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Tous les vendredis, samedis et dimanches à 19h17, Pascale de La Tour du Pin reçoit un invité au cœur de l'actualité politique pour un moment d'échange franc sur les dossiers brûlants du moment.
Retrouvez "Les invités d'Europe 1 Soir week-end" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-europe1-week-end

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Transcription
00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:04Il est 19h40, nous sommes en direct et Edwige Diaz est installée dans ce studio, vice-présidente du Rassemblement National.
00:12Députée de Gironde également, bonsoir Edwige Diaz.
00:15Bonsoir.
00:16On a plein de questions à vous poser parce que ce soir le Rassemblement National fait l'actualité par la voix de Marie Le Pen et Jordane Bardella
00:24qui estime que le gouvernement donc a fermé la porte aux discussions.
00:27Ça veut dire qu'on est en train de se diriger, si on le disait avec Paul Melun, avec Véronique Jacquet il y a un instant,
00:34on se dirige vers une motion de censure et donc un gouvernement barnier qui tombe cette semaine.
00:37La question que je vais vous poser, est-ce qu'il est encore temps ?
00:40Parce que du côté du gouvernement barnier, Edwige Diaz, on dit mais nous on est prêts à continuer de discuter.
00:46Edwige Diaz, qu'est-ce qu'il ferait ce soir peut-être ?
00:52Basculer le RN ? Quelle concession le gouvernement doit-il faire pour que le RN ne se rallie pas et ne vote pas cette motion de censure ?
00:59Je trouve le comportement du gouvernement assez paradoxal.
01:03C'est-à-dire d'un côté ils disent c'est terminé, on arrête les discussions au point barre, ça sera comme ça, le budget ressemblera à tel projet.
01:12C'est le ministre du budget dans le Parisien qui dit ça.
01:14L'autre ministre, le ministre de l'économie, fait preuve d'une arrogance incroyable à l'égard de Marine Le Pen.
01:24Ils nous disent d'une part on ne bougera pas, d'autre part ils se moquent de nous, et après ils nous disent non, ne vous inquiétez pas.
01:32Vous pensez que c'est du bluff ?
01:34C'est pour voir peut-être comment vous allez réagir et pouvoir ajuster en fonction.
01:38Je pense que vu le sérieux de la situation, si j'étais au gouvernement, je ne m'amuserais pas à faire du bluff.
01:43Vous voyez, parce que derrière c'est la situation des Français qui est en jeu, et là le gouvernement tombe dans l'irrationnel.
01:51Ils essayent de faire porter le chapeau de l'irresponsabilité aux partis d'opposition, c'est-à-dire le RN, alors que pardon, si nous en sommes dans cette situation aujourd'hui, c'est de leur faute.
02:04Puisque dès cet été, Marine Le Pen avait annoncé ses lignes rouges, le 16 octobre nous avons présenté notre contre-budget, nous avons participé à toutes les discussions budgétaires,
02:14et là, à quelques heures seulement du vote sur le PLFSS, ils essayent de mettre un coup de pression.
02:21Je pense que ce gouvernement ne sait pas où il va, et en tout cas si jamais il était censuré, il aurait tout fait pour que ça arrive.
02:27Mais il va être censuré, Edwidge Diaz.
02:30Il n'a pas encore dégainé son 49.3, donc les choses peuvent encore changer.
02:36Il fera un pas de plus vers le précipice.
02:40Je veux dire, à un moment donné, nous on ne peut pas laisser les 11 millions d'électeurs qui nous ont fait confiance,
02:46on ne peut pas les laisser être à ce point méprisés par un gouvernement qui propose un budget,
02:51et là du coup qui va imposer un budget qui est symptomatique d'un matraquage fiscal et d'une casse sociale.
02:59Donc non, au RN, nous défendrons les Français et nous conserverons la confiance de nos 11 millions d'électeurs.
03:05Qu'est-ce qui pourrait se passer d'ici ? Parce qu'il y a 3 jours, ce projet de loi est examiné à partir de demain à l'Assemblée nationale à 15h.
03:12Qu'est-ce qui peut encore changer dès 19h44 ? Il reste 3 jours avant ce vote et cette motion.
03:19Est-ce qu'il va utiliser le 49.3 ? Il y a d'autres possibilités ou pas ?
03:23Il peut encore, parce que là les discussions budgétaires sont terminées à l'Assemblée au Sénat,
03:29il y a eu la commission mixte paritaire, donc en fait demain on vote sur le texte situé de la commission mixte paritaire.
03:33Mais le gouvernement peut déposer des amendements encore demain, donc il lui reste encore la nuit pour se poser la question,
03:41et nous, nous lui avons indiqué que nous n'étions pas d'accord avec sa volonté de ponctionner les retraités.
03:49Votre priorité absolue, ce sont les retraites ?
03:52Oui, parce que c'est quand même 3,5 milliards d'euros sur les cotisations patronales, donc les charges sur les entreprises.
03:59Les entreprises sont quand même dans une grande difficulté, là c'est 1,5 milliard d'euros en plus qu'ils vont peser sur les entreprises,
04:06et globalement le budget c'est 30 à 40 milliards d'impôts supplémentaires pour les Français.
04:12Donc il faut vraiment que le gouvernement se ressaisisse.
04:15Est-ce que vous pensez que ces deux interviews que nous avons citées, et le ministre du budget, le ministre de l'économie,
04:21c'était des espèces de chevaux de trois, on va dire, parce qu'ils sont deux, pour voir comment ça allait réagir ?
04:27C'est-à-dire qu'ils ne font pas ça par hasard, vous le savez très bien.
04:29C'est irresponsable d'agir comme ça, je veux dire, les ministres sont...
04:35C'est M. Barnier de toute manière qui va décider, ce n'est pas le ministre.
04:38Oui, il faudrait peut-être que M. Barnier commence par maîtriser ses troupes,
04:42en tout cas j'espère que M. Barnier est d'accord avec ces interviews,
04:45sinon ça pose quand même un vrai problème de travail en collaboratif au sein de ce gouvernement.
04:52Bon, clairement, ce qu'ils ont dit, ça n'est pas entendable.
04:57Ils sont clairement méprisants à l'égard du RN, ils osent dire,
05:03alors que nous avons été force de proposition tout au long de ces discussions budgétaires,
05:08qu'ils osent dire que le RN découvre le budget au fil des semaines.
05:13Mais à quel moment un ministre responsable qui est sur un siège éjectable
05:17se permet d'accuser et d'insulter à ce point l'opposition,
05:21qui est celle qui peut appuyer sur le bouton du siège éjectable, précisément.
05:26Et ce ministre ose dire qu'en cas de censure, c'est les Français qui paieront la facture.
05:31Moi, je voudrais juste rappeler à ce ministre macroniste
05:34que la facture du macronisme, c'est 1000 milliards d'euros en 7 ans.
05:37Juste un mot sur ce ministre de l'économie, ça avait mal commencé entre vous.
05:41Souvenez-vous de cette interview où Michel Barnier avait demandé à ses ministres,
05:44au lendemain de la formation du gouvernement, de se taire.
05:48Vous vous souvenez de ça ? De se taire ?
05:50Il était allé, je ne sais plus où, je ne sais plus, chez France Inter,
05:54pour dire qu'il était hors de question de discuter avec le RN.
05:57Donc il y a peut-être...
05:58Voilà, vous vous souvenez de cette séquence ?
06:00Oui, oui, oui, tout à fait.
06:02Mais peut-être que si Michel Barnier et Marine Le Pen peuvent s'appeler ce soir,
06:06peut-être que Michel Barnier va appeler Marine Le Pen ce soir.
06:09Je pense qu'on saura demain.
06:12En tout cas, nous nous regrettons cette décision
06:16de mettre fin, de manière unilatérale, aux discussions.
06:20Et si jamais, effectivement, on en arrive à cette motion de censure
06:23et que le gouvernement Barnier tombe, il se passe quoi ?
06:25Parce que ça sera mercredi, que se passe-t-il après, selon vous ?
06:27Le pays va être paralysé, Paul Molyneux le rappelait, jusqu'aux législatives.
06:32Quand on renverse un gouvernement,
06:34on est un peu obligé, surtout le RN, qui veut maintenant être un parti de gouvernement,
06:38montrer qu'il y a des hommes et des femmes d'État qui le composent,
06:41à commencer par Marine Le Pen.
06:42Il faut montrer aussi que vous avez une alternative.
06:44Si vous renversez un gouvernement et que vous mettez le pays,
06:47pas seulement vous, d'ailleurs que la situation met le pays
06:49dans une situation de crise politique, voire économique,
06:52qu'est-ce qui va se passer après-demain ?
06:54Alors, moi, je voudrais rassurer vos auditeurs
06:58et leur dire que, contrairement à ce que les macronistes indiquent,
07:02si le budget n'est pas voté, qu'il ne déclenche pas de 49.3, par exemple,
07:08c'est un autre budget qui est proposé.
07:10Si jamais il y avait un 49.3, il y aurait un autre gouvernement qui serait nommé,
07:14et donc un autre budget qui serait proposé,
07:16et en tout cas un budget qui serait, a fortiori, meilleur que celui
07:20que le gouvernement actuel essaye de faire passer en force.
07:25Donc, pas d'inquiétude absolue, la France dispose d'institutions solides,
07:30et donc, au mois de janvier, la situation pourra être établie,
07:34et en tout cas, si ce budget est rejeté, c'est uniquement parce qu'il prévoit
07:38davantage d'impôts contre les Français,
07:41et ce sera la raison pour laquelle nous nous y opposerons.
07:43Oui, mais est-ce que vous pouvez comprendre que les Français qui nous écoutent
07:45et les auditeurs d'Europe 1 sont inquiets ce soir ?
07:48Ce n'est pas rassurant du tout, c'est-à-dire qu'on va se retrouver
07:50dans une situation un peu à la grecque.
07:53Et ça, effectivement, les Français en ont peur, Véronique Jacquier.
07:56Quelle garantie vous avez que le prochain gouvernement fera
08:00entre guillemets plus de cadeaux à Marine Le Pen,
08:02pour qu'elle ne censure pas que celui-ci ?
08:05Moi, je vous trouve un peu optimiste.
08:07Ça ne sera pas des cadeaux, évidemment, puisque comme je l'ai indiqué,
08:10nous sommes en droit, je pense, d'attendre une amélioration
08:14en matière de pouvoir d'achat des Français.
08:18Si on est dans cette situation, c'est aussi à cause de l'amateurisme
08:22des macronistes, je veux le dire, premièrement.
08:24Et deuxièmement, parce qu'après la dissolution de l'Assemblée nationale,
08:27il y a eu des alliances contre-nature entre les LR et LFI,
08:31entre les macronistes et les socialistes, etc.
08:33Et donc, avec Jordan Bardella, nous avions annoncé que ce barrage
08:37anti-républicain allait conduire à la paralysie.
08:40Ce qui me permet de dire que si ce budget est rejeté,
08:45l'avenir sera meilleur pour les Français.
08:47C'est parce que si ce budget est censuré, je pense que les ministres
08:50auront bien compris que si nous censurons une fois,
08:52nous pouvons censurer deux fois.
08:53Donc, je pense qu'ils entendront ce message,
08:57et que s'ils veulent rester en place, et s'ils eux-mêmes
09:00veulent être les garants de la stabilité du pays,
09:03c'est normal qu'ils entendent les préoccupations
09:07des 11 millions d'électeurs, et qu'ils entendent les propositions
09:11formulées par Marine Le Pen, qui est la présidente du premier groupe
09:14à l'Assemblée Nationale.
09:15Edwige Diaz, question également sur Emmanuel Macron.
09:18Si le 49-3, plus la motion censure du gouvernement Barniton,
09:23Emmanuel Macron doit-il démissionner ?
09:25En tout cas, il doit se poser la question.
09:27Moi, vous savez, je suis, comme l'immense majorité des Français,
09:29je crois que c'est deux tiers de Français qui souhaitent
09:31qu'Emmanuel Macron démissionne.
09:3262% d'après un sondage.
09:34Voilà, c'est ça.
09:35Moi, je fais partie de ces 62%.
09:37Je souhaite qu'Emmanuel Macron, face à ce blocage,
09:41et parce qu'il aura utilisé toutes les armes,
09:44il ne lui restera peut-être que cette solution.
09:46En fait, quels sont les outils constitutionnels
09:49mis à la disposition d'un président de la République ?
09:51La dissolution de l'Assemblée Nationale, c'est fait.
09:53Un remaniement, ça a été fait avant la dissolution,
09:56et ça a été fait, en quelque sorte, après la dissolution.
09:58Maintenant, si ce gouvernement ne satisfait pas les Français,
10:02Emmanuel Macron devra se poser la question.
10:05Surtout, je pense qu'il lit les sondages,
10:07et qu'il doit bien savoir que seulement 17% de Français
10:11lui accordent encore du crédit aujourd'hui.
10:13Vous avez raison.
10:14S'il démissionne, ça ne changera pas la composition de l'Assemblée Nationale.
10:17En tout cas, pas tout de suite.
10:18S'il démissionne, de toute façon,
10:19à supposer que Marine Le Pen gagne une présidentielle anticipée
10:22en janvier ou février,
10:23elle va de toute façon devoir composer
10:25avec cette tripartisation de la vie politique,
10:27et elle aussi, elle composera un gouvernement, je ne sais pas quoi,
10:29technique, peut-être ?
10:30Très peu de temps, parce que tant qu'il démissionne,
10:32qu'on organise les nouvelles élections,
10:34que nous les gagnons,
10:36en tout cas, c'est bien notre objectif,
10:38je vous le garantis, que ce soit 2027 ou avant,
10:40on travaille tous les jours pour.
10:41Et donc après, elle pourra renommer un gouvernement,
10:44et après, il y aura une dissolution de l'Assemblée Nationale.
10:46Donc en fait, voilà, il n'y a pas la paralysie qui est annoncée.
10:50Vous êtes député de Gironde aussi,
10:51donc vous êtes vice-président du Rassemblement National,
10:53mais vous êtes aussi député de Gironde,
10:55c'est-à-dire que vous êtes sur le terrain.
10:56Oui, tout à fait.
10:57À la rencontre des électeurs,
10:59enfin en tout cas, à la rencontre des Français,
11:01que vous disent-ils ?
11:02Ils vous disent, allez-y, motion de censure,
11:04faites tomber le gouvernement Barnier ?
11:06Très honnêtement, nous entendons de tout,
11:09des personnes qui sont favorables, des personnes qui sont défavorables,
11:11mais dès lors que nous prenons le temps,
11:13une majorité souhaite la censure,
11:15mais ceux qui ne souhaitent pas la censure,
11:17ceux avec lesquels j'ai pu discuter,
11:19une fois qu'on leur explique qu'il ne faut pas qu'ils se fassent enfumer
11:22par des ministres qui sont plus préoccupés
11:24par la conservation de leurs sièges
11:26que par l'amélioration du quotidien des Français,
11:29ils se rendent compte que,
11:31bah oui, en fait, une censure de ce gouvernement
11:34présentant ce budget,
11:36ça serait synonyme de stabilité,
11:38parce qu'en fait c'est le budget de l'année dernière
11:40qui serait reconduit le temps de la présentation
11:42et du vote d'un autre budget.
11:44Donc une fois qu'on a expliqué ça,
11:46que la censure, si elle avait lieu,
11:48ça serait bon pour eux,
11:49ah bah ils voient les choses d'un autre oeil,
11:51et ils sont même davantage énervés
11:53d'avoir été à ce point pris pour des imbéciles
11:56par des ministres qui, je le répète,
11:58sont plus préoccupés par la conservation de leurs sièges.
12:00Vous pouvez pas dire que la censure est bonne
12:02pour tous les Français, hein,
12:04parce que le budget de l'an dernier,
12:06s'il est reconduit,
12:08sans prendre en compte l'inflation,
12:10ce sont des impôts supplémentaires
12:12pour bien des Français,
12:14donc il y en a quand même qui vont passer à la caisse, pardonnez-moi.
12:16Ensuite, quand je vous entends parler,
12:18je vous entends parler toujours des Français,
12:20mais je vous entends pas parler de la France.
12:22Et la France, elle est dans un tel état,
12:24notamment avec votre parti qui veut revenir
12:26sur la réforme des retraites,
12:28alors qu'on sait que, de toute façon,
12:30celle qui a été déjà actée
12:32n'est absolument pas pérenne,
12:34et que c'est l'un des plus gros budgets de l'État
12:36que d'arriver à pourvoir pour payer les retraites
12:38des retraités actuels,
12:40je vous trouve quand même un petit peu irresponsable.
12:42Je pense qu'il faut voir loin pour la France.
12:46Oui, mais c'est précisément...
12:48Oui, mais il faut voir loin pour la France,
12:50et on a le sentiment qu'on est dans des sauts d'humeur
12:52de Marine Le Pen qui, à juste titre,
12:54n'a pas été considérée, peut-être suffisamment,
12:56par Michel Barnier,
12:58mais est-ce que ça suffit pour faire tomber un gouvernement,
13:00franchement ?
13:02Alors, il n'y a pas de saut d'humeur
13:04de Marine Le Pen.
13:06Marine Le Pen est animée par un seul objectif,
13:08c'est celui de protéger
13:10les Français.
13:12La vision court-termiste que vous évoquez,
13:14elle n'est pas de notre côté,
13:16elle est du côté de ce gouvernement qui,
13:18à quelques heures du vote du budget
13:20du PLFSS,
13:22sort des discussions.
13:24Et en fait, ils voient à très court terme,
13:26et je le dis, ils sont plus intéressés par
13:28la conservation de leurs postes.
13:30Ce que vous avez dit sur les impôts,
13:32que si jamais c'était le budget de l'année dernière
13:34qui était reconduit, ça engendrerait
13:36une augmentation d'impôts pour les Français.
13:38Déjà, je veux vous dire que si c'est le budget
13:40de l'année dernière qui est reconduit,
13:42on épargne aux Français
13:4430 à 40 milliards d'impôts supplémentaires.
13:46Et il n'est pas dit que tout le monde
13:48paye davantage d'impôts sur le revenu,
13:50et comme je l'ai dit, il y aura un autre gouvernement,
13:52un autre budget,
13:54et il y a un outil qui s'appelle
13:56le projet de loi de finances rectificative,
13:58et donc nous pourrons tout à fait opérer
14:00cette rectification du budget, de manière
14:02à ce que les Français ne payent pas davantage
14:04d'impôts. Et juste pour
14:06clôturer sur ce que vous avez dit, que si
14:08la France était dans un état compliqué,
14:10c'était de la faute du RN,
14:12pardon, en fait, nous ne sommes pas encore
14:14aux responsabilités. Et nous, toutes les mesures
14:16que nous avons formulées,
14:18elles vont dans le bon sens et elles sont financées.
14:20On ne peut pas se penser aussi à la France
14:22et à l'état dans lequel on est.
14:24Avec 1000 milliards d'euros
14:26de dettes supplémentaires en 7 ans,
14:28avec un ancien ministre de l'économie qui a menti
14:30sur le taux très élevé du déficit,
14:32qui a menti sur le taux très faible
14:34de la croissance, qui voit un pays
14:36se désindustrialiser, aucun métier
14:38qui ne se porte bien, que ce soit les enseignants,
14:40les policiers, les agriculteurs, pardon,
14:42mais s'il y a bien un parti qui a
14:44abîmé la France, c'est bien les macronistes
14:46et aujourd'hui leurs alliés avec M.Siotis.
14:48Et là, là,
14:50là, là, Edwige Diaz,
14:52président du Rassemblement National,
14:54vous allez faire quoi ce soir ?
14:56Il y a une réunion qui est prévenue
14:58avec les députés, vous allez échanger avec
15:00Jordan Bardella, Marine Le Pen,
15:02il va se passer quoi, là, ce soir ?
15:04Nous avons une réunion de groupe qui est prévue demain
15:06à 14h à l'Assemblée Nationale.
15:08Là, vous allez discuter, vous allez peut-être avoir
15:10un mot d'ordre, il va se passer quoi ?
15:12Parce que 14h, c'est avant les 15h.
15:14Et l'examen du texte ?
15:16Ça laissera peut-être le temps au gouvernement
15:18de faire preuve de raison
15:20et de responsabilité.
15:22Vous laissez quand même une porte de sortie
15:24pour le gouvernement sur le sujet des retraites,
15:26des cotisations patronales, par exemple.
15:28Jusqu'à la fin, parce que je vous dis, la rupture
15:30des échanges, elle n'est pas de notre fait.
15:32Et donc, jusqu'à la fin,
15:34nous serons attentifs
15:36à leurs propositions,
15:38pour peu qu'elles arrivent, mais en tout cas, c'est vrai,
15:40quand on lit les interviews des ministres que vous avez
15:42mentionnés aujourd'hui, vraisemblablement,
15:44la porte a été fermée de leur côté
15:46et c'est bien dommage.
15:48Bon, alors attendez que Michel Barnier appelle, peut-être qu'il va appeler ce soir.
15:50Surveillez tous vos téléphones.
15:52Vous voyez, il va peut-être appeler ce soir.
15:54Peut-être que vous avez un message à faire passer
15:56au Premier ministre.
15:58Marine Le Pen.
16:00Je pense que M. Barnier a entendu
16:02les propos de Marine Le Pen.
16:04On peut leur trouver les numéros.
16:06On va lui donner les pages jaunes à M. Barnier.
16:08C'est un très bon document.
16:10C'est le message que vous faites passer ce soir.
16:12Vous êtes encore ouvert à la discussion.
16:14Vous aussi, le gouvernement l'est.
16:16Le Rassemblement national l'est aussi ce soir.
16:18Pour éviter ce vote
16:20de cette motion de censure.
16:22C'est le 49.3 qui est enclenché.
16:24Merci beaucoup.
16:26Ce soir, sur le plateau d'Europe 1,
16:28vice-président du Rassemblement national
16:30et député de Gironde.
16:32Merci à vous.
16:3419h57.

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