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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vidéo n°1555 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:06A la une, un influenceur français peut-il avoir des idées de droite ou faut-il absolument
00:00:11hurler avec les loups et se positionner à gauche au risque d'être ostracisé ?
00:00:15Écoutez bien cette histoire, vous connaissez peut-être Thibault InShape, il a 23 millions
00:00:20de followers, il est le premier youtubeur en France et il parle sport, nutrition et
00:00:24santé.
00:00:25Et on apprend ce matin qu'il a été viré ce week-end d'un gros événement sportif
00:00:30car écoutez bien, on le soupçonne d'avoir des idées trop à droite.
00:00:34En effet, pendant les législatives, il avait refusé de se positionner contre le Rassemblement
00:00:39National.
00:00:40Insupportable pour les autres influenceurs qui comme les acteurs ou les journalistes
00:00:44sont plutôt à gauche.
00:00:45Thibault InShape devait en effet monter sur le ring pour un combat de boxe entre influenceurs
00:00:50mais on lui a dit non à cause de ses idées.
00:00:53Le gala de ce week-end était organisé par le streamer qui s'appelle Rebeu des Terres
00:00:57et il a expliqué qu'il ne voulait pas d'un combat perçu comme extrême gauche contre
00:01:02extrême droite, on va y revenir dans un instant.
00:01:05Une scène à peine croyable à Saint-Nazaire, trois hommes masqués sont entrés dans l'appartement
00:01:10d'un jeune homme de 19 ans qui vivait avec son père et son frère et l'ont abattu dans
00:01:15son lit.
00:01:16Plus aucune limite dans les règlements de comptes, dans cette cité, on n'en revient
00:01:20toujours pas.
00:01:22Ce qui choque les habitants, c'est le mode opératoire comme s'il y avait eu un contrat
00:01:27sur la tête de la victime.
00:01:28Du coup j'ai entendu trois détonations, surprise oui parce que ça reste un quartier
00:01:32effectivement où il y a de la drogue et tout ça mais ça reste un quartier quand même
00:01:36calme donc de là en arrivée là ça fait peur, moi j'ai trois enfants ça fait peur.
00:01:39Dans le même appartement dormaient le père et le frère mineur de la victime, ils sont
00:01:43sains et saufs.
00:01:44Les auteurs des coups de feu sont activement recherchés.
00:01:48Voilà et on va y revenir bien évidemment dans cette émission.
00:01:51Ce témoignage bouleversant d'un père de famille poignardé à Cannes au mois de novembre
00:01:55dernier.
00:01:56On vous en avait parlé, il avait tenté de protéger sa petite-fille.
00:01:59Aujourd'hui il est totalement traumatisé par ce qui s'est passé mais il a accepté
00:02:03de nous parler.
00:02:04Il a vécu un cauchemar le 30 novembre dernier, à la patinoire du marché de Noël de Cannes,
00:02:12ce père de famille est violemment agressé devant sa femme et sa fille.
00:02:16Il y a un groupe de jeunes qui font du patin assez vite sur la glace, ils renversent ma
00:02:21fille par terre, je m'interpose, j'essaye de défendre ma fille, ils viennent à 5 ou
00:02:256 ils m'entourent, je traverse la route pour aller du côté de l'avogue et arrivé là-bas
00:02:32ils reviennent à 5 ou 6 et il y en a un qui sort un couteau qui me prend et qui me met
00:02:36des coups de couteau.
00:02:37Visé à sept reprises, il est touché au foie, au thorax et au ventre, par chance ses blessures
00:02:42sont superficielles mais aujourd'hui il se dit sous le choc.
00:02:46Ça donne plus envie de sortir, ça donne envie de rester chez soi, on n'a plus envie de sortir,
00:02:50ma femme elle est traumatisée, ma fille elle est traumatisée, moi je suis traumatisé,
00:02:54on sort tranquille et on se fait planter comme ça en pleine rue, en plein marché de Noël,
00:02:58en plein Cannes, c'est incroyable.
00:03:00Il dénonce des violences de plus en plus fréquentes et une impunité totale.
00:03:04Il marche avec des couteaux, il plante les gens en pleine rue, il ne se pose pas de
00:03:07questions, c'est normal, il n'y a pas de règles, il n'y a pas de lois, c'est la jungle, la jungle.
00:03:12Il a d'ailleurs pris la décision de partir travailler en Suisse suite à cette agression.
00:03:18L'horreur en Syrie, alors que des dizaines de corps ont été retrouvés dans un hôpital
00:03:22près de Damas, ce sont à priori des prisonniers qui auraient été torturés par le régime
00:03:26de Bachar al-Assad.
00:03:27Désormais, les nouvelles autorités vont tenter de les identifier.
00:03:32C'est une quarantaine de cadavres portant des traces de torture retrouvées par les
00:03:37rebelles dans un hôpital près de Damas.
00:03:40Des yeux et dents arrachés, de nombreuses échymoses et des centaines d'éclaboussures
00:03:43de sang, dont plusieurs corps semblent avoir été tués récemment.
00:03:47Dans un morceau de tissu, les rebelles disent avoir également découvert des os, rendant
00:03:52l'identification des dépouilles compliquée.
00:03:56Ces corps ont été placés au réfrigérateur avant qu'une équipe spéciale ne commence
00:04:00à les identifier.
00:04:01Nous publierons ces photos en ligne.
00:04:03Les corps ont été placés avec des numéros spécifiques sur chaque sac mortuaire afin
00:04:08de permettre aux familles de les identifier lorsque les images seront présentées.
00:04:11Des corps qui, selon le confondateur de l'association des détenus et des disparus de la prison
00:04:18de Sednaya, seraient des anciens détenus.
00:04:21Hier soir, des milliers de personnes qui espéraient retrouver des proches se sont rassemblées
00:04:27dans cette prison considérée comme un abattoir humain, selon Amnesty International.
00:04:31A l'intérieur, les pires horreurs du régime de Bachar al-Assad, où des milliers d'opposants
00:04:37au régime ont été condamnés à subir des traitements inhumains, des viols, des humiliations,
00:04:43des privations et des exécutions.
00:04:45Retour en France, et c'est à 14h qu'Emmanuel Macron va recevoir tous les chefs de parti,
00:04:50mais il n'a pas invité le rassemblement national.
00:04:53Il écarte donc de facto leurs 11 millions d'électeurs.
00:04:56Son but, affaiblir Marine Le Pen, lui enlever son pouvoir de faire tomber le gouvernement
00:05:01avec une motion de censure.
00:05:03En outre, les choses se compliquent pour Emmanuel Macron puisque l'hypothèse François Bayrou
00:05:07semble s'éloigner encore une fois, a-t-on envie de dire.
00:05:11Il était l'espoir du président pour arracher le parti socialiste aux griffes de la France
00:05:15insoumise.
00:05:16C'est raté, ou presque.
00:05:17Si François Bayrou est nommé Premier ministre, les socialistes refuseront de rentrer au gouvernement.
00:05:22On a d'abord demandé à un Premier ministre qu'il soit un Premier ministre de gauche.
00:05:25Vous voyez, si on veut un nouveau Premier ministre, c'est aussi pour avoir une nouvelle
00:05:28politique.
00:05:29Si ça n'est pas d'un Premier ministre de gauche d'abord, nous ne participerons pas
00:05:32à ce gouvernement.
00:05:33C'est-à-dire pas de participation ? Ça veut dire pas de ministre ?
00:05:35Pas de ministre.
00:05:36Ça veut dire qu'il faut bien être clair.
00:05:37Nous ne sommes pas en train de chercher une coalition, nous ne sommes pas en train de
00:05:40construire un programme commun avec le Bloc central.
00:05:43Nous sommes en train de nous poser la question de savoir comment être utile aux Françaises
00:05:46et aux Français tout de suite.
00:05:48Parce que les urgences ne vont pas attendre 30 mois.
00:05:50Le PS exige un Premier ministre de gauche.
00:05:52De son côté, Raphaël Glucksmann, l'ancienne tête de liste pour les Européennes, ouvre
00:05:57la voie à un Premier ministre qui viendrait de la société civile.
00:06:00Un politique qui a choisi Emmanuel Macron depuis 2017, ça enverrait le message de la
00:06:06continuité politique.
00:06:07Et ce n'est pas ça qu'il faut.
00:06:09Donc pas François Bayrou ?
00:06:10Il faut une personnalité qui soit compatible avec la gauche et qui soit suffisamment ouverte.
00:06:15Et ça peut être une personnalité de la société civile.
00:06:18Le Parti socialiste n'entrerait pas au gouvernement de François Bayrou, mais le censurerait-il
00:06:23pour autant ? Si les socialistes s'engagent à ne pas le censurer, Marine Le Pen perdrait
00:06:27son pouvoir de vie ou de mort sur l'exécutif.
00:06:30Mais pour le moment, rien n'est moins sûr.
00:06:32Et pendant ce temps, cette décision surprise des autorités sanitaires en France.
00:06:36Dès demain, il ne sera plus possible d'acheter sans ordonnance plusieurs médicaments très
00:06:40connus, utilisés contre le rhume.
00:06:42Il s'agit d'Actifed, rhume, Actifed, rhume jour et nuit, Dolirum, Humex, rhume, Neurofen,
00:06:47rhume, Rinaldville, rhume et Rinaldville Caps.
00:06:50Alors pourquoi cette interdiction ? Et surtout, comment va-t-on faire désormais pour soigner
00:06:54son rhume ? On vous l'explique dans un instant dans Morandi Live avec le docteur Dan Bensadoun.
00:07:00Et puis, cette polémique naissante au sujet de la réouverture de Notre-Dame ce week-end.
00:07:04De plus en plus de voix s'élèvent chez les catholiques pour dire que la cérémonie
00:07:09n'était pas assez religieuse.
00:07:11Trop de politique et pas assez de religion.
00:07:13Tout était fait autour d'Emmanuel Macron, plutôt qu'autour de la religion.
00:07:18Hier déjà, vous entendiez sur cette antenne Max Guasini, catholique pratiquant, ancien
00:07:22patron de l'énergie et du stade français qui critiquait les tenues des ecclésiastiques.
00:07:27Et bien cette fois, c'est un autre catholique pratiquant, maître Divizio, qui monte au
00:07:31créneau et qui ne reconnaît pas son église dans cette cérémonie.
00:07:34C'est une super cérémonie people, un super défilé de mode.
00:07:40Voilà, mis à part ça, s'agissant du côté catholique, je ne sais pas, ça ne devait
00:07:46pas être ça parce que moi qui suis catholique pour le coup et qui ai l'habitude de ces
00:07:49célébrations, je n'ai rien vu de catholique là-dedans.
00:07:51Mais ce qui était important, vous avez raison, c'est qu'il y avait, on le voit, François
00:07:54Hollande, Julie Gaillet, ça c'était important, oui, ça c'était important.
00:07:58Évidemment, la célébration d'une église qui est quand même le temple du Dieu vivant,
00:08:03ça, ce n'est pas très important.
00:08:04Ce qui était important, c'est de se montrer.
00:08:06C'est réussi, en cela, c'est réussi, évidemment que si on avait voulu célébrer
00:08:11là la réouverture, j'ai presque envie de dire la résurrection, d'une cathédrale
00:08:16qui n'est pas tout à fait rien comme cathédrale, c'est planté, mais ce n'était pas le but,
00:08:19donc tout va bien.
00:08:20Et Fabrice Divizio sera avec nous tout à l'heure aux alentours de 11h35 pour nous expliquer
00:08:24précisément pourquoi cette cérémonie n'était pas assez religieuse, selon lui.
00:08:28Et au même moment, la Corse se prépare à la visite du Pape, ce doit être un événement
00:08:32historique bien sûr, et tout se met en place pour ce week-end hors normes.
00:08:36Et c'est une vraie fierté pour les Corses d'avoir ainsi été choisi.
00:08:39Une affiche à l'effigie du Pape, ou encore des bougies.
00:08:44En Corse, les commerçants et les riverains se préparent à la venue du pontife.
00:08:50Alors j'ai dessiné le Pape de dos, voilà, je voulais que ça soit un petit peu suggéré,
00:08:54je ne voulais pas qu'on le voit de face, devant notre casserale d'Ajaccio, avec bien
00:08:58évidemment la Madonnaudge.
00:09:00Le préfet a estimé à 35 000 le nombre de personnes qui assisteront à cette journée
00:09:04de visite, à la messe ou à la déambulation.
00:09:07Alors, les commerçants se préparent à un nombre important d'acheteurs.
00:09:10Alors depuis une bonne semaine, nos clientes nous sollicitent pour avoir un vrai souvenir
00:09:17de ce moment mémorable qui est très très attendu par le peuple corse, dans sa quasi-entièreté.
00:09:22Et à six jours de cette visite, les ventes se sont déjà envolées.
00:09:25Samedi, j'ai déjà mis pour le premier jour ces affiches à disposition, elles sont parties
00:09:31en 24 heures.
00:09:32Le Pape est attendu sur l'île de beauté le 15 décembre prochain, une semaine après
00:09:37la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:09:39Allez, les top et les flammes de Dieu, c'était avec Mister Audience, Ayes Kevin, va-t'en.
00:09:44Hier soir en excès, Nagui n'est toujours pas parvenu à repasser au-dessus des 3 millions
00:09:51sur France 2.
00:09:52Il est toutefois leader à 2 millions 7 avec N'oubliez pas les paroles.
00:09:54Le 19-22 France 3 est juste derrière et suivi du feuilleton de TF1, Demain nous appartient.
00:09:59Sur France 5, cet avoué est en forme à plus d'un million 3.
00:10:02À 20h, c'est une nouvelle fois le JT de Gilles Boulot sur TF1 qui est arrivé largement
00:10:08en tête à 5 millions et demi, face à celui d'Anne-Sophie Lapix sur France 2 qui affichait
00:10:13une baisse d'audience en étant à moins de 3 millions 9.
00:10:16À la 4e place, on retrouve Quotidien sur TMC qui est très en forme à 1 million 7
00:10:21et suivi de très près par TPMP sur C8 qui affiche également un très beau score.
00:10:28À 21h, Quotidien est au plus haut sur TMC.
00:10:31Yann Barthez a explosé tous les records en rassemblant plus de 2 millions 800 000 téléspectateurs.
00:10:37L'animateur recevait les humoristes Arnaud Samer, Jérémy Ferrari et Baptiste Lecaplin.
00:10:41Sur C8, TPMP est dans sa moyenne haute à plus de 2 millions 2.
00:10:47En prime time hier sur TF1, le final de la série 4sales a permis à l'une d'arriver
00:10:52en tête à 3 millions 9.
00:10:53Une audience correcte mais pas exceptionnelle pour cette grosse production.
00:10:57Avec sa série Les Invisibles, France 2 est deuxième avec un score très correct à 3 millions 2.
00:11:02France 3 et M6 sont quant à elles à égalité mais sous les 2 millions.
00:11:05Le film La Bonne Épouse et le magazine de Karine Lemarchand consacré à la sexualité
00:11:10des Français sont à 1 million 9.
00:11:12Mister Audience vous dit à demain !
00:11:16Et en direct jusqu'à midi, Jordan Florentin, bonjour, merci d'être avec nous,
00:11:19reporter chez Frontier, capitaine Hervé Moreau, bonjour, merci d'être avec nous,
00:11:24ancien capitaine de gendarmerie, puis tiens c'est la réédition de votre succès,
00:11:27Vérité d'un capitaine de gendarmerie, qui ressort et c'est aux éditions Magnus.
00:11:32Eric Revelle, bonjour, on vous présente encore vous ?
00:11:35C'est la réédition de vous quoi, c'est déjà pas mal.
00:11:37Éditorialiste politique, ça veut dire que je suis vieux.
00:11:40Florence Rouasse, bonjour, avocate pénaliste, merci également d'être avec nous.
00:11:44Pour commencer cette émission, je voulais débuter avec un sujet qui a été quasiment pas traité,
00:11:50mais je trouve que c'est assez intéressant parce que c'est le symbole de la société d'aujourd'hui.
00:11:54Un influenceur français, peut-il avoir des idées de droite ?
00:11:57Ou faut-il absolument hurler avec les loups et se positionner à gauche au risque d'être ostratisé ?
00:12:02Écoutez bien cette histoire.
00:12:04Vous connaissez peut-être Thibault InShape, c'est le premier youtubeur français.
00:12:08Il a 23 millions de followers, c'est le premier youtubeur de France.
00:12:12Il parle de sport, de nutrition, de santé.
00:12:15Et il a été viré ce week-end d'un gros événement sportif parce qu'on le soupçonne d'avoir des idées trop pas droites.
00:12:23En effet, lors des législatives, il avait refusé de condamner le Rassemblement National.
00:12:28Comprenez bien, il n'avait pas dit qu'il était pour le Rassemblement National, il avait refusé de les condamner.
00:12:32Simplement insupportable pour les autres influenceurs comme les acteurs, les journalistes qui sont tous plutôt à gauche.
00:12:38Du coup, Thibault InShape, qui devait monter sur le ring pour un combat de boxe entre influenceurs, mais on lui a dit non.
00:12:45Le gars-là, de ce week-end, était organisé par un streamer qui s'appelle Rebeu d'Ether.
00:12:50Et il a expliqué qu'il ne voulait pas d'un combat perçu comme extrême droite contre extrême gauche.
00:12:56Alors je vous propose de l'écouter parce qu'il s'est expliqué, ce Rebeu d'Ether, il s'est expliqué au micro de nos confrères de l'équipe
00:13:02en affirmant qu'il ne voulait pas, en gros, de gens trop pas droites.
00:13:07Greg, à la fin, il a parlé de Thibault InShape initialement, ça c'est une info que je n'avais jamais donnée, mais de base, ça devait être lui mon adversaire.
00:13:13Et finalement, on s'est un peu rétracté parce qu'on avait peur que ce soit mal perçu par le public.
00:13:19En fait, on avait peur que le combat devienne politique et qu'il soit en mode extrême droite contre extrême gauche.
00:13:24Et nous, on était prêts à communiquer dessus avec Thibault si jamais ça partait trop en cacahuètes.
00:13:28Mais finalement, on s'est dit qu'on ne s'en sortirait jamais en faisant ce fight-là, alors qu'il y avait une bonne entente entre Thibault et moi pour mener à bien ce fight-là.
00:13:35On s'est ravisés et option B, il restait Greg Emema, on s'est ravacés sur Greg.
00:13:39C'est assez surréaliste quand même. On est avec Franck Tapiro qui est communicant et qui connaît bien ce type d'événement.
00:13:45Bonjour Franck. Alors moi, je dois avouer que quand j'ai vu cette info, je suis un peu tombé des nues parce que virer cet influenceur simplement,
00:13:53parce qu'on le soupçonne en plus, c'est-à-dire que lui n'a jamais parlé de ses idées politiques, on le soupçonne d'être trop à droite, c'est complètement dingue cette histoire.
00:14:02C'est complètement dingue. Je connais bien le monde d'abord de la boxe et des arts martiaux, et d'ailleurs cette attelle à l'épaule gauche en est la preuve.
00:14:08Ce qu'il y a de dingue, c'est de laisser la politique, une fois de plus, s'immiscer dans le monde du sport.
00:14:13Et on le voit depuis quelques temps, maintenant c'est la mode, on l'a vu au PSG, on l'a vu au Parc des Princes, on l'a vu partout dans le monde,
00:14:18la politique est en train de tuer l'esprit du sport. Surtout que la boxe, que ce soit le même ou autre, on appelle ça le noblard.
00:14:24Il n'y a rien de noble dans cette réaction, il n'y a rien de noble. Quand on met justement des opinions, mais quelles qu'elles soient, gauche, droite,
00:14:30et après on en parlera, extrême gauche, extrême droite, ça n'a rien à faire sur un ring et dans l'environnement du sport.
00:14:36Ce qui montre bien aujourd'hui d'abord que le monde devient vraiment complètement dingue, et que malheureusement le sport qui était une forme de résistance,
00:14:43avec certains métiers culturels, certains métiers artistiques comme la musique, finalement sont en train de sombrer, comme tous les autres,
00:14:49dans cette prise d'otage politique qui est en train de, non seulement de tuer l'esprit du sport, mais surtout de passer à côté de ses vraies valeurs.
00:14:58C'est ça qui est extrêmement grave. Après, bien entendu, il y a le fait qu'on lui reproche d'être d'extrême droite.
00:15:03Alors, je peux vous dire depuis plus d'un an, on est d'extrême droite déjà quand on n'est pas à gauche, je dirais même quand on n'est pas à d'extrême gauche.
00:15:12Et même quand on vote Macron, ce qui est son cas, parce que n'oublions pas qu'on lui a reproché de ne pas voter pour NFP aux dernières législatives,
00:15:19il a préféré voter apparemment ensemble, donc pour le parti présidentiel, donc il est considéré aussi d'extrême droite.
00:15:25Ce qui montre bien, en dehors de la sphère sportive, mais c'est encore plus flagrant qu'aujourd'hui, tout ce qui n'est pas de gauche est d'extrême droite.
00:15:31Il n'y a plus de nuance, il n'y a donc plus d'esprit politique, et on va faire un affrontement, je dirais communautariste,
00:15:38qui remplace un affrontement politique avec des idées différentes qui font avancer le débat. Voilà pourquoi il y a plusieurs gravités derrière ce sujet apparemment sportif.
00:15:46– Oui, c'est ça. Et alors, lui a fait un mail, du coup, il a fait un mail hier en expliquant, parce qu'il y avait beaucoup de rumeurs qui circulaient,
00:15:53et il lui dit, après des mois de négociations, tout allait être signé, mais j'ai été viré de l'événement du jour au lendemain.
00:16:01C'est quand même surréaliste, et encore une fois, on le répète, et même, de toute façon, mais bon,
00:16:05s'il avait pris position en faveur du RN, c'est son droit, mais il n'a même pas pris position en faveur du RN.
00:16:12On lui reproche de ne pas avoir condamné le RN pendant les législatives, c'est ça qui est encore plus dingue.
00:16:20Et vous savez, on parle du manque de courage dans la classe politique, mais il y a aussi un manque de courage même dans les sports de combat,
00:16:26parce qu'ils ont eu peur de quoi ? Les deux s'entendaient très très bien en plus, l'organisateur et Thibault, ils s'entendaient très très bien.
00:16:33Ils avaient peur de les réactions du public à posteriori de l'instrumentalisation politique qui n'a rien à voir avec le résultat du match,
00:16:40parce qu'il aurait pu perdre ou gagner, ce n'est pas le problème. L'idée de dire que quelqu'un réputé, non pas de gauche, mais d'extrême gauche,
00:16:47acceptait de combattre contre quelqu'un d'extrême droite était déjà scandale. Vous imaginez, ce n'est même plus de la paranoïa, c'est de la folie pure.
00:16:55On marche sur la tête et ça ne s'arrête pas. Et pourtant, les deux, encore une fois, s'il y avait un fight entre eux, vous savez, ça se fait beaucoup en boxe,
00:17:02où il y a des interventions, des déclarations provoquantes pour faire monter la tension, mais même pas, ils se sont très bien entendus.
00:17:10On voit d'ailleurs des échanges SMS que j'ai regardés, pour préparer le sujet, où c'est très cordial, les familles s'entendent bien, tout est au plus beau,
00:17:18mais on a tellement peur des réactions à posteriori de ceux qui instrumentalisent la haine, justement, alors droite, gauche, extrême droite, extrême gauche,
00:17:26et je ne parle même pas du reste, parce qu'il y a vraiment une, je pense, une instrumentalisation communautaire dans cette affaire.
00:17:35Eh bien, on préfère ne rien faire et mettre de côté, ou boycotter, ou alors carrément mettre de côté un combattant qui est en plus le plus grand youtubeur de France.
00:17:44Donc vraiment, je dis qu'à ce niveau-là, en plus il en parle à posteriori, c'est-à-dire que la polémique s'est créée après le match,
00:17:52ce qui montre bien qu'il avait en fait envie de créer un buzz, qu'il n'a pas pu faire un total buzz parce que lui n'était pas là,
00:17:58donc il a voulu le faire à posteriori en créant cette polémique, mais cette polémique crée pour moi, à discrédit, sur l'ensemble de cette affaire,
00:18:05le combat, le mauvais choix, le boycott de ce sportif, donc vraiment, je trouve qu'il y a non seulement l'affaire du sport, l'affaire de la politique,
00:18:14c'est-à-dire l'affaire de la tolérance, l'affaire de la démocratie, depuis quand on parle sur un combat de boxe, ou un combat de sport de combat,
00:18:22des opinions politiques de l'un ou de l'autre ? Moi, c'est la première fois que j'entends ça, j'espère que ce sera la dernière, mais c'est mal parti apparemment.
00:18:28– Oui, et dernière remarque, parce qu'en vous écoutant, je suis en train de revoir le titre qu'on a mis en bas, accusé d'être de droite,
00:18:35vous vous rendez compte, on en est en fait, c'est-à-dire qu'accusé d'être de droite, il est viré, alors qu'il est le youtubeur numéro 1 en France,
00:18:41il a 23 millions de followers, on l'accuse d'être de droite, comme si aujourd'hui, dans certains milieux, être de droite, c'était une plaie,
00:18:49c'était une tare, on ne l'accuse pas d'être un meurtrier, on l'accuse d'être de droite, et on le vire, mais c'est quoi ce monde ?
00:18:56Ah non, excusez-moi, je ne suis pas d'accord, on n'accuse plus d'être de droite, on l'accuse d'être d'extrême droite, encore une fois,
00:19:01et regardez, plein de déclarations depuis à peu près un an, à peu près depuis l'explosion de la France indigne,
00:19:07ils n'accusent pas les gens d'être de droite, mais d'extrême droite, en gros, tout ce qui ne correspond pas à leur idéologie est considéré d'extrême droite,
00:19:14ce qui veut dire qu'il n'y a plus d'extrême droite, plus d'extrême gauche, il y a une absence de sens total,
00:19:18on ne peut plus être de droite républicaine, la droite s'est fait piéger, on le sait, par François Mitterrand il y a 40 ans,
00:19:23en créant cette espèce de fantasme d'extrême droite avec Jean-Marie Le Pen, et donc pendant des années, la droite a eu peur de s'affirmer,
00:19:31d'affirmer en haut ses valeurs qui n'ont rien à voir avec celles de l'extrême droite, présumé,
00:19:35mais aujourd'hui on n'a qu'un gros gloubi-boulga, un amalgame énorme, où tout ce qui n'est pas de gauche est d'extrême droite,
00:19:41et c'est vrai en France et partout dans le monde, regardez aux États-Unis, regarde dans l'Israël,
00:19:45quand on n'est pas de l'extrême gauche, on est forcément d'extrême droite, donc il n'y a plus aujourd'hui ce qu'on appelle la zone grise,
00:19:52il n'y a plus la nuance qui apporte justement le débat, qui apporte et qui peut éclairer les gens,
00:19:56on est finalement une communauté face à une autre, et comme on a peur de ce genre d'arguments, on préfère tout annuler, remplacer, comme si de rien n'était.
00:20:05C'est extrêmement grave, parce que si le sport se fout aujourd'hui, le théâtre de ce genre de communautarisation de l'idéologie politique,
00:20:13non seulement ça tue le sport, ça tue la politique, et après je ne sais pas justement vers quoi on va pour intéresser les gens à la parole publique,
00:20:20pour leur dire qu'il faut voter, pour leur dire justement ce que c'est qu'être de droite et de gauche, avoir des nuances,
00:20:24ou même les apolitiques, finalement on est apolitique aujourd'hui, pas parce qu'on n'est pas de droite et de gauche,
00:20:29mais tout simplement parce qu'on n'en peut plus de ce genre de choses, donc c'est perdant, perdant pour tout le monde,
00:20:35notre société qui a besoin au contraire de retrouver du sens, qui a besoin de retrouver de la nuance pour les débats politiques dans le contexte actuel qui est épouvantable en France,
00:20:44on a au contraire besoin d'une nuance, finalement on a un corps contre un autre qui, en plus, ne se rencontre ni dans les urnes, ni sur un rigne.
00:20:52Donc on voit bien qu'aujourd'hui, s'il n'y a pas de débat, on va vers une époque quasi totalitaire qui est extrêmement grave,
00:20:59quelle que soit son idée politique, quelles que soient ses opinions, et voilà pourquoi il faut prendre ça non pas comme un petit sujet léger, mais comme un sujet fondamental.
00:21:07– Merci beaucoup Franck Tapirot, communiqueur, merci d'avoir été en direct avec nous Jordan Florentin, cette histoire elle est quand même totalement dingue.
00:21:12– Non mais elle est grotesque, elle est ridicule, mais c'est dommage, moi j'aurais bien aimé les voir s'affronter,
00:21:16je pense que Thibault aurait mis une bonne droite en s'affrontant avec ce robot d'Ether qui finalement n'est pas si d'Ether que ça,
00:21:23mais j'observe trois choses, la première c'est qu'en fait d'un côté, lui, robot d'Ether, il a le droit d'affirmer son identité,
00:21:29il ne cache pas d'être d'extrême gauche, il ne cache pas ses valeurs, c'est mort, mais en tout cas Thibault Hinschep, lui en face,
00:21:33il n'a pas le droit de défendre son identité, c'est-à-dire qu'on lui avait reproché à l'époque, souvenez-vous, d'avoir mis un drapeau français dans sa salle,
00:21:39tout par-delà, à l'origine, il a mis un drapeau français dans sa salle, il y a aussi une différence, on le voit quand il s'exprime robot d'Ether,
00:21:46même dans la façon de s'exprimer et tout ça, on sent que Thibault, il s'exprime mieux, il est beaucoup plus sain,
00:21:53et d'une certaine façon, j'ai envie de dire, c'est la différence entre cette part d'extrême gauche et la droite,
00:21:57c'est juste que c'est des gens normaux qui subtiment une chef, c'est un mec normal, sain, qui fait du sport, qui a une vie normale,
00:22:01qui a une vie saine, qui est fier aussi de ce qu'il fait, d'aider des gens, et qui fait du bien aussi.
00:22:06– Et les gens le savent, si c'est le premier youtubeur de France, ce n'est pas pour rien, 23 millions, en général, le public ne se trompe pas.
00:22:11– Moi je trouve que c'est un type qui m'inspire confiance, qui voit une chef, donc moi je l'aime bien.
00:22:15– Éric Revel, je ne sais pas si vous étiez au courant de cette affaire, mais moi je trouve ça totalement dingue.
00:22:20– Oui, oui, c'est même hallucinant, alors Franck Tapiero a raison, le sport c'était un peu l'endroit préservé, j'allais dire,
00:22:28alors jusqu'il y a quelques mois, je me souviens aussi de la prise de position politique, par exemple, de la star Mbappé sur l'affaire Reynal,
00:22:36c'était une prise de position politique, vous savez, le sport devrait rester un terrain neutre,
00:22:42parce que si on commence ce type de chasse aux sorcières, Jean-Marc, si on commence à chercher quelles sont les opinions des uns et des autres,
00:22:49mais on va annuler toutes les compétitions, parce que dans une équipe de foot, ou dans une équipe de rugby,
00:22:54on dit souvent que les joueurs de rugby sont plus à droite qu'à gauche, vous imaginez ?
00:22:58C'est-à-dire qu'on va dire aux joueurs de rugby, moi je ne veux pas jouer contre vous, parce que vous, vous êtes en plus à droite.
00:23:03– Bien sûr, bien sûr.
00:23:03– Donc moi ça me fait penser beaucoup à la phrase de Gérard Collomb, vous savez, quand il a quitté Beauvau, il a dit,
00:23:08il y avait une France côte à côte, et maintenant il y a une France face à face.
00:23:11Eh bien, en fait, on voit qu'on y est arrivé, même, j'allais dire, dans le sport,
00:23:15parce que si l'un incarne la droite et l'autre l'extrême gauche,
00:23:19eh bien c'est ces deux Frances face à face qui sont l'une en face de l'autre, et qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:24On dit, il y en a un qui est bien-pensant, et un autre qui n'est pas bien-pensant.
00:23:29– Et un qui a le droit, et l'autre qui n'a pas le droit.
00:23:30– Donc ça veut dire qu'on est sur le point de basculer dans quelque chose d'autre,
00:23:33ce n'est plus la liberté d'opinion, c'est la liberté d'opinion qui s'arrête là, si vous êtes de gauche.
00:23:39– Et c'est pour ça que ce n'est pas anecdotique, cette histoire, capitaine Moreau,
00:23:42parce que quand même, virer le mec juste parce qu'on a peur qu'il soit de droite,
00:23:46et on va dire c'est extrême-droite contre extrême-droite, on est chez les fous, c'est du sport, ils se battent sur un ring.
00:23:51– C'est le mal français Jean-Marc, et on en crève, moi je me mets à la place de vos téléspectateurs,
00:23:56que peuvent-ils en penser, que se disent-ils, eux qui vivent la vraie vie,
00:24:00eux qui se sont confrontés tous les jours au réel.
00:24:02Jean-Marc, de quelle manière ont-ils vécu ces gens-là ?
00:24:09Je vous pose à nouveau la question, il l'a dit Eric, il l'a dit Jordan,
00:24:13le monde du sport devrait être apolitique, et ils ont réussi à nous imposer la pensée unique,
00:24:19ils ont réussi à faire preuve de terrorisme intellectuel, les gens en ont assez,
00:24:23les gens veulent aujourd'hui une société qui soit saine, Thibault est un excellent vecteur de ces valeurs,
00:24:28de ce patriotisme qui fait honneur à la France, sans arrière-pensée, en sincérité,
00:24:33c'est un homme absolument remarquable, et ils arrivent à tout corrompre,
00:24:36par des interprétations qui ne devraient pas être, c'est très regrettable.
00:24:40Maître Roy, c'est vrai que finalement ça corrompt ce que doit être le sport ?
00:24:47Moi je ne suis pas d'accord avec vous quand vous pensez que le sport, comme les arts,
00:24:51comme la culture, se distingue de la vie de la politique,
00:24:55parce que la politique au sens étymologique du terme, ça veut dire la vie de la cité,
00:24:58et d'ailleurs quand vous avez une émission sur CNews, c'est bel 100% politique,
00:25:02et c'est vrai, parce que tout est politique, et on ne peut pas omettre que dans le sport, dans les arts.
00:25:08Maintenant la vraie question qui se pose, ce n'est pas celle-ci,
00:25:11c'est finalement ce manque de niveau culturel, qui sévit en France aujourd'hui malheureusement,
00:25:19qui fait qu'en fait, on n'accepte pas la différence, on n'est pas prompt à échanger, à discuter.
00:25:26Je pense qu'ils ont eu peur des réactions, je pense que la peur, ça a été la peur des réactions.
00:25:31Oui mais Jean-Marc, peur des réactions de quoi ?
00:25:33Peur de penser différemment ? Oui mais on ne doit pas avoir peur,
00:25:37alors à ce moment-là, c'est effectivement si on est dans la politique de la terreur,
00:25:40ça veut dire qu'on ne fait plus rien, on ne s'exprime plus, on ne dit pas ce que l'on pense,
00:25:44sous la pression des uns ou des autres, et c'est ça qui ne va pas, c'est-à-dire qu'effectivement...
00:25:48Oui, c'est le business, et puis c'est sa communauté,
00:25:51c'est-à-dire que va penser ma communauté si je me bats contre quelqu'un
00:25:54qui est qualifié d'être un peu trop pas droite ?
00:25:56Et des fragiles.
00:25:57Et des organisateurs qui ont une émission, des organisateurs...
00:26:00L'organisateur, c'était ce rebeu d'Ether, c'est lui, celui qu'on a entendu là.
00:26:05On peut s'y perdre.
00:26:06Mais il avait l'air, c'est le monsieur qu'on a entendu ?
00:26:08Oui, tout à fait.
00:26:08Non mais il avait l'air plus ou moins courtois, il avait peur...
00:26:11Il s'entend bien, il s'entend bien visiblement avec Thibault Hinshey, mais simplement...
00:26:14Mais il avait l'air d'avoir peur et réaction, et c'est ça le sujet en fait.
00:26:18Oui, je suis d'accord avec vous.
00:26:18Et surtout des pertes d'audience.
00:26:20C'est la peur des gens, voilà.
00:26:21Vous voyez bien que Jean-Marc, vous voyez bien qu'en fait,
00:26:24LFI a réussi son coup, c'est-à-dire qu'il a communautarisé le pays en réalité.
00:26:28Parce que la réaction de ce combattant, c'est pas pour lui-même de perdre ou de gagner le combat,
00:26:33c'est que va dire sa communauté.
00:26:35Donc en réalité, LFI a enfoncé le coin, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:26:40on a une société qui est fracturée en communauté.
00:26:42Mais ils auraient dû apprendre de l'enseignement lorsque...
00:26:43L'influenceur est sous influence.
00:26:46C'est un peu ça.
00:26:47Allez, bon, on va faire le...
00:26:49On a appelé à ne pas voter à l'Assemblée nationale,
00:26:51on a perdu des millions d'abonnés en faisant ça,
00:26:52alors que Thibault Hincham n'a fait que gagner, gagner et progresser.
00:26:55Bon, on va faire le CNews Info, et puis on va revenir dans un instant,
00:26:57on va vous parler de ce qui s'est passé à Orsay avec cet homme,
00:27:00cet employé municipal qui a été tué.
00:27:02Et vous arrivez, Jordan, avec des infos exclusives concernant les personnes,
00:27:07des personnes qui ont été interpellées.
00:27:09Ce sera dans un instant.
00:27:10Vous restez avec nous sur CNews, CNews Info, Audrey Bertheau.
00:27:18Un aveu de l'irrespect et de l'inélégance du président de la République,
00:27:22il fait comme si 11 millions d'électeurs n'existaient pas.
00:27:25Jordan Bardella s'est exprimé ce matin après avoir appris
00:27:28qu'il ne sera pas reçu à l'Elysée par Emmanuel Macron.
00:27:31Le président a invité, je le rappelle, l'ensemble des partis à discuter cet après-midi,
00:27:35sauf le Rassemblement national et la France insoumise.
00:27:39Vous en parliez, Jean-Marc, ce drame à Orsay, dans l'Essonne,
00:27:42un homme de 54 ans, ancien agent municipal,
00:27:45a été tué par des individus qui voulaient lui voler sa moto.
00:27:48Il aurait tenté de les en empêcher.
00:27:50C'est là que la situation a dégénéré.
00:27:53Les voleurs se sont répartis en lui roulant dessus.
00:27:55Trois personnes ont été mises en examen, dont deux en détention provisoire.
00:28:00Et enfin, l'armée israélienne a détruit les principaux sites militaires en Syrie
00:28:04en menant plus de 300 frappes aériennes dans le pays.
00:28:07C'est ce qu'affirme une ONG.
00:28:08Israël, de son côté, avait confirmé lundi avoir détruit,
00:28:11au cours des derniers jours, des dépôts militaires.
00:28:16On vous en parle sur CNews. Merci d'être en direct avec nous.
00:28:19On va donc vous parler d'Orsay et de cet agent municipal.
00:28:23Vous l'entendiez dans le CNews Info d'Audrey Bertheau,
00:28:25cet agent municipal qui a été tué à Orsay.
00:28:27On a des informations, grâce à Jordan Florentin et au magazine Frontières,
00:28:30on a des informations sur trois personnes qui ont été interpellées.
00:28:35Et surtout sur le profil de ces personnes, c'est ce qui nous intéresse.
00:28:38Mais tout d'abord, le rappel des faits.
00:28:40C'est dans cette rue à Orsay, en Essonne,
00:28:42que le corps de Jérémy G. a été retrouvé sans vie vendredi dernier.
00:28:46Les circonstances précises de sa mort sont encore à élucider.
00:28:50Les faits, ce serait produit suite à une tentative de vol.
00:28:54Jérémy s'est fait ôter la vie par des barbares qui tentaient de lui voler sa moto.
00:29:00C'est un drame inqualifiable.
00:29:04J'espère que la justice sera absolument irréprochable
00:29:09et sera sanctionnée à hauteur de la gravité de ce qui s'est passé vendredi à Orsay.
00:29:16Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d'Evry.
00:29:19Et trois personnes ont été mises en examen,
00:29:21dont deux placées en détention provisoire.
00:29:24Très engagée dans la vie de sa commune,
00:29:26la mort subite de Jérémy G. a touché les Orsayens.
00:29:30Ce monsieur, je le connaissais de vue.
00:29:32C'était un monsieur très discret.
00:29:36C'est tout ce que je peux dire.
00:29:39C'est bien triste ce qui se passe dans notre ville.
00:29:43Il faudrait faire quelque chose pour éviter ça.
00:29:47En accord avec les proches du défunt,
00:29:49une cagnotte a été ouverte et un hommage lui sera rendu lors du prochain conseil municipal.
00:29:54Alors Jordan Florentin, chez Frontières,
00:29:56vous avez des informations concernant trois personnes
00:29:58qui ont été interpellées après ce drame.
00:30:00Oui, c'est Jules Laurent chez Frontières qui a pu recueillir ces informations.
00:30:02Sur ces trois hommes, il faut savoir que deux parmi eux étaient des Tunisiens,
00:30:06dont un sous OQTL, c'est Anis Bouchoua,
00:30:09qui est en obligation de quitter le territoire français.
00:30:12On ne va pas donner les noms.
00:30:14Sous obligation, lui, d'aviser le juge en cas de déplacement à l'étranger.
00:30:18Et le troisième qui, lui, a demandé un débat différé,
00:30:20qui a été intercéré provisoirement dans l'attente de son audience.
00:30:23Et je rappelle que c'est dans le cas d'un délai de deux mois au plus tard.
00:30:26Donc on a là une nouvelle victime d'un francocide, d'autant on dirait,
00:30:30par deux hommes dont l'un sous OQTF et deux nationalités tunisiennes.
00:30:33Est-ce qu'on sait depuis quand cette personne était sous OQTF ou pas encore ?
00:30:37On n'a pas cette information-là à notre disposition pour le moment.
00:30:40Effectivement, donc c'est trois personnes qui ont été interpellées,
00:30:44dont une personne sous OQTF, concernant la mort de cet agent.
00:30:48C'est ce qu'on voulait vous donner comme information ce matin.
00:30:51Autre drame qui s'est produit à Saint-Nazaire cette fois,
00:30:53ce sont trois hommes masqués.
00:30:54Alors là, l'affaire, elle est totalement dingue également,
00:30:56puisque les hommes masqués sont entrés dans l'appartement
00:30:59dans lequel résidait un jeune homme de 19 ans
00:31:02qui vivait avec son père et son frère.
00:31:04Ils sont allés l'abattre dans son lit,
00:31:07alors qu'il dormait dans son appartement.
00:31:10Ça va de plus en plus loin, en fait, et on ne sait pas où tout ça va s'arrêter.
00:31:12Rappel des faits.
00:31:14Les scellés posés sur la porte d'entrée ne laissent guère place au doute.
00:31:18Meurtre en bande organisée.
00:31:20La serrure a sauté sous le coup d'une balle de fusil.
00:31:23C'est une véritable exécution qui a eu lieu tôt lundi matin
00:31:26dans cet appartement d'un quartier de Saint-Nazaire,
00:31:29comme l'indique la procureure de la ville dans un communiqué.
00:31:32La victime résidait dans l'appartement au moment où deux individus,
00:31:36visages masqués, armés possiblement de fusils,
00:31:39pénétraient de force dans les lieux et se dirigeaient dans la chambre de la victime
00:31:43où ils faisaient feu à plusieurs reprises.
00:31:45La victime de 19 ans était défavorablement connue des services de police
00:31:49dans cette ville de Saint-Nazaire où, depuis cet été,
00:31:52les tirs résonnent régulièrement dans les quartiers
00:31:54sur fond de guerre de territoire pour le trafic de stupéfiants.
00:31:58Ce qui choque les habitants, c'est le mode opératoire,
00:32:01comme s'il y avait eu un contrat sur la tête de la victime.
00:32:04Du coup j'ai entendu trois détonations.
00:32:06Surprise oui, parce que ça reste un quartier où il y a de la drogue et tout ça,
00:32:10mais ça reste un quartier quand même calme.
00:32:12Donc de là en arrivée là, ça fait peur.
00:32:14Moi j'ai trois enfants, ça fait peur.
00:32:15Dans le même appartement, dormaient le père et le frère mineur de la victime.
00:32:19Ils sont sains et saufs.
00:32:21Les auteurs des coups de feu sont activement recherchés.
00:32:24On n'ose à peine imaginer ce qui se serait passé si le père s'était réveillé
00:32:29ou si le frère s'était retrouvé face à ces hommes-là.
00:32:33Rudy Mana, bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:32:35Vous êtes porte-parole Allianz Police.
00:32:38Moi, la méthode m'hallucine en fait.
00:32:41La méthode d'aller chez quelqu'un, de rentrer dans l'appartement, d'aller le tuer dans son lit.
00:32:47Vous avez déjà entendu des affaires comme ça ?
00:32:50Alors c'est extrêmement rare Jean-Marc, et Dieu merci.
00:32:52Effectivement, vous avez raison, la méthode interpelle, la méthode fait même peur.
00:32:57Et vous savez, je crois même que cette méthode, elle est faite pour terroriser.
00:33:00Alors il s'avère que c'est un quartier où le trafic de stups commence à prendre énormément d'envergure.
00:33:05En l'occurrence, là, on a deux individus qui ont pénétré dans cet appartement,
00:33:09qui avaient une cible précise.
00:33:11Tous les présageaient que c'était un contrat.
00:33:13Ils se sont rendus dans la chambre de la victime et lui ont tiré à plusieurs reprises dans le lit.
00:33:18Donc on est dans une méthode d'Amérique du Sud.
00:33:21Vous savez, ce terme de mexicanisation que j'employais, moi, il y a déjà quelques années,
00:33:25que le procureur de Marseille et même le ministre de l'Intérieur emploient,
00:33:30en fait, on est en plein dedans, puisque là, on a un contrat qui est effectué dans le domicile
00:33:35d'une personne qu'il voulait abattre.
00:33:38Ils vont directement dans sa chambre et ils l'abattent.
00:33:41On est dans une terrorisation aussi du réseau, parce qu'en l'occurrence,
00:33:46la victime apparemment était connue pour des stupéfiants.
00:33:51On ne sait pas encore si il y a une corrélation avec l'enquête,
00:33:53mais en tout cas, cette manière de procéder fait froid dans le dos, vous avez raison de le dire.
00:33:57Heureusement qu'on ne le voit pas régulièrement,
00:33:59mais vous savez, Jean-Marc, on parle souvent de Marseille,
00:34:01tous les deux, on connaît bien cette ville,
00:34:03et vous savez que parfois, on a des corps qui sont brûlés vifs dans des voitures
00:34:06avec la méthode du barbecue.
00:34:07Donc, en fait, le côté sanguinaire de ces individus n'a plus à être démontré,
00:34:11mais ce qui est impressionnant, par contre, c'est que ça se produit de plus en plus souvent.
00:34:15– Oui, c'est ça, et Rudy Manet, et je le disais quand même,
00:34:17on disait dans le reportage que dans l'appartement dormait le père et le frère de ce jeune homme,
00:34:22le jeune frère de ce jeune homme.
00:34:24On imagine si à un moment donné, il s'était retrouvé face à face,
00:34:27parce que je ne suis pas convaincu que les gens qui ont exécuté cette mission
00:34:32étaient des gens, des grands professionnels.
00:34:34Ils auraient donc pu s'affoler, tirer…
00:34:36Enfin, déjà, c'est un drame, mais ça aurait pu être encore pire, j'ai envie de dire.
00:34:40– Ah bien sûr, vous savez, on ne peut pas refaire l'histoire,
00:34:43mais en tout cas, effectivement, si le papa et le jeune frère de cet individu
00:34:47s'étaient interposés, qu'aurait-il pu se passer ?
00:34:50Vous savez, on a vu beaucoup de ces fameuses victimes collatérales,
00:34:54même si je n'aime pas trop le terme,
00:34:55de ces victimes qui n'ont rien à voir avec le trafic de stupes
00:34:58et qui sont tuées sous les coups des Kalachnikovs,
00:35:02on le voit dans toutes les villes de France.
00:35:03Mais moi, ce qui me fait aussi froid dans le dos,
00:35:06c'est que ça se passe à Saint-Nazaire.
00:35:08Ce n'est pas une ville qui est particulièrement connue pour le trafic de stupes
00:35:12et pourtant, on a aussi ce genre de règlement de comptes,
00:35:15ce genre de contrat avec des méthodes de cartel qui ont lieu à Saint-Nazaire.
00:35:20À Saint-Nazaire, en France, encore une ville moyenne
00:35:24qui est touchée par ce phénomène-là.
00:35:26Et dans ces villes moyennes, on voit ce qui se passe à Marseille
00:35:29ou dans Wansenseigny, on le voit partout en France.
00:35:33Et moi, c'est ça aujourd'hui qui me fait particulièrement peur
00:35:36et particulièrement froid dans le dos.
00:35:38Et dernière question, Rudy Mana, parce que vous évoquiez
00:35:41ce qu'on appelle les crimes version barbecue,
00:35:43c'est-à-dire quand les gens sont brûlés vifs, souvent à l'intérieur de voitures.
00:35:47Là, maintenant, il y a des gens qui sont abattus chez eux, dans leur lit.
00:35:51Ça va aller jusqu'où, en fait ?
00:35:52Et qu'est-ce qu'on peut faire pour empêcher ça, pour empêcher cette inflation ?
00:35:55Parce qu'on a l'impression qu'on passe notre temps à tirer des signaux d'alarme.
00:35:59Vous le faites régulièrement également.
00:36:02Mais en fait, ça s'aggrave de jour en jour.
00:36:04Est-ce qu'on va arriver à un moment donné à mettre fin à cette inflation
00:36:09et à cette violence qui est de plus en plus démesurée ?
00:36:12Vous savez, Jean-Marc, c'est une décision politique.
00:36:14Là, ce n'est plus entre les mains des policiers ni même des magistrats.
00:36:17Aujourd'hui, les policiers font ce qu'ils peuvent sur le terrain.
00:36:19Franchement, vous le savez, on en parle régulièrement.
00:36:21On fait énormément d'interpellations, on démantèle des trafics dessus.
00:36:24Les magistrats font aussi, souvent, les magistrats du parquet font ce qu'ils peuvent.
00:36:28Dans les villes que je connais bien, ils font vraiment le travail.
00:36:31Après, parfois, on est déçu par les incarcérations.
00:36:33Mais aujourd'hui, on voit qu'en prison, ces individus arrivent à commanditer des meurtres.
00:36:38Alors, vous me posez la question de savoir jusqu'où ça peut aller.
00:36:40Moi, je vais vous répondre que ça peut aller jusqu'à l'assassinat d'un policier,
00:36:44l'assassinat d'un juge, l'assassinat d'un surveillant pénitentiaire,
00:36:47comme on a failli le voir la semaine dernière sur Marseille,
00:36:50ou l'assassinat d'un journaliste ou l'assassinat d'un politique.
00:36:53Voilà jusqu'où on peut aller.
00:36:54On l'a vécu, ce phénomène, au Pays-Bas, il n'y a pas très longtemps.
00:36:57Et j'ai bien peur qu'on se dirige vers ça en France.
00:37:00Merci beaucoup, Rudi Mana, porte-parole Alliance Police Nationale.
00:37:03Merci pour ce tableau qui n'est pas très encourageant.
00:37:06Capitaine Moreau, quand on entend ça, ça fait peur.
00:37:10Honnêtement, ça fait peur.
00:37:12Imaginez ces gens qui rentrent, qui défoncent la porte,
00:37:14qui rentrent dans l'appartement, qui tuent dans son lit.
00:37:16Ce gamin de 19 ans, OK, il était connu pour, visiblement, trafic de drogue.
00:37:20OK, il était défavorablement connu.
00:37:21Mais rendez-vous compte de la violence, pour lui, bien évidemment,
00:37:25mais surtout pour les proches, qui ensuite se lèvent
00:37:28et le retrouvent mort, assassiné dans son lit.
00:37:30Ça, c'est très nouveau, Jean-Marc.
00:37:31Moi, je ne l'avais jamais vu comme Rudi.
00:37:33C'est extrêmement nouveau, mais c'est quand même très révélateur,
00:37:36très symptomatique de ce à quoi on a affaire aujourd'hui en France.
00:37:39C'est le gangstérisme, c'est l'hyper-violence.
00:37:42Aujourd'hui, ils sont prêts à tout.
00:37:44Alors, Rudi l'a précisé, on va les retrouver.
00:37:45Ils seront déférés, ils seront incarcérés, bien entendu.
00:37:48Ils vont prendre 20 ans, et à juste titre.
00:37:49Par contre, c'est le gangstérisme.
00:37:51Aujourd'hui, tous les témoignages, tout ce qui me remonte,
00:37:54et Rudi, c'est pareil, de nos camarades gendarmes et policiers,
00:37:57c'est l'hyper-violence, c'est le gangstérisme partout en France,
00:38:00et y compris dans les villes moyennes.
00:38:02S'ils s'étaient retrouvés en présence du père et du petit frère,
00:38:05ils les auraient abattus.
00:38:07Moi, je suis pour répondre, voilà ce qui serait passé, Jean-Marc.
00:38:10Ils les auraient abattus parce qu'ils sont sans foi ni loi,
00:38:13parce qu'ils ne respectent que la force,
00:38:15parce qu'on s'est trop peu opposé à eux durant trop longtemps.
00:38:20Rudi l'a dit, c'est une décision et du courage politique dont on a besoin.
00:38:24– Mais si on est sur la bonne voie ?
00:38:25– Non, on n'est pas sur la bonne voie.
00:38:27On n'est pas du tout sur la bonne voie, et on va être très clair,
00:38:29parce que la France n'a pas certainement les politiques qu'elle mérite.
00:38:32Des politiques courageux, volontaires, déterminés à y mettre un terme.
00:38:36Aujourd'hui, on compose, aujourd'hui, c'est le pas de vague,
00:38:38aujourd'hui, il n'en souffre pas,
00:38:40mais les populations qui, elles, sont confrontées à ces situations-là,
00:38:43en souffrent, et c'est de plus en plus fréquent et récurrent.
00:38:46Ça, c'est un très grand signal de ce qu'il est en train d'advenir.
00:38:50On n'y avait encore été jamais confrontés.
00:38:52C'est trop nouveau, je le répète, et ça va devenir la règle, hélas.
00:38:56– Maître Florençoise, vous êtes d'accord avec ça aujourd'hui ?
00:38:58En fait, on n'est pas à la hauteur.
00:38:59– Non, il y a plusieurs sujets.
00:39:01La première chose, c'est qu'effectivement,
00:39:02on ne peut que constater que le trafic de drogue se répand dans toutes les villes.
00:39:06Ce n'est plus que Marseille, avant, on citait tout le temps Marseille.
00:39:09– On était à Saint-Lazare, on le rappelle quand même.
00:39:11Effectivement, la victime était peut-être connue des services de police et de justice, etc.
00:39:16Mais à qui la faute, tout cela ?
00:39:18C'est la source à laquelle il faut s'attaquer.
00:39:21– Et la faute à qui alors ?
00:39:22– C'est la faute à un des politiques, peut-être, effectivement,
00:39:26comme disait Monsieur sur le plan…
00:39:27Alors, moi, je ne mettrai pas forcément la justice toujours au centre du jeu,
00:39:31parce que la justice fait son travail, quoi qu'on en dise.
00:39:33– Correctement ?
00:39:33– Bien sûr qu'elle fait correctement son travail, parce que la justice…
00:39:36– Vous avez vu le capitaine Moreau qui lève les yeux au ciel, hein ?
00:39:38– Il lève peut-être les yeux au ciel, mais attendez, je finis mon…
00:39:40– Bien sûr, bien sûr.
00:39:41Alors, la justice, je peux vous assurer, pour avoir vu des audiences,
00:39:45des jugements en termes de trafic de stupes, c'est sévèrement puni, vous l'avez dit.
00:39:49Vous avez parlé d'ailleurs de 20 ans, vous avez dit qu'ils vont prendre 20 ans,
00:39:52ben 20 ans, ce n'est pas rien !
00:39:53– Pour homicide, pour meurtre, réhabilitation, mais en bande organisée, bien entendu.
00:39:57– Ok, mais en fait, en réalité…
00:39:58– Mais en matière de stupéfiants, vous savez que les jugements sont scandaleux.
00:40:00– Mais il faut s'adresser aux origines du mal.
00:40:01Les origines du mal, pourquoi il y a des trafics de stupéfiants en France ?
00:40:04Qui commandite ces trafics de stupéfiants ?
00:40:06Où sont les commanditaires ?
00:40:07Ces jeunes qui font ça, qui sont la plupart du temps complètement perdus, et qui sont…
00:40:12Non mais attendez !
00:40:13– Allez-y maître, ils sont capables de vous répondre.
00:40:15– Non mais, la plupart du temps, ces jeunes-là,
00:40:18il faut déjà comprendre pourquoi ils se livrent à ces trafics.
00:40:21Pourquoi ils sont dans la délinquance ?
00:40:22Déjà, premier point, qui commandite ces trafics ?
00:40:25Parce qu'en réalité, il faut s'attaquer aux commanditaires.
00:40:28La plupart du temps, ils sont installés dans des pays étrangers,
00:40:30le Maroc, l'Algérie, donc on le sait tout ça.
00:40:33Et pourquoi tout cela n'est pas réglé, j'allais dire, en amont ?
00:40:37Et puis, il y a effectivement une politique au niveau de la répression.
00:40:41– Déjà, sur la justice, vous n'êtes pas d'accord ?
00:40:44Capitaine Moreau, la justice est laxiste ?
00:40:46– Non, la justice est laxiste, maître, vous le savez bien,
00:40:48vous êtes juriste, vous êtes avocate pénale.
00:40:52Combien de dealers ont comparu devant les tribunaux français
00:40:55l'année dernière en correctionnelle ?
00:40:56– Mais ils se font cartonner !
00:40:58– Ils ne se font pas cartonner, il y en a moins de 2 000
00:41:00qui ont été incarcérés l'année dernière,
00:41:01et vous le savez très bien, en 2023, c'était extrêmement faible.
00:41:03– Après, il y a la question de la détention, des conditions de détention,
00:41:06de la réinsertion.
00:41:07– Pour la jeunesse que vous évoquez, les chouffes et ceux qui prennent
00:41:10partie au trafic.
00:41:11– Vous croyez qu'ils n'ont pas envie de faire autre chose dans leur vie ?
00:41:12– Mais, maître, arrêtez de leur trouver des circonstances atteignantes,
00:41:15c'est scandaleux.
00:41:16Ils ont fait le choix de la facilité, ils pouvaient s'en sortir.
00:41:18Combien de nos compatriotes travaillent dur sur des métiers honnêtes
00:41:24pour un SMIC ou un SMIC amélioré ?
00:41:25Je suis l'un d'entre eux, figurez-vous, et vous le savez.
00:41:28Mais ils ont fait le choix de la facilité, ils veulent 3-4 000 balles par mois,
00:41:32avec le risque qui, aujourd'hui, existe, vous le savez très bien.
00:41:36Ils peuvent se prendre une balle, certains y passent aussi, bien sûr.
00:41:39Ne leur trouvez pas de circonstances atteignantes, c'est l'argent facile.
00:41:42– Oui, c'est mon métier.
00:41:43– C'est l'argent facile.
00:41:44– Oui, d'accord.
00:41:45– Je leur trouve des circonstances atteignantes.
00:41:46– Mais non, ça, c'est duré.
00:41:47– Si, je leur trouve aussi des circonstances atteignantes.
00:41:48– Oui, c'est votre métier, mais vous le pensez vraiment ?
00:41:50– Oui, je le pense vraiment, parce que je pense que le mal, il est ailleurs.
00:41:53Parce que le mal, il faut le prendre à la racine, parce qu'il faut revoir…
00:41:56Attendez, laissez-moi finir.
00:41:58Il faut reprendre, si vous voulez, le mal à la racine, c'est-à-dire pourquoi il y
00:42:02a des jeunes qui vont se livrer à du trafic de subventions, au lieu d'être à l'école…
00:42:05– Parce qu'ils veulent de l'argent facile.
00:42:06– Parce qu'ils veulent de l'argent facile.
00:42:07– Parce qu'ils veulent de l'argent facile.
00:42:08– Parce qu'ils n'ont pas d'éducation, parce qu'on ne leur a pas appris les valeurs.
00:42:10– Parce qu'ils n'ont pas voulu apprendre.
00:42:11– Au lieu d'être à l'école, au lieu d'apprendre, au lieu d'être dans des choix de vie.
00:42:15– Mais ils ont des parents, ces gens-là, excusez-moi, ils ont des parents.
00:42:17Je les ai eus en garde à vue, maître, ces gens-là, ils vous disent « je n'ai pas
00:42:21envie d'apprendre l'école, je n'ai rien à faire, les gendarmes, je les emmerde », et
00:42:25lorsque je les avais en garde à vue, Jordan le sait, Eric aussi, qu'est-ce qui vous
00:42:30ferait renoncer, maître ? Ils me disaient « dix ans de prison ferme, on ne les prend
00:42:34jamais, donc on continue, donc on recommence, parce que la justice nous laisse… »
00:42:39– C'est de la révolte.
00:42:40– Non, ce n'est pas de la révolte, c'est de l'argent facile, c'est la loi du plus
00:42:43fort.
00:42:44– C'est de la révolte.
00:42:45– Mais je suis halluciné par vous.
00:42:46– Vous voyez vraiment ce que vous dites.
00:42:47– Mais bien entendu, parce que moi, je les connais, ces jeunes, je leur parle.
00:42:50– Vous êtes d'un angélisme, elle s'envoie.
00:42:52– Non, je ne suis pas angélique, j'essaye de comprendre les raisons, les racines du mal.
00:42:57– L'argent facile.
00:42:58– Vous en parlerez à leur victime, maître.
00:43:00– Et vous croyez que l'argent facile, ça suffit à se mettre en danger comme ça ?
00:43:07– Oui, oui, oui.
00:43:08– À se mettre en danger d'avoir peur ?
00:43:09– Oui, bien sûr.
00:43:10– À savoir qu'on peut prendre une balle à tout moment ?
00:43:12– Tous me l'ont dit.
00:43:14– Alors, Jordan Florentin, parce que vous êtes pas mal allé dans les cités, vous
00:43:16les avez rencontrés, ces jeunes, est-ce que vous êtes d'accord avec le discours de Florence Roy ?
00:43:19– Alors non, mais d'abord, il faut rappeler qu'en fait, pourquoi il y a ces problèmes
00:43:22à Saint-Nazaire et à Marseille, c'est aussi, c'est des ports d'attache.
00:43:24Donc vous parliez de s'attaquer à la racine du mal.
00:43:27La racine du mal, c'est l'importation en France, qui est le premier pays importateur
00:43:30de cannabis, le premier pays consommateur de cocaïne en Europe, avec l'arrivée en
00:43:33plus du krach à Marseille.
00:43:34Donc déjà, il y a un manque de travail et de préempter ce sujet de l'arrivée de la drogue.
00:43:40Qu'est-ce qui va se passer dans ces quartiers ? Parce qu'il y a le problème d'éducation,
00:43:42de parents, etc.
00:43:43Mais cette dame, la Sandra, vous avez interrogé, qui témoigne à son balcon, elle va déménager,
00:43:47cette dame.
00:43:48Et qu'est-ce qui va se passer dans tous ces quartiers, à Marseille et à Saint-Nazaire ?
00:43:50C'est que ces gens-là, qui font partie à Marseille de la Dezen Mafia et à Saint-Nazaire
00:43:53d'autres gangs, parce que vous parliez tout à l'heure de gangs, ils vont se retrouver
00:43:56entre eux, et ça va former à nouveau, comme on le voit dans certains quartiers où j'ai
00:43:59pu aller à Nanterre, des quartiers qui en fait forment des États dans l'État, contre
00:44:03l'État, contre l'État, dans lesquels n'interviennent plus la justice, que vous défendez à juste
00:44:07titre, la criminelle, enfin tous ces policiers, ces pompiers qui ne peuvent plus rentrer, l'éducation,
00:44:13les grands frères qui ne pourront plus rentrer dans ces quartiers, qui ne pourront plus travailler
00:44:16et attaquer la racine du mal.
00:44:18C'est ça le vrai sujet, c'est d'abord de ré-occuper ces quartiers, de ne pas les laisser
00:44:21être occupés par un autre État et par des gens qui...
00:44:24Et quand Maître Aurore vous dit que la justice, elle est dure, elle est sévère ?
00:44:28Non mais la justice, moi je pense que la justice, c'est juste de faire ce qu'elle peut, mais
00:44:31avec le peu de moyens qu'on lui donne, et il est là le sujet, c'est qu'il n'y a pas d'argent,
00:44:34il n'y a pas de moyens qu'il lui est donné.
00:44:35Mais on est dans un problème, j'allais dire, ethno-sociologique, il faut que vous compreniez
00:44:39ça.
00:44:40Pourquoi aujourd'hui ces quartiers sont vérolés de cette manière et qu'à 20 ans, 30 ans,
00:44:44ça n'était pas le cas ? Pourquoi ? C'est ça qu'il faut essayer de comprendre.
00:44:47Mais parce qu'il y a une immigration incontrôlée qui est venue aussi.
00:44:50Parce que le beau gosse qui est perdu de vue, il a le choix entre le dealer et l'imam auto-proclamé.
00:44:57Mais pourquoi il a ce choix ? Parce que les parents ne lui ont pas inculqué d'autres valeurs ?
00:44:59Il a le droit entre le dealer, le chef de réseau et l'imam auto-proclamé qui est aussi
00:45:04autant imam que vous et moi.
00:45:05Les gens me rendent compte, moi.
00:45:07Donc en fait, tous les gens sont des vices.
00:45:09Non, mais ce jeune, il a le choix entre l'islamisme ou le trafic de drogue.
00:45:12Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas derrière une éducation des parents et une école et une
00:45:15autorité policière qui vient lui expliquer qu'en fait, en France, on se comporte comme
00:45:18un Français, c'est-à-dire qu'on ne deal pas.
00:45:20On respecte les lois, c'est pas ce qu'on compte comme un Français, c'est on respecte les lois.
00:45:23On respecte les lois.
00:45:24Et c'est pas, je disais, Timonchev qui deal dans ses quartiers.
00:45:27C'est bien qu'il y ait un sujet générationnel aussi qui soit influencé.
00:45:30Éric Rabel.
00:45:31Oui.
00:45:32Alors, plusieurs choses.
00:45:33C'est bien que vous parliez de Nanterre parce que moi, j'ai vécu toute ma jeunesse en
00:45:37cité HLM à Nanterre.
00:45:38Alors, je ne vais pas vous donner le nom de la cité où j'habitais, mais peu importe.
00:45:42J'ai vu cette cité transformée.
00:45:44Quand je suis revenu des années plus tard, j'ai vu à quel point le trafic de drogue,
00:45:48le feu rouge, avait pris le pas sur la personne qui vous faisait traverser.
00:45:52Moi, je suis issu d'un milieu modeste.
00:45:54Je ne me suis jamais posé la question de savoir si je devais basculer.
00:45:59Alors, j'ai eu des bons profs.
00:46:01C'était l'époque aussi, quand on était à l'école ou au lycée plus tard, également
00:46:06à Nanterre, où vous aviez le respect de l'autorité, où toutes les valeurs n'avaient
00:46:10pas commencé à s'effondrer à partir de mai 68.
00:46:13Tout cela, c'est un terrain.
00:46:15Parce que, maître, bien sûr, vous défendez, vous avez raison, c'est votre métier la politique
00:46:20de l'excuse.
00:46:21Mais quand vous êtes en cité HLM dans les années 70 et que vous avez eu la révolution
00:46:27étudiante à Nanterre, je peux vous dire qu'envoyer un CV pour trouver un job quand
00:46:33vous êtes issu de Nanterre, ce n'est pas simple.
00:46:35Donc, vous pouvez faire tout et n'importe quoi.
00:46:37Sauf qu'à l'époque, on avait le respect de l'autorité.
00:46:40Les valeurs qui étaient enseignées encore dans l'école de la République étaient
00:46:44des valeurs fondamentales.
00:46:45Il y avait des tas de gens différents dans ma cité.
00:46:49Il n'y avait pas l'islamisme.
00:46:50C'est ça que vous devez dire.
00:46:51Il n'y avait pas l'islamisme.
00:46:53Il n'y avait pas les frères musulmans.
00:46:55Je termine.
00:46:56Il y avait des gens totalement différents.
00:46:58Il y avait des gens totalement différents.
00:47:00Et les communautés vivaient en paix.
00:47:02Oui, mais elle a raison.
00:47:03Elle a raison.
00:47:04Mais bien sûr, il n'y avait pas.
00:47:05Ben La Croix a raison quand elle t'a dit qu'il n'y avait pas l'islamisme.
00:47:07Il n'y avait pas les frères musulmans.
00:47:08Il n'y avait pas d'islamisme.
00:47:09Vous avez raison.
00:47:10Il n'y avait pas aussi.
00:47:11En France, vous avez le droit, quand vous êtes mineur isolé, de vous balader comme
00:47:15ça.
00:47:16Vous avez le droit de vous balader sur le territoire.
00:47:17Ces pauvres gosses, comme vous les appelez, ils sont récupérés par les trafiquants
00:47:19de drogue.
00:47:20Ils sont indoctrinés.
00:47:21Et puis, juste, sur ce qui s'est passé quand même dans cet appartement, parce que
00:47:23moi, ça m'a choqué.
00:47:24Ça m'a bouleversé.
00:47:25L'appartement, c'est le sanctuaire privé.
00:47:27C'est l'intimité.
00:47:28C'est le refuge.
00:47:29Mais vous savez le message que ça envoie ? Ça envoie le message aux gens de la pénitentiaire,
00:47:34aux policiers, aux gendarmes.
00:47:36On est capable de vous tuer chez vous.
00:47:39C'est ça que ça envoie comme message.
00:47:42Mais on est en train de basculer dans une forme de narco-état.
00:47:45En France, il y avait une une du JDD qui m'avait frappé, du journal du dimanche,
00:47:51où on voyait que les grandes villes, les villes moyennes, les villages, maintenant,
00:47:57sont engrainés par la trafique de drogue.
00:47:59Donc, s'il n'y a pas une réponse, pardonnez-moi, vous allez mettre qui en prison ? Il n'y a
00:48:04plus de place en prison.
00:48:05Vous parlez des symptômes.
00:48:06Vous parlez des symptômes.
00:48:07Bien sûr qu'on est d'accord sur les symptômes.
00:48:08Oui, mais vous vous trouvez des excuses à tout le monde.
00:48:10Au bout d'un moment, ça va.
00:48:12Arrêtons de leur trouver des excuses.
00:48:14Vous parlez des excuses et pas des raisons de la maladie.
00:48:17Vous parlez des excuses.
00:48:18Mais c'est vous qui les trouvez, les excuses.
00:48:19Vous leur trouvez des excuses.
00:48:20Vous dites les pauvres, ils sont perdus, blablabla.
00:48:22Ils sont indoctrinés pour la plupart.
00:48:24Ils vont chercher, vous savez, c'est un peu comme le phénomène sectaire.
00:48:27Ils vont chercher des gens qui sont perdus.
00:48:28Donc, c'est des victimes, en fait.
00:48:29Des victimes collatérales aussi.
00:48:31Vous êtes en train de me dire que c'est des victimes.
00:48:32C'est inaudible.
00:48:33L'État ne fait pas son job.
00:48:34C'est inaudible.
00:48:35Mais ce n'est pas la faute de l'État.
00:48:36C'est la faute des parents.
00:48:37Pas que des parents.
00:48:38Mais oui.
00:48:39Un dernier mot là-dessus.
00:48:40Nous avions connu ce couple de policiers qui avaient été abattus à leur domicile,
00:48:46devant leur bébé, devant leur enfant par un terroriste.
00:48:48Ça, c'était limité au terrorisme.
00:48:50Et aujourd'hui, c'est le gangstérisme.
00:48:51Et Eric l'a dit, demain, effectivement, gendarmes, policiers, magistrats.
00:48:55C'est encore une étape franchie de plus.
00:48:59Et quelle réponse à cette dérive totale, à cette ultra-violence de la société, de
00:49:05la part de ceux qui nous gouvernent pour l'instant ?
00:49:07Faire l'état d'urgence sur les zones de narcotrafic ?
00:49:10C'est très possible, madame.
00:49:12C'est possible.
00:49:13On a l'exemple du Salvador.
00:49:14Donc il faut taper.
00:49:15Donc il faut taper.
00:49:16Excusez-moi, l'état d'urgence, ça veut dire qu'il faut taper.
00:49:18C'est le contraire de ce que vous dites, madame.
00:49:20Mais non, madame.
00:49:21Mais oui, mais vous voulez leur trouver des excuses, vous.
00:49:24Il faut taper.
00:49:25Moi, je parle de deux choses.
00:49:26Il y a les symptômes, dont vous parlez tous, et on est bien d'accord, c'est l'expression
00:49:30du mal.
00:49:31Et je parle des racines, de l'origine, auxquelles il faut s'attaquer.
00:49:34Il faut, par des mesures, par des mesures d'urgence, le cas des géants, par une politique.
00:49:39Et sanctionner.
00:49:40Et sanctionner.
00:49:41Taper.
00:49:42Taper.
00:49:43Taper.
00:49:44Taper.
00:49:45Il faut la donner.
00:49:46Une phrase.
00:49:47Une phrase en face de la politique.
00:49:48Je vais vous dire, dans l'état grave dans lequel est le pays face au trafic de drogue, je pense
00:49:51qu'il n'y a plus de place pour le pédagogisme.
00:49:53Si il n'y a pas une répression.
00:49:56S'il n'y a pas une répression forte, pardonne-moi, mais déjà, on est submergé par cette violence.
00:50:02Mais qui pouvait imaginer qu'on vienne buter un type chez lui ? Dans son appartement ? Dans
00:50:06son lit ?
00:50:07Donc, si vous voulez, moi, bien sûr, j'entends votre discours et c'est tout à votre honneur.
00:50:12Vous défendez ces gens et vous essayez de trouver des excuses.
00:50:16C'est le monde du oui-oui.
00:50:17C'est le monde du oui-oui.
00:50:18Ils sont gentils.
00:50:19Les pauvres, ils sont gentils.
00:50:21C'est des victimes.
00:50:22Les pauvres.
00:50:23Je ne suis pas dans la culture de l'excuse ni dans le oui-oui.
00:50:25Cette culture de l'excuse, c'est insupportable.
00:50:26Pas du tout.
00:50:27Pas du tout.
00:50:28Je distingue les symptômes et les racines du mal.
00:50:31Parce que c'est bien de discuter sur les symptômes et les racines du mal.
00:50:34On les a distingués pendant des années et on voit où on en est arrivé.
00:50:37La politique.
00:50:38La politique.
00:50:39Avec Emmanuel Macron qui va recevoir à partir de 14h toutes les organisations politiques,
00:50:45sauf le RN et LFI, avec une vraie stratégie contre le Rassemblement National.
00:50:50Bonjour Florian Tardif.
00:50:51Merci d'être avec nous.
00:50:52Journaliste politique.
00:50:53Finalement, ce que veut déjà dans un premier temps Emmanuel Macron, c'est corneriser
00:50:57le RN.
00:50:58Oui, il veut deux choses, le président de la République, c'est corneriser le RN
00:51:03et faire éclater le Nouveau Front Populaire.
00:51:05C'est pour cela d'ailleurs qu'il a reçu en premier lieu la semaine dernière les
00:51:09socialistes, avant de recevoir plus largement l'ensemble des membres qui font partie du
00:51:15Nouveau Front Populaire, excepté les membres de la France Insoumise.
00:51:20Pourquoi cette volonté aujourd'hui de les mettre à part, en fait, et le RN et
00:51:25LFI ? C'est la volonté de se dire si je les mets à part, le gouvernement ne pourra
00:51:29plus tomber ?
00:51:31Oui, alors la France Insoumise, c'est un tout petit peu mise à part depuis un certain
00:51:37nombre de mois, on pourrait y revenir plus longuement, mais concernant le Rassemblement
00:51:42National, la stratégie du président de la République, suite à cette motion de censure,
00:51:46elle est arithmétique.
00:51:47Pourquoi ?
00:51:48Tout simplement parce qu'on a calculé, on a fait les calculs dans l'entourage du
00:51:53président de la République, après le vote de cette motion de censure qui a fait tomber
00:51:57le gouvernement Barnier, et on s'est rendu compte que si les socialistes, si le wagon
00:52:03socialiste était raccroché au train du socle commun, c'est-à-dire tous les groupes
00:52:09DLR jusqu'au parti présidentiel EPR, on s'est rendu compte que Marine Le Pen ne
00:52:15pourrait plus censurer un prochain gouvernement.
00:52:18C'est pour cela aujourd'hui qu'ils font les yeux doux, entre guillemets, aux socialistes
00:52:24au sein du socle commun, tout simplement parce que la volonté première du président
00:52:29de la République est de trouver un accord de non-censure avec les différents partis
00:52:35qu'il recevra tout à l'heure à partir de 14h à l'Elysée.
00:52:38Dernière question Florian, vous qui êtes toujours bien informé, est-ce que vous y
00:52:41croyez à cette réunion de 14h ?
00:52:43Est-ce que vous pensez vraiment que cette réunion va aboutir à quelque chose de concret ?
00:52:47Est-ce que cette réunion va aboutir à quelque chose de concret ? Je ne pense pas.
00:52:51En revanche, selon mes informations que j'ai pu glaner, y compris du côté de l'entourage
00:52:58du président de la République, mais également du côté de l'entourage des socialistes,
00:53:03c'est que ces derniers, les socialistes, sont disposés aujourd'hui effectivement
00:53:08à faire un pas en direction du socle commun et à trouver des accords, pourquoi pas sur
00:53:15certains textes importants, chers à la gauche, pour accepter de ne pas censurer le Premier
00:53:22ministre et plus largement le gouvernement qui serait proposé dans les prochains jours.
00:53:26Merci beaucoup Florian Tardif, journaliste politique à CNews.
00:53:29On va faire une pause et puis juste après on va se retrouver.
00:53:32Alors on va parler des antirrhumes qui sont retirés de la vente libre et puis après
00:53:35restez avec nous parce qu'on va parler de Notre-Dame et cette cérémonie de Notre-Dame
00:53:38qui est en train, petit à petit, de faire polémique.
00:53:41Pourquoi ? Parce que les catholiques, en tout cas certains catholiques, reprochent à cette
00:53:45cérémonie d'avoir été trop politique, on va dire les choses trop au service d'Emmanuel
00:53:49Macron, et pas assez religieuse.
00:53:52On sera avec Fabrice Divizio qui sera avec nous et il est catholique, il est pratiquant
00:53:57et il a été très déçu, voire en colère, par cette cérémonie.
00:54:00Il va nous l'expliquer.
00:54:01Vous restez avec nous, on fait la pub, le CNews Info et à tout de suite.
00:54:06La loi spéciale sur le budget sera présentée en Conseil des ministres demain.
00:54:15Elle devrait permettre notamment à l'État de lever l'impôt à partir du 1er janvier.
00:54:20Cette loi temporaire avait été annoncée par Emmanuel Macron après la censure du gouvernement.
00:54:25Elle sera débattue à l'Assemblée lundi.
00:54:28Des ministres de l'intérieur européen se réunissent pour coopérer dans la lutte contre
00:54:33l'immigration illégale en Europe.
00:54:35Ils se retrouvent à Londres.
00:54:37Aujourd'hui, des représentants de la Commission européenne et des agences Frontex et Europol
00:54:41seront également présents pour définir un plan d'action renforcé.
00:54:45Et enfin, Luigi Mangione, 26 ans, est poursuivi pour le meurtre du patron d'un géant de
00:54:50l'assurance santé aux Etats-Unis.
00:54:52Après 50 jours de trac, le jeune homme a finalement été arrêté.
00:54:55Les autorités ne se sont pas davantage exprimés sur les possibles mobiles de l'assassinat.
00:55:01Bonjour.
00:55:02Merci d'être avec nous.
00:55:03Ce n'est pas en tant qu'avocat, finalement, que vous êtes là aujourd'hui.
00:55:06C'est en tant que catholique, en tant que pratiquant catholique.
00:55:09Et vous allez nous expliquer dans un instant pourquoi cette cérémonie n'a pas été
00:55:13à la hauteur, selon vous, de ce que doit être la religion catholique.
00:55:16Mais juste avant, je voulais qu'on s'arrête sur l'actualité et les plus célèbres antirhumes
00:55:20qui vont être retirées de la vente libre.
00:55:22Cette décision des autorités sanitaires est rapide puisqu'elle a été rendue publique
00:55:27hier et ce n'est pas à partir de demain.
00:55:29Alors Actifed, Actifedrum, Dolirum, Umex, Nurofen, Rinaldville, Rinaldville Cap.
00:55:35Voilà pour cette interdiction d'être en direct avec le docteur Dan Bensadoun.
00:55:39Bonjour docteur.
00:55:40Merci d'être en direct avec nous.
00:55:42Est-ce que ces médicaments sont vraiment des dangers ?
00:55:46Alors, il y a plusieurs manières de voir les choses.
00:55:49Ces médicaments ne sont pas vraiment des dangers parce que si ils étaient en direct,
00:55:53c'est que leur efficacité n'a pas été démontrée.
00:55:56En d'autres termes, le bénéfice-risque n'était pas là.
00:56:01Maintenant, ils sont potentiellement dangereux pour plusieurs raisons.
00:56:06La première, c'est que vous pouvez avoir des patients qui prennent ces médicaments-là
00:56:10pour des symptômes qu'ils croient être des symptômes simples comme un rhume, un équicoule,
00:56:16mais qui peuvent cacher éventuellement une autre maladie.
00:56:19Il n'y a rien de plus dangereux que cela.
00:56:23Par exemple, un cancer du poumon peut être manifesté au début par une petite toux.
00:56:29Donc, le fait de prendre de l'automédication peut retarder le diagnostic.
00:56:33Le deuxième danger, c'est les potentielles associations que certains patients peuvent faire.
00:56:39Je vous rappelle que la première cause d'hospitalisation pour intoxication médicamenteuse en France,
00:56:46c'est les intoxications par le paracétamol.
00:56:50Le paracétamol, c'est le Doliprane qui est en vente libre,
00:56:53qui a généré jusqu'à 200 décès par an.
00:56:57Donc, vous voyez que ce n'est pas complètement anodin
00:57:00si ces médicaments-là qui sont en vente libre ne sont pas utilisés à bon escient.
00:57:04Ils peuvent aussi, comme je vous l'ai dit, venir en interaction avec certains médicaments.
00:57:08Et puis surtout, le fait qu'ils soient déremboursés forcera dans une certaine mesure
00:57:13les patients à venir voir leur médecin.
00:57:15Et c'est peut-être le moment de faire un petit peu d'éducation thérapeutique.
00:57:17Parce qu'un rhume, parfois, n'a peut-être pas besoin de médicaments compliqués.
00:57:22Un lavage de nez, une hygiène, des gens qui viennent parce qu'ils éternuent et qu'ils toussent,
00:57:27ça peut être en rapport avec une allergie.
00:57:29Donc, leur donner des conseils simples comme aérer la chambre,
00:57:33ne pas faire le lit immédiatement pour laisser le lit s'aérer,
00:57:37des choses simples comme ça peuvent éventuellement aider.
00:57:40Si les autorités sanitaires ont décidé de cela,
00:57:46c'est possible aussi qu'il y ait une implication budgétaire,
00:57:50une implication financière et une rentabilité du système de santé.
00:57:54On a vu récemment qu'il y avait des tensions sur certains médicaments,
00:57:59notamment le paracétamol.
00:58:01Donc, le fait de ne pas rendre en vente libre certains médicaments
00:58:05peut nous alléger un petit peu de cette tension médicamenteuse
00:58:08qu'on a connue récemment.
00:58:10Ça veut dire désormais que pour avoir accès à ces médicaments,
00:58:13il faudra une ordonnance.
00:58:14C'est retiré de la vente libre, donc ça reste en vente, mais c'est ordonnant.
00:58:17Ça veut dire que dès qu'on a un rhume, il va falloir aller voir son médecin.
00:58:20C'est un peu débile.
00:58:21Déjà, c'est compliqué d'avoir des rendez-vous.
00:58:22Il y a plein de gens qui n'arrivent pas à avoir de médecin généraliste.
00:58:25Ça va encore vous surcharger.
00:58:27Allez voir son médecin pour un rhume.
00:58:29Excusez-moi, docteur, c'est un peu ridicule.
00:58:31Allez voir un médecin pour un rhume, oui.
00:58:33Si un rhume cache autre chose, non.
00:58:35En revanche, un petit peu d'éducation fait que pour un rhume,
00:58:40on n'a pas besoin de consulter.
00:58:42On n'a pas besoin de médicaments compliqués.
00:58:46Vous savez ce qu'on dit en médecine ?
00:58:47Il y a un petit adage qui dit qu'un petit rhume,
00:58:49si vous le soignez, il disparaît en 7 jours.
00:58:52Si vous ne le soignez pas, il disparaît en une semaine.
00:58:54Donc, vous voyez, il n'y a pas nécessairement besoin d'aller voir un médecin.
00:58:58– Les médicaments ne servent à rien.
00:58:59Docteur, vous étiez en train de m'expliquer que ces médicaments ne servent à rien.
00:59:01S'ils ne servent à rien, pourquoi on les garde ?
00:59:03– Alors, ils améliorent le confort.
00:59:05Ils ont un certain confort, ils améliorent le confort.
00:59:08Certains médicaments, comme le dolirum, par exemple,
00:59:10contiennent de la pseudoéphédrine, qui est un vasoconstricteur.
00:59:13Donc, lui, améliore la qualité du sommeil,
00:59:16la qualité de la journée chez le patient.
00:59:18Je ne dis pas qu'il n'est pas inutile.
00:59:20En revanche, il a une efficacité qui est limitée.
00:59:24Un rhume, ça passe théoriquement tout seul.
00:59:26C'est une maladie virale qui passe tout seul.
00:59:28On peut améliorer le confort du patient,
00:59:30mais on n'a pas besoin de surcharger le patient de médicaments.
00:59:33C'est ça que je veux dire.
00:59:34– Merci beaucoup, Docteur Dalmen-Sadoun.
00:59:36Merci d'avoir été avec nous pour nous expliquer pourquoi
00:59:38les plus célèbres antirhumes sont retirés de la vente libre
00:59:40à partir de demain et désormais.
00:59:42Si on les veut, il faudra une ordonnance.
00:59:44Autre sujet dans l'actualité, donc Notre-Dame,
00:59:46avec une réouverture pas très catholique.
00:59:48C'est ce qu'on pourrait dire en rencrois certaines réactions.
00:59:50On va en parler avec Fabrice Divizio dans un instant.
00:59:53Auparavant, je voudrais qu'on écoute Max Quasigny.
00:59:55Je ne sais pas si vous l'avez entendu hier.
00:59:56Il était sur CNews et c'était intéressant
00:59:58parce qu'il est un catholique, un catholique pratiquant.
01:00:01Il a poussé un coup de gueule contre les tenues
01:00:03qu'arboraient les ecclésiastiques en expliquant
01:00:06qu'en fait ça ne correspondait à rien,
01:00:08les couleurs ne correspondaient à rien
01:00:10et que c'était ridicule de les avoir affublées de la sorte.
01:00:12Écoutez-le.
01:00:13– Pour les réouvertures de Notre-Dame,
01:00:15quand j'ai vu l'archevêque de Paris affublé avec ces tenues
01:00:18quand même de très mauvais goût et de carnaval
01:00:21qui ont été faites par un styliste vraiment ringard,
01:00:24il faut le dire, et dépassé.
01:00:26– Alors c'est Jean-Charles de Castelbajac.
01:00:28– Oui, c'est pas grave.
01:00:30Je n'ai pas compris, pour Notre-Dame
01:00:33qui est le monument le plus important de la France
01:00:36depuis le Moyen-Âge, ce n'est pas la tour Eiffel,
01:00:38la tour Eiffel c'est pour les touristes.
01:00:40Mais pour nous Français, Notre-Dame de Paris,
01:00:42notre guide, d'ailleurs toutes les rues partent,
01:00:45tous les boulevards, les distances partent de Notre-Dame,
01:00:48c'est le centre de la France.
01:00:50Comment on fait ça à Notre-Dame ?
01:00:52Comment cet archevêque, je suis désolé,
01:00:54malgré tout le respect que je lui dois,
01:00:56il aurait déguisé comme ça.
01:00:58– Oui, on peut trouver que ce n'est pas digne.
01:01:01– Mais ça ne correspond pas en plus aux couleurs liturgiques
01:01:03qui ont été fixées par le Concile de Trente,
01:01:06et il y en a cinq, point à la ligne,
01:01:08et là c'est le bleu, le jaune,
01:01:10le jaune je ne sais pas d'où ça sort,
01:01:12le vert, le rouge à la limite,
01:01:14mais ce n'est pas beau quoi, ce n'est pas beau.
01:01:16Et comment ils peuvent se déguiser comme ça ?
01:01:18Alors si c'est pour attirer les jeunes,
01:01:20mais on n'attire pas les jeunes comme ça,
01:01:22les jeunes ils ont besoin d'authenticité,
01:01:24de tradition, regarder le succès du pèlerinage de Chartres.
01:01:28Mais là franchement ça les fait fuir quoi,
01:01:30c'est ridicule franchement.
01:01:32– Alors c'est assez étonnant de voir Fabrice Di Vigio,
01:01:34des catholiques comme vous qui montent au créneau,
01:01:36qu'est-ce qui n'allait pas dans cette cérémonie pour vous ?
01:01:38– D'abord la première chose qu'on apprend en théologie sacramentale
01:01:40c'est que l'ex horrendi, l'ex credendi,
01:01:42ce que je crois finalement est ce que je célèbre,
01:01:46la loi de la prière et la loi de la foi.
01:01:48Je n'ai pas le droit en fait,
01:01:50la liturgie n'est pas ma disposition.
01:01:52Tout ce que je fais en liturgie dans l'église catholique,
01:01:54dans une cérémonie catholique ne m'appartient pas.
01:01:56C'est quelque chose qui a été, il l'a dit,
01:01:58décidé par le concile de Trent
01:02:00et qui est donc directement inspiré par le divin.
01:02:02Il l'a dit, ne serait-ce que les couleurs liturgiques.
01:02:04Alors on peut aimer, ne pas aimer,
01:02:06c'est pas ça le débat, on s'est beaucoup moqué de ça
01:02:08sur les réseaux sociaux ce week-end, mais c'est pas ça le débat.
01:02:10Le débat c'est que ça n'a pas de sens, il l'a dit.
01:02:12Et une liturgie qui n'a pas de sens c'est plus une liturgie.
01:02:14Et donc ce qu'on a fait là, on a fait du spectacle.
01:02:16On a voulu faire plaisir, on a voulu faire beau,
01:02:18et chacun son appréciation du beau.
01:02:20Simplement, c'est pas de la liturgie ça.
01:02:22Il est là le problème.
01:02:24Sans compter qu'on a un autre problème.
01:02:26On vient célébrer la réouverture de Notre-Dame.
01:02:28Mais Notre-Dame a été réouverte avant, le 29 novembre.
01:02:30Un millier d'artisans en compagnie du président de la République
01:02:32sont entrés dans la cathédrale.
01:02:34Donc on a dit visite de fin de chantier.
01:02:36Non, c'était bien une visite, c'était bien une réouverture.
01:02:38Donc si vous voulez, tout ça, en fait,
01:02:40on voit bien, est au service,
01:02:42de l'Etat.
01:02:44Et c'est pas un reproche, quand je le dis.
01:02:46Ce que je veux dire, c'est que oui, Notre-Dame est un patrimoine
01:02:48historique, un patrimoine culturel.
01:02:50Mais est-ce que c'est pas une opération de promotion pour Notre-Dame, en fait ?
01:02:52Parce que ça a été retransmis en mondiovision.
01:02:54Et en fait, tout à coup, il y a plein de gens
01:02:56qui ont envie de venir à Notre-Dame.
01:02:58Le problème, si vous voulez, c'est qu'il ne faut pas oublier
01:03:00de quoi on parle. On parle d'une cathédrale
01:03:02qui contient la cathèdre, qui est le siège de l'évêque.
01:03:04C'est la maison mère du diocèse.
01:03:06Les églises, tenons-le pour dit, ne sont pas au service du public
01:03:08et ne sont pas là comme des salles de concert.
01:03:10Elles sont au service de la foi des croyants.
01:03:12Et que donc, moi, je n'ai aucun problème
01:03:14à l'idée que Notre-Dame serve les intérêts de la France.
01:03:16Simplement, avant de servir les intérêts de la France,
01:03:18il faut qu'elle serve les intérêts de l'église
01:03:20et l'intérêt des fidèles.
01:03:22Est-ce que vous imaginez qu'on a là un parterre de chefs d'Etat
01:03:24qui sont venus dans l'église, dans la cathédrale,
01:03:26là où les fidèles, eux, ont été tenus à l'écart
01:03:28avec des périmètres de sécurité ?
01:03:30C'est-à-dire qu'une église, qui est quand même universelle,
01:03:32par définition, elle est catholique,
01:03:34eh bien, tient à l'écart ces fidèles
01:03:36pour effectivement faire venir des chefs d'Etat,
01:03:38dont certains, quand même, je me permets de le dire
01:03:40avec un mot qui va effectivement un peu faire,
01:03:42j'arrête trop grave,
01:03:44mais qui sont en état de péché mortel grave.
01:03:46Les dirigeants.
01:03:48On ne peut pas entrer dans une église n'importe comment,
01:03:50n'importe quand, à notre disposition.
01:03:52Ce n'est pas à notre disposition.
01:03:54On ne demande à personne d'être catholique.
01:03:56Personne n'est obligé de l'être.
01:03:58Mais dans une église, pardonnez-moi de vous dire
01:04:00que ce qu'on y célèbre, c'est, a priori, la foi catholique.
01:04:02Et c'est bien ça le problème.
01:04:04Autant, si vous voulez, chez nos compatriotes de confession juive,
01:04:06musulmane ou d'autres,
01:04:08on comprend ça parfaitement.
01:04:10Chez les catholiques, on a l'impression que c'est à disposition de tous.
01:04:12Qu'il y a une espèce d'open bar
01:04:14et que chaque fois qu'on dit, attendez les garçons, on est catholique,
01:04:16on dit, attendez, mais oh, vous n'êtes quand même pas très progressiste,
01:04:18les gars, c'est pas très ouvert, pas très open.
01:04:20C'est pas comme ça que ça se passe.
01:04:22On est effectivement catholique, on célèbre une foi
01:04:24qui a été reçue des apôtres
01:04:26et on peut y croire ou pas,
01:04:28mais le fait est qu'à un moment,
01:04:30elle n'a pas demandé à l'Église, au fond,
01:04:32de venir se renier elle-même.
01:04:34Or, ici, c'est ce qu'elle a fait.
01:04:36Sans compter, en dernier point, que le discours du président de la République,
01:04:38en son sein,
01:04:40on a beaucoup discuté sur la laïcité, pas la laïcité.
01:04:42C'est un point, effectivement, d'envergure.
01:04:44Mais il faut quand même savoir une chose,
01:04:46c'est que ce qui s'est passé,
01:04:48c'est que Mgr Hulrich, archevêque de Paris,
01:04:50quand au départ, Emmanuel Macron a dit,
01:04:52moi, je vais faire un discours, etc.
01:04:54ne s'y est pas opposé. Pourquoi au départ,
01:04:56il devait le faire à l'extérieur, finalement ?
01:04:58Parce que les conseillers politiques d'Emmanuel Macron,
01:05:00qui l'ont dit, attendez, là, on a un problème avec la laïcité,
01:05:02l'archevêque de Paris n'a vu aucune difficulté
01:05:04à ce que le président de la République,
01:05:06qui, par ailleurs, a fait voter la constitutionnalisation du droit à l'IVG,
01:05:08vienne, en son sein,
01:05:10dans l'Église mère du diocèse,
01:05:12prononcer un discours de nature politique.
01:05:14Bon, bah, ok, donc l'Église est devenue politique,
01:05:16on a un conscience civil du clergé,
01:05:18et c'est terminé.
01:05:20– C'est intéressant, on est avec le père Michel Viau.
01:05:22Bonjour, mon père, merci d'être en direct avec nous.
01:05:24Vous êtes du diocèse de Blois.
01:05:26Vous avez entendu Fabrice Divizio,
01:05:28qui est catholique, qui est pratiquant,
01:05:30et qui dit, je ne me retrouve pas
01:05:32dans ce qui s'est passé,
01:05:34il y avait beaucoup d'erreurs, il y avait beaucoup de fautes,
01:05:36on était à côté de la plaque, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:05:38– Attendez,
01:05:40je pense qu'il faut distinguer
01:05:42plusieurs choses.
01:05:44D'abord, que dans cette cérémonie
01:05:46de réouverture de Notre-Dame,
01:05:48il y avait quand même deux puissances
01:05:50qui étaient en cause,
01:05:52d'une part l'État, et d'autre part
01:05:54le diocèse de Paris.
01:05:56Puisque, vous savez,
01:05:58depuis 1905,
01:06:00l'État est propriétaire
01:06:02de la cathédrale
01:06:04et l'archevêque est affectataire.
01:06:06Donc, effectivement, rien ne peut se faire
01:06:08dans la cathédrale
01:06:10sans l'accord de l'archevêque.
01:06:12La loi est absolument
01:06:14formelle là-dessus.
01:06:16Je crois savoir
01:06:18que Mgr Ulrich
01:06:20n'était pas du tout enthousiaste
01:06:22pour que le président de la République
01:06:24parle à Notre-Dame.
01:06:26Et qu'il était prévu
01:06:28qu'il parle dehors.
01:06:30Mais vous avez vu comme moi
01:06:32les conditions climatiques,
01:06:34c'était tout de même
01:06:36un peu difficile
01:06:38et le discours
01:06:40au fond qui était tenu à l'intérieur
01:06:42n'avait rien
01:06:44de provoquant
01:06:46ou de gênant
01:06:48je dirais
01:06:50pour la foi chrétienne.
01:06:52Mon père,
01:06:54il n'y a pas que le discours,
01:06:56vous avez entendu Fabrice Di Vigio
01:06:58qui est très concret dans ce qu'il dit.
01:07:00En gros, pour lui, tout a été fait
01:07:02à côté de la plaque.
01:07:04C'est très important parce que,
01:07:06effectivement, la question des gens
01:07:08qui sont en état de péché mortel
01:07:10et qui parlent dans une cathédrale
01:07:12ou qui participent au sacrement
01:07:14le lendemain parce qu'il y a eu la messe,
01:07:16ça c'est une affaire évidemment
01:07:18très, très ennuyeuse.
01:07:20La question des couleurs liturgiques aussi,
01:07:22ça n'est pas neutre.
01:07:24Et je crois que Maître Di Vigio a tout à fait raison.
01:07:26Vous savez, je n'ai jamais été un fan de Castelbajac
01:07:28qui déjà nous a fait
01:07:30le coup tordu
01:07:32des JMJ.
01:07:34A cette époque, j'étais protestant
01:07:36mais ces chasubles
01:07:38aux couleurs LGBT
01:07:40je n'ai pas du tout apprécié.
01:07:42Et en plus,
01:07:44quand je suis devenu catholique,
01:07:46j'ai trouvé une où j'étais vicaire
01:07:48et que le curé m'a demandé de la mettre un jour pour la messe.
01:07:50Je suis obéissant, je l'ai fait,
01:07:52ça m'a tordu le coeur
01:07:54mais je ne suis pas mort, la preuve,
01:07:56je suis devant vous.
01:07:58– Juste pour résumer, est-ce que vous avez le sentiment
01:08:00que c'est une ouverture, alors comme je l'ai titré
01:08:02en faisant un petit peu d'humour,
01:08:04c'est une ouverture pas très catholique au fond ?
01:08:06– Non, il y a eu quand même
01:08:08l'entrée, enfin le rituel d'entrée,
01:08:10la crosse frappée trois fois.
01:08:12Ensuite,
01:08:14la distance à laquelle se trouvait
01:08:16le président de la République.
01:08:18Et c'est l'archevêque qui est entré en premier
01:08:20dans l'église,
01:08:22ça c'était extrêmement important.
01:08:24Voyez-vous, il y a eu une erreur de la part de M. Macron,
01:08:26c'est de dire qu'il lui rendait les clés.
01:08:28Il n'avait pas à lui rendre les clés
01:08:30parce qu'il ne les a jamais perdues.
01:08:32Vous comprenez ?
01:08:34Et là, il a exagéré.
01:08:36Mais c'est M. Macron, encore une fois,
01:08:38ce n'est pas l'archevêque.
01:08:40Et l'archevêque ne peut pas faire entièrement ce qu'il veut
01:08:42dans ces conditions-là, surtout que
01:08:44vous savez bien que M. Macron a des idées très personnelles
01:08:46et que c'est lui qui les impose
01:08:48à tout le monde,
01:08:50y compris même au personnel
01:08:52de l'Elysée, que je remercie
01:08:54parce que vous savez, ils ont eu beaucoup de mérite
01:08:56de coordonner
01:08:58toutes ces choses.
01:09:00J'ai pas très compris, mon père,
01:09:02au final, si cette cérémonie,
01:09:04vous l'avez aimée ou pas ?
01:09:06J'aurais préféré mieux,
01:09:08mais elle ne m'a pas
01:09:10elle ne m'a pas non plus
01:09:12choqué. J'aurais préféré mieux,
01:09:14par exemple, j'aurais
01:09:16souhaité que le président ne dise pas
01:09:18qu'il rendait les clés à la...
01:09:20Je voudrais que Fabrice Divizio vous réponde, mon père.
01:09:22Mon père, je voudrais que Fabrice Divizio vous réponde.
01:09:24Vous savez qu'il n'y a différences entre le père Viau et moi ?
01:09:26Aucune. C'est que lui, il utilise
01:09:28un langage diplomatique ecclésiastique
01:09:30auquel moi, je ne suis pas astreint.
01:09:32Mais vous dites la même chose, en fait.
01:09:34Évidemment qu'effectivement...
01:09:36Les couleurs liturgiques, vous comprenez,
01:09:38donc sur l'autel, elle a été remarquablement faite.
01:09:40Heureusement quand même, mon père.
01:09:42Mais évidemment, les couleurs liturgiques,
01:09:44c'est tout de même embêtant.
01:09:46Est-ce que c'était la cérémonie de réouverture
01:09:48de Notre-Dame ou c'était une cérémonie pour dire merci
01:09:50à Emmanuel Macron ? Excusez-moi de le dire aussi clairement.
01:09:54Écoutez, c'est...
01:09:56Pour ce qui est du samedi soir, c'était les deux.
01:09:58Voilà. C'était les deux. Il a fallu
01:10:00combiner les deux parce que M. Macron
01:10:02voulait cela. C'est tout. Il a imposé.
01:10:04Il est le chef de l'État. Et vous savez que sur la 5e République,
01:10:06le chef de l'État avait d'énormes pouvoirs.
01:10:08Nous avons eu une démonstration ici. C'est tout.
01:10:10Alors le capitaine Moreau,
01:10:12qui est sur notre plateau, dit qu'il ne fallait pas accepter.
01:10:14Il ne fallait pas accepter. C'est inacceptable.
01:10:16Quand se mettre à la place des autres, c'est très difficile.
01:10:18Vous savez, moi, j'étais un petit évêque luthérien.
01:10:20Je sais ce que c'est.
01:10:22Luthérien de Paris.
01:10:24C'est très difficile.
01:10:26Ou on dit, moi, j'aurais pas... Oui, mais on n'était pas
01:10:28à la place de M. Ehrlich.
01:10:30Capitaine Moreau. Non, ils ont voulu, au niveau
01:10:32de la vêture liturgique, ils ont voulu faire moderne.
01:10:34La réalité est celle-ci. Et mon père,
01:10:36vous ne le direz pas, mais ça a été effectivement
01:10:38récupéré par les politiques. Moi, je suis un
01:10:40fervent croyant, comme
01:10:42des millions de nos concitoyens.
01:10:44Nous avons tous été choqués,
01:10:46heurtés, par ce qu'il est advenu
01:10:48au niveau de la cathédrale Notre-Dame.
01:10:50J'ai envie de vous dire, nous avons eu deux grandes réussites
01:10:52en France cette année. Les Jeux olympiques,
01:10:54Tony Astanguay, Notre-Dame
01:10:56de Paris, le général
01:10:58Georgelin, dont on a si peu parlé.
01:11:00Deux non-politiques. Moi,
01:11:02dans mon sens, l'archevêque n'aurait jamais dû accepter.
01:11:04Vous aimez ma position, mon père.
01:11:06Merci, père Michel. Je vous comprends, mais vous
01:11:08n'êtes pas l'archevêque de Paris.
01:11:10Et heureusement. Merci, mon père.
01:11:12Merci d'avoir été avec nous.
01:11:14Vous voulez dire un mot sur les tenues liturgiques ?
01:11:16C'est vrai qu'on avait l'impression que c'était ou une tube
01:11:18pour L'Oréal ou pour Microsoft. Ou pour Lidl.
01:11:20Parce que Lidl, je ne sais pas si vous avez vu, sur les réseaux
01:11:22sociaux, les supermarchés, ils ont récupéré, avec leur
01:11:24logo, c'est les mêmes couleurs. Je remarque quand même une chose, c'est que
01:11:26le rouge, c'est le sang du Christ.
01:11:28Le bleu, c'est Marie.
01:11:30Le vert, c'est l'espérance.
01:11:32Mais je vais vous dire ce qui m'a fait
01:11:34le moment le plus fort et qui m'a quand même
01:11:36fait un petit OK,
01:11:38c'est quand je vois
01:11:40Mgr Ulrich avec la crosse
01:11:42taper sur la porte. Et là, j'ai pensé que c'était
01:11:44la crosse de Grandalphes dans Le Seigneur des Angers.
01:11:48Mais quand vous voyez Emmanuel Macron et Brigitte Macron
01:11:50qui rentrent derrière, excusez-moi, on aurait dit
01:11:52un mariage. Excusez-moi,
01:11:54ça ressemblait un peu à ça.
01:11:56C'est ça, c'était politique.
01:11:58Fabrice Desvisieux.
01:12:00Il m'en faut quand même un tout petit peu plus pour être choqué.
01:12:02Ce que je veux dire, c'est qu'il suffit
01:12:04d'assumer sur le fait que cette cérémonie,
01:12:06c'est l'Église qui s'est mise au service de l'État.
01:12:08Alors, je le déplore et je considère
01:12:10que la messe du dimanche soir
01:12:12était effectivement, véritablement,
01:12:14l'antronisation ecclésiastique.
01:12:16Merci en tout cas, Fabrice Desvisieux, d'être
01:12:18venu le dire sur ce plateau.
01:12:20C'est bien d'entendre parler de religion
01:12:22catholique aussi avec ces termes-là.
01:12:24Sonia Mabroux est dans un instant sur
01:12:26TOU.TV. On se retrouve demain en direct à partir des heures 35
01:12:28sur CNews. A demain et d'ici là, soyez prudent.

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