Regardez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizot du 23 décembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL avec Vincent Parizeau.
00:07Et oui, vous avez la parole sur RTL, vous allez commenter l'actualité que je vais vous rappeler dans un instant.
00:14Mais on peut tout d'abord saluer Franck qui nous appelle de Nice.
00:18Bonjour Franck.
00:19Bonsoir.
00:20Enfin bonsoir à cette heure-là, à 13h01 on peut se dire bonsoir remarqué.
00:24Non, je m'excuse parce que j'étais de nuit, j'ai travaillé de nuit donc j'ai un décalage horaire.
00:28Oui, la nuit a été courte mais encore fatigué.
00:31Bonjour Franck.
00:32Juste un mot, avant de vous reprendre plus longuement, ça vous agace ou vous trouvez ça normal ce gouvernement qui n'arrive pas ?
00:39Non, là ça commence sérieusement à m'agacer alors que je suis un soutien d'Emmanuel Macron et François Bayrou depuis des années.
00:46Mais là, ça commence sérieusement à m'agacer et on en parle juste après.
00:50Oui, exactement, vous avez tout compris.
00:52Vous connaissez bien l'émission, on en parle dans un instant parce que c'est un des temps forts de l'actualité.
00:58Pas avant 18h nous dit-on, mais quand ?
01:01Ce soir, demain, nous verrons bien, on n'a pas de certitude.
01:05François Bayrou clairement a du mal à concocter son équipe.
01:09Sera-t-elle vraiment différente de celle de Michel Barnier ?
01:13On en doute de plus en plus, c'est ce que nous disait tout à l'heure Jean Garrigue, le politicien historien.
01:19On peut en parler avec vous.
01:21A la une, c'est Mayotte, bien évidemment.
01:23Avec ce deuil national, une minute de silence qui a été respectée à 11h dans les services publics.
01:29Mais la métropole en fait-elle assez pour Mayotte ?
01:33C'est la question qu'on vous pose et vous pouvez nous donner votre point de vue au 3210.
01:38On peut aussi parler de Donald Trump qui veut tordre le cou du wokisme.
01:43Il assure qu'il va mettre un terme à ce qu'il qualifie de délire transgenre.
01:49Il annonce déjà un certain nombre de mesures et ça vous fait peut-être réagir.
01:53Mais l'actualité, c'est aussi la neige qui nous propose un décor féérique pour Noël.
01:59Notamment à la montagne, mais pas forcément en haute montagne d'ailleurs Claire Delorme.
02:03Absolument, on peut avoir des chutes de neige en abondance dès la moyenne montagne.
02:07Que ce soit sur les Alpes du Nord, générant d'ailleurs un fort risque d'avalanche.
02:11Pour les Alpes du Nord, mais aussi pour le massif central puisqu'on a un risque de couler de neige.
02:16De la neige également sur les autres massifs, Jura, Vosges, mais aussi près des Pyrénées.
02:21Là, ça sera beaucoup plus clément à l'ouest avec davantage d'éclaircies, mais également des passages nuageux.
02:26C'est une journée de transition avant l'arrivée d'une nouvelle perturbation dans la nuit par la pointe bretonne.
02:31Le ciel sera lumineux en Méditerranée, mais au prix d'un épisode fort de mistral et de tramontane jusqu'à 100 km heure.
02:38Une condition qui s'améliore progressivement en Corse.
02:41Avec davantage de soleil, c'était très perturbé en matinée.
02:44Pour ce qui est des températures, elles sont en légère baisse par rapport à la veille.
02:48Nous avons actuellement 7 degrés à Strasbourg, 4 degrés à Besançon, tout comme à Grenoble.
02:529 degrés à Hoche, 13 degrés à Toulon, 13 degrés également à Bresse.
02:56Et ça peut grimper jusqu'à 15 degrés du côté de Nice.
02:59Et demain, nous serons le 24, ça sera finalement assez calme ?
03:03Oui, nous sommes dans des conditions anticycloniques, donc on aura quand même l'arrivée de cette fameuse perturbation.
03:08Mais avec l'anticyclone, on aura beaucoup de nuages certes, mais très très peu de pluie.
03:12Ça restera donc toujours ensoleillé en direction de la Méditerranée, mais toujours avec ce vent fort jusqu'à 100 km heure.
03:18On fera attention au risque de verglas, également encore un petit peu neige vers le Carneau-Est, puisque les températures resteront quand même assez basses.
03:24On aura l'occasion évidemment d'y revenir. Merci beaucoup Claire !
03:29Midi, 14h.
03:32Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau.
03:36Et on retrouve notre ami Franck de Nice qui ne savait plus trop où il habitait tout à l'heure, parce qu'il travaille de nuit.
03:42Vous faites quoi d'ailleurs comme travail de nuit Franck ?
03:44Moi je suis infirmier, donc je bosse dans un labo, mais également dans des cliniques.
03:49Et donc les maladies ne prennent pas de vacances comme on dit, il n'y a pas de trêve, des confiseurs comme on dit.
03:55Surtout qu'en ce moment il y a beaucoup de grippe et on est vraiment en maladie.
04:00Oui, les virus sont parmi nous.
04:02Bon, en tout cas on est à la mi-journée, je vous le dis Franck.
04:07Oui, 13h05.
04:08Voilà, 13h05.
04:10Ça vous énerve, vous êtes plutôt pro-Macron, vous nous disiez, mais là ça suffit ?
04:16Bah évidemment, et surtout c'est notre classe politique.
04:19Depuis le 8 juillet dernier, nous avons 11 groupes à l'Assemblée Nationale.
04:23On sait très bien qu'il y en a deux, les deux extrêmes, qui ne veulent pas travailler ensemble.
04:26Mais mince, depuis le mois de juillet, on a 9 groupes parlementaires qui pourraient se mettre autour de la table
04:33et trouver des points communs pour gouverner.
04:36A condition d'en donner un peu à chacun.
04:38Je ne sais pas si vous avez entendu tout à l'heure ce dont on parlait avec Jean Garrigue.
04:42C'est-à-dire l'idée avancée par François Bayrou quand il est arrivé d'ouvrir vers la gauche.
04:48La gauche qui demandait au moins un gel de la réforme des retraites.
04:53Et Jean Garrigue nous expliquait, oui, mais ça, Emmanuel Macron n'en veut pas.
04:57Donc finalement, c'est encore lui qui décide.
05:00C'est normal, c'est le Président de la République encore pendant 30 mois.
05:03C'est vrai que la réforme des retraites, c'est quand même son bébé.
05:06Comme la réduction des impôts, la taxe d'habitation qu'on ne paye plus.
05:09Donc c'est sûr que personnellement, je pense que je serai à la place d'Emmanuel Macron.
05:13J'aimerais pas qu'on casse tout ce que j'ai mis en place depuis 7 ans.
05:16Mais là, maintenant, il faut qu'on avance et que tous nos partis politiques,
05:21il faut qu'ils arrêtent de penser qu'à eux, à leurs petites boutiques personnelles
05:25et qu'ils se mettent tous autour de la table et que la France, elle, gouverne.
05:29Et puis surtout, faire rappeler tous les ex que ceux que j'appelle les ex de la République.
05:33Non, non, on a quand même 900 parlementaires en France.
05:36On a 81, je crois, députés européens.
05:39On a 101 départements et 13 régions, si ma mémoire est bonne.
05:43Et plus les élus locaux, on a bien des gens compétents que de les rechercher.
05:48Madame Borne, qui est ministre depuis 2018.
05:51Gérald Darmanin, qui était un bon ministre de l'Intérieur.
05:54Mais je pense que maintenant, il est temps d'avoir du sang neuf et des têtes nouvelles.
05:57Et on a quand même, je me répète, des parlementaires.
06:00Moi, je pourrais vous en citer parce que j'aime bien la politique.
06:02Apparemment, ce que nous disent nos amis du service politique,
06:05c'est que l'idée de France à Biaire-Rouge, c'est de mettre justement quelques statures,
06:10quelques cadors, on va mettre entre guillemets,
06:12pour donner un peu plus d'allure au gouvernement.
06:14Alors soit, mais pas madame Elisabeth Borne.
06:17On va la mettre à l'éducation nationale.
06:19Mais elle a fait le transport, elle a fait le travail,
06:21elle a fait l'écologie et elle a fait premier ministre.
06:25Bon voilà, elle a été réélue députée de justesse,
06:28mais très bien, elle a été réélue députée.
06:30Mais je pense qu'il n'y a pas qu'elle.
06:32Voilà, on parle aussi de Juliette Méadel, qui était secrétaire d'État.
06:37Alors elle, si M. Bayrou m'entend, pour Nice et par rapport aux attentats de 2016,
06:43je ne la connais pas personnellement, mais autour de moi,
06:45il y a des gens qui me disent que lorsqu'elle avait été secrétaire d'État aux victimes,
06:49parce qu'il y avait eu un secrétariat d'État qui avait été créé pour elle,
06:52elle avait été présente à Nice.
06:53Elle a fait faire des choses pour dire que malheureusement,
06:56ceux qui se sont retrouvés orphelins, sans parents,
06:58il y a eu des aides qui ont été mises en place, etc.
07:01Peut-être que cette femme, oui, qui était simplement secrétaire d'État en 2016,
07:05peut-être qu'elle pourrait venir au ministre.
07:07Pourquoi pas à l'Éducation nationale ?
07:09Voilà un message qui est adressé directement à François Bayrou.
07:13On espère qu'il écoute RTL.
07:16Restez avec nous, Franck.
07:18Franck qui disait que c'est normal, le président a été élu, encore pour 30 mois.
07:24La réforme des retraites, c'est sa réforme.
07:27C'est normal qu'ils ne veulent pas qu'on la gèle.
07:30Je pense que Jean-Louis, qui a fait le 3210 lui aussi,
07:33a une opinion un petit peu différente.
07:35Bonjour Jean-Louis.
07:37Bonjour.
07:38Je lis votre fiche.
07:40Vous ne reconnaissez pas votre Bayrou ?
07:42Non, effectivement.
07:44Dites-nous pourquoi.
07:46J'avais annoncé quand le gouvernement dernier est tombé
07:49que François Bayrou était pour moi la personne idéale.
07:51Pourquoi ? Parce qu'il peut parler à M. Chassaigne, par exemple, du PC,
07:56et puis il peut aller jusqu'à Philippe Ballard du RN.
07:59Il peut parler à tout le monde.
08:01Ça, c'est ce que je trouvais.
08:03Je trouvais aussi qu'il avait des idées.
08:05Pourquoi il peut parler à tout le monde ?
08:07Des idées un peu transcendantes.
08:09Il sortait des idées même sur la réforme des retraites.
08:11Il a dit explicitement sur le plateau de la LICI
08:14qu'en fait il n'en voulait pas et que c'était très mauvais et qu'il fallait se changer.
08:18Il préconisait la retraite à point.
08:20Mais bon, voilà, il a dit ça.
08:23Alors moi j'attendais ici, une fois qu'il soit nommé,
08:26qu'il ait un peu d'autonomie, un peu plus.
08:29Et il y a eu ce...
08:31Je me demande si ce n'est pas de la comédie,
08:33mais le fait, quand il a été une heure trois quarts
08:35discuter avec le Président...
08:37On a dit qu'il s'est imposé.
08:39Et qu'il a fait une forme de chantage au Président
08:43sur le thème, si je ne suis pas nommé,
08:45je vous fais la misère, en gros.
08:47Oui, mais moi je ne crois pas du tout une seule seconde à ce mirage,
08:50parce que quand je vois comment il se comporte quelques jours après,
08:53il dit que c'est l'Himalaya,
08:55et puis il va à Pau.
08:57Il affronte l'Himalaya, et puis deux jours après,
08:59il va à Pau pour un conseil municipal.
09:03Bon, ce n'est pas vraiment dans la ligne.
09:05Et puis, bon, je vous dis, il a dit la réforme des retraites,
09:08je veux la changer totalement.
09:11Mais là, il ne dit rien.
09:13Ça veut dire qu'il n'a pas les coups des franches ?
09:16Voilà, oui, exactement.
09:18Et là, c'est dommage.
09:20C'est pour ça que je ne reconnais pas mon Bayrou,
09:22et je lui demande de se ressaisir,
09:24parce qu'il est aussi à gauche, comme il l'avait promis.
09:26Moi, je trouve qu'il devrait faire
09:28les trois face cinq pour le gouvernement.
09:30Cinq ministres LR, parce que le groupe LR, il ne faut pas le négliger.
09:33Cinq ministres Modem,
09:35parce que le Modem, c'est quand même son groupe.
09:37Cinq ministres EPR.
09:40Macroniste.
09:42Voilà, Macroniste.
09:43Et puis, un Lyot, le groupe d'indépendants,
09:46qui n'est pas énorme, mais qui existe quand même.
09:48Et puis, quatre socialistes.
09:51Alors, les quatre socialistes, je l'entends aujourd'hui,
09:53parce qu'il est en peine de les trouver.
09:56De toute façon, on les entend, les socialistes.
09:58Ils ne viendront que si des gestes forts sont donnés.
10:05Et ce qui revient toujours,
10:07c'est le gel de la loi sur les retraites.
10:10On retombe toujours sur la même équation.
10:13Exactement, et je pense que s'il ne fait pas ça,
10:15il va aller dans le mur.
10:17Il peut dire ce qu'il veut le 14 janvier,
10:19la déclaration de politique générale.
10:21Quand son gouvernement, il est comme ça aujourd'hui.
10:23Quand vous voyez que ce matin, à 10h57,
10:26prend la parole M. Retailleau,
10:29et vous voyez sur une autre image,
10:32le président Macron et son épouse,
10:34qui ne disent plus rien,
10:36ils respectent le concitoyen.
10:37La minute de silence, c'est normal.
10:39Voilà, voilà.
10:40M. Embayrou fait la même chose.
10:41Il vient parler trois, quatre phrases aux journalistes après.
10:44Mais alors, M. Retailleau,
10:46il a parlé jusqu'à 11h05, 11h06.
10:48Bon, lui, ça a été un discours global.
10:51Moi, je vois ça comme une tentative
10:53de prendre la parole,
10:55et de bien se faire voir, etc.
10:57Et qu'on le voit.
10:58Mais bon, ça commence bien, j'ai envie de dire.
11:01À peine le gouvernement n'est pas formé,
11:03que certains veulent se mettre en évidence comme ça,
11:05alors qu'ils sont des missionnaires,
11:07c'est un peu particulier.
11:08Est-ce que vous prévoyez une longue durée de vie
11:13à ce futur gouvernement Bayrou,
11:15qui n'est pas encore nommé ?
11:17Si ça ne change pas, je dirais pas beaucoup, non.
11:20Pas beaucoup.
11:21Pas beaucoup, mais c'est dommage.
11:22C'est dommage parce que l'homme avait le profil pour,
11:25mais seulement, il aurait dû avoir plus d'autonomie.
11:28Et apparemment, il ne veut pas la prendre.
11:30Il fait semblant de la prendre dans un scénario,
11:32le jour de sa nomination.
11:34Mais il ne va pas au bout.
11:36En tout cas, c'est votre analyse.
11:38Et vous avez bien fait de faire le 32-10
11:40pour nous la donner, Jean-Louis.
11:41Je vous souhaite une bonne journée.
11:42On va marquer une petite pause.
11:44Merci à Franck également d'être intervenu.
11:46Et puis, on a Cyril et Johnny en ligne.
11:49On les attend de pied ferme.
11:51A tout de suite.
12:05Pas de gouvernement avant 18h.
12:07Donc, ça, c'est certain.
12:09Mais pas sûr non plus d'avoir un gouvernement
12:12sous le sapin demain soir.
12:14Nous verrons bien.
12:15En attendant, on attend.
12:18François Bayrou, lui, travaille, consulte.
12:22Il y a des hypothèses.
12:24Nous verrons bien cette attente.
12:26Est-ce qu'elle vous énerve ?
12:28Est-ce qu'elle vous déçoit ?
12:30Est-ce qu'elle vous inquiète ?
12:32Qu'en pensez-vous, Cyril ?
12:33Bonjour, Cyril.
12:35Oui, bonjour, Vincent.
12:37Bonjour, RTL.
12:38Du côté de Bordeaux, Cyril.
12:40Oui, à Talence, exactement.
12:42Je nomme ma ville.
12:43Je connais bien Talence, voyez-vous.
12:45J'y ai fait mes études.
12:46Alors, allons-y, Cyril.
12:47C'est génial.
12:48Je voulais juste vous demander.
12:49Est-ce qu'il est préférable que j'éteigne mon poste radio
12:51ou que je laisse allumer ?
12:52Ce n'est pas grave.
12:53Alors, éteignez-le.
12:54C'est toujours mieux.
12:55Mais juste pendant notre intervention.
12:58Surtout, vous nous promettez d'après le rallumer.
13:00Ah non, non.
13:01Attendez, ne bougez pas.
13:03J'éteins.
13:04Non, non, il n'y a pas de souci.
13:06Avant, je voulais parler.
13:07J'ai entendu ce matin, je crois qu'il y a une députée de Liott qui représente Mayotte.
13:13Oui, oui, bien sûr.
13:15Et qui disait qu'il ne fallait pas nommer le gouvernement aujourd'hui
13:20parce qu'on était tous avec Mayotte.
13:22Et nous sommes tous avec Mayotte.
13:24Et qu'elle trouvait que les deux en même temps, ce n'était pas très bien.
13:28C'était dans la matinale d'RTL.
13:30Estelle Youssoupha, députée Liott de Mayotte,
13:33elle regrettait qu'il y ait une interférence entre une classe politique concentrée
13:40sur ce gouvernement d'ailleurs introuvable à ce jour
13:44et puis cette journée de deuil national pour Mayotte.
13:49Voilà, donc moi, c'est juste ce que je voudrais répondre.
13:53A mon avis, en fait, je pense qu'on peut penser aux deux.
13:57Moi, j'attends mon gouvernement et ça ne m'empêche pas de penser
14:00que c'est une catastrophe qui s'est produite à Mayotte.
14:03J'en ai complètement conscience.
14:06Est-ce que vous trouvez que, d'ailleurs, la Métropole en fait assez ?
14:10Parce qu'on était d'ailleurs tout à l'heure avec la représentante du MEDEF,
14:17la présidente du MEDEF à Mayotte, je ne sais pas si vous avez entendu,
14:20mais elle nous a dressé un tableau absolument épouvantable de la situation
14:24avec des gens qui ont faim, qui ont soif,
14:28avec des secteurs complètement rasés et une aide qui arrive, mais à petite dose.
14:36Ça veut dire qu'on est loin, Mayotte c'est loin.
14:39Alors Mayotte, c'est complètement français, ce n'est pas parce que c'est loin
14:42que c'est pas français.
14:43Mais loin des yeux, loin du cœur, c'est valable aussi pour Mayotte.
14:46Ah non, mais moi, je pense à Mayotte, même si je suis en métropole,
14:49ça ne m'empêche pas de penser à Mayotte.
14:52Donc, vous ne voyez pas pourquoi, effectivement, on ne peut pas mélanger...
14:57Non.
14:58... politique et solidarité avec Mayotte.
15:02En tout cas, elle avait du sens pour vous, cette journée de deuil national ?
15:05Ah ben oui, quand même, oui.
15:07Vous savez, on voit les images, on entend les commentaires.
15:10Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est une catastrophe.
15:14Mais justement, je voulais vous dire également,
15:16si le gouvernement arrive à être nommé, on aura un ou une ministre des Outre-mer
15:23qui va pouvoir tout de suite passer à l'action.
15:26Et puis, on pourra voter cette loi spéciale,
15:30à l'image de celle qui avait été décidée pour Notre-Dame,
15:33cette loi spéciale qui permet d'aller beaucoup plus vite
15:36et de se passer d'un certain nombre de réglementations et de normes pour agir.
15:41Mais ça, on va en parler tout à l'heure,
15:43parce qu'on va ouvrir le dossier Mayotte, évidemment,
15:46avec des auditeurs d'RTL.
15:48Restons sur la politique.
15:49Vous pouvez rester avec nous, Cyril, si vous le souhaitez.
15:53Johnny a fait le 3210. Bonjour, Johnny.
15:56Bonjour à toute l'équipe et encore bravo pour votre émission.
16:00J'écoute vraiment tous les jours avec passion.
16:03Merci pour votre fidélité.
16:04Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça nous touche
16:07d'avoir des auditeurs fidèles comme vous, Johnny.
16:10Oui, même en travaillant le casque Bluetooth, mais je ne veux pas vous louper.
16:16Cette situation politique, qu'est-ce qu'elle vous inspire, Johnny ?
16:20Elle m'inspire un profond désarroi.
16:24Je suis pratiquement choqué de voir qu'aujourd'hui,
16:28nos politiques de tous bords nous font voir,
16:32et je pense qu'il y a une grande majorité des Français qui pensent comme ça,
16:34j'espère d'ailleurs,
16:35nous font voir qu'ils pensent d'abord à eux.
16:37Droit, gauche et tous confondus.
16:40Je crois quand même que nous, les Français, on a l'impression que ça ne compte pas.
16:44Eux, ils font leur petite carrière.
16:46Mais on a compris, je pense qu'on a compris qu'on avait besoin de revoir la copie,
16:51qu'on avait besoin de se serrer les coudes, qu'on a des enfants, des petits-enfants,
16:54et il faut penser à eux.
16:55Et là, j'ai l'impression vraiment que les politiques aujourd'hui pensent à eux.
16:59Nous, les Français, c'est après.
17:03Moi, j'ai bien compris qu'il fallait serrer les coudes.
17:05J'ai bien compris.
17:06Je pense que pourquoi...
17:07Je vais prendre un tout petit exemple pour parler de la retraite.
17:10Vous parliez de la retraite tout à l'heure.
17:11Pourquoi Emmanuel Macron se serait-il tiré une balle dans le pied
17:15avec ça pendant des mois, voire des années, pour arriver à faire cette réforme ?
17:20Quand on est politique, si on veut être élu, dans un siège doré tranquille,
17:23on ne fait pas ces lois si on veut être pénal.
17:25Donc, je dirais qu'il y a quand même une logique tout simple.
17:28Ils se sont tous battus pour arriver à ça.
17:31Pourquoi on revient sur quelque chose qui paraissait nécessaire ?
17:35C'est juste mon avis.
17:36Vous voyez, moi, j'ai pris plus pour me refaire.
17:38Même s'il n'y a pas eu de majorité pour le voter.
17:40On le rappelle.
17:41Mais oui.
17:42Mais je sais.
17:43Mais c'est du carriérisme encore.
17:44Pourquoi ils n'ont pas eu la majorité ?
17:46Parce qu'on veut récupérer les Français en les faisant rêver.
17:50Et ça, ça fait un mal fou depuis des années.
17:53Pour être élu, on fait rêver, on dépense des milliards.
17:57Mais il faut arrêter.
17:58Vous voyez, il faut...
17:59Alors, juste parce que je ne veux pas être trop long.
18:01Mais en ce qui concerne le gouvernement de M. Bayrou,
18:05encore une fois, les Français ont compris,
18:07M. Bayrou, il fait tout ce qu'il peut.
18:09Alors, je ne suis pas fan, normalement, de M. Bayrou.
18:12Mais je vois qu'il fait tout ce qu'il peut
18:14pour essayer de faire un gouvernement intelligent,
18:17essayer d'avoir un peu tout le monde
18:19et essayer de faire avancer les choses.
18:21Eh bien, on voit un Front National tellement décevant,
18:24tellement carriériste aujourd'hui,
18:27qui a censuré.
18:29J'ai eu honte d'avoir voté pour eux,
18:31parce que j'ai voté pour eux, je vais vous le dire,
18:33c'est la première fois, mais cette année,
18:35parce que je voulais qu'on remette de l'ordre dans la sécurité.
18:38Mais, en fait, je suis tellement déçu que...
18:42Moi, j'étais plutôt quelqu'un qui était républicain,
18:47qui modérait un peu,
18:49qu'on essaie de penser un peu à tout le monde.
18:51Vous n'avez pas digéré la censure de Michel Barnier par l'ERN ?
18:54Ah non, ah non !
18:55Vous avez dit que ça vous est resté en travers de la gorge, oui ?
18:57Oui, alors, justement,
18:59je vais juste vous dire une chose à ce propos.
19:01Pour moi, la censure, je me trompe peut-être,
19:03mais la censure votée par l'ERN,
19:05ça leur a fait perdre une grande partie de leurs électeurs.
19:08Et quand ils parlent au nom de 11 millions d'électeurs,
19:11c'est un mensonge.
19:13Ils ne les ont plus.
19:15Les gens ont été déçus.
19:16Ça, c'est mon avis.
19:17Oui, bien sûr, c'est votre avis,
19:19et je pense que vous n'êtes pas le seul à l'avoir.
19:20Cela dit, je tiens à dire quand même que
19:22ce n'est pas tout à fait ce que donnent les sondages,
19:24en tout cas les premiers sondages
19:26qui ont été lancés après la censure
19:28et qui montraient qu'au contraire,
19:30Marine Le Pen, en tout cas,
19:32on parlait de Marine Le Pen,
19:34avait vu son niveau de popularité
19:37progresser, je crois, de 2%.
19:40Mais en tout cas, c'est votre souhait.
19:42Et puis les sondages, ça va, ça vient, Johnny.
19:45On est bien d'accord.
19:46Oui, on est d'accord.
19:47Moi, personnellement,
19:49je n'ai pas le droit de le dire,
19:50j'étais vraiment déçu.
19:52Je tenais juste à préciser ça,
19:53mais vous avez totalement raison
19:55de penser ce que vous pensez, Johnny,
19:57et de l'exprimer sur RTL.
19:58Je suis obligé de vous couper,
19:59parce qu'il faut que tout le monde puisse s'exprimer,
20:01mais je vous remercie beaucoup
20:02d'avoir fait le 30 de 10.
20:04On va marquer une pause,
20:05et puis dans un instant,
20:06on va parler de Mayotte.
20:08On l'a déjà fait,
20:09mais là, on va être plus clairement
20:12sur la situation dans ce pays
20:15et sur la solidarité de la métropole.
20:18Est-ce que vous trouvez, franchement,
20:20qu'on en fait suffisamment pour Mayotte ?
20:2230 de 10, à tout de suite.
20:32Jusqu'à 14h,
20:33les auditeurs ont la parole sur RTL,
20:35avec Vincent Parizeau.
20:37Et avant d'ouvrir le dossier Mayotte avec vous,
20:39j'ai deux choses à vous dire.
20:40Tout d'abord, à partir de 14h,
20:42ce sera l'heure du crime,
20:43avec Jean-Alphonse Richard,
20:45et il va nous parler tout à l'heure
20:47de l'affaire Victor-Emmanuel de Savoie.
20:50Vous vous en souvenez peut-être,
20:51si vous l'avez vécue en 78,
20:53l'héritier de la couronne italienne
20:55accusée d'avoir tué à coup de fusil
20:57un touriste allemand sur l'île privée de Caglio,
21:00au sud de la Corse ?
21:02Est-ce qu'on sait vraiment ce qui s'est passé ?
21:04Était-ce un accident ou un meurtre ?
21:06Il y a eu 13 années d'enquête,
21:08et on se demande pourquoi la justice italienne
21:10est-elle si réticente à juger
21:12cette célébrité du Gotha mondain ?
21:15Ce sera donc tout à l'heure,
21:16à partir de 14h.
21:17Et puis avant 14h,
21:18j'aimerais bien qu'on passe en cuisine avec vous,
21:21à la veille du réveillon de Noël.
21:24Si vous avez décidé de sortir des sentiers battus
21:27et de proposer à vos invités
21:29quelque chose d'un peu plus original
21:31que le foie gras d'Indomaron,
21:34bûche de Noël,
21:35c'est très bon, remarquez,
21:36c'est très très bon.
21:37Parfois, il ne faut pas sortir des classiques.
21:39Mais de temps en temps,
21:41avec un peu d'audace,
21:42on propose autre chose.
21:43J'aimerais bien que vous nous en parliez
21:45et que vous nous disiez
21:47comment vous allez surprendre vos invités demain soir.
21:49Ce serait sympa.
21:50D'ici là, évidemment,
21:51le sujet est beaucoup plus grave.
21:53Il s'agit de parler de maillot,
21:55et on va d'ailleurs en parler
21:58avec quelqu'un qui est originaire de l'Archipel.
22:00Bonjour, Sagnon.
22:02Bonjour à tous les auditeurs de RTL.
22:05Ça me fait énormément plaisir,
22:07le fait que vous passiez à l'antenne.
22:10J'ai essayé de vous avoir à plusieurs reprises,
22:13et puis là, finalement,
22:14je pense qu'il y a une semaine,
22:16on va dire deux ou trois jours après la tempête,
22:20j'ai dû vous passer mon grand frère qui était sur place.
22:24Et puis là, maintenant,
22:26comme je disais,
22:27les réseaux commencent à se rétablir.
22:30Ça, c'est une bonne nouvelle.
22:32Donc, on rappelle,
22:33là, vous êtes chez vous,
22:34c'est du côté de Sainte-Ouelle-aux-Maunes,
22:35c'est ça, non ?
22:36Oui, oui,
22:37plus exactement dans le Val d'Oise,
22:38à côté de Cergy-Pontoise.
22:39D'accord.
22:40Mais votre fils, il est sur place ?
22:42Non, non, non,
22:43c'est mon grand frère qui est sur place.
22:44Ah, votre grand frère.
22:45Oui.
22:46Et donc, ça veut dire,
22:47un, les communications sont rétablies,
22:49le courant, l'électricité,
22:51c'est rétabli ou pas ?
22:53En fait, une partie de l'île,
22:55parce qu'il faut dire les choses telles quelles.
22:57Vous savez, par rapport à ce qui s'est passé,
22:58je pense que...
22:59Je reviens aussi, vous savez,
23:01avant de revenir là-dessus,
23:02si vous me permettez de rajouter deux, trois choses.
23:05Oui.
23:06En fait, là, on parle de Mayotte,
23:07j'entends bien,
23:08beaucoup de gens, ils disent que,
23:09voilà, j'aimerais bien qu'on parle aussi
23:11de la France du côté positif,
23:13parce que, vous savez,
23:14moi, je suis né là-bas
23:15et je sais comment ça se passe
23:16parce que chaque année,
23:17j'y vais là-bas.
23:18En fait,
23:19entre ceux qui sont sur place
23:21et qui ne voient pas du tout l'évolution
23:23et nous qui partons en France
23:24et qui reviens,
23:25donc on voit la différence.
23:26Mais le problème, ce que je disais,
23:27et je le répète toujours,
23:28vous savez,
23:29comme je disais,
23:30je suis un ancien militaire,
23:31je suis parti de Mayotte en 2005,
23:33j'étais affecté à Toulon,
23:34au 566ème régiment de train.
23:36Vous savez, je suis parti,
23:37quatre ans après,
23:39je suis reparti sur Mayotte.
23:40Et entre ceux qui disent
23:41qu'il n'y a pas d'évolution aussi,
23:43mais le problème,
23:44ce que je vous ai dit,
23:45il faut couper, en fait,
23:47le flux migratoire.
23:49En fait, je parle de ceux qui partent de Comores,
23:52parce que la France ne peut pas
23:54non plus construire,
23:55on va dire,
23:56chaque année,
23:57il y a 10 000 naissances.
23:58Écoutez bien,
23:5910 000 naissances,
24:00vous vous rendez compte ?
24:01C'est la plus grosse maternité de France.
24:03Exactement.
24:04Et je rajoute là-dessus,
24:06si on parle de 10 000 naissances,
24:09ça veut dire,
24:10je ne vais pas trop exagérer,
24:11entre 1500 et 2000,
24:12c'est des maoris.
24:13Ça fait débat d'ailleurs,
24:15Sagnon,
24:16parce que certains proposent,
24:17et c'est dans les cartons,
24:18de prendre,
24:19à titre exceptionnel,
24:20évidemment,
24:21une décision importante,
24:22qui serait de revenir
24:23pour Mayotte,
24:24et uniquement pour Mayotte,
24:25et peut-être sur une durée
24:26de temps déterminée,
24:28de revenir sur le droit du sol.
24:30Exactement.
24:31Qui empêche de devenir français
24:32lorsqu'on est en France.
24:33Voilà.
24:34Exactement.
24:35Et pour revenir,
24:36vous savez,
24:37ce que je lui ai dit,
24:38et je le répète,
24:39là, par rapport à ce qui se passe actuellement,
24:40je vais juste en faire,
24:41parce que je vais être,
24:42je ne voulais pas être,
24:43on va dire,
24:44trop long,
24:45mais je vais essayer d'aller
24:46cas par cas.
24:47Oui.
24:48Prenons aujourd'hui
24:49ce qui se passe en Ukraine.
24:50Vous savez,
24:51le Comorne n'arrête pas
24:52de revendiquer Mayotte.
24:53Moi, je vous ai dit,
24:54juste s'il n'y avait pas la France,
24:55on va dire qu'il y a une puissance,
24:57je pense que là,
24:58ce qui se passe en Ukraine,
24:59ça aurait déjà arrivé à Mayotte.
25:00Après, je peux me tromper.
25:01Vous voyez ce que je veux dire ?
25:02En fait,
25:03j'essaie de faire un lien
25:04par rapport à ce qui se passe.
25:05Regardez,
25:06il y a un an,
25:07voire,
25:08on va dire,
25:09allez,
25:10un an et demi,
25:11ils avaient fait
25:12l'opération embouchure.
25:13Vous vous rendez compte ?
25:14S'il n'y avait pas
25:17l'opération,
25:18c'était l'opération
25:19mise en place notamment
25:20par Gérald Darmanin
25:21pour en finir,
25:22avec ces bidonvilles
25:23qui sont quand même restés.
25:24Parce que sinon,
25:25ils ne seraient pas tombés,
25:26les bidonvilles.
25:27Exactement.
25:28Mais par contre,
25:29c'était les gangs.
25:30C'était les gangs
25:31et c'était
25:32contre les gangs
25:33et l'insécurité.
25:34Exactement.
25:35Donc,
25:36je disais
25:37que beaucoup de gens
25:38ils tapent,
25:39oui,
25:40la France ne fait rien.
25:41Mais vous vous rendez compte ?
25:42Ça veut dire qu'en plus,
25:43non seulement,
25:44entre les naissances...
25:45Mais quand on dit
25:46qu'on ne fait rien,
25:47Sagnon,
25:48excusez-moi de vous interrompre
25:49parce que
25:50la situation
25:51sur place
25:52en termes d'insécurité,
25:53en termes d'immigration,
25:54on en parle beaucoup.
25:55Mais l'idée c'est
25:56est-ce que
25:57ce plan Marshall
25:58en termes d'eau,
25:59de nourriture,
26:00de matériel,
26:01de secours,
26:02de médicaments
26:03ne devrait pas être
26:04un petit peu plus
26:05important ?
26:06C'est ça la question,
26:07Sagnon ?
26:08Oui,
26:09en fait,
26:10j'allais revenir là-dessus.
26:11Mais très vite là,
26:12parce que
26:13il faut que la parole circule.
26:14Oui,
26:15ce que je disais,
26:16c'est que
26:17là,
26:18j'ai eu,
26:19même ce matin,
26:20parce qu'avant,
26:21que je passe à l'antenne,
26:22parce que normalement,
26:23on m'avait prévenu,
26:24et là,
26:25j'ai eu mon grapha.
26:26Donc,
26:27ce que je disais,
26:28c'est que
26:29la France
26:30essaie de faire,
26:31mais par contre,
26:32le problème,
26:33je veux dire,
26:34les Mahorais,
26:35même moi ici,
26:36nous les Mahorais,
26:37en fait,
26:38le fait que vous donnez
26:39de l'eau
26:40et des sardines
26:41et puis,
26:42j'en pense de meilleures,
26:43en fait,
26:44ça commence à arriver
26:45sur certains.
26:46Même ma commune,
26:47qui est au sud,
26:48donc,
26:49pour vous dire
26:50que les choses évoluent.
26:51Les choses évoluent,
26:52ça avance un petit peu,
26:53mais c'est important
26:54d'avoir le retour
26:55de quelqu'un sur place
26:56comme votre frère
26:57qui dit,
26:58voilà,
26:59on commence à recevoir
27:00des choses.
27:01Et il a de l'eau,
27:02votre frère,
27:03il a suffisamment d'eau
27:04dans son secteur ?
27:05Oui, oui,
27:06il y a suffisamment d'eau,
27:07on va dire,
27:08suffisamment d'eau,
27:09ça arrive parce que
27:10normalement,
27:11vous savez,
27:12chaque commune,
27:13chaque commune,
27:14il y a une électricité
27:15qui est déjà arrivée,
27:16par contre,
27:17chez moi,
27:18il n'est pas encore arrivé,
27:19vous voyez ?
27:20D'accord.
27:21Donc,
27:22pour vous dire que
27:23ce n'est pas tout,
27:24et revenir par rapport
27:25au bidonville,
27:26vous savez que
27:27par rapport à ce qui s'est passé,
27:28vous savez,
27:29on va dire,
27:30allez,
27:31Mayotte est détruite,
27:32on va dire,
27:33allez,
27:3470-80%,
27:35c'est par rapport
27:36au bidonville,
27:37mais il y a des quartiers,
27:38vous savez,
27:39au sud,
27:40moi,
27:41je l'ai demandé,
27:42c'est là où il y a
27:43les bidonvilles
27:44qui ont été plus secouées,
27:45parce qu'il y a des maisons
27:46quand même qui sont restées debout.
27:47Oui,
27:48oui,
27:49oui.
27:50Vous voyez ce que je veux dire ?
27:51Bien sûr,
27:52bien sûr.
27:53Merci beaucoup de votre témoignage
27:54précieux,
27:55Sagnon,
27:56on vous souhaite une bonne journée,
27:57surtout,
27:58on vous remercie de votre fidélité,
27:59votre persévérance également,
28:00pour intervenir à l'antenne
28:01et passer au 32-10,
28:02et on espère bien
28:03vous avoir prochainement.
28:04Justement,
28:05on parlait de
28:06reconstruction,
28:07à l'instant,
28:08j'aimerais qu'on en discute
28:10avec Christophe,
28:11qui est dans le secteur,
28:12c'est ça ?
28:13En tout cas,
28:14vous avez travaillé
28:15dans la construction,
28:16c'est ça Christophe ?
28:17Absolument,
28:18absolument.
28:19Je suis un ancien
28:20de la construction,
28:21à la retraite.
28:22Alors,
28:23qu'est-ce que vous inspire
28:24ce qui est fait
28:25aujourd'hui dans ce domaine ?
28:26C'est-à-dire,
28:27pour l'instant,
28:28pas grand-chose,
28:29la vérité.
28:30Ce qui m'inspire,
28:31c'est que,
28:32quand nos présidents,
28:33quels qu'ils soient,
28:34se déplacent à l'étranger
28:35pour des visites officielles,
28:36les chefs d'entreprise
28:37sont dans l'avion
28:38pour aller signer des contrats.
28:39Comment se fait-il
28:40que,
28:41sur le déplacement
28:42de notre président
28:43et puis des ministres,
28:44qu'on ne trouve pas
28:45les patrons de Saint-Gobain,
28:46de Vinci,
28:47de Bouygues,
28:48des Fages,
28:49de Veolia
28:50pour l'assainissement et l'eau ?
28:51Tous ces acteurs
28:52sont des poids lourds
28:53de la construction française,
28:54parfois des mondiaux.
28:55Ils construisent
28:56des métros à l'étranger,
28:57des autoroutes,
28:58enfin,
28:59tout ce qu'on sait.
29:00Et là,
29:01on n'entend pas parler.
29:02Oui,
29:03mais,
29:04avec qui vous parlez ?
29:05Avec qui vous parlez ?
29:06Avec qui vous parlez ?
29:07Avec qui vous parlez ?
29:08Avec qui vous parlez ?
29:09Avec qui vous parlez ?
29:10Avec qui vous parlez ?
29:11Avec qui vous parlez ?
29:12Avec qui vous parlez ?
29:13Ok,
29:14et avec qui vous voulez qu'il signe
29:15les contrats,
29:16si c'était avec l'état ?
29:17Non, d'accord.
29:18Oui,
29:19mais bon ...
29:20Le fait de montrer
29:21que ils sont là,
29:22qu'ils sont prêts ...
29:23C'est vrai qu'en cette période
29:24où la communication
29:25est si importante,
29:26ça serait bien
29:27que les grandes entreprises
29:28manifestent leur désir
29:29de solidarité.
29:30C'est ça
29:31ce que vous voulez dire
29:32Christophe ?
29:33C'est dans ce sens-là.
29:34Oui,
29:35surtout que,
29:36comme je vous le dis,
29:37sur des marchés à l'étranger qui sont en cours ou qui vont émerger.
29:42Les chefs d'entreprise, on les nomme quand c'est des contrats Airbus ou autre,
29:47et là, il semblerait qu'il n'y ait personne.
29:51Personne ne se manifeste alors qu'on a vraiment des poids lourds
29:55qui savent faire des routes, qui savent traiter les déchets,
29:58qui savent traiter l'eau.
30:00Est-ce que compte tenu qu'il va y avoir des dispositions exceptionnelles
30:05du gouvernement pour faire avancer les marchés ?
30:08C'est ce que j'ai compris, il y aura un vote.
30:10Une loi spéciale qui va permettre surtout de passer outre
30:15toutes les réglementations habituelles, que ce soit environnementales.
30:19Comme on a fait pour Notre-Dame.
30:20Exactement, pour aller plus vite.
30:22J'aurais aimé entendre ces noms de multinationales prêtes à aider
30:28peut-être avec des moyens non conventionnels,
30:35tels qu'ils mettent habituellement, mais en mettant des bouchées doubles, etc.
30:39C'est dit et vous avez bien fait de le dire Christophe.
30:41C'est vrai que c'est un petit peu étonnant et qu'on aimerait bien
30:44que les grands noms de la construction ou de la communication ou autre
30:50se manifestent pour savoir ce qu'ils entendent faire également
30:54et quel rôle ils entendent jouer dans la reconstruction de Mayotte.
31:00La reconstruction, on en parle justement avec vous.
31:04Evelyne peut-être ?
31:07Evelyne veut intervenir.
31:09Bonjour Evelyne.
31:10Oui, bonjour à toute équipe.
31:12Merci de votre émission.
31:13Merci.
31:14Alors moi, effectivement, je réagis pour la chose suivante.
31:18Depuis 2009, on est bien d'accord que Mayotte a voté pour être français,
31:23le 101ème département français.
31:27Alors, au lieu d'à chaque fois, quand il y a des cyclones,
31:30puisqu'on sait qu'il y en a en Martinique, Guadeloupe, La Réunion,
31:35l'Océan Indien, il y a toujours des cyclones.
31:38Mais au lieu d'aider toujours après toutes ces catastrophes,
31:42il faut le faire avant, c'est-à-dire construire en dur,
31:46arrêter de construire des bidonvilles,
31:50pas de construire, de laisser faire.
31:53Est-ce que ça, ce n'est pas lié à ce dont on parlait il y a quelques minutes
31:57avec, je crois, notre amie Sagnon, c'est-à-dire à cette immigration illégale non maîtrisée ?
32:04Avec les Comores, oui, absolument.
32:07Puisque les femmes, on a l'impression qu'elles se font mettre enceintes
32:11pour pouvoir accoucher sur Mayotte, pour pouvoir devenir français.
32:15Parce qu'à partir du moment où on essaie de naître un enfant,
32:19dans un territoire français, vous avez la nationalité française.
32:23Non, il faut arrêter.
32:24D'où la question de la remise en cause du droit du sol pour Mayotte.
32:28Complètement.
32:30Surtout que Mayotte, ce n'est pas très grand.
32:34Le problème, c'est que quand ils arrivent par bateau et qu'ils sont enceintes,
32:41la police est bien embêtée de les remettre à la mer.
32:45Alors dans ces cas-là, à la limite, commençons par traiter une chose.
32:52Traiter la stérilisation.
32:54C'est-à-dire ? De quoi vous voulez parler ?
32:58Comme ça s'appelle, leur donner les possibilités, gratuitement, soit de stériliser.
33:06D'avorter, vous voulez dire ?
33:08Non, pas d'avortement.
33:10Non, non.
33:11De stériliser les femmes.
33:13Eveline, c'est assez particulier ce que vous évoquez là.
33:18Oui, mais monsieur, quand on a un enfant, deux enfants, trois enfants, quatre enfants,
33:21cinq enfants, six enfants, à un moment, il faut arrêter.
33:25C'est du domaine du droit de chacun et de chaque être humain
33:29de pouvoir donner vie à autant d'enfants qu'on souhaite.
33:34Et de venir accoucher à Mayotte.
33:38Personne ne les oblige, ils n'ont pas à rester dans les commores.
33:42Le problème, c'est, dans tous les cas, donner de l'aide.
33:47Ok, on veut bien donner de l'aide.
33:49Mais il faut quiconque...
33:52Puisque, je vais vous dire, là, en ce moment, l'image que l'on donne,
33:57parce que tout le monde entier est au courant,
33:59que c'est un territoire français et qu'il y a encore des bidonvilles comme ça,
34:03la honte. Moi, sincèrement, j'ai honte.
34:06Il faut construire en dur.
34:08Je vous remercie, Eveline, avec toutes les nuances que je pourrais apporter à ce que vous avez évoqué.
34:16Mais ça pourrait faire l'objet d'une discussion.
34:18Mais exprimer comme vous l'avez fait, ça pouvait choquer sur cette affaire de stérilisation des femmes.
34:26Mais en dehors de cela, je comprends totalement ce que vous avez voulu exprimer
34:31et la nécessité notamment d'en finir avec les bidonvilles à Mayotte.
34:36Merci de l'avoir fait.
34:38Bonne journée du côté de Perpignan.
34:40On a du monde au 3210 pour évoquer cette question.
34:44Benoît, par exemple, qui n'est pas très loin, qui est à 7.
34:48Bonjour, Benoît.
34:49Bonjour, Vincent. Merci pour votre émission.
34:52Je suis l'un de vos fidèles auditeurs et également vous animez particulièrement bien le débat.
34:59Stériliser les femmes, on est d'accord.
35:03Il faut connaître l'histoire de Mayotte, il faut connaître l'histoire des commos,
35:07il faut connaître aussi leurs costumes, leurs traditions.
35:10Même la contraception ne marche pas chez ces populations-là.
35:13Vous savez ça très bien. Vous avez vécu vous-même dix ans à Mayotte, je crois.
35:17J'ai vécu dix ans à Mayotte de 2012 à 2022, donc c'est tout récent.
35:23Ça ne fait pas longtemps qu'on est revenu effectivement sur le territoire métropolitain.
35:26J'imagine que vous êtes particulièrement touché.
35:28Vous participez vous-même à l'effort de solidarité ?
35:30Oui, on participe, mais pas en donnant des formations.
35:33On va aider des gens qui sont d'origine anjouanaise, des Mahorais, même des Muzungus.
35:38Des gens que vous connaissez ?
35:39Oui, que je connais, même les Muzungus.
35:41Les Muzungus, c'est les métropolitains là-bas.
35:44Déjà, juste pour vous rappeler une petite chose.
35:46Actuellement, ils ont 85% de l'île à l'électricité.
35:49Ce que mes collègues qui sont restés là-bas me disent.
35:52Et sur le grand Mamoudzou, la capitale, et puis à peu près 20 kilomètres plus loin,
35:57ils commencent à avoir effectivement Internet.
35:59Donc la communication, l'électricité, c'est très important.
36:03La question de l'eau, est-ce qu'elle est réglée ou pas à l'heure où l'on parle ?
36:08Non, l'eau au robinet n'est toujours pas réglée.
36:11Il commence à y avoir de l'eau qui coule au robinet,
36:14mais elle est impropre à la consommation, elle est noire.
36:17Il faut la faire bouillir, la faire filtrer.
36:19Il faut la faire bouillir, la faire filtrer.
36:21Surtout, ils font leurs réserves pour les toilettes, uniquement.
36:24C'est déjà ça, parce que pour des raisons d'hygiène et de maladie possibles,
36:30c'est important que le système des toilettes fonctionne quand même, Benoît.
36:35Oui, nous on a vécu ça, donc on sait à peu près comment ils font.
36:40C'est vrai que c'est très compliqué.
36:42Par contre, l'eau arrive.
36:44Mais après, il faut voir quand même Mayotte, c'est 8000 km de la France,
36:47c'est 1500 km de Mayotte, de la Réunion, excusez-moi.
36:50Il y a quand même beaucoup de choses qui sont faites par l'État français.
36:53C'est arrivé il y a simplement une semaine, c'est pas si vieux que ça.
36:57Donc, si il y a des choses qui avancent,
37:00c'est vrai que les Mahorais voudraient qu'il y ait beaucoup plus de ça,
37:04beaucoup plus de choses que ça.
37:06Et puis, comme l'a dit votre premier auditeur tout à l'heure,
37:09il y a un problème aussi d'alimentation.
37:11Ce que la France amène actuellement, c'est pas tout à fait pour l'alimentation.
37:17Les Mahorais ne mangent pas de ça.
37:19C'est important ce que vous nous dites là.
37:21Ce qu'il faudrait, c'est du riz.
37:23Chez nous, c'est des pâtes et des pommes de terre.
37:26Là-bas, c'est le riz. Le riz, c'est réellement l'alimentation première.
37:29Si on envoie des pommes de terre, ça va pas le faire, comme on dit.
37:33Non, parce qu'ils ne savent pas les faire cuire.
37:35Tout simplement, c'est aussi bête que ça.
37:37Ils ne savent, et ça ne fait pas partie du tout de leur alimentation, les pommes de terre.
37:41Donc, il faut envoyer du riz, mais il faut évidemment qu'il arrive en grande quantité.
37:48Une famille, rien que pour vous donner une idée,
37:50une famille de 4 personnes, c'est 50 à 70 kilos de riz par mois.
37:54Les pâtes, c'est pas leur truc.
37:58Les pommes de terre, c'est pas leur truc.
38:00Ils sont réellement sur une alimentation des îles des Comores,
38:04comme à Madagascar, etc.
38:07Voilà, ça ne va pas plus.
38:08Encore faut-il trouver le bon moyen d'envoyer ça,
38:12parce que j'imagine qu'on ne va pas à la poste pour ça.
38:15Voilà, et puis en même temps, ils mangent beaucoup de poulet.
38:18Mais ils ne mangent pas le poulet comme nous on le mange.
38:20Ils mangent surtout des ailes de poulet, ce qu'ils appellent les Mabawas.
38:23Les Mabawas, ça vient du Brésil.
38:25Le Brésil, c'est encore plus éloigné de la France par rapport à Mayotte.
38:28Donc, ce n'est pas aussi simple que ça.
38:30Et puis, il faut tout reconstruire, il faut tout refaire.
38:33Et ça, ça se rend dans un deuxième, voire un troisième temps.
38:36Il faut du temps.
38:37Il faut voir quand même que Mayotte, comme ça a été construit,
38:40c'était quand même l'anarchie jusqu'au cyclone.
38:44Et maintenant, il faut tout reconstruire et surtout tout repenser.
38:47Ça ne va pas être si simple.
38:48Mais non, ça ne va pas être si simple.
38:49Est-ce qu'on peut reconstruire sans poser la question des personnes
38:54qui seront relogées par cette reconstruction ?
38:57Si, vous allez être obligés effectivement de le faire.
39:00Il faut savoir que Mayotte, vous l'avez bien dit tout à l'heure,
39:02c'est 35 enfants qui naissent par jour.
39:05C'est une classe.
39:07Simplement une classe.
39:08Donc, à chaque fois qu'effectivement, il y a 35 gamins qui naissent,
39:11trois ans après, il faut que vous construisez une classe.
39:13Imaginez le nombre d'écoles, le nombre de classes
39:17que vous devez construire tous les ans, tous les ans, tous les ans.
39:21C'est absolument effroyable.
39:23Et ça, là-dessus, c'est compliqué.
39:25Et vous, avec le regard que vous avez,
39:28je crois que vous êtes du côté de Sète, je le disais.
39:30Oui, je suis à côté de Sète.
39:31Vous avez vécu dix ans à Mayotte.
39:33Est-ce que vous avez le sentiment qu'aujourd'hui,
39:36la France est à la hauteur,
39:38j'allais dire la métropole est à la hauteur,
39:41et qu'on fait le maximum ?
39:43Je pense qu'ils font le maximum.
39:45Je pense que réellement, ils ont pris les mesures.
39:48Malheureusement, oui, vous avez toujours des mécontents.
39:51Oui, effectivement, il y a des choses qui n'arrivent pas.
39:54Il faut réellement que même les Mahorais eux-mêmes bougent et essayent.
39:59Il faut réellement privilégier l'intérêt général
40:02plutôt que l'intérêt personnel.
40:03Dans certaines communes, c'est l'intérêt personnel qui prédomine.
40:06Il ne faut quand même que savoir
40:08qu'actuellement, les agents au conseil départemental n'ont pas repris le boulot.
40:11Les agents dans les communes n'ont pas repris le boulot.
40:13Mais pourquoi ?
40:14Tout simplement parce qu'ils sont en train de reconstruire leur maison.
40:17Ah oui, qu'il y a des priorités.
40:18Ça me gêne un peu.
40:20Je pense qu'à un moment donné, il faut que chacun se fasse l'écoute.
40:24Il faut qu'il redémarre.
40:27Je pense que la présidente du MEDEF a dû vous le dire sans problème.
40:31Actuellement, c'est une économie moribonde.
40:35Il faut aider les entreprises.
40:36Parce que les entreprises sont K.O.
40:39Elles sont K.O. debout.
40:41K.O. debout.
40:42Et financièrement, il faut aider les entreprises.
40:45Elle nous l'a dit tout à l'heure.
40:46Merci, c'était très intéressant de vous avoir en ligne, Benoît.
40:49Bonne journée.
40:50On va du côté de Strasbourg avec Raphaël.
40:54Bonjour Raphaël.
40:55Bonjour à tous.
40:56Votre point de vue, en fait-on assez ?
40:59Oui, pour moi, on en fait largement assez.
41:02On fait beaucoup plus de tapage qu'autre chose.
41:04Parce qu'au jour d'aujourd'hui, il ne faut pas oublier, la France, c'est un panier percé.
41:09Et je pense que pour Mayotte, en termes de dotation, la France,
41:13on va dire oui, la France, il verse pas mal de budget là-bas.
41:18Malheureusement, c'est dramatique ce qui s'est passé.
41:21Mais au jour d'aujourd'hui, en France, tous les jours, il y a des SDF qui meurent.
41:25Il y a des agriculteurs qui se suicident.
41:27Il y a de la sécurité.
41:28Il y a tout ça.
41:29Et malheureusement, là, aujourd'hui, je me sens un petit peu coupable
41:32parce que je ne pense pas assez à Mayotte d'être quelqu'un de…
41:38Non, mais en fait, moi, ça me dérange tout ça.
41:41Parce que je pense que, oui, la France en fait assez.
41:43Si elle n'en faisait pas assez, je pense que ça sera encore plus vite.
41:47Mais je pense que, justement, on remet de l'huile sur le feu.
41:50Et je ne trouve pas ça bon.
41:52Alors, restez avec nous parce que, justement, on a Jean en ligne.
41:55Jean, il a vécu là-bas.
41:57Et j'ai l'impression qu'il a quand même du chagrin pour Mayotte.
42:01Bonjour, Jean.
42:02Bonjour.
42:03Vous entendez, je ne sais pas ce que disait à l'instant Raphaël,
42:06mais vous, j'imagine que vous pensez qu'on n'en fait pas assez.
42:11Non, non, c'est pas ça.
42:13Je ne sais pas comment expliquer.
42:16Je ne suis pas…
42:17J'ai grandi là-bas.
42:19Désolé, j'ai un peu la voix troublée.
42:22On comprend à la fois l'émotion qui vous habite, Jean.
42:26Voilà, c'est ça.
42:27Surtout si vous avez des amis, je ne sais pas…
42:29J'ai un ami, Papa Yann, que je salue s'il m'écoute.
42:35Oui.
42:36Et je sais qu'il a eu très peur, mais tout s'est bien passé.
42:40Désolé, désolé de…
42:42Non, non, non.
42:43Vous y avez vécu dans les années 90, c'est ça ?
42:46Je suis arrivé en 1988 et je suis reparti en 1993 la première fois.
42:51Bref, Mayotte, c'est 30 ans de ma vie.
42:57Et qu'est-ce que vous avez ressenti quand vous avez vu les images ?
43:01Un chagrin immense.
43:04C'est extrêmement dur de voir tout ça,
43:07sachant que pour moi, c'est la plus belle île du monde.
43:12Le lagon est magnifique.
43:15Oui, il y a plein de problèmes.
43:17J'entends parler beaucoup de politique.
43:20D'immigration notamment.
43:22Oui, voilà.
43:25Je l'ai vécu, je l'ai connu.
43:27C'est même ce qui m'a fait partir la première fois.
43:30Parce que oui, à force de se faire voler…
43:34J'habite en Ardèche maintenant.
43:36Les questions de sécurité, plutôt d'insécurité,
43:39étaient très quotidiennes.
43:44C'est extrêmement compliqué.
43:46Après, j'aurais dû rester et essayer de faire des choses pour bouger.
43:52Mais je ne l'ai pas fait, donc je ne peux pas critiquer.
43:55Je pense que les gens qui ont vécu là-bas peuvent comprendre ça.
44:01Après, oui, ce qui s'est passé, c'est catastrophique.
44:06On voit que les habitants, les Maorais, les Comoriens,
44:10parce que pour moi, ce sont des gens qui sont tous de la même famille,
44:13qui vivaient ensemble à une période,
44:16et ça s'est cassé à un moment donné.
44:19Est-ce que ce n'est pas à cause de nous, les Blancs ?
44:22Il faut aussi se mettre en question là-dedans.
44:27On comprend en tout cas votre émotion, Jean.
44:30Et forcément, on la partage.
44:32J'imagine qu'à votre reniveau, vous avez essayé d'apporter une aide ou de participer.
44:39J'en profite pour rappeler, fondationdefrance.org.
44:43Tout à fait.
44:44Oui, ça, exactement.
44:46Et puis, on peut les aider tout le temps, constamment.
44:50Il faut réfléchir à ce qu'on fait.
44:53Mais je veux rester sur le fait qu'on parle beaucoup des gens.
45:00Ça reste une très belle île, mais ça reste des très belles îles.
45:04Parce que pour moi, Mayotte, c'est partie des Comores.
45:06C'est un ensemble, même si Mayotte est aujourd'hui officiellement,
45:11et depuis quelques années, un département français.
45:15On a compris votre émotion.
45:16Vous avez sans doute laissé beaucoup de choses de votre vie à Mayotte.
45:19Et ça vous fait visiblement beaucoup de mal de voir la situation sur place aujourd'hui.
45:24On espère vous avoir prochainement dans l'émission, Jean,
45:28avec un meilleur moral.
45:30Ça sera de bonnes nouvelles, forcément, pour les Mahorais et les Mahoraises.
45:35Qu'on salue, évidemment, et qu'on soutient sur RTL.
45:38On va marquer une petite pause, et puis dans un instant, ça, c'est l'actualité.
45:42On va parler de quelque chose de beaucoup plus réjouissant, forcément.
45:45C'est ce repas de fête qu'on se prépare à concocter pour demain soir.
45:51On va essayer de sortir du classique foie gras, bûche en dessert et dard aux marrons,
45:59et essayer de voir comment vous avez peut-être décidé de surprendre vos invités.
46:05Vous allez nous le dire, j'espère.
46:0630210, à tout de suite.
46:08Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL, ou appelez-nous au 3210.
46:1350 centimes la minute.
46:14Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
46:18Avec Vincent Parizeau.
46:19Et à 14h, évidemment, vous retrouverez Jean-Alphonse Richard pour l'heure du crime.
46:24En attendant, il nous reste quelques minutes pour passer en cuisine,
46:28et avoir une petite idée du réveillon un peu surprenant du repas,
46:34un petit peu surprenant que vous avez décidé pour demain soir.
46:38Bénédicte est avec nous. Bonjour Bénédicte.
46:41Bonjour Vincent, bonjour à tous.
46:43Je vois que vous êtes avocate de profession.
46:45Oui.
46:46J'ai envie de dire que la parole est à la défense, parce qu'il va falloir trouver les arguments.
46:51Vous avez prévu un repas libanais, c'est ça ?
46:55Libanais en fluo, c'est ça.
46:57C'est-à-dire en fluo ? C'est quoi cette histoire ?
47:00Eh bien, le repas sera libanais, et la déco et les habits, c'est en fluo.
47:06Allons bon.
47:08Expliquez-nous, c'est exceptionnel ?
47:11Chaque Noël, c'est comme ça ? Vous êtes en fluo pour Noël ?
47:15Chaque Noël, il y a un thème différent depuis qu'il y a eu la Covid.
47:19On a choisi de faire différent.
47:21L'année dernière, c'était hip-hop, hamburgers et pommes frites.
47:25Mais dites-moi Bénédicte, c'est un Noël familial ou un Noël entre amis ?
47:30Ah non, c'est familial. C'est ma maman, mes trois soeurs, mes beaux-frères.
47:34Donc on est 17, mais c'est vraiment ma famille proche.
47:39Je regarde votre fille. Votre maman, elle doit avoir…
47:43Elle doit avoir 70 ans.
47:45Voilà. Elle sera en fluo aussi alors ?
47:47Oui. La reine-mère sera en fluo.
47:50Et l'année dernière, c'était quoi le thème ?
47:53Hip-hop.
47:54Et votre maman était là, hip-hop ?
47:57Jusqu'au bout.
47:58On veut les photos. Non, franchement, ça c'est très sympa.
48:01Et chaque année aussi, ça c'est sympa.
48:03Il y a un thème, donc les enfants, vous, les parents, formidable.
48:08Et le menu, il change aussi chaque année ?
48:10C'est ça, le menu change chaque année.
48:12Donc l'année dernière, je vous dis, c'était hamburgers et frites.
48:15Ça, ça a du plaire aux jeunes générations.
48:17C'est ça.
48:18Et là, donc le menu libanais, c'est-à-dire…
48:20Alors j'imagine, ça pour le coup, medzé, j'imagine ?
48:23C'est commandé, donc ce sera une surprise pour moi.
48:26C'est ma maman qui a tout commandé cette année.
48:28Elle voulait goûter, donc ce sera quelque chose de tout à fait différent.
48:31J'imagine que ce sera assez convivial parce qu'il y aura plein de plats sur la table.
48:38Vous allez franchement vous amuser, vous régaler.
48:41Ça, c'est original.
48:42Il y a quand même un sympa de Noël ou pas ?
48:44Il y a un sympa de Noël et il y aura un petit Papa Noël à chanter quand même.
48:47Ah oui, ça c'est sympa.
48:49Et toutes les générations vont chanter en mode fluo, tenue noire et fluo.
48:54C'est ça, je vous enverrai des photos.
48:56Ah oui, on veut bien que vous mettiez ça, effectivement, et on va récupérer ça.
49:01Écoutez, par avance, je vous souhaite en tout cas un bon réveillon.
49:05A vous aussi, à tout le monde.
49:07Et vous saluez votre maman, les enfants.
49:09J'imagine que vous allez passer une belle soirée en noir et fluo avec ce menu libanais.
49:14Original, je disais.
49:15Vous avez décidé de surprendre tout le monde.
49:18Vous allez le faire, Bénédicte, c'est certain.
49:20Voyons ce que va faire Nicolas qui nous appelle d'Angers.
49:23Bonjour Nicolas.
49:24Oui, bonjour.
49:25Bienvenue.
49:26Alors, d'abord, comment va se dérouler ce...
49:29C'est entre amis, c'est en famille, Nicolas ?
49:31Alors, en famille.
49:32Traditionnellement, nous, Noël, c'est toujours en famille.
49:34Vous serez combien ?
49:35Alors, on n'est pas très nombreux cette année, on est 11.
49:37Mais je voulais vous parler d'un Noël où on était 37.
49:39Ah, quand même !
49:40Oui, oui, ça se passait chez nous.
49:4237 chez vous !
49:43Oui, tout à fait.
49:44Alors, on pousse les meubles quand c'est comme ça.
49:45Il y a une grande, grande table.
49:46On est un petit peu serrés, mais c'est hyper convivial.
49:48J'imagine.
49:49Et donc 37, on ne peut pas faire de fruits de mer, bien sûr.
49:52Le budget, ça coûte très, très cher.
49:54C'est sûr que là, du homard, c'est compliqué pour 37.
49:57Et donc, avec mon épouse, on avait décidé de faire le repas des régions françaises.
50:00Donc, comme on est sur Angers, en apéritif, c'était les 7 de table,
50:04c'était des ardoises, des ardoises de maison.
50:06Avec le petit carnot d'ardoise, une petite spécialité en juine
50:09que je vous conseille de goûter, c'est super bon.
50:11Qu'est-ce que c'est ?
50:12Alors, c'est à base de chocolat bleu et de nougatine.
50:15Ce sont des petits carrés qui font à peu près 3 cm par 3.
50:19C'est hyper bon.
50:20On dirait une petite ardoise, oui, c'est ça.
50:22C'est un cadeau de Noël, super sympa.
50:24Avec la soupe en juine à consommer avec modération à base de Cointreau, bien sûr.
50:28Et puis, d'un bon mousseux de la région de Saumur.
50:31Je ne connais pas non plus la soupe en juine, mais...
50:33Alors, c'est super bon !
50:35À base d'un bon jus de citron.
50:36À base de Cointreau, ça doit être sympa, ça.
50:39C'est en juin, tout ça.
50:41Donc, ça, c'était pour l'apéritif.
50:42Ensuite, on est parti en Bretagne,
50:44avec un bon velouté de chou-fleur à base de crème
50:48et de poitrine fumée cuite au four et mixée dedans.
50:51Ça n'a pas dû être simple, ça, pour 37 personnes.
50:54Alors, non seulement, ce n'était pas simple,
50:55mais c'est qu'après, on a enchaîné par le périgord avec cuisse de canard,
50:59périgourdine avec pommes de terre sarlardaises.
51:01Et on est tous costumés à chaque plat,
51:04avec de la musique de la région, en plus, à chaque fois.
51:07À chaque fois, vous changez de costume.
51:09C'est-à-dire que, j'imagine que pour l'entrée,
51:12votre femme, elle était quoi, en bigoudaine ?
51:14Ah non, non, non, l'entrée, oui.
51:16Pardon, la Bretagne, oui.
51:19La Bretagne, oui.
51:20On n'est pas à la coiffe bigoudaine,
51:21mais effectivement, les vêtements noirs et tout ça,
51:23c'est comme les anciens costumes traditionnels.
51:25Et ensuite, avec le périgord ?
51:27Alors, on a eu le trou normand entre deux,
51:29qu'on a changé,
51:30puisqu'on ne voulait pas spécialement rester non plus que dans la métropole.
51:33On est parti aux Antilles,
51:34et on a fait le trou antillais.
51:36Des oranges coupées à la moitié,
51:37avec un petit filet de rhum à l'intérieur,
51:39à consommer avec modération aussi,
51:40et puis la glace rhum-raisin traditionnelle.
51:43Et donc là, on était avec nos habits de couleurs
51:46à carreaux rouges, verts, jaunes,
51:48avec les fichus dans les cheveux,
51:50et la musique antillaise.
51:51Déjà, ça commençait à aller bien,
51:53et à dessert.
51:54Vous avez fait un tour de France,
51:56un tour de France pour ce Noël enjeuvin.
52:00Alors, la douceur enjeuvine, effectivement,
52:02ce n'est pas forcément ce qu'on imagine pour Noël.
52:05En tout cas, vous allez en profiter,
52:07et passer, j'imagine, et je le souhaite,
52:10un très bon réveillon de Noël.
52:12C'est vrai qu'on a voyagé.
52:13Ça, c'est une bonne idée, ça.
52:15Un repas à l'image des différentes régions françaises.
52:19Merci, Nicolas.
52:20Bonne journée.
52:21Merci à vous tous d'avoir suivi cette émission.
52:23On vous retrouvera demain.
52:24Demain soir, évidemment, le 24.
52:25On va beaucoup parler de votre menu de réveillon.
52:28N'hésitez pas à prévoir de nous appeler au 3210
52:31pour nous dire ce que vous allez leur proposer.
52:33Dans un instant, ce sera Jean-Alphonse Richard
52:35pour l'heure du cri.
52:36Une belle après-midi.