Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mercredi 18 décembre 2024, Morandini Live numéro 1561 sur CNews, première chaîne
00:00:10Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, ces révélations autour de cet adolescent tué hier dans le 13e arrondissement
00:00:17de Paris.
00:00:18On apprend ce matin que ce même ado, poignardé à mort hier, a déjà reçu un coup de couteau
00:00:24il y a seulement une semaine devant un autre lycée parisien.
00:00:29Cette attaque aurait eu lieu lors d'une altercation qui s'est tenue devant le lycée professionnel
00:00:33René Cassin dans le 16e arrondissement de Paris.
00:00:37Le point sur les dernières infos.
00:00:38Quand le concierge du lycée Rodin porte secours à la victime, elle est déjà en arrêt
00:00:44cardio-respiratoire.
00:00:45Mon épouse est sortie, elle a vu, elle est venue me rappeler moi.
00:00:51Il y avait une infirmière qui était là, qui était en train de lui faire le massage
00:00:53cardiaque.
00:00:54Moi j'ai pris le relais et on s'est reliés jusqu'à l'arrivée des pompiers.
00:00:59C'est les jeunes, je suis le papa moi aussi donc je sais ce que c'est, c'est un enfant.
00:01:05Malgré son intervention et l'arrivée du SAMU, l'adolescent de 16 ans blessé à la
00:01:09tête avec une arme blanche, décède quelques minutes plus tard.
00:01:13Un couteau est retrouvé près du corps.
00:01:15Cet élève a assisté à une partie de la RICS, il décrit une scène ultra violente.
00:01:20Il y a un élève qui a sorti un couteau et qui a commencé à poursuivre apparemment les
00:01:25deux élèves qui avaient la lacrymo.
00:01:27La victime était scolarisée dans un autre établissement, un lycée professionnel d'ivry-sur-Seine
00:01:32dans le Val-de-Marne.
00:01:33Pour le maire du 13e arrondissement, l'incompréhension prédomine.
00:01:37On ne comprend pas la localisation de ce drame et il n'y avait pas de signes avant-coureurs
00:01:42dans les établissements du secteur qui auraient pu nous mettre en éveil.
00:01:49Sur place, un suspect, né en 2008, a été interpellé par les policiers.
00:01:53Son rôle reste à déterminer.
00:01:55L'enquête a été requalifiée.
00:01:57Elle porte désormais sur le soupçon d'un assassinat.
00:02:00Ces RICS sont de plus en plus nombreuses partout en France et elles ont de quoi inquiéter
00:02:04car elles sont aussi de plus en plus violentes.
00:02:06Une violence entre les élèves mais aussi parfois contre les profs.
00:02:10Ainsi, un prof a été giflé par une mère de famille car il avait fait des reproches
00:02:15à sa fille de 10 ans.
00:02:17Un geste insupportable.
00:02:18Ça s'est passé devant le portail, j'attendais mon fils.
00:02:22Quand la maman est venue réler comme ça, qu'elle a empoigné le prof, je suis choquée.
00:02:27Surtout que mon fils est resté choqué.
00:02:29Mais après, le prof a eu un bon réflexe de fermer le portail.
00:02:32Sinon, la maman serait rentrée dans l'école et il y aurait eu un scandale.
00:02:36Violence encore et à Toulouse, vous vous souvenez de ces images qui ont beaucoup fait
00:02:40réagir.
00:02:41Celle de ce chauffeur de bus qui tente de faire sortir des jeunes de son véhicule alors
00:02:45qu'il l'insulte.
00:02:46Eh bien, ce chauffeur est convoqué demain en conseil de discipline et il pourrait être
00:02:52licencié.
00:02:53Cette vidéo est tournée le 6 décembre dernier par une passagère.
00:02:57Un jeune adulte ne valide pas sa montée.
00:02:58Au bout de quelques minutes, exaspéré, le chauffeur intervient.
00:03:02Il empoigne l'adolescent pour le faire descendre.
00:03:05En réplique, il reçoit un flot d'insultes et un coup de pied.
00:03:09C'est des infantes qui ont eu le passé, qui crachent sur les chauffeurs.
00:03:13Cette ligne n'est pourtant pas connue pour être un trajet à problème.
00:03:17C'est plutôt une ligne avec des personnes raisonnables et qui payent.
00:03:21Mais c'est des choses qui arrivent, ça peut arriver n'importe où.
00:03:25Les gens sont devenus vachement individualistes maintenant depuis, je pense, le Covid.
00:03:28Et en vrai, ça ne me surprend pas le plus que ça maintenant, la génération, maintenant.
00:03:33C'est une ligne que je prends régulièrement et c'est très tranquille.
00:03:35Il n'y a pas de problème et les jeunes ici sont très respectueux.
00:03:39Donc oui, ça me surprend un peu.
00:03:41Ce jeudi, le chauffeur est convoqué pour un entretien à vente.
00:03:44Une éventuelle convocation devant le conseil de discipline du réseau TICO.
00:03:49Son attitude, considérée comme une faute, peut entraîner son licenciement.
00:03:55Anis, cette fois, les cinq personnes qui avaient agressé des policiers ont été présentées à la justice.
00:04:00Vous avez tous vu cette vidéo d'une rare violence où des policiers en civil sont agressés après avoir décliné leur identité.
00:04:07Eh bien hier, trois des cinq agresseurs présumés ont été incarcérés.
00:04:13La scène avait choqué dans la nuit de jeudi à vendredi dernier.
00:04:16Deux policiers en civil étaient roués de coups dans le centre-ville de Nice pour avoir défendu des collègues féminines.
00:04:22Ce mardi, cinq individus comparaissaient devant le tribunal correctionnel.
00:04:26Trois d'entre eux ont été déférés.
00:04:28Ils sont soulagés d'avoir été entendus par la justice.
00:04:33Mais au fond d'eux-mêmes, ils sont encore très meurtris, très inquiets, très marqués psychologiquement,
00:04:41plus encore que par les coups qu'ils ont reçus.
00:04:44Et je pense qu'il va falloir du temps pour qu'ils s'en remettent puisqu'ils ont vu la mort de près.
00:04:48D'ailleurs, l'un d'eux va le déclarer en disant j'ai cru mourir.
00:04:52Des policiers qui disent avoir décliné leur identité.
00:04:55Mais les agresseurs présumés étaient-ils véritablement au courant du statut de leurs victimes ?
00:05:00Aucun doute pour les syndicats.
00:05:01Ces individus, ces sous-hommes, j'emploie souvent ce terme-là,
00:05:04lorsqu'ils se déchaînent comme ça avec autant de violence à l'endroit de deux policiers,
00:05:08c'est tout simplement parce que pour eux, nous ne sommes pas des remparts de la République,
00:05:12nous ne sommes pas là pour protéger des victimes.
00:05:14Nous sommes tout simplement à leurs yeux des adversaires.
00:05:17Et c'est pour cette raison qu'avec beaucoup de lâchetés,
00:05:20ça s'en est pris à mes deux collègues qui avaient évidemment décliné leurs grades et qualités, leurs fonctions.
00:05:25Et c'est pour cette raison que ça a pris une telle dimension.
00:05:28Des violences et une incapacité totale de travail de quatre jours pour les fonctionnaires.
00:05:33L'audience sur le fond se tiendra le 14 février 2025.
00:05:37La politique avec le premier faux pas de François Bayrou qui a raté son oral hier devant les députés,
00:05:42visiblement mal à l'aise et pas assez offensif.
00:05:46Le Premier ministre s'est embourbé dans sa tentative de justification de sa présence à Pau
00:05:51et pas à la réunion d'urgence sur Mayotte.
00:05:53De même, cette séquence où il a laissé supposer que Mayotte finalement n'était pas la France.
00:05:59Ce n'est pas exact.
00:06:00Il y avait deux ministres, le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Outre-mer,
00:06:05qui étaient hier à Mayotte et le président de la République a annoncé qu'il irait à Mayotte.
00:06:13Il n'est pas d'usage que le Premier ministre et le président de la République
00:06:17quittent en même temps le territoire national.
00:06:19Voilà, et le territoire national Mayotte en fait partie.
00:06:21Et justement, la situation à Mayotte qui est de plus en plus inquiétante
00:06:25car désormais c'est l'ombre d'une crise sanitaire qui plane
00:06:28alors qu'Emmanuel Macron a annoncé qu'il sera sur l'île dès demain.
00:06:33Sur cette île dévastée, c'est maintenant la peur des prochains jours
00:06:38car les risques sont immenses.
00:06:40Trois jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte,
00:06:43les autorités font part de leur crainte d'une crise sanitaire
00:06:47car les conditions de vie sur l'île sont très préoccupantes.
00:06:51T'as une famille de 10 personnes, remplir une boîte avec 10 bouteilles, ça ne suffit pas.
00:06:56Et du coup, ce qui fait peur après, c'est la crise sanitaire qu'il va y avoir derrière.
00:07:01Les difficultés d'approvisionnement en eau peuvent être lourdes de conséquences.
00:07:05Développement du choléra, de la dengue ou du chikungunya.
00:07:08De nombreuses épidémies sont susceptibles de se développer
00:07:12après la catastrophe de ce week-end.
00:07:14Autre crainte, la famine, aggravée par l'anéantissement des productions agricoles locales.
00:07:20Alors les soutiens s'activent peu à peu sur l'île.
00:07:22De nombreux renforts humains et matériels sont mobilisés
00:07:25avec l'envoi de 1500 personnels civils et militaires.
00:07:29Et puis pour terminer ce zapping, un mot de l'actualité média.
00:07:33Plusieurs personnes ont décidé d'organiser cet après-midi une manifestation devant l'Arkome
00:07:38pour soutenir C8 qui perdra sa fréquence TNT le 28 février prochain.
00:07:42Et hier soir, Cyril Hanouna a annoncé qu'il serait présent à la manif à 14h.
00:07:47Je peux l'annoncer, je vais l'annoncer ce soir.
00:07:49J'aimerais que demain, c'est une initiative que je porte avec Maître Aurane Réagnan qui est avocat
00:07:54et avec mon confrère journaliste Michel Taubes.
00:07:55Demain devant l'Arkome, nous ferons une seconde manifestation.
00:07:59A quelle heure ?
00:08:00A 14h, demain.
00:08:01J'y serai.
00:08:02Tu viens promis ?
00:08:03Je passe demain à 14h, je viens.
00:08:05S'il y a des chroniqueurs qui veulent venir, je vais mettre les biens nus.
00:08:07Et même le public, tout le monde.
00:08:08J'y serai à 14h.
00:08:09Ah oui, si le public veut venir aussi avec Pédia, j'y serai demain à 14h.
00:08:11Bah tiens, j'y serai.
00:08:12Je viendrai avec vous, je voudrais vous faire un bisou.
00:08:14Je viendrai faire un bisou aux gens qui sont nus parce que c'est important.
00:08:16Voilà, et je viendrai remercier.
00:08:17Voilà, je viendrai faire un bisou aux gens qui y seront demain à 14h devant l'Arkome.
00:08:20C'est où l'Arkome ?
00:08:21C'est devant l'Arkome.
00:08:21C'est qui André Citroën dans le 15e arrondissement ?
00:08:24À côté des tours.
00:08:24Je ne connais pas bien, d'accord.
00:08:25Juste avant un repas.
00:08:26Merci de votre initiative, en tout cas, ça fait bien plaisir.
00:08:28Radouane, merci.
00:08:30Merci à vous, franchement, c'est un amour de porter cette initiative.
00:08:34Vous êtes un amour et franchement, ça fait plaisir.
00:08:38Voilà, demain c'est aujourd'hui puisque la séquence date d'hier soir, bien évidemment.
00:08:41L'étape et l'épreuve d'audience d'hier soir, cette fois avec Miss Audience.
00:08:45Agnès Kivine, va-t'en.
00:08:49Hier soir en Access, Nagui est resté leader sur France 2 avec nous.
00:08:53N'oubliez pas les paroles, car rassemblés près de 2 700 000 téléspectateurs,
00:08:57portés sans doute par son nouveau décor.
00:08:59Coup de chaud pour le feuilleton de TF1.
00:09:00Demain nous appartient à qui affiche une baisse d'audience à 2,3 millions,
00:09:04se retrouvant relégué à la troisième place derrière le 19-20 de France 3.
00:09:08Et sur France 5, cet avou est stable à 1,3 millions.
00:09:12À 20h, le journal de Gilles Boulot sur TF1 est resté leader, mais en baisse,
00:09:17avec un peu plus de 5 millions de téléspectateurs.
00:09:20En face sur France 2, le JT d'Anne-Sophie Lapix fait tout juste 1 million de moins.
00:09:25A la quatrième place, Touche par mon poste sur C8 est en forme à plus d'un million et demi.
00:09:32À 21h, TPMP et Quotidien sont arrivés quasiment à égalité hier soir,
00:09:36mais c'est Cyril Hanouna qui a pris une petite longueur d'avance
00:09:39en rassemblant 2,1 millions de téléspectateurs.
00:09:42Yann Barthez est juste derrière.
00:09:46En premier, France 2 programme en urgence en raison de l'actualité la soirée Unis pour Mayotte,
00:09:51mais cette émission spéciale présentée par Karine Bast et Nagui est une énorme déception
00:09:55car elle n'a pas du tout rassemblé.
00:09:57Seulement 1 million de téléspectateurs pour le programme.
00:10:00C'est France 3 qui est arrivée très largement en tête avec sa série Alexandra L
00:10:04qui a attiré 4,7 millions de personnes.
00:10:06TF1 est deuxième et loin derrière.
00:10:08Le film Kultman mange encore raté l'avion a fait 2,3 millions de téléspectateurs de moins.
00:10:13M6 est faible à seulement 1,3 million avec le téléfilm Père Noël à domicile.
00:10:17Mister Audience vous dit à demain.
00:10:20Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:23Gantch, Laurent Quiant, bonjour.
00:10:24Merci d'être avec nous, éditorialiste au Livre Noir.
00:10:26Catherine Ranbert, bonjour.
00:10:27Bonjour Jean-Marc.
00:10:28Journaliste et merci également d'être avec nous.
00:10:30Bruno Pomard, bonjour.
00:10:31Bonjour Jean-Marc.
00:10:31Président du CineTank Initiative Sécurité Intérieure et ex-instructeur opérationnel du RAID.
00:10:35Et puis Slimane Tireira, bonjour.
00:10:37Bonjour Jean-Marc.
00:10:38Alors vous, il y en a trois tonnes à dire, donc je vais essayer de les dire vite.
00:10:40Essayiste, président du Groupement d'Innovation Sociétale et Territoriale.
00:10:44Et vous avez un livre, La fin des potes, autopsie d'un universalisme.
00:10:48Et c'est aux éditions MINSET, j'ai tout dit.
00:10:50Par contre c'est Frontières, plus Livre Noir.
00:10:52Ah oui, j'ai dit Livre Noir, c'est Frontières.
00:10:53Ah bah oui, vous changez tout le temps aussi, c'est pénible.
00:10:56Bon voilà, donc pour les invités qui vont m'accompagner jusqu'à midi.
00:11:00Je voulais qu'on commence bien évidemment par les dernières informations sur cet ado qui a été tué hier d'un coup de couteau.
00:11:06Vous le savez, nous avons vécu ce qui s'est passé, hélas, en direct dans cette émission.
00:11:11On va faire le point sur l'enquête parce qu'il y a plusieurs informations qui nous parviennent depuis hier.
00:11:16On est en direct avec Célia Barraud, journaliste, police, justice à CNews.
00:11:19Bonjour Célia.
00:11:21Tout d'abord, quelles sont les dernières informations que l'on a sur le drame qui s'est déroulé hier ?
00:11:27Bonjour Jean-Marc.
00:11:27Eh bien, selon le parquet de Paris, l'enquête a été requalifiée.
00:11:33Les faits ont été requalifiés puisqu'il y a un soupçon d'assassinat, donc d'abord ouverte pour meurtre.
00:11:40Désormais, l'enquête est ouverte pour meurtre avec préméditation.
00:11:44On en sait plus sur le profil également du mineur décédé.
00:11:49Il est né en octobre 2008 et il habitait à Ivry-sur-Seine.
00:11:53Il n'était pas scolarisé au lycée Rodin, mais dans un lycée professionnel situé dans le Val-de-Marne.
00:11:59Pour le parquet de Paris, il est encore trop tôt pour affirmer si la personne qui a été interpellée hier est directement impliquée dans ce décès.
00:12:08C'est également un mineur âgé de 16 ans.
00:12:11On a appris également que l'adolescent qui est décédé avait déjà été blessé par arme blanche le 10 décembre dernier,
00:12:19à proximité encore d'un établissement scolaire, le lycée René-Cassin dans le 16e arrondissement.
00:12:24Une enquête pour violences volontaires en réunion aux abords d'un établissement scolaire a été ouverte.
00:12:29Ce sont à l'époque des riverains ayant assisté à cette bagarre qui avaient fait appel à la police.
00:12:35Car au cours de cette bagarre, un coup de couteau aurait été porté.
00:12:39On est à peu près sur la même configuration.
00:12:41On ne sait pas s'il y a un lien entre cette première rixe et celle qui est survenue hier.
00:12:47La victime à l'époque avait quitté les lieux accompagnée d'un autre garçon.
00:12:51Tous les deux avaient été retrouvés plus loin et ils avaient nié toute présence aux abords de l'établissement,
00:12:56toute bagarre, même si l'un d'entre eux avait été blessé à la jambe.
00:13:00Donc les investigations se poursuivent puisque hier, dans cette rixe qui a causé le décès de ce jeune garçon,
00:13:07il y avait plusieurs personnes.
00:13:08Pour l'instant, une seule interpellation.
00:13:11Il va falloir que les enquêteurs poursuivent aussi les auditions, les auditions des témoins.
00:13:15Une cellule psychologique a été mise en place aussi bien près du lycée Rodin,
00:13:21mais aussi dans le lycée professionnel où a été scolarisée la victime
00:13:24pour accompagner les personnes qui connaissaient ce jeune garçon qui est décédé hier aux alentours de 9h15.
00:13:31On l'a vécu ensemble, Jean-Marc, lors de cette couverture de cet événement.
00:13:36Effectivement, Célia.
00:13:38Hier, on avait un policier en direct qui nous disait que dans cet arrondissement en particulier,
00:13:42il y avait de plus en plus souvent des rixes.
00:13:44Et en particulier, que c'étaient des guerres de quartier qui se déroulaient.
00:13:48Est-ce qu'on sait si les événements qui se sont déroulés devant ces deux lycées...
00:13:52Alors, c'est assez étonnant parce qu'en plus, ces deux lycées qui sont séparés,
00:13:55enfin qui ne sont même pas dans les mêmes arrondissements.
00:13:57Mais est-ce qu'on sait si c'est lié à ces guerres de quartier ou pas du tout ?
00:14:01Pour l'instant, nous n'avons aucune information.
00:14:04Aucun lien n'est établi entre ces guerres de quartier, ces rixes.
00:14:08Il y a aussi cette crainte de représailles avec ce qui s'est passé hier.
00:14:13Si on est vraiment sur un phénomène de vengeance de rixes,
00:14:16on peut craindre d'autres phénomènes de bandes comme celui qu'on a vécu hier.
00:14:21Mais le parquet de Paris, la préfecture aussi de police de Paris nous a donné des éléments,
00:14:26des informations concernant ces phénomènes de bandes qui se multiplient,
00:14:30qui sont de plus en plus violentes également et qui font usage d'armes blanches.
00:14:35On voit ces mineurs qui sont de plus en plus accompagnés sur eux d'un couteau
00:14:40et qui passent à l'acte et qui en viennent au drame et qui arrachent des vies.
00:14:47On en parlait hier sur votre plateau.
00:14:50Les auteurs comme les victimes sont de plus en plus jeunes.
00:14:52Merci beaucoup, Celia Barotte, journaliste pour les Justices de CNews.
00:14:55Merci pour toutes ces informations.
00:14:56Je me tourne vers vous, Bruno Pommard, tout d'abord, policier, bien évidemment,
00:14:59parce que ce qui est troublant dans cette affaire, c'est ce qu'on a appris hier,
00:15:03c'est-à-dire que ce garçon avait déjà été victime d'un coup de couteau il y a huit jours.
00:15:08Donc voilà, ça dit peut-être des choses sur son environnement et sur les gens qu'il fréquente,
00:15:12parce que ça n'arrive pas, évidemment, de façon inopportune
00:15:18qu'on soit, à huit jours d'intervalle, victime de coup de couteau.
00:15:20Cette fois-ci, ça a mal tourné, il est décédé.
00:15:23Mais ça dit quelque chose sur l'ambiance quand même.
00:15:24On est trop habitués.
00:15:25Je crois que si on regarde les chiffres du ministère intérieur de 2023,
00:15:28il y a quasiment 1000 homicides en France, trois par jour,
00:15:31450 000 violences physiques, ce qui est énorme.
00:15:34Bon, les policiers sont là, essaient de travailler et font ce qu'ils peuvent.
00:15:38Si on prend ce cas-là, moi je travaille beaucoup sur les RICS,
00:15:41je l'ai fait avec Nanterre, avec Gennevilliers et autres,
00:15:43sur les RICS, entre bandes, c'est vrai que c'est de plus en plus fréquent.
00:15:45Et pourtant, et pourtant encore une fois,
00:15:47la préfecture de police a mis en place des équipes de policiers dédiés
00:15:51à régler ces problématiques de RICS parce qu'ils connaissent souvent les bandes,
00:15:54ils connaissaient les individus.
00:15:56Vous avez les agents mobiles de sécurité que la région a mis en place.
00:16:00En fait, il y a plein de choses qui ont été mises en place.
00:16:02Est-ce que ça a été mis en place de façon, comment dire, temporaire ou...
00:16:07– Mais est-ce qu'on a les moyens d'avoir des policiers devant chaque lycée ?
00:16:11On n'a pas les moyens aussi, c'est impossible.
00:16:13– Ce que je crois beaucoup, c'est de la présence humaine.
00:16:15On peut mettre des caméras, on peut mettre en place des grands plans,
00:16:18des grands blablabla, comme on a l'habitude de faire, le gouvernement en particulier,
00:16:21de mettre en place des grands plans et l'éducation nationale en disant
00:16:23on va faire ci, on va faire ça.
00:16:24Le problème, c'est qu'il faut de l'humain sur le terrain.
00:16:26Voilà, il faut des accompagnateurs.
00:16:28On ne peut pas demander aux profs de regarder ce qui se passe
00:16:29autour de leur lycée, évidemment.
00:16:31Donc il faut mettre en place des gens qui soient capables d'indiquer
00:16:34ce type de phénomène parce que c'est très spontané,
00:16:36ça se fait à travers le téléphone, on se retrouve à la propagande,
00:16:38bim, et on voit le résultat.
00:16:40Donc il y a un véritable travail à faire de fond et on l'oublie souvent,
00:16:43on est souvent dans la surface.
00:16:45– Et il y a un travail de fond à faire sur l'ERICS en particulier,
00:16:47on va en parler parce que ça, c'est un phénomène inquiétant
00:16:49qui inquiète tous les parents, forcément.
00:16:51Retour donc sur la multiplication d'ERICS.
00:16:54– Un adolescent de 16 ans tué à proximité d'un lycée,
00:16:57loin d'être un phénomène isolé.
00:16:59En 2024, 17 RICS entre jeunes ont été répertoriés,
00:17:03dont 8 dans le 13e arrondissement.
00:17:05Bilan, 63 blessés et 2 morts.
00:17:08– On est là dans une augmentation de cette hyper-violence,
00:17:11il n'y a pas de quartier plus chaud parce qu'en réalité,
00:17:14les conflits peuvent venir de tout endroit,
00:17:17il suffit simplement d'une mauvaise remarque d'un lycéen,
00:17:20peu importe le lycée dans lequel il est,
00:17:22pour que d'autres personnes, des fois même extérieures,
00:17:24on l'a vu ce matin à Paris, puissent venir pour en découdre.
00:17:27– Entre 2022 et 2023 déjà, le nombre de blessés a augmenté de 26%.
00:17:32L'utilisation d'une arme également, avec une progression de 22,5%.
00:17:37– Aujourd'hui, par les réseaux sociaux,
00:17:39des choses peuvent monter en puissance très rapidement,
00:17:43rendez-vous se donner quasiment d'une heure sur l'autre
00:17:47et le phénomène nous débordait.
00:17:49– L'ERICS entre jeunes, Awa Diablé connaît bien.
00:17:52En 2018, son fils de 15 ans était mortellement poignardé
00:17:55dans le 19e arrondissement.
00:17:57– C'est quelque chose que je déploie,
00:17:59que la justice prend des sanctions contre ces jeunes.
00:18:02Parce qu'il y a un gamin qui va en prison à 15 ans
00:18:05et au bout de deux ans, il est relaxé et il n'y a pas de sanctions.
00:18:09Donc, c'est sûr que les jeunes n'ont plus peur d'aller en prison.
00:18:13La prison est devenue banale pour nos enfants.
00:18:16– Des enfants de plus en plus jeunes,
00:18:17confrontés aux violences jusque devant les établissements scolaires.
00:18:21– Garen Chloroquine, ce qui est intéressant,
00:18:23c'est d'entendre cette dame qui parle,
00:18:25parce qu'elle a vécu dans son sang, vraiment ce qui s'est passé.
00:18:28Elle aussi dit qu'il faut plus de sanctions.
00:18:29Elle qui vit dans ces quartiers, elle qui vit dans ces endroits difficiles,
00:18:33parce que, encore une fois, ce sont eux les victimes.
00:18:35– Et à part les gauchistes et les gens de la LFI,
00:18:37tout le monde demande plus de sanctions.
00:18:38Les gens qui vivent dans les quartiers demandent plus de sanctions.
00:18:40Il n'y a que les juges rouges et les membres de la gauche politique
00:18:44qui disent que la prison est trop dure.
00:18:46Aujourd'hui, cette dame a tout à fait raison.
00:18:48Un mineur qui va se faire arrêter alors qu'il a tué quelqu'un de sang-froid
00:18:52risque de faire deux ans de prison, trois ans, quatre ans…
00:18:54– Sur un mort…
00:18:55– Si il est jugé en tant que mineur, ce qui est souvent le cas,
00:18:58alors que ça devrait être l'exception, parce qu'en fait,
00:19:00quand à 15 ans, on va poignarder des gens, il faut être jugé comme un adulte.
00:19:03Ce n'est pas un enfant de 8 ans, ce n'est pas un enfant de 10 ans.
00:19:06Et donc aujourd'hui, on a une justice laxiste,
00:19:08mais c'est aussi un phénomène de société.
00:19:10On est dans un niveau de barbarie.
00:19:12Aujourd'hui, les gens s'entretuent pour des mauvais regards et tout.
00:19:15Et aujourd'hui, on a des gens de gauche qui nous expliquent que
00:19:18ça a toujours existé des bagarres de récré,
00:19:20mais ce ne sont pas des bagarres de récré,
00:19:22c'est des gens qui viennent avec des poignards, qui s'entretuent.
00:19:24C'est un problème civilisationnel.
00:19:25On est en train de retourner en arrière,
00:19:27on est en train d'aller dans une civilisation barbare.
00:19:29– C'est même tiré à ras, puisque vous êtes plutôt de gauche.
00:19:32Voilà, ce n'est pas un secret.
00:19:35Non, non, ce n'est pas un secret, c'est pas un secret de le dire.
00:19:38Est-ce que vous vous sentez concerné par ce que dit Égar El Chloroquine
00:19:40quand il dit qu'il n'y a que les gens de gauche qui disent
00:19:42oui, la justice, finalement, elle n'a pas besoin d'être plus dure ?
00:19:45– C'est un problème français, c'est un problème…
00:19:48Les bagarres, elles ont toujours existé, ça a toujours été très violent.
00:19:51Historiquement, il y a toujours eu…
00:19:52Moi, j'habite en Seine-Saint-Denis, ça a toujours existé.
00:19:54À Paris, ça a toujours existé.
00:19:56À Marseille, ça a toujours existé, dans tout le territoire.
00:19:58– Mais pas toujours avec des couteaux.
00:19:59La seule différence, elle est là, c'est que pendant longtemps,
00:20:03on se battait quand même plutôt à coups de poing.
00:20:05Et là, aujourd'hui, très vite, mais pour rien.
00:20:07On sort un couteau, on sort une arme, enfin, ça devient totalement délirant.
00:20:11– Et là, je souscris à ce que dit Bruno,
00:20:15c'est qu'il faut rétablir la police de proximité.
00:20:18Il faut faire un dialogue avec ces jeunes.
00:20:20Raid Aventure, Rennes-de-France, font un travail formidable auprès des ministres.
00:20:24– Mais Gareine Cheroukian a dit quelque chose qui vous a peut-être échappé
00:20:27il y a quelques instants, il dit que c'est un problème de civilisation, d'éducation.
00:20:30En gros, il dit, c'est parce qu'il y a eu…
00:20:33– Immigration.
00:20:34– Voilà, c'est parce qu'il y a eu une immigration…
00:20:36– De masse.
00:20:37– Alors, de masse, c'est ce que vous dites.
00:20:39– Qui vient de civilisations différentes, qui vient de cultures différentes.
00:20:42– Et c'est pour ça qu'on utilise des couteaux pour vous ?
00:20:43– Mais bien sûr, parce que la valeur humaine n'est pas la même.
00:20:46– Slimane, vous êtes d'accord avec ça ?
00:20:47– Je ne suis absolument pas d'accord avec ça, c'est un problème français,
00:20:51comme je le disais, ce n'est pas un problème de civilisation.
00:20:54De tout temps, il y a eu des violences et c'est des faits divers.
00:20:59– Là, c'est des faits de société, ce n'est plus…
00:21:02– C'est des faits divers et c'est des problématiques qui existent depuis longtemps.
00:21:06– On n'a jamais vu ça dans les années 50, 60, 70,
00:21:09le fait qu'il y a l'immigration de masse qu'on a ça, ça n'a jamais existé avant.
00:21:13– Non, il y a eu ça dans les années 50, 60, 70, 2000, 2010, 2020,
00:21:20et ce n'est pas un problème de civilisation.
00:21:22– Catherine Lambert, c'est un problème de civilisation ou pas ?
00:21:24– C'est évidemment un problème de société,
00:21:27on ne peut plus catégoriser ça dans les faits divers.
00:21:30Moi, je suis toujours assez fascinée de voir avec elle,
00:21:34pardon, on se connaît, on a débattu plusieurs fois ensemble,
00:21:37avec elle, aveuglement, la gauche s'évertue à vouloir minimiser,
00:21:41ça a toujours existé, et bien non, ça n'a pas toujours existé,
00:21:44je vous renvoie aux chiffres, il se trouve que je suis en ce moment
00:21:45dans la lecture du projet de loi des finances 2025,
00:21:48donc j'ai le nez dans les chiffres, c'est en forte augmentation.
00:21:52Et alors, vous avez raison, il faut peut-être augmenter la présence humaine,
00:21:55mais ce qu'il faut augmenter surtout, c'est l'arsenal punitif et législatif
00:21:59pour que ces gens…
00:22:00– Mais il existe cet arsenal, il faut l'appliquer, mais non,
00:22:03mais il faut l'appliquer, c'est tout.
00:22:04– Vous avez raison, Jean-Marc, je voudrais juste finir.
00:22:06– Vous avez raison, c'est ça qu'on veut dire, humanité…
00:22:09– Je voudrais juste finir, je vous ai laissé parler.
00:22:11– Rétablir la police dans ses droits, la justice, il faut la respecter,
00:22:13les procédures… – Je peux finir, je peux finir,
00:22:15cet arsenal, laissez-moi finir.
00:22:17– On ne respecte pas…
00:22:19– Respectez Catherine Ranbert aussi, la laissez-en finir,
00:22:22respectez-la, la laissez-en finir.
00:22:24– Excusez-moi, cet arsenal, il existe, les jeunes, ils sont comme vous et moi,
00:22:28vous savez, ils savent qu'il y a un petit peu de laxisme judiciaire,
00:22:31ils savent que les prisons sont pleines, et ils savent que de toute façon,
00:22:34ils ne risquent pas grand-chose, parce qu'ils vont au commissariat,
00:22:37ils restent quelques heures en garde à vue, les policiers,
00:22:40et bien justement, il faut en finir avec l'excuse de minorité,
00:22:43ça commence à bien faire, quand ça devient un problème de société,
00:22:45– Il n'y a pas d'excuse de minorité, c'est la responsabilité des parents.
00:22:47– Il faut en finir, il faut en finir avec l'excuse de minorité.
00:22:50Mais moi, vous me fascinez, je suis fascinée par cet aveuglement,
00:22:54à ne pas vouloir poser les mots, ils n'avaient pas posé les mots
00:22:57sur un événement, c'est de nier l'événement.
00:22:59– C'était à quelle date l'excuse de minorité ?
00:23:01– Je dis qu'il faut en finir…
00:23:03– Juste, moi je voudrais vous montrer des chiffres.
00:23:05– 1945, excuse de minorité.
00:23:07– Et alors ?
00:23:09– Attendez, je voudrais vous montrer des chiffres pour vous montrer…
00:23:13– S'il vous plaît, on s'écoute les uns les autres,
00:23:15je voudrais vous montrer des chiffres pour vous montrer que ça augmente,
00:23:17regardez les bandes en Ile-de-France,
00:23:19c'est des chiffres qui sont donnés par les autorités,
00:23:21affrontements entre 2022 et 2023,
00:23:23le nombre d'affrontements a augmenté de 10%,
00:23:25le nombre de blessés a augmenté de 26% sur un an,
00:23:29l'utilisation d'armes a augmenté de 22,5%,
00:23:31moi je veux bien vous écouter Slimane,
00:23:33mais les chiffres disent le contraire de ce que vous dites,
00:23:35vous dites que ça a toujours existé,
00:23:37oui mais regardez les chiffres,
00:23:39nombre de blessés plus 26%,
00:23:41utilisation d'armes plus 22,5%.
00:23:43– Qui a gouverné les 40 dernières années ?
00:23:45– C'est deux choses différentes,
00:23:47vous m'avez dit que ça a toujours existé,
00:23:49là je ne parle pas de droite et gauche,
00:23:51vous dites que ça a toujours existé,
00:23:53mais là ça s'envole.
00:23:55– Je vais vous dire une chose,
00:23:57je vais être modéré par rapport à ces propos,
00:23:59j'entends tout le monde s'écharper là-dessus,
00:24:03moi j'ai passé de 2000 à 2008 dans les quartiers de Corbeil-Essone,
00:24:05il y avait beaucoup de violence, entrebandes etc,
00:24:07effectivement il n'y a pas l'utilisation des couteaux etc,
00:24:09on le voit beaucoup moins,
00:24:11mais tout ça s'est développé de façon exponentielle
00:24:13avec les réseaux sociaux,
00:24:15avec le fait qu'on minimise.
00:24:17– Oui mais avant on nous expliquait que c'était les jeux vidéo,
00:24:19excusez-moi, après on nous a expliqué que c'était les séries,
00:24:21mais c'est des arguments à deux bases,
00:24:23excusez-moi Bruno,
00:24:25excusez-moi franchement.
00:24:27– Au Japon les jeux vidéo existent,
00:24:29les films violents existent,
00:24:31les réseaux sociaux existent, et pourtant il n'y a aucun taux de violence,
00:24:33vous voyez bien que ce n'est pas ça.
00:24:35– Vous savez quoi, on va en parler avec Stéphane Clerget
00:24:37qui est pédopsychiatre, juste on fait le CNews Info,
00:24:39on appelle Stéphane Clerget pendant,
00:24:41et ensuite on va lui demander qui a raison,
00:24:43parce que moi cette excuse, il y a toujours une excuse,
00:24:45au bout d'un moment les jeux vidéo,
00:24:47les séries, les machins, enfin stop,
00:24:49le CNews Info tout de suite,
00:24:51Barbara Dior.
00:24:53– Dans l'affaire du passage à tabac des policiers à Nice,
00:24:593 des 5 agresseurs ont été placés hier en détention provisoire,
00:25:03en attendant leur procès.
00:25:05Parmi eux, 4 sont très défavorablement connus
00:25:07des services de police,
00:25:09notamment pour des faits de violence,
00:25:11des refus d'opérer et du trafic de stupéfiants.
00:25:13Hamayatsu, couvre-feu,
00:25:15la nuit dernière a été plutôt calme
00:25:17sur CNews,
00:25:19la porte-parole de la gendarmerie nationale
00:25:21ne fait aucune remontée de pillages,
00:25:23selon elle, la situation est sous contrôle.
00:25:25Le ministre démissionnaire de l'Intérieur
00:25:27fait lui état de deux gendarmes
00:25:29blessés par des projectiles.
00:25:31Et puis, mauvaise nouvelle pour les Français,
00:25:33les complémentaires santé à statut mutualiste
00:25:35augmenteront leur tarif l'année prochaine
00:25:37en moyenne plus 6%,
00:25:39une hausse moins forte qu'en 2024,
00:25:41mais bien supérieure
00:25:43à celle observée sur la dernière décennie.
00:25:45– 11h05 sur CNews,
00:25:47vous voyez,
00:25:49le débat fait énormément réagir,
00:25:51merci d'être en direct avec nous,
00:25:53on continue à parler de l'inquiétante
00:25:55prolifération des RICS avec le drame
00:25:57qui s'est produit, alors juste avant
00:25:59le CNews Info, Bruno Pommard nous disait
00:26:01oui mais les réseaux sociaux ça n'aide pas,
00:26:03oui mais les séries ça n'aide pas,
00:26:05oui mais les jeux vidéo ça n'aide pas,
00:26:07il n'y a rien qui aide, je vous ai dit qu'on appelait
00:26:09le docteur Stéphane Clerget, il est en direct avec nous,
00:26:11bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous,
00:26:13alors quand vous entendez Bruno Pommard qui vous dit
00:26:15oui c'est les réseaux sociaux, oui c'est les jeux,
00:26:17oui c'est les séries,
00:26:19est-ce qu'à un moment donné ce n'est pas un peu tarte à la crème
00:26:21comme argument ?
00:26:23– En tout cas ça montre qu'on est tous un petit peu démunis
00:26:25en tant qu'adultes par rapport à ces problèmes
00:26:27qui concernent les jeunes,
00:26:29certes la violence des jeunes est séculaire,
00:26:31mais elle existait
00:26:33bien avant les écrans par exemple
00:26:35et bien avant les jeux vidéo,
00:26:37donc elle a violence,
00:26:39elle est intrinsèque évidemment
00:26:41à la jeunesse et c'est à nous adultes
00:26:43de les accompagner pour la réduire
00:26:45au maximum,
00:26:47ce qu'on observe quand même c'est que depuis 2007
00:26:49le nombre d'homicides commis en général
00:26:51va plutôt croissant
00:26:53alors que ça diminuait depuis 90
00:26:55et que la proportion
00:26:57des mineurs criminels
00:26:59est autour
00:27:01de 8 à 10%,
00:27:03donc elle progresse également,
00:27:05ça veut dire qu'on ne met pas assez de moyens
00:27:07pour protéger
00:27:09nos concitoyens
00:27:11et protéger les jeunes
00:27:13de la violence des jeunes,
00:27:15les acteurs sont souvent des garçons
00:27:17et les victimes sont aussi souvent des garçons.
00:27:19Savez-vous que dans les années 70
00:27:21ou 60 on avait conscience
00:27:23de la violence des bandes,
00:27:25il y avait beaucoup de choses qui étaient mises en place,
00:27:27aujourd'hui on se contente de faire le constat
00:27:29et on a l'impression que rien n'est mis en place
00:27:31pour prévenir ça,
00:27:33pour empêcher ces crimes.
00:27:35Même de manière préventive,
00:27:37moi je suis surpris que devant les lycées parisiens
00:27:39où il y a quand même des concentrations
00:27:41de jeunes, où quand il n'y a pas des bagarres
00:27:43il y a du racket,
00:27:45tous les parents m'en parlent, il y a toujours des histoires
00:27:47de racket, de bagarre, là ça va
00:27:49jusqu'à l'homicide devant un lycée,
00:27:51il n'y a pas un policier municipal, c'est quand même surprenant
00:27:53alors qu'il y a une concentration
00:27:55de jeunes qui
00:27:57sont du lycée ou alors sont de l'extérieur
00:27:59du lycée, on sait très bien que les jeunes
00:28:01se regroupent ensemble, aiment parfois
00:28:03s'affronter, faire des règlements de compte,
00:28:05comment ça se fait qu'il n'y a pas d'adultes
00:28:07chargés de la sécurité
00:28:09qui sont présents
00:28:11donc il y a des choses...
00:28:13Mais juste docteur, je comprends bien mais
00:28:15comment on peut expliquer la hausse, moi c'est ça
00:28:17ce qui m'intéresse en fait, comment on peut expliquer
00:28:19la hausse, Bruno Pommard
00:28:21dit voilà les réseaux sociaux
00:28:23moi je pense honnêtement, les réseaux sociaux
00:28:25c'est clair que ça n'aide pas, ça n'aide pas à calmer
00:28:27les esprits, moi je ne pense pas que ce soit la motivation
00:28:29principale, moi ce qui me...
00:28:31ça peut être, est-ce que l'éducation
00:28:33comme le dit Bruno Pommard
00:28:35ça peut être un des facteurs qui expliquent
00:28:37cette hausse ?
00:28:39Encore une fois la hausse des homicides
00:28:41commis par des mineurs
00:28:43progresse en parallèle de la hausse
00:28:45commise par tout le monde
00:28:47donc le pourcentage des mineurs n'est pas plus important
00:28:49mais en tout cas il y a une hausse de criminalité
00:28:51on sait très bien qu'il y a un certain nombre de facteurs
00:28:53qui favorisent la criminalité
00:28:55facteurs économiques ou autres
00:28:57en ce qui concerne les jeunes, c'est évident que c'est
00:28:59une histoire d'éducation, mais pas uniquement
00:29:01d'éducation parentale, c'est-à-dire qu'à l'adolescence
00:29:03ils se détachent de leurs parents
00:29:05c'est-à-dire qu'il y a une prise en charge de ces ados
00:29:07ça docteur, ça a toujours été comme ça
00:29:09il n'y a rien de nouveau là-dedans
00:29:11oui, mais ce qu'il y a de nouveau
00:29:13justement il n'y a rien de nouveau, mais ce qu'il y a de nouveau c'est qu'on ne les accompagne plus
00:29:15et je vais vous dire que dans les années 70
00:29:17on les accompagnait davantage
00:29:19il y avait plus une prise en charge
00:29:21sociale de la jeunesse
00:29:23aujourd'hui en dehors des parents et de l'école
00:29:25il n'y a rien
00:29:27mais c'est quoi une prise en charge sociale, excusez-moi je ne comprends pas
00:29:29parce que moi dans les années 70
00:29:31j'étais tout petit, mais on va dire dans les années 80
00:29:33j'étais un peu plus âgé
00:29:35et je n'ai pas eu de prise en charge sociale
00:29:37c'est quoi une prise en charge sociale ?
00:29:39une prise en charge sociale c'est toutes les structures
00:29:41qui permettent aux adolescents
00:29:43de s'inscrire dans des activités réglementées
00:29:45donc ça peut être des accompagnements
00:29:47par des éducateurs, ça peut être aussi bêtement
00:29:49que des MJC, ça peut être
00:29:51des prises en charge sportives
00:29:53des prises en charge plurielles
00:29:55mais où l'adolescent qui sort
00:29:57de chez lui et qui ne va pas à l'école
00:29:59ait quelque chose à faire
00:30:01les parents, excusez-moi
00:30:03moi je faisais du sport quand j'étais jeune
00:30:05je faisais du sport
00:30:07le sport, excusez-moi
00:30:09ce n'est pas un environnement privilégié
00:30:11d'abord je n'étais pas du tout dans un environnement privilégié
00:30:13croyez-moi, loin de là
00:30:15mais surtout, j'allais faire du sport
00:30:17à l'époque je faisais du judo
00:30:19je faisais des choses comme ça
00:30:21quand on est jeune
00:30:23on a un peu de nerfs
00:30:25on est un peu nerveux etc
00:30:27et ça permet de faire passer tout ça
00:30:29les parents ne le font plus
00:30:31parce qu'aujourd'hui ils mettent leurs gamins devant la télé
00:30:33devant leur téléphone
00:30:35et beaucoup ne s'occupent plus des gamins
00:30:37un dernier mot le docteur
00:30:39oui c'est vrai
00:30:41mais vous constatez quand même que les écrans
00:30:43jouent un rôle
00:30:45mais à cause des parents
00:30:47c'est pas les écrans, c'est que les parents se servent
00:30:49des écrans souvent comme des nounous
00:30:51comme des garderies
00:30:53parce que ça les dépanne
00:30:55parce qu'on se dit tiens prends ça, prends ce téléphone
00:30:57prends ça, tu vas me foutre la paix pendant une heure
00:30:59donc c'est l'éducation, c'est les parents le problème
00:31:01les parents vont vous dire
00:31:03je ne sais pas où inscrire mon enfant
00:31:05parce qu'en bas de chez moi il n'y a rien
00:31:07non mais je suis d'accord avec eux
00:31:09merci docteur, vous avez mis la pagaille sur le plateau
00:31:11bravo, merci docteur Clerget
00:31:13Bruno Pommard
00:31:15du vécu, ça fait 34 ans que je fais de l'associatif
00:31:17je suis hyper engagé, j'ai passé 8 ans à Corbeillesson
00:31:19détaché auprès de Serge Dassault
00:31:21il y avait des rixes, il y avait des émeutes
00:31:23tout ce que vous pouvez imaginer
00:31:25c'est les équipes que j'avais
00:31:27pendant 8 ans, j'étais sur les quartiers de Corbeillesson
00:31:29Tarteret, où il y avait des rixes sans arrêt
00:31:31des affrontements avec les policiers
00:31:33j'ai mis en place un dispositif, et c'est facile à faire
00:31:35je ne sors pas de Saint-Cyr pour l'avoir fait
00:31:37des animateurs, des gens sur le terrain en permanence
00:31:39dans ce quartier, j'ai cassé à 90%
00:31:41les problématiques du quartier, point final
00:31:43et c'est du concret, c'est du factuel
00:31:45excusez-moi, le rôle des parents
00:31:47attendez Catherine
00:31:49juste un mot
00:31:51le rôle des parents
00:31:53moi je suis peut-être ringard
00:31:55complètement has-been, je veux bien l'entendre
00:31:57mais le rôle des parents, c'est de s'occuper de ses enfants
00:31:59on est d'accord, c'est de se dire
00:32:01mon enfant, mercredi après-midi, jeudi après-midi
00:32:03il n'a pas cours, c'est à moi
00:32:05parent, quand il est jeune, c'est à moi parent
00:32:07à lui trouver des activités
00:32:09on a la chance d'avoir une cellule familiale aussi
00:32:11arrêtez, vous allez nous dire encore
00:32:13c'est les familles monoparentales
00:32:15chaque fois qu'on dit ça sur les plateaux
00:32:17moi je suis couvert de messages, de gens qui me disent
00:32:19moi je suis une mère seule
00:32:21moi j'élève mon enfant, et mon enfant il est droit
00:32:23mon enfant il est bien
00:32:25en disant ça, vous stigmatisez les familles monoparentales
00:32:27c'est trop facile
00:32:29demandez à Cécile Kelly
00:32:31je travaille avec elle
00:32:33il y a des familles monoparentales, et la plupart élèvent très bien leurs enfants
00:32:35une famille monoparentale
00:32:37c'est pas une famille qui va faire des délinquants
00:32:39arrêtons de dire ça
00:32:41il y a le problème des familles monoparentales
00:32:43effectivement, dans les familles monoparentales
00:32:45on a plus de délinquances dans les enfants
00:32:47toutes les statistiques le prouvent
00:32:49il y a des parents abandonnaires
00:32:51il y a des parents abandonnaires
00:32:53qui quand ils ne soutiennent pas carrément leurs enfants voyous
00:32:55c'est à dire qu'ils ont leurs enfants qui font n'importe quoi
00:32:57à l'école, des parents vont
00:32:59et engueulent ou insultent le professeur
00:33:01on va en parler tout à l'heure, on va parler de ce qui s'est passé à Marseille
00:33:03le rôle des parents c'est l'éducation
00:33:05quand on est bien éduqué
00:33:07quand on arrive à 15-16 ans, ben on se balade pas avec des couteaux
00:33:09et on poignarde pas des gens et on se baillère pas
00:33:11le problème c'est les parents
00:33:13pourquoi est-ce que les parents ne s'occupent pas de l'éducation
00:33:15il y a des questions civilisationnelles, culturelles, il y a des questions d'abandon
00:33:17il y a des questions de je-m'en-foutisme aussi
00:33:19mais il y a un vrai problème
00:33:21et c'est les parents, toute la base de l'éducation d'un enfant
00:33:23pour pas qu'il finisse criminel
00:33:25ça s'appelle, là c'est le criminel
00:33:27et les parents qui soutiennent l'éducation
00:33:29Catherine ? Je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit de part et d'autre
00:33:31néanmoins quand on parle
00:33:33de mettre plus du masque
00:33:35pour ça il faut demander comment c'était financé
00:33:37parce qu'aujourd'hui il n'y a plus d'argent pour financer
00:33:39attendez je vais juste finir encore une fois
00:33:41et puis mettre un
00:33:43gardien, enfin une
00:33:45personne qui surveille la sortie des lycées
00:33:47ou des établissements, vous avez vu la violence
00:33:49de ce qui se passe ? Vous pensez qu'une personne seule
00:33:51vous avez vu comment ils tabassent des policiers à Nice
00:33:53vous pensez qu'une personne seule qui surveillerait
00:33:55la sortie d'un lycée pourrait venir à bout
00:33:57d'une bande de 15 mecs déchaînés avec des armes
00:33:59ça dit Suad quand même
00:34:01mais vous plaisantez, regardez
00:34:03on va vous montrer
00:34:05juste attendez
00:34:07on va regarder, je vous donne la parole dans un instant
00:34:09je voudrais juste qu'on regarde quand même parce que ça illustre
00:34:11totalement cette violence, ce qui s'est passé
00:34:13en haut de Vienne, où cette jeune fille
00:34:15de 15 ans, elle s'appelle Inès, elle a été tuée
00:34:17vendredi dernier pour son téléphone par un gamin
00:34:19qui a le même âge qu'elle, excusez-moi
00:34:21ça ne se voyait pas avant, voilà, excusez-moi
00:34:23ça ne se voyait pas avant, 15 ans
00:34:25tuée par un autre gamin de 15 ans pour son téléphone
00:34:27vous aviez des adultes qui tuaient des gamins
00:34:29c'est vrai, vous avez des adultes qui ont enlevé
00:34:31des gamins, mais 15 ans
00:34:33c'était hyper rare, aujourd'hui on a ça
00:34:35dans l'actu tous les jours. – On penalise la violence
00:34:37dans tous les sens du terme. – Mais oui, mais pourquoi ?
00:34:39– Mais les images, c'est tout ça que vous aimez
00:34:41– Arrêtez, arrêtez. – Mais moi je fais des éducations
00:34:43sur ce sujet-là, sur les médias, etc.
00:34:45avec les jeunes, je peux vous assurer que l'impact
00:34:47des images qu'on regarde, moi je regarde des trucs
00:34:49ça me bouleverse par moments, donc un jeune
00:34:51de 12 ou 13 ans qui regarde de la violence
00:34:53en permanence, ça ne l'aide pas, surtout
00:34:55quand il n'est pas structuré mentalement. – Regardez
00:34:57ce reportage donc sur Inès, 15 ans, qui a été
00:34:59tuée vendredi dernier pour son téléphone.
00:35:01– Elle avait 15 ans et est morte
00:35:03pour un simple téléphone.
00:35:05Vendredi dernier à Île,
00:35:07dans la banlieue de Limoges, Inès
00:35:09retrouve un garçon avec qui elle échangeait
00:35:11via le réseau social Snapchat.
00:35:13Ce dernier avait minutieusement préparé
00:35:15ce rendez-vous macabre.
00:35:17– Il a expliqué avoir eu l'intention
00:35:19de lui voler son téléphone portable
00:35:21et avoir prétexté vouloir
00:35:23lui remettre un cadeau de la part d'une amie
00:35:25pour l'amener à sa rencontre.
00:35:27Le mis en cause
00:35:29a ensuite expliqué avoir
00:35:31tenté de voler le téléphone d'Inès
00:35:33mais que cette dernière s'étant débattue,
00:35:35il lui avait porté plusieurs
00:35:37coups de couteau, entraînant son décès.
00:35:39– A 15 ans,
00:35:41Inès pratiquait des sports de combat
00:35:43et était connue pour ne pas se laisser faire.
00:35:45Face à son agresseur, elle a tenté
00:35:47de se défendre pour garder sa vie sauve
00:35:49mais les coups de couteau étaient trop nombreux.
00:35:51– Les premières constatations
00:35:53effectuées sur place
00:35:55ont permis de mettre en évidence
00:35:57que la victime n'avait pas été dévêtue
00:35:59et qu'elle présentait un nombre
00:36:01important de plaies, de l'ordre
00:36:03d'une quarantaine.
00:36:05Parmi ces traces de coups,
00:36:07des lésions de défense ont pu être objectivées.
00:36:09– La procureure de la République
00:36:11a précisé qu'il n'était pas question de viol.
00:36:13Le meurtrier présumé,
00:36:15adolescent lui aussi,
00:36:17a été mis en examen pour vol avec violence
00:36:19ayant entraîné la mort.
00:36:21– Vous vous rendez compte ? 40 coups de couteau !
00:36:23Vous allez me dire que c'est à cause de Twitter ?
00:36:25Arrêtez Bruno Pompare ! Arrêtez !
00:36:27Arrêtez !
00:36:29Là vous avez affaire à un gamin
00:36:31qui est évidemment…
00:36:33va jouer son rôle là-dessus.
00:36:35On n'est pas dans un cas normal.
00:36:37La violence de façon générale avec les mineurs,
00:36:39avec les jeunes, effectivement, elle existe
00:36:41mais encore une fois, il y a tout un tas de facteurs
00:36:43qui malheureusement
00:36:45permettent tout ça. Je vous le dis encore une fois…
00:36:47– Mais c'est trouver des excuses !
00:36:49– Mais non !
00:36:51– Vous êtes en train de basculer à gauche là !
00:36:53Attention ! Je plaisante !
00:36:55– Moi je voulais juste
00:36:57avoir une pensée pour la famille
00:36:59de Geneviève. Déjà,
00:37:01il faut respecter le deuil de la famille
00:37:03et la procédure sur son cours.
00:37:05Merci.
00:37:07Et donc, il y a quelque chose que je voulais dire,
00:37:09c'était par rapport au débat de tout à l'heure,
00:37:11c'est une question de volonté politique.
00:37:13L'éducation nationale, le ministère de l'Intérieur,
00:37:15toutes les instances de prévention
00:37:17doivent faire
00:37:19foi,
00:37:21doivent faire chemin
00:37:23pour le bien commun. En fait,
00:37:25ce qu'on oublie, c'est l'humain.
00:37:27L'humain d'abord. L'humain
00:37:29est au centre de tous les projets.
00:37:31– Slimane, excusez-moi, mais c'est tarte à la crème
00:37:33ce que vous nous dites.
00:37:35– C'est pas angélique.
00:37:37– Attendez, juste un mot, Slimane.
00:37:39Excusez-moi, franchement, c'est tarte à la crème.
00:37:41Excusez-moi, ça ne fait pas avancer le débat.
00:37:43– Non, c'est pas cool pour les actifs.
00:37:45– Non, mais dire c'est l'humain, c'est l'humain,
00:37:47mais on fait quoi ? On est dans une situation d'urgence.
00:37:49On n'est pas dans une situation
00:37:51où on se met autour d'une table, on fait
00:37:53ah oui, l'humain, ah oui.
00:37:55Excusez-moi, la situation, elle est grave.
00:37:57La situation dans ce pays aujourd'hui, en France, elle est grave.
00:37:59– Vous avez raison, c'est une question de volonté politique.
00:38:01– Dites-le à vos partenaires
00:38:03politiques à l'Assemblée qui refusent
00:38:05de voter, qui vont refuser de voter les lois
00:38:07immigration, qui vont refuser, qui font
00:38:09obstruction à tout ce qu'on tente de mettre en place.
00:38:11Ça fait des années que vous bloquez.
00:38:13La volonté politique, je pense qu'elle est d'un côté
00:38:15de l'échiquier politique, mais pas tellement de l'autre,
00:38:17qui fait toujours preuve d'un peu d'angélisme.
00:38:19Je suis d'accord avec Jean-Marc,
00:38:21vous n'êtes pas tellement dans le contraire.
00:38:23– Je crois même que
00:38:25parler de politique, on est à côté.
00:38:27Moi, je crois qu'il y a
00:38:29deux jambes.
00:38:31La première jambe, c'est l'éducation.
00:38:33La deuxième jambe, c'est la sanction.
00:38:35– Ah, mais c'est bien.
00:38:37– Mais bien sûr, parce que je vous dis, c'est les parents.
00:38:39C'est la responsabilité des parents.
00:38:41– Les parents, par exemple,
00:38:43dans l'affaire de la Rix mortelle
00:38:45dans le 13ème arrondissement, le jeune homme
00:38:47était connu des forces de l'ordre pour des faits de violence,
00:38:49déjà. Il faut sanctionner
00:38:51les parents. Il faut que dès la première
00:38:53arrestation, dès la première bêtise
00:38:55faite par l'enfant, même à l'école,
00:38:57il faut que les parents soient
00:38:59sanctionnés. Et d'ailleurs, ça existe
00:39:01dans le code pénal, et ça n'a jamais
00:39:03été appliqué depuis sa création.
00:39:05La sanction des parents… – Il faut demander ça au juge.
00:39:07– Oui, mais ça, c'est un gros problème
00:39:09avec la justice qu'on a en France. La police
00:39:11fait un travail incroyable en France.
00:39:13Je ne connais personne, à part les gens de gauche, qui se plaignent de la police.
00:39:15Ils font beaucoup avec très peu.
00:39:17– Enlevez la bouche de votre…
00:39:19– Les policiers, avec trois fois rien,
00:39:21essayent d'empêcher
00:39:23qu'on se massacre dans les rues de
00:39:25toute la France. Aujourd'hui, la police,
00:39:27ce n'est pas le problème, il y a un problème avec la justice.
00:39:29Et la justice doit punir les parents
00:39:31abandonnaires, les parents qui laissent faire
00:39:33leurs enfants n'importe quoi à partir du jeune âge
00:39:35de 10 ans, 11 ans, 12 ans,
00:39:37quand des gamins vont frapper leur prof, insulter leur prof.
00:39:39Il faut qu'il y ait des sanctions financières
00:39:41et il faut qu'il y ait des sanctions pénales
00:39:43auprès des parents, parce que c'est le seul moyen pour que les parents,
00:39:45pour obliger les parents à s'occuper
00:39:47de l'éducation de leurs enfants, c'est qu'ils soient
00:39:49pénalement responsables de leur éducation.
00:39:51– Et après, vous avez raison, Juste Catherine, c'est vrai
00:39:53que les politiques, à un moment donné, il va falloir qu'ils se réveillent.
00:39:55Ça, c'est vrai. – C'est ce que j'allais dire.
00:39:57– Je suis allé, là, par curiosité,
00:39:59je suis allé sur le compte Twitter d'une jeune tée
00:40:01qui est ministre de l'éducation nationale, démissionnaire certes,
00:40:03mais elle est toujours, pour voir ce qu'elle a dit
00:40:05sur ce qui s'est passé hier. Bah rien.
00:40:07Pas un mot. Pas un mot.
00:40:09Excusez-moi, il y a un gamin
00:40:11qui est tué en France devant
00:40:13un lycée, devant un établissement scolaire.
00:40:15– Il faut se rendre sur ça.
00:40:17– Pas un mot de la ministre de l'éducation.
00:40:19Elle retweet Emmanuel Macron, pour nous dire qu'elle aime
00:40:21Emmanuel Macron, ok, ça c'est bien.
00:40:23Certes, ça parle de Mayotte, certes, c'est important,
00:40:25mais elle est ministre de l'éducation.
00:40:27Ministre de l'éducation, elle doit s'intéresser à ce qui se passe
00:40:29dans les lycées et dans les collèges. Elle aurait même dû aller sur place,
00:40:31je vais vous dire. Elle aurait même dû aller
00:40:33devant le lycée. Elle aurait dû aller
00:40:35voir les profs. Elle aurait dû aller voir
00:40:37les élèves, leur demander
00:40:39comment ils allaient, comment ils réagissaient à ça.
00:40:41Enfin, excusez-moi, c'est le B.A.B.
00:40:43– Vous avez raison. – Mais ces gens sont incapables.
00:40:45Excusez-moi, ces gens sont incapables.
00:40:47Autre fait, Marseille.
00:40:49Regardez, Marseille, un prof giflé
00:40:51par la mère d'une élève. Pourquoi ?
00:40:53Parce que la prof a dit à l'élève
00:40:55qui est une petite fille
00:40:57de 10 ans, elle lui a fait des remontrances.
00:40:59La mère,
00:41:01elle est venue, elle a giflé la prof.
00:41:03On est où ? Regardez.
00:41:05C'est une affaire révélée par nos confrères
00:41:07du Figaro. À la sortie
00:41:09de l'école primaire Rosevalplan à Marseille,
00:41:11ce lundi après-midi,
00:41:13un enseignant est violemment giflé
00:41:15par une parent d'élève à cause
00:41:17de remontrances que le professeur des écoles
00:41:19aurait fait à sa fille de 10 ans.
00:41:21Ça s'est passé devant le portail, donc j'attendais mon fils.
00:41:23Et du coup, quand la maman est venue
00:41:25hurler comme ça, qu'elle a empoigné
00:41:27le prof, elle est choquée.
00:41:29Surtout que mon fils est resté choqué.
00:41:31Après, la prof a eu un bon réflexe
00:41:33de fermer le portail.
00:41:35Sinon, la maman serait rentrée dans l'école
00:41:37et il y aurait eu un scandale.
00:41:39La mère de famille serait partie de l'école en proférant
00:41:41une menace, un acte de violence
00:41:43condamné par l'ensemble des parents d'élèves.
00:41:45On ne va pas taper quelqu'un parce qu'elle a
00:41:47réprimandé un enfant ou juste puni.
00:41:49Ça ne sert à rien.
00:41:51Ça ne se fait pas. Il n'y a plus d'humanité,
00:41:53plus d'éducation. Les parents,
00:41:55ils s'en foutent.
00:41:57À en croire certains parents, cette scène est loin d'être exceptionnelle.
00:41:59Il y a des faits similaires
00:42:01dans ce quartier, dans d'autres quartiers aussi.
00:42:03Mais oui, c'est fréquent.
00:42:05C'est fréquent dans ce quartier-là, oui.
00:42:07Selon une source policière,
00:42:09l'adresseur a déposé plainte dans un commissariat
00:42:11pour une gifle et des menaces.
00:42:13Une enquête est en cours.
00:42:15Vous vous rendez compte que le monsieur vous dit que c'est fréquent dans ce quartier-là.
00:42:17C'est-à-dire qu'on est en train de s'habituer à tout, Catherine Lambert.
00:42:19Notre logiciel
00:42:21de réponse à ce qui se passe
00:42:23en ce moment n'est plus du tout adapté.
00:42:25Donc il faut avoir le courage, je pense, de tout remettre à plat.
00:42:27Après, je me demande toujours, qu'est-ce qui se passe
00:42:29après pour cette dame qui est venue gifler une prof ?
00:42:31Est-ce qu'on va supprimer
00:42:33ses aides, ses allocations ?
00:42:35C'est tout ce qu'elle mériterait. Vous allez battre quelqu'un,
00:42:37taper quelqu'un qui est dépositaire
00:42:39de l'autorité dans l'éducation nationale.
00:42:41Ça ne passe pas.
00:42:43Notre réponse est sous-adaptée
00:42:45par rapport à l'ampleur de ce qui se passe.
00:42:47Et je pense que, vous savez,
00:42:49comme toujours, il suffit de quelques signaux
00:42:51bien envoyés pour faire
00:42:53descendre d'un cran. Si les gens
00:42:55savaient que quand on va insulter un professeur,
00:42:57on risque de perdre des aides, des allocations dont
00:42:59toutes les familles ont besoin, je vous assure que
00:43:01ils se calmeraient avant d'aller faire n'importe quoi.
00:43:03Je voulais être peu plus modérée dans ce public.
00:43:05Elle est modérée !
00:43:07Non, vous parlez d'un sujet
00:43:09qui est important. La lucidité,
00:43:11c'est de la modération ?
00:43:13Oui, mais je suis lucide,
00:43:15parce que je connais bien quand même le sujet.
00:43:17Excusez-moi, ça fait peut-être un peu pétentieux de ma part,
00:43:19mais je suis 34 ans sur le terrain et je vois bien.
00:43:21Vous me dites enlever les aides
00:43:23sociales, mais c'est une
00:43:25fausse réponse, encore une fois. Que vous sanctionnez
00:43:27la maire, évidemment, avec des
00:43:29TIG, avec ce que vous voulez, ok. Enlever,
00:43:31ça c'est le truc à la mode
00:43:33de la droite
00:43:35qui veut dire activer. On enlève
00:43:37les ressources à ces gens-là.
00:43:39Quand vous avez une famille,
00:43:41avec trois gamins, qu'il y en a un qui déconne,
00:43:43et vous dites, je vais vous enlever les 300 euros
00:43:45que vous touchez par mois, mais non,
00:43:47ce n'est pas la solution.
00:43:49Je parle des parents qui vont gifler.
00:43:51Elle peut être sanctionnée, mais pas de cette façon.
00:43:53Elle peut être sanctionnée
00:43:55de quelques mois. On peut dire, écoutez,
00:43:57on sanctionne un comportement de parent,
00:43:59pas d'enfant.
00:44:01Elle peut faire ses TIG à l'école ?
00:44:03Sûrement pas, on ne peut pas la mettre dans l'école,
00:44:05c'est énorme.
00:44:07Elle doit se faire gifler par la République,
00:44:09et la gifle de la République, c'est les sanctions.
00:44:11Et les sanctions financières, ils ne comprennent que ça.
00:44:13En fait, ces gens qui n'arrivent pas à éduquer
00:44:15leurs enfants, c'est la République qui doit éduquer
00:44:17les adultes, maintenant. Et le seul moyen d'éduquer
00:44:19ces adultes, c'est de leur faire comprendre que
00:44:21il y a une vraie sanction. Et la sanction, elle est financière
00:44:23parce qu'ils ne comprennent que ça.
00:44:25Les TIG, ils ne comprennent rien.
00:44:27En fait, les allocations,
00:44:29ce n'est pas un cadeau, ce n'est pas un dû.
00:44:31Et il faut savoir les retirer
00:44:33quand il faut le faire.
00:44:35– Je voudrais qu'on avance un petit peu parce que
00:44:37moi, je voudrais vous faire écouter un témoignage,
00:44:39c'est la preuve, je pense, que la société
00:44:41va mal, aujourd'hui.
00:44:43Et qu'on est totalement à côté
00:44:45de la plaque. C'était hier, sur ce plateau,
00:44:47pendant le direct, on a appris ce qui s'était passé
00:44:49dans l'école, et il se trouve que sur le plateau,
00:44:51il y avait Rachida Kaout, qui est une élue,
00:44:53une élue en renaissance. C'est-à-dire que
00:44:55j'ai envie de dire,
00:44:57je ne sais pas comment le formuler clairement,
00:44:59mais je veux dire, c'est quelqu'un qui
00:45:01a des relations,
00:45:03qui a du pouvoir, qui a des relations,
00:45:05elle est élue, donc je veux dire, même elle devrait être
00:45:07plus apte à se défendre et plus apte
00:45:09à réagir. Il se trouve que son fils est harcelé,
00:45:11est menacé, et c'est ce qu'elle nous a révélé hier
00:45:13sur le plateau, depuis
00:45:15des mois. Son fils lui a dit
00:45:17ils vont tuer le harcèlement
00:45:19qu'il subit. Même elle,
00:45:21aujourd'hui, elle est incapable de réagir.
00:45:23Non pas par manque
00:45:25de volonté, mais parce qu'elle ne trouve personne
00:45:27en face pour l'aider à réagir.
00:45:29On a fait un petit montage de son témoignage hier.
00:45:31Ça dure trois minutes, mais croyez-moi,
00:45:33c'est bouleversant
00:45:35ce qu'elle raconte. C'est le témoignage
00:45:37d'une maman dont le fils a dit
00:45:39ils vont me tuer. Une maman qui ne peut
00:45:41rien faire. Aujourd'hui, son fils est chez elle.
00:45:43Il ne sort plus son fils. Il ne peut plus aller dans aucun
00:45:45lycée. On l'a changé de lycée, ils l'ont retrouvé.
00:45:47Écoutez.
00:45:49J'ai vécu un épisode qui continue
00:45:51encore à aujourd'hui. Ça fait un an et demi que ça dure.
00:45:53Le 13e arrondissement, je connais
00:45:55très bien. Mon fils est scolarisé, était
00:45:57scolarisé dans un... Je ne citerai
00:45:59pas le lycée. Il a été
00:46:01victime, effectivement, de ces rixes
00:46:03du 13e arrondissement, qui ne sont pas
00:46:05que des enfants du 13e, mais qui sont
00:46:07des enfants qui viennent aussi d'ivries
00:46:09sur scène, de vitries sur scène.
00:46:11C'est une gangrène. Ils sont positionnés à Porte
00:46:13d'Italie. Je connais le sujet très très bien.
00:46:15Ils ont harcelé mon
00:46:17gamin de 15 ans. Ils lui ont pourri la vie pendant
00:46:19plus d'un an. Avec, bien sûr,
00:46:21l'impossibilité pour lui de retourner au lycée,
00:46:23de suivre sa scolarité. Il était en
00:46:25première. Il n'avait
00:46:27aucune particularité
00:46:29qui ferait qu'il ne continue pas
00:46:31ses études ou quoi que ce soit.
00:46:33Un gamin normal qui, au final,
00:46:35sa vie a basculé il y a plus d'un an.
00:46:37Je parle avec beaucoup d'émotion parce qu'on a beaucoup souffert
00:46:39de cette situation. J'avais
00:46:41alerté le rectorat. J'avais alerté la direction
00:46:43du lycée. J'y suis allée. J'ai accompagné
00:46:45mon fils tous les matins. J'allais le chercher tous
00:46:47les jours. J'ai mis en place une sécurité. Je n'avais
00:46:49pas l'affaire parce que, bon,
00:46:51la police, malgré toutes les plaintes,
00:46:53ils nous ont accompagnés en
00:46:55convoquant les parents des enfants, une fois qu'ils
00:46:57les ont identifiés, sauf qu'on les relâche
00:46:59juste après parce que ce sont des mineurs.
00:47:01Alors, bien sûr, qu'est-ce que vous voulez ? Vous portez plainte
00:47:03et il n'y a pas de...
00:47:05Il n'y a pas de mort. Voilà. Nous en sommes
00:47:07là. C'est-à-dire qu'il y a un moment, c'est plutôt
00:47:09mon fils qui a pris le chemin de déserter
00:47:11le lycée. Et il m'a dit, maman, ils vont
00:47:13me tuer. Mais pourquoi ? Alors je lui disais...
00:47:15Vous avez dit, maman, ils vont me tuer. C'est-à-dire qu'il a eu
00:47:17peur pour sa vie. Je vous demandais, au courant de mon histoire,
00:47:19au commissariat du 13e arrondissement, au commissariat...
00:47:21Tous les commissariats aux alentours, justement,
00:47:23où sont domiciliés ces enfants,
00:47:25ces perturbateurs, ces
00:47:27dégénérés, ces abandonnés, ces enfants
00:47:29qui sont complètement laissés à l'abandon,
00:47:31qui squattent la porte d'Italie.
00:47:33Je les connais tous par cœur. Et aujourd'hui,
00:47:35j'y suis allée, j'ai voulu même régler les choses
00:47:37moi-même, c'est ce que je racontais hors plateau.
00:47:39J'ai débarqué au cœur de la
00:47:41cité pour leur parler, pour leur dire
00:47:43mais qu'est-ce que vous avez avec mon petit ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:47:45Est-ce qu'on peut régler la situation ?
00:47:47Et au final, je vais vous dire, vous ne savez même plus à qui parler
00:47:49parce qu'en réalité, ils vous baladent
00:47:51de l'un à l'autre et
00:47:53c'est pas que dans un foyer que ça se passe.
00:47:55C'est les réseaux sociaux
00:47:57où ils communiquent ensuite la photo de votre
00:47:59fils. Et c'est ce qui s'est passé.
00:48:01Mon fils m'a dit, t'as fait une grosse erreur, maman,
00:48:03maintenant je suis poursuivi, chassé
00:48:05partout où je vais. Le rectorat a joué
00:48:07un rôle fabuleux. Le recteur de
00:48:09Paris a été exceptionnel.
00:48:11Il a pris le dossier en charge en main.
00:48:13Il a changé de lycée, mon fils.
00:48:15On l'a mis dans un autre lycée. Vous imaginez ?
00:48:17Il faisait plus d'une heure et quart de transport
00:48:19pour aller dans son nouveau lycée.
00:48:21Tout ça pour fuir quoi ? Des enfants
00:48:23qui lui en voulaient alors qu'en réalité
00:48:25ils ne les connaissaient pas.
00:48:27C'était un délit de faciès en lui disant
00:48:29tu es un gosse de riche, tu es machin, etc.
00:48:31Tu n'es pas comme nous.
00:48:33C'était leur cible,
00:48:35on va dire comme ça.
00:48:37Et une fois de plus, c'est la victime.
00:48:39C'est la victime qui a dû partir.
00:48:41Une fois de plus.
00:48:43On continue encore dans cette affaire.
00:48:45Elle n'est pas finie. Parce que quand ils ont appris
00:48:47qu'il était dans un autre lycée,
00:48:49c'est une vraie chasse à l'homme.
00:48:51C'est une chasse à l'homme qui est faite par ces enfants.
00:48:53Ils ont 14-15 ans,
00:48:55M. Morandini.
00:48:57J'appelle les parents. Je me dis
00:48:59on passe par la police,
00:49:01on passe par le rectorat. Maintenant,
00:49:03j'identifie les parents.
00:49:05J'appelle les mamans. J'essaie de trouver
00:49:07une solution pour que leurs enfants abandonnent
00:49:09cette chasse à l'homme
00:49:11qui risque d'être meurtrière.
00:49:13Soit mon fils se suicide,
00:49:15soit ses gamins,
00:49:17par des actes vraiment inconscients,
00:49:19lui donnent un coup de couteau.
00:49:21Parce qu'il m'a dit qu'une fois,
00:49:23il les a vus avec des couteaux, lui courir après.
00:49:25Une autre fois, c'était avec des béquilles, lui courir après.
00:49:27Il y a un moment, qu'est-ce qu'il a fait ?
00:49:29Il est resté à la maison.
00:49:31Et oui, ça fait maintenant plus de un mois et demi
00:49:33qu'il est à la maison et qu'il fait cours à la maison.
00:49:35Voilà, ce témoignage, il est bouleversant
00:49:37parce qu'on sent la détresse d'une maman qui a tout fait.
00:49:39Elle a bougé partout. Elle a essayé
00:49:41d'aider son fils et elle n'y arrive pas.
00:49:43Et l'affaire continue, puisqu'elle nous dit, à la fin,
00:49:45vous l'avez entendu, qu'aujourd'hui, son fils est à la maison.
00:49:47Son fils, depuis un mois et demi, est à la maison.
00:49:49Il ne sort plus. On est avec Evan Delonney, qui est président
00:49:51de la Fondation nationale jeunesse France harcèlement.
00:49:53Bonjour Evan, merci d'être avec nous.
00:49:55Vous-même, vous avez été harcelé pendant six ans.
00:49:57Quand vous entendez le témoignage
00:49:59de cette maman, aujourd'hui, en 2024,
00:50:01il doit vous bouleverser, ce témoignage ?
00:50:03Il me bouleverse.
00:50:05C'est vrai que, quand je l'ai écouté hier,
00:50:07je me suis mis à sa place.
00:50:09Je me suis mis à sa place dans le sens où,
00:50:11même en tant que conseillère municipale,
00:50:13elle ne fait même pas le poids
00:50:15par rapport à ce qui se passe.
00:50:17Et, encore une fois, c'est encore à son fils
00:50:19de changer d'établissement
00:50:21pour partir, simplement.
00:50:23Et aujourd'hui, c'est son fils qui reste
00:50:25à la maison, faire cours à la maison,
00:50:27alors que ça devrait être les auteurs du harcèlement
00:50:29qui devraient rester chez eux.
00:50:31Mais comment vous expliquez que, malgré les associations,
00:50:33malgré le travail que vous faites,
00:50:35vous faites un travail formidable également avec votre association,
00:50:37comment vous expliquez que, malgré tout ça,
00:50:39les choses ne changent pas ?
00:50:41Qu'on en est toujours au même point ?
00:50:43Comme vous l'avez dit tout à l'heure,
00:50:45quand on regarde les réseaux sociaux,
00:50:47notamment de Mme Jeanneté, la ministre des Missionnaires,
00:50:49on comprend totalement ce qui se passe.
00:50:51C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:50:53on a eu des annonces,
00:50:55enfin, on a des annonces depuis maintenant quelques années,
00:50:57sauf que chaque annonce qui a été faite,
00:50:59c'est uniquement des annonces.
00:51:01Il n'y a jamais rien dans l'acte de ce qui se passe.
00:51:03Aujourd'hui, on est face
00:51:05à un gouvernement qui, alors oui,
00:51:07est démissionnaire, mais
00:51:09reste encore chargé des affaires courantes,
00:51:11jusqu'à l'annonce du nouveau gouvernement.
00:51:13Quand on voit que Gabriel Attal
00:51:15et les autres ministres qui sont
00:51:17arrivés par la suite, au poste
00:51:19de ministre de l'Éducation nationale,
00:51:21quand on voit qu'on nous dit
00:51:23pendant leur passation de pouvoir
00:51:25que, oui,
00:51:27le harcèlement va être
00:51:29leur cœur de leurs problèmes,
00:51:31et qu'aujourd'hui, on est toujours à la même
00:51:33chose, au même point de départ,
00:51:35c'est-à-dire que rien n'est fait.
00:51:37Il y a eu des annonces en septembre 2023,
00:51:39on attend encore que le calendrier
00:51:41soit effectué, soit mis en place,
00:51:43et même les gendarmes et les policiers avec qui on travaille,
00:51:45aujourd'hui, c'est hyper compliqué pour eux
00:51:47parce qu'ils n'ont pas de moyens.
00:51:49C'est un problème de moyens
00:51:51pour vous, en fait.
00:51:53Mais totalement, de moyens,
00:51:55et surtout d'annonces concrètes.
00:51:57– Mais aujourd'hui,
00:51:59vous, quand vous avez été harcelé,
00:52:01vous êtes retrouvé dans des situations quasiment identiques.
00:52:03C'est qu'au fond, à un moment donné,
00:52:05on ne sait plus vers qui se tourner.
00:52:07C'est ce que disait Rachida hier.
00:52:09Elle nous dit, à un moment donné,
00:52:11je ne sais plus vers qui me tourner,
00:52:13je me tourne vers l'Éducation nationale,
00:52:15je me tourne vers les autorités,
00:52:17je me tourne vers tout le monde.
00:52:19Et elle est démunie.
00:52:21Vous êtes exactement dans la même situation.
00:52:23Et ça ne bouge pas, ça n'avance pas.
00:52:25– Quand on voit,
00:52:27rien que pour le petit jeune Lucas,
00:52:29qui s'est suicidé en 2023,
00:52:31quand on voit que,
00:52:33quand Papendiaïe, l'ancien ministre de l'Éducation nationale
00:52:35avait lancé une enquête administrative,
00:52:37au final, l'enquête administrative
00:52:39a révélé que oui, il y a eu du harcèlement
00:52:41et qu'il s'est suicidé à cause du harcèlement.
00:52:43Sauf qu'aujourd'hui, cette enquête
00:52:45nous montre juste que l'Éducation nationale
00:52:47ne prend jamais à cœur
00:52:49les dires d'un jeune
00:52:51qui est victime de harcèlement.
00:52:53Comme Rachida le disait hier,
00:52:55sur votre plateau, on attend toujours
00:52:57qu'il y a un suicide
00:52:59ou qu'il y a un meurtre
00:53:01pour agir. Aujourd'hui,
00:53:03on est face à une difficulté,
00:53:05c'est que les jeunes
00:53:07de 10, 11, 12 ou 15 ans
00:53:09deviennent de plus en plus violents.
00:53:11Aujourd'hui, quand on voit
00:53:13que le fils de Rachida lui a dit
00:53:15« ils vont me tuer », c'est vraiment
00:53:17qu'on est arrivé à un niveau de violence
00:53:19qui est inouï.
00:53:21Quand on voit qu'il y a même des parents d'élèves
00:53:23qui frappent des professeurs ou des maîtres,
00:53:25je me mets à leur place, je me dis
00:53:27comment on peut arriver
00:53:29à travailler
00:53:31dans des conditions de sécurité.
00:53:33Quand on voit que des parents d'élèves frappent des professeurs
00:53:35parce que les professeurs réprimandent leurs enfants,
00:53:37aujourd'hui c'est leur rôle.
00:53:39Le rôle des professeurs c'est
00:53:41d'apprendre des choses aux enfants
00:53:43mais aussi de faire respecter l'ordre dans leur classe.
00:53:45Et quand on entend
00:53:47ces jeunes-là dire
00:53:49« on va te tuer »,
00:53:51le suivre à un jeune
00:53:53dans la rue avec un couteau
00:53:55ou des béquilles comme vous le disiez tout à l'heure,
00:53:57aujourd'hui ce n'est plus possible.
00:53:59Aujourd'hui, nous on lance un appel
00:54:01au premier ministre qui vient d'être nommé,
00:54:03M. Bayrou, c'est qu'aujourd'hui
00:54:05ils arrivent à faire des lois spéciales
00:54:07pour le budget 2025.
00:54:09Nous, ce qu'on demande en tant qu'association
00:54:11ou en tant que fondation, c'est une loi spéciale
00:54:13pour le harcèlement scolaire, le cyberharcèlement,
00:54:15que ce soit beaucoup mieux
00:54:17pris en charge par les autorités
00:54:19et par la justice.
00:54:21Merci beaucoup Evan Delonney, président de la Fondation nationale
00:54:23jeunesse de France harcèlement,
00:54:25et c'est vrai que c'est terrible. Vous imaginez une maman quand son fils
00:54:27ou un papa d'ailleurs,
00:54:29je parle de Rachida, c'est pour ça, son fils vient lui dire
00:54:31« ils vont me tuer », vous vous rendez compte ?
00:54:33Et qu'elle se dit « je ne peux rien faire ».
00:54:35C'est terrible. On va faire le CNews Info,
00:54:37on en a beaucoup parlé et on est obligé de faire le CNews Info,
00:54:39on va faire la pub également et en retour
00:54:41on va vous parler d'un autre phénomène
00:54:43qui montre le délitement peut-être de la France
00:54:45aujourd'hui, ce théâtre occupé à Paris,
00:54:47on vous en a parlé lundi, les choses ont avancé un petit peu,
00:54:49il y a 200 à 300 personnes dans un des théâtres mythiques
00:54:51de Paris, vous voyez ces images parce qu'on a pu
00:54:53rentrer finalement à l'intérieur puisqu'on nous l'avait interdit
00:54:55lundi en direct, donc vous voyez ces images,
00:54:57on va vous en parler dans un instant
00:54:59et vous allez voir, on ne sait pas quoi faire de ces gens,
00:55:01ils continuent à occuper ce théâtre,
00:55:03on vous raconte tout ça dans un instant. Restez avec nous en direct sur CNews.
00:55:05A tout de suite.
00:55:11Des républicains dans le gouvernement
00:55:13Beyrou pour Bruno Retailleau.
00:55:15Pour le moment, la réponse est non.
00:55:17Selon ses dires, les conditions ne sont
00:55:19pas réunies pour l'instant.
00:55:21Le ministre des Missionnaires de l'Intérieur
00:55:23s'est entretenu à ce sujet ce matin
00:55:25avec le nouveau Premier ministre.
00:55:27Pour venir en aide aux sinistrés
00:55:29de Mayotte, les appels aux dons se multiplient
00:55:31et ceux allant jusqu'à
00:55:331000 euros entraîneront une réduction d'impôts
00:55:35de 75% du montant
00:55:37versé, annonce De Matignon.
00:55:39Exemple, si vous donnez 100 euros,
00:55:41vous aurez une déduction de 75 euros
00:55:43sur vos impôts. Cette mesure
00:55:45sera effective jusqu'au 17 mai prochain.
00:55:47Enfin, avis aux lycéens
00:55:49en classe de terminale. La plateforme
00:55:51Parcoursup est ouverte avec
00:55:53cette année plusieurs nouveautés.
00:55:55Objectif, donner davantage de chance
00:55:57aux élèves pour trouver une formation.
00:55:59Les candidats pourront formuler
00:56:01leur vœu à partir du 15 janvier
00:56:03prochain.
00:56:0511h36 sur CNews.
00:56:09Merci d'être en direct avec nous.
00:56:11Vous savez que j'aime bien quand on suit
00:56:13les dossiers. Lundi, on était en direct
00:56:15de ce théâtre de la Gaîté à Paris qui est occupé
00:56:17par 200 à 300
00:56:19migrants. On nous a empêché de rentrer
00:56:21en direct puisque les associations
00:56:23ne voulaient pas de CNews puisqu'on nous a
00:56:25insultés. Vous l'avez entendu, on nous avait
00:56:27traités de nazis et je ne sais pas quoi.
00:56:29Quelle autre connerie. Mais bon, bref, on a l'habitude
00:56:31et tant pis pour eux. Finalement,
00:56:33l'équipe de CNews, on va rester sur les images, a réussi
00:56:35à rentrer dans ce qui se passe
00:56:37à la Gaîté pour vous le montrer.
00:56:39La Gaîté qui est occupée
00:56:41par ces dizaines de migrants.
00:56:43Les 60 ans employés sont menacés
00:56:45de licenciement parce que le théâtre ne peut plus
00:56:47travailler. Alors la mairie de Paris a
00:56:49une idée. Pourquoi ne pas envoyer
00:56:51tous ces migrants dans le 15e arrondissement
00:56:53de Paris et réquisitionner un lycée
00:56:55qui aujourd'hui est à l'abandon. Le maire
00:56:57du 15e refuse parce qu'il estime que
00:56:59son arrondissement accueille déjà plus de 2000 migrants
00:57:01et dit qu'on ne peut pas en accueillir
00:57:03en permanence plusieurs centaines.
00:57:05On fait le rappel des faits et on en parle juste après.
00:57:07C'est un lieu habituellement
00:57:09dédié aux spectacles et aux expositions
00:57:11culturelles. Depuis une semaine, la Gaîté
00:57:13Lyrique est occupée par plus de 200 migrants.
00:57:15Une action menée par
00:57:17le collectif des jeunes du Parc de Belleville.
00:57:19Un groupe de sans-abri se présentant
00:57:21comme des mineurs isolés.
00:57:23Ils exigent des solutions d'hébergement.
00:57:25Nous demandons à avoir
00:57:27des choses concrètes, des places
00:57:29et des réquisitionnements
00:57:31des bâtiments pour tous
00:57:33les jeunes qui sont ici présents.
00:57:37Bien embêtés, l'établissement défend
00:57:39la cause des squatteurs et ne souhaite pas
00:57:41leur expulsion. Mais il alerte sur
00:57:43les conséquences économiques de l'occupation.
00:57:45On ne peut pas maintenir un lieu avec
00:57:47plus de 200 personnes à l'intérieur.
00:57:49Donc oui, les conditions et les conséquences
00:57:51économiques sont immenses. On parle
00:57:53aujourd'hui de 60 emplois qui sont mis
00:57:55en péril. Des conditions
00:57:57rudes. Plus de 200 personnes dorment
00:57:59chaque soir sans matelas. Obligés
00:58:01d'aller se doucher dans d'autres structures
00:58:03d'accueil autour du théâtre.
00:58:05Une situation pouvant générer des tensions.
00:58:07Un jour, il y aura un drame. On ne sait pas
00:58:09quand. Dans deux heures, dans deux jours, dans deux semaines.
00:58:11Mais si ça continue, un jour, il y aura un drame.
00:58:13Donc ce qu'il faut comprendre, c'est que l'urgence
00:58:15c'est de trouver une solution pour
00:58:17loger, héberger ces personnes.
00:58:19Pour le moment, la situation est bloquée.
00:58:21Le lieu culturel attend des réponses
00:58:23de la préfecture. En attendant,
00:58:25plusieurs spectacles et représentations
00:58:27ont dû être annulées.
00:58:29Je vous rappelle les dernières informations depuis lundi.
00:58:31Ce qui s'est passé, c'est que nous, on était
00:58:33sur place en direct. Derrière,
00:58:35la mairie a réagi. La mairie de Paris
00:58:37qui dit qu'on va les déplacer, on va les loger
00:58:39dans le 15e arrondissement, dans un lycée
00:58:41désaffecté. Le maire du 15e dit
00:58:43qu'on ne peut pas encore accueillir 200
00:58:45à 300 migrants. Il y en a déjà 2000
00:58:47dans le 15e arrondissement. À un moment donné,
00:58:49ça sera bien et ça sera utile pour personne.
00:58:51Je ne vais pas me moquer des gens de la gaieté
00:58:53lyrique qui sont des gens de gauche et qui ont
00:58:55passé toute leur vie à expliquer qu'il fallait accueillir plus
00:58:57d'immigration. Ils se sont enfin mangés à leur propre sauce.
00:58:59Mais il y a ceux
00:59:01qui voient les problèmes et les causes.
00:59:03Il y a ceux qui voient les problèmes mais ne comprennent pas les causes.
00:59:05Il y a ceux qui ne voient ni les problèmes ni les causes.
00:59:07Aujourd'hui, tous les problèmes en France
00:59:09viennent des trois I. C'est
00:59:11immigration, insécurité, islam.
00:59:13Et aujourd'hui...
00:59:15C'est toujours l'un des trois.
00:59:17Aujourd'hui, sur la gaieté lyrique,
00:59:19c'est l'immigration. Dans les RICS,
00:59:21c'est l'insécurité. Il y a toujours un problème
00:59:23avec les trois I et personne n'est prêt
00:59:25aujourd'hui à régler ce problème.
00:59:27Et la gaieté lyrique, aujourd'hui, ils veulent
00:59:29qu'on prenne ces migrants et qu'on les mette
00:59:31ailleurs. Parce qu'en fait, ce n'est pas eux de les gérer.
00:59:33Mais en fait, il va juste falloir arrêter
00:59:35de faire rentrer de l'immigration et renvoyer
00:59:37tous les clandestins qui sont en France.
00:59:39Et la responsabilité de ces associations qui les ont mises
00:59:41là, qui les ont mis là-bas.
00:59:43Qu'est-ce qu'on fait ?
00:59:45Qu'est-ce qu'on fait avec ces migrants ?
00:59:47La gaieté lyrique a
00:59:49pris une bonne décision d'accueillir ces migrants.
00:59:51Non, non, non, ils sont venus de force.
00:59:53Il n'y a pas
00:59:55de délit de solidarité en France.
00:59:57Donc, ils sont dans leurs droits.
00:59:59Attendez, n'inversez pas. Ils n'ont pas
01:00:01décidé de les accueillir. Ils sont venus,
01:00:03ils se sont installés et la gaieté lyrique
01:00:05dit qu'on ne peut pas les mettre dehors comme ça dans le froid.
01:00:07Ce n'est pas tout à fait la même histoire.
01:00:09Ils sont humains.
01:00:11Ce n'est pas la gaieté qui leur a dit
01:00:13venez. Ils sont venus
01:00:15mais ils n'ont pas été délogés
01:00:17par la gaieté lyrique.
01:00:19C'est très bien. C'est humanité.
01:00:21Et les 60 personnes qui vont se retrouver au chômage, tant pis pour eux.
01:00:23Ce n'est pas grave. Finalement,
01:00:2560 personnes au chômage, ce n'est pas grave.
01:00:27C'est ce que vous êtes en train de me dire.
01:00:29La responsabilité de l'État
01:00:31et de la municipalité va être engagée
01:00:33et ils sont sur le dossier.
01:00:35Là, ça ne bouge pas.
01:00:37Ça fait plus d'une semaine
01:00:39et ça ne bouge pas.
01:00:41Je pense qu'il y aura une solution. Il y a des voies de passage.
01:00:43Les associations font leur boulot.
01:00:45La municipalité souhaite des solutions
01:00:47et le ministère de la Culture...
01:00:49Pour l'instant, il n'y en a pas.
01:00:51Bruno Pommard est quatrième.
01:00:53Je sais si j'en fais,
01:00:55mais à un moment donné, je pense qu'il faut être raisonnable.
01:00:57Je crois que l'immigration a tout pris dans tous les sens du terme.
01:00:59Hier, j'étais dans une soirée où il y avait
01:01:01Mme Vallaud-Belkacem qui est la présidente de France Terre d'Asile
01:01:03et qui disait qu'il faut recueillir tout le monde.
01:01:05Oui, chez elle.
01:01:07J'habite Vincennes. Je suis super bien.
01:01:09Je peux dire que toute la misère du monde peut venir en France.
01:01:11Ce n'est pas grave. On va les accueillir.
01:01:13C'est ça le problème.
01:01:15Il y a une immigration choisie.
01:01:17Il n'y a pas de raciste en disant ça.
01:01:19C'est-à-dire des gens qu'on voit travailler dans les restaurants
01:01:21et ils sont nombreux. Là, il faut les aider
01:01:23et au contraire les soutenir.
01:01:25Et il y a une immigration qu'on ne peut plus accueillir.
01:01:27Mais ça, ça dure depuis les années 81.
01:01:29Donc, à un moment donné, il faut se rendre compte
01:01:31qu'accueillir des gens pour les voir dormir sur le bord du canal Saint-Martin
01:01:33sous des teintes quechouas...
01:01:35Excusez-moi, on parle avec les gens.
01:01:37Il y a trois toilettes.
01:01:39Excusez-moi d'être terre à terre,
01:01:41il y a trois toilettes.
01:01:43Ils dorment par terre. Ils dorment sans matelas.
01:01:45Même pour eux.
01:01:47C'est insupportable.
01:01:49Moi, j'en ai assez d'entendre
01:01:51ce que vous dites un petit peu.
01:01:53Quand on dit qu'il faut arrêter,
01:01:55qu'on ne peut pas accueillir tout le monde, on n'est pas humain.
01:01:57C'est-à-dire qu'on nous renvoie à la figure que vous n'êtes pas humain.
01:01:59C'est vous qui le dites. Pas moi.
01:02:01Moi, je dis qu'ils sont solidaires.
01:02:03Ils sont gentils. Ils sont humains.
01:02:05Les gens qui ne sont pas d'accord,
01:02:07ça s'entend qu'ils ne sont pas humains.
01:02:09C'est le son entendu.
01:02:11Moi, je pense en effet que
01:02:13déplacer le problème,
01:02:15parce que la mairie, on prend le problème.
01:02:17Au lieu de le régler, on le déplace.
01:02:19Évidemment, si on le déplace, il va s'amplifier
01:02:21et puis ça va faire boule de neige.
01:02:23Je pense qu'il n'est pas inhumain
01:02:25de penser aux salariés qui vont perdre leur emploi,
01:02:27monsieur, et par ailleurs, je pense
01:02:29qu'il est intéressant aussi...
01:02:31Il est intéressant aussi d'observer
01:02:33la situation
01:02:35de ces personnes
01:02:37qui sont arrivées. Certaines doivent
01:02:39peut-être être conduites à la frontière.
01:02:41Certaines doivent être accueillies.
01:02:43C'est contesté par l'département.
01:02:45Ils sont mineurs et isolés.
01:02:47Je vous renvoie,
01:02:49vous qui êtes de gauche, monsieur, à deux déclarations.
01:02:51L'une de François Mitterrand et l'autre de Michel Rocard
01:02:53qui disaient tous les deux en substance
01:02:55qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
01:02:57On va avancer.
01:02:59On va parler
01:03:01de la vie quotidienne des Français.
01:03:03La vie quotidienne, c'est l'insécurité.
01:03:05C'est cette façon de vivre.
01:03:07Je voudrais qu'on parle... Parce que les Français,
01:03:09il y a aussi l'argent qui pose un problème pour eux.
01:03:11Et là, par exemple, on a appris
01:03:13discrètement aussi, c'est pareil, que les mutuelles
01:03:15allaient augmenter en 2025. Alors on nous explique
01:03:17qu'on veut faire des économies, ok. Mais qui paye
01:03:19les mutuelles ? C'est les Français.
01:03:21Regardez les chiffres. La hausse prévue pour 2025,
01:03:23c'est pas rien. 6%
01:03:25de hausse des mutuelles. Cette année,
01:03:27ça a augmenté de 8,1%.
01:03:29L'année précédente,
01:03:314,7. En 2022, 3,4.
01:03:33Ces augmentations,
01:03:35c'est dingue parce qu'on nous dit qu'il faut faire
01:03:37des économies. Mais au final, c'est toujours
01:03:39les Français qui payent. On est avec Guy
01:03:41Delafortel, qui est économiste et directeur de Pando Éditions,
01:03:43spécialiste dans l'économie et la finance. Bonjour monsieur.
01:03:45Merci d'être en direct avec nous.
01:03:47Pourquoi ces augmentations ?
01:03:49Pourquoi est-ce que ça augmente à de tels niveaux ?
01:03:51Plus 6%, plus 8,1%.
01:03:53C'est énorme,
01:03:55ces hausses.
01:03:57C'est assez simple, en fait.
01:03:59Parce que structurellement,
01:04:01on vote des politiques,
01:04:03on vote des budgets depuis longtemps qu'on n'est pas
01:04:05capable d'assumer. Et désormais,
01:04:07cette année, l'innovation, c'est qu'on n'est même plus
01:04:09capable de les voter. Et comme on n'est pas capable
01:04:11de les assumer, il y a un moment où effectivement
01:04:13ça revient dans la poche des Français.
01:04:15Et ce qu'il faut bien comprendre,
01:04:17c'est que le non-budget de la sécurité sociale
01:04:19actuelle, il faut s'attendre
01:04:21aujourd'hui à 30 milliards
01:04:23de déficits pour la Sécu.
01:04:25C'est monumental, 30 milliards.
01:04:27Et ces 30 milliards, ils sont en train d'en repasser
01:04:291 milliard
01:04:31au mutuel.
01:04:33Et donc cette hausse de 6%,
01:04:35c'est entre autres pour financer ce milliard
01:04:37de dépenses qui va être repassé au mutuel.
01:04:39Donc en fait, ces 6%,
01:04:41c'est encore assez peu par rapport à ce qui nous attend
01:04:43dans l'avenir. Et c'est dû
01:04:45essentiellement à deux choses.
01:04:47C'est dû
01:04:49au 100% santé.
01:04:51C'est-à-dire que
01:04:53le 100% santé
01:04:55en fait est une sorte de mensonge
01:04:57puisqu'on a cru
01:04:59d'abord que c'était l'État qui allait prendre en charge.
01:05:01Mais en fait, ce n'est pas l'État qui prend en charge.
01:05:03Ils sont en train de le refiler au mutuel.
01:05:05Donc le 100% santé, c'est que vous avez tout un tas,
01:05:07le reste à charge des familles
01:05:09à effectivement déménager, à effectivement baisser.
01:05:11Et il y a une deuxième raison aussi
01:05:13qui fait qu'il y a une augmentation très forte, qui est celle du COVID.
01:05:15Parce qu'avant
01:05:17le COVID, en 2019,
01:05:19normalement, le trou de la Sécu,
01:05:21le fameux trou de la Sécu, était censé
01:05:23être comblé assez rapidement.
01:05:25La Sécurité sociale était presque à l'équilibre.
01:05:27Sauf que ça, c'était un
01:05:29énorme mensonge, parce que
01:05:31c'était au prix d'une énorme pressurisation
01:05:33de tous les personnels soignants.
01:05:35On avait gelé les points d'indice pendant des années.
01:05:37Et du coup, vous aviez un personnel soignant
01:05:39qui a abordé
01:05:41le COVID de manière exsangue.
01:05:43Et du coup, forcément, avec le COVID,
01:05:45non seulement il a fallu payer
01:05:47toutes les heures supplémentaires pour le travail en plus,
01:05:49mais il a fallu faire ce rattrapage
01:05:51qui était nécessaire parce que pendant 10 ans, on avait gelé.
01:05:53Et du coup, on se retrouve aujourd'hui
01:05:55avec des dépenses de santé qui dérapent
01:05:57complètement, parce que
01:05:59pendant 10 ans, on a voulu faire
01:06:01comme si on allait faire travailler les gens
01:06:03sans les payer correctement, parce que
01:06:05on déresponsabilise
01:06:07une partie des Français
01:06:09avec le champ pour son santé,
01:06:11et parce qu'en fait, de manière générale,
01:06:13on vit au-dessus de nos moyens.
01:06:15Et on a cette espèce
01:06:17d'impression, tant pis, l'État paiera.
01:06:19C'est gratuit, l'État paiera.
01:06:21C'est la fameuse phrase de François Hollande.
01:06:23Mais non, quand l'État paie, c'est jamais gratuit.
01:06:25Et avec l'inflation qui revient, l'État
01:06:27aujourd'hui arrive dans une situation où il ne peut plus
01:06:29payer. Et donc, ce qui se passe là
01:06:31depuis quelques années avec cette augmentation extrêmement
01:06:33forte des mutuelles, c'est pas tant
01:06:35une augmentation du coût de la santé
01:06:37parce qu'en termes de PIB, c'est assez stable,
01:06:39mais c'est simplement l'État qui n'est plus
01:06:41capable de prendre à sa charge et qui est en train
01:06:43de le refiler via les mutuelles.
01:06:45C'est très clair. Merci beaucoup.
01:06:47Merci Guy de Lafortelle. C'était très clair.
01:06:49Si l'éducation est limpide,
01:06:51c'est qu'en fait, on est de toute façon
01:06:53toujours l'éco-cul dans l'histoire, c'est-à-dire que
01:06:55quoi qu'on fasse, de toute façon,
01:06:57c'est nous qui allons payer à la fin.
01:06:59Je suis désolé de le dire comme ça, mais c'est vraiment ça.
01:07:01Merci beaucoup, Guy de Lafortelle. On va parler
01:07:03de politique également avec cette question.
01:07:05François Bayrou a-t-il raté
01:07:07son premier oral face aux députés ?
01:07:09On va en parler dans un instant avec Gauthier Lebrecht,
01:07:11mais je voudrais qu'on regarde d'abord François Bayrou
01:07:13qui a tenté hier face aux députés
01:07:15à l'Assemblée nationale de justifier son absence
01:07:17de la réunion d'urgence
01:07:19concernant Mayotte, où la situation
01:07:21est dramatique. On vous en parle
01:07:23toute la journée sur CNews.
01:07:25Il est parti à Pau. Il a essayé de nous expliquer
01:07:27que finalement, le président n'était pas en France
01:07:29et que lui, il ne pouvait pas
01:07:31quitter la France non plus, oubliant que Mayotte,
01:07:33c'était la France aussi. C'est quand même le béabat
01:07:35et surtout quand on est Premier ministre. François Bayrou,
01:07:37et on en parle après.
01:07:39Vous pouvez vous égosiller.
01:07:41Vous pouvez vous égosiller.
01:07:43À Mayotte, il y avait le ministre
01:07:45de l'Intérieur. C'est le président
01:07:47de la République qui dirigeait la réunion
01:07:49de crise et j'y participais.
01:07:51Et donc,
01:07:53et donc,
01:07:55j'ai présidé
01:07:57le conseil municipal
01:07:59de ma ville de 19h à 23h.
01:08:01Je considère que
01:08:03ce faisant, j'étais
01:08:05aussi à ma place de citoyen
01:08:07et j'ai l'intention de défendre
01:08:09cette idée que
01:08:11la citoyenneté ne se divise pas
01:08:13entre être à Paris
01:08:15et occuper ses responsabilités de citoyen
01:08:17sur le terrain.
01:08:19Ça va être un très grand sujet pour notre avenir.
01:08:21Merci beaucoup.
01:08:23Allez, merci beaucoup. On est en direct avec
01:08:25Gautier Lebret, journaliste politique à CNews.
01:08:27Bonjour Gautier. Est-ce qu'il a raté son oral hier,
01:08:29François Bayrou ?
01:08:31C'est un doux euphémisme. En tout cas,
01:08:33il a surpris,
01:08:35oui, effectivement, les députés
01:08:37qui étaient devant lui.
01:08:39Certains sont sortis de là en disant
01:08:41que ça sera l'istreuse,
01:08:43l'ancienne première ministre anglaise
01:08:45lâchée par son propre camp, poussée
01:08:47à la sortie du 10 Downing Street au bout d'un petit mois.
01:08:49Et il a fait une nouvelle bourde.
01:08:51Et là, il fait penser à
01:08:53Amélie Oudéa-Castérat. C'est ce qu'on peut aussi entendre
01:08:55dans les différents groupes.
01:08:57Amélie Oudéa-Castérat, vous vous souvenez,
01:08:59l'ancienne ministre de l'Éducation nationale
01:09:01qui avait tenu quelques jours à l'Éducation nationale
01:09:03parce qu'elle ne tenait plus une polémique
01:09:05qu'elle n'arrivait pas à contrôler
01:09:07et qu'elle alimentait elle-même.
01:09:09Et François Bayrou, coincé dans cette polémique
01:09:11Mayotte,
01:09:13parce qu'il donne l'impression de préférer Pau à Mayotte,
01:09:15Pau mérite
01:09:17sa présence physique alors que
01:09:19la cellule de crise interministérielle,
01:09:21il fait une visio alors qu'il aurait pu faire
01:09:23l'inverse. Et il alimente la polémique
01:09:25en ayant une parole malheureuse
01:09:27et en n'assimilant pas Mayotte
01:09:29au territoire national, alors qu'évidemment Mayotte,
01:09:31c'est la France. Donc si le président de la République
01:09:33et le Premier ministre se trouvent
01:09:35à Mayotte ensemble, ils se trouvent en France
01:09:37et sur le territoire national.
01:09:39Et en plus de cela, vous ajoutez
01:09:41une crise avec les LR qui expliquent que
01:09:43pour le moment ils ne peuvent pas entrer dans le gouvernement
01:09:45parce que François Bayrou veut trop de ministres de gauche
01:09:47et donc n'assure pas à Bruno Rotaillot
01:09:49de pouvoir admettre de sa feuille de route
01:09:51et de ses
01:09:53volontés politiques, de faire une politique
01:09:55tout simplement de droite et de ne pas plaire à la gauche
01:09:57sur les questions sécuritaires et migratoires.
01:09:59Donc oui, ça part mal.
01:10:01Jusque-là, on entendait beaucoup dire « Mais Bayrou, c'est peut-être
01:10:03la bonne solution, il va durer jusqu'en
01:10:052027 ».
01:10:07Depuis hier, on commence à entendre une autre musique
01:10:09qui est tout à fait l'inverse, qui dit « Il ne va pas tenir
01:10:11un mois ».
01:10:13Alors, Emmanuel Macron, vous le savez,
01:10:15Jean-Marc, ce n'était pas son choix. C'était Sébastien
01:10:17Lecornu. Il était Premier ministre jusqu'à vendredi
01:10:1911h et François Bayrou est arrivé
01:10:21comme dans un chambouletou en disant
01:10:23« C'est moi ou je fais un malheur
01:10:25et je pars avec mes députés
01:10:27modem. Donc je
01:10:29me retire du socle commun ».
01:10:31Et pourquoi le choix de Sébastien Lecornu
01:10:33s'imposait ? Parce que ça se serait fait de manière
01:10:35très naturelle avec les LR.
01:10:37Sébastien Lecornu, le ministre des Armées,
01:10:39il avait le soutien de Nicolas Sarkozy, le soutien
01:10:41de Bruno Rotailleau et à la fin,
01:10:43il avait même le soutien de Laurent Wauquiez.
01:10:45Donc on reprenait quelque part les mêmes
01:10:47qu'avec Michel Barnier et on recommençait
01:10:49et Sébastien Lecornu, il n'avait qu'à
01:10:51ménager Marine Le Pen pour éviter
01:10:53la censure. En plus, ils se connaissent, ils ont
01:10:55dîné ensemble avec Marine Le Pen. Donc les choses
01:10:57pouvaient se faire de manière assez fluide.
01:10:59Là, François Bayrou, ça ne va pas
01:11:01avec les socialistes, ça ne va pas avec les LR
01:11:03et ça ne va même pas avec les macronistes.
01:11:05Donc c'est pour ça qu'on en pense là, oui.
01:11:07On n'a pas fini de vous avoir à l'antenne, alors merci beaucoup
01:11:09Cotier pour cette analyse.
01:11:11Merci à tous dans un instant. C'est Sonia Mabrouk.
01:11:13On se retrouve demain en direct à partir de
01:11:1510h35. A demain et d'ici là,
01:11:17soyez prudents.