Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…
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00:00Tout le monde le voit actuellement, l'automobile est dans l'œil du cyclone dans les grandes villes.
00:04Mais ça c'est en France, ce n'est pas le cas aux Etats-Unis où les voitures sont les bienvenues
00:08et vont même être relancées, annoncées récemment par le nouveau président Trump.
00:13Alors Raoul Paglianti, vous êtes inventeur, vous êtes niçois,
00:16vous avez un projet de véhicule destiné au centre-ville, véhicule non polluant,
00:21et vous nous dites que ça va bientôt aboutir.
00:25Ce qui distingue notre système de tout ce qui se fait aujourd'hui, c'est que nous suivons un rail.
00:28Mais ce rail, il est entre guillemets magique parce qu'il s'agit d'une simple ligne bleue
00:32tracée par un robot autonome sur la chaussée et le véhicule suit par autoguidage ce rail.
00:37Ça c'est votre invention, c'est votre idée, un rail bleu suffisant et la voiture avance toute seule, sans conducteur.
00:43Sans conducteur. Alors en réalité, la conduite sur un rail est naturelle
00:48parce que le véhicule ne peut aller ni à droite ni à gauche, c'est relativement facile
00:51par rapport à un véhicule autonome qui a une altitude latérale, il peut faire n'importe quoi.
00:55Donc ce rail a une vertu, c'est qu'il est pourvu de puces RFID qui permet au véhicule de savoir où il se trouve à chaque instant.
01:03Donc on conduit sans chauffeur, on roule sans chauffeur, mais à tout moment, le véhicule sait exactement où il se trouve.
01:08C'est un petit peu le taxi automatique qu'on envoie déjà aux Etats-Unis, à San Francisco.
01:13Oui, alors effectivement, il y a ce qu'on appelle des robots taxis à San Francisco,
01:16mais d'ailleurs ailleurs aussi, y compris en Asie.
01:20Mais il faut savoir qu'un robot taxi, on ne le dit pas toujours, mais il fonctionne avec un conducteur distanciel.
01:26Un véhicule autonome à 100%, ça n'existe pas aujourd'hui.
01:29Ça peut exister dans les prochaines décennies, mais aujourd'hui, c'est une complicité telle que c'est absolument inenvisageable.
01:34Là, en l'occurrence, c'est une voiture complètement autonome.
01:37Elle est stockée le long du trottoir, on monte dedans et ensuite, elle se met en route automatiquement.
01:42Alors l'utilisateur, via un smartphone, commande un véhicule.
01:46Le véhicule vient chercher exactement où il se trouve pour le déposer exactement où il souhaite aller.
01:50On fait donc du point à point.
01:52C'est exactement le même service qu'un Uber ou autre VTC, mais à un coût cinq fois inférieur.
01:59Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de chauffeur. C'est ce qu'on paye à un chauffeur, en fait.
02:02Là, il y a quand même le coût de l'infrastructure.
02:04Il va falloir dessiner des bandes bleues numérisées et donc ça fait appel à une technologie très particulière.
02:10Alors c'est intéressant, on parle d'infrastructure.
02:12Il faut savoir qu'un rail de tram coûte en moyenne 12 millions les kilomètres.
02:17La ligne bleue tracée coûte 300 euros les kilomètres.
02:20C'est exactement 40 000 fois moins cher.
02:21Il n'y a pas un risque de l'effacer s'il y a un obstacle sur cette ligne ?
02:26C'est une très bonne question parce que si le véhicule suit la ligne parce qu'elle est visible, ça ne se pose aucun problème.
02:32Si la ligne est masquée par la neige et le verglas du sable,
02:35il faut savoir que chaque véhicule intègre une centrale inertielle qui va numériser la ligne.
02:39Et cette numérisation de la ligne sera intégrée dans tous les ordinateurs des véhicules.
02:43Donc à défaut de lignes visibles à suivre, on suit la ligne virtuelle.
02:47Alors qu'est-ce qui manque pour que ça existe ?
02:48Aujourd'hui, nous avons besoin des fonds pour un tel projet.
02:52Il faut absolument le mettre en lumière par un site pilote.
02:55Le maire de Cagnes-sur-Mer est très intéressé par ce projet.
02:58Cagnes-sur-Mer, c'est dans le sud, c'est près de Nice.
03:00C'est près de Nice.
03:01Donc on a déjà conçu un tracé de 12 kilomètres sur Cagnes-sur-Mer pour faire un site pilote qui sera éclatant
03:07et qui sera visible par le monde entier, qui montre que la solution est totalement faisable
03:11à des coûts très, très inférieurs à tout ce qui se pratique aujourd'hui.
03:14C'est pour quand ?
03:15Alors, une fois qu'on a les fonds, deux ans après, nous aurons le site pilote
03:19et nous avons déjà des contacts avec des villes qui souhaitent, au-delà du site pilote,
03:21évidemment, notre but, c'est de rentrer dans la vraie vie,
03:24équiper des villes en temps réel, avec une vraie grandeur.
03:28La ville de Cagnes est intéressée, ainsi que la région de Cagnes.
03:31La ville de Genève a montré un intérêt par une lettre et la ville de Cagnes aussi.
03:35Et nous avons aussi, à quel point c'est intéressant, le soutien du groupe AXA.
03:41Nous sommes le seul système de véhicules autonomes aujourd'hui, avec une assurance,
03:44qui est quand même connue, le groupe AXA.
03:46Pourquoi ? Parce que nous rentrons dans l'angle du tram.
03:48Et ça donne beaucoup d'avantages, notamment, ça donne une priorité.
03:51Les Américains sont-ils intéressés ?
03:53Parce qu'effectivement, si eux disent oui, ça va tout de suite lancer le projet.
03:57Oui, nous sommes d'ailleurs invités en décembre prochain avec mon équipe,
04:01on va aux USA, nous avons plusieurs rendez-vous,
04:04on fait un roadshow, une démonstration, une présentation publique devant des investisseurs.
04:09Alors, nous avons donc un intérêt marqué des Américains,
04:13car ils ont dépensé des milliards sans résultat probant.
04:16Et alors, nous avons une solution infiniment plus simple.
04:18Nous ne sommes pas plus malins.
04:19Nous avons proposé une solution infiniment plus simple.
04:21Et ce qui a été un petit peu intéressant à l'antenne,
04:24c'est qu'aujourd'hui, nous sommes français, le projet est français,
04:28c'est « Invented in France », pourquoi pas « Made in France ».
04:31Et c'est pour ça que je pense que je pourrais faire un petit clin d'œil
04:36à notre premier ministre, M. Barrier,
04:38un homme de très grande expérience, avisé et, je dirais, rassembleur,
04:42qui pourrait faire en sorte que Riva II puisse devenir le fleuron mondial du véhicule autonome.
04:48Alors, pourquoi vous n'en parlez pas à Elon Musk, peut-être qu'il serait intéressé ?
04:51J'essaie de le joindre, c'est absolument impossible.
04:53Parce qu'il a l'argent en plus.
04:54Il a beaucoup, beaucoup d'argent.
04:56Il a gagné beaucoup avec les 15 % de son action Tesla qui a grimpé en une nuit.
05:00C'est juste, c'est un monsieur incroyable, c'est un des plus grands ingénieurs de l'Histoire.
05:05Mais bon, après, il a des côtés un petit peu étonnants,
05:06mais c'est un très grand ingénieur.
05:07Il pourrait l'intéresser.
05:09Alors, expliquez-moi, Raoul Parianti, vous êtes ingénieur, inventeur,
05:12vous avez déposé des brevets, une centaine, je crois.
05:14Une centaine, oui.
05:15Vous arrivez à en vivre ?
05:16Alors, épisodiquement, il y a des concessions de licences qui se font.
05:19Mais après, nous avons été impactés par le Covid, comme beaucoup de monde, si vous voulez.
05:23Et aujourd'hui, je mets le focus complet de cette affaire avec l'ensemble du team.
05:27Encore une fois, je ne suis pas seul.
05:28Il y a une équipe d'ingénieurs de très haut niveau qui me suivent, de gens expérimentés.
05:31On a un groupe d'à peu près 7-8 personnes de très haut niveau.
05:34Et aujourd'hui, s'il est compte tenu de la simplicité de notre solution
05:38et de l'impétence du marché, qui a été évaluée à 5 000 milliards par an en 2034,
05:44nous pensons pouvoir devenir parmi les top 10 de la valorisation des sociétés de la tech d'ici 2034.
05:52Et ça, ça répond à la question, l'avenir de la voiture en ville, ça peut être cette solution.
05:56C'est une solution infiniment plus simple et réaliste que tout autre solution aujourd'hui.
06:00Merci beaucoup, Raoul Parianti, d'être venu sur CNews.
06:03Restez avec nous pour l'actualité qui continue.