Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30 sur CNews, jusqu'à 10h30.
00:00:07Michel Barnier a perdu et celui qu'on présentait comme le plus habile des négociateurs aura manqué d'agilité.
00:00:15D'abord en oubliant que 11 millions de français ont voté pour Marine Le Pen.
00:00:19Il se trouve que la chef du Rassemblement National défend les intérêts de ses électeurs.
00:00:24Parce que Barnier a sinon méprisé Marine Le Pen, du moins écarté son avis dans la construction de son budget.
00:00:32Il a proposé des impôts maximums et des économies minimums, étrange politique pour un homme qui vient du RPR.
00:00:39Entre aveuglement et rigidité, Michel Barnier a foncé dans le mur en klaxonnant avec comme passager Gabriel Attal,
00:00:46mauvais génie de la Macronie qui lui intimait l'ordre de ne rien céder au RN.
00:00:52On comprend pourquoi ses amis de droite Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy l'ont tenu à distance du pouvoir
00:00:58après ces trois mois à Matignon où son échec est indéniable.
00:01:02Si Michel Barnier a perdu, Marine Le Pen n'a pas gagné.
00:01:06La voici en première ligne pour assumer les conséquences de la censure et notamment une crise économique qui frapperait les plus fragiles.
00:01:13La bourgeoisie de droite, celle que Mme Le Pen drague depuis plusieurs années,
00:01:18regrettera peut-être qu'elle préfère le tumulte à la retenue et que Bruno Retailleau, Maude Bréjean ou Alexandre Portier
00:01:26fassent les frais de son emportement.
00:01:29La dissolution de l'été, la censure de Noël, merci, merci Emmanuel Macron,
00:01:34à lui de trouver un nouveau Premier ministre.
00:01:37L'équation reste la même, c'est-à-dire quasiment impossible.
00:01:42Il est 9h01, Chana Lusso.
00:01:48Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:58Le gouvernement Barnier est plus que jamais sur la scellette ce matin.
00:02:01Le Premier ministre prendra la parole ce soir aux 20h de TF1 et de France 2.
00:02:06L'interview de la dernière chance après le dépôt de deux motions de censure hier.
00:02:10Michel Barnier a jusqu'à demain après-midi pour dissuader les députés de le renverser.
00:02:15Dans le cas contraire, le gouvernement devra immédiatement démissionner.
00:02:19Le procès des complices présumés de l'assassin de Samuel Paty.
00:02:23Aujourd'hui, c'est le militant islamiste Abdelhakim Seyfrioui qui sera entendu par la cour,
00:02:28présenté comme un rouage essentiel de l'engrenage qui a coûté la vie au professeur.
00:02:33Son interrogatoire est très attendu.
00:02:35Avant le drame, il s'était emparé de l'affaire en demandant des sanctions contre Samuel Paty à la direction du collège.
00:02:41Il avait également publié une vidéo dans laquelle il affirmait que le professeur avait insulté le prophète et l'islam.
00:02:47Et puis, il l'a annoncé cette nuit.
00:02:50Donald Trump se rendra à Paris samedi pour la réouverture de Notre-Dame.
00:02:54Il a publié un message sur son réseau Truth Social dans lequel il félicite Emmanuel Macron pour son travail remarquable, dit-il.
00:03:01Ce sera son premier déplacement à l'étranger depuis sa réélection le mois dernier.
00:03:05Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:08Merci Chanel Ousto, je salue Charlotte Dornelas qui est là avec nous ce matin,
00:03:13Chloé Morin également.
00:03:16Merci à Elodie Huchard qui va nous accompagner.
00:03:19C'est bien parce que les femmes sont en majorité ce matin.
00:03:24Éric Revelle qui aura le droit quand même de s'exprimer, comme Joseph Macé-Escaron.
00:03:28On va écouter beaucoup de réactions.
00:03:30Vous avez dit que j'étais un homme.
00:03:33Bon, on va écouter beaucoup de réactions.
00:03:36Ce qui est intéressant ce matin, vous êtes des spécialistes, vous êtes des éditorialistes, vous êtes des commentateurs.
00:03:41Ce qui m'intéresse, moi j'ai donné un commentaire.
00:03:44Ce qui m'intéresse c'est votre commentaire.
00:03:46Alors on va commencer par Charlotte Dornelas.
00:03:49Vous avez une minute trente.
00:03:50Ou deux minutes.
00:03:51Commentaire, commentaire.
00:03:53Commentaire politique, ça m'intéresse.
00:03:57Et puis après on écoutera, il y a beaucoup de réactions.
00:03:59Je trouve ça très difficile de répondre à votre question sans savoir ce qui va se passer après.
00:04:02En réalité, tout peut être oublié dans trois mois.
00:04:05Comme tout peut peser en effet sur les épaules de Marine Le Pen, en l'occurrence politiquement.
00:04:10Simplement, vous disiez que certains, et notamment l'électorat plus bourgeois, qu'elle drague.
00:04:18Je pense qu'il y a une bataille au sein du Rassemblement National.
00:04:20Je ne suis pas sûre que ce soit Marine Le Pen qui les drague le plus.
00:04:22Mais en effet, certains l'ont rejoint.
00:04:25Mais la question est de savoir pourquoi nous sommes arrivés dans cette situation.
00:04:30Est-ce que la censure génère une crise politique ou une impossibilité de trouver un budget ?
00:04:34Ou est-ce que des choix politiques faits depuis des années nous mènent à cette situation apportant une rupture nécessaire ?
00:04:41La question, chacun tranchera en l'occurrence.
00:04:43Mais je ne suis pas sûre que tout le monde réponde comme vous l'avez fait dans votre édito.
00:04:47Et ensuite, la question, et là c'est un peu plus profond, c'est qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée Nationale depuis le mois de juin.
00:04:54On le sait. Il n'y a que des minorités.
00:04:56Et peut-être tout simplement, les gens ne sont-ils pas d'accord ?
00:04:58Je sais que ça a disparu du commentaire ces dernières semaines.
00:05:01Mais vous disiez, Michel Barnier n'a pas su prendre en considération Marine Le Pen.
00:05:06C'était vrai pendant les premières semaines.
00:05:07Je pense qu'il n'a pas imaginé un quart de seconde qu'elle était sérieuse sur cette question de censure.
00:05:11C'est vrai. Mais peut-être tout simplement, pense-t-il que son budget est le meilleur ?
00:05:15Et même si les autres ne sont pas d'accord en réalité.
00:05:19Écoutez, c'est pour ça de toute façon qu'on va faire un tour de table et que c'est intéressant d'écouter.
00:05:24Convenez quand même qu'un ministre de droite qui augmente les taxes et les impôts de 40 milliards, c'est quand même assez étrange.
00:05:31C'est original.
00:05:32Il y a aussi toujours une part de psychologie dans les rapports humains.
00:05:36Vous savez, ce mot, il ne l'a pas traité.
00:05:38Je pense que M. Barnier, qui pense être le négociateur suprême du Brexit, il n'a pas été très bon.
00:05:46Tour de table, Éric Revelle.
00:05:48Je suis un prof d'humilité comme Charlotte, mais je vais mouiller un peu plus.
00:05:51Je vais vous dire, Pascal, c'est le grand absent et en même temps, il est présent dans tous les esprits.
00:05:57Il est en Arabie Saoudite pour négocier des investissements étrangers en vantant la stabilité de la France.
00:06:03Emmanuel Macron est le responsable de ce fiasco.
00:06:06Le poison lent de la dissolution sans antidote politique, c'est sa construction.
00:06:13En réalité, la question qu'on peut se poser maintenant, de manière très claire, ce n'est pas la démission du président.
00:06:19C'est comment le président de la République, non pas pour son destin personnel, mais pour celui de la France, sort le pays de l'ornir politique dans lequel il l'a placé.
00:06:28C'est à cette réponse-là que j'aimerais avoir le plus rapidement une réponse.
00:06:33On dit, parce que M. Lecornu, compressant le ministre de la Défense, est avec lui en Arabie Saoudite.
00:06:39Après, est-ce que le Rassemblement national ou les oppositions peuvent accepter quelqu'un de trop proche d'Emmanuel Macron ?
00:06:47C'est pour ça que le poison lent de la dissolution n'a pas d'antidote politique.
00:06:51Je me souviens quand même que Thierry Solaire, l'un des conseillers d'Emmanuel Macron à l'Élysée,
00:06:56avait organisé un déjeuner ou un dîner secret où Lecornu avait rencontré Marine Le Pen.
00:07:02Vous disiez, Pascal Praud, à raison.
00:07:04Sans doute que Barnier n'a pas traité suffisamment Marine Le Pen.
00:07:08Peut-être qu'un Lecornu à Matignon, ce serait plus...
00:07:11Mais je ne vois pas comment on sort de cet ornir.
00:07:13Je vais interroger Élodie Huchard, moins sur le commentaire peut-être que sur le factual, sur ce qui peut se passer ces prochaines semaines.
00:07:18Mais c'est vrai qu'avec cette Assemblée nationale, l'équation c'est quand même de pencher à droite
00:07:26et d'avoir un premier ministre qui entend les 11 millions d'électeurs de Marine Le Pen.
00:07:32Puisque à gauche, il n'y a pas de solution sauf si le PS, et c'est là que je vous interroge,
00:07:38sauf si le PS faisait scission avec la France Insoumise.
00:07:43Et j'ai vu hier certains communiquer du PS expliquant qu'il allait prendre ses distances,
00:07:52qu'il voulait virer Mélenchon et Olivier Faure.
00:07:55Mais j'ai envie de dire, ces socialistes, ils sont dans une cabine téléphonique.
00:07:59Il y en a très peu qui sont comme ça.
00:08:01Il y en a déjà très peu et il faut reconnaître qu'ils ne pèsent en plus pas grand-chose au sein du PS.
00:08:07Parce que des tentatives de scission et d'éloignement de la France Insoumise, il y en a parfois eu.
00:08:12Le problème, c'est qu'ils savent une chose.
00:08:14D'abord, ils doivent leur poste à cette alliance avec le Nouveau Front Populaire et ils sont extrêmement minoritaires.
00:08:20Et c'est vrai que pour revenir sur la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui,
00:08:22on se rappelle quand même que la base de la dissolution a des arguments.
00:08:25D'abord, dissous, c'est que le président de la République voulait trouver un gouvernement qui ne soit pas censuré au moment du budget.
00:08:30Mais je lis le communiqué du PS.
00:08:32Au terme de deux mois de débat budgétaire, les socialistes constatent l'échec de la méthode de M. Barnier
00:08:36qui n'a à aucun moment cherché à lier le dialogue avec les groupes de gauche ni avec certains groupes de son cercle commun.
00:08:41Cette motion de censure n'est pas une fin en soi.
00:08:43Elle n'est pas non plus un outil qui vise à la déstabilisation.
00:08:45Les socialistes n'ont jamais fait le pari du chaos institutionnel.
00:08:48Notre responsabilité est de présenter une issue et des solutions.
00:08:50Mais qui parle dans ce communiqué du PS ? Ce n'est pas Olivier Faure ?
00:08:54Alors non, ce n'est pas Olivier Faure.
00:08:55Ce sont des députés assez inconnus au bataillon, pour être assez honnête,
00:08:59et que moi-même, je serais bien incapable, je pense, de reconnaître à l'Assemblée.
00:09:03Et quand ils expliquent qu'ils parlent de chaos institutionnel, etc.,
00:09:06quand ils se sont alliés il y a quelques semaines ou quelques mois avec le Nouveau Front Populaire,
00:09:10a priori, ils savaient où ils mettaient les pieds.
00:09:11C'est un peu facile maintenant de se dire qu'on peut tenter de faire scission.
00:09:14Ils ne sont pas assez nombreux, de toute façon, pour quoi que ce soit.
00:09:16Tour de table, et on ne parle pas non plus de Gabriel Attal, à une pression très forte.
00:09:21C'était lui, paraît-il, hier le plus heureux, d'une certaine manière, de cette censure annoncée.
00:09:26Parce que, vous confirmez ou pas ?
00:09:29Oui, il y avait une partie du peuple commun qui se réjouissait.
00:09:33Je parle de mauvais génie de la Macronie, parce que lui a intimé l'ordre à Michel Barnier.
00:09:37On ne négocie pas avec le RN, comme il l'avait fait en juin.
00:09:40Oui.
00:09:41Bon, on voit les résultats.
00:09:43Ah ben, il a gardé la même stratégie.
00:09:45Oui, on voit les résultats.
00:09:48On voit les résultats.
00:09:51Je pense qu'effectivement, on ne peut pas ignorer les 11 millions d'électeurs du RN.
00:09:57C'est simplement la démocratie qui a parlé au mois de juin.
00:10:00Tour de table.
00:10:01Chloé Morin, votre analyse d'hier.
00:10:03Ce qui me frappe, c'est à quel point on est prisonnier de nos institutions, et notamment du système électoral.
00:10:09C'est-à-dire que nous sommes tous dans une situation où on sait qu'il faut faire des efforts pour faire baisser les déficits.
00:10:16Mais à un moment où les députés à l'Assemblée savent tous que potentiellement, dans six mois, ils doivent retourner à l'élection,
00:10:24et donc aller expliquer à leurs électeurs pourquoi ils ont voté telle ou telle mesure impopulaire.
00:10:29Et au moment aussi où les uns et les autres visent tous 2027.
00:10:34Vous citiez Gabriel Attal, mais on peut citer Mélenchon, Marine Le Pen, etc.
00:10:38Et ce simple fait fait qu'il est impossible, un, de voter un budget qui est un tant soit peu raisonnable, on va dire.
00:10:47Et deux, qu'il est impossible de s'extraire des calculs personnels qui ont tout brouillé.
00:10:52Et on a bien vu à la fois Jean-Luc Mélenchon qui appelle à la démission d'Emmanuel Macron,
00:10:58et qui est déjà dans la présidentielle alors même qu'on ne savait pas encore que Michel Barnier serait censuré.
00:11:04On voit bien que les uns et les autres avancent leur pion.
00:11:08Je vais au gouvernement ou je ne vais pas au gouvernement pour avancer, etc.
00:11:11Tant que ça sera comme ça, on avancera pas.
00:11:13Oui, mais vous dites calcul personnel, Michel Barnier, ce n'était pas son intérêt la censure.
00:11:16Et Marine Le Pen, ce n'est pas son intérêt non plus la censure.
00:11:20Je ne vois pas l'intérêt qu'elle a là-dedans.
00:11:22Ce n'est pas clair du tout.
00:11:24Je ne perçois pas son intérêt.
00:11:28C'est très compliqué.
00:11:30Je ne suis pas sûre qu'il soit facile de voir quel est l'intérêt réel de Marine Le Pen aujourd'hui.
00:11:36Je pense qu'on le verra a posteriori.
00:11:38Mais on ne sait pas quelle va être l'ampleur de l'éventuelle crise financière et économique qui est devant nous.
00:11:43On ne sait pas à qui la responsabilité de cette crise va être imputée.
00:11:47Est-ce que ce sera à Emmanuel Macron ? Est-ce que ce sera à Marine Le Pen ?
00:11:50Et sans ces données-là, on ne peut pas savoir.
00:11:52Ça peut être très rapide aussi. Il peut y avoir un Premier ministre vendredi.
00:11:54C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron peut prendre le contre-pied de tout ce qu'il a fait.
00:11:57C'est-à-dire qu'il avait attendu cent ans de jure.
00:11:59Et là, il nomme quelqu'un vendredi.
00:12:01Et tout repart à zéro, disons-le.
00:12:03Il faut aller vite, effectivement.
00:12:04Aussi pour la loi spéciale pour lever l'impôt, etc.
00:12:06Là, il faut accélérer.
00:12:07Il y a aussi des contraintes, cette fois, qui lui pèsent dessus un peu plus.
00:12:09C'est pourquoi, je vous dis...
00:12:11Le lever l'impôt, ça va aller plus vite.
00:12:13Oui, le lever l'impôt...
00:12:14Tour de table !
00:12:15Et c'est Joseph Macéscaran qui donne son édito sur ce qui s'est passé hier.
00:12:18Il y a un mot qui a été pris dans un tweet de Bruno Rotailleau.
00:12:22C'est le mot agenda personnel.
00:12:24Et moi, ce qui me frappe dans cette histoire-là,
00:12:26c'est que tout le monde, je dis bien tout le monde,
00:12:28sans exception, y compris M. Barnier,
00:12:31a un agenda personnel.
00:12:33Et c'est ça ce qui me frappe.
00:12:34Personne ne pense à l'intérêt de la France.
00:12:36Personne ne pense à l'intérêt des Français.
00:12:38Il y a un agenda personnel.
00:12:40Alors, on me dit, c'est normal, puis c'est le retour à la Quatrième République.
00:12:43Moi, je dis non, ce n'est pas le retour à la Quatrième République.
00:12:45Pourquoi ?
00:12:46Parce qu'à la Quatrième République, il y avait une grosse différence.
00:12:48C'est que, évidemment, c'était le chaos généralisé.
00:12:51Mais c'est que le personnel politique qu'il y avait sur la Quatrième
00:12:55était, pardonnez-moi, d'une haute tenue par rapport à celui qu'on a maintenant.
00:12:59Les enjeux sont phénoménaux en matière économique,
00:13:02en matière sociale, en matière géopolitique,
00:13:04mais dans tous les domaines.
00:13:06C'est phénoménal et nous avons des nains politiques.
00:13:09Voilà. Et c'est ça ce qui me frappe.
00:13:11C'est ça qui me frappe.
00:13:12Les Français ont en face d'eux des nains politiques.
00:13:15Donc oui, ils ont tous, sans exception, des agendas personnels.
00:13:19Vous pouvez, si vous voulez m'interroger, on peut reprendre.
00:13:22Mais Marine Le Pen, c'est quoi son agenda personnel ?
00:13:24C'est son calendrier judiciaire.
00:13:26C'est son calendrier judiciaire.
00:13:27J'ai bien entendu M. Tanguy interroger.
00:13:31Si il n'y avait pas eu des réquisitions du procureur,
00:13:33vous pensez qu'il n'y aurait pas eu censure ?
00:13:35Ah mais je pense que ça ne serait pas passé, oui.
00:13:37Absolument de la même manière.
00:13:38Mais alors ça, c'est une analyse, effectivement,
00:13:40et c'est le principe de l'éditorial.
00:13:41C'est une analyse, mais rien ne le prouve.
00:13:43Ah ben attendez.
00:13:44Moi, je suis désolé, j'ai bien entendu,
00:13:46et j'ai entendu les arguments aussi bien M. Pallard que M. Tanguy,
00:13:50qui disent finalement qu'il y a eu un changement,
00:13:54qu'il y a quelque chose qui s'est changé.
00:13:56Parce qu'évidemment, la position de Mme Le Pen n'est pas la même que...
00:14:02Mais quel lien, pour que les téléspectateurs comprennent,
00:14:07quel lien existe-t-il entre une censure et les réquisitions du parquet ?
00:14:12Mais parce qu'ils espèrent, ce qui a été dit par M. Alliot,
00:14:14et c'est dans les trois hypothèses aussi évoquées à l'Assemblée nationale par M. Le Pen,
00:14:18c'est-à-dire qu'ils espèrent un départ de M. Pallard.
00:14:21Mais enfin, vous savez bien que Mme Le Pen n'est pas née de la dernière pluie.
00:14:25Emmanuel Macron ne démissionnera jamais.
00:14:27Mais ça, c'est ce qu'ils espèrent.
00:14:29Ça, c'est ce qu'ils espèrent.
00:14:30C'est ce qu'ils espèrent, parce que, pardonnez-moi,
00:14:33mais Mme Le Pen joue en fait sa survie politique dans cette affaire.
00:14:38C'est quelque chose, on l'a dit suffisamment ici,
00:14:41c'est quelque chose de honteux.
00:14:42Jean-Pierre Chevènement lui-même l'a signalé.
00:14:44Ça, c'est-à-dire le sort qui lui est fait est un sort honteux.
00:14:47Donc, c'est normal, ils gèrent tous leur enjada personnel.
00:14:51Il s'agit de l'intérêt de la France et nous avons des nains politiques.
00:14:54Bon, alors, si vous me permettez, c'est un peu facile.
00:14:57Là, vous allez rallier les suffrages.
00:15:00Si vous dites qu'ils sont tous nuls, ça, vous allez rallier les suffrages.
00:15:03Parce que vous pensez aujourd'hui...
00:15:05Je trouve que c'est un peu facile comme analyse.
00:15:08Vous pensez que les Français aujourd'hui ne pensent pas qu'ils sont tous nuls.
00:15:11C'est ce que je vous dis, je pense qu'ils pensent tous ça.
00:15:14Ils pensent tous ça, oui.
00:15:15Ils ont raison.
00:15:16Ils ont raison.
00:15:17Oui ?
00:15:18Ils ont raison.
00:15:19Et je vais vous dire pourquoi aussi ils ont raison.
00:15:20Ils ont raison également parce que...
00:15:21Ils pensent aussi que tous les journalistes sont nuls, je vous dis.
00:15:23Et ils pensent tous que vous, vous êtes nuls, qu'on est tous nuls,
00:15:25que c'est l'entre-soi, etc.
00:15:27Tout le monde est à mettre dans le même sac.
00:15:29Les artistes, les bidules, tout le monde.
00:15:30Je vous assure.
00:15:31La question n'est pas là, bien évidemment.
00:15:33Vous vous sentez mauvais.
00:15:34Mais, Pascal Praud, moi, je ne suis pas ministre.
00:15:37Je ne suis pas ministre.
00:15:38Je ne suis pas élu.
00:15:39Je ne suis pas élu.
00:15:40Je ne suis pas responsable politique.
00:15:41Mais juste sur les propositions.
00:15:43Sur les propositions.
00:15:44Personne, par exemple, lorsqu'il s'agit de la question des retraites,
00:15:50personne ne parle, à part David Dizna, de la solution qui est la capitalisation.
00:15:55Lorsqu'il s'agit, par exemple, du budget,
00:15:57personne, de M. Barnier, vous avez souligné, à juste titre,
00:16:01que ce n'était pas un budget de droite.
00:16:03C'est un budget que François Hollande aurait pu proposer.
00:16:05Ça ne fait aucun doute.
00:16:06Mais personne, par exemple, ne dit.
00:16:07Mais pourquoi est-ce qu'on n'a pas privatisé,
00:16:09on n'a pas vendu un certain nombre de joyaux de la famille ?
00:16:12Par exemple, Orange.
00:16:13Qu'est-ce qu'on fait chez Orange ?
00:16:14Je suis désolé.
00:16:15Si on avait vendu un certain nombre de choses,
00:16:16eh bien, il n'y aurait pas de déficit.
00:16:18Mais oui.
00:16:19Mais vous avez raison.
00:16:20Mais qui le dit ?
00:16:21On le dit en permanence.
00:16:22Mais arrêtez.
00:16:23Mais même à droite.
00:16:24Mais que les autres le disent.
00:16:26Mais les autorités, par exemple,
00:16:27l'administrative indépendante.
00:16:29Ça vous semble acquis comme idée, mais ce n'est pas du tout ça.
00:16:31Éric Revelle.
00:16:33Quand vous vendez ce qu'on appelle les bijoux de famille industrielle,
00:16:36on continue à faire disparaître des grandes marques en France.
00:16:39Pechinet a disparu, racheté par le Canadien Alkan.
00:16:42Et puis, je me rappelle,
00:16:43puisqu'on est à quelques centaines de millions de prêts en ce moment,
00:16:45que ça rapporte 3 milliards d'euros de dividendes chaque année,
00:16:48les participations de l'État.
00:16:50Donc, hors de moi l'idée de nationaliser.
00:16:52Mais dire, il suffit de vendre les participations de l'État
00:16:55pour se faire du cash,
00:16:56et c'est un one-shot.
00:16:57Vous l'avez fait, vous ne l'avez plus.
00:16:58Vous n'avez rien réformé structurellement.
00:17:00Vous avez tous donné à votre édito.
00:17:07Les auditeurs et téléspectateurs vous ont écouté avec intérêt.
00:17:11Maintenant, il y a beaucoup de réactions qui sont tombées ce matin.
00:17:13Alors, à Marine Lanson,
00:17:15je vous propose d'écouter d'abord Jean-Philippe Tanguy,
00:17:18du Rassemblement National,
00:17:19il était sur Europe 1 avec Sonia Mabrouk tout à l'heure.
00:17:22Marine Lanson.
00:17:23Nous votons la censure.
00:17:24Et nous votons seulement la censure par la Constitution.
00:17:27La gauche, évidemment,
00:17:28elle l'a fait aussi avec les retraites,
00:17:29multiplie les outrances,
00:17:31fait du gros rouge qui tâche
00:17:32pour nous dévier de notre trajectoire d'intérêt national.
00:17:36Mais même si on nous critique,
00:17:38même si on nous insulte,
00:17:39nous, on défend l'intérêt national.
00:17:41Si ça avait été le NFP, pour le coup,
00:17:43le Nouveau Front Populaire qu'il avait défendu,
00:17:45ou en son temps, François Hollande,
00:17:47ce n'était pas si ancien déjà,
00:17:48qu'Emmanuel Macron,
00:17:49ils auraient crié au loup.
00:17:51C'est un budget totalement socialiste.
00:17:53Question simple,
00:17:54si ce soir Michel Barnier annonce son départ
00:17:58et démissionne,
00:18:00et dit voilà,
00:18:01il reprend la thèse de Macescaron,
00:18:04ce sont des nains,
00:18:05et je pars pour Colombey les deux églises.
00:18:08Enfin, lui n'a pas été, pardon, mieux,
00:18:10vous l'avez souligné.
00:18:11Mais je suis d'accord avec vous,
00:18:12parce que il a été d'une rigidité totale.
00:18:15Et voilà,
00:18:16et j'avais perçu cela
00:18:20quand il était directeur de campagne de Valérie Pécresse.
00:18:22Je vous assure,
00:18:23j'avais été très surpris
00:18:24quand il expliquait que Valérie Pécresse,
00:18:26à 3%,
00:18:27allait être présidente de la République.
00:18:30Je pense qu'il a, dans son ADN,
00:18:32une rigidité qui lui permet
00:18:35de ne pas écouter les uns les autres, manifestement.
00:18:37Mais s'il démissionne ce soir,
00:18:39qu'est-ce qui se passe ?
00:18:41En fait, la même chose que s'il tombe,
00:18:42c'est-à-dire qu'il va remettre sa démission
00:18:43au président de la République,
00:18:44qu'il l'accepte,
00:18:45et ensuite…
00:18:46Mais il n'y a pas de 49.3 quand même,
00:18:47s'il démissionne,
00:18:48il n'y a pas de 49.3.
00:18:49Ah ben non,
00:18:50il n'y aura pas la discussion
00:18:51de censure,
00:18:52il ne sera pas renversé,
00:18:53mais techniquement,
00:18:54il se passera la même chose,
00:18:55il restera en gérant
00:18:56les affaires courantes
00:18:57jusqu'à ce que son secrétaire…
00:18:58Est-ce que c'est possible, ça ?
00:18:59Est-ce que c'est possible ?
00:19:00Qu'il démissionne ?
00:19:01Alors, techniquement,
00:19:02est-ce que c'est possible ?
00:19:03Oui, ça, c'est pas l'état d'esprit
00:19:04de Michel Barnier.
00:19:05Ah bon ?
00:19:06Il est dans quel état d'esprit ?
00:19:07Ah ben, c'est plutôt quelqu'un,
00:19:08Michel Barnier,
00:19:09qui se dit…
00:19:10Alors, on parlait de rigidité,
00:19:11on dit aussi que c'est quelqu'un
00:19:12d'assez susceptible,
00:19:13qui a un petit peu d'ego,
00:19:15que c'est le Rassemblement National
00:19:16qui a été de mauvaise foi
00:19:17et pas du tout lui,
00:19:18qu'il les a extrêmement bien traités,
00:19:19c'est ce qu'on nous dit.
00:19:20Et donc, lui va attendre,
00:19:21sans doute,
00:19:22patiemment le député…
00:19:23Je disais tout à l'heure,
00:19:24Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy
00:19:25l'ont éloigné du pouvoir,
00:19:28on peut dire comme ça.
00:19:29Oui.
00:19:30Il y a quelques raisons, peut-être.
00:19:32Non, mais il y a quelques raisons,
00:19:34peut-être, ça s'entend.
00:19:36Deuxième passage,
00:19:37je voulais écouter…
00:19:38Je trouve extrêmement dur avec Barnier,
00:19:39je vais vous dire.
00:19:40Les résultats sont pas bons,
00:19:42qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:19:43Moi, je juge le résultat.
00:19:44François Mitterrand n'avait jamais nommé
00:19:45François Hollande un poste ministériel,
00:19:47ça ne l'a pas empêché
00:19:48d'être président de la République.
00:19:49Alors, vous savez…
00:19:50Oui, mais on a du jugement.
00:19:51Non, mais attendez.
00:19:52C'est pas que je suis dur,
00:19:53c'est qu'il est incapable de négocier
00:19:55manifestement d'aller au bout.
00:19:56Ce qui me surprend toujours,
00:19:57c'est la façon dont on exonère
00:19:58le chef de l'État
00:19:59du chaos politique dans lequel on se trouve.
00:20:01Ah oui.
00:20:02Quand Barnier accepte…
00:20:03Mais on l'exonère pas.
00:20:04Qu'est-ce que voulait qu'il fasse ?
00:20:05Qu'est-ce que voulait qu'il fasse ?
00:20:07Il n'a pas de majorité
00:20:08pour faire de réformes structurelles.
00:20:09Alors, vous dites que c'est un budget socialiste.
00:20:11Bon, j'entends.
00:20:12C'est un budget…
00:20:13Mais il n'y a pas d'économie.
00:20:14Mais il n'y a pas d'économie.
00:20:15Il n'y a pas d'économie.
00:20:16Mais quelle réforme structurelle
00:20:17vous vouliez qu'il fasse ?
00:20:18Mais moi, je vous en trouve plein.
00:20:19Moi, je vous supprime
00:20:20toutes les autorités administratives
00:20:22immédiatement.
00:20:23Non, ce qui est absolument hallucinant,
00:20:25c'est les 40 milliards d'euros d'impôt.
00:20:27Mais l'AME, vous allez continuer à…
00:20:30L'AME, on est le seul pays au monde.
00:20:32Oui, mais l'AME, le Premier ministre,
00:20:38la progression du financement de l'AME…
00:20:40Donc, ça s'appelle des économies.
00:20:42On n'a pas à taxer les gens encore plus.
00:20:45Mais qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse
00:20:46comme réforme structurelle
00:20:47avec la majorité qu'il n'a pas
00:20:48à l'Assemblée nationale ?
00:20:49Si tant est qu'il a eu la volonté politique
00:20:51de le faire.
00:20:52Peut-être qu'il n'en a aucune.
00:20:53Que voulez-vous qu'il fique entre trois ?
00:20:54Qu'il mourre ou qu'un beau désespoir
00:20:56a leur le secouru ?
00:20:57Bon, comme vous le savez.
00:20:59Comme vous le savez.
00:21:02Dites-moi…
00:21:04Je voulais vous faire écouter…
00:21:05Alexis Brezet.
00:21:06Très intéressant ce qu'a dit Alexis Brezet
00:21:08ce matin sur Europe 1.
00:21:09Pourquoi c'est intéressant ?
00:21:10Parce que le RN va voter contre le RN.
00:21:12Puisque la motion de censure d'LFI,
00:21:16en fait, c'est un brûlot
00:21:19contre le Rassemblement national.
00:21:20C'est un crachat à la face
00:21:21des 11 millions d'électeurs du RN.
00:21:23Donc, là aussi, le RN a une position étonnante
00:21:26puisque le RN va voter la motion de censure LFI
00:21:30alors qu'elle ne votera pas
00:21:31de motion de censure du RN.
00:21:33Oui, c'est effectivement ça.
00:21:34Et le NFP a fait exprès
00:21:35de mettre un paragraphe dans sa motion de censure
00:21:37très anti-RN pour voir si le RN allait voter
00:21:39effectivement contre un groupe
00:21:41qui les gratinit pour être européen.
00:21:43Luc Rillon et Yerf, nous étions en retard.
00:21:45Donc, aujourd'hui, il faut que je sois plus vigilant
00:21:46avec l'excellent Thomas Hill
00:21:48qui sera avec Eddy Mitchell
00:21:50qui a la chanson qui convient à cette période
00:21:53« Tu peux préparer le café noir »
00:21:55Tu peux préparer un café noir
00:21:59Voilà, Thomas Hill, magnifique Thomas.
00:22:02J'ai bossé, j'ai bossé.
00:22:03Si Eddy Mitchell a un jour un problème de voix
00:22:05vous pouvez être son sosie vocale.
00:22:07Aisément, aisément.
00:22:09Bon, bonne émission avec Eddy Mitchell.
00:22:11Bonne émission Thomas Hill.
00:22:13Bon, est-ce qu'on a le temps de l'écouter ?
00:22:15Le RN a une réponse à ça.
00:22:17Au café noir ?
00:22:18Non, non, mais soyons justes.
00:22:20Le RN a une réponse au fait que
00:22:22ce texte contient en effet des éléments...
00:22:25Bon, il dit simplement,
00:22:27c'est ce que M. Tanguy ou les autres ont dit,
00:22:29qu'il vote un principe, il ne vote pas un texte.
00:22:32Alors, écoutons Alexis Brézet,
00:22:33parce que c'était extrêmement intéressant.
00:22:35Ce qu'il disait, c'est comme tous les jours d'ailleurs,
00:22:37on peut écouter l'édito sur Europe 1,
00:22:39parfois c'est Vincent Tremolet de Villers,
00:22:41parfois c'est Alexis Brézet qui sont du Figaro.
00:22:44Et écoutons ce qu'il disait tout à l'heure.
00:22:48Entre elle et lui, il y avait la possibilité d'un deal,
00:22:51mais dans les œuvres de Welbeck,
00:22:53c'est anéantir qu'elle a choisi.
00:22:55La candidate à l'élection présidentielle aurait pu,
00:22:58et puis ça semblait du bon sens, prendre son gain.
00:23:01Elle aurait pu encaisser le bénéfice politique
00:23:03des concessions extorquées à Barnier,
00:23:05tout en faisant valoir son sens des responsabilités.
00:23:10Après cet épisode, elle serait apparue plus que jamais
00:23:13aux yeux des médias et de la gauche,
00:23:15qui s'en serait indignée,
00:23:16comme la vraie patronne du gouvernement.
00:23:18Elle n'avait même pas besoin d'approuver le budget.
00:23:21Il lui suffisait de voter sa censure,
00:23:23sans mêler ses voix à celles des amis de Jean-Luc Mélenchon.
00:23:26Au lieu de quoi ?
00:23:27Renonçant à cette quête de respectabilité
00:23:30qui est au cœur de sa stratégie depuis si longtemps,
00:23:32elle joint ses suffrages à la motion de censure du NFP,
00:23:36qui reproche au gouvernement quoi ?
00:23:38De préparer des lois anti-immigration
00:23:40et d'être complice du Rassemblement National.
00:23:43Vous avez bien entendu,
00:23:44le RN va voter une motion de censure
00:23:46qui dénonce le RN.
00:23:48Comprenne qui pourra ?
00:23:49Justement, comment vous expliquer cela, Alexis ?
00:23:51À ce revirement stratégique,
00:23:53il semble qu'il y a des motifs avoués et évidents.
00:23:57Revenir au centre du jeu,
00:23:58répondre à l'attente majoritaire des électeurs du RN,
00:24:01infliger une bonne leçon au parti traditionnel
00:24:04et au futur Premier ministre,
00:24:05qui dorénavant lui parleront sur un autre temps.
00:24:08Bien sûr, il y a tout cela.
00:24:09Mais il y a aussi autre chose dont on parle moins
00:24:12et qui est là comme le motif caché dans le tapis,
00:24:15c'est l'actualité judiciaire.
00:24:17Marine Le Pen aurait-elle décidé de censurer Michel Barnier
00:24:22s'il n'avait pas été pris contre elle ?
00:24:24Les réquisitions auraient-elles été disproportionnées ?
00:24:27On sait.
00:24:28Alors que le compte à rebours de son inéligibilité est lancé,
00:24:32ne veut-elle pas au contraire
00:24:34prendre le calendrier judiciaire de vitesse
00:24:37en provoquant, contre Emmanuel Macron,
00:24:39l'emballement du calendrier politique ?
00:24:42Pour Marine Le Pen, le pari est sans aucun doute périlleux.
00:24:45L'ennui, c'est que pour la France, il ne l'est pas moins.
00:24:48C'est intéressant parce que ce sont des analyses très différentes
00:24:51et parfois même contradictoires.
00:24:52Je termine là.
00:24:53Oui, j'imagine, c'est la vôtre.
00:24:55Je la pose dans une seconde.
00:24:57Mais par exemple, il y a quelqu'un qui m'envoie un texto.
00:24:59C'est très intéressant.
00:25:00En l'intérêt de Mme Marine Le Pen et clair.
00:25:02« De même qu'un chef est fait pour cheffer,
00:25:04un opposant est fait pour s'opposer.
00:25:05Il ne faut pas confondre dédiabolisation et démonétisation. »
00:25:08Marine Le Pen l'a compris, elle a raison.
00:25:09« La réélection de Trump a montré que Marine Le Pen
00:25:11gagnera à la hache, pas au fleuret moucheté. »
00:25:14Vous voyez, c'est deux analyses complètement contradictoires.
00:25:16La pause, à tout de suite.
00:25:20L'actualité, elle est évidemment politique,
00:25:22mais j'ai quand même demandé ce matin à Fabien Bouglet de venir.
00:25:26Vous êtes expert en politique énergétique
00:25:28et vous avez publié avec dix personnalités françaises,
00:25:31des gens qui savent de quoi ils parlent.
00:25:33Pas simplement des idéologues, pas simplement des politiques.
00:25:36Et franchement, je rêverais que des gens comme vous
00:25:38aient parfois le pouvoir parce que vous savez de quoi vous parlez.
00:25:41Dix personnalités françaises.
00:25:42Henri Proglio, c'est pas n'importe qui,
00:25:44ancien PDG de l'EDF.
00:25:46Louis Gallois, ancien dirigeant de la SNCF et d'Airbus.
00:25:49Vous publiez une tribune qui critique le développement accéléré
00:25:53des énergies renouvelables en France.
00:25:55Et pour cause, alors on en parlera tout à l'heure,
00:25:58mais c'est vrai que l'éolien ne sert à rien.
00:26:01Voilà, on va le dire comme ça, grand trait.
00:26:03À rien.
00:26:05Et ça coûte un pognon de dingue.
00:26:08Et ça abîme le paysage.
00:26:10Et c'est une honte.
00:26:12Alors, vous avez à peu près résumé,
00:26:14mais en fait, la lettre, elle s'intitule « Nous dénonçons ».
00:26:18Une sorte de j'accuse énergétique,
00:26:20parce qu'au-delà des problèmes que vous soulignez,
00:26:23de problèmes de proximité de ces éoliennes,
00:26:25en réalité, et c'est pour cette raison que nous avons,
00:26:28avec ces dix personnalités, écrit cette lettre,
00:26:31je pense que personne ne mesure l'extrême gravité
00:26:34de la situation de notre système énergétique
00:26:37avec l'installation de ces énergies intermittentes.
00:26:39Parce qu'au-delà de la présence de ces éoliennes dans le paysage,
00:26:43elle crée une énorme perturbation de notre économie,
00:26:47de notre économie.
00:26:49Elle contribue à l'augmentation des factures des Français.
00:26:52Elles ont augmenté de plus de 100%.
00:26:54Elles ont été doublées en quelques années.
00:26:56Elle contribue à l'explosion du coût économique
00:26:59de l'entreprise et de la compétitivité de nos industries.
00:27:03Mais on en parlera évidemment plus longuement tout à l'heure.
00:27:05L'énergie nucléaire, évidemment,
00:27:07et c'était quand Giscard avait arrêté en 1980,
00:27:09c'était l'énergie qu'il fallait.
00:27:11Pour des raisons idéologiques, elle a été combattue.
00:27:13La baie de Laboul est une horreur.
00:27:15C'est absolument abominable ce qu'ils ont fait dans la baie de Laboul.
00:27:17T'as des éoliennes, t'as l'impression
00:27:19qu'elles ont été jetées comme ça dans la mer.
00:27:21C'est un vrai scandale.
00:27:22L'armée espagno-runachée veut les multiplier par 50.
00:27:24Et bien, écoutez, elle a tort.
00:27:27Voilà, je vais dire comme ça, elle a tort.
00:27:29Et en revanche, Audrey Bertheau, elle a raison.
00:27:33Elle a raison de nous donner les infos à 9h33.
00:27:38C'est le pays qu'on met en danger,
00:27:40ce sont les mots du ministre de l'Économie, Antoine Armand,
00:27:42ce matin devant la menace d'une motion de censure
00:27:44annoncée par les oppositions
00:27:46et qui a toutes les chances d'être adoptée.
00:27:48Nous avons fait le maximum pour que les forces politiques
00:27:50au Parlement puissent ou nous soutenir
00:27:52ou ne pas censurer ce budget.
00:27:54C'est le pays qu'on abîme, a-t-il dit.
00:27:56Si vous voulez réserver une messe à Notre-Dame de Paris
00:27:58la semaine prochaine, c'est possible.
00:28:00Les places pour redécouvrir
00:28:02la plus célèbre cathédrale de France sont en ligne
00:28:04pour la semaine du 8 au 15 décembre.
00:28:06Les simples visiteurs pourront entrer
00:28:08à partir du 9 décembre.
00:28:10Et enfin, la situation au Proche-Orient.
00:28:12Neuf personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes
00:28:14au sud du Liban.
00:28:16Israël a annoncé frapper des cibles du Hezbollah
00:28:18en représailles à des tirs revendiqués par le mouvement islamiste.
00:28:20Merci.
00:28:22Il y a un scénario qu'aimerait l'Élysée.
00:28:24C'est effectivement que le PS
00:28:26se sépare
00:28:28d'Elefi, et on en a parlé tout à l'heure.
00:28:30Alors j'apprends à l'instant, et André Valigny
00:28:32d'ailleurs m'a envoyé un petit texto.
00:28:34Sophie Pantel, qui est députée PS de la Lozère
00:28:36a annoncé qu'elle ne voterait pas la censure.
00:28:38D'autres vont sans doute suivre.
00:28:40Et il y a le communiqué qu'on a cité
00:28:42tout à l'heure.
00:28:44Ça va bouger au PS, me dit
00:28:46André Valigny, un peu de lucidité
00:28:48et de courage.
00:28:50Mais qui sont
00:28:52ces 3, 4, 10, 15,
00:28:54c'est pas grand monde au PS.
00:28:56C'est quelques-uns, parce que les autres, ils doivent leur siège
00:28:58à Jean-Luc Mélenchon.
00:29:00Olivier Faure, il doit son siège à Mélenchon.
00:29:02Ah oui, et puis quand vous dites
00:29:0410, 15, je pense qu'on est même
00:29:06dans la fourchette très haute, c'est-à-dire que Sophie Pantel
00:29:08effectivement l'a annoncé.
00:29:10A chaque fois, on dit d'autres vont suivre.
00:29:12C'est comme Sacha Houlié, quand il disait à chaque fois
00:29:14moi je vais créer mon groupe, c'est bon.
00:29:16En fait, on se rend compte qu'il est tout seul.
00:29:18Ça va bouger au PS de manière peut-être marginale sur des gens,
00:29:20comme on le disait tout à l'heure, qui ne pèsent pas.
00:29:22Sophie Pantel, sa force d'emmener avec elle une partie du groupe,
00:29:24honnêtement, on ne la voit pas bien.
00:29:26Alors oui, l'Elysée adorerait se dire, finalement au PS,
00:29:28on peut récupérer des gens. Peut-être que chez les communistes,
00:29:31Mais François Hollande, il va voter la censure ?
00:29:33Ah oui, il l'a signée.
00:29:35C'est formidable d'ailleurs.
00:29:37Il l'a signée, donc oui, il va la voter.
00:29:39Il a dit sans doute, mais quand on signe une censure,
00:29:41en général, c'est plutôt pour la voter derrière.
00:29:43Bon, des réactions ce matin.
00:29:45Antoine Armand.
00:29:47À l'économie.
00:29:49C'est pas le budget qu'on censure.
00:29:51C'est pas le gouvernement qu'on censure.
00:29:53Derrière, c'est le pays qu'on met en danger,
00:29:55c'est le pays qu'on abîme.
00:29:57Et ça, je le dis sans aucune dramatisation,
00:30:00je le dis sans dramatisation,
00:30:02mais je ne suis pas là non plus pour faire du relativisme.
00:30:04Parce que demain, si les taux d'intérêt augmentent,
00:30:06si les Français sont touchés dans leur épargne,
00:30:08si l'impôt sur le revenu augmente
00:30:10pour 380 000 ménages
00:30:12et pour 18 millions de foyers,
00:30:14et qu'il augmente sensiblement,
00:30:16qui en sera responsable ? Qui en paiera les conséquences ?
00:30:18Les Français d'abord.
00:30:20Antoine Armand, sa première déclaration, c'est
00:30:22« Je ne parle pas au RN ».
00:30:24Le RN n'est pas dans l'arc républicain.
00:30:26Voilà ce qu'il avait dit.
00:30:28Il ne manque pas d'air.
00:30:30Vous disiez tout à l'heure que Marine Le Pen n'a pas été suffisamment
00:30:32traitée par Barnier.
00:30:34Lui, il a enfoncé le premier clou en disant « Je ne discute pas ».
00:30:36Et maintenant, il va nous parler d'irresponsabilité.
00:30:38Il n'y a pas de sens politique au minimum.
00:30:40« Qui sème le vent récolte la tempête ».
00:30:42Ah, là, je la connaissais.
00:30:44Disaient mes grands-parents.
00:30:46Deuxième intervention.
00:30:48Bruno Retailleau, dont chacun
00:30:50souligne
00:30:52la qualité, l'engagement, etc.
00:30:54Et ça, c'est une perte pour ce gouvernement.
00:30:56Mais on peut imaginer
00:30:58que très rapidement,
00:31:00un autre gouvernement soit nommé
00:31:02et que M. Retailleau garde son ministère
00:31:04de l'Intérieur. Écoutons.
00:31:06Moi, je suis tout à mon affaire.
00:31:08Simplement, j'observe que ce comportement
00:31:10de Marine Le Pen est totalement irresponsable.
00:31:12Irresponsable parce qu'elle va mêler
00:31:14ses voix et celles de ses députés
00:31:16aux voix de l'extrême-gauche.
00:31:18Elle le fait en mêlant ses voix
00:31:20à un moment qui est particulier puisqu'il y a quelques jours,
00:31:22l'extrême-gauche et les filles,
00:31:24les insoumis, ont déposé
00:31:26un texte de loi pour abroger, supprimer
00:31:28le délit pour apologie de terrorisme.
00:31:30On a une partie de la classe politique
00:31:32qui joue à la roulette russe.
00:31:34Avec le destin de la France.
00:31:36Je vous propose
00:31:38d'écouter également
00:31:40Marine Tondelier, je crois.
00:31:42Marine Nançon.
00:31:44Pardonnez-moi ?
00:31:46Ce qu'on reproche aujourd'hui, éventuellement,
00:31:48sur une question de principe et non pas de fond,
00:31:50c'est que ça s'appelait le Front républicain il y a trois mois.
00:31:52Non mais vous avez parfaitement raison.
00:31:54Ça va deux secondes en fait.
00:31:56Peut-être que ça va assainir le débat
00:31:58et le rapport des uns avec les autres.
00:32:00J'ai du mal parfois dans les calculs politiques
00:32:02et tout, je ne m'y retrouve pas,
00:32:04je ne les comprends pas.
00:32:06Mais en revanche, là je suis en train de me dire, tout le monde aura eu besoin
00:32:08de ceux qu'ont traité de fascistes il y a trois mois.
00:32:10C'est-à-dire que le NFP a besoin du Rassemblement national
00:32:12pour aboutir sur sa motion de censure.
00:32:14Le gouvernement est en train de supplier
00:32:16les gens contre qui il dressait une barrière infranchissable
00:32:18avec le NFP il y a trois mois.
00:32:20Ils en ont besoin aujourd'hui,
00:32:22ils les appellent à la responsabilité.
00:32:24Alors soit ils sont fascistes, soit on les appelle à la responsabilité,
00:32:26mais il faut vraiment choisir entre les deux.
00:32:28Donc peut-être que tout ce sketch sera terminé,
00:32:30je ne sais pas, j'ai de l'espoir.
00:32:32Laurence Saint-Martin qui est au budget, écoutons.
00:32:36Ce que j'entends, c'est que le Rassemblement national
00:32:38cherchait surtout un prétexte
00:32:40pour mettre le pays à terre,
00:32:42pour voter une motion de censure qu'ils avaient en tête depuis le début.
00:32:44C'est bien ça que vous avez entendu comme moi
00:32:46hier par rapport à ça.
00:32:48C'est ce qu'on appelle de l'irresponsabilité.
00:32:50S'ils veulent changer d'avis, comme les députés socialistes
00:32:52peuvent encore changer d'avis d'ici demain
00:32:54dans l'intérêt de la nation et pas dans leur intérêt particulier,
00:32:56là oui, ils démontreront
00:32:58effectivement un esprit de responsabilité pour la nation.
00:33:00Il faudrait visiblement
00:33:0238 défections au PS
00:33:04pour que la motion de censure
00:33:06ne passe pas.
00:33:08Les calculs sont déjà...
00:33:10Inatteignables.
00:33:12C'est pour ça que l'Elysée aimerait,
00:33:14mais a priori c'est compliqué.
00:33:16Marine ?
00:33:18Pardonnez-moi l'intervention de Laurent Saint-Martin,
00:33:20mais il y a toute une partie en effet
00:33:22qui s'explique parce qu'il y a toute une partie
00:33:24de EPR, à peu près
00:33:26presque 70% de EPR
00:33:28qui sont quand même assez à gauche
00:33:30qui ne se situent pas
00:33:32eux-mêmes à droite de l'échiquier politique
00:33:34ou même au centre... Vous parlez de qui ?
00:33:36Au sein du groupe
00:33:38de M. Attal, à peu près 70%
00:33:40des députés qui eux-mêmes sont à gauche.
00:33:42Donc évidemment, ils ont tendance depuis le début
00:33:44à se mornier de l'autre côté.
00:33:46Bien sûr.
00:33:48Simplement,
00:33:50je réfléchis à ce mot d'irresponsabilité
00:33:52qui revient en permanence.
00:33:54Oui, mais profondément,
00:33:56c'est-à-dire que l'irresponsabilité
00:33:58efface toute possibilité
00:34:00de désaccord, encore une fois, politique.
00:34:02Or, il se trouve qu'il n'y a pas de majorité.
00:34:04On pourrait éventuellement parler d'irresponsabilité
00:34:06entre guillemets démocratique
00:34:08si jamais il y avait une majorité
00:34:10et que toutes les oppositions s'entendaient
00:34:12autant minoritaire pour renverser
00:34:14la majorité. Mais là, en l'occurrence,
00:34:16Michel Barnier ne représente aucune majorité
00:34:18dans le pays, politiquement, et encore moins
00:34:20avec le budget tel qu'il l'a imaginé.
00:34:22Donc là, parler d'irresponsabilité,
00:34:24non seulement c'est un élément de langage...
00:34:26Non, mais c'est des éléments de langage, et puis la leçon
00:34:28de M. Armand et de
00:34:30M. Saint-Martin sur les responsabilités...
00:34:32Tout le monde gagnait pas.
00:34:34Essayez de convaincre.
00:34:36Les 7 députés NFP non signatures de la motion de censure,
00:34:38il y a Gérard Le Sol, PS,
00:34:40Sophie Pantel,
00:34:42PS, Dominique
00:34:44Potier, PS,
00:34:46Valérie Rossi, PS,
00:34:48Hervé Solignac, PS,
00:34:50Yannick Monnet, du PCF,
00:34:52et Emmanuel Chibahou,
00:34:54FLNKS.
00:34:56Et je lis, effectivement, ces informations
00:34:58qui arrivent à l'instant. Alors, Marine Tondelier,
00:35:00que nous n'avons pas écouté,
00:35:02qu'a-t-elle dit ?
00:35:04Ils se sont mis dans
00:35:06les mains de Marine Le Pen,
00:35:08pas juste en leur nom, puisqu'hier
00:35:10il publie un communiqué de
00:35:12Matignon, citant Marine Le Pen.
00:35:14Ça n'est jamais arrivé pour aucun politique.
00:35:16Le communiqué de Matignon ne cite pas.
00:35:18Ils ont capitulé au nom
00:35:20des institutions. Ça laissera des
00:35:22traces. C'est l'inverse,
00:35:24exactement l'inverse, de ce que, non pas juste
00:35:26nos électeurs, mais tous les électeurs
00:35:28qui ont fait le choix du Front républicain
00:35:30cet été, et eux, ils étaient au rendez-vous, ils parlaient
00:35:32du Front républicain. Mais ça laissera des
00:35:34traces, parce qu'il aura la censure,
00:35:36les honneurs. La pire des manières possibles.
00:35:38C'est l'humiliation pour lui.
00:35:40Pardonnez-moi,
00:35:42mais pardonnez-moi, les verts
00:35:44représentent 4-5% en France.
00:35:46Mettre de côté un parti qui représente,
00:35:48comme vous l'avez dit, 11 millions d'électeurs,
00:35:50c'est quoi le sens
00:35:52de la démocratie ? Pardonnez-moi.
00:35:54Ils vous expliqueront
00:35:56que tous ceux qui ont voté,
00:35:58qui ne sont pas avec le Rassemblement
00:36:00national, sont plus importants en France
00:36:02que ceux qui votent pour l'Union Européenne.
00:36:04Un petit point, Pascal,
00:36:06si vous le permettez, c'est que si Marine Le Pen
00:36:08avait accepté les concessions que Barnier
00:36:10lui avait faites, ça représentait 10 milliards
00:36:12d'euros quand même sur le budget qui était prévu,
00:36:14en fait, elle avait
00:36:16un geste politique très fort.
00:36:18Qu'est-ce qu'elle faisait en faisant ça ?
00:36:20Et Barnier, en acceptant les concessions,
00:36:22il mettait la première pierre solide de l'Union des Droites.
00:36:24Programmatique ! Vous avez raison.
00:36:26Donc c'est quand même une erreur politique.
00:36:28C'est pour ça qu'on discute, en fait, parce que
00:36:30vous savez, les erreurs, c'est à la fin de la guerre
00:36:32qu'on compte les morts. Moi, vous m'amusez
00:36:34tous ce matin, parce que je les connais tous
00:36:36les éditorialistes politiques. Ils disent les choses
00:36:38telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
00:36:40Tous.
00:36:42Et ce qui m'étonne, ça, d'ailleurs, ce matin,
00:36:44c'est que même des gens qui n'étaient pas mainstream sont devenus
00:36:46mainstream. Tous ! Dans les éditos.
00:36:48Et tous, en gros, disent que Marine Le Pen
00:36:50fait une erreur. Comme ça fait juste 50 ans !
00:36:52Vous avez quand même dit que Barnier avait perdu et que Marine Le Pen
00:36:54n'avait pas gagné. Tout à fait.
00:36:56Donc, ne pas gagner, c'est quasiment...
00:36:58Mais tout à fait, mais
00:37:00t'es un peu plus nuancé, me semble-t-il, que certains.
00:37:02Mais comme ça fait juste 50 ans qu'ils comprennent
00:37:04rien au Rassemblement national et qu'à chaque fois,
00:37:06il fait plus, je me dis que ceux que j'entends
00:37:08ce matin seront démentis après-demain.
00:37:10C'est tout. C'est pour ça qu'on a parlé avec humilité.
00:37:12Oui, humilité.
00:37:14Une seconde sur la question
00:37:16de l'union des droites, qui est
00:37:18importante. Mais qui est au cœur !
00:37:20Elle est au cœur de la question.
00:37:22Parce que toutes ces questions ne devraient pas
00:37:24se poser chez le Rassemblement national,
00:37:26les Républicains, etc.
00:37:28Cette union des droites,
00:37:30elle peut se faire sur l'immigration,
00:37:32elle peut se faire sur le régalien,
00:37:34mais quand va-t-elle se faire
00:37:36sur l'économie ? C'est-à-dire, quand
00:37:38est-ce qu'ils vont voir la qualité économique ?
00:37:40Chloé Morin.
00:37:42Non, elle ne peut pas se faire sur l'économie,
00:37:44dès lors que Marine Le Pen,
00:37:46ce qu'on peut lui reconnaître, c'est d'avoir protégé son électorat.
00:37:48Et son électorat, dans son immense majorité,
00:37:50est un électorat populaire.
00:37:52Dès lors que la droite,
00:37:54depuis Nicolas Sarkozy,
00:37:56n'a pas réussi à faire voter
00:37:58les catégories populaires massivement pour elle,
00:38:00elle ne tient pas compte,
00:38:02dans son programme,
00:38:04des intérêts des catégories populaires.
00:38:06Et donc cette réconciliation, effectivement, sur l'économie,
00:38:08je ne vois pas comment elle pourrait
00:38:10avoir lieu.
00:38:12M. Gasparian a pris la parole également, et je vous propose de l'écouter.
00:38:14Ah, on n'a pas M. Gasparian.
00:38:16On a André Chassaigne d'hier.
00:38:18Alors, on va écouter M. Mélenchon,
00:38:20parce que, quand même, il avait pris la parole hier.
00:38:22Alors, lui, pour le coup, dans son agenda personnel,
00:38:24il attend la présidentielle.
00:38:26Jean-Luc Mélenchon.
00:38:28Nous devons rendre la parole
00:38:30au peuple. Il n'y a pas
00:38:32d'autre issue que celle-là
00:38:34dans une démocratie.
00:38:36Et on doit le faire dans le respect des règles
00:38:38qui nous sont imposées
00:38:40par une constitution,
00:38:42que l'on soit d'accord ou pas avec elle.
00:38:44Car sinon, alors, c'est tout le fonctionnement
00:38:46de la démocratie qui se trouverait
00:38:48paralysé. Dans ces conditions,
00:38:50pour que l'on puisse
00:38:52revenir au peuple,
00:38:54à son vote, à sa décision,
00:38:56il faut, et c'est la seule
00:38:58possibilité qui existe,
00:39:00de revenir au suffrage
00:39:02universel, que le président démissionne.
00:39:04Que le président démissionne
00:39:06pour qu'on puisse voter.
00:39:08Que le président démissionne parce que
00:39:10le seul souverain dans ce pays,
00:39:12c'est le peuple. Que le président démissionne
00:39:14parce qu'il faut bien
00:39:16que l'on tranche entre
00:39:18les grandes options
00:39:20qui se présentent à nous comme peuple.
00:39:22Et puis ensuite, il faut
00:39:24accepter le résultat du vote.
00:39:26Et si je le précise, c'est parce que précisément,
00:39:28tous nos ennuis viennent du fait
00:39:30que le président de la République
00:39:32n'a pas respecté
00:39:34la décision du suffrage universel.
00:39:36– Bon, vous qui êtes un économiste, je voulais
00:39:38vous poser 2-3 questions en cas de censure.
00:39:40Parce que je me méfie tellement
00:39:42de ce qui est dit parfois, que je voudrais
00:39:44le vérifier. L'impôt sur le revenu des Français
00:39:46augmenterait de près de 3 milliards d'euros. Vrai ou faux ?
00:39:48– Oui, vrai. – Pourquoi ?
00:39:50– Parce que mécaniquement, il y a un calcul qui est fait
00:39:52avec le niveau de l'inflation. Et si vous
00:39:54réajustez sur la grille du budget 2024,
00:39:56vous avez
00:39:58une augmentation parce que l'inflation est moins forte.
00:40:00– Bon, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les gens vont payer plus d'impôts ?
00:40:02– Si vous reconduisez le budget 2024,
00:40:04oui, c'est exactement ça.
00:40:06– Pourquoi ? Je ne comprends pas.
00:40:08Je ne comprends pas pourquoi ils vont payer plus d'impôts.
00:40:10– Il fait sur le barème de l'inflation, en fait.
00:40:12En 2024, l'inflation était plus forte.
00:40:14– Alors j'ai une autre question, moi.
00:40:16– Oui, il n'y a pas de censure. – Non, mais c'est mécanique.
00:40:18– Oui, alors j'ai compris.
00:40:20– Ah voilà, c'est ça qui est important.
00:40:22S'il n'y a pas de censure, ça augmente aussi.
00:40:24– Si il n'y a pas de censure,
00:40:26dans les deux cas...
00:40:28– Non, mais je ne vous ai pas dit que le projet de budget de Barnier
00:40:30n'augmentait pas.
00:40:32– Moi, je lis les éléments de langage de Matignon, donc je vous interroge.
00:40:34Deuxième chose.
00:40:36Pas de révalorisation salariale au ministère de l'Éducation nationale,
00:40:38des Armées et de la Justice. Vrai ?
00:40:40– Oui, puisque c'est dans le budget 2025,
00:40:42ce n'était pas dans son budget 2024.
00:40:44– Pas de révalorisation en vigueur du mode de calcul des retraites agricoles
00:40:46dès le 1er janvier 2026.
00:40:48– Oui, mais c'est dans le budget 2025
00:40:50qui prenait date pour 2026.
00:40:52– Bon, en cas de censure, impôts sur l'avenue,
00:40:5417 millions de foyers concernés,
00:40:56380 000 foyers exonérés d'impôts actuellement,
00:40:58les plus hauts revenus seraient exemptés
00:41:00de la contribution exceptionnelle.
00:41:02– Oui, parce que c'est dans le budget 2025.
00:41:04– En cas de censure, projet de loi de finances,
00:41:06donc pas d'ouverture à destination
00:41:08de la Nouvelle-Calédonie,
00:41:10pas de couverture des salariés du ministère de l'Éducation.
00:41:12– Les Nouvelles-Calédonies qui sont en suspens.
00:41:14– Pas de financement des surcoopérationnels
00:41:16et soutien militaire à l'Ukraine,
00:41:18pas de financement des dépenses sociales
00:41:20et de soutien aux plus vulnérables.
00:41:22Marine Le Pen a dit, la droite est étonnante,
00:41:24si un gouvernement de gauche avait osé présenter
00:41:26un budget alourdissant de 30 à 40 milliards
00:41:28à l'impôt et des taxes sur les entreprises,
00:41:30les retraités, les malades, les gens qui travaillent
00:41:32sans aucune économie sérieuse sur le train de vie de l'État,
00:41:34elle aurait été la première à hurler au retour de l'URSS.
00:41:36C'est vrai ou pas ?
00:41:38– Oui, mais vous savez, on a été peu entendus
00:41:40pour son budget 2025, ce ne sera pas
00:41:4240 milliards de réformes structurelles
00:41:44et 20 milliards d'impôts, ce sera le contraire.
00:41:46– D'accord.
00:41:48– Les gens ont regardé en disant, mais non,
00:41:50mais si, puisqu'il n'a pas de majorité pour faire de la réforme, Pascal.
00:41:52– Non, mais je vous pose des questions.
00:41:54– Oui, on allait s'acheminer vers une augmentation
00:41:56assez massive des impôts, pour les entreprises aussi.
00:41:58Vous avez vu cette histoire de facturation
00:42:00pour les TPE et les PME qui seraient payantes
00:42:02à partir de 2027 ?
00:42:04– Bon, on parlait avec monsieur…
00:42:08– Bouglet.
00:42:10– Ah oui, la motion de censure 62.
00:42:12C'est une seule fois, la motion de censure.
00:42:14– Pompidou.
00:42:16– Qui était né ici en 62 ?
00:42:18Vous étiez né en 62 ?
00:42:20Vous faites jeune ?
00:42:22– J'avais un an.
00:42:24Ah oui, j'étais né.
00:42:26– Vous aviez quel âge ?
00:42:28– Tout petit.
00:42:30– Non mais la motion de censure 62…
00:42:32– On n'est pas quasiment nés.
00:42:34– 2 ans, 3 ans après.
00:42:36– Attention, là c'est dangereux.
00:42:38– Je n'étais pas quasiment né en 62.
00:42:40– Vous n'avez pas eu 60 ans ?
00:42:42– Bon, allez, à 3-4 ans.
00:42:44– Non, ce n'est pas la même chose.
00:42:46C'est pas né en soi.
00:42:48Cette motion de censure, je ne l'aurais pas votée.
00:42:50Écoutons Georges Pompidou en 62,
00:42:52parce qu'il y a motion de censure, il sera renommé
00:42:54et après, effectivement,
00:42:56l'élection au suffrage universel direct
00:43:00imposée par Charles de Gaulle.
00:43:04– Après le vote de la censure,
00:43:06je suis allé remettre ma démission
00:43:08au Président de la République
00:43:10qui en a pris acte
00:43:12et comme il a dit
00:43:14sous l'Assemblée nationale,
00:43:16il a estimé sans doute
00:43:18qu'il n'était peut-être pas utile
00:43:20de faire un nouveau gouvernement pour quelques semaines
00:43:22et il m'a donc demandé de rester en fonction
00:43:24jusqu'au début de la prochaine législature.
00:43:26C'est vous dire que
00:43:28vers la fin novembre
00:43:30ou les premiers jours de décembre,
00:43:32ma démission deviendra effective
00:43:34et qu'à ce moment-là, le général de Gaulle
00:43:36nommera un nouveau gouvernement
00:43:38si tout va bien.
00:43:40– Qu'entendez-vous par là, si tout va bien ?
00:43:42– Eh bien, vous le savez, le général de Gaulle l'a annoncé,
00:43:44si le référendum était mauvais
00:43:46ou s'il n'était pas trop médiocre,
00:43:48il se retirerait définitivement.
00:43:50– On va marquer une faute dans…
00:43:52– Bien sûr.
00:43:54– Oui, bien sûr.
00:43:56On essaie de comprendre
00:43:58la stratégie de Marine Le Pen et je trouve que
00:44:00beaucoup de gens ne la comprennent pas.
00:44:02Au mois de juin,
00:44:04j'ai eu une conversation avec Marine Le Pen,
00:44:06après le Front républicain,
00:44:08et elle m'a dit une chose simple,
00:44:10où on gagnera tout seul, où on ne gagnera pas du tout.
00:44:12Et ce qu'elle fait là,
00:44:14c'est exactement le prolongement de ça.
00:44:16Elle a fait le calcul que l'union des droites
00:44:18ne se fera jamais en France.
00:44:20Que quoi qu'il arrive,
00:44:22elles sont parties,
00:44:24elles sont toxiques
00:44:26pour l'ensemble de la classe politique,
00:44:28contrairement évidemment aux électeurs.
00:44:30Donc elle dit, où je gagne tout seul,
00:44:32comme Trump, pourquoi pas,
00:44:34où je ne gagne jamais.
00:44:36Et c'est le prolongement.
00:44:38Alors ceux qui disent ce matin
00:44:40ça va bétonner son plafond de verre,
00:44:42la respectabilité,
00:44:44je pense qu'ils n'ont pas compris
00:44:46sa stratégie.
00:44:48Ça ne veut pas dire qu'elle gagnera,
00:44:50mais ils n'ont pas compris sa stratégie.
00:44:52Je suis seul puisque personne ne veut de moi.
00:44:54Pardonnez-moi,
00:44:56si un Premier ministre LR
00:44:58avait accepté l'intégralité,
00:45:00ce qui était le cas des concessions
00:45:02demandées par le RN et que le RN avait
00:45:04arrondi ses angles,
00:45:06c'était quand même un Premier ministre LR
00:45:08qui acceptait non seulement
00:45:10et ça avait fait scandale
00:45:12de discuter avec Marine Le Pen,
00:45:14mais en plus il incorporait les mesures demandées.
00:45:16Pardonnez-moi.
00:45:18Sauf qu'elle n'a pas été reçue
00:45:20par Michel Barnier.
00:45:22Et Gabriel Attal,
00:45:24c'est le mauvais génie du macronisme.
00:45:26Il lui a dit
00:45:28vous ne négociez pas avec le RN,
00:45:30matin, midi et soir.
00:45:32Et lui c'est sans doute celui qui est le plus heureux
00:45:34aujourd'hui de ce qui se passe.
00:45:36Alors que lui a fait voter les filles au législatif.
00:45:38Bon, il est 9h51,
00:45:40on va marquer une pause. Vous êtes avec nous
00:45:42pour parler des énergies renouvelables
00:45:44et on va
00:45:46accueillir quelqu'un qui est
00:45:48un spécialiste politique important
00:45:50et qui va pouvoir nous éclairer
00:45:52évidemment sur ce qui se passe aujourd'hui.
00:45:54C'est l'enfant naturel de René Remond
00:45:56d'une certaine manière
00:45:58et de Raymond Aron.
00:46:00C'est Patrick Sébastien
00:46:02qui va être là. Le carnaval des ambitieux.
00:46:04Portrait sans filtre d'ambitieux
00:46:06croisé en 5 ans de carrière.
00:46:08Mais il n'est pas ambitieux lui
00:46:10Patrick Sébastien. Forcément
00:46:12il est monté à Paris. Tout le monde a un peu d'ambition
00:46:14parfois quand il a envie de faire quelque chose.
00:46:16Mais on va lui parler.
00:46:18Elodie, je vais être obligé malheureusement
00:46:20d'abord de vous remercier.
00:46:22Vous filez à l'Assemblée.
00:46:24Reconnaître le parlementaire PS.
00:46:26C'est intéressant le PS aussi.
00:46:28Et puis on parlera avec vous bien sûr
00:46:30des énergies renouvelables
00:46:32parce que c'est un sujet vraiment
00:46:34passionnant parce qu'on est en train
00:46:36de faire avec la voiture ce qu'on a fait avec l'énergie.
00:46:38On massacre l'industrie automobile
00:46:40au nom de l'idéologie et on a massacré
00:46:42la filière nucléaire. Massacré c'est
00:46:44ce qu'il dit.
00:46:46Et on le répète dans notre tribune.
00:46:48Et on était les meilleurs du monde.
00:46:50En fait c'est un suicide.
00:46:52La pose est en arrière.
00:46:54La pose est en arrière.
00:47:00Patrick Sébastien est avec nous.
00:47:02Le carnaval des ambitieux. Bon je vous ai un peu taquiné.
00:47:04Oui mais tu as bien fait de me dire
00:47:06qu'Aaron était mon père comme je ne l'avais pas connu.
00:47:08Ça me fait plaisir. Et comme tout le monde donne son avis.
00:47:10Je peux imaginer
00:47:12ce que vous allez me dire
00:47:14sur la situation actuelle.
00:47:16Le bouquin quelque part
00:47:18il porte bien son titre.
00:47:20C'est un peu ça. C'est un peu le carnaval des ambitieux.
00:47:22Je regarde ça de loin.
00:47:24Enfin je regarde ça de près
00:47:26puisque je suis au quotidien
00:47:28avec ce qu'on appelle
00:47:30la France profonde.
00:47:32J'ai passé tout l'été sur les routes.
00:47:34J'ai deux spectacles. J'en ai un où je fais
00:47:36mes chansons de fête etc.
00:47:38C'est qu'il y avait une polémique à Ayant.
00:47:40J'en avais parlé.
00:47:42Et puis l'hiver je fais un spectacle
00:47:44qui s'appelle Hommage et dessert
00:47:46où je rends hommage à tous ceux que tu as aimés.
00:47:48Coluche, Gainsbourg, les Tontons-Flingueurs.
00:47:50On va être au
00:47:52Théâtre de la Tour Eiffel
00:47:54au mois de mars.
00:47:56Ma question c'était sur la situation actuelle.
00:47:58Oui je sais.
00:48:00Je te peins le truc
00:48:02pour te dire que je suis au contact de tous ces gens.
00:48:04Parce que dans ce spectacle là mon public
00:48:06est plutôt nostalgique.
00:48:08Et dans le spectacle d'été c'est des jeunes.
00:48:10J'ai plein de mômes de 17 ans.
00:48:12Et donc c'est un bordel noir.
00:48:16Il y a
00:48:18une espèce de désespérance.
00:48:20Donc il y a tous les remèdes
00:48:22qui vont avec. C'est à dire que tu as de la cam partout.
00:48:24Il y a de la cam partout.
00:48:26Il y a beaucoup d'alcool chez les mômes.
00:48:28Chez les vieux aussi d'ailleurs.
00:48:30Et de la cam qui est aussi beaucoup chez les vieux.
00:48:32Et il y a ce truc
00:48:34de regarder ce spectacle affligeant.
00:48:36C'est ce que j'entends le plus.
00:48:38En disant...
00:48:40Il y en a un qui m'a dit une jolie phrase que j'ai mis dans le bouquin.
00:48:42Ces gens là en parlant des politiques, ils n'ont pas de figure.
00:48:44Ils doivent avoir des miroirs en contreplaqué.
00:48:46Et l'éroniement.
00:48:48Les alliances.
00:48:50Je passe à la télé.
00:48:52Voilà.
00:48:54J'ai d'ailleurs mis une réflexion
00:48:56pas qui vous concerne mais
00:48:58on appelle ça la république des bustes.
00:49:00Nous maintenant.
00:49:02On les voit plus à la télé derrière des plateaux comme ça.
00:49:04On ne voit pas les jambes.
00:49:06Donc les gens disent qu'ils ont le homme.
00:49:08Ils leur manquent les couilles en bas.
00:49:10Et ça m'a assez amusé.
00:49:12On a trouvé que l'image était belle.
00:49:14Et c'est ce que j'entends.
00:49:16C'est une espèce de désespérance.
00:49:18Et puis surtout de voir un spectacle
00:49:20quand tu as les mecs à l'Assemblée nationale
00:49:22qui se font des bras d'honneur.
00:49:24Qui s'insulent.
00:49:26Qui se crachent dessus.
00:49:28Et après on vient de te dire les mômes de 14-15 ans
00:49:30qui sont arrivés aujourd'hui se plantent etc.
00:49:32Mais comment veux-tu que les gamins
00:49:34ils n'ont plus d'exemplarité.
00:49:36Aucune exemplarité.
00:49:38Dans une famille, si les parents se foutent
00:49:40sur la gueule, s'insultent,
00:49:42les gamins forcément ils ont ça.
00:49:44Et on a toute l'anxiété qui est en train de ressembler à ça.
00:49:46Patrick, d'abord merci.
00:49:48Il y a de l'espoir.
00:49:50Il est 10h02.
00:49:52Merci d'être avec nous.
00:49:54Audrey Berthoud dans une seconde.
00:49:56Il y a quelqu'un qui m'envoie un texto là aussi
00:49:58Rejoins ce que vous dites
00:50:00Pendant que les politiques font mumuse
00:50:02On ne parle et ne traite aucun sujet de fond
00:50:04Ni l'énergie, ni la dette, ni l'insécurité, ni l'immigration
00:50:06Ils continuent d'accumuler les conneries
00:50:08Le nucléaire, la voiture électrique
00:50:10Le toujours plus de droits pour les délinquants
00:50:12Et moins pour les victimes
00:50:14Le plus de droits pour ceux qui ne cotisent pas
00:50:16Et ceux qui cotisent etc.
00:50:18Le constat tout le monde peut le faire.
00:50:20Le constat tout le monde peut le faire.
00:50:22Michel Barnier
00:50:24va prendre la parole ce soir
00:50:26par son gouvernement
00:50:28et mena cette censure après l'activation du 49.3
00:50:30Le Premier ministre sera interrogé ce soir
00:50:32par des journalistes
00:50:34500 chauffeurs de taxi manifestent
00:50:36en ce moment même près de l'Assemblée Nationale
00:50:38Ils protestent contre une tarification
00:50:40à la baisse du transport de malades
00:50:42Plusieurs centaines de taxis avaient déjà
00:50:44participé hier à des blocages dans l'agglomération
00:50:46lyonnaise et en Provence
00:50:48Alpes-Côte d'Azur
00:50:50Et enfin en Grèce, les intempéries ont causé
00:50:52la mort d'une troisième personne
00:50:54Toutes les montées des bâtiments sur les îles
00:50:56de Lemnos et de Rhodes sont fortement dommagées
00:50:58La tempête Bora qui est arrivée en Grèce
00:51:00samedi devrait provoquer d'importantes
00:51:02chutes de neige à présent
00:51:04Merci beaucoup
00:51:06Je le disais tout à l'heure, M.Bouglet
00:51:08est avec nous, je ne sais pas si le grand public
00:51:10connaît votre nom, vous êtes expert
00:51:12en politique énergétique et vous avez signé
00:51:14une tribune qui est passionnante parce qu'elle
00:51:16est signée par des personnalités françaises
00:51:18qui savent de quoi elle parle
00:51:20Je passe à Henri Proglio, ancien président
00:51:22directeur général d'EDF, de Louis Gallois
00:51:24ce n'est pas n'importe qui, ce sont des grands experts
00:51:26ce sont des grands serviteurs de l'État aussi
00:51:28et qui expliquent qu'on a fait un suicide en France
00:51:30sur l'énergie depuis des années
00:51:32C'est passionnant ce que vous dites, par exemple décarbonation
00:51:34de l'électricité française
00:51:36des signataires affirment que grâce
00:51:38au nucléaire et à l'hydraulique, l'électricité en France
00:51:40est déjà décarbonée à 95%
00:51:42Complémentarité des énergies
00:51:44Vous dites, vous contestez l'idée que les énergies
00:51:46renouvelables interminentes et le nucléaire soient
00:51:48complémentaires, soulignant les défis
00:51:50à l'interminence et au stockage de l'énergie
00:51:52produite par les renouvelables, ce qui est tellement évident
00:51:54l'énergie solaire, on ne peut pas la stocker
00:51:56et quand on a besoin d'énergie, il n'y a plus de soleil
00:51:58il est passé 20h, c'est idiot
00:52:00et tout ça au nom de l'idéologie
00:52:02on a dépensé des sommes folles
00:52:04Et on continue à en dépenser
00:52:06des sommes folles, c'est justement notre inquiétude
00:52:08Moi je me dis
00:52:10comment
00:52:12les politiques, effectivement
00:52:14n'ont-ils pas pris la mesure
00:52:16je crois qu'ils l'ont pris quand même sur le nucléaire
00:52:18J'ai l'impression que
00:52:20ces deux dernières années ont changé les choses
00:52:22Les deux dernières années depuis
00:52:242021, quand Emmanuel Macron
00:52:26a fait sa volte-face avec le discours
00:52:28de Belfort et avant le plan d'investissement
00:52:302030, le problème, c'est que
00:52:32on veut développer le nouveau nucléaire
00:52:34il ne se passe rien et pendant ce temps
00:52:36Agnès Pannier-Runacher, pendant son plan pluriannuel
00:52:38de l'énergie qu'elle est en train de présenter, veut multiplier
00:52:40par 50 les éoliennes en mer
00:52:42et veut multiplier par 2 les éoliennes terrestres
00:52:44Vous savez, les éoliennes en mer, c'est le parc au large
00:52:46de Saint-Nazaire, et bien c'est 5000
00:52:48éoliennes en mer qu'ils veulent
00:52:50et le problème de fond, et c'est l'objet
00:52:52de notre tribune, c'est que
00:52:54on ne peut pas compléter
00:52:56le nucléaire qui est stable, constant
00:52:58avec une électricité intermittente
00:53:00et le problème de fond, parce que c'est ça
00:53:02et dans le cadre du débat actuel
00:53:04sur la censure, c'est aussi le fond
00:53:06du problème, c'est que
00:53:08ces éoliennes intermittentes et ces panneaux solaires
00:53:10sont subventionnés et contribuent
00:53:12à l'explosion des factures des Français
00:53:14c'est le problème
00:53:16c'est-à-dire qu'on a d'un côté un nucléaire
00:53:18qui est amorti, c'est-à-dire qui ne coûte pas
00:53:20grand-chose à la collectivité, et on a
00:53:22de l'autre côté, on voudrait installer
00:53:24dans les réseaux, de l'électricité
00:53:26intermittente, le problème c'est que cette électricité
00:53:28intermittente est payée
00:53:30aux exploitants éoliens, qui sont pas
00:53:32français pour la plupart, et on doit
00:53:34adapter les réseaux, écoutez bien
00:53:36Pascal Praud, 200 milliards
00:53:38d'euros ont été annoncés
00:53:40par Enedis et
00:53:42RTE pour adapter
00:53:44les réseaux à l'intégration des éoliennes
00:53:46intermittentes, et ça, ça a quelles conséquences ?
00:53:48Eh bien, Mme Vargon
00:53:50la patronne de la commission de régulation
00:53:52de l'énergie, vient d'annoncer dans les médias
00:53:54qu'il y a une autorité indépendante
00:53:56autorité soi-disant indépendante
00:53:58c'est une honte les autorités indépendantes
00:54:00dans ce pays, franchement c'est un vrai
00:54:02scandale en fait, il faut
00:54:04toutes les supprimer, c'est aux politiques de reprendre le pouvoir
00:54:06mais Mme Vargon, puisque vous le soulignez
00:54:08je vais vous le dire, Mme Vargon est intervenue
00:54:10au colloque des exploitants éoliens
00:54:12en disant qu'il fallait multiplier
00:54:14les éoliennes, outrepassant son indépendance
00:54:16et c'est très très grave, bien sûr
00:54:18Mais en fait, les autorités indépendantes, le politique
00:54:20s'est désengagé de plein de dossiers
00:54:22en créant des autorités indépendantes
00:54:24alors que tu ne votes pas pour une autorité indépendante
00:54:26ils n'ont aucune légitimité
00:54:28donc quand je dis qu'il faut changer
00:54:30de logiciel et renverser la table, on a
00:54:32un bon exemple de cela
00:54:34et d'ailleurs, je pense que le Président
00:54:36de la République, je ne suis pas sûr qu'il soit sur la ligne
00:54:38d'aimer beaucoup les autorités
00:54:40administratives indépendantes
00:54:42mais est-ce qu'il l'a dit une fois, comme je le dis là, je n'en suis pas sûr
00:54:44Le problème de fond, et on le souligne
00:54:46dans une de nos dénonciations
00:54:48nous dénonçons, c'est l'infiltration
00:54:50de l'administration et des ministères
00:54:52par les exploitants éoliens, par exemple
00:54:54dans l'état profond du ministère de l'écologie
00:54:56on a identifié une officine allemande
00:54:58qui promeut les éoliennes
00:55:00vous vous rendez compte, à la direction générale
00:55:02qui fixe la politique énergétique de la France
00:55:04il y a un lobby allemand de l'éolien
00:55:06qui s'appelle Lofateux, qui promeut
00:55:08le modèle allemand, qui est en déroute d'ailleurs en Allemagne
00:55:10Benoît Farrako, le conseiller
00:55:12énergie du Président
00:55:14de la République, est un antinucléaire
00:55:16notoire et a fait partie de toutes les
00:55:18officines antinucléaires, c'est lui d'ailleurs
00:55:20qui avait invité les soulèvements de la terre
00:55:22au ministère de l'agriculture, vous vous souvenez
00:55:24Géraldine Vosner l'avait souligné
00:55:26le problème que nous expliquons
00:55:28dans notre tribune, c'est que
00:55:30l'intégralité de l'organisation
00:55:32énergétique française
00:55:34est infiltrée
00:55:36par des pro-éoliens antinucléaires
00:55:38et la raison pour laquelle ça continue
00:55:40alors qu'on devrait massivement
00:55:42développer le nucléaire et arrêter
00:55:44immédiatement les énergies intermittantes
00:55:46et bien ça continue parce que
00:55:48l'état profond, le système
00:55:50administratif est complètement
00:55:52en trahison par rapport à ce
00:55:54problème d'énergie intermittente
00:55:56Je rappelle que le nucléaire qui existe
00:55:58depuis 1955 en France, c'est aucun
00:56:00incident nucléaire majeur
00:56:02et puis surtout totalement décarboné
00:56:04et moins cher
00:56:06C'est un formidable sujet le nucléaire
00:56:08Il y a un élément sur lequel
00:56:10je m'intéresse, on sait tous que
00:56:12en gros, beaucoup de mal
00:56:14a été fait au nucléaire jusqu'à à peu près 2018
00:56:162019, que depuis
00:56:18le pouvoir s'est rendu compte
00:56:20a fait un virage à 180°
00:56:22vous dites que
00:56:2495% de l'électricité française
00:56:26est décarbonée, ce qui est vrai
00:56:28mais que faites-vous des 60%
00:56:30d'énergie consommée en France
00:56:32qui viennent d'énergies fossiles, comment vous les remplacer ?
00:56:34Par l'électrification
00:56:36des usages
00:56:38ça veut dire que vous ne faites que du nucléaire
00:56:40ce que je comprends
00:56:42ce que moi j'avais cru comprendre
00:56:44de la politique du gouvernement, c'est que
00:56:46les énergies renouvelables, dans lesquelles
00:56:48il n'y a pas que les éoliennes, parce que tout le monde déteste
00:56:50les éoliennes, donc on parle tout le temps
00:56:52des éoliennes
00:56:54Les barrages c'est pilotable
00:56:56la grande différence entre les barrages
00:56:58de l'énergie renouvelable et les éoliennes
00:57:00c'est que les éoliennes ne sont pas trop techniques
00:57:02Non mais c'est pour ça que
00:57:04c'est pour remplacer les énergies fossiles
00:57:06Je voudrais vous donner un exemple concret
00:57:08de l'incohérence idéologique
00:57:10des écolos, je vais vous donner un exemple concret
00:57:12sur les photovoltaïques, je discutais
00:57:14avec un grand patron d'un grand groupe
00:57:16de concession d'autoroutes, qui me disait
00:57:18nous en ce moment on est en train d'essayer d'installer
00:57:20des panneaux photovoltaïques sur les friges
00:57:22des autoroutes, vous savez à gauche et à droite
00:57:24ça devrait plaire aux écolos, c'est l'énergie renouvelable
00:57:26et bien il me dit on a les pires ennuis
00:57:28parce qu'on est attaqué par des associations écolos
00:57:30qui disent attention, ici il y a
00:57:32l'amnification de la maison charbonnière
00:57:34ici, donc en fait vous avez des écolos
00:57:36qui vous disent faites de l'énergie renouvelable
00:57:38et quand vous avez des groupes qui veulent en faire
00:57:40on leur dit mais attendez, c'est pas possible
00:57:42vous ne pouvez pas en faire
00:57:44Et puis il y a une chose qui est importante aussi
00:57:46et ça sera le dernier mot sur ce sujet
00:57:48c'est qu'on a augmenté depuis le protocole de Kyoto
00:57:50de 62% nos énergies fossiles
00:57:52alors en fait on fait quoi, on veut mettre des éoliennes
00:57:54des énergies intermittentes en France pour compenser
00:57:56les émissions de gaz à effet de serre de la Chine
00:57:58parce qu'il faut comprendre ce qui se passe
00:58:00la France est très très peu productive de gaz à effet de serre
00:58:02c'est un des meilleurs élèves au monde
00:58:04et donc elle est en train de sacrifier son économie
00:58:06mais ça c'est un point important
00:58:08parce que les explosions de factures
00:58:10d'électricité sont en train de conduire
00:58:12à des fermetures d'entreprises
00:58:14à des fermetures d'industries
00:58:16à l'explosion des factures des français
00:58:18il faut que les français comprennent que les énergies
00:58:20intermittentes sont la cause de l'inflation
00:58:22énergétique de leurs factures
00:58:24tous les jours
00:58:26et s'ils ont un problème de pouvoir d'achat
00:58:28et bien c'est à cause de ces énergies intermittentes
00:58:30et ça c'est pour ça que nous faisons cette dénonciation
00:58:32fermeture d'usines vous avez dit
00:58:34mais fermeture de commerce dans les petites villes
00:58:36tout à fait
00:58:38en tout cas cette tribune
00:58:40c'est pour ça vraiment que j'ai voulu vous inviter
00:58:42parce que malheureusement elle a été publiée
00:58:44dans le point
00:58:46et je ne suis pas sûr qu'on en parle beaucoup
00:58:48et qu'elle ait un écho
00:58:50dans les médias
00:58:52France Inter vous ne serez pas invité
00:58:54mais de toute façon France Inter ne promeut que les éoliennes
00:58:56et ils sont antinucléaires
00:58:58donc de toute façon ils n'écoutent que des spécialistes
00:59:00qui promeuent les éoliennes et les panneaux solaires chinois
00:59:02et M. Jean Covici qui veut qu'on
00:59:04prête l'avion 3 fois dans le monde
00:59:06alors le problème c'est qu'effectivement
00:59:08quand on veut la pauvreté
00:59:10le problème c'est que derrière c'est la pauvreté
00:59:12mais je suis d'accord avec vous c'est pour ça que je vous ai donné la parole
00:59:14merci beaucoup au nom de tous les signataires
00:59:16merci de nous avoir conviés
00:59:18il y a urgence à réagir
00:59:20la situation est catastrophique
00:59:22j'ai bien compris, dans les infos du jour Donald Trump sera là
00:59:24et ça c'est quand même intéressant
00:59:26il sera là à Paris, ça va être pratique
00:59:28samedi et dimanche pour se balader dans Paris
00:59:30Donald Trump annonce qu'il sera présent à Paris samedi 7 décembre
00:59:32pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame
00:59:34ça venu jusqu'ici incertain
00:59:36et désormais confirmé
00:59:38donc j'imagine que ça fera plaisir
00:59:40à Emmanuel Macron
00:59:42le pape évidemment sera absent
00:59:44dans les
00:59:46dans les actuels
00:59:48à la place on a Donald Trump
00:59:50une forme d'éditorial
00:59:52non mais il sera pas
00:59:54évidemment d'ailleurs, vous avez raison
00:59:56alors on aura Clara
00:59:58Luciani, Vianney, Garou pour célébrer
01:00:00la fin des travaux, un concert
01:00:02prendra place samedi soir avec plusieurs
01:00:04têtes d'affiches, Clara Luciani, Vianney
01:00:06Garou, c'est toujours intéressant
01:00:08de voir, ça ça peut vous intéresser
01:00:10comment dire Patrick Sébastien
01:00:12parce qu'il y a des artistes
01:00:14qui ont pas la carte
01:00:16et il y a des artistes qui ont pas la carte
01:00:18t'imagines pas que Patrick Sébastien
01:00:20qui est quand même une certaine voix populaire en France
01:00:22t'imagines pas dire Patrick Sébastien
01:00:24sera présent à la Notre-Dame de Paris
01:00:26donc c'est pas grave, ça me gêne pas
01:00:28c'est comme la cérémonie d'ouverture des Jeux
01:00:30ils en existent pas
01:00:32la cérémonie d'ouverture des Jeux, j'en parle dans le bouquin
01:00:34la cérémonie d'ouverture, moi j'ai trouvé
01:00:36en tant que mec de spectacle
01:00:38j'ai trouvé ça sublime parce que
01:00:40le spectacle est extraordinaire
01:00:42mais c'est le symbole d'une fracture entre deux France
01:00:44évidemment
01:00:46c'est le symbole avec certaines choses qui sont autorisées
01:00:48toute une autre France à qui on dit
01:00:50vous n'existez pas
01:00:52moi je suis du côté de cette France là depuis très très longtemps
01:00:54mais par exemple ?
01:00:56on n'existe pas
01:00:58il y a tout un tas de gens
01:01:00qui sont mis de côté par la bien-pensance
01:01:02par les écolos
01:01:04par tout ce que vous avez dit là
01:01:06il y a deux France, le spectacle était sublime
01:01:08les médailles nous ont réconciliés
01:01:10c'était bien
01:01:12mais à part Céline
01:01:14à la fin, on ne se reconnaissait pas trop
01:01:16les gens qui étaient autour de moi
01:01:18ne se reconnaissaient pas trop
01:01:20mais pourquoi 95% ?
01:01:22tout le monde a dit que c'était formidable
01:01:24on a adoré le spectacle, je te parle sur le fond
01:01:26le symbole de la fracture qu'il y a dans ce pays
01:01:28entre une certaine France
01:01:30il y avait les trucs autorisés
01:01:32je n'ai rien contre les trans bien entendu
01:01:34mais
01:01:36est-ce que ça avait sa place de cette manière là
01:01:38et aussi
01:01:40clairement
01:01:42il y a une autre France qui existe
01:01:44qui est même majoritaire
01:01:46moi je la croise tous les jours
01:01:48et elle ne fait pas partie de tout ça
01:01:50dans les actus également il y a la manifestation
01:01:52organisée hier à Ajaccio par des lycéens
01:01:54pour dénoncer la censure de la langue corse
01:01:56dans les débats de l'Assemblée
01:01:58elle a dégénéré en affrontement
01:02:00alors que la tension reste vive et que d'autres rassemblements sont privés
01:02:02aujourd'hui, mais ça aussi c'est un signe
01:02:04parce que si les bretons veulent parler breton
01:02:06si les français veulent parler corse
01:02:08si les alsaciens veulent parler alsacien
01:02:10c'était la France aussi
01:02:12on est en recherche d'identité
01:02:14après de lui taper dessus à la France
01:02:16chacun se trouve l'identité qu'il peut
01:02:18comme le pays
01:02:20ne nous ressemble plus on est obligé de se replier
01:02:22sur nos différences à nous
01:02:24moi je suis dans le sud-ouest je vais monter un petit cabaret
01:02:26à côté de chez moi on va être entre nous
01:02:28on va être dans notre monde à nous
01:02:30et on va fuir un petit peu les autres qui ne nous veulent pas
01:02:32parce qu'ils ne nous veulent pas
01:02:34je trouve formidable l'identité corse
01:02:36bien évidemment je trouve formidable
01:02:38qu'elle ternure
01:02:40je suis d'accord avec vous mais on ne va pas parler corse
01:02:42en corse
01:02:44non mais c'est le dernier rempart
01:02:46on peut aussi parler corse en corse bien sûr
01:02:48mais on ne va pas élever des enfants
01:02:50c'est un détail
01:02:52c'est un dernier rempart
01:02:54contre la société qu'on nous impose dans les médias
01:02:56et qui convient pas
01:02:58arrêtez avec les médias, les médias ils n'imposent rien du tout
01:03:00quand je parle des médias je parle des médias larges
01:03:02c'est à dire que je parlais une fois de la télé, de la radio
01:03:04et des réseaux sociaux qui sont quand même
01:03:06aujourd'hui
01:03:08pratiquement responsables de tout
01:03:10ah bon ?
01:03:12enfin les réseaux sociaux ils n'existaient pas en 1789
01:03:14ils n'existaient pas en 1940
01:03:16ils n'existaient pas en 33
01:03:18vous pouvez avoir une réflexion
01:03:20sur ce qu'est l'homme
01:03:22en 33 il n'y avait pas de réseaux sociaux
01:03:24et puis dans une société hyper sophistiquée
01:03:26hyper élaborée qui s'appelle l'Allemagne
01:03:28on a tué 6 millions de juifs
01:03:30et c'était des gens très cultivés
01:03:34et qui avaient lu Oderlin
01:03:36et qui avaient lu etc...
01:03:38donc pardonnez-moi de le dire comme ça
01:03:40ça te convient ces réseaux sociaux ?
01:03:42non, je vous dis que c'est une réflexion sur l'homme
01:03:44le déferlement de haine qu'il y a dessus
01:03:46et sur le mal
01:03:48comment on pousse les gens
01:03:50à la haine, à la délation, à la vengeance, à la revanche
01:03:52moi je veux bien
01:03:54mais le chaos dont tu parles
01:03:56qui est arrivé, on y va tout droit
01:03:58à cause de ça
01:04:00parce que de toute façon il n'y a pas de gens assez raisonnables pour l'arrêter ce chaos
01:04:02qui n'ont pas suffisamment le courage
01:04:04bien sûr qu'on y va
01:04:06alors le seul espoir qu'on a, c'est comme pour ces guerres-là
01:04:08c'est qu'il va y avoir ce gros chaos
01:04:10et qu'après on va se relever
01:04:12en se disant putain mais qu'est-ce qu'on a fait
01:04:14s'il faut une guerre effectivement
01:04:16alors je voudrais qu'on écoute simplement le cardinal Bustillot
01:04:18formidable, vous allez voir cette séquence
01:04:20où il parle à la fois français d'ailleurs
01:04:22et corse et il demande effectivement
01:04:24aux jeunes gens
01:04:26parce qu'il exhorte les jeunes au dialogue
01:04:30Cari Giovanni,
01:04:32pel piacere, c'est ora bientà sta violenza
01:04:34les familles ont peur
01:04:36les enfants ont peur
01:04:38les commerçants sont inquiets
01:04:40au moment où je vous parle, il y a la tension de la violence
01:04:42je crois qu'il est important d'arrêter
01:04:44nous devons résoudre le problème par le dialogue
01:04:46et pas par la violence
01:04:48alors, pel piacere
01:04:50pe una corsa, una bella festa
01:04:52e una corsa gaunita, pe a pace
01:04:54il pape arrive
01:04:56le pape nous visite
01:04:58préparons la paix
01:05:00vivons en paix, nous avons des capacités
01:05:02pe a pace, pel piacere
01:05:04j'ai une tendresse particulière
01:05:06pour le cardinal Bustillot
01:05:08tous les appels à la paix
01:05:10sont incroyables
01:05:12j'ai une tendresse particulière pour la Corse où ce genre de prise d'opposition
01:05:14c'est une autorité en réalité
01:05:16oui
01:05:18ça serait ailleurs en France
01:05:20on se dirait
01:05:22si tu penses que quelqu'un va l'écouter
01:05:24avec douleur, mais on se le dirait quand même
01:05:26à la base, c'est une autorité
01:05:28morale
01:05:30et c'est vrai qu'encore, je l'ai dit l'autre jour, dans chaque village
01:05:32quand tu entres dans un village, il y a une croix
01:05:34quand tu sors du village, il y a une croix
01:05:36c'est un pays
01:05:38c'est une région de France
01:05:40qui a gardé
01:05:42un rapport charnel
01:05:44avec l'église de Rome
01:05:46le pape vient pour étudier cette question de la religiosité populaire
01:05:48mais là, il y a une grande responsabilité
01:05:50de l'église elle-même
01:05:52qui a voulu intellectualiser
01:05:54une fois qu'elle trouvait trop populaire
01:05:56et donc, ces dernières années
01:05:58elle revient dessus, c'est une bonne nouvelle
01:06:00mais en Corse, entre les confréries, les processions
01:06:02il y a un désert spirituel réel en Corse
01:06:04aussi, mais en revanche
01:06:06il y a un ressort
01:06:08d'identité
01:06:10pendant que nous, on se bat
01:06:12pour savoir si le calendrier de l'Avent va traumatiser
01:06:14les gosses dans les écoles
01:06:16pour revenir aux manifestations, pauvre langue française
01:06:18langue française que personne ne défend
01:06:20parce que là, je reviens, en haut, personne ne le défend
01:06:22quand vous pensez, par exemple, que
01:06:24à Bruxelles, alors que normalement
01:06:26le français devrait être parlé en même temps
01:06:28que l'anglais, il n'y a plus personne maintenant
01:06:30les commissaires, ils ont tous fait, ils ont tous parlé
01:06:32pris la parole, tous en anglais
01:06:34la langue française, elle est bannie
01:06:36et aujourd'hui, il n'y a qu'une personne pour défendre
01:06:38la langue française, qui a l'écrit récemment, c'est
01:06:40M. Boilemsensal
01:06:42Vous avez voté pour qui ?
01:06:44Je votais blanc
01:06:46Je votais blanc
01:06:48parce qu'il n'y a rien qui me convient
01:06:50Je votais blanc parce qu'il n'y a rien qui me convient
01:06:52et puis je suis
01:06:54c'est très
01:06:56on va dire que c'est populiste
01:06:58mais je suis affligé par ce que je vois
01:07:00Vous avez bien fait Patrick, parce que le député qui se présentait
01:07:02chez nous, donc là, il est parti à Bruxelles
01:07:04justement, il s'est journé
01:07:06Pourquoi vous dites chez nous ? Vous votez dans le même circonscription ?
01:07:08Mais vous
01:07:10vous votez où ?
01:07:12Nous, on est voisins
01:07:14Mais voisins, mais où ?
01:07:16à Boulogne
01:07:18Ah oui, d'accord, parce que vous votez
01:07:20là, vous votez à Boulogne
01:07:22Oui, mais vous votez plutôt
01:07:24dans la banlieue parisienne
01:07:26Ma réponse principale est à Boulogne
01:07:28Et quand vous votez, vous votez où ?
01:07:30Dans l'hôte
01:07:32Donc vous n'avez pas le même député
01:07:34Non, mais enfin
01:07:36Je fréquente beaucoup d'élus
01:07:38Je fréquente beaucoup d'élus
01:07:40J'ai beaucoup de sympathie pour les maires
01:07:42Et après, ils prennent sur le dos
01:07:44toutes les conneries que les autres font en haut
01:07:46Après, il n'y a rien qui me...
01:07:48Eux, ils sont au quotidien, c'est des assistantes sociales
01:07:50les maires
01:07:52Je te jure, c'est un boulot de fou
01:07:54Et le spectacle
01:07:56qui est en haut, je te jure
01:07:58Non, mais moi, j'entends tout ça
01:08:00mais il y a un moment, les Français sont peut-être
01:08:02un peu responsables aussi
01:08:04Pardonnez-moi, Patrick, Sébastien
01:08:06de le dire comme ça, c'est-à-dire que les gens
01:08:08ne veulent pas entendre
01:08:10un discours
01:08:12qui est un peu rude. Le dernier qui a parlé
01:08:14comme ça, c'était Quisteret-Mombard
01:08:16qui avait été très rude
01:08:18Et si vous commencez à dire aux Français
01:08:20qu'il faut faire des économies
01:08:22que le train de vie qu'ils ont...
01:08:24Moi, j'ai 70 ans, j'entends ça depuis que j'ai 20 ans
01:08:26Il faut faire des économies, c'est la crise
01:08:28Mais qu'il faut travailler peut-être plus
01:08:30Qu'il faut travailler peut-être plus
01:08:32Moi, je suis au sous-temps
01:08:34Non, mais est-ce que... Parce que c'est une vraie question
01:08:36Les hommes politiques, au fond, ils ont fait
01:08:38la politique de la demande
01:08:40C'est-à-dire qu'ils n'ont pas fait une politique de l'offre
01:08:42Les gens voulaient moins travailler, vous allez moins travailler
01:08:44Vous voulez plus de subventions, vous allez avoir
01:08:46plus de subventions, etc.
01:08:48Je veux plaire, donc je veux être élu
01:08:50donc je peux dire ce qu'ils veulent
01:08:52Nous sommes d'accord
01:08:54Mais ça, par exemple, le travail, de dire qu'il faut peut-être
01:08:56bosser plus, en fait
01:08:58Il y en a qui bossent beaucoup, tu sais
01:09:00Mais j'en suis sûr, mais c'est pas ceux qui se plaignent le plus
01:09:02C'est pas ceux qui se plaignent le plus
01:09:04C'est très compliqué
01:09:06Mais tout ça, nous sommes d'accord
01:09:08C'est pas si simple que ça. Non, mais on avait l'occasion, là
01:09:10Je suis désolé, je le dis sur scène
01:09:12C'est une phrase que je dis sur scène, ça les fait marrer les gens
01:09:14J'ai eu l'occasion de renverser la table, on a juste changé la nappe
01:09:16Il fallait...
01:09:18Il faut bouleverser tout ça, quoi
01:09:20Il y a un moment où...
01:09:22Ça veut dire quoi ?
01:09:24Ça veut dire que la France, elle est à droite, aujourd'hui
01:09:26Et c'est pas elle qui gouverne
01:09:28On s'est foutu du vote des électeurs
01:09:30C'est un déni de démocratie
01:09:32Le plus grand parti de France, c'est le RN
01:09:34Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
01:09:36Moi, j'ai pas voté pour eux parce que je vote blanc
01:09:38Mais le plus grand parti de France
01:09:40Et puis on dit que c'est la démocratie
01:09:42Donc c'est le peuple qui décide
01:09:44Et puis non
01:09:46C'est pas eux qui décident
01:09:48C'est des raisons...
01:09:50C'est un peu...
01:09:52Si Bardella et ses équipes avaient eu la majorité
01:09:54à l'Assemblée nationale
01:09:56Oui, mais...
01:09:58Ils ne l'ont pas eu non plus
01:10:00C'est-à-dire que personne n'a gagné
01:10:02Et surtout pas les gens
01:10:04Parce que ça s'améliore pas
01:10:06C'est intéressant, la politique de la demande
01:10:08C'est quand ça les a rangés quand même
01:10:10Il y a plein de sujets sur lesquels
01:10:12Il y a un consensus ou une majorité dans le pays
01:10:14Ils ont fait l'exact contraire
01:10:16Je crois pas qu'il y ait eu une demande populaire absolue
01:10:18Sur la question énergétique
01:10:20Il y a plus un renoncement qu'une demande
01:10:22Sur la question migratoire, sur la question sécuritaire
01:10:24Si il y avait une vraie demande aujourd'hui
01:10:26Ça gueulerait beaucoup plus fort
01:10:28Mais il y a eu une sorte de renoncement
01:10:30On a l'impression qu'on est endormi
01:10:32On a envie de dire aux jeunes surtout
01:10:34Les jeunes
01:10:36Parce que c'est eux qui devraient insuffler ça
01:10:38Reveillez-vous !
01:10:40Charlotte Dormodage
01:10:42Le grand basculement qui a été voulu
01:10:44On n'est pas arrivé là par hasard
01:10:46Il y a une volonté philosophique
01:10:48De détruire tout le collectif
01:10:50On a chassé Dieu depuis très longtemps
01:10:52Ensuite la nation
01:10:54Ensuite le patriarcat
01:10:56C'est-à-dire le père
01:10:58Ensuite les familles tout courts
01:11:00Ensuite tous les corps intermédiaires
01:11:02Et vous avez l'individu seul
01:11:04Face à un état impuissant
01:11:06Qui a par ailleurs délégué son pouvoir très loin de lui
01:11:08Donc vous avez en effet des maires
01:11:10C'est-à-dire les élus les plus proches
01:11:12Dont on a dilué la responsabilité
01:11:14Or ce sont les seuls interlocuteurs
01:11:16Ce sont eux qui se font engueuler
01:11:18En effet
01:11:20Mais on a dilué notre chaîne de responsabilité
01:11:22Extrêmement longue
01:11:24Et le pouvoir, c'est-à-dire qu'au bout d'un moment
01:11:26L'individu vous adresse à l'état
01:11:28C'est normal
01:11:30Et l'état lui passe son temps à vous dire
01:11:32Ah oui mais alors là c'est pas possible parce que je sais pas quel nom
01:11:34Là c'est pas possible parce qu'il faut qu'on demande à Bruxelles
01:11:36Là c'est pas possible on va demander à Mme Ursula von der Leyen
01:11:38Si elle est d'accord
01:11:40Et donc vous avez une désespérance
01:11:42Vous ne savez plus à qui vous adresser
01:11:44Et vous êtes tout seul
01:11:46Mais ce mouvement-là il a été voulu
01:11:48Et là pour revenir dessus
01:11:50Là c'est un big bang philosophique
01:11:52Vraiment de concevoir que l'homme est d'abord un être de liaison
01:11:54C'est compliqué
01:11:56C'est un mouvement très long
01:11:58Et il faut le vouloir initialement
01:12:00Donc ça prendra du temps d'accord
01:12:02Mais surtout il faudrait le vouloir
01:12:04Et je pense que l'espèce d'intuition
01:12:06Vous disiez pourquoi tout le monde a adoré la cérémonie d'ouverture
01:12:08Parce que le spectacle était saisissant
01:12:10Mais si vous avez au fond l'intuition
01:12:12C'est difficile à expliquer pourquoi on ne s'est pas senti vraiment représenté
01:12:14Mais je pense que c'est ça profondément
01:12:16C'est-à-dire qu'il y a des
01:12:18Alors Philippe de Villiers parlerait de voisinage affectif
01:12:20Mais c'est vrai nous sommes des êtres de voisinage affectif
01:12:22Il y a des choses auxquelles on tient
01:12:24Et c'est pas forcément une espèce d'être
01:12:26Qui s'auto-génère en permanence
01:12:28Qui se crée lui-même
01:12:30Et le matin qui décide qu'il est une femme
01:12:32Et le soir qu'il est un homme et en fait en trou
01:12:34C'est une obsession d'une petite minorité
01:12:36La vie ne ressemble pas à ça
01:12:38Pour beaucoup de gens
01:12:40L'histoire de France ne se résume pas à la tête de Marie-Antoinette
01:12:42Terminé
01:12:44Donc il y a cette intuition
01:12:46Que nous ne sommes pas représentés
01:12:48Parce que dans le fond nous avons des choses auxquelles on tient
01:12:50Et qui ne sont pas forcément exprimées
01:12:52Et qui ne sont plus représentées
01:12:54Voire qui sont moquées
01:12:56C'est même pas qu'elles sont combattues
01:12:58Elles sont moquées
01:13:00C'est humiliant quand vous avez des choses auxquelles vous tenez
01:13:02Vraiment profondément
01:13:04C'est un souvenir de votre grand-mère
01:13:06C'est un souvenir de vos livres d'histoire
01:13:08C'est un souvenir de ce que vous avez appris à l'école
01:13:10Et qu'on s'en moque dans les milieux autorisés
01:13:12C'est humiliant
01:13:14Et l'humiliation elle est désespérante
01:13:16On se fait traiter de tout
01:13:18Je tiens à ma mémoire, je tiens à mon identité
01:13:20Je me fais traiter de tout
01:13:22Je me fais traiter de ringard, je me fais traiter de boomer
01:13:24Je me fais traiter de tout à cause de ça
01:13:26Moi j'essaie de vivre
01:13:28Avec les choses qui m'ont formé
01:13:30Je suis très pote
01:13:32Avec des mecs des banlieues
01:13:34Parce qu'ils ont leur culture
01:13:36Ils ont leurs racines
01:13:38Ils y tiennent, ils les revendiquent
01:13:40Ca c'est bien pour ceux qui sont là
01:13:42Et nous, notre culture à nous
01:13:44Eux ils comprennent
01:13:46Vous incarnez tout
01:13:48Alors évidemment, Quotidien ne vous recevra jamais
01:13:50Bien sûr que non
01:13:52Vous incarnez tout ce que
01:13:54Ces gens là ne veulent pas
01:13:56Alors que c'est toujours pareil
01:13:58Merci de m'accueillir d'ailleurs
01:14:00Moi je peux recevoir tout le monde
01:14:02Bien évidemment
01:14:04Et même Ayana Kamoura bien sûr
01:14:06Et même tous les jeunes gens qui sont woke
01:14:08Pourquoi pas, ils peuvent tous venir sur le plateau
01:14:10Et puis on peut échanger ensemble
01:14:12Au contraire on avait dit du bien
01:14:14Il y a Ayana Kamoura et ses paroles
01:14:16Sur Dja Dja etc
01:14:18Mais non mais c'était vrai, j'avais trouvé que c'était intéressant
01:14:20Mais je trouve qu'il y a une intolérance
01:14:22Evidemment sur une certaine France
01:14:24Alors que vous incarnez, vous êtes l'archétype
01:14:26D'une certaine France
01:14:28Mais en réalité
01:14:30Le voisinage affectif
01:14:32Le voisinage affectif
01:14:34C'est pas une notion ringard
01:14:36C'est pas une notion pour les boulevers
01:14:38Pas du tout, c'est l'une des raisons pour lesquelles
01:14:40Le peuple corse veut parler corse
01:14:42Donc vous incarnez ça
01:14:44J'incarne ça
01:14:46Et surtout vous avez été viré à cause de ça
01:14:48C'est ça qui est formidable, Delphine Ernotte
01:14:50Qu'on a vu l'autre jour à l'Assemblée devant le Président de la République
01:14:52En train de lui faire des ronds de jambes
01:14:54Vous avez été viré
01:14:56À cause de ça
01:14:58Et je croise tous les jours des gens qui me disent
01:15:00Alors c'est bon, j'aurais pas continué longtemps
01:15:02Mais pour qui, à qui ça manque
01:15:04C'est ça qui est fou d'ailleurs
01:15:06Cette représentation, ils ne l'ont plus
01:15:08C'est quoi un ambitieux
01:15:10C'est ce qui n'est pas ambitieux, vous, quand vous aviez 20 ans
01:15:12Comme c'est, mais ça fait 50 ans
01:15:14Que je suis monté dans ce métier
01:15:16Je voulais pas faire, j'ai fait ça, j'ai fait ça
01:15:18J'ai préféré faire le portrait
01:15:20De toutes les ambitions, en passant par les présidents
01:15:22Que je connais bien
01:15:24En passant par les artistes que j'ai fait démarrer
01:15:26Où j'ai aidé au début, la petite Céline Dion
01:15:28Bruel, Dupontel
01:15:30Dujardin, Danny Boon
01:15:32Donc j'ai pu mesurer
01:15:34Leur parcours, le parcours de leurs ambitions
01:15:36Et puis j'ai fait un chapitre
01:15:38Sur les sulfureux, c'est-à-dire tous ceux qui sont tombés en vol
01:15:40Les Strauss-Kahn
01:15:42Je parle de Gérard, de Depardieu, de Tapie
01:15:44De tous ces gens-là que j'ai bien connus
01:15:46Et j'essaie d'analyser
01:15:48Pour les présidents de la République
01:15:50Je me suis aperçu
01:15:52Que c'est le meilleur magicien qui gagne
01:15:54Et puis après, les abracadabra, ça suffit pas
01:15:56Donc j'ai fait les portraits
01:15:58De tous ces présidents avec des intimités
01:16:00Sans rentrer dans des détails
01:16:02Scabreux, vous inquiétez pas
01:16:04Et j'ai réalisé cette ambition
01:16:06Elle nous concerne tous
01:16:08Toi, tu l'as, et j'ai appelé ça le carnaval
01:16:10Parce qu'on a tous un masque
01:16:12Toi, Pascal Praud, tu as le masque de Pascal Praud
01:16:14Mais c'est pas toi, il y a quelqu'un qui existe derrière
01:16:16Et ce que je dis aussi
01:16:18C'est aussi moi
01:16:20Pascal Praud, il a pas de masque justement
01:16:22On a toujours un
01:16:24Non mais il y en a
01:16:26C'est aussi moi
01:16:28Oui, bien sûr, moi aussi
01:16:30Moi, Patrick Sébastien, c'est une chose
01:16:32Le Patrick Bouteau qui est dessous
01:16:34Les imbéciles, ce que je veux dire
01:16:36C'est que les imbéciles ne regardent que le masque
01:16:38Et les gens un peu plus
01:16:40Qui veulent chercher, essaient de soulever le masque
01:16:42Pour savoir un petit peu ce qu'il y a derrière
01:16:44Ce que j'ai essayé de faire dans le bouquin
01:16:46De soulever le masque de certains
01:16:48Je parle de Johnny, de Michel, de Drucker
01:16:50De Coluche, de tous ces gens-là
01:16:52Avec un filigrane
01:16:54Tu parlais de philosophie
01:16:56Avec un filigrane qui n'a rien à voir avec tout ça
01:16:58Enfin si, quand même un petit peu
01:17:00C'est que pour moi
01:17:02Je fais partie des gens qui considèrent que tout est écrit
01:17:04Je fais partie des gens qui considèrent que tout est écrit
01:17:06Que ce qui doit arriver, arrive
01:17:08Alors on a le droit de ne pas être d'accord
01:17:10Et votre marge de manœuvre dans la vie ?
01:17:12Pour moi, tu n'as pas de libre-arbitre
01:17:14Ça veut dire que quand tu prends une décision
01:17:16Tu as le droit de ne pas être d'accord
01:17:18Quand tu prends une décision, il y a quelque chose
01:17:20Qui te pousse à aller vers là, plutôt que d'aller vers là
01:17:22Ça, c'est une vraie réflexion philosophique
01:17:24Qui aurait fait plaisir à M. Haron
01:17:26Mais je te jure, c'est vrai
01:17:28Donc tu ne peux pas agir sur ta vie
01:17:30C'est mon point de vue
01:17:32Ça n'engage que moi
01:17:34Par contre, ça a un énorme avantage
01:17:36C'est qu'en cas de coup dur, en cas de deuil, en cas de blessure
01:17:38À partir du moment où on se dit que ça devait arriver
01:17:40On a une résilience
01:17:42Beaucoup plus intéressante
01:17:44Oui, mais moi j'ai envie
01:17:46J'ai envie d'agir sur le réel, quand même
01:17:48Tu as envie d'agir, mais
01:17:50J'ai l'impression qu'on peut agir un peu sur le réel
01:17:52Tu as envie d'agir sur le réel
01:17:54Mais pour moi, quand tu prends une décision
01:17:56Cette décision, elle est pré-écrite
01:17:58J'ai envie d'agir là, plutôt que d'arriver là
01:18:00Mais tu existes quand même !
01:18:04Écoutez mon Noël à moi
01:18:06J'ai deux ou trois petites questions à vous poser
01:18:08Notamment sur cette jeune femme
01:18:10Un soir en province, au début des années 80
01:18:12Une chanteuse engagée m'a révélée
01:18:14Après une nuit d'échange passionnée
01:18:16François Mitterrand est mon amant
01:18:18Elle me montra même célèbre
01:18:20Des bijoux d'écriture, emprunts de passion
01:18:22Chaque mot semblait ciseler pour toucher l'âme
01:18:24Elle ajouta, avec une intensité désarmante
01:18:26Je préfère mourir pour elle
01:18:28Que vivre sans
01:18:30Bien des années plus tard, en rencontrant François
01:18:32Je ne pouvais m'empêcher de me demander
01:18:34S'il savait que j'avais été l'un de ses rivaux
01:18:36D'un soir
01:18:38Mais dans ses jardins, je sentais bien
01:18:40Qu'il avait l'étoffe d'un homme forgé
01:18:42Par ses secrets, ses passions
01:18:44Qui est cette femme ?
01:18:46Je ne vais pas te le dire
01:18:48Je raconte des histoires
01:18:50C'était quelqu'un de formidable
01:18:52Il y en a qui savent déjà qui c'était
01:18:54C'était une artiste remarquable
01:18:56Une jeune femme remarquable
01:18:58Au milieu de moi
01:19:00Communiste, militante
01:19:02Qui l'aimait beaucoup
01:19:04François Mitterrand l'aimait beaucoup
01:19:06Mais je trouvais que
01:19:08Le truc d'amour était beau
01:19:10On a loin une question Patrick ?
01:19:12Elle était présente au Panthéon ?
01:19:14Non, non, non
01:19:16C'est pas d'Alida
01:19:18Je pense qu'elle est décédée
01:19:20Il n'y a pas très longtemps
01:19:22Elle était très belle
01:19:24Là ça ne devient pas
01:19:30Je ne veux surtout pas salir sa mémoire
01:19:32Mais ses lettres étaient magnifiques
01:19:34Et je lui disais pourquoi tu les gardes ?
01:19:36Et elle a eu cette très jolie phrase
01:19:38Parce que ça peut devenir dangereux
01:19:40Elle m'a dit je préfère mourir pour elle
01:19:42Que vivre sans
01:19:44Mon Noël à moi, c'est tous les jours
01:19:46C'est un autre calendrier de l'avant à nous
01:19:48C'est une dame qui raconte un de ses premiers Noël
01:19:50Elle s'appelle Joël
01:19:56Mon Noël à moi
01:19:58C'est le 25 décembre 1960
01:20:00Où j'ai reçu une boîte de couleurs
01:20:02De ce format en métal
01:20:04Avec les trois mousquetaires
01:20:06Dessinés dessus
01:20:08Et à l'intérieur il y avait
01:20:10Beaucoup de couleurs
01:20:12Et ça a été le début d'une passion
01:20:14Je peignais
01:20:16Tout le temps
01:20:18Notamment des cartes postales
01:20:20Noir et blanc
01:20:22Et après
01:20:24Je suis passée à différentes techniques
01:20:26J'ai brassé toutes les couleurs toute ma vie
01:20:28Je continue à peindre
01:20:30Tous les jours depuis
01:20:32Et puis nous aurons également
01:20:34Comme tous les mardis soir
01:20:36Notre camarade Philippe Labreau
01:20:38Qui sera sur l'antenne de C8
01:20:40Et je vous propose
01:20:42De voir
01:20:44D'écouter
01:20:46La rencontre de Philippe Labreau
01:20:48Ce soir
01:20:50Ce qui est intéressant
01:20:52C'est les autres qui interprètent
01:20:54Les chansons de Johnny
01:20:56Ça permet de percevoir les textes
01:20:58D'une manière différente
01:21:00Quand vous avez Charles Aznavour
01:21:02Qui interprète Retiens la nuit
01:21:04Avec une orchestration
01:21:06Façon Queen
01:21:08Under Pressure
01:21:10Faites-moi un petit essai
01:21:12Retiens la nuit
01:21:14Retiens la nuit
01:21:16Pour nous deux
01:21:18Jusqu'à la fin du monde
01:21:20Retiens la nuit
01:21:22Ça marche bien
01:21:24Renaud 100%
01:21:26Renaud 100% ça fait
01:21:28J'ai pas toujours trouvé les mots
01:21:30Pour bercer tes rêves d'enfant
01:21:32En semblant d'être devenu grand
01:21:34C'est super
01:21:36On s'aperçoit que ça fonctionne
01:21:38Si on choisit bien les chansons
01:21:40Ça marche bien
01:21:42C'est l'essentiel
01:21:44Chez Labreau c'est diffusé ce soir à 23h30
01:21:46Philippe Labreau reçoit l'imitateur Didier Gustin
01:21:48Que vous aurez reconnu qui revient sur scène
01:21:50Avec un nouveau spectacle Johnny Libre dans ma tête
01:21:52Dans lequel il interprète près de 50 voix
01:21:54Parmi lesquelles les plus grands noms de la chanson française
01:21:56Il y aura également Annick Cogent
01:21:58L'organiste de Notre-Dame Olivier Latry
01:22:00Et le chanteur Gaétan Roussel
01:22:02Philippe Labreau
01:22:04C'est sur C8
01:22:0623h30
01:22:08On a plusieurs fois parlé de son livre
01:22:10Que vous pouvez publier
01:22:12Chez Galibard
01:22:14Deux guillemets sur la cinquième avenue
01:22:16Joli cadeau de Noël
01:22:18Il nous reste juste 40 secondes
01:22:20Ça c'est quoi ?
01:22:22C'est une chanson qui s'appelle
01:22:24Rendez-moi ma vie
01:22:26Où à l'intérieur
01:22:28Je fais une petite imitation de Gabin
01:22:30Dans mon spectacle
01:22:32Qui dit
01:22:34Si j'avais une baguette magique
01:22:36J'hésiterais pour une seule seconde
01:22:38Je mettrais tous les cons sur orbite
01:22:40Et je fabriquerais un nouveau monde
01:22:42Voilà
01:22:44C'est une bonne manière
01:22:46De se dire au revoir
01:22:50Merci de toujours
01:22:52Venir nous voir
01:22:54Merci d'avoir reçu
01:22:56Ça fait plaisir de voir des artistes
01:22:58Parce qu'on est de moins en moins présents
01:23:00Mais je suis d'accord
01:23:02J'ai posé le pied sur ma première scène de cabaret
01:23:04Le 14 novembre 74
01:23:06On est contre Nosdor
01:23:08Non le métal est trop précieux
01:23:10Pour un mariage aussi tumultueux
01:23:12Divorcer non plus c'est trop tard
01:23:14Alors écrire pour analyser
01:23:16En lâchant le plus sincère
01:23:18De ce qui mettra un ultime survol
01:23:20Sans chronologie
01:23:22C'est vraiment très très bien
01:23:24Je pense que vous aurez beaucoup de plaisir
01:23:26Ça aussi ça peut être un cadeau
01:23:28Une bonne idée
01:23:30Pour passer un réveillon
01:23:32Je vais remercier
01:23:34Jean-Marc Moroni
01:23:36Dans une seconde
01:23:38Rendez-vous ce soir