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Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00Didier Riailly, bonjour, bienvenue à Patron en question.
00:04Vous êtes particulièrement bienvenue parce que vous assurez le confort de nos entreprises.
00:09Alors je résume, en gros, vous livrez dans les entreprises tout ce dont les salariés
00:14ont besoin pour vivre bien, pour être confortable.
00:18Je ne vais pas citer tous les noms de marques que vous livrez, mais les boissons, les fruits,
00:27le café, les baby-foot, les tables de ping-pong, les salles de siestes.
00:36D'accord.
00:37Et quand on entend ça, on est presque un peu inquiet parce qu'on y reviendrait d'ailleurs,
00:43vous avez eu droit quand même au Covid, où du jour au lendemain, ah, plus de livraison
00:48dans les entreprises, et vous avez surtout un phénomène qui est quand même très embêtant
00:56qui est le télétravail.
00:57Oui, c'est vrai.
00:58Alors vous me posez plusieurs questions à la fois.
01:00Effectivement, Juste à Temps livre tous les produits qui rendent heureux les salariés
01:04sur le lieu de travail, qu'effectivement, qui dit lieu de travail pendant le Covid,
01:09un petit peu moins de présence, voire plus du tout de présence.
01:12Donc on a su s'adapter, il a fallu s'adapter pendant ces deux années assez difficiles.
01:17Mais c'est vrai que globalement aujourd'hui, on devient une solution, un recours pour les
01:23entreprises, pour lutter.
01:24Alors vous pensez que les salariés, les jeunes vont revenir au boulot parce que ouais, c'est
01:28super.
01:29J'ai mon petit café à 10 heures et mon croissant à 11 heures.
01:34Écoutez, aujourd'hui, franchement, quand on a des beaux bureaux, on s'occupe bien
01:38des salariés, il y a un bien-être, une bonne ambiance.
01:41On a quand même, on préfère aller sur le lieu de travail que rester chez soi en caleçon
01:46devant sa machine à laver.
01:47Ce n'est pas certain, mais c'est probable.
01:51Toutefois, est-ce que vous faites aussi, par exemple, parce qu'on nous dit, on s'occupe
01:55de tous les chefs d'entreprise, par exemple, il faut faire du sport aux salariés.
02:00Est-ce que vous êtes là aussi ? Si je vous demande une masseuse, parce que la comptable
02:04a mal à la nuque.
02:05Oui, on est capable de vraiment apporter tout le confort qu'il faut.
02:08Vous savez, ce qu'on veut à la fin, c'est que les salariés disent j'aime ma boîte.
02:11Et oui.
02:12Je crois, Sophie, que vous êtes bien placée pour savoir que c'est important de dire j'aime
02:17ma boîte.
02:18En fait, on fait tout pour que les salariés au travail se disent cela, le disent.
02:23Du coup, les entreprises peuvent plus facilement recruter.
02:27Elles fidélisent leurs collaborateurs et elles luttent contre le télétravail qui n'est
02:32pas forcément.
02:33C'est de la panacée.
02:34On est bien d'accord.
02:35Et vous avez, par contre, une aventure qu'on m'a raconté, que je trouvais formidable.
02:40C'est que pendant le Covid, vous avez téléphoné à un autre chef d'entreprise en lui disant
02:45qu'est-ce que je fais ? Moi, là, je n'ai plus rien à livrer.
02:48Et vous avez réfléchi avec elle à comment on fait.
02:51Et tout d'un coup, vous vous êtes dit, parce que c'est ça un entrepreneur, c'est le type
02:55qui résout le problème de la minute.
02:57Et vous vous êtes dit il n'y a pas de masques en France, donc on va essayer de trouver des
03:01masques.
03:02Alors, elle vous a aidé.
03:03Vous avez fait des démarches un peu partout.
03:05Et alors que personne n'en trouvait, vous êtes devenu le fournisseur de masques.
03:10C'est vrai.
03:11Ça a été une longue et très belle aventure, très difficile, puisqu'il a fallu réagir
03:15à peu près 15 jours.
03:16On est en mars 2020 à ce moment-là.
03:19Et donc, c'est vrai que la France ne disposait pas de masques, ni de gants, ni de gel en
03:24quantité suffisante et il a fallu mettre au service.
03:29Comment on s'y prend ? Parce qu'ils n'avaient rien, justement.
03:30Il faut être super agile, super flexible, comme vous l'avez dit.
03:33Donc, nous, on avait un peu une expérience avec l'Asie.
03:36On s'est tourné vers les usines sur place en Chine et on a noué très, très vite des
03:42partenariats avec des Français qui étaient installés là-bas, qu'on a appelés via
03:46les réseaux de grandes écoles.
03:48Vous avez même prêté un avion, je crois.
03:49On a prêté un avion qui a fait le pont aérien, on appelait ça à l'époque, entre Shanghai
03:56et Paris ou Shanghai et Reims, entre les provinces chinoises, pour que chaque semaine il y ait
04:01un…
04:02Et puis alors, ça c'est encore…
04:03Mais c'est toujours juste à temps, ça ! Je me souviens, d'ailleurs, on en parlait,
04:10on a décidé de tester, si on avait le Covid.
04:14Puis comme par hasard, le gouvernement décide qu'on va tester, personne n'est capable
04:18de tester.
04:19Qui commande ? Les mairies ? Ah oui, où ? Et là encore, qu'est-ce que vous avez fait ?
04:25C'est vrai qu'on a monté les premiers centres de dépistage dans les gares pour
04:31tous les Franciliens.
04:32Et donc, on a monté en une semaine ou dix jours.
04:35Et pourquoi dans les gares, d'ailleurs ?
04:36C'était dans les gares, parce que c'est un espace, d'abord, qui comportait un flux
04:40très important.
04:41Oui, et puis c'était Valérie Pécresse que vous aviez contactée, non ?
04:43C'était Valérie Pécresse, c'était la région Île-de-France qui administre ces
04:47gares et donc qui nous a donné la possibilité, et puis nous, la possibilité de les aider
04:52pour tester un maximum de personnes tous les jours, en temps réel, avec les tests à l'époque
04:56antigéniques qui prenaient une minute pour savoir si vous étiez positif ou non, donc
05:01de réguler…
05:02Mais c'est semblable, c'est quand même une boîte privée, qui n'était quand même
05:04pas une multinationale, qui n'avait plus son business de base et qui, tout d'un coup,
05:10en gros, a quand même sauvé globalement les salariés français pendant un an.
05:13Et vous vous êtes transformée immédiatement du jour au lendemain.
05:17Vous étiez dans les cours de mairie, non ?
05:19Oui, on a même monté à un moment des centres de vaccination, on a fait beaucoup de choses,
05:24mais je pense que c'est l'ADN des entrepreneurs, c'est ça ?
05:26Et puis, c'est l'ADN de juste à temps.
05:27Et c'est l'ADN de juste à temps.
05:29Et d'ailleurs, à ce propos, quand on réagit comme ça, vous avez monté d'autres boîtes
05:34ou pas ?
05:35Oui, j'en ai monté plusieurs, effectivement.
05:38La dernière en date, vous avez 30 secondes.
05:40La dernière, c'est Au bout du champ.
05:42Donc, c'est les fruits et légumes locaux qu'on va chercher dans les champs le matin
05:46à moins de 50 km de Paris et qu'on met à disposition des Parisiens.
05:50C'est génial.
05:51Et c'est juste à temps toujours, finalement.
05:52C'est toujours.
05:53Écoutez, merci infiniment et puis continuez, Didier Riailly.
05:56Merci beaucoup, Sophie.
05:57Au revoir.
05:58Au revoir.
05:59Sous-titrage Société Radio-Canada

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