Deux semaines après le passage du cyclone Chido, qui a laissé derrière lui 39 morts et des milliers de blessés selon un bilan provisoire, l'accès à l'eau courante, aux réseaux électriques et télécoms est toujours difficile.
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00:00Médecins Sans Frontières prend en charge entre 100 et 200 patients par jour dans les bidonvilles.
00:04Ce que les équipes me remontent, c'est qu'on voit beaucoup de traumatologie.
00:07Les gens vivent littéralement dans les décombres de leur case qui était fabriquée en clous, en tôle.
00:14Ils se blessent beaucoup. Les blessures s'infectent.
00:16Ils ont aussi des pathologies qui sont liées à l'eau.
00:18L'eau, c'est un problème à Mayotte, en particulier dans les bidonvilles.
00:21Et pour l'instant, les habitants n'ont pas accès à de l'eau potable et même pour se laver, à de l'eau propre.
00:25Et on voit des pathologies qui y sont liées.
00:27Il y a les blessés, les sinistrés.
00:29Il n'y a pas de polémique, mais il y a ces incertitudes concernant le bilan.
00:32Est-ce que là aussi, les équipes qui sont sur place
00:36vous font état d'un bilan beaucoup plus lourd que le bilan officiel qui parle de 39 morts ?
00:42Nous ne faisons pas de recensement de ce côté-là.
00:45De notre côté, les échos qui nous remontent du terrain sont plutôt rassurants,
00:49c'est-à-dire avec des chiffres qui sont moins importants que ceux à quoi on aurait pu s'attendre
00:56vu la violence du cyclone.
00:58Mais les victimes ne sont pas seulement les victimes du cyclone,
01:01ce sont aussi les victimes post-cyclone.
01:05Je parle de la nourriture, par exemple.
01:07Là, à J-13, après le cyclone,
01:09on annonce des gros stocks de nourriture qui doivent être acheminés.
01:12Pour l'instant, ce qu'on voit dans les bidonvilles, c'est des gens qui ont faim,
01:14qui n'ont pas accès à la nourriture, qui n'ont pas accès à l'eau,
01:16qui sont dans une extrême précarité et on s'attend potentiellement à des problèmes nutritionnels.