Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 13 décembre 2024.
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00:00Et c'est François Bayrou, le nouveau Premier Ministre, et forcément cette édition est un petit peu bouleversée puisque l'annonce de sa nomination est intervenue par Communiqué de l'Elysée aux alentours de 12h40.
00:18François Bayrou nommé Premier Ministre, ça vous fait réagir au 3210 ? Bonjour Agnès !
00:23Oui bonjour, vous êtes à Nanterre, première réaction, contente ou pas contente ?
00:30Je suis assez contente parce que vraiment, je ne sais pas, je trouve le personnage très mesuré, il essaye de s'entendre avec tout le monde, même quand il a, par exemple, le pacte budgétaire du dernier Premier Ministre,
00:47qu'il a trouvé un peu lourd, donc il va peut-être alléger certaines choses pour que ça passe mieux, je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi, je le sens bien.
00:54Et ben voilà, vous le sentez bien et vous faites bien de dire sur RTL, merci Agnès, on vous souhaite une belle journée.
01:00Et on va donc continuer à développer cette actualité, l'actualité principale de cette journée, vous le disiez Vincent, il était 12h41 exactement,
01:08quand le communiqué de l'Elysée est tombé, annonçant la nomination de François Bayrou, qui entre donc à Matignon.
01:14Olivier Bost, 31 ans après sa première entrée au gouvernement, c'est quand même l'une des personnalités politiques que les Français connaissent le mieux François Bayrou.
01:22Ben oui, c'est un rassembleur très très très politique, un centriste qui a toujours défendu un centre indépendant.
01:30Il est contre le clivage gauche-droite, mais il va devoir maintenant composer avec la gauche et avec la droite pour rester en place.
01:38C'est un indépendant de caractère et avec une certaine opinion de lui-même, il faut bien le dire.
01:42Donc il sera véritablement Premier ministre, c'est-à-dire qu'il gouvernera face à Emmanuel Macron.
01:49On peut dire aussi qu'il est respecté par beaucoup, qu'il a 73 ans, une très grande expérience politique, je le disais, et une connaissance du monde politique.
01:57Le casting de son gouvernement en dira sûrement un peu plus sur la suite, sur comment fera-t-il pour ne pas tomber sous une censure.
02:05Et un mot de ce qui devraient être les rapports entre François Bayrou et Emmanuel Macron, marqués quand même par un événement au moment de l'élection,
02:15enfin avant l'élection d'Emmanuel Macron, c'est que l'actuel président lui doit quand même en partie son élection, en tout cas il l'a beaucoup aidé.
02:24Tout à fait, c'est ce qui explique d'ailleurs leur relation très particulière.
02:28François Bayrou a apporté son soutien à Emmanuel Macron en 2017, à un moment très important dans la campagne, c'était en février 2017,
02:37et François Bayrou considère qu'à la fois Emmanuel Macron, il a aidé à la victoire d'Emmanuel Macron, il a fait quelque part la victoire d'Emmanuel Macron,
02:45et qu'il a aussi, et c'est là où c'est compliqué entre les deux hommes, qu'il a réalisé son propre rêve,
02:51un propre rêve qu'il n'avait pas réussi à réaliser à trois reprises, on le rappelle, en 2002, en 2007, en 2012,
02:59et c'est en 2017 qu'Emmanuel Macron arrive à l'Élysée.
03:03Donc il y a un rapport entre les deux hommes qui va être compliqué.
03:07C'est même un souvenir un peu amer parce qu'en fait il est nommé garde des Sceaux et puis un mois après il doit déjà partir.
03:12Alors il doit démissionner, effectivement, pour l'affaire des assistants parlementaires européens.
03:20Alors il faut rappeler que François Bayrou a été relaxé dans cette affaire, mais qu'il y a eu un appel parquet.
03:27Alors il n'y a pas de date pour le procès en appel, donc pour l'instant ce n'est pas une histoire qui gêne François Bayrou,
03:34mais effectivement c'est aussi un petit caillou dans leur relation.
03:38C'est vraiment, vraiment, je pense, dans toutes les relations qu'on a eues entre un Premier ministre et un Président,
03:44la relation la plus singulière et peut-être la plus proche et la plus complexe.
03:49Voilà, en tout cas il devrait marquer son indépendance, on va en parler.
03:52Et bien sûr vous restez avec nous, Olivier Bochef du service politique de RTL.
03:56On est avec Hervé Marseille, bonjour Monsieur Marseille.
03:59Bonjour.
04:00Président du groupe centriste au Sénat, j'en déduis que vous devez apprécier
04:05de voir votre ami centriste arriver à Matignon.
04:09Oui, oui, oui, oui, c'est bientôt Noël, c'est bientôt Noël, voyez, c'est avant l'heure.
04:14Et donc au-delà de cette plaisanterie, bien sûr, c'est un moment important, c'est vrai.
04:21Je pense que François Bayrou a l'expérience et a la connaissance de l'État
04:29qui fait qu'il peut apporter aujourd'hui à Matignon par sa capacité d'action,
04:34par sa capacité de rassemblement, il peut parler à beaucoup de gens.
04:38Et bon, ma foi, on a besoin de lui parce que le moment est difficile.
04:42Ça veut dire que le positionnement politique de François Bayrou qu'on connaît,
04:46c'est le meilleur centre de gravité de cette majorité introuvable ?
04:52Beaucoup d'hommes ont été cités, des hommes et des femmes d'expérience.
04:56Bon, je pense que visiblement, la maturation n'a pas été simple
05:02et la décision prise par le chef de l'État a pris du temps.
05:07Aujourd'hui, il y a un Premier ministre qui compte, c'est l'avenir.
05:10C'est ce que nous avons en face de nous, c'est-à-dire faire un budget d'abord,
05:14parce que je rappelle qu'on n'a pas pu faire de budget.
05:17C'est aussi l'idée de réunir cette majorité qui irait du Parti socialiste jusqu'à LR ?
05:22C'est déjà de rassembler et de conforter ce qu'on appelle le socle commun,
05:27le bloc central, c'est la base.
05:29Mais si on ne l'élargit pas, Hervé Marseille,
05:32il risque de tomber comme est tombé celui de Michel Barnier, non ?
05:35Oui, on est d'accord, mais c'est à partir de ce socle commun.
05:38La gauche a annoncé qu'elle ne participerait pas, en tous les cas,
05:41à ce qu'elle dit aujourd'hui au gouvernement.
05:44Et donc, il faut à partir de ce socle, de ce bloc central,
05:48travailler avec les éléments de la gauche qui sont ouverts au dialogue
05:54et trouver des compromis pour donner de la stabilité au gouvernement.
05:58Vous y croyez, Hervé Marseille ?
06:00C'est Olivier Boss qui vous propose.
06:02J'ai l'impression que vous êtes un peu hésitant.
06:04Non, je pense qu'il y a une obligation de résultat.
06:07Je pense qu'il y a une obligation de résultat,
06:09parce qu'il se passe quoi si ça ne marche pas ?
06:12D'abord, on a des défis immenses en face de nous.
06:14Il y a la guerre en Europe, il y a les problèmes des agriculteurs,
06:18du pouvoir d'achat, la crise supérieure.
06:21Je vais vous poser la question autrement.
06:22François Bayrou est le bon choix ou pas ?
06:24Oui, je pense que c'est un bon choix.
06:27Et il a cette capacité de rassemblement,
06:29parce qu'il y a une obligation de résultat.
06:31Si ça ne marche pas, je ne sais pas si vous avez,
06:34et je suis sûr que vous les avez examinés, vu les derniers sondages,
06:37imaginé ce que serait une nouvelle dissolution si le pays était bloqué.
06:42Donc, il y a une obligation de résultat pour tous les Républicains.
06:46Donc, une obligation d'élargir la majorité,
06:49et l'élargir à gauche.
06:51C'est une obligation.
06:53C'est d'ailleurs ce que fait savoir l'entourage du chef de l'État à l'instant,
06:56l'entourage de Macron, qui dit que Bayrou doit dialoguer avec les partis hors RN et LFI
07:00pour trouver les conditions de la stabilité et de l'action.
07:04Voilà, tout est dit.
07:06C'est-à-dire qu'il faut, à partir du Bloc central,
07:09discuter avec le Parti socialiste, les communistes, les Verts,
07:14pour essayer de trouver des compromis
07:17et de donner de la stabilité et, j'allais dire, une perspective au pays,
07:22parce qu'encore une fois, il y a des problèmes immenses qui nous attendent
07:25et on a besoin de retrouver de la stabilité.
07:27La première urgence, c'est d'ailleurs d'avoir un budget.
07:29Un budget, voilà.
07:30Et c'est le premier danger, évidemment, qui attend le nouveau Premier ministre.
07:34Merci beaucoup Hervé Marseille.
07:36Merci.
07:37Olivier Bost, un commentaire ?
07:39C'est intéressant ce que fait savoir l'entourage d'Emmanuel Macron à l'instant.
07:43Je le rappelle, François Bayrou doit dialoguer avec les partis hors RN et LFI.
07:47Ça, ça semble assez évident, puisqu'ils vont probablement attaquer François Bayrou.
07:53Ils ne veulent surtout pas gouverner avec lui.
07:55Mais il demande à François Bayrou de dialoguer pour trouver les conditions de la stabilité et de l'action.
08:00Quelque part, il transfère le défi de trouver un socle commun élargi
08:05pour pouvoir rester en place et, effectivement, adopter un budget à son Premier ministre.
08:10Et là, ça va être un grand numéro d'équilibrisme, parce qu'on sait que, par exemple, à gauche au PS,
08:15la question de la réforme des retraites, elle est sur toutes les lèvres.
08:19Il y a plusieurs sujets.
08:22Il y a les retraites, il y a l'immigration aussi.
08:25Il est où, le nouveau Premier ministre ?
08:27Il est au haut commissariat au plan, où l'on retrouve Thomas Dépré.
08:31Thomas Dépré, vous avez quitté l'Elysée.
08:33Pour retrouver le nouveau Premier ministre.
08:37Enfin, le retrouver, je suis peut-être un petit peu optimiste,
08:39parce qu'on imagine qu'il n'est pas devant vous.
08:41Il est occupé avec ses équipes.
08:43Exactement. On a juste eu à traverser la Seine, avec Laurent Lecor,
08:46pour venir ici au haut commissariat au plan,
08:49juste à côté des Invalides, François Bayrou,
08:52qui est dans une salle, ici, réunie avec ses plus proches,
08:55qu'on a vu arriver une quinzaine de minutes avant sa nomination.
08:59On ne sait pas si François Bayrou va attendre, ici,
09:02jusqu'à la passation de pouvoir avec Michel Barnier.
09:05Est-ce qu'il va même partir à pied ?
09:07On est à un peu moins d'un kilomètre, ici, de l'hôtel de Matignon.
09:11Ou est-ce qu'une voiture viendra le récupérer ?
09:13En tout cas, je peux vous dire que les journalistes commencent à arriver,
09:16petit à petit, de plus en plus comme nous,
09:18pour espérer avoir les premiers mots du nouveau Premier ministre.
09:21En tout cas, on a vu juste avec la taille des pieds de micro dans la cour de Matignon,
09:26parce que François Bayrou est peut-être légèrement moins grand que Michel Barnier.
09:32Mais enfin, ce sont tous les deux des personnes de grande taille.
09:36Voilà pour cette analyse politique assez fine.
09:38Une toute dernière réaction et un premier soutien important d'un ancien Premier ministre,
09:43Gabriel Attal, qui écrit sur le réseau X,
09:46« Dans le moment si difficile que traverse notre pays,
09:48je sais que François Bayrou a les qualités pour défendre l'intérêt général
09:52et construire l'indispensable stabilité que les Français attendent. »
09:56Donc soutien de Gabriel Attal à François Bayrou.
09:58Avant de prendre des nouvelles du ciel, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
10:01Passation de pouvoir imminente et ensuite ?
10:03Ensuite, François Bayrou doit constituer un gouvernement
10:06et aller créer les conditions, comme l'indique l'entourage d'Emmanuel Macron,
10:11les conditions d'une stabilité, ne pas tomber.
10:14On va bien sûr détailler cette situation politique avec vous au 3210 dans un instant.
10:18Mais avant ça, la météo, Valérie Quintin.
10:21C'est l'hiver déjà, pas sur le calendrier, mais on ressentit du froid aujourd'hui.
10:26Oui, on a toujours des températures très très hivernales, ce sera encore le cas demain.
10:29Le redoux est prévu à partir de dimanche.
10:31Et toujours autant de grisailles sur le pays, de l'instabilité orageuse dans le sud-est.
10:35Ça remonte jusqu'aux portes du massif central avec de la neige en montagne à moyenne altitude.
10:39Alors on trouve du soleil tout de même dans le nord, pas partout dans le nord,
10:42aux abords de Fourmis ou encore Daumont, dans le nord-est, dans le sud-ouest également.
10:45Pour tous les autres, c'est de la grisaille et des températures bien basses.
10:48Deux degrés à Metz, quatre à Rennes et Paris, cinq à Mules, douze à Montélimar,
10:51huit degrés à Clermont-Ferrand, jusqu'à treize à Marseille.
10:54Merci beaucoup Valérie Quintin.
10:56Ce choix de François Bayrou à Matignon évidemment.
11:00On continue d'en parler, d'analyser avec le service politique d'RTL les conséquences, la suite.
11:08Et puis on en parle aussi avec vous au 3210.
11:10Vous réagissez à l'actualité en cours.
11:13Nous aurons Charles, Evan, Victoria qui veulent intervenir.
11:17J'aimerais bien qu'on parle aussi de Michel Sardou quand même en fin d'émission.
11:20Vous savez que c'est une journée spéciale sur l'antenne d'RTL,
11:22mais vous entendez la musique, là c'est pas du Sardou, c'est celle qui annonce la pause.
11:26Alors à tout de suite.
11:27Céline Landreau, Vincent Parizeau.
11:31RTL midi, édition spéciale.
11:34Céline Landreau et Vincent Parizeau.
11:36RTL midi, édition spéciale, nomination du Premier ministre.
11:40Nous avons attendu près de 48 heures pour enfin entendre dire que c'est François Bayrou Premier ministre.
11:48Tout ça pour ça.
11:49Avec quelle majorité ? Sur quel programme ? Avec quelle équipe ?
11:53Si c'est pour reprendre un vieux de la politique, je ne vois vraiment pas ce que cela va changer.
11:59Voilà, point de vue exprimé par Valérie au 3210 sur le répondeur d'RTL.
12:05Justement, on évoquera toutes ces questions que vous évoquez Valérie dans un instant avec Olivier Boss.
12:11Mais on va quand même prendre un autre auditeur en ligne, en direct cette fois.
12:14Par exemple, Evan qui est entrepreneur du côté d'Angers.
12:17Bonjour Evan.
12:18Bonjour Vincent, bonjour à tous.
12:20Bonne ou mauvaise décision François Bayrou ?
12:22C'est un peu la décision par dépit.
12:25François Bayrou, c'est quelqu'un qui n'a pas vraiment de conviction tout au long de sa carrière politique.
12:31Comme vous le disiez tout à l'heure, il a voté Hollande en 2012.
12:34Il a rallié Macron en 2017.
12:37Finalement, est-ce que ce n'est pas ce qu'il y a de plus logique quand il faut réunir au maximum sur la gauche et sur la droite ?
12:49Voilà, en fait, c'était une question que de logique.
12:52Mais en fait, ce qu'il va se passer, c'est qu'il ne va rien se passer en France.
12:56Il ne faut rien attendre de la fin du mandat d'Emmanuel Macron.
13:00Il a caché finalement l'avenir de la France sur les trois prochaines années.
13:07C'est très, c'est dommage.
13:09Vraiment, il ne faut rien en attendre.
13:12Vous avez raison qu'effectivement, le prochain gouvernement, quel qu'il soit, ne fera pas grand chose.
13:18Cela dit, il y a besoin quand même d'un budget pour l'année 2025.
13:22Ça, c'est indispensable.
13:24Dans un budget, il y a des choix politiques.
13:26Et après, il y a quand même d'autres gros dossiers qui ont besoin d'avancer.
13:29Je pense bien sûr d'abord au secteur de l'agriculture qui a besoin de décisions rapides.
13:36Il y a également la question de la lutte contre les trafics de drogue.
13:41Ça aussi, il y a une urgence.
13:43Et puis après, il y aura d'autres lois.
13:46On parle d'une loi immigration.
13:47Tout ça, ce sont des sujets, de gros sujets qui doivent être traités.
13:50Donc, il ne peut pas rien se passer.
13:52Simplement, ça va être compliqué de faire des grandes choses pour ce gouvernement.
13:55Ça, c'est évident.
13:56Mais quel que soit le Premier ministre et quel que soit le gouvernement.
13:59Olivier Poste, les deux derniers sujets que vous évoquez font immédiatement penser à Bruno Retailleau
14:04qui s'en est saisi, qui en a beaucoup parlé ces dernières semaines.
14:08Et ça fait penser au casting de ce futur gouvernement.
14:11Maintenant qu'on a le Premier ministre, ça peut prendre combien de temps ?
14:13Est-ce qu'on a une idée ?
14:15Ou est-ce que là, c'est encore un décompte qui peut être repoussé ?
14:18Avec Gabriel Attal, ça avait pris plusieurs semaines.
14:20Là, ça semble encore plus compliqué puisque ça va être une question de dosage politique à haute dose.
14:26Entre les Républicains, à priori pas de socialistes, mais il va falloir quand même des gens de gauche.
14:32Est-ce que pour mener et envoyer quelques signaux de gauche...
14:35Pas de socialistes, c'est-à-dire qu'il peut y en avoir, mais ils seront exclus du parti.
14:39Mais il y a déjà eu des débauchages.
14:41Il y a des gens de gauche qui ne sont pas à jour de cotisation au PS et qui pourront y aller assez librement.
14:47Donc voilà, c'est là où ça va être effectivement compliqué.
14:51François Bayrou avait en tête un gouvernement resserré.
14:54Alors je sais, c'est une tarte à la crème.
14:56A chaque fois, on parle d'un gouvernement resserré, mais pour le coup...
14:58Juste parce qu'on nomme des secrétaires d'État en pagaille.
15:01Et même des ministres et des ministres délégués, on finit avec 40 personnes.
15:04Là, il est assez probable quand même que l'équipe soit réellement resserrée.
15:08Justement pour arriver à un équilibre plus simple.
15:11On parlait de l'attitude DLR.
15:14Est-ce qu'avec un François Bayrou à Matignon, le maintien d'un Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur est envisageable ?
15:22Bruno Retailleau me semble tout à fait compatible avec François Bayrou.
15:25Là-dessus, il n'y a pas de difficultés.
15:28Sur la question purement régalienne de sécurité, il n'y a aucune différence entre les deux hommes.
15:34Sur la question de l'immigration, je pense qu'il n'y en a pas tant que ça.
15:37Parce que les positions de François Bayrou sur l'immigration sont plus proches, pour le coup, de la droite que de la gauche.
15:45Donc là, je ne vois pas de difficultés.
15:47Non, celui à droite qui doit être vraiment furieux, c'est Nicolas Sarkozy.
15:52Petite difficulté peut-être pour Bruno Retailleau.
15:54C'est à l'instant Marine Tondelier et les écologistes qui disent menacer de censurer François Bayrou s'il garde la même politique et Bruno Retailleau à l'intérieur.
16:04Ça, ça peut peut-être jouer dans l'équation.
16:06Il faut savoir ce qu'en disent les socialistes.
16:07Parce que les écologistes, à eux seuls, ne peuvent pas faire tomber François Bayrou.
16:11Et un dernier mot avant de prendre Victoria au 3910.
16:13Un dernier mot avec vous Olivier Bost.
16:15Sur le dossier qui tient vraiment à cœur d'une grande partie de la gauche, les retraites.
16:20Il s'était exprimé François Bayrou.
16:22Il a toujours estimé que la réforme mise en place avait été mal faite et était bancale.
16:29Tout à fait.
16:30Et d'ailleurs, Michel Barnier même s'était engagé à améliorer cette loi à retraite.
16:36On sait que c'est un sujet qui doit être traité, retraité.
16:40Simplement, ça se fait dans un contexte financier extrêmement compliqué.
16:45Et pour avoir de la part de la gauche, pas de censure et pas de censure immédiate,
16:52parler des retraites sera indispensable pour François Bayrou.
16:54Bonjour Victoria.
16:55Oui, bonjour Madame.
16:57Bonjour Victoria, bienvenue sur RTL.
16:59Merci.
17:00Vous voulez réagir à cette nomination de François Bayrou à Matignon ?
17:03Oui, ça va être encore du pain béni pour les humoristes.
17:06Vous voyez la girouette, le coq sur Notre-Dame là-haut en dorure, c'est Monsieur Bayrou.
17:11Mais lui, il tourne en plus, vous voyez.
17:13Il va vous dire, je crois que c'était Edgar Ford qui avait dit, c'est pas moi qui change, c'est le vent qui tourne.
17:17Exactement, c'est tout à fait ça.
17:19C'est Jupiter qui s'associe à Saturne qui porte maintenant ses anneaux en auréole.
17:23C'est un peu ça.
17:25C'est le gang des copains, c'est le gang des copains.
17:28Il se renvoie à l'ascenseur.
17:30Voilà, c'est tout.
17:31C'est rien d'autre que ça.
17:32On va brasser encore du vent.
17:33À eux deux, ça va être l'armée de l'air.
17:35Donc, moi, je pense qu'on va encore au fond du trou là.
17:39Et moi, j'ai très, très peur pour nos agriculteurs.
17:42Nos retraités, nos agriculteurs, ça me fait beaucoup de peine.
17:45Beaucoup, beaucoup de peine.
17:46Parce que c'est pas bon ce qui nous arrive là.
17:49C'est que du renvoi d'ascenseur.
17:51C'est que des copains entre eux, c'est tout.
17:53On va vous reprendre dans un instant.
17:54Mais sur la question des agriculteurs, sur la question des retraités, est-ce qu'il peut agir vite le nouveau Premier ministre ?
18:02Il ne peut pas rien se passer.
18:04Son premier, quand même, gros, gros, gros dossier, c'est le budget.
18:08Mais ensuite, il y a toutes ces questions d'urgence, effectivement, à régler.
18:11Donc, il ne peut pas rien se passer.
18:14Mais il peut aussi chuter sur ces sujets-là.
18:16Donc, on verra comment il...
18:18Ça ne sera pas, de toute façon, dans les prochaines semaines.
18:20On va aller retrouver Thomas Despréaux au commissariat au plan.
18:23Thomas, ça y est, on en sait un peu plus sur le programme du nouveau Premier ministre.
18:29La passation aura lieu en fin d'après-midi, a priori, Thomas ?
18:33Exactement, à 17h, très précisément.
18:36Rendez-vous pris dans le bureau de Michel Barnier, qui, dans quelques heures, sera ce soir celui de François Bayrou.
18:43François Bayrou qui ne fera donc pas la passation de pouvoir en fin de matinée, comme cela avait été annoncé ce matin,
18:48souvenez-vous, par les entourages des différents cabinets ministériels.
18:52François Bayrou qui a un impératif personnel cet après-midi.
18:55Donc, voilà pourquoi, à 17h, la passation de pouvoir a été décalée.
19:00Ce qui promet une journée, finalement, un peu plus longue que ce qui avait été annoncé à l'origine.
19:05Le futur Premier ministre qui est toujours, ici, au premier étage du haut commissariat au plan, en train de s'entretenir avec ses proches.
19:12Merci beaucoup Thomas Despréaux.
19:14Et on a Charles qui a fait le 3210, qui veut intervenir.
19:17Bonjour Charles.
19:18Oui, bonjour.
19:19En signant, je crois, du côté de Montpellier.
19:21Oui, tout à fait.
19:22Alors, réaction François Bayrou à Matignon ?
19:25Eh bien, écoutez, pour moi, c'est une gesticulation de plus.
19:30Gesticulation de la part du Président ?
19:34Oui, bien sûr.
19:35Une gesticulation de plus, parce que, si vous voulez, pour moi, ça ne va strictement rien changer.
19:40Si vous regardez, en fait, les déclarations et les éléments de langage, on est en train de dire exactement la même chose que ce qu'on avait dit pour Michel Barnier.
19:49Homme de dialogue, homme d'expérience, etc.
19:52Ils ont le même âge, d'ailleurs.
19:54Oui, et voilà, après, ça relève du hasard.
19:58Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que les éléments de langage, en fait, sont des éléments de langage, de toute façon, qui sont creux.
20:03Parce que ce qui s'est passé pour Michel Barnier se passera probablement pour François Bayrou.
20:08Et puis, quand même, ce dont on ne parle pas, mais quand même qu'il faudrait mettre en évidence, c'est le fait qu'on a volé l'élection législative aux Français.
20:18C'est-à-dire ? On a volé ?
20:19On les a volés parce qu'en fait, entre les deux tours, il y a eu des alliances complètement contre-nature et purement, strictement scandaleuses.
20:28Vous parlez du Front républicain qui a empêché le Rassemblement national ?
20:31Mais bien sûr. Et les mêmes personnes, en fait, qui déplorent l'instabilité politique à l'heure actuelle, sont les grands maîtres ordonnateurs de cette instabilité.
20:41C'est-à-dire qu'en fait, ils déplorent les effets dont y chérissent les causes, ces gens-là.
20:48Et en fait, ces gens-là sont comptables, devront rendre des comptes aux Français.
20:53Parce que les responsables, ce sont eux qui ont magouillé entre les deux tours pour créer cette instabilité politique.
21:00Charles, on ne vous sent pas très enthousiaste avec cette nomination de François Bayrou.
21:05Vous, l'enseignant, de voir un ancien ministre de l'Éducation nationale arriver à Matignon, ce n'est pas un signe d'espoir, quand même ?
21:11Ça ne me fait ni chaud ni froid. J'ai aucun espoir là-dedans. Pour moi, c'est que du creux. Voilà, c'est tout.
21:19Ce que dit Charles, restez avec nous, mais je me tourne vers Olivier Boss.
21:23Ce que dit Charles, finalement, c'est d'une grande logique.
21:27L'équilibre politique, il n'a pas changé. Et c'est vrai qu'on prête à François Bayrou exactement les mêmes qualités qu'on prêtait à Michel Barnier, qui a duré trois mois.
21:37Il n'y avait pas de majorité après les élections en juin. Il y en a tout en juillet. Il n'y en a toujours pas aujourd'hui.
21:43Et moi, je dirais quand même qu'effectivement, il y a eu un front républicain.
21:47Mais le résultat du front républicain, c'est que les Français n'ont pas voulu que le Rassemblement national accède aussi à Matignon.
21:54Vous parlez du Rassemblement national à l'instant. Réaction de Marine Le Pen.
21:57Je cite un prolongement du macronisme avec François Bayrou ne pourrait mener qu'à l'impasse.
22:02Pas très enthousiaste non plus, Marine Le Pen. A tout de suite.
22:17Enfin, on a quelqu'un, mais à peine nommé, à peine critiqué.
22:21Ça, c'est bien la France, la politique française. C'est incroyable.
22:24On ne peut pas avancer dans ce pays. De toute façon, c'est toujours en train d'être critiqué.
22:28Tout le temps, constamment. C'est incroyable. Je veux dire, laissez-lui la chance à Monsieur Bayrou.
22:33Laissez-lui la chance qui compose son gouvernement et après, laissez-le faire.
22:38Voilà, laissons la chance au produit, comme on dit en substance.
22:41Cet auditeur qui ne nous a pas laissé son prénom, mais qu'on salue et qu'on remercie pour sa fidélité.
22:47On est toujours, évidemment, avec Olivier Bost, le chef du service politique, mais avec vous, au 3210.
22:54Tiens, Béatrice, bonjour Béatrice.
22:57Bonjour.
22:59Vous avez entendu cet auditeur qui dit arrêtons de critiquer, laissons-lui la chance de faire quelque chose.
23:04Ah bah écoutez, moi j'attends avec impatience qu'il fasse quelque chose pour les retraites des handicapés.
23:11Parce que depuis 1991, je suis handicapée de catégorie 2.
23:20Et actuellement, je vis avec une retraite de 678 euros par mois.
23:27Ah oui, effectivement, on se demande comment vous faites Béatrice.
23:33Et donc, au-delà de votre cas, on aura l'occasion, j'aimerais franchement qu'on fasse une émission sur ce thème,
23:41mais sur le plan politique, ça vous convient ou ça ne vous convient pas ?
23:46Pas du tout.
23:47Pas du tout.
23:48Alors je vais vous dire, j'en suis revenue.
23:51J'étais conseillère municipale au Parti Socialiste pendant quelques années.
23:57Et aujourd'hui ?
23:59Et aujourd'hui, je vote Front National, je l'assume.
24:03Bon bah voilà, vous avez fait du chemin.
24:05On est obligé de faire circuler la parole au 3210, mais on a bien compris, Béatrice,
24:11qu'il n'était pas votre tasse de thé François Bayrou et que vous doutez fortement qu'il puisse agir.
24:16Bonjour Marie-Claude.
24:17Bonjour Marie-Claude.
24:20Vous aussi, vous avez souhaité réagir à cette nomination.
24:23Est-ce que vous faites partie des déçus, des agacés ou des enthousiastes aujourd'hui ?
24:28Non, déçu, ce n'est pas le mot.
24:31Agacé pour la procrastination de M. Emmanuel Macron sans cesse, oui.
24:38Et surtout, pour en finir par un choix qui était déjà un petit peu assis et bien établi depuis longtemps,
24:48je suppose, dans l'esprit de M. Macron.
24:52Moi, je pense que M. Macron aurait dû prendre un autre chemin et à savoir tendre la main.
24:58Alors que je suis une femme de droite, je l'assume depuis de nombreuses années.
25:04Pas d'extrême droite, j'entends bien de moi.
25:06Oui, droite républicaine.
25:11Je n'approuve pas du tout que M. Bayrou ait parrainé l'élection de François Hollande,
25:19un temps fou, je ne sais pas.
25:21Et tourner le doigt M. Nicolas Sarkozy.
25:24Et là maintenant, on lui met sur un plateau un poste majeur du gouvernement français.
25:32Et il est toujours...
25:35Vous voulez dire que vous, femme de droite, Marie-Claude, vous auriez préféré qu'il désigne...
25:40Quelqu'un de gauche.
25:42Oui, une personnalité de gauche du Parti Socialiste.
25:45Afin que, enfin, le Parti Socialiste, enfin, se décale.
25:50La liaison se dégrade, Marie-Claude, je suis désolée, on vous perd un peu.
25:54Olivier Bost, nommer quelqu'un du Parti Socialiste a été envisagé sérieusement ?
25:59Non, jamais par Emmanuel Macron, pour être très clair.
26:03La piste Bernard Cazeneuve n'a pas été explorée.
26:06Bernard Cazeneuve n'a pas été appelé, ni plus au Parti Socialiste non plus d'ailleurs.
26:11Mais en tout cas, ça n'a jamais été envisagé.
26:14Ce qui est intéressant, et ce qui reste à cette heure, je trouve, moi, une question,
26:18c'est qu'après la chute de Michel Barnier et avec la nomination de François Bayrou,
26:23je ne sais pas si la crise politique est résolue.
26:26Emmanuel Macron vient de demander à François Bayrou d'établir, de créer les propres conditions de sa stabilité.
26:36Je ne suis pas certain que nous soyons sortis de la crise politique.
26:39Et c'est Didier qui aura le mot de la fin. Bonjour Didier.
26:42Bonjour RTL. Moi, je suis très déçu de la nomination de François Bayrou.
26:46Pourquoi ?
26:47Je l'ai craigné depuis un certain temps, pour une raison principale,
26:50c'est qu'il est favorable à la proportionnelle.
26:52Et pour moi, la proportionnelle, c'est la fin de la cinquième république,
26:54c'est le retour du régime des partis, c'est ce contre quoi...
26:58Est-ce que ce n'est pas la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui, le régime des partis ?
27:02Exactement, et ce serait cela à perpétuité.
27:05Et c'est le règne des petits partis. Je vous donne une toute petite illustration mathématique.
27:10Vous avez des élections qui donnent pour résultat un parti à 46%, un à 48% et un à 6%.
27:17Donc ça reflètera exactement le nombre de députés qui auront le pouvoir, c'est le parti à 6%.
27:22Selon qui s'allient au parti à 48% ou au parti à 46%.
27:26C'est à côté de la quatrième république, voire troisième république.
27:30Et n'oublions pas que François Bayrou a aussi contribué au passage du septennat au quinquennat.
27:36Ce qui a déjà beaucoup nuit à la cinquième république en installant l'élection permanente.
27:42Décision prise par Jacques Chirac, on le rappelle, lorsqu'il était...
27:45Et avec le concours de Lionel Jospin.
27:47Il y avait beaucoup de monde, il y avait beaucoup de monde impliqué.
27:50On a bien compris en tout cas, merci, je suis étonné toujours de la finesse de vos analyses.
27:55Merci Didier, merci à vous Olivier Bost.
27:58J'en conclue qu'on sait qui est à Matignon et que pour le reste on n'est pas beaucoup plus avancé.
28:03Oui, les défis restent entiers.
28:06Pour rester.
28:09L'essentiel de ce qui s'est passé ces dernières heures...
28:11Oui, on va vous rappeler quand même, si vous vous branchez actuellement, que ça y est, la France sait qui sera son futur premier ministre.
28:17Le communiqué de l'Elysée est tombé à 12h41 pour être très précis.
28:20Indiquant donc qu'Emmanuel Macron avait chargé François Bayrou de composer un gouvernement.
28:26La passation de pouvoir entre Michel Barnier et le maire de Pau, le patron du Modem, aura lieu à 17h à Matignon.
28:33François Bayrou qui aura pour mission de dialoguer avec l'ensemble des partis politiques hors RN et hors France Insoumise.
28:40Pour trouver les conditions de la stabilité et de l'action.
28:43C'est ce qu'a fait savoir l'entourage du président dans la foulée.
28:46Les réactions des différents partis politiques ont été immédiates.
28:49Pas de censure a priori, assure ainsi Jordan Bardella, le président du RN.
28:54Gabriel Attal apporte son soutien à François Bayrou.
28:59En disant qu'il a les qualités pour défendre l'intérêt général et construire l'indispensable stabilité que les Français attendent.
29:05A gauche, l'accueil est bien plus froid.
29:07Les Insoumis annoncent déjà une motion de censure.
29:11Manuel Bompard parle même d'un bras d'honneur à la démocratie avec cette nomination à Matignon.
29:16Les écologistes menacent de censurer.
29:18Si François Bayrou garde la même politique.
29:20Et si Bruno Retailleau reste A.A. au ministère de l'Intérieur quant aux socialistes sur notre antenne.
29:26Diena Ba Diop, porte-parole du PS a rappelé que tout socialiste qui participerait à ce gouvernement serait immédiatement exclu du PS.
29:33Voilà la situation à 13h37.
29:36C'est très complet, merci Céline.
29:38J'ai une question subsidiaire.
29:39Et l'amour dans tout ça ?
29:41C'est vrai que ça ne fait pas partie des premières réactions.
29:44Vous êtes en train de me dire que de Bayrou à Sardou, il n'y a qu'un pas ?
29:47Oui, parce que la maladie court toujours.
29:53La maladie d'amour, deuxième du classement de vos chansons préférées de Michel Sardou.
29:59A tout de suite.
30:17Les lacs du Connemara, la chanson préférée des auditeurs d'RTL qui se sont prénoncés à l'occasion d'un grand sondage qu'on a fait sur internet.
30:39Je vous donne le classement.
30:40Les lacs du Connemara, la maladie d'amour, je vais t'aimer, être une femme, en chantant, la java de Broadway.
30:49Je souligne d'ailleurs que c'est le titre préféré de notre ami Hervé Bayrou.
30:54Les vieux mariés, le France, je vole, dix ans plus tôt, chanteurs de jazz, les bals populaires.
31:00Et j'imagine qu'à chaque fois vous avez la chanson en tête.
31:03On peut continuer, Vladimir Illich, le surveillant général, les bals populaires.
31:06Que des tubes.
31:08Et vous, votre préférée, Céline, c'est ça.
31:20Les vieux mariés, c'est émouvant.
31:23C'est beau cette chanson de ces deux vieux, on peut les appeler comme ça, c'est le titre.
31:28Des enfants, on a l'impression que ça y est, ils ont fait leur boulot et maintenant ils n'ont plus qu'à profiter et s'aimer.
31:34Et Marie-Hélène alors, bonjour Marie-Hélène.
31:37Bonjour, alors moi je suis une mauvaise élève de votre classement.
31:43Parce que vous n'en avez pas une dans les douze.
31:45Parce que moi je vais de salut aux Ricains à Monsieur le Président de France.
31:57Monsieur le Président de France, je vous écris du Michigan, c'est ça ?
32:00Oui.
32:02Les Ricains, on connaît tous l'histoire.
32:04On l'entend.
32:06Qui a été interdite à l'époque où elle est sortie.
32:10Salut.
32:12Ça veut dire que vous aimez les titres de Sardou qui sont peut-être moins évidents ?
32:18En fait, premier concert en 1983 et le dernier l'année dernière.
32:26Peut-être classé dans les fans ?
32:30Ça c'est certain.
32:32Mais qu'est-ce que vous aimez particulièrement chez lui ? Le personnage ?
32:39Le personnage, les textes.
32:43Parce que dans les chansons aussi comme ça, il y a la dernière sur le Tanasi.
32:52Je ne la retrouve pas.
32:55En tout cas, il s'est exprimé favorablement.
32:58Ce sont régulièrement des chansons qui sont politiquement engagées.
33:04Il ne s'en est jamais caché.
33:07C'est d'ailleurs d'un certain point de vue, ça change par rapport aux autres.
33:15Bien sûr.
33:17En tout cas, vous le saluez.
33:19Vous avez vu ses derniers concerts ?
33:21J'étais au dernier l'année dernière.
33:23Et ce soir, je suis comme beaucoup devant la télé.
33:27J'attends mon vinyle de la dernière tournée.
33:31Et je viens de voir là qu'il y a un vinyle de rouge qui va ressortir.
33:36Et je vais essayer de l'obtenir.
33:38Très bien.
33:40En tout cas, évidemment, ce sera ce soir sur M6, le concert de cette ultime tournée.
33:44Je me souviens d'un adieu.
33:47On rappelle le classement.
33:49Les lacs du Connemara, le France, Je vais t'aimer, les vieux mariés, la maladie d'amour.
33:55Joli classement quand même.
33:57C'est pas mal.
33:59Bonjour Loïc.
34:01Oui, bonjour, je vous entends.
34:03Nous aussi on vous entend, Loïc.
34:05Vous avez l'air heureux, ça fait du bien.
34:07Ah oui, je suis très heureux de passer un débout avec Vincent et Céline, vous deux.
34:11Ça fait très plaisir.
34:12Vous allez regarder le concert ce soir sur M6 ?
34:14Ah oui, je vais regarder le concert ce soir.
34:17Et ça va me replonger dans sa tournée des grands moments qu'il avait fait en 2013.
34:22Vous avez quel âge ? Vous avez 45 ans.
34:25Vous écoutez Sardou depuis votre jeunesse ?
34:28Ah oui, j'écoute vraiment depuis très longtemps.
34:30Ma maman était très fan.
34:32J'ai récupéré tous ses 45 tours, tous ses vinyles.
34:36Je les écoutais en mémoire à elle, comme elle est partie il y a quelques années.
34:41Et ma petite femme m'avait payé les places pour sa tournée des grands moments.
34:46Et comme elle n'est pas très fan, elle aime bien mais sans plus.
34:50Elle m'avait dit, prends ton papa avec toi et va plutôt voir Sardou avec ton papa.
34:56Et mon père était dans les étoiles.
34:59Oui, j'imagine.
35:01Et puis vous aussi, de voir avec votre père, ça a dû être un grand moment d'émotion.
35:05Si vous devez retenir une chanson de Sardou, ça serait laquelle, Loïc ?
35:09Justement, ça serait en mémoire à mon papa, ça serait « Il était là ».
35:14« Il était là », on aura, j'espère, l'occasion de l'écouter.
35:18Ce qui est incroyable, c'est que les auditeurs nous disent que ma chanson préférée,
35:23ce n'est souvent pas une chanson particulièrement connue de Michel Sardou.
35:27Ce qui donne une idée de l'étendue de son répertoire.
35:30Il y a beaucoup de tubes, en fait.
35:33Toutes les chansons qu'on cite, le top 5, par exemple,
35:36on a tous en tête un refrain qu'on connaît presque par cœur.
35:46Là, vous reconnaissez peut-être Vladimir Ilych.
35:49Vladimir Ilych, et je peux même vous dire que c'est la chanson préférée de Marcel You.
35:52Je lui ai demandé ce matin à la rédaction, il m'a dit « Moi, c'est Vladimir Ilych ».
35:55Chanson qui parle de ?
35:58De Lénine.
36:00Et venant du chef du service d'économie, c'est quand même un petit clin d'œil.
36:03Qui sera au cœur de l'émission « Entrer dans l'histoire » de Laurent Dutch à 15h.
36:07Parce que vous voyez que les choses sont bien faites.
36:09Sardou, passion française.
36:11On continue d'en parler avec vous dans un instant.
36:29Les auditeurs ont la parole.
36:31Avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
36:45« Je vais t'aimer », elle est troisième dans le classement des auditeurs d'RTL,
36:49des chansons préférées de Michel Sardou.
36:52C'est d'ailleurs sa chanson préférée.
36:55Il l'a confiée à Nathalie Renou dans cette interview exclusive qui a été diffusée tout à l'heure sur M6.
37:02Et je vous rappelle le concert de Sardou, ce soir toujours sur M6.
37:06Céline, « Je vais t'aimer », c'est aussi une chanson qui vous émeut.
37:10Doucement Vincent.
37:11Mais on va dire que ce n'est pas un amour platonique dont il parle.
37:14« Je vais t'aimer », c'est très charnel.
37:16C'est charnel et puissant.
37:18Je ne sais pas si c'est très 2024.
37:20Pourquoi pas ?
37:22En tout cas, chacun voit midi à sa porte dans ce domaine.
37:26Je ne sais pas ce que vous en pensez, David.
37:28Bonjour David.
37:29Bonjour.
37:30Bienvenue.
37:31Vous nous appelez de Valenciennes.
37:32Vous avez une histoire avec Sardou.
37:34Parce que vous avez fait sa première partie, c'est ça, il y a quelques années ?
37:38Il y a 11 ans, oui, j'ai été choisi.
37:41En fait, je faisais un spectacle comme les Enfoirés.
37:44On était une vingtaine de chanteurs.
37:46Et il se trouve qu'à la fin du spectacle, j'avais fait « Les lacs du Connemara ».
37:51Et il y a un monsieur qui vient me voir.
37:53Il me dit que je travaillais avec Michel Sardou.
37:55Je n'y ai pas cru du tout.
37:57J'aimerais bien que vous veniez chanter avec lui.
38:00Je me suis dit d'accord.
38:02Mais on utilisait des paroles.
38:04Parce que souvent, on nous dit des choses.
38:07Quelques mois après, je reçois un mail de Serge Talfan
38:12me disant qu'il voudrait avoir quelqu'un pour faire Sardou chanter dans la région.
38:20C'est incroyable ce qui vous est arrivé ce jour-là.
38:24Je voudrais juste savoir, quand on passe en première partie de Michel Sardou,
38:28on a les miquettes quand même, j'imagine, sur scène, David ?
38:31Ce n'est pas du tout le fait d'être sur scène qui m'a gêné.
38:36C'est plus de dire comment il va être Michel Sardou.
38:40Parce qu'on m'avait tout de suite dit « Attention, il ne faut pas dire ça, c'est Michel ».
38:45Mais non, il a été vraiment très cool.
38:48J'imagine que c'est une grande histoire et un grand moment que vous avez vécu avec lui.
38:53Chapeau David, bonne journée à Valenciennes.
38:56Lisa, bonjour Lisa.
38:58Bonjour.
38:59Vous l'avez vu quand, Michel Sardou, en concert ?
39:02Quand précisément, je ne sais plus.
39:05Il y a peut-être 4-5 ans, quelque chose comme ça.
39:10Moi, c'est quelque chose qui m'a même fait…
39:14On était parti avec mon mari pour acheter des places pour « Je ne sais plus quel chanteur ».
39:19Et c'était complet.
39:21Et comme on s'était mis dans la tête qu'on allait voir un concert, on est allé voir Michel Sardou.
39:25Mais franchement, ce n'était pas du tout un chanteur que j'écoutais.
39:29Moi, je suis « Soulja »
39:31Moi, je suis un peu comme vous.
39:32Ma chanson préférée, c'est celle qui est en train de passer sur l'album d'Anton.
39:36C'est très vieux.
39:38Mais je crois que votre chanson préférée, c'est celle-ci.
39:47Me trompe-je, Lisa ?
39:49Absolument pas.
39:53Je vais vous expliquer pourquoi.
39:55Parce que le début de la chanson, c'est quand j'étais petit garçon.
40:00Et donc, quand cette chanson a commencé, j'ai pleuré pendant dix minutes.
40:08Franchement, je me suis pris une claque ce jour-là.
40:11Alors que je pensais vraiment, avec mon mari, on rigolait dans la voiture.
40:15On disait « C'est une blague, on va voir Michel Sardou ».
40:18Et franchement, quand on est sortis de là, on s'est dit « Waouh ».
40:24Il vous a frappé en plein cœur.
40:26Complètement.
40:28Parce que ça m'a rappelé mon enfance.
40:35Oui, on appelle ça évidemment de l'émotion, de l'émotionnel.
40:39Jean-Pierre est avec nous.
40:41Bonjour Jean-Pierre.
40:42On salue aussi Michel Sardou.
40:44Oui, bonjour Vincent.
40:46Bonjour Céline.
40:47Vous savez, je suis un vieux monsieur de 78 ans.
40:50C'est tout jeune.
40:52C'est tout jeune, oui.
40:53Mais ça fait 60 ans que j'écoute Sardou.
40:56Et à chaque fois, j'ai les poils qui se dressent.
40:59Il a des chansons merveilleuses.
41:02J'ai pu le voir à la porte de Versailles.
41:05Lorsqu'il était sur la scène de Frank Sinatra.
41:08Il avait acheté, il chantait « Salut » à la fin.
41:11C'était grandiose.
41:12Vous sortiez, vous aviez l'air un peu…
41:14C'est ça.
41:15C'est vraiment le chanteur populaire par excellence
41:19qui a traversé les époques.
41:21Qui a accompagné les générations.
41:23Je donnais la liste de toutes ses chansons.
41:25J'en ai donné 20.
41:27Je pense qu'on est tous réunis dans le studio.
41:29Je vais vous expliquer pourquoi dans un instant.
41:31On pourrait quasiment toutes les chanter en chœur.
41:35Je suis d'accord avec vous.
41:36C'est vrai.
41:37C'est absolument…
41:38Et quand j'ai dit à la personne qui m'a pris au téléphone.
41:42Les vieux mariés, c'est notre vie.
41:45C'est quelque chose.
41:46On a ses enfants.
41:47Le jour, ils partent.
41:48Et on pense à nous.
41:50Mais toutes ses chansons sont profondes.
41:53Quand j'entends le Franck, il a été chanté à Saint-Nazaire, là-bas.
41:57Bon, il est un peu de droite.
41:59Les gens ne l'aiment pas toujours.
42:01Mais quand il a été…
42:02La CGT qui était là, il a été chanté pour ces gens qui avaient fait ce bateau.
42:06Mais c'est grandiose.
42:07Bien sûr.
42:08Je suis obligé de vous couper.
42:10Parce que d'abord, Jean-Pierre, le temps presse.
42:14Et puis, il y a beaucoup de monde dans ce studio.
42:16Je vais vous expliquer maintenant pourquoi.
42:18Mais on peut laisser Michel Sardou.
42:20On est avec quelqu'un que tout le monde connaît.
42:23Aussi bien que Michel Sardou, moi, en tout cas, ici à RTL.
42:26Bonjour Alain Risseau.
42:27Bonjour.
42:28Alors, les auditeurs d'RTL ne vous connaissent peut-être pas.
42:32En tout cas, ne connaissent pas votre nom.
42:34Mais ce qui est certain, et là, je vais parler sous le contrôle de Céline
42:37et de tous ceux qui ont été reporters dans cette maison.
42:40Sans vous, la radio ne fonctionnait pas.
42:43C'est bien ça, Céline ?
42:44Non, pas pareil.
42:45C'est certain, Alain Risseau, c'est 39 ans à RTL.
42:48Et pour expliquer un petit peu votre poste, en tout cas, le dernier que vous avez occupé.
42:52Alain, vous étiez responsable du magasin.
42:55Alors, le magasin, ce n'est pas là où on fait ses courses.
42:57Quoique, tous les reporters passent vous voir avant de partir sur le terrain.
43:01Et là, quoi qu'il manque, que ce soit des piles pour le nagrane aux enregistrements.
43:05C'est comme l'armurier.
43:06Vous êtes un peu l'armurier.
43:08Et capable de tout réparer très vite et de nous sortir de toutes les galères.
43:12Oui, c'est un peu ça.
43:13Que ce soit pour les journalistes et techniciens.
43:15J'ai essayé de trouver un maximum de solutions pour justement que les éditeurs puissent
43:20écouter tout ce qu'on faisait à l'intérieur d'une radio.
43:23J'étais très fier.
43:24Mes parents écoutaient la radio et je suis tombé dedans.
43:26J'étais à l'intérieur du poste.
43:28J'étais fier, excusez-moi.
43:29On comprend votre émotion parce que 39 ans de maison, c'est pas rien.
43:34Et il y avait, j'imagine, beaucoup de fierté, y compris familiale.
43:40J'ai été fier de servir cette maison.
43:43Et comme disait quelqu'un, et je pense que c'est un peu vrai parce qu'on a l'expérience
43:47aujourd'hui, rouge un jour, rouge toujours.
43:50Et puis c'est le Tour de France aussi, Alain.
43:5229 Tours de France.
43:53Aussi.
43:54Aussi, avec pas mal de péripéties, des anecdotes.
43:57M. Sarkozy, à l'époque, chaque président venait faire un passage sur le Tour de France.
44:03Et cette année-là, il y avait Christian Olivier à côté de moi.
44:06Ancien chef du service des sports.
44:07Oui, absolument.
44:08On cherchait exactement l'endroit où il allait se poser.
44:11L'hélicoptère, on l'a vu, on s'est arrêté.
44:13Évidemment, on avait une voiture rouge avec des antennes.
44:16Il a cru que c'était M. Christian Prudhomme, le directeur avec nos antennes.
44:20Et Christian Olivier, je me souviens, il a fait un flash à 16h de Simines.
44:24Sans pour autant avoir M. Sarkozy au bout du mur.
44:28Il faudra, de toute façon, Alain, quasiment faire un livre de tout ce que vous avez vécu
44:34sur le Tour de France et auprès des reporters de cette maison.
44:38Presque 39 ans, ici, à RTL.
44:41Un sacré parcours.
44:42On vous remercie énormément.
44:53Je sais que vous allez pouvoir consacrer un peu plus de temps à votre fanfare de Paris Vieilles Postes.
44:57Vous jouez de la grosse caisse, vous êtes chef d'orchestre.
45:00D'ailleurs, il paraît qu'un soir, c'était un peu arrosé.
45:02Vous l'avez oublié, votre grosse caisse, quand même, ça se bouge pas facilement.
45:05Oui, c'est vrai.
45:06Je vois que les informations circulent bien.
45:08Voilà, je voulais bien le dire.
45:09Et je voudrais juste terminer sur un petit point d'humour.
45:12Sachez que je ne ferai jamais les courses le samedi.
45:17Merci beaucoup, Alain.
45:18Merci à vous.
45:19Merci pour votre présence.
45:21On va faire une courte pause.
45:23Et puis, dans un instant, vous rappelez l'essentiel de l'info.
45:26A tout de suite.
45:27Tous les jours, RTL vous donne la parole entre midi et 14.