Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la nouvelle colère des agriculteurs, qui se mobilisent pour dénoncer le projet d'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
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00:00Merci de votre fidélité, chers amis auditeurs et téléspectateurs.
00:03Louis de Ragnelela, bonsoir Louis.
00:05Bonsoir Laurence.
00:05Noemi Allioua, journaliste.
00:07Bonsoir Laurence.
00:07Joseph Macis-Caron, conseilliste.
00:09Bonsoir Laurence.
00:09François Pipponi, il nous a rejoint, bonsoir.
00:11Bonsoir Laurence.
00:11Ancien député, Alexandre Devecchio, journaliste.
00:13Bonsoir.
00:13Et Eric Crevel.
00:14Bonsoir Laurence.
00:14On va commencer par cette colère des agriculteurs,
00:16parce qu'elle dit au fond la volonté d'un monde de ne pas disparaître,
00:20ce monde paysan qui est notre monde à nous.
00:22On va tout de suite partir rejoindre Michael Dos Santos
00:25qui se trouve sur place dans l'Oise, à Beauvais,
00:27où des agriculteurs sont en train de mûrer,
00:29mais alors littéralement mûrer avec des parpaings,
00:31l'endroit qui se nomme l'Office de la biodiversité.
00:35Michael Dos Santos, c'est Fabrice Eltner.
00:37Qu'est-ce qui se passe sur place ? Expliquez-nous.
00:4080 tracteurs sont arrivés devant l'OFB,
00:43c'est l'Office français de la biodiversité,
00:46sorte de police de l'environnement.
00:49En ce moment même, les agriculteurs sont en train de mûrer l'entrée du bâtiment
00:54avec des parpaings et de ciment.
00:56L'idée et l'objectif est de dénoncer des contrôles excessifs des exploitations,
01:01des contrôles qui sont également récurrents.
01:03Je vous propose d'écouter à ce propos Lux Macer,
01:06vice-président du syndicat FNSE1.
01:10C'est un murage, bien sûr c'est symbolique,
01:12mais il n'y a pas que le symbole.
01:13Vous voyez, ils prennent le soin de faire du bon travail,
01:15parce que nous, quand on bosse, on bosse.
01:17On fait ça bien, on va faire les joints, on va faire tout ce qu'il faut.
01:19C'est de montrer simplement qu'aujourd'hui,
01:21on n'en veut surtout pas à ces hommes et ces femmes de l'OFB,
01:23mais on s'en veut à ceux qui pensent l'OFB.
01:25Il faut absolument que l'OFB accompagne l'agriculture,
01:28et qu'ils ne soient pas là pour que sanctionner,
01:30nous voir des voyous, voir des délinquants.
01:33Une mobilisation qui va se poursuivre dans la soirée
01:36devant la préfecture de Beauvais.
01:38Des agriculteurs qui vont dormir dans des tentes devant le bâtiment
01:42et qui vont également utiliser des canons effaroucheurs,
01:45ces canons à gaz qui provoquent de fortes détonations,
01:48qui sont régulièrement utilisés pour faire fuir les volatiles.
01:51Mais aujourd'hui, l'idée est toute autre,
01:54ces canons vont être utilisés pour réveiller l'État, nous dit-on.
01:58Ici Mickaëlle Dos Santos, sur place avec Fabrice Lesnard.
02:00François Buponi, c'est l'acte 2 de la colère des paysans.
02:03Est-ce que ça sera le dernier acte ?
02:05Est-ce qu'ils seront entendus ? Ou est-ce qu'ils vont se résigner ?
02:07Parce qu'il faut aller faire tourner les expédations,
02:09ils le savent bien, ils ne peuvent pas rester éternellement
02:11sur les barrages ou les ronds-points.
02:12Ils vont être entendus, mais malheureusement,
02:14on sait très bien que l'État n'a pas la solution.
02:16Il y a un peu de gesticulation autour du Mercosur
02:18qui n'est pas la vraie raison de la colère.
02:20La colère est plus profonde parce que notre agriculture
02:22est en train de disparaître petit à petit.
02:24Le Mercosur sera, pour les éleveurs,
02:27un coût supplémentaire qui va être éduqué.
02:29Certains agriculteurs vont trouver des avantages au Mercosur,
02:32en particulier viticulteurs.
02:34Mais là, c'est un autre problème.
02:37L'agriculture française telle qu'on a pu la connaître,
02:39elle est en train de disparaître.
02:41Et eux, ils le savent bien.
02:42Alors là, on leur propose des prêts, on leur propose des solutions,
02:44mais ce sont des solutions à court terme qui ne régleront pas le problème.
02:47Écoutez le témoignage d'Armel.
02:49Quand on parle d'agriculteur et de la vie d'agriculteur,
02:52il faut rentrer dans le dur, dans le concret.
02:54Armel a 25 ans.
02:56Elle est éleveuse laitière.
02:58Elle a des difficultés à vivre.
03:00Elle dit qu'il y a peu de monde qui a cette raie
03:02de travailler autant pour être payée aussi peu.
03:04Écoutez ce témoignage très fort.
03:06On fait des semaines minimum de 70 heures.
03:09Il y a des agriculteurs qui vont peut-être réussir
03:12à se tirer 1 500, 2 000 euros.
03:14Mais revenu à l'heure,
03:16faites rapidement le calcul, c'est vraiment pas grand-chose.
03:18Je pense qu'il n'y a pas grand monde
03:22qui accepterait de travailler pour ça.
03:24Nous, personnellement, on vient de s'installer
03:27et on se tire chacun 800 euros.
03:32Donc c'est pas énorme.
03:34Et on travaille...
03:36Les 70 heures, on les fait bien plus que largement.
03:39Quel témoignage ! Vraiment et franchement.
03:42Les agriculteurs, ils espéraient tout ça.
03:44Ils gagnaient peut-être peu,
03:46mais ils savaient très bien
03:48qu'ils pouvaient revendre leur exploitation.
03:50C'est là où ils espéraient.
03:52Or, aujourd'hui, ils ne gagnent plus rien
03:54et à la revente, ils ne gagnent plus rien.
03:56Donc ils n'ont aucun espoir.
03:58Ils ne peuvent même pas la transmettre.
04:00Donc ils n'ont aucune perspective.
04:02Alors que jusqu'à présent, il y avait un système
04:04qui fonctionnait à peu près.
04:06Aujourd'hui, il ne fonctionne plus.
04:08Voir une jeune comme ça qui a le courage de se lancer,
04:10c'est à la fois admirable,
04:12mais il y a bien peur que l'avenir ne soit pas très beau.
04:14Je le répète, mais 75 heures !
04:16C'est beaucoup de profession dans notre pays
04:18qui fait ce nombre d'heures-là
04:20pour 800 euros par mois.
04:22Je trouve que c'est un concentré
04:24de la crise de civilisation.
04:26Vous avez tous les ingrédients.
04:28Ceux qui nous nourrissent ne peuvent pas se nourrir.
04:30Ils ne peuvent pas transmettre, ils ne peuvent pas vendre.
04:32Ils sont complètement coincés.
04:34L'accord de coût, puisqu'ils sont obligés de travailler,
04:36vous l'avez rappelé, comme des damnés
04:38pour rembourser des emprunts, des crédits.
04:40Pour la fin, c'est la misère.
04:42Les damnés de la terre, joli titre.
04:44Absolument.
04:46Il y a tous les ingrédients
04:48de cette décivilisation qu'on est en train de vivre.
04:50Je trouve ça assez triste.
04:52Avec aussi l'un des taux de suicide
04:54qui est le plus élevé parmi ces professions,
04:56parce qu'on l'a entendu dans ce témoignage.
04:58Très agriculteurs aujourd'hui en France,
05:00c'est très difficile. Ils ne prennent pas de vacances.
05:02Evidemment, ils ne prennent pas de week-end
05:04pour certains d'entre eux.
05:06Ils travaillent plus de 35 heures,
05:08plus de 70 heures par semaine.
05:10Ce sont des professions de passion,
05:12mais qui sont extrêmement difficiles et pour lesquelles
05:14on demande juste aujourd'hui une dignité.
05:16C'est ce qui revient régulièrement
05:18dans les témoignages des agriculteurs.
05:20Ils veulent juste pouvoir vivre du fruit
05:22de leur travail et ils demandent
05:24une certaine protection de l'État, ce qui est quand même le minimum
05:26dans ce pays.
05:28Il y a une dimension civilisationnelle dans ce combat
05:30des paysans du monde paysan
05:32contre l'appauvrissement
05:34généralisé. On va juste réécouter
05:36ce que disait Philippe Devilliers, qui était l'invité d'Eliott Deval
05:38dans leur émission, parce que je trouve que ça
05:40prend tout son sens à la lumière de ce qui se passe aujourd'hui.
05:42Philippe Devilliers.
05:44Il faut faire très attention à ce qu'est
05:46une crise agricole.
05:48Ça me rappelle ce que disait Peggy sur
05:50les crises de l'école.
05:52Peggy disait, c'est fabuleux,
05:54l'anticipation de Peggy,
05:56il disait une crise de l'école, ce n'est pas une crise
05:58de l'école, c'est une crise de la société,
06:00c'est une crise de civilisation.
06:02Je dirais la même chose d'une crise agricole.
06:04La crise agricole que nous vivons,
06:06c'est la crise d'un petit peuple
06:08de Paria qui ne veut pas mourir.
06:10C'est, en fait,
06:12une crise de civilisation. Pourquoi ? Parce que
06:14c'est le...
06:16la pointe diamantée du peuple
06:18historique français, qui tient
06:20la terre, qui tient le territoire.
06:22C'est tout ce qui nous reste.
06:24Et ils vont disparaître.
06:26C'est le plus grand
06:28de tous les mémons, ici.
06:30La pointe diamantée
06:32du peuple historique français, Éric Revel.
06:34Quelle formule ?
06:36L'emphase lyrique et littéraire
06:38de Philippe Devigny n'est plus à démontrer, mais je partage
06:40complètement. Vous voyez
06:42ce qui se passe.
06:44Pendant des années et des années,
06:46certains ont vanté la mondialisation
06:48heureuse,
06:50où on délocalisait nos entreprises.
06:52En fait, là, on assiste maintenant à une délocalisation
06:54de notre agriculture.
06:56On est en train de nous vider de notre agriculture,
06:58même s'il y a beaucoup de choses à dire sur le traité du Mercosur.
07:00C'est vrai.
07:02Et ce qui est vrai aussi, et ça, il ne faut jamais l'oublier,
07:04parce que Philippe Devigny, c'est aussi le créateur du Puy du Fou,
07:06c'est que
07:08ces paysans portent dans leur mémoire,
07:10portent dans leurs racines
07:12une grande partie de l'histoire de France.
07:14Une grande partie de l'histoire de France.
07:16Donc, en même temps que des productions
07:18vont disparaître et affaiblir notre souveraineté
07:20alimentaire, en même temps,
07:22ces racines et cette mémoire
07:24vont disparaître si on continue
07:26de liquider notre agriculture.
07:28C'est la solution. Joseph, Mathias Caron et Alexandre.
07:30On espère tous que non.
07:32Maintenant, la vraie question, c'est
07:34quand vous êtes éleveur,
07:36est-ce que vous pouvez vivre avec
07:38une exploitation de 10, 20, 40 hectares ?
07:40La réponse est non.
07:42Malheureusement, non.
07:44Et ça, le problème de nos politiques,
07:46c'est d'avoir fait croire pendant des années
07:48et des années et des décennies que oui, c'était possible.
07:50Parce qu'on a
07:52évidemment, bien sûr, un problème de compétitivité
07:54par rapport à
07:56nos voisins européens,
07:58qui est absolument énorme.
08:00Et 30% plus cher.
08:02C'est dû, bien sûr, à l'administration,
08:04c'est dû au fait que, par exemple,
08:06lorsqu'il y a des éleveurs de poulets qui veulent s'agrandir,
08:08c'est pas possible, parce que tout de suite,
08:10les riverains les empêchent d'agrandir leurs bâtiments.
08:12Vous voyez, il y a un certain nombre.
08:14Nos agriculteurs,
08:16en fait, on a l'impression que
08:18ils mènent, non seulement
08:20d'ailleurs, ils sont évidemment
08:22dans une situation salariale dramatique,
08:24mais en plus, ils mènent une course en sac
08:26en permanence, avec tous les mots
08:28de la société française.
08:30Alexandre de Vecchio, votre diagnostic sur cette
08:32crise nouvelle, l'épisode de la crise
08:34du monde paysan.
08:36C'est aussi une crise d'un certain art
08:38de vivre, puisque le terroir français,
08:40c'est ce que nous mangeons,
08:42c'est une partie
08:44de notre identité, donc
08:46on ne peut
08:48qu'y être sensible.
08:50À tous les mots qu'on a nommés,
08:52qui sont effectivement les mots de la mondialisation
08:54malheureuse, je pense que c'est ajouté
08:56par le passé
08:58une forme d'édain
09:00et de mépris.
09:02Et qu'on voit aussi
09:04chez certains
09:06néoruraux ou chez certains urbains
09:08qui se découvrent
09:10écolos et
09:12qui n'ont aucune considération pour le
09:14travail des paysans et qui traitent les paysans
09:16presque comme des pollueurs,
09:18des criminels.
09:20Et qui ne les attendent pas des procès,
09:22parce qu'il y a des coques qui chantent.
09:24Je pense que ça s'ajoute
09:26à ça, et la colère
09:28vient aussi de ça, c'est-à-dire que
09:30le maire Cossours, c'est l'ultime
09:32clou sur le cercueil,
09:34j'ai envie de vous dire, mais pendant des années aussi,
09:36les politiques, alors pour le coup,
09:38ils ont fait preuve de bienveillance,
09:40on avait quelqu'un que j'aimais bien, Jacques Chirac,
09:42qui tâtait le cul des vaches,
09:44mais en dehors de son style,
09:46est-ce qu'il a vraiment
09:48réfléchi à la signature de cet régime ?
09:50Est-ce qu'il a complètement protégé
09:52l'agriculture française ? Je ne suis pas sûr.
09:54C'était sans doute pas le pire.
09:56C'était pas...
09:58Mais il y a toutes les élites
10:00de cette époque-là qui ont
10:02continué avec ce fantasme
10:04de mondialisation euro,
10:06qu'on n'avait plus besoin de rien produire,
10:08qu'on allait tout importer. Voilà le
10:10résultat aujourd'hui.
10:12Il est bien tard, malheureusement, pour se réveiller.
10:14Toutes les grandes révolutions françaises
10:16sont parties du monde paysan.
10:18Mais le monde paysan est tellement
10:20rétréci. Il reste 380 000
10:22exploitations en France.
10:24380 000 !
10:26Le cynisme absolu de la classe
10:28politique depuis...
10:30C'est qu'au fur et à mesure que les paysans
10:32disparaissent et qu'il y a de moins en moins de paysans,
10:34leur pression politique est de moins en moins importante.
10:36Eh oui !
10:38Et puis, il y a les syndicats
10:40qui se tirent un petit peu...
10:42Ils font un peu la concurrence entre eux.
10:44Au mois de février, au mois de janvier,
10:46vous allez avoir un face-à-face entre la FNSEA,
10:48la Confédération Paysanne
10:50et la coordination rurale, bien sûr.
10:52Mais, vous savez, est-ce qu'on doit tout sacrifier
10:54sur l'hôtel du profit ? Moi, c'est ma
10:56grande question.
10:58Je vais vous dire ce que disait
11:00Joseph Patriccarone tout à l'heure.
11:02Il n'y a pas longtemps,
11:04Emmanuel Ménier,
11:06qui est le président de l'ACTALIS.
11:08C'est important, l'ACTALIS.
11:10Bien sûr, c'est important. Vous avez vu
11:12qu'on réduit la collègue de lait. Alors, je l'interrogeais.
11:14Je lui dis, mais attendez quand même.
11:16Il me dit, mais le lait, bien sûr que ce n'est pas un produit
11:18comme un autre. Bien sûr que ça peut partir de
11:20le souveraineté alimentaire. Mais la vraie
11:22question, c'est la rentabilité.
11:24L'élevage moyen
11:26en France, c'est 40 vaches,
11:28me disait-il. Vous avez
11:30les fameuses fermes à 1000
11:32vaches. Horreur ! Je suis d'accord.
11:34Mais combien de temps l'agriculture française
11:36va pouvoir, si on raisonne en termes de
11:38rentabilité, résister à...
11:40Il ne peut pas résister.
11:42Il faut peut-être raisonner autrement qu'en termes de rentabilité.
11:44L'agriculture, c'est aussi de l'aménagement
11:46du territoire. C'est aussi de l'aménagement du territoire.
11:48C'est aussi du baillage territorial
11:50où on permet aux jeunes de s'installer dans des zones
11:52qui étaient jusqu'à présent en train de disparaître.
11:54C'est tout ça. Et c'est ça qu'il faut aider.
11:56Effectivement, ça coûte plus cher en France.
11:58Mais pourquoi ? Parce qu'on a
12:00surréagi par rapport aux normes européennes.
12:02On a mis des normes environnementales
12:04qui ne sont pas les autres. Les plus drastiques
12:06d'Europe. On a choisi le haut
12:08organisé. Donc, il y a une réponse.
12:10Il y a un modèle économique pour l'agriculture française.
12:12C'est bien d'avoir des solutions.
12:14On a l'impression qu'il y a une forme de fatalité.
12:16Si on voulait la sauver, on pourrait.
12:18La seule solution, c'est l'économie subventionnée.
12:20Or, si on choisit des secteurs stratégiques
12:22de l'agriculture, si de l'autre côté
12:24on exemple deux droits
12:26de succession, qu'on augmente
12:28les pensions de réversion, parce qu'il y a aussi ce sujet-là
12:30avec les femmes d'agriculteurs qui,
12:32à la mort de leur mari, souvent, l'espérance de vie
12:34n'est pas très élevée compte tenu de la dureté du métier.
12:36Si on touche en moyenne entre
12:38500 et 700 euros de pension réversion,
12:40quand vous pensez que vous avez bossé toute votre vie
12:42et que c'est quand même un métier extrêmement difficile,
12:44la difficulté, je trouve, c'est qu'il y a une
12:46projection romantique parfois de l'agriculture
12:48qui fait que les idées sont assez mauvaises.
12:50Il y a eu
12:52beaucoup de films, je pense à Petit Paysan,
12:54qui ont ouvert les yeux des Français
12:56sur la réalité de ce monde.
12:58C'est comme le salon de l'agriculture.
13:00L'agriculture française ne demande qu'une seule chose,
13:02c'est qu'on arrête de la contraindre.
13:04Si un secteur était aussi contraint à l'agriculture
13:06et qu'on était tout le temps dans une logique concurrentielle,
13:08il n'y a pas un secteur qui suivrait...
13:10Joseph, c'est Scarron.
13:12Allez-y, il aime, il est fougueux,
13:14il a 30 ans.
13:16Non, c'est difficile.
13:18En plus,
13:20il y a tous les domaines
13:22où l'État a dit qu'il faut que vous fassiez
13:24ceci, cela,
13:26telle plante, tel ceci, du bio...
13:28Et puis l'administration,
13:30qui les rend dingues.
13:32C'est aussi aux agriculteurs eux-mêmes
13:34savoir qu'est-ce qu'ils doivent produire.
13:36Hommage à nos agriculteurs.
13:38Il y a une chose que personne n'évoque.
13:40Interdire en Europe, ça s'appelle le protectionniste.
13:42C'est ce que fait Donald Trump pour sauver son industrie.
13:44On peut peut-être faire pareil.
13:46Pour nos agriculteurs.
13:48Vous avez raison, je vais voter pour vous.
13:50C'est très dur à faire dans le marché européen,
13:52parce qu'il y a un dogme qui est celui du...
13:54Petite pause, on se retrouve dans un instant.
13:56On va parler du Rassemblement national,
13:58parce que ça y est, la défense de Marine Le Pen
14:00dénonce une procédure politique.
14:02Vous savez que parmi les réquisitions
14:04contre Marine Le Pen, il y a une peine
14:06d'inégibilité exécutoire
14:08qui pourrait l'empêcher de se présenter en 2027.
14:10A tout de suite dans Punchline.