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00:00Bonjour Arnaud Rousseau, le gouvernement propose un débat à l'Assemblée Nationale suivi d'un vote sur le traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, est-ce que c'est une bonne nouvelle pour vous ?
00:16Oui c'est une bonne nouvelle, que le Premier Ministre ait annoncé qu'il souhaitait mettre cette discussion à l'Assemblée la semaine prochaine, mais ça ne sera pas suffisant,
00:24parce que ce sujet c'est un sujet européen et si la France semble alignée au moment où on se parle, et encore une fois on s'en réjouit, on a besoin de continuer à convaincre nos partenaires européens,
00:34c'est ce que nous faisons nous avec nos partenaires des syndicats agricoles européens qui se sont tous unanimement prononcés en défaveur de cet accord sur le plan agricole,
00:43et faisons en sorte qu'ils soient capables de convaincre leur gouvernement pour que demain on puisse dire non à cet accord, en tous les cas sur son volet agricole.
00:51Vous espérez qu'avec le vote des parlementaires la France se montre unie, plus solide pour contrer ce traité de libre-échange ?
00:58Oui je crois que c'est un signal important qui serait envoyé, on va attendre que cette discussion ait lieu, mais vous savez l'agriculture française est la première agriculture européenne,
01:07et la politique agricole commune est la première politique européenne, elle structure la construction européenne depuis 1962, et donc ce signe envoyé serait un signe positif évidemment.
01:16Vous dites pas d'accord en l'état, ça veut dire que pour vous il y a des choses qui sont négociables, vous ne rejetez pas le principe même d'un accord avec les pays du Mercosur ?
01:25On a été très clair, on a dit sur le volet agricole pour nous c'est non, et c'est pas non peut-être ou oui mais c'est non.
01:30Donc ça veut dire pas d'accord avec le Mercosur ?
01:32Ça veut dire pas d'accord tel qu'il est écrit aujourd'hui, moi j'entends aussi qu'un certain nombre d'autres secteurs d'activité économique puissent avoir des intérêts offensifs,
01:41mais en tous les cas aujourd'hui, l'agriculture est celle qui est la contrepartie, c'est celle qui perd en France et en Europe, et donc évidemment pour nous c'est non.
01:49Vous êtes sûr d'avoir vraiment à y perdre ? Est-ce qu'on n'est pas en train d'assister à un changement historique de la politique agricole française, la FNSEA, qui deviendrait anti-libre-échange ?
01:59Non non pas du tout, nous on a redit qu'évidemment il fallait continuer à échanger, on le fait et on a besoin de continuer à échanger, d'abord parce que dans un certain nombre de productions on n'a pas ce qu'il faut,
02:10et notamment par exemple le soja, et c'est pour ça qu'on travaille à un plan protéines pour essayer de réduire la dépendance européenne,
02:17que ceux qui nous écoutent et qui boivent leur café ne l'auront pas directement en production européenne de main, et puis que par ailleurs on a des produits exportés, nos fromages, nos céréales, nos vins espériteux.
02:26Pour le fromage, pour les viticulteurs, cet accord du Mercosur il est bien en fait, il est bon pour eux, mais c'est une partie de l'agriculture.
02:32Ils ont compris les viticulteurs que quand on le fait avec des normes qui ne respectent pas le cadre européen, quand on le fait avec aucune traçabilité, quand on ne respecte pas les accords de Paris,
02:43eh bien évidemment on le fait dans des conditions qui sont déloyales, et ça c'est non.
02:48Mais vous entendez quand même la commission qui se veut rassurante par rapport à ce traité.
02:53Bruxelles assure par exemple que les produits importés doivent respecter les exigences européennes en matière de sécurité alimentaire, pas de viande aux hormones, pas d'OGM.
03:00La commission promet même aussi des contrôles dans les pays d'Amérique du Sud, avec des envois de vétérinaires, et aux frontières européennes, malgré les contrôles, vous, vous n'êtes pas rassuré.
03:10Non mais comment voulez-vous qu'on mette en place demain ce qu'on ne fait pas aujourd'hui ? On fait du commerce déjà avec ces pays depuis longtemps.
03:16La commission par exemple fait valoir qu'il y a un audit qui a été réalisé en juin dernier sur le Brésil, qui ne pouvait pas prouver que sa viande ne contenait pas d'hormones,
03:24et que les importations en provenance du Brésil à ce moment-là ont été arrêtées. Si les choses se passent comme ça à l'avenir, où est le problème ?
03:30Ça fait 25 ans, Jérôme Chapuis, qu'on utilise ce qu'on a retrouvé il y a quelques semaines de l'ostradiol, qui est une hormone qu'on trouve chez les bovins femelles.
03:40On sait que sur la volaille, il y a aussi des accélérateurs de croissance. Donc tout ça est connu, peut ou pas contrôlé.
03:47Ça ne concerne d'ailleurs pas que le Mercosur. D'une manière générale, c'est 3% seulement des produits qui viennent de pays tiers qui font l'objet de contrôle.
03:54Et donc nous laisser croire que dans les semaines qui viennent, on fera ce qu'on n'a pas fait depuis 25 ans, ça me paraît un peu juste dans le moment.
04:00Mais là encore une fois, la commission dit que ça a été fait en juin dernier. Dans ce cas précis en l'occurrence.
04:04C'est des choses qui arrivent en tout cas, vous ne le niez pas ça.
04:07Visiblement, d'ailleurs, si on le dit et qu'en plus la commission le constate, elle ne fait qu'abonder dans notre sens.
04:13C'est une bonne chose. Je crois que tout le monde reconnaît aujourd'hui, mais même à la commission dans les couloirs, qu'effectivement sur le plan agricole, il y a une difficulté.
04:22Et c'est la raison d'ailleurs pour laquelle ils étaient prêts à des compensations. Donc quand vous êtes prêts à des compensations, c'est que vous êtes conscient qu'il y a un problème.
04:27Il faut quand même rappeler les ordres de grandeur peut-être, parce que quand vous parlez de...
04:31Effectivement, il y a la question de la qualité de la viande qui peut être importée. Il y a la quantité. Vous, ce n'est pas votre sujet, la quantité.
04:37Vous dites qu'en fait, ce n'est pas le problème du Mercosur, c'est plus la qualité. Parce que si on prend les chiffres des importations qui sont envisagées,
04:44c'est 99 000 tonnes de bœuf par an qui pourraient être envoyées, soit un steak par Européen par an.
04:51Je dis qu'au-delà des quantités, parce que pour la viande bovine, c'est 99 000 tonnes, plus ce qu'on appelle le quota Hilton de 60 000 tonnes.
05:00Déjà aujourd'hui, on commerce. Et aujourd'hui, le sujet de fond, c'est d'arrêter cette Europe passoire qui impose à ses producteurs nationaux ou européens
05:12des contraintes qu'elle n'exige pas de ses contreparties. Là, c'est le Mercosur en ce moment. Mais on pourrait parler de l'Ukraine,
05:18qui depuis des mois, alors que ce pays est en guerre, se bat pour ses frontières et pour la démocratie, nous envoie des produits agricoles qui ne respectent pas nos standards.
05:27Vous voyez bien la limite de l'exercice. Aujourd'hui, on a les standards les plus élevés de production en Europe, ça protège nos consommateurs, ça protège les Français.
05:35La question de fond derrière, c'est qu'est-ce qu'on met dans l'assiette des Français, et le combat que nous menons, c'est le combat pour l'assiette des Français dans les 30 prochaines années.
05:43— Mais pardon de revenir aux ordres de grandeur, parce que c'est important. Est-ce que quand on parle de 1,6% de la production totale de l'Union européenne, c'est de nature
05:51à déséquilibrer totalement la filière en termes de quantité et en termes de qualité ?
05:56— Jérôme Chapuis, c'est 1,6% sur cet accord, plus ce qui est déjà emporté, qui est en dehors de l'accord. Nous sommes arrivés en cumulatif avec l'ensemble
06:05des accords de libre-échange à des sujets qui ne sont plus supportables. Mais je vais vous donner les chiffres pour que les auditeurs comprennent bien.
06:11Aujourd'hui, en France, on importe 55% des poulets qu'on consomme dans ce pays. On importe 60% de nos légumes. On importe 60% de nos moutons.
06:20On importe 40% de nos légumes. On importe 25% de notre viande bovine. Vous voyez bien que le sujet, c'est pas de se focaliser sur 99 000 tonnes de viande bovine.
06:28Le sujet, c'est notre souveraineté alimentaire et la manière dont on défendra demain l'assiette des Français.
06:33— Une question se pose, vous, concernant Arnaud Rousseau, parce que le président de la FNSEA que vous êtes s'oppose clairement au traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur.
06:40Mais Arnaud Rousseau, l'entrepreneur, lui, a investi au Brésil. Vous présidez le conseil d'administration du groupe Avril. C'est le CEUR, Puget, etc., et qui a acquis Azevedo,
06:52une entreprise brésilienne qui est spécialisée dans l'huile de ricin et ses dérivés. Ainsi, vous avez un accès vous-même, via votre entreprise,
06:59un accès privilégié au marché sud-américain. C'est pas un peu contradictoire, là, ce que vous faites ?
07:04— Pas du tout. Je m'en suis déjà expliqué. Je veux le refaire ici. Ce qu'on prépare avec le groupe Avril, qui appartient au monde agricole, c'est d'abord la protection des prix,
07:13parce qu'on va parler du Mercosur. J'espère qu'on va parler du revenu. On veut défendre le revenu de l'agriculture. Et pour ça, on a besoin de préparer l'avenir.
07:21Et ce que fait cette filiale du groupe Avril, qui n'est pas ma propriété personnelle mais dont j'ai l'honneur de présider le Conseil d'administration,
07:27c'est d'investir notamment sur la décarbonation. Et pour ça, on a le numéro 1 européen de l'oléochimie. C'est une fierté pour l'agriculture française,
07:34parce que l'oléochimie, c'est ce qui va préparer l'après-pétrole. Et pour ça, on a besoin d'un certain nombre de produits qu'on trouve pas en Europe,
07:40parce que le ricin... — Donc vous êtes obligé de commercer avec le Brésil. Votre entreprise au Brésil, elle va commercer avec l'UE.
07:46— Pas du tout, parce que 87% de ce qui sera fait au Brésil restera au Brésil, mais qu'en revanche, on va chercher la technologie.
07:53Parce que quand vous n'avez pas le produit ou la technologie, vous n'êtes pas capable d'avoir l'ensemble du spread pour préparer l'avenir.
07:59Je redis que c'est très cohérent d'aller regarder sur l'ensemble de la planète ce qu'on peut ramener demain en France pour être les champions de la décarbonation,
08:06et comment on va ramener le pétrole. Parce que moi, je veux aussi parler de l'avenir de l'agriculture dans un moment où c'est extrêmement difficile.
08:12C'est le rôle d'Avril de préparer l'avenir de l'agriculture française et de lui proposer des solutions, des solutions nationales,
08:17mais il y a aussi des choses bien qui se passent ailleurs, et c'est notre rôle d'y être pour, encore une fois, préparer l'avenir.
08:22— Je reviens au mouvement Arnaud Rousseau et à ses modalités. La FNSEA ne cible pas les préfectures, ne veut pas de blocage pour le moment.
08:30Un autre syndicat, la Coordination rurale, affirme vouloir provoquer un chaos pour se faire entendre. Pourquoi cette différence entre vous ?
08:38— Parce que nous, on est le syndicat responsable depuis 80 ans, et que, évidemment, vous voyez bien qu'aujourd'hui, dans la situation dans laquelle
08:46est la France sur le plan politique, ce qui se passe au plan international – j'entendais encore l'Iran menacer de l'arme nucléaire –,
08:53quand on est un responsable, menacer sur le plan agricole du chaos, ça n'est pas ni notre ADN ni la volonté qu'on a d'aller chercher des solutions.
09:03— La Coordination rurale est irresponsable ?
09:05— Oui, bah écoutez, dans le moment dans lequel on est et pour lequel c'est très difficile pour l'agriculture.
09:09Vous savez, il y a à peu près la moitié des exploitations qui sont en situation d'urgence, qui ne savent pas comment elles vont passer l'hiver.
09:14Les gens sont extrêmement abattus, d'abord parce que les conditions météo ont été très difficiles cette année,
09:21parce qu'ils ont l'impression que depuis le printemps, les choses n'avancent pas au bon rythme, parce qu'ils ne voient pas arriver leurs solutions
09:25dans leurs cours de ferme. Et donc tout le monde est à bout. Et quand vous êtes à bout, appelé au chaos, je considère que c'est totalement irresponsable.
09:32— Si on vous pose la question, c'est qu'il y a une toile de fond à Arnault-Rousseau.
09:35Les élections aux chambres d'agriculture ont lieu en janvier prochain, c'est tous les 6 ans.
09:38Est-ce que ça pousse certains jusqu'au boutisme, à la surenchère ?
09:42— Écoutez, vous poserez la question à la Coordination rurale.
09:44— Non, mais c'est à vous qu'on vous pose la question. Est-ce que c'est de la surenchère ?
09:46— Je voulais vous répondre. Vous pourrez toujours faire plus que plus.
09:50Moi, je considère que demain, aller affamer les Français ou promettre le chaos,
09:55alors qu'on a observé hier qu'il y avait 6 départements en action à la Coordination rurale et que nous, on était dans 85,
10:00montre bien l'échelle du sujet.
10:03Mais moi, je ne suis pas là pour commenter ce que fait la Coordination rurale.
10:06Moi, je vais vous parler de ce que porte la FNSA et ce qu'on fait avec les jeunes agriculteurs.
10:10Dans le moment dans lequel on est, nous sommes partis sur le terrain il y a près d'un an
10:15pour aller chercher des solutions pour nos exploitations.
10:18On a considéré que ce qu'on avait obtenu au printemps n'allait pas assez loin
10:21et on l'a mesuré en disant qu'on avait cherché à peu près un tiers des promesses qui nous avaient été faites.
10:26Il nous reste deux tiers à aller chercher et sur lesquels on n'a pas l'intention de baisser la garde.
10:31Ce n'est pas ce que dit le gouvernement. Le gouvernement, justement, tient sur le site du ministère de l'Agriculture
10:35les comptes des avancées des différentes promesses, des 70 promesses qui ont été évoquées.
10:39Oui, vous avez raison.
10:40Ils sont à 67% eux.
10:42Oui, je vais vous expliquer pourquoi. Parce que quand, par exemple, ils ont annoncé des prêts de trésorerie,
10:46ils ont considéré que le travail était fait.
10:48La réalité, c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas un agriculteur qui a eu un prêt de trésorerie.
10:51Entre l'annonce et l'effectivité de l'annonce.
10:53La réalité, c'est que nous, on est des gens de terrain.
10:55Et ce qui nous intéresse, c'est les solutions dans nos cours de ferme.
10:58Ce n'est pas les effets d'annonce.
10:59Donc, je le dis, on a obtenu un tiers. Il y a deux tiers à aller chercher.
11:04Et les élections au mois de janvier, puisque c'était votre question et que je ne veux pas m'y dérober,
11:09elles arriveront au mois de janvier et je crois qu'à ce moment-là, les agriculteurs jugeront sur la capacité
11:13qu'ont leurs différents représentants professionnels à aller chercher des solutions.
11:17Si certains pensent que le chaos est un avenir pour l'agriculture, ils prendront leur responsabilité.
11:22Si on dit que c'est difficile, que ce n'est pas tenable dans un certain nombre de régions,
11:25il faut des solutions de court terme, dont des solutions de fonds d'allègement des charges,
11:29dont personne ne parle à ce stade, qu'on doit aller chercher.
11:32Il y a tout ce qui n'a pas été obtenu, notamment sur le plan législatif, suite à la dissolution, qu'on veut aller chercher.
11:37Vous êtes sûr de garder le contrôle de ce mouvement ?
11:39Non, mais vous savez, on me pose la question depuis un an.
11:41Les agriculteurs sont des gens indépendants.
11:43Nombre d'entre eux ne sont pas syndiqués.
11:45Donc, nous, notre responsabilité, c'est de donner une ligne, de donner un cadre et de donner des objectifs à atteindre.
11:51Et ensuite, les agriculteurs, ils prennent leur responsabilité sur le terrain.
11:54Donc, nous, on a encadré depuis 48 heures, dans 85 départements, des actions,
11:59en indiquant très clairement qu'on ne voulait pas d'atteinte aux biens aux personnes.
12:03Parce que vous savez, c'est très facile d'appuyer sur le bouton.
12:05C'est très facile, demain, pour le responsable national que je suis, de dire on va utiliser la violence.
12:11Simplement, quel avenir ça nous prépare ? Quel est le niveau de responsabilité qu'on a ?
12:15Est-ce que l'agriculteur, dans sa ferme, quand il réfléchit deux minutes,
12:18il pense que le fait d'avoir tout cassé, ça va lui préparer un avenir ?
12:21Ce qu'il attend de nous, c'est qu'on aille et qu'on soit intraitables sur les résultats qu'on va chercher.
12:25Et c'est le message qu'on passe au gouvernement.
12:27Il n'y a pas de complaisance, mais il y a aussi la nécessité d'obtenir des résultats rapidement.
12:31Arnaud Rousseau était avec nous jusqu'à 9h, sur France Info.
12:33On continue de parler de l'avenir de l'agriculture, juste après le Fil info, 8h45.
12:36Maureen Swignard.
12:39Pour Emmanuel Macron, son homologue russe, Vladimir Poutine, est dans une démarche d'escalade militaire.
12:44Il l'appelle à la raison, alors que le président russe a élargi les possibilités de recours à l'arme nucléaire.
12:50Ce matin, l'ambassade américaine à Kiev met en garde contre une possible attaque aérienne russe d'ampleur, aujourd'hui.
12:56Le vote du Parlement contre le projet d'accord de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne serait un signal important, selon Arnaud Rousseau.
13:04Le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole invité du 8.30 France Info.
13:08Un accord sur le volet agricole, c'est non, dit-il.
13:11La coordination rurale appelle à des blocages.
13:14La ministre de l'Agriculture affirme que cela n'est pas acceptable.
13:18130 emplois menacés chez ArcelorMittal.
13:20Le sidérurgiste envisage de fermer les sites de Reims et de Denain.
13:24L'entreprise évoque un contexte difficile dans l'industrie et l'automobile.
13:28Les larmes au bord des yeux, il dit au revoir au tennis en tant que joueur.
13:32À 38 ans, l'Espagnol Rafael Nadal prend sa retraite.
13:36Il a perdu son dernier match en Coupe Davis hier.
13:39Lui qui a remporté 22 titres de Grand Chelem en 23 ans sur le circuit.
13:52Toujours avec Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA.
13:54Au moment de la conférence de presse, de présentation du mouvement national,
13:57vous avez promis trois phases.
13:59La première contre le Mercosur et ça a bougé, on l'a vu, du côté des politiques du gouvernement
14:03qui se mobilisent pour vous soutenir.
14:05La seconde phase, pour vous, c'est vous opposer aux contraintes qui pèsent sur les agriculteurs.
14:10Est-ce qu'elle va avoir lieu, cette phase ? Et si oui, à partir de quand ?
14:14Oui, effectivement, si on a parlé du Mercosur depuis 48 heures,
14:18parce qu'il y avait le G20 au Brésil, on a des sujets nationaux et on ne les oublie pas.
14:22Et notamment des sujets autour des contraintes que subit l'agriculture et de toutes ses entraves.
14:26Et je peux vous annoncer ce matin, puisque nous l'avons décidé hier soir,
14:29que dès la semaine prochaine, mardi, mercredi et jeudi,
14:33à l'initiative des départements, nous serons à nouveau sur le terrain
14:37avec les jeunes agriculteurs pour dénoncer les entraves à l'agriculture
14:42et tout ce qui, aujourd'hui, contraint notre activité.
14:44Vous savez, cette papasserie dont on parle depuis des mois,
14:47ces mesures de simplification qui sont attendues, dont on nous parle,
14:51qu'on a besoin maintenant de rendre palpable,
14:54et ces fameux deux tiers de mesures qu'on attend et qu'on va aller chercher.
14:58Mardi, mercredi, jeudi, qu'est-ce qui va se passer concrètement ?
15:01Écoutez, dans chaque département, les responsables des fédérations départementales
15:06des IJA et de la FNSEA cibleront des contraintes ou des entraves
15:13qu'ils jugent importantes.
15:14Ça peut être des représentants de l'État, des agents,
15:18ça peut être des liens avec les administrations.
15:21C'est eux qui décideront.
15:22L'objectif est, encore une fois, de mettre la pression pour dénoncer,
15:26aujourd'hui, ce qui n'est pas acceptable.
15:27Et je le redis, toujours dans le respect des biens et des personnes.
15:32Vous dites contraintes, entraves.
15:34Souvent, ce sont des normes environnementales.
15:35Ça veut dire que vous allez cibler particulièrement
15:37les administrations qui défendent l'environnement ?
15:40Non, mais encore une fois, vous savez,
15:42l'idée qu'on opposerait l'agriculture à l'environnement
15:45ne correspond pas à la réalité de ce qui se passe dans nos exploitations.
15:47Ceux qui, aujourd'hui, sont au contact de l'environnement au quotidien,
15:50ce sont les agriculteurs.
15:51Et je peux vous dire que je ne connais pas d'agriculteurs qui se disent
15:54« Je vais détruire mon environnement parce que c'est d'abord son outil de travail. »
15:57Pardonnez-moi de le rappeler.
15:58Mais on vous pose la question parce que vous savez ce qui se prépare au Sénat.
16:01Une proposition de loi est déposée par le sénateur LR, Laurent Duplon,
16:05et le centriste Franck Ménonville.
16:06Dans leur proposition de loi, elles visent à libérer la production agricole
16:10des entraves normatives.
16:11C'est totalement ce que vous voulez.
16:12Absolument.
16:13Et là-dessus, ils visent notamment la réduction des contraintes sur les pesticides.
16:17Vous imaginez bien la réaction des écologistes, là ?
16:20Oui, oui, mais attendez.
16:21Là aussi, pas de message intempestif.
16:23Nous, ce qu'on dit, c'est que quand une matière active,
16:26donc un pesticide, est homologuée au niveau européen,
16:29il doit l'être également en France.
16:31C'est l'exemple des néonicotinoïdes, par exemple.
16:33Absolument.
16:34Et vous voyez bien qu'on fait la différence avec ce qu'on dit sur le Mercosur.
16:36Donc une matière active qui est interdite en Europe,
16:38parce qu'elle est considérée comme dangereuse,
16:40elle est interdite partout.
16:41Si une matière active est utilisée en Allemagne ou en Espagne,
16:43il n'y a pas de raison qu'elle ne soit pas utilisée en France.
16:45Et effectivement, vous parliez des néonicotinoïdes,
16:48il y en a un qui s'appelle l'acétamiprite,
16:50qui est utilisé partout en Europe, sauf en France.
16:52Et bien ça, c'est une distorsion de concurrence.
16:54Et je le dis parce que je voudrais être concret pour ceux qui nous écoutent,
16:56et qu'on n'ait pas l'impression simplement d'être dans l'incantation.
17:01Il y a une production en France qui est en grave crise,
17:03qu'on appelle la noisette,
17:04qui va disparaître si on ne trouve pas de solution technique.
17:07Est-ce qu'on sera mieux demain si on importe des noisettes, d'ailleurs ?
17:10On pourrait parler aussi de la betterave sucrière,
17:12d'autres productions.
17:13Et donc nous, ce qu'on dit, c'est qu'on ne peut pas nous mettre
17:16avec des interdictions sans solution.
17:18La noisette, la betterave vont peut-être disparaître,
17:20mais si les pesticides ou autres produits ne disparaissent pas,
17:23ce sont les oiseaux des champs et les abeilles qui disparaissent.
17:25Non mais Jérôme Chapuis, pardonnez-moi,
17:27ces produits sont homologués au niveau européen.
17:30Homologués, vous m'entendez ?
17:32Donc il y a un moment, soit on considère que les institutions européennes
17:35et françaises homologuent des produits qui sont dangereux,
17:37dans ce cas-là, il n'y a plus rien qui tient,
17:39ne prenez pas un médicament le matin.
17:40Voilà, les produits sont homologués.
17:42Non mais vous entendez aussi ce que disaient les écologistes,
17:43c'est si la France peut être en pointe par rapport à l'utilisation des pesticides,
17:47essayons quoi.
17:48Non mais si la France peut être en pointe,
17:50mais qu'à la fin, elle a tué sa production
17:53et qu'on importe ce qui vient d'ailleurs,
17:55prenons l'exemple de la cerise,
17:56on a tué la production de cerises en France,
17:58aujourd'hui elle vient de Turquie,
17:59les français en consomment avec des matières actives
18:01qui sont interdites en Europe.
18:02Est-ce qu'on a avancé le combat avec les écologistes ?
18:05Très bien, moi je redis que l'écologie est une préoccupation pour les agriculteurs,
18:08mais qu'en revanche, nous mettre dans des impasses,
18:10arrêter la production en France et importer d'ailleurs,
18:13ça ne fait pas avancer la France.
18:14Arnaud Rousseau, vous l'avez dit,
18:15la dissolution de l'Assemblée nationale,
18:16elle a bloqué la procédure d'examen du projet de loi d'orientation agricole
18:20que vous aviez directement dealé et négocié
18:23avec le gouvernement précédent.
18:25Le texte arrive en décembre au Sénat en commission.
18:27Qu'est-ce que vous dites aux sénateurs ?
18:28Allez-y, foncez, il ne change rien ?
18:30Non mais d'abord, les sénateurs,
18:31ils n'attendent pas du président de la FNSOA
18:33qu'il leur dise comment faire leur travail.
18:34Nous, on leur dit que ce texte,
18:36on en a besoin, qu'il est loin d'être parfait,
18:38et on l'a dit depuis le début,
18:39que même à certains égards, il manquait d'ambition,
18:43mais dans le moment dans lequel on est,
18:45et je vous l'ai expliqué,
18:46on a aussi besoin d'obtenir quelques victoires.
18:48Et donc ce texte, il doit être amendé par les sénateurs
18:50et il doit être voté.
18:52On a dit aussi qu'on attendait le contenu
18:54du projet de loi de finances, vous savez,
18:56qui est en ce moment en discussion au Parlement,
18:58parce qu'on a aussi, sur les sujets de compétitivité,
19:00besoin d'avancer.
19:01Et puis, vous l'avez indiqué,
19:02il y aura un texte, une proposition de loi
19:04qui arrivera sur les entraves,
19:05sur les contraintes de l'agriculture.
19:06J'ai observé que plus de 180 sénateurs
19:09avaient co-signé ce texte.
19:11C'est une bonne nouvelle.
19:12Mais tout ça doit se concrétiser dans nos cours de ferme.
19:14Je le redis, à un moment,
19:16l'agriculteur, dans l'état d'esprit
19:18qui est le sien en ce moment,
19:19a besoin d'observer concrètement,
19:20dans sa cour de ferme,
19:21les résultats obtenus.
19:22Il faut qu'on parle aussi de la rémunération
19:23des agriculteurs.
19:24C'était l'un des grands sujets
19:25du mouvement de l'hiver dernier.
19:27Comment est-ce que vous abordez
19:28la perspective des négociations
19:29avec la grande distribution agroalimentaire ?
19:32Le revenu, c'est le cœur du réacteur.
19:34Il n'y a pas d'activité agricole
19:36si à la fin de l'année,
19:37l'agriculteur ou l'agricultrice française
19:39n'a pas de revenu.
19:40Ce sujet est central.
19:41C'est pour ça qu'on a bien indiqué
19:42qu'il y avait un troisième temps,
19:43qu'on a positionné au début
19:45des négociations commerciales.
19:47C'est-à-dire, début de l'année prochaine ?
19:49Non, début décembre.
19:52C'est la période traditionnelle
19:53où l'industrie agroalimentaire
19:55envoie les conditions générales de vente
19:57aux représentants de la grande distribution.
20:00Nous, on sera intraitables
20:03sur le respect de la matière première agricole.
20:06Je le dis.
20:07On a demandé que les négociations
20:08entre les organisations de producteurs
20:10qui nous représentent
20:11et les industriels puissent avoir lieu
20:13avant que les industriels envoient leurs conditions.
20:16Je le dis parce que je sais
20:18que les Français qui nous écoutent
20:19ont aussi des sujets de pouvoir d'achat.
20:21On peut consommer de la production française
20:24de qualité à des prix abordables.
20:26Pour nous, il y a une ligne rouge,
20:28c'est le fait que l'agriculteur
20:29ne soit pas l'inverteur.
20:30Tout le monde doit être en responsabilité.
20:32Tout le monde doit faire un effort
20:33pour faire en sorte qu'encore une fois,
20:35ça ne soit pas l'agriculture
20:36qui soit la marge de négociation.
20:38Les prix minimum,
20:39vous êtes toujours sur la même position ?
20:41Nous, on a dit qu'on voulait construire
20:42les prix en marche avant,
20:43c'est-à-dire parler des coûts de production
20:45dans nos fermes,
20:46faire en sorte que ces coûts de production
20:48soient couverts avec une marge
20:49et puis ensuite qu'il en soit de même
20:51tout au long de la chaîne.
20:52Laisser penser qu'il y aurait des prix minimum
20:54et qu'on pourrait les négocier
20:56avec des conventions trimestrielles
20:57ne nous paraît pas sérieux à ce stade.
20:59Un chiffre quand même qu'on attend aussi,
21:00c'est celui des exploitations
21:01qui sont en difficulté.
21:03Michel Barnier a annoncé début octobre
21:04des prêts garantis par l'État
21:07pour les exploitations touchées.
21:09Ces prêts, c'est déjà bon à prendre ?
21:13D'abord, ces prêts au moment où je vous parle,
21:15les agriculteurs ne les ont pas.
21:17Et je rappelle que M. Attal,
21:19Premier ministre, avait dit la même chose.
21:21Donc encore une fois,
21:22ça va dans le bon sens.
21:23Ce qui compte pour nous,
21:24c'est la concrétisation.
21:25Alors on est un peu plus confiants cette fois-ci
21:27parce que les banquiers se sont engagés.
21:29Ce qu'on nous dit au moment où je vous parle,
21:30c'est que les premiers fonds
21:32pourraient être libérés
21:33aux alentours du 15 décembre.
21:35Mais encore une fois,
21:36on en parle depuis près de six mois.
21:38Il y a combien d'exploitations
21:39qui ont besoin de ces prêts garantis par l'État ?
21:41Écoutez, nous verrons.
21:43Il y a des critères techniques,
21:4520% de perte de chiffre d'affaires.
21:47Mais on pense que c'est au moins
21:48la moitié des exploitations agricoles françaises
21:50qui auront besoin de ces relais.
21:51Et puis je le dis,
21:52pour un certain nombre d'entre eux,
21:53c'est déjà trop tard.
21:54Il faut aller plus loin.
21:55Et notamment sur des mesures
21:57d'allègement des charges.
21:59Vous connaissez en même temps
22:01le contexte économique ?
22:02Oui, je connais le contexte économique.
22:04Mais je redis que quand il y a eu la Covid,
22:06tout le monde a été aidé.
22:08On arrive à un moment où le contexte économique
22:10est plus compliqué.
22:11Mais encore une fois,
22:12c'est la question de l'avenir
22:13et de la production
22:14et de notre souveraineté alimentaire
22:15qui est en jeu concernant la question agricole.
22:16Débat qui concerne l'agriculture
22:18chez nos voisins espagnols.
22:19Hier, le Premier ministre Pedro Sanchez
22:22a annoncé l'augmentation des régularisations,
22:24300 000 contre 200 000 actuellement,
22:26en parlant notamment de l'agriculture,
22:29en disant que c'est important
22:30pour la main-d'oeuvre agricole
22:32qui peut représenter jusqu'à 25 à 50 %
22:35de la main-d'oeuvre dans certains secteurs.
22:37Est-ce qu'il faut faire la même chose en France ?
22:39En tous les cas, nous, on a besoin de main-d'oeuvre
22:41dans nos exploitations agricoles.
22:42Et je le dis parce que l'attractivité
22:44du métier agricole
22:45dans le moment difficile qu'on traverse
22:47est aussi à porter.
22:48Parce que moi, je veux croire aussi
22:49que derrière ces difficultés extrêmement difficiles
22:51qu'on traverse,
22:52il y a aussi un avenir.
22:53On aura besoin de renouveler les générations.
22:55Mais on a besoin de collaborateurs dans nos fermes.
22:57Et aujourd'hui, indépendamment
22:59de la question politique
23:00de la régularisation ou pas
23:01qui ne nous appartient pas,
23:02nous, on travaille,
23:03notamment avec l'État marocain,
23:05pour faire en sorte qu'avec l'Office français
23:07de l'immigration,
23:08on puisse avoir de manière régulière
23:09des travailleurs qualifiés,
23:11de qualité,
23:12qui viennent de manière ponctuelle
23:13dans nos exploitations,
23:14notamment au moment de la récolte
23:15des fruits et des légumes
23:16ou des vendanges.
23:17Vous préférez les partenariats
23:18plutôt que la régularisation ?
23:19Encore une fois,
23:20nous, on a besoin de collaborateurs.
23:21Sur le sujet politique,
23:22on laisse ça aux gens
23:23dont c'est la responsabilité.
23:24Nous, ce qui est sûr,
23:25c'est qu'aujourd'hui,
23:26on ne trouve pas la main d'œuvre
23:27en France dans un certain nombre
23:28de métiers agricoles
23:29et qu'on a besoin,
23:30pour continuer à assurer
23:31la production en France,
23:32de bras formés.
23:33Plutôt que de commenter,
23:34on a été chercher des solutions
23:35et on a aujourd'hui essayé
23:36de mettre en œuvre
23:37un certain nombre de solutions.
23:38Une dernière question
23:39sur la ministre.
23:40Annie Gennevard,
23:41la nouvelle ministre
23:42de l'Agriculture.
23:43Quels sont vos rapports
23:44avec cette nouvelle
23:45ministre de l'Agriculture,
23:46sachant que beaucoup,
23:47en cette crise,
23:48parlent d'une ministre transparente.
23:49Et vous ?
23:50Écoutez, moi,
23:51j'ai aussi passé un été
23:52dans lesquels,
23:53pendant deux mois et demi,
23:54je n'avais pas d'interlocuteur
23:55si ce n'est un ministre
23:56qui expédiait les affaires courantes.
23:57Donc, d'avoir un gouvernement
23:58pour nous, c'est essentiel.
23:59Ensuite, on a une ministre
24:01aujourd'hui qui est là
24:03depuis six semaines.
24:04Donc, on va lui laisser
24:05le temps de s'installer.
24:06Ce qu'on observe,
24:07c'est deux choses.
24:08Un, c'est que sur les arbitrages
24:09en période budgétaire difficile,
24:10elle a plutôt obtenu
24:12des résultats.
24:13Maintenant, là où elle est
24:14très fortement attendue,
24:15c'est sur la simplification,
24:17sur les moyens de production.
24:18La question de l'eau,
24:19par exemple.
24:20Pensez à la Clouer,
24:21qui est une vallée de la Vienne
24:22dans laquelle on attend
24:23la concrétisation de projets.
24:24Je pense à des sujets
24:25autour de la simplification,
24:26autour des phytosanitaires.
24:27Donc, c'est là-dessus
24:28qu'elle sera jugée.
24:29Ecoutez, six semaines,
24:30c'est un peu court.
24:31Je ne sais pas combien de temps
24:32disposera ce gouvernement.
24:33En tous les cas, nous,
24:34on a besoin d'interlocuteurs
24:35et on a besoin d'interlocuteurs
24:36efficaces.
24:37En 1992, il y avait
24:38900 000 exploitations agricoles
24:39en France,
24:40380 000 aujourd'hui.
24:41Ce sera le mot de la fin.
24:42Le sociologue Jérôme Fourquet
24:43parle du plus grand plan social
24:44silencieux de l'histoire
24:46française contemporaine,
24:47le plus grand plan social silencieux.
24:49Est-ce que vous reprenez ces mots ?
24:50Oui, c'est exact.
24:51Moi, j'utilise le terme
24:52de secteur d'ajustement,
24:54comme l'a été la sidérurgie,
24:55comme l'a été le textile en France.
24:56C'est plus qu'un ajustement
24:57à ce niveau-là.
24:58Ecoutez, voilà.
24:59En tous les cas,
25:00à chaque fois qu'une ferme disparaît,
25:01ça ne fait pas une ligne
25:02dans les journaux,
25:03ça n'est ni Michelin,
25:04ni Auchan.
25:05Voilà.
25:06Moi, je crie depuis des années
25:08qu'on a besoin de réaffirmer
25:09notre souveraineté
25:10et que la capacité qu'on a
25:11à continuer à produire
25:12est essentielle.
25:13La moitié des agriculteurs
25:14partent en retraite
25:15dans les 5 à 7 ans.
25:16On a besoin de jeunes
25:17pour attirer ce métier.
25:18S'il n'y a pas de revenus,
25:19on ne réussira pas.
25:20Mais attendez,
25:21juste quand même,
25:22le modèle a changé.
25:23On a moins d'exploitation,
25:24mais elles sont quand même
25:25plus grandes.
25:26Non, mais ça ne suffit pas.
25:27Vous savez,
25:28quand vous avez des animaux,
25:29il y a un moment
25:30où il y a une limite.
25:31Voilà.
25:32Et encore une fois,
25:33notre avenir,
25:34la question qui se pose aujourd'hui,
25:35c'est ce qu'on mettra
25:36dans notre assiette
25:37dans les 20 prochaines années.
25:38L'agriculture,
25:39on en parle.
25:40On en parle sur France Info,
25:41notamment avec vous ce matin,
25:42à servir le débat
25:43annoncé au Parlement.
25:44C'est l'un des thèmes
25:45de ce débat.
25:46Et le deuxième débat,
25:47la SNCF,
25:48la saison de la grève
25:49est ouverte.
25:50C'est dans quelques minutes
25:51après La Météo et le journal.