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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 13 novembre 2024, Morandini live numéro 1536 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, un tueur en série sous OQTF a-t-il été arrêté hier soir dans un train à Toulon ?
00:00:21Cet individu affirme être de nationalité camerounaise et il serait celui qui aurait massacré,
00:00:26avec un parpaing, un SDF à Lyon mais aussi à Rotterdam.
00:00:30Il leur a jeté un parpaing sur la tête alors qu'il dormait.
00:00:33La vidéo circule depuis 48 heures sur les réseaux sociaux.
00:00:36Mais cet homme qui serait donc sous OQTF selon l'identité qu'il a donnée aux policiers,
00:00:41qui est encore en cours de vérification, est également visé en France par un mandat d'arrêt
00:00:46pour plusieurs autres meurtres commis à Ivry, à Strasbourg et à Dijon.
00:00:51Si cet homme a été arrêté hier soir, c'est qu'il était en train de commettre des violences sur une femme,
00:00:56dans un train à Toulon.
00:00:57Alors hier soir, dans Touche pas à mon poste, Amaury Bucot a raconté comment cette affaire a débuté.
00:01:03Ça commence la semaine dernière au Pays-Bas où un SDF qui s'appelait Benjamin,
00:01:09qui dormait dans le hall du musée maritime de Rotterdam, est retrouvé mort avec à côté de lui un parpaing ensanglanté.
00:01:16Il y a des images de vidéosurveillance qui permettent de savoir ce qui s'est passé,
00:01:20d'ailleurs qui ont fuité sur les réseaux sociaux.
00:01:22On voit un homme qui se balade, qui vérifie si le SDF dort bien, qui ressort un peu plus tard,
00:01:29qui revient avec un parpaing sur la tête, je ne sais pas trop pourquoi,
00:01:33et ce morceau de bloc de béton.
00:01:35Vous allez voir, il va le saisir avec ses deux mains, il va aller vérifier sans doute qu'il n'y a personne autour de lui.
00:01:40Il se dirige vers le SDF qui dort tranquillement, qui est totalement vulnérable.
00:01:43On ne voit pas la suite.
00:01:45Évidemment, ce SDF est extrêmement mal en point, il est dans le coma.
00:01:49Aux dernières nouvelles, il était toujours dans le coma.
00:01:51Il y a une cagnotte qui a été lancée pour lui, qui a recueilli 26 000 euros pour payer ses soins.
00:01:57L'auteur qu'on voit sur les images a été recherché aux Pays-Bas,
00:02:03mais les enquêteurs se sont aperçus qu'il avait pris un train international
00:02:07pour aller soit en Belgique, soit plus au sud, en France.
00:02:10Et c'est là qu'on arrive au deuxième volet de l'affaire, avec des similitudes assez troublantes,
00:02:15puisque hier, dans le deuxième arrondissement de Lyon, un SDF a été retrouvé de la même manière,
00:02:21c'était aux alentours de 10h du matin, mort, avec une trace de cou sur la tête et un parpaing ensanglanté à côté de lui.
00:02:27Ce n'était pas très loin de la gare Perrache, rue d'Anguien.
00:02:30C'était un SDF qui s'appelait Emile, qui avait 39 ans et qui était de nationalité moldave.
00:02:35Voilà, et cet homme, sous OQTF, à priori, selon l'identité qu'il a donnée,
00:02:40soupçonné d'être un tueur en série, a donc été arrêté cette nuit.
00:02:43On y revient, bien évidemment, dès le début de Morandini Live.
00:02:46Et puis nous parlerons de cet autre OQTF qui a agressé un couple gay à Montpellier,
00:02:51cette fois avec des propos homophobes.
00:02:53Il a donné un coup de tournevis à la gorge à un des deux garçons.
00:02:57Pour lutter contre le trafic de drogue, un maire du sud de la France a décidé d'interdire aux gens
00:03:03de masquer leur visage dans la rue, ce qui semble assez évident.
00:03:06Et pourtant, il faut un arrêté pour l'interdire.
00:03:08Ça se passe à Saint-Laurent-du-Var, où nous sommes allés.
00:03:11À Saint-Laurent-du-Var, fini les cagoules et visage couvert sur la voie publique.
00:03:16Pour contrer le narcotrafic et faciliter le travail de la police,
00:03:20le maire souhaite que chaque individu soit reconnaissable.
00:03:23Les policiers ont du bon sens, parce que ce n'est pas celui qui va faire du jogging
00:03:26ou qui va être sous une capuche en promenant sur le nôtre littoral.
00:03:31Aujourd'hui, on voit bien des bandes arriver sur la commune avec des codes vestimentaires,
00:03:35tout en noir, des capuches, des lunettes, une façon de se dissimuler le visage.
00:03:41Et on le voit bien que ce ne sont pas des bandes pour faire du tourisme.
00:03:44Je fais de la prévention et je dis attention, ici, on vous regarde.
00:03:48Un arrêté dans la lignée du précédent qui interdisait les regroupements sur la commune.
00:03:52Parcs, jardins et autres espaces publics.
00:03:55Chaque zone de la ville est contrôlée par des agents déjà au travail.
00:03:59On vérifie qu'on n'ait pas d'attroupements, notamment avec l'arrêté qui est mis en place.
00:04:03Si on peut identifier, à ce moment-là, si ça reste sur place,
00:04:06on envoie un équipage afin de faire une levée de doute.
00:04:09Et du côté de la population, la mesure semble bien accueillie.
00:04:13Il y a 9 ans, jour pour jour, la France était attaquée par des terroristes islamistes
00:04:17avec entre autres le massacre du Bataclan.
00:04:19Plusieurs hommages sont en train d'être rendus en ce moment même.
00:04:22Mais je voulais qu'on écoute le témoignage très fort d'un policier.
00:04:25Il s'appelle Jérôme, il est chef de colonne de la BRI.
00:04:28Il s'est un des premiers à être rentré dans la salle de spectacle.
00:04:31Il raconte l'horreur qu'il a vue.
00:04:33Il s'était confié, il y a 3 ans, sur CNews, à Charlotte Dornelas.
00:04:37On n'a pas un bruit, nous, quand on arrive.
00:04:39Il faut bien comprendre que la tuerie de masse a cessé, déjà,
00:04:42quand nous, on met les pieds dans le Bataclan.
00:04:44Notamment grâce à l'action de la vacu-nuit, qui je voudrais rendre quand même un hommage.
00:04:47On continue et là, on découvre la fosse, en fait, l'entrée principale
00:04:51qu'ils donnent sur le bar et sur la fosse et sur la scène.
00:04:53Donc, la première chose qu'on voit, c'est les lumières.
00:04:55Je ne sais pas pour quelles raisons, toutes les lumières de la scène étaient allumées.
00:04:58Donc, il y a un halo blanc qu'on prend en plein visage.
00:05:01Et là, on découvre la scène.
00:05:02Il faut imaginer une fosse avec 3 ou 4 couches de corps dessus.
00:05:09Personne ne bouge.
00:05:11Personne ne parle.
00:05:13On entend quelques plaintes, quelques appels au secours,
00:05:16mais surtout des plaintes.
00:05:18Et voilà, la première réaction, c'est mince.
00:05:20En fait, ils ont tué tout le monde.
00:05:21Tout le monde est mort ici.
00:05:23Donc, malgré le fait qu'on soit entraîné,
00:05:25malgré le fait qu'on ait pu être un petit peu conditionné
00:05:29à vivre ce genre de situation par les événements de 2015,
00:05:32mais là, c'était au-dessus de tout ce qu'on pouvait imaginer.
00:05:35Donc, même bien qu'étant entraîné,
00:05:37il y a effectivement le temps que son cerveau imprime la situation
00:05:41et le temps qu'on se dise quelle est la meilleure chose à faire maintenant.
00:05:47Voilà, et on écoutera ces témoignages glaçants plus longuement
00:05:49dans Morandini Live tout à l'heure.
00:05:51L'explosion des actes antisémites en France n'est plus un secret.
00:05:53Hélas, on vous en parle régulièrement sur CNews et dans Morandini Live
00:05:56avec des faits précis et pas seulement des chiffres.
00:05:59Pourtant, c'est intéressant également de prendre du recul
00:06:01et de voir dans quel cadre ils s'inscrivent.
00:06:03C'est ce qu'a fait le gouvernement hier.
00:06:05Les actes antisémites ont explosé en France.
00:06:08En l'espace d'un an, les chiffres ont été multipliés par 4,
00:06:11soit plus que les 3 années précédentes cumulées.
00:06:14Aujourd'hui, ces actes antisémites concernent à 60% des atteintes aux personnes.
00:06:19Ils représentent une majorité des actes racistes.
00:06:2260% des actes racistes dans notre pays sont des actes antisémites.
00:06:26Les actes antisémites ne se limitent plus aux grandes villes
00:06:29ou encore à certaines régions.
00:06:31Ce fléau se répand sur l'ensemble du territoire.
00:06:34Ils ont concerné sur l'année 2023, mais c'est également le cas
00:06:37sur le premier semestre 2024, 632 villes et la quasi-totalité des départements,
00:06:42c'est-à-dire 95 départements.
00:06:45Les auteurs des actes antisémites sont de plus en plus jeunes.
00:06:4842% des mises en cause ont moins de 35 ans.
00:06:51La hausse de l'antisémitisme en milieu scolaire est particulièrement inquiétante.
00:06:56Sur l'année scolaire 2023-2024, 1670 actes antisémites.
00:07:00C'est une augmentation de 317% d'une année sur l'autre.
00:07:05Tous ces chiffres seront affinés et détaillés dans 3 mois
00:07:08lors des assises de lutte contre l'antisémitisme.
00:07:11Pendant ce temps, que font les Insoumis ?
00:07:13Ils continuent leur combat pour tenter de faire annuler la rencontre
00:07:16entre la France et Israël demain soir au Stade de France
00:07:19avec un nouvel argument maintenant.
00:07:21Selon eux, ce match risque de troubler l'ordre public.
00:07:24On se demande bien en effet qui pourrait semer ce trouble.
00:07:27Nous demandons à ce que le match qui a lieu jeudi entre la France et Israël soit annulé.
00:07:33Évidemment, puisque ça a beaucoup agité l'actualité,
00:07:38nous déplorons toutes les violences physiques qui sont faites.
00:07:41Et je le redis, nous condamnons toutes violences physiques.
00:07:44Mais nous déplorons aussi une lecture partielle politique et médiatique
00:07:48qui a été faite de la situation à Amsterdam
00:07:51en omettant complètement les violences racistes qui ont été commises
00:07:55par les supporters du Macavity à la Vive,
00:07:58notamment par l'agression d'un chauffeur de taxi
00:08:01plus par diverses provocations qui ont été faites.
00:08:04Toujours le même discours.
00:08:06Malheureusement, la réponse a été très claire et très ferme de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.
00:08:10Nous avons pris une décision.
00:08:12Nous avons tenu à ce que ce match se déroule là où il devait se dérouler,
00:08:16c'est-à-dire au Stade de France.
00:08:19Pas question, comme certains me l'ont demandé, d'annuler.
00:08:23Pas question, comme certains me l'ont demandé, de délocaliser.
00:08:27Pas question que la France recule,
00:08:30que la France se soubette à tous les semeurs de haine.
00:08:34C'est mon pays, c'est notre pays et nous en sommes fiers.
00:08:38Maintenant, je vais être encore plus précis.
00:08:41Il y a quelques mois, nous avons tous célébré les belles valeurs du sport
00:08:45pendant les Jeux Olympiques.
00:08:47Mais avons-nous déjà oublié les leçons des Jeux Olympiques
00:08:51où pour chaque victoire, pour chaque athlète victorieux,
00:08:56les hymnes nationaux retentissaient
00:08:59et en même temps se conjugaient avec ces valeurs universelles du sport ?
00:09:04Parce que c'est ça, le sport.
00:09:06Le sport, c'est plus que le sport.
00:09:08Ce sont des valeurs où tous on peut se retrouver,
00:09:11quelles que soient les origines, les confessions, les couleurs de peau.
00:09:14C'est ça, le sport.
00:09:16Et cette universalité répond à l'universalité de la République.
00:09:20C'est la raison pour laquelle, avec le Premier ministre,
00:09:22nous avions tenu et nous tiendrons à ce qu'au Stade de France se déroule ce match.
00:09:27Bien sûr, nous allons mobiliser des forces de l'ordre.
00:09:29Bien sûr, nous allons mobiliser aussi toutes les ressources de notre droit
00:09:33pour que force reste à la loi que vous votez
00:09:37et que force reste à la loi que nous faisons, nous, exécuter.
00:09:40Voilà, et on va en reparler bien évidemment dans cette émission.
00:09:43Les tops et les flofs d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:45Et Askévine, va-t'en.
00:09:49Hier soir en excès, n'oubliez pas les paroles de Nagui.
00:09:52Restez très en forme sur France 2 en étant en haut à près de 3,1 millions.
00:09:56Le 19-20 de France 3 est deuxième.
00:09:58Le feuilleton de TF1, Demain nous appartient, est encore une fois relégué à la troisième place.
00:10:02Et sur France 5, cet avou est à 1,3 millions.
00:10:07À 20h, le match des JT est encore une fois remporté par Gilles Boulot sur TF1,
00:10:11dont le JT reste très largement leader à 5,7 millions.
00:10:15L'édition de la 2 assurée par Anne-Sophie Lapix reste loin de derrière à 4,1 millions.
00:10:19Quotidien est encore une fois battu par TPMP qui arrive à la quatrième place
00:10:23avec plus de 1,5 millions de téléspectateurs.
00:10:27À 21h, Cyril Hanouna est une nouvelle fois le seul à avoir dépassé les 2 millions
00:10:31face à Yann Barthez de retour après une semaine de vacances.
00:10:34TPMP sur C8 est ainsi haut à près de 2,2 millions.
00:10:37Quotidien sur TMC est donc sous les 2 millions.
00:10:42En premier, Koh Lanta est arrivé en tête sur TF1 à 3,2 millions.
00:10:46Mais le jeu d'aventure est suivi de très près par la série de France 3 Tom et Lola.
00:10:50Avec le film La Brigade, France 2 est sous les 2 millions.
00:10:53Sur M6, c'était le lancement de Murder Club avec Éric Cantona.
00:10:56Mais c'est un échec pour la série.
00:10:58Seulement 1,8 million de téléspectateurs étaient au rendez-vous.
00:11:01Parce que l'audience vous dit à demain !
00:11:04Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:07Mathieu Vallée, bonjour.
00:11:08Merci d'être avec nous, député européen et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:12Didier Maisto, bonjour.
00:11:13Bonjour.
00:11:14Journaliste ancien patron de CHID Radio, Rachida Kaout.
00:11:16Bonjour.
00:11:17Conseil municipal Ensemble d'Ivry-sur-Seine.
00:11:18Et puis maître Dylan Slama, bonjour.
00:11:19Bonjour.
00:11:20Merci également d'être avec nous.
00:11:21On va commencer donc avec ce qui s'est passé hier soir à Toulon, avec cet homme qui a été arrêté,
00:11:26qui pourrait être un tueur en série, puisqu'on évoque au moins 4 crimes qu'il aurait pu commettre.
00:11:33On met du conditionnel bien évidemment, y compris sur son identité,
00:11:36puisque c'est l'identité qu'il a donnée aux forces de l'ordre qui sont en train de le vérifier.
00:11:40Si son identité est exacte, il s'agirait d'un homme camerounais sous OQTF,
00:11:46le rappel des faits tels qu'on le connaît, avec Alice Sommerer.
00:11:49Cet homme âgé de 32 ans, il est d'origine camerounaise et sous le coup d'une OQTF.
00:11:55Il est recherché depuis quelques temps maintenant, puisque selon nos confrères du Parisien,
00:11:59il est suspecté d'avoir commis au moins 4 meurtres.
00:12:03Il faisait déjà l'objet d'un mandat d'arrêt pour tentative de meurtre et meurtre.
00:12:07Il a été interpellé ce mardi en gare de Toulon, après avoir agressé une jeune femme de 26 ans
00:12:13dans un train en provenance de Marseille.
00:12:16Après avoir reçu plusieurs coups, la jeune femme, alors qu'elle avait simplement croisé la route de cet individu,
00:12:22a alerté les contrôleurs.
00:12:24Une fois sur place, les policiers ont rapidement identifié l'individu.
00:12:28Cette interpellation a permis aux enquêteurs de faire un lien entre le profil de cet homme
00:12:34et le profil d'un homme qui a tué un SDF à Rotterdam, aux Pays-Bas.
00:12:38Dans la nuit du 4 au 5 novembre, un homme s'en prend volontairement à un sans-abri
00:12:44et lui assène un coup de parpaing au visage.
00:12:47Le crime a été filmé par des caméras de surveillance et la vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux.
00:12:53Selon la police locale, le suspect avait pris la fuite après l'attaque
00:12:57en montant dans un train en direction d'Anvers et de Bruxelles, en Belgique.
00:13:02Ce qui nous amène donc à la nuit de lundi à mardi à Lyon.
00:13:06Un sans-abri d'origine moldave a également été tué.
00:13:10La scène est filmée une nouvelle fois par les caméras de surveillance
00:13:14et le crime est très similaire à celui commis aux Pays-Bas.
00:13:18On y voit un individu, a priori vêtu comme le suspect interpellé à la gare de Toulon
00:13:23et celui filmé à Rotterdam.
00:13:25Il porte un coup à la tête de ce sans-domicile fixe à l'aide d'une grosse dalle de béton
00:13:30et il prend ensuite la fuite.
00:13:32Il a été placé en garde à vue hier soir et est auditionné par les enquêteurs de la police nationale de Toulon
00:13:38en attente d'une éventuelle mise en examen.
00:13:41D'après nos confrères du Parisien, l'homme est également recherché pour trois autres meurtres
00:13:46à Évry, Strasbourg et Dijon.
00:13:48Effectivement, cet homme qui serait recherché pour ces meurtres commis à Évry, Strasbourg, Dijon plus Lyon
00:13:54donc plus ce qui s'est passé à Rotterdam
00:13:57et plus cette agression contre une femme hier soir dans un train.
00:14:01On est en direct avec Jacques-Charles Fontbonne, général de gendarmerie.
00:14:04Bonjour mon général, merci d'être en direct avec nous.
00:14:06C'est quelqu'un qui a priori paraît extrêmement dangereux.
00:14:12Oui, il paraît extrêmement dangereux par sa mobilité,
00:14:16par la capacité qu'il a de ce fait à circuler entre plusieurs pays
00:14:21et puis d'après ce que vous en dites, d'après le flash qui vient d'être diffusé,
00:14:27on a l'impression que c'est quelqu'un qui passe à l'acte
00:14:30sans véritable raison d'agression, sans véritable raison de porter des coups.
00:14:36La jeune femme qui a été agressée dans le train, manifestement,
00:14:39elle l'a simplement croisée et il a tenté de la tuer.
00:14:43Ça veut dire qu'on peut être sur quelqu'un qui n'aurait simplement comme motivation que le plaisir de tuer ?
00:14:49Ça existe ?
00:14:51Ah, ça paraît.
00:14:52Alors, peut-être pas le plaisir de tuer, effectivement ça existe,
00:14:55mais peut-être simplement un refus de la frustration,
00:15:00simplement une réponse criminelle qui soit complètement disproportionnée
00:15:08pour la situation qui l'amène au contact de sa victime.
00:15:11Là, on a vu par exemple qu'il s'est attaqué un SDF à Lyon,
00:15:15on a vu qu'il se serait attaqué également un SDF à Rotterdam,
00:15:18c'est des gens qui a priori dorment et sont satisfaits au moment où il va vers eux.
00:15:22On voit dans la vidéo qu'il s'approche de la personne, il vérifie qu'elle dort,
00:15:26il va chercher un parpaing, il prend son parpaing,
00:15:28ensuite il vient et il lui jette le parpaing sur la tête.
00:15:32Ça paraît vraiment gratuit parce qu'il n'y a même pas de regards qui se croisent,
00:15:36il n'y a rien du tout.
00:15:40Oui, absolument.
00:15:41Si vous voulez, ça ne fait en plus qu'ajouter à la difficulté de ce genre d'enquête,
00:15:47parce que ça veut dire que lorsque vous trouvez le corps,
00:15:50lorsque vous commencez les investigations sur place,
00:15:53la difficulté majeure, au-delà de la mobilité que j'évoquais à l'instant,
00:15:57c'est celle de l'absence de lien entre la victime et l'auteur au moment des faits.
00:16:02C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui manifestement n'est pas dans l'entourage des victimes,
00:16:06alors qu'une enquête criminelle va, la plupart du temps,
00:16:09commencer à s'intéresser aux personnes qui sont dans l'entourage de la victime
00:16:12et qui auraient une raison, on va dire une raison sensée,
00:16:15une raison objective pour des gens qui ont un comportement normal,
00:16:20d'assassiner les personnes.
00:16:22Ce qui n'est pas le cas, évidemment.
00:16:24On peut noter au passage, parce qu'on ne l'a pas fait jusque-là,
00:16:26mais je tenais à le faire, la réactivité des forces de l'ordre,
00:16:29parce qu'il a été interpellé très rapidement,
00:16:31il a été reconnu également très rapidement à Toulon,
00:16:34par les équipes qui sont intervenues.
00:16:36Aujourd'hui, cet homme, visiblement, donne plusieurs identités,
00:16:39dont cette fameuse identité où il dit qu'il est camerounais,
00:16:42il cite le nom d'une personne qui est sous OQTF,
00:16:44donc on ne sait pas encore précisément si c'est lui ou pas.
00:16:46Comment se font les vérifications dans un cas comme ça ?
00:16:49Comment on arrive à savoir qui est vraiment cette personne
00:16:52par rapport à ses différentes identités ?
00:16:56Alors, c'est ça qui est vraiment intéressant,
00:16:59parce qu'on parle effectivement de plus en plus de tueurs en Syrie
00:17:02depuis quelques années.
00:17:04C'est vrai que la mobilité, notamment à l'intérieur de l'espace Schengen,
00:17:08favorise la fuite et favorise les actes de tueurs en Syrie,
00:17:13et puis surtout parce que maintenant on est capable de faire des rapprochements.
00:17:16Alors, c'est une affaire qui illustre parfaitement ce dont on est capable,
00:17:20et notamment à l'intérieur de l'espace Schengen que j'évoquais à l'instant,
00:17:23c'est-à-dire que lorsqu'une personne est signalée au FPR,
00:17:26au fichier des personnes recherchées,
00:17:28il peut y avoir une extension Schengen.
00:17:30Il suffit de cocher la case lorsque le gendarme ou le policier
00:17:33rentrent les informations dans le fichier,
00:17:35et ce qui veut dire que tous les pays de l'espace Schengen,
00:17:38tous les pays de l'Union, vont pouvoir accéder aux éléments qui sont donnés.
00:17:41Je pense qu'il y a forcément un lien par identité,
00:17:46c'est-à-dire que lorsqu'il va donner son nom,
00:17:48les fonctionnaires de police qui vont vérifier sur le FPR
00:17:52vont l'identifier à partir de cette identité,
00:17:56même si ce n'est pas la bonne, à condition qu'il l'ait déjà donnée
00:17:59à l'occasion d'une infraction précédente,
00:18:01ou alors il faut simplement imaginer que sur une des scènes des crimes,
00:18:05on ait des traces digitales, et que ces traces digitales,
00:18:08lorsqu'elles sont comparées à celles qu'on lui a prises hier
00:18:11au moment de son interpellation,
00:18:13matchent et qu'on ait affaire au même individu.
00:18:15De toute façon, on comprend bien qu'il faut un lien,
00:18:18on va dire, physique, physiologique,
00:18:21ne serait-ce qu'une photo, qu'un signalement,
00:18:23pour pouvoir faire le lien entre ces différentes affaires,
00:18:26et puis il faut que les policiers, les gendarmes des différents pays de l'Union
00:18:29puissent avoir accès à l'information et qu'on sache rapidement
00:18:32pour quel fait il est susceptible d'être recherché.
00:18:35– Dernière question, mon général,
00:18:37si ces quatre meurtres sont confirmés,
00:18:40on est vraiment sur ce qu'on appelle un tueur en série ?
00:18:43– Ah oui, sans aucun doute, sans aucun doute,
00:18:46et avec un lien qui trahit évidemment un comportement perturbé,
00:18:52et qui a certainement un élément déclencheur,
00:18:55mais que je dirais que les gens censés ne perçoivent pas,
00:18:58pourquoi un SDF, pourquoi une femme dans un train ?
00:19:02On ne se l'explique pas, simplement le lien,
00:19:05c'est véritablement le mode opératoire qui est quand même
00:19:08tout à fait particulier et extrêmement violent,
00:19:10que celui qui consiste à assassiner quelqu'un
00:19:13en lui écrasant la tête avec un parpaing,
00:19:15ou, puisqu'il s'agira de coups de couteau sur cette femme dans le train,
00:19:19ça participe aussi à l'idée selon laquelle
00:19:22il y a une réaction complètement disproportionnée
00:19:25avec la situation éventuellement de conflit,
00:19:27mais quand même dans laquelle la personne se trouve vis-à-vis de sa victime.
00:19:30– Merci beaucoup mon général, merci pour ces précisions,
00:19:33d'avoir été en direct avec nous, Mathieu Vallée,
00:19:35on le rappelle vous êtes ancien policier,
00:19:37malgré tout, moi je me pose une question dans ce dossier,
00:19:39c'est quand même le fait que cet homme se soit déplacé
00:19:42aussi librement en Europe, on en arrive encore finalement
00:19:44à ce problème de frontières, c'est-à-dire qu'il est soupçonné
00:19:46d'avoir attaqué quelqu'un à Rotterdam, on le retrouve à Lyon,
00:19:49ensuite on le retrouve à Toulon,
00:19:51en fait il y a une espèce de porosité totale des frontières.
00:19:54– Oui, le profil de cet individu qui a été rapidement interpellé
00:19:57par les policiers, d'ailleurs je note au passage,
00:19:59si vous me permettez de dire que la réforme de Gérald Darlin
00:20:01à la police judiciaire fait que la police judiciaire
00:20:03aujourd'hui est cantonnée au département,
00:20:04donc département par département c'est bien,
00:20:06je suis ironique, on a gagné en efficacité,
00:20:08en tout cas cet individu qui est recherché
00:20:10pour des meurtres à Strasbourg, à Dijon, à Évry,
00:20:12mais aussi pour un meurtre à Lyon, pour un tentative de meurtre
00:20:14à Rotterdam dont la victime est toujours dans le coma,
00:20:16interpellé après avoir agressé une femme à Toulon,
00:20:18à coup de pied et à coup de poing,
00:20:20oui, l'État français en laissant déambuler ces sauvages sous occultation
00:20:24les expulser et leurs meilleurs complices
00:20:26pour commettre ces agressions parce que…
00:20:28– C'est violent de dire que les complices de ces gens-là…
00:20:30– Non mais parce qu'il faut les expulser,
00:20:32mais parce que quand vous ne les expulsez pas
00:20:34vous faites finalement un blanc-seing
00:20:36de toutes ces infractions qu'ils commettent,
00:20:38et moi j'estime que ces délinquants incriminés à l'étranger,
00:20:40on l'a proposé lors de la niche parlementaire
00:20:42à la semaine nationale il y a quinze jours
00:20:44à tous les députés de la nation qui l'ont refusé,
00:20:46hormis notre parti, on dit que ceux qui rentrent
00:20:48c'est qu'ils font des victimes, n'ont pas vocation
00:20:50à rester sur notre terre internationale,
00:20:52simplement là il a commis, en tout cas il est suspecté
00:20:54d'avoir commis des crimes, il en rendra des comptes
00:20:56à la justice après l'enquête de la police judiciaire
00:20:58et évidemment après cette condamnation lourde
00:21:00si la culpabilité est avérée,
00:21:02effectivement il n'a rien à faire sur notre terre internationale
00:21:04mais en tout cas il faut-il qu'ils ne commettent pas des victimes
00:21:06et qu'ils soient expulsés avant, ça serait évidemment la meilleure solution.
00:21:08– Maître Dylens là-bas, vous entendez Mathieu Vallée
00:21:10qui dit que l'État est complice finalement de tout ça,
00:21:12bien sûr pas complice des crimes,
00:21:14mais c'est complice finalement de laisser ces gens-là
00:21:16en liberté. – J'entends ce qu'il dit
00:21:18et ça peut être entendu, ça peut être audible
00:21:20mais maintenant je pense qu'il y a un autre éléphant
00:21:22dans la pièce qu'il faut quand même dire, c'est que vraisemblablement
00:21:24il y a des problèmes psychiatriques, si vous voulez
00:21:26ça a été dit assez pudiquement. – Oui mais ça
00:21:28ça n'empêche pas qu'il est passé de Rotterdam
00:21:30ça n'empêche pas, enfin il a des problèmes psychiatriques
00:21:32mais il arrive à se déplacer, il arrive à aller à Lyon
00:21:34il arrive à être dans notre atelon. – C'est-à-dire que là il y a
00:21:36une jambe au raisonnement et qu'il faut peut-être en ajouter
00:21:38– Effectivement c'est la jambe du déplacement, la jambe répressive
00:21:40ça je l'entends. – Juste d'un mot,
00:21:42les problèmes psychiatriques on n'y peut rien.
00:21:44Nous on n'y peut pas grand-chose.
00:21:46Mais déjà si on l'avait empêché de rentrer en France
00:21:48– Ça n'a pas d'échec ce que vous dites.
00:21:50C'est comme si vous disiez
00:21:52les gens qui passent les frontières on n'y peut rien.
00:21:54– Ça n'a rien à voir. – Il y a une commission d'enquête
00:21:56en ce moment à l'Assemblée Nationale
00:21:58sur les problèmes psychiatriques, quelles sont les causes,
00:22:00quelles sont les solutions, comment on les traite, est-ce qu'il y a des lacunes
00:22:02est-ce qu'on peut justement, est-ce que c'est à cause de la drogue ?
00:22:04– Si ce garçon il est camerounais qu'est-ce que vous voulez y faire ?
00:22:06Déjà protégeons nos frontières déjà
00:22:08et au moins il ne serait pas rentré chez nous.
00:22:10– Encore une fois ne me caricaturez pas, je dis qu'il y a une jambe
00:22:12sur laquelle il faut marcher et qu'il y en a une autre
00:22:14c'est qu'il y a beaucoup de gens et beaucoup de crimes qui sont commis
00:22:16vraisemblablement par des individus qui ont des problèmes psychiatriques
00:22:18et si on décide de dire on n'y peut rien, c'est pas le problème
00:22:20taisez-vous et ne faisons que surveiller les frontières
00:22:22– C'est déjà pas mal.
00:22:24Il est soupçonné d'un crime à Ivry,
00:22:26il est soupçonné d'un crime à Strasbourg,
00:22:28il est soupçonné d'un crime à Dijon,
00:22:30il est soupçonné d'un crime à Union.
00:22:32– Vous voulez mettre une barrière contre la délinquance ?
00:22:34Moi je vais en mettre une deuxième.
00:22:36– Qu'on mette les deux d'accord mais pour moi la principale
00:22:38c'est la première, ce garçon il est camerounais
00:22:40je ne sais pas s'il est né dans son pays ou pas
00:22:42mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:22:44Les problèmes psychiatriques au Cameroun, nous on n'y peut rien.
00:22:46– Le plus important, moi je vous dis les problèmes psychiatriques
00:22:48ils ne sont pas au Cameroun, ils sont aussi en France.
00:22:50– On parle d'un cas précis là, ne faites pas des généralités.
00:22:52– Monsieur Slama, en fait on est devenu la terre d'asile
00:22:56de tous les voyous du monde en France,
00:22:58c'est ce qu'on nous explique puisque les frontières
00:23:00c'est un mot qui n'existe pas et contre lesquels luttent
00:23:02par exemple les extrêmes gauches.
00:23:04Si je vous écoute, on est en train de devenir
00:23:06l'asile psychiatrique du monde,
00:23:08on n'a pas les moyens déjà de rechercher
00:23:10d'interpeller nos voyous nationaux,
00:23:12on a encore moins les moyens d'avoir des lits psychiatriques,
00:23:14du personnel d'infirmiers et médecins psychiatriques
00:23:16pour gérer nos personnes qui ont des problèmes psychiatriques.
00:23:18– On n'y peut rien, laissons tomber,
00:23:20parce que c'est trop compliqué.
00:23:22– Je vous écoute, on accueille tous les voyous,
00:23:24tous les fous et toute la misère du monde,
00:23:26mais on n'a plus les moyens, Monsieur Slama.
00:23:28– Si on n'a plus les moyens de prévenir le crime,
00:23:30on abandonne et on se retrouve avec des trucs comme ça.
00:23:32– Vous avez des gens aujourd'hui qui ne peuvent plus se soigner
00:23:34alors qu'on offre des soins à des clandestins
00:23:36qui rentrent par effraction en France,
00:23:38on n'a ni les moyens d'accueillir tous les voyous du monde,
00:23:40ni tous ceux qui ont des problèmes psychiatriques
00:23:42et encore moins ceux qui veulent se faire soigner chez nous.
00:23:44– Si on n'a pas les moyens, on continue à laisser faire
00:23:46et les mêmes causes, on fait les mêmes effets.
00:23:48Ce garçon qui est sous OQTF qu'on ne veut pas en France,
00:23:50ce garçon donc qui ne devrait pas être là,
00:23:52il faut le soigner tout le monde.
00:23:54– Mais il faut le soigner pour le bien-être
00:23:56de la population française.
00:23:58– Mais il ne doit pas être là, il est sous OQTF,
00:24:00il ne doit pas être là, il est sous OQTF,
00:24:02il ne doit pas être là.
00:24:04– Ce sont deux éléments et je vous ai dit que j'étais d'accord avec ça,
00:24:06les OQTF sont faits pour être exécutés, je ne peux pas être plus clair que ça.
00:24:08– Donc il n'est pas là, c'est un deuxième problème,
00:24:10s'il n'est pas là on n'a pas le soigner.
00:24:12– Oui mais il y a aussi beaucoup de Français qui ont des problèmes psychiatriques
00:24:14– Vous êtes généreux avec l'argent des autres,
00:24:18sinon accueillez-le chez vous,
00:24:20comme ça, avec votre argent, vous financerez les psychiatres.
00:24:22– Je ne vous dis pas qu'il faut le…
00:24:24– On a pu, les moyens, Monsieur Sama, d'accueillir les voyous,
00:24:26les personnalités.
00:24:28– On donne la parole à Rachida Kaoub qui attend sagement
00:24:30pendant que tout le monde crie.
00:24:32– Je suis calme et je ne jure le pas.
00:24:34Non mais déjà, ce qu'il faut vraiment mettre en évidence,
00:24:38c'est le problème que nous avons au niveau européen.
00:24:40Le problème ce n'est pas la France,
00:24:42on n'a pas de frontière avec le Cameroun,
00:24:44donc bien sûr que c'est devenu en fait une passoire,
00:24:46mais elle est au niveau européen.
00:24:48Encore une fois, je suis en train…
00:24:50Vous êtes en plus au Conseil Européen.
00:24:52– Non, je suis au Parlement Européen, je ne suis pas encore au Conseil Européen,
00:24:54je ne suis pas chef d'État.
00:24:56– Alors, peut-être.
00:24:58Vous êtes justement au niveau européen.
00:25:00Ça c'est une politique que vous pouvez appuyer, porter, bien sûr,
00:25:02parce que la problématique, c'est pas la France.
00:25:04– Mais vous rigolez Madame.
00:25:06– Aujourd'hui vous parlez en fait d'un problème…
00:25:08– On défend Frontex, on défend la protection de la frontière extérieure,
00:25:10vous parlez maintenant d'un Camerounais.
00:25:12Maître Slama a rappelé à juste titre que c'est une personne en réalité
00:25:16qui a des problèmes psychiatriques apparemment,
00:25:18au vu du modus opérandi,
00:25:20au vu en fait du mode opératoire,
00:25:22et en même temps là aujourd'hui, si vous voulez,
00:25:24l'OQTF c'est le dernier maillot de la chaîne.
00:25:26– Non mais la question c'était comment il est passé aussi facilement de Rotterdam à Lyon.
00:25:32– On a identifié notre problème, c'est au niveau européen que nous avons un problème.
00:25:38– Non, c'est au niveau de la France.
00:25:40Mais comment il passe de Rotterdam à Lyon.
00:25:42– Mais jusqu'à peu près au contraire, on aura une frontière naturelle avec le Cameroun Jean-Marc.
00:25:46– Mais Rotterdam c'est pas au Cameroun.
00:25:48– Mais je ne suis pas en train de vous dire ça, il est rentré par où ?
00:25:50– Mais moi je vous parle de Rotterdam au Cameroun, ça n'a pas de sens.
00:25:52– Mais il est rentré par où ?
00:25:54– D'accord mais vous êtes à l'état d'arrêt.
00:25:56On doit faire le CNews Info, pardon je suis en retard,
00:25:58je vous donne la parole promis juste après.
00:26:00Le CNews Info, il est 11h03, Sommeil à la BD.
00:26:03C'est probablement l'image forte de cette matinée de commémoration
00:26:07devant après les attentats de Paris, Anne Hidalgo et Haute Madness
00:26:10qui ont déposé une gerbe devant le restaurant Le Petit Cambodge
00:26:13pour rendre hommage aux victimes qui sont mortes
00:26:15dans cet établissement du dixième arrondissement de la capitale.
00:26:19Un événement exceptionnel, dispositif exceptionnel,
00:26:22des policiers seront positionnés à l'intérieur du stade
00:26:25pour le match France-Israël demain soir à Saint-Denis.
00:26:28Un match attrait au risque qu'on cède Laurent Nunez
00:26:30mais pas de menaces exceptionnelles
00:26:32tant perd le préfet de police de Paris.
00:26:35Un adolescent français d'origine tchétchène né en 2008
00:26:38a été mis en examen et placé en détention provisoire
00:26:41la semaine dernière pour un projet d'attentat terroriste
00:26:44sur le territoire.
00:26:45Une information judiciaire a été ouverte.
00:26:5111h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:53On continue à parler de cette personne
00:26:56qui a été interpellée cette nuit,
00:26:58qui selon l'identité qu'il a donnée aux forces de l'ordre
00:27:00serait un tueur, serait un camerounais sous EQTF
00:27:04et si les choses sont avérées, ce serait un tueur en série
00:27:07comme nous le confirmait le général de gendarmerie tout à l'heure
00:27:10puisqu'il est soupçonné de plusieurs meurtres
00:27:12commis à Évry, à Strasbourg, à Dijon, à Lyon,
00:27:15de cette attaque à Rotterdam également.
00:27:18Ce sont des choses très violentes
00:27:20puisque c'est avec un parpaing, vous le voyez.
00:27:22Bien évidemment, on a coupé le reste de la séquence
00:27:24où il jette ce parpaing sur le SDF qui est au sol.
00:27:28On était en train de parler, Didier Maisto, du problème
00:27:31parce que moi, c'est vrai que ce que je relevais comme problème
00:27:34c'était le fait qu'il ait passé aussi facilement
00:27:36d'abord de la France à Rotterdam
00:27:38puis de Rotterdam, il est revenu en France.
00:27:41Il y a quand même un souci, c'est-à-dire que cet homme
00:27:43qui est sous EQTF, il revient tranquillement en France
00:27:45sans que personne ne s'en aperçoive.
00:27:47Bon, ça va pas être un scoop ce que je vais vous dire
00:27:49en tant que souverainiste.
00:27:50Moi, je suis pour le rétablissement des frontières
00:27:52plein, entier et permanent.
00:27:54Que les problèmes soient économiques, sociaux, culturels
00:27:58ou criminels, il faut que les différentes forces
00:28:01politiques, publiques, policières d'un pays
00:28:05puissent interpeller les gens dangereux pour la société.
00:28:09Ça évitera les débats stériles sur la nationalité, etc.
00:28:13Les frontières, c'est le meilleur moyen de protéger une population.
00:28:17Et chaque fois qu'il y a des problèmes, on le voit
00:28:19ça s'est passé récemment avec ce qui s'est passé à Vintimille
00:28:25il y a eu le rétablissement des frontières
00:28:27entre la France et l'Italie.
00:28:28L'Allemagne rétablit ses frontières.
00:28:30Tous les pays normaux qui veulent lutter
00:28:33c'est pas être xénophobe, c'est juste pouvoir accueillir
00:28:38les gens dans de bonnes conditions
00:28:40et pouvoir protéger nos populations.
00:28:42Mais ce que vous dites, M. Maisto, c'est tellement évident.
00:28:44C'est tellement évident qu'un pays pour se protéger
00:28:46doit contrôler ses frontières.
00:28:48Pourquoi on ne le fait pas ?
00:28:50Je vais vous y répondre, parce que finalement
00:28:52quand tous les gens arrivent au pouvoir
00:28:54ils n'ont de cesse que de défendre l'Europe.
00:28:56L'Europe de Maastricht.
00:28:58La libre circulation des biens et des personnes.
00:29:00Plus personne aujourd'hui qui est représenté à l'Assemblée nationale
00:29:04y compris le RN d'ailleurs, ne parle du Frexit
00:29:07ou de la sortie de l'Europe.
00:29:09On n'est pas obligé de sortir de l'Europe pour rétablir ses frontières.
00:29:12On n'est pas obligé.
00:29:14L'Allemagne a rétabli ses frontières.
00:29:16Elle n'est pas sortie de l'Europe.
00:29:18Il y a un vrai débat de droit constitutionnel.
00:29:20En réalité, les traités, on n'est pas obligé
00:29:23parce que les gens ne vont pas au bout des procédures.
00:29:25Mais en réalité, les traités européens...
00:29:27Le mécanisme de solidarité européenne
00:29:31lorsqu'il y a des feux de forêt.
00:29:33Lorsque, par exemple, il y a des catastrophes naturelles en Espagne.
00:29:35C'est grâce à l'Europe. C'est des coopérations.
00:29:37Nous, on n'est pas pour que l'Europe se substitue en nation.
00:29:39On est pour une Europe des nations.
00:29:41Quand vous avez Erasmus, où tous ces étudiants
00:29:43bénéficient du système européen
00:29:45pour faire des études à l'étranger.
00:29:47Pour Frontex, nous, on a la chance
00:29:49d'être fiers de ça.
00:29:51D'avoir Fabrice Légeri, l'ancien patron de Frontex
00:29:53qui, pendant 7 ans, a voulu faire de cette agence
00:29:55une véritable unité de garde
00:29:57de frontières extérieures.
00:29:59Comme ça, chacun en a pour son domicile.
00:30:01Vous avez aussi les frontières...
00:30:03Non, non, non.
00:30:05Les frontières intérieures.
00:30:07Le chancelier Scholz, qui est socialiste,
00:30:09a remis en place ces frontières. Après quel drame ?
00:30:11Après celui d'un étranger qui avait commis
00:30:13un contat à Solingen. Donc, on dit simplement,
00:30:15moi, je dis du bon sens, du courage politique,
00:30:17Frontex pour les frontières extérieures
00:30:19et nos douaniers et notre police aux frontières
00:30:21pour les frontières intérieures.
00:30:23Je vous réponds. Si on ne veut pas aller jusqu'au Frexit,
00:30:25parce qu'on voit que c'est compliqué...
00:30:27Parce que ça ne marche pas. On fait comment pour l'euro ?
00:30:29On ne va pas ouvrir le débat.
00:30:31C'est un package. Moi, je pense que ça marche.
00:30:33Et on verra. D'ailleurs, l'exemple
00:30:35du Royaume-Uni nous le prouvera.
00:30:37Ça commence à bien marcher. Ça va être le pays
00:30:39le plus prospère avec la Suisse.
00:30:41Restons sur le sujet.
00:30:43Evidemment, il faut modifier déjà,
00:30:45du point de vue de frontières externes,
00:30:47je suis complètement d'accord avec vous,
00:30:49le fait, par exemple, que les pays
00:30:51comme l'Italie, la Grèce, qui sont
00:30:53les pays d'accueil,
00:30:55soient obligés eux-mêmes de traiter la question.
00:30:57Et là, il y a une absence totale de solidarité
00:30:59inter-étatique, si j'ose dire,
00:31:01inter-pays,
00:31:03à telle enseigne même que M. Darmanin
00:31:05s'en était pris à Mme Mélanie
00:31:07de façon éhontée, alors que
00:31:09évidemment, l'immigration,
00:31:11elle arrive.
00:31:13– Il y a la question également du peuple,
00:31:15j'ai envie de dire, des Français.
00:31:17Parce que Rachid Akaout, moi, ce que je me dis,
00:31:19c'est jusqu'à quand les Français vont supporter ça ?
00:31:21C'est qu'à un moment donné, ça va péter.
00:31:23Parce qu'à un moment donné,
00:31:25d'avoir des gens comme ça,
00:31:27qui sont sous OQTF,
00:31:29qui arrivent à rentrer, à sortir
00:31:31du pays, qui sont potentiellement
00:31:33dangereux, et on voit que rien n'est fait.
00:31:35Enfin, des cas comme ça, on en a tout le temps.
00:31:37Dans un instant, on va vous parler de ce qui s'est passé
00:31:39à Montpellier, un homme sous OQTF
00:31:41qui a attaqué à la gorge
00:31:43avec un tournevis des gens.
00:31:45Ces gens sous OQTF, au bout d'un moment,
00:31:47vous avez raison, il y en a en France.
00:31:49Bien évidemment, il y a des gens qui commettent des crimes en France.
00:31:51Mais déjà, occupons-nous des nôtres.
00:31:53Voilà, gérons ceux-là, et ensuite, on gérera
00:31:55les autres qui sont sous OQTF.
00:31:57– Surtout, il faut arrêter les OQTF.
00:31:59– Bien sûr, il y a des gens qui commettent des crimes en France.
00:32:01– Bien sûr, bien sûr.
00:32:03– Et on ne sait pas qu'en France, ça se passe partout.
00:32:05– Mais arrêtons de faire le focus, encore une fois,
00:32:07sur c'est un OQTF.
00:32:09– Mais non, c'est important !
00:32:11– Je vous rappelle tout de même que 98% des OQTF
00:32:13– C'est la loi, c'est la loi, madame.
00:32:15– 98% des OQTF sont des personnes non violentes.
00:32:19– Mais ils violent la loi votée par le peuple français.
00:32:21– Non, non, non, ne mélangez pas tout.
00:32:23Là, c'est les chiffres qui partent.
00:32:25– Ah, je mélange tout ? Donc la loi qu'on vote, elle ne sert à rien ?
00:32:27On n'applique pas la loi ?
00:32:29– Moi, je vais vous dire…
00:32:31– Comme François Hollande qui a abrogé le délit de séjournée.
00:32:33Si on compare le chiffre, 98% des OQTF sont des personnes non violentes.
00:32:39– Mais qu'elles soient vues en tout peint,
00:32:41elles enfreignent la loi.
00:32:43– Non, non, elles enfreignent la loi tant qu'elles sont
00:32:45sous un statut d'OQTF.
00:32:47Écoutez-moi jusqu'au bout.
00:32:49– Quand je vous entends, j'ai peur, alors rassurez-moi.
00:32:51– Il y a un travail de diplomatie à faire,
00:32:53et c'est la clé pour résoudre les problèmes.
00:32:55– Mais ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir.
00:32:57– Les OQTF ne datent pas d'Emmanuel Macron,
00:32:59ne datent pas non plus des mandats d'Emmanuel Macron.
00:33:01– Ne promettez pas ce que vous ne tenez pas.
00:33:03– Nous, on n'est pas encore en responsabilité.
00:33:05Mais si vous êtes fatigué, laissez-nous la place.
00:33:07– Heureusement, je vais vous dire,
00:33:09parce que si on écoute monsieur Valère,
00:33:11on ferme nos frontières,
00:33:13on reste dans le besoin.
00:33:15– On est responsable, on n'accueille pas tout le monde,
00:33:17ni les voyous, ni…
00:33:19– L'Europe nous a évité, justement,
00:33:21ça fait 80 ans qu'on n'a pas de guerre,
00:33:23donc l'Europe protège.
00:33:25– L'Ukraine n'a pas de guerre.
00:33:27– Ça nous permet d'avoir un poids contre la Chine,
00:33:29donc toutes ces grandes puissances qui, aujourd'hui en plus,
00:33:31vont prendre encore plus d'emploi.
00:33:33– Juste Rachida Kaouf, question précise.
00:33:35– L'Europe n'est pas non plus, je vais vous dire…
00:33:37– On parle un par un.
00:33:39Juste Rachida Kaouf, en vous écoutant, si je comprends bien,
00:33:41vous êtes contre le fait qu'on referme
00:33:43ou qu'on protège nos frontières ?
00:33:45– Pas du tout, je suis en train de vous dire que,
00:33:47aujourd'hui, nous avons une problématique,
00:33:49c'est celle du traitement des OQTF.
00:33:51– Est-ce que vous êtes pour ou contre le fait qu'on referme nos frontières ?
00:33:53– Moi, je vais vous dire, je suis une pro-européenne,
00:33:55donc je suis pour, justement…
00:33:57– Non, je vais vous dire, quand il y a une menace extérieure,
00:33:59qu'il faut travailler de concert avec tous les pays
00:34:01qui sont au sein de l'Union Européenne,
00:34:03eh bien, oui, je suis pour une protection au niveau européen.
00:34:05– D'accord, ma question, c'est,
00:34:07est-ce qu'on remet un contrôle au niveau des frontières françaises ?
00:34:09Votre réponse est non.
00:34:11– Tous les pays qui sont au sein de l'Union Européenne
00:34:13doivent prendre leurs responsabilités et aujourd'hui…
00:34:15– On n'est pas sur ce point, madame, là, faites une réponse claire.
00:34:17– Je suis en train de vous faire une réponse très claire.
00:34:19– Je pense qu'on parle d'une Union Européenne…
00:34:21– Ok, j'ai compris.
00:34:23– Attendez, attendez, je repose ma question.
00:34:25Est-ce que vous êtes pour un contrôle aux frontières de la France ?
00:34:29C'est oui ou c'est non ? – Au niveau européen.
00:34:31– De la France, je vous demande.
00:34:33– Je vous réponds, au niveau européen.
00:34:35– Donc, de la France, non.
00:34:37– Je suis en train de vous dire que la France fait partie
00:34:39d'une Union Européenne.
00:34:41– C'est une discussion de fou.
00:34:43– Je pense qu'on va éclairer.
00:34:45– Non, non, c'est une discussion de fou.
00:34:47Est-ce que vous êtes pour un contrôle des frontières de la France ?
00:34:49Oui ou non ?
00:34:51– Aujourd'hui, une responsabilité au niveau européen,
00:34:53c'est celle de contrôler nos frontières, mais au niveau européen.
00:34:57– D'accord, donc la France, non.
00:34:59– Est-ce que c'est une réponse ?
00:35:01– Non, la France, non.
00:35:03– Si vous considérez que la France, non, je vous parle au niveau européen.
00:35:05– Donc la France, non.
00:35:07C'est la cinquième dimension.
00:35:09Voir la sixième, voir la septième.
00:35:11Juste, on va avancer parce qu'on continue à parler des OQTF.
00:35:15On continue à parler des OQTF parce qu'on revient également
00:35:17sur ce qui s'est passé à Montpellier.
00:35:19Cette fois, c'est un Algérien sous OQTF qui a agressé un homme
00:35:23avec un coup de tournevis à la gorge.
00:35:25C'est visiblement une agression homophobe en plus,
00:35:29puisque ce sont deux jeunes qui étaient dans un parc,
00:35:33qui ont été agressés alors qu'ils étaient en train de s'embrasser.
00:35:35Et l'homme qui les a agressés a tenu des propos homophobes.
00:35:37Bruno Bartocetti, bonjour.
00:35:39Merci d'être en direct avec nous.
00:35:41Délégué de la zone sud du syndicat Unité.
00:35:43Est-ce que vous avez des informations sur ce qui s'est passé ?
00:35:45Oui, bonjour.
00:35:47C'est un individu, comme vous venez de le dire,
00:35:49qui était armé d'un cutter, à ma connaissance,
00:35:51un cutter ou tournevis.
00:35:53Dans tous les cas, il a agressé, effectivement,
00:35:55un couple d'hommes, gays.
00:35:57On est dans la démarche homophobe.
00:36:01Il a blessé, fort heureusement, superficiellement,
00:36:03mais à la gorge, néanmoins, un des deux hommes.
00:36:05Donc ça aurait pu être très, très lourd de conséquences,
00:36:09comme vous pouvez l'imaginer,
00:36:11quand on essaie d'atteindre, justement,
00:36:13une partie sensible,
00:36:15et notamment la gorge.
00:36:17Très rapidement, mes collègues
00:36:19ont interpellé le suspect
00:36:21qui s'avère être l'auteur
00:36:23et qui est un OQTF.
00:36:25Et d'ailleurs, à ce sujet, ça ne doit pas être un sujet tabou.
00:36:27Alors moi, je ne rentre pas dans le schéma politique,
00:36:29bien évidemment,
00:36:31mais ça ne doit pas être tabou aujourd'hui.
00:36:33Quand on regardait le travail que faisaient
00:36:35les policiers en police aux frontières
00:36:37il y a 25 ans,
00:36:39on interpellait, entre guillemets,
00:36:41par exemple, à ce terme-là, le vieux Chivani
00:36:43qui venait travailler sur un terrain agricole
00:36:45et qui était parfois victime.
00:36:47Aujourd'hui, on n'a pas du tout le même profil.
00:36:49Aujourd'hui, de dire que
00:36:5198% des OQTF ne sont pas violents,
00:36:53c'est faux.
00:36:55Ce ne sont pas 98% de criminels,
00:36:57on se l'accorde,
00:36:59mais on a une violence qui est très forte
00:37:01aujourd'hui,
00:37:03et c'est un problème européen et français,
00:37:05mais en tout cas, cette violence, elle existe.
00:37:07Et on peut considérer aujourd'hui
00:37:09que mes collègues interpellent
00:37:11de plus en plus d'étrangers en situation irrégulière
00:37:13dans ce schéma
00:37:15de violence.
00:37:17Et sous forme d'homophobie,
00:37:19d'antisémitisme,
00:37:21on le voit malheureusement,
00:37:23il y a de plus en plus d'actes antisémites,
00:37:25de plus en plus d'actes homophobes,
00:37:27et ça s'est traduit encore une fois à Montpellier,
00:37:29c'était dans la nuit du 4 septembre,
00:37:31semble-t-il.
00:37:33– Une agression qui aurait pu être dramatique, bien évidemment,
00:37:35puisque l'attaque s'est faite au niveau de la Gorge à Montpellier.
00:37:37Tout à l'heure, on parlait
00:37:39de cette personne qui serait un OQTF
00:37:41camerounais, qui a été interpellée
00:37:43à Toulon par vos collègues,
00:37:45et qui, je le redis, ont fait un super travail.
00:37:47Là, cette fois, il y a cet homme, également,
00:37:49à Montpellier, là aussi, la police
00:37:51a été très efficace, c'est allé très vite
00:37:53pour son interpellation.
00:37:55Est-ce que l'une des solutions, c'est un contrôle
00:37:57aux frontières ? Je ne sais pas si vous avez entendu le débat
00:37:59qu'on avait juste avant vous, où on se disait, est-ce qu'il faut
00:38:01remettre un contrôle aux frontières de la France, déjà,
00:38:03pour éviter les mouvements ? C'est-à-dire les gens qui sont sous le QTF,
00:38:05ils peuvent se balader en Europe,
00:38:07aller à droite, à gauche. Est-ce que
00:38:09le contrôle frontière serait une des solutions ?
00:38:11Alors, à mon sens,
00:38:13c'est une des solutions, mais
00:38:15je crois que ça ne remet pas en cause,
00:38:17bien sûr, l'idéologie
00:38:19européenne. Encore une fois, je ne veux pas rentrer
00:38:21dans ce schéma politique, mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:38:23Et, effectivement, le contrôle
00:38:25aux frontières doit être beaucoup plus
00:38:27appuyé. Mais, encore une fois,
00:38:29je dis bien, ça ne nous empêchera pas
00:38:31d'avoir, sur notre territoire,
00:38:33beaucoup de clandestins
00:38:35à gérer.
00:38:37Moi, je crois également
00:38:39qu'il y a une autre solution. Quand on parle
00:38:41de QTF, on sait que 95%
00:38:43ne vont pas spontanément
00:38:45repartir dans leur pays.
00:38:47C'est être sur la planète
00:38:49bisounours de penser ça. Donc,
00:38:51aujourd'hui, lorsqu'on les a, en tout cas, sur notre
00:38:53terre,
00:38:55qu'est-ce qu'on fait
00:38:57de ces personnes ? C'est une
00:38:59vaste hypocrisie si on les laisse comme ça
00:39:01au QTF, parce que, de toute façon, c'est très bien
00:39:03qu'ils feront tout pour ne pas être
00:39:05reconduits à la frontière. Et, surtout,
00:39:07le gros problème, il est au-delà même de l'Europe.
00:39:09C'est avec les pays concernés
00:39:11qui ne veulent pas reconnaître leurs ressortissants.
00:39:13Donc, c'est un contexte politique
00:39:15très large, très difficile.
00:39:17Je ne vais pas rentrer dans ce sujet-là.
00:39:19Mais, en tout cas, je peux vous dire une chose, c'est que mes collègues,
00:39:21je parle pour la zone sud, que ce soit
00:39:23du côté du Pertusch ou de
00:39:25Menton ou de Montgenèvre,
00:39:27on rencontre beaucoup de difficultés
00:39:29avec tous ces ressortissants
00:39:31étrangers qui viennent sur
00:39:33notre terre pour y trouver,
00:39:35certainement, un bien-être
00:39:37qu'ils n'ont pas chez eux. Mais, malheureusement, ce bien-être-là,
00:39:39il se traduit aussi par beaucoup de
00:39:41violence, et ça nous fait réagir. Et on
00:39:43doit en parler sans tabou. Oui, on
00:39:45doit, aujourd'hui, se donner
00:39:47plus de moyens aux frontières pour, on va
00:39:49dire, se donner une des solutions.
00:39:51Mais c'est loin d'être la seule.
00:39:53– Dernière question avec une réponse rapide Bruno Bardocetti.
00:39:55Est-ce que ça a un sens encore aujourd'hui
00:39:57quand on voit l'actualité, là, depuis tout à l'heure,
00:39:59qu'on traite, est-ce que c'est un sens
00:40:01de faire autant d'OQTF qu'on ne peut pas
00:40:03assumer ? C'est-à-dire qu'on n'arrête pas,
00:40:05il y en a beaucoup, on arrive
00:40:07à en sortir du pays 10%,
00:40:09on va dire, voilà. Ça sert à quoi
00:40:11de faire des OQTF ? Ça ne sert plus à rien, aujourd'hui.
00:40:13– Là,
00:40:15si vous voulez, si c'est le
00:40:17policier qui vous répond,
00:40:19il va vous répondre qu'on continuera
00:40:21malgré tout à faire notre travail, bien sûr,
00:40:23qu'on continuera à interpeller,
00:40:25à présenter ces étrangers
00:40:27en situation régulière en préfecture
00:40:29pour avoir une décision administrative,
00:40:31mais c'est sûr que, sur le papier
00:40:33et comme vous présentez le sujet
00:40:35avec beaucoup de précision, il y a 90%,
00:40:37voire plus, d'OQTF qui ne repartent pas chez eux,
00:40:39ça donne un non-sens, effectivement.
00:40:41– Merci beaucoup Bruno Bardocetti, délégué de la zone sud
00:40:43du syndicat Unité, merci d'avoir été en direct
00:40:45avec nous. Didier Maistreau. – Oui, trois choses.
00:40:47D'abord, les OQTF, ça ne sert à rien. Il faut supprimer
00:40:49les OQTF. Il y a une décision
00:40:51de justice qui est rendue, on expulse la personne.
00:40:53Point barre. Il n'y a pas à tergiverser
00:40:55parce qu'évidemment, comme l'a dit ce policier,
00:40:57mais tout le monde le constate sur le terrain,
00:40:59vous n'allez pas, de votre plein gré,
00:41:01dire « ah ben oui, je vais retourner d'où je viens »
00:41:03en attendant que
00:41:05les fleurs
00:41:07refleurissent et que les plantes
00:41:09et que le climat… ça n'existe pas
00:41:11dans la vraie vie. – Aujourd'hui, on ne peut pas.
00:41:13Il n'y a pas de délit. Il n'y a pas de délit de séjour irrégulier.
00:41:15Et la mesure administrative ne permet pas la coercition.
00:41:17– Deuxièmement,
00:41:19il faut éclairer nos téléspectateurs,
00:41:21on pense toujours que le rétablissement
00:41:23des frontières, c'est aller faire la queue,
00:41:25changer la monnaie, attendre des…
00:41:27Non, non, ce n'est pas du tout ça qu'on dit.
00:41:29C'est simplement permettre
00:41:31à des policiers, à la justice,
00:41:33avec des contrôles
00:41:35administratifs plus poussés,
00:41:37de pouvoir bloquer, sans être
00:41:39ennuyé par tout un tas de
00:41:41procédures, les personnes qui posent
00:41:43problème, et on connaît les profils, etc.
00:41:45Donc ça, c'est le deuxième point. Le troisième,
00:41:47il est très simple, mais Emmanuel Macron
00:41:49a fait un voyage au Maroc pour parler, justement,
00:41:51délivrer
00:41:53des passeports consulaires, etc.
00:41:55Le problème, bon, il a été accompagné
00:41:57par des repris de justice et parfois des islamistes,
00:41:59donc ce n'est pas terrible comme
00:42:01exemple,
00:42:03ni pour les Marocains, ni pour les Français,
00:42:05mais il faut évidemment obliger
00:42:07les pays tiers à accueillir
00:42:09un peu leur ressortissement.
00:42:11– Maître Salma, je voudrais vous poser la question qui s'affiche sur l'écran.
00:42:13Toute simple.
00:42:15À quoi servent les OQTF aujourd'hui ?
00:42:17– Ce sont des marqueurs administratifs qui servent
00:42:19à savoir quelle est la situation administrative d'un individu.
00:42:21Si jamais on veut effectivement faire croire
00:42:23qu'une OQTF permet d'expulser une personne,
00:42:25la réponse est non. Mais ça, il faut être lucide là-dessus.
00:42:27C'est la vérité des OQTF aujourd'hui.
00:42:29– Ça sert vraiment, je vous repose la question que je posais à Bruno Bartossetti,
00:42:31ça sert vraiment d'en faire autant
00:42:33à partir du moment où on n'arrive pas à les exécuter ?
00:42:35Parce qu'après, on se retrouve avec
00:42:37des cas comme celui-là, comme ceux-là d'ailleurs,
00:42:39parce qu'il y en a plusieurs, où on dit
00:42:41oui, mais c'est une personne aux OQTF, et les Français disent
00:42:43mais c'est quoi cette pagaille ?
00:42:45– Alors, encore une fois, effectivement,
00:42:47administrativement, c'est important de le faire,
00:42:49parce que ça permet de savoir qui sont les individus.
00:42:51Maintenant, oui, politiquement, il faut avancer.
00:42:53Mais si vous voulez dire Yaka Faucon, on a Bruno Rotailleau,
00:42:55ministre de l'Intérieur, je ne pense pas qu'on puisse l'accuser
00:42:57de naïveté sur ce sujet, il est arrivé, il disait
00:42:59cet objectif d'exécuter toutes les OQTF est intenable.
00:43:01Pour tout un tas de raisons, il y a des raisons juridiques,
00:43:03il y a des raisons diplomatiques, on peut aussi parler
00:43:05de raisons économiques. Vous savez, il y a 2000 places
00:43:07en centres de rétention en France. Vous savez, les centres de rétention,
00:43:09il y a 2000 places, alors qu'il y a des dizaines de milliers
00:43:11d'OQTF par an. On les met où ?
00:43:13– On ne met pas que les OQTF en centres de rétention administrative.
00:43:15– Non, mais notamment, vous voyez, encore plus,
00:43:17vous avez encore plus dans mon sens. Donc, effectivement,
00:43:19c'est multifactoriel, il y a des contraintes économiques,
00:43:21juridiques, parce qu'il y a beaucoup d'OQTF
00:43:23qui sont d'ailleurs, je le précise, illégales.
00:43:25Il y a 20% à 30% des OQTF qui sont vraisemblablement illégales.
00:43:27– C'est-à-dire ? – Lorsqu'elles sont prises,
00:43:29on leur demande de cocher une case pour délivrer une OQTF.
00:43:31Et très souvent, ils font ça à la va-vite, parce qu'ils voient
00:43:33des dizaines, voire des centaines de dossiers par jour,
00:43:35ils cochent des cases. – Je ne crois pas que ce soit
00:43:37le problème du moment. – Ah ben, moi, je peux vous le dire.
00:43:39– Non, mais honnêtement, je pense que le problème du moment,
00:43:41c'est les morts dont on parle depuis tout à l'heure,
00:43:43c'est les gens qui sont agressés.
00:43:45– Non, c'est l'inexécution des OQTF. Donc, je dis la même chose.
00:43:47Je dis simplement que si jamais l'OQTF est illégal,
00:43:49il est très simple de la faire, pour un bon avocat
00:43:51en droit étranger, il est très simple de la faire annuler
00:43:53et donc de la faire inexécuter. Donc, c'est le même problème.
00:43:55– Avocat payé avec nos sous, d'ailleurs.
00:43:57– En général, c'est beaucoup d'avocats et des associations.
00:43:59– Oui, oui. – Rassurez-vous.
00:44:01Est-ce qu'il n'y a pas aussi, et c'est un problème
00:44:03à plus de fond, mais ce problème que j'évoque,
00:44:05c'est-à-dire qu'on fait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'OQTF,
00:44:07c'est un peu une façon de se débarrasser aussi.
00:44:09Ah ben, il y a une OQTF, donc voilà, c'est réglé.
00:44:11Le seul problème, c'est qu'il n'y a pas de suite derrière.
00:44:13C'est-à-dire que les gens restent là.
00:44:15Il y a certains pays, je ne crois pas dire de bêtises,
00:44:17mais je crois que l'Allemagne, par exemple, en exécute
00:44:19beaucoup plus, mais il y en a beaucoup moins
00:44:21qui sont émises d'OQTF.
00:44:23Est-ce qu'il ne faut pas aussi…
00:44:25– Ils en donnent beaucoup moins, mais…
00:44:27– C'est ce que je suis en train de dire.
00:44:29C'est exactement ce que j'ai dit.
00:44:31Mais on peut le redire dans un autre sens si vous voulez,
00:44:33mais c'est exactement ce que je dis.
00:44:35Mais est-ce que ce ne serait pas ça aussi une solution
00:44:37plutôt que d'accumuler des centaines, des milliers d'OQTF,
00:44:39de se dire, on en fait peut-être moins, mais on les exécute ?
00:44:41– Encore une fois, la vraie problématique,
00:44:43c'est les discussions que nous devons mener
00:44:45avec les pays dont sont ressortissants
00:44:47justement les personnes qui sont frappées
00:44:49de l'OQTF.
00:44:51Je vais reprendre ce qu'a dit M. Maïsto parce que…
00:44:53– En fait, vous ne répondez jamais à une question.
00:44:55– La visite du chef de l'État
00:44:57était justement une des priorités.
00:44:59En même temps, il y avait une des grosses priorités
00:45:01avec Bruno Retailleau qui l'accompagnait justement
00:45:03pour traiter de cette question-là.
00:45:05Qu'est-ce qu'on fait ?
00:45:07Comment on va délivrer des laissés-passer consulaires
00:45:09pour pouvoir renvoyer toutes les personnes
00:45:11en situation irrégulière
00:45:13et qui sont sous OQTF ?
00:45:15– Ce qui était un peu étonnant,
00:45:17c'était les invités, ça a un peu…
00:45:19– Ce n'était pas une visite stérile.
00:45:21– Juste attendez, ce n'était pas du tout la question…
00:45:23– Ce n'est pas le plus important…
00:45:25– Rachida, juste à ce cas, un moment,
00:45:27vous pourriez répondre au moins à une question
00:45:29pendant une heure et demie ?
00:45:31Non, ma question c'est, est-ce qu'on ne fait pas moins
00:45:33d'OQTF en les exécutant plus ? C'est juste ça ma question.
00:45:35– Non, c'est pas une histoire de remplir des quotas,
00:45:37c'est pas une histoire de remplir des quotas,
00:45:39monsieur Norandini,
00:45:41c'est une histoire en fait de délivrer des OQTF
00:45:43si la personne est effectivement
00:45:45sous un programme en fait
00:45:47qui coche toutes les cases pour être renvoyée dans son pays d'origine.
00:45:49– On a compris, allez, on va avancer, on va parler
00:45:51de cette rencontre France-Israël et pressions et tensions
00:45:53autour du match qui doit avoir lieu et je voudrais
00:45:55quand même vous faire écouter Jean-Luc Mélenchon
00:45:57parce que Jean-Luc Mélenchon c'est assez phénoménal,
00:45:59il a pris la parole sur les réseaux sociaux
00:46:01pour expliquer que le problème c'était Bruno Rotaillot.
00:46:03Le problème dans tout ça c'est Bruno Rotaillot
00:46:05parce qu'il met en danger Alephi en accusant
00:46:07d'antisémitisme, il parle d'ambiance pourrie
00:46:09et tout ça bien sûr c'est la faute de Bruno Rotaillot
00:46:11et pas du tout des insoumis.
00:46:13– L'ambiance pourrie c'est quand le ministre de l'Intérieur,
00:46:17monsieur Bruno Rotaillot,
00:46:19s'en prend à des parlementaires insoumis
00:46:21pour les accuser d'antisémitisme
00:46:23qui est cette sorte de refrain
00:46:25qui maintenant vient à tout bout de champ.
00:46:27Quiconque s'oppose à la politique génocidaire
00:46:31de monsieur Benjamin Netanyahou,
00:46:33est aussitôt accusé d'antisémitisme.
00:46:35– Voilà, c'est assez fascinant
00:46:37parce que les gens qui sont mis en danger,
00:46:39donc si on l'écoute, c'est les insoumis,
00:46:41c'est pas du tout les juifs de France,
00:46:43c'est les insoumis qui sont mis en danger
00:46:45à cause de Bruno Rotaillot, Mathieu Vallée.
00:46:47– Non mais Thomas Porte,
00:46:49ils avaient déjà fait le coup avec l'Egio
00:46:51où il fallait boycotter et interdire
00:46:53la délégation israélienne de venir participer
00:46:55à ces magnifiques jeux que la France a accueillis.
00:46:57Ensuite on a Louis Boyard qui dit
00:46:59que l'Israël n'est pas un pays d'influence,
00:47:01ensuite on a Louis Boyard qui dit
00:47:03que l'Israël ne doit pas venir jouer au Stade de France,
00:47:05c'est pas eux de déterminer qui la France doit accueillir
00:47:07et quelles représentations sportives on doit jouer.
00:47:09Et je vais même plus loin,
00:47:11personne ne s'en émeut, mais vous imaginez
00:47:13qu'il faut 4000 policiers et gendarmes,
00:47:15qu'il faut les unités d'élite de la police et de la gendarmerie,
00:47:17il faut quasiment bunkeriser le Stade de France
00:47:19pour pouvoir avoir une rencontre sportive,
00:47:21c'est-à-dire familiale, sympa,
00:47:23et dans laquelle normalement tout le monde
00:47:25se rassemble autour de valeurs sportives.
00:47:27Aujourd'hui c'est ça, il faut, à cause de dégénérés
00:47:29à cause de personnes qui mettent des cibles dans le dos des juifs
00:47:31pouvoir mettre en place un bunker
00:47:33pour pouvoir accueillir un match de foot.
00:47:35Moi je trouve ça lamentable, inadmissible
00:47:37et aujourd'hui ça en dit long
00:47:39sur la déléguessance de la classe politique.
00:47:41Et la France Insoumise, en fait c'est toujours pareil,
00:47:43ils vont chercher les problèmes et puis après, comme les petits-enfants,
00:47:45quand ils sont pris la main dans le sac, ils pleurent
00:47:47et puis ils jouent les victimes. Et puis on a M. Mélenchon
00:47:49qui en plus de ne pas aimer M. Retailleau, j'imagine parce que
00:47:51c'est le patron des flics, et bien ils vont se victimiser
00:47:53sur les patrouilles. Écoutez, moi je pense
00:47:55à nos compatriotes juifs qui aujourd'hui sont
00:47:57la cible de ce parti
00:47:59parce qu'ils leur reprochent d'être les responsables
00:48:01du conflit israélo-palestinien, en plus
00:48:03on le génocide en plus. De manière à dire
00:48:05que les juifs sont des gens qu'il faut
00:48:07combattre et qu'il faut abattre quand on dit
00:48:09boycotter, quand on veut refuser d'accueillir, ça incite
00:48:11des gens qui sont faibles d'esprit à faire tout et n'importe quoi.
00:48:13On va écouter Mathilde Panot qui était hier
00:48:15à l'Assemblée et c'est intéressant ce que dit Mathilde Panot
00:48:17parce qu'elle dit qu'il faut interdire
00:48:19ce match, alors elle a une autre excuse maintenant,
00:48:21puisque l'excuse maintenant c'est de dire
00:48:23parce qu'il y a un risque de trouble à l'ordre public.
00:48:25Peut-être que s'ils avaient un peu moins le type de discours
00:48:27qu'ils ont, il n'y aurait pas
00:48:29ce risque de trouble à l'ordre public,
00:48:31mais on l'écoute et vous allez voir, en fait, c'est un autre argument
00:48:33tout à coup, c'est pour la paix et la sérénité
00:48:35qu'ont toujours voulu les insoumis,
00:48:37bien évidemment.
00:48:39Nous demandons à ce que le match
00:48:41qui a lieu jeudi entre la France
00:48:43et Israël soit annulé.
00:48:45Évidemment, puisque
00:48:47ça a beaucoup agité l'actualité,
00:48:49nous déplorons toutes les violences
00:48:51physiques qui sont faites, et je le redis,
00:48:53nous condamnons toutes violences physiques,
00:48:55mais nous déplorons aussi
00:48:57une lecture partiale politique
00:48:59et médiatique qui a été faite de la situation
00:49:01à Amsterdam,
00:49:03en omettant complètement les violences racistes
00:49:05qui ont été commises par
00:49:07les supporters du Maccabit à la Vive,
00:49:09notamment par l'agression d'un chauffeur
00:49:11de taxi, plus par
00:49:13diverses provocations qui ont été faites.
00:49:15En fait, c'est toujours
00:49:17la même façon de raconter
00:49:19les histoires. Oui, cette rhétorique est assez
00:49:21dramatique.
00:49:23Cette instrumentalisation des communautés,
00:49:25on voit bien que c'est devenu un enjeu
00:49:27politique franco-français.
00:49:29D'un côté, il y a ceux qui défendent
00:49:31les juifs, ceux qui nient qu'il y a de l'antisémitisme,
00:49:33et de l'autre, ceux qui défendent
00:49:35les communautés, notamment
00:49:37maghrébines, et à travers elles,
00:49:39la Palestine. C'est du clientélisme de bas étage.
00:49:41La situation, elle est complexe.
00:49:43Moi, j'étais le premier, le soir du 7 octobre,
00:49:45à prendre billes en tête
00:49:47les Insoumis, que je connais bien, en disant
00:49:49vous ne pouvez pas dire ça.
00:49:51Vous avez été aux Insoumis, on le rappelle. Je n'ai pas été aux Insoumis.
00:49:53J'ai soutenu Mélenchon pour la campagne
00:49:55présidentielle, mais je n'ai jamais été
00:49:57encarté, parce que je trouvais que son programme
00:49:59était transversal, et
00:50:01de l'avis général, c'était un très bon
00:50:03programme. Vous avez eu du courage de soutenir
00:50:05une expérience comme ça ? Oui, oui.
00:50:07Je souligne
00:50:09quand même que du coup, du courage
00:50:11j'en ai. Et parfois
00:50:13de l'inconscience.
00:50:15Mais bon, le tout, c'est d'y réfléchir.
00:50:17En réalité, il y a eu
00:50:19cette
00:50:21instrumentalisation. C'est une espèce
00:50:23de match. On a dit ça, on a dit ça,
00:50:25des mots, les mots génocidaires.
00:50:27Moi, je n'aime pas ces mots-là. Il y a des situations
00:50:29complexes. Il fallait qualifier
00:50:31tout de suite le Hamas
00:50:33de mouvement terroriste. C'était une attaque
00:50:35terroriste.
00:50:37Les mots ont un sens.
00:50:39Et ça ne nous empêche pas, une fois qu'on a dit ça,
00:50:41de dire que la politique, en rétorsion
00:50:43de M. Netanyahou, alliée
00:50:45au Likoud, avec des
00:50:47suprémacistes complètement cinglés
00:50:49et qui veulent le grand Israël, est dangereuse
00:50:51pour la région et dangereuse pour le monde.
00:50:53On peut dire ça quand on est un citoyen
00:50:55normal, quand on n'a pas envie
00:50:57de mettre de l'huile sur le feu. Je peux vous dire
00:50:59que tous les Français, ce que je suis en train
00:51:01de dire, le comprennent et le partagent.
00:51:03Pourquoi ils ne le disent pas ? Tous les Français ne le partagent pas, mais
00:51:05il y en a qui le partagent et qui ont le droit de dire
00:51:07qu'on ne soutient pas la politique du Premier ministre israélien.
00:51:09Il n'y a aucun
00:51:11souci à ça. Ça s'appelle
00:51:13avoir un peu de subtilité dans l'analyse.
00:51:15Juste sur le match
00:51:17France-Israël, est-ce qu'il faut
00:51:19que ce match se tienne ou pas ? Mais bien sûr qu'il faut
00:51:21qu'il se tienne. On ne va pas
00:51:23chaque fois interdire
00:51:25une manifestation parce que
00:51:27ça dérange Pierre, Paul ou Jacques. Malgré les risques ?
00:51:29Mais malgré les risques, effectivement.
00:51:31Je veux dire, à un moment,
00:51:33moi je suis d'accord, si vous voulez, c'est que
00:51:35si on recule chaque fois
00:51:37parce qu'il y a un risque et qu'on n'est plus capable,
00:51:39si on lâche toutes les armes,
00:51:41on arrête tout.
00:51:43On arrête les concerts, on arrête d'aller
00:51:45dans les bars, on arrête de mettre des jupes,
00:51:47on arrête de fumer.
00:51:49Aujourd'hui, ça fait 9 ans
00:51:51le Bataclan, justement.
00:51:53Symboliquement, il faut que ça se fasse.
00:51:55Laurent Nunes, préfet de police, ce matin sur RTL.
00:51:57Ce que je peux vous dire, c'est que
00:51:59exceptionnellement, ça n'est pas l'usage.
00:52:01Habituellement, nous aurons des policiers
00:52:03qui seront pré-positionnés à l'intérieur
00:52:05du stade, prêt à intervenir
00:52:07à tout incident. Des policiers
00:52:09en tenue.
00:52:11Le RAID est toujours présent au stade de France.
00:52:13C'est une règle. C'est la force spécialisée
00:52:15d'intervention qui est mobilisée pour
00:52:17intervenir en cas d'attaque terroriste.
00:52:19Les seules réponses que je peux faire
00:52:21comme préfet de police, c'est de rappeler que nous sommes
00:52:23un grand pays. Nous savons organiser des grands événements.
00:52:25Nous l'avons démontré pendant les Jeux olympiques.
00:52:27On n'a pas
00:52:29à trembler
00:52:31à l'idée d'organiser ce match
00:52:33France-Israël. Les forces de sécurité intérieure
00:52:35sous mon autorité et sous celle du ministre de l'Intérieur
00:52:37répondront évidemment présents.
00:52:39Maître Slama, il faut qu'il se tienne ce match ?
00:52:41Bien sûr qu'il faut qu'il se tienne, mais il faut quand même rappeler ce que vivent
00:52:43les juges de France. Quand ils vont à la synagogue, il y a l'armée.
00:52:45Quand ils vont dans leurs écoles, il y a l'armée. Sinon,
00:52:47ils peuvent se prendre des coups de pistolet
00:52:49maintenant les portants. Il y a la police partout.
00:52:51Et maintenant, même un match de foot,
00:52:53il faut qu'il y ait l'armée, qu'il soit surprotégé.
00:52:55Voilà la situation dans laquelle vivent les juges de France aujourd'hui.
00:52:57Et moi, ce match de foot, évidemment qu'il faut
00:52:59qu'il se tienne, mais ça ne peut pas ne pas me faire penser
00:53:01à ce qui s'est passé à Munich, puisque on parle de sport,
00:53:03dans les années 70, lorsque des joueurs
00:53:05et des compétiteurs et des athlètes
00:53:07israéliens dans les années 70 se sont fait tuer
00:53:09par, je mets des guillemets bien évidemment,
00:53:11par des libérateurs de la Palestine
00:53:13qui ont voulu, encore une fois, mélanger
00:53:15le sport et la politique. Je suis d'accord
00:53:17avec ce que vous avez dit sur le gouvernement Netanyahou,
00:53:19donc il faudrait se débarrasser, mais ce n'est pas le sujet.
00:53:21Le sujet, c'est un match de foot avec des citoyens
00:53:23qui doivent pouvoir venir jouer en paix,
00:53:25parce qu'Israël est aussi, malgré ce qui peut se passer,
00:53:27un pays ami de la France.
00:53:29Le gouvernement va faire des bus ultra-sécurisés
00:53:31pour pouvoir aller au match.
00:53:33Regardez ce reportage, je vous donne la parole après Rachida.
00:53:35Regardez ce reportage justement sur ce qui est mis en place,
00:53:37des bus ultra-sécurisés,
00:53:39des zones sécurisées, même à l'intérieur du stade.
00:53:41C'est ça. On est en 2024,
00:53:43on est en France, voilà comment
00:53:45les choses vont se passer.
00:53:47La DDF au SDF
00:53:49comprenait la diaspora défense force
00:53:51au Stade de France. Cette initiative
00:53:53est celle de l'association de Franck Tapiro.
00:53:55Tous les supporters, français,
00:53:57israéliens ou ayant la double nationalité,
00:53:59pourront se rendre en bus depuis Paris
00:54:01à Saint-Denis. Objectif,
00:54:03éviter le risque d'agression dans les transports
00:54:05en commun. Ces cars seront
00:54:07escortés par la police. Il y aura un service de sécurité
00:54:09en plus à l'intérieur, donc
00:54:11totalement sécurisé à l'aller et au retour.
00:54:13Au Stade de France, on sera
00:54:15dans une tribune réservée
00:54:17à notre groupe. On pensait, pour vous dire, avoir
00:54:19une centaine de personnes. On se retrouve à plus de
00:54:21600 personnes aujourd'hui. Pour le moment,
00:54:23seul un quart des billets disponibles a été vendu,
00:54:25sous environ 20 000 places.
00:54:27Face à ce manque d'engouement, le publicitaire
00:54:29appelle à se mobiliser.
00:54:31Si il y a un match à notre vie qu'on doit aller voir, c'est celui-là.
00:54:33Si on ne se mobilise pas, si on ne va pas au stade,
00:54:35on leur donnera raison. C'est-à-dire que la peur
00:54:37aura gagné, donc le terrorisme aura gagné.
00:54:39Par crainte, certains supporters regarderont
00:54:41France-Israël à la télévision.
00:54:43D'autres seront présents au Stade de France
00:54:45en réponse aux récentes agressions antisémites
00:54:47lors de la rencontre à Jacques-Amsterdam
00:54:49à Capitale-Aviv.
00:54:51J'ai pris mes places après le match
00:54:53d'Amsterdam. On n'a pas le droit d'être juif
00:54:55en France et d'avoir peur d'aller dans un stade.
00:54:57Ça me faisait plaisir d'y aller, mais au final,
00:54:59avec ce qui s'est passé la semaine dernière, pour moi,
00:55:01c'est inconcevable de mettre ma vie en jeu
00:55:03pour aller voir un match de foot.
00:55:05Pour ce match à haut risque,
00:55:07le ministre de l'Intérieur a renforcé le dispositif
00:55:09de sécurité. Au total,
00:55:114 000 policiers et gendarmes sont
00:55:13mobilisés pour cette rencontre.
00:55:15Rachida Kaout, ce match doit se tenir ?
00:55:17Ce match doit se tenir,
00:55:19mais tout le monde doit aller voir
00:55:21ce match. C'est une mobilisation
00:55:23générale. Moi, j'ai la boule au ventre
00:55:25pour mes amis juifs
00:55:27qui sont aujourd'hui
00:55:29dans une peur, mais terrible.
00:55:31Ils ne comprennent pas ce qui se passe.
00:55:33Ça nous renvoie à cette période noire
00:55:35hitlérienne. Et non,
00:55:37il ne faut plus revivre ce que nous avons vécu.
00:55:39Justement, il faut dire stop.
00:55:41C'est une mobilisation générale.
00:55:43Interdire, si vous voulez, un match de foot
00:55:45serait un échec, un échec vraiment
00:55:47total face à ces détraqués.
00:55:49Ce sont des détraqués
00:55:51qui importent ce conflit israélo-palestinien
00:55:53dont aujourd'hui,
00:55:55personne n'a ni les tenants
00:55:57ni les aboutissants. La seule chose que nous
00:55:59pouvons faire, c'est dénoncer
00:56:01les civils qui sont morts
00:56:03des deux côtés.
00:56:05Aujourd'hui, les sportifs payent le prix
00:56:07d'une politique, celle de
00:56:09Netanyahou, mais comme je vous dis encore une fois,
00:56:11ça n'est pas de notre ressort.
00:56:13Sauf qu'il y a un minimum de respect
00:56:15à avoir pour tous ces sportifs qui se sont
00:56:17entraînés, qui se sont mobilisés
00:56:19et qui représentent un pays.
00:56:21Voilà ce qu'on pouvait dire
00:56:23là-dessus et je l'ai dit rapidement tout à l'heure
00:56:25mais c'est important de le redire. Il y a neuf ans,
00:56:27il y avait le drame des attentats
00:56:29à Paris, dont le drame du Bataclan. Et tout à l'heure,
00:56:31je vous ferai écouter parce que c'est glaçant
00:56:33le témoignage de Jérôme qui est chef de brigade de
00:56:35BRI qui est un des premiers à être rentré dans le Bataclan
00:56:37et vous l'entendrez tout à l'heure et vous verrez
00:56:39c'est assez glaçant. Mais auparavant, juste après
00:56:41la pause, un sujet plus léger
00:56:43s'il en est par rapport à ces attentats,
00:56:45on va parler de Cambrai avec une restauratrice
00:56:47qui veut publier les photos des clients
00:56:49qui sont partis sans payer. Le seul problème
00:56:51c'est que si elle fait ça, elle risque, elle,
00:56:53d'avoir des problèmes. Voilà, elle a publié ça
00:56:55pour l'instant. Pour l'instant, elle a masqué les visages.
00:56:57Et elle dit, si jeudi, ils ne sont pas revenus payer,
00:56:59je publie les photos. Donc
00:57:01on va voir si elle a raison ou pas
00:57:03et ce qu'elle risque. Tout ça, c'est
00:57:05après la pause. A tout de suite en direct.
00:57:07...
00:57:14Le futur traité du Mercosur
00:57:16ravive la colère paysanne.
00:57:18Le président de la FNSE, Arnaud Rousseau,
00:57:20lance un appel à une mobilisation nationale
00:57:22des agriculteurs à partir de lundi pour,
00:57:24je cite, attirer l'attention
00:57:26des pouvoirs publics et demander
00:57:28du soutien.
00:57:30Chose promise, chose due, le
00:57:32milliardaire Elon Musk va être
00:57:34nommé à la tête d'un nouveau ministère
00:57:36d'efficacité gouvernementale.
00:57:38Promesse de campagne faite par Donald Trump
00:57:40pour, je cite, démanteler la bureaucratie
00:57:42gouvernementale.
00:57:44Et puis, pas de répit pour les
00:57:46Espagnols alors que le pays pleure ses
00:57:48223 morts. Depuis 10h ce matin,
00:57:50une nouvelle alerte rouge a été déclenchée
00:57:52en Mandalousie, en Catalogne.
00:57:54Nouvelle alerte qui fait
00:57:56d'ores et déjà craindre le pire aux
00:57:58autorités.
00:58:00...
00:58:0211h37 sur CELIOS.
00:58:04Merci d'être en direct avec nous. On va parler de ce qui se passe
00:58:06à Cambrai avec
00:58:08cette restauratrice qui menace de publier
00:58:10les photos de 4 de ses clients
00:58:12qui sont partis de son restaurant sans
00:58:14payer. En courant, pour l'instant, elle a publié
00:58:16les photos en masquant les visages
00:58:18que vous pouvez le voir. Et le problème, c'est que
00:58:20ses clients sont partis après avoir pris les plats
00:58:22les plus chers sur la carte. La gérante
00:58:24du restaurant La Brasserie Boulonnaise a été
00:58:26victime de ce qu'on appelle un resto-basket.
00:58:28Derrière eux, les gens ont laissé une note de
00:58:30150 euros aux frais de Béatrice,
00:58:32la gérante. Simplement, aujourd'hui,
00:58:34il faut noter que la loi lui interdit de publier
00:58:36ses photos. Mais elle est
00:58:38visiblement agacée. Je vous propose de l'écouter.
00:58:40Elle témoignait ce matin chez nos confrères de RMC.
00:58:42Ils se sont fait plaisir.
00:58:44Ils avaient pris des apéritifs, des viandes
00:58:46les plus chères. Ils ont pris des entrecôtes. Après, ils ont pris
00:58:48du vin. Jamais je n'aurais pensé
00:58:50que je serais partie sans payer. Je me suis dit, il y a peut-être quelqu'un
00:58:52qui va se reconnaître. Alors, j'attends.
00:58:54Et je dis, si je vois qu'ils ne se manifestent pas, je m'en vais
00:58:56porter plat. Et je donne des photos au commissariat.
00:58:58Si elle revient de payer, c'est tout. Je ne fais pas de suite.
00:59:00Et puis, je me demanderais pourquoi ils ont fait ça.
00:59:02On bosse comme des fous et on ne mérite pas ça.
00:59:04On bosse comme des fous, effectivement.
00:59:06Écoutez la réaction de Jérôme Jean, représentant du
00:59:08collectif Rablebol, concernant cette restauratrice.
00:59:10Il suffit de regarder
00:59:12comment elle réagit aujourd'hui.
00:59:14Elle est plutôt sympathique,
00:59:16d'ailleurs, parce que, vous avez vu, elle laisse
00:59:18trois jours aux auteurs
00:59:20de cet oubli. On va considérer que c'est comme ça,
00:59:22bien évidemment, puisqu'aujourd'hui, on n'a la preuve
00:59:24de rien.
00:59:26Elle a envie de se faire payer. Ce n'est pas la première
00:59:28fois que ça arrive dans son établissement.
00:59:30Il y a beaucoup de commerçants qui sont
00:59:32victimes de ce type de
00:59:34ce qu'on appelle vulgairement
00:59:36les restos basket. Je crois qu'il faut
00:59:38que ça s'arrête une nouvelle fois.
00:59:40Je vous remercie de nous donner la parole.
00:59:42Ce sont des choses qui sont très fréquentes dans le milieu de la restauration
00:59:44qui, en plus, actuellement, est en difficulté.
00:59:46Il faut le rappeler.
00:59:48Elle est agacée et elle en a ras-le-bol.
00:59:50– Voilà, elle en a ras-le-bol et on la comprend.
00:59:52Maître François-Xavier Causand, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:59:54Vous êtes un pénaliste.
00:59:56Si cette restauratrice publie ces photos,
00:59:58qu'est-ce qu'elle risque ?
01:00:00– Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
01:00:02Qu'est-ce qu'elle risque ? Des poursuites,
01:00:04malheureusement, en l'état de notre droit,
01:00:06parce qu'effectivement, il y a un problème
01:00:08juridique et actuel
01:00:10qui est l'atteinte à l'intimité
01:00:12de la vie privée, l'atteinte
01:00:14à la présomption d'innocence.
01:00:16Et en l'état, évidemment, si elle devait
01:00:18prendre la décision et la liberté
01:00:20dès jeudi, si j'ai bien compris,
01:00:22de publier des extraits
01:00:24de sa vidéosurveillance,
01:00:26notamment sur les réseaux sociaux, par exemple,
01:00:28elle s'exposera à des poursuites
01:00:30certaines et incontestablement
01:00:32à une condamnation, au visa notamment
01:00:34de 226-1
01:00:36du code pénal
01:00:38qui l'expose à un an d'emprisonnement
01:00:40et 45 000 euros d'amende.
01:00:42– Ah oui, carrément, un an d'emprisonnement
01:00:44et 45 000 euros d'amende pour avoir publié
01:00:46les photos des gens qui l'ont volé.
01:00:48– Alors, je vais même vous dire mieux,
01:00:50c'est qu'il y a un autre problème, à mon avis,
01:00:52qu'il faut envisager, c'est que l'installation
01:00:54d'un système de vidéosurveillance
01:00:56est extrêmement cadré.
01:00:58S'agissant des lieux publics,
01:01:00une autorisation préalable
01:01:02qui est généralement donnée par le préfet
01:01:04du département, vous avez
01:01:06une personne qui est désignée comme étant
01:01:08le référent dans l'hypothèse où
01:01:10ceux filmés devaient vouloir
01:01:12consulter la vidéo, et donc
01:01:14déjà, il faut s'assurer que
01:01:16le système de vidéosurveillance
01:01:18qui équipe cet établissement a été posé
01:01:20dans le respect de la loi.
01:01:22Ça, c'est la première question à se poser.
01:01:24C'est pour ça que moi, quand je suis confronté
01:01:26via des clients à ce genre de situation,
01:01:28ce que je leur conseille, évidemment,
01:01:30c'est d'immédiatement
01:01:32appeler la police ou la gendarmerie,
01:01:34donner l'accès
01:01:36au système
01:01:38de vidéosurveillance
01:01:40à un officier de police judiciaire,
01:01:42qui va lui-même faire les constatations en direct,
01:01:44faire les captures d'écran, récupérer
01:01:46les enregistrements, les joindre en procédure
01:01:48et éventuellement diffuser,
01:01:50parce qu'il le fera pour des raisons
01:01:52d'opportunité de l'enquête,
01:01:54les photographies des personnes
01:01:56mises en cause. Mais en l'état
01:01:58du droit qui est le nôtre,
01:02:00les poursuites sont
01:02:02quasi certaines
01:02:04et la condamnation presque automatique.
01:02:06– Le seul problème, Maître,
01:02:08c'est que c'est quand même le monde à l'envers,
01:02:10parce que cette restauratrice, on l'a entendu,
01:02:12elle a déjà eu affaire à ce qu'on appelle
01:02:14les baskets, c'est-à-dire on mange
01:02:16et puis on part en courant avec ses baskets.
01:02:18Le seul problème, c'est que
01:02:20les policiers, pour 100 euros, pour 120 euros,
01:02:22ils n'ont pas le temps. Aujourd'hui,
01:02:24les policiers sont débordés, même avec la meilleure volonté du monde,
01:02:26ils n'ont pas le temps de s'occuper de ça.
01:02:28Donc qu'est-ce qui reste ? Il reste le système D.
01:02:30Le système D, c'est les réseaux sociaux,
01:02:32c'est ça. Et c'est surréaliste de se dire
01:02:34que cette dame, elle risque un an de prison
01:02:36et plusieurs milliers d'euros d'amende
01:02:38si elle fait ça, alors que c'est une victime.
01:02:40– Et moi, je suis complètement d'accord
01:02:42avec vous et je sais qu'il y avait une discussion
01:02:44qui s'était ouverte à l'initiative d'un député,
01:02:46M. Daubier, de mémoire,
01:02:48c'était en début d'année,
01:02:50j'ai l'honnêteté de vous dire que je n'ai pas de visibilité
01:02:52sur ce qu'il est advenu de sa proposition de loi,
01:02:54mais il avait imaginé pouvoir
01:02:56intégrer le name and shame,
01:02:58nommer et faire honte
01:03:00dans notre droit positif,
01:03:02justement pour faire évoluer les choses,
01:03:04parce que je vous rejoins sur un point,
01:03:06ce qui est d'autant plus désagréable,
01:03:08c'est que tous ces gens, comme ces clients,
01:03:10ces faux clients qui sont venus dans ce restaurant,
01:03:12ce ne sont pas des gens
01:03:14qui sont face à un état de nécessité,
01:03:16qui sont venus voler un bout de pain, une tranche de jambon,
01:03:18c'est des gens qui, à chaque fois,
01:03:20comme dans les commerces, vont dans les pharmacies,
01:03:22chez les opticiens, dans les restaurants,
01:03:24prennent les produits les plus chers,
01:03:26parce qu'ils savent finalement que,
01:03:28pour les raisons que vous avez exposées et qui sont très justes,
01:03:30la police ne va pas forcément avoir le temps et les moyens,
01:03:32indépendamment de toute volonté,
01:03:34parce qu'ils font le boulot,
01:03:36de pouvoir les poursuivre, les retrouver
01:03:38et les déférer à l'initiative du procureur.
01:03:40Donc, par définition,
01:03:42aujourd'hui, on se retrouve dans une situation
01:03:44où tous ces gens qui sont des commerçants honnêtes,
01:03:46qui travaillent, qui se lèvent le matin,
01:03:48qui paient des impôts, qui paient des taxes,
01:03:50se retrouvent contraints d'accepter,
01:03:52entre guillemets, évidemment,
01:03:54ce genre de pratique, parce que, finalement,
01:03:56ils sont eux-mêmes susceptibles d'être poursuivis
01:03:58et eux, condamnés,
01:04:00si d'aventure, ils devaient prendre la liberté
01:04:02d'exposer un visage dont on comprend,
01:04:04en lecture de la vidéo,
01:04:06qu'il est possiblement, et très certainement,
01:04:08l'auteur d'une infraction.
01:04:10– Merci beaucoup, maître François-Xavier Cousin,
01:04:12merci d'avoir été avec nous.
01:04:14Didier Maisto, vous, ce milieu de la restauration,
01:04:16vous le connaissez ? – Parfaitement, oui.
01:04:18– Par vos parents, on peut le dire ?
01:04:20– Par mon père, oui, qui a tenu un barot à le restaurant
01:04:22pendant des années.
01:04:24Et c'est vrai que, bon, c'est globalement
01:04:26100 heures par semaine,
01:04:28des marges de plus en plus réduites,
01:04:30des boulots très, très difficiles, très ingrats.
01:04:32Et là, comme on le disait,
01:04:34une personne, c'est sa marge qui a été mangée à la dame.
01:04:36– Bien sûr.
01:04:38– Bon voilà, alors on comprend que le droit
01:04:40soit protecteur, parce qu'imaginez, je ne sais pas moi,
01:04:42que ces trois personnes, il y en ait une qui trompe
01:04:44son mari ou sa femme,
01:04:46sa vie est derrière des truites pour…
01:04:48– Oui, enfin… – Non, non, attendez,
01:04:50je vais y venir, je vais y venir,
01:04:52j'explique pourquoi ça a été fait,
01:04:54parce qu'on est dans un droit protecteur,
01:04:56parce que l'intimité, on considère qu'en France, c'est sacré.
01:04:58Dès lors, bon, le deuxième problème,
01:05:00c'est qu'en France, il n'y a pas vraiment de droit des victimes.
01:05:02Et que les procédures sont tellement lourdes,
01:05:04que pour, comme vous le dites vous-même,
01:05:06pour 150 euros, on ne va pas saisir le procureur,
01:05:08les policiers, la restauratrice elle-même.
01:05:10– C'est pas pour ça.
01:05:12– Ils n'auront pas le temps, ils n'auront pas le temps.
01:05:14– En réalité… – La réalité, c'est qu'ils n'auront pas le temps.
01:05:16– Vous savez très bien que ça ne marche jamais,
01:05:18ça ne marche jamais.
01:05:20– En France, il est interdit de faire justice soi-même.
01:05:22Il y a une police, il y a…
01:05:24– Mais ça c'est en théorie, en théorie, tout est parfait.
01:05:26– Mais non, pas du tout, il faut aller,
01:05:28donc cette commerçante, moi je déplore
01:05:30pour voir ce qui lui arrive, bien évidemment,
01:05:32et puis c'est déjà très difficile, les temps sont très durs,
01:05:34et oui, il faut qu'elle aille porter plainte.
01:05:36– Non mais ça ne servira à rien, on le sait, on le sait.
01:05:38– C'est la dixième fois qu'ils le font dans le mois.
01:05:40– Voilà, non mais…
01:05:42– Ils vont prendre plainte, ils vont se recouper,
01:05:44et ça va générer justement des poursuites et une condamnation.
01:05:46Si jamais c'est un fait isolé, ça a moins de chances de marcher.
01:05:48Mais c'est rarement des faits isolés.
01:05:50– C'est comme, je vais vous prendre un parallèle un peu osé,
01:05:52quand vous avez une mutuelle,
01:05:54que la Sécu vous rembourse,
01:05:56et que vous envoyez la facture à votre mutuelle
01:05:58pour la justifier, mais vous faites votre calcul,
01:06:00votre ratio, vous vous dites,
01:06:02je vais passer trois heures à justifier pour essayer
01:06:04de me faire rembourser 22 euros, je laisse tomber.
01:06:06Et la plupart des gens laissent tomber,
01:06:08les policiers laissent tomber,
01:06:10parce qu'ils ont des choses plus importantes.
01:06:12Les procureurs, ben voilà, évidemment,
01:06:14on va dire la vérité.
01:06:16– Pour une plainte de 150 euros,
01:06:18à moins de tomber dessus,
01:06:20à moins de tomber sur ces gens-là dessus.
01:06:22– Je ne suis pas comme vous, je ne fais pas un oral de lénin,
01:06:24donc je vais être très pragmatique,
01:06:26non, on ne met pas des moyens,
01:06:28l'avocat a décrit ce qui était légalement prévu,
01:06:30maintenant, les violences conjugales,
01:06:32c'est prioritaire, c'est normal,
01:06:34les cambriolages, les agressions…
01:06:36– Vous êtes en train de dire que les policiers, en fait,
01:06:38n'accueillent pas…
01:06:40– Ils accueillent, ils accueillent,
01:06:42vous parlez de la suite, mais il est sincère.
01:06:44– Là vous voulez faire de la polémique à deux balles,
01:06:46moi j'étais policier 20 ans,
01:06:48plus que vous c'est vrai,
01:06:50mais ce que je veux dire c'est qu'on va prendre la place…
01:06:52– Laissez-le parler, laissez-le parler,
01:06:54il est humble, et donc du coup, ce que je dis,
01:06:56c'est que quand on accueille des gens comme ça,
01:06:58la plate, on la prend, mais la plate,
01:07:00elle vient en fait supporter les armoires,
01:07:02parce qu'il n'y a pas assez d'enquêteurs,
01:07:04parce que la précision est compliquée,
01:07:06parce qu'il y a des priorités,
01:07:08entre un vol à l'étalage ou un vol de poule
01:07:10et des violences conjugales, on fait quoi ?
01:07:12Mais c'est la réalité, madame !
01:07:14– Non, mais arrêtez, c'est pas ça !
01:07:16– Vous êtes en train de dire ça,
01:07:18vous êtes en train de dire ça, oui ou non,
01:07:20vous êtes en train de dire, et bien voilà,
01:07:22elles sont dans des armoires, mais c'est terrible,
01:07:24ça veut dire que vos collègues,
01:07:26ça veut dire que vous êtes en train de dire
01:07:28que vos collègues sont là en fait,
01:07:30assis sur une chaise,
01:07:32– Non, non, c'est pas ça,
01:07:34il dit qu'il y a une priorité dans les plaintes,
01:07:36et qu'un crime, des violences, etc.,
01:07:38c'est prioritaire par rapport à quelqu'un
01:07:40qui s'est fait voler sur l'eau.
01:07:42– Je vous laisse votre séquence,
01:07:44– Non mais il y a quelque chose,
01:07:46j'en m'arrête, 10 secondes,
01:07:48il y a quelque chose concrètement.
01:07:50– Oui, mais ils ne le font pas,
01:07:52ils n'ont pas les moyens, arrêtez !
01:07:54– Il y a quelque chose, je vais vous donner,
01:07:56en une phrase, une solution concrète,
01:07:58c'est au début des années 2000, Giuliani à New York,
01:08:00qui faisait réparer immédiatement,
01:08:02– C'était la politique du carreau cassé,
01:08:04c'est-à-dire que dès qu'il y avait un carreau cassé,
01:08:06la personne faisait réparer.
01:08:08– Ça, ça marchait, si vous avez des procédures trop lourdes,
01:08:10porter plainte le procureur, etc.,
01:08:12ça ne marche pas.
01:08:14– Je voulais juste qu'on termine, parce que je vous l'ai dit,
01:08:16il y a 9 ans, jour pour jour, la France était attaquée
01:08:18par des terroristes, et il y a eu, entre autres,
01:08:20le massacre du Bataclan.
01:08:22Plusieurs hommages ont été rendus aujourd'hui,
01:08:24et je voulais juste qu'on écoute, pour terminer cette émission,
01:08:26le témoignage très fort d'un policier,
01:08:28il s'appelle Jérôme, il est chef de brigade de la BRI,
01:08:30et c'est un des premiers à être rentré dans la salle de spectacle,
01:08:32il raconte l'horreur qu'il a vue,
01:08:34il s'était confié, il y a 3 ans,
01:08:36sur ces lignes, à Charles Dornelas,
01:08:38il est masqué, bien évidemment, pour ne pas être reconnu,
01:08:40puisque c'est un responsable,
01:08:42et un brigadier,
01:08:44un chef de brigade de la BRI.
01:08:46Ecoutez.
01:08:48On n'a pas un bruit, nous, quand on arrive,
01:08:50il faut bien comprendre que la tuerie de masse a cessé, déjà,
01:08:52quand nous, on met les pieds dans le Bataclan.
01:08:54Notamment grâce à l'action de la vacu-nuit,
01:08:56à qui je voudrais rendre, quand même, un hommage.
01:08:58On continue, et là, on découvre la fosse,
01:09:00l'entrée principale, qui donne sur le bar,
01:09:02et sur la fosse, et sur la scène.
01:09:04Donc la première chose qu'on voit, c'est les lumières,
01:09:06je ne sais pas pour quelle raison, toutes les lumières de la scène étaient allumées,
01:09:08donc il y a un halo blanc, qu'on prend en plein visage,
01:09:10et là, on découvre la scène,
01:09:12il faut imaginer une fosse,
01:09:14avec trois ou quatre couches
01:09:16de corps dessus,
01:09:18personne ne bouge,
01:09:20personne ne parle,
01:09:22on entend quelques plaintes,
01:09:24quelques appels au secours,
01:09:26mais surtout des plaintes,
01:09:28et voilà, la première réaction, c'est
01:09:30mince, en fait, ils ont tué tout le monde,
01:09:32tout le monde est mort ici.
01:09:34Donc, malgré le fait qu'on soit entraîné,
01:09:36malgré le fait qu'on ait pu être un petit peu
01:09:38conditionné à vivre ce genre de situation
01:09:40par les événements de 2015,
01:09:42mais là, c'était
01:09:44au-dessus de tout ce qu'on pouvait imaginer,
01:09:46donc même bien qu'étant entraîné,
01:09:48il y a effectivement
01:09:50le temps que son cerveau imprime la situation,
01:09:52et le temps qu'on se dise
01:09:54quelle est la meilleure chose à faire maintenant.
01:09:56C'est à ce moment-là que vous comprenez
01:09:58ce que vous allez devoir faire ?
01:10:00Le problème à ce moment-là, c'est qu'on n'est pas certain,
01:10:02parce qu'on a des témoignages divergents qu'on a pu prendre sur le chemin,
01:10:04certains nous indiquent que les terroristes sont partis,
01:10:06d'autres qui sont encore présents.
01:10:08Donc on a une double mission, nous,
01:10:10dans ce cas-là, c'est,
01:10:12un, localiser et circonstruire la menace,
01:10:14et deux, organiser plus rapidement
01:10:16les secours. On comprend très vite,
01:10:18d'après certaines personnes
01:10:20qui commencent un petit peu à nous parler sans oser
01:10:22bouger pour autant, que les terroristes pourraient
01:10:24être réfugiés à l'étage balcon gauche,
01:10:26donc le groupe dont j'ai la charge
01:10:28se dirige en haut à gauche
01:10:30pour essayer justement de trouver,
01:10:32de localiser ces terroristes.
01:10:34Ce qui est certain, c'est qu'on ne peut pas,
01:10:36et ça, il faut que ce soit bien compris,
01:10:38on ne peut pas commencer une évacuation massive
01:10:40de victimes dans la fosse sans avoir au préalable
01:10:42localisé
01:10:44les terroristes,
01:10:46au risque de provoquer quelque chose
01:10:48de beaucoup plus grave
01:10:50que la situation actuelle. Je précise bien
01:10:52que quand on rentre, nous, il n'y a plus un seul coup de feu.
01:10:54– Donc il y a l'évacuation des victimes qui se fait
01:10:56pendant que vous progressez ? – Alors elle se fait mètre par mètre
01:10:58en fait, parce que dès qu'un espace
01:11:00est conquis, ce qu'on appelle un petit peu,
01:11:02et puis nettoyé par nos soins,
01:11:04chaque victime qu'on peut évacuer est évacuée
01:11:06notamment par les gens de l'arrière
01:11:08de la colonne et des gens qui viennent en renfort.
01:11:10Donc l'autre colonne BRI, le RAID qui va venir également,
01:11:12qui va faire ce travail-là avec nous.
01:11:14Donc ça se fait mètre par mètre.
01:11:16Donc on continue de cheminer, mètre par mètre.
01:11:18Pour l'anecdote,
01:11:20quand on a l'occasion,
01:11:22effectivement, on essaie de poser un garrot
01:11:24vite fait, j'ai le souvenir de mon adjoint
01:11:26Félix qui a essayé de poser
01:11:28un garrot sur le bras d'une jeune fille de 16 ans
01:11:30et quand il a posé le garrot en fait, il s'est aperçu
01:11:32qu'il n'y avait plus de cloche, donc ça n'a pas fonctionné.
01:11:34Pour autant, elle a été sauvée et ils se sont d'ailleurs
01:11:36ils ont d'ailleurs pu s'entretenir ensemble
01:11:38par la suite. Mais pour vous dire que
01:11:40même à titre individuel,
01:11:42l'effort a été fait d'essayer de sécuriser
01:11:44des victimes.
01:11:46Pour les premiers effectivement du groupe,
01:11:48l'objectif c'est localiser les terroristes
01:11:50donc pas de prise en charge immédiate des victimes.
01:11:52Ce qui n'est pas facile à vivre,
01:11:54vous imaginez bien, puisqu'on enjambait des gens
01:11:56pour gagner
01:11:58du terrain afin de les sécuriser par la suite.
01:12:00Donc effectivement, on a des gens
01:12:02qui ne comprenaient pas,
01:12:04qui demandaient de l'aide. On leur disait rapidement
01:12:06qu'on ne pouvait pas leur donner l'aide, qu'on allait d'abord
01:12:08traiter la menace et que derrière, des gens allaient venir
01:12:10pour s'occuper d'eux.
01:12:12– Voilà, Jérôme, que vous avez entendu,
01:12:14a déclaré également avoir maintenu le contact
01:12:16avec certains otages, notamment par le biais
01:12:18d'associations. Voilà, c'était important
01:12:20quand même de se souvenir ce qui s'est passé
01:12:22il y a un vent véritable traumatisme
01:12:24pour nous tous, pour tous les Français
01:12:26et bien évidemment pour ceux qui l'ont vécu.
01:12:28Merci de nous avoir suivis, dans un instant c'est Sonia Mabrouk,
01:12:30on se retrouve demain en direct à partir de 10h35
01:12:32sur CNews, à demain et d'ici là,
01:12:34soyez prudents.

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