L'Heure des Pros (Émission du 04/12/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'Horde et Pro ce matin.
00:00:03 Il était allemand, il avait 23 ans.
00:00:06 Il visitait Paris avec son amoureuse.
00:00:09 Il avait vu le Louvre, la Tour Eiffel et il est mort.
00:00:12 Un samedi soir, assassiné parce qu'un tueur de 26 ans,
00:00:17 Fiché S, était en liberté.
00:00:20 Au nom du principe de précaution, on a vacciné quasiment toute la France.
00:00:24 Au nom du principe de précaution, on a inventé une usine à gaz
00:00:28 durant la période Covid qui obligeait les uns et les autres
00:00:31 à rester chez eux un temps infini quand ils étaient contaminés.
00:00:33 Le principe de précaution est devenu l'alpha et l'oméga de toute politique,
00:00:38 notamment en matière d'environnement.
00:00:40 En revanche, quand il s'agit d'empêcher un fichier S
00:00:43 de se balader dans la nature, le principe de précaution tombe à l'eau.
00:00:47 On me rétorquera que c'est impossible qu'il y a plus de 5000 fichiers S
00:00:53 sur le sol de France, fichiers S radicalisés,
00:00:57 et qu'un policier ne saura être placé derrière chaque assassin en puissance.
00:01:01 C'est précisément ce qu'il faut changer dans tous les domaines.
00:01:04 Le logiciel mis en place n'est plus adapté à notre époque.
00:01:08 Soit un fichier S est considéré comme dangereux
00:01:12 et il est sous rétention administrative, soit il ne sert à rien
00:01:15 qu'il fût fichier S si aucune mesure n'est prise contre lui.
00:01:19 C'est d'une logique imparable.
00:01:21 Évidemment, il est plus facile d'empêcher les gens de fumer sur une plage
00:01:24 que de combattre le terrorisme radical.
00:01:27 Encore faut-il se donner les moyens de tout changer.
00:01:29 Ce que je me tue à dire depuis de nombreux mois.
00:01:32 Nos lois ne sont absolument plus adaptées.
00:01:36 CQFD.
00:01:38 Il est 9h01.
00:01:40 Sommeil à l'abidi nous rappelle les titres du jour.
00:01:42 Je crois chez nos confrères de BFMTV.
00:01:55 Le ministre de l'Intérieur est revenu sur le passage à l'acte
00:01:58 d'armes en Rajapourmie en Dohab.
00:02:00 "Nous avons fait le maximum dans le cadre de la loi", a-t-il ajouté.
00:02:04 Un peu plus tôt sur RTL, c'est le porte parole du gouvernement
00:02:07 qui est revenu sur l'attaque de Paris.
00:02:09 Pour Olivier Véran, il faut, je cite, "faire évoluer le droit
00:02:12 et tirer les leçons de ce qu'il s'est passé".
00:02:14 Pas de pourvoi en cassation du parquet général
00:02:18 après la relax d'Éric Dupond-Moretti
00:02:20 dans son procès pour soupçon de prise illégale d'intérêt.
00:02:24 C'est ce qu'indique ce matin sur les ondes de France Info
00:02:26 Rémi Hetz, le procureur général près de la cour de cassation,
00:02:29 qui ajoute, je cite, "que la Cour de justice de la République
00:02:33 est une juridiction qui pose un certain nombre de questions
00:02:35 et elle devra sûrement un jour être réformée".
00:02:38 Et puis, Israël est en ces opérations dans la bande de Gaza.
00:02:43 L'armée opère partout.
00:02:44 Le Hamas a des bastions, déclarait son porte parole Daniel Hagari.
00:02:48 Tzahal est engagé dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre
00:02:52 dans le nord de l'enclave palestinienne.
00:02:54 Et depuis la reprise des combats ce vendredi,
00:02:57 l'armée israélienne s'est principalement concentrée
00:03:00 sur des raids aériens.
00:03:01 Au total, deux sensibles du Hamas ont été détruits de cette nuit.
00:03:05 Sandra Buisson est avec nous ce matin.
00:03:07 Georges Fenech, Nathan Devers, en Israël d'ailleurs.
00:03:10 Nathan, vous pourrez témoigner de ce que vous avez vu.
00:03:13 Gautier Lebret, Sacha Bélissa, vous êtes responsable
00:03:15 du Centre d'analyse du terrorisme, qui est un organisme privé.
00:03:20 Je vous remercie grandement d'être avec nous.
00:03:23 Je disais, il y a 5000 fichiers S,
00:03:27 radicalisés.
00:03:30 En fait, il y en a 20 000 en tout, si j'ai bien compris.
00:03:32 Mais il y a plusieurs fichiers différents.
00:03:34 - Où est respecté le fichier spécialement ouvert pour les personnes
00:03:37 radicalisées, suspectées de radicalisation terroriste ?
00:03:40 Ils sont 5218 personnes avec une fiche active.
00:03:43 Et selon nos informations, un cinquième de ces 5000 personnes
00:03:47 ont des troubles psychiatriques.
00:03:49 - Oui, donc effectivement, alors j'ai vu ce matin,
00:03:53 tout le monde commence à dire, bah oui, il faudrait faire un peu évoluer le droit.
00:03:55 Parce que tu as 5000 fichiers S dans la nature.
00:04:00 C'est à dire qu'il y a des gens qui nous écoutent en ce moment.
00:04:02 Donc, évidemment, ils n'ont plus envie de sortir.
00:04:05 Parce que demain, ça peut être votre fille, votre ami, votre père, etc.
00:04:09 Donc, vous avez 5000, bonjour Elisabeth Lévy, 5000 fichiers S dans la nature.
00:04:13 Manifestement, ces gens là ne sont pas contrôlés.
00:04:16 On ne peut pas les contrôler d'ailleurs.
00:04:17 - Bien sûr qu'en fait, ils sont suivis par leur enseignement,
00:04:20 s'ils sont FSPR, par leur enseignement, en fonction de leur dejeuner.
00:04:23 - Mais c'est impossible.
00:04:24 - Les services ont les moyens de les suivre,
00:04:26 puisque l'ADGSI suit les hauts du spectre.
00:04:28 Le STRT suit le spectre un peu en deçà.
00:04:33 L'ADRPP suit en région parisienne.
00:04:35 Ce qu'il faut savoir, c'est que ce que les gens, effectivement,
00:04:38 ont peut être du mal à comprendre,
00:04:39 c'est que la radicalisation n'est pas une infraction.
00:04:42 Vous ne pouvez pas les arrêter.
00:04:43 - C'est ça qu'il faut changer en fait.
00:04:44 - Radicaliser.
00:04:45 - C'est ça qu'il faut changer.
00:04:47 C'est ça qu'il faut changer.
00:04:47 C'est-à-dire que c'est ça, le principe de précaution.
00:04:50 Le principe de précaution, il joue sur tout, sauf sur les fichés S.
00:04:54 - En l'état, vous pouvez les arrêter.
00:04:55 - En fait, je les arrête tous.
00:04:57 - Oui.
00:04:57 - Comme ça, c'est clair.
00:04:58 - Justement, parce que...
00:04:59 - En l'état, c'est si...
00:05:00 - Ou alors, ça ne sert à rien qu'ils soient fichés S.
00:05:02 - Non, mais la voie...
00:05:03 - Ah si, en fait...
00:05:04 - Si c'est pour les surveiller.
00:05:06 - C'est pour les surveiller.
00:05:07 Justement, quand il y a des alertes, remonter des éléments
00:05:09 et permettre d'avoir des preuves d'un projet de passage à l'acte,
00:05:13 ça permet effectivement...
00:05:14 Non, mais si, il y a des attentats déjoués...
00:05:16 - Écoutez, les 5 000, moi, je les prends et puis...
00:05:19 - Mais ça, je ne les récupère pas.
00:05:21 - Il y a juste une chose, à mon avis,
00:05:23 je pense qu'on est d'accord pour dire que le principe de précaution
00:05:25 a été utilisé de manière trop importante
00:05:27 dans des questions scientifiques.
00:05:29 Sanitaire sur le coronavirus, vous l'avez dit,
00:05:31 vous avez parlé de l'environnement,
00:05:32 mais si on condamne l'utilisation excessive du principe de précaution,
00:05:36 il faut le condamner partout, non ?
00:05:37 - Non.
00:05:38 Je veux dire pourquoi, c'est qu'on le met en place
00:05:40 là où ça ne sert à rien.
00:05:42 - Parce que ça ne servait à rien sur le Covid,
00:05:44 c'était tellement exagéré.
00:05:46 De vacciner tout le monde, ça ne servait à rien.
00:05:48 - Les gens disaient qu'il y avait des morts,
00:05:49 c'était l'argument, c'était aussi cet argument-là,
00:05:51 de dire que ça peut tomber sur votre fils...
00:05:52 - Et n'empêche que de vacciner des gosses de 15 ans ne servait à rien,
00:05:55 mais là où c'est important,
00:05:56 mais c'est tout le problème de cet État.
00:05:59 C'est-à-dire que l'État est fort avec les faibles,
00:06:01 c'est-à-dire que je le répète, la semaine dernière,
00:06:04 la seule chose qu'on a apprise de mesure importante,
00:06:08 c'est qu'on empêchera les gens de fumer sur les plages.
00:06:10 Vraiment, c'est extrêmement intéressant.
00:06:11 C'est vraiment, c'est ça qu'on attend d'un État.
00:06:14 Donc...
00:06:15 Mais d'ailleurs, tu ne peux rien faire
00:06:16 puisque moi, je dis toujours la même chose,
00:06:18 c'est-à-dire que ça demande un tel changement de logiciel
00:06:22 que personne ne le prendra.
00:06:25 Donc c'est foutu.
00:06:25 - Non mais d'abord, vous n'êtes même pas sûr d'ailleurs
00:06:28 qu'il y ait une majorité pour ce changement.
00:06:29 Mais il faut...
00:06:30 Je trouve que ça pose une question...
00:06:31 - Demandez aux gens si tu veux...
00:06:33 Demandez aux gens si tu veux interroger les gens.
00:06:34 - Attendez, ça pose une question.
00:06:35 On ne peut pas condamner,
00:06:36 on ne peut pas en l'état arrêter quelqu'un
00:06:39 quand il n'a pas commis une infraction
00:06:41 ou projeté de commettre une infraction.
00:06:45 - C'est ça que je vous dis, je change ça.
00:06:49 Je change ça.
00:06:51 Voilà.
00:06:53 - Alors, je voulais juste vous dire que ce changement-là,
00:06:56 et je ne dis pas du tout,
00:06:57 je ne suis pas en train de porter un jugement de valeur.
00:06:59 Ce changement-là va au-delà, si vous voulez,
00:07:04 de beaucoup de choses,
00:07:04 parce que ça suppose de remettre en cause
00:07:06 un principe qui est constitutionnel,
00:07:08 pas seulement en France,
00:07:09 qui est effectivement,
00:07:11 qui est un principe d'ailleurs démocratique,
00:07:13 c'est qu'effectivement,
00:07:15 on arrête les gens pour des infractions commises.
00:07:17 D'ailleurs, les Américains,
00:07:18 quand ils ont dû poursuivre les terroristes
00:07:22 un peu de façon extra-constitutionnelle,
00:07:25 ils l'ont fait à Guantanamo.
00:07:26 Je ne dis pas qu'il ne faut pas des lois d'exception.
00:07:28 - Au fait, qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:07:29 - Je ne dis pas, je dis la question que vous posez,
00:07:31 et il faut la poser clairement,
00:07:32 c'est est-ce qu'il faut des lois d'exception ?
00:07:34 Est-ce qu'il faut des lois qui sortent du cadre constitutionnel ?
00:07:37 - Si je peux me permettre...
00:07:38 - C'est la première fois que vous intervenez,
00:07:39 et je rappelle que vous êtes responsable
00:07:41 du Centre d'analyse du terrorisme.
00:07:43 - Moi, je pense que le gros du sujet, déjà,
00:07:46 là, en l'occurrence, quand on parle du terroriste de samedi,
00:07:48 la problématique qu'on a,
00:07:49 c'est que c'est quelqu'un qui a déjà été condamné
00:07:51 pour des faits de terrorisme.
00:07:52 Et si vous voulez, je pense qu'avant même,
00:07:55 vous avez raison, évidemment, c'est un immense sujet,
00:07:57 le sujet des personnes inscrites au FASPRT,
00:08:00 mais il y a aussi le sujet des personnes qui ont été condamnées.
00:08:03 - Elles ne sortent plus.
00:08:06 Voilà, au nom du principe de précaution, elles ne sortent plus.
00:08:08 Parce qu'on peut considérer que quelqu'un qui a été radicalisé
00:08:11 le sera toujours.
00:08:11 - En fait, et justement, le gros problème qu'on a aujourd'hui en France,
00:08:14 c'est un problème qui est lié au traitement judiciaire
00:08:16 qu'on fait de ce phénomène.
00:08:18 Là, on a une personne qui a, si vous voulez, été jugée
00:08:21 pour un projet d'attentat et des vérités de départ.
00:08:23 Elle a été condamnée pour ça,
00:08:24 et elle a pris quatre ans d'emprisonnement.
00:08:26 J'ai assisté à des centaines de procès.
00:08:28 C'est quelque chose, en réalité, de très récurrent.
00:08:32 Et vous parliez tout à l'heure du suivi des djihadistes.
00:08:35 Les services de renseignement peuvent suivre, en réalité,
00:08:37 physiquement à peu près 100 personnes.
00:08:39 C'est très compliqué de suivre, évidemment, des milliers de personnes.
00:08:41 Mais sur le traitement judiciaire,
00:08:43 il y a plusieurs problèmes qui se posent.
00:08:44 Déjà, sur la répartition des juridictions, au départ.
00:08:47 Déjà, pourquoi est-ce que ces individus sont jugés
00:08:49 devant des tribunaux correctionnels ?
00:08:50 Pourquoi est-ce qu'on ne les a pas criminalisés, ces dossiers ?
00:08:53 On sait qu'on peut, évidemment, pour des projets d'attentat,
00:08:56 juger des personnes et les faire encourir des peines
00:08:59 bien supérieures à 10 ans d'emprisonnement.
00:09:00 Mais ça l'est depuis.
00:09:01 Ça a beaucoup changé.
00:09:03 Il faut être honnête, quand même.
00:09:04 Bien sûr, ça a changé, sauf qu'on a jugé la majorité des gens
00:09:07 qui sont rentrés de Syrie et d'Irak devant des circuits correctionnels,
00:09:09 des centaines de personnes.
00:09:11 Aujourd'hui, elles sortent de prison.
00:09:14 Les moyennes de peine qui ont été appliquées, si vous voulez,
00:09:16 pour les personnes qui reviennent de Syrie et d'Irak,
00:09:17 c'est sept ans d'emprisonnement.
00:09:18 Et voilà, aujourd'hui, on fait face à ce problème des sortants.
00:09:23 - On va en dire un mot.
00:09:26 Faites court.
00:09:27 - Excusez-moi, j'essaie, il y a beaucoup de choses à dire.
00:09:29 - Oui, on a beaucoup d'éléments à voir.
00:09:31 - Mais en plus de ça, en France, aujourd'hui,
00:09:34 les juges nous font ce cadeau empoisonné.
00:09:38 C'est un des seuls pays au monde où vous pouvez connaître
00:09:40 déjà de la récidive en matière terroriste.
00:09:42 Vous avez d'autres démocraties, comme les États-Unis ou le Japon,
00:09:45 où vous ne pouvez pas commettre deux fois d'affilée des actes de terrorisme.
00:09:50 C'est très difficile de revoir le jour, si vous voulez.
00:09:52 - C'est ça que je trouve le plus intéressant de ce que vous avez dit.
00:09:56 Donc, il faut absolument tout changer.
00:09:58 Condamnation terroriste, tu ne sors plus.
00:10:00 - Les juges n'utilisent pas l'amplitude de ce que les lois déjà leur offrent.
00:10:04 - C'est tout.
00:10:04 Tu ne sors plus.
00:10:05 C'est simple.
00:10:07 Ce n'est pas très compliqué.
00:10:08 Tu es condamné à vie.
00:10:10 Moi, je protège la société à vie.
00:10:14 Et vous allez dire aux parents allemands de 23 ans
00:10:18 qu'ils ont été tués par quelqu'un qui, il y a quatre ans,
00:10:20 était déjà projeté des attentats terroristes.
00:10:23 - Sur vos 4000, il y a une solution.
00:10:25 - La perpétuité incompréhensible, elle existe déjà pour les crimes terroristes,
00:10:29 puisque c'est la peine à laquelle on a été condamné.
00:10:31 Et effectivement, si au bout de 30 ans, il y a l'infime possibilité
00:10:34 que, éventuellement, peut-être, vous puissiez sortir,
00:10:36 si vous présentez toujours une dangerosité ou un risque de récidive,
00:10:39 vous ne sortez jamais.
00:10:40 - Alors, je voudrais qu'on...
00:10:41 Après, je donne la parole, évidemment, à Georges Frenek.
00:10:42 Mais on n'a pas vu encore un seul élément.
00:10:44 Je voudrais qu'on voit le parcours de ce qui s'est passé samedi soir.
00:10:48 Vous le savez sans doute.
00:10:49 Mais revoyons le sujet de Célia Gruyère.
00:10:51 C'est quai de Grenelle, à l'entrée du pont Birakem,
00:10:57 que l'assaillant commence son parcours meurtrier.
00:11:00 Vers 21h15, les policiers sont alertés.
00:11:03 L'individu a déjà attaqué un homme à coups de couteau et de marteau.
00:11:07 La victime, 23 ans, est un touriste de nationalité philippine et allemande.
00:11:12 Il n'a pas survécu à ses blessures.
00:11:15 Un chauffeur de taxi, démoin de la scène, crie après l'assaillant,
00:11:18 qui lui répond par un halakbar.
00:11:20 L'individu prend alors la fuite.
00:11:22 Il traverse le pont Birakem où, de l'autre côté, des policiers arrivent.
00:11:27 Il tente une première fois de l'interpeller.
00:11:29 Mais l'homme les menace d'avoir une ceinture d'explosif sur lui.
00:11:32 Il s'enfuit alors en remontant l'avenue du président Kennedy
00:11:35 vers la maison de la radio.
00:11:36 Sur son chemin, il s'attaque à coups de marteau à deux autres passants.
00:11:40 Il finit dans une impasse près du parc de Passy,
00:11:43 où des policiers tentent une nouvelle fois de l'interpeller vers 21h30.
00:11:47 Pousse, pousse-le !
00:11:50 Pousse-le, arrête, ça ne sert à rien !
00:11:51 À l'aide de leur taser, ils finissent par le maîtriser.
00:11:54 Il est aussitôt placé en garde à vue.
00:11:58 Écoutez l'un des témoins de cette arrestation.
00:12:01 J'étais tranquillement chez moi, store fermé.
00:12:05 J'ai entendu des gens se disputer.
00:12:07 J'ai reconnu une voix d'homme et de femme.
00:12:09 Je pensais que c'était un couple qui se disputait.
00:12:12 En arrivant sur le balcon, j'ai vu toute une équipe de police ici.
00:12:19 Et un homme à terre juste derrière le petit muret qu'on voit ici.
00:12:23 Je pensais que c'était un petit vol, une arrestation banale.
00:12:30 J'ai entendu parler de marteau et de couteau.
00:12:32 Ils lui ont demandé combien de victimes il avait fait.
00:12:35 Je les ai entendus dire qu'il était tombé
00:12:37 et qu'il s'était fait une blessure à la tête et à la bouche.
00:12:42 Il saignait.
00:12:43 Ils ont essayé de le lever,
00:12:46 mais voyant qu'il était quand même assez faible,
00:12:49 ils l'ont reposé à terre.
00:12:50 Tout a été fait très correctement.
00:12:52 Tout s'est passé calmement.
00:12:56 Aucune agressivité ni d'un côté ni de l'autre.
00:13:00 Ils lui ont demandé à plusieurs reprises si ça allait,
00:13:04 en attendant les pompiers qu'ils avaient appelés.
00:13:08 Ensuite, plusieurs autres policiers sont arrivés.
00:13:11 Les pompiers sont arrivés.
00:13:13 Ils l'ont regardé.
00:13:14 Ça a duré...
00:13:15 Ça a été très rapide.
00:13:16 Ils se sont aperçus qu'il était conscient et que ça allait.
00:13:21 Les policiers ont fini ensuite par le lever à plusieurs
00:13:26 et partir avec lui.
00:13:27 - Georges, on va voir dans un instant le profil du tueur,
00:13:30 mais c'est incompréhensible pour les Français.
00:13:35 Voilà quelqu'un qui est condamné à 5 ans de prison
00:13:38 pour association de malfaiteurs en vue de la préparation
00:13:40 d'un acte de terrorisme.
00:13:41 Bon, ça se passe en 2016.
00:13:44 Il est condamné à 5 ans.
00:13:46 Déjà, tu peux être étonné de la peine quand même.
00:13:49 Tu prépares un attentat de terrorisme, tu prends que 5 ans.
00:13:51 Bon, donc il sort en 2020.
00:13:53 Il a fait son parcours.
00:13:55 Il n'y a pas de souci.
00:13:58 Et évidemment, il tue quelqu'un.
00:14:03 Tout le monde devine que ce type de profil est irrécupérable
00:14:06 dans 9 cas sur 10 et peut-être même dans 99 cas sur 100.
00:14:10 Tout le monde le devine.
00:14:11 Le bon sens des gens qui nous écoutent, ils disent
00:14:13 "bah oui, ces gens sont irrécupérables".
00:14:14 Quand tu es rentré dans cette machine-là, c'est irrécupérable.
00:14:16 Donc, soit tu changes tout l'architecture judiciaire.
00:14:19 Tu dis "acte terroriste", c'est fini.
00:14:21 Boum.
00:14:22 Comme au Japon, c'est fini en fait.
00:14:24 C'est fini.
00:14:25 Vous ne sortez plus, vous allez où vous voulez.
00:14:27 Alors, on crée des endroits.
00:14:29 Je ne sais pas si c'est en France, en dehors de France,
00:14:30 comment on fait ça, etc.
00:14:31 - On expulse les étrangers déjà.
00:14:33 - Oui, mais là, il est français.
00:14:35 Non, mais là, il est français.
00:14:36 Je veux dire, il est français.
00:14:38 Donc, moi, ce que je trouve invraisemblable,
00:14:41 c'est que rien ne change.
00:14:43 Rien ne change.
00:14:45 Jusqu'à quand?
00:14:47 Jusqu'à quand nos enfants, nos familles vont être tués
00:14:51 à coups de couteau sur le sol de France
00:14:53 sans que rien ne change dans ce pays?
00:14:56 - En 2008...
00:14:57 - Non, mais répondez à ma question.
00:14:58 Jusqu'à quand?
00:14:59 - Si vous me laissez dire un mot, je réponds à votre question.
00:15:01 - Non, mais jusqu'à quand?
00:15:02 En 2008, je m'en fiche.
00:15:03 Jusqu'à quand?
00:15:04 - Si je me laissais vous répondre.
00:15:06 - Oui.
00:15:07 - En 2008, à la demande de Nicolas Sarkozy et Rachida Dati,
00:15:11 j'avais porté un texte sur la rétention de sûreté
00:15:15 pour les individus dangereux,
00:15:17 dangereux sur le plan psychiatrique,
00:15:19 mais également criminologique, voyez-vous?
00:15:21 C'est-à-dire qu'on a une rétention de sûreté
00:15:24 c'est-à-dire qu'on garde...
00:15:25 C'est pas parce qu'ils ont purgé leur peine
00:15:27 qu'il faut les remettre en liberté totale
00:15:30 et jouer à la roulette russe,
00:15:32 parce qu'on sait qu'ils sont dangereux.
00:15:34 Ils sont dangereux sur le plan criminologique et psychiatrique,
00:15:37 ce qui était le cas de cet individu.
00:15:39 Sauf que cette mesure qui consiste à mettre ces individus
00:15:42 dans des centres spécialisés,
00:15:44 fermés, centres médicaux, sociaux, judiciaires,
00:15:47 elle n'est jamais appliquée.
00:15:49 La justice ne l'aime pas, cette mesure.
00:15:51 Moi, ce que je voudrais avoir comme réponse,
00:15:53 parce que l'état dangereux, c'est une notion
00:15:55 qui est insuffisamment prise en compte dans notre système,
00:15:58 contrairement aux États-Unis, au Canada, aux Pays-Bas, par exemple.
00:16:01 Moi, ce que j'aimerais qu'on m'explique,
00:16:03 comment se fait-il que le juge de la liberté de la détention
00:16:07 ait refusé à l'administration, à la préfecture,
00:16:10 une visite domiciliaire de cet assaillant?
00:16:14 Pourquoi? Sur quel motif?
00:16:15 Il y a eu manifestement une erreur d'appréciation.
00:16:18 Je voudrais qu'on m'explique aussi
00:16:19 pourquoi les médecins psychiatres qui l'ont examiné
00:16:22 ont estimé qu'il n'était pas dangereux.
00:16:24 Ce qui n'a pas permis de prendre une mesure
00:16:26 d'hospitalisation et d'internement d'office.
00:16:29 Donc, on voit bien qu'il y a des failles dans notre système
00:16:32 qui doivent absolument être comblées.
00:16:34 Et je suis d'accord avec vous, ces individus-là,
00:16:37 ils doivent être suivis à vie.
00:16:39 Ils ne doivent pas être suivis, ils doivent être enfermés.
00:16:41 Enfermés pour les plus dangereux,
00:16:43 et les autres suivis à vie.
00:16:44 Les 5000, on les enferme.
00:16:45 Parce que ça ne se soigne pas, malheureusement.
00:16:47 Nous sommes d'accord.
00:16:49 Envoyons le profil du tueur avec Marine Sabourin.
00:16:52 Il s'était converti à l'islam à 18 ans en 2015
00:16:57 et avait très rapidement basculé dans l'idéologie djihadiste.
00:17:00 Fiché pour radicalisation islamiste,
00:17:02 l'assaillant franco-iranien avait prêté allégeance à l'Etat islamique.
00:17:06 Ses parents, eux, n'avaient aucun engagement religieux.
00:17:09 Fin octobre, sa mère avait signalé le comportement de son fils.
00:17:12 La mère de l'agresseur avait signalé son inquiétude
00:17:15 quant au comportement de son fils qui se repliait sur lui-même.
00:17:18 Toutefois, aucun élément n'avait permis de susciter
00:17:23 de nouvelles poursuites pénales dans ces circonstances.
00:17:27 En l'absence de trouble, il était impossible pour les services de police
00:17:30 de le faire hospitaliser d'office.
00:17:32 Sa mère avait de son côté refusé son hospitalisation forcée.
00:17:36 Quelques jours plus tard, elle assurait même qu'il allait mieux.
00:17:39 Toujours depuis le mois d'octobre,
00:17:41 l'assaillant avait créé un compte Twitter
00:17:43 où il partageait de nombreuses publications sur le Hamas
00:17:46 et plus généralement la Palestine.
00:17:48 Peu avant le drame, il avait publié une vidéo
00:17:50 apportant son soutien aux djihadistes agissant dans différentes zones.
00:17:54 L'assaillant avait noué des liens avec des individus
00:17:57 ancrés dans l'idéologie djihadiste.
00:17:59 S'il était ami sur Facebook avec le futur auteur
00:18:02 de l'attentat de Magnanville, aucun échange n'avait eu lieu entre eux.
00:18:06 De même, s'il avait aussi eu quelques échanges
00:18:09 avec un des futurs auteurs de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray,
00:18:13 c'était sans lien néanmoins avec la préparation de cet acte violent.
00:18:18 Reste à savoir si l'acte a été préparé.
00:18:21 Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer
00:18:23 quand les armes de l'attaque ont été achetées.
00:18:26 Il y a 42 minutes, Amaury Bucaud qui intervient régulièrement sur notre antenne
00:18:32 donne cette information le 6 octobre dernier en plein tribunal.
00:18:35 Charaf Dine Aberrouz, que vous connaissez peut-être,
00:18:38 a promis de tuer l'avocat Thibaud de Montbrial
00:18:41 selon un gendarme présent lors de l'audience.
00:18:43 Mis en examen, il a été libéré par le juge d'instruction, malgré ses ancécédents.
00:18:47 Le profil de Charaf Dine Aberrouz, 35 ans,
00:18:50 fiché, c'est particulièrement inquiétant.
00:18:53 C'est celui d'un homme passé de la délinquance à l'islamisme,
00:18:56 comme tant d'autres, entre 2006 et 2022.
00:18:59 Il a fait l'objet de six signalisations.
00:19:01 C'est d'ailleurs lui qui en 2010 met Larocie Abala,
00:19:04 la future co-assassinée des policiers de Magnanville,
00:19:07 sur le chemin de la radicalisation.
00:19:09 - Il a dû être libéré ? - Il a dû être libéré.
00:19:12 - Là, il y a un délit en plus. Il a fait quelque chose.
00:19:15 - Donc, le 6 octobre dernier,
00:19:18 alors c'est une information interrogée par les policiers antiterroristes
00:19:20 sur sa perception des attentats terroristes,
00:19:22 M. Dine Aberrouz fait preuve d'un certain relativisme,
00:19:27 déclarant qu'il condamne aussi bien les attentats que les bombardements à l'étranger.
00:19:31 Placé dans un premier temps en détention provisoire,
00:19:33 il a finalement été libéré sous contrôle judiciaire
00:19:36 dans le cadre de l'ouverture de l'information judiciaire,
00:19:38 enquête l'avocat de Thibaud de Montbréal, M. Georges Chauvert.
00:19:40 - C'est ce matin ?
00:19:42 C'est ce matin ?
00:19:44 - En fait, on n'en sortira pas.
00:19:47 En fait, on n'en sortira pas.
00:19:49 - Non mais, je vais vous dire, Pascal, mais sur...
00:19:52 C'est un peu le...
00:19:54 On peut avoir le même exemple par rapport au tueur, justement, de samedi.
00:19:57 À son procès, j'avais assisté à son procès en 2018.
00:20:00 - Vous l'aviez vu ? Ah oui.
00:20:01 - J'avais assisté à ce procès en 2018,
00:20:04 et il répétait, pendant l'audience, justement,
00:20:07 qu'il n'était plus radicalisé,
00:20:10 qu'il mangeait du porc,
00:20:12 qu'il ne se sentait plus adhéré à quelconque cause djihadiste.
00:20:16 Simplement, on ne peut évidemment que douter, déjà,
00:20:20 des dires de ce type d'individu, de ces djihadistes.
00:20:23 Et ajouter à cela, quand ils sont en audience
00:20:26 et qu'ils risquent des années d'emprisonnement,
00:20:27 évidemment que tout le monde ferait acte de contradiction.
00:20:29 - C'est pour ça que le principe de précaution dont on nous rebat les oreilles,
00:20:33 j'aimerais qu'il soit appliqué, le principe de précaution,
00:20:36 pour épargner la vie des Français.
00:20:38 - Le tribunal n'a pas adhéré non plus à ces dires de déradicalisation totale,
00:20:43 puisque, selon un journaliste qui a cité, pour Le Monde, à ce jugement,
00:20:48 la décision de le condamner a aussi notifié
00:20:52 que sa déradicalisation était manifestement fragile,
00:20:56 et d'ailleurs, il a été condamné.
00:20:57 Donc, ils n'ont pas entendu, effectivement,
00:21:00 les propos de cet homme qui disait être déradicalisé.
00:21:03 Et les renseignements ont continué à le suivre.
00:21:05 Après sa sortie de prison...
00:21:07 - Vous pensez à cette famille allemande ?
00:21:11 - Non, mais moi, je vous explique les faits.
00:21:13 - Non, non, mais je veux dire, il y a des gens qui sont venus dans Paris,
00:21:16 la ville romantique, pour passer un week-end en amoureux,
00:21:21 et le type est mort.
00:21:23 - Mais c'est horrible, bien sûr.
00:21:25 - Et le type est mort alors que cette mort était évitable.
00:21:28 - Oui.
00:21:29 - Jusqu'à quand, moi, je vais...
00:21:30 Jusqu'à quand ceux qui dirigent vont nous diriger comme ça ?
00:21:34 Jusqu'à quand ?
00:21:36 Jusqu'à quand les Français ne vont pas dire "stop" ?
00:21:39 - Non, mais vous avez raison, mais il y a une chose quand même...
00:21:41 - Stop !
00:21:42 - Même, parce que si vous placez la barre trop haut,
00:21:44 on a l'impression qu'il ne se passera jamais rien.
00:21:46 - Mais il ne se passe jamais rien.
00:21:48 - Mais attendez, il me semble que déjà,
00:21:50 si on avait des magistrats qui appliquaient la loi dans toute sa plénitude,
00:21:54 qui prononçaient des peines qui ne soient pas...
00:21:56 Non, mais déjà ça !
00:21:58 Pour l'instant, on a des magistrats, si vous voulez regarder, vous venez de citer...
00:22:01 - Ils risquaient combien, là ?
00:22:02 - 10 ans d'emprisonnement.
00:22:03 - Combien ?
00:22:04 - 10 ans d'emprisonnement.
00:22:05 - Mais même 10 ans, c'est pas...
00:22:06 - Mais d'accord, mais c'est déjà mieux, 10 ans, il aurait été en prison.
00:22:09 - C'est-à-dire que même ce que l'arsenal judiciaire leur offre n'est pas pleinement utilisé.
00:22:12 C'est la difficulté de la chose.
00:22:13 - Et apparemment, s'ils avaient assisté au procès,
00:22:15 apparemment ils n'ont pas retenu le projet d'attentat.
00:22:17 Ils l'ont condamné pour avoir voulu aller en Irak et en Syrie.
00:22:19 - Pour les vérités des parts qu'il a reconnues.
00:22:20 - Mais pas pour le projet d'attentat.
00:22:21 - Oui, mais même pour des vérités des parts, vous pouvez être condamné à 10 ans d'emprisonnement.
00:22:36 - Il y a des centaines de condamnés faits de terrorisme qui sont en train de sortir.
00:22:40 - Mais qui sont déjà sortis.
00:22:42 - Qui sont sortis et qui vont sortir l'année prochaine.
00:22:44 Et comment on les suit ?
00:22:46 - Mais tu m'étonnes.
00:22:47 - Luclatte les suit comme elle peut.
00:22:48 - Il a raison, ils ne sortent pas.
00:22:49 - Il faut une loi sur la résistance.
00:22:51 - C'est ce que je suis en train de dire.
00:22:53 - On a le problème des sortants.
00:22:55 - Est-ce qu'au sujet de la déradicalisation, on sait s'il y a des individus, combien,
00:23:01 qui ont été de facto, réellement déradicalisés ?
00:23:04 - Bien sûr, il y a eu 4.
00:23:05 - Sincèrement, dans quelle proportion ?
00:23:07 - Il y a eu 4 centres de déradicalisation qui ont ouvert sur le système du volontariat.
00:23:12 Monsieur, monsieur, je veux me faire déradicaliser.
00:23:14 - Pas fort.
00:23:15 - Il n'y a eu aucun candidat à la déradicalisation.
00:23:17 - C'est un vœu pieux, ça n'existe pas.
00:23:20 - Ils ont tous fermé les centres, ça n'existe pas.
00:23:23 - C'est une blague.
00:23:24 - Justement sur la récidive, ce qui est compliqué avec ce concept de déradicalisation,
00:23:30 nous on avait calculé une statistique, pas sur la récidive mais sur le réengagement.
00:23:35 Et 60% des individus qui avaient été condamnés entre 2002 et 2012
00:23:39 pour la participation dans des filières pakistanaises,
00:23:41 se sont réengagés dans la cause djihadiste.
00:23:43 - Donc le principe de pré-je me réplaise ?
00:23:45 - Parce que ce n'est pas une maladie.
00:23:47 - Mais je dis, au nom du principe de précaution,
00:23:53 je veux que ceux qui ont été déradicalisés un jour soient considérés comme radicalisés toujours.
00:24:00 - Voilà.
00:24:01 - Voilà ma position.
00:24:02 - Radicaliser n'est pas une infraction.
00:24:03 - C'est ça.
00:24:04 - C'est ça le problème.
00:24:05 - Oui mais l'état dangereux ça existe.
00:24:06 - Donc ne mettons pas d'infraction, ne mettons pas de fichiers, ça sert à rien.
00:24:11 Parce que tout ça c'est du cirque.
00:24:13 - On ne va pas attendre qu'il passe ça.
00:24:15 - Ça c'est du cirque de dire on surveille les gens.
00:24:17 - Vous pouvez pas dire qu'il y a eu énormément d'attentats déjoués.
00:24:19 - On va marquer une pause, on va écouter M. Véran.
00:24:21 J'ai l'impression que M. Véran et M. Darmanin ne sont pas tout à fait sur la même ligne.
00:24:25 - Ils s'opposent.
00:24:27 Il y en a un qui dit qu'il y a eu une défaillance psychiatrique, c'est Gérald Darmanin.
00:24:30 Et M. Véran qui dit qu'il n'y a eu aucune défaillance.
00:24:32 - Alors on marque notre pause.
00:24:33 - Un bout de phrase ?
00:24:34 - On ne remercie pas assez les services de renseignement.
00:24:38 - Et la police qui ont été remarquables.
00:24:40 - Le nombre d'attentats qui ont été déjoués depuis 10 ans, il faut quand même le dire.
00:24:43 - Vous avez parfaitement raison.
00:24:45 - Quand on lit une dépêche AFP nous disant qu'un attentat a été déjoué,
00:24:47 il faut quand même chaque fois se dire que c'est un bataclan qui a été évité.
00:24:49 Et quand il y a un attentat qui n'est pas déjoué, c'est facile d'accuser tout le temps le gouvernement,
00:24:52 mais il faut quand même voir qu'il y a un travail énorme qui est fait.
00:24:54 - Mais moi je n'accuse pas le gouvernement, puisque j'accuse les lois.
00:24:57 Je dis que les lois ne sont pas adaptées.
00:24:59 Les policiers, comme toujours, font remarquablement leur job.
00:25:02 C'est une patrouille je crois qui est intervenue samedi soir.
00:25:07 Les policiers, la DGSE ou les services de renseignement font parfaitement leur job.
00:25:11 Simplement les lois ne sont plus adaptées.
00:25:14 - Il y a une contradiction dans ce que vous dites.
00:25:16 - Pourquoi ?
00:25:17 - Vous dites "je n'accuse pas le gouvernement, j'accuse les lois".
00:25:19 Mais qui vote les lois ? C'est le gouvernement qui fait voter les lois.
00:25:21 - Alors en fait, il y a une responsabilité politique.
00:25:24 - J'accuse comme toujours le président de la République
00:25:27 de ne pas prendre conscience de ce qui se passe dans le pays, puisque c'est lui le chef.
00:25:30 Si vous voulez qu'on aille direct, ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir,
00:25:33 6 ans qu'il est au pouvoir, j'attends d'un président de la République
00:25:36 qu'il change le logiciel.
00:25:39 - Vous savez qu'il a fait un tweet samedi pour réagir, il n'utilise pas le mot islamiste.
00:25:42 - Non, ben non.
00:25:43 - Il n'utilise pas le mot islamiste.
00:25:45 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:25:48 - Comme la France insoumise.
00:25:50 - On marque une pause et nous revenons avec les paroles de M. Véran.
00:25:56 A tout de suite.
00:25:58 - Soumaïa Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:26:01 - Alors que la fête juive de Hanoukka débute ce jeudi,
00:26:08 Gérald Darmanin a demandé à tous les préfets, je cite,
00:26:11 "une extrême vigilance" lors de cet événement.
00:26:14 Le ministre de l'Intérieur a rappelé le niveau très élevé
00:26:17 de la menace terroriste en France, en particulier dans le cadre du conflit
00:26:20 entre Israël et le Hamas.
00:26:23 Les Etats-Unis, toujours à la manœuvre au Proche-Orient,
00:26:26 Blinken s'est rendu dans la région pour la troisième fois
00:26:29 depuis le début de la guerre.
00:26:31 Le secrétaire d'Etat américain s'est entretenu avec le Premier ministre
00:26:34 Gat Katari. Ils ont parlé, je cite, "des efforts en cours
00:26:37 pour faciliter le retour en toute sécurité de tous les otages
00:26:40 et augmenter encore le niveau d'aide aux civils à Gaza."
00:26:44 Et puis au moins 11 morts dans l'éruption d'un volcan.
00:26:47 L'Indonésie annonce des secours après une nuit de recherche
00:26:50 qui a permis de retrouver 3 randonneurs vivants.
00:26:53 Deux autres sont toujours portés disparus et 49 ont pu redescendre
00:26:56 de la montagne dont un bon nombre a été hospitalisé pour brûlure.
00:27:00 - Chapelle Elissa est avec nous ce matin, vous le découvrez,
00:27:03 elle est responsable du centre d'analyse du terrorisme.
00:27:06 C'est un organisme privé. Ce qui est intéressant,
00:27:09 on en parlait pendant la pause, c'est votre témoignage
00:27:12 puisque vous, vous suivez quasiment tous les procès,
00:27:15 en tout cas beaucoup de procès de terroristes.
00:27:18 - C'est ça, exactement. - Et vous me disiez, il y a un instant,
00:27:21 dans le procès, il encourait 30 ans d'une peine de prison
00:27:26 et il a été condamné à 10 ans sans peine de sûreté.
00:27:31 - Exactement. - Donc est-ce que vous pouvez,
00:27:33 par exemple sur un cas précis, nous donner davantage d'éléments
00:27:36 pour qu'on puisse nous juger si la peine est adéquate ?
00:27:39 - Là, en l'occurrence, c'était le cas d'un djihadiste tchétchène
00:27:43 qui n'était pas de nationalité française, qui avait, lui, pour le coup,
00:27:46 été jugé aux assises, chose rare à l'époque.
00:27:49 Il reconnaissait en audience avoir dirigé une unité, une katiba,
00:27:52 ce qu'on appelle une katiba, une unité militaire en Syrie à l'époque
00:27:55 de l'État islamique qui s'appelait l'unité kafkaz.
00:27:57 Et cette personne qui encourait, je crois, 20 ans ou 30 ans d'emprisonnement
00:28:01 a été condamnée à 10 ans d'emprisonnement sans période de sûreté.
00:28:04 - Ça s'est passé quand, ça ? - Je crois que ça devait être en 2018, 2019.
00:28:10 - Donc cette personne est en prison aujourd'hui, en prison en France.
00:28:12 - Je pense, oui, si elle n'a pas encore purgé sa peine.
00:28:15 Et après, sur le pourquoi elle a été condamnée à cette peine-là,
00:28:19 ce qui est compliqué, c'est qu'évidemment, les juges sont souverains.
00:28:22 Vous connaissez le système. Ils n'ont pas forcément...
00:28:25 C'est-à-dire qu'il y a une motivation de pourquoi il a été condamné à cette peine-là.
00:28:29 Mais c'est une appréciation souveraine de...
00:28:33 - Et on nous expliquera, évidemment, toute la semaine dernière,
00:28:36 tous les médias nous expliqueront que le problème en France, c'est l'ultra-droite.
00:28:39 Bien sûr. C'était ça, le problème en France.
00:28:41 C'est l'ultra-droite. Du monde jusqu'à... C'est l'ultra-droite.
00:28:45 - Il peut y avoir plusieurs problèmes.
00:28:47 - Il y a pas d'équivalence, quand même.
00:28:49 - Franchement, Nathan ! - Il y a pas d'équivalence.
00:28:51 - Nathan, il y a eu 300... Non mais ça va, quoi !
00:28:53 C'est un enfumage, l'ultra-droite.
00:28:55 - On peut dénoncer un problème et dénoncer un autre problème.
00:28:57 - Il y a un problème qui est micro-économique et un autre qui est massif.
00:29:00 - Écoutons Olivier Véran.
00:29:01 - Il y a une équivalence, quand même, entre ce danger de l'ultra-droite et le danger de l'islamisme.
00:29:03 - Il y a 1500 militants violents, complètement repérés.
00:29:06 - Monsieur Bélissa, on va essayer de rationaliser notre discussion.
00:29:09 - Non mais c'est simple, c'est juste qu'en termes de proportion,
00:29:11 moi j'allais justement à la 16e chambre du tribunal correctionnel et devant les assises
00:29:14 pour suivre tous les procès en lien avec des filières terroristes.
00:29:17 J'ai dû voir peut-être moins de 10 affaires qui concernaient l'extrême droite
00:29:23 et des centaines qui concernaient le djihad.
00:29:26 - Ah, mais vous parlez sur le plan sécuritaire.
00:29:28 - Bon. - Je parle sur le plan idéologique.
00:29:30 - Vous pouvez dénoncer deux sujets à la fois.
00:29:32 - Complètement, mais je veux dire, en termes de proportion...
00:29:33 - Écoutons Monsieur Véran. - Elle est évidemment moindre.
00:29:35 - Écoutons Monsieur Véran qui explique que tout...
00:29:37 C'est intéressant d'ailleurs qu'il n'y a pas eu de ratés dans les procédures.
00:29:42 On l'écoute ?
00:29:43 - Ce gouvernement aurait pu se parler, parce qu'il parle d'Olivier Véran
00:29:45 et puis 10 minutes plus tard, il y a Gérald Darmanin qui parle de ratage psychiatrique.
00:29:49 - Justement, on va écouter les deux. - C'est évident ça.
00:29:52 - On va écouter les deux.
00:29:54 - Les premiers éléments qui sont préliminaires de l'enquête dont on dispose
00:29:58 montrent que le parcours médical, administratif, pénal de cet individu
00:30:03 est conforme à ce qui a été prescrit et conforme à l'état du droit.
00:30:08 A savoir que cette personne est diagnostiquée pour une pathologie psychiatrique
00:30:12 et qu'il a été mis en place un traitement, une obligation de suivi
00:30:16 qui a respecté ce que prévoit la loi, c'est-à-dire 3 ans de suivi psychiatrique
00:30:20 et qu'il y avait toujours un lien qui était fait avec les services de médecine.
00:30:24 Les éléments montrent aussi que cette personne qui a été condamnée à 4 ans de prison
00:30:27 parce qu'il avait projeté de partir réaliser le djihad à l'étranger,
00:30:31 il a fait ses 4 ans de prison ferme, a ensuite été suivie étroitement par les services de renseignement.
00:30:36 Mais à chaque fois qu'un drame comme celui-ci survient, ça soulève à nouveau la question
00:30:40 de l'adaptation du droit et de nos services d'action à l'état de la menace.
00:30:44 Par exemple, se pose que dix ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin et Hier,
00:30:48 se posent la question d'avoir une prolongation de l'agent-clon de soin
00:30:50 lorsqu'il s'agit de personnes qui cumulent à la fois la pathologie psychiatrique et la radicalisation.
00:30:55 Jean-Luc Mélenchon fait exactement la même chose désormais.
00:30:58 Je le regrette que l'extrême droite, ce que je disais tout à l'heure, c'est-à-dire analyser avant les faits,
00:31:02 ne pu attendre de chercher à comprendre, ne pu s'autoriser de permettre aux Français
00:31:07 de juger par eux-mêmes en fonction des éléments factuels,
00:31:10 leur donner des réponses toutes faites, préfabriquées, lapidaires.
00:31:14 - Qui parle de Jean-Luc Mélenchon, peut-on voir effectivement le tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:31:19 sur ce qui s'est passé samedi soir, puisqu'il donnait effectivement son avis
00:31:23 avant même que l'enquête n'ait commencé.
00:31:26 Voyons ce tweet.
00:31:28 "Hier soir, un meurtre et des blessures au motif délirant de la religion."
00:31:32 - De religion ?
00:31:33 - "Alerte augmentée, sidération, compassion pour les victimes.
00:31:36 Le meurtrier est fiché cas psychiatrique sous surveillance depuis un an
00:31:40 après quatre ans de prison pour tentative d'assassinat."
00:31:42 Ce n'est pas tentative d'assassinat, en fait.
00:31:44 Tout ce qu'il écrit est faux.
00:31:46 C'est-à-dire pour action terroriste.
00:31:49 Il a pourtant pu tuer, plusieurs d'entre nous étaient sous menace de mort
00:31:52 par des individus qui ont l'air d'être du même acabie, cinq étages justes tits.
00:31:55 Il est temps de réaliser les conséquences de l'effondrement du système psychiatrique.
00:31:58 Pour lui, c'est le problème psychiatrique.
00:32:00 Il était d'ailleurs sur France Inter samedi matin.
00:32:03 - C'était avant l'attentat, mais...
00:32:05 - C'était un gag.
00:32:06 - Les journalistes sont terrorisés.
00:32:07 - Vous savez combien ça coûte une expertise psychiatrique en France ?
00:32:11 Ça coûte à peu près 300 euros.
00:32:13 Ça se traduit par un ou deux examens cliniques.
00:32:15 Vous savez combien ça coûte une expertise psychiatrique aux Pays-Bas,
00:32:18 au centre Utrecht, par exemple ?
00:32:19 Ça coûte 30 000 euros.
00:32:20 C'est suivi pendant trois semaines.
00:32:22 On regarde l'évolution de l'individu.
00:32:24 C'est une misère totale de la psychiatrique française.
00:32:27 Il faut bien prendre conscience de cela.
00:32:29 Voilà. On n'a pas mis les moyens là-dessus.
00:32:31 - Et cet individu, en plus de ça...
00:32:33 - Je vous assure, c'est vrai.
00:32:34 - Mais qu'est-ce que vous voulez faire avec ce type d'individu ?
00:32:36 Vous voulez enconvoquer tous les psychiatres du monde.
00:32:39 Qu'est-ce que vous voulez faire avec un type d'individu ?
00:32:42 - Vous voyez bien que là, dans cette affaire, il y a deux psychiatres...
00:32:44 - Au nom du principe de précaution, je ne veux même pas perdre 30 000 euros, figurez-vous.
00:32:47 - Pardon, il y a deux psychiatres qui ont dit qu'ils n'étaient plus dangereux,
00:32:50 qu'ils n'avaient plus de problèmes psychiatriques.
00:32:52 - En fait, c'est un rapport au monde.
00:32:55 Il y a des gens, c'est triste pour eux d'ailleurs,
00:32:57 et peut-être même n'y sont-ils pour rien.
00:32:59 Ils sont simplement irrécupérables.
00:33:01 - Mais là, en l'occurrence, Pascal, en plus de ça,
00:33:03 cet individu, quand il avait été jugé en 2018,
00:33:06 il y avait eu deux experts psy qui avaient témoigné à son procès
00:33:09 et qui attestaient qu'il était pleinement responsable pénalement de ses actes.
00:33:13 S'il était fou, comme certains le prétendent,
00:33:16 il n'aurait pas été jugé, en réalité.
00:33:18 - Oui.
00:33:19 - D'ailleurs, une précision, c'est que là,
00:33:21 on sait qu'il souffre d'une pathologie psychiatrique,
00:33:23 mais rien ne dit qu'il sera jugé irresponsable pénalement.
00:33:27 Rien ne dit qu'il y a eu une altération ou une abolition du discernement
00:33:31 au moment du passage de la loi.
00:33:32 Là, sa garde à vue se tient normalement.
00:33:34 Cet homme, dans sa vidéo de revendication,
00:33:37 on ne note pas de choses déminantes.
00:33:39 - Oui, il y a une vidéo de...
00:33:40 On l'a d'ailleurs, la vidéo de revendication, vous avez pu la voir ?
00:33:42 - On l'a, mais elle est en arabe,
00:33:44 donc certaines personnes nous ont expliqué ce qu'il y dit.
00:33:47 - Mais elle n'est diffusée nulle part pour le moment.
00:33:49 - Sur les réseaux sociaux.
00:33:50 - Sur les réseaux sociaux, mais nous, on ne l'a pas diffusée.
00:33:52 - Nous, on a fait des captures d'écran, parce qu'on ne relait pas de...
00:33:54 - Un mot sur la psychiatrie, c'est que...
00:33:56 L'idée de la psychiatrie, excusez-moi,
00:33:58 à peu près tous les gens qui commettent des crimes
00:34:01 ne sont probablement pas des modèles d'équilibre.
00:34:03 Mais mettre toujours en avant la psychiatrie,
00:34:05 ça devient une espèce d'excuse,
00:34:07 parce que vous voyez tout de suite,
00:34:09 bien sûr qu'il y a cette dimension,
00:34:10 mais ce n'est pas la psychiatrie qui tue,
00:34:12 ce n'est pas la folie qui a tué,
00:34:14 c'est l'islamisme, c'est l'idéologie, c'est le djihadisme.
00:34:16 - Absolument.
00:34:17 - Moi, j'en ai marre que le lendemain de chaque attentat,
00:34:20 on me dise qu'ils étaient fous, je le savais déjà la veille.
00:34:22 - Moi, je voulais aller un peu en ce sens.
00:34:24 Il y a évidemment un problème psychiatrique énorme en France,
00:34:27 et un problème de santé publique,
00:34:29 un problème de service public en France,
00:34:30 on est tous d'accord là-dessus.
00:34:31 Il me semble qu'on ne peut pas utiliser l'argument psychiatrique
00:34:34 pour éluder la dimension idéologique de cet acte.
00:34:36 On sait évidemment que l'islamisme...
00:34:38 - On est d'accord, vous dites la même chose.
00:34:39 - ... recrute avant tout chez des gens qui sont faibles
00:34:41 sur le plan psychique, et c'est absolument pas...
00:34:43 On ne peut pas éluder cette dimension idéologique.
00:34:44 - Écoutons Gérald Darmanin, qui a dit une chose différente,
00:34:47 c'était ce matin je crois, c'était Apolline de Malherbe.
00:34:49 - Nous avons fait le maximum dans le cadre de la loi actuelle.
00:34:54 En tout cas, les services du ministère de l'Intérieur ont fait le maximum.
00:34:57 Voilà quelqu'un qu'on a arrêté en 2016,
00:34:59 qui s'est converti à l'islam en 2015, très jeune,
00:35:03 qui a fait quatre ans de prison,
00:35:05 il a fait l'intégralité à quelques jours près de sa peine de prison,
00:35:08 qui a été suivi judiciairement,
00:35:10 et grâce à ce suivi judiciaire,
00:35:12 sa psychiatre a pu de nouveau faire une injonction de soins,
00:35:15 parce qu'il a une maladie mentale manifestement très prononcée.
00:35:18 Et une fois qu'on a terminé cela,
00:35:20 la peine de prison, le suivi judiciaire et psychiatrique,
00:35:23 il y a manifestement eu un ratage,
00:35:25 non pas dans le suivi des services de renseignement,
00:35:27 mais il y a eu un ratage manifestement psychiatrique,
00:35:29 puisque les médecins, à plusieurs reprises,
00:35:32 ont considéré qu'il allait mieux,
00:35:34 qu'il était plus normal, et qu'il pouvait vivre, si j'ose dire, librement.
00:35:39 J'aimerais bien qu'on nous explique ça,
00:35:41 comment se fait-il que des psychiatres soient vraiment passés à côté totalement ?
00:35:45 Les experts-psychi, vous l'avez dit vous-même,
00:35:49 tu vois quelqu'un pendant une demi-heure, ça ne veut rien dire.
00:35:52 C'est ça, il faut revoir entièrement notre dispositif.
00:35:54 Tous les experts-psy, tous les avocats qui me rapportent,
00:35:57 c'est bidon, les experts-psy.
00:35:59 C'est bidon, c'est bidon.
00:36:00 Les deux entretiens, à l'entrée, à l'extérieur.
00:36:02 C'est bidon, tu vois une fois le type,
00:36:04 tous les avocats m'ont raconté ça matin, midi et soir.
00:36:06 Mais là encore, ça fait partie des jeux superpsychiatres au Canada.
00:36:08 Mais c'est bidon.
00:36:09 Allez voir ce qui se passe au pays.
00:36:10 Donc moi, simplement, je vous dis, pour ce type d'individu,
00:36:14 tu fais jouer le principe de précaution.
00:36:15 Vous avez fait ça ? Vous sortez plus.
00:36:17 Et puis il est dans le Figaro ce matin aussi, Gérald Darmanin, il dit qu'ici,
00:36:19 on expulse tous les délinquants étrangers,
00:36:21 on aura plus de temps pour s'occuper des délinquants français.
00:36:24 Écoutons Gérald Darmanin, c'était hier soir,
00:36:26 la France est durablement mise en difficulté,
00:36:30 dit-il, avec cette radicalisation et ces attentats terroristes possibles.
00:36:36 La France est durablement sous le coup de la menace terroriste islamiste.
00:36:39 Il faut que nous prenions conscience de ça,
00:36:42 et il faut lutter très fortement contre l'islam radical,
00:36:44 donner des moyens à nos policiers,
00:36:46 avoir une réponse pénale extrêmement ferme.
00:36:48 C'est ce pourquoi je milite à la demande du président de la République.
00:36:51 Sur ce sujet, vous voyez le sujet d'Audrey Bertheau avec ses attaques au couteau.
00:36:55 Il y a aussi ces problèmes d'attaques au couteau.
00:36:58 Vous avez deux personnes qui sont mortes en France ce week-end,
00:37:01 sur le sol de France, mortes par un coup de couteau.
00:37:04 120 attaques au couteau par jour.
00:37:06 Un supporter de Nantes est tué autour du stade de la Beaujoire.
00:37:14 Coup de couteau.
00:37:15 Et effectivement, toutes nos vies ont changé.
00:37:18 On le sait bien, dès qu'on sort quelque part,
00:37:20 aujourd'hui on regarde, on a peur,
00:37:22 vous voyez quelqu'un, on y pense, etc.
00:37:25 Donc là aussi, si vous ne faites pas des mesures très très fortes
00:37:29 pour empêcher toute personne qui sera prise avec un couteau sur lui,
00:37:33 j'aurais pu citer Thomas, vous voyez, on commence déjà un peu à oublier.
00:37:37 C'est tous les jours, c'est 120 attaques au couteau par jour en France.
00:37:40 Oui, mais certains sont attaqués chez eux-mêmes.
00:37:42 Il y a des personnes âgées qui sont attaquées chez eux.
00:37:45 Il y a un monsieur qui a été tué de 80 ans à Pau.
00:37:49 Donc vous voyez Audrey Bertheau, et puis il y a beaucoup de gens,
00:37:51 je vous le disais, il y a les Jeux olympiques qui arrivent,
00:37:54 il y a des touristes qui disent "moi je n'ai plus en France".
00:37:58 Ils ont bien raison d'ailleurs.
00:38:00 En fait, la vérité c'est qu'ils ont bien raison.
00:38:02 Ils ont raison de ne plus venir en France.
00:38:05 Ils se portent bien en France quand même, il faut quand même le dire.
00:38:07 Et la France est un pays, il ne faut pas dire que les touristes ont bien raison de délaisser la France.
00:38:13 C'est un pays extraordinaire.
00:38:14 Vous vivez dans un pays où vous risquez de mourir en dessous de la tour Eiffel vous ?
00:38:20 Evidemment, mais ce que je veux dire c'est que quand on aime la France,
00:38:25 et c'est tous notre cas, on ne peut pas estimer que les touristes ont bien raison de...
00:38:29 Mais alors je les comprends, je vais dire...
00:38:32 Mais ce qui existe partout, ce qui existe dans l'Europe...
00:38:35 Ah ben ça n'arrive pas en Italie, pardonnez-moi.
00:38:37 Il n'y a pas un attentat terroriste en Italie au couteau.
00:38:39 Il n'y a pas une personne qui est morte d'un coup de couteau en fait en Italie.
00:38:43 Ça n'existe pas.
00:38:44 Ça existe une nouvelle fois chez nous.
00:38:45 Ça arrive pour des supporters suédois en Belgique, en Bruxelles.
00:38:48 Je me demande s'il ne faut pas revoir la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:38:53 Audrey Bertheau.
00:38:54 Ça va être impossible. Audrey Bertheau.
00:38:58 La terreur a de nouveau frappé la capitale.
00:39:01 Deux jours après l'attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés,
00:39:05 un sentiment de ras-le-bol se fait ressentir chez les Français interrogés.
00:39:09 Beaucoup en appellent au gouvernement.
00:39:11 Ça ne me surprend pas et j'ai envie de dire on s'est habitués.
00:39:15 Je pense qu'il y en aura d'autres.
00:39:17 On n'est pas énervés, on est enragés, on en a ras-le-bol.
00:39:21 Macron ne fait pas son travail.
00:39:23 Les fonctions de l'État, c'est d'assurer les fonctions régaliennes de l'État,
00:39:27 de protéger les frontières, protéger les gens.
00:39:30 C'était un père de famille hier qui se baladait avec sa fille, sa femme,
00:39:34 qui s'est pris un coup de couteau dans le dos.
00:39:36 Après, une autre personne qui s'est pris un coup de marteau dans la tête.
00:39:39 Est-ce que vous imaginez la violence de ces actes ?
00:39:43 Aux alentours des lieux du drame, les riverains sont dans l'incompréhension
00:39:47 et vivent à présent dans la peur.
00:39:49 Moi j'ai des petits-enfants et ça me fait peur pour eux.
00:39:52 Je me dis dans quel monde ont les amis, dans quel monde ils sont ?
00:39:56 On ressent le sentiment d'insécurité.
00:39:58 Quand on rentre chez soi, on s'accompagne toujours entre nous,
00:40:01 on ne ressort pas seuls.
00:40:03 Oui, on est dans un gros sentiment d'insécurité pour notre part.
00:40:06 L'émotion est toujours vive, tout comme l'incompréhension.
00:40:09 La Sayan, née en 1997, était connue pour islamisme radical et troubles psychiatriques.
00:40:15 Il a été interpellé et placé en garde à vue.
00:40:17 Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire.
00:40:20 La garde à vue va être prolongée pendant 96 heures.
00:40:24 Elle peut durer jusqu'à 96 heures en matière terroriste.
00:40:28 On va voir comment il se comporte.
00:40:30 Pour l'instant, selon nos informations, il parle.
00:40:32 Il a redit ce qu'il avait expliqué aux policiers au moment de son interpellation.
00:40:36 C'est-à-dire qu'il a fait ça en réaction aux persécutions des musulmans.
00:40:41 Il considère que la France est complice d'Israël pour ce qui se passe à Gaza.
00:40:45 C'est peu ou prou ce qu'il a dit au moment de son interpellation.
00:40:50 Jean-Luc Mélenchon, et je vous citais le tweet tout à l'heure.
00:40:54 Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé également sur ce qui se passe à Gaza.
00:40:59 Vous avez peut-être vu son intervention,
00:41:03 qui sur la forme comme sur le fond d'ailleurs peut nous étonner.
00:41:08 Écoutez ce qu'il a dit ce week-end.
00:41:10 Vive-toi Paris de toutes les couleurs, de toutes les religions, peuple rebelle !
00:41:17 Tu es le peuple humain qui témoigne à cet instant !
00:41:20 Vive Gaza ! Gloire éternelle à ceux qui résistent !
00:41:24 Gloire éternelle à ceux qui résistent.
00:41:27 Écoutez, déjà Jean-Luc Mélenchon qui passe son temps à dire
00:41:32 "Oui, en France, on soutient le massacre des musulmans, en France, on est islamophobe"
00:41:38 a une grande responsabilité dans ce qui est en train de se passer.
00:41:41 Parce que le mot "islamophobe" pour certains, probablement comme l'assaillant,
00:41:46 comme le tueur de samedi, c'est un permis de tuer.
00:41:51 C'est un permis de tuer.
00:41:52 Alors la question c'est, est-ce que c'est un dérapage ou une stratégie ?
00:41:55 On a soulevé ce débat.
00:41:57 Ce qui est inquiétant c'est que c'est probablement une stratégie.
00:42:00 Oui mais ça inquiète !
00:42:02 Mais la question c'est de qui parle quand il dit "Gloire éternelle à ceux qui résistent" ?
00:42:05 C'est pas Dieu Hamas !
00:42:06 Voilà, comme le dit Daniel Obono, c'est un mouvement de résistance.
00:42:08 Donc "Gloire éternelle à ceux qui résistent".
00:42:10 Une plainte a été déposée d'ailleurs pour apologie du terrorisme.
00:42:12 Alors il était sur France Inter.
00:42:14 Quand il y a eu la guerre en Syrie, M. Mélenchon disait que Poutine faisait le job,
00:42:18 le travail, le boulot, littéralement.
00:42:21 Donc bombarder massivement des populations civiles et les tuer, là il faisait le boulot.
00:42:25 Quand il y a eu la guerre en Ukraine, en tout cas dans les prémices,
00:42:29 il a dit que c'était l'Amérique qui provoquait la Russie.
00:42:32 Quand il y a Taiwan versus la Chine, il a fait une note de blog
00:42:36 pour nous dire que la Chine, Taiwan appartient à la Chine selon la France.
00:42:40 Et donc si demain la Chine se mettait à conquérir et à agresser Taiwan,
00:42:44 probablement soutiendrait-il cette initiative-là.
00:42:47 Et là il nous parle de "Gloire éternelle à ceux qui résistent".
00:42:49 Il y a ici toute une sorte de cohérence dans son engagement international,
00:42:53 qui est très clair et qui est à l'encontre de tout le principe.
00:42:56 Il a parlé de Guernica dans son discours dimanche.
00:42:58 Il y avait toute une beauté de cette gauche internationaliste
00:43:01 qui soutenait les dominés contre les dominants.
00:43:03 Là il va vraiment manifestement à l'encontre sur tous les dossiers du monde
00:43:07 où il y a des guerres aujourd'hui.
00:43:09 Les conséquences sont hyper concrètes.
00:43:10 Quand il s'en prend à Rotel-Krief, Gérard Darmanin annonce ce matin
00:43:13 qu'il place Rotel-Krief sous protection policière.
00:43:15 Donc les conséquences sont hyper concrètes.
00:43:17 Il met des cibles dans le dos des gens.
00:43:19 Je suis d'accord avec vous, mais tout le monde...
00:43:21 Madame Yael Brown-Pivet, par exemple...
00:43:23 Qui était aussi l'une des cibles de Jean-Luc Mélenchon.
00:43:25 A 23h51 samedi, elle tweet.
00:43:30 Et que dit-elle ?
00:43:31 "Ca pose un vrai problème, le déni et l'aveuglement de ceux qui sont au sommet de l'État."
00:43:35 Elle dit une fois encore "Le terrorisme a frappé sur notre sol en pleine soirée à Paris.
00:43:39 J'apporte tout mon soutien aux victimes et à leurs familles.
00:43:41 Merci aux forces de l'ordre pour leur intervention rapide.
00:43:43 Soyons unis pour lutter contre ceux qui attaquent nos valeurs."
00:43:46 Qu'est-ce qui manque ?
00:43:47 Le mot islamisme.
00:43:48 C'est toujours pareil.
00:43:49 Vous pouvez prendre le tweet du président de la République.
00:43:51 Le tweet du président de la République.
00:43:53 Pas le terme islamiste non plus.
00:43:55 Donc, moi je veux pas en permanence...
00:43:58 Mais pour moi ces gens-là, ne font pas le job.
00:44:02 Mais vous avez raison.
00:44:03 Ils ne font pas.
00:44:04 Ils ne sont pas à la hauteur de leur mission.
00:44:06 Il faudrait ajouter quand même les institutions...
00:44:08 Madame Braun-Pivet, elle devrait dire "le terrorisme islamiste".
00:44:11 Bien sûr, et il faudrait ajouter les institutions musulmanes.
00:44:13 Qui se signalent quand même dans cette affaire.
00:44:16 Si vous voulez, la semaine dernière, le recteur de la mosquée de Paris
00:44:19 s'énerve contre Dominique Régnier qui, citant une étude, dit
00:44:23 qu'il y a des préjugés antisémites chez 50% des musulmans français.
00:44:27 Il crie à l'islamophobie.
00:44:28 Et là, le CFCM dit "publie le Conseil français du culte musulman".
00:44:33 Condamne, c'est vrai.
00:44:34 Mais le lendemain, nous explique que le problème, c'est les instrumentalisations d'extrême droite.
00:44:39 Il n'y en a aucun qui dit "le problème, c'est qu'en notre sein,
00:44:43 il y a une grosse minorité séparatiste et qu'il faut la combattre".
00:44:47 Ça devient quand même un peu préoccupant.
00:44:49 M. Mélenchon était sur France Inter et écoutez la manière dont il a parlé du bébé.
00:44:55 Non, ce n'était pas sur France Inter, c'était en meeting jeudi dernier.
00:44:58 Jeudi dernier. La manière dont il a parlé...
00:45:00 En fait, il répond à l'accusation, vous savez, les liens entre le FPLP et la France insoumise.
00:45:04 Alors, il fait mine de ne pas connaître le FPLP, il dit FLPP.
00:45:07 Enfin, il fait semblant de ne pas connaître, il est vraiment pour des idiots.
00:45:09 Écoutons-le.
00:45:10 Et il parle du petit Kfir.
00:45:11 Écoutons-le.
00:45:13 Puisque vous êtes en lien avec le FP... Non, avec le F...
00:45:19 Enfin bref, avec un mouvement pro-palestinien marxiste.
00:45:23 Pourquoi pas ?
00:45:25 Mais ça se trouve que ce n'est pas le cas.
00:45:27 Mais ils disent "appelez-les pour obtenir la libération du bébé".
00:45:32 Du bébé.
00:45:34 Enfin bref, c'est effrayant.
00:45:35 Et puis il a attaqué Rutel Krier-Figuerre.
00:45:37 Il y a eu des réactions assez fortes d'ailleurs,
00:45:40 puisque notre conseilleur, qui est une des plus remarquables de sa génération,
00:45:45 Rutel Krier-Figuerre, a mené une interview hier de Manuel Bompard sur LCI.
00:45:50 Elle a fait son job de journaliste.
00:45:53 Et M. Mélenchon a écrit ce tweet.
00:45:56 "Rutel Krier-Figuerre manipulatrice, si on n'injurie pas les musulmans, c'est fanatique".
00:46:00 Cette fanatique s'indigne.
00:46:02 Quelle honte.
00:46:03 Bravo Manuel Bompard pour la réplique.
00:46:05 En plus, je vous épargne le sous-texte qui existe là-dedans.
00:46:08 "Si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne".
00:46:12 C'est une fatwa.
00:46:14 "Rutel Krier-Figuerre réduit toute la vie politique à son mépris des musulmans".
00:46:19 Je voudrais qu'on écoute Olivier Véran qui a réagi ce matin sur l'antenne d'RTL.
00:46:25 De toute façon, Jean-Luc Mélenchon, quand on disait qu'il était sorti du giron républicain,
00:46:29 l'a encore montré hier soir en attaquant de la manière la plus ignoble qu'il soit une journaliste.
00:46:34 "Manipulatrice, dit-il, si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne".
00:46:39 Quelle honte, écrit-il.
00:46:41 Traité, Rutel Krier, qui est une très grande journaliste, à qui j'apporte tout mon soutien de fanatique,
00:46:45 c'est extrêmement grave.
00:46:47 Je vous le dis, ces derniers mois, de toute façon, Jean-Luc Mélenchon nous explique que
00:46:50 les patrons sont des salauds, que les policiers tuent,
00:46:53 et que maintenant les journalistes sont des fanatiques.
00:46:56 Je pense qu'à un moment donné, il faut se poser la question de la place
00:47:00 qu'occupe Jean-Luc Mélenchon et qu'il doit occuper dans le débat public.
00:47:03 Dans la vie des Français, ce serait de l'expression et de la métaphore,
00:47:07 cet oncle très gênant qu'on a pu enviter au repas de famille,
00:47:10 parce qu'il raconte strictement n'importe quoi.
00:47:12 Et le groupe TF1 a produit un tweet, mais j'ai échangé avec Rutel Krier,
00:47:18 que j'aime beaucoup, bien sûr, comme tout nos confrères,
00:47:23 l'apprécie et connaît son talent,
00:47:27 mais en fait, tout le monde est faible,
00:47:29 parce que le PDG de TF1 doit venir hier soir au journal de 20h de TF1
00:47:35 et dire "Voilà, M. Mélenchon ne mettra plus les pieds sur notre chaîne".
00:47:40 Mais comme tout le monde est faible, que personne n'a de courage,
00:47:46 tout le monde se tait, tout le monde met la poussière sous le tapis,
00:47:52 tout le monde la ferme.
00:47:54 - Il fait peur, Mélenchon. Il leur fait peur.
00:47:57 - C'est ça, je rêverais de ça, moi.
00:48:00 Le PDG de TF1 qui arrive hier soir dans le journal de 20h et qui dit "C'est inadmissible".
00:48:04 - Mais il a ciblé qui ?
00:48:05 - C'est inadmissible et la France Insoumise sera invitée sur notre plateau,
00:48:09 mais M. Mélenchon ne mettra plus ses pieds.
00:48:11 C'est ça que j'attends.
00:48:12 - J'aimerais.
00:48:13 - Mais évidemment. Tout le monde la ferme. Voilà, tout le monde la ferme.
00:48:17 - Il a ciblé qui, Jean-Luc Mélenchon, depuis le 7 octobre ?
00:48:19 Yael Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale après son voyage en Israël.
00:48:23 Protection policière renforcée.
00:48:24 Yonathan Harfi, président du CRIF.
00:48:26 Patrick Drahi, patron d'Altice.
00:48:28 On voit bien les cibles que choisit Jean-Luc Mélenchon.
00:48:30 - Il était reçu en majesté sur France Inter.
00:48:32 - Elisabeth Born aussi qui reprendrait les propos de l'étranger, avait dit Mélenchon.
00:48:34 - Écoutez la de France Inter de M. Ali Badiou, etc.
00:48:37 Mais comment est-ce possible ? Mon Dieu, comment est-ce possible ?
00:48:40 - Nous allons recevoir Génération Farniante.
00:48:45 - Pascal Péry.
00:48:46 - Oui. Pourquoi tant de Français ont perdu le goût du travail ?
00:48:48 - À ton avis ?
00:48:50 C'est assez facile, c'est pas très compliqué là aussi à comprendre.
00:48:53 Pascal Péry, l'archipel de notre...
00:48:56 Mais oui, évidemment, tu fais des 35 heures, tu ne fous rien depuis 30 ans, 40 ans
00:49:00 et tu expliques aux gens que le travail, ce n'est pas une bonne chose.
00:49:02 Donc bien sûr, il y a des petites conséquences après.
00:49:04 Oui ?
00:49:06 - On ne peut plus rien dire, parce que Frédéric Aziza a rappelé un fait intéressant.
00:49:09 En 1985, Jean-Marie Le Pen était condamné pour antisémitisme insidieux.
00:49:13 Antisémitisme insidieux.
00:49:14 Après avoir dit dans un meeting, je dédie votre accueil tout spécialement à Jean-François Cade,
00:49:17 Jean-Daniel, Yvan Levaille, A.L. Kabache.
00:49:20 Antisémitisme insidieux, c'est intéressant comme concept.
00:49:22 - Mais vous avez marqué un an.
00:49:23 - Il se répète aujourd'hui.
00:49:24 - Mais là, comme vous avez un petit peu de mémoire et je vous en félicite,
00:49:27 la sortie de Mélenchon renvoie exactement à ce qu'avait dit Jean-Marie Le Pen à la tribune une fois
00:49:32 en citant ces quatre journalistes.
00:49:34 Il y avait Anne Sainte-Claire...
00:49:35 - Jean-Daniel, Jean-François Cade, Yvan Levaille et A.L. Kabache.
00:49:37 - Bien sûr qu'il avait fait siffler dans la salle et dans le meeting.
00:49:40 Je vous remercie beaucoup, Sandra Buisson.
00:49:43 Merci beaucoup.
00:49:44 Restez avec nous, monsieur Bélissa et Pascal Péry,
00:49:49 parce que nous, nous sommes écuméniques.
00:49:51 Monsieur Péry va être sur notre plateau dans une seconde et journaliste sur LCI.
00:49:55 Il va comprendre.
00:49:57 On va l'écouter.
00:49:59 - Allez au bout de votre frère.
00:50:01 Il va comprendre quoi ?
00:50:03 - On va l'écouter tout de suite.
00:50:05 - Il va repartir.
00:50:07 - Pascal Péry, génération fargnante.
00:50:11 Pourquoi tant de Français ont perdu le goût du travail ?
00:50:13 C'est aux éditions de l'Archipel.
00:50:15 Pourquoi ?
00:50:17 Pourquoi les Français ont perdu le goût du travail ?
00:50:19 Alors je crois qu'il y a plusieurs étapes.
00:50:21 La première, c'est la désindustrialisation des années 80.
00:50:24 La gauche fait le choix du traitement social
00:50:27 au lieu de réaliser comme nos voisins le traitement industriel.
00:50:30 Les Allemands sont confrontés exactement à la même crise.
00:50:33 Mais les Allemands mettent de l'argent sur la table
00:50:35 pour traiter les problèmes de la sidérurgie, du textile.
00:50:37 Nous, on dit on va faire des pré-retraites à 52 ans.
00:50:40 Donc déjà, dans l'imaginaire collectif,
00:50:42 on se dit à 52 ans, on peut être à la retraite.
00:50:44 Je n'appelle pas ça la société du travail.
00:50:46 C'est 35 heures.
00:50:47 Puis vous avez le Covid.
00:50:49 Une séquence pendant laquelle l'État va salarier 11 millions de personnes.
00:50:53 Ça n'est jamais arrivé dans l'histoire économique pratiquement.
00:50:55 11 millions de salariés du secteur privé.
00:50:57 Et donc les gens se disent,
00:50:59 oui, il y a des corrélations entre le travail et les revenus du travail.
00:51:03 Et puis, il y a, j'allais dire, le travail de sable de l'éducation nationale.
00:51:08 Aussi, les fondamentaux de l'apprentissage.
00:51:11 Le renoncement au goût de l'effort.
00:51:13 Ça commence au moment de la libération.
00:51:15 Le plan Langevin-Vallon,
00:51:17 qui consiste non pas à transférer des savoirs.
00:51:20 - Mais on travaille moins, par exemple, que les Allemands.
00:51:22 Moi, j'ai cherché, j'ai eu cette discussion l'autre jour avec quelqu'un.
00:51:25 Ce n'est pas aussi clair que je le dis.
00:51:29 - Le goût de l'effort à l'école, c'est fondamental.
00:51:32 - Oui, je suis d'accord.
00:51:33 - C'est essentiel.
00:51:34 C'est un endroit où on apprend aussi le goût de l'effort.
00:51:37 On apprend à apprendre.
00:51:39 - Mais on travaille moins que les Allemands, par exemple.
00:51:41 - Oui, on travaille moins que les Allemands.
00:51:42 - Mais c'est significatif ?
00:51:43 - Oui, c'est significatif.
00:51:44 - On a plus de vacances que les Allemands, que les Italiens, que les Espagnols ?
00:51:47 - Un, sur une année, et deux, sur une vie.
00:51:49 Parce que les Allemands, il y a deux indicateurs.
00:51:52 Il faut mesurer le temps de travail hebdomadaire,
00:51:54 puis il faut mesurer le temps de travail sur une vie.
00:51:56 Les Allemands partent à la retraite beaucoup plus tard.
00:51:58 Ils ont une productivité qui est supérieure à la nôtre.
00:52:01 Et puis, ils ont un taux d'emploi, on va dire.
00:52:05 On va prendre les choses positivement, qui est très supérieur au nôtre.
00:52:08 Parce qu'il n'y a pas toutes ces frictions à l'entrée du travail,
00:52:12 du monde du travail, du marché du travail,
00:52:14 comme elles existent en France.
00:52:16 - Et qui trahissent le plus dans le champ.
00:52:18 - Vous avez suivi, comme moi, les manifestations contre la réforme des retraites.
00:52:23 Vous aviez dans la rue des gens qui vous disaient,
00:52:25 enfin qui osaient porter des calicots, des pancartes,
00:52:27 sur lesquelles vous aviez inscrit "Métro, boulot, caveau".
00:52:30 Ou "Essayons remplacer le capitalisme par une bonne sieste".
00:52:33 Moi, je vous pose simplement une question.
00:52:34 C'est qui finance le modèle social dans ces conditions ?
00:52:37 Parce qu'en France, le choix du Conseil national de la résistance en 1945,
00:52:41 c'est de faire financer la protection sociale par le travail.
00:52:43 Donc, s'il y a moins de gens pour travailler, qu'on vieillit tous un peu plus,
00:52:46 c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:52:48 - Je suis d'accord avec vous, mais convenez sur la retraite,
00:52:50 qu'il faudrait des retraites à la carte.
00:52:52 Quelqu'un qui a 60 ans, qui ne gagne pas 2000 euros par mois,
00:52:56 ça veut dire que la carrière professionnelle n'a pas été flamboyante,
00:52:59 et qui fait un métier pénible.
00:53:01 Il me semble que cette personne, la société doit lui dire,
00:53:04 c'est pas mal si vous allez en retraite.
00:53:06 En revanche, des profs, des journalistes,
00:53:09 des... tout autre métier... - C'est ce qui se produit.
00:53:12 - Voilà, qui bossent jusqu'à 67, 68, 69 ans, ça me mélange.
00:53:15 - Il y a même des entreprises du service public,
00:53:17 dans lesquelles on peut travailler jusqu'à 70 ans.
00:53:19 - Merci en tout cas d'être avec nous ce matin.
00:53:22 On va évoquer votre livre.
00:53:23 Mais vous étiez en Israël, Nathan Devers, il y a quelques jours.
00:53:27 Je voulais peut-être qu'on écoute le porte-parole de l'armée israélienne
00:53:32 sur la localisation des chefs du Hamas, monsieur Hagari,
00:53:36 puisque le combat contre le Hamas continue, dit Israël.
00:53:41 - Avec le Shin Bet et la division du renseignement,
00:53:46 nous surveillons 24h sur 24 la localisation
00:53:49 des hauts responsables du Hamas dans la bande de Gaza.
00:53:52 Nous le faisons en permanence,
00:53:54 l'objectif étant d'éliminer chacun d'entre eux.
00:53:57 Nous continuerons à poursuivre, localiser et éliminer chacun
00:54:00 des commandants qui sèment la terreur dans les territoires qu'ils contrôlent,
00:54:04 comme nous l'avons fait hier dans le bataillon de Sajaïa.
00:54:08 - Alain Jakubowicz, qui était là la semaine dernière, a dit
00:54:10 "le Hamas a gagné", et il a été triste de dire ça.
00:54:13 Et c'est vrai qu'entre le 7 octobre, l'image que chacun avait du Hamas,
00:54:17 et aujourd'hui, deux mois plus tard, on est le 4 décembre,
00:54:21 manifestement la perception du Hamas a changé.
00:54:24 Cette guerre des images, cette guerre de communication,
00:54:26 hélas, elle bénéficie au Hamas.
00:54:29 Est-ce que vous avez eu le sentiment sur place
00:54:31 que précisément les gens aujourd'hui voyaient le Hamas
00:54:34 d'une manière différente en Israël ?
00:54:36 - Oui, je suis tout à fait d'accord avec cette analyse.
00:54:38 C'est d'ailleurs sans doute la malédiction d'Israël,
00:54:39 c'est que toutes ces victoires militaires sont souvent
00:54:41 des défaites politiques et des défaites de communication.
00:54:43 Le Hamas "a gagné" à plusieurs égards.
00:54:46 Premièrement, et c'est une énorme humiliation, je pense,
00:54:49 pour la société civile israélienne, c'est qu'il y a eu une incapacité
00:54:51 pour l'armée à récupérer des otages par des opérations militaires à Gaza.
00:54:55 À part un otage qui avait été localisé par l'armée israélienne,
00:54:59 sinon, ces opérations militaires pour l'instant
00:55:01 sont un échec du point de vue de la localisation
00:55:03 et de la libération des otages, premièrement.
00:55:05 Deuxièmement, un état de pétrification et de paralysie,
00:55:08 alors pas partout, au Tel Aviv par exemple, c'est une ville qui revit.
00:55:11 Mais Jérusalem, je n'avais jamais vu Jérusalem dans cet état.
00:55:14 J'y suis allé le lendemain de l'attentat qu'il y avait eu,
00:55:17 des gens qui s'étaient fait tirer dessus en attendant l'autobus.
00:55:21 Même pendant le coronavirus où j'y étais,
00:55:23 Jérusalem était une ville plus animée.
00:55:25 Là, c'était vraiment une ville paralysée, pétrifiée.
00:55:27 Il y avait les femmes qui regardaient à droite et à gauche partout
00:55:29 quand elles marchaient dans la rue.
00:55:30 C'était vraiment cet état-là.
00:55:31 Et la troisième chose, j'ai eu la chance de rencontrer
00:55:34 Sari Noussebé, qui est un philosophe palestinien,
00:55:36 qui a été un des artisans des accords d'Oslo.
00:55:38 Et il m'expliquait aussi qu'en Cisjordanie,
00:55:41 il y avait cette situation où une partie importante
00:55:43 de la population civile était de plus en plus opposée
00:55:47 à l'autorité palestinienne et adhérait au narratif,
00:55:51 au récit construit par le Hamas.
00:55:52 Et ça, c'est la principale victoire, à mon avis,
00:55:54 du Hamas sur le plan politique.
00:55:56 C'est que les médias dans le monde entier
00:55:58 se focalisent toujours sur Gaza
00:55:59 quand ils parlent du conflit israélo-palestinien.
00:56:01 Le vrai centre de gravité de ce conflit, c'est la Cisjordanie.
00:56:03 Si demain, les populations civiles décidaient
00:56:06 de renverser l'autorité palestinienne,
00:56:08 ce qui ne me semble pas complètement exclu,
00:56:10 parce qu'elle est très très fragilisée,
00:56:11 plus fragile que jamais, au profit du Hamas,
00:56:13 parce que le Hamas a remporté une victoire symbolique
00:56:15 énorme en Cisjordanie, c'est qu'ils ont permis
00:56:17 la libération d'un certain nombre de prisonniers.
00:56:19 Et ça, pour les populations civiles,
00:56:20 c'est quelque chose de majeur.
00:56:22 Donc si ça arrivait, ce serait une victoire totale du Hamas
00:56:25 et ça renverserait complètement les objectifs de guerre militaire
00:56:27 parce qu'éradiquer le Hamas sur le plan militaire à Gaza,
00:56:29 c'est une chose.
00:56:30 Éradiquer le soutien au Hamas dans les cœurs,
00:56:33 dans une partie importante de la population en Cisjordanie,
00:56:35 c'en est une toute autre.
00:56:36 - Je pourrais juste répondre à une phrase.
00:56:38 Pardon, la première.
00:56:39 Moi, j'ai aussi vu Saray Nou Saïbeh,
00:56:41 j'ai quand même été choquée par le fait
00:56:43 qu'il a tout de suite mis en cause le narratif israélien.
00:56:46 Donc j'étais assez frappée.
00:56:48 Deuxièmement, le Hamas avait déjà beaucoup gagné en Cisjordanie.
00:56:51 Troisièmement, je conclue par la phrase de Golda Meir,
00:56:54 parce que je pense que l'objectif de démilitarisation de Gaza
00:56:58 est un objectif légitime et indispensable.
00:57:01 Et que ça, c'est possible.
00:57:02 Golda Meir disait "Nous préférons vos condamnations à vos condoléances".
00:57:07 - C'est une phrase évidemment célèbre.
00:57:09 Dans l'actualité, ce supporter tué à Nantes,
00:57:11 samedi peu avant le match Nantes-Nice.
00:57:13 Un chauffeur VTC a été placé en garde à vue hier
00:57:15 dans l'enquête pour homicide volontaire ouverte
00:57:18 après le meurtre d'un supporter.
00:57:19 Il a été tué lors d'une altercation samedi,
00:57:21 peu avant le match Nantes-Nice.
00:57:23 Et ça montre également ce qui se passe autour des stades de football.
00:57:27 Il y a quelques jours, vous avez le bus des Lyonnais
00:57:31 qui a été attaqué par des supporters de l'Olympique Marseille.
00:57:35 Et là, manifestement, les supporters niçois,
00:57:38 qui étaient dans un VTC, ont été...
00:57:41 Comment dire ?
00:57:43 Je ne sais pas si c'est "attaqué", "prise à partie".
00:57:46 On va dire prise à partie avec un terme le plus neutre possible,
00:57:49 avec des conséquences terribles, puisque un homme est mort.
00:57:52 Un homme est mort.
00:57:53 Donc je voudrais qu'on voit le sujet de Charles Pousseau.
00:57:56 - Samedi soir, le FC Nantes reçoit l'OGC Nice à domicile.
00:58:01 Une trentaine de supporters niçois font le déplacement.
00:58:04 Pour les escorter jusqu'au stade, plusieurs VTC les prennent en charge.
00:58:07 Mais sur la route, 300 supporters Nantes les attendent.
00:58:10 Pour en découdre, l'un des chauffeurs témoigne.
00:58:13 - Là, il y avait un guet-apens. On a été suivi quelque part.
00:58:16 Ils savaient qu'on allait passer par là.
00:58:18 Et là, ce n'était pas possible.
00:58:20 On a 7 véhicules, 30 individus, avec 300 autour à s'acharner.
00:58:23 Ils sont venus, ils ont attrapé la voiture, ils l'ont défoncée, etc.
00:58:26 Ils voulaient extirper les jeunes à l'intérieur.
00:58:28 - Dans l'affolement, un des conducteurs de VTC serait descendu
00:58:31 de sa voiture et aurait poignardé un supporter Nantes et dans le dos.
00:58:34 L'homme décède de ses blessures quelques heures après.
00:58:37 Suite à cet événement tragique, les supporters du FC Nantes
00:58:40 décident de ne pas se rendre au stade, laissant planer une ambiance pesante
00:58:43 pendant la rencontre.
00:58:45 - Une ambiance un peu fade, elle était un peu triste.
00:58:47 - Les autres tribunes ont essayé de prendre le relais pour mettre un peu d'ambiance.
00:58:50 Mais c'était un peu plus morose à cause de cet événement.
00:58:53 - Hier matin, un chauffeur VTC s'est rendu de lui-même à l'hôtel de police de Nantes.
00:58:56 Il pourrait être l'auteur du comortel.
00:58:59 - Vous avez vu David Tan, qui est manifestement le responsable
00:59:02 des chauffeurs VTC à Nantes.
00:59:04 Je vous propose de l'écouter un peu plus longuement.
00:59:07 - Je connais, si les gens veulent se battre entre eux, quand on a eu un tous 20 ans,
00:59:10 ils y vont. Là, il y avait un guet-apens, on a été suivi quelque part.
00:59:13 Ils savaient qu'on allait passer par là. Et là, c'était pas possible.
00:59:16 On a 7 véhicules, 30 individus, avec 300 autour à s'acharner.
00:59:20 Donc si nous, on n'avait pas agi de cette manière-là,
00:59:23 moi, Kiu Kulari, je peux aussi protéger mon collègue,
00:59:26 il a voulu protéger aussi ses clients.
00:59:29 Donc voilà, il n'y a pas à être attaqué de cette manière-là par nos hordes.
00:59:32 En ce moment, il y a des agressions à Lyon.
00:59:34 On a vu l'entraîneur de Lyon se faire fracasser.
00:59:36 Un père de famille à Nantes se faire agresser, crise cardiaque.
00:59:39 Des problèmes à Brest, des problèmes à Montpellier.
00:59:42 Là, en ce moment, il y a beaucoup, beaucoup de violence.
00:59:45 C'est triste à dire. Jette bière, jette canette, ouverture de porte.
00:59:48 Moi, j'ai une porte antagoniste.
00:59:50 Ils l'ont tirée tellement que ça a cassé les gonds
00:59:53 et ça mettait les coups de savate, etc.
00:59:56 Heureusement, il n'y avait pas d'armes, il n'y avait pas de bâtons,
00:59:58 il n'y avait pas de barres de fer. Mais il y aurait eu plus de dégâts
01:00:01 si on avait laissé ces jeunes niçois se faire attraper par d'autres individus.
01:00:06 Je vous dis, j'ai une vidéo, on a mis la musique techno dans la voiture.
01:00:10 C'était festif au moment où il y a eu cette agression
01:00:13 de la part des 300 individus aux abords du stade.
01:00:17 Évidemment, c'est un drame puisque le chauffeur de taxi, je le répète,
01:00:20 ou de VTC est sorti et a donné un couteau à ce supporter du SC Nantes.
01:00:26 Mais là encore, c'est très simple d'arrêter ça.
01:00:30 Il y a juste à interdire le voyage des supporters.
01:00:34 - C'est ça, c'est les violences. - Le déplacement.
01:00:36 Il y a juste ça, mais on va le dire jusqu'à quand ?
01:00:39 Il ne faut pas... Les supporters ne doivent pas se déplacer en France.
01:00:44 Voilà, au nom du principe de précaution, là encore.
01:00:47 - Tous ? C'est-à-dire aucun, pas seulement les violents, c'est juste pour le compter.
01:00:51 - Mais tous. - D'accord.
01:00:53 - Puisque tu n'y arrives pas.
01:00:55 Donc quand Nantes joue, il n'y a que des supporters de Nantes.
01:00:58 - Ah oui. - Quand Nantes joue à Nantes, vous voulez dire.
01:01:01 - Quand Nantes joue à Nantes.
01:01:02 Quand Nice joue à Nice, il y a que des supporters de Nice.
01:01:04 - C'est triste quand même pour tous les... Ça pénalise un peu.
01:01:08 Non mais moi, je m'en fiche du coup.
01:01:09 - Que ce soit triste, c'est moins triste qu'un homme qui meurt puisque tu n'y arrives pas.
01:01:12 - Vous avez raison, moi...
01:01:13 - Tu as, dans le phénomène ultra, il se donne des rendez-vous, des rixes, des...
01:01:20 Comment ça ? Des fights, je ne sais pas comment ça s'appelle.
01:01:22 Il se donne des rendez-vous.
01:01:23 Visiblement, entre les Nantes et les Niçois, il y a un passé.
01:01:27 Mais il y a un passé entre les Nantais et les Toulousains.
01:01:29 Et puis il y a un passé entre les Parisiens et les Marseillais.
01:01:31 Et puis il y a un passé.
01:01:32 Donc tu as affaire à des gens qui ne peuvent pas cohabiter.
01:01:35 Donc tu mobilises des flics le samedi soir qui ont autre chose à faire que ça.
01:01:39 Pour une poignée de supporters qui viennent de l'extérieur.
01:01:43 Des gens qui sont absolument incontrôlables.
01:01:45 Parfois, les ultras, là encore, je ne veux pas généraliser,
01:01:47 mais à partir de 2h, 3h de l'après-midi...
01:01:50 - Ils sont bourrés. - Ils sont ensemble.
01:01:51 Et ils vont dans la ville.
01:01:53 Donc tu n'y arrives pas.
01:01:54 Donc c'est simple.
01:01:56 Tu prends une mesure.
01:01:57 Il n'y a plus un supporter en groupe qui se déplace.
01:02:00 - Vous n'avez pas ce phénomène dans le rugby, par exemple.
01:02:03 - Non. - C'est lié au football.
01:02:05 - C'est lié au football.
01:02:06 Il y a un problème d'éducation au niveau du football.
01:02:09 - Oui, je veux bien que ce soit un problème du foot.
01:02:11 - Oui. - Je pense que c'est un problème général.
01:02:14 - Les Anglais ont interdit tous les déplacements.
01:02:16 Ou simplement ils ont condamné des gens.
01:02:18 - Je pense que les Anglais, aujourd'hui, n'ont plus de soucis.
01:02:22 Mais là, on l'a vu il y a 15 jours.
01:02:25 Comment dire ?
01:02:27 Un entraîneur a été blessé.
01:02:29 Il aurait pu mourir.
01:02:30 D'ailleurs, là, vous avez un supporter qui est mort.
01:02:33 C'est simple.
01:02:34 Là aussi, ce n'est pas très compliqué.
01:02:37 Mais tu ne prendras pas la décision.
01:02:39 - Est-ce qu'il n'y a pas un sujet avec la culture du foot ?
01:02:41 Je ne parle pas de tous les supporters.
01:02:42 Je parle d'une certaine...
01:02:43 Juste à moi, par exemple.
01:02:44 Si je rencontre des gens qui sont tout aussi passionnés par la littérature
01:02:46 mais qui aiment les auteurs que je n'aime pas
01:02:48 et qui n'aiment pas les auteurs que j'aime,
01:02:49 ça va créer une complicité entre eux.
01:02:50 - Je vous confirme.
01:02:51 Vous êtes allé dans un stade...
01:02:52 - Non, mais ce que je ne comprends pas, c'est que...
01:02:54 - Non, mais attendez.
01:02:55 - Des gens qui n'ont pas la...
01:02:56 - Le cop boulogne, ce n'est pas normal-sup.
01:02:59 Attention.
01:03:00 - Mais ce que je veux dire, c'est que quand on a une passion...
01:03:02 - C'est pas le genre de Zénébalsa.
01:03:03 - Oui, non, mais quand on a une passion commune dans la vie,
01:03:05 pour le football par exemple,
01:03:06 je ne comprends vraiment pas comment on peut déclencher une haine
01:03:09 pour quelqu'un qui aime une équipe qu'on n'aime pas.
01:03:11 Moi, c'est quelque chose qui m'échappe et qui m'échappera toujours.
01:03:13 Je ne parle pas que des violences.
01:03:15 Je parle même des insultes, des choses comme ça.
01:03:17 - C'est lunaire.
01:03:18 - C'est lunaire.
01:03:19 - C'est lunaire.
01:03:20 - C'est lunaire. Je suis d'Akaragoud et ça n'existait pas il y a 40 ans dans les stades de football.
01:03:23 Mais là, il y a aussi une sorte de complicité des médias aussi
01:03:26 qui expliquaient qu'au Parc des Princes, il n'y avait plus d'ambiance.
01:03:28 Quand il n'y avait pas les ultras.
01:03:30 "Ah, il n'y a plus d'ambiance !"
01:03:31 Ils disaient.
01:03:32 "Ah, c'est triste !"
01:03:33 C'était pas triste du tout.
01:03:34 Tu étais très content d'aller au stade, t'allais avec femme et enfant.
01:03:36 Tu allais gentiment voir un spectacle de foot.
01:03:39 "Ah oui, c'est triste !"
01:03:40 "C'est triste."
01:03:41 "D'accord, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?"
01:03:42 Les médias trouvent ça très bien là aussi.
01:03:44 Mais bon, la violence est partout.
01:03:46 - Comment ?
01:03:47 - La violence est partout dans notre société.
01:03:48 - Merci beaucoup.
01:03:49 - N'hésitez pas, Georges, si vous avez comme ça, des choses essentielles à nous dire.
01:03:57 - C'est la phrase de Boudi.
01:03:58 - Pardon, mais...
01:03:59 - Alors, la violence est partout et puis le ridicule aussi.
01:04:01 Parce que j'ai vu ce twerk.
01:04:03 Alors, je ne sais même pas ce que c'était que le twerk.
01:04:05 Une séance de Boudi-thérapie.
01:04:08 Bouti ?
01:04:09 - Ah, c'était chez les élus.
01:04:10 - Bouti-thérapie, vous savez ce que c'est ?
01:04:12 - Oui, c'est pour s'accepter.
01:04:13 - C'est l'activité originale proposée par l'eurodéputé Marie Toussaint lors du lancement
01:04:20 ce week-end à Paris de sa campagne aux prochaines européennes.
01:04:24 Cette sorte de danse du fessier a fait se déhancher les chefs des écologistes.
01:04:28 Marine Tondelier, Yannick Jadot, Éric Piolle.
01:04:31 Le ridicule de Tupin, bien sûr.
01:04:34 Et Marie Toussaint.
01:04:36 Mais quel monde !
01:04:38 Vous imaginez le général de Gaulle lançant sa campagne ?
01:04:42 - Ah non, danser le twerk, je l'imagine pas.
01:04:44 - Je jure.
01:04:45 Alors, écoutons le Bouti-thérapie.
01:04:47 C'est un groupe de trois femmes qui s'est produit sur scène.
01:04:49 - Ça dure de très longues minutes, paraît-il.
01:04:51 Les journalistes qui étaient présents étaient assez interloqués.
01:04:53 - Bon, écoutons et voyons cette séquence.
01:04:55 - Voyons.
01:04:57 - 5, 6, 7, 8 !
01:04:59 4, 5, 6, tout de suite !
01:05:02 Et les fesses !
01:05:11 Rapide, rapide, rapide, rapide !
01:05:14 Cette sorte de danse, donc...
01:05:20 Alors, c'est pas évidemment Marine Tondelier qui danse, là.
01:05:23 Ni Yannick Jadot, ni Éric Piolle.
01:05:25 Mais ils étaient dans la salle.
01:05:27 - Ah oui, c'était leur meeting, oui.
01:05:29 - Voilà, c'est tout ce qu'on aura retenu, d'ailleurs, de leur séquence.
01:05:32 C'était le meeting qui s'est tenu samedi à l'Élysée Montmartre,
01:05:35 dans le 18e arrondissement.
01:05:36 Il y a eu 850 milliers de gens qui étaient là.
01:05:38 Donc Marie Toussaint, elle a âgé de 36 ans.
01:05:40 Elle est tête de liste, Europe Ecologie,
01:05:42 les verts aux prochaines...
01:05:44 Bon, écoutez, elle a été désignée tête de liste en juillet dernier.
01:05:50 Bon, vous êtes journaliste économique.
01:05:52 - Oui, je suis économiste d'abord.
01:05:54 Je fais du journalisme.
01:05:56 - Alors là, je voudrais que vous m'expliquiez un truc,
01:05:58 parce que vous savez, moi, je comprends rien.
01:06:00 - Je suis sûr que non.
01:06:02 - Mais si, je vous assure, je comprends rien.
01:06:03 Parait-il qu'on n'a plus d'argent.
01:06:05 Plus d'argent du tout.
01:06:07 - Mais qui est le "on", pardon ?
01:06:09 - Bah vous, moi, nous, l'État.
01:06:10 - Ah non, nous, on a de l'épargne, à titre personnel.
01:06:12 - Oui, mais l'État.
01:06:13 - L'État, c'est ce qu'on était pour nous, oui.
01:06:15 - Alors moi, j'ai entendu ce matin,
01:06:17 et je le cite parce que je l'ai entendu sur une radio périphérique,
01:06:20 qu'il y avait quelqu'un qui faisait une...
01:06:22 Je vais reprendre ces chiffres.
01:06:24 Les dernières heures, on aurait donné 138 millions d'euros
01:06:26 à la Papouasie de Nouvelle-Guinée et au Congo pour les forêts.
01:06:30 C'est la France qui donne, nous sommes d'accord.
01:06:32 - C'est possible, oui.
01:06:33 - On a donné 500 millions au Brésil pour les aides,
01:06:35 pareil, à préserver les forêts.
01:06:37 Ça, c'est Emmanuel Macron.
01:06:39 On a donné 1,5 milliard aux assises de la mer,
01:06:42 la semaine dernière, 1,5 milliard.
01:06:44 On a donné 50 millions d'euros pour les communes du Pas-de-Calais,
01:06:47 et on a donné 100 millions pour Gaza.
01:06:49 Voilà.
01:06:50 Bon, ça, c'est les derniers chiffres, mais sur 4 jours, hein ?
01:06:53 - Oui.
01:06:54 - Sur 4 jours.
01:06:55 - Vous parlez de millions, là.
01:06:56 Vous savez que vous parlez de francs, pratiquement.
01:06:58 Il y a des millions dans le budget de la France, c'est insignifiant.
01:07:02 Je comprends le principe, hein.
01:07:03 - Mais j'entends bien, mais en fait, quand je vous dis "je ne comprends rien",
01:07:06 je voudrais que vous m'expliquiez pourquoi M. Macron
01:07:09 donne 1,5 milliard aux assises de la mer.
01:07:11 Ça m'intéresse beaucoup.
01:07:12 Pourquoi est-ce qu'il donne 138 millions
01:07:15 à la Papouasie de Nouvelle-Guinée et le Congo ?
01:07:18 Parce que moi, les 138 millions, je suis sûr qu'on pourrait en faire quelque chose, en fait.
01:07:21 - C'est un tout petit peu éloigné de mon sujet, qui est le travail.
01:07:23 - Oui, mais je suis d'accord avec vous, mais comme...
01:07:25 D'abord, j'aime bien mettre les gens en difficulté.
01:07:27 - Non, ça ne me met pas du tout en difficulté.
01:07:30 - Oui, je voudrais savoir pourquoi.
01:07:32 - Parce que sur la Papouasie de Nouvelle-Guinée,
01:07:34 c'est probablement des accords bilatéraux.
01:07:36 - Mais pourquoi ?
01:07:37 - Sur la déforestation, il y a un truc en économie qui s'appelle les biens communs.
01:07:41 Alors, si vous voulez une petite explication, je vous la donne.
01:07:43 Les biens communs, qu'est-ce que c'est ?
01:07:44 Elinor Ostrom, prix Nobel d'économie 2009, qui dit, voilà,
01:07:48 il y a des choses qui appartiennent à la communauté humaine,
01:07:51 l'air qu'on respire, la qualité de la mer, la forêt, la capture du CO2.
01:07:56 Et donc, toute politique qui vise à soutenir les biens communs,
01:08:00 nous profite aussi de façon un peu indirecte.
01:08:03 Donc, j'imagine que si vous posiez la question à Emmanuel Macron,
01:08:06 il vous répondrait, je donne, je donne aux Brésiliens,
01:08:09 je donne à la Papouasie-Nouvelle-Guinée,
01:08:11 mais je nous donne à nous en même temps parce que je nous achète un peu de confort de vie.
01:08:17 J'admets que c'est un peu tiré par les cheveux,
01:08:19 et la formule a du sens me concernant, mais...
01:08:23 [Rires]
01:08:25 - Mais non, mais moi, est-ce que vous pensez, en fait...
01:08:27 - Je veux dire que, si vous voulez...
01:08:29 - En fait, est-ce que vous pensez que les Français sont d'accord avec ça ?
01:08:32 Est-ce que, en fait, tout le monde comprend
01:08:35 qu'on fait n'importe quoi en matière de dépense publique ?
01:08:38 - Oui, ça, oui.
01:08:39 - Tout le monde le comprend.
01:08:40 - On ne mesure pas la dépense publique.
01:08:42 On ne mesure surtout pas les résultats de la dépense publique,
01:08:46 ce qui me gêne le plus.
01:08:47 Un État dépensier, mais un État qui serait efficace,
01:08:50 comme c'est le cas en Europe du Nord, je dirais très bien.
01:08:52 C'est un choix de société.
01:08:54 Mais là, malheureusement, en France, on engage l'argent des Français,
01:08:57 on a un taux de prélèvement obligatoire qui est très élevé,
01:09:00 une dépense publique qui est aujourd'hui à un niveau qui dépasse les standards habituels.
01:09:05 On est de surcroît endetté, et c'est dans cette situation-là,
01:09:09 je reviens à ce que j'ai écrit, qu'on nous propose de travailler moins.
01:09:13 Je rappelle quelque chose de basique, de simple.
01:09:16 Le travail crée de la valeur.
01:09:17 C'est le travail qui a fabriqué la société du XXe siècle,
01:09:21 la France du XXe siècle.
01:09:22 Mes grands-parents travaillaient pour manger.
01:09:24 Mes parents ont travaillé pour s'acheter du confort.
01:09:27 Et nous, nous continuons à travailler.
01:09:29 Pascal, nous continuons à travailler.
01:09:30 - M. Péry, vous êtes ultra-droite.
01:09:31 - Non, non, vous êtes un fasciste.
01:09:33 - Vous êtes un fasciste.
01:09:34 - Vous êtes un fasciste.
01:09:35 C'est de l'ultra-droite, ça.
01:09:36 C'est un discours d'ultra-droite.
01:09:37 - Non, je ne crois pas.
01:09:38 Je crois que c'est un discours de bon sens.
01:09:40 Et je ferai tout d'ailleurs pour le réhabiliter.
01:09:42 - Je suis d'Aquaregou.
01:09:43 - Si on avait le taux d'emploi des Allemands aujourd'hui,
01:09:46 juste un chiffre, puisque vous aimez les chiffres,
01:09:48 si on avait le même taux d'emploi que les Allemands,
01:09:50 - Ah, vraiment ?
01:09:51 - Le taux d'emploi, c'est le nombre de personnes qui travaillent
01:09:53 sur la population en âge de travailler,
01:09:55 nous aurions 100 milliards d'euros de recettes publiques supplémentaires chaque année.
01:09:59 Nos problèmes sont réglés.
01:10:00 Donc, au boulot.
01:10:01 - Alors, il y a...
01:10:02 - Je suis pas un fasciste.
01:10:03 - Non, il y a quelque chose qui est souvent dit,
01:10:07 et c'est formidable d'ailleurs votre livre,
01:10:10 parce qu'il est plus simple de bénéficier des aides que de travailler.
01:10:14 Ça, j'entends ça en permanence.
01:10:15 Et vous écrivez "la situation actuelle laisse percevoir un écart insuffisant
01:10:18 entre les revenus d'un travail faiblement rémunéré,
01:10:21 comme beaucoup d'emplois de services accessibles avec une faible formation,
01:10:24 et les revenus de l'assistance.
01:10:26 Dans de nombreux cas, l'écart réel est même presque nul.
01:10:29 En cumulant le RSA, l'aide au logement,
01:10:32 le bénéfice des soins avec le zéro reste à charge.
01:10:35 La gratuité des transports publics et la batterie d'aide alimentaire
01:10:39 de prime de Noël, de prime de rentrée scolaire, d'allocation familiale,
01:10:42 un couple au SMIC avec deux enfants a, dans la majorité des cas,
01:10:46 tout intérêt à rester chez lui,
01:10:49 sachant que la reprise d'une activité professionnelle, y compris en CDI,
01:10:52 implique des dépenses de transport ou d'alimentation qui grèvent le mieux.
01:10:57 Ça, tout est dit.
01:10:58 - Bien sûr.
01:10:59 Alors, tout est dit.
01:11:00 On a fait un choix collectif qui était de sanctuariser le SMIC
01:11:04 de favoriser l'embauche au SMIC
01:11:07 parce qu'on était dans une logique très quantitative.
01:11:09 Quand François Hollande fait le CICE, crédit, impôts, compétitivité, emploi,
01:11:14 en fait, la compétitivité n'existe pas, elle disparaît.
01:11:16 C'est l'emploi qui compte.
01:11:17 Il faut faire du chiffre.
01:11:18 Et donc, on dit on va embaucher les gens au SMIC.
01:11:20 Et le SMIC aujourd'hui, il est faiblement rémunéré.
01:11:25 Et l'écart, il y a 2 millions de salariés au SMIC en France.
01:11:28 Et vous en mettez 4 qui sont entre 1500 et 1700 euros net.
01:11:32 Donc, ça fait 6 millions de salariés.
01:11:34 Ces 6 millions de salariés auraient un niveau de vie,
01:11:37 on va utiliser un terme simple, un niveau de vie à peu près comparable
01:11:41 s'ils ne vivaient pas de leur travail, mais des revenus de l'assistance,
01:11:45 pour une grande partie en tout cas.
01:11:47 Comment voulez-vous inciter les gens à retourner au travail
01:11:51 quand finalement, le retour au travail implique un investissement personnel
01:11:55 que vous avez décrit ?
01:11:56 Vous avez eu la bonté de lire ce que j'en ai dit moi-même.
01:11:59 Il faut se nourrir, il faut se transporter.
01:12:02 Il y a toujours des frais annexes quand on va bosser.
01:12:04 Et à l'évidence, c'est extrêmement dissuasif.
01:12:07 Donc aujourd'hui, il faut que l'écart entre le revenu du travail
01:12:10 et le revenu de l'assistante soit suffisamment dissuasif.
01:12:13 Je vais vous poser des questions claires.
01:12:15 Moi, je suis le roi du Yaka Faucon.
01:12:17 Oui.
01:12:18 Mais vous aussi, nous aussi, on l'est tous.
01:12:21 Par définition, on n'a pas été au pouvoir.
01:12:23 Donc moi, je vais vous proposer...
01:12:25 Non mais moi, j'ai géré des entreprises, je sais ce que c'est en revanche.
01:12:27 Toute façon, une trésorerie, un compte de résidence...
01:12:30 Moi, j'ai géré mon compte en banque, mais je ne peux pas dire que ce soit un modèle.
01:12:34 En revanche, je vais vous proposer une solution
01:12:37 et vous allez me dire si elle est bonne ou pas.
01:12:40 Les métiers en tension, c'est par exemple la restauration.
01:12:46 Demain, je propose qu'il n'y ait plus de chômage.
01:12:49 Il n'y ait plus un salarié qui ait le droit de toucher du chômage
01:12:54 dans une activité où le métier est en tension.
01:12:56 Pourquoi ? Parce que je considère qu'il y a plus d'offres, nous sommes d'accord, que de demandes.
01:13:04 Donc celui qui est au chômage, il n'a pas l'aide puisqu'il y a de l'offre.
01:13:09 Est-ce que ça, cette mesure toute simple, le Yaka Faucon par excellence ?
01:13:14 Le Yaka Faucon par excellence.
01:13:16 Il n'y a plus de chômage sur les métiers en tension.
01:13:19 Est-ce que ce que je dis est complètement idiot, irréalisable,
01:13:23 ou est-ce qu'au contraire, c'est intéressant ?
01:13:25 Ça impose deux choses.
01:13:27 Un, une part de contrainte politique.
01:13:30 Ça impose une part de contrainte politique.
01:13:32 C'est-à-dire qu'il faut avoir le courage de dire aux Français,
01:13:34 les yeux dans les yeux, aux chômeurs et à l'opinion,
01:13:39 vous ne voulez pas d'immigration, vous ne voulez pas qu'on fasse venir des gens
01:13:41 pour prendre des jobs que vous ne voulez pas faire ?
01:13:43 Vous allez les prendre vous-même.
01:13:45 Ça, c'est le premier point.
01:13:46 Deuxième point, il faut que le dispositif de chômage soit suffisamment incitatif,
01:13:52 si vous voulez, pour pousser les gens à préférer le travail à l'inactivité.
01:13:59 Oui, mais là, par exemple, c'est contraignant ce que je dis.
01:14:01 Est-ce que c'est possible ?
01:14:02 Est-ce que d'abord, l'économiste, moi je ne suis pas un économiste.
01:14:05 Personne n'aura le courage de faire ça.
01:14:07 Si, on l'a dit, traverser la...
01:14:08 Non, mais moi je vous demande, je vous demande, vous,
01:14:10 est-ce que d'abord, est-ce que c'est efficace ?
01:14:13 Oui, c'est efficace.
01:14:14 Dans les sociétés où il n'y a pas de chômage.
01:14:16 Vous prenez par exemple l'Angleterre.
01:14:18 Et alors, pourquoi on ne le fait pas ?
01:14:19 Pourquoi il ne le fait pas, alors ?
01:14:20 Alors, vous êtes en Angleterre, mais il y a peu de cotisations sociales en Angleterre.
01:14:24 Donc, il y a peu de protection sociale.
01:14:27 C'est ça l'idée.
01:14:28 Mais vous êtes en Angleterre, vous avez droit, vous êtes au chômage.
01:14:30 Quel que soit le job que vous avez occupé à 2000 livres par semaine
01:14:34 ou à 30 000 livres par semaine,
01:14:36 vous avez droit à, je crois, 60 jours de chômage
01:14:40 à hauteur de 27 ou 28 livres par jour.
01:14:43 Disons une trentaine de livres.
01:14:45 Pardon, mais il n'y a pas de chômage en Angleterre.
01:14:47 C'est extrêmement incitatif.
01:14:49 C'est-à-dire que dès lors que vous augmentez la couverture, la protection,
01:14:53 évidemment...
01:14:55 Oui, mais en même temps, c'est là qu'on va parler du chômage des seniors.
01:14:58 Quelqu'un qui a cotisé pendant 30 ans,
01:15:01 un cas de SUP, par exemple, qui a cotisé pendant 30 ans,
01:15:04 il a un pépin professionnel.
01:15:06 Je pense qu'il faut quand même l'accompagner.
01:15:08 Et justement, aujourd'hui, c'est le contraire.
01:15:10 C'est-à-dire que lui, on est d'accord que ce n'est plus une assurance chômage, aujourd'hui.
01:15:14 Ah si, c'est une assurance.
01:15:16 C'est plus une assurance.
01:15:17 Le principe, il est assurantiel.
01:15:18 Vous avez cotisé, enfin, ce n'est plus les salariés qui cotisent.
01:15:21 Ce que vous voulez dire...
01:15:22 Oui, c'est les patrons qui cotisent aujourd'hui.
01:15:24 Donc, ce n'est plus une assurance, au sens où moi, j'ai assuré ma maison pour tant,
01:15:28 elle brûle et je veux qu'on me rembourse.
01:15:30 Il y a un tiers qui paye pour vous.
01:15:32 Le tiers, c'est l'employeur, en substance.
01:15:34 Mais par exemple, lorsque M. Le Maire, la semaine dernière,
01:15:38 propose que pour les plus de 55 ans, la durée du chômage soit réduite.
01:15:42 Oui.
01:15:43 Moi, je l'ai, entre guillemets, un peu allumé ici.
01:15:45 J'ai dit vraiment, non seulement, tu n'as pas de job quand tu n'as plus de 55 ans,
01:15:50 non seulement, tu dois travailler aujourd'hui jusqu'à 64 ans,
01:15:54 mais en plus, on va te retirer tes indemnités chômage.
01:15:57 Il n'était pas content, peut-être, M. Le Maire,
01:15:59 mais j'ai dit, c'est quand même invraisemblable à mes yeux.
01:16:01 Qu'est-ce que vous pensez de ça ?
01:16:03 Moi, je pense qu'il faut inciter au travail des seniors.
01:16:05 Mais ce n'est pas le gouvernement qui emploie, c'est les entreprises qui emploient.
01:16:09 Et dans ce domaine, alors, on a tous essayé.
01:16:11 Mais vous ne répondez pas, là.
01:16:12 Est-ce qu'il a eu raison de diminuer ?
01:16:13 Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne mesure ou pas ?
01:16:15 Si c'est ça la question, je dis qu'il a raison.
01:16:18 Il faut aligner la durée de protection des plus de 55 ans sur le droit commun.
01:16:24 Moi, j'en suis intimement convaincu.
01:16:26 Maintenant, vous savez, dans le domaine des incitations, on a tout essayé.
01:16:29 Moi, je me rappelle de l'amendement de la langue de la loi Aubry
01:16:34 qui consistait à pénaliser les entreprises qui licenciaient des gens de plus de 55 ans.
01:16:39 Que faisaient les entreprises ?
01:16:40 Elles les licenciaient avant 55 ans.
01:16:42 Entre 54 et 55.
01:16:44 Et donc, ça faisait un an de chômage en plus.
01:16:46 Donc là, il faut que les entreprises jouent le jeu.
01:16:48 Mais elles vont jouer le jeu, je vais vous dire, pour une raison extrêmement simple.
01:16:51 C'est qu'on ne trouve plus personne pour travailler.
01:16:53 Donc aujourd'hui, quelqu'un qui a 57 ans...
01:16:55 Oui, mais il faut peut-être payer aussi les gens.
01:16:57 Oui, il y a ça. Bien sûr, c'est évident.
01:16:59 Il faut payer correctement les gens.
01:17:01 Parce que parfois, ils sont mal payés.
01:17:03 On est aujourd'hui, compte tenu du rapport offre-demande,
01:17:06 beaucoup plus employable qu'on était il y a 10 ans.
01:17:09 Mais c'est vrai que, moi j'ai envie de dire,
01:17:11 c'est pour ça que De Gaulle était avec la participation, c'était bien.
01:17:15 C'est-à-dire que quand une entreprise gagne de l'argent, tout le monde doit en gagner.
01:17:18 Le travail exige, alors moi j'aime bien aussi ce passage-là,
01:17:20 le travail exige des contraintes auxquelles il faut se soumettre.
01:17:22 Ben oui, en fait.
01:17:23 En premier lieu, l'entreprise est un mode de contrainte.
01:17:25 Ben oui, figurez-vous.
01:17:26 Qu'elle soit publique ou privée ou qu'il s'agisse d'une administration.
01:17:29 Le contrat de travail repose sur la subordination du salarié.
01:17:32 Ben oui, dis donc.
01:17:34 Et tu décides pas ce que tu veux.
01:17:36 C'est terrible, hein ?
01:17:37 La liberté de la société reste à la porte de l'entreprise.
01:17:39 C'est le premier malentendu.
01:17:40 L'entreprise n'est pas une démocratie.
01:17:42 Ah oui, dis donc.
01:17:43 C'est pas une démocratie, l'entreprise.
01:17:45 Le patron n'est pas propriétaire des salariés,
01:17:47 mais de leur temps de travail qu'il rémunère.
01:17:49 On comprend l'aspiration à plus de participation aux décisions et à la quête de sens.
01:17:52 Mais une entreprise a un espace codifié qui poursuit un objectif,
01:17:55 assurer sa production et créer des richesses.
01:17:57 Alors le bon patron, il écoute tout le monde, bien sûr.
01:17:59 Mais à un moment, il y a une seule personne qui décide.
01:18:01 Il ne s'agit pas d'être un dictateur.
01:18:03 Ça n'aurait pas de sens, d'ailleurs.
01:18:05 C'est une décision commerciale ou financière par référendum dans une entreprise.
01:18:08 C'est ou le conseil d'administration ou le patron,
01:18:11 celui qui a financé l'entreprise, qui le décide.
01:18:14 Donc ça, c'est un état d'esprit.
01:18:15 J'insiste.
01:18:16 Mais ça, c'est dans tout le monde occidental.
01:18:17 C'est pas que la France.
01:18:18 Ah, c'est quand même très, très franco-français, quand même.
01:18:20 Vous savez, aux États-Unis, il y a eu un mouvement de départ des entreprises.
01:18:23 Il y a beaucoup de salariés, 40 millions,
01:18:25 qui ont quitté leur entreprise dans la période post-Covid.
01:18:28 Mais ce sont des gens qui ont retrouvé un emploi,
01:18:31 qui sont même devenus entrepreneurs, pour certains.
01:18:33 C'est-à-dire, ils n'ont pas abandonné le monde du travail.
01:18:35 En France, il y a quand même une tension aujourd'hui.
01:18:38 Est-ce que vous évoquez, quand j'écris que le salarié n'est pas la propriété de son patron,
01:18:43 mais que ses heures de travail sont la contrepartie de son salaire,
01:18:47 dans le cadre d'un contrat de subordination,
01:18:49 je crois que c'est utile de le rappeler.
01:18:51 Toutes les libertés de la société ne pénètrent pas dans l'entreprise.
01:18:56 L'entreprise est un lieu où, pour partager de la richesse, il faut d'abord la créer.
01:19:00 Il est 10h30.
01:19:01 En clair, on est mal barré.
01:19:03 Sommeillé à la BD.
01:19:05 Il y a eu manifestement un ratage psychiatrique.
01:19:11 Ce sont les mots de Gérald Darmanin, ce matin, chez nos confrères de BFM TV.
01:19:16 Le ministre de l'Intérieur est revenu sur le passage à l'acte d'Armor à Jappour, mis en dohab.
01:19:21 "Nous avons fait le maximum dans le cadre de la loi", a-t-il ajouté.
01:19:25 Un peu plus tôt sur RTL, c'est le porte-parole du gouvernement,
01:19:28 qui est revenu sur l'attaque de Paris.
01:19:31 Pour Olivier Véran, il faut, je cite, "faire évoluer le droit
01:19:33 et tirer les leçons de ce qu'il s'est passé".
01:19:36 Pas de pourvoi en cassation du parquet général,
01:19:39 après la relaxe d'Éric Dupond-Moretti,
01:19:41 dans son procès pour soupçon de prise illégale d'intérêt.
01:19:44 C'est en tout cas ce qu'indique, ce matin, sur les ondes de France Info,
01:19:47 Rémi Hetz, le procureur général, près de la Cour de cassation,
01:19:51 qui ajoute, je cite, "que la Cour de justice de la République
01:19:54 est une juridiction qui pose un certain nombre de questions
01:19:57 et elle devra sûrement un jour être réformée".
01:20:00 Et puis, selon des témoins, des dizaines de chars israéliens
01:20:03 seraient entrés dans le sud de la bande de Gaza,
01:20:06 Israël étant donc ses opérations dans l'enclave palestinienne.
01:20:10 L'armée opère partout.
01:20:12 Le Hamas a des bastions, a déclaré son porte-parole Daniel Aghari.
01:20:15 Tzahal est engagé dans une offensive terrestre
01:20:18 depuis le 27 octobre dans le nord de l'enclave.
01:20:21 Et depuis la reprise des combats ce vendredi,
01:20:23 l'armée israélienne s'est principalement concentrée
01:20:26 sur des raids aériens.
01:20:28 Au total, deux sensibles du Hamas ont été détruits de cette nuit.
01:20:32 - Alors le soir de Noël, par exemple, si vous voulez passer un bon Noël,
01:20:35 si vous êtes boomer, vous avez 55-60 ans,
01:20:38 et bien dans l'assiette des jeunes générations,
01:20:41 vous leur mettez "Génération Farniente",
01:20:43 ils vont être très contents de lire ça, le dîner va bien se passer.
01:20:47 Vous écrivez "Si le courage manque parfois face à la tâche qui nous attend,
01:20:50 c'est que le monde moderne produit le danger surnois de l'avachissement".
01:20:54 La société Netflix d'Eli Verrou a élu le canapé
01:20:57 comme le centre du monde pour ses pratiquants les plus assidus.
01:21:00 La surreprésentation des divertissements passifs
01:21:02 au détriment des loisirs actifs, endort l'esprit combatif.
01:21:05 Les Français ne doivent pas perdre le goût de l'effort,
01:21:07 c'est notre seule matière première inépuisable.
01:21:10 Et ça c'est un état d'esprit.
01:21:12 Mais j'ai l'impression que cet état d'esprit,
01:21:13 il n'est pas encouragé dans la société d'aujourd'hui.
01:21:17 - Il n'est pas encouragé dans la société,
01:21:19 il n'est pas encouragé à l'école,
01:21:21 ils ont quand même fait la promotion,
01:21:23 l'univellement par le bas.
01:21:25 Il y a en effet un mouvement de relâchement.
01:21:29 Alors il faut s'interroger parce qu'il y a tout à la fois
01:21:31 le fond de l'air politique dans la société,
01:21:34 il y a les mesures politiques,
01:21:36 enfin il y a un courant de gauche.
01:21:38 La gauche a abandonné, la gauche que j'ai connue moi au XXe siècle,
01:21:42 elle défendait le salaire et la feuille de paye.
01:21:44 La gauche d'aujourd'hui elle a abandonné le camp des travailleurs.
01:21:46 Ce qui l'intéresse c'est les combats woke, les combats de société,
01:21:49 pas le combat social si vous voulez.
01:21:52 Vous ajoutez à ça le fait qu'à l'école finalement,
01:21:55 l'échec est perçu pratiquement comme un diplôme
01:21:58 et qu'on a peut-être renoncé d'une certaine façon à monter le niveau.
01:22:03 Il y a toute une série de mesures, de réformes,
01:22:06 depuis une trentaine d'années,
01:22:08 qui sapent les fondements de l'éducation.
01:22:10 Moi je dis que la sélection c'est bon.
01:22:12 Alors on va me dire "vous êtes un salaud probablement".
01:22:14 Je rappelle que la sélection, elle a été inventée
01:22:16 par la Révolution française pour remplacer la cooptation.
01:22:20 Donc la sélection c'est ce qu'il y a de plus démocratique.
01:22:23 Ça veut dire que tout le monde a sa chance.
01:22:26 On est sur la même ligne de départ, tout le monde a sa chance.
01:22:28 Sauf que les gosses de bourgeois ont plus de chance que les autres.
01:22:30 Pas nécessairement.
01:22:32 C'est ce qu'expliquera Bourdieu et ses amis.
01:22:34 Alors comme il nous reste juste quelques secondes
01:22:37 et que je voulais qu'à partir d'aujourd'hui
01:22:39 nous ayons une petite séquence "Mon Noël à moi",
01:22:41 mais cette année le Noël à moi sera des anonymes.
01:22:44 Et nous étions, parce que la dernière c'était des personnalités.
01:22:47 Là ce sera Monsieur et Madame, tout le monde si j'ose dire,
01:22:49 qui nous racontera son Noël à lui.
01:22:51 Et nous partons pour Pau.
01:22:53 Moi je m'appelle Sylvaine et je viens du lac Saint-Jean,
01:23:01 au nord de Québec.
01:23:03 Il y a beaucoup de neige.
01:23:05 Et on avait beaucoup de plaisir à faire les bonhommes,
01:23:09 à faire la pêche sur la glace.
01:23:12 On fait des trous et on pêche dans la glace.
01:23:15 Et puis il y avait tellement de neige
01:23:18 que quand on était dans la maison,
01:23:20 il fallait aller dégager les vitrines.
01:23:23 Parce qu'on ne voyait pas dehors.
01:23:25 Mais là maintenant il y en a un peu moins.
01:23:28 Mais c'était vraiment cool l'hiver au lac Saint-Jean.
01:23:33 - Bon ben Monsieur Péry c'était un plaisir de vous recevoir.
01:23:36 - Merci.
01:23:37 - Saluez nos amis d'LCI.
01:23:39 - Bien sûr, je transmettrai vos affectueuses pensées.
01:23:42 - Exactement, et puis notamment à notre ami Routel Krief.
01:23:45 - D'accord, bien sûr.
01:23:46 - Nous avons une nouvelle pensée.
01:23:47 - Vous étiez ensemble hier à midi, dans cette émission.
01:23:51 Nous avons subi, elle en particulier,
01:23:54 un assaut qui est particulièrement scandaleux.
01:23:57 Il faut rappeler à tous ceux qui gouvernent ce pays,
01:23:59 ou à ceux qui ont vocation à le gouverner,
01:24:01 qu'il n'y a plus de ministère de l'Information.
01:24:03 Les journalistes sont des gens libres.
01:24:05 Et éduqués.
01:24:08 - Merci en tout cas pour ce livre,
01:24:10 "Génération Farniand", c'est aux éditions de l'Archipel.
01:24:13 Henri Demerendeul était à la réalisation,
01:24:15 Samuel était à la vision,
01:24:16 merci à Guillaume Marçon qui était au son,
01:24:18 Marine Lanson,
01:24:19 Félix Pérolaz et Tangray de Guillotel étaient là.
01:24:21 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:24:23 On aurait pu parler de Napoléon.
01:24:25 - Ah vous l'avez vu, ça y est.
01:24:26 - Ah oui, je l'ai vu.
01:24:27 Dans une belle salle.
01:24:28 C'est une succession de tableaux.
01:24:30 C'est du zapping.
01:24:32 - Bien réalisés les tableaux.
01:24:34 - Bien réalisés, et Joachim Fénix est tout à fait formidable.
01:24:37 En revanche, c'était cher la salle dans laquelle je suis allé.
01:24:40 - Ah oui ?
01:24:41 - 22,50€ la place.
01:24:43 - Ah oui ?
01:24:44 - Oui.
01:24:45 - Il faut prendre un abonnement, vous allez toutes les semaines au cinéma.
01:24:47 - Alors c'est une salle Dolby.
01:24:48 - C'est à cause de la longueur du film aussi.
01:24:50 - 22,50€ la place.
01:24:52 - C'est absolument pas lié à la longueur du film,
01:24:54 le prix des séances de cinéma.
01:24:55 - Comment ?
01:24:56 - Mais il faut prendre un abonnement.
01:24:58 Si vous y allez toutes les semaines, il faut prendre une carte.
01:25:00 - C'est une salle canapé là, c'est ça ?
01:25:01 - Oui, c'est une salle canapé.
01:25:02 - Oui, oui, c'est un abonnement.
01:25:03 - Oui, oui.
01:25:04 - On peut déjeuner dedans.
01:25:06 Non, je blague, mais bon.
01:25:07 On va en parler en rentaine, me dit...
01:25:09 - Vous avez dansé le twerk ?
01:25:10 - Non, je n'ai pas dansé le twerk.
01:25:11 Merci vraiment, et c'était la première fois que vous veniez.
01:25:13 Et ça sera un plaisir de vous recevoir à nouveau.
01:25:16 Jean-Marc Morandelli dans une seconde.
01:25:18 Bon, qu'est-ce que tu penses ?

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