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00:00— 20h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:07— Bonsoir à toutes et à tous, et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, canal 27, de la TNT.
00:13À la une ce soir, deux hommes, Bruno Retailleau et Didier Migaud, les ministres de l'Intérieur et de la Justice,
00:19à Marseille aujourd'hui pour présenter un nouveau plan contre le narcotrafic et le narcobanditisme.
00:23Ces mesures semblent-elles efficaces ? Comment les financer ? On en débat dans les informés.
00:28Beaucoup de questions aussi au lendemain des violences à Amsterdam après un match de foot
00:32entre l'Ajax et l'équipe de Tel Aviv, des supporters israéliens frappés en pleine rue, de très nombreux dirigeants
00:39dont Emmanuel Macron dénonce ses actes antisémites alors qu'un match doit opposer la France à Israël.
00:44Ce sera jeudi au Stade de France. Comment prévenir ces violences hors des stades ? Nous en discuterons.
00:48Et puis la colère des salariés de Michelin réunis aujourd'hui sur les sites de Vannes et Cholet.
00:531250 emplois menacés. Le ministre de l'Industrie reparti sous les sifflets. Et l'EU et nos informés ce soir.
01:01Bonsoir Véronique Reyssoult, présidente de Backbone Consulting, maître de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:07Bonsoir Valérie Lecable, éditorialiste politique au site Le Journal. Point info à vos côtés, frantes de Dieu.
01:13Bonsoir Franck, directeur adjoint de la rédaction de Mariale.
01:17La lutte contre le narcotrafic, une cause nationale. La phrase ce matin à Marseille des ministres de l'Intérieur et de la Justice,
01:26Bruno Retailleau et Didier Migaud, qui ont dévoilé leur plan de lutte contre la criminalité organisée.
01:32Le ministre de la Justice, qui veut aller vite, annonce dans les prochaines semaines de la création d'une cellule de coordination
01:39pour dresser d'abord un état de la menace, puis mettre en place une stratégie.
01:43Le garde des Sceaux, favorable aussi. Et nous y reviendrons à la création d'un parquet national spécialisé dans la lutte contre la criminalité organisée.
01:50Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lui, veut renforcer les moyens policiers tout en reconnaissant que cette lutte prendra du temps.
01:58C'est un combat national qui prendra des années. Avec Didier Migaud, nous ne sommes pas venus vous dire que parce qu'on fait une conférence de presse aujourd'hui,
02:07parce qu'on va, demain, voter une loi, après-demain, la pieuvre périra. Il faudra des années.
02:15C'est le combat, vraisemblablement, de 10, 15 ans ou 20 ans. Mais lorsqu'il y a une volonté politique, ce combat, on peut le gagner.
02:24Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à Marseille pour parler de ce sujet. Nous sommes aussi en ligne avec Frédéric Ploquin. Bonsoir.
02:32Bonsoir.
02:33Journaliste d'investigation, spécialiste du grand banditisme. L'un de vos livres sur le sujet, « Les narcos français », Brice Lomerta, publié il y a trois ans chez Albain Michel.
02:42Des annonces et des mesures tout de suite, mais des effets, eux, pas immédiats, si on doit résumer la philosophie des mesures annoncées. C'est un peu ça ?
02:50C'est la première fois qu'on entend un ministre de l'Intérieur arriver comme ça en disant « J'ai un plan ».
02:56Mais je vous rassure tout de suite, les effets se feront ressentir dans 10 ans. J'ai jamais entendu ça. C'est un aveu politique énorme, important, qu'il faut noter.
03:07C'est qu'il a pris conscience du fait qu'une opération place nette, c'est bien joli, mais ça n'a pas d'effet sur le long terme.
03:15Ça veut dire qu'il a pris conscience, ce ministre, du fait que...
03:19Ça mérite de l'honnêteté, Frédéric Ploquin ?
03:21D'une certaine manière, oui. C'est rare en politique, quelqu'un qui dit « Je vais peut-être rester ministre de l'Intérieur 6 mois, 1 an, 2 ans, je ne sais pas,
03:29et ne comptez pas trop sur moi pour résoudre la question. Ce sera résolu par mes successeurs, mais je vais essayer de vous donner les moyens ».
03:34On va voir si les moyens suivent, parce qu'effectivement, comme quand on entend le Premier ministre parler de mobilisation générale,
03:42la première question qu'on se pose, c'est celle de la logistique, c'est-à-dire que mener une guerre sans moyens, c'est risquer de la perdre,
03:50c'est risquer de faire machine arrière, c'est risquer de prendre des coups, c'est risquer de voir peut-être même des policiers, des magistrats, pourquoi pas, morts au combat.
04:00Parce qu'on a face à nous des narcotrafiquants qui, aujourd'hui, ne reculent devant rien,
04:05utilisent leurs armes un peu comme ils utiliseraient, on va dire, un objet tout à fait classique et banal.
04:13On va revenir, Frédéric Ploquin, sur la question des moyens.
04:15Il y a eu d'autres plans, d'autres grandes mesures par le passé. On pense par exemple au plan Stup en 2019,
04:20mais désormais, l'exécutif estime que la menace est, je cite, « existentielle ». Vous appuyez ? Vous le trouvez juste, ce terme ?
04:27Existentielle, dans la mesure où on a effectivement perdu une génération. On a perdu 20 ans, en fait, dans ce combat.
04:35Pourquoi 20 ans ?
04:36Parce que quand on travaille comme moi sur ces questions, moi je travaille là-dessus depuis 40 ans, ça fait 20 ans que les policiers m'alertent.
04:43Ils nous alertent, nous, journalistes, enquêteurs, sur le fait que ces phénomènes sont en train de monter
04:48et que les politiques mettent un peu la poussière sous le tapis, dans la mesure où les morts qui tombaient chaque année,
04:54on les comptait, il y a 10 morts, 20 morts, 50 morts, 100 morts, mais à chaque fois,
04:58c'était, en fait, ne mouraient jusqu'à présent que des trafiquants de stupéfiants, des dealers, des guetteurs.
05:04Et quelque part, le politique s'est mouvé un petit peu, mais tout d'un coup, en fait,
05:08le politique ne peut plus rester comme ça, mettre la poussière sous le tapis,
05:13puisque les morts que l'on déplore depuis 2 ou 3 ans aujourd'hui sont des morts qui sont des citoyens ordinaires,
05:20qui n'ont strictement rien à voir avec le trafic de stupéfiants.
05:23Je pense à cette jeune Sokhaina morte alors qu'elle travaillait à Marseille, elle étudiait.
05:28Je pense à ce jeune de 5 ans assis dans la voiture de son papa.
05:31Je pense à Nicolas mort alors qu'il faisait la queue pour entrer dans une boîte de nuit.
05:36Toutes ces personnes sont des victimes collatérales qui sont un peu comme les victimes du terrorisme.
05:41C'est quelque chose qui leur tombe dessus, comme ça.
05:43– Frédéric Ploca, cette prise de conscience des politiques, c'est quoi ?
05:46C'est un premier pas, elle est en train de se faire du côté des politiques,
05:49mais aussi des citoyens, vous diriez ?
05:51– Les citoyens, eux, sont en demande.
05:53Quand vous rencontrez les familles de toutes ces victimes, ils sont en détresse, ces citoyens.
06:00Ils l'étaient déjà, parce que ceux qui vivent dans ces quartiers
06:05sont les otages du trafic de stupéfiants depuis 20 ans, déjà.
06:08Mais là, tout d'un coup, ce sont les otages et on tue les otages.
06:11Donc on passe un cran au-dessus.
06:13Donc effectivement, la voix populaire dans ces quartiers ne cesse de monter.
06:19Donc il faut l'entendre, et c'est ce qui se passe aujourd'hui.
06:22Maintenant, la question des moyens, elle n'est pas si neutre que ça.
06:26Quand vous partez à la guerre sans soldat, vous la perdez.
06:29Là, je pense que le ministre de l'Intérieur a lancé une espèce d'étude
06:33sur la dernière réforme qui a été menée sur la police judiciaire,
06:37qui est le bras armé de la lutte contre le crime organisé.
06:41Cette police judiciaire a été un peu démentibulée,
06:44un peu tournée, réorientée vers la sécurité du quotidien.
06:48– On va parler des mesures concrètes, les unes après les autres.
06:50Vous restez avec nous, Frédéric Ploquet.
06:52On va entendre aussi nos informés ici en studio à France Info.
06:54Il y a cette idée avancée par Bruno Retailleau.
06:56Elle n'est pas nouvelle, d'un parquet national antidrogue.
06:59Valérie Lecable, ça peut être la solution, ce parquet national ?
07:02– Oui, alors c'est un peu emblématique, ce parquet national.
07:05Il le réclamait.
07:06Il me semble que Didier Migaud n'était pas très favorable.
07:09Mais apparemment, il a changé d'avis, puisqu'il faut noter
07:13que les deux sont allés ensemble à Marseille,
07:16qui décidément devient vraiment l'emblème…
07:19– Double symbole, on va dire, ces deux ministres réunis dans la ville.
07:22– Voilà, les deux dans la ville, symbole de la drogue en France.
07:25Ce que vient de dire Frédéric Ploquet, que je savais par ailleurs,
07:28est très intéressant parce qu'effectivement, ça fait 20 ans
07:31qu'on voit monter ce trafic de drogue dans ce pays.
07:34Ça fait 20 ans qu'on enchaîne quand même les plans les uns après les autres.
07:38Ça fait 20 ans que ça ne cesse d'augmenter.
07:41Et du coup, on comprend mieux pourquoi Bruno Retailleau dit
07:43qu'il va falloir 15 ans ou 20 ans pour contrecarrer les choses.
07:46Parce qu'on a l'impression un peu d'une hydre qui est sortie
07:49et qu'on n'arrive plus à contrôler, qu'on n'arrive plus à faire entrer.
07:53C'est tout parquet national de lutte contre les stupéfiants qu'il est.
07:56On se demande bien ce qu'il va pouvoir faire face à tout ça.
08:00Moi, il y a une chose quand même qui me frappe dans les mesures
08:03globalement qui ont été annoncées, c'est qu'il ne s'agit que de sanctions.
08:06Je trouve qu'il n'y a pas beaucoup…
08:08– Et dénoncé par une partie d'ailleurs de la classe politique, un tout répressif.
08:11– En dehors de la partie politique et de la répression,
08:14il faut de la répression pour punir les délinquants
08:17et ceux qui ont contrevenu au loin ou qui tuent les autres.
08:20Mais est-ce que c'est efficace ? C'est ça la question en fait.
08:23Est-ce qu'il ne serait pas plus efficace ?
08:25On me parle beaucoup, il faut démanteler le patrimoine.
08:28Il faut trouver le patrimoine des dealers, aller chercher l'argent.
08:31Il y a toute une partie financière dans la drogue qui est extrêmement importante.
08:37La police, oui, mais elle ne peut pas tout.
08:39Puisque les policiers, ils prennent les gens qui repartent,
08:43qui sont remplacés surtout.
08:45Donc je pense qu'on arrivera à lutter contre la drogue
08:48quand on arrivera à taper au sommet.
08:50Et le sommet, il n'est pas dans la rue.
08:52Ce n'est pas les petits gamins qui se font arrêter.
08:54Ce n'est pas ceux qui tirent avec les armes et avec les balles.
08:57Ce sont des gens qui sont planqués, qui ne sont pas en France souvent.
09:00D'ailleurs, ils ont envoyé quelqu'un en Colombie, je crois.
09:03Ce sont des gens qui font partie du trafic de drogue internationale,
09:07qui sont extrêmement riches.
09:09Et c'est ces gens-là qu'il faut arriver à toucher.
09:12– Frédéric Ploquin, je me tourne à nouveau vers vous
09:14sur ce parquet national anti-drogue.
09:16Vous vous dites que ça va peut-être permettre de recoller les morceaux.
09:19Ça veut dire quoi ?
09:21– Ce que je dis, c'est que le crime a toujours une longueur d'avance
09:25et que l'appareil d'État doit en permanence s'adapter
09:28s'il ne veut pas être largué.
09:30Donc là, l'idée de ce parquet,
09:32on ne sait pas quelle forme il va prendre
09:34et ça peut prendre plusieurs formes.
09:36L'idée, c'est de centraliser des informations
09:38sachant qu'on s'aperçoit que les narcotrafiquants
09:41sont extrêmement mobiles sur le territoire
09:43et qu'on peut très bien un jour trouver un individu
09:48à Rouen, puis le lendemain à Marseille,
09:50puis le lendemain à Cavaillon, puis le lendemain à Avignon.
09:52Il y a eu des cas et on s'est rendu compte
09:54que les magistrats ne se parlaient pas entre eux.
09:57C'est l'affaire Mohamed Amra qui a révélé cela
09:59de manière très criante où tout d'un coup
10:01on avait vu grandir un individu sous les radars
10:04précisément parce qu'il n'y avait pas eu
10:06cette collecte générale, ce partage d'informations
10:09qui n'est pas dans la culture des magistrats
10:11qui n'était pas dans la culture des policiers
10:13mais qui commence à rentrer.
10:14Il a fallu un gros travail
10:16pour modifier un peu le logiciel de la police
10:18pour que ça fonctionne.
10:19Donc si l'idée de ce parquet
10:21c'est de centraliser des informations, pourquoi pas ?
10:23Moi ce que je crains,
10:25c'est qu'il compare ça
10:27avec le parquet antiterroriste.
10:29Le parquet antiterroriste se saisissait
10:31de faits à partir du moment
10:33où il considérait que la motivation
10:35de la personne qui était passée à l'acte
10:37relevait du terrorisme.
10:39Là, malheureusement,
10:41je veux dire malheureusement,
10:42il y a beaucoup plus de faits criminels
10:45liés au narcotrafic que au terrorisme.
10:47Donc ma crainte,
10:49si ce n'est pas juste une espèce
10:51de plaque enregistreuse pour échanger des informations,
10:53s'ils prétendent, ces magistrats,
10:55se saisir de tous les faits,
10:57c'est qu'ils soient rapidement totalement débordés,
10:59totalement, voilà,
11:01le parquet sera inondé, si j'ose dire,
11:03sera saturé et chacun
11:05des magistrats
11:07qui se retrouvera
11:09avec une telle pile de dossiers
11:11à traiter sur son bureau que ça n'avancera pas.
11:13Ça veut dire aussi,
11:15et je vais passer la parole à Franck de Dieu
11:17quelques instants, ça veut dire aussi que
11:19sans moyens, par exemple, d'investigation
11:21en dessous de ces juges, ça ne fonctionnera pas, Franck ?
11:23Oui, alors il faut effectivement des moyens.
11:25On a, à Marianne, interviewé
11:27un ancien enquêteur
11:29de la police judiciaire qui nous disait
11:31qu'il y avait beaucoup de marges de manœuvre,
11:33Valéry l'a évoqué, sur la question du rapport
11:35de l'échange d'informations avec les banques.
11:37Et marge de manœuvre,
11:39c'est-à-dire que pour l'instant,
11:41il n'est pas si bien que ça.
11:43Les fichiers ne sont pas
11:45calibrés de la même manière.
11:47Parfois, les banques
11:49rechignent.
11:51Il évoquait l'idée qu'il faudrait
11:53que les banques emploient,
11:55embauchent
11:57du personnel qui soit dédié
11:59à cette
12:01fonction-là de relation
12:03avec les policiers. Et donc, effectivement,
12:05ça fait partie de ces sujets où
12:07il y a une sorte de constat qui devient
12:09évident dans la population.
12:11Vous avez aujourd'hui 85%
12:13de la population qui considère que
12:15la délinquance a augmenté. En 2007,
12:17à l'époque de Sarkozy, peut-être en parlera-t-on,
12:19sur le parallèle,
12:21ils étaient 43%.
12:23Frédéric Ploquin
12:25a parlé de ces
12:27victimes collatérales.
12:29C'est fondamental dans l'opinion publique
12:31de se dire que vous avez
12:33des innocents qui prennent des balles perdues.
12:35On a fait le comptage, morbide,
12:37à Marianne, on arrive à
12:3914 morts depuis le début de l'année.
12:4114 morts innocents
12:43depuis le début de l'année qui prennent des
12:45balles perdues et 18 blessés.
12:47Effectivement, quand ça se retrouve dans votre
12:49ville, pas très loin, vous
12:51finissez par ne plus
12:53l'accepter. Donc, ça fait partie de ces sujets
12:55où le constat est relativement
12:57fait, relativement en consensus
12:59et où la
13:01réalisation, la technique
13:03oblige à, je dirais,
13:05introduire un peu de complexité
13:07et là, on bute facilement. D'où peut-être
13:09la modestie
13:11feinte ou non du ministre.
13:13Du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, Franck Dedieu, Valérie
13:15Lecabre, Véronique Rey-Soult et Frédéric
13:17Ploquin avec nous également. On poursuit la discussion
13:19dans un instant. D'abord, le fil info
13:21l'essentiel à 20h16 avec
13:23Stéphane Milhomme.
13:25La justice américaine l'annonce
13:27ce soir. Un Iranien est inculpé
13:29pour un projet d'assassinat visant
13:31Donald Trump. Ce projet a été
13:33directement commandité par le corps
13:35des gardiens de la Révolution, selon le communiqué
13:37l'armée idéologique du régime
13:39iranien. Il devait venger l'assassinat
13:41du général Qassem Soleimani
13:43dans une frappe américaine en Irak.
13:45C'était en 2020.
13:47Les suites des annonces du gouvernement
13:49contre le narcotrafic et cette
13:51collaboration accrue entre les ministères
13:53de la Justice et de l'Intérieur.
13:55La maire communiste des Chirol en Isère note
13:57quelques points positifs mais juge que
13:59l'on n'est clairement pas à la hauteur.
14:01Amandine Demors le dit sur France Info alors que
14:03sa ville est minée par le trafic de drogue.
14:05Israël appelle ses supporters
14:07à éviter un match du Maccabi Tel Aviv
14:09ce soir en Italie, cette fois pour
14:11l'Euroleague de basket. Éviter tout
14:13incident grave après les agressions
14:15d'hier à Amsterdam. Après un match
14:17de foot entre l'Ajax et le
14:19Maccabi Tel Aviv, 5 personnes restent hospitalisées
14:2162 déjà arrêtées.
14:23Marseille face à Auxerre. C'est
14:25à 20h45 le match de levée
14:27de rideau de la 11ème journée de Ligue 1.
14:29Les Marseillais, second du classement, veulent
14:31poursuivre sur leur lancée après leur victoire
14:33face à Nantes.
14:35France Info
14:3720h,
14:3921h, les informés
14:41Victor Nathais.
14:43Et nous poursuivons
14:45notre discussion autour de
14:47ce plan présenté à Marseille par les ministres
14:49de l'Intérieur et de la Justice contre
14:51le narcotrafic, on parlait des sanctions
14:53il faut aussi plus de prévention
14:55concernant les trafiquants, aussi plus
14:57d'informations concernant le grand public et les consommateurs
14:59écoutez cette fois le garde des
15:01seaux Didier Migaud.
15:03Il faut que ceux qui ne l'ont pas encore fait ouvrent
15:05les yeux sur l'ampleur du
15:07phénomène et là nous avons
15:09des marges de progrès. Il faut une action
15:11sur les consommateurs sans qu'il n'y a
15:13pas de trafic de stupéfiants et donc de
15:15réseaux et donc de criminalités
15:17organisées. On le sait
15:19il y a des amendes, il faut qu'elles soient davantage
15:21prononcées, systématiquement recouvrées
15:23et là aussi il y a des marges.
15:25Le ministre de la Justice au côté de Bruno
15:27Retailleau, Véronique Ressoulti, on ne vous a pas
15:29encore entendu dans ces informés
15:31il faut quoi ? Il faut en faire un problème de
15:33société finalement plus large ?
15:35Je parle aussi des conséquences de la drogue sur la santé
15:37pas seulement de l'aspect
15:39trafic. Ce qui est clair c'est que
15:41dans l'ensemble des prises de parole
15:43ce qu'a compris l'opinion c'est que
15:45c'est presque une entreprise, on a parlé de chiffres d'affaires
15:47et d'ailleurs des chiffres qui ont
15:49parfois étonné par leur ampleur
15:51on parle de clients comme dans une entreprise
15:53et on parle d'organisation
15:55de réseau
15:57donc pour eux il faut avoir
15:59une logique qui
16:01pédalise comme pour une entreprise, si vous avez plus
16:03de clients ça devient plus compliqué donc il y a beaucoup
16:05de questions autour des usagers mais il y a
16:07aussi beaucoup de questions autour
16:09des entreprises elles-mêmes, il y a les individus
16:11comme vous l'avez listé mais il y a aussi
16:13la réalité de
16:15sociétés campignons sur rue, par exemple
16:17vous prenez une société
16:19qui n'est pas une société mais des aides mafias
16:21on est dans cette comparaison-là
16:23ce sont des gens qui utilisent des méthodes
16:25de communication plus qu'étonnantes sur les réseaux
16:27sociaux, ils vont sur Snapchat
16:29ils vont recruter
16:31des trafiquants
16:33de plus en plus jeunes
16:35ils vont aussi recruter des clients
16:37et puis sans se cacher
16:39vous pouvez acheter
16:41des annonces avec un numéro de téléphone
16:43des promos, on vient vous livrer chez vous
16:45c'est assez bien fait, c'est une entreprise
16:47qui propose ces produits, ils utilisent
16:49des réseaux comme Télégram pour montrer qu'ils sont forts
16:51et puissants et qu'on a plutôt intérêt à les craindre
16:53parce qu'ils n'hésitent pas à partager des vidéos
16:55d'assassinats, des vidéos d'enlèvements
16:57comme ça on sait bien que c'est quand même mieux
16:59de ne pas trop se rebeller, donc globalement
17:01les Français sont plus qu'au courant
17:03quand le
17:05ministre de la Justice dit
17:07il faut que les gens ouvrent les yeux mais ils ont ouvert les yeux
17:09c'est juste que c'est devenu tellement tentaculaire
17:11et surtout c'est très déroutant
17:13de voir qu'on a les images, on a les informations
17:15sur les réseaux, très simplement
17:17et qu'il y a des grands plans qui sont faits
17:19et que ça ne bouge pas.
17:21Frédéric Ploquin, on évoquait la question des moyens
17:23tout à l'heure, on sait que le budget de l'État aujourd'hui
17:25est très serré pour 2025, celui de la Justice
17:27en particulier le garde des Sceaux
17:29qui a bataillé pour avoir des garanties
17:31il avait même menacé de démissionner à peine
17:33arrivé, où trouver l'argent aujourd'hui
17:35pour lutter justement contre ces trafics ?
17:37C'est un vrai problème quand
17:39je vois que l'État
17:41va peut-être avoir du mal à payer
17:43aux fonctionnaires de police
17:45les fameuses primes
17:47jeux olympiques, qui ne savent pas trop
17:49où trouver l'argent déjà pour ça,
17:51on se demande effectivement
17:53si dans cet état
17:55d'amenuisement
17:57avec un budget qui fond
17:59à vue d'œil, on se demande comment ça va fonctionner
18:01puisqu'il faut des hommes.
18:03Mais encore une fois, c'est là où il a raison
18:05le ministre de l'Intérieur de planifier
18:07ça sur le long terme, si vous décidez aujourd'hui
18:09que demain les policiers français
18:11on va les former par exemple à lutter
18:13contre le blanchiment d'argent, parce qu'ils sont
18:15d'abord pas assez nombreux
18:17à connaître le sujet, ils sont un peu largués
18:19face aux nouvelles technologies
18:21ils n'y arrivent pas, etc.
18:23Il faut deux ans au moins pour former ces policiers
18:25il faut deux ans pour restaurer
18:27l'attrait de la police judiciaire
18:29et de nouveau avoir
18:31des antennes de police judiciaire
18:33qui fonctionnent sur tout le territoire
18:35il faut deux ans et il faut de l'argent
18:37parce qu'il faut les recruter,
18:39c'est la même chose pour les procureurs
18:41sans budget
18:43même la communication dont on parle
18:45puisqu'on parlait tout à l'instant de communication
18:47de cet état qui a du mal
18:49ça a toujours été tabou à communiquer
18:51vis-à-vis des usagers
18:53de stupéfiants
18:55comme il a communiqué sur l'alcool
18:57on n'a pas encore vu
18:59des campagnes
19:01un joint ça va pas, deux joints bonjour les dégâts
19:03on n'a pas osé, on n'a pas franchi
19:05ça, j'ai pas dit un joint ça va
19:07j'ai dit un joint ça va pas, deux joints bonjour les dégâts
19:09on n'a pas réussi
19:11parce que l'état n'a pas
19:13culturellement n'était pas prêt à cela
19:15et sans compter Frédéric Ploquin
19:17qu'on a parlé de Marseille tout à l'heure
19:19mais ce trafic de drogue aujourd'hui
19:21il touche toute la France quasiment
19:23on a parlé des villes moyennes, de Rennes, de Poitiers
19:25mais c'est partout, donc il faudrait des policiers partout
19:27on a renforcé
19:29on a renforcé les services
19:31de l'OFFAS, de l'office des stups
19:33à Marseille, on les a renforcés à Paris
19:35à Paris on a à peu près bien doté
19:37mais le problème
19:39c'est la saturation dont je parlais tout à l'heure
19:41c'est à dire qu'à partir du moment où c'est
19:43sur tout le territoire
19:45vous pouvez pas vous contenter d'avoir une espèce de force
19:47de frappe comme on le fait aujourd'hui, de force de projection
19:49on va dire, qui est basée à Paris
19:51et qui va aller là, et puis le lendemain là
19:53parce qu'en fait
19:55elle va plus avoir au donné de la tête cette force de projection
19:57Merci beaucoup Frédéric Ploquin
19:59on va vous libérer, journaliste d'investigation
20:01spécialiste du grand banditisme
20:03l'un de vos livres je le rappelle sur le sujet
20:05Le français brise, l'OMERTA publié
20:07chez Albin, Michel, Valérie Lecap vous vouliez réagir
20:09Oui parce que je pense qu'il faut
20:11de l'inventivité et il y a une mesure
20:13dont on n'a pas parlé dans ce plan
20:15qui me semble assez prometteuse
20:17c'est le statut du repenti
20:19parce qu'on voit bien que l'argent ne fait pas tout
20:21qu'on n'a pas les budgets
20:23ça avait déjà été évoqué il y a plusieurs mois par Éric Dupond-Moretti
20:25c'est ça, mais sauf que le statut du
20:27repenti aujourd'hui il est imparfait
20:29c'est à dire que la personne n'est pas
20:31procégée suffisamment longtemps
20:33C'est très important les repentis, je pense que dans la lutte
20:35contre la drogue, il y a toute une partie
20:37qui concerne l'information, c'est à dire
20:39de trouver les réseaux, de les
20:41démanteler, de pouvoir aller
20:43au coeur du système et de
20:45pas juste taper
20:47sur les petits et tout ça
20:49qui sont facilement remplacés
20:51et ce statut du repenti
20:53il devrait permettre à des
20:55personnes repenties, comme son nom l'indique
20:57de pouvoir donner des informations importantes
20:59et peut-être de pouvoir gagner du temps
21:01de pouvoir aller directement
21:03dans les bons endroits, au bon moment
21:05etc. Et ça c'est une mesure qui est
21:07assez simple en fait, qui ne coûte pas
21:09tellement cher, qui est juste pleine de bon sens
21:11et je pense que c'est
21:13plutôt avec ce style de
21:15mesures là, et puis je suis d'accord sur
21:17l'éducation de la population, c'est à dire
21:19qu'il y a des gens qui n'acceptent
21:21pas de taper sur les consommateurs
21:23de drogue, qui disent pourquoi on victimiserait
21:25ces gens, on n'a qu'à
21:27taper sur les gens qui boivent de l'alcool
21:29ce qu'on fait quand même en fait
21:31et c'est pas normal
21:33que n'existe absolument nulle part
21:35aucune éducation
21:37par rapport à ce sujet là
21:39donc oui il faut des policiers, oui il faut
21:41de l'argent, mais il faut aussi une multiplication
21:43de mesures qui permettent
21:45de rentrer dans le coeur du système
21:47et puis peut-être un jour de
21:49diminuer. Par exemple la visite
21:51au Maroc, bien évidemment
21:53que Bruno Retailleau il a vu son
21:55collègue, parce que les trois quarts
21:57du cannabis qui est fumé en France
21:59proviennent du Maroc et
22:01la France est le premier
22:03consommateur de cannabis d'Europe
22:05donc si vous voulez il y a quand même des choses comme ça
22:07qui semblent un peu plus
22:09rationnelles en fait.
22:11Pour quelles raisons ce plan marcherait
22:13mieux que les précédents ?
22:15Tout simplement parce que
22:17l'opinion publique a
22:19changé et je crois
22:21que dans ce fameux duel
22:23dont on a beaucoup parlé, ministre de la
22:25justice et ministre de l'intérieur
22:27il y a eu plein de chevènements,
22:29Guy Debout,
22:31Méhégnéry contre Pasqua, vous vous en souvenez peut-être
22:33quelque part celui qui prenait
22:35des risques, je dirais sur le plan
22:37verbal, sur le plan
22:39de latitude, c'était
22:41plutôt le ministre de l'intérieur
22:43il se trouve qu'aujourd'hui il y a presque une
22:45inversion du risque, c'est-à-dire
22:47que celui qui est dans, je dirais
22:49pas dans l'outrance, mais dans
22:51les néologismes un peu musclés
22:53du genre
22:55narco-racaille
22:57de Retailleau, mexicanisation
22:59finalement les gens se disent
23:01c'est peut-être conforme à la réalité
23:03or celui qui prend les risques
23:05c'est celui qui au contraire va minimiser
23:07c'est un peu celui qui va avoir un discours angélique
23:09et donc dans le fameux duel
23:11ministre de l'intérieur contre ministre
23:13de la justice, celui qui est le plus
23:15fragilisé, contrairement aux années
23:172007 de Sarkozy, c'est
23:19plutôt le ministre de la justice
23:21celui qui prend des risques
23:23finalement, celui qui peut
23:25se permettre quelque part d'avoir un discours
23:27et pourquoi ça marcherait mieux, c'était ça ma question
23:29par rapport à l'opinion publique
23:31par rapport à l'opinion publique
23:33par rapport à l'opinion publique, c'est-à-dire
23:35que quelque part quand il dit
23:37qu'il y a entre 400 et 600 personnes
23:39à Poitiers et qu'en fait ce n'est
23:41pas vrai, il y en a 40
23:43il y en a 40
23:45est-ce que ça a fait polémique ?
23:47pas beaucoup, ça n'a pas
23:49ça n'a pas fait polémique
23:51sur les plateaux, sur les réseaux sociaux
23:53énormément, le jour même
23:55ils étaient tous morts de rire en disant
23:57qu'il y avait eu 400, on les aurait vus
23:59sur les réseaux, on en dit quoi d'ailleurs
24:01de ce duo
24:03on retaille Omigo aujourd'hui
24:05ils n'ont pas eu l'analyse aussi pointue
24:07que celle de Franck de Dieu
24:09mais ils ont trouvé que c'était assez intéressant
24:11et il y a aussi un sujet qui est
24:13c'est assez rare mais c'est ni de droite ni de gauche
24:15c'est-à-dire que globalement il y a une forme de consensus
24:17entre autres sur l'approche
24:19identique à celle du terrorisme
24:21globalement, les gens ils sont
24:23plutôt inquiets, ils ont un sentiment d'insécurité
24:25un peu partout lié à ça
24:27et ils ont envie qu'on trouve une solution et donc les
24:29deux ministres ensemble
24:31même si c'est rare
24:33c'est salué et même le discours
24:35de monsieur Retailleau qui dit
24:37il va falloir du temps, ils disent au moins
24:39c'est assez logique
24:41et effectivement
24:43on comprend pourquoi il faut du temps, c'est rare
24:45Il faut quand même dire
24:47que les accents de Bruno Retailleau
24:49qui n'a pas suivi Eric Ciotti
24:51donc qui n'allait pas aller rejoindre le Rassemblement
24:53National ne sont quand même pas
24:55très éloignés du discours
24:57du Rassemblement National
24:59donc par rapport à ça il y a un vrai pari politique
25:01qui est celui qui avait joué Sarkozy en son temps
25:03c'est-à-dire est-ce que le fait
25:05d'être sur les plates-bandes du RN dans le discours
25:07va dévitaliser le RN
25:09ou est-ce qu'au contraire ça va le renforcer
25:11Les sénateurs socialistes par exemple qui sont à l'origine
25:13du rapport qui a beaucoup inspiré ce plan
25:15dénoncent aujourd'hui
25:17certaines mesures qui sont ajoutées
25:19sur la répression etc.
25:21Mais surtout c'est le temps, c'est le discours, c'est la façon de parler
25:23qui est quand même assez outrancière
25:25il faut quand même le dire
25:27Vous évoquez quoi, les nerf au racaille et les termes
25:29Oui c'est un discours
25:31qu'il y a encore quelques mois
25:33ou années on n'aurait pas accepté dans ce pays
25:35donc est-ce qu'on assiste
25:37à une banalisation
25:39est-ce qu'il s'approprie
25:41le sujet pour empêcher les autres de gagner dessus
25:43ou est-ce que le RN va gagner sur un sujet
25:45qui est déjà dans la culture française
25:47En fait c'est pour ça que je disais
25:49c'est ni de droite ni de gauche c'est qu'en fait
25:51à droite comme à gauche c'est pas les mêmes mots qui sont utilisés
25:53mais tout le monde condamne les trafiquants
25:55là où il y a une différence c'est sur les usagers
25:57et ce qu'il faut faire avec les usagers
25:59où là droite et gauche c'est vraiment pas le même propos
26:01mais sinon là, alors ils sont pas d'accord
26:03avec le terme d'un racaille
26:05en disant c'est stigmatisé
26:07mais globalement je suis étonnée de voir à quel point
26:09même des gens à gauche, très marqués à gauche
26:11disent sur la droite
26:13Il faut y aller, il faut plus tabou
26:15Mais en revanche quand Taillot dit
26:17le fumeur de joint porte du sang et des larmes
26:19Mais ça c'est autre chose sur les usagers
26:21C'est quand même
26:23Vous connaissez le nombre de fumeurs de joints en France
26:25je crois qu'il y en a un paquet
26:27ça fait quand même bizarre
26:29Ce sont mauvais jeux de mots, on continue
26:31les informer dans un instant, seconde partie
26:33Véronique Ressoult, Valérie Lecablé et Franck Dedieu
26:35il est 20h30 c'est l'info
26:39...
26:43Et l'info c'est avec Damien Maestre
26:45Les réactions indignées continuent de s'accumuler
26:47au lendemain des violences
26:49en marge du match de football
26:51Amsterdam-Tel Aviv, le chef des Nations Unies
26:53se dit ce soir choqué
26:55Aux Etats-Unis, Joe Biden dénonce
26:57lui des attaques antisémites abjectes
26:59Aux Etats-Unis, justement
27:01est-ce un signe de l'importance
27:03que doit avoir Elon Musk dans l'équipe rapprochée de
27:05Donald Trump, le milliardaire
27:07Elon Musk a participé à un appel
27:09entre le président élu et Volodymyr Zelensky
27:11Ce sont des responsables ukrainiens
27:13qui le précisent ce soir
27:15Les éditions Fayard attaquent en justice
27:17la régie publicitaire Médiatransport
27:19Nouveau rebondissement
27:21après la publication du livre de Jordan Bardella
27:23Face au tollé, Médiatransport
27:25avait décidé de suspendre
27:27la campagne de publicité du livre
27:29prévue dans les gares SNCF
27:31Le ministre de l'Intérieur et celui de la Justice
27:33côte à côte aujourd'hui à Marseille
27:35tout devenu annoncer une série de mesures
27:37pour lutter contre le trafic de drogue
27:39davantage de moyens
27:41pour la police et la justice
27:43promet le gouvernement
27:4540% d'effectifs en plus, par exemple
27:47pour les équipes du parquet de Paris en charge
27:49de ces affaires au niveau national
27:51Et puis, la onzième journée de Ligue 1
27:53qui s'ouvre ce soir, Marseille affronte
27:55Auxerre, coup d'envoi dans une quinzaine de minutes
28:06La suite des informés
28:08Bienvenue si vous nous rejoignez
28:10Ce soir, Véronique Reys-Soult, présidente
28:12de Backbone Consulting, maîtresse de conférences
28:14en communication de crise à Sciences Po
28:16Valérie Lecab, éditorialiste au site
28:18lejournal.info et Franck Dedieu
28:20directeur adjoint de la rédaction
28:22de Maria. Notre deuxième sujet
28:24ce soir dans les informés, concerne
28:26la situation après ce qui s'est passé
28:28hier soir aux Pays-Bas, Amsterdam
28:30des supporters israéliens du club de foot
28:32du Maccabité, la Ville, ont été agressés
28:34en charge d'une rencontre contre l'Ajax
28:365 personnes hospitalisées, 62 arrestations
28:38Les violences à Amsterdam
28:40n'ont rien à voir avec le football
28:42dit ce soir le patron du club de foot israélien
28:44du Maccabi, la condamnation
28:46s'est faite partout en Israël
28:48et en Europe, notamment en France, pas le Barcelone
28:50Ces violences rappellent
28:52les heures les plus indignes de l'histoire
28:54pour Emmanuel Macron. La haine des Juifs
28:56se répand comme une traînée de poudre
28:58selon le Rassemblement National
29:00La gauche regrette aussi ses agressions
29:02et les lynchages antisémites
29:04que rien ne saurait justifier, dit Olivier Faure
29:06du Parti Socialiste
29:08Seuls quelques députés de la France Insoumise
29:10comme Raphaël Arnaud, fustigent
29:12les supporters du Maccabi, Tel Aviv
29:14ou l'Igane d'extrême droite
29:16pas venue à Amsterdam pour cueillir
29:18des jonquilles, mais pour se battre
29:20et c'est dans ce contexte que LFI réclame
29:22l'annulation du match France-Israël
29:24prévu au Stade de France jeudi prochain
29:26son coordinateur Manuel Bompard
29:28L'armée israélienne commet des actes
29:30qui sont des violations inacceptables du droit
29:32international. A partir de ce moment-là
29:34dans les compétitions sportives, il devrait y avoir
29:36des conséquences. Il n'en est pas question
29:38lui répond Bruno Rotaillot, le ministre
29:40de l'Intérieur. Arrêtons de reculer
29:42Arrêtons les renoncements
29:44Bruno Rotaillot vient décider à marquer
29:46son autorité ce matin. La Fédération Française de
29:48Foot et le directeur général du Paris-Saint-Germain
29:50étaient convoqués place Beauvau
29:52pour s'expliquer sur le Tifo Free Palestine
29:54déployé mercredi au Parc des Princes
29:56signe que le conflit israélo-palestinien
29:58s'invite en miroir de la société
30:00dans et autour des stades de foot
30:02On parlera de l'importation
30:04de ce conflit dans et autour des stades comme le disait
30:06Paul Barcelone, service politique
30:08de France Info, Véronique Reys-Soult
30:10un mot peut-être de ces images
30:12d'abord qui ont circulé beaucoup sur les réseaux sociaux
30:14qui ont beaucoup marqué les gens
30:16Nous sommes donc dans un monde d'images
30:18instantanées, tout le monde filme tout, donc ces images
30:20elles ont été partagées instantanément
30:22pendant les faits sur les réseaux sociaux
30:24elles ont évidemment sidéré
30:26elles ont eu un effet qui est que chacun a vécu
30:28en direct mais sans filtre
30:30c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de sous-titres
30:32et on sait que quand on filme quelque chose
30:34quelquefois il faut quand même le contexte
30:36c'était des images extrêmement violentes
30:38elles ont mobilisé, elles ont
30:40créé des réactions
30:42plus que virulentes et clivantes
30:44mais en plus elles continuent à être
30:46passées en boucle et souvent tronquées
30:48et utilisées et on a des voix
30:50on a des éléments qui font
30:52que le débat, c'est difficile de le faire redescendre
30:54parce qu'on n'arrête pas d'avoir ces images
30:56qui reviennent et qui sont des images absolument
30:58incroyablement violentes
31:00Dans et autour des stades à propos
31:02de cette violence, l'une des problématiques du soir
31:04sans doute avec la question de la sécurité aussi
31:06jeudi prochain du match entre les Bleus
31:08et Israël qu'aura lieu au stade de France
31:102500 policiers sont déjà prévus, dispositifs
31:12qui pourraient encore être renforcés
31:14qu'en est-il de ce qui
31:16pourrait se passer aussi en dehors
31:18à Paris ou bien à Saint-Denis, entre supporters
31:20Valérie Lecable, c'est cette violence-là aussi
31:22qu'il faut redouter ?
31:24On sait que les hooligans sont violents
31:26qu'il peut y avoir des violences auprès des matchs
31:28des stades de foot
31:30on sait aussi que
31:32les Israéliens en ce moment
31:34est-ce que c'est de l'antisémitisme
31:36ou est-ce que c'est de l'anti-sionisme ?
31:38Moi j'aurais plutôt tendance quand même
31:40à essayer de pencher pour de
31:42l'anti-sionisme parce que
31:44ils sortent des drapeaux les uns contre les autres
31:46parce qu'on a vu aussi dans ces vidéos
31:48on a vu des drapeaux israéliens
31:50on a vu des drapeaux palestiniens
31:52on a vu des drapeaux israéliens
31:54on a vu...
31:56Mais il y a aussi dans tous les pays
31:58d'Europe cette montée terrible
32:00de l'antisémitisme
32:02depuis le 7 octobre
32:04puisqu'il y a cette importation du conflit
32:06israélo-palestinien, tous ces morts
32:08à Gaza, tous ces civils
32:10qui ont été tués, donc il y a toutes les raisons
32:12de la violence, la seule raison qui n'existait
32:14pas c'est qu'Israël a perdu
32:16et en général c'est quand
32:18le pays qui reçoit perd
32:20qui tabasse au foot
32:22au football
32:24je parle du match de foot
32:26vous n'en étiez pas au courant
32:28je crois que c'était 5-0
32:30et du coup les Israéliens ont perdu
32:32et en général dans les matchs de foot
32:34ceux qui se font tabasser
32:36c'est parce qu'ils ont gagné contre le pays qui reçoit
32:38parce que c'est quand même
32:40un sport violent, donc il y a tout
32:42le terreau de la violence
32:44qui est réuni
32:46Bruno Retailleau a raison de dire
32:48qu'il ne faut pas céder, qu'il faut les recevoir
32:50jeudi et essayer
32:52de protéger le stade de France
32:54mais d'après ce que j'ai compris
32:56il y a eu des rixes qui étaient assez loin
32:58du stade à Amsterdam, ça ne s'est pas du tout
33:00concentré
33:02c'est donc ma question sur la complexité
33:04d'appréhender ce genre d'événement
33:06parce qu'ils ne se sont pas passés dans le stade
33:08ni aux abords directs
33:10peut-être qu'il faudrait déjà essayer
33:12d'empêcher les drapeaux nationalistes
33:14de tous bords ce soir-là
33:16parce que c'est quand même un sport
33:18le football, même si c'est des pays
33:20qui se défendent
33:22étant donné la situation...
33:24Les violences à Amsterdam n'ont rien à voir avec le football
33:26dit le président du club de foot du Maccabit
33:28c'est en lien tout de même pour vous Valérie Lecabre
33:30il y a tellement
33:32Amsterdam
33:34on sait que c'est un club
33:36qui est compliqué et qui tape facilement
33:38et il y a beaucoup
33:40d'affrontements
33:42par exemple le club de Turquie
33:44quand il joue Galatasaray
33:46à chaque fois Galatasaray joue, il y a des incidents
33:48donc ça n'est pas totalement
33:50déconnecté non plus
33:52et ce qui s'est passé, c'est passé dans le stade au départ
33:54donc vous ajoutez
33:56la haine à la haine et la violence à la violence
33:58voilà, vous en arrivez là
34:00mais c'est vrai que c'est dommage
34:02après, est-ce qu'Emmanuel Macron n'est pas allé trop loin ?
34:04Pourquoi trop loin ?
34:06Parce que sa déclaration
34:08elle était un petit peu indigne
34:10la seconde guerre mondiale, qu'est-ce qu'il a dit ?
34:12quelque chose de
34:14qui rappelait les heures les plus sombres
34:16de l'histoire
34:18c'est ça, les heures les plus sombres de l'histoire
34:20j'espère juste qu'on n'en est pas là
34:22et qu'il y a eu effectivement
34:24des violences absolument inacceptables
34:26mais en même temps
34:28on franque de Dieu sur le sujet
34:30moi je pense que
34:32ce qui s'est passé
34:34est absolument révoltant
34:36et ce n'est pas une bagarre entre supporters
34:38qui s'opposent parce qu'ils soutiennent
34:40des équipes différentes
34:42c'est aussi qu'on a
34:44on s'est pris à des gens tout simplement
34:46parce qu'ils sont juifs
34:48et ça, c'est véritablement
34:50contre-dit possible
34:52de l'antisémitisme
34:54alors ça prend une allure, je pense peut-être
34:56par rapport à la déclaration d'Emmanuel Macron
34:58quelque chose de très symbolique
35:00parce que c'est
35:02le pays d'Anne Franck, c'est le pays d'Erasme
35:04c'est le pays aussi où on a vanté
35:06alors c'est un peu moins vrai aujourd'hui
35:08mais le multiculturalisme communitarisant
35:12où on s'aperçoit que finalement
35:14par rapport à notre modèle
35:16celui de l'intégration républicaine
35:18et bien ça ne fonctionne pas mieux
35:20et donc effectivement
35:22je crois que vous avez
35:24tous ces traits-là
35:26qui donnent à cette
35:28violence quelque chose
35:30de révoltant et de très symbolique
35:32et puis enfin
35:34pour poursuivre ce que disait
35:36Valéry sur l'exportation du conflit
35:38et c'est là où c'est très inquiétant
35:40c'est qu'on s'aperçoit
35:42que ce débat-là
35:44je dirais devient la matrice
35:46de toutes les oppositions
35:48qui dépassent d'ailleurs l'idée même
35:50du conflit, c'est-à-dire que
35:52vous allez avoir l'opposition
35:54Israël-Palestine, vous allez avoir
35:56l'opposition entre une gauche radicale
35:58et une gauche atlantiste, entre une droite gaulliste
36:00et une droite très occidentaliste
36:02ou identitaire
36:04Qu'est-ce qu'il y a de l'exportation du conflit
36:06et puis le débat qui à nouveau repart en temps
36:08C'est-à-dire que vous avez une exportation géographique
36:10du conflit mais vous avez aussi
36:12quelque part je dirais
36:14quelque chose de
36:16polymorphe au niveau thématique
36:18c'est-à-dire que de degré en degré
36:20ce conflit charrie d'autres
36:22oppositions et c'est
36:24en ce sens que ça devient extrêmement
36:26dangereux pour une sorte de
36:28polarisation à l'échelle qui n'est pas
36:30simplement française, on l'a vu hier
36:32qui est à l'échelle européenne
36:34Ce qui est clair c'est que
36:36c'est devenu une systématique d'une polarisation
36:38mais même d'un clivage extrêmement violent
36:40et une forme de désinhibition dans l'expression
36:42qui est on n'a plus peur
36:44de montrer des images aussi violentes
36:46on n'a plus peur de caricaturer l'autre
36:48les gens ont des expressions
36:50qui sont de plus en plus violentes
36:52alors il est sûr de Bonalois de dire que ça vient
36:54plutôt des réseaux mais non c'est une réalité
36:56qui est maintenant on s'exprime comme ça
36:58quand on essaie de regarder
37:00en quoi
37:02l'antisémitisme a progressé sur les réseaux
37:04peu ou pro on va dire
37:06à peu près 30% de progression
37:08depuis le début de l'année mais vous avez aussi la même chose
37:10sur l'islamophobie qui a progressé d'à peu près
37:1220% donc on voit bien il y a une espèce de
37:14clivage des deux côtés avec quelque chose
37:16qui est assez pervers qui est l'antisémitisme
37:18avant quand il était exprimé
37:20il était fait pas très finement on va dire
37:22donc très rapidement l'IA permettait
37:24d'identifier et c'était des messages qui étaient
37:26retirés et ce quelles que soient les plateformes
37:28aujourd'hui ils ont compris
37:30ils sont assez futés et donc ils le font au 3ème degré
37:32ils posent des questions étranges
37:34ils vont mettre en perspective
37:36pour ne pas justement se faire remarquer
37:38comme ça ils se font pas remarquer et donc en fait vous avez
37:40quand on dit 30% c'est 30%
37:42de messages identifiés
37:44mais la réalité c'est qu'il y a ça qui est latent
37:46tout le temps et que tous les messages sont
37:48dans l'opposition dans le clash
37:50et c'est subtil
37:52dans les attaques faites
37:54Emmanuel Macron
37:56c'est pas le coeur du sujet qui nous occupe aujourd'hui
37:58parce que ça ne s'est pas passé en France
38:00mais Emmanuel Macron il joue un petit peu avec le feu
38:02parce que quand il s'oppose
38:04parce qu'il s'oppose avec Netanyahou
38:06ce qui est normal
38:08il a raison de s'opposer avec Netanyahou
38:10et le 3 jours après
38:12il dit les heures les plus indignes
38:14de l'histoire
38:18je trouve que
38:20la difficulté c'est de
38:22dissocier en fait
38:24il n'y a pas de dissociation
38:26je vous ai dit tout à l'heure
38:28le condamné à un acte tout en condamnant
38:30on n'arrive plus
38:32à dissocier l'antisionisme et l'antisémitisme
38:34c'est ça qui est absolument
38:36on a l'impression qu'il y a une espèce d'amalgame
38:38il y a une espèce de
38:40c'est très compliqué
38:42en fait on essaye tous
38:44parce qu'on est français et qu'on veut dissocier
38:46et qu'on veut attaquer
38:48Netanyahou et défendre
38:50les juifs bien sûr de France
38:52et d'Europe et de partout
38:54mais
38:56est-ce que ce discours il passe encore
38:58c'est ça la question
39:00votre image la Free Palestine
39:02c'est terrible parce que
39:04c'est une image pour ceux qui sont
39:06à la radio qu'il y a une banderole qui a été
39:08brandie au Parc des Princes cette semaine
39:10vous avez vu la taille de la banderole
39:12c'est une immense banderole
39:14Free Palestine
39:16est-ce qu'on en est encore
39:18avec tout ce qui est en train de se passer
39:20en ce moment
39:22le Liban, le Hezbollah, etc
39:24est-ce qu'on arrive encore
39:26à dissocier les choses, c'est ça qu'il faut qu'on arrive
39:28à faire mais
39:30je pense que dans sa déclaration c'est ce qu'il fait
39:32je ne veux pas prendre particulièrement la défense
39:34d'Emmanuel Macron
39:36la déclaration en elle-même
39:38au regard des faits
39:40peut se penser
39:42je dirais distinctement
39:44par rapport à
39:46à ses prises de position
39:48par rapport à l'attitude
39:50de Netanyahou et d'ailleurs heureusement
39:52parce que ça voulait dire que quelque part
39:54on peut aussi être supporter
39:56d'une équipe
39:58de l'état israélien et ne pas
40:00forcément soutenir Netanyahou
40:02finalement il y a un peu de complexité aussi
40:04à avoir de
40:06la part de tout le monde. Complexité dont
40:08on manque cruellement en général
40:10quand on aborde ces questions
40:12on le voit aussi sur internet
40:14on le voit et surtout c'est tous les jours
40:16il y a des nouveaux éléments
40:18c'est de plus en plus violent, c'est de plus en plus caricatural
40:20des images comme celle-ci c'est
40:22tous les jours et en plus
40:24vu le fait que ça
40:26se répande un peu partout en Europe, dans chaque pays
40:28il y a comme une espèce
40:30d'autorisation A puisque
40:32dans tous les pays c'est ainsi. Cet après-midi
40:34encore à Lyon il y a eu des événements à l'université
40:36avec l'arrivée de Madame
40:38Brune Pivet, c'est tout le temps
40:40Il faut rappeler que des militants
40:42pro-palestiniens ont manifesté contre la venue
40:44de la présidente de l'Assemblée nationale
40:46à l'université de Lyon 3
40:48avec notamment des slogans hostiles à Israël
40:50et justement à elle-même
40:52Voilà et donc en fait
40:54c'est chaque jour un événement
40:56qui est possible parce que dans le fond
40:58dans toute l'Europe c'est ainsi
41:00et que chaque propos étant très violent
41:02on n'a plus l'impression. C'est difficile
41:04souvent de mesurer à quel point ce qu'on est en train de faire
41:06est violent.
41:08C'est très complexe, sincèrement
41:10mais ce que j'essaie de dire c'est que
41:12quand on est dans une situation internationale
41:14où vous avez un Etat
41:16qui lutte pour sa survie parce que c'est ça
41:18alors avec des moyens qui sont abominables
41:20qui sont condamnables
41:22qui sont tout ce qu'on veut
41:24mais le fond du fond c'est qu'il lutte quand même
41:26pour sa survie et d'ailleurs
41:28il n'y a pas de contestation violente
41:30en Israël contre ce qui est en train
41:32de se faire en ce moment et même dans les
41:34pays arabes il n'y a pas de contestation violente
41:36il y a cette idée que
41:38s'il faut combattre les terroristes
41:40qui veulent faire disparaître Israël
41:42de la carte, on y va
41:44on les combat, il y a cette idée là
41:46et en face il y a les pro-palestiniens
41:48qui dans leur radicalité
41:50ce n'est pas du tout le cas
41:52de tous, je ne veux pas généraliser
41:54disent il faut rayer la Palestine
41:56jusqu'à la mer et on en est là
41:58c'est ça qui est terrible en fait
42:00c'est forcé de constater, c'est terrible
42:02moi ça me donne la chair de poule
42:04mais forcé de constater qu'on en est là
42:06aujourd'hui et moi la question que je me pose
42:08c'est est-ce que dans cette ambiance là
42:10il reste
42:12de la place pour les nuances
42:14ça fait un moment qu'on se la pose
42:16cette question en même temps
42:18est-ce qu'on peut encore ne pas choisir son camp
42:20c'est ça l'histoire que je suis en train d'essayer de dire
42:22je le dis avec beaucoup de
42:24c'est très compliqué
42:26ça fait un moment, très rapidement
42:28après le 7 octobre 2023, ces questions là se sont
42:30posées finalement
42:32parce qu'il y a eu toute une période
42:34où Israël n'était pas
42:36conquérant comme aujourd'hui
42:38Israël n'avait pas encore tué tous les enfants
42:40de Gaza, ça a pris un certain temps
42:42quand même, ça a pris au moins 6 mois
42:44mais c'est vrai que depuis
42:46plusieurs mois
42:48c'est devenu juste absolument insoutenable
42:50et donc
42:52c'est devenu très complexe en fait
42:54On en reparlera, 20h46, Le Fil Info, c'est avec Stéphane Milam
42:58Depuis les Etats-Unis, Joe Biden
43:00dénonce à son tour des attaques antisémites
43:02abjectes à Amsterdam
43:045 personnes restent hospitalisées
43:06et 62 arrêtées par la police
43:08néerlandaise
43:10Benjamin Netanyahou ordonne au Mossad
43:12un plan d'action pour éviter des violences
43:14lors d'événements sportifs
43:16Le Premier ministre israélien veut tirer les enseignements
43:18de ces heures, visant les supporters
43:20israéliens à Amsterdam
43:22entre l'Ajax et le Maccabi
43:24Tel Aviv, c'était donc à l'issue de cette rencontre
43:26En France, le ministre
43:28de l'Intérieur refuse de délocaliser
43:30le match France-Israël
43:32de jeudi prochain au Stade de France
43:34C'est en Ligue des Nations, pour Bruno Retailleau
43:36cela reviendrait à abdiquer
43:38face aux menaces de violences
43:40et face à l'antisémitisme
43:42Aucun TGV ne circule sur la ligne grande vitesse
43:44entre Paris et Lyon dès ce soir
43:46et jusqu'à mercredi matin
43:48La SNCF profite du week-end pour changer un système
43:50de signalisation, il permettra aussi
43:52d'augmenter la fréquence des trains grande vitesse
43:54en attendant la liaison Paris-Lyon s'effectue
43:56à vitesse réduite
43:58Après les vendanges de septembre, la production viticole
44:00cette année devrait être en recul
44:02de 23%, le ministère de l'Agriculture
44:04l'explique entre autres par le gel
44:06les fortes pluies du printemps
44:08et le mildiou, tout type de vins sont concernés
44:10principalement Bourgogne
44:12Beaujolais et Champagne
44:28Véronique Reyssoult, présidente
44:30de Backbone Consulting
44:32des rassemblements aujourd'hui
44:34des mobilisations de centaines de salariés
44:36de Michelin à Vannes et Cholet
44:38contre les fermetures annoncées cette semaine
44:40des sites de l'entreprise, plus de 2250
44:42emplois au total sont menacés
44:44d'ici 2026, des rassemblements
44:46marqués notamment par la venue à Cholet
44:48du ministre de l'Industrie, prise à partie
44:50verbalement par des employés, Marc Ferracci
44:52qui est reparti sous l'EUE
44:54il ne sera resté au total que 3 minutes
44:56s'il était venu officiellement, je cite
44:58pour être au contact et en soutien des salariés
45:00qui vivent un drame humain
45:02Franck Dedieu, comment est-ce que vous regardez
45:04comment est-ce que vous interprétez l'accueil
45:06réservé au ministre de l'Industrie ?
45:08Quand vous avez
45:10des personnes qui vont
45:12perdre leur emploi
45:14et qui considèrent qu'ils n'ont pas des mérités
45:16ils n'ont pas des mérités même au regard des critères
45:18que je dirais
45:20les patrons
45:22prennent en considération
45:24le chiffre d'affaires, le bénéfice
45:26je vais vous donner quand même quelques chiffres
45:28par rapport à Michelin
45:30Michelin depuis 2019
45:32ils ont fait, ils ont augmenté leurs bénéfices
45:34de 14%
45:36je vais vous donner d'autres chiffres si vous me permettez Victor
45:38pas trop non plus quand même
45:40on a fait
45:42notre enquête annuelle sur le patrimotisme économique
45:44dans les 40 plus grandes sociétés industrielles
45:46en 10 ans
45:48Michelin a réduit
45:50ses effectifs en France
45:52ce n'est pas forcément d'ailleurs que des licenciements
45:54c'est une réduction d'effectifs
45:56de 2013 à 2023 de 29%
45:58en France
46:00dans le même temps à l'étranger
46:02ils ont augmenté leurs effectifs de 41%
46:04et donc si vous voulez
46:06vous pouvez vous dire parce qu'en France
46:08ça marche moins bien, on vend moins de pneus
46:10pas du tout, en France au cours des 10 dernières années
46:12on a vendu 26%
46:14le chiffre d'affaires en France a augmenté de 26%
46:16vous avez un chiffre d'affaires qui augmente
46:18des effectifs qui baissent en France
46:20et finalement un effectif en dehors de France
46:22qui augmente de 41%
46:24donc effectivement ça met
46:26je dirais
46:28ceux qui sont
46:30les premiers concernés
46:32les premiers concernés en colère
46:34alors je ne dis pas que c'est légitime
46:36de s'y flammer
46:38parce qu'il faut quand même aussi du courage
46:40quand même lorsqu'on est ministre pour affronter
46:42comme ça le réel et le bleu de chauffe
46:44c'est pas rien
46:46mais je veux dire qu'on ne peut pas
46:48limiter
46:50ce sujet là
46:52mais c'est la responsabilité de l'Etat
46:54le fait que la colère soit dirigée
46:56contre le gouvernement
46:58et pas contre directement l'entreprise
47:00vous ne croyez pas si bien dire en se disant
47:02est-ce que c'est la responsabilité de l'Etat
47:04parce qu'en septembre 99
47:06il y a très exactement 25 ans
47:08il y a un premier ministre qui s'appelait Lionel Jospin
47:10et qui au lendemain
47:12du plan de licenciement de Michelin
47:14comme par hasard, encore Michelin
47:16a dit l'Etat ne peut pas tout
47:18alors effectivement
47:20quelque part ça a été une rupture idéologique
47:22elle a marqué et elle concernait
47:24Michelin alors moi je crois savoir pourquoi
47:26je ne vais pas monopoliser la parole
47:28je crois savoir pourquoi Michelin est une sorte
47:30de symbole
47:32mais dites le nous
47:34parce qu'en fait si vous voulez
47:36Michelin dans l'esprit des gens
47:38a deux caractéristiques
47:40l'insertion
47:42régionale en Auvergne
47:44là il s'agit de Cholet
47:46mais c'est quand même le coeur du groupe
47:48et puis quelque part aussi
47:50le côté un peu paternaliste
47:52des patrons, il y avait quelque chose un peu
47:54voilà
47:56et bien tout cela a totalement disparu
47:58c'est à dire que cette singularité
48:00de Michelin
48:02a totalement disparu, ce groupe a embrassé
48:04le modèle capitaliste
48:06anglo-saxon avec
48:08passion
48:10à l'ordre des chiffres que je vous ai donnés
48:12qui peuvent vous paraître un petit peu
48:14soit manqués de réalisme
48:16en vérité ils ont un prolongement
48:18qui change de manière déterminante
48:20la vie des gens
48:22vous avez raison
48:24mais simplement moi j'ai un autre chiffre
48:26à vous donner, c'est qu'une voiture sur trois
48:28vendue dans le monde aujourd'hui est chinoise
48:30donc en fait qu'est-ce qu'il s'est passé
48:32il s'est passé que l'industrie automobile
48:34française avec ses champions
48:36Renault et Peugeot et Citroën
48:38réunis au sein de Stellantis
48:40sont en train de perdre
48:42la bataille de l'automobile
48:44c'est ça qui est en train de se passer
48:46d'ailleurs Marc Ferrati dont on parlait tout à l'heure, le ministre de l'industrie
48:48je le sais, il a indiqué que le gouvernement allait publier
48:50dans les prochaines semaines un plan d'urgence
48:52pour la filière automobile à l'échelle française
48:54oui mais le problème
48:56c'est que c'est un peu tard parce que qu'est-ce qu'il se passe
48:58Michelin c'est un sous-traitant
49:00de l'industrie automobile
49:02et les chinois quand ils ont commencé à fabriquer
49:04des voitures, ils ont aussi fabriqué des pneus
49:06et l'autre chose qui s'est passée
49:08c'est ce qui dure depuis beaucoup plus longtemps
49:10c'est la concurrence de l'Europe de l'Est
49:12depuis la chute du mur de Berlin
49:14alors là on va remonter à très loin
49:16et des pays comme la Roumanie
49:18comme la Pologne
49:20et qui
49:22produisent beaucoup moins cher qu'en France
49:24donc là les deux usines
49:26qui sont fermées
49:28ils n'enlèvent pas d'emplois supplémentaires
49:30en France, ils les regroupent simplement
49:32dans deux usines françaises
49:34qui ne sont pas totalement assez productives
49:36parce qu'en fait qu'est-ce qu'il se passe
49:38il se passe que quand vous êtes face à des gens
49:40qui fabriquent dix fois moins cher
49:42que vous
49:44et qui vendent leur voiture
49:46au moins autant que vous si ce n'est
49:48davantage, et bien vous vous trouvez
49:50dans une concurrence où vous êtes
49:52obligés de vous ajuster en permanence
49:54et c'est vrai qu'ils sont passés de plan social
49:56en plan social, en plan social, etc
49:58avec l'image d'être
50:00social parce que
50:02ils ont donné des contreparties financières
50:04intéressantes, mais pour terminer
50:06Marc Ferracci il n'aurait pas dû y aller aujourd'hui
50:08parce que c'est vraiment
50:10parce que tout ce que
50:12vous avez dit est tout à fait exact
50:14c'est-à-dire que les gens ont absolument
50:16raison d'être députés
50:18mais le problème c'est que cette fameuse
50:20réindustrialisation de la France
50:22on n'a pas réussi à la faire
50:24et l'automobile qui était
50:26une industrie florissante
50:28il y a
50:30trente ans
50:32C'est assez à figure
50:34On parle énormément
50:36de ce qui s'est passé aujourd'hui et de la situation de Michelin
50:38C'est même le sujet
50:40de conversation, mais ce n'est pas que Michelin
50:42C'est les autres d'une façon géniale
50:44En fait le sujet c'est que
50:46On rappelle aussi ces 2400
50:48suppressions de postes pour Michelin
50:50Moi j'aime bien mon métier parce qu'en fait je regarde
50:52l'expression spontanée de l'opinion
50:54et il y a des sujets d'actualité
50:56des narcotrafiquants, 35 000 messages
50:5835 000 messages, impliquer tout
51:00C'est 200 000 messages sur ce sujet
51:02Pourquoi ? Parce qu'en fait ça touche
51:04Franck Dudieu l'a dit
51:06la vie des Français
51:08En fait les Français, là, ils ont
51:10cet après midi je regardais, ils listaient les petites entreprises
51:12qui sont en train de licencier, ils ne l'ont pas rattaché
51:14qu'au sujet de Michelin
51:16Ils ont dit en fait ça ne va pas bien
51:18et Michelin il le citait pour un exemple qui est les compensations
51:20dont vous parliez, ils ont donc annoncé
51:22qu'il y aurait une compensation je crois de 200 euros
51:24ou 400 euros par mois
51:26et les uns et les autres
51:28n'y ont pas vu quelque chose de bien
51:30donc en fait les emplois
51:32que l'on a sont de plus en plus précaires
51:34donc on est obligé de nous compenser par mois
51:36la réalité de ce qu'on va avoir
51:38et en fait il y a une espèce d'angoisse qui monte
51:40on a moult fois dit que le pouvoir d'achat
51:42est une vraie préoccupation des Français
51:44mais en fait ça c'est directement corrélé
51:46à la vie quotidienne
51:48et ça c'est ce qu'il y a de plus angoissant
51:50donc oui en fait le ministre
51:52il devait aller là, pourquoi ?
51:54pas pour se faire insulter, pas forcément aujourd'hui sur ce lieu là
51:56mais en fait ça, les Français
51:58c'est ce qu'ils attendent vraiment
52:00ils se disent là on peut faire quelque chose
52:02on peut faire bouger mais c'est pas que sur l'automobile
52:04ils attendent un plan les Français
52:06ils attendent qu'on leur propose un chemin, un avenir
52:08là il a pas dit ça, il a dit vous inquiétez pas
52:10ça va s'arranger
52:12en vérité c'est peut-être pas le ministre
52:14de l'industrie français
52:16ou de l'économie et de l'emploi
52:18ni de l'économie ou de l'emploi
52:20enfin oui
52:22le premier ministre
52:24c'est le président de la commission européenne
52:26parce que c'est au niveau européen que ça se joue
52:28Valérie a pris l'exemple
52:30des pays de l'Est
52:32c'est pas tout à fait un hasard
52:34c'est à dire que quand on dit on va faire des droits de douane
52:36on va imposer des droits de douane aux voitures chinoises
52:38on le fait au niveau européen
52:40c'est à dire que dès qu'elles franchissent
52:42l'Europe
52:44elles sont affublées de droits de douane
52:46sauf que les voitures chinoises
52:48sont désormais fabriquées en Europe
52:50dans ces pays de l'Est de manière à ne pas
52:52payer des droits de douane
52:54autrement dit la question qui se pose
52:56et c'est une question qui traverse la gauche
52:58c'est de se dire si on fait
53:00caler l'échelle du protectionnisme
53:02si on fait un protectionnisme européen
53:04on voit bien que l'exemple chinois
53:06qui fait fabriquer
53:08ces voitures
53:10dans des pays de l'Est
53:12qui sont encore très décotés
53:14par l'heure de travail, ça ne fonctionne pas
53:16si on fait un protectionnisme national
53:18ce n'est pas possible
53:20effectivement on pourrait en parler aussi
53:22mais ce n'est pas possible
53:24sur le plan du droit
53:26en fait ce que j'essaie de vous dire
53:28c'est que Michelin est un vrai sujet
53:30mais pour les français c'est l'arbre qui cache la forêt
53:32ce dont ils parlent aujourd'hui
53:34c'est pas l'automobile
53:36c'est le textile
53:38c'est la distribution
53:40en fait il y a plein le tissu de l'emploi
53:42en France et les PME
53:44et c'est ceux-là qui sont en train de fermer
53:46vous remarquerez que du délui d'acteurs communs
53:48Franck Dedieu, Emmanuel Macron
53:50il avait fait de la réindustrialisation
53:52un marqueur de sa politique
53:54il est face à cette
53:56contradiction
53:58que si vous le pensez à l'échelle européenne
54:00et dans la mesure
54:02où il y a des différentiels de salaire
54:04extrêmement importants
54:06qui au fil des années ne se comblent pas
54:08à la vitesse escomptée
54:10vous êtes contraints
54:12de constater que ça ne fonctionne pas
54:14et donc il y a un problème d'échelle
54:16pas du sujet, l'idée de protéger
54:18l'idée de remettre en question
54:20le libre-échange, mais un problème
54:22d'échelle, à quelle échelle, à quel niveau
54:24c'est cela qui aujourd'hui
54:26doit
54:28interroger
54:30les responsables politiques
54:32Vous entendez la petite musique, désolé Valérie Lecalve
54:34ce sera le mot de la fin, Franck Dedieu, tiens la une de Marianne
54:36cette semaine, les nouveaux spin-docteurs
54:38ceux qui pensent pour les politiques
54:40et je vous assure, il y a du boulot
54:42devant et derrière, merci beaucoup
54:44Franck Dedieu, directeur adjoint
54:46de la rédaction de Marianne Valérie Lecalve
54:48l'éditorialiste au site lejournal.info
54:50Véronique Reyssoult, présidente de Backbone Consulting
54:52merci à tous les trois d'être venus
54:54ce soir, les informés reviennent demain
54:56très bonne soirée