• il y a 10 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros. C'est une image de notre temps.
00:00:04 Vis ta vie dans ton écran. N'embrasse pas ton amoureuse, ton chéri, ton bébé quand sonnent
00:00:11 les douze coups de minuit. Filme en numérique une séquence que tu ne reverras jamais. Une
00:00:16 séquence qui vole ton bonheur de l'instant présent. Une séquence que tu posteras sur Facebook,
00:00:21 sur Instagram, sur Twitter ou sur TikTok. Ces marchands qui font ta publicité sur les réseaux
00:00:28 et qui envoient à tous tes amis virtuels. Cette carte postale, j'y étais. J'étais sur les Champs
00:00:35 Elysées ce 31 décembre. Quand l'an 9 est apparu dans mon smartphone, des centaines de milliers
00:00:40 de personnes avaient bravé le froid. Elles avaient attendu des heures, compressées comme des sardines,
00:00:45 pour lever la main droite et dire non pas je le jure mais je le filme. Vive 2024. Je me souviens
00:00:52 que jadis autrefois et naguère c'est sous le gui que mes grands-parents brassaient leurs amis. On
00:00:56 en lasse plus personne aujourd'hui. On étreint son doudou. Nous sommes mariés avec Apple, Nokia ou
00:01:02 Samsung et voyez-vous Samsung, ça me saoule. Je suis un boomer. Mes souvenirs sont invisibles. Ils
00:01:08 existent en noir et blanc ou en couleur quelque part au fond de ma mémoire et mon cerveau a un
00:01:13 avantage sur la machine. Il n'efface rien. Il est 9 heures. Félicité. Kindoky est avec nous et nous
00:01:21 rappelle les titres. Alerte rouge au cru dans le Pas-de-Calais. Une cinquantaine de personnes a
00:01:29 déjà été évacuées hier et de fortes pluies y sont encore attendues aujourd'hui. Une nouvelle
00:01:34 catastrophe qui arrive un mois et demi après un épisode de cru historique et qui met à rude
00:01:39 épreuve la patience des habitants. Sept autres départements sont placés en vigilance orange au
00:01:43 cru dont le Finistère où le pic semble être passé. 18 mois de prison ferme pour l'homme de
00:01:49 nationalité afghane qui avait agressé sexuellement une fillette au Trocadéro. Reconnu coupable hier
00:01:54 en comparution immédiate, il a également une obligation de soin et lui sera interdit d'exercer
00:01:59 toute activité en contact avec des mineurs. Emmanuel Macron a appelé à la désescalade au
00:02:05 Liban après l'attaque fatale du Hamas dans la banlieue de Beyrouth, fief du Hezbollah pro-iraniens.
00:02:10 Le Hezbollah assure que ce crime ne restera pas sans riposte ou impuni. De son côté, Israël se
00:02:15 prépare aujourd'hui à tout scénario. Charlotte Dornelas va nous rejoindre dans une seconde.
00:02:20 Dominique Jammet, bonne année chère Dominique. Alain Jakubowicz, bonne année chère Alain.
00:02:25 Philippe Guibert qui était là déjà hier et Gautier Le Bret. Vous étiez où hier ? Dans mon lit.
00:02:30 Je vois qu'un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Je le prends avec...
00:02:36 Bonjour Gautier. Juste une image, c'est vrai que c'est une image qui a sans doute frappé tout le
00:02:41 monde et sans doute fait tel sens cette image des Champs-Elysées, des gens avec leurs smartphones.
00:02:46 C'est drôle parce que si vous vous êtes... C'est vraiment générationnel. Si vous Alain ou
00:02:50 Dominique vous êtes aujourd'hui dans un concert, au théâtre, dans un match de football, je pense
00:02:55 que vous vivez le moment et que la jeune génération a un rapport différent même à l'instant. Alors je
00:03:01 sais pas quelle conclusion en tirer bien sûr, mais je ne sais pas si ça vous fait réagir ou pas,
00:03:05 mais c'est vrai que cette image est fortement commentée ces dernières heures. Oui j'ai pris
00:03:10 un café au lait tout à l'heure, je ne l'ai pas filmé. Question de génération. Non mais c'est...
00:03:19 Voilà, le monde change. Ce qui est terrible c'est qu'on passe à côté de l'événement en réalité,
00:03:24 parce que vous voyez on voit pas ce qui se passe, on ne voit que son smartphone. On le voit d'ailleurs
00:03:29 dans les voyages quand on est à l'étranger, on est dans des endroits absolument merveilleux et
00:03:32 les gens au lieu de regarder ces endroits, regardent leur smartphone. C'est effectivement
00:03:39 un peu curieux. Ils pourraient rester dans leur chambre et avoir les images de leur smartphone
00:03:45 sans faire le voyage. Ceci étant, il ne faut pas non plus, c'est vrai que ça nous arrive,
00:03:49 moi ça m'arrive plus souvent qu'à mon tour également, de prendre des... Mais il y a des
00:03:54 moments qui sont... Non mais moi je vois tout le monde sur les réseaux sociaux qui font la leçon
00:04:00 à ces gens. Mais je ne fais pas de la leçon. Non mais je ne parle pas de vous. Mais par exemple,
00:04:04 Philippe qui est ici à ma droite, a critiqué ces gens chez Eliott Deval l'autre jour et deux
00:04:09 secondes plus tard il faisait quoi ? Il était le nez sur son portable. Oui mais ça n'a rien à voir.
00:04:13 Mais si ! Ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. Là tu prends une info sur ton portable.
00:04:19 C'est la dépense au smartphone. C'est la dépense en ce smartphone. Non mais quand tu... En fait
00:04:24 c'est un rapport au monde. Quand tu vis ton... Tu vas vivre ton mariage et puis tu vas te filmer.
00:04:28 Ah non, le jour de mon mariage j'ai laissé mon portable dans ma chambre. Ben voilà ! J'avais
00:04:32 payé un photographe pour ça. Mais bon... Vous avez les moyens ! Monsieur, dans le grand monde ça se
00:04:40 passe comme ça ! Bon enfin bref c'est le monde d'aujourd'hui. Mais l'image est belle en tout cas.
00:04:47 Oui elle est très belle. Je suis d'accord. Elle est splendide. Ah ouais on va la revoir. Vous avez
00:04:51 parfaitement raison. Regardez. C'est vrai qu'elle est belle. Elle est merveilleuse. Oui elle est très
00:04:54 belle. Je suis d'accord avec vous. Mais c'est tout le monde. C'est 100%. C'est ça qui est le rôle.
00:04:58 Non c'est peut-être pas 100%. Ah c'est 100% me semble-t-il. Oui c'est une façon d'immortaliser
00:05:04 l'instant. En fait ce qui est curieux c'est de savoir est-ce qu'on regarde par la suite ces
00:05:08 images. Mais non. La réponse c'est non. On les poste. C'est pour les poster. J'y étais, j'y suis.
00:05:14 Mais on a l'impression qu'ils ne seront pas sûrs d'y être allés s'ils ne regardent pas la photo.
00:05:18 Oui. Vous vous y êtes allés chez le coiffeur magnifiquement. Oui oui. Vous êtes observateur.
00:05:24 Un fil observateur pour ce début d'année. Bon le Hamas, le numéro 2 du Hamas a été tué hier par
00:05:31 une frappe israélienne. Et ça c'est un sujet évidemment dramatique près de Beyrouth. Il est
00:05:35 exilé au Liban depuis plusieurs années. Il s'appelle Saleh Al-Ahouri. Il a été tué avec
00:05:40 ses gardes du corps. C'est une image saisissante parce qu'on a l'impression vraiment que ça a été
00:05:44 une frappe entre guillemets bien sûr je le dis chirurgicale. Je vous propose d'écouter peut-être
00:05:49 le Thibaut Marcheteau qui est sur place et qui nous donne les derniers éléments. C'est ce mardi en
00:05:57 fin d'après-midi que l'armée israélienne a confirmé la mort de Saleh Al-Ahouri, le numéro 2 de la
00:06:02 branche politique du Hamas qui s'était retranchée à Beyrouth. Il était donc sous la protection du
00:06:07 Hezbollah. Il a été tué par l'armée israélienne lors d'un bombardement perpétré par un drone.
00:06:11 Selon les médias libanais, six morts durant ce bombardement. L'Iran, le Hezbollah mais également
00:06:18 le Hamas ont confirmé la mort de ce haut dignitaire et ont prévenu Israël que leur vengeance serait
00:06:24 terrible et pour l'instant ils annoncent avoir gelé les négociations pour la libération d'otages. Du
00:06:29 côté d'Israël, cette élimination d'un haut dignitaire du Hamas est vue évidemment comme une
00:06:33 victoire notamment militaire sur le plan des renseignements. Le Mossad, un service qui avait
00:06:38 été mis à mal le 7 octobre dernier, voici un exemple qu'il est encore très efficace et également
00:06:44 une victoire importante pour l'opinion publique parce que Benyamin Netanyahou l'a rappelé, il va
00:06:48 falloir se préparer à un conflit qui va durer plusieurs semaines voire plusieurs mois. Les
00:06:53 combats vont continuer mais voilà une grande avancée pour l'armée israélienne dans son
00:06:56 objectif final, détruire totalement le Hamas. Nous pouvons peut-être écouter Daniel Hagari qui est
00:07:03 le chef militaire, un des chefs militaires d'Israël. Je répondrai clairement comme je l'ai dit dans la
00:07:13 déclaration, je ne répondrai pas à ce qui a été entendu ici ou ailleurs. Nous sommes concentrés sur
00:07:18 la bataille contre le Hamas depuis le début et nous continuerons à le faire. L'armée israélienne
00:07:26 est à un niveau de préparation très élevé dans tous les domaines, défensif et offensif. Nous
00:07:31 sommes à un haut niveau de préparation pour n'importe quel scénario. Le risque évidemment
00:07:37 c'est l'embrasement dans la région du conflit et la réaction du Hezbollah. Oui puisque c'était dans
00:07:46 un fief du Hezbollah où il était caché lui et d'autres cadres dirigeants du Hamas. Je trouve
00:07:54 que c'est un vrai succès pour l'armée israélienne dans une période quand même où il y a des doutes
00:07:59 et des critiques sur l'intervention militaire de Tsaïr à Gaza, puisque les dégâts sont considérables
00:08:07 à Gaza. Et là je trouve que c'est un vrai succès politique dans la lutte contre le Hamas pour
00:08:14 Israël. Un moment aussi où Netanyahou est contesté en politique intérieure, notamment par la Cour
00:08:20 suprême avec des manifestations qui ont repris. Je trouve que c'est un moment important et je
00:08:25 trouve que c'est un moment où la lutte contre le Hamas se concrétise en frappant vraiment au sommet
00:08:31 du Hamas. Après la réaction du Hezbollah, je crois qu'il y a un discours du patron du Hezbollah qui
00:08:37 est prévu aujourd'hui ou demain qui donnera la portée de la réaction du Hezbollah pour qui c'est
00:08:42 une humiliation. Oui c'est le début de l'exécution d'un programme. Netanyahou, le gouvernement
00:08:47 israélien n'ont pas caché, ils ont même proclamé que leur intention était d'éliminer tous les
00:08:52 leaders du Hamas où qu'ils soient. Et je trouve ça extraordinaire bien sûr que c'est un succès
00:08:56 ponctuel dans un premier temps. Je ne crois pas que ça fasse avancer beaucoup la cause de la paix,
00:09:01 mais ce que je trouve extraordinaire c'est que c'est dans les livres d'histoire que j'apprenais
00:09:07 qu'autrefois au 16e siècle, au Moyen-Âge, les princes faisaient assassiner d'autres princes
00:09:12 là où ils étaient. Et c'est quelque chose qui avait disparu. Si vous réfléchissez deux secondes,
00:09:17 est-ce que vous vous rendez compte que la guerre de 14-18 a duré plus de quatre ans, quatre ans et
00:09:21 demi, et qu'il n'y a eu aucune tentative d'assassinat d'aucun chef d'état, d'aucun chef militaire,
00:09:26 d'aucun chef politique, d'un camp par un autre camp ? On est dans une régression de civilisation
00:09:31 abominable. Oui, mais en même temps, je dirais que... Recourir à l'assassinat ciblé, même si les
00:09:40 victimes ont mérité ce qui leur arrive, recourir à l'assassinat ciblé à l'étranger, etc. c'est une
00:09:46 nouveauté, c'est une innovation qui nous ramène au Moyen-Âge. La nouveauté est à prendre aussi
00:09:52 avec le recours du terrorisme dans la guerre comme quasiment avec une échelle étatique. C'est ça
00:09:58 qui est aussi nouveau dans cette guerre-là et qui change tout. Certains souligneront que c'est
00:10:02 plus facile d'attaquer au Liban qu'au Qatar. Ah oui, ça je vous confirme, surtout dans la
00:10:08 banlieue sud de Beyrouth, oui, c'est sûr. Mais sur ce qui est de la réaction du Hezbollah, moi,
00:10:12 j'en sais rien, je ne vais pas faire de... On va attendre de voir ce que dit Nassrallah, mais depuis
00:10:17 le début, depuis le 7 octobre, tout le monde craint la réaction du Hezbollah et le seul discours qu'il
00:10:21 a fait, évidemment, sur le fond, l'opposition à Israël est une des dominantes, on va dire,
00:10:26 du discours du Hezbollah, mais en revanche, sur l'alliance, on va dire, entre la masse et le
00:10:30 Hezbollah dans la guerre, elle n'a jamais eu lieu. Elle n'a jamais eu lieu, ni cette fois-ci, ni les
00:10:33 autres fois. Enfin bon, si un retour au Moyen-Âge, c'est surtout ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:10:38 qui est le retour au Moyen-Âge. Tout ça va dans le même ensemble. Ceci étant, en tout cas, la preuve
00:10:44 est là, pour le coup, elle est faite, que le Hezbollah et le Hamas, ce leader du Hamas se
00:10:50 trouvait dans une enclave du Hezbollah. Participer à la guerre, c'est autre chose que ce qu'il trouve
00:10:54 l'État du Liban. Oui, mais enfin bon, c'est vrai qu'on peut aussi dire que c'est terrible de se
00:10:59 réjouir de la mort d'un homme. Ceci étant, c'est vrai que... Il y en a d'autres aussi au Qatar.
00:11:06 Oui, mais justement, voilà ces leaders en fait qui sont censés défendre un peuple et qui vivent
00:11:12 ailleurs que l'endroit où vit le peuple. On sait quand même aller à Beyrouth, au Qatar, etc.,
00:11:19 tranquillement dans des palaces, alors que effectivement, je suis terrifié de voir la
00:11:25 mort de ces enfants sous les bombardements. J'avoue que je le suis peu de la mort de ce type.
00:11:31 Voilà, c'est le progrès. Écoutez, je pense qu'en même temps...
00:11:37 Qu'est-ce que vous diriez si demain Netanyahou était assassiné ?
00:11:41 Mais quelle est la comparaison ? Vous pouvez l'expliquer là ?
00:11:47 La comparaison, elle est évidente.
00:11:49 C'est-à-dire que Netanyahou, qui est un leader politique qu'on aime ou qu'on n'aime pas et que
00:11:54 personnellement je n'aime pas, qui a été démocratiquement élu par un peuple souverain,
00:11:59 vous en faites le parallèle avec un leader d'un mouvement terroriste qui a orchestré,
00:12:04 organisé ce qui s'est passé le 7 octobre ? Vous vous mettez à ça sur le même niveau ?
00:12:08 Vous faites un commentaire un peu rapide.
00:12:11 Vous avez pris votre carte à El-Effi ?
00:12:13 Vous faites un commentaire un peu rapide et un peu passionné.
00:12:15 Netanyahou a proclamé sa volonté de tuer les leaders du Hamas où qu'il soit.
00:12:19 Il est en train d'exécuter cette volonté.
00:12:21 Et vous trouveriez anormal que les leaders du Hamas, s'ils le pouvaient, en fassent autant.
00:12:26 Alain, je vous propose d'aller là.
00:12:28 Votre parallèle, pardon ?
00:12:30 Je vous propose d'aller en face, monsieur.
00:12:32 Votre parallèle est saisissant.
00:12:34 Non mais, Dominique, on ne va pas retenir ce parallèle, vous avez parfaitement raison.
00:12:38 La démonstration d'Alain Jacobovit est efficace à mes yeux.
00:12:43 En tout cas, on ne peut pas comparer.
00:12:45 Je maintiens ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est une régression.
00:12:49 Oui, mais ce n'est pas tellement un progrès d'écraser des populations.
00:12:53 Mais non, mais qui dit que c'était un progrès ?
00:12:55 Qu'est-ce que c'est que ces procès d'intention ?
00:12:59 Ce n'est pas un procès d'intention, c'est exactement ce que vous avez dit.
00:13:03 Les mots ont un sens.
00:13:05 Vous avez dit "s'il n'était ni à où" et qu'est-ce que vous diriez si "n'était ni à où" était...
00:13:07 Ces gens sont en guerre les uns contre les autres.
00:13:09 Ces gens sont en guerre les uns contre les autres ?
00:13:11 C'est qui ces gens ?
00:13:13 Vous ne suivez pas l'actualité ?
00:13:15 Je ne sais pas quelle est la qualification que vous mettez sous cette...
00:13:17 Ce n'est pas "ces gens sont en guerre contre les autres", justement, non.
00:13:21 Non, c'est un mouvement terroriste, non.
00:13:23 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:13:25 Vous ne me ferez jamais dire que la mort d'un enfant innocent palestinien est moins scandaleuse que celle d'un enfant israélien.
00:13:32 Mais nous ne disons pas ça, personne ne dit ça.
00:13:34 Non.
00:13:35 Personne ne dit ça.
00:13:36 Mais alors, au contraire, j'ai dit il y a quelques instants, précisément,
00:13:40 j'étais absolument bouleversé par la mort de ces enfants, par la responsabilité de ces hommes,
00:13:45 notamment de celui qui a été, non pas assassiné, mais éliminé.
00:13:49 Les mots ont un sens.
00:13:51 Vous avez été éliminé par votre indignation, par du fait que, je signalais pour commencer,
00:13:54 que des mœurs que l'on croyait abolies reviennent.
00:13:57 L'assassinat politique, c'est ça, c'est un assassinat politique.
00:14:02 C'est une élimination.
00:14:03 Mais ce n'est pas un assassinat politique.
00:14:05 Pardonnez-moi, ce n'est pas un assassinat politique, ce n'est pas un assassinat,
00:14:09 c'est un terroriste qui a été...
00:14:12 En fait, tous les terroristes sont tués depuis des années, ou recherchés par...
00:14:19 François Hollande l'a reconnu dans un livre.
00:14:22 La France le fait, elle.
00:14:23 Mais bien sûr, c'est un terroriste.
00:14:25 Et ils sont terroristes.
00:14:26 Donc, votre comparaison avec la dernière guerre, à mon sens, l'avant-dernière,
00:14:33 n'a pas de sens pour une raison simple, c'est que ces chefs d'État avaient été ou élus ou désignés.
00:14:39 Là, on n'est pas du tout...
00:14:40 Vous avez tout à fait raison.
00:14:41 Je vais faire de la parenthèse.
00:14:42 Et ils sont terroristes tant qu'ils ne sont pas reconnus.
00:14:44 Yasser Arafat a eu une première carrière de terroriste,
00:14:47 et c'est sur cette base qu'il a été reconnu comme un chef d'État.
00:14:50 Écoutez, si vous trouvez que le Hamas devrait être reconnu...
00:14:52 J'ai dit ça ?
00:14:53 Non, mais bon, tout ça me paraît...
00:14:55 Vous ne me faites pas dire ce que je ne dis pas ?
00:14:57 Oui, vous ne le dites pas, mais vous le sous-entendez peut-être.
00:14:59 Bon, bon, bon.
00:15:00 Je ne procède pas par sous-entendu.
00:15:03 Bon, écoutez, en tout cas, la parole est libre sur ce plateau, bien évidemment,
00:15:08 et c'est intéressant d'écouter les avis des uns et des autres.
00:15:12 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:15:14 Est-ce que vous savez ce que c'est ?
00:15:16 Parce que moi, je ne le savais pas, pour le coup.
00:15:18 Est-ce que vous savez ce que c'est que la CEGPA ?
00:15:21 S-E-G-P-A.
00:15:24 La CEGPA, est-ce que vous savez ce que c'est ?
00:15:26 C'est une série de films ?
00:15:27 Non.
00:15:28 Non, non, non, non, à la base, c'est des classes particulières.
00:15:30 Enseignements spécialisés.
00:15:31 Oui, enseignements spécialisés.
00:15:32 Eh bien, voilà, au moins, ça nous aura permis...
00:15:34 La CEGPA, c'est une section d'enseignement général et professionnel adaptée.
00:15:39 La CEGPA.
00:15:40 Dans le temps, c'était les...
00:15:42 On appelait ça comment, les classes de transition, peut-être ?
00:15:45 Je veux le souvenir là aussi.
00:15:46 Donc, la CEGPA permet aux élèves d'obtenir le certificat de formation générale,
00:15:52 le CFG, certificat de formation générale.
00:15:56 On avait le BEPC, si on pouvait ne pas changer, je veux voir les trucs, ça serait plus simple.
00:16:00 Voir le diplôme national du brevet, on ne dit plus le brevet, c'est le diplôme national du brevet.
00:16:04 Série professionnelle, leur permettant ensuite d'accéder à un diplôme professionnel,
00:16:08 comme le certificat d'aptitude professionnelle, ça je connais, le CAP.
00:16:11 Ou le baccalauréat professionnel.
00:16:13 Bon, figurez-vous qu'il y a un film qui s'appelle "Les CEGPA font du ski".
00:16:18 C'est le troisième, je crois, d'une trilogie.
00:16:20 C'est le troisième ?
00:16:21 Oui, parce qu'il y avait eu les mêmes problèmes l'été dernier avec le numéro 2.
00:16:24 Alors, le film est sorti le 27 décembre 2023.
00:16:28 Il est réalisé par Ali Bourguet-Rabat et Hakim Boukirabat,
00:16:32 donc, manifestement, qui vivent avec frère.
00:16:34 Ce film a succès à enregistrer 150 000 entrées le jour de sa sortie.
00:16:38 Et le film, aujourd'hui, fait 600 000 entrées en une semaine, ce qui est beaucoup.
00:16:42 Et pas produit par M. Cyril Hanouna ?
00:16:44 Oui, le premier a été produit par Cyril, je ne sais pas si celui-là aussi.
00:16:47 Bon, 600 000 entrées aujourd'hui en France en une semaine, c'est beaucoup.
00:16:52 Il se trouve qu'il y a une avalanche d'incivilité lors de ces films.
00:16:57 "Les CEGPA font du ski", des scènes de bagarre, crachat, jet pétard,
00:17:00 rythme, certaines projections de cette comédie à succès.
00:17:03 Donc, ça aussi, c'est une histoire de notre temps.
00:17:05 Je voulais, avant, vous donner ces informations.
00:17:08 Et on va voir le sujet de Tony Pitaro. Vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:17:10 Et ce film, d'ailleurs...
00:17:12 Dans plusieurs cinémas de France, la projection du film "Les CEGPA au ski"
00:17:17 a provoqué des troubles, comme à Bollen dans "Le Vaucluse",
00:17:20 où la séance a été interrompue.
00:17:22 Le projectionniste du cinéma "Le Clap" nous raconte la scène qui s'est produite.
00:17:26 Une séance où il n'y avait que des jeunes, il n'y avait pas d'adultes du tout.
00:17:30 Et, comme dans beaucoup de séances de jeunes, il y avait des discussions,
00:17:36 des téléphones allumés, bazar.
00:17:38 Et on a dû interrompre la séance parce qu'il y a eu des jets de projectiles,
00:17:44 pétards, canettes.
00:17:46 Et donc, il y a des jeunes qui ont reçu des objets sur la tête ou au visage.
00:17:50 Donc, pour des raisons de sécurité, on a préféré arrêter la séance.
00:17:53 Le projectionniste nous explique comment il a pu maintenir les projections du film
00:17:58 en faisant appel à la police.
00:18:00 Il y avait des jeunes de quartier, mais il y avait des jeunes de toute la ville.
00:18:05 Donc, on a été obligés, sur les séances suivantes,
00:18:07 de faire appel à des personnes de la sécurité, gendarmerie ou police municipale,
00:18:13 pour que l'ordre soit assuré lors de ces séances-là.
00:18:16 La dernière projection de ce film a eu lieu hier soir.
00:18:19 Malgré la présence de la sécurité, le cinéma a décidé de ne pas reprogrammer le film.
00:18:24 Et vous allez entendre des spectateurs qui ont été interrogés à la sortie d'une séance.
00:18:28 Et manifestement, ça s'était plutôt bien passé.
00:18:30 Non, je n'ai pas trop su ce qui s'était passé.
00:18:34 Je suis allée sans crainte.
00:18:35 Je suis allée tranquillement avec mes amis, sans pression.
00:18:37 C'était bien, c'était drôle.
00:18:39 Le film était bien.
00:18:40 On a tous aimé, je pense.
00:18:43 Il n'y avait pas eu d'embrouilles comme à la sortie du film.
00:18:46 Non, je n'ai pas eu de crainte.
00:18:48 Je ne pensais pas qu'il allait y avoir du danger une semaine après la sortie du film.
00:18:52 Non, je n'ai pas eu peur.
00:18:54 J'étais content quand j'allais venir.
00:18:58 Mais non, je n'ai pas eu peur.
00:19:00 Je vous assure, je ne veux pas stigmatiser les jeunes générations lorsqu'on leur pose des questions.
00:19:06 Mais parfois, je passe des archives de jeunes gens quand ils avaient 15 ans
00:19:10 et qu'ils s'exprimaient et qu'on entendait à la télévision.
00:19:14 Là, tu es quand même sur un langage minimum.
00:19:19 On va le dire comme ça.
00:19:20 Ce n'est pas eux qu'on stigmatise, mais la manière dont on leur a appris le français et le vocabulaire.
00:19:25 Je le stigmatise très sereinement.
00:19:27 En effet, c'est stupéfiant.
00:19:28 Ils répètent trois fois le même mot.
00:19:30 C'était bien, j'étais content.
00:19:33 C'est triste, en fait.
00:19:35 En même temps, ils s'expriment devant une caméra.
00:19:37 Vous avez raison.
00:19:39 Je suis désolée.
00:19:41 Vous avez raison.
00:19:43 On ne va pas jouer les vieux messieurs.
00:19:45 Vous avez dit vous-même au début que c'est le comparatif qui est stupéfiant.
00:19:48 C'est vrai que parfois...
00:19:50 Les grains de 15 ans, il y a 50 ans dans ce pays, n'avaient pas plus l'habitude de s'exprimer devant des caméras.
00:19:54 Il y a un moment où le vocabulaire est assez naturel.
00:19:56 On les choisissait peut-être différemment également.
00:19:58 Mais vous avez raison.
00:20:00 Ce n'est vraiment pas eux qui ont compris.
00:20:02 Vous avez raison, je suis d'accord avec vous.
00:20:04 En fait, on hésite.
00:20:06 Vous hésitez, vous prenez des précautions oratoires, etc.
00:20:08 Et vous avez sans doute raison, parce que vous ne voulez pas passer pour un boomer.
00:20:12 Vous vous êtes dit que vous êtes...
00:20:14 Vous avez dit que vous étiez content.
00:20:16 La carte d'identité reste là.
00:20:18 Vous n'avez pas envie de passer pour le tonton au bout de la table.
00:20:24 C'est un privilège d'être un boomer ou en tout cas de l'avoir été.
00:20:26 C'est vrai qu'on a connu des moments que j'aimerais bien que mes enfants et mes petits-enfants connaissent.
00:20:32 En tout cas, sur le réseau TikTok, il y a énormément de vidéos qui cumulent.
00:20:38 Il y a des millions de vues parfois.
00:20:40 On est obligé d'appeler la police pour...
00:20:42 Bien sûr.
00:20:44 Au Gaumont Montpellier.
00:20:46 Ça rejoint notre propos liminaire.
00:20:48 En fait, ils se filment dans la salle de cinéma.
00:20:52 Et c'est à celui qui sera le plus provocateur, celui qui fera le plus de vues.
00:20:56 Et en fait, ils envoient en ligne leurs exploits pendant la projection du film.
00:21:04 Moi, je pense qu'il faut faire des grandes campagnes de civilité.
00:21:06 Je vous assure.
00:21:08 Ou de civisme, vous appelez ça comme vous voulez.
00:21:10 Là, le gouvernement devrait vraiment faire des grandes campagnes.
00:21:14 De dire quand vous entrez quelque part, pensez que les autres existent.
00:21:18 Ne hurlez pas dans votre smartphone.
00:21:20 Je vous assure, ça serait très intéressant.
00:21:24 C'est vrai que quand on est au cinéma, on met son téléphone sur silencieux.
00:21:30 On ne l'allume pas pour ne pas gêner.
00:21:32 On ne court très bien dans un cinéma.
00:21:36 C'est très particulier.
00:21:38 Ça ne se passe plus du tout.
00:21:40 Ça se passe en fait très mal dans les cinémas.
00:21:42 La dernière fois que vous êtes allé au cinéma, c'était pour voir Bénur peut-être.
00:21:44 Je vous assure, ça se passe souvent dans les films.
00:21:50 Je vous assure, il y a des cinémas, moi j'ai des témoignages.
00:21:56 Il y a des témoignages.
00:21:58 C'est l'enfer parfois.
00:22:00 Mais il y a des séances dans Bénur qui sont terribles.
00:22:02 Charlton Heston.
00:22:04 Charlton Heston.
00:22:06 C'est pas nouveau qu'il y ait du chahut dans les salles de cinéma.
00:22:12 Moi, je n'ai jamais eu de chahut dans les salles de cinéma.
00:22:14 En tout cas, c'est...
00:22:18 Dites-moi, cher ami, un mot sur le maniement.
00:22:22 J'ai vu une phrase qui fait florès dans la presse.
00:22:26 Tout est possible.
00:22:28 Il ne compris rien.
00:22:30 La dernière fois qu'on en a autant parlé, c'était après la réforme des retraites.
00:22:34 - Vous êtes franchement des journalistes et journalistes frévents.
00:22:36 Vous êtes journaliste politique.
00:22:38 - C'est déjà mon procès.
00:22:40 - Hier, j'ai égréné tous les noms possibles.
00:22:44 Visiblement, c'est M. Lecornu qui tiendrait la corde.
00:22:48 Nous sommes d'accord.
00:22:50 - Pour être Premier ministre.
00:22:52 Pour remplacer Elisabeth Bande.
00:22:54 Si elle part ?
00:22:56 - On l'a dit hier, il n'y a pas de Conseil des ministres aujourd'hui.
00:22:58 - Mais M. Lecornu, il est déjà passé par les vérifications du patrimoine.
00:23:02 Je vous ai bien écouté hier.
00:23:04 - Qui vous a dit ça ?
00:23:06 Ceux qui disent ça, ce sont des conseillers qui ne savent pas.
00:23:08 C'est toujours pareil.
00:23:10 Un conseiller qui parle, c'est un conseiller qui ne sait rien.
00:23:12 Ceux qui savent, ils se taisent.
00:23:14 - Mais personne ne sait.
00:23:16 - Il doit y avoir Emmanuel Macron et Alexandre Poimbart.
00:23:18 - Je pense qu'il n'y a qu'Emmanuel Macron qui sait.
00:23:22 Mais convenez que s'il n'y avait pas de changement de gouvernement,
00:23:26 je n'y comprendrais plus rien.
00:23:28 - Je suis d'accord avec vous.
00:23:30 Le premier Conseil des ministres de l'année,
00:23:32 c'est le Conseil des ministres où ils se rassemblent d'abord
00:23:34 pour un petit déjeuner, Place Beauvau.
00:23:36 Et ensuite, ils marchent tous ensemble jusqu'à l'Elysée.
00:23:38 C'est la photo de la rentrée, c'est la photo de famille.
00:23:40 Donc, effectivement, faire une photo de famille
00:23:42 pour un gouvernement qui serait en sursis,
00:23:44 ce serait très étonnant.
00:23:46 Et en plus, personne ne nous donne la raison officielle
00:23:48 de l'annulation de ce Conseil des ministres.
00:23:50 Si c'était pour autre chose que pour un remaniement,
00:23:52 pourquoi ne pas le dire ?
00:23:54 - On avait évacué Bruno Le Maire hier, Gérald Darmanin, Toussaint.
00:23:58 - Le Maire, il veut qu'il soit tête de liste.
00:24:00 - Oui, parce que M. Séjourné...
00:24:02 - Il peut faire ses courses tranquillement.
00:24:04 - M. Séjourné, c'est une formule de Thierry Roland que j'utilise régulièrement.
00:24:06 Il peut descendre tranquillement les Champs-Elysées
00:24:08 et même les remonter, personne ne l'ennuiera.
00:24:10 - Mais surtout, dans les sondages,
00:24:12 il y a 10 points d'écart avec Jordan Bardella.
00:24:14 - Voilà. La seule chose, il a dit...
00:24:16 - Le problème, c'est que Bruno Le Maire n'a pas envie.
00:24:18 - De toute façon, c'est comme pour Depardieu.
00:24:20 Si vous voulez vous faire parler de vous,
00:24:22 vous parlez de ses news ou vous parlez de Gérard Depardieu.
00:24:24 - Je parle de ses news, je crois que c'est la seule chose que je retene.
00:24:26 - Vous parlez de Marine Le Pen en russe.
00:24:28 - Oui. Bon, on va marquer une pause.
00:24:30 Mais puisqu'on parle des journalistes,
00:24:32 il ne faut pas toujours croire les journalistes.
00:24:34 - Mais il ne faut pas toujours croire non plus les conseillers.
00:24:36 Parce que les conseillers, les journalistes répètent les personnes.
00:24:38 - Mais vous n'avez pas vu la transition habile que je voulais vous faire.
00:24:40 Il ne faut pas croire toujours la presse, fut-elle nantaise.
00:24:42 - Ah !
00:24:44 - Je le dis à mes amis nantais,
00:24:46 c'est la une de Presse Océan aujourd'hui.
00:24:48 La une de Presse Océan,
00:24:50 je ne sais pas si Marine va nous la montrer.
00:24:52 Presse Océan.
00:24:54 J'ai eu le journaliste, le 1er janvier,
00:24:56 le journaliste Dominique Bloyet,
00:24:58 un homme charmant,
00:25:00 voilà, maire de Nantes, la rumeur pro.
00:25:02 Le 1er janvier, il m'envoie un petit texto.
00:25:04 Je l'appelle, je lui dis
00:25:06 "Mais écoutez, vous me prêtez des intentions
00:25:08 que non seulement je n'ai jamais eues,
00:25:10 mais que je n'aurais jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais."
00:25:12 - Dupond-Moretti disait la même chose.
00:25:14 - Voilà.
00:25:16 (Rires)
00:25:18 - Je suis...
00:25:20 (Rires)
00:25:22 - Franchement, je suis journaliste,
00:25:24 je serai journaliste jusqu'à la fin de ma vie.
00:25:26 D'ailleurs, la seule fois où je suis sorti
00:25:28 de ce beau métier, ça n'a pas été un franc succès.
00:25:30 - C'était pas la Nantes.
00:25:32 - Et pour te dire,
00:25:34 j'étais très mauvais, c'était un fiasco
00:25:36 et c'était pas mon métier. Donc je ne sortirai
00:25:38 jamais de mon métier. Je lui ai dit
00:25:40 à M. Bloyet, manifestement, il ne m'a pas cru.
00:25:42 Alors, manifestement, il ne m'a pas cru.
00:25:44 Il dit quand même qu'il m'a eu.
00:25:46 - Oui.
00:25:48 - Je le redis.
00:25:50 - Qui alimente cette rumeur, alors ?
00:25:52 - Lui, manifestement.
00:25:54 - C'est le tour le plus magnifique.
00:25:56 - D'ailleurs, on me dit qu'on critique Nantes,
00:25:58 mais moi, j'ai parlé de Nantes très peu, en fait.
00:26:00 J'ai parlé de Nantes sur le voyage en hiver
00:26:02 depuis très peu. J'ai parlé de Nantes
00:26:04 comme tous les médias ont parlé de Nantes.
00:26:06 Ni plus, ni moins. - Non. Pas plus.
00:26:08 - Pas... - Pas moins non plus.
00:26:10 (Rires)
00:26:12 - Mais je vous assure,
00:26:14 mais Mme Roland,
00:26:16 vraiment, j'adorerais qu'elle vienne sur le plateau
00:26:18 avec vous, mais vraiment, j'adorerais.
00:26:20 J'ai rien contre Mme Roland.
00:26:22 J'ai rien contre elle.
00:26:24 (Rires)
00:26:26 - En fait, on est là quand les mieux se baladent.
00:26:28 - J'ai rien contre elle.
00:26:30 En général, j'ai rien contre personne,
00:26:32 d'ailleurs. Mais on fait argument
00:26:34 contre argument. Je lui dirais que, simplement,
00:26:36 ce voyage en hiver ne me paraît pas
00:26:38 aller dans la tradition de Noël.
00:26:40 Et puis, elle m'expliquerait peut-être
00:26:42 autre chose.
00:26:44 - Vous parlez souvent de Nantes.
00:26:46 - Mais c'est normal. - Mais je parle
00:26:48 souvent de Nantes, je parle souvent de Paris,
00:26:50 je parle souvent de Bordeaux, je parle souvent de Lyon.
00:26:52 - C'est normal. - On parle tous...
00:26:54 - Mais c'est pas parce que vous voulez être maire, c'est parce que vous venez
00:26:56 de Nantes. Ça me paraît très logique.
00:26:58 - Mais j'ai quitté Nantes en 1986.
00:27:00 - Oui, mais on vous sent attaché quand même.
00:27:02 - Mais je suis attaché à... - Vous y êtes retourné.
00:27:04 Vous y êtes retourné. - Oui. Bon, en tout cas,
00:27:06 en tout cas, je le dis à M. Bloyé,
00:27:08 à Paris Océan, etc., à tous les gens,
00:27:10 jamais. - Ça vous va quand même ? - Jamais.
00:27:12 - Dès que vous êtes élu maire de Nantes,
00:27:14 on repassera cette séquence.
00:27:16 - Mais enfin, mais... - C'est pas vraiment...
00:27:18 - Franchement, arrêtez ! Ne mettez pas une pièce dans la machine.
00:27:20 Et puis j'ai aucune qualité pour ça.
00:27:22 Rien du tout. Je sais pas mon...
00:27:24 - Vous savez pas ? - Oui. Je sais pas, c'est pas du tout.
00:27:26 Voilà, un homme politique, c'est un métier.
00:27:28 - Ah bon ? - Oui, c'est un métier,
00:27:30 figurez-vous. Exactement. Bon.
00:27:32 La pause est... Alors,
00:27:34 bonne année... Regardez.
00:27:36 Bonne année, Mme Roland.
00:27:38 Voilà. - Regardez. - Bonne année,
00:27:40 Mme Roland. - Nantes, Dante.
00:27:42 (rires)
00:27:44 - Bonne année. Nous vous souhaitons le meilleur.
00:27:46 Et vous êtes le bienvenu sur ce plateau.
00:27:48 On oublie tout.
00:27:50 On oublie tout, voilà. Et on repart
00:27:52 à zéro. Voilà. Donc, venez.
00:27:54 - C'est une allocution.
00:27:56 - Comment ? La pause, il est 9h27.
00:27:58 À tout de suite, on a plein de choses à se dire.
00:28:00 (musique)
00:28:02 - Restez avec nous parce que nous allons
00:28:04 parler, on va essayer de comprendre la
00:28:06 chronique de Sandrine Rousseau à chaque jour,
00:28:08 à sa tribune. Si vous voulez
00:28:10 faire parler de vous, faites une tribune
00:28:12 sur Gérard Depardieu. Où sommes-nous ?
00:28:14 Hop ! Vous ressortez du néant.
00:28:16 Morelli Filippetti, dont on n'avait plus
00:28:18 de nouvelles, a fait une tribune sur Gérard Depardieu.
00:28:20 Et là, il y a la tribune de Sandrine Rousseau.
00:28:22 Alors, j'ai rien compris. Mais on va la lire
00:28:24 ensemble. Félicité Kindequi.
00:28:26 (musique)
00:28:28 - A Quimperley,
00:28:30 dans le Finistère, le pic
00:28:32 d'inondation est passé après
00:28:34 de fortes pluies, hier et dans la nuit.
00:28:36 La situation est désormais sous contrôle.
00:28:38 Le département reste toutefois en
00:28:40 vigilance orange au cru, comme 5 autres,
00:28:42 dont le Nord, la Meurthe et Moselle,
00:28:44 les Ardennes, la Meuse et la Moselle.
00:28:46 Le Pas-de-Calais passe en vigilance rouge
00:28:48 au cru, avec un pic attendu dans la journée.
00:28:50 Au Liban, le discours du chef
00:28:52 du Hezbollah prévu cet après-midi est
00:28:54 très attendu, bien que prévu, l'élocution
00:28:56 intervient au lendemain de l'attaque
00:28:58 fatale du Hamas dans la banlieue de Beyrouth.
00:29:00 Le Hezbollah assure que ce crime ne restera
00:29:02 pas sans riposte ou impuni.
00:29:04 De son côté, Israël se prépare
00:29:06 aujourd'hui à tout scénario.
00:29:08 Au Japon, la collision au sol entre deux
00:29:10 avions à l'aéroport de Tokyo-Handa
00:29:12 reste inexpliquée. L'enquête en cours
00:29:14 révèle que la compagnie Japan Airlines,
00:29:16 dont l'appareil a été détruit par les flammes,
00:29:18 était autorisée à atterrir dans
00:29:20 le plus petit avion des garde-côtes japonais
00:29:22 qui, lui, se préparait à décoller.
00:29:24 Cinq des six occupants ont perdu la vie.
00:29:26 Seul le commandant de bord a réussi à évacuer,
00:29:28 bien que gravement blessé.
00:29:30 Les investigations se poursuivent.
00:29:32 - C'est toujours pareil, on est piégé par ces tribunes
00:29:34 parce qu'en fait, on devrait ne pas en parler.
00:29:36 Et ceux qui les écrivent
00:29:38 ont réussi leur objectif,
00:29:40 puisque nous en parlons.
00:29:42 Je parlais d'Aurélie Filippetti tout à l'heure.
00:29:44 Et là, dans Libération,
00:29:46 ce matin, Sandrino Osso,
00:29:48 je dis parfois que
00:29:50 certains hommes ou femmes politiques
00:29:52 peuvent me faire peur,
00:29:54 disons-le simplement,
00:29:56 de par des fractures
00:29:58 qui traversent la société entre ceux qui défendent
00:30:00 les valeurs de puissance, le droit à la prédation
00:30:02 des corps et de la planète.
00:30:04 Et les autres qui veulent sortir
00:30:06 de ce système viriliste.
00:30:08 Voilà ce qu'elle écrit, le droit à la prédation
00:30:10 des corps, c'est-à-dire que
00:30:12 défendre la présomption des deux sens,
00:30:14 pour Mme Rousseau,
00:30:16 c'est le droit à la prédation des corps.
00:30:18 Ce qui se joue dans la défense de l'acteur,
00:30:20 c'est la défense d'un monde en déliquescence,
00:30:22 écrit-elle.
00:30:24 On n'entrave pas la jouissance d'un homme puissant.
00:30:26 Personne, évidemment, ne dit ça.
00:30:28 Voici en quelques mots résumé le message
00:30:30 passé par ceux qui prennent sa défense
00:30:32 et derrière, c'est l'ordre patriarcal,
00:30:34 racial et spéciste,
00:30:36 au complet, dans la préservation étapée.
00:30:38 Je voudrais dire à Mme Rousseau que c'est précisément
00:30:40 le patriarcat qui lui permet
00:30:42 de parler comme elle parle dans notre société.
00:30:44 Elle l'oublie toujours.
00:30:46 Il y a des sociétés où elle n'aurait même pas le droit
00:30:48 de parler. C'est précisément
00:30:50 notre civilisation qu'elle désigne
00:30:52 patriarcale, qui lui permet,
00:30:54 et c'est une très bonne chose, évidemment,
00:30:56 qu'elle puisse s'exprimer. Dans ce monde
00:30:58 au bord de la chute, dit-elle, la place
00:31:00 du patriarche est conditionnée à la toute puissance
00:31:02 de son désir, de sa jouissance
00:31:04 et de sa volonté, qui ne peut-être
00:31:06 que sans entrave. Gérard Depardieu
00:31:08 incarne ceci à merveille.
00:31:10 C'est un manifeste
00:31:12 d'écoféminisme, où la prédation
00:31:14 sur les femmes correspond
00:31:16 à la prédation sur la planète
00:31:18 et à la prédation même sur
00:31:20 les autres ethnies
00:31:22 et les autres civilisations.
00:31:24 Donc c'est toute sa théorie de l'écoféminisme
00:31:26 où elle essaye de tirer
00:31:28 d'un fait de société
00:31:30 Depardieu,
00:31:32 une théorie sur le patriarcat, qui est
00:31:34 le mal profond qui
00:31:36 explique le réchauffement climatique
00:31:38 et l'exploitation... - Et là, le fait divers, il n'est pas du tout
00:31:40 instrumentalisé. Quand c'est Crépole,
00:31:42 évidemment,
00:31:44 en parler, c'est ça qui est fascinant
00:31:46 chez ces gens-là. C'est-à-dire que Crépole,
00:31:48 Libération, nous explique qu'il ne faut surtout pas parler
00:31:50 d'un fait divers ou d'un fait de société et en tirer
00:31:52 des conclusions, mais le même Libération
00:31:54 donne une tribune à Mme Rousseau
00:31:56 pour expliquer que ce fait de société, alors évidemment,
00:31:58 il est incroyablement révélateur.
00:32:00 - Non mais moi c'est surtout l'incohérence qui me frappe
00:32:02 parce que vous avez raison, elle s'inscrit dans un mouvement
00:32:04 d'écoféminisme, mouvement d'écoféminisme
00:32:06 qui a voulu initialement l'émancipation des femmes
00:32:08 notamment par le biais de la libération
00:32:10 sexuelle, sans comprendre qu'elle
00:32:12 s'attachait les poings et les pieds
00:32:14 derrière le dos. Ça, moi je l'avais compris
00:32:16 depuis longtemps, elle apparemment pas.
00:32:18 Je reprends une seule phrase.
00:32:20 "Jouir sans entrave des hommes puissants"
00:32:22 qu'elle enlève le mot "puissant" et elle a le slogan
00:32:24 de mai 68.
00:32:26 Excusez-moi, c'est quand même fascinant.
00:32:28 Bah oui, jouir sans entrave,
00:32:30 quand vous donnez par principe de libération
00:32:32 sexuelle, jouir sans entrave,
00:32:34 ça donne pas la même chose chez les femmes que chez les hommes.
00:32:36 Fallait peut-être y réfléchir un peu plus tôt, peut-être,
00:32:38 dans l'éducation sexuelle. - Je comprends ce que vous dites
00:32:40 mais ne mêlons pas à ce qui est représenté
00:32:42 pour les femmes, la libération
00:32:44 de leur corps, vient...
00:32:46 - Je vous dis, ça donne notamment ça.
00:32:48 Dans mai 68, il n'y avait pas la jouissance
00:32:50 sans entrave des hommes, c'était la jouissance
00:32:52 sans entrave... - Sans entrave de tous.
00:32:54 - Oui, mais ce que dit Charlotte,
00:32:56 c'est que si vous dites ça, les hommes
00:32:58 ne sont pas des femmes. - Mais c'est ça,
00:33:00 l'incohérence est totale. Vous jouissez sans entrave
00:33:02 tout le monde, notamment les femmes,
00:33:04 les hommes aussi. Les hommes et les femmes
00:33:06 n'ont pas besoin
00:33:08 des mêmes entraves sur le terrain
00:33:10 de la pulsion, notamment sexuelle.
00:33:12 Je suis désolée de le rappeler, nous sommes différents
00:33:14 sur ce terrain-là. Donc si tout le monde jouit
00:33:16 sans entrave, les femmes en payent le prix.
00:33:18 Désolée. Et c'est ce qu'on est en train de découvrir,
00:33:20 c'est l'autre mouvement de balancier.
00:33:22 Cette phrase est stupéfiante, elle ne se rend même pas compte.
00:33:24 - Quand nous aurons retrouvé notre sang-froid,
00:33:26 si nous le retrouvons, on sera sévère
00:33:28 sur cet épisode. Il y a une guerre
00:33:30 qui se dramatise et se mondialise
00:33:32 en Ukraine, il y a une guerre épouvantable
00:33:34 à Gaza, et la place
00:33:36 qu'a pris le feuilleton
00:33:38 de Pardieu dans les médias,
00:33:40 dans les têtes, etc., est démesurée
00:33:42 et insensée. Et cette affaire est d'une tristesse
00:33:44 incroyable. Je voudrais insister là-dessus
00:33:46 parce qu'il y a deux choses qu'elle a révélées.
00:33:48 La première, c'est le naufrage
00:33:50 d'un immense acteur. C'est un naufrage
00:33:52 à tout point de vue. Et la deuxième,
00:33:54 c'est les capacités de haine,
00:33:56 de mesquinerie et de lâcheté
00:33:58 que recèle
00:34:00 une société.
00:34:02 Je dois dire, je les nomme,
00:34:04 je dois dire que je suis écoeuré
00:34:06 par les réactions récentes
00:34:08 de M. Pierre Richard,
00:34:10 qui est l'autre...
00:34:12 - Jacques Weber. - Et Jacques Weber.
00:34:14 Il savait ce qu'il faisait
00:34:16 lorsqu'ils ont signé, il le savait parfaitement,
00:34:18 et tout d'un coup, il se défausse
00:34:20 parce que le rédacteur du texte
00:34:22 qu'ils ont signé est quelqu'un de pas bien.
00:34:24 C'est-à-dire, c'est la lâcheté
00:34:26 et c'est l'hypocrisie. - Oui, parce qu'il est écrit
00:34:28 dans Causeur. - Oui, mais il ne dit pas
00:34:30 qu'il n'est pas bien. - C'est ce qu'il dit.
00:34:32 Ah, si on avait su qu'il y avait écrit cela.
00:34:34 - Vous avez raison, Dominique. La semaine entière,
00:34:36 la semaine de Noël, on ne parlait plus que de Gérard Depardieu.
00:34:38 - Mais il y a Emmanuel Macron. Avant,
00:34:40 Alain Duc fait un parfait contre-feu sur la loi
00:34:42 immigration. - Pour rebondir sur ce que
00:34:44 disait Charlotte, je ne pense pas que
00:34:46 le clivage soit vraiment un clivage homme-femme.
00:34:48 Pour moi, c'est vraiment un clivage générationnel.
00:34:50 Réellement.
00:34:52 Regardez quand même
00:34:54 l'âge des signataires
00:34:56 de cette tribune. - C'est l'âge de Depardieu.
00:34:58 - Oui, bien sûr. Mais bien sûr.
00:35:00 C'est vraiment un clivage générationnel.
00:35:02 Et c'est vrai que,
00:35:04 bon, les propos qui ont été
00:35:06 tenus et qui ont été diffusés,
00:35:08 étaient-ils vraiment indispensables
00:35:10 de les diffuser ? C'est encore
00:35:12 un autre sujet. Mais
00:35:14 ils sont effectivement absolument
00:35:16 plus admissibles.
00:35:18 Et il l'était à une certaine époque.
00:35:20 Il faut bien le reconnaître. - Je suis d'accord avec ça.
00:35:22 - Il l'était.
00:35:24 Je ne partage pas votre avis. Il ne l'était pas.
00:35:26 Tout le monde ne parlait pas
00:35:28 comme ça.
00:35:30 Mais peu importe.
00:35:32 - Mais si tout le monde parlait comme ça,
00:35:34 si ce n'était pas diffusé,
00:35:36 les blagues raveleuses
00:35:38 qui sont aujourd'hui,
00:35:40 qui passaient il y a 30 ans,
00:35:42 elles ne passent plus aujourd'hui. - Oui, ça c'est vrai.
00:35:44 - On ne peut plus faire de l'angélisme.
00:35:46 - On va voir
00:35:48 le rétro-pédalage.
00:35:50 On va voir le rétro-pédalage, parce que ça m'intéresse
00:35:52 ce que dit Dominique Jammet. Je cite
00:35:54 une dernière fois Sandrine Rousseau.
00:35:56 "Les 252 hommes les plus riches possèdent
00:35:58 plus de richesses que le milliard de femmes
00:36:00 et de filles d'Afrique, d'Amérique latine
00:36:02 et des Caraïbes réunis selon le rapport
00:36:04 d'Oxfam. Tous les hommes, cependant,
00:36:06 ne sont pas logés à la même enseigne.
00:36:08 Les mêmes soucieux de reconquête" - reconquête de quoi d'ailleurs ?
00:36:10 - "sont les premiers accusateurs
00:36:12 des hommes étrangers ou racisés
00:36:14 qui agressent et violent." - Mais les Africains
00:36:16 pauvres, elles épouvant le besoin de séparer
00:36:18 les hommes et les femmes.
00:36:20 - Bon, écoutez,
00:36:22 le rétro-pédalage, évidemment, ça m'intéresse.
00:36:24 Parce qu'en fait, le rétro-pédalage,
00:36:26 le rétro-pédalage, c'est quoi ? C'est les gens,
00:36:28 ils pensent à eux. Je ne peux pas leur faire le procès.
00:36:30 - Ils ont besoin de voir quelques conseils,
00:36:32 quelques motifs. - Ils pensent à eux. Parce qu'en fait,
00:36:34 il n'y a pas un milieu
00:36:36 aussi intolérant que le monde
00:36:38 de la culture. Il n'y en a pas.
00:36:40 Tous ceux qui ont travaillé avec la culture,
00:36:42 notamment la culture d'État, les théâtres publics,
00:36:44 etc., à l'opéra, racontent
00:36:46 des choses invraisemblables. C'est un
00:36:48 monde d'intolérance, c'est un monde
00:36:50 de sectarisme, c'est un monde...
00:36:52 Tous ceux, tous les témoignages que j'ai
00:36:54 vont dans le même sens. - C'est ce qu'on appelle la confraternité.
00:36:56 - Exactement. Donc, imaginez un acteur
00:36:58 qui dirait "je vote Marine Le Pen".
00:37:00 Ça s'arrête. Sa carrière s'arrête.
00:37:02 T'as le droit de voter Jean-Luc Mélenchon,
00:37:04 t'as le droit de soutenir...
00:37:06 - Comment ? - Ces mêmes conseils.
00:37:08 - C'est un peu caricatural, quand même.
00:37:10 - Mais c'est pas caricatural, enfin !
00:37:12 Pourquoi vous dites que c'est pas caricatural ?
00:37:14 C'est vrai ? Vous connaissez un acteur qui...
00:37:16 - Moi, je... - Qui vote Marine Le Pen ?
00:37:18 - Vous voulez savoir ce que voient les acteurs ?
00:37:20 - Oh ! - Ce sont des malentendus.
00:37:22 - Ce sont des mauvais acteurs, enfin.
00:37:24 - On ne trouve pas un acteur sur son bulletin de vote.
00:37:26 - Bah si, justement, en fait.
00:37:28 Justement si, justement si.
00:37:30 - Excusez-moi, mais j'ai le droit de ne pas être d'accord avec vous.
00:37:32 - Mais vous savez bien que...
00:37:34 - Non, je ne sais pas ça.
00:37:36 Vous avez deux catégories d'acteurs actuels en France,
00:37:38 ceux qui sont de gauche et ceux qui n'ont pas d'opinion politique.
00:37:40 - Bah pour moi, il y a deux catégories d'acteurs.
00:37:42 Il y en a qui sortent de plus en plus.
00:37:44 - Alors, soyez gentils.
00:37:46 - Il y a des places dans le top 50 du JDD.
00:37:48 - Soyez gentils.
00:37:50 Écoutons le sujet rétro-pédalage d'Adrien.
00:37:52 - Et Goldman, il est de droite ou de gauche ?
00:37:54 - Mais Goldman, c'est le numéro un.
00:37:56 - Bah excusez-moi, vous parliez...
00:37:58 - Ah bah Goldman, pardonnez-moi,
00:38:00 il est clairement de gauche.
00:38:02 Il s'est affiché avec François Mitterrand.
00:38:04 - Il s'est affiché avec le président de la République
00:38:06 qui était celui qui était en poste au moment où il était au sommet de sa gloire.
00:38:08 - Oui, je ne dirais pas qu'il est de droite ou de gauche, mais bon.
00:38:10 - Mais attendez, il y a deux...
00:38:12 - Mais enfin, Goldman, son talent est immense, d'ailleurs.
00:38:14 Mais c'est un homme de gauche.
00:38:16 - Il a travaillé pendant des années.
00:38:18 - Voilà, bon, allez.
00:38:20 - Soyez gentils, j'ai un sujet à lancer.
00:38:22 - Il y a une confusion énorme, simplement,
00:38:24 entre la question des personnalités préférées,
00:38:26 c'est publicité par les Français.
00:38:28 Or, il existe un fossé entre le milieu culturel et les Français.
00:38:30 Ça, il n'y a aucun doute.
00:38:32 Ce n'est pas le milieu culturel qui choisit son préféré.
00:38:34 Ce ne serait pas Goldman.
00:38:36 - Non, mais ce n'est pas moi qui ai parlé du classement.
00:38:38 - Est-ce que vous pouvez être discipliné,
00:38:40 monsieur Jakubowicz ?
00:38:42 - Pardon ?
00:38:44 - Ce n'est pas parce que vous allez être le bâtonnier de Lyon,
00:38:46 parce que vous allez être...
00:38:48 - Mais je vais mettre mon uniforme.
00:38:50 - Vous allez être bâtonnier de Lyon,
00:38:52 et ça, vous nous l'avez dit durant la pause.
00:38:54 Je vous en félicite, d'ailleurs.
00:38:56 - Et vous, maire de Nantes.
00:38:58 - Vous vous candidatez à cette place.
00:39:00 En revanche, je vous propose
00:39:02 de voir le sujet rétro-pédalage,
00:39:04 parce qu'effectivement, les gens, ils ont la trouille.
00:39:06 Mais je comprends qu'ils aient la trouille,
00:39:08 parce que c'est leur contrat, c'est leur vie professionnelle.
00:39:10 - Pourquoi ils ont signé ?
00:39:12 - Parce qu'ils ne sont pas malins.
00:39:14 Comme si on les joue d'Ize.
00:39:16 Ou ils ont eu un accès de courage
00:39:18 sur lequel ils sont revenus.
00:39:20 - Ou ils ont pu croire que ça passerait.
00:39:22 - Voyons le sujet.
00:39:24 C'est vrai que la tribune, c'est pas malin non plus,
00:39:26 cette tribune, effectivement.
00:39:28 - Les motivations sont...
00:39:30 - Le fond, c'est bon.
00:39:32 Monsieur le bâtonnier, s'il vous plaît,
00:39:34 est-ce qu'on peut voir le sujet d'Adrien Spiteri ?
00:39:36 On appelle cela un rétro-pédalage.
00:39:40 Quelques jours après avoir
00:39:42 co-signé cette tribune de soutien
00:39:44 à Gérard Depardieu,
00:39:46 l'artiste se désolidarise
00:39:48 un par un de ce texte.
00:39:50 Illustration dans ce message
00:39:52 publié par l'actrice Carole Bouquet le 29 décembre.
00:39:54 La cause de ce malaise,
00:40:06 Yanis Eziadi, acteur et éditorialiste
00:40:08 pour le magazine Causeur,
00:40:10 supposé proche de Sarah Knafo,
00:40:12 conseillère et compagne d'Éric Zemmour,
00:40:14 information qu'il dément.
00:40:16 Un malaise partagé par
00:40:18 Yvan Attal ou José Daïan.
00:40:20 Chez nos confrères du Point,
00:40:22 Nadine Trintignant parle même d'une grave erreur.
00:40:24 Hier, c'était au tour de Pierre Richard
00:40:26 de faire machine arrière.
00:40:28 - J'ai accepté de signer cette tribune
00:40:30 uniquement au nom de la présomption d'innocence.
00:40:32 Malheureusement, ce texte ne reflète pas
00:40:34 le soutien que je porte à toutes les victimes
00:40:36 d'agressions sexuelles.
00:40:38 J'ai signé sans connaître la mouvance idéologique
00:40:40 dans laquelle évolue la plume de la pétition.
00:40:42 - Vendredi, une contre-tribune
00:40:44 a été lancée à l'initiative
00:40:46 du collectif Cerveau Non Disponible.
00:40:48 8000 artistes, dont les chanteuses
00:40:50 Angèle et Louane l'ont co-signée.
00:40:52 - La mouvance idéologique...
00:40:54 C'est-à-dire qu'il a simplement fait...
00:40:56 Il a fait un papier dans Causeur.
00:40:58 - C'est un ridicule.
00:41:00 C'est-à-dire qu'il trouve la tribune très bien
00:41:02 et il la signe sans aucun problème.
00:41:04 Quand ils ne savent pas, on leur passe une tribune.
00:41:06 Et puis il y a un type qui a écrit
00:41:08 deux articles dans Causeur
00:41:10 en partie l'auteur de la tribune
00:41:12 et là, tout d'un coup, ça devient une tribune absolument...
00:41:14 - Ils vont signer la couronne.
00:41:16 - Charlotte, vous n'allez pas semblant d'être étonné.
00:41:18 Le débat public
00:41:20 fonctionne comme ça depuis à peu près 50 ans.
00:41:22 C'est-à-dire que personne ne s'intéresse
00:41:24 de savoir... Excusez-moi pour avoir travaillé
00:41:26 quelques années à Valeurs Actuelles et pour être dans le
00:41:28 nouveau JDD, nouvelle ère
00:41:30 post-révolution, je peux
00:41:32 vous assurer que ça nous arrive assez régulièrement.
00:41:34 Vous sortez une information,
00:41:36 elle n'intéresse personne. La seule chose
00:41:38 qui intéresse, c'est dans Valeurs Actuelles.
00:41:40 Oui, mais d'accord, c'est dans le JDD. Oui, mais d'accord,
00:41:42 c'est sur CNews. Oui, mais d'accord, le messager
00:41:44 importe systématiquement plus que le message.
00:41:46 Et tout d'un coup, vous allez
00:41:48 subitement avoir... - Laissez Charlotte !
00:41:50 - Bien sûr que ça fait des années, mais simplement
00:41:52 vous en avez moins souffert que d'autres, vous en conviendrez.
00:41:54 Donc vous vous en rendez peut-être moins compte
00:41:56 ou peut-être plus récemment, puisque précisément
00:41:58 sur CNews, ça vous arrive. - Laissez Charlotte !
00:42:00 - Il y a une information qui sort
00:42:02 et trois semaines après, elle est traitée
00:42:04 par, je ne sais pas, par exemple, une chaîne
00:42:06 concurrente reprend l'information. Tout à coup,
00:42:08 c'est intéressant. Je vais vous donner un exemple.
00:42:10 David et l'Homme.
00:42:12 Quand ils sortent leurs bouquins, vous savez, avec ces jeunes
00:42:14 journalistes sur
00:42:16 l'islamisation de la Seine-Saint-Denis.
00:42:18 - Formidable, d'ailleurs. - Oui, formidable.
00:42:20 C'est-à-dire qu'il y avait 292 bouquins qui avaient
00:42:22 été écrits sur le sujet dans les années qui avaient
00:42:24 précédé pour dire exactement la même chose,
00:42:26 sauf que les bouquins avaient été écrits par d'autres personnes
00:42:28 que David et l'Homme.
00:42:30 À cette époque-là, j'avais très innocemment
00:42:32 posé la question en disant, sur le chapitre
00:42:34 de l'esquaie, par exemple, dans les aéroports,
00:42:36 Philippe Devilliers écrit "En telle année", sur le sujet
00:42:38 "Un tel je ne sais pas qui" a écrit ça.
00:42:40 Et, réponse de David et l'Homme,
00:42:42 "Oui, mais nous,
00:42:44 on le dit sans parti pris."
00:42:46 C'est exceptionnel,
00:42:48 en fait. C'est absolument exceptionnel.
00:42:50 Donc, vous constatez quelque chose, mais si vous êtes
00:42:52 initialement... Si vous avez un parti
00:42:54 pris, c'est-à-dire un positionnement idéologique
00:42:56 qui n'est pas le bon, eh bien, c'est pas pareil.
00:42:58 - Ce n'est pas... - C'est du pépiant,
00:43:00 donc c'est pas nouveau, en réalité.
00:43:02 - Vous êtes formidable. Je voulais vous le dire.
00:43:04 Je voulais vous le dire en début d'année.
00:43:06 Vous êtes formidable. Quand je sors de Paris,
00:43:08 les gens, ils me parlent beaucoup de vous.
00:43:10 Vraiment, vous êtes formidable. De courage,
00:43:12 d'intelligence, c'est formidable ce que vous dites.
00:43:14 - Merci. - Mais non, mais c'est vrai.
00:43:16 - Écoutez, on assiste à une
00:43:18 illustration exemplaire
00:43:20 d'un principe qui n'est pas vieux de 50 ans,
00:43:22 mais de 55 ans. Ça a été
00:43:24 dicté en 1968.
00:43:26 Ce que tu dis n'est pas important,
00:43:28 c'est d'où tu le dis. - Ah, c'est Marx.
00:43:30 - D'où tu parles, c'est même pas important. - D'où tu parles.
00:43:32 - Vous avez raison. - Bon, l'orcal a mis...
00:43:34 - 55 ans. - Oui, mais bon.
00:43:36 Mais, en fait, moi, j'ai dit...
00:43:38 - Mais ça s'est accentué ces dernières années.
00:43:40 - Bien sûr, mais vous avez raison. - Ça fait 5-6 ans.
00:43:42 - Je suis d'accord avec vous. - Qu'on est tombés dans
00:43:44 une sorte de guerre civile culturelle permanente.
00:43:46 - Mais vous savez pourquoi ça se passe. - Alors, vous êtes
00:43:48 aussi formidable, tout d'un coup. - Ah, bah, je vous remercie.
00:43:50 - Franchement, tout le monde... - C'est intéressant de voir un compliment.
00:43:52 - 80 % des journalistes
00:43:54 contre 80 % des Français.
00:43:56 80 %
00:43:58 du monde culturel,
00:44:00 intellectuel contre 80 %, mais tout ça,
00:44:02 les gens, c'est pour ça, d'ailleurs, pourquoi
00:44:04 les gens, ils nous écoutent, pourquoi ils nous écoutent,
00:44:06 pourquoi ils écoutent le JDD, pourquoi...
00:44:08 Ils ont bien compris,
00:44:10 ils ont bien ciblé, et même les gens
00:44:12 qui ne sont pas forcément raccords
00:44:14 avec tout ce que vous dites là, ils viennent là pour cette
00:44:16 liberté de parole. Et quand j'invite
00:44:18 tous ceux qui refusent de venir,
00:44:20 mais pourquoi ne viennent-ils pas ? Pourquoi
00:44:22 Sandrine Rousseau ne vient-elle pas échanger
00:44:24 avec Charlotte Dornelas ?
00:44:26 Posez-vous la question, parce que
00:44:28 elle exploserait,
00:44:30 Sandrine Rousseau, dans ses arguments,
00:44:32 bien sûr, dans ses arguments,
00:44:34 parce que, face à Charlotte,
00:44:36 elle ne tiendrait pas un round.
00:44:38 Bien sûr.
00:44:40 Je lance...
00:44:42 Je lance l'invitation à Sandrine Rousseau...
00:44:44 - Vous voulez vous faire exploser ?
00:44:46 - Non, mais...
00:44:48 Mais je parle...
00:44:50 Je parle des...
00:44:52 Je parle des arguments,
00:44:54 je ne parle pas de la personne,
00:44:56 je n'ai rien contre Mme Rousseau, elle est sûrement très sympathique,
00:44:58 très adorable, très gentille, très intelligente,
00:45:00 tout ce que vous voulez. - Alors faites pas ça non plus !
00:45:02 - Mais c'est ses arguments que je conteste !
00:45:04 - Mais il dit des bêtises, c'est ça que vous voulez.
00:45:06 - Mais il y a plein de gens qui pensent faux !
00:45:08 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:45:10 - C'est la bêtise de l'intelligence.
00:45:12 - Il y a plein de gens qui pensent faux ! L'intelligence n'exclut pas l'erreur !
00:45:14 - Pour les sous-titres,
00:45:16 c'est ceux qui ne pensent pas.
00:45:18 - Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche !
00:45:20 - Absolument, Michel Odia !
00:45:22 - Bon, Lorca l'a mis.
00:45:24 On l'écoute,
00:45:26 elle était sur France Inter hier.
00:45:28 - Est-ce que, dans cette affaire,
00:45:30 c'est ce à quoi on assiste ?
00:45:32 Un combat de génération qui déchire
00:45:34 le monde du cinéma ?
00:45:36 - En tout cas,
00:45:38 oui,
00:45:40 je crois que là,
00:45:42 c'est un "me too" à la française
00:45:44 qui est en train de se passer,
00:45:46 et il y a quelque chose où, pour moi en tout cas,
00:45:48 il me semblait primordial,
00:45:50 quand on voit la difficulté
00:45:52 que c'est de porter plainte,
00:45:54 surtout face à un homme puissant,
00:45:56 et que ces femmes,
00:45:58 voilà,
00:46:00 en tout cas,
00:46:02 les déclarations qui ont été faites
00:46:04 par le président de la République
00:46:06 sont un peu mouflées,
00:46:08 face au courage
00:46:10 qu'ont ces femmes
00:46:12 de porter plainte,
00:46:14 de surmonter la peur,
00:46:16 la honte
00:46:18 qu'on éprouve quand on est victime
00:46:20 de viol, etc.
00:46:22 Après, la justice fera
00:46:24 son travail,
00:46:26 mais c'est important
00:46:28 de faire corps
00:46:30 et de soutenir
00:46:32 cette prise de parole,
00:46:34 ce courage de ces femmes.
00:46:36 - Anna Jakubowicz, qui est à Oka.
00:46:38 - Je crois que c'est,
00:46:40 en dehors de l'aspect psychologique,
00:46:42 bien sûr, mais c'est pas difficile
00:46:44 de déposer plainte aujourd'hui.
00:46:46 Les policiers sont formés pour cela,
00:46:48 l'accueil n'est plus du tout ce qu'on a connu à une époque.
00:46:50 Là, il y a une vraie révolution,
00:46:52 et c'est une bonne révolution.
00:46:54 Donc, je ne suis pas du tout d'accord
00:46:56 avec le propos qui vient d'être tenu.
00:46:58 Il n'y a pas besoin d'un courage
00:47:00 extraordinaire pour aller déposer plainte,
00:47:02 et surtout pas contre Depardieu, actuellement.
00:47:04 Ceci étant, moi,
00:47:06 ce qui me choque dans le propos
00:47:08 et dans toute cette affaire Depardieu,
00:47:10 c'est précisément ce qui est le plus important,
00:47:12 c'est-à-dire la présomption d'innocence.
00:47:14 C'est-à-dire qu'on a tiré, comme conséquence
00:47:16 de propos scandaleux, inadmissibles,
00:47:18 qui m'ont, moi aussi, totalement heurté,
00:47:20 c'est qu'il a tenu ses propos,
00:47:22 donc il est coupable
00:47:24 des faits et des plaintes qui ont été déposées.
00:47:26 Et moi, ce qui me révulse
00:47:28 totalement, c'est ce postulat
00:47:30 selon lequel une femme
00:47:32 qui parle a nécessairement raison.
00:47:34 Elle n'a pas nécessairement tort,
00:47:36 évidemment. Moi, d'ailleurs, je défends
00:47:38 beaucoup d'hommes dans ces situations,
00:47:40 et d'ailleurs, partie civile également pour des femmes,
00:47:42 parce que moi, je n'ai pas de clivage de ce côté-là.
00:47:44 Je pense qu'il faut
00:47:46 une juste mesure.
00:47:48 Et le rôle
00:47:50 des médias, à cet égard, pour moi,
00:47:52 est de l'éter. Clairement.
00:47:54 Je veux dire que ces procès qui sont faits sur les
00:47:56 chaînes de télévision, alors qu'ils ne
00:47:58 devraient et ne pourraient être faits que devant
00:48:00 les juges, c'est la négation même de la justice.
00:48:04 - Alors, tout est parti de complément d'enquête.
00:48:06 Je rappelle que 5 colonnes à la une,
00:48:08 des grands ancêtres,
00:48:10 ont traité la grande actualité, etc.
00:48:12 Maintenant, complément d'enquête,
00:48:14 préfèrent réserver ses flèches à
00:48:16 Cyril Hanouna, à
00:48:18 Philippe Devilliers ou à Gérard Depardieu.
00:48:20 Voilà, c'est la pipolisation
00:48:22 à l'outrance de ce
00:48:24 qu'était dans le temps le grand reportage.
00:48:26 Mais ils ont raison, ça fait de l'audience.
00:48:28 - Est-ce que c'est le revenu des services pubs
00:48:30 d'aller concurrencer
00:48:32 Cyril Hanouna et ce type
00:48:34 de méthode ? Moi, personnellement,
00:48:36 je ne le pense pas. - En tout cas,
00:48:38 complément d'enquête, je vous dis,
00:48:40 quand tu parles de Cyril Hanouna,
00:48:42 quand tu parles de Philippe Devilliers,
00:48:44 ou quand tu parles de Gérard Depardieu, tu fais plus
00:48:46 d'audience, manifestement, mais qu'ils mettent,
00:48:48 qu'ils aillent dans les quartiers
00:48:50 faire une investigation
00:48:52 pour savoir comment ça peut se passer.
00:48:54 - Que ce soit les femmes, par exemple.
00:48:56 - Voilà, ça serait intéressant. Qu'ils aillent, pourquoi pas,
00:48:58 à l'étranger,
00:49:00 dans des pays où...
00:49:02 - Moi, ce serait mes os que je conteste.
00:49:04 - Dans des pays où, effectivement,
00:49:06 la liberté... Qu'ils aillent en Iran
00:49:08 faire un reportage
00:49:10 sur, effectivement, comment la société vit-elle.
00:49:12 - Je t'ai juste un point rapide.
00:49:14 - Les mots de Luc Ferry, je voulais vous montrer.
00:49:16 Il reste trois minutes. - Rapide.
00:49:18 - Alain, tu as dit que ça ne demandait pas de courage
00:49:20 de porter plainte contre Depardieu aujourd'hui.
00:49:22 Mais pendant 30 ans... - Oui, c'est vrai.
00:49:24 - Sophie Marceau le raconte très bien.
00:49:26 - Je l'ai dit. - Sophie Marceau le raconte très bien dans "Paris Mal".
00:49:28 - Évidemment. - Oui, mais là... - Très compliqué
00:49:30 contre ce type qui avait un vrai pouvoir
00:49:32 sur le cinéma, il faut le dire. - Et aujourd'hui, c'est l'inverse.
00:49:34 - Oui, mais ce qu'il faisait...
00:49:36 Ce que j'ai bien compris,
00:49:38 Sophie Marceau ne tombait pas sous le coup de la loi.
00:49:40 Moi, j'ai cité...
00:49:42 Je vous invite... - C'est un truc violent.
00:49:44 - Je vous invite. Je peux le citer, regardez.
00:49:46 Il y a quelqu'un que j'aime beaucoup, c'est Marc Esposito.
00:49:48 Que vous connaissez,
00:49:50 qui a été le rédacteur en chef de "Première",
00:49:52 qui a été le rédacteur en chef de studio
00:49:54 et qui a fait des films. Il a écrit un poste
00:49:56 absolument formidable.
00:50:00 Où il dit, effectivement...
00:50:02 Moi, je l'ai très bien connu.
00:50:04 Je ne l'ai très pas connu, mais
00:50:06 il n'a pas toujours été comme ça. Voilà ce qu'il dit.
00:50:08 "Je suis consterné de voir que tout le monde
00:50:10 qui le voue aux gémonies
00:50:12 comme ceux qu'il défend sont sans nuances, comme si tout
00:50:14 était blanc ou noir. Pour les uns, ses propos
00:50:16 d'un complément d'enquête prouvent sa culpabilité
00:50:18 dans les affaires de viol ou d'agression sexuelle
00:50:20 dont on l'accuse, etc."
00:50:22 Cette affaire est plus complexe que ça, car "Depart du"
00:50:24 est très complexe. D'abord, avant d'aller plus loin,
00:50:26 que ce soit clair, j'ai été consterné, dégoûté,
00:50:28 en revanche, il y a une chose
00:50:30 dont je suis sûr, c'est que, contrairement à ce que dit
00:50:32 Anouk Grimbert, il n'a pas toujours été comme ça.
00:50:34 Et encore moins tout le temps.
00:50:36 Il est faux de parler de l'omerta du cinéma français
00:50:38 comme si tout le cinéma français l'avait vu se comporter
00:50:40 en agresseur sexuel depuis 50 ans et s'était tu.
00:50:42 Depardieu n'aurait pas fait
00:50:44 la carrière qu'il a faite s'il s'était toujours
00:50:46 comporté comme ça tout le temps. Depardieu
00:50:48 a tracé un parcours éblouissant, unique
00:50:50 dans l'histoire du cinéma pendant les
00:50:52 15 premières années. L'évalseux Cyrano,
00:50:54 parce qu'il était un acteur exceptionnel, mais aussi
00:50:56 parce qu'il était un être humain magnifique,
00:50:58 incroyablement singulier,
00:51:00 au charme irrésistible et très
00:51:02 très drôle. Tous les réalisateurs,
00:51:04 toutes les actrices, tous les acteurs
00:51:06 voulaient tourner avec lui. S'il avait toujours été
00:51:08 le porc sinistre de compléments
00:51:10 d'enquête, il n'aurait pas fait le quart
00:51:12 de la moitié des grands films qu'il a fait.
00:51:14 S'il s'était comporté comme ça sur "Le dernier métro",
00:51:16 Truffaut ne l'aurait pas repris sur "La femme
00:51:18 d'à côté" et de neuf aurait demandé à
00:51:20 Claude Béry de ne pas l'engager pour "Je vous
00:51:22 aime". Et s'il s'était comporté comme ça
00:51:24 sur "La chèvre", Weber et Richard n'auraient pas
00:51:26 eu envie de faire "Les compères", "Les fugitifs", etc.
00:51:28 Marc Esposito, moi que j'adore, que je suis
00:51:30 depuis des années sur première,
00:51:32 sur studio et qui a écrit "Le coeur
00:51:34 des hommes". - Tant à dire que Sophie
00:51:36 Marceau qui dit...
00:51:38 - C'est contradictoire tous les termes.
00:51:40 - Lui a été amie avec Depardieu,
00:51:42 très grande amie, très grande amie.
00:51:44 Ils se sont fâchés, il le raconte très bien dans
00:51:46 le post, mais d'une manière générale,
00:51:48 allez sur le Facebook de Marc Esposito.
00:51:50 Franchement, allez parce qu'il fait
00:51:52 des post absolument formidables. - Mais l'argument selon lequel
00:51:54 "parce que c'est une icône",
00:51:56 moi cet argument, je ne l'entends pas.
00:51:58 - Mais c'est pas ce qu'il dit là. Il dit "ne se
00:52:00 conduisez pas comme ça". - Oui.
00:52:02 - Mais vous entendez pas ce qu'il dit.
00:52:04 Vous entendez pas ce qu'il dit. - Vous comprenez pas aux grandes
00:52:06 actrices, mais aux assistantes. - Oui.
00:52:08 - C'est pas ce qu'il dit Marc, c'est un témoignage.
00:52:10 Bon, la pause, sauf si vous avez 20 secondes.
00:52:12 Maître Jakubowicz et Philippe Gilbert
00:52:14 ont raison d'évoquer l'époque
00:52:16 où c'était difficile, ignorer,
00:52:18 mépriser, porter plainte. C'est anachronique.
00:52:20 A l'heure actuelle, il y a plutôt une sacrée
00:52:22 tentation, semble-t-il, chez un certain
00:52:24 nombre de gens et de femmes, de porter le
00:52:26 coup de grâce à Gérard Depardieu.
00:52:28 De les stocker.
00:52:30 - On va
00:52:32 marquer une pause. On va recevoir Sarah Doraghi.
00:52:34 "Iran in-out", ça c'est un livre
00:52:36 absolument formidable. On a des... peut-être, Marine,
00:52:38 peut-elle nous montrer déjà des photos
00:52:40 de ce livre ?
00:52:42 "Kuanian". - Sur les femmes en Iran.
00:52:44 - Exactement, sur les femmes en Iran.
00:52:46 - Un pour viol contre un mola.
00:52:48 - Oui mais on peut s'honorer
00:52:50 d'être dans une démocratie, justement, où c'est possible.
00:52:52 - Est-ce qu'on peut, s'il vous plaît,
00:52:54 écoutez...
00:52:56 Vous êtes tous...
00:52:58 Bon, allez, on verra les photos après. La pause.
00:53:00 [musique]
00:53:02 Il est 10h et je remercie
00:53:04 Sarah Doraghi d'être avec nous.
00:53:06 Je remercie Sarah Doraghi d'être
00:53:08 avec nous. On est à l'antenne.
00:53:10 Je remercie Sarah Doraghi d'être avec nous.
00:53:12 "Iran in-out", merci d'être
00:53:14 avec nous. Vous avez fui la
00:53:16 guerre et la révolution iranienne en 1983.
00:53:18 Vous êtes arrivé en France à l'âge de 10 ans,
00:53:20 sans parler un mot de français. Vous êtes diplômé de
00:53:22 l'école supérieure de journalisme de Paris.
00:53:24 Vous avez également fait le cours Florent.
00:53:26 Et vous publiez donc
00:53:28 ce livre qui est un regard sur
00:53:30 l'Iran d'aujourd'hui.
00:53:32 Ce merveilleux pays, d'ailleurs,
00:53:34 qu'était l'Iran avant
00:53:36 l'arrivée de Khomeini.
00:53:38 Avec un régime politique, effectivement,
00:53:40 qui était particulier, qui était une dictature
00:53:42 à l'époque, celle du Shah.
00:53:44 Mais qui permettait
00:53:46 une vie différente,
00:53:48 en tout cas à l'occidental.
00:53:50 Alors qu'aujourd'hui, c'est largement
00:53:52 différent. On peut voir quelques petites images,
00:53:54 mais vous allez nous en parler dans une seconde.
00:53:56 De ce livre. Avant, il est
00:53:58 10h01. Félicité Kindeki,
00:54:00 nous rappelle les titres.
00:54:02 L'ONU appelle
00:54:06 à une désescalade immédiate des hostilités
00:54:08 entre Moscou et Kiev.
00:54:10 Hier, des frappes meurtrières ont touché des bâtiments
00:54:12 résidentiels en Ukraine et dans une région
00:54:14 frontalière russe, tandis que des vagues
00:54:16 d'attaques aériennes ont également blessé
00:54:18 des dizaines de civils et incité
00:54:20 Kiev à demander à l'Occident d'accélérer
00:54:22 ses livraisons d'armes. Le bureau des droits de l'homme
00:54:24 de l'ONU dénonce une escalade
00:54:26 des hostilités alarmantes.
00:54:28 Au Japon, alors que la météo se complique,
00:54:30 l'heure est à la recherche de survivants
00:54:32 après le séisme du Nouvel An qui a frappé
00:54:34 le pays lundi. Les secours affrontent
00:54:36 aujourd'hui une météo très défavorable.
00:54:38 De fortes pluies empêchent la progression
00:54:40 de ces investigations. Le dernier bilan provisoire
00:54:42 fait état de 64 morts.
00:54:44 Au cinéma, le film "Les secs pas font
00:54:46 du ski" est confronté aux incivilités.
00:54:48 Partout en France, depuis sa sortie
00:54:50 le 27 décembre, les cinémas
00:54:52 rapportent des scènes de bagarres et de jets de projectiles
00:54:54 à répétition uniquement
00:54:56 lors de ce film-là. Au cinéma CGR
00:54:58 de Blagnac, la direction a dû intervenir
00:55:00 en pleine séance avant l'arrivée de la police
00:55:02 venue rétablir l'ordre.
00:55:04 - On parlera de Luc Ferry qui a fait réagir
00:55:06 à la gauche tout à l'heure parce qu'Ilaïc Marine Lapenne
00:55:08 est un fasciste. Donc alors évidemment
00:55:10 ça se peut être tollé
00:55:12 à gauche et notamment d'Olivier Faure
00:55:14 qui pense que
00:55:16 manifestement elle l'est peut-être.
00:55:18 - La gauche n'a pas trouvé son nouvel argumentaire
00:55:20 contre Marine Lapenne.
00:55:22 - Oui, ben ils n'ont pas trouvé grand chose.
00:55:24 Sarah Doraghi, est-ce qu'on peut voir une ou deux
00:55:26 images que nous avons choisies ? Évidemment
00:55:28 vous allez pouvoir
00:55:30 nous dire pourquoi d'abord ce livre
00:55:32 et pourquoi ces
00:55:34 photos ? Pourquoi ce livre ?
00:55:36 Pourquoi ces photos ?
00:55:38 - Alors c'est un livre vraiment qui
00:55:40 montre comment les
00:55:42 iraniennes et les iraniens se battent
00:55:44 depuis 2022.
00:55:46 C'est une révolution et en fait
00:55:48 j'explique comment on détourne
00:55:50 les interdits, on les contourne
00:55:52 pour continuer à vivre.
00:55:54 C'est un livre vraiment
00:55:56 à partir de mes propres photos, les photos que j'avais
00:55:58 dans mon smartphone
00:56:00 et je raconte
00:56:02 l'histoire des iraniens de l'intérieur
00:56:04 et de l'extérieur. Souvent on me pose
00:56:06 la question en disant "mais comment vous faites pour être si...
00:56:08 comment elles font ces femmes pour être si courageuses ?
00:56:10 Comment on fait pour vivre dans un
00:56:12 tel pays ? On fait...
00:56:14 on cherche l'itinéraire bis, on
00:56:16 trouve une voie vraiment
00:56:18 parallèle pour essayer de
00:56:20 contourner ces interdits qui nous étranglent
00:56:22 - Alors voilà quelques-unes
00:56:24 parce que ces photos... - Ah, alors c'est la seule photo du livre
00:56:26 que je n'ai pas prise puisque c'est la photo
00:56:28 de mon passeport avec lequel j'ai
00:56:30 quitté l'Iran.
00:56:32 - Ça vous dit par exemple, ce sont des photos que vous avez prises
00:56:34 avec votre smartphone, celle-ci par exemple
00:56:36 qu'on voit à l'antenne. - Alors oui,
00:56:38 cette photo c'est une photographe qui s'appelle
00:56:40 Niloufar Banissadj, qui elle-même
00:56:42 se prenait en photo avec
00:56:44 ce foulard qui est très...
00:56:46 qu'on appelle "marnahé"
00:56:48 donc elle fait une exposition à Paris
00:56:50 et elle porte un regard
00:56:52 sans voile évidemment sur ses propres
00:56:54 photos. C'est une photographe aussi
00:56:56 extraordinaire vraiment.
00:56:58 Je montre à travers les photos
00:57:00 comment on vit, comment
00:57:02 on survit et
00:57:04 il y a tous les sujets qui sont abordés, c'est-à-dire
00:57:06 tous les sujets sur
00:57:08 l'inflation, sur évidemment
00:57:10 sur la religion,
00:57:12 sur l'islam, sur ce qui nous étrangle,
00:57:14 sur ce qui nous
00:57:16 étouffe et sur cette
00:57:18 vive incroyable, ce courage,
00:57:20 cette force, cette imagination
00:57:22 dingue du peuple iranien
00:57:24 pour arriver à vivre
00:57:26 et à s'amuser puisque le fait
00:57:28 même de s'amuser, de prendre du plaisir dans la vie
00:57:30 qui est habituelle ici, danser, rire,
00:57:32 déconner, se raconter des blagues,
00:57:34 c'est interdit. - La vie d'une femme en
00:57:36 Iran, dès qu'elle est dans l'espace
00:57:38 public, elle est obligatoirement
00:57:40 couverte. - Oui, elle est obligatoirement
00:57:42 couverte mais
00:57:44 ce n'est pas obligatoirement
00:57:46 suivie depuis 2022. - Nous sommes
00:57:48 d'accord mais est-ce qu'elle peut aller à la faculté ?
00:57:50 Est-ce qu'elle peut...
00:57:52 - C'est une bataille qu'en Iran
00:57:54 nous n'avons jamais perdue, même
00:57:56 après la révolte. - Donc elle peut aussi travailler ?
00:57:58 Une femme peut aussi travailler ?
00:58:00 - Elle peut travailler, elle peut faire
00:58:02 des études mais si vous voulez ça,
00:58:04 ce sont des batailles que nous n'avons pas perdues.
00:58:06 Nous n'avons pas régressé sur ces sujets-là.
00:58:08 En revanche, le fait de ne pas
00:58:10 pouvoir tenir la main d'un garçon
00:58:12 ou d'avoir...
00:58:14 de risquer sa vie parce qu'on a une
00:58:16 mèche qui dépasse
00:58:18 de son foulard, ça c'est
00:58:20 inadmissible et ça c'est une révolution
00:58:22 nouvelle. Je veux dire,
00:58:24 on se bat contre
00:58:26 ce régime islamique depuis
00:58:28 le début. - Mais le régime des mollahs
00:58:30 iraniens, si j'ose dire, il y a une hiérarchie,
00:58:32 il est moins rude
00:58:34 que celui par exemple des talibans
00:58:36 en Afghanistan, est-ce qu'on peut le dire comme ça ?
00:58:38 - Moi franchement,
00:58:40 je ne connais pas bien les talibans,
00:58:42 je connais des talibans, ce que vous savez sans doute,
00:58:44 et ce qu'on voit de ces images-là.
00:58:46 C'est des barbares
00:58:48 en fait, vous me demandez de choisir entre
00:58:50 deux barbaries. - J'entends bien et je peux
00:58:52 comprendre que cette question soit dérangeante.
00:58:54 Est-ce que vous êtes surpris comme nous
00:58:56 que les féministes
00:58:58 qui avancent sur tant
00:59:00 de sujets en France,
00:59:02 on ne les entend pas sur ces sujets-là ?
00:59:04 - Je suis surprise et triste
00:59:06 en fait. Triste parce que j'ai vraiment,
00:59:08 c'est une des valeurs de la
00:59:10 France que j'aime, maintenant je suis française
00:59:12 aussi, je suis franco-iranienne, c'est
00:59:14 une des valeurs vraiment pour moi
00:59:16 très importantes, ancrées dans...
00:59:18 - Et comment vous expliquez que ces...
00:59:20 - On est droit,
00:59:22 c'est magnifique. - Comment vous expliquez
00:59:24 que la France insoumise s'y prompte
00:59:26 à parler de certains sujets ?
00:59:28 On ne parle pas de la mainmise,
00:59:30 chacun a une explication
00:59:32 souvent, de la mainmise
00:59:34 de ces gouvernements islamiques
00:59:36 sur les femmes et de leur influence
00:59:38 et de leur pouvoir. Comment vous expliquez
00:59:40 que ce soit si peu présent dans l'espace
00:59:42 médiatique ? - En fait, c'est
00:59:44 deux sujets, c'est deux branches. Il y a une mainmise
00:59:46 sur les femmes,
00:59:48 il y a une haine pratiquement
00:59:50 des femmes, et d'un autre
00:59:52 côté, il y a le pouvoir et l'influence.
00:59:54 Et le pouvoir et l'influence,
00:59:56 c'est l'argent. Donc, c'est-à-dire que
00:59:58 quand on voit... - Non mais la France insoumise...
01:00:00 - ...faire des sourires sympathiques,
01:00:02 limite des câlins
01:00:04 aux barbares, nous, ici,
01:00:06 surtout les exilés, pardon,
01:00:08 iraniens,
01:00:10 pour nous, c'est insupportable. Pourquoi ?
01:00:12 Parce qu'on a quitté un pays
01:00:14 pour ces mêmes raisons, pour la barbarie,
01:00:16 pour leur façon
01:00:18 de traiter l'être humain,
01:00:20 les femmes en particulier,
01:00:22 les hommes en général, mais
01:00:24 donc on fuit ces pays-là pour ces raisons
01:00:26 et on se retrouve ici avec des gens
01:00:28 qui n'ont jamais vécu, surtout,
01:00:30 à la rigueur, vous pouvez avoir des
01:00:32 musulmans qui vous expliquent que c'est comme ci ou comme ça,
01:00:34 mais des Français
01:00:36 catholiques qui sont nés ici, qui ont vécu
01:00:38 ici et qui m'expliquent, qui nous expliquent
01:00:40 "Ah, mais oui, vous savez, le voile est
01:00:42 un tissu d'embellissement, mais
01:00:44 il faut laisser la femme libre", c'est pas ça la liberté,
01:00:46 ce n'est pas ça la liberté.
01:00:48 Et quand vous avez vécu dans un pays
01:00:50 comme l'Iran, vous savez que ce n'est pas ça la liberté.
01:00:52 Donc pour nous, c'est insupportable,
01:00:54 c'est insupportable,
01:00:56 mais voilà, après,
01:00:58 je comprends bien
01:01:00 et je suis d'accord avec vous, c'est-à-dire que
01:01:02 aujourd'hui, ce qu'on appelle le courage,
01:01:04 ici, le courage en Iran, ça a été
01:01:06 upgradé, la définition est partie
01:01:08 à un niveau inatteignable.
01:01:10 Donc oui, je suis extrêmement fier
01:01:12 de mes compatriotes iraniens
01:01:14 qui sont en train de se battre encore
01:01:16 aujourd'hui pour ne pas
01:01:18 laisser le régime islamique gagner,
01:01:20 mais je suis
01:01:22 triste et je voudrais dire à mes compatriotes
01:01:24 français, faites attention parce que si vous
01:01:26 pensez que ce qui se passe en Iran,
01:01:28 c'est un truc qui se passe chez les sauvages,
01:01:30 là-bas, loin,
01:01:32 non, en fait, nous, on arrive en fin de siècle de l'islamisme
01:01:34 et je pense que c'est le début en France
01:01:36 et ça me rend extrêmement triste.
01:01:38 Et pour terminer, je dirais que je pense que
01:01:40 les vrais islamophobes
01:01:42 sont les islamistes, ceux qui font du mal
01:01:44 aux musulmans sont les islamistes.
01:01:46 C'est pas les catholiques, c'est pas les juifs,
01:01:48 mais ce livre, c'est une ode à la vie.
01:01:50 - Bon, en tout cas, vous restez avec nous
01:01:52 jusqu'à 10h30 et on reviendra
01:01:54 avec vous pour voir
01:01:56 quelques photos, on en a vu
01:01:58 très peu d'ailleurs, je ne sais pas
01:02:00 si on peut aller voir défiler
01:02:02 toutes ces photos, mais
01:02:04 on les verra tout à l'heure. Simplement, je voulais vous faire
01:02:06 et puis je salue Mansour Barhami,
01:02:08 qui est un de vos compatriotes.
01:02:10 Mansour Barhami est un joueur
01:02:12 de tennis extraordinaire, qui est une figure
01:02:14 de Roland Garros
01:02:16 depuis tant d'années, il doit avoir
01:02:18 dépassé 60 ans aujourd'hui, il a souvent été en
01:02:20 exhibition avec Yannick Noah
01:02:22 et il s'était...
01:02:24 Je pense qu'il avait quitté le régime
01:02:26 du champ en 78,
01:02:28 le régime des iraniens
01:02:30 entre 78 et 79, au moment...
01:02:32 - 79, la révolution. - Au moment de la révolution.
01:02:34 Je rappelle que Comuni était à
01:02:36 9 le château,
01:02:38 et qu'Yves Mourouzi était allé l'interroger
01:02:40 un jour, et que
01:02:42 Giscard l'a laissé sur le territoire
01:02:44 pendant... Combien d'années ?
01:02:46 Tout le monde était très content que le chat soit viré
01:02:48 à l'époque. Le fils du chat,
01:02:50 est-ce qu'il reviendra un jour
01:02:52 sur le trône ? Je n'en sais rien.
01:02:54 - Je l'espère, et si c'est pas lui...
01:02:56 - Il est à Paris, il habite Paris,
01:02:58 le fils du chat ? - Non, il est à Washington.
01:03:00 - Il est à Washington aujourd'hui.
01:03:02 La Chabanou a longtemps habité
01:03:04 évidemment à Paris.
01:03:06 - Elle habite à Paris. Je ne sais pas en tout cas
01:03:08 s'ils peuvent devenir la figure
01:03:10 de demain Reza Pahlavi pour l'Iran,
01:03:12 mais je souhaite que
01:03:14 ce soit quelqu'un qui veuille autant
01:03:16 de bien à l'Iran que lui. - Bon.
01:03:18 Un mot sur
01:03:20 Luc Ferry, parce que j'ai trouvé formidable ce qu'il a
01:03:22 dit hier, en tout cas très intéressant,
01:03:24 et ce que je trouve encore plus formidable, c'est les réactions.
01:03:26 Et alors, vraiment,
01:03:28 en préparant l'émission avec Marine Lanson et Cam' Cham-Cornatin,
01:03:30 je me suis dit, est-ce que
01:03:32 Alain Jakubowicz sera d'accord
01:03:34 au mot près avec ce que
01:03:36 dit Luc Ferry ? Et comme je connais
01:03:38 votre honnêteté intellectuelle
01:03:40 et en même temps vos engagements
01:03:42 passés, je me suis dit
01:03:44 est-ce qu'il sera
01:03:46 d'accord au mot près
01:03:48 avec ce que dit Luc Ferry ? Donc je vous propose de l'écouter
01:03:50 et vous me dites.
01:03:52 - Je ne pense pas
01:03:54 que Marine Le Pen soit fasciste, je la connais
01:03:56 un peu, je sais très bien qu'elle n'est ni raciste, ni antisémite,
01:03:58 je suis désolé de dire ça à mes
01:04:00 amis intellectuels de gauche qui veulent à tout
01:04:02 prix dire que c'est le nazisme qui revient,
01:04:04 regardez Madame Belloni en Italie,
01:04:06 c'est pas le fascisme qui est revenu en Italie.
01:04:08 Donc tout ça est assez ridicule,
01:04:10 Marine Le Pen, c'est la droite populaire
01:04:12 et républicaine, c'est pas... - J'ai l'impression
01:04:14 que vous me décrivez Jacques Chirac.
01:04:16 - Mais elle est moins à droite que Pendreau et Pascua
01:04:18 en 70, voilà, c'est la vérité.
01:04:20 Et ça n'a rien à voir avec l'extrême-droite.
01:04:22 L'extrême-droite, elle était antisémite,
01:04:24 elle était raciste... - C'est pas votre définition de l'extrême-droite d'ailleurs.
01:04:26 - L'extrême-droite, c'est...
01:04:28 Comme l'extrême-gauche, l'extrême-droite était révolutionnaire.
01:04:30 - Factueuse. - Elle était factueuse,
01:04:32 elle assassinait les opposants,
01:04:34 elle voulait prendre le pouvoir par les armes
01:04:36 et par la violence, elle était antisémite
01:04:38 et raciste, c'est absolument pas le cas
01:04:40 de Marine Le Pen qui n'est ni antisémite, ni raciste
01:04:42 et qui est évidemment républicaine.
01:04:44 Maintenant, on peut avoir... Moi j'ai des désaccords
01:04:46 avec le Rassemblement National, mais
01:04:48 beaucoup plus sur le plan économique que sur le plan
01:04:50 moral ou politique.
01:04:52 Il faut arrêter de dire que c'est le fascisme
01:04:54 et que c'est l'immoralité, c'est pas vrai !
01:04:56 C'est simplement faux ! Et les 42%
01:04:58 qui ont voté pour elle savent que c'est faux.
01:05:00 Et donc quand on insulte ces gens-là,
01:05:02 on les renforce, à la limite
01:05:04 on va les rendre racistes si on continue.
01:05:06 C'est idiot comme raisonnement. Cette espèce de
01:05:08 moralisme débile des intellectuels
01:05:10 de gauche est fascinant pour moi.
01:05:12 - Bon, interview comme toujours remarquable
01:05:14 de Sonia Mabrouk ce matin.
01:05:16 Je vous pose la question sans...
01:05:18 ...s'embigüter.
01:05:20 Est-ce que vous êtes d'accord au... Hier matin,
01:05:22 c'était hier matin, effectivement, cette interview.
01:05:24 Est-ce que vous êtes d'accord au mot près
01:05:26 avec ce que vient de dire... - Au mot près, non,
01:05:28 mais sur le...
01:05:30 - En quoi vous n'êtes pas d'accord ? - Pas au mot près, mais...
01:05:32 - En quoi vous n'êtes pas d'accord ? - C'est quoi la question ?
01:05:34 Votre question, c'est de me faire dire si Marine Le Pen
01:05:36 est raciste et antisémite ? C'est ça la question ?
01:05:38 - Je vous demande simplement si vous êtes
01:05:40 d'accord pour dire qu'elle est républicaine,
01:05:42 qu'elle n'est pas fasciste, qu'elle n'est pas raciste,
01:05:44 qu'elle n'est pas antisémite. C'est tout.
01:05:46 - Moi, tout ce que... Rien ne me
01:05:48 permet de dire, et moi j'ai connu Marine Le Pen
01:05:50 lorsqu'elle était avocate, notamment,
01:05:52 et je n'ai jamais
01:05:54 entendu de sa bouche.
01:05:56 Elle n'a jamais été poursuivie, elle n'a jamais été
01:05:58 condamnée pour avoir tenu ce titre.
01:06:00 - Alors, la réaction d'Olivier Faure, qui est...
01:06:02 - Je n'ai jamais prétendu autre chose. - D'accord.
01:06:04 - Maintenant, on n'est plus autant, effectivement,
01:06:06 je me souviens des propos de...
01:06:08 de Bernard Tapie à l'époque,
01:06:10 "Jean-Marie Le Pen est un salaud
01:06:12 et ceux qui votent pour lui sont des salauds."
01:06:14 - Oui, c'est vrai. - C'est vrai que dans les 42%,
01:06:16 effectivement, on ne peut pas dire
01:06:18 que c'est 42% de racistes,
01:06:20 d'antisémites et de fascistes.
01:06:22 - Olivier Faure. - C'est évident. - Oui.
01:06:24 - Donc je peux le dire aussi. - Olivier Faure,
01:06:26 qui est dirigeant du Parti
01:06:28 socialiste. Qu'a-t-il écrit
01:06:30 Olivier Faure ? Et on va voir
01:06:32 ce qu'il a écrit. "La dédiabolisation
01:06:34 ne suffisait pas, la droite passe en mode
01:06:36 légitimation du RN,
01:06:38 en en faisant un parti républicain
01:06:40 et populaire. Le racisme est une invention
01:06:42 des intellectuels de gauche, le programme du RN,
01:06:44 celui de FEU, RPR, et les CV
01:06:46 sont à envoyer directement à Marine Le Pen."
01:06:48 - Qui normalise le RN, si ce n'est la NUPES ?
01:06:50 Qui normalise le RN,
01:06:52 si ce n'est la NUPES ?
01:06:54 - Non, sans FEU, c'est pas la NUPES.
01:06:56 - Moi, je pense que ce qui normalise,
01:06:58 c'est les électeurs, d'abord.
01:07:00 Pour commencer. - Et la NUPES participe.
01:07:02 - C'est d'abord les électeurs.
01:07:04 - En étant en circonstance... - Ceci étant, il est clair
01:07:06 aussi, je crois qu'il faut tout dire,
01:07:08 qu'il existe encore
01:07:10 des mouvances au sein du RN.
01:07:12 - Un mot ? - Bien sûr.
01:07:14 - Lesquelles ? - Bien sûr que...
01:07:16 Ils n'ont pas totalement fait le ménage.
01:07:18 - Lesquelles ? - Ce n'est pas vrai.
01:07:20 - Elle n'a même rien à dire. - C'est pas là pour citer des noms.
01:07:22 - C'est des mouvances.
01:07:24 - C'est toujours avec de même. - Enfin...
01:07:26 - C'est Frédéric Châtillon et Axel Lustin qui auront des contrats avec le RN.
01:07:28 - Ils n'ont pas fini le ménage, c'est clair.
01:07:30 - Dans un pays
01:07:32 où l'on dirait ce que l'on voit
01:07:34 et où on accepte de voir
01:07:36 ce que l'on voit, pour reprendre la formule
01:07:38 un peu éculée aujourd'hui, ça ne ferait pas
01:07:40 événement. Mais dans le pays
01:07:42 qui est le nôtre, ça fait événement,
01:07:44 ça fera événement, c'est un précédent.
01:07:46 C'est l'enfant du comte d'Andersen
01:07:48 qui dit que le roi est nu
01:07:50 et tout d'un coup tout le monde va dire "ah oui, le roi est nu".
01:07:52 Et c'est un véritable événement
01:07:54 en réalité,
01:07:56 et significatif, et je pense lourd
01:07:58 de conséquences que l'on voit
01:08:00 un intellectuel indiscuté comme intellectuel
01:08:02 remettre tout simplement
01:08:04 sa montre à l'heure.
01:08:06 C'est-à-dire que tout le mal
01:08:08 que l'on peut dire et penser du
01:08:10 Rassemblement National, du Front National
01:08:12 ou de la famille Le Pen, c'est un peu
01:08:14 comme les plaintes des femmes dont on parlait tout à l'heure.
01:08:16 C'était vrai il y a 30 ans, c'était vrai
01:08:18 il y a 50 ans, ça ne l'est plus
01:08:20 et voilà quelqu'un qui dit tout simplement et tout bêtement
01:08:22 ce que pense la moitié des Français.
01:08:24 Le vrai événement, c'est quand
01:08:26 effectivement c'est lorsque Marine Le Pen
01:08:28 s'oppose à son père.
01:08:30 Mais il n'y a plus que l'espace
01:08:32 médiatique pour imaginer
01:08:34 contre le sentiment du pays.
01:08:36 80% des journalistes contre 80%
01:08:38 des Français.
01:08:40 C'est aussi simple que ça
01:08:42 puisque même notre ami
01:08:44 qui a longtemps travaillé à gauche
01:08:46 d'ailleurs vous, aujourd'hui
01:08:48 vous êtes éloigné par déception
01:08:50 peut-être ou par...
01:08:52 Oui, bien sûr.
01:08:54 Quand vous voyez par exemple
01:08:56 la réaction d'Olivier Faure
01:08:58 j'imagine que vous n'êtes pas sur cette...
01:09:00 La réaction d'Olivier Faure est symptomatique
01:09:02 d'une gauche qui n'a pu trouver d'argument
01:09:04 qui ne s'est plus trouver d'argument
01:09:06 contre le l'eupénisme parce que
01:09:08 moi non plus je suis d'accord
01:09:10 avec elle. Il n'y a pas de déclaration
01:09:12 de Marine Le Pen qui soit antisémite
01:09:14 et qui soit raciste.
01:09:16 Et puis parler de fascisme n'a aucun sens
01:09:18 par rapport à ce qu'a été
01:09:20 le fascisme historique
01:09:22 et la comparaison que Mélanie est bonne.
01:09:24 Mais c'est pas pour ça qu'on doit être d'accord
01:09:26 forcément, qu'on peut être d'accord forcément avec le l'eupénisme.
01:09:28 Évidemment !
01:09:30 Évidemment, notamment sur le plan économique.
01:09:32 Mais pas que sur le plan économique.
01:09:34 Moi je pense qu'ils sont d'une grande démagogie
01:09:36 sur la question de l'immigration.
01:09:38 Et donc je pense qu'il y a un argumentaire
01:09:40 à reconstruire...
01:09:42 Ça c'est l'autre argument tout fait qui va tomber dans deux ans.
01:09:44 Je préfère vous prévenir quand même.
01:09:46 Non mais on a le droit de penser que ce que propose...
01:09:48 Oui mais il faut aller un peu plus loin.
01:09:50 Mais ça veut dire quoi démagogique ?
01:09:52 Qu'est-ce que démagogique ?
01:09:54 Je vous dis, le slogan d'immigration zéro par exemple
01:09:56 je trouve d'une démagogie totale.
01:09:58 Je pense que c'est ni possible ni souhaitable
01:10:00 c'est deux choses différentes.
01:10:02 Je dis les deux, chère Charlotte.
01:10:04 Et donc voilà, moi je pense que c'est là-dessus
01:10:06 que se joue le combat par rapport au l'eupénisme.
01:10:08 Il se joue pas sur les traités
01:10:10 de fascistes, de racistes
01:10:12 ou d'antisémites, parce que ça, ça n'a plus de sens.
01:10:14 Avant de revenir...
01:10:16 Donc faut faire évoluer...
01:10:18 Eh bien dites-lui, et monsieur Lefort
01:10:20 si il veut venir aussi...
01:10:22 Je sais que vous avez passé tellement de temps à dire des choses
01:10:24 dans le privé que maintenant je les dis publiquement.
01:10:26 Si monsieur Fort veut venir
01:10:28 sur ce plateau, il sera le bienvenu.
01:10:30 C'est lui qui est aujourd'hui avec l'équivalent de Jean-Marie Le Pen.
01:10:32 Il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
01:10:34 Olivier Fort, s'il veut venir, il sera le bienvenu.
01:10:36 Un mot sur ce qui est quand même
01:10:38 dans l'actualité également.
01:10:40 Ce sont les cambriolages
01:10:42 de Centaure.
01:10:44 Ça c'est... qui se multiplient.
01:10:46 Cambriolages...
01:10:48 Vous allez voir le sujet de...
01:10:50 Comment ?
01:10:52 Vous parlez tout bas, vous parlez dans votre barbe.
01:10:54 Qu'est-ce que vous avez dit ?
01:10:56 Il a dit...
01:10:58 Il se montre un peu moins.
01:11:00 Comme s'il est responsable des stars victimes de...
01:11:02 Franchement, s'il se montrait un peu moins...
01:11:04 Alors ça c'est vraiment... c'est un drôle de raisonnement.
01:11:06 Et Nikos, il se montre ?
01:11:08 Par définition, oui, il fait de la télévision.
01:11:10 Et un joueur du PSG, il se montre ?
01:11:12 Oui.
01:11:14 Franchement, je vous ai connu plus brillant.
01:11:16 Je suis d'accord avec Manoël.
01:11:18 C'est pas le fait de se montrer, c'est de...
01:11:20 de l'exposition de choses...
01:11:22 Mais un joueur du PSG,
01:11:24 Donnarouma, c'est le gardien du PSG,
01:11:26 ils sont venus chez lui à 2h du matin,
01:11:28 il dormait avec sa femme, ils lui ont tapé dessus, elle est venue montagne.
01:11:30 Et vous dites, s'il se montre, faut qu'il fasse quoi ? Faut qu'il joue pas le dimanche ?
01:11:32 Vous mélangez tout.
01:11:34 C'est vous qui mélangez tout !
01:11:36 Nikos, il ne se publie rien sur sa propre télé.
01:11:38 Donnarouma, le joueur du PSG...
01:11:40 Guillaume...
01:11:42 Ça arrive de dire des bêtises.
01:11:44 Vous m'avez entendu dire quelque chose.
01:11:46 C'est lui, c'est Luz Carabé.
01:11:48 Luz Carabé.
01:11:50 Bon, voyez le sujet de...
01:11:52 D'Amia...
01:11:54 De Dunia Tengour sur le
01:11:56 "Home Jacking" et ça, ça fout la trouille.
01:11:58 Stars de la chanson,
01:12:04 chefs d'entreprise, footballeurs
01:12:06 ou encore personnalités du petit écran.
01:12:08 Depuis plusieurs mois,
01:12:10 ils sont nombreux à être victimes de "Home Jacking",
01:12:12 des cambriolages, d'une grande violence
01:12:14 où les malfaiteurs sont prêts à tout
01:12:16 pour obtenir leur butin.
01:12:18 Beaucoup de stars aujourd'hui, ou de personnalités,
01:12:20 qui annoncent leur départ en vacances
01:12:22 ou qui font une déclaration sur les réseaux sociaux
01:12:24 en disant "Tiens, je suis à tel fait".
01:12:26 Les individus, soit via un réseau, on va dire,
01:12:28 de livraison de nourriture,
01:12:30 de livraison de colis,
01:12:32 arrivent à obtenir les adresses
01:12:34 de ces personnalités victimes.
01:12:36 La particularité de ces cambriolages,
01:12:38 la présence des occupants,
01:12:40 objectif, brutaliser les victimes
01:12:42 afin d'obtenir les codes de leur coffre.
01:12:44 En général, on isole les enfants,
01:12:46 on a une arme de poing,
01:12:48 on a une batte de baseball,
01:12:50 on a du casque lacrymogène.
01:12:52 Si le phénomène n'est pas récent,
01:12:54 le profil des cambrioleurs a quant à lui changé.
01:12:56 Les réseaux spécialisés et organisés
01:12:58 font très souvent appel
01:13:00 aux mineurs
01:13:02 parce que vous allez avoir un allègement
01:13:04 des peines dues à la responsabilité pénale
01:13:06 du mineur.
01:13:08 En 2022, la préfecture de police
01:13:10 de Paris dénombre 337 "Home Jacking"
01:13:12 dans la région parisienne.
01:13:14 Les chiffres de l'année 2023,
01:13:16 quant à eux, n'ont pas encore été communiqués.
01:13:18 C'est évidemment extrêmement traumatisant.
01:13:20 J'imagine Pascal Bitto Panelli
01:13:22 était ce matin sur le plateau
01:13:24 de Romain Desarbres
01:13:26 et il donnait des conseils
01:13:28 pour se prévenir du "Home Jacking".
01:13:30 La sécurité à la hauteur
01:13:32 de ses moyens,
01:13:34 ça ne coûte pas forcément des fortunes,
01:13:36 mais une technologie de pointe
01:13:38 associée éventuellement
01:13:40 à une protection physique des personnes
01:13:42 par des hommes qui savent le faire,
01:13:44 on peut par exemple
01:13:46 sécuriser l'appartement d'un joueur de football
01:13:48 pendant qu'il joue,
01:13:50 pendant qu'il est sur le terrain.
01:13:52 Ce sont des choses efficaces.
01:13:54 On a aujourd'hui une technologie
01:13:56 dans les vitres, dans les portes,
01:13:58 dans les fenêtres blindées,
01:14:00 dans le diffuseur de brouillard éventuellement,
01:14:02 dans les alarmes,
01:14:04 dans les boutons SOS,
01:14:06 dans l'écoute silencieuse,
01:14:08 dans la possibilité de mettre
01:14:10 une alarme partielle la nuit
01:14:12 dans son logement,
01:14:14 qui sont efficaces.
01:14:16 ...un diffuseur de brouillard
01:14:18 parfois en rentretard...
01:14:20 - Réponds, M. Matenant.
01:14:22 - Bon, arrêtez.
01:14:24 - Non, mais c'est un sujet très sérieux.
01:14:26 Le nombre de cambriolages est symptomatique
01:14:28 de notre société. M. Jammet,
01:14:30 vous n'avez pas été cambriolé.
01:14:32 - Non, et je ne risque pas de l'être, voyez-vous.
01:14:34 Parce que les voleurs vont, comme ils sont toujours allés,
01:14:36 là où ils pensent qu'il y a de l'argent.
01:14:38 Moi, je suis tranquille.
01:14:40 - Oui.
01:14:42 - Mais c'est fou, c'est les adresses
01:14:44 qui circulent, par contre, des stars.
01:14:46 C'est ça qui est dingue.
01:14:48 - Mais les adresses circulent, vous savez comment.
01:14:50 C'est ce qu'ils disent.
01:14:52 À part des livreurs qui viennent chez vous
01:14:54 et qui revendent, pourquoi pas.
01:14:56 Ça peut arriver, en tout cas,
01:14:58 et qui revendent votre adresse, votre code, etc.
01:15:00 - Mais ils peuvent dire aux stars,
01:15:02 "Vous allez à une soirée, ne coupez pas,
01:15:04 ne mettez pas sur les réseaux."
01:15:06 Mais quand ils vont, effectivement,
01:15:08 il y a toujours un moment pour...
01:15:10 Si les voleurs ont... En plus, là,
01:15:12 ils expliquent qu'ils vont
01:15:14 chez ces stars-là en essayant
01:15:16 vraiment d'avoir quelqu'un à la maison
01:15:18 pour les séquestrer, pour avoir les codes, etc.
01:15:20 Donc de toute façon, ça ne sert à rien.
01:15:22 - Sora Daragi, puisque vous avez la parole.
01:15:24 Vous allez régulièrement en Iran ?
01:15:26 - J'allais.
01:15:28 Oui, depuis à peu près 6 ans.
01:15:30 Je suis allée faire un documentaire
01:15:32 pour Arte en 2016.
01:15:34 Ça faisait 20 ans, à peu près,
01:15:36 que je n'étais pas retournée.
01:15:38 Et puis, depuis 2016, je suis retournée
01:15:40 peut-être 3-4 fois. La dernière fois,
01:15:42 c'était il y a à peu près 3 ans.
01:15:44 Et depuis, évidemment, le 16 septembre 2022,
01:15:46 où la jeune Masahamini a été tuée
01:15:48 parce qu'elle portait mal son foulard,
01:15:50 je n'y suis pas retournée.
01:15:52 En revanche, je pense que,
01:15:54 comme tous les Iraniens de l'intérieur
01:15:56 et de l'extérieur, nous sommes dans une action
01:15:58 et dans une... Vraiment,
01:16:00 collectivement, à essayer
01:16:02 de dénoncer ce qui se passe
01:16:04 et d'essayer de... - Comment ?
01:16:06 - D'avoir les démocraties de notre côté, plutôt que...
01:16:08 - Vous avez de la famille, là-bas ?
01:16:10 - Alors, j'en ai, moins, maintenant.
01:16:12 - Vous étiez venue avec vos parents ?
01:16:14 - La culture de la famille est là.
01:16:16 - Vous étiez venue avec vos parents, en France ?
01:16:18 - Non. Mes parents étaient en Iran. J'étais venue avec mes soeurs
01:16:20 et ma grand-mère.
01:16:22 On ne parlait pas français, on découvrait.
01:16:24 C'est pour ça que, moi,
01:16:26 j'ai un amour, en fait, pour la France
01:16:28 et pour ses valeurs. Et j'aimerais
01:16:30 aussi dire que ces valeurs-là...
01:16:32 Le pays des droits de l'homme,
01:16:34 c'est Cyrus le Grand, ça a existé
01:16:36 600 ans avant Jésus-Christ,
01:16:38 en Iran, par le roi de Perse,
01:16:40 c'est sur le cylindre de Cyrus
01:16:42 qui se trouve au British Museum.
01:16:44 La base des droits de l'homme est inscrite.
01:16:46 C'est pour ça que, pour les Iraniens, c'est insupportable
01:16:48 pour le peuple iranien de voir ce qui se passe.
01:16:50 C'est pour ça aussi que le peuple iranien adore
01:16:52 la France, parce qu'on a les mêmes valeurs.
01:16:54 - Et est-ce que vous imaginez
01:16:56 le peuple iranien se révolter ?
01:16:58 - Mais on se révolte !
01:17:00 - Parce que les Iraniens, toutes les femmes iraniennes
01:17:02 sont évidemment contre le régime des Mollahs.
01:17:04 Sans doute que tous les jeunes sont contre
01:17:06 le régime des Mollahs. Et on se dit
01:17:08 de l'extérieur, est-ce qu'une révolution
01:17:10 de renverser ce régime est possible,
01:17:12 selon vous ? - Alors, vous voyez,
01:17:14 c'est toujours très difficile de donner des chiffres.
01:17:16 Parce qu'en plus, les Iraniens,
01:17:18 ils adorent, ils disent "34% des Anglais sont
01:17:20 contre nous, 14% des Français sont avec nous".
01:17:22 Je ne sais pas, je n'ai pas les chiffres.
01:17:24 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que la majorité
01:17:26 de la population, la majorité écrasante
01:17:28 de la population ne veut pas de ce régime.
01:17:30 Et c'est... On lutte,
01:17:32 on lutte tous les jours.
01:17:34 En fait, notre lutte, c'est pas genre...
01:17:36 On n'est pas armés. Et on ne saurait même pas...
01:17:38 Vous savez, il y a beaucoup d'amis qui m'ont
01:17:40 dit, au moment où il y a eu
01:17:42 effectivement les pastarans,
01:17:44 les basijis dans la rue
01:17:46 qui tapaient, qui tuaient,
01:17:48 qui tiraient sur
01:17:50 les résistants, les manifestants,
01:17:52 ils disaient "Mais pourquoi, vous n'êtes pas
01:17:54 armés, mais vous avez bien des couteaux de cuisine,
01:17:56 vous ne l'avez pas dans la rue, pourquoi vous ne vous défendez pas ?"
01:17:58 Et j'ai dit "Parce que précisément, on n'est pas des assassins".
01:18:00 En fait, on est contre...
01:18:02 - Mais répondez à ma question. Est-ce que vous
01:18:04 pensez que ces prochaines années,
01:18:06 ce régime va tomber ?
01:18:08 - C'est terminé, mais on en est persuadés.
01:18:10 C'est-à-dire, je vous ai dit tout à l'heure,
01:18:12 nous, le peuple iranien, nous, en Iran,
01:18:14 on arrive en fin de cycle de l'islamisme.
01:18:16 On sait comment ça fonctionne,
01:18:18 on connaît étape par étape, année par année
01:18:20 comment l'islamisme s'installe,
01:18:22 l'islam politique, je l'ai dit,
01:18:24 l'islam politique tue. Donc,
01:18:26 on sait comment ça fonctionne, on est en train
01:18:28 de s'en débarrasser. Vous savez,
01:18:30 le guide suprême du peuple, Khamenei,
01:18:32 est malade, alors on le dit malade depuis longtemps,
01:18:34 mais là, je pense que
01:18:36 même dans l'ordre des choses, a priori,
01:18:38 c'est imminent, il va disparaître.
01:18:40 Et je pense qu'après lui,
01:18:42 ça ne sera plus jamais la même chose.
01:18:44 Le peuple ne laissera jamais la même chose.
01:18:46 - On peut voir des photos. Oui, je vous en prie.
01:18:48 - Moi, j'avais l'impression que le régime, par la répression,
01:18:50 avait repris la main. Par la répression,
01:18:52 très violente, parce qu'il y a eu beaucoup de
01:18:54 condamnations à mort, et qu'aujourd'hui,
01:18:56 il y a une élection présidentielle, je crois,
01:18:58 qui va arriver dans les mois qui viennent,
01:19:00 et que le régime
01:19:02 ne tient pas la société, mais il tient
01:19:04 le pouvoir. - Mais c'est exactement ça,
01:19:06 c'est-à-dire qu'il tient le pouvoir par la force.
01:19:08 Les gens, ils disent "oui, mais pourquoi vous ne vous
01:19:10 remettez pas à regarder, il y a eu une révolution en France".
01:19:12 Mais on n'est pas armés,
01:19:14 et on n'est pas aidés. Ce que les iraniens disaient
01:19:16 aux démocraties, ils disaient "ne
01:19:18 nous aidez pas, mais s'il vous plaît,
01:19:20 ne les aidez pas". C'est-à-dire que
01:19:22 quand on a retrouvé des douilles
01:19:24 qui venaient d'Italie,
01:19:26 avec des cartouches qui ont été remplies par la France,
01:19:28 avec la reconnaissance faciale,
01:19:30 qui était un système américain, qui était vendu aux
01:19:32 chinois, en fait l'embargo, ça veut dire... - Je voudrais qu'on voit
01:19:34 des photos. - Tout est détourné,
01:19:36 et tout arrive en Iran, donc...
01:19:38 - Je voudrais qu'on voit des photos, pardonnez-moi de vous couper,
01:19:40 mais je voudrais qu'on voit des photos de votre travail,
01:19:42 puisque je le rappelle, c'est ça qui est aussi...
01:19:44 - Les jeux, par exemple, c'est interdit. - Voilà, Iran,
01:19:46 in, out, ça, les jeux sont interdits, vous avez...
01:19:48 - Les jeux sont interdits, tout ce qui permet de s'amuser,
01:19:50 c'est interdit, parce qu'ils estiment que
01:19:52 si vous gagnez de l'argent
01:19:54 de façon malhonnête,
01:19:56 donc ça c'est extraordinaire,
01:19:58 c'est malhonnête de gagner de l'argent
01:20:00 avec les jeux, donc c'est interdit.
01:20:02 Évidemment, tous les Iraniens jouent,
01:20:04 dans ces...
01:20:06 Je le disais chez notre consoeur
01:20:08 Atul Dar, c'est-à-dire qu'on fait exactement la même chose
01:20:10 que dans les démocraties, vivre, danser,
01:20:12 s'embrasser, sauf que
01:20:14 c'est criminalisé, c'est-à-dire que
01:20:16 on commet des choses
01:20:18 et on risque chaque jour... - Une autre photo, peut-être.
01:20:20 Une autre photo. - Chaque jour, on risque notre vie,
01:20:22 mais on continue à vivre.
01:20:24 - Une autre photo. - Ça c'est les filles qui se retrouvent pour parler des garçons.
01:20:26 C'est ça qui est magique,
01:20:28 c'est que c'est pas qu'on n'a pas besoin
01:20:30 d'aide, tout va bien, on continue notre vie,
01:20:32 oui, les Iraniens et les Iraniennes vivent,
01:20:34 malgré tout, et ça c'est
01:20:36 déjà un combat, mais
01:20:38 voilà, ça c'est une façon de
01:20:40 combattre, c'est une façon... - Ça c'est une photo qui a combien
01:20:42 de temps, puisque vous n'êtes pas retournée ?
01:20:44 - 4 ans. - 4 ans, qui a été prise, je le répète,
01:20:46 avec votre smartphone. Alain Jacubovitz,
01:20:48 vous voulez dire quelque chose ? - Oui, je voulais dire d'abord,
01:20:50 je suis heureux d'être venu ce matin pour vous rencontrer,
01:20:52 vous entendre, mais ce que je retiens de ce que
01:20:54 vous avez dit, ce que vous avez dit sur l'Iran est
01:20:56 évidemment... Moi je retiens ce que vous avez dit sur la
01:20:58 France, parce que je
01:21:00 m'identifie totalement, peut-être
01:21:02 à une génération d'écarts,
01:21:04 des enfants, petits-enfants, de réfugiés
01:21:06 qui n'ont pas choisi ce pays par hasard
01:21:08 et qui aiment la France pour les raisons que vous avez
01:21:10 indiquées, et moi je trouve que vous
01:21:12 prenez la vraie France aujourd'hui par les propos que vous tenez
01:21:14 et moi je suis assez ému
01:21:16 de vous entendre pour ce que vous dites
01:21:18 par rapport à l'Iran et par rapport
01:21:20 à la France. - Et vous savez, j'en veux beaucoup à la gauche
01:21:22 parce que j'en veux à la gauche, parce que
01:21:24 c'est évidemment...
01:21:26 J'ai grandi avec la gauche, l'idée de la gauche,
01:21:28 les grandes valeurs. J'en veux beaucoup à la gauche
01:21:30 parce que c'est inadmissible,
01:21:32 c'est inadmissible
01:21:34 pour quelqu'un comme moi,
01:21:36 quand je dis que j'aime la France, que j'aime
01:21:38 la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité,
01:21:40 que
01:21:42 c'est inadmissible que je sois
01:21:44 tout d'un coup tenu
01:21:46 comme mis à l'écart et mis dans le même
01:21:48 panier que "ah, donc vous êtes d'extrême droite,
01:21:50 ah, vous êtes islamophobe, ah vous êtes..."
01:21:52 C'est terrible ! - Sarah, Sarah...
01:21:54 - C'est pas ça le courage de
01:21:56 mettre les gens dans des sacs...
01:21:58 - Sarah, la question rituelle
01:22:00 que je pose tous les jours
01:22:02 quasiment à ceux qui viennent sur ce plateau,
01:22:04 est-ce que vous êtes reçue
01:22:06 sur France Télévisions ?
01:22:08 - Est-ce que j'ai été reçue
01:22:10 pour ce livre ? - Pour ce livre.
01:22:12 Est-ce que vous serez chez notre amie
01:22:14 Léa Salamé pour "Quelle époque" ? - J'espère !
01:22:16 - Est-ce que vous serez
01:22:18 chez notre amie
01:22:20 "C'est à vous
01:22:22 le soir" ? - Je le souhaite !
01:22:24 - Non mais c'est intéressant parce que c'est toujours la même question
01:22:26 que je pose, c'est-à-dire que ce que vous
01:22:28 venez de dire sur la France, et il a raison Alain Jakubowicz,
01:22:30 ce qu'on aura aussi retenu
01:22:32 de votre message ce matin, c'est ce que vous avez dit
01:22:34 sur la France, c'est que ces gens-là ne comprennent
01:22:36 pas, ne sont jamais allés dans des pays
01:22:38 où précisément règne la terreur islamique.
01:22:40 - Ben oui. - Et ils viennent
01:22:42 ici imposer parfois des...
01:22:44 - Vous savez Sandrine Rousseau est venue à la première
01:22:46 manifestation à Paris
01:22:48 pour soutenir les femmes
01:22:50 iraniennes, et elle s'est fait
01:22:52 reconduire très gentiment et très poliment,
01:22:54 mais il y a quelques
01:22:56 femmes qui sont venues en disant "Madame, je pense que c'est pas
01:22:58 votre place ici" parce que quelqu'un qui défend
01:23:00 le voile venir dans une
01:23:02 manifestation où on est en train de...
01:23:04 - Oui, c'est effet tu... - Oui. - Et oui, alors c'est pour...
01:23:06 - Mais donc ça... - C'est un grand écart qui est effectivement...
01:23:08 - Mais c'est ça qui est intéressant. - C'est une démongation.
01:23:10 - Moi ce que je trouve dommage, ce que je trouve
01:23:12 dommage... - On peut aimer la France
01:23:14 et on a le droit de le dire, on a même
01:23:16 ça me fait... En fait je vais vous dire, ça me fait de la peine
01:23:18 pour mes amis français qui sont
01:23:20 nés ici, etc., qui n'ont pas le droit de mettre
01:23:22 un drapeau à la fenêtre, etc., sans qu'on
01:23:24 les taxe de "Ah donc Marine Le Pen,
01:23:26 ah donc Hérène", et quand bien même chacun fait
01:23:28 ce qu'il veut. Moi, c'est pas...
01:23:30 - Mais je suis d'accord avec vous. - Mais ce que je veux dire,
01:23:32 c'est qu'on a le droit d'aimer la France
01:23:34 sans être taxé d'eux, c'est tout.
01:23:36 - Mais je suis d'accord avec vous et je regrette,
01:23:38 je le dis, c'est une question
01:23:40 de ceux qui nous suivent tous les matins le savent,
01:23:42 je pose toujours cette question, je prends en témoin
01:23:44 les uns et les autres,
01:23:46 et j'aimerais que
01:23:48 effectivement vous soyez sur ces plateaux de télévision,
01:23:50 mais c'est toujours pareil, quand vous ne
01:23:52 correspondez pas exactement à
01:23:54 l'idéologie dominante du moment,
01:23:56 ben vous n'êtes pas invité.
01:23:58 - Ben vous ne croyez pas ?
01:24:00 C'est quoi l'explication alors ?
01:24:02 - Je le souhaite, c'est pas fini. - C'est quoi l'autre explication ?
01:24:04 - Je n'ai pas d'explication.
01:24:06 - Ah ben moi, j'en avais plus, mais vous ne croyez pas ?
01:24:08 - Je ne vois pas ce qu'il y aurait d'incongru,
01:24:10 ni d'impossible.
01:24:12 - Mais Alain...
01:24:14 - Mais enfin Alain...
01:24:16 - De dire ce qu'elle a dit, mais elle a dit des évidences.
01:24:18 - Oui ! - Belle !
01:24:20 - J'ai adoré, mais c'est des évidences.
01:24:22 - Mais pourquoi alors ? Pourquoi elle n'est pas invitée ?
01:24:24 Pourquoi ils ne sont pas invités ?
01:24:26 - Je ne sais pas, je l'inviterai.
01:24:28 - Le livre vient de sortir, ça va pas le rater.
01:24:30 - Je l'inviterai.
01:24:32 Félicité, félicité Kindecky.
01:24:34 Il est 10h31.
01:24:36 Félicité nous rappelle les titres.
01:24:38 (Générique)
01:24:40 - Alerte rouge au cru dans le Pas-de-Calais.
01:24:42 Une cinquantaine de personnes a déjà été évacuées hier,
01:24:44 et de fortes pluies sont encore attendues aujourd'hui.
01:24:46 Une nouvelle catastrophe qui arrive un mois et demi
01:24:48 après un épisode de cru historique
01:24:50 et qui met à rude épreuve la patience des habitants.
01:24:52 Cette autre démonstration,
01:24:54 c'est un autre département qui est placé en vigilance
01:24:56 orange au cru, dont le Finistère,
01:24:58 où le pic semble être passé.
01:25:00 Gérald Darmanin en visite à Marseille depuis ce matin.
01:25:02 Un déplacement axé sur la sécurité,
01:25:04 alors que la cité fosséenne a battu des records
01:25:06 en matière de règlement de comptes,
01:25:08 avec près de 50 personnes tuées
01:25:10 dans de multiples fusillades
01:25:12 sur fond de trafic de stupéfiants.
01:25:14 La venue du Premier ministre est également
01:25:16 l'occasion d'inaugurer la nouvelle compagnie républicaine
01:25:18 de la sécurité, la CRS 81.
01:25:20 18 mois de prison ferme pour l'homme de Nationalisme,
01:25:22 qui avait agressé sexuellement
01:25:24 une fillette au trocadéro.
01:25:26 Reconnu coupable hier en comparution immédiate,
01:25:28 il a également une obligation de soins
01:25:30 et il lui sera interdit d'exercer toute activité
01:25:32 en contact avec des mineurs.
01:25:34 Merci vraiment grandement,
01:25:36 félicité bien sûr,
01:25:38 mais merci également à Sarah Doraghi.
01:25:40 On peut voir encore quelques images.
01:25:42 C'est un livre en français et en anglais.
01:25:44 C'est une édition bilingue,
01:25:46 avec des photos, les textes,
01:25:48 et puis on a aussi un livre
01:25:50 en anglais et en français.
01:25:52 Il y a une playlist.
01:25:54 Chaque photo et chaque texte
01:25:56 est accompagné d'une musique
01:25:58 ou d'une chanson iranienne.
01:26:00 C'est chez Plon.
01:26:02 Vous avez été...
01:26:04 L'éditeur du Général de Gaulle.
01:26:06 Je dis ça comme ça.
01:26:08 Je suis très contente
01:26:10 de pouvoir à la fois
01:26:12 rendre hommage
01:26:14 à ces Iraniens et ces Iraniennes
01:26:16 qui luttent pour la liberté
01:26:18 - Qui est un peuple magnifique.
01:26:20 - Magnifique.
01:26:22 Et c'est toujours un peuple magnifique
01:26:24 qui est pris en otage par des barbares.
01:26:26 Mais ça va passer.
01:26:28 - Mais dans quel état ce pays
01:26:30 va-t-il se relever ensuite ?
01:26:32 - C'est un pays qui a à lui seul
01:26:34 9% des richesses mondiales.
01:26:36 Il va se relever.
01:26:38 Mais il faut juste qu'on lui permette
01:26:40 d'apprendre la démocratie.
01:26:42 Il faudrait que les autres pays démocrates
01:26:44 arrêtent de serrer la main au Molla.
01:26:46 - J'étais un jeune adolescent à l'époque
01:26:48 lorsque le régime du Shah est tombé.
01:26:50 On parlait beaucoup de la Savak.
01:26:52 La police.
01:26:54 - Qui était censée être horrible.
01:26:56 - Qui était vraie d'ailleurs.
01:26:58 Qui torturait.
01:27:00 - A quoi ça ressemble aujourd'hui ?
01:27:02 - C'est vrai que souvenez-vous
01:27:04 à l'époque, me semble-t-il,
01:27:06 il y a 15 ans,
01:27:08 la chute du régime du Shah
01:27:10 a été saluée comme quelque chose
01:27:12 d'extrêmement positif.
01:27:14 - Vous avez été à l'époque ?
01:27:16 - Bien sûr.
01:27:18 Les Iraniens, dans leur malheur,
01:27:20 ont un avantage sur nous.
01:27:22 Ils vivaient sous un régime autoritaire
01:27:24 et ils n'en voulaient plus.
01:27:26 Mais depuis, ils ont un régime théocratique
01:27:28 et ils peuvent faire la différence.
01:27:30 - De toute façon, la théocratie, c'est terminé.
01:27:32 - Ils peuvent revenir à bout ?
01:27:34 - Ils le souhaitent.
01:27:36 - Merci en tout cas.
01:27:38 Ce serait bien que vous veniez régulièrement nous voir.
01:27:40 Pourquoi pas ?
01:27:42 - Je suis très content de vous avoir
01:27:44 présenté ces actualités.
01:27:46 - J'adorerais.
01:27:48 C'était l'occasion de rendre hommage
01:27:50 au peuple iranien et dire mon amour
01:27:52 pour la France et ses valeurs
01:27:54 sans tomber dans le truc de
01:27:56 "Ah oui, d'accord, ça y est, c'est news,
01:27:58 rien à voir, j'aime la France, c'est tout."
01:28:00 - Je remercie Nicolas Nissim
01:28:02 parce qu'on prépare l'émission
01:28:04 avec lui le matin,
01:28:06 et il nous a alerté
01:28:08 sur la qualité de cet ouvrage.
01:28:10 Merci grandement.
01:28:12 C'était intéressant,
01:28:14 je l'espère en tout cas,
01:28:16 comme chaque matin, je l'espère aussi.
01:28:18 À la réalisation, à nous qui étaient là,
01:28:20 c'est toujours un plaisir, Maître Jakubowicz,
01:28:22 lorsque vous venez nous voir.
01:28:24 Hugo...
01:28:26 Et puis l'Olympique Lyonnais va un peu mieux.
01:28:28 - Oui, on est à l'abri des "homjacking"
01:28:30 à l'OL, vu les résultats.
01:28:32 - Hugo...
01:28:34 Hugo Trindade
01:28:36 était à la vision.
01:28:38 - Et Jean-Marc Morandini,
01:28:40 qui était au son.
01:28:42 Merci à Marine Lanson, à Guilhem Lafage,
01:28:44 qui était là.
01:28:46 Toutes ces émissions sont à retrouver
01:28:48 sur cnews.fr.
01:28:50 On va se retrouver ce soir.
01:28:52 Et dans une seconde, c'est Jean-Marc Morandini.