Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mercredi, il revient sur la prise de parole de Marine Le Pen qui prend la défense de Jordan Bardella sur ses propos sur les conditions pour être un parlementaire de la République et sur la potentielle motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur C'est mieux jusqu'à 10h30, le procès Palmade commence aujourd'hui et l'ex humoriste sera condamné, tant sa culpabilité ne fait aucun doute.
00:16En marge de cette affaire une attitude m'a intéressé, celle de Jean-Marie Bigard qui a déclaré son amitié à Palmade et son soutien non pas à ce qu'il a fait bien sûr mais à l'homme qu'il a connu jadis et auquel il reste fidèle.
00:31Cette amitié ouvre une question philosophique, une amitié qui ne peut pas résister aux actes condamnables de l'ami n'est pas une amitié disait précisément le philosophe Alain qui a beaucoup écrit sur ce lien qui existe entre deux personnes.
00:47Quand une personnalité est publique, l'affaire se corse si j'ose dire, certains s'éloignent, l'ami est devenu toxique, la proximité qu'il ou elle avait autrefois quand l'ami brillait dans la lumière, la proximité qu'il ou elle mettait en scène, cette complicité devient un poison.
01:07Courage, fuyons est alors le mot d'ordre car enfin avant ce drame ses amis connaissaient ses dérives et elles n'entamaient pas leur amitié.
01:16C'était avant que la chose fût publique et que la peur d'être éclaboussée par l'affaire Palmade commande de prendre le large, les rats quittent le navire dit-on parfois.
01:27Je vous soumets ces réflexions ce matin, elles sont banales sans doute mais interrogez-vous, regardez vos amis, qui sera là quand vous chuterez si par malheur la foudre frappe votre destin ?
01:39Et vous, et vous, serez-vous là pour cet ami ? Si un jour Dieu ne plaise, il trébuche ? Si vous cherchez la fidélité, achetez-vous un chien disait Winston Churchill.
01:51Je sais, je suis loin ce matin du procès qui commence, pensons donc en priorité à ces trois victimes qui n'avaient rien demandé et dont la vie est aujourd'hui une souffrance.
01:59Pierre Palmade sera présent au tribunal correctionnel de Melun, le procès durera une journée.
02:05Chana Lousteau à 9h01, bonjour.
02:089h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:20Bonjour Pascal, bonjour à tous, vous l'avez dit Pascal, Pierre Palmade face à ses victimes pour la première fois.
02:25L'acteur comparaît en ce moment devant le tribunal correctionnel de Melun, un an et demi après l'accident de la route qu'il a lui-même provoqué.
02:33Il sera jugé pour blessures involontaires aggravées par deux circonstances, notamment usage de stupéfiants en récidive.
02:40Le jour du drame, je rappelle qu'il a percuté une voiture avec trois personnes à l'intérieur, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé.
02:47Les blocages et dégradations ne sont pas acceptables, c'est ce qu'a dit ce matin la ministre de l'Agriculture.
02:53Il y a eu des tensions hier soir pendant une manifestation d'agriculteurs à Agen, dans le Lot-et-Garonne.
02:58Les représentants de la coordination rurale ont été reçus dans les bureaux de la préfecture.
03:03Mais faute d'avoir obtenu les engagements espérés, ils ont refusé de quitter le bâtiment.
03:08Ils ont finalement dû être évacués par les forces de l'ordre tard dans la soirée.
03:12Et puis Vladimir Poutine brandit à nouveau la menace nucléaire.
03:17Une réponse aux premiers tirs ukrainiens de missiles longue portée sur le territoire russe.
03:23Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barraud parle de rhétorique et appelle à ne pas se laisser intimider.
03:29Il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews Europe.
03:32C'est de l'ordre de la rhétorique, une rhétorique nucléaire qu'agite Vladimir Poutine depuis deux ans et demi pour inquiéter.
03:39Et ça n'est pas tout à fait une surprise, puisqu'il y a quelques semaines déjà, il avait annoncé cette modification de cette doctrine.
03:45Alors, ne nous laissons pas intimider.
03:48Et voilà, pour l'essentiel de l'information, c'est à vous, Pascal.
03:51Merci beaucoup, je suis en train de répondre à quelques amis.
03:57Je pense à Valérie Expert qui me dit, alors je la salue Valérie, qui me dit, pas d'accord avec toi, tout dépend de ce qu'a fait ton ami.
04:03Un ami pédophile, tu restes ami avec lui ?
04:05Et je lui réponds, je n'ai pas donné mon avis dans ce que j'ai dit tout à l'heure.
04:08Bien évidemment, je n'ai pas donné mon avis.
04:11Mais c'est intéressant, je trouve que c'est un thème intéressant, en tout cas.
04:14Très intéressant et chacun, en miroir, peut penser ce qu'il veut.
04:17Je salue Sarah Salmane, que vous connaissez.
04:19Je salue le petit nouveau que je vous demande d'accueillir avec bienveillance, ce que je vous connais.
04:23Vous êtes des mangeurs de micro.
04:25Olivier Bardol est là, il est essayé.
04:27Qu'est-ce que vous avez utilisé comme expression ?
04:29Mangeur de micro.
04:30Non, c'était juste pour savoir.
04:32Olivier Bardol est là, il est essayiste, il est écrivain.
04:35Il était venu à nous voir il y a quelques temps.
04:38Et puis, il s'est proposé pour venir commenter l'actualité.
04:42Thomas Bonnet, que vous connaissez.
04:43Éric Nolo, bien évidemment.
04:44Vincent Herouet, qui nous parlera de cette poignée de main entre le président Macron et M. Lavrov.
04:50Regardez comme il s'aime.
04:52Mais oui, non mais, alors j'appelle qu'il est ministre de...
04:55L'inévitable ministre des Affaires étrangères.
04:58Et donc, ça fait beaucoup causer cette poignée de main.
05:01Je voulais simplement savoir comment vous la décodiez.
05:03Écoutez, non, c'est très simple.
05:04Il ne faut pas arriver en retard à des réunions publiques
05:06où tout le monde végète en vous attendant.
05:09Parce que vous êtes surpris, en fait.
05:11Donc, le protocole vous amène quelque part.
05:14Et vous tombez en face de quelqu'un, vous n'avez pas vraiment réagi.
05:16C'est pas exactement...
05:17Vous l'avez vu, la poignée de main, c'est pas exactement...
05:19Il se déplace quand même.
05:21Non, parce qu'il est emmené à...
05:23Regardez, regardez.
05:24Le président, voilà, il va le saluer.
05:27Il va saluer tout le monde.
05:28Alors, c'est vrai qu'il...
05:29Parce qu'il est arrivé en retard, c'est bon ça ?
05:30Ben oui, oui.
05:31Eh bien, il est en retard.
05:32Ah, d'accord.
05:33Donc, on le place.
05:34Ah oui, il arrive en retard, le président Macron.
05:36Il tombe sur les mamamouchis présents là.
05:38Les comment, vous avez dit ?
05:40Je veux dire, les potent...
05:41Les dirigeants, pardon.
05:43Vous avez dit les mamamouchis.
05:44Non, non, non.
05:45Les chez Molière, les mamamouchis.
05:46Pas dans la fourchette.
05:47Écoutez, franchement, Vincent Herouet...
05:49On remarque...
05:50Moi, je remarquais les absents.
05:51C'est-à-dire que...
05:52Alors, effectivement, Poutine n'est pas là.
05:53Il n'est pas en cause.
05:54Bon, on rappelle ce qui est fait.
05:56Il n'y avait pas non plus Mélanie.
05:57Il y avait un son d'absent.
05:58Parce qu'en fait, la photo était faite...
05:59C'est quoi cette réunion-là, d'ailleurs ?
06:01On rappelle cette réunion.
06:02C'est le G20.
06:03Oui, c'est le G20 à Rio.
06:04Le Nord et le Sud, le grand forum de dialogue entre les puissants et ceux qui aspirent à
06:08le devenir et qui ne le sont pas encore.
06:10Le Sud global et l'Occident réunis.
06:13Xi Jinping et Joe Biden dans la tournée d'adieu.
06:17Et donc, Emmanuel Macron.
06:19Emmanuel Macron fait une grande tournée en Amérique latine.
06:21Et là, il est arrivé en retard.
06:23Il ne faut pas être...
06:24La prof est un grand diplomate.
06:26C'est un...
06:27De la vieille école.
06:28Ça fait...
06:29Il a...
06:30Il a...
06:31Il était là depuis...
06:32Mais c'est fou d'arriver en retard.
06:33Il était arrivé en retard avec Charles III.
06:34C'est fou d'arriver en retard.
06:35Il attendait.
06:36Il attendait.
06:37Ce qui est drôle, c'est que la prof, le matin, quelques heures avant, avait habillé pour
06:41l'hiver le président Macron en disant qu'il était d'une...
06:45Comment est-ce qu'il appelait ça ?
06:46Il a dit qu'il était d'une poutinophilophobie des cavernes...
06:50La Russophobie des cavernes qui inspire Emmanuel Macron désormais pour tenter de devenir un
06:56leader en Europe.
06:57Voilà ce qu'avait dit la prof juste avant de serrer la main comme du bon pain au président
07:01français.
07:02Parce que c'est ça, être diplomate.
07:04Bon.
07:05Écoutez.
07:06On parlera tout à l'heure, évidemment, de l'Ukraine.
07:07Je voulais vous faire écouter Marine Le Pen, bien sûr, qui était l'invitée ce matin
07:10de Radio Luxembourg.
07:11Et elle s'est exprimée sur le casier judiciaire des candidats.
07:16Puisqu'on prête une parole peut-être malheureuse de Jordan Bardella dans son intervention sur
07:23BFM, où il disait que chaque candidat devait avoir un casier judiciaire vierge.
07:31Il ne faut pas être condamné pour être candidat du RN.
07:33C'est même la règle numéro 1, avait dit Jordan Bardella.
07:35Alors, écoutons Marine Le Pen.
07:39Le RN, depuis des années, demande à ses candidats leur casier judiciaire.
07:45Le casier judiciaire, c'est le bulletin numéro 3 du casier judiciaire.
07:48Pour une raison simple, c'est que ni vous ni moi n'avons accès à d'autres casiers judiciaires
07:52que celui-là.
07:53Bon.
07:54Et donc, cette règle a existé, existe et existera.
07:58Jordan n'a fait que rappeler cela.
08:00C'est tout à fait légitime.
08:01Il a dit, pardon, ne pas avoir de condamnation à son casier est pour moi la règle numéro
08:041 lorsque l'on souhaite être parlementaire de la République.
08:06Évidemment, ça vaut pour tout le monde.
08:08Il s'est pris les pieds dans le tapis ou c'est Brutus qui vous a planté un coup dans le dos ?
08:11Mais pas du tout.
08:12Mais pas du tout.
08:13Encore une fois, ne pas avoir d'inscription à son bulletin numéro 3 du casier judiciaire
08:19est une exigence qui existe au Rassemblement national depuis très longtemps.
08:25Vous savez la confiance que j'ai à l'égard de Jordan.
08:28Mais en l'occurrence, c'est le mouvement politique, si j'étais empêché comme vous
08:33le dites, qui serait amené à choisir son candidat.
08:37C'est le fonctionnement démocratique interne de notre mouvement.
08:41Qu'on a une relation de confiance avec Jordan.
08:44Que je lui ai donné, en temps voulu d'ailleurs, sa chance en prenant tous les risques.
08:51Parce qu'il était très jeune.
08:52Lors des dernières élections européennes, il avait 23 ans.
08:55Il ne m'a jamais déçu.
08:57Et entre temps, il a été élu lorsque je n'ai pas souhaité me représenter à la tête
09:02du Rassemblement national avec 85% des voix.
09:05Donc vous voyez que je ne suis pas la seule à lui faire confiance.
09:07C'est vrai que ce petit monde journalistique est parfois agaçant.
09:10Il y a une phrase sur laquelle, depuis trois jours, vous croyez vraiment que ça passionne
09:15les Français.
09:16La phrase de Bardella, de dire...
09:18Tout ça est un peu agaçant.
09:20Oui, ça nous passionne.
09:21Vous savez pourquoi ça nous passionne ?
09:22Parce que là, il s'agit de concilier la théorie et la pratique.
09:25Alors, le Rassemblement national, dans la théorie, ils sont très forts.
09:28C'est-à-dire que, tout en organisant un système de fraude massive...
09:31Mais attendez, il n'a pas été...
09:33Tout en organisant un système de fraude massive au Parlement européen, ils ont cessé de dénoncer...
09:38Non, vous ne pouvez pas dire ça.
09:39Je suis désolé.
09:40D'abord, parce que l'affaire n'est pas jugée.
09:42Donc, vous ne pouvez pas dire ça.
09:43Pardonnez-moi.
09:44Elle est présumée innocente.
09:45Elle revendique son innocence.
09:47Vous ne pouvez pas dire...
09:48D'abord, fraude massive, ce n'est pas le terme qui convient.
09:50C'est un assisteur.
09:51L'énormité des sommes...
09:52Non, mais ça ne veut rien dire.
09:53Quand ça n'a pas été jugé, c'est de la disinformation, quand vous dites ça.
09:55Qu'est-ce qu'on leur reproche ?
09:56Je finis ma phrase.
09:57Qu'est-ce qu'on leur reproche ?
09:58D'avoir utilisé de l'argent...
09:59Non.
10:00Non.
10:01Non.
10:02Non.
10:04Non.
10:05Non.
10:06Dès que vous mettez cette notion d'argent, évidemment, vous faussez le débat.
10:09On leur reproche d'avoir utilisé un assistant parlementaire qui bosse pour le Parlement européen
10:16et d'avoir aussi bossé pour le parti.
10:18Allez vous faire la différence entre les deux.
10:22Apparemment, la justice le fait.
10:23Bon, attendez, je finis juste ma phrase.
10:24Oui, mais votre présentation avec fraude, etc., fraude massive...
10:29Je ne peux pas terminer.
10:30Je me suis permis d'interrompre, mais vous avez raison.
10:33C'est-à-dire que, tout en organisant ce système extrêmement critiquable, on va dire ça,
10:37elle n'a cessé de dénoncer le laxisme de la justice et l'inexécution des peines.
10:41Et là, maintenant, Mme Le Pen, elle est très embarrassée parce que Jordan Bardella
10:44rappelle des principes qui ne conviennent pas à Mme Le Pen.
10:47Elle sent que ça ne va pas aller avec son cas personnel.
10:50Et ce qui est très drôle, c'est qu'il y a un peu un discours maternel.
10:53C'est un peu pam-pam-cucu.
10:54Elle le remet un peu...
10:56Non, non, mais il est en train de s'émanciper.
10:58C'est moi qui t'ai fait, mon bonhomme.
11:00Tu étais très jeune.
11:01Respecte un peu ta mère politique.
11:03Ça peut arriver parfois, lorsque l'on a aidé un jeune et qu'on le voit...
11:07Il faut avoir l'oreille musicale.
11:08C'est la première fois qu'elle met en avant l'hypothèse qu'elle serait empêchée.
11:12C'est-à-dire qu'à la présidence, on avait entendu Marine Le Pen mettre sur le tapis cette éventualité.
11:17Et là, elle le dit, le parti devra choisir un autre candidat.
11:20C'est déjà que la porte est entr'ouverte.
11:21Elle sait qu'elle pourrait avoir un avenir politique en pointillé.
11:24Olivier Bardel.
11:25Ce qui est quand même fort de café, c'est qu'au moment où le rassemblement national,
11:30ce pauvre vieux RN qui n'en finit pas de courir après le succès,
11:35était sur le point d'y parvenir il y a quelques mois,
11:39il est rattrapé par la patrouille.
11:42Alors que, théoriquement, il devrait pouvoir se présenter favorablement à la présidentielle.
11:48C'est dans deux ans.
11:50Donc c'est vraiment pas de chance.
11:52Et ça me rappelle un peu l'affaire Fillon.
11:54C'est-à-dire que dès que, pour les gens qui n'ont pas la carte,
12:00dès qu'ils se rapprochent du pouvoir,
12:02attendez, on va bien examiner à fond tout ça.
12:06Ça fait un peu penser à ça.
12:08C'est un espèce de système d'éviction qui est en général souvent rapide.
12:13En tout cas, avec Fillon, c'était fulgurant.
12:16Là, c'est pareil.
12:18C'est pas fulgurant parce que ça fait un moment que ça traîne.
12:21Sur la relax, écoutons un deuxième passage de Marine Le Pen.
12:28J'attends avec impatience, précisément,
12:31que la relax vienne me rendre mon innocence aux yeux de tous.
12:40En première instance, ou en appel.
12:43En réalité, ce parquet qui a justifié cette exécution provisoire
12:49par un trouble à l'ordre public,
12:51a créé le trouble à l'ordre public par ses réquisitions.
12:54C'est ça qui est quand même incroyable.
12:56Après, on rappelle que ce sont des réquisitions,
12:58que ce n'est pas le jugement,
12:59que le jugement lui sera rendu au début de l'année prochaine.
13:01Bien sûr, mais vous savez, c'est quand même...
13:04Le choix des réquisitions par le parquet est quand même un acte politique
13:07parce que le parquet n'est pas indépendant dans notre pays.
13:10Louis Alliot qui, s'il se voyait appliquer cette peine,
13:14aurait perdu sa mairie de Perpignan.
13:17S'il y a des nouvelles élections municipales qui ont lieu entre-temps
13:20et il n'a pas pu se présenter, ça se passe comment ?
13:22C'est irréparable.
13:24S'il y a une dissolution de l'Assemblée nationale
13:27et que je ne peux pas me représenter comme député,
13:30la cour d'appel peut intervenir plusieurs mois plus tard,
13:32ça n'y changera rien, je ne serai plus député.
13:35Donc c'est irréparable.
13:36Et je ne parle même pas s'il y a une élection présidentielle.
13:39Il faudrait que l'appel ait lieu avant la présidentielle.
13:41Donc c'est une peine absolument outrancière
13:45et qui pose un problème au regard non seulement de l'état de droit,
13:50mais également de la démocratie.
13:52Le fait que le parquet la réclame, je le dis très simplement,
13:58est un fait politique.
14:00On peut même s'interroger sur le fait qu'une peine d'inégibilité existe.
14:05Pardonnez-moi de le dire comme ça,
14:08parce que c'est à l'électeur de décider.
14:11S'il veut voter l'électeur pour quelqu'un qui a été condamné
14:14dans une affaire correctionnelle ou criminelle,
14:19c'est le problème de l'électeur.
14:21Moi, je suis d'accord avec vous sur le principe,
14:23c'est à l'électeur de décider dans les urnes s'il a envie ou non
14:25de voter pour une personne en connaissance de cause.
14:28À partir du moment où la justice vous dit
14:30que cette personne, vous n'avez pas à voter pour,
14:32à mon sens, c'est un déni de démocratie.
14:34Ça veut dire que vous estimez que telle personne,
14:36l'électeur ne peut pas faire son choix lui-même.
14:38En revanche, Éric Nolot, vous parlez de laxisme judiciaire,
14:41vous dites que le RN le dénonce.
14:43Moi, je vais vous dire ce que c'est le laxisme judiciaire.
14:45C'est quand vous avez le proviseur Maurice Ravel
14:47qui dépose plainte et qu'il y a 600 euros d'amende.
14:49Ça, c'est le laxisme judiciaire.
14:51Pour la délinquance, encore le Blanc,
14:53ils ont la main extrêmement lourde.
14:55Là, ce qu'ils veulent, c'est tuer Mme Le Pen,
14:57empêcher les électeurs de voter.
14:59Et même Jean-Luc Mélenchon, je ne peux pas dire
15:01qu'il soit un partisan de Mme Le Pen, trouve ça inacceptable.
15:03Vaincre, ouais.
15:05Ce qui me frappe, pardonnez-moi,
15:07dans l'interview sur RTL que vous diffusez,
15:10c'est à quel point Marine Le Pen
15:12paraît marquée par l'épreuve.
15:14À quel point elle est dans les cordons.
15:16Vous voyez, il y a un instant,
15:18Emmanuel Macron,
15:20dans sa vadrouille comme ça latino-américaine,
15:22toujours montée sur ressort,
15:24et parlant avec les uns et les autres
15:26comme s'il n'avait pas essuyé
15:28une double défaite éclatante.
15:30Il a rebondi aussitôt,
15:32il affiche une bonne figure.
15:34Elle, elle donne l'impression d'être
15:36vraiment secouée,
15:38d'être habitée par cette épreuve.
15:40Mais ça se fout.
15:42Mais mettez-vous, ça vibre.
15:44Non, j'entends bien, je comprends bien.
15:46Bon, la censure.
15:48Mais ce qui me frappe, c'est qu'elle est du mal
15:50à ne pas afficher un visage
15:52plus serein.
15:54La censure, il semblerait
15:56que la censure arrive,
15:58Thomas Bonnet.
16:00Et elle s'est exprimée, Mme Le Pen,
16:02sur cette censure, lorsqu'elle dit
16:04« il », dans l'extrait que vous allez entendre,
16:06il parle évidemment de M. Barnier.
16:08« Il », s'il ne fait pas
16:10ce qu'on avait imaginé
16:12qu'il puisse faire, il y avait une sorte de deal,
16:14si j'ai bien compris, sur le pouvoir d'achat.
16:16En clair, ils avaient fait des propositions,
16:18le Rassemblement National sur la question du budget,
16:20rien n'a été retenu à ce stade par Michel Barnier.
16:22Et la censure, ce serait quand ?
16:24Ce serait après le vote du budget.
16:26Il n'y aura pas de vote, ce sera le 49-3.
16:28Et à ce moment-là, motion de censure déposée par la gauche,
16:30c'est la fin du mois de décembre.
16:32C'est ce qu'en Jean-Luc Mélenchon a dit, par exemple.
16:34Le 15 et le 21, il y a à peu près cette fenêtre-là.
16:36À la période de Noël.
16:38Écoutons Mme Le Pen sur la censure.
16:42Depuis le départ, nous avons dit
16:44ce que nous souhaitions.
16:46Il l'entend ou il ne l'entend pas.
16:48S'il ne prend pas tout,
16:50ce sera la censure.
16:52Mais ce n'est pas tout. On est bien conscients
16:54qu'il ne peut pas tout prendre.
16:56Mais ce qui est sûr, c'est que nous n'accepterons pas
16:58que le pouvoir d'achat des Français
17:00soit encore amputé dans la situation
17:02qu'ils connaissent aujourd'hui.
17:04Donc ça, c'est une ligne rouge.
17:06Et si, effectivement, cette ligne rouge est dépassée,
17:08nous voterons la censure.
17:10Il n'y a aucune difficulté là-dessus,
17:12de la manière la plus claire qui soit.
17:14Si vous me permettez, Vincent,
17:16et on va entendre Mme Le Pen là-dessus,
17:18vous avez oublié un paramètre
17:20quand vous dites qu'elle est marquée.
17:22Son père est en train de mourir.
17:24Son père est en train de mourir.
17:26Donc évidemment,
17:28dans cette période-là,
17:30surtout... Elle va en parler, d'ailleurs,
17:32parce que la question lui a été posée.
17:34Moi-même,
17:36cette formule que je dis là,
17:38je peux presque me la reprocher.
17:40Parce que...
17:42Vous avez tout à fait raison.
17:44Tout à fait raison de le signaler.
17:46Son père est affaibli.
17:48Et je préfère
17:50dire ce que je dis là
17:52que ce que je disais il y a quelques secondes.
17:54Il est affaibli.
17:56C'est un homme âgé.
17:58Et qu'au-delà des différences
18:00entre les uns et les autres...
18:02Ce n'est pas une façon de la critiquer.
18:04Je ne veux pas non plus dire qu'elle n'avait absolument
18:06aucune confiance dans la justice de son pays.
18:08C'est peut-être pour ça qu'elle paraît, comme vous dites.
18:10Écoutons, parce que la question a été posée ce matin.
18:14Oui, il est hospitalisé.
18:16Je ne vais pas
18:18vous décrire son état de santé.
18:20Mais c'est vrai que
18:22nous avons, parce que nous l'aimons,
18:24des inquiétudes sur sa santé, bien sûr.
18:26Il est en fin de vie, Jean-Marie Le Pen ?
18:28Je ne répondrai pas à ça.
18:30Je trouve que c'est trop violent comme question.
18:32Et ça touche à l'intimité
18:34de sa vie privée et de la nôtre aussi.
18:36Et moi-même,
18:38la formule que j'ai utilisée n'était pas bonne.
18:40Et vraiment,
18:42j'en suis...
18:44Mais ça, c'est important. Pardonnez-moi de le dire comme ça.
18:46C'est quand même...
18:48Elle traverse une période extrêmement difficile.
18:50Peut-être que la vie privée,
18:52marque...
18:54Elle a le droit
18:56à notre soutien dans cette épreuve,
18:58qui est une épreuve personnelle.
19:00Différents politiques comptent pour de rien.
19:02En même temps, pour revenir sur la censure,
19:04c'est inévitable. On est dans une situation absurde
19:06où le RN
19:08est dans une situation de soutien sans participation
19:10au gouvernement de M. Barnier.
19:12Donc, on ne peut pas...
19:14Qu'est-ce qui se passe, alors, Thomas Bonnet ?
19:16Lundi prochain, Michel Barnier joue son avenir politique.
19:18Il reçoit Marine Le Pen à Matignon.
19:20Il va devoir lui donner des gages.
19:22Dans ce qui est pointé du doigt par Marine Le Pen,
19:24il y a notamment la hausse des taxes sur l'électricité.
19:26Parce que ça, ça impacte directement le pouvoir d'achat des Français.
19:28Le RN est absolument contre.
19:30Ça pourrait être quelque chose sur lequel Michel Barnier pourrait céder.
19:32Sinon, effectivement, on pourrait avoir une censure.
19:34En cas de censure, le gouvernement de Michel Barnier tombe.
19:36Emmanuel Macron nomme un nouveau Premier ministre
19:38qui peut très bien être Michel Barnier à nouveau, d'ailleurs.
19:40Bon, j'ai vu que
19:42on a rendu...
19:44La commission des sénateurs
19:46a rendu qu'il y a été très peu suivi
19:48dans la presse.
19:50Bon, disons-le.
19:52Les propos sont quand même effrayants,
19:54ce que dit cette commission.
19:56M. Reynaud et M. Husson qui ont mené les interrogatoires,
19:58les auditions, en tout cas.
20:00Pardon.
20:02Il y en a un qui est républicain
20:04et l'autre qui était du Parti socialiste.
20:06Bon, M. Husson,
20:08il est républicain.
20:10Et que disent-ils ?
20:12Que ça a été une irresponsabilité budgétaire
20:14assumée et un attentisme dommageable.
20:16Ce sont les mots.
20:18Mais ce qui est extraordinaire, c'est la réaction
20:20de M. Husson.
20:22C'est vraiment... On n'était pas là,
20:24on n'a rien vu, ce n'est pas de notre faute.
20:26M. Le Maire, ce n'est pas un rapport, c'est un réquisitoire
20:28d'opposants politiques truffés de mensonges.
20:30Bon, je veux bien, c'est des LR et des PS.
20:32Le rapport nous accuse d'avoir tenu
20:34un double discours. Le rapport nous accuse
20:36d'avoir pris des mesures insuffisantes.
20:38En fait, ces gens-là sont responsables de jamais rien.
20:40C'est ça qui est frappant. Je vous assure.
20:42C'est pour ça le divorce avec l'opinion publique,
20:44sans doute, puisque c'est une catastrophe budgétaire
20:46mais personne n'est responsable et surtout pas
20:48ceux qui étaient aux manettes.
20:50Mme Borne,
20:52qui a augmenté, je ne sais combien,
20:54ce déficit quand elle a été Premier ministre,
20:56qui va être commandeure de la Légion d'honneur.
20:58Elle va être commandeure dans quelques jours.
21:00Tout va bien pour ces gens-là.
21:02Il n'y a jamais de sanctions.
21:04Il ne s'agit pas d'un rapport, mais d'attaques indignes
21:06qui reposent sur des allégations irréalistes des mensongers.
21:08Bien sûr, il y a juste des résultats qui sont catastrophiques.
21:10En fait, c'est des entraîneurs qui ont perdu 8-0
21:12mais qui disent qu'on a bien joué.
21:14Tout va bien.
21:16Je te jure.
21:18Non seulement ça,
21:20mais qu'ils ont récompensé.
21:22Commandeur de la Légion d'honneur, Mme Borne.
21:24Et puis alors,
21:26M. Attal, ce qu'on sent dans ce rapport,
21:28c'est une double déception. D'abord, ne pas avoir trouvé
21:30d'éléments tangibles qui prouveraient que la dérange électoire des finances publiques
21:32n'a pas été prise au sérieux.
21:34Ce qu'il trouve formidable, lui, M. Attal, c'est
21:36qu'ils n'ont pas réussi à nous diviser.
21:38Je me doute bien qu'ils vont se serrer les coudes.
21:40Ils n'ont pas réussi
21:42à nous diviser, à nous monter les uns contre l'autre.
21:44Oui, c'est les mêmes.
21:46C'est les mêmes.
21:48Ils ont bien compris l'affaire.
21:50J'ai assisté hier à cette réunion.
21:52Je peux vous dire qu'ils étaient très remontés.
21:54Évidemment, tout ça a été un peu mis en scène.
21:56Le fait qu'ils soient à 4, alors qu'il y a en réalité des divisions entre eux,
21:58c'était une forme de réponse.
22:00Là où il marque un point, Pascal, quand même,
22:02c'est que sur les réformes qui ont été menées
22:04par Elisabeth Borne ou Gabriel Attal,
22:06le Parti socialiste notamment s'y est opposé.
22:08Ce sont des réformes, la réforme des retraites, par exemple,
22:10pour faire des économies. Donc, pointer aujourd'hui
22:12l'absence d'économie, quand on s'est soi-même opposé
22:14à une réforme des retraites, là, il y a un sujet.
22:16Je pense que c'est là où il marque un point.
22:18Vincent Herbouet.
22:20Moi, ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est que Bercy ait pu prévoir
22:22des recettes qui n'étaient pas au rendez-vous,
22:24qu'ils aient pu s'aveugler au temps.
22:26Puis la deuxième chose, que vous vouliez ou non,
22:28le calendrier, il y a une sorte de vérité des chiffres,
22:30et il y a un calendrier qui est accablant,
22:32c'est que quand la direction du Trésor
22:34dit que le déficit va être de 5,6 ou de 5,7,
22:3648 heures après,
22:38M. Le Maire est à TF1
22:40et dit non, ce sera 4,4,
22:42comme prévu.
22:44Carillon,
22:46le célèbre carillon d'Europe.
22:48Fatale.
22:50C'est un joli film, Fatale de Louis Malle, que je vous conseille de voir
22:52avec
22:54Juliette Binoche. Formidable.
22:56Voyez ce film.
22:58Il y a aussi Fatale Bazooka de Michael Younes.
23:00Un jour vous êtes en noir, un jour vous êtes en blanc. J'ai remarqué.
23:02Bonjour Pascal, ben oui.
23:04Effectivement, vous avez le sens
23:06de l'observation. C'est vrai. Tout va bien ?
23:08Très très bien, Pascal.
23:10J'étais en train de vous dire
23:12qu'il y avait aussi Fatale Bazooka
23:14de Michael Younes. Je ne sais pas si vous l'avez vu.
23:16Ça m'a échappé.
23:18Très bon film aussi à voir, Pascal.
23:20Bon, merci.
23:22Je vous salue, à tout à l'heure.