Le "8h30 franceinfo" de Jean-François Copé
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00:00Jean-François Copé est l'invité du 8.30, il répond aux questions de Jérôme Chapuis et de Salia Braklia.
00:15Bonjour Jean-François Copé.
00:16Bonjour.
00:17Michel Barnier ne sera plus dans quelques heures le premier ministre de la France.
00:20Il a été renversé avec son gouvernement hier par les députés, un fait inédit depuis 1962.
00:27Majorité requise pour l'adoption de la motion de censure 288.
00:31Pour l'adoption, 331.
00:34Le premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement.
00:39Neuf semaines et puis s'en va.
00:41Michel Barnier va quitter le pouvoir.
00:43Les députés se sont prononcés hier soir.
00:45C'est le jeu de la démocratie ?
00:47C'est la partie la plus sombre de la démocratie en fait.
00:50Il ne faut pas qu'on se mente.
00:52Il n'a jamais été écrit nulle part que la démocratie, c'était le désordre.
00:55Et en réalité, pour que ça ne soit pas le désordre, il faut un chef.
00:59Et malheureusement, aujourd'hui, la France, elle n'est commandée par personne.
01:03Et quand j'entends certains députés LFI, voire même PS ou RN dire
01:09« Mais la force maintenant, c'est le pouvoir du Parlement ».
01:11La vérité, c'est que quand on dit que le pouvoir est au Parlement,
01:14en fait, ça veut dire que le pouvoir, il est nulle part.
01:16Et vous l'avez vu, et vous l'avez vu tout au long de ces semaines lamentables.
01:19En réalité, c'est une véritable anarchie.
01:21C'est incroyable parce que les Français, ils ont voté pour qu'on rétablisse l'ordre.
01:24Et au lieu de voir de l'ordre, ils voient du désordre absolument partout.
01:28Il y a bien un chef de l'État ?
01:30Oui, il y a un chef de l'État.
01:31Mais ce n'est pas pour ça qu'on l'ait commandé.
01:33Vous le voyez bien, puisqu'il n'y a pas de majorité absolue,
01:35puisqu'il n'y a pas d'organisation et que la Ve République,
01:37elle ne fonctionne absolument pas dans des conditions pareilles.
01:39Donc on a une crise politique.
01:41D'ailleurs, ce n'est pas une crise institutionnelle, c'est une crise politique.
01:43Une crise de régime ?
01:45Moi, je ne sais pas ce que c'est crise de régime, je ne sais pas.
01:47C'est une crise politique, ce n'est pas une crise institutionnelle.
01:49C'est un moment où un système...
01:51Politique. Parce qu'en réalité, les institutions,
01:53quand elles sont appliquées dans de bonnes conditions, elles fonctionnent.
01:57Mais regardez le résultat de tout ça.
01:59Vous savez, il y a un côté, vous allez voir ce que vous allez voir.
02:01Vous savez, il y a la réplique célèbre dans l'Union Sacrée,
02:05quand Patrick Bruel dit à Richard Berry,
02:07« T'as voulu voir, t'as vu ».
02:09On se retrouve ce matin avec plus de gouvernement,
02:12plus de budget, plus de budget.
02:15Parce que tout le monde dit, ce n'est pas grave, elle a dit Le Pen.
02:17Mais non, mais ça va s'arranger, on fait une loi spéciale.
02:19Les interlocuteurs ce matin, LFI, Erdogan, Asselineau...
02:21Oui, oui, mais c'est devenu des spécialistes du droit constitutionnel.
02:25Moi, je vais vous dire une chose, les lois spéciales,
02:27on ne peut pas les amender.
02:29Donc, je serais très intéressé de savoir comment on va régler le problème
02:31de l'impôt sur le revenu pour les Français.
02:33On va revenir dans le détail, justement, sur les conséquences du budget.
02:35Juste. Donc, on n'a plus de budget.
02:37On a aujourd'hui des attentes colossales en matière de sécurité,
02:41des décisions absolument majeures à prendre
02:43dans le domaine de l'école,
02:45dans le domaine du rétablissement dans la rue,
02:47les comptes dont on vient de parler tout à l'heure.
02:49Et nous n'avons plus de gouvernement
02:51qui soit en situation de faire.
02:53C'est-à-dire que tous ceux qui avaient commencé à travailler,
02:55je pense en particulier au ministre de l'Intérieur,
02:57qui, objectivement, gênait Mme Le Pen
02:59parce qu'elle n'a pas envie qu'on réussisse,
03:01tout ça l'a bien montré qu'en le cassant,
03:03elle n'avait aucun esprit de responsabilité.
03:05Mais si on en est arrivé là, Jean-François Copé, la faute acquis.
03:07Hier, le patron des députés socialistes, Boris Vallaud,
03:09regrettait qu'il soit, je cite,
03:11devenu plus convenable
03:13de discuter avec Marine Le Pen que la gauche.
03:15Il a raison dans les faits.
03:17Michel Barnier s'est trop concentré
03:19à vouloir contenter Marine Le Pen.
03:21Moi, je vais vous dire une chose. Je ne suis plus parlementaire.
03:23Je vois ça de mon regard de maire de Maux.
03:25Je ne vous raconte même pas
03:27ce que mes administrés me disent de la situation.
03:29Tout le monde est effaré
03:31et paniqué,
03:33en se disant, mais attendez, qu'est-ce qu'on va devenir ?
03:35La décision prise par Le Pen
03:37de mettre ce gouvernement par terre
03:39avec des arguments qui, en réalité,
03:41quand on se pose deux secondes, sont tous plus grotesques les uns que les autres.
03:43On ne l'a pas assez écouté.
03:45On ne lui a pas assez dit merci beaucoup.
03:47C'est quoi la suite de l'histoire ?
03:49Il faut qu'on lui colle ses affiches aussi ?
03:51Il y a un moment où tout ça est grotesque.
03:53D'autant plus grotesque quand j'entends M. Vallaud
03:55qui est incapable de dire
03:57si, en fait, quand il nous dit
03:59qu'il voudrait éventuellement donner un coup de main pour gouverner,
04:01il rajoute l'extrême-gauche ou pas ?
04:03Parce qu'il n'est pas clair non plus.
04:05Parce que les socialistes se sont complètement
04:07disqualifiés avec cette alliance avec Mélenchon.
04:11C'est la faute de toutes celles et ceux
04:13qui, depuis le début,
04:15jouent avec la démocratie,
04:17utilisent leur petit pouvoir
04:19de déstabilisation d'une assemblée
04:21à un moment où les crises sont multiples
04:23et où la France a besoin d'être forte.
04:25Le regard que nous offrons,
04:27le paysage que nous offrons au reste du monde
04:29alors que nous sommes considérés comme un pays solide,
04:31c'est une honte.
04:33On essaie de comprendre ce qui s'est passé quand même
04:35parce que c'est historique, je le rappelle,
04:37ce qui se passe aujourd'hui.
04:39Michel Barnier, qu'on présentait pourtant
04:41comme un excellent négociateur,
04:43on l'avait vu avec le Brexit,
04:45il a échoué. La vérité, c'est que
04:47face à une assemblée aussi éclatée,
04:49avec trois gros groupes,
04:51c'est impossible de trouver des compromis.
04:53Le compromis devient un gros mot ?
04:55La vérité, c'est que sous la Ve République,
04:57il y a un système qui a été imaginé par le général de Gaulle
04:59avec l'idée qu'un président de la République
05:01doit être fort avec une majorité absolue.
05:03C'est perverti par le fait que depuis 2022,
05:05il n'y a pas de majorité absolue.
05:07C'est le choix des Français ?
05:09Et que Macron a aggravé la situation
05:11en faisant cette dissolution qui a
05:13complètement perturbé le jeu.
05:15Et en réalité, vous dites que c'est le vote des Français.
05:17J'ai envie de vous dire oui et non.
05:19Parce que les Français n'ont pas voté dans des conditions
05:21de pleine information, de sérénité.
05:23Cette campagne du mois de juin a duré trois semaines
05:25dans des conditions de désordre total.
05:27Personne n'a été prévenu.
05:29On n'a pas eu le temps d'investir les candidats
05:31dans des bonnes conditions.
05:33Les candidats du bloc de la droite de gouvernement,
05:35des macronistes de droite,
05:37ils se sont trouvés sans armes
05:39au milieu d'un canyon canardé
05:41par les troupes de Le Pen et de Mélenchon
05:43qui étaient parfaitement organisés.
05:45C'est une faute historique qui a été commise
05:47et que nous payons très cher
05:49et qui fait qu'en réalité, on ne pourra pas
05:51tenir comme ça jusqu'en 2027.
05:53C'est impossible.
05:55On ne pourra pas poser comme ça jusqu'à 2027.
05:57C'est le passé
05:59sur l'avenir proche d'abord.
06:01Ce qui doit se passer dans les prochaines heures.
06:03Dans un scénario idéal,
06:05il se passe quoi, ce soir, à 20h,
06:07pour vous ?
06:09Emmanuel Macron parle.
06:11Je vais vous dire,
06:13je n'ai pas de boule de cristal,
06:15mais ce qu'il va dire,
06:17c'est-à-dire qu'il nomme tout de suite un Premier ministre,
06:19il a mis trois mois la dernière fois,
06:21il doit se retrouver pour faire une fête à Notre-Dame
06:23où il a invité tous les chefs d'État
06:25qui ont réussi, puisque Donald Trump,
06:27tout le monde sera là, donc lui sera tout seul,
06:29sans gouvernement, donc il faut qu'il sauve un peu la face,
06:31donc il va nous nommer un Premier ministre.
06:33Mais le véritable sujet,
06:35je pose la question très simplement,
06:37puisque Mme Le Pen a expliqué
06:39qu'elle pourrait éventuellement accepter
06:41tel ou tel, j'ai entendu M. Lecornu
06:43ou M. Bayrou, parce qu'il est d'accord sur la proportionnelle.
06:45On est en plein délire.
06:47Les mêmes causes vont produire les mêmes effets.
06:49Il faut trouver le bon profil pour pouvoir...
06:51Vous voyez bien que les mêmes causes vont produire les mêmes effets.
06:53De deux choses l'une, ou bien le prochain
06:55Premier ministre est complètement
06:57en train d'attendre les instructions de Mme Le Pen.
06:59Et alors dans ce cas, la gauche va dire
07:01le scandale absolu, il est derrière Mme Le Pen.
07:03Ou bien ce sera l'inverse et on aura le même sujet
07:05et rebelote sur l'ascension.
07:07Vous entendez ce qui s'est passé hier, Gabriel Attal,
07:09il a tendu la main aux socialistes.
07:11Écoutez, c'était pendant son discours.
07:13Je pense à ceux qui, il y a sept ans,
07:15à peine, gouvernaient encore la France.
07:17Ceux qui, je le crois
07:19sincèrement,
07:21comptent dans leur rang
07:23des élus sincères,
07:25convaincus que la laïcité n'est pas un gros mot,
07:27que la compétitivité est nécessaire
07:29et que la stabilité est indispensable.
07:31Ceux qui, depuis le congrès
07:33d'Épinay, unissaient la gauche
07:35autour de leur valeur et ne se soumettaient
07:37pas au contraire, comme aujourd'hui
07:39à celle de l'extrême gauche.
07:45À cela, nous le disons,
07:47on peut s'opposer
07:49sans tout gâcher, on peut s'opposer
07:51sans censurer.
07:53C'est à cela que nous disons
07:55« Affranchissez-vous ! »
07:57« Affranchissez-vous ! »
07:59Socialistes, comme Macron, ils se disent prêts à discuter
08:01pour réfléchir, pour travailler ensemble.
08:03Je vais vous dire une chose.
08:05Les LR, ils n'applaudissent pas à ce moment-là.
08:07Ça ne marchera pas non plus, pour une raison simple.
08:09Les socialistes, ils se sont disqualifiés
08:11en s'alliant avec l'extrême gauche.
08:13Imaginez que nous, on ait fait pareil avec le RN.
08:15Ils ont renoncé
08:17totalement à la laïcité.
08:19Ce n'est pas vrai ce que dit Gabriel Attal.
08:21Ils ont accepté le communautarisme
08:23et ils ont reculé sur tous les sujets.
08:25Ils se sont alliés, ils ont fait campagne ensemble
08:27et en réalité, ils auraient dû
08:29rompre tout lien
08:31avec tout ce qu'on entend
08:33depuis des semaines et des mois. Regardez la dernière
08:35en date sur ce député LFI
08:37qui demande qu'on abroge la loi sur l'apologie
08:39du terrorisme. En réalité, les socialistes
08:41se sont totalement
08:43fourvoyés et compromis.
08:45Et j'ajoute, pour être tout à fait complet,
08:47ils ne veulent pas entendre parler ni d'une loi sur l'immigration,
08:49ni d'une loi sur les questions de sécurité,
08:51ni d'une loi sur les polices municipales armées
08:53alors que les Français demandent de l'ordre.
08:55Donc on ne va pas, nous, de la droite
08:57de gouvernement qui avons refusé, et c'est notre honneur,
08:59une alliance avec le RN
09:01se fourvoyer pour refaire du en même temps
09:03alors que c'est exactement ce que les Français
09:05ne veulent plus. Donc il ne faut pas tomber dans ce piège.
09:07Mais Laurent Wauquiez, ce matin, il ne dit pas de blocage,
09:09pas de censure a priori.
09:11Heureusement, on est un parti responsable.
09:13On ne fait pas n'importe quoi, on ne s'appelle pas Le Pen.
09:15On a justement toujours refusé ça.
09:17Et c'est en cela que nous sommes les uns et les autres
09:19indignés de voir le double
09:21langage du RN,
09:23quand Mme Le Pen nous fait
09:25le numéro de la respectabilité,
09:27vous voyez, regardez comme on est bien élevés,
09:29les députés mettent des cravates,
09:31et puis nous on aime les enfants, puis on est pour
09:33les animaux, puis on est gentils, etc.
09:35Et qui, en réalité, à la moindre
09:37difficulté, le naturel
09:39revient au galop et elle met le pays par terre.
09:41Juste avant les fêtes de Noël, ce qui est
09:43l'un des moments les plus actifs et les plus
09:45importants pour la vie des Français.
09:47Et après, il y a des Français qui disent, elle est formidable Mme Le Pen.
09:49Il faudra qu'on m'explique en quoi elle est formidable,
09:51indépendamment de tout le reste.
09:53Vous ne dites pas de censure, vous dites
09:55l'importance de la stabilité et vous êtes
09:57de ceux qui, les premiers,
09:59ont suggéré une
10:01démission d'Emmanuel Macron.
10:03Aujourd'hui, vous la demandez.
10:05Mais,
10:07si on se pose deux secondes, quand même,
10:09on ne va pas pouvoir tenir comme ça jusqu'en
10:112027. Quel est le fondement
10:13de la Vème République ?
10:15C'est qu'il y a un chef. D'ailleurs, dans une démocratie,
10:17il doit y avoir un chef.
10:19Or, pour qu'il y ait un chef sous la Vème République,
10:21ça fonctionne avec un président d'une république, élu au suffrage
10:23universel, et dans la foulée,
10:25une assemblée nationale qui lui donne la majorité
10:27absolue. Et qui permet, pendant 5 ans,
10:29de manière stable, de mener une politique.
10:31On peut aimer cette politique ou ne pas l'aimer.
10:33Et ensuite, au bout de 5 ans, stop ou encore ?
10:35Bon, et ça a toujours fonctionné
10:37comme ça ?
10:38Toujours, parce qu'il y a eu un moment où il y avait le septennat,
10:40vous pouvez voir une alternance en cours.
10:42Alors, attendez, on s'arrête là-dessus 2 secondes.
10:44L'alternance en cours, ce qu'on appelait à l'époque une
10:46cohabitation, c'était
10:48aussi, il y avait une cohérence. Parce qu'il y avait
10:50une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
10:52Elle n'était pas du même bord que le Président, donc il fallait
10:54composer, mais il y avait une stabilité.
10:56Là, il n'y a pas de stabilité. Et pour éviter
10:58cette cohabitation, parce qu'elle n'était quand même pas géniale,
11:00on a donc préféré faire un
11:02quinquennat. Alors, il y en a qui le regrettent, mais je
11:04trouve que l'avantage, c'est que vous avez une adéquation parfaite
11:06entre mandat du Président et
11:08mandat des députés.
11:10On l'a vu sous Chirac, on l'a vu sous Sarkozy,
11:12on l'a vu sous Hollande.
11:14En 2022, les législatives se sont déroulées quelques semaines après.
11:16Oui, comme d'habitude.
11:18Vous avez tout à fait raison. C'est la raison pour laquelle
11:20péché d'orgueil, premier du genre
11:22d'Emmanuel Macron, il a dit
11:24mais moi j'en ai rien à faire, ce qui compte c'est moi.
11:26Moyennant quoi, alors que j'ai fait partie de ceux
11:28qui disaient faites une coalition avec les républicains,
11:30repensez votre pacte de
11:32gouvernement, proposez aux républicains
11:34pas des débauchages individuels,
11:36un nouveau pacte de gouvernement qui renforce
11:38ce que les français demandent, c'est-à-dire plus de sécurité,
11:40une loi efficace sur l'immigration.
11:42Il n'a rien voulu entendre, pire
11:44que ça, il perd un peu les européennes
11:46et là, alors là c'est le péché
11:48d'orgueil absolu.
11:50Monsieur, vous nous donnez une leçon, et quelle leçon,
11:52on se retrouve avec une assemblée élue
11:54en 15 jours dans des conditions absolument
11:56effroyables et qui nous donne le désordre le plus
11:58absolu. Donc, si on veut se sortir
12:00de ça, malheureusement, et croyez-moi
12:02je ne suis pas considéré comme annexité,
12:04je fais partie des gens qui essaient
12:06de proposer des choses raisonnables, il faut
12:08remettre les institutions dans le bon ordre.
12:10Donc, ça veut dire quoi ? On ne peut pas
12:12dissoudre, vous savez, pendant un an. Bien.
12:14Donc il n'est pas question que le président de la République parte maintenant,
12:16ça ne sert à rien. En revanche, ce que j'ai
12:18dit, c'est que lorsqu'il y a une présidentielle
12:20anticipée, à ce moment-là,
12:22c'est arrivé lors du décès
12:24de Georges Pompidou ou de la démission du général de Gaulle
12:26en 69, il y a grosso modo
12:28une quarantaine de jours de campagne présidentielle.
12:30Si le président de la République
12:32accepte de comprendre que tout est bloqué
12:34et que le but dans la vie, ce n'est pas de se maintenir
12:36au pouvoir au détriment de l'intérêt
12:38du pays, il démissionne
12:40aux alentours du 15 mars,
12:42à ce moment-là, il y a 40 jours de
12:44campagne, on arrive, peu ou prou,
12:46au 9 juin, tout le monde
12:48a été préparé, les Français sont en situation
12:50de choisir des candidats,
12:52il appartient alors d'ailleurs à la droite
12:54de gouvernement de s'organiser pour éviter
12:56qu'il y ait 36 candidats, sinon on n'a
12:58aucune chance et au moins en connaissance de cause
13:00on a une présidentielle, là il y a le droit
13:02de dissolution et le président peut dissoudre derrière.
13:04Vous l'avez dit Jean-François Copé, il a
13:06été élu pour 5 ans Emmanuel Macron
13:08au suffrage universel.
13:10Rien ne peut le pousser à démissionner.
13:12Rien, mais je vais vous dire une chose,
13:14il y a une autre option, et cette option-là
13:16alors là, on peut fermer la France.
13:18Elle consisterait à ce que lui ne veuille toujours
13:20rien entendre et attendre le 9 juin
13:22pour redissoudre. Alors là,
13:24à ce moment-là, là c'est la catastrophe.
13:26Parce que si la nouvelle dissolution
13:28conduit à la même chambre,
13:30ça veut dire que lui est désavoué vraiment,
13:32donc il est obligé de partir, parce que ça veut dire
13:34qu'il n'y a plus de majorité, que c'est une deuxième fois
13:36et là, alors là le pays est terminé
13:38parce qu'en réalité, il y a une élection présidentielle
13:40mais on ne peut pas dissoudre derrière. Donc le désordre
13:42continue à l'Assemblée avec un nouveau président
13:44pendant encore un an. Écoutez,
13:46je pense qu'il faut que chacun retrouve
13:48la raison et comprenne que
13:50malheureusement, comment voulez-vous
13:52que je me réjouisse de vous dire une chose pareille ?
13:54Je suis gaulliste et attaché aux institutions
13:56mais le général de Gaulle, il a rappelé
13:58qu'effectivement, il y avait des moments de responsabilité
14:00dans un mandat présidentiel.
14:02Il est d'ailleurs parti lui-même quand il a été
14:04désavoué. Donc, il se trouve
14:06que pour toute une série de raisons,
14:08il n'est pas parti et c'était normal
14:10au lendemain de l'échec de la dissolution parce que
14:12pendant un an, on ne peut pas dissoudre.
14:14Mais maintenant que cette année est en train de se terminer,
14:16il doit absolument, en responsabilité,
14:18se poser cette question
14:20en arrêtant de dire, je m'en fiche de tout le monde,
14:22je suis élu, je reste.
14:24Ce n'est pas un problème d'égo, c'est un problème
14:26d'intérêt supérieur du pays. Parce que
14:28si nous n'avons pas un exécutif fort
14:30avec des institutions remises
14:32dans le bon ordre, présidents et assemblées,
14:34alors je peux vous garantir,
14:36on va au chaos. Là aujourd'hui,
14:38on n'a pas de budget à cause de
14:40toutes ces folies.
14:42Les hommes peuvent devenir fous avec la politique
14:44et c'est à ce à quoi nous assistons
14:46aujourd'hui. Et c'est pour ça que je pense
14:48que des gens qui ont un peu
14:50d'expérience, qui ont un peu
14:52de maturité, ce qui est mon cas,
14:54et qui en plus, je ne suis pas directement concerné,
14:56je ne suis pas ministre, je ne suis pas député,
14:58mais j'ai cette expérience, c'est de dire
15:00mais attention, on est en train de devenir
15:02fou, on va couler notre pays.
15:04Voilà, je vous le dis, avec beaucoup de gravité,
15:06on est en train d'avoir un pays
15:08en risque à cause de la classe politique,
15:10pas du tout à cause du pays lui-même.
15:12On entend votre avertissement ce matin, Jean-François Copé.
15:14On va en parler encore juste après le fil info.
15:16Il est 8h48.
15:19Après la chute du gouvernement,
15:21Marine Le Pen, la patronne des députés
15:23du Rassemblement National, assure que
15:25les députés RN laisseront travailler
15:27le futur Premier ministre. Elle dit vouloir
15:29co-construire un budget acceptable
15:31pour tous. Elle accuse Emmanuel Macron
15:33d'être responsable de la situation
15:35sans l'appeler à la démission, contrairement
15:37aux Insoumis. Emmanuel Macron,
15:39qui va recevoir ce matin, dans un peu plus d'une heure
15:41maintenant, Michel Barnier, qui va lui présenter
15:43sa démission au lendemain de l'adoption
15:45de la motion de censure contre le gouvernement.
15:48Le chef de l'Etat s'exprimera ce soir
15:50à 20h. Qui va remplacer
15:52Michel Barnier ce matin ? Le patron des
15:54Républicains, Laurent Wauquiez, assure que
15:56son parti ne fera pas
15:58tomber le futur gouvernement, même si
16:00la droite décide de ne pas y participer.
16:02C'est aussi une journée marquée par
16:04une grève. Des fonctionnaires qui s'opposent
16:06à des mesures proposées par le gouvernement renversé.
16:08Grève chez France Travail,
16:10dans l'éducation nationale où la mobilisation
16:12s'annonce très forte.
16:14Des vols sont aussi annulés dans les aéroports parisiens.
16:16Marseillais et Toulousains.
16:18Et puis le président sud-coréen,
16:20visé par une enquête de police pour
16:22rébellion, enquête après sa tentative
16:24ratée d'imposer la loi martiale.
16:26L'opposition réclame son départ,
16:28mais il s'accroche au pouvoir. Un vote sur sa
16:30destitution est prévu samedi.
16:34France Info
16:36Le 8.30, France Info.
16:38Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
16:40Toujours avec Jean-François Copé, le maire
16:42Les Républicains. Deux mots juste avant
16:44France Info, vous insistiez sur l'importance
16:46d'une présidentielle anticipée et donc
16:48d'une démission d'Emmanuel
16:50Macron dans quelques mois.
16:52C'est le calendrier que vous avez envisagé
16:54plutôt vers
16:56le mois de mai, le mois de juin ?
16:58L'idée, encore une fois, je répète, c'est que
17:00à partir du mois de mars,
17:02en réalité, comme il y a pour une élection présidentielle
17:04une quarantaine de jours,
17:06ça permet de prévenir les uns et les autres
17:08et surtout de prévenir les Français.
17:10Parce qu'il faut que chacun comprenne la gravité de la situation.
17:12On ne peut pas dire, et les Français
17:14ne pourront pas dire, on n'était pas prévenus.
17:16Parce qu'ils voient bien le désordre que génère
17:18aujourd'hui l'omniprésence
17:20de LFI d'un côté et du RN de l'autre.
17:22Mais précisément, c'est leur objectif aujourd'hui quand on
17:24écoute La France Insoumise et
17:26quand on décode un peu
17:28les objectifs de Marine Le Pen,
17:30l'un et l'autre auraient intérêt à cette
17:32présidentielle anticipée. Parce qu'ils sont prêts, eux.
17:34Mais bien sûr, bien sûr qu'ils sont prêts.
17:36Mais il ne faut pas se mentir. Ils seront encore
17:38plus prêts en 2027. Il ne faut pas qu'on
17:40pense le contraire. Ils vont continuer
17:42de provoquer le désordre, chacun dans leur genre,
17:44pour monter les tensions, monter
17:46les esprits. Et ce que je vous dis, c'est
17:48qu'on ne peut pas
17:50tenir comme ça jusqu'en 2027
17:52vu le niveau de gravité. La France,
17:54elle a besoin que des décisions soient prises.
17:56Or aujourd'hui, vous le voyez bien, on ne peut pas
17:58passer une réforme. On ne peut pas en passer une seule.
18:00Sauf à prendre les voies
18:02du RN. Et à ce moment-là,
18:04on se fait accuser de faire leur programme
18:06ou l'inverse. Donc, je pense,
18:08pareil avec Alephi. Donc, il faut
18:10cette clarification. Moi, vous savez,
18:12vous me parliez de la démocratie tout à l'heure.
18:14Eh bien, tout à fait. Moi, je suis assez d'accord avec cette idée.
18:16Les Français en connaissance de cause,
18:18il faut qu'ils nous disent qu'est-ce qu'ils veulent.
18:20Parce que vous avez d'un côté des Français qui veulent
18:22de l'ordre. De l'autre, je vois les manifs des fonctionnaires
18:24parce qu'on propose
18:26trois jours de carence, comme on le fait
18:28pour le secteur privé. Même ça, ça génère
18:30des grèves. Donc, moi, je pense qu'il faut que les Français,
18:32on leur dise aussi, c'est vous qui voyez
18:34quand même. Mais il n'y a pas de raison. Ça change.
18:36Il y a des faits derrière les têtes.
18:38Mais ne dites pas qu'ils l'ont dit en juillet.
18:40En juillet, ils ont été mis devant le fait
18:42accompli. En 15 jours, tout d'un coup,
18:44ils ont voté. Au premier tour, ils n'étaient pas
18:46prévenus. Donc, il y a eu un certain nombre de députés
18:48RN qui étaient en situation de pouvoir être élus.
18:50À ce moment-là, tout le monde a dit non, non, non, on ne veut pas
18:52du RN. Votez même
18:54pour l'extrême gauche. Et donc, du coup, ça a donné
18:56une assemblée, mais complètement désorganisée.
18:58Mais les spécialistes de l'opinion vous diront
19:00que cette assemblée nationale,
19:02sous la Vème République, il y en a rarement eu une
19:04qui représentait à ce point
19:06aussi finement l'état de l'opinion.
19:08Trois tiers.
19:10Le débat, il est
19:12majeur. Qu'est-ce qu'on veut
19:14pour une démocratie ? Est-ce qu'on veut que tout
19:16le monde soit représenté ? Ou est-ce qu'on veut
19:18clairement une majorité et une opposition
19:20qui se regroupent de telle manière qu'on puisse
19:22gouverner ? Parce que représenter
19:24tout le monde, ça veut dire en gros
19:26représenter personne. Parce que finalement, ceux
19:28qui veulent plus d'ordre, ils ne peuvent pas, parce qu'on ne peut
19:30pas passer des lois qui prévoient l'ordre. Ceux qui en veulent
19:32moins, ils ne sont pas plus avancés. Ceux qui
19:34veulent qu'on fasse des économies budgétaires, on ne peut
19:36pas les faire puisque les autres ne le veulent
19:38pas. Donc c'est le désordre.
19:40Il faut bien qu'on accepte cette idée que la démocratie,
19:42ce n'est pas tout le monde
19:44qui parle en même temps. C'est comment
19:46est-ce qu'on peut, dans un temps donné, montrer
19:48une majorité qui gouverne
19:50pendant un temps donné, cinq ans.
19:52C'est la différence avec une dictature.
19:54Une dictature, c'est 100% des voix.
19:56Oui, il n'y a pas de vote. Une démocratie, c'est 51,
19:5852, 53% des voix.
20:00Et donc, c'est cette majorité absolue
20:02qu'il faut dégager pendant cinq ans
20:04pour permettre une politique.
20:06Parce que là, il n'y a pas de politique.
20:08Demandez la démission du président
20:10de la République qui est déjà en place.
20:12C'est d'une extrême gravité.
20:14Vous le savez, vous prenez en compte
20:16la gravité des propos que vous tenez ce matin.
20:18Vous êtes le seul,
20:20dans votre camp, à y penser,
20:22à la réclamer,
20:24cette démission, ou alors vous en avez discuté
20:26avec vos collègues LR et vous...
20:28Ça va monter dans le débat public ?
20:30Mais pas que LR.
20:32Toutes celles et ceux
20:34qui sont des gens qui ont l'esprit
20:36de responsabilité, qui savent comment fonctionne
20:38une démocratie à bas bruit.
20:40Parce que beaucoup d'entre eux ne veulent pas vexer.
20:42Ils ont leurs engagements. Moi, je n'ai aucun
20:44lien particulier avec telle ou telle.
20:46Donc moi, j'ai cette objectivité
20:48que je veux partager avec les Français.
20:50Enfin, quelle est l'organisation
20:52qui peut fonctionner s'il n'y a pas
20:54un chef qui a sa légitimité
20:56sur une majorité ?
20:58Ce que vous nous dites, c'est qu'en off, entre politiques,
21:00quand vous voyez, peu importe le parti, vous vous dites
21:02il est temps qu'ils partent ?
21:04Mais tout le monde voit bien le problème. Bien sûr.
21:06Il y a un certain nombre de gens qui sont
21:08arrivés à cette conclusion.
21:10Même des macronistes ?
21:12Mais bien sûr. Vous savez, les macronistes, il va falloir bientôt arrêter de leur donner ce nom-là.
21:14Parce que si vous saviez comme le lien
21:16s'est distendu entre eux
21:18et Emmanuel Macron, vous n'en reviendriez pas.
21:20Pourquoi ? Parce qu'il
21:22les a envoyés à l'abattoir, ces troupes.
21:24Parce que c'est ça qui s'est passé.
21:26Et en même temps, en les envoyant à l'abattoir, il nous a envoyés nous aussi à l'abattoir.
21:28Et il a mis la France
21:30dans une impasse. Et encore une fois,
21:32croyez-moi, ça ne me fait vraiment pas plaisir
21:34de le dire, j'étais même plutôt parmi ceux
21:36qui pendant un certain nombre d'années dans le premier mandat
21:38ont dit, ben c'est intéressant,
21:40il modernise la France, il a renforcé
21:42l'attractivité de ce pays,
21:44et il a tout cassé en une soirée
21:46par un coup de tête tout seul.
21:48Et donc, quelque part, nous devons en tirer les conséquences
21:50parce que ce n'est pas une petite
21:52faute tactique qu'il a commise. Il a
21:541000 pays par terre. Et c'est ça qu'il faut
21:56qu'on entende. Et donc, la seule manière de s'en sortir,
21:58je le répète, c'est de
22:00remettre de l'ordre avec
22:02un président et une majorité absolue.
22:04Il y a un os quand même, Jean-François Copé,
22:06c'est qu'il est le seul, le seul,
22:08à pouvoir décider. Ben oui.
22:10Il est le seul à pouvoir le décider,
22:12et c'est d'ailleurs triste parce que je vois bien
22:14maintenant que beaucoup de Français qui considéraient
22:16que l'institution présidentielle
22:18était quelque chose de sacré
22:20et de rassurant, beaucoup disent
22:22finalement, si on élit à la tête du pays
22:24quelqu'un qui est capable de commettre
22:26des fautes irréparables et de ne pas vouloir
22:28l'entendre et de continuer de bloquer les choses,
22:30est-ce qu'il faut qu'on continue avec un président de la République ?
22:32Et donc, moi, ça me désole
22:34parce que je pense que
22:36la garantie d'une démocratie efficace, c'est d'avoir
22:38un chef de l'État avec une majorité absolue
22:40qui met en oeuvre une politique cohérente.
22:42C'est pas qu'il le décide tout seul. Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
22:44M. Macron, il est tout seul dans un système
22:46normal. Moi, je l'ai vécu avec Jacques Chirac.
22:48Vous avez des gouvernements, vous avez des députés maires
22:50à l'époque qui connaissent le terrain,
22:52qui servent de cordes de rappel. Vous avez
22:54des gens qui partagent, qui disent oui,
22:56qui disent non, dans un débat organisé.
22:58Là, on a un président tout seul.
23:00Vous plaisantez, mais vous voyez bien
23:02ce qui se passe. Enfin, dites pas ça,
23:04vous y croyez pas vous-même. Il est totalement
23:06isolé et malheureusement, c'est le drame.
23:08Il ne parle plus avec personne. On est dans
23:10une situation qui, du point de vue politique,
23:12est extrêmement grave.
23:14Il y a des doutes, maintenant, majeurs
23:16sur notre capacité à tenir
23:18comme ça. Et moi, je vais vous dire, l'image
23:20de Notre-Dame, samedi, où on va voir
23:22cette magnifique cathédrale refaite
23:24à neuf par le génie des Français
23:26et un président de la République qui va accueillir
23:28d'autres présidents qui, pour beaucoup d'entre eux,
23:30ont réussi triomphalement. On va voir M. Trump
23:32quand même, alors que lui est dans l'impasse
23:34la plus totale, qui n'a plus de gouvernement.
23:36Moi, je vais me sentir gêné.
23:38Je pense que je ne serai pas le seul.
23:40Organiser une présidentielle anticipée
23:42l'année prochaine, en fait, c'est demain. On l'a dit.
23:44Jean-Luc Mélenchon est prêt.
23:46Marine Le Pen est prête, elle aussi.
23:48Qu'est-ce qui va se passer de votre côté ?
23:50Vous avez tout à fait raison.
23:52Ce point est absolument essentiel et c'est le deuxième élément
23:54de ma démonstration, c'est qu'il faut maintenant
23:56qu'on s'organise sérieusement.
23:58Ça veut dire qu'il faut
24:00que tous les hommes politiques et femmes politiques
24:02de droite et du centre droit
24:04qui considèrent que la priorité absolue
24:06si on veut éviter la prise
24:08du pouvoir par l'extrême droite ou l'extrême gauche,
24:10c'est d'assumer une politique
24:12de rétablissement de l'ordre
24:14à l'école, dans les rues,
24:16dans les frontières et dans les comptes publics.
24:18Et c'est quoi ça, un candidat unique ?
24:20Et donc, il faut évidemment
24:22qu'il y ait un candidat unique.
24:24Parce que si on a plus d'un candidat ennemi,
24:26je ne vous dis même pas deux ou trois,
24:28parce que là on en a huit, plus d'un candidat ennemi
24:30on n'est pas au deuxième tour. La finale c'est Mélenchon-Le Pen.
24:32Donc il faut que chacun l'entende.
24:34C'est en étant risque majeur.
24:36Il y a un candidat naturel aujourd'hui.
24:38Ne me demandez pas ça aujourd'hui, on ne va pas commencer
24:40le name dropping, on n'en est pas là.
24:42Il appartient.
24:44Il y en a huit,
24:46huit ou neuf.
24:48Je pense qu'il faudra que chacun
24:50prenne ses responsabilités, que les uns et les autres se remettent
24:52à se parler, je dis bien à se parler,
24:54parce que personne ne se parle en plus,
24:56et que ces discussions
24:58se traduisent par un objectif et un seul,
25:00c'est l'intérêt supérieur de la nation.
25:02Parce qu'en vérité, le pire de tout ça,
25:04c'est que dans cette affaire-là, s'il y avait
25:06des gens qui voulaient juste y aller pour voir
25:08sur le thème, vous comprenez, j'ai l'âge,
25:10à mon tour, etc. Alors qu'ils ne sont pas
25:12en situation de gagner, ils peuvent faire perdre
25:14la France. Donc en réalité, là, on ne peut plus rigoler.
25:16Il y a des fois où on peut se permettre, là on ne peut plus.
25:18Il y a des gens qui doivent vous écouter depuis tout à l'heure,
25:20qui se disent, Jean-François Copé, intéressant, mais
25:22est-ce qu'il rêve ? Est-ce qu'il cauchemarde ?
25:24C'est de la politique fiction,
25:26ce qu'a dit hier Emmanuel Macron
25:28sur sa démission.
25:30D'abord, je vous ai fait la démonstration,
25:32je crois. Dans ce que je vous raconte,
25:34il n'y a pas de
25:36fioriture,
25:38je vous dis les choses de manière extrêmement froide,
25:40vous savez que je suis
25:42extrêmement ouvert, que j'essaie
25:44d'écouter les uns et les autres, je suis nourri
25:46par mon expérience de maire de mots,
25:48surnom,
25:50et j'essaie simplement,
25:52par la position qui est la mienne,
25:54avec d'autres, de tirer la sonnette d'alarme.
25:56Je dis avec d'autres, moi je vois mon ami Hervé Morin,
25:58on ne s'est pas concerté, il a dit la même chose.
26:00Donc moi,
26:02j'invite quand même chacun à comprendre
26:04que l'histoire de France n'est pas une page blanche,
26:06que ce qui s'est passé durant des siècles et des siècles
26:08commande que nous ayons l'esprit de responsabilité
26:10avant qu'il soit trop tard.
26:12On vous a entendu ce matin, Jean-François Copé, le maire Les Républicains de mots,
26:14qui était l'invité du 8.30 France Info.
26:16Je vous laisse en compagnie de Salia, Braclia,
26:18Renaud Delis, les informer dans quelques minutes.