Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Lundi 16 décembre 2024, Morandini Live n°1559 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct, à la une dans un instant, bien sûr, la situation à Mayotte, on va vous donner les toutes dernières informations.
00:00:17Mais tout d'abord, direction en direct, le troisième arrondissement de Paris.
00:00:21Depuis près d'une semaine, plus de 300 migrants qui se présentent comme des mineurs étrangers et sans abri
00:00:27occupent ce théâtre mythique que vous voyez, Théâtre de la Gaîté Lyrique, image en direct des équipes de CNews.
00:00:33Avec Marie Blanchard sur place, ces migrants étaient au départ 200, ils sont depuis ce week-end plus de 300 à vivre et dormir là,
00:00:41venus selon plusieurs sources en grande majorité d'Afrique subsaharienne, Bénin, Burkina Faso, Ethiopie, Ghana, Mali, Congo, Sénégal.
00:00:50Visiblement, la minorité de la plupart de ces jeunes est contestée par les autorités.
00:00:55De son côté, la ville de Paris estime ne pas avoir de place disponible et en appelle au gouvernement qui ne répond pas pour l'instant.
00:01:02Le théâtre annonce, lui, qu'il pourrait déposer le bilan si l'occupation se poursuit.
00:01:08Ce sont 60 personnes qui pourraient se retrouver au chômage.
00:01:11Nous serons en direct donc sur place dans un instant.
00:01:13On va essayer en direct de rentrer dans ce théâtre pour voir quelle est la situation sur place avec nos envoyés spéciaux dès le début de cette émission.
00:01:21On reste à Paris dans le 18e arrondissement, cette fois où ventes à la sauvette, nuisances sonores et accumulation de déchets sont devenus un enfer au quotidien pour les riverains.
00:01:31Alors nous avons suivi une patrouille de polices qui tentent chaque jour de rétablir l'ordre face aux incivilités de plus en plus insupportables.
00:01:39Château Rouge, un quartier incontournable du nord de la capitale pour trouver des produits alimentaires et vestimentaires provenant d'Afrique subsaharienne.
00:01:48Des commerces légaux qui attirent de nombreux clients mais aussi des marchands à la sauvette.
00:01:53Ici, quotidiennement, des opérations sont menées avec les différentes forces locales dont la brigade sauvette contrefaçon et la brigade territoriale de contact du 18e arrondissement.
00:02:04L'idée pour nous, c'est effectivement de faire des évictions nombreuses, de faire de la saisie-destruction pour leur dire quand vous venez ici, il y a un risque fort de perdre votre marchandise.
00:02:13On essaie et on espère les décourager de cette manière et puis je vous dis, tout ça est recouvert de travail judiciaire en profondeur.
00:02:21Lorsque les fonctionnaires de police interviennent sur le terrain, les vendeurs démontent instantanément leurs étals de fortune.
00:02:28Grâce au procès-verbot simplifié, les agents peuvent saisir de la marchandise.
00:02:32Les produits alimentaires et périssables sont jetés sur place dans une baine à ordures spécialement dédiée.
00:02:38Ce jour-là, 500 kilos ont été détruits.
00:02:41Mayotte donc avec ces images que vous allez voir où la situation est dramatique.
00:02:46Le préfet évoquait hier soir la possibilité qu'il y ait en fait des centaines de victimes, voire des milliers.
00:02:52Les images de désolation que vous découvrez ont été tournées par la gendarmerie grâce aux moyens aériens.
00:02:58On a appris ce matin qu'Emmanuel Macron allait présider une réunion sur Mayotte ce soir à 18h.
00:03:03Tout de suite, les dernières informations sur la situation sur place.
00:03:07Des scènes apocalyptiques.
00:03:08Après le passage du cyclone Chido, les habitants de Mayotte ne peuvent que constater les dégâts.
00:03:14Dans le quartier de Kaouini, près de la capitale, les habitations précaires n'ont pas résisté aux fortes précipitations.
00:03:21Les maisons autour, les toitures se sont envolées, vous avez les arbres coupés.
00:03:29Et puis derrière chez moi, il y a toute une partie de quartier informel.
00:03:34Donc là, aujourd'hui, ils sont rayés de la carte.
00:03:36Depuis l'île de la Réunion, un pont aérien et maritime a été mis en œuvre
00:03:41afin d'acheminer du personnel, du matériel de secours, mais aussi de l'eau et de la nourriture.
00:03:46Moi, j'ai peur parce que le pire est à venir.
00:03:50Il fait chaud.
00:03:52Nous sommes en saison de pluie.
00:03:55Les gens qui sont ensevelis dans ces maisons en tol.
00:03:58Il ne faut pas que cette catastrophe se transforme en une crise sanitaire.
00:04:06Avec des rafales observées à plus de 220 km heure,
00:04:09Chido est le cyclone le plus violent qu'a connu Mayotte depuis plus de 90 ans.
00:04:15Et justement, à propos de Mayotte, ce matin sur CNews, le coup de gueule de Vincent Herouet,
00:04:19journaliste d'Europe 1 que vous connaissez bien régulièrement chez Pascal Praud,
00:04:22qui trouve que l'État est nul dans sa gestion de l'île française.
00:04:26Là, on est avec un État qui est abolique et tellement incapable
00:04:32que le préfet peut dire sans faire rire.
00:04:34Oui, il y a 14 morts, peut-être des dizaines et même des centaines et peut-être des milliers.
00:04:38Et d'ailleurs, on ne le saura jamais parce que ces gens-là, vous savez,
00:04:41ils les enterrent avant la nuit tombée.
00:04:44C'est la honte de l'océan Indien.
00:04:47On peut relever Notre-Dame en 5 ans, on est un foutu de développer Mayotte
00:04:52alors que ça fait maintenant 14 ans que c'est un département français,
00:04:56101ème département français.
00:04:58Ça devrait être le département de trop.
00:04:59En tout cas, ce que fait l'État est nul.
00:05:02C'est absolument scandaleux d'avoir un État.
00:05:05On dirait que c'est le Bangladesh.
00:05:07Alors, ce cyclone est particulièrement dévastateur.
00:05:10On a l'impression d'un paysage totalement ruiné.
00:05:14Mais heureusement, nous y tombons.
00:05:15C'est ça ce qui est choquant en fait.
00:05:16Il y a l'incapacité de l'État, l'impuissance et puis il y a la com' de l'État.
00:05:22Et ça, franchement, c'est vraiment...
00:05:26Quand vous êtes allé sur place, que vous êtes un peu intéressé à la réalité
00:05:29et que vous voyez les ministres se succéder et dire à peu près n'importe quoi
00:05:34et notamment, encore ces jours-ci, il va y avoir un pont aérien.
00:05:38Il y a un avion qui est arrivé.
00:05:40Voilà, le coup de gueule de Vincent Herouet.
00:05:41On suit bien évidemment, minute par minute, la situation sur place.
00:05:44S'il y a du nouveau, un nouveau bilan ou quoi que ce soit,
00:05:47vous serez au courant en restant sur CNews.
00:05:49Et puis, je voulais également vous parler de cette agression d'une journaliste de RTL.
00:05:53Alors que notre consoeur était hier en direct sur l'antenne
00:05:56pour couvrir les cinq morts par arme à feu dans le nord de la France.
00:05:59Elle a été agressée en direct.
00:06:01Son matériel a été cassé.
00:06:02Elle a dû prendre la fuite.
00:06:04Écoutez, c'était en direct dimanche à 9h sur RTL.
00:06:08Première étape du périple morbide du meurtrier
00:06:11qui s'est ensuite dirigé vers le littoral
00:06:13à une vingtaine de kilomètres d'ici à Loune-Plage
00:06:16où il a abattu deux migrants,
00:06:17puis deux agents de sécurité qui circulaient à bord d'une voiture.
00:06:20Ce n'est qu'après avoir tué ces cinq victimes
00:06:23que l'homme de 22 ans s'est finalement rendu.
00:06:24Dégage d'ici.
00:06:26Dégage d'ici !
00:06:27Alors, Hermine Lecleche qui est en direct du nord de la France.
00:06:30Et on interrompt la connexion avec elle parce que manifestement,
00:06:33elle a des ennuis.
00:06:34On va se tenir informé évidemment de la situation sur place.
00:06:38Et on la retrouvera, notre reporter,
00:06:40donc dans le nord de la France par rapport à cette actualité.
00:06:43Voilà, c'était hier sur RTL.
00:06:44Bien évidemment, la direction de RTL a fait part de sa solidarité
00:06:49avec sa journaliste attaquée à dénoncer ce qui s'est passé.
00:06:52D'ailleurs, comme toutes les rédactions, le dénoncent.
00:06:54Dans cette actualité terrible quand même,
00:06:56ce moment de bonheur pour terminer ce zap hier
00:06:58avec la visite du pape en Corse.
00:07:00Et ses sourires, ses larmes de joie.
00:07:01Difficile de vous résumer ça en quelques minutes.
00:07:03Alors, j'ai voulu reprendre ce moment fort d'émotion
00:07:06Patrick Fiori et Alizé et plusieurs artistes ont accueilli le pape
00:07:10en chantant Terra Corsa devant la cathédrale d'Ajaccio
00:07:13avec ces images de cette visite qu'aucun Corse n'oubliera jamais.
00:08:06C'est la Corse, testimonial du douleur et de l'allégorie
00:08:21Capo alzu e cor e fieru
00:08:27Seguamu magnudie
00:08:34Terra Corsa, terra madre
00:08:41Generosa e curagiosa
00:08:47Hai dato tanti figlioni
00:08:53Alla gloria posteri da
00:09:00Come Vergine Madonna
00:09:06Che regina dia nostra Isola
00:09:12Girai oggi, pessa della Corsa
00:09:20Voilà sans doute la meilleure façon de résumer ce qui s'est passé hier en Corse
00:09:25et ses sourires, ça fait vraiment du bien.
00:09:27L'étape et les flaux d'audience de ce week-end, c'est avec Mister Audience.
00:09:30Alias Kevin, va-t'en.
00:09:31...
00:09:35Vendredi soir, nouveau gros succès pour Astrid et Raphaël sur France 2.
00:09:38La série a rassemblé 4,9 millions de téléspectateurs.
00:09:41Sur TF1, c'était le crime de l'Astara Academy,
00:09:44mais le programme a réalisé un score en demi-teinte en ne dépassant pas les 3 millions.
00:09:48De leur côté, France 3 et M6 ont réalisé une soirée décevante.
00:09:50Le film Les 7 mercenaires et le grand concert d'adieu de Michel Sardou ont été largement sous les 2 millions.
00:09:56...
00:09:59Samedi soir, l'événement était sur TF1 avec l'élection de Miss France 2025
00:10:03et ce sont 7,429,000 téléspectateurs qui étaient devant leur poste.
00:10:08Une audience stable par rapport à l'année dernière,
00:10:11ce qui, malgré tout, prouve l'intérêt des Français pour cette élection.
00:10:14A noter que Miss Martinique était désignée,
00:10:16n'était pas le choix des votes des téléspectateurs qui, eux, avaient choisi Miss Nord-Pas-de-Calais.
00:10:21Sur France 3, la série Les Mystères de la Marie a très bien résisté à 3,3 millions.
00:10:26En revanche, c'était une petite soupe à la grimace pour France 2
00:10:28et ça vous fait rire, n'a tiré qu'1,4 million de personnes.
00:10:32Pour M6, encore un gros flop pour la série Irrational,
00:10:34battue par Échappée-Belge sur France 5 à moins de 800,000.
00:10:38Et hier soir, c'est TF1 qui a remporté la soirée ciné du dimanche face à France 2.
00:10:45Et haut la main, le film Black Adam a rassemblé près de 3,3 millions de téléspectateurs
00:10:50contre seulement 1,9 million pour le tourbillon de la vie sur la 2,
00:10:53qui est d'ailleurs dernier du classement.
00:10:54Sur France 3, la série Les Enquêtes de Vera est deuxième avec un score correct à 2,7 millions,
00:10:59suivi du magazine Capital sur M6.
00:11:01Mister Audience vous dit à demain.
00:11:04Allez, je vous présente tout de suite mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:07Marc Menon, bonjour.
00:11:08Bonjour Jean-Marc.
00:11:08Merci d'être avec nous.
00:11:09Toujours un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
00:11:11Karim Aloum, bonjour.
00:11:12Bonjour à tous.
00:11:12Plaisir également, directeur de la publication de Rupture.
00:11:15Heureux de retrouver Fadi Lamelal, bonjour.
00:11:17Merci d'être avec nous.
00:11:18Vous êtes conseillère modem du 18e arrondissement de Paris.
00:11:21Puis Rose est là, bonjour Rose.
00:11:22Rosa Méziane, président de Mouv' territoire.
00:11:25Pour débuter cette émission, je voulais qu'on revienne tout d'abord
00:11:28sur ce qui se passe en ce moment même à Paris.
00:11:30On va partir en direct dans le 3e arrondissement de Paris,
00:11:34où vous voyez ce théâtre qui est un théâtre mythique.
00:11:37C'est celui de la gaieté lyrique qui est occupé depuis mardi dernier,
00:11:42même si pas grand monde n'en parle.
00:11:44C'est occupé par près de 300 personnes
00:11:47qui se présentent comme des mineurs isolés.
00:11:49Marie Blanchard est sur place.
00:11:51Bonjour Marie.
00:11:52Je ne sais pas si vous m'entendez.
00:11:53Pour essayer de voir un peu ce qui se passe dans ce théâtre,
00:11:57on va peut-être essayer d'aller voir
00:11:59et de s'approcher un peu de ce théâtre avec vous, Marie.
00:12:05Oui, bonjour Jean-Marc.
00:12:06Si, je vous entends très bien.
00:12:07Effectivement, on est devant le théâtre depuis une grosse demi-heure.
00:12:12C'est calme.
00:12:13Il n'y a pas beaucoup de passages.
00:12:14Ils sortent par deux, par trois, par petits groupes de cinq maximum.
00:12:18Et oui, c'est très calme.
00:12:21On ne peut pas deviner que quelque chose se passe
00:12:23dans ce théâtre de la gaieté lyrique ici.
00:12:26On va rester en ligne avec vous.
00:12:28Vous allez peut-être essayer de rentrer dans ce théâtre
00:12:29puisque visiblement, on nous explique que 200 à 300 mineurs occupent ce théâtre.
00:12:34C'est un théâtre qui serait sur le point, visiblement,
00:12:37de déposer son bilan, si on en croit les patrons de ce théâtre.
00:12:42C'est 60 personnes qui pourraient se retrouver au chômage.
00:12:48On va écouter ce qu'il se passe sur place.
00:12:50Monsieur Jean, en veste bleue, là ?
00:12:51Oui, et c'est le PC qui vous ouvrira directement parce que là, c'est fermé.
00:12:55D'accord, ok. Merci beaucoup, monsieur.
00:12:58Donc, Marie Blanchard qui essaie de rentrer, bien évidemment, sur place.
00:13:02Alors, les jeunes, on s'est renseigné un peu sur les jeunes qui sont là.
00:13:07Ils seraient venus en particulier d'Afrique subsaharienne,
00:13:10c'est-à-dire le Bénin, Burkina Faso, Ethiopie, Ghana, Mali, Congo, Sénégal.
00:13:14Ils se présentent comme des mineurs, mais visiblement, le département
00:13:16met en doute la minorité de la plupart de ces jeunes.
00:13:21La Ville de Paris a été contactée.
00:13:24La Ville de Paris qui estime ne pas avoir de place disponible
00:13:27et qui en appelle au gouvernement.
00:13:30Marc Menand, c'est vrai que c'est une situation un peu complexe quand même
00:13:34de ces jeunes, de toute façon, après mineurs ou pas,
00:13:37ce n'est pas à nous de décider, mais de ces jeunes qui sont sur place.
00:13:40Non, mais c'est invraisemblable, c'est-à-dire que vous avez aujourd'hui,
00:13:44au niveau de la culture, du théâtre, des difficultés énormes pour survivre.
00:13:49C'est un lieu qui est indispensable pour qu'il y ait un élan
00:13:53dans une patrie sans théâtre, sans culture.
00:13:56Notre nation s'effondre.
00:13:58Donc, c'est déterminant d'avoir un lieu qui soit un lieu d'effervescence
00:14:02et d'épanouissement intellectuel.
00:14:05Et là, quelle que soit la raison, on laisse ce lieu occupé.
00:14:09C'est-à-dire, pardon, mais que fait la police ?
00:14:12En l'occurrence, c'est parce que la police, on ne lui demande pas d'intervenir.
00:14:16Au moment des Jeux Olympiques, que s'est-il passé ?
00:14:19On a été ici et là faire en sorte que les gens disparaissent des trottoirs,
00:14:24n'apparaissent plus dans tel et tel endroit.
00:14:26Et puis, on les a fait partir.
00:14:29Pourquoi aujourd'hui, il n'y a pas cette capacité ?
00:14:32Vous vous rendez compte, c'est quand même l'État français.
00:14:34Vous avez 300 personnes qui envahissent un lieu culturel
00:14:38et on est là, impuissants, on se croise les mains,
00:14:41on part du principe que ce n'est pas important qu'éventuellement ce théâtre ferme,
00:14:45que 60 personnes perdent leur emploi.
00:14:48Mais où est-ce qu'on en parle ? Et pour quelle raison ?
00:14:53Au fait, on dit il y a 200 à 300 mineurs isolés.
00:14:56Déjà, la question reste posée, on a environ 40 000 en France,
00:15:00ils sont toujours mineurs, donc c'est une question qui reste posée,
00:15:03je ne peux pas répondre à cette question.
00:15:05En même temps, où est l'autorité de l'État ?
00:15:08Que fait l'État ? 200 personnes bloquent un théâtre,
00:15:11ils sont hors la loi, ils ne respectent pas la loi, c'est des clandestins.
00:15:14Déjà, ils ne respectent pas la réglementation, ils ne respectent pas les lois,
00:15:18on les laisse occuper un théâtre, on va mettre au chômage 60 personnes,
00:15:22voire plus parce qu'il y a des intermittents qui travaillent avec eux.
00:15:25Il y a une question de principe, qu'on ne peut pas laisser un théâtre
00:15:30occupé par des clandestins, ça c'est une question de principe, on ne peut pas.
00:15:34La deuxième question, c'est que ces personnes qui sont des mineurs,
00:15:39depuis combien d'années qu'ils sont mineurs ?
00:15:41Ça c'est le deuxième point.
00:15:42Le troisième point, c'est de la responsabilité de l'État de trouver des solutions,
00:15:46et s'ils sont majeurs, ils doivent être expulsés, il n'y a pas d'autre solution.
00:15:50Il n'y a pas d'Iam Eyal et Rosa Méziane qui ont envie de réagir,
00:15:51vous les faites beaucoup réagir, juste on va voir Marie qui a essayé de rentrer,
00:15:54visiblement, Marie Blanchard avec Bilal, vous avez essayé de rentrer,
00:15:57vous vous êtes fait refouler, c'est ça ?
00:16:01Alors, à l'entrée du théâtre, il y a un agent de sécurité qui nous a interdit l'accès
00:16:05puisque lui, son côté est fermé.
00:16:07Il nous a dit de nous adresser là où vous voyez la porte bleue,
00:16:10qui est l'entrée de la lyrique pour le personnel du théâtre.
00:16:14Alors, il y a une première dame qui ne travaillait pas là,
00:16:15qui nous a dit qu'il ne pouvait pas nous donner l'accès,
00:16:18et il y a une seconde personne qui travaille ici, dans le théâtre,
00:16:22qui nous a dit qu'elle allait chercher le directeur de la communication
00:16:24et que normalement, on pourrait rentrer, qu'il n'y a que les forces de l'ordre,
00:16:27qu'ils ne seraient pas autorisés à entrer,
00:16:29qu'elle allait voir avec le collectif, mais que la presse pourrait rentrer.
00:16:32Donc, on attend qu'elle revienne vers nous dans quelques secondes.
00:16:35Très bien, on va continuer en direct, bien évidemment.
00:16:38Il y a des migrants dans la rue, comment ça se passe en attendant ?
00:16:43Est-ce qu'ils sont quelque part ou ils sont tous à l'intérieur de ce théâtre ?
00:16:49Je pense que vous le voyez sur les images, il n'y a vraiment personne dans la rue
00:16:52à part des passants qui sortent du métro qu'il y a juste derrière nous.
00:16:56Non, non, la place est vide, le théâtre, il n'y a vraiment que des personnes qui entrent et sortent,
00:17:01je suppose des gens qui travaillent dans le théâtre en temps normal,
00:17:05mais non, non, il n'y a personne dehors.
00:17:07Alors, on attend donc en direct l'autorisation de pouvoir entrer dans ce théâtre,
00:17:12parce que visiblement, les conditions de vie sont très difficiles.
00:17:15Fadi Amehal, quand vous entendiez Karim Aloum, je vous voyais réagir et faire des bons
00:17:18quand il disait c'est l'autorité, il faut faire preuve d'autorité, il faut sortir ce jeune.
00:17:22J'ai été très sensible aux propos de Marc, parce que j'ai été moi-même présidente
00:17:26de la commission culture patrimoine de Paris, et je sais combien en effet ces lieux culturels
00:17:31sont importants aujourd'hui dans cette période, et notamment sur le plan presque architectural,
00:17:35parce qu'on va parler aussi des possibles débordements quand on voit la façade du XIXe siècle,
00:17:42c'est très important, vous avez raison.
00:17:44Pour autant, et là je rebondis à ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:17:47c'est que cette question elle est aussi politique, éminemment politique,
00:17:51c'est-à-dire qu'aujourd'hui il y a des mineurs, dont je rappelle qu'ils ne sont ni régularisables,
00:17:56ni expulsables, ça c'est la loi, mais ça c'est à la préfecture de définir s'ils sont mineurs.
00:18:03Il y a plus de 500 mineurs aujourd'hui à Paris, 500 mineurs qui tous les soirs dorment dans les rues.
00:18:10C'est-à-dire que c'est une question, et on a raison de dire qu'il faut trouver les causes,
00:18:13il y a des passeurs aujourd'hui qui s'amusent à faire venir des mineurs pour pouvoir les introduire.
00:18:19Mais là on fait quoi de ceux-là ?
00:18:20Alors ceux-là, c'est une vraie politique aujourd'hui qu'il faut résoudre.
00:18:23La mairie de Paris, moi vous savez que je suis dans l'opposition, donc je suis...
00:18:28Mais est-ce qu'on les laisse dans le théâtre ?
00:18:29Très concret, parce que moi j'aime bien quand on parle d'exemples concrets quand on n'est pas dans la théorie.
00:18:32Là, vous avez 300 mineurs qui occupent ce théâtre depuis quasiment une semaine, on fait quoi ?
00:18:36Moi je n'ai pas de solution, je ne sais pas, je n'ai pas trop d'avis donc je vous écoute.
00:18:39À mon avis, la préfecture va prendre ses responsabilités.
00:18:42Ils ont déjà beaucoup expulsé des mineurs dans les gymnases.
00:18:46Mais ils sont pleins, visiblement la mairie dit que c'est plein, les gymnases sont pleins.
00:18:49Aujourd'hui, cette question, non mais on ne peut pas résoudre avec du verre de baguette magique.
00:18:54Le problème, c'est que là, on est dans l'urgence, on est dans l'urgence.
00:18:56Vous avez un théâtre qui est sur le point de fermer, vous avez 60 personnes qui vont se retrouver au chômage
00:19:00et vous avez 300 jeunes venus d'Afrique subsaharienne qui occupent ce théâtre.
00:19:04Qu'est-ce qu'on fait ? Il fait froid, il pleut, on ne peut pas les mettre dehors, c'est une évidence et c'est humain.
00:19:08À mon avis, ils vont être expulsés.
00:19:10Expulsés où ?
00:19:11Dans un lieu plus adapté qu'ils vont devoir trouver, peut-être pas à Paris, peut-être dans la région parisienne.
00:19:17Mais ils ne restent pas, ils ne restent pas, ils reviennent.
00:19:20Et puis il y a les associations qui s'occupent d'eux.
00:19:22C'est le flux, c'est le flux qui revient à chaque fois.
00:19:25Rosa Méziane, je vous rappelle l'image que vous voyez à gauche de l'écran, on est en direct devant ce théâtre,
00:19:30on essaie de rentrer, depuis tout à l'heure avec Marie Blanchard et Bilal Nedman,
00:19:33on essaie de rentrer, on nous dit qu'on va nous autoriser mais que pour l'instant c'est interdit,
00:19:38que la presse peut rentrer, seule la police ne peut pas rentrer, donc on aimerait bien rentrer dans ce théâtre.
00:19:44En fait moi je suis assez hallucinée qu'on soit capable de faire des bonds de 3 mètres,
00:19:51parce qu'effectivement un théâtre n'a pas à être squatté,
00:19:53mais qu'on ait si peu d'humanisme à l'égard d'enfants qui pourraient potentiellement dormir dehors.
00:19:58Je rappelle quand même qu'on a des températures qui sont, par exemple typiquement...
00:20:02D'accord, d'accord, parce que moi j'ai dit qu'il ne fallait pas le mettre dehors.
00:20:04En fait ce qui est navrant en réalité, c'est que ce soit à chaque fois des lieux culturels ou des lieux religieux,
00:20:11parce qu'il y a déjà eu des églises squattées, à chaque fois qu'il y a des problèmes sociaux en France.
00:20:16Et la réalité c'est que le traitement même des étrangers et notamment des mineurs isolés
00:20:21est confié à l'ASE, à l'aide sociale à l'enfance, mais même leur accueil n'est pas réalisé par l'État mais par des associations.
00:20:28C'est-à-dire qu'aujourd'hui on donne le loisir aux associations de devoir travailler leur discours,
00:20:34c'est-à-dire d'où ils viennent, par où ils sont passés, pourquoi ils sont là, quel est leur parcours de vie,
00:20:40si celui-ci n'est pas concluant, on leur fait rencontrer effectivement des structures de soins pour vérifier leur âge.
00:20:48Mais la réalité c'est qu'aujourd'hui les droits de l'enfant nous obligent en fait à s'occuper de ces jeunes-là.
00:20:55En réalité c'est qu'on les laisse, même parfois quand on déclare leur minorité,
00:20:59et qu'on déclare le fait qu'ils ont le droit d'être dans notre pays et d'être protégés.
00:21:04La réalité c'est qu'on les laisse n'importe où et on les laisse survivre.
00:21:07Combien j'en ai vu aux bois de boulogne se prostituer pour essayer de survivre ?
00:21:11On n'en parle strictement jamais parce que la réalité, et vous avez même précisé leur origine qui venait d'Afrique subsaharienne,
00:21:19la réalité c'est qu'aujourd'hui il y a une forme de détestation des Arabes et des Noirs dans notre pays.
00:21:26Je ne crois pas que ce soit lié, je ne crois pas que ce soit lié.
00:21:28Excusez-moi, je vous ai laissé détaillé, mais juste un moment, vous ne pouvez pas dire, juste Rose, vous ne pouvez pas dire...
00:21:39Vous n'acceptez pas, je vous ai dit que c'est une ambiance générale dans notre pays.
00:21:41Je pense que la raison-là, ce n'est pas qu'ils soient Arabes, excusez-moi.
00:21:45La preuve en est qu'on oublie complètement qu'ils sont mineurs et au lieu de penser...
00:21:49Mais comment vous le savez qu'ils sont mineurs, comment vous le savez qu'ils sont mineurs ?
00:21:52C'est extraordinaire.
00:21:54Les trafiquants, ils utilisent ce genre d'argument.
00:21:56Ce qui est plus grave, c'est qu'on cherche à savoir qu'ils ne sont mineurs pas plutôt que de penser à les protéger.
00:22:02Je voudrais qu'on écoute la conversation sur place parce qu'on est en train de négocier et on me dit que visiblement,
00:22:06parce que c'est ces news, ils ne veulent pas laisser rentrer.
00:22:08Vous n'allez pas rentrer ici.
00:22:10Après, nous...
00:22:12Vous ne pouvez pas rentrer ici.
00:22:14Ça peut être un moment d'inflexion s'ils rentrent ici.
00:22:16J'ai compris, mais...
00:22:18Vous n'allez pas rentrer ici.
00:22:21Il n'y a pas de souci.
00:22:23On ne gèrera pas la bagarre.
00:22:25Vous n'allez pas la faire ça.
00:22:27Comment ?
00:22:29On n'a pas appelé la police du tout.
00:22:31On est là.
00:22:33Il y a de la tension sur place.
00:22:35Vous l'entendez.
00:22:37Visiblement, c'est ces personnes
00:22:39qui refusent que ces news
00:22:41rentrent à l'intérieur. Pourquoi ?
00:22:43Peut-être parce qu'on montre la réalité.
00:22:45C'est toujours gênant.
00:22:47Je viens d'écouter un discours de l'immigration libre.
00:22:50On peut accueillir tout le monde.
00:22:52Aujourd'hui, on a des conséquences
00:22:54d'une immigration incontrôlée.
00:22:56On a une immigration incontrôlée.
00:22:58On a des conséquences de cette immigration incontrôlée.
00:23:00Et puis, on joue sur les sentiments.
00:23:02On va accueillir toutes les mineures.
00:23:04Non, laissons-les mourir dehors.
00:23:06Vous avez raison.
00:23:08Je n'ai jamais dit ça.
00:23:10Il faut s'en occuper.
00:23:12On s'en occupe comment ?
00:23:14Je ne vous ai pas occupé.
00:23:16Déjà, ils n'ont pas occupé un théâtre.
00:23:18Il y a des structures.
00:23:20Ils ne respectent pas les structures.
00:23:22Il y a plusieurs structures.
00:23:24Vous n'avez aucune idée
00:23:26de qui sont ces jeunes.
00:23:28Vous êtes partisane
00:23:30de l'immigration incontrôlée.
00:23:32On doit tous s'en occuper.
00:23:34Il faut contrôler cette immigration.
00:23:36Vous dites les Arabes et les Noirs
00:23:38à chaque fois qu'on leur amène cette chanson.
00:23:40Le droit de l'enfant.
00:23:42Vous jouez sur les mots.
00:23:44Ils ne sont pas des enfants.
00:23:47Ils sont majeurs
00:23:49dans leur majorité.
00:23:51On va faire une pause.
00:23:53On va faire le CNews Info.
00:23:55On rejoindra Marie Blanchard
00:23:57qui va nous raconter ce qui s'est passé.
00:23:59On nous interdit
00:24:01l'entrée dans ce théâtre
00:24:03qui est assez surréaliste.
00:24:05Marie nous dira d'ailleurs
00:24:07avec qui elle a parlé.
00:24:09C'est intéressant de savoir
00:24:11si c'est les associations
00:24:13ou les responsables du théâtre.
00:24:15Ce n'est pas le cas.
00:24:17Pour l'instant,
00:24:19il est 11h04.
00:24:21Voici le CNews Info.
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00:27:33mais visiblement ce monsieur n'est pas d'accord avec ça.
00:27:36Merci beaucoup Marie Blanchard-Bilan, vous restez sur place, vous continuez à
00:27:39nous montrer la situation avec ces images en direct. Donc on résume, c'est-à-dire
00:27:43que ceux qui gèrent le théâtre, c'est-à-dire la direction, la direction de la
00:27:47communication sont ok pour que nous rentrions en direct dans le théâtre, mais
00:27:50les associations qui ont pris le pouvoir, visiblement, dans ce théâtre, elles
00:27:54nous interdisent. Alors c'est pas la première fois qu'on est confronté à ça,
00:27:57on avait fait un direct déjà dans une école, si vous vous souvenez, dans une
00:28:00école dans le 16e arrondissement qui était occupée également par des
00:28:02migrants, c'était rue Arlanger de mémoire, et les
00:28:06associations nous avaient interdit de rentrer aussi dans ce lieu. On est avec
00:28:12maître Fabien Guérini, bonjour maître, merci d'être en direct avec tout. On est
00:28:15dans une situation un peu hors norme quand même, c'est ce qu'on peut voir
00:28:19avec ce théâtre qui est occupé, ces mineurs isolés. D'abord, que dit la loi ?
00:28:23On est obligé en France d'accueillir ces mineurs, c'est bien ça ?
00:28:28Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous. Oui, effectivement, la loi en la matière
00:28:32prévoit que, pour ce qui s'agit des vrais mineurs,
00:28:36effectivement, la loi nous oblige à les maintenir sur le territoire et à s'en
00:28:40occuper, j'allais dire correctement. C'est le rappel de ce que nous disait à
00:28:45l'époque Michel Rocard en 1989, la France doit accueillir sa part de misère,
00:28:50mais surtout doit savoir et pouvoir s'en occuper dignement. Et c'est tout le
00:28:55problème en la matière parce que ce qui me surprend dans cette histoire, Jean-Marc,
00:28:59c'est qu'au final, on empêche 60 salariés de travailler dans un univers
00:29:05qui est un univers culturel et qui, je le rappelle, a pour vocation de travailler,
00:29:10de communiquer sur l'accueil, l'intégration et l'assimilation. C'est un
00:29:15sujet effectivement sensible parce qu'en fait on est en train de vivre une
00:29:18situation comme un piqué de grève où finalement des tiers à l'entreprise
00:29:24bloquent le système, bloquent effectivement l'activité. Et avec un paradoxe qui ne
00:29:30doit pas être complètement occulté, c'est que la direction et la
00:29:34communication effectivement de ce théâtre est schizophrène. Elle nous
00:29:39explique effectivement qu'on ne peut pas faire ressortir ces migrants à
00:29:43l'extérieur vu les conditions météo actuelles et ce que je peux parfaitement
00:29:47comprendre. Mais pour autant, on empêche effectivement 60 personnes salariées du
00:29:52théâtre de travailler. On empêche aussi indirectement les entreprises qui
00:29:56viennent assurer la sécurité et le nettoyage de toutes les opérations
00:29:59effectivement culturelles et donc on n'accueille plus le public parce
00:30:03qu'effectivement on est dans une situation de blocage.
00:30:05Mais maître, que dit la loi précisément ? C'est-à-dire que est-ce que les autorités ont le droit d'intervenir par exemple dans ce théâtre, de faire sortir ces jeunes ?
00:30:13Simplement si on les fait sortir, il faut leur trouver des lieux. C'est ça ce que dit la loi ?
00:30:18Exactement, mais encore faut-il que la direction de l'établissement sollicite
00:30:23l'intervention des forces de l'ordre parce qu'en la matière il y a un jeu
00:30:27très subtil de la part de la direction qui nous explique que c'est la commune
00:30:32effectivement de Paris qui doit assurer une partie du traitement de la situation.
00:30:36La ville renvoie vers les services de la préfecture et de l'état en
00:30:40considérant effectivement qu'il n'y a pas de lieu d'accueil suffisant ou
00:30:43satisfaisant pour ces migrants et que dans ce contexte effectivement il vaut
00:30:47mieux les laisser à l'intérieur de ce théâtre et interdire indirectement
00:30:50l'activité et l'accès aux travailleurs.
00:30:53Merci maître Fabien Grigny, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:30:55Juste je vous donne la parole Marc parce que ça fait un moment que vous la demandez,
00:30:58mais je voudrais qu'on regarde une image, c'était ces jeunes donc qui ont
00:31:02manifesté il y a quelques heures devant le théâtre en criant
00:31:06nous n'abandonnerons pas. Réquisition, réquisition, regardez.
00:31:18Réquisition, réquisition, regardez.
00:31:29Réquisition, réquisition, regardez.
00:31:37Voilà Marc Melland ça vous fait réagir et on revient sur ces images en direct.
00:31:40C'est-à-dire que tout est épouvantable dans cette situation parce que c'est un
00:31:44véritable chantage humanitaire. On vous dit il y a des jeunes. Là dans ce que l'on
00:31:49a aperçu j'ai pas l'impression qu'ils soient si mineurs que ça. En plus ce qui
00:31:52est offusquant c'est quand on arrive dans un pays porté un keffier et
00:31:56revendiqué je ne sais trop quel droit, c'est quand même une sorte d'affront,
00:32:02une sorte de position d'intolérance.
00:32:09Non quand vous venez demander l'asile, vous essayez de...
00:32:15Ferme sa gueule jusqu'au bout.
00:32:17Mais arrêtez de dire ferme sa gueule, vous n'allez pas m'apprendre l'humanité.
00:32:21Mais non mais vous n'allez pas m'apprendre l'humanité.
00:32:23Pourquoi ces personnes-là n'auraient pas le droit d'avoir des idées ?
00:32:25Pourquoi vos idées sont plus valables que les vôtres ?
00:32:27Parce que vos idées sont plus valables que les leurs.
00:32:29Mais il n'y a pas d'idées, il n'y a pas d'idées, il n'y a pas d'idées.
00:32:33Si demain quand je vais à l'étranger, oui c'est une insolence,
00:32:38Admettez, entendez, dans le pays des numériques,
00:32:40il y a des gens qui puissent avoir des idées contraires aux vôtres.
00:32:42Mais ce n'est pas une question d'idées là.
00:32:44Où il est tenu, c'est un affichage.
00:32:46Mais c'est-à-dire qu'on n'a pas le droit d'avoir du soutien au peuple palestinien ?
00:32:50Non, non, non.
00:32:52Attendez, attendez, du calme, du calme.
00:32:56Alors il parle d'un étranger...
00:32:58C'est pas moi qui ai commencé à en parler ?
00:33:00Il parle des étrangers en France.
00:33:02Juste je voudrais vous faire écouter Mehdi justement,
00:33:04qui est un garçon qui est membre du collectif des étudiants étrangers de Paris.
00:33:06Alors c'est intéressant parce que,
00:33:08donc membre des étudiants étrangers, donc c'est un étranger
00:33:10qui est en France et qui est en train de nous faire la leçon.
00:33:12Il était dans le théâtre,
00:33:14il est intervenu dans le théâtre en expliquant
00:33:16qu'il était très mécontent de la France
00:33:18et très mécontent du comportement du gouvernement français.
00:33:20Écoutez.
00:33:22Je m'appelle Mehdi, je suis étudiant étranger à Paris 8.
00:33:24Je suis membre du collectif des étudiants étrangers de Paris 8.
00:33:27Je suis membre aussi du Point Levé.
00:33:29Les amis, moi la vérité, la vérité,
00:33:31je suis très, très, très, très en colère
00:33:35sur ce qui se passe ici.
00:33:37Le gouvernement, il est encore en train de montrer,
00:33:39il est encore en train de vous montrer,
00:33:41vous du doigt, mais aussi
00:33:43montrer les étrangers du doigt
00:33:45pourquoi on est des délinquants,
00:33:47pourquoi on est des voyous.
00:33:49À chaque fois qu'il y a un truc, il ramène la police.
00:33:51Les voyous, les voyous sont cachés en haut.
00:33:53Les voyous, c'est François Bayrou
00:33:55qui a accusé,
00:33:57qui a accusé
00:33:59de détournement de fonds
00:34:01avec 300 000 euros
00:34:03d'emplois fictifs.
00:34:05Les voyous, c'est ceux
00:34:07qui sont en train de piller
00:34:09notre continent. Et c'est à cause d'eux
00:34:11qu'on est aujourd'hui ici.
00:34:13C'est à cause d'eux qu'on a quitté nos parents.
00:34:15– Voilà, étudiant étranger
00:34:17qui accuse la France de tous les maux marqués.
00:34:19– Non, mais on n'est pas dans l'accueil.
00:34:21C'est correctement une sorte d'attaque
00:34:23d'un commando qui dit
00:34:25la France, on demande
00:34:27à la France de nous accueillir
00:34:29alors que la France est indigne, que la France
00:34:31n'est pas une démocratie.
00:34:33Mais arrêtez de parler, madame.
00:34:35Est-ce que vous pouvez avoir un peu de respect
00:34:37pour ceux qui sont autour de la table ?
00:34:39Non, madame.
00:34:41Non, il n'y a pas
00:34:43à supporter mes propos. Vous ne me donnerez pas
00:34:45de cours d'humanité. Si vous aviez
00:34:47lu mes livres, vous sauriez que je suis
00:34:49dans la compassion vis-à-vis
00:34:51des autres. La compassion…
00:34:53– On l'entend depuis tout à l'heure.
00:34:55– La compassion ne veut pas dire…
00:34:57C'est une compassion d'enfermer des gens
00:34:59dans un théâtre sans la moindre
00:35:01hygiène. C'est une compassion
00:35:03de dire que l'on peut être là.
00:35:05– Justement. Que fait le pays ?
00:35:07Que fait le gouvernement ?
00:35:09– Rose, comprenez qu'on soit choqués de voir un étudiant étranger
00:35:11qui est là… – Mais vous savez, vous avez des Français
00:35:13qui critiquent. – Oui, mais les Français, c'est pas pareil.
00:35:15Laissez-moi parler, je n'ai même pas fini ma phrase.
00:35:17– Qui ont exactement les mêmes propos.
00:35:19– Mais le Français, il est chez lui, excusez-moi.
00:35:21Un étudiant étranger, il n'est pas chez lui.
00:35:23Est-ce que vous, vous allez faire la morale dans un autre pays ?
00:35:25– Vous avez raison en fonction de qui vous êtes ?
00:35:27– Je suis désolée, entendez que son discours
00:35:29peut s'entendre et que de nombreux Français
00:35:31le portent. – Rose Améziane,
00:35:33quand c'est des Français, ils sont chez eux.
00:35:35Là, vous avez… Excusez-moi, moi, quand je suis dans
00:35:37un pays à l'étranger, je ferme ma gueule.
00:35:39Parce que je suis accueilli, parce que je suis
00:35:41à l'étranger, je ferme ma gueule.
00:35:43– On a le droit de critiquer
00:35:45à un moment donné.
00:35:47– La politique d'accueil indigne
00:35:49de notre gouvernement.
00:35:51– Si vous n'avez pas concerté, c'est chez vous,
00:35:53excusez-moi.
00:35:55– Attendez, Fadila a le temps pour parler,
00:35:57s'il vous plaît.
00:35:59Qu'on s'entende.
00:36:01Fadila, honteuse.
00:36:03S'il vous plaît,
00:36:05un peu de calme.
00:36:07– L'accueil qui consiste à entrer chez quelqu'un
00:36:09et de dire maintenant je suis chez moi,
00:36:11ce n'est pas de l'accueil.
00:36:13– Je crois que les démocraties veulent
00:36:15que, quelles que soient nos opinions,
00:36:17nous puissions les exprimer ici paisiblement.
00:36:19Je pense qu'il y a deux choses,
00:36:21deux mots clés, moi, qui me viennent.
00:36:23La première, c'est fermeté.
00:36:25C'est-à-dire qu'il est inacceptable,
00:36:27en effet, que samedi, par exemple,
00:36:29il y a un festival de musique qui a été annulé.
00:36:31– Annulé, exactement.
00:36:33– Et qu'il y a eu 800 personnes qui n'ont pas pu le regarder.
00:36:35Et je vous parle en tant qu'élue de Paris
00:36:37et présidente et ancienne présidente
00:36:39de la Commission du coeur.
00:36:41– Encore la culture.
00:36:43– La deuxième chose, c'est fermeté
00:36:45et la deuxième chose, c'est humanité.
00:36:47Et c'est-à-dire que vous pourrez faire ce que vous voulez
00:36:49si vous ne prenez pas à la racine
00:36:51cette question de l'exode,
00:36:53de l'exil, et notamment des plus jeunes.
00:36:55Je réponds à monsieur.
00:36:57Je suis une élue du 18e arrondissement
00:36:59et à la goutte d'or, j'ai été rencontrée
00:37:01notamment
00:37:03des jeunes qui avaient
00:37:05moins de 18 ans.
00:37:07Je peux vous l'assurer, il n'y en avait qu'à 12 ans,
00:37:0913 ans. C'était généralement
00:37:11alors, à cette époque-là, des Marocains.
00:37:13Donc, ce que je veux dire,
00:37:15vous ne résoudrez aucun problème
00:37:17si vous ne revenez pas à la source.
00:37:19Pourquoi ces gens partent ?
00:37:21Pourquoi ces gens partent ?
00:37:23On ne peut pas dire l'immigration zéro
00:37:25et en même temps qu'au développement zéro.
00:37:27Ils partent parce que
00:37:29ce sont les familles qui leur demandent
00:37:31de partir généralement.
00:37:33– Mais la question s'en fait quoi là ?
00:37:35C'est vos permittés.
00:37:37– Attendez, sur la fermeté,
00:37:39je voudrais dire que je suis
00:37:41persuadée
00:37:43que le gouvernement, la préfecture
00:37:45en l'occurrence, va trouver des places
00:37:47– Pour une semaine.
00:37:49– Oui, mais il faut le faire comme il faut.
00:37:51– En assistant direct,
00:37:53en assistant direct
00:37:55à ceux qui défendent l'immigration.
00:37:57Vous dites, madame,
00:37:59vous confondez
00:38:01– Juste au moins deux par deux quand vous parlez.
00:38:03– Vous confondez le laxisme et la fermeté.
00:38:05La France est capable d'accueillir
00:38:07quand elle est capable d'accueillir,
00:38:09quand elle ne peut pas accueillir, elle ne peut pas accueillir.
00:38:11La question qu'est-ce qui se pose ?
00:38:13Attendez, madame, laissez-moi terminer.
00:38:15Aujourd'hui, on a un groupe de personnes
00:38:17qui sont dans des conditions
00:38:19qui, vous dites, ce sont des mineurs,
00:38:21il y en a, mais ceux qui ont fait les calculs,
00:38:23il y a 80% c'est des majeurs et 20% c'est des mineurs.
00:38:25– C'est faux, c'est faux.
00:38:27– Non, il y en a 40 000 en France, sur les 40 000.
00:38:29– Vous pouvez répéter un mensonge
00:38:31dix fois, ça ne deviendra jamais le fait.
00:38:33– Non, mais vous aussi, vous ne voulez pas voir la réalité en face de vous, madame.
00:38:35– Mais comment je vais expliquer ?
00:38:37– On va écouter Daniel Simonnet,
00:38:39député.
00:38:41On va écouter Daniel Simonnet, député du Nouveau Front Populaire,
00:38:43justement sur la situation là-bas.
00:38:45Elle s'est rendue devant le théâtre,
00:38:47elle aussi, elle s'est exprimée
00:38:49et elle estime que, pour l'instant,
00:38:51ces jeunes sont en danger. Écoutez-la.
00:38:53– Bien sûr.
00:38:55250 mineurs qui dorment à la rue à Paris
00:38:57cette année, en 2024,
00:38:59mais c'est une honte absolue.
00:39:01En fait, il y a 250 jeunes qui dorment
00:39:03depuis hier soir, à la gaieté lyrique,
00:39:05parce qu'ils en ont marre d'être dans une errance urbaine.
00:39:07Il faut savoir que leur minorité
00:39:09est contestée par le département qui, pourtant,
00:39:11aux termes de l'obligation
00:39:13de l'aide sociale à l'enfance,
00:39:15de les prendre en charge collectivement,
00:39:17ne le fait pas. Et l'État conteste aussi
00:39:19le droit à accéder
00:39:21à un hébergement. Et donc,
00:39:23ils sont mobilisés et déterminés
00:39:25et on les soutient, parce que
00:39:27tout jeune doit pouvoir être pris en charge
00:39:29pour être protégé.
00:39:31C'est une violation complète de la convention européenne
00:39:33des droits de l'enfant. Pendant le recours
00:39:35de la contestation de leur minorité,
00:39:37la ville de Paris dit
00:39:39c'est pas nous, l'État dit c'est pas nous
00:39:41et en attendant, c'est eux qui sont en danger.
00:39:43Donc, on exige de l'État, de la région,
00:39:45de la ville, qu'ils se mettent d'accord. Il y a des gymnases,
00:39:47il y a des lycées qui sont vides,
00:39:49il y a des bâtiments à réquisitionner
00:39:51afin de financer une structure d'hébergement
00:39:53qui prenne en charge, globalement,
00:39:55ces mineurs qui sont en danger.
00:39:57Daniel Simonnet, les images en direct qu'on retrouve
00:39:59à gauche de l'écran. Si j'écoute bien,
00:40:01ça veut dire que la misère peut
00:40:03pratiquer une politique d'intrusion
00:40:05qui provoque la misère.
00:40:07Je suis dans une situation
00:40:09désespérée, je m'attribue un lieu
00:40:11sans en savoir, sans
00:40:13imaginer les conséquences.
00:40:15Le monde culturel est un monde
00:40:17extrêmement fragile, est un monde précaire
00:40:19où on a du mal à gagner sa pittance,
00:40:21où il faut cachetonner.
00:40:23Comme on dit, soudain, tout est coupé.
00:40:25Il n'y a plus la possibilité
00:40:27de mener
00:40:29son activité, simplement parce qu'il y a
00:40:31des gens. Vous avez raison, Fadila.
00:40:33Oui, dans leur pays, il y a
00:40:35le drame. Oui, le monde va
00:40:37mal, mais au-delà de tout, il y a
00:40:39de plus en plus de pauvres en France,
00:40:41quelles que soient leurs origines.
00:40:43Alors, on peut faire du pauvre sur du pauvre,
00:40:45de la misère sur de la misère,
00:40:47on ne résoudra rien. Et là,
00:40:49quelles sont les conditions ? On parle d'humanité.
00:40:51Vous entassez des gens dans
00:40:53un théâtre... C'est pas de l'humanité.
00:40:55C'est ce que j'allais dire. Avec les conséquences
00:40:57que je viens de décrire, et pour
00:40:59autant, où sont
00:41:01les sanitaires ? Comment peut-on vivre
00:41:03entre 3 sanitaires pour 300 personnes ?
00:41:05Il n'y a pas de douche, il n'y a rien du tout.
00:41:07Quand ils sont à la goutte d'eau, il n'y a personne qui pleure.
00:41:09Quand ils sont dans la rue, quand ils sont dans des tentes,
00:41:11il n'y a personne qui pleure, et c'est tout aussi indigne.
00:41:13On l'a déjà dit que c'était indigne.
00:41:15Vous le savez, Rose, on a déjà fait
00:41:17des reportages sous les tentes,
00:41:19et on a dit que c'était honteux leur façon de vivre.
00:41:21Depuis tout à l'heure, j'ai des gens qui se revendiquent, matin, midi et soir,
00:41:23d'ailleurs, de la loi à la loi, rien que la loi,
00:41:25et pour le coup, c'est une prérogative
00:41:27légale. Nous devons
00:41:29nous occuper, en fait,
00:41:31de ces mineurs, et s'ils ne sont pas mineurs,
00:41:33c'est à nous de prouver leur non-minorité.
00:41:35Et donc, il faut nous en occuper.
00:41:37Et donc, on est prêts,
00:41:39effectivement, à dénoncer le fait qu'ils squattent un théâtre,
00:41:41je m'en désole, moi, la première, je connais parfaitement
00:41:43la gaieté lyrique, et c'est un lieu magnifique,
00:41:45et bien évidemment qu'il doit reprendre son activité.
00:41:47Pour autant, on est prêts à faire
00:41:49de ces étrangers qui, bien évidemment,
00:41:51dorment dans la rue et essayent,
00:41:53comme ils peuvent, de trouver un refuge,
00:41:55on est prêts à faire des délinquants,
00:41:57et le premier des délinquants, c'est quand même notre gouvernement
00:41:59qui ne s'en occupe pas, et qui, pour le coup...
00:42:01Mais s'il n'y a pas de place, on fait quoi ?
00:42:03On les jette à la rue.
00:42:05Mais non, mais qu'est-ce qu'on va faire ?
00:42:07Je vous dis juste qu'est-ce qu'on fait ?
00:42:09Vous me répondez de façon agressive,
00:42:11je vous dis juste au contraire.
00:42:13J'ai juste envie qu'on trouve des solutions.
00:42:15Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:42:17Est-ce que vous pensez que ce sont assez étrangers
00:42:19de trouver des solutions ?
00:42:21Est-ce que vous avez une idée ?
00:42:23Il en existe, en fait, il y a des lieux
00:42:25où on peut réquisitionner...
00:42:27En fait, eux deviennent des squatters,
00:42:29mais par contre, le préfet a la possibilité
00:42:31de réquisitionner des logements.
00:42:33Vous savez combien de logements il y a de libres à Paris ?
00:42:35Donc vous dites qu'on réquisitionne des logements libres à Paris ?
00:42:37Mais on réquisitionne...
00:42:39Si tu es natale, c'est à la propriété privée.
00:42:41Mais bien évidemment.
00:42:43Mais pourquoi ça fait...
00:42:45C'est une prérogative quand même du préfet,
00:42:47de pouvoir réquisitionner.
00:42:49Mais qu'il réquisitionne, même pour les SDF,
00:42:51il y a un moment donné, on ne peut pas se gargariser
00:42:53avec les droits de l'homme, et derrière se dire
00:42:55écoutez, ils dorment à la rue, c'est un peu de leur faute.
00:42:57C'est une solution, il n'y a pas de souci, le droit de propriété n'existe plus avec vous.
00:42:59Mais il n'existe pas de droit de l'homme.
00:43:01Mais le préfet a la possibilité de le faire.
00:43:05D'abord, je voudrais dire,
00:43:07quelqu'un a dit, on les entasse.
00:43:09Mais personne ne les a entassés,
00:43:11ils se sont entassés tout seuls.
00:43:13Mais attendez, il n'y a pas une volonté
00:43:15de l'instrumentaliser ou de faire question.
00:43:17Deuxième chose,
00:43:19je suis persuadée, en tant qu'élue,
00:43:21qu'on va trouver des solutions, Jean-Marc a raison,
00:43:23ça fait quand même une semaine,
00:43:25mais ça va se faire, peut-être pas,
00:43:27peut-être avec des réquisitions,
00:43:29peut-être aller dans la région parisienne,
00:43:31parce que le dispositif
00:43:33est embolisé, aujourd'hui,
00:43:35à Paris.
00:43:37Mais vous savez très bien, là que les gens reviennent de province,
00:43:39quand on les met ailleurs,
00:43:41ils reviennent à Paris.
00:43:43C'est la raison.
00:43:45Pas en même temps, parce qu'ils veulent venir à Paris.
00:43:47Attendez, Rose, laissez parler.
00:43:49Rose, laissez parler Fadila, s'il vous plaît.
00:43:51Laissez parler Fadila.
00:43:53Attendez, laissez parler Fadila.
00:43:55On ne comprend plus rien.
00:43:57Vous avez raison, là, je souscris quand vous dites qu'ils vont revenir.
00:43:59C'est la question que nous posons.
00:44:01Mais oui, mais je vais vous le dire pourquoi.
00:44:03Ils reviennent à Paris parce que c'est leur seul moyen de trouver du travail,
00:44:05en réalité. C'est en région parisienne
00:44:07qu'on a la possibilité de...
00:44:09Mais si ils sont mineurs, ils ne vont pas travailler.
00:44:11Excusez-moi, vous êtes bien naïfs.
00:44:13C'est extraordinaire.
00:44:15Attendez, pas en même temps.
00:44:17Les partisans de l'immigration libre,
00:44:19vous voyez que c'est de la chère à canon, en fait.
00:44:21On utilise cette immigration
00:44:23pour faire des boulots très sales,
00:44:25des mineurs exploités. C'est ça, en fait,
00:44:27que vous défendez, madame.
00:44:29Vous exploitez... En fait, c'est ça le problème.
00:44:31Aujourd'hui, cette immigration,
00:44:33elle est utilisée...
00:44:35Mais monsieur, vous faites partie de cette immigration ?
00:44:37Vous êtes quand même très culotté. Vous êtes rentré,
00:44:39vous voulez fermer la porte derrière vous ?
00:44:41C'est quoi le sujet ?
00:44:43Je ne sais pas.
00:44:45Vous êtes impolé, vous coupez tout le monde.
00:44:47Restez calme, madame.
00:44:49Apprenez à débattre.
00:44:51Oui, bien sûr.
00:44:53On comprend aujourd'hui que cette immigration
00:44:55est utilisée, aujourd'hui, souvent,
00:44:57par le patronat, par les partisans
00:44:59de l'immigration libre,
00:45:01par des partis politiques, pour faire quoi ?
00:45:03Pour faire de la chère à canon.
00:45:05Ces gens, des mineurs,
00:45:07de 13 ans à 18 ans, beaucoup d'entre eux
00:45:09ne sont pas des mineurs. Il y en a des mineurs.
00:45:11Ils sont exploités. Ils travaillent
00:45:13dans des restaurants, dans des cafés, etc.
00:45:15Et vous êtes partisane, madame,
00:45:17de vous défendre.
00:45:19Vous me connaissez très bien, madame.
00:45:21Pardonnez-moi.
00:45:23Je veux répondre.
00:45:25Je suis revenu en France, que j'ai échappé
00:45:27à deux attentats terroristes en Algérie.
00:45:29Je suis venu parce que...
00:45:31Est-ce que vous pouvez vous calmer, madame ?
00:45:33Vous êtes impolé, vous êtes mal élevé.
00:45:35Pardonnez-moi.
00:45:37C'est vous qui criez depuis tout à l'heure.
00:45:39J'ai demandé de s'arrêter.
00:45:41J'ai demandé que ces enfants peuvent avoir exactement
00:45:43la même protection que vous, vous avez pu avoir.
00:45:45Rose, s'il vous plaît.
00:45:47Rose, du calme.
00:45:49Ces enfants, qui sont en danger dans leur pays,
00:45:51n'ont pas le droit de venir.
00:45:53Et ce monsieur n'est plus le droit de venir que les autres.
00:45:55Pardonnez-moi.
00:45:57Et on l'écoute.
00:45:59On parle un par un. Autrement, les auditeurs n'entendent rien.
00:46:01Elle ne sait pas le débat.
00:46:03Non, non, s'il vous plaît.
00:46:05Commencez pas, parce que depuis tout à l'heure,
00:46:07je vous laisse déverser votre haine.
00:46:09Pardonnez-moi.
00:46:11Combien de millions
00:46:13Combien de millions
00:46:15de personnes sont en péril,
00:46:17en difficulté de vie dans le monde ?
00:46:19Est-ce que ces gens, parce qu'ils forceront
00:46:21la porte, nous avons les capacités
00:46:23de les accueillir ? Vous dites,
00:46:25ils vont trouver, ils désirent trouver du travail.
00:46:27C'est là l'illusion, il n'y a déjà pas de travail
00:46:29pour ceux qui sont en France,
00:46:31qu'ils soient étrangers ou qu'ils soient français.
00:46:33Quand on est sur un bateau,
00:46:35s'il y a une capacité de 10 000 personnes,
00:46:37si on arrive à être
00:46:39en surnombre à 12 000, il y a un moment
00:46:41à 14 000, le bateau, il coule.
00:46:43Mais non, mais non, mais non.
00:46:45Donc, aujourd'hui,
00:46:47vous dites,
00:46:49alors, demain,
00:46:51parce que nous avons une compassion
00:46:53pour tous ces gens qui sont
00:46:55dans la meurtriciure à travers le monde,
00:46:57il nous faut les placer sur le territoire.
00:46:59Que peut-on leur offrir ?
00:47:01Quelles sont les illusions que nous pouvons
00:47:03permettre de nourrir ? Il n'y en a aucune.
00:47:05Il n'y a pas l'espoir,
00:47:07il n'y a pas la moindre étincelle.
00:47:09Laissez-le finir avant de répondre.
00:47:11C'est bon, je pense que c'est bon.
00:47:13C'est pas vous qui prenez la parole, c'est moi qui...
00:47:15Les ukrainiens,
00:47:17on les a accueillis ou pas ?
00:47:19Les ukrainiens, est-ce qu'on les a ?
00:47:21Est-ce qu'on les a accueillis, les ukrainiens ?
00:47:23Vous répondez après, arrêtez.
00:47:25On va leur revenir par vous couper le micro, ça ne sert à rien.
00:47:27C'est moi qui donne la parole.
00:47:29Vous ne prenez pas la parole de force.
00:47:31Vous ne prenez pas la parole de force.
00:47:33Je vous le dis clairement, vous ne prenez pas la parole de force.
00:47:35Vous laissez finir Marc Menand et vous répondez après.
00:47:37Je vais me faire un plaisir de répondre.
00:47:39Très bien, mais pour l'instant, c'est Marc Menand.
00:47:41Ce qui est quand même extraordinaire, vous dites
00:47:43on a déjà accueilli, donc on continue d'accueillir...
00:47:45Mais pourquoi ça vous a marqué des problèmes ?
00:47:47Parce qu'on ne peut pas accueillir...
00:47:49Donc les ukrainiens, c'est bon ?
00:47:51Les américains, c'est non.
00:47:53Excusez-moi, Rose, ça devient insupportable.
00:47:55Arrêtez !
00:47:57Quelle est cette notion d'africain ou pas africain ?
00:47:59Qui ici parle d'africain ?
00:48:01Bien que vous !
00:48:05Jean-Marc, en tant que journaliste,
00:48:07en tant que journaliste maître
00:48:09de séance, il a posé
00:48:11la situation avec des informations
00:48:13quelque chose d'extrêmement
00:48:15formel. Il a dit
00:48:17ce sont ces gens-là. Il n'a pas dit c'est parce que
00:48:19ce sont ces gens-là qu'il nous faut réagir.
00:48:21Il a donné les éléments
00:48:23qui sont donc
00:48:25l'information pour l'information.
00:48:27Maintenant, au-delà de cette information,
00:48:29on ne peut pas être
00:48:31toujours dans cette capacité d'une
00:48:33fausse charité, d'un faux humanisme
00:48:35qui propose les gens
00:48:37dans le désir
00:48:39de venir dans un pays où ils croient
00:48:41pouvoir trouver quelque chose, où ils ne peuvent rien trouver.
00:48:43Alors, Rose, vous réponds dans un instant.
00:48:45Fadila demande gentiment la parole depuis tout à l'heure.
00:48:47La pauvre, elle est coupée chaque fois qu'elle prend la parole. Et ensuite, c'est vous, Rose.
00:48:49Un par un.
00:48:51La vraie discussion, je vois la discussion de fond,
00:48:53c'est la politique d'immigration.
00:48:55Ce que dit Marc et ce que dit aussi
00:48:57mon amie Améziane.
00:48:59Moi, il me semble
00:49:01qu'il y a deux choses. Il y a l'immigration
00:49:03choisie, l'immigration régulière
00:49:05et on doit pouvoir la réguler
00:49:07mais avec l'accord des pays d'origine.
00:49:09C'est-à-dire ceux avec lesquels
00:49:11nous allons travailler pour que, justement,
00:49:13ceux qui sont expulsés puissent repartir.
00:49:15On est d'accord là-dessus. Le seul problème, c'est que là,
00:49:17on parle de cas particulier.
00:49:19Oui, mais d'accord, mais si vous êtes à côté, excusez-moi.
00:49:21Mais c'est théorique.
00:49:23Là, on est dans une situation concrète.
00:49:25Je l'ai dit. Je l'ai dit fermeté.
00:49:27Oui, mais ça veut dire quoi fermeté ? Ça veut dire qu'on envoie la police ?
00:49:29Mais non, mais c'est-à-dire...
00:49:31C'est ce qui s'est passé quand on a
00:49:33expulsé, quand il y a eu
00:49:35la drogue dans le quartier.
00:49:37Là, on fait quoi ? On envoie la police ?
00:49:39Bien sûr.
00:49:41Là, c'est clair. Et on en fait quoi de ces jeunes ?
00:49:43C'est ce que je vous ai dit. Ils vont être
00:49:45dispatchés parce que c'est possible.
00:49:47300 jeunes, c'est possible.
00:49:49Mais attendez, c'est ça la vraie question.
00:49:51Vous avez raison de dire
00:49:53qu'aujourd'hui, c'est tout ce qui est
00:49:55immigration sauvage, qu'on ne peut
00:49:57pas contrôler, dont on ne connaît même pas le nombre.
00:49:59Donc, il faut bien qu'à un moment,
00:50:01on puisse travailler sur les passeurs,
00:50:03on puisse travailler... Pourquoi ?
00:50:05Donc, vous êtes avec des
00:50:07œillères en disant expulsion, expulsion.
00:50:09Mais si c'était possible,
00:50:11ça se ferait. Ça n'est
00:50:13pas possible.
00:50:15D'accord. Et l'immigration
00:50:17zéro, il faut arrêter.
00:50:19Il faut arrêter la population.
00:50:21Tant que 30%
00:50:23des enfants qui sont nés
00:50:25aujourd'hui en France, l'année
00:50:27dernière, sont de parents...
00:50:29Oui, mais ils sont français. C'est différent.
00:50:31Ce n'est pas de l'immigration.
00:50:33Si ils naissent en France, ils sont français.
00:50:35Il y a la loi du sol, pour l'instant,
00:50:37elle tient toujours.
00:50:39Rosa Méziane, puisque vous avez
00:50:41réussi à vous taire.
00:50:45Moi, ce qui me choque profondément,
00:50:47c'est à quel point on est capable
00:50:49d'expliquer qu'on a une incapacité
00:50:51à accueillir, alors qu'on l'a fait de façon
00:50:53extraordinaire, et je le reconnais,
00:50:55quand il s'agissait des Ukrainiens.
00:50:57Quand il s'agissait...
00:50:59Pourquoi vous haussez la...
00:51:01Personne ne parle.
00:51:03C'est quand même extraordinaire.
00:51:05Personne ne dit rien.
00:51:07Quand il s'agissait des Ukrainiens, on a été capable
00:51:09de trouver
00:51:11des hébergements d'urgence. On a été
00:51:13capable de leur fournir des logements. On a été
00:51:15capable de les inscrire, en fait, les enfants
00:51:17et les parents aussi, dans des cours de français.
00:51:19On a même été capable de leur fournir du travail.
00:51:21Lorsqu'il s'agit d'une autre immigration,
00:51:23on en est incapable. Je pose la question,
00:51:25pour quelles raisons nous sommes capables d'accueillir
00:51:27en masse des Ukrainiens,
00:51:29et je m'en réjouis, puisqu'ils étaient effectivement
00:51:31en guerre. Pourquoi on n'est pas en mesure de le faire
00:51:33lorsqu'il s'agit, à plus forte raison,
00:51:35de mineurs, ou en tout cas de mineurs
00:51:37qui se déclarent comme tels. On n'est pas en mesure
00:51:39de le faire, alors qu'on a eu exactement
00:51:41la capacité de le faire lorsqu'il s'agissait des Ukrainiens.
00:51:43Je pose la question.
00:51:45Si le débat de fond est le suivant,
00:51:47peut-on continuer
00:51:49à accueillir toujours une immigration
00:51:51légale et illégale ?
00:51:53La question, les Français ont déjà répondu partout.
00:51:55Il est temps
00:51:57de prendre les décisions nécessaires
00:51:59d'arrêter l'immigration
00:52:01légale et illégale.
00:52:03C'est une volonté politique.
00:52:05C'est une volonté politique.
00:52:07Ce que les Français veulent,
00:52:09c'est d'arrêter cette immigration,
00:52:11parce que c'est une immigration
00:52:13qui prend une grande partie
00:52:15ni nos lois, ni nos libertés.
00:52:17C'est pas le patronat
00:52:19qui décide.
00:52:21C'est la volonté politique.
00:52:23On va finir par mettre
00:52:25un service de sécurité sur le plateau, nous aussi.
00:52:27Un dernier mot, Marc.
00:52:29La vérité,
00:52:31elle est terrifiante, malheureusement.
00:52:33Elle est abominable.
00:52:35Il y a plus de 500 millions d'enfants
00:52:37qui crèvent à travers le monde.
00:52:39Est-ce que l'on peut les accueillir, leur offrir quelque chose ?
00:52:41Des Français, d'ailleurs,
00:52:43à Mayotte, actuellement.
00:52:45Bien évidemment.
00:52:47Mais vous avez des jeunes Français
00:52:49qui, aujourd'hui,
00:52:51en France, dans la région parisienne,
00:52:53partout sur le territoire,
00:52:55n'ont pas leur pittance,
00:52:57ne mangent pas trois repas par jour.
00:52:59Donc il y a des efforts à faire.
00:53:01L'humanité, oui,
00:53:03mais pas l'humanité
00:53:05qui est une sorte de...
00:53:07Une fausse humanité.
00:53:09Où on se donne la bonne illusion
00:53:11d'avoir fait quelque chose.
00:53:13Merci beaucoup. Je remercie nos équipes
00:53:15qui étaient sur place, Marie et Bilal.
00:53:17Je vous rappelle cette image.
00:53:19On est dans le troisième arrondissement de Paris,
00:53:21devant la guilletellerie qui est occupée
00:53:23par plusieurs centaines
00:53:25de personnes qui se présentent
00:53:27comme des mineurs non accompagnés.
00:53:29Vous avez vu, en direct, on a essayé de rentrer.
00:53:31On avait l'autorisation de la direction
00:53:33du théâtre pour rentrer, pour voir
00:53:35quelle est la situation à l'intérieur.
00:53:37Pour eux aussi, puisque, je le rappelle,
00:53:39ils sont quasiment 300. Il y a simplement
00:53:41trois toilettes, par exemple, pour eux.
00:53:43Donc on imagine les conditions de vie terribles.
00:53:45Mais on a été interdit de rentrer
00:53:47par les associations
00:53:49qui refusent que CNews
00:53:51rentre dans ce théâtre. Donc elles sont
00:53:53chez elles, visiblement. En tout cas, elles ont pris possession.
00:53:55Nous accusant de vouloir appeler la police,
00:53:57nous accusant d'être nazis, et de tous les mots
00:53:59de la terre. Allez, on va faire une pause
00:54:01et on va se retrouver dans un instant. On va parler de Nice
00:54:03avec des policiers agressés.
00:54:05Qui témoignent. Les images sont incroyables, là encore.
00:54:07Et ensuite, on parlera de politique.
00:54:09Puisque ce matin,
00:54:11Marine Le Pen, Jordane Bardella et Gabriel Attal
00:54:13ont été reçus par le nouveau
00:54:15Premier ministre, François Bayrou. A tout de suite,
00:54:17après, la pause dans le calme, l'amour, la joie
00:54:19et la vie.
00:54:25Alors que Mayotte est plongée dans le chaos,
00:54:27Emmanuel Macron doit présider ce soir
00:54:29une réunion au centre de crise
00:54:31à Paris, sur l'archipel.
00:54:33La situation est catastrophique.
00:54:35Il pourrait y avoir des centaines de morts.
00:54:37Les ministres des Missionnaires de l'Intérieur
00:54:39et des Outre-mer sont arrivés
00:54:41sur place ce matin.
00:54:43Après le quintuple meurtre dans le Nord
00:54:45survenu samedi, on apprend que
00:54:47le principal suspect avait de la rancœur
00:54:49contre sa première victime,
00:54:51son ancien employeur, c'est son avocate
00:54:53qui le déclare. Mais beaucoup de zones
00:54:55d'ombre demeurent néanmoins.
00:54:57Sur le Mobi, l'âgé de 22 ans,
00:54:59l'homme a été placé en garde à vue
00:55:01après s'être rendu de lui-même
00:55:03à la gendarmerie. Et puis le capitaine
00:55:05du Paris Saint-Germain, furieux contre
00:55:07ses supporters, hier soir,
00:55:09de nouveaux chants insultants ont été
00:55:11entonnés au cours de la rencontre PSG-OL
00:55:13au Parc des Princes.
00:55:15Conséquence, le match a été interrompu
00:55:17quelques minutes. Fin octobre,
00:55:19le club de la capitale avait déjà été
00:55:21sanctionné après des chants homophobes.
00:55:2511h36,
00:55:27s'il vous plaît.
00:55:29On est revenu à l'antenne.
00:55:31Merci d'être venu.
00:55:33La paix et l'amour,
00:55:35ça a duré juste le temps de la pub.
00:55:37On va vous parler de Nice maintenant
00:55:39parce que ce qui s'est passé à Nice est bien évidemment
00:55:41insupportable. Plusieurs policiers, deux policiers
00:55:43d'ailleurs qui étaient en civil ont été
00:55:45agressés dans la rue, ça s'est passé
00:55:47dans le vieux Nice et dans un instant vous allez entendre
00:55:49un des policiers qui témoigne, qui explique que c'est quand
00:55:51il a dit justement qu'il était policier
00:55:53qu'on s'en est pris à lui. Tout d'abord,
00:55:55ces images de l'agression, regardez.
00:55:59...
00:56:23Arrête !
00:56:25Mouche !
00:56:27Voilà,
00:56:29l'un des policiers justement qui a été agressé
00:56:31a accepté de témoigner.
00:56:33C'est dans ce quartier du vieux
00:56:35Nice qu'un individu propose de la
00:56:37résine de cannabis à deux policiers hors service.
00:56:39Un des officiers lui révèle
00:56:41alors son identité, l'homme part
00:56:43quelques mètres plus loin avant de revenir
00:56:45aussitôt, cette fois-ci accompagné d'autres
00:56:47individus. Ça s'est passé
00:56:49très rapidement. On sortait de soirée,
00:56:51ils nous tournaient autour, ça
00:56:53commençait. Mon collègue a annoncé sa qualité
00:56:55de police, mais alors que
00:56:57dans un monde normal, ça aurait dû calmer les ardeurs
00:56:59des autres, au contraire,
00:57:01il voulait en découdre. Donc on s'est vite
00:57:03retrouvés à deux fonctionnaires
00:57:05face à huit personnes,
00:57:07huit animaux,
00:57:09il n'y a pas d'autre terme.
00:57:11Donc oui, on avait vraiment eu peur pour notre vie.
00:57:13On s'est fait lyncher comme des chiens ce soir-là.
00:57:15Les deux policiers ont immédiatement
00:57:17été transportés à l'hôpital. Face
00:57:19à ce déferlement de violence, ils
00:57:21attendent une réponse ferme de la justice.
00:57:23La vraie question qu'il faut se poser aujourd'hui,
00:57:25c'est quand est-ce que ce
00:57:27bordel va s'arrêter ? Pendant
00:57:29combien de temps encore on va continuer
00:57:31à tabasser des flics en toute impunité ?
00:57:33Si des sanctions exemplaires
00:57:35ne sont pas prononcées, des sanctions
00:57:37à la hauteur des faits
00:57:39commis, qui sont absolument abjectes.
00:57:41Nos collègues, mes collègues m'ont dit
00:57:43qu'ils mettraient sac à terre. Ça veut dire quoi ?
00:57:45Ça veut dire qu'ils vont se faire porter
00:57:47pâle. On ne peut pas continuer comme ça.
00:57:49Cinq suspects ont été interpellés
00:57:51et placés en garde à vue.
00:57:53Ces individus sont connus des services de police
00:57:55notamment pour des violences sur personnes
00:57:57dépositaires de l'autorité publique, sont connus
00:57:59également pour des refus d'obtempérer.
00:58:01Leur place, elle est au trou.
00:58:03Leur place, c'est en prison.
00:58:05L'enquête a été confiée au service local
00:58:07de police judiciaire de Nice.
00:58:09Voilà, je ne sais pas s'il y a grand-chose à dire
00:58:11Juste exprimer une solidarité
00:58:13auprès des policiers, dire une nouvelle fois
00:58:15le manque d'autorité de l'Etat.
00:58:17Des délinquants qui sont connus, ils sont là,
00:58:19ils ne se gênent même pas d'agresser
00:58:21des policiers.
00:58:23Que peut-on dire ?
00:58:25C'est le contraire. Ce n'est pas qu'ils ne se gênent pas
00:58:27d'agresser des policiers, c'est qu'ils les agressent
00:58:29parce que ce sont des policiers.
00:58:31C'est-à-dire qu'on arrive à un stade
00:58:33et vous avez raison Jean-Marc,
00:58:35on arrive à un stade dans ce pays
00:58:37où personne n'est respecté.
00:58:39On arrive à un stade dans ce pays
00:58:41où l'autorité de l'Etat n'existe plus
00:58:43et c'est normal aujourd'hui que les Français
00:58:45considèrent ce qui se passe aujourd'hui
00:58:47c'est très dangereux pour
00:58:49la sécurité
00:58:51et ils vivent ensemble.
00:58:53Et ce sont des délinquants, comme il vient de dire
00:58:55le policier, qui doivent être arrêtés,
00:58:57jugés et condamnés
00:58:59et jetés en prison.
00:59:01Ce qui est fou, c'est qu'à chaque fois qu'il y a des événements,
00:59:03on dit qu'ils sont connus des services
00:59:05de police. Alors moi,
00:59:07je suis plutôt un grand
00:59:09libertaire et par conséquent
00:59:11je n'envisage pas un monde
00:59:13où on serait fiché, etc.
00:59:15Reste qu'on ne peut pas avoir
00:59:17une société qui espère
00:59:19qui se donne un avenir quand autant
00:59:21de gens qui sont une menace
00:59:23pour la civilité
00:59:25entre les uns et les autres
00:59:27sont en train de vivre
00:59:29au quotidien, de gangréner
00:59:31les quartiers et d'empêcher
00:59:33la citoyenneté de pouvoir
00:59:35s'exercer au quotidien. On ne peut
00:59:37plus exister sur ce territoire.
00:59:39C'est terrifiant. Alors, les policiers
00:59:41sont les premières victimes
00:59:43mais forcément, il est temps
00:59:45de pouvoir lutter de façon
00:59:47raisonnée en prenant
00:59:49les mesures qui déjà détraficotent
00:59:51les services de drogue
00:59:53qui ne cessent de se multiplier.
00:59:55Il y a une sorte de gangrène
00:59:57qui emporte la France
00:59:59aujourd'hui et on a une sorte
01:00:01d'impuissance et à chaque fois,
01:00:03oui, on aura les belles paroles,
01:00:05les belles satisfactions
01:00:07de dire il est temps de faire quelque chose
01:00:09mais on n'a pas la moindre initiative
01:00:11qui permette de réguler cela.
01:00:13Alors ce matin, Pascal Praud disait
01:00:15si on touche un policier,
01:00:17c'est 10 ans minimum. Là aussi,
01:00:19l'arbitraire, c'est quelque chose qui a priori
01:00:21me fusque mais il est temps quand même
01:00:23au moins pour un temps d'avoir
01:00:25une sorte de mesure d'urgence
01:00:27qui ramène les uns
01:00:29à un minimum
01:00:31de conditionnement
01:00:33dans le respect des lois.
01:00:35Fadila Mehal, on dit un petit mot
01:00:37là-dessus. Ce qui est nouveau quand même
01:00:39c'est qu'on attaque des policiers parce qu'ils sont
01:00:41policiers en civil, c'est-à-dire que
01:00:43dans le fait qu'on n'a plus peur de rien,
01:00:45c'est vraiment ça. Tout à fait, vous avez raison.
01:00:47Ma réponse, elle est claire, elle est simple.
01:00:49Il faut que la justice passe à la plus grande
01:00:51fermeté. Ceci étant,
01:00:53moi j'ai une deuxième casquette. Je suis
01:00:55présidente des Mariannes de la Diversité.
01:00:57Après la mort de Nahel, je suis allée
01:00:59voir les femmes dans toutes les villes,
01:01:0126 villes, 300 femmes ou mères de famille
01:01:03et j'ai entendu des choses.
01:01:05La première, c'est quel est
01:01:07le problème le plus important par rapport à votre
01:01:09quotidien ? C'est le rapport
01:01:11à la police avec mes garçons.
01:01:13Le rapport à la...
01:01:15Et donc, moi je ne justifie pas
01:01:17évidemment toutes ces violences.
01:01:19J'ai essayé de comprendre. Elles considèrent
01:01:21pour la majorité
01:01:23que des fois, eh bien, il y a
01:01:25des volontés d'humilier,
01:01:27des volontés de... Non mais...
01:01:29Mais je ne justifie pas...
01:01:31Si, si, vous justifiez la violence.
01:01:33Vous justifiez l'agression contre les policiers.
01:01:35Et donc, j'ai fait...
01:01:37Non, parce qu'on a fait des propositions.
01:01:39Mais non, mais laissez-moi terminer.
01:01:41On a fait des propositions pour qu'il y ait
01:01:43un meilleur lien avec
01:01:45les policiers et les jeunes
01:01:47des quartiers. Multiplier
01:01:49les médiations. Parce que c'est
01:01:51un vrai problème. Il y a une
01:01:53défiance, vous avez raison de le dire Jean-Marc,
01:01:55envers les policiers. Oui, il y a une défiance envers les policiers
01:01:57mais c'est vrai que le comportement...
01:01:59Attendez, attendez, Karim.
01:02:01Ce qu'on peut dire aussi, Fanny, là, c'est quand même qu'il y a une approche
01:02:03différente, moi, je trouve, et pour le
01:02:05vivre, moi j'ai vécu à Marseille
01:02:07pendant très longtemps, j'ai fait mes études là-bas.
01:02:09Je trouve qu'il n'y avait pas ce rapport avec les policiers
01:02:11que la nouvelle génération
01:02:13a un rapport très différent des parents
01:02:15voire des arrière-grands-parents, en fait.
01:02:17Cette quatrième génération qui est là aujourd'hui
01:02:19a une espèce de haine contre la police,
01:02:21a une espèce de haine contre la France
01:02:23qui n'existait pas dans les générations d'avant.
01:02:25C'est aussi vrai. Rosamédiane, si on peut faire court,
01:02:27en revanche, parce que je voudrais qu'on parle de politique aussi.
01:02:29Je pense qu'il ne faut pas mélanger les sujets pour le coup
01:02:31parce que là, on parle de trafiquants
01:02:33qui décident de s'en prendre à la police.
01:02:35Je l'ai déjà dit plusieurs fois, le métier de policier
01:02:37est un beau métier, c'est un métier de service et ça devient
01:02:39de plus en plus un métier de servitude.
01:02:41Ce sont des hommes et des femmes qui sont là pour nous protéger
01:02:43qui, pour la plupart, sont payés
01:02:45moins de 2000 euros pour pouvoir
01:02:47risquer leur vie et protéger la nôtre.
01:02:49Donc, je me scandalise de voir ces images
01:02:51et bien évidemment qu'on ne peut qu'appeler à la fermeté.
01:02:53La réalité, c'est que nous sommes
01:02:55en train de perdre la guerre contre
01:02:57le trafic de drogue et on dit
01:02:59cela depuis près de 15 ans
01:03:01en continu.
01:03:03Je l'ai déjà rappelé plusieurs fois sur ce plateau,
01:03:05tant qu'on ne cassera pas la chaîne du trafic
01:03:07de drogue, c'est-à-dire que tant qu'on ne s'en prendra pas
01:03:09aux consommateurs, parce qu'on est quand même le pays
01:03:11où on consomme le plus de cannabis
01:03:13et parce qu'on a, vous parliez tout à l'heure
01:03:15de la culture, la culture a plus que
01:03:17donné une image positive et récréative du cannabis
01:03:19alors que la réalité, c'est qu'elle tue
01:03:21des gens, c'est qu'elle flingue notre jeunesse.
01:03:23Elle flingue notre jeunesse quand ils l'en consomment
01:03:25et elle flingue notre jeunesse quand ils en vendent.
01:03:27Tant qu'on n'est pas prêt en fait à casser le trafic
01:03:29de drogue et véritablement à mener des opérations
01:03:31internationales parce qu'on a
01:03:33essentiellement un pays producteur
01:03:35et deux, trois moyens par lesquels la drogue
01:03:37transite, tant qu'on n'est pas prêt à mettre les moyens
01:03:39au niveau international, voire même au niveau européen,
01:03:41en réalité on se désolera chaque mois, chaque
01:03:43année de ces images.
01:03:44Et je suis assez d'accord avec vous, c'est la première fois de l'émission
01:03:46et sur la police.
01:03:48On va parler politiquement.
01:03:50On n'a pas jusqu'à 13h,
01:03:52il y a Sonia derrière.
01:03:54Il faut dire aussi que
01:03:56il y a des partis politiques.
01:03:58On va parler de politique.
01:04:00On va parler de politique maintenant,
01:04:02si vous voulez bien, puisque ce matin il y avait des consultations
01:04:04qui ont eu lieu à Matignon.
01:04:06Florian Taredi fait en direct
01:04:08de Matignon. Bonjour Florian.
01:04:10En direct de Matignon puisqu'il y a à la fois
01:04:12Marine Le Pen, Jordan Bardella
01:04:14et Gabriel Attal qui sont venus.
01:04:16Les deux premiers ensemble, le troisième séparément,
01:04:18bien évidemment.
01:04:20Oui, bien évidemment,
01:04:22c'est le début de ce bal de
01:04:24consultation qui a commencé
01:04:26ce matin avec Marine Le Pen,
01:04:28la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale
01:04:30et Jordan Bardella, le président
01:04:32du parti. Pourquoi eux en premier ?
01:04:34Tout simplement parce que François Bayrou a
01:04:36décidé de convier l'ensemble des partis politiques
01:04:38représentés à l'Assemblée nationale
01:04:40par ordre d'importance
01:04:42et c'est le rassemblement national
01:04:44qui compte le plus d'effectifs au sein
01:04:46du palais Bourbon.
01:04:48Il va poursuivre cette série
01:04:50de consultations jusqu'à demain.
01:04:52L'ensemble des partis politiques sont donc
01:04:54conviés. Seule la France insoumise
01:04:56a décidé de ne pas se rendre
01:04:58ici à ces consultations
01:05:00qui visent notamment pour
01:05:02François Bayrou à
01:05:04préparer la formation de son futur gouvernement
01:05:06mais également son discours de politique générale.
01:05:08Merci beaucoup
01:05:10Florian Tardif. Justement Marine Le Pen
01:05:12qui ce matin s'est
01:05:14exprimée en sortant
01:05:16de cet entretien avec François Bayrou
01:05:18et on lui a posé la question de savoir si elle allait avoir
01:05:20une motion de censure ou pas, si elle était prête
01:05:22ou pas à dire qu'elle ne voterait pas
01:05:24la censure si elle a été écoutée. Elle a dit que non
01:05:26parce que la censure ça faisait partie des éléments
01:05:28qui existent dans la Ve République. Elle ne pouvait pas se priver
01:05:30de l'un de ces éléments. Écoutez-la.
01:05:32Non mais absolument pas. Je considère
01:05:34que ces tractations
01:05:36sont indignes
01:05:38parce que renoncer encore une fois
01:05:40à la Constitution
01:05:42m'apparaît problématique.
01:05:44Donc personne ne doit
01:05:46renoncer à aucun
01:05:48des outils qui
01:05:50nous ont été
01:05:52donnés par la Constitution
01:05:54et qui font partie
01:05:56du fonctionnement démocratique normal.
01:05:58Donc on ne renonce pas à la censure, on ne renonce pas
01:06:00en 49.3. On fait
01:06:02le choix de l'utiliser ou de ne pas l'utiliser
01:06:04mais en l'occurrence
01:06:06ça me paraît être
01:06:08totalement absurde tout ça pour rester sur le
01:06:10cheval parce qu'en réalité c'est ça. L'objectif
01:06:12c'est de rester sur le cheval quoi
01:06:14qu'il en soit et ce type
01:06:16de tractation dévalorise
01:06:18je pense la classe politique.
01:06:20Marc Meunin, est-ce qu'il a la raison de dire
01:06:22je ne prends pas d'engagement parce que ça fait partie
01:06:24finalement ? Je crois que l'essentiel
01:06:26à un moment c'est de rester sur le cheval, oui.
01:06:28Je ne vois pas
01:06:30comment on a
01:06:32la possibilité de se dire
01:06:34que demain le pays
01:06:36tombera dans une sorte de déshérence
01:06:38avec des motions de censure qui
01:06:40s'enchaînent, avec des
01:06:42politiques qui attendent
01:06:44la nomination d'un nouveau Premier ministre
01:06:46je crois qu'il y a urgence
01:06:48qu'à un moment il faut savoir
01:06:50admettre que l'on est dans
01:06:52une sorte de pause où on
01:06:54trouve les éléments minima
01:06:56qui permettent d'avancer
01:06:58et d'hésiter d'aller encore
01:07:00plus profond dans les abysses. Alors question
01:07:02aujourd'hui, est-ce que François Bayrou
01:07:04a des chances de durer ou pas ? Elodie Huchard
01:07:06bonjour, journaliste politique AC News
01:07:08est-ce qu'il peut tenir longtemps François Bayrou ?
01:07:10Alors quand on
01:07:12écoute pour l'instant Marine Le Pen se dire plutôt
01:07:14satisfaite de ce premier entretien, il faut
01:07:16quand même rappeler que là on est sur des premiers
01:07:18contacts, alors certes Marine Le Pen
01:07:20se sent entendue et c'est déjà
01:07:22un premier gage, en revanche la question
01:07:24c'est que vont faire les autres groupes, la France Insoumise
01:07:26par exemple, vous l'avez rappelé, a décidé
01:07:28de ne pas venir, du côté de la gauche
01:07:30on sent bien que le risque de censure
01:07:32est toujours là, donc il faut quand même pour l'instant
01:07:34rester prudent, François Bayrou tente de faire
01:07:36les choses dans l'ordre, d'abord
01:07:38consulter tout le monde, c'est aussi ce qu'avait fait
01:07:40Michel Barnier et on voit bien que ça n'avait pas forcément
01:07:42fonctionné, puis il y a une grosse question
01:07:44aussi qui est en suspendre, on saura peut-être un
01:07:46peu plus à 14h30 parce que du côté
01:07:48de la droite, Laurent Wauquiez pour l'instant ne donne
01:07:50pas de blanc-seing à François Bayrou, il veut d'abord
01:07:52discuter avec le premier ministre pour
01:07:54savoir si son parti s'inscrit dans la
01:07:56majorité comme c'était le cas avec Michel Barnier, c'était
01:07:58plus logique évidemment, ou dans l'opposition
01:08:00pour savoir aussi si les ministres de droite restent
01:08:02au gouvernement, donc pour l'instant il est encore
01:08:04trop tôt pour savoir si François Bayrou
01:08:06peut durer, en tout cas on voit que lui il veut
01:08:08élargir le socle commun et que pour
01:08:10l'instant il faut déjà qu'il tente de le
01:08:12maintenir avant d'essayer d'élargir.
01:08:14On précise aussi que Gabriel Attal est sorti lui sans rien
01:08:16dire, autant Marine Le Pen et Jordan
01:08:18Bardella ont parlé, Gabriel Attal lui est sorti
01:08:20sans un mot, je ne sais pas si c'est bon signe ou pas.
01:08:22Alors
01:08:24effectivement pour ceux qui composent en théorie
01:08:26la majorité, on guette un petit peu
01:08:28moins leur réaction, ils auraient
01:08:30totalement pu dire que l'entretien s'était
01:08:32bien passé, il y a moins d'enjeux, évidemment
01:08:34on sent en tout cas que Gabriel Attal est
01:08:36une partie d'ailleurs des macronistes
01:08:38de poids si j'ose dire, on souhaitait bon courage
01:08:40à François Bayrou, pour l'instant ça ne se presse pas forcément
01:08:42pour le soutenir, évidemment
01:08:44eux aussi ils vont regarder ce qui
01:08:46va se passer, ils vont regarder que leurs troupes
01:08:48soient bien traitées, parce que certes François Bayrou
01:08:50vient du MoDem, c'est une composante
01:08:52de ce socle commun, mais il va y avoir comme d'habitude
01:08:54une petite guéguerre aussi, parce que si
01:08:56François Bayrou veut s'imposer, il pourrait remplacer
01:08:58quelques ministres de poids par des ministres à lui
01:09:00qui viennent du MoDem, évidemment il y a aussi cette
01:09:02rivalité forcément qui va s'instaurer.
01:09:04Merci beaucoup, merci
01:09:06Élodie Fadilaméal, puisque vous êtes du MoDem
01:09:08vous Bayrou c'est réussite
01:09:10totale, finalement parce qu'il a réussi à faire
01:09:12plier Macron, Macron on ne voulait pas
01:09:14et finalement il a réussi à faire plier.
01:09:16Je n'irai pas jusque là, je pense que tout le monde
01:09:18a été rassuré, tout le monde a été rassuré
01:09:20parce que c'est un homme de dialogue
01:09:22et surtout...
01:09:24C'est un homme du dialogue
01:09:26s'il vous plaît, c'est un homme du dialogue
01:09:28et de respect.
01:09:30Rapidement il nous reste 10 secondes.
01:09:32Sur ce que vous venez de dire sur Marine Le Pen
01:09:34elle était assez
01:09:36satisfaite et positive et elle dit qu'elle veut rester
01:09:38sur le cheval, ça tombe bien
01:09:40François Bayrou aime les chevaux
01:09:42on dit même qu'il parle aux chevaux.
01:09:44Merci à tous, merci de nous avoir suivis
01:09:46beaucoup de choses aujourd'hui, dans un instant c'est Sonia Barouk
01:09:48on se retrouve demain en direct à partir de 10h35, à demain
01:09:50et d'ici là, soyez prudents
01:09:52et calmes.