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Retrouvez la chronique de Elisabeth Lévy tous les mardis et jeudis à 8h10

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##SOYEZ_LIBRES-2024-11-20##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Elisabeth Lévy est avec nous, bonjour Elisabeth.
00:06Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:08Alors là, le monde va nous tomber sur la tête, parce que vous défendez Rima Hassan, qui est interdite de conférence à Science Po.
00:15C'est un peu douloureux, donc elle devait, l'eurodéputée, elle et fils, devaient intervenir vendredi.
00:20Le directeur de Science Po annule l'événement en invoquant le risque de trouble à l'ordre public.
00:25Alors vous savez, Science Po a été accusé de laxisme face aux agitateurs qui se disent pro-palestinien, mais qui sont en réalité pro-hamas.
00:33Cette accusation a été relativement fondée, dirais-je.
00:37Donc, beaucoup de gens ont salué hier la fermeté de Louise Bassi.
00:42Eh bien, je crois, oui.
00:44Jean-Jacques, je crois qu'ils ont tort.
00:46Alors oui, soyons clairs, aucun ne faudrait le préciser.
00:49Je déteste les idées de Rima Hassan.
00:51Je n'aime pas sa personne tout entière vouée à la haine d'Israël pour rester polie.
00:56C'est l'une des premières propagatrices de l'accusation de génocide qui fait des Israéliens les nouveaux nazis.
01:03D'ailleurs, elle dénonçait hier sur X la censure des bois qui dénoncent le génocide.
01:08Elle est très populaire dans la jeunesse universitaire, donc elle est politiquement dangereuse.
01:13Et pour faire bonne mesure, je rappelle qu'elle est poursuivie pour apologie du terrorisme
01:17après des déclarations complaisantes sur le 7 octobre.
01:20Le tableau est assez chargé.
01:22Et surtout, on peut dire qu'elle et ses amis politiques se sont fait une spécialité
01:28d'empêcher leurs contradicteurs de s'exprimer, que ce soit par la menace ou la pression physique.
01:33Et rappelez-vous que des gens comme François Hollande ou Alain Finkielkraut
01:37ont été interdits de conférence dans diverses facultés.
01:41Rima Hassan aussi, je voudrais le rappeler, faisait partie de ceux qui manifestaient devant TF1
01:46quand ils ont interviewé Benjamin Netanyahou.
01:49Et elle a aussi menacé BFM.
01:52Bref, Mme Hassan et ses amis n'aiment pas la liberté, n'aiment pas la liberté d'expression.
01:56– Marc, pourquoi souhaitez-vous qu'elle puisse s'exprimer ?
02:00– Alors, parce que nous, nous les mots, on ne le dirait jamais.
02:02– Oui, ça c'est sûr.
02:03– Voilà, mais d'abord, je vais invoquer une raison pratique, mais ce n'est pas la première.
02:07Enfin pratique, pratico-politique.
02:09À Dauphine, vous savez qu'une annulation a été annulée par le tribunal administratif.
02:14Donc Rima Hassan dépose un référé liberté.
02:17Donc supposer que de nouveau l'annulation soit annulée,
02:21je veux dire, elle pourra non seulement intervenir en majesté,
02:24mais en plus se draper dans la légitimité que lui aura donnée ce jugement.
02:28– Ce n'est pas l'essentiel.
02:29– Mais ce n'est pas l'essentiel, vous avez raison.
02:31L'essentiel, c'est, je vous le répète, que nous aimons la liberté
02:34et que ce serait une défaite de se comporter comme les Insoumis.
02:38Vous connaissez la formule de Saint-Just, pas de liberté pour les ennemis de la liberté.
02:43Ainsi, moi je pense qu'il faut au contraire utiliser la liberté contre eux
02:47comme une arme de destruction massive,
02:49comme une arme de dissolution en quelque sorte.
02:51Les obliger à jouer le jeu de la confrontation loyale,
02:54il faut dissoudre leur idéologie par l'argumentation.
02:57Alors donc Sciences Po ne devrait pas interdire ce débat,
03:01mais imposer les conditions, enfin cette conférence pardon,
03:05mais imposer les conditions d'un débat à la loyale qui est conforme à sa mission.
03:09Argument contre argument, idée contre idée,
03:12c'est l'esprit des Lumières que nous chérissons en tous les cas dans ce studio.
03:17Alors voilà, oui, on devrait dire à Rémy Hassan,
03:19vous pouvez débattre, pas faire un meeting, pas à Sciences Po,
03:22donc nous exigeons une tribune pluraliste
03:25et la garantie que tout étudiant peut assister et intervenir,
03:30je veux dire dans des conditions normales.
03:32Mettez-la par exemple face à Bellamy pour prendre un autre eurodéputé,
03:35mais ça peut être d'autres gens.
03:37Et on verra ce qu'il reste de l'aura de Mme Hassan,
03:39du reste, le pire c'est qu'elle se serait dégonflée s'ils avaient fait ça évidemment,
03:44parce que Mme Hassan ne parle pas aux sionistes.
03:46Eh bien oui, faire taire Rémy Hassan de cette façon ne nous aidera pas,
03:50je crois Jean-Jacques, que les inconvénients de la liberté qui existent,
03:54la douleur de la liberté, eh bien elle est infiniment préférable à ceux de la censure.
03:59– Bien, qu'en pensez-vous Jean-François Clivet ?
04:01– J'entends les arguments d'Elisabeth Lévy sur désaccord total,
04:05elle a été élue Rémy Hassan, elle s'exprime tout le temps en réalité,
04:10et elle déverse sur les réseaux sociaux pas mal de choses qui sont évidemment contestables.
04:15Force reste à la démocratie, je suis d'accord avec vous,
04:18il faut que les gens s'expriment, c'est très bien, mais vous savez très bien,
04:21on lui aurait laissé libre champ à Sciences Po,
04:24elle s'aurait été à Sens Unique, elle s'aurait été une tribune de plus,
04:27ce qui est insupportable aujourd'hui.
04:28Il y a un contexte à Sciences Po, c'est celui d'une reprise en main
04:31et d'une inversion, de la dérive que connaît l'école prestigieuse depuis des années maintenant,
04:36avec cette histoire d'importation du conflit israélo-palestinien
04:40et du soutien au Hamas dans Sciences Po.
04:42Les gens ne s'expriment plus dans Sciences Po, ils rasent les murs.
04:45– Donc il faut que les gens rasent les murs ?
04:47– Non, elle serait venue là, elle aurait pris sa parole,
04:52elle aurait fait sa petite tribune tranquillement,
04:54personne ne serait venu la contredire,
04:56ça aurait été une brique de plus et un non-événement.
05:00Ce que je veux dire par là, c'est que globalement ce qui est insupportable,
05:03c'est l'importation du conflit israélo-palestinien sur notre territoire,
05:07qui est au fond un instrument de séparatisme chez nous.
05:11Vous ne faites qu'ajouter des briques aux briques.
05:14– Non mais d'abord, moi j'en ai marre de cette expression.
05:19– Mais c'est une réalité, c'est une réalité.
05:21– Laissez-moi vous répondre, vous savez que c'est ça le débat.
05:25Donc je ne crois pas qu'on importe le conflit,
05:27je crois que l'antisémitisme…
05:29– Il s'est importé tout seul.
05:30– Pardon, laissez-moi, Jean-François, le débat ici, il faut que quelqu'un finisse ses phrases.
05:34– Allez, allez, allez.
05:35– Non mais arrêtez de m'interrompre, parce que sinon je recommence à dire quoi.
05:38Donc on n'apporte pas le conflit, il y a des antisémites, si vous voulez,
05:44qui se servent du conflit pour recommencer avec un antisémitisme
05:48qui n'est pas absolument nouveau depuis le 7 octobre,
05:50donc je ne suis pas d'accord avec cela.
05:52Et par ailleurs, il ne vous a pas échappé, cher Jean-François,
05:55justement, je proposais, puisque c'est Sciences Po,
05:58et que moi je suis pour le débat d'idées, je crois réellement,
06:02même avec des gens avec lesquels je ne partage rien,
06:06je pense que nous serons gagnants,
06:08et puisque c'est Sciences Po, je n'ai pas proposé qu'elle intervienne en majesté,
06:12j'ai dit qu'il fallait lui poser des conditions,
06:14un débat à la loyale, ce qu'ils sont incapables de faire,
06:18c'est ça qu'il faut faire, il faut soit les obliger à le faire,
06:21soit montrer qu'ils en sont incapables.
06:23Moi, je crois qu'on ne se battra pas avec les armes de la censure, vraiment.
06:28– Bon, réponse, non ?
06:30– C'est pas mal ça, d'accord, débat à la loyale,
06:33mais Sciences Po, vous savez, je crois que la réalité interne à Sciences Po,
06:37on n'en est plus là, il y a le contexte de Sciences Po,
06:41dans Sciences Po, une tentative de clamper un petit peu les conflits internes
06:46et de tourner une page et de reprendre en main la situation,
06:49et je crois que ça dépasse les considérations, on va dire,
06:52égalitariste d'un débat ouvert, libre, je crois qu'on n'en est plus là, si on peut.
06:55– D'accord, mais est-ce que vous voulez que ce soit les autres qui rasent les murs ?
06:57Si vous voulez, moi je n'ai pas envie de recommencer les choses,
07:00moi je n'ai pas envie qu'on se comporte…
07:02– Il y a un contexte de tentative de reprise en main de l'ordre interne à Sciences Po.
07:04– Je ne veux pas qu'on se comporte comme nos adversaires, je ne veux pas.
07:08Vous savez, il y a la même chose dans le féminisme,
07:10il faut prendre notre revanche, maintenant c'est à eux d'embaver.
07:13Eh bien non, moi je crois qu'il faut vraiment leur montrer
07:17que nous avons cette sorte de supériorité culturelle, morale,
07:21qui est, nous aimons la liberté.
07:24Et moi je crois qu'on gagnera comme ça.
07:26– Il est 8h19, Marine Le Pen s'est exprimée ce matin sur RTL,
07:31le RN votera la censure si le pouvoir d'achat des Français est amputé,
07:35je ne sais pas trop ce que ça veut dire, amputé par le budget.
07:38Nous demanderons à Julia O'Doul, qui est porte-parole du RN,
07:41ce que Marine Le Pen a voulu dire.
07:44Et puis elle a réagi au propos de Jordan Bardella sur sa potentielle inéligibilité,
07:49je ne vois pas où est le problème, dit-elle.
07:52Eh bien nous verrons cela aussi avec Julia O'Doul.
07:55Ne ratez pas l'interview tout à l'heure de 8h30 à 9h, il est 8h20.

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