmatique que ce qu'on peut attendre.
08:48Aujourd'hui, on peut regarder les différentes grandes actions économiques qu'il peut mener.
08:56Les baisses d'impôts, ça, c'est le premier bloc.
08:59Les tarifs, le deuxième bloc.
09:01Et puis, ce qu'il peut faire sur le marché de l'emploi à travers l'immigration.
09:06Dans quelles séquences ces choses vont se mettre, c'est difficile à dire.
09:09Mais il nous semble que la baisse des taux d'impôt, le prolongement déjà des baisses d'impôts,
09:14les potentielles nouvelles baisses d'impôt, notamment sur les retraités, sur les pourboires,
09:18et ça, c'est nouveau dans son programme, c'est quand même assez positif, effectivement,
09:22pour la croissance américaine.
09:25Peut-être un peu moins pour le budget, mais en tout cas pour la croissance américaine.
09:28En contrepartie, pour financer cela, il faut plus de tarifs.
09:32Car si Donald Trump veut vraiment implémenter des nouvelles baisses d'impôts,
09:37il faut qu'au Congrès, pour avoir la majorité, il faut qu'il vienne avec un équilibre budgétaire.
09:41Et donc, davantage de tarifs.
09:43Et là, la question, évidemment, c'est quels tarifs ?
09:46Il avait parlé de 60% sur la Chine, de 10% pour tout le monde.
09:50Et c'est là où il faut estimer.
09:51Mais c'est 10%, c'est 60% sur la Chine.
09:53En plus, où c'est 60% en proportion, est-ce que c'est maintenant ?
09:58Est-ce que c'est dans d'une fois ?
09:59Ça, on ne le sait pas.
10:00Ça, on ne le sait pas.
10:01Donc, aujourd'hui, l'investisseur européen, à court terme,
10:06il préfère investir sur la bourse américaine,
10:08il préfère être un peu plus prudent sur la bourse européenne,
10:12et il va regarder ce qui va se passer.
10:14À court terme, entre...
10:16Et là, pour moi, tout est une question de séquence.
10:18Entre le mois de novembre et le 6 janvier,
10:21il n'est pas président.
10:23Et son staff va être normalement vraiment en fonction à partir du 20 janvier.
10:26Ce qui va être intéressant pour moi,
10:28ça va être regarder quelles sont les premières nominations qu'il peut faire.
10:31Est-ce que c'est Navarro qui revient ?
10:33Et des gens qui sont assez extrêmes sur les points de tarif ?
10:37Ça, c'est ça qu'il faudra voir.
10:38Il va falloir voir un peu de ce côté-là,
10:40pour avoir un peu une estimation
10:43de son impact sur la croissance, sur l'inflation.
10:45Donc, ce que vous dites, c'est que globalement,
10:47ne cherchant pas à anticiper avant, effectivement, qu'on ait les premières mesures,
10:50est-ce que ça veut dire que l'élection de Donald Trump
10:53est synonyme de retour de la volatilité sur les marchés ?
10:56On a pu le voir, parfois, on était plus sur Twitter,
10:58même que sur des indicateurs,
10:59pour voir effectivement s'il pouvait avoir un impact sur les marchés financiers.
11:02Je pense que oui, je pense que J-PoL,
11:04je pense que les investisseurs vont devoir se réhabituer
11:06à suivre effectivement à la fois le X de Musk,
11:10de suivre un peu Donald Trump.
11:11Ça va être plus volatile.
11:13Mais à travers cette volatilité, il faut voir où on va.
11:15Et nous, ce qui nous semble, en tout cas,
11:16aujourd'hui, à Candriam, chez Candriam,
11:18on a fait deux scénarios.
11:20Il y a ce qu'on appelle un soft Trump et un hard Trump.
11:22Avec un soft Trump,
11:24nous pensons que la croissance américaine en 2025
11:26peut rester à peu près équivalente à celle qu'on a connue en 2024.
11:29Un soft Trump, c'est ?
11:30Un soft Trump, c'est finalement,
11:32certes, des tarifs,
11:33mais un peu moins agressifs que ce qu'on peut attendre,
11:36et une baisse d'impôts qui compense largement la perte de croissance,
11:39ce qui nous permet de maintenir un niveau de croissance réel de 2,5 %,
11:44un peu plus d'inflation, mais rien de dramatique,
11:46et donc une croissance américaine qui tient
11:48et qui reste la plus grande et une forte croissance,
11:51notamment beaucoup plus importante qu'en Europe.
11:53Ça, c'est un soft Trump dans lequel
11:55c'est un scénario positif tant pour les marchés actions
11:57et sur les taux d'intérêt, un peu de volatilité, mais rien de dramatique.
12:00Et puis, il y a le hard Trump.
12:01Le hard Trump, c'est si vraiment,
12:03on vient avec des tarifs beaucoup plus forts.
12:05Ça, c'est l'application pure et dure du programme actuel ?
12:07Exactement, avec effectivement, là,
12:10un impact beaucoup plus fort sur l'inflation
12:11et des taux d'intérêt qui dérapent.
12:13Mais aujourd'hui, entre le hard et le soft,
12:16très dur de mettre une probabilité.
12:17Et rien ne nous dit que vraiment, à faire du hard Trump ou du soft Trump,
12:20il y a plein d'arguments dans les deux sens.
12:21On peut dire, il a les pleins pouvoirs,
12:22s'il veut le faire, c'est maintenant.
12:24Mais d'un autre côté, il y a un Congrès,
12:25il ne peut pas faire non plus ce qu'il veut.
12:27Et en 2016, là encore, il faut démystifier.
12:29Il faut essayer de prendre un peu de recul.
12:31Il n'a pas fait tout ce qu'il a dit.
12:32Il n'a pas fait tout ce qu'il a dit.
12:34Et les hausses de tarifs dont on parle,
12:36vous parliez de 2016, ça n'a rien à voir.
12:40Ça n'a rien à voir, là, en 2024.
12:4260% sur tous les biens chinois,
12:4410% sur tous les biens, ce n'est pas la même chose.
12:46Parce qu'en 2016, c'était sur les biens chinois.
12:49Et les Chinois ont pu utiliser le Vietnam, le Mexique
12:51pour revendre des biens.
12:52Là, si c'est 10% sur tout le monde,
12:53on n'est plus dans la même histoire.
12:55Donc, c'est 4 à 5 fois l'effet sur l'économie US.
13:00Et le revendeur, c'est 4 à 5 fois.
13:02Je ne sais pas si c'est beaucoup le...
13:04Voilà, exactement.
13:06Il apprécie l'outil.
13:07Voilà, maintenant, il faut bien...
13:08Et juste pour terminer, entre le soft et le hard,
13:11je crois qu'aussi, là encore, je me permets,
13:14on ne peut pas faire de présomption de dire
13:16le président élu est stupide.
13:19On peut ne pas aimer.
13:20Mais, quelque part, il a été élu sur base de...
13:25On veut revenir à moins d'inflation,
13:27à plus de croissance et plus de baisse d'impôt.
13:29Donc, faire le pari de dire...
13:32— On peut analyser, effectivement, le programme
13:34en se demandant si, effectivement, l'impact sera celui qui...
13:37— Oui, mais il est conseiller.
13:39Il sait très bien, il n'est pas stupide,
13:41que s'il fait des tarifs massifs,
13:43que si ça fait beaucoup d'inflation,
13:45l'électeur qui a voté Trump ne va pas être content.
13:50Donc, quelque part, oui,
13:52moi, je pense qu'aujourd'hui, il y a le soft et le hard Trump.
13:54Je pense qu'on est dans un environnement à court terme
13:57où il va privilégier quand même du soft Trump,
13:59c'est-à-dire un peu de tarif,
14:01on compense avec des baisses d'impôt,
14:04et on arrive sur un territoire un peu de croissance,
14:05peut-être un peu plus d'inflation, mais pas trop.
14:07Et le dérapage du hard Trump, selon moi,
14:10il n'a pas intérêt à l'implémenter tout de suite
14:12parce que ça ferait dérailler le scénario.
14:14Et c'est certainement pour ça qu'il a été élu.
14:16Adil Amor, pour compléter ce que dit Nicolas Forest,
14:19deux garde-fous finalement à la politique de Donald Trump,
14:22l'inflation et les réactions du marché obligataire
14:25sur le budget, par exemple ?
14:26En fait, on a beaucoup parlé croissance, oui.
14:29Maintenant, il faut quand même qu'on ait en tête aujourd'hui
14:33qu'on est dans une situation où la croissance aux Etats-Unis tient.
14:36La lutte contre l'inflation par la Fed est à peu près résolue,
14:40mais pas encore complètement finalisée.
14:42Donc, si on rentre dans le scénario hard Trump,
14:44comme ça a été évoqué,
14:46là, la situation peut vraiment se compliquer
14:48parce qu'on n'est pas dans la même phase du cycle.
14:50Je reviendrai juste sur un point...
14:51Est-ce que ça peut remettre en cause un soft lending, par exemple ?
14:54Remettre en... En fait, alors, qu'est-ce qu'on appelle soft lending ?
14:57On a eu tellement de jargon entre le soft lending, le no lending,
15:00le hard lending, le good lending, le bad lending.
15:03Est-ce qu'il y a lending tout court s'il y a de la croissance ?
15:05Ben non, on décolle, donc il n'y a pas de lending.
15:07Maintenant, ce qui pourrait être remis en cause,
15:09c'est effectivement la politique monétaire américaine
15:12et son application pour lutter contre une inflation additionnelle
15:15qui pourrait se mettre en place si la croissance rechauffe trop.
15:18Ça, c'est un risque aujourd'hui qu'on ne voit pas encore.
15:21On verra d'ici le 6 janvier, effectivement, ou le 20 janvier.
15:23On n'en sait strictement rien.
15:24C'est après que les choses vont se matérialiser.
15:26Maintenant, sur les réactions de marché,
15:28on a parlé marché actions, c'est limpide.
15:29C'était anticipable en cas d'élection de Trump.
15:32Il y a un autre paramètre et pour moi qui est,
15:35on va dire, assez intéressant à avoir en tête.
15:38C'est la forme de la courbe de taux américaine.
15:40Effectivement, les taux ont monté, oui, en anticipation d'un déficit.
15:43La partie courte, c'est l'inflation, la partie longue, c'est le déficit.
15:46Trump, plus de déficit, mais c'était déjà anticipé un petit peu avant.
15:49Cette pente, elle s'est encore plus accentuée.
15:52Aujourd'hui, on a une pente américaine,
15:54c'est-à-dire un différentiel entre le 10 ans et le 2 ans
15:55qui dépasse les 20 points de base.
15:57Ça reflue un petit peu aujourd'hui.
15:59Mais demain, c'est-à-dire si la prime de terme,
16:01c'est-à-dire le différentiel de taux entre le long et le court
16:04s'accentue trop massivement,
16:06ça a un impact quand même pour l'économie américaine,
16:08pour le refinancement des entreprises américaines.
16:11Et du coup, on peut se retrouver dans une situation
16:14où les défaisances et les situations de défaut augmentent aux Etats-Unis.
16:18Et ça, ça serait dommageable en lien avec la croissance.
16:21Et si on rajoute l'autre problématique qui est quand même fondamentale
16:24et qui a été évoquée par mes collègues ici sur le plateau,
16:27l'inflation.
16:29Aujourd'hui, quand on analyse le programme de Trump,
16:31on verra ce qu'il va appliquer. Effectivement.
16:34Ce qui est certain, par contre, pour moi,
16:35c'est que Trump est assez bijectif avec la volatilité des marchés.
16:39Ça, c'est acté.
16:40Maintenant, sur l'inflation, il y aura plus de volatilité.
16:42Pour moi, c'est acté.
16:43C'est le moment des gérants actifs.
16:44Oui, donc on est assez contents chez Cheshire,
16:46donc ça tombe bien et je pense aussi autour de la table.
16:49Mais si je reviens juste sur l'inflation,
16:52bon, baisse des impôts, forcément, on stimule la consommation.
16:55Donc la partie supply demand, la demande augmente, c'est l'inflation.
16:58OK, l'IS, la même chose, on le baisse.
17:00Est-ce qu'il va le faire tout de suite, demain, après-demain ?
17:02C'est inflationniste.
17:03La politique migratoire.
17:05Aujourd'hui, il ne faut pas oublier qu'aux États-Unis,
17:07il y a eu quand même une hausse significative de l'emploi
17:10des non-natifs américains
17:12et qui a permis aussi de renflouer des emplois et de trouver des employés.
17:16Si demain, il y a une politique migratoire qui est dans l'autre sens,
17:18forcément, tension sur l'emploi.
17:20Hausse de salaire.
17:21Hausse de salaire.
17:22Inflation.
17:23Tout ça, il faut gérer.
17:24Et difficulté entreprise quand même pour délivrer productivité.
17:27Surtout si les taux longs augmentent significativement.
17:30Donc, il faut réussir à juguler tout ça.
17:32Maintenant, il y a une certitude, c'est que
17:34c'est acté.
17:35Inflation, we will see.
17:37Et on verra surtout l'impact sur le reste du monde.
17:40Et la pente de la courbe des taux.
17:41Ça, moi, j'insiste beaucoup là-dessus.
17:43Ce n'est pas anecdotique.
17:45Dans un monde maintenant où les pentes sont positives
17:47et les taux, ils sont très très loin de redevenir négatifs ou nuls.
17:50Voilà.
17:52Arnaud Faller, avant de...
17:53Parce que j'ai évidemment des questions aussi sur la Fed ou sur l'Europe,
17:56mais peut-être revenir un petit peu
17:58peut-être sur cet euro-dollar tout simplement,
18:00ce dollar qui progresse,
18:03qui continue à progresser,
18:04alors que Trump a annoncé, lui, plutôt qu'il souhaitait voir ce dollar reculer
18:09pour donner encore plus de compétitivité aux entreprises américaines.
18:13Si on analyse la séquence au travers de l'euro-dollar,
18:15qu'est-ce que ça nous dit ?
18:16En général, on pense que le dollar va se raffermir contre toutes les devises.
18:20Peut-être plus encore contre les devises émergentes que contre l'euro.
18:23Il faut bien voir que la Fed,
18:25les taux terminaux,
18:28le point important, c'est de savoir, y compris pour les primes de termes,
18:32à combien on s'arrête.
18:33On voit bien que depuis, ça a été révisé en hausse
18:37à chaque fois qu'il y a eu des sondages pro-Trump,
18:39et évidemment depuis l'élection de Trump.
18:41Donc on était en dessous de 3, on est à 3,70.
18:43On n'arrête pas de remonter le taux terminal.
18:46Donc, à l'inverse, côté européen,
18:49on est en train de le rebaisser.
18:50D'ailleurs, dans l'histoire de marché, c'est assez rare
18:54que dans la même période,
18:55on a des taux terminaux européens qui baissent
18:58et des taux terminaux américains qui montent.
19:01Donc il nous semble que c'est favorable encore, ça, plutôt au dollar.
19:03Donc Trump, il veut effectivement...
19:06Il veut peut-être un dollar faible,
19:08mais on pense...
19:10Pour l'instant, ça ne prend pas de chemin.
19:11Non.
19:12Et on pense plutôt qu'il sera plutôt ferme,
19:14y compris parce que, encore une fois,
19:17l'attractivité du marché américain, etc.
19:19Donc, peut-être plus contre devises émergentes,
19:23parce que la validité sur les devises émergentes est plus forte,
19:25les devises se bougent plus que contre l'euro,
19:29mais l'essence, il est plutôt là.
19:31Prise de parole de Jérôme Powell ce soir.
19:34Décision de politique monétaire de la Fed,
19:3725 points de base, recul de 25 points de base,
19:40enfin, en tout cas, baisse de 25 points de base, pardon,
19:42attendue par le marché.
19:46Le moindre changement de politique monétaire
19:48laisserait entendre, effectivement,
19:49que c'est un message plus politique qu'économique.
19:52À quoi s'attendre dans cette prise de parole ?
19:54Cette fois-ci, sur ce comité-là, il ne devrait pas y avoir de surprise.
19:57En revanche, encore une fois, ce n'est pas tant les deux prochains,
19:59parce qu'il y a quasiment tous les 25 BPs qui sont typés,
20:02c'est la suite de l'histoire.
20:04Et la suite, ça va dépendre évidemment des hausses de droits de douane,
20:10qui sont à terme, on verra,
20:12tout n'est pas écrit, ce n'est pas forcément 60 d'un coup et 10 d'un coup,
20:15mais encore une fois, il apprécie l'outil, donc il va l'utiliser.
20:19À terme, je voudrais revenir là-dessus, c'est que, malgré tout,
20:22à terme, c'est un peu aussi récessionniste.
20:24Il faut se rappeler que c'est une ponction sur les ménages,
20:27on va peut-être favoriser les baises d'impôts.
20:30Oui, parce que qui dit hausses de droits de douane dit prix plus élevé.
20:32Les importateurs US, ils vont répercuter quasiment un pour un, il ne faut pas rêver.
20:36Donc, à terme, c'est peut-être un peu, malgré tout, récessionniste.
20:42Et les estimations, c'est en gros 1 700 dollars par ménage par an,
20:47et c'est beaucoup.
20:48Donc, certes, il y aura peut-être des baises d'impôts, mais ce qui se passe...
20:52Si jamais les droits de douane sont appliqués.
20:55Exactement.
20:56Et les baises d'impôts seront probablement plus pour les ménages plus aisés,
21:02alors que les montants qu'on évoque, c'est pour tout le monde.
21:05Et donc, c'est ça qui est un peu...
21:06Parce que c'est le consommateur qui soit riche ou moins riche.
21:10Et donc, encore une fois, le risque plutôt pour...
21:13Alors, fin 25, etc., c'est plutôt, malgré tout, plus récessionniste qu'autre chose,
21:18si jamais il met ça en place.
21:19Donc, ça veut dire que, derrière l'idée de mettre des barrières douanières
21:22pour protéger les entreprises américaines,
21:24derrière, il y a potentiellement un risque récessif,
21:27si jamais on augmente trop l'impact,
21:29c'est une augmentation trop forte des prix sur le sol américain.
21:32D'où le fait que, hier, les valeurs de consommation américaines,
21:37elles ont baissé, alors que le marché est en forte hausse.
21:42Donc, effectivement, la consommation de base des grands distributeurs,
21:46elles ont baissé hier,
21:47parce que ce n'est pas forcément bon à terme pour ces valeurs-là.
21:50– Et si je vous suis, ça suppose potentiellement une progression de l'inflation
21:54et donc une remise en cause de la stratégie monétaire de la Fed,
21:57si on est dans ce scénario-là ?
21:59– La revue du taux terminal a été très claire, et ça n'a pas été des centimes.
22:04Ça a été... En gros, une fois en quelques semaines,
22:07on a pris 60 centimes entre...
22:09En gros, on était aux alentours de 3, on est 360, 370,
22:13et puis il y a des gens qui voient 4,
22:14c'est-à-dire quasiment plus beaucoup de baisse des taux après.
22:17Donc, ces taux terminaux, encore une fois, c'est clé,
22:20à la fois, évidemment, pour les primes de termes,
22:22mais aussi pour les marchés à action, parce que ça peut jouer aussi.
22:25La baisse, l'amélioration des conditions de financement, ça vient aussi de là.
22:29Donc, si jamais les anticipations de baisse de conditions de financement,
22:32d'où sur l'immobilier ou sur d'autres choses, n'apparaît pas,
22:35il faudra s'en méfier quand même.
22:38– Nicolas Forrest, rien à attendre ce soir, si je comprends bien,
22:40peut-être quand même une analyse détaillée du discours,
22:43comme il y a quelques mois où on analysait chaque mot,
22:47de Jérôme Poel, est-ce que c'est le retour, effectivement,
22:49d'une dualité, potentiellement ?
22:52– Oui, la question, ça serait en effet pour 2026, comme vous avez dit,
22:56c'est que la baisse, ici, elle est actée,
22:58donc il n'y a pas vraiment de discussion.
23:00La question, c'est quelle politique monétaire américaine en 2025 ?
23:03S'il y a une partie des tarifs qui vont être utilisés ?
23:07J'aurais juste un peu à demander ce que vous avez dit,
23:09parce qu'effectivement, les tarifs, plus d'inflation, récessif.
23:13Attention à prendre un petit peu de recul par rapport à cette vision-là.
23:17Vous avez dit, justement, que le dollar est soutenu.
23:20Si on monte les tarifs de 10 et que le dollar s'apprécie de 5%,
23:24ça veut dire que les biens importés ne montent que de 5%.
23:27Donc, si vous pensez que le dollar s'apprécie,
23:29c'est quand même un effet tampon sur la hausse des tarifs pour les Américains.
23:33Et par rapport aux baisses d'impôts,
23:34il y a quand même toute une série de baisses d'impôts qui ont été rajoutées.
23:36Vous dites que les riches, mais de ce que je comprends,
23:39on verra s'il le fait, il y a quand même une partie des baisses d'impôts
23:41pour les retraités qui sont de la sécurité sociale.
23:43Ça, c'est des gens qui sont plutôt pauvres,
23:47même si ça n'enlève rien à ce que vous avez dit.
23:50Moi, je pense que sur la politique monétaire, il y a deux questions.
23:54Il y a l'inflation en 2025.
23:56Comme vous l'avez dit, est-ce que ça crée un peu plus d'inflation ?
23:59Et a priori, la Fed baisse un peu moins.
24:02Ça, c'est la question de court terme.
24:04Et de somme toute, je pense qu'elle sera importante à suivre.
24:09Mais ce n'est pas celle qui m'inquiète le plus.
24:12Moi, ce qui me pose aujourd'hui le plus de questions,
24:15c'est c'est quoi la Fed en 2026 ?
24:17Quand Donald Trump doit renouveler et doit trouver un nouveau chairman.
24:23C'est quoi la Fed à ce moment-là ?
24:24C'est quoi la Fed à ce moment-là si, après deux ans,
24:27il a vraiment implémenté tous les tarifs ?
24:29Et si l'inflation a dérapé ?
24:30Parce que là, à ce moment-là, il peut vouloir vraiment essayer d'un peu influencer.
24:35Il faudra voir de ce point de vue-là.
24:37Vous avez parlé de la courbe qui se quantifie.
24:39Bon, c'est un point à surveiller.
24:41Mais c'est vrai que, même si la courbe a toujours été pentue dans le passé,
24:45mais si les taux de l'ondes dérapent trop,
24:49voilà, est-ce qu'il va demander à la Fed d'intervenir ou pas ?
24:52Alors, c'est un peu de la politique fiction.
24:54On n'en est pas là.
24:55Mais c'est sûr qu'en 2025...
24:56Non, mais c'est un scénario que vous envisagez.
24:58En tout cas, vous posez la question.
24:59Il y a deux questions.
25:00La politique monétaire de 2025.
25:03Voilà, donc vous avez raison.
25:05Ce qui me frappe le plus, c'est ce que vous avez dit.
25:06Là, je vous rejoins complètement.
25:08C'est la divergence un peu nouvelle entre les Etats-Unis et l'Europe.
25:11Moi, ce qui me frappe hier,
25:13s'il y a une chose qui m'intéresse, que j'ai retenue,
25:15c'est le fait que les taux US ont monté et pas les taux européens.
25:18Et donc, on acte qu'il y a deux routes qui divergent.
25:22Et donc, c'est vrai que la BCE va baisser
25:25et la Fed, à un moment donné, va peut-être moins baisser en 2025.
25:27Donc oui, une divergence de politique monétaire.
25:29Et quelles seront les dynamiques d'inflation avec tout ce qu'on a dit ?
25:32Ça, c'est la première question.
25:33Mais pour moi, la deuxième question,
25:35c'est un deuxième mandat de Donald Trump
25:38avec les pouvoirs qu'il a.
25:39Les coups d'effranche, disons-le.
25:41Les coups d'effranche, même si ce n'est pas si facile, sans doute,
25:43de changer comme ça le mandat de la Fed,
25:45puisqu'il n'a quand même pas eu une majorité des deux tiers au Congrès,
25:47qu'il y aura quand même beaucoup de garde-fous.
25:49Mais il y aura sans doute de la pression,
25:51surtout, surtout, si on a une hausse des taux importante.
25:55Parce que là, il va tweeter.
25:57Ça, c'est évident.
26:01Adil Amor, deux routes qui divergent.
26:04Je reprends vos mots, Nicolas Forest.
26:06Ça, c'est acté maintenant, deux routes qui divergent.
26:08Alors, on en parle effectivement en matière de politique monétaire.
26:10Mais la question peut être aussi économique
26:13ou simplement sur les marchés financiers.
26:14Alors, je rejoins.
26:16Enfin, sur le plan économique et de façon,
26:18l'élection américaine n'a fait qu'accentuer la divergence.
26:22Ça, c'est évident.
26:22Effectivement, les taux, le comportement, ça a été limpide.
26:25Les taux américains qui montent, les européens qui baissent.
26:27On a deux économies différentes entre l'Europe et les Etats-Unis.
26:31On a des indicateurs d'activité différents.
26:33Il y en a une dynamique d'inflation différente,
26:36une population différente et une gouvernance différente.
26:39Ça fait plein de choses différentes en Europe.
26:41Je ne dis pas qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui n'est pas bien.
26:42Mais en tout cas, il y a plein de différences.
26:44Donc monétairement, les taux différents...
26:45Mais l'Europe regarde beaucoup vers les Etats-Unis quand même.
26:46Exactement.
26:47Maintenant, la corrélation qu'on a eue depuis un certain bout de temps
26:50entre les taux américains qui montent, les taux européens suivent,
26:53les marchés américains qui baissent, les marchés américains,
26:56les marchés européens baissent.
26:57Mais quand ils montent, ils ne montent pas forcément.
26:59Bien sûr.
26:59L'action à la baisse, ça ne marche pas dans l'autre sens.
27:01Là, peut-être qu'on est dans une dichotomie différente
27:04parce qu'on a une trajectoire aujourd'hui aux USA qui,
27:07moi, vraiment, ma conviction avec l'élection de Donald Trump,
27:11on a un chemin.
27:12Le chemin, il est les Etats-Unis d'abord.
27:15Les droits de doigt, la taxation, on ne connaît pas l'amplitude.
27:17Je rejoins complètement ce qui a été dit.
27:19Par contre, l'esprit, on l'a.
27:22En Europe, aujourd'hui, tout ce qu'on sait,
27:24c'est qu'on ne va pas tirer de ce qui va arriver aux Etats-Unis.
27:26La Chine ne pourra plus exporter vers les USA
27:28et ça va venir en Europe.
27:30Que vont faire les entreprises européennes ?
27:32L'Allemagne, il y a des sujets, on va y revenir,
27:34au-delà de son industrie, même politique, etc.
27:36La gouvernance européenne, la question du déficit.
27:39Donc oui, monétairement et sur les taux d'intérêt et l'évolution,
27:42il y a des sujets.
27:44Je ne parle même pas de la politique énergétique,
27:46des considérations UEG.
27:48Aujourd'hui, on a appris...
27:48Donc c'est une certitude, on ne va en pas tirer.
27:50Malgré la volonté potentiellement d'avoir une Europe plus forte
27:53qui est aujourd'hui du domaine de la communication de chefs d'État,
27:56notamment chefs d'État français ou allemands,
27:59là, ce que vous dites, c'est l'incertitude.
28:01De toute façon, on ne va pas tirer de cette nouvelle situation en Europe.
28:03Sur le papier, aujourd'hui, en Europe, il y a des difficultés.
28:06Aux Etats-Unis, on en voit beaucoup moins.
28:08En tout cas, on voit une ligne directrice,
28:09une trajectoire qui est quasiment rectiligne.
28:11Donc en Europe, c'est soit il y a des solutions qui vont être trouvées
28:15sur les questions de déficit, sur un financement européen,
28:17on appelle ça comme on veut,
28:18mais en tout cas quelque chose qui aligne un petit peu les intérêts
28:21et qui défend l'Europe, d'un point de vue de droite douane notamment.
28:23Je vous pose la question de mon sommaire de tout à l'heure.
28:26Quelles sont les cartes en main pour l'Europe aujourd'hui ?
28:27Surtout quand on voit, effectivement, qu'au sein du couple franco-allemand,
28:30depuis 24 heures, on a plus de difficultés côté allemand
28:34à s'entendre sur un gouvernement.
28:36On ne va pas faire de politique.
28:37Non, mais question de regard.
28:39Allez-y, allez-y.
28:40Non, surtout pas.
28:42Mais économiquement, que peut-on faire en Europe ?
28:45En fait, il y a une conviction qui est là quand même.
28:47On est dans un monde qui se déglobalise avec beaucoup plus de protectionnisme.
28:51Qu'on le veuille ou non.
28:52C'est le cas des Etats-Unis, forcément, avec Donald Trump.
28:54Côté asiatique, c'est la même chose.
28:56Les BRICS, on n'en a pas parlé, mais il y a quand même un autre bloc
28:58qui est en train de se constituer.
28:59Est-ce que le dollar qui se fortifie à très long terme ?
29:02Je ne sais pas.
29:03Je réponds, je donne ma langue au chat modestement et humblement.
29:05Je ne sais pas.
29:06Mais pour protéger l'Europe et pour que l'Europe devienne plus compétitive,
29:10il y a des mesures douanières, oui, à mettre en place,
29:11mais surtout une simplification de gouvernance.
29:14Aujourd'hui, on regarde la courbe italienne, la courbe allemande, la courbe française.
29:17Chaque courbe évolue un petit peu comme elle veut,
29:19toujours en se comparant au Bund.
29:20Le couple franco-allemand, il bat de l'aile.
29:23Il y a un sujet.
29:24Donc, unification monétaire, on va dire un peu plus forte.
29:28Ça donnerait encore plus de crédibilité à la politique monétaire européenne
29:31et protéger les entreprises européennes, leur compétitivité, leur fiscalité
29:37pour qu'on ait des champs, effectivement, qui puissent être à la Nvidia,
29:40à l'Alphabet, etc. et qui puissent exporter aussi.
29:43Dans les échos, on pouvait lire hier ou ce matin que c'était le retour des empires,
29:47que ce soit empire chinois, américain ou russe.
29:50Est-ce que l'Europe est forcée d'être à la traîne derrière
29:54et de se demander comment elle va se positionner vis-à-vis des autres,
29:57a dit la mort, économiquement ?
29:58J'ai dit qu'on ne fait pas de politique économiquement.
30:01Aujourd'hui, c'est une obligation.
30:04Il y a des blocs, encore une fois.
30:05On le voit depuis la crise du Covid, depuis mars 2020.
30:08Il y a des prémices d'un certain nombre de choses qui se mettent en place.
30:11Tout le monde veut rapatrier sa production de médicaments militaires,
30:17sa technologie industrielle, son savoir-faire.
30:20Donc, il y avait des prémices.
30:22Maintenant, ça se concrétise.
30:23Avec Trump, ça va aller encore plus loin.
30:25La Chine, c'est le cas.
30:26Le monde émergent, il ne faut pas l'oublier, mais il s'organise.
30:28Il y a un petit pays qui s'appelle l'Inde.
30:30C'est un petit euphémisme.
30:31Il ne faut vraiment pas le négliger.
30:32Il y a peut-être que demain, il sera devant la Chine.
30:35Moi, c'est une conviction qu'on a.
30:37Oui, aujourd'hui, l'Europe, il n'y a pas de choix que l'empire européen,
30:40il n'y a pas d'autre choix que l'empire européen aussi,
30:42se constitue, se solidifie et négocie en bloc pour défendre ses intérêts,
30:47sa croissance, sa population et sa souveraineté.
30:50C'est ça qui est fondamental aujourd'hui.
30:53Et avant de passer la parole à Arnaud Faller,
30:55en matière de politique monétaire,
30:57est-ce que le salut de l'Europe peut passer par un soutien monétaire ?
31:02Alors, qu'est-ce qu'on appelle soutien monétaire ?
31:05Aujourd'hui, est-ce qu'un instrument de financement unique
31:09pour toute l'Europe, avec des clés de répartition,
31:11pas trop compliquée parce qu'en Europe, on adore…
31:14Complexifier ?
31:15Complexifier les choses, voilà, je le dis simplement.
31:18En tout cas, un financement unitaire global pour l'Europe
31:21avec des clés de répartition,
31:23au moins, ça éviterait la question qui revient quand même,
31:27dès qu'il y a un pays où il y a des difficultés, l'Europe va exploser.
31:30C'était le cas avec la France,
31:31parce qu'il y a eu la dissolution de l'Assemblée nationale.
31:33C'était le cas en Italie, lorsque Mme Meloni a été élue.
31:36À chaque fois qu'il y a un souci, attention,
31:38on retourne en 2011 la crise de la dette souveraine.
31:40Un financement unitaire unique,
31:43au moins, ça solverait ces difficultés-là
31:45et ça donnerait plus de confiance aux investisseurs étrangers
31:49ou européens en Europe.
31:50C'est ça qui est fondamental.
31:51Arnaud Faller, comment analyser, effectivement, cette Europe ?
31:54Alors, il y a encore quelques jours,
31:56on l'a comparée aux Etats-Unis en termes de croissance
31:58ou en termes de nécessité de soutien monétaire.
32:00Là, on voit directement l'impact potentiel,
32:02effectivement, du programme économique
32:04du nouveau président des Etats-Unis,
32:06en même temps qu'on voit, effectivement,
32:07les difficultés politiques qu'on peut voir en Allemagne.
32:09Mais il y a quelques mois, on les voyait en France.
32:12Comment est-ce qu'on analyse économiquement
32:13cette situation européenne ?
32:15Alors, je crois qu'il faut être réaliste.
32:17On a quand même pas mal de difficultés.
32:19C'est-à-dire que, d'ailleurs, Trump parle,
32:20l'Europe doit faire un lourd tribut.
32:22Donc, on a des difficultés.
32:24Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des messages d'espoir,
32:25mais il faut quand même, d'abord, prendre une étape,
32:27constater quand même les difficultés.
32:29Avant de rebondir, il faut quand même être bien réaliste
32:30sur la situation.
32:31Effectivement, c'est quand même compliqué.
32:32On a un vent d'Ouest qui nous arrive
32:35et qui est très défavorable.
32:37Et les hausses de taxes, par exemple.
32:40Pour autant, les messages d'espoir que je porterais,
32:43c'est un, l'Europe, c'est justement quand il y a
32:45vraiment de très grandes difficultés,
32:47elle arrive à rebondir et une solidarité qui se met en place.
32:50Et finalement, ce qui se passe en Allemagne,
32:51avec l'éviction de Christian Lindner,
32:55c'est peut-être un message d'espoir au sens où
32:57ils peuvent désactiver le frein à la dette.
33:00Je rappelle que c'est les libéraux allemands
33:02qui mettaient une pression énorme sur le fait
33:04qu'on doit respecter cette règle de frein à la dette.
33:07C'est quand même les Allemands qui ont la plus de marge de manœuvre
33:10dans les financements, en toute l'Europe.
33:12Ça ne va pas se faire tout de suite.
33:14Il faut se rappeler, on verra si l'élection est à lieu
33:16en mars prochain, voire anticiper,
33:19si jamais le CDU provoque des élections.
33:21En tout cas, c'est peut-être mieux que septembre.
33:23Parce que sinon, on avait une Allemagne un peu affaiblie
33:26jusqu'en septembre 25.
33:28Donc ça viendrait débloquer une situation en Allemagne
33:31qui permettrait effectivement d'augmenter un peu la dépense publique.
33:34Est-ce que oui ?
33:35Encore une fois, les adversaires de la levée de la frein à la dette,
33:40c'était les libéraux.
33:41Donc les libéraux ont quitté, pas tous,
33:43mais presque tous le gouvernement.
33:44Et en tout cas, s'il y a une prochaine élection,
33:46les sondages montrent qu'ils passeraient sous les 5 %,
33:48donc ils ne seront même plus représentés au Bundestag.
33:51Donc, il se peut qu'il y ait quand même un accord.
33:54On verra s'il y a une prochaine élection.
33:55Mais ce qui est plus probable, c'est une grande coalition,
33:57donc CDU, SPD,
34:00éventuellement avec les abeilles de cinq coalitions,
34:02Kenyans si on rajoute les Verts.
34:06Probablement, cette coalition Kenyane serait plus enclin à lever,
34:10à désactiver, alors pas à la façon allemande,
34:12parce qu'en soi, on est réaliste aussi.
34:16On reste dans la rigueur budgétaire, bien sûr.
34:17Pas à la façon d'autres pays européens.
34:21Mais malgré tout, c'est peut-être un message d'espoir,
34:23parce qu'il y a des moments où...
34:24Un message d'espoir pour l'Europe ?
34:26Pour l'Europe, à terme.
34:27Encore une fois, aujourd'hui, il est vraiment très défavorable.
34:31Pour autant, un, on réagit plutôt en Europe...
34:34Quand on est au pied du mur, et on s'en rapproche.
34:37Voilà, exactement.
34:38Et en plus, du côté allemand,
34:40peut-être que cette levée du frein à la dette
34:44pourrait être une bonne nouvelle pour l'ensemble de l'Europe.
34:47Et effectivement, avec des emprunts mutualisés, etc.
34:50Économiquement, sur les marchés financiers,
34:53est-ce que ça veut dire que, pour l'instant,
34:55on regarde le vent d'Ouest arriver,
34:56et on s'attend à des mois, une année 2025 un peu compliqués ?
35:01Alors, ce qui peut, malgré tout, limiter l'écart de performance...
35:05Nous, on avait en tête, on avait fait les scénarios pré-Trump,
35:07où il y avait une surperformance des US versus Europe à 7,5.
35:10Donc, on a déjà fait la moitié.
35:11On peut dire, c'est bien, il ne nous reste plus beaucoup.
35:14Mais à 3 mois, donc ça ne veut pas dire que derrière, il y a encore...
35:17Il y aura peut-être encore surperformance de marché américain versus Europe.
35:20Mais, ce qui peut préserver cet écart,
35:23c'est que la valorisation, malgré tout, du marché américain est relativement faible.
35:26Bien sûr, oui.
35:27Donc, voilà, on ne va pas rentrer avec un marché américain
35:32qui va faire 20 points, 25 points systématiquement de mieux que l'Europe.
35:36La valorisation peut limiter cet écart.
35:39Malgré tout, si on ne fait rien, cet écart sera tout dans le même sens.
35:43Nicolas Forest, comment est-ce que vous analysez, effectivement,
35:45la situation économique européenne, ou via les marchés ?
35:49D'ailleurs, je vous laisse choisir la loupe pour regarder cette économie.
35:52Merci. Merci pour les commentaires qui ont été faits.
35:56C'est vrai, je retrouve, en fait, un peu deux mots, espoir et réalisme.
36:02Ce que vous avez décrit, c'est de l'espoir.
36:05C'est vrai, c'est de l'espoir.
36:06Je prends... Mais non, mais ce n'est pas du tout critique.
36:08Non, non, mais je... C'est de l'espoir.
36:10Et moi, je suis investisseur.
36:11L'espoir peut être concret.
36:12Non, mais moi, je suis investisseur.
36:13Donc, je regarde les faits et être réaliste.
36:16Ce que vous avez décrit ici, c'est un peu le scénario rêvé de signes d'espoir.
36:22Oui, il y a des signes d'espoir.
36:23Vous avez raison. La coalition, le fait que l'euro baisse et que les politiques monétaires diverses, c'est un euro plus faible.
36:31La croissance qui reprend un petit peu.
36:34On peut essayer de le jouer à court terme.
36:37Si vous me demandez mon avis, est ce que vous l'achetez, cet espoir européen?
36:40Moi, je ne l'achète pas.
36:41D'accord, voilà. Je ne l'achète pas.
36:44Je ne l'achète pas parce que je pense que la coalition allemande, c'est un espoir qui ferait plaisir aux Français.
36:52Mais la réalité, c'est je ne vois pas le CDU ou CSU faire une dépense massive.
36:57Peut être que ça changera. Il faudra voir.
36:59Mais comme vous l'avez dit, c'est raisonnable.
37:01Non, je ne sais pas ce que vous avez dit.
37:02Vous avez dit raisonnable, donc à l'allemande, donc à l'allemande.
37:05Donc, ce n'est pas énorme. À l'allemande, ça veut dire quoi?
37:07Combien? Quel impact vraiment sur la croissance?
37:10Donc, ça me laisse dubitatif, c'est à dire que ça va prendre du temps.
37:14Pour quel impact?
37:16Donc, du côté budgétaire, ce que je vois, c'est plutôt des gouvernements européens dans l'ensemble des pays.
37:22Qui sont aujourd'hui en minorité en France, en Allemagne, en Belgique, avec des difficultés,
37:29avec plutôt l'idée de monter les impôts pour faire face à des déficits qui s'élargissent
37:33et potentiellement un espoir en 2025 qu'il y aurait quelque chose.
37:37En face, vous avez quoi? Vous avez Donald Trump.
37:40Tout l'inverse. Voilà.
37:42Donc, moi, c'est vrai qu'il y a une valorisation qui peut être attractive.
37:45Je pense qu'il y a certainement des pépites à aller chercher du côté du marché européen.
37:50Mais dans ce monde post Trump, malgré tout, je rejoins plutôt davantage de confiance sur certaines entreprises américaines
37:57que sur des entreprises européennes, sur les entreprises européennes.
38:00C'est vrai que la valorisation est plus attractive.
38:02C'est vrai que ça peut bénéficier potentiellement d'un euro plus faible.
38:05Mais moi, je reste quand même assez prudent parce que l'Europe, si jamais il y a des tarifs de 10 %, ça va être difficile.
38:13Trump peut tout à fait aussi négocier, non pas avec les groupes collectivement, mais pays par pays,
38:18bien par bien.
38:20Ira-t-il une unité? Je ne sais pas.
38:22Et quelle sera la réaction?
38:23Un emprunt européen? Tout ça, ça a été fait.
38:25On a fait un emprunt européen après le Covid.
38:27Oui, bien sûr. À circonstances exceptionnelles.
38:29Oui, mais d'accord. Mais qu'est ce que ça a changé?
38:32La productivité européenne est terriblement faible et pas la productivité américaine.
38:37Donc voilà. Donc ici, c'est pas du cynisme.
38:40C'est juste de dire que pour l'investisseur, je pense que c'est un climat qui est plutôt positif pour les obligations européennes.
38:48Parce que ça veut dire quand même que les perspectives d'auto sont plutôt à la baisse.
38:51Pour les marchés actions, il y a sans doute des secteurs qu'il faut regarder.
38:55Mais dans le match entre Etats-Unis et Europe, je crains que le match soit encore plutôt positif et plutôt supporteur pour les Etats-Unis.
39:05Il nous reste quelques secondes rapidement, Nicolas Forest, avant de passer la parole à Arnaud et à Dyl également.
39:11Qu'est ce que vous regardez dans le marché qu'on n'a pas évoqué aujourd'hui?
39:13La Chine, par exemple?
39:16Là encore, c'est l'espoir. C'est un peu ce que fait le marché aujourd'hui.
39:18C'est que le marché se dit bon, si les tarifs du coup, la Chine va devenir avec un plan et donc on verra sur le plan que fait la Chine.
39:25Moi, qu'est ce que je regarde? Moi, je vais regarder les nominations que va faire Trump et avec qui on va le voir en photo et avec qui il va travailler.
39:34Ça, c'est pour moi un peu l'incertitude parce que vous savez que dans le plan républicain, il y a de tout.
39:39Il y a de tout. Il y a des gens qui sont effectivement assez extrémistes.
39:43Il y a ce que veut Musk au niveau de la dérèglementation du Deep State.
39:48Donc, il faut voir avec qui il va aller. Moi, c'est surtout ça que je vais regarder.
39:51Je vais regarder ce qui se passe en Europe et je vais fonctionnellement regarder la réaction du gouvernement chinois dans les prochains jours.
39:59Adil Amor, même question rapidement. Qu'est ce que vous regardez dans le marché actuellement qu'on n'aurait pas abordé?
40:03Non, la Chine, on n'en a pas parlé. Pour moi, il n'y a que du positif à venir de la Chine.
40:06Est ce qu'il y a du négatif potentiellement? Je n'en vois strictement pas.
40:09Donc, ça peut être la bonne nouvelle qui peut redonner du boum au marché, au marché globalement, qu'ils soient crédits ou actions de façon un peu plus générale.
40:17Donc, regarder la Chine de plus près, effectivement, ne pas l'oublier, ne pas l'oublier un catalyste, un catalyste.
40:23Voilà, j'ai envie de dire qu'il soit très convex d'un point de vue marché.
40:27Arnaud Faller, même question. Non, donc, à court terme, on confirme qu'on est évidemment préféré aux Etats-Unis.
40:32Encore une fois, on voit une surperformance, mais le message d'espoir, c'est pour plus tard.
40:36Mais il faut bien voir aussi que les marchés en quelques mois, à horizon quelques mois, pas tout de suite, il y aura peut être encore une fois des réactions plus favorables pour l'Europe.
40:46Merci beaucoup, messieurs, de nous avoir accompagnés dans Planète Marcher.
40:49Arnaud Faller, directeur général délégué en charge des investissements, le CPRAM.
40:51Nicolas Forest, directeur des investissements de Candriam et Adil Amor, directeur général de Shell.
40:55Cher prince gestion, merci à tous les trois.
40:57Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.

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