• avant-hier
Mettez vous d'accord avec Arnaud Stéphan, Pascal Bataille, Fabrice Haccoun, Remi Cardon

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook :
https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel

▪️ Instagram :
https://www.instagram.com/sudradioofficiel/

▪️ Twitter :
https://twitter.com/SudRadio

▪️ TikTok :
https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio :
https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_


##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-01-03##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:00:04Alors, vous êtes avec nous, auditrices et auditeurs de Sud Radio dans toute la France,
00:00:09pour Mettez-vous d'accord avec nos quatre débatteurs ce matin que vous allez retrouver.
00:00:14Lundi, vous retrouverez Valérie Expert pour animer cette tranche, bien entendu.
00:00:17Et puis, je vous propose à toutes et à tous d'intervenir si vous le souhaitez.
00:00:21Si vous n'êtes pas d'accord, ou au contraire, si vous voulez compléter l'analyse, le commentaire de nos invités ce matin,
00:00:27eh bien, vous n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
00:00:31Mettez-vous d'accord avec, par exemple, au menu de nos débats, s'ils le souhaitent et si vous le souhaitez,
00:00:37le premier conseil des ministres de François Bayrou, du gouvernement Bayrou, va-t-il durer ?
00:00:42On dit que finalement, au-delà du 14 discours de politique générale de François Bayrou,
00:00:47et puis rentrée dès le 11 des députés à l'Assemblée nationale,
00:00:51il pourrait chuter après parce qu'elle est finie déjà à proposer une motion de censure qu'ils veulent déposer.
00:00:57Et puis, autre sujet, un très actif du gouvernement qui n'a pas respecté la trêve des confiseurs,
00:01:04c'est Gérald Darmanin, le nouveau garde des Sceaux, ministre de la Justice,
00:01:07qui veut s'en prendre aux grands trafiquants de drogue.
00:01:10Faut-il les isoler quand ils sont déjà en prison ? Il paraît qu'il y en aurait une centaine qui sont très réputés.
00:01:15Autre sujet que je vous soumets, messieurs.
00:01:17Et puis, le terrorisme islamiste, puisqu'il est de retour aux États-Unis.
00:01:21Daesh, les héritiers de l'État islamique, qui ont frappé en Louisiane, bien sûr,
00:01:29mais on est dans quelques heures, dans quelques jours, à dix ans de l'attentat contre Charlie Hebdo,
00:01:34toute une série d'attentats islamiques.
00:01:36Quels enseignements en tirez-vous ?
00:01:38Voilà un troisième sujet qu'on pourra traiter ce matin.
00:01:40Et puis, bien sûr, il y a vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:01:43Alors, je présente nos orateurs, nos quatre débatteurs ce matin parmi nous.
00:01:48Arnaud Stéphan, vous êtes fondateur de La Note de Com.
00:01:53J'ose plus vous positionner politiquement.
00:01:55Vous le ferez vous-même et les autres, plutôt centristes, peut-être ?
00:01:59Non, non.
00:02:00Ah oui, d'accord, ça commence mal.
00:02:02Pascal, vous diriez quoi, pour vous positionner politiquement ?
00:02:06Je suis un homme de droite, j'ai toujours été un homme de droite.
00:02:09Pascal Bataille, lui, alors lui, il est peut-être plus centriste, mais bon, journaliste, animateur,
00:02:14producteur de télévision, chef d'entreprise.
00:02:16Il n'y a que la vérité qui compte.
00:02:18Ça, ce n'est pas une formule, c'est le titre de votre émission.
00:02:20Et vous, politiquement, vous diriez quoi ?
00:02:23Extrême-centre.
00:02:25Je vais trouver mon centriste.
00:02:28Fabrice Hakoun, bonjour.
00:02:30Droite de la droite, c'est ça ?
00:02:33Droite un peu, on va dire droite forte, mais surtout sur le plan de la sûreté publique, en fait.
00:02:40Moi, c'est ça le sujet qui m'intéresse.
00:02:41Des questions de sûreté et d'autorité.
00:02:43Pour le reste, très humaniste, profondément humaniste.
00:02:45Fabrice Hakoun, chef d'entreprise et auteur de « Rallumons les Lumières » aux éditions de l'Archepel.
00:02:49Et puis avec nous, en direct, en visio, Rémi Cardon, député, sénateur, pardon,
00:02:55jeune sénateur et socialiste de la Somme.
00:02:58Merci d'être avec nous ce matin.
00:03:00Merci à tous les quatre et bonne année à vous tous.
00:03:03Alors, on va commencer peut-être par vos coups de cœur et vos coups de gueule les uns et les autres.
00:03:09Eh bien, monsieur le sénateur, je commence par vous.
00:03:12Vous dites que c'est un coup de gueule sur la situation de l'industrie, de l'industrie en France.
00:03:17Qu'est-ce qui vous inquiète ou plutôt qu'est-ce qui vous met en colère ?
00:03:20Ça me met en colère parce que ce sont des familles qui, dans les prochains mois,
00:03:24vont se retrouver parfois, pour certains, sans emploi.
00:03:27Et donc sans moyen de remplir le frigidaire.
00:03:30J'ai les cas comme Valeo dans la Somme, Watts et encore, quand je vois les 140 PSE qui sont en France.
00:03:38Les PSE, les plans sociaux d'entreprise.
00:03:40Exactement.
00:03:41En vue de licenciement, il faut préciser.
00:03:43Exactement, les PSE qui sont justement ces plans qui créent des licenciements.
00:03:49Alors que ces entreprises-là n'ont pas une situation financière dramatique.
00:03:54C'est ça qui est dramatique.
00:03:56Aujourd'hui, c'est juste baisser le nombre, on va dire le budget de fonctionnement de ces entreprises,
00:04:02donc les employés, pour créer plus de dividendes.
00:04:06Parce qu'en fait, tout ce qui...
00:04:07Effectivement, les carnets de commandes peuvent baisser un peu.
00:04:10C'est vrai.
00:04:11Ils baissent carrément.
00:04:12Ils baissent carrément, pardonnez-moi, dans l'automobile.
00:04:14Valeo, qui est un des prestataires de l'automobile, un des fournisseurs de pièces pour les voitures,
00:04:17ils sont en train d'anticiper une baisse drastique de la vente des voitures.
00:04:21C'est ça la réalité, non ?
00:04:22Sauf qu'on pourrait se dire que, du coup, les dividendes vont baisser aussi.
00:04:26Et en l'occurrence, non.
00:04:27Donc si vous voulez, je pense qu'il faut repartager la valeur du travail.
00:04:30Mais les dividendes, c'est ça que les exercices d'avant, c'est pas les exercices à venir.
00:04:33Eux, ils anticipent.
00:04:34On en reparlera pour l'exercice qui arrive.
00:04:37Je suis persuadé, les PSE à Valeo, par exemple, ils en font chaque année.
00:04:40Ils en ont fait un en 2023, il est à peine terminé qu'ils attaquent 2024.
00:04:45Et maintenant, c'est 2025.
00:04:47Donc si vous voulez, aujourd'hui, mon coup de gueule, il est là.
00:04:50Aujourd'hui, il y a un.
00:04:51Il n'y a pas de politique industrielle.
00:04:53Le gouvernement.
00:04:54Vous l'avez fait tomber, le gouvernement précédent.
00:04:57Il n'a même pas le temps d'exister que déjà on pense à le faire tomber.
00:05:00Donc c'est normal qu'il n'y ait pas de gouvernement.
00:05:02Attendez, j'ai posé des questions écrites, des questions orales,
00:05:07des questions au gouvernement, à maintes et maintes fois,
00:05:09sur la politique industrielle qu'on doit installer depuis plusieurs mois.
00:05:12Et effectivement, il y a eu une motion de censure, le gouvernement est tombé.
00:05:15Et vos camarades députés socialistes, ils l'ont voté aussi.
00:05:19Ce n'est pas le problème.
00:05:20Monsieur Ferracci est toujours ministre de l'Industrie, monsieur.
00:05:22Donc si vous voulez, vous pouvez me dire ce que vous voulez.
00:05:24Il a été démissionnaire.
00:05:25Il est maintenant en activité.
00:05:28Il était d'ailleurs au Conseil des ministres.
00:05:29Donc on lui demande, plutôt que de dire on va commander un rapport
00:05:32pour avoir une stratégie sur la politique industrielle que la France doit avoir.
00:05:37En fait, il y a déjà des rapports qui existent.
00:05:39Monsieur Olivier Lanzi a déjà travaillé dessus.
00:05:42Il y a des parlementaires comme moi et d'autres.
00:05:44On a déjà travaillé sur de nombreux rapports et sur de nombreuses propositions.
00:05:47Encore faut-il se mettre au boulot maintenant.
00:05:49C'est ce qu'on lui demande.
00:05:50Et moi, mon coup de gueule, il est là.
00:05:51Parce qu'il y a des familles, il y a des femmes et hommes
00:05:54qui vont se retrouver dans les prochains mois sur le carreau.
00:05:57Et avec parfois 30 ans d'ancienneté dans l'entreprise.
00:06:00Voilà mon coup de gueule.
00:06:02Sénateur socialiste Rémi Cardon, vous voyez bien.
00:06:05Vous savez, je fais l'objection parce que je suis là pour ça,
00:06:08pour vous porter la contradiction, ce que veulent faire aussi les autres débatteurs.
00:06:10Alors Fabrice Hakoun veut réagir.
00:06:12C'est étroitement lié à mon coup de gueule que je ferai tout à l'heure
00:06:16quand vous donnerez la parole à ce sujet.
00:06:18Mais c'est le problème du contexte politique.
00:06:22C'est-à-dire qu'en fait, l'économie, on le sait très bien,
00:06:25c'est une concurrence mondiale.
00:06:27Et donc les investisseurs, les groupes, ne sont pas là pour faire de la philanthropie.
00:06:32Ils sont là effectivement pour gagner de l'argent, pour assurer leur pérennité.
00:06:35Et pas seulement pour distribuer aux investisseurs.
00:06:37Pour investir aussi.
00:06:38Oui, pour investir, pour assurer leur pérennité.
00:06:39Vous savez que la R&D de Valeo, c'est des dizaines,
00:06:42c'est des centaines de millions d'euros qui créent de la valeur.
00:06:46Et donc qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
00:06:47La France n'est pas une terre d'accueil pour les investissements.
00:06:50C'est ça la réalité.
00:06:51Et on va en parler tout à l'heure avec le coup de gueule sur la transition énergétique.
00:06:54La France n'est pas une terre d'accueil pour les investissements.
00:06:56C'est une blague là ?
00:06:57Bah non, c'est une réalité monsieur.
00:06:59Écoutez le dernier, écoutez juste ce qu'ont dit ces derniers jours
00:07:05le patron de Total, le patron de BNP et le patron d'ENGIE
00:07:09au sujet de la transition énergétique.
00:07:10Ils sont en train d'investir ailleurs parce qu'en France,
00:07:12c'est deux fois plus long de monter une usine de batterie.
00:07:14C'est une réalité.
00:07:15Donc si les politiques faisaient leur boulot
00:07:17de créer un contexte favorable aux investissements...
00:07:20J'ai fait deux ans parti du Conseil stratégique pour l'attractivité à l'Élysée
00:07:24justement qui se réunissait autour de l'attractivité de l'économie française.
00:07:27Et la réalité, c'est celle-là.
00:07:28Donc vous la tournez comme vous voulez
00:07:29et c'est pas parce que vous filez des subventions locales
00:07:31pour monter des usines que ça a marché.
00:07:33C'est tout le contraire en fait.
00:07:34Rémi Cardon, votre réponse puisque...
00:07:35Attendez, il me semble que justement en France,
00:07:37on a une politique de R&D, de recherche et développement
00:07:40qui est plutôt efficace.
00:07:41Il y a quand même des crises d'impôts.
00:07:42Il y en a même...
00:07:43Justement !
00:07:44Et alors excusez-moi monsieur,
00:07:46mais pour le cas de Valeo,
00:07:47la R&D, notamment à Amiens,
00:07:50avec des centaines d'emplois pour 2025,
00:07:53c'est à peu près 220,
00:07:55220 emplois,
00:07:56il y a juste à traverser la rue.
00:07:58Le site pour produire, il est juste en face.
00:08:00Eh ben non, on préfère fabriquer en Turquie, monsieur.
00:08:02Voilà.
00:08:03C'est ça la réalité.
00:08:04Pourquoi on préfère fabriquer...
00:08:05La R&D et la fabrication, ce n'est pas exactement la même chose.
00:08:06Arnaud Stéphane va vous répondre aussi.
00:08:07Pourquoi on préfère fabriquer en Turquie
00:08:08alors qu'il y a juste à traverser la rue
00:08:09pour produire en France ?
00:08:11Arnaud Stéphane va vous répondre.
00:08:12Parce qu'on veut faire plus de profits, monsieur Stéphane.
00:08:14C'est la simple réalité.
00:08:15Je comprends une partie du...
00:08:17Vous voyez, même en tant que homme de droite,
00:08:19je comprends une partie du coup de gueule
00:08:21de monsieur le sénateur.
00:08:22En effet, je pense qu'il y a eu depuis trop longtemps
00:08:27une dérive des grands groupes,
00:08:28je ne parle pas des PME,
00:08:30qui pour moi sont le cœur vraiment de l'économie française,
00:08:33mais des grands groupes,
00:08:34à aller porter la cibille tout le temps
00:08:37en train de demander des aides
00:08:38et qui a transformé le capitalisme
00:08:41en un capitalisme sur fonds publics.
00:08:42Et ça, je ne suis pas d'accord.
00:08:43En France ? Mais que en France ?
00:08:45Je parle de la France.
00:08:47Ensuite, sur le reste,
00:08:48là où je ne partage pas l'avis de monsieur le sénateur,
00:08:51c'est que ce sont des lois qui,
00:08:55depuis des années, des règlements
00:08:57et des transpositions de règlements
00:08:59quelquefois beaucoup plus dures
00:09:00que les transpositions du droit européen...
00:09:02On va plus loin en France que l'Europe.
00:09:03Exactement.
00:09:04Ça nous empêche de réindustrialiser.
00:09:06Ça nous empêche de réindustrialiser
00:09:08parce que vous avez l'artificialisation des sols.
00:09:11Vous ne pouvez plus installer une nouvelle usine.
00:09:13Vous ne pouvez pas agrandir votre usine.
00:09:15Vous avez l'ADEME qui vous dit
00:09:16« non, il ne faut pas faire ça, pas à ce endroit-là ».
00:09:18C'est un genre de maîtrise de l'énergie.
00:09:19Exactement.
00:09:20Qui vous dit « vous ne pouvez pas faire ci, vous ne pouvez pas faire ça ».
00:09:22Ensuite, il y a eu un pari pendant très longtemps
00:09:25qui a été de dire « il faut sortir du nucléaire ».
00:09:27Résultat des courses,
00:09:28on n'a pas une énergie abondante
00:09:32et peu chère.
00:09:33On a fait le contraire.
00:09:34On fait des économies d'énergie.
00:09:35Non, ce n'est pas l'économie d'énergie.
00:09:37Ce qui marche, c'est une énergie propre et abondante
00:09:40pour faire tourner
00:09:41parce que c'est un véritable avantage concurrentiel.
00:09:44Voilà.
00:09:45Donc il y a plein de choses quand même.
00:09:46Et puis, l'emploi, c'est compliqué en France
00:09:49parce que la formation professionnelle a été loupée.
00:09:52Vous voyez par exemple ce matin,
00:09:54Arnaud Stéphan, Rémi Cardon, Fabrice Hakoun,
00:09:56Pascal Bataille, nos quatre débatteurs,
00:09:58ce matin le Figaro titre.
00:09:59Voiture, logement, toutes ces règles que vous évoquez,
00:10:02ces normes qui appauvrissent les Français
00:10:04parce qu'elles corsètent les entreprises.
00:10:06Non, on reprend ce débat dans un instant,
00:10:08mais nous, on a notre modèle économique.
00:10:10Radio privé, c'est les pubs.
00:10:12C'est privé, c'est privé.
00:10:13Rémi Cardon et les autres,
00:10:14je vous repasse la parole tout de suite.
00:10:16Mais d'abord, la pub, vous êtes sur Sud Radio,
00:10:18ça s'appelle « Mettez-vous d'accord ».
00:10:20Là-dessus, on est tous d'accord.
00:10:21Et c'est à tout de suite.
00:10:22Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier.
00:10:27Pour cette troisième journée de 2025,
00:10:30on vous souhaite à tous et à toutes encore une très bonne année.
00:10:33Nos quatre débatteurs, c'est parti fort
00:10:35avec un coup de gueule du sénateur socialiste de la Somme,
00:10:38Rémi Cardon, qui défend Valeo,
00:10:40qui est une entreprise qui est sur sa zone.
00:10:42Et Valeo, qui est un des grands prestataires de l'automobile,
00:10:45un des meilleurs au monde d'ailleurs,
00:10:46qui invente des nouveaux objets dans les voitures.
00:10:49Valeo, aujourd'hui, risque de fermer
00:10:51certains de ses sites de production en France.
00:10:53Et notre ami sénateur, Rémi Cardon,
00:10:55a poussé son coup de gueule en disant
00:10:57« Tout ça, c'est parce qu'ils veulent protéger leurs dividendes ».
00:11:00Fabrice Lacône a répondu
00:11:01« Eh bien non, ce n'est pas pour protéger les dividendes,
00:11:03c'est pour protéger l'avenir et les investissements ».
00:11:05Et puis Arnaud Stéphane n'était pas d'accord.
00:11:07Arnaud, le sénateur Rémi Cardon va répondre,
00:11:10mais vous vouliez compléter un peu
00:11:12vos objections que vous faites à nos débatteurs socialistes.
00:11:16Toute une partie, je l'ai dit encore une fois en introduction,
00:11:18je le partage.
00:11:19Je pense aussi qu'il y a une psychologie
00:11:22des grands groupes qui pousse à ça.
00:11:24En revanche, il y a des grandes tendances,
00:11:27et vous parliez d'automobiles,
00:11:29on en parlait en off, c'est pour ça,
00:11:31mais l'automobile, en France,
00:11:33on fabriquait 2,5 millions de voitures,
00:11:35on n'en fabriquera que 1,5 million cette année
00:11:39à cause de l'électrique,
00:11:41parce que ça ne se vend pas,
00:11:42et que c'est trop cher,
00:11:44et que quand vous avez 1 million de voitures en moins,
00:11:46vous n'avez pas besoin de vos fournisseurs,
00:11:48et Valeo, il reste chez lui,
00:11:50avec ses pièces détachées et sa R&D.
00:11:53Alors, Rémi Cardon, c'est au tour de Pascal Bataille
00:11:55de répondre à votre coup de gueule.
00:11:57Je partage pas mal des choses qu'on dit,
00:12:01à la fois Fabrice et Arnaud notamment,
00:12:03mais je vais rajouter quelque chose
00:12:05à l'intention de notre ami sénateur,
00:12:07c'est que d'une part, une politique industrielle,
00:12:09ça ne se fait pas en 6 mois,
00:12:11il faut leur laisser le temps de penser,
00:12:13et pas les censurer tout le temps.
00:12:15Macron, il est là depuis 7 ans, monsieur.
00:12:17Il me semble que ceux qui étaient aux responsabilités
00:12:19il y a quelques années,
00:12:21c'est notamment le mouvement
00:12:23et le parti de Rémi Cardon,
00:12:25d'une part, et avant, évidemment,
00:12:27les Républicains avec Sarkozy,
00:12:29donc ça ne se fait pas en 6 mois,
00:12:31une politique industrielle,
00:12:33donc on ne reproche pas à un gouvernement
00:12:35de ne pas prendre les mesures qu'il faut,
00:12:37surtout quand il a été nommé le 23 décembre.
00:12:39Il a été nommé il y a quelques jours
00:12:41et il n'est toujours pas vraiment en manette,
00:12:43c'est son premier conseil de ministre en ce moment même.
00:12:45Et la deuxième chose,
00:12:47et je le dis en tant qu'homme
00:12:49plutôt de centre-gauche,
00:12:51c'est que quand on veut vraiment
00:12:53affluer sur la politique d'un pays,
00:12:55on ne refuse pas d'entrer dans un gouvernement
00:12:57qui aurait pu être un gouvernement de rassemblement
00:12:59et d'énergie regroupée
00:13:01de toutes les forces républicaines
00:13:03et démocrates de ce pays,
00:13:05et on ne reste pas à la porte pour juste
00:13:07faire les points et éventuellement
00:13:09le faire tomber à la première occasion.
00:13:11– Rémi Cardon, alors vous fallait que le PS vous y alliez,
00:13:13vous aviez des propositions,
00:13:15on vous disait, venez dans le gouvernement,
00:13:17assumez une politique industrielle par exemple,
00:13:19pourquoi vous n'êtes pas allé, c'est ce que nous dit Pascal Bataille.
00:13:21– Ah bah excusez-moi,
00:13:23mais moi comme principe,
00:13:25je ne vais pas prendre un poste
00:13:27juste pour prendre un poste.
00:13:29– Non mais c'est pour servir la France,
00:13:31pas juste pour prendre un poste.
00:13:33– C'est parce que j'ai une feuille de route claire
00:13:35avec des propositions claires
00:13:37qui sont posées sur la table,
00:13:39avec peut-être même des compromis
00:13:41qui peuvent être mis en place,
00:13:43on a tout essayé monsieur, tout essayé.
00:13:45Il y a eu un budget qui a été voté,
00:13:47qui a été rejeté du coup par
00:13:49l'URN et le bloc central,
00:13:51soi-disant central,
00:13:53et ce budget il a été voté,
00:13:55il y a des amendements qui ont été votés,
00:13:57il y en a eu du côté socialiste,
00:13:59il y en a eu 130,
00:14:01tout a été rejeté par Internet3 derrière.
00:14:03On peut nous donner des leçons,
00:14:05des personnes qui ne veulent pas travailler,
00:14:07se mettre au boulot, travailler dans un rassemblement,
00:14:09moi je ne fais pas des rassemblements
00:14:11où ça ne ressemble à rien à la fin,
00:14:13parce qu'en fait la Macronie pendant 7 ans
00:14:15c'est quoi ? On fait semblant.
00:14:17– Ce n'est pas la Macronie,
00:14:19vous avez fait chuter le gouvernement Barnier
00:14:21au bout de quelques semaines,
00:14:23donc ce n'est pas un gouvernement,
00:14:25on ne fait rien, c'est quelques semaines plus tard.
00:14:27Motion de censure, dehors.
00:14:29– Les LR sont avec les Macronistes
00:14:31depuis bien longtemps,
00:14:33sur le projet de loi immigration,
00:14:35sur le PLFSS rectificatif,
00:14:37donc le projet de loi de finances rectificatif
00:14:39sur les retraites qui a été effectué
00:14:41il y a quelques mois,
00:14:43après 13 manifestations,
00:14:45des millions de personnes dans la rue,
00:14:47je ne vais pas le rappeler,
00:14:49mais c'est bien de le rappeler de temps en temps.
00:14:51Tout ça, ça a été à chaque fois
00:14:53un nom ferme, aucune ouverture,
00:14:55on est dans une espèce de monologue,
00:14:57on veut juste protéger quelques privilégiés
00:14:59qui gagnent très bien,
00:15:01qui se sont enrichis pendant les crises
00:15:03notamment du Covid et autres,
00:15:05et pendant ce temps-là,
00:15:07on laisse la France qui s'avale…
00:15:09– En revenu en Covid, on dit qu'ils sont en revenu.
00:15:11– Bah oui, mais désolé.
00:15:13– J'ai une question.
00:15:15– Monsieur le sénateur, j'ai une question,
00:15:17vous dites que vous ne vouliez pas aller
00:15:19dans une alliance contre-nature en quelque sorte,
00:15:21mais vous ne croyez pas que l'alliance
00:15:23des socialistes avec les antisémites
00:15:25des LFI, c'est encore plus contre-nature
00:15:27que de s'allier
00:15:29avec le LR
00:15:31ou avec les macronistes,
00:15:33très honnêtement ?
00:15:35– Alors monsieur, vous mélangez un accord…
00:15:37– Une politique politique ?
00:15:39Argument politique contre argument politique ?
00:15:41– Vous mélangez un accord électoral
00:15:43et un accord de gouvernement,
00:15:45c'est pas la même chose.
00:15:47Un accord électoral, ça a été…
00:15:49On a gagné les élections monsieur d'ailleurs,
00:15:51au passage, puisqu'on a fini premier.
00:15:53Normalement, le Premier ministre de gauche,
00:15:55on a pas été le cas.
00:15:57– Vous ne répondez pas sur l'alliance
00:15:59avec les LFI.
00:16:01– C'est une alliance totalement contre-nature.
00:16:03Moi je pense qu'il y a beaucoup plus de proximité
00:16:05aujourd'hui entre les centristes de l'UDI
00:16:07ou les plus modérés des LR
00:16:09et les socialistes, qu'entre les socialistes
00:16:11et les LFI en réalité. Donc c'était l'alliance
00:16:13de la carpe et du lapin.
00:16:15– Alors si vous voulez, on va se parler franchement.
00:16:17Est-ce qu'on est d'accord sur les retraites ? Non.
00:16:19Est-ce qu'on est d'accord sur les salaires ? Non plus.
00:16:21Donc si vous voulez, moi je m'occupe des gens
00:16:23je m'occupe des gens qui se retrouvent en difficulté
00:16:25et qui se posent des questions comment ils vont payer
00:16:27leur facture d'électricité et comment ils vont remplir
00:16:29leur frigo. Moi c'est ça, c'est mon seul,
00:16:31c'est mon seul massage du sol.
00:16:33Si vous voulez faire des accords
00:16:35contre-nature avec des gens qui en fait
00:16:37ne pensent pas du tout la même chose, à quoi ça va servir ?
00:16:39Dites-moi. – Mais alors attendez, je voudrais
00:16:41quand même vous permettre une objection
00:16:43que je vais vous faire aussi à propos d'une
00:16:45contradiction, puisque vous dites que
00:16:47vous n'aimez pas les alliances contre-nature.
00:16:49Comment est-ce que vous pouvez aujourd'hui, vous,
00:16:51le gouvernement socialiste, défendre, dites-vous
00:16:53l'industrie Valeo et ses ouvriers
00:16:55alors que vous êtes allié avec des gens
00:16:57dont vous espériez aller au gouvernement avec eux,
00:16:59les écologistes d'Europe Écologie Les Verts
00:17:01qui font depuis des années
00:17:03une politique, qui vous ont amené
00:17:05d'ailleurs à mener une politique dans les villes
00:17:07hostile à la voiture, mais
00:17:09à un tel degré qu'aujourd'hui Valeo en est
00:17:11la victime puisque les voitures ne se vendent
00:17:13plus et le virage de la voiture électrique
00:17:15ne marche pas encore puisqu'il n'a...
00:17:17alors qu'ils l'ont fait, ils l'ont choisi,
00:17:19on leur a imposé d'aller sur
00:17:21la voiture électrique et pourtant elles ne se vendent pas.
00:17:23Il n'y a pas une contradiction pour vous d'être un allié permanent
00:17:25des Verts qui sont des ayatollahs
00:17:27hostiles aux véhicules et aujourd'hui
00:17:29défendre les mêmes qui vont défendre
00:17:31par exemple l'usine de Michelin qui va se
00:17:33fermer ou l'usine de Valeo qui est menacée ?
00:17:35Alors là,
00:17:37excusez-moi, mais de faire des comparaisons
00:17:39de ce genre, alors que
00:17:41on sait très bien que ça ne date pas d'hier
00:17:43quand même, l'orientation européenne
00:17:45sur la voiture électrique pour
00:17:47atteindre du...
00:17:49un renouvellement du parc
00:17:51automobile d'ici 2035
00:17:53ça date quand même de quelques années maintenant.
00:17:55Il me semble, sauveur de ma part.
00:17:57Donc maintenant c'est juste... le problème il est
00:17:59qu'effectivement, vous le dites très bien,
00:18:01les Français n'ont pas les moyens
00:18:03de se payer ou de louer...
00:18:05Non mais attendez, vous le dites très bien,
00:18:07les Français n'ont pas les moyens
00:18:09de se payer ou de louer une voiture électrique
00:18:11parfois, et oui, dans certains cas.
00:18:13C'est peut-être la question sur laquelle il faut
00:18:15se pencher en fait. Comment ça se fait
00:18:17qu'on en arrive là ? C'est parce qu'on n'a pas préparé
00:18:19en tout cas le parc automobile
00:18:21électrifié
00:18:23à le rendre accessible
00:18:25à un marché de consommateurs des Français.
00:18:27Là aussi, il y a une immense contradiction
00:18:29monsieur le sénateur.
00:18:31Je pense que le Parti Socialiste
00:18:33sera très certainement
00:18:35dans les années qui viennent encore
00:18:37une grande force de gouvernement,
00:18:39mais il y a quand même une éclipse un peu curieuse.
00:18:41Le Parti Socialiste
00:18:43a été encore une fois
00:18:45aux affaires, il a
00:18:47protégé et poussé l'industrie
00:18:49dans les années 80 et 90,
00:18:51et il y a eu le virage en effet avec cette alliance
00:18:53avec les verts.
00:18:55C'est très compliqué monsieur le ministre
00:18:57parce qu'aujourd'hui, vous nous parlez de voitures électriques,
00:18:59ces voitures électriques
00:19:01elles sont fabriquées en grande majorité au charbon ?
00:19:03Oui, en Chine.
00:19:05La réalité de l'électrique
00:19:07c'est que nous sommes
00:19:09en chorte claquette au milieu de la neige.
00:19:11Nous avons
00:19:13des concurrents qui fabriquent
00:19:15des voitures très peu chères
00:19:17avec encore une fois
00:19:19des normes sociales et environnementales
00:19:21qui n'ont rien à voir avec les nôtres.
00:19:23Les journaux ce matin disent que le concurrent
00:19:25chinois de Tesla va le dépasser
00:19:27et donc c'est en effet des voitures fabriquées en Chine
00:19:29à l'industrie électrique qui vient du charbon.
00:19:31C'est le paradoxe.
00:19:33Encore une fois,
00:19:35il y a eu un documentaire
00:19:37passionnant sur Arte,
00:19:39sur ce qu'était
00:19:41l'exploitation des mines
00:19:43en Chine,
00:19:45avec des lacs d'acide, etc.
00:19:47On peut penser que
00:19:49l'électrique c'est bien, moi je n'ai rien
00:19:51contre l'électrique, je pense que l'électrique
00:19:53ça sert, c'est très nécessaire.
00:19:55En revanche, vous voyez par exemple dans l'industrie,
00:19:57vous m'expliquerez comment vous vous transportez
00:19:59avec des smermorks électriques
00:20:01du matériel, parce que comme ils ont une autonomie de 400 km...
00:20:03On a fait le canal Seine-Nord, monsieur, qui va arriver en 2030.
00:20:05On a fait un canal Seine-Nord,
00:20:07dans ma région de France, il y a un canal Seine-Nord
00:20:09qui va être lancé.
00:20:11Le canal Seine-Nord.
00:20:13Je vous parlais
00:20:15du transport,
00:20:17mais en France il y a du poids lourd.
00:20:19Alors il faut peut-être mettre les chauffeurs de poids lourds au chômage.
00:20:21Pas tous à la fois.
00:20:23Il y a le ferroviaire comme solution,
00:20:25demain il y aura le fluvial,
00:20:27donc il y a d'autres solutions.
00:20:29Et comment vous les transportez,
00:20:31les batteries, monsieur le sénateur ?
00:20:33Non mais là on parlait de la voiture individuelle,
00:20:35ça sort des usines,
00:20:37ça transporte du truc.
00:20:39Logistique pour les industriels.
00:20:41Demain il y a d'autres solutions qui peuvent exister.
00:20:43L'électrique n'est pas une solution pour le logistique,
00:20:45mais ça on en aura l'occasion, je ne fais pas un débat.
00:20:47Ça devient un débat technique.
00:20:49Pas ce qu'elle bataille,
00:20:51on a 40 secondes, vous voulez dire un mot ?
00:20:53Non mais on voit encore une fois
00:20:55que les problèmes sont toujours les mêmes.
00:20:57On a un discours qui reste malheureusement
00:20:59de tous les côtés d'ailleurs.
00:21:01C'est pas du tout l'apanage du PS
00:21:03et de monsieur Rémi Cardon,
00:21:05qui défend ici tout seul bien des choses
00:21:07dont il n'est pas responsable.
00:21:09Mais on a un discours totalement idéologique,
00:21:11esclérosé,
00:21:13et absolument pas une vision pragmatique
00:21:15de notre réalité du terrain.
00:21:17Effectivement,
00:21:19des décisions qui sont prises
00:21:21au niveau macro-économique
00:21:23et qui ont des répercussions quotidiennes
00:21:25dont on ne maîtrise absolument pas
00:21:27au moment où elles sont prises,
00:21:29ce qu'elles vont être.
00:21:31Le débatteur dont mettez-vous d'accord
00:21:33et Rémi Cardon qui répondra tout à l'heure
00:21:35avec Fabrice Hakoun et Arnaud Stéphan,
00:21:37c'est tout de suite avec nous.
00:21:39Et puis je vous le rappelle,
00:21:41si vous voulez vous aussi mettre votre grain de sel,
00:21:43donner votre opinion, intervenir,
00:21:450 826 300 300, on vous prend à l'antenne.
00:21:47C'est clair, vous êtes avec nous sur Sud Radio.
00:21:49Depuis deux jours dont mettez-vous d'accord,
00:21:51nos débatteurs étaient assez sur la même ligne.
00:21:53Il y avait une forme d'unanimité,
00:21:55et là c'est fini.
00:21:57Ce 3 janvier 2025,
00:21:59c'est assez virulent
00:22:01quand l'un de nos 4 débatteurs, le sénateur socialiste
00:22:03Rémi Cardon, sénateur de la Somme,
00:22:05nous dit coup de gueule contre Valeo
00:22:07qui risque de virer des gens
00:22:09parce qu'ils veulent protéger leurs dividendes.
00:22:11Réponse de Fabrice Hakoun, de Pascal Bataille
00:22:13et d'Arnaud Stéphan qui sont nos 3 autres débatteurs
00:22:15ce matin. Fabrice Hakoun,
00:22:17vous avez répondu à Rémi Cardon
00:22:19et vous avez vous-même un coup de gueule
00:22:21ou un coup de coeur sur la transition énergétique.
00:22:23C'est plutôt un coup de gueule,
00:22:25mais qui est très lié d'ailleurs, et pour le coup on va se rejoindre.
00:22:27Vous avez eu
00:22:29très récemment
00:22:31un show,
00:22:33une réunion qui réunissait
00:22:35le PDG d'ENGIE, le PDG de
00:22:37Total et le PDG de BNPP.
00:22:39BNP Paribas.
00:22:41Et les 3 ont
00:22:43expliqué
00:22:45qu'aujourd'hui,
00:22:47ils avaient de plus en plus de mal avec les investissements
00:22:49en France autour de la transition énergétique
00:22:51du fait de l'empilement des normes
00:22:53qui les empêchent. Ils ont donné quelques
00:22:55exemples. Ils ont dit que ce qui prend
00:22:576 mois aux Etats-Unis, donc en termes d'installation
00:22:59électrique
00:23:01destinée à la transition énergétique,
00:23:03peut prendre ici 5 ans. Et donc on est
00:23:05dans un univers mondialisé. Et ils ont donné
00:23:07un exemple encore plus proche de nous, puisqu'ils
00:23:09ont donné entre autres l'exemple
00:23:11d'une usine Tesla, une méga-usine
00:23:13de batterie qui devait être construite en France
00:23:15et devant les délais qui ont été annoncés
00:23:17du fait de l'empilement
00:23:19administratif, c'est finalement en Allemagne qu'il y a
00:23:21à se faire. Donc pays au niveau de vie
00:23:23équivalent au nôtre et frontalier.
00:23:25Donc on ne peut pas dire que ce n'est pas l'autre bout du monde,
00:23:27que ce n'est pas un pays à bas coût, etc. Donc on a
00:23:29un vrai problème, et là je parle aussi aux responsables
00:23:31politiques, on a un vrai problème
00:23:33avec cette folie normative. On est
00:23:35hyper administré pour une efficience
00:23:37qui est une efficience lamentable.
00:23:39Et ça, il va falloir que ça change
00:23:41parce que ça auberge
00:23:43l'emploi, ça auberge
00:23:45la réindustrialisation de la France. C'est une réalité.
00:23:47Tout le monde le vit.
00:23:49Là on parle de ça, mais c'est pareil dans le logement.
00:23:51Pascal, je crois, va parler après de la santé.
00:23:53Pareil partout. Dans le logement, c'est pareil.
00:23:55J'ai eu l'occasion de conseiller des boîtes dans le domaine
00:23:57de l'immobilier, dans le domaine de la construction
00:23:59de bâtiments. Entre les recours,
00:24:01les maires qui jouent les gros bras
00:24:03pour se faire élire et qui du coup
00:24:05vous empêchent de faire vos projets, vous en arrivez
00:24:07à 4, 5 ans pour un projet immobilier
00:24:09de logement, alors qu'il manque 5 000 logements par an.
00:24:11Il va falloir hiérarchiser les priorités à un moment donné.
00:24:13Pour faire réagir nos trois autres débatteurs,
00:24:15une objection quand même, parce que vous
00:24:17avez pointé du doigt à Rémi Cardon tout à l'heure
00:24:19que vous considériez comme une non-politique
00:24:21de l'industrie d'Emmanuel Macron
00:24:23depuis 2017. Or, précisément,
00:24:25avec la politique de l'offre, il a essayé
00:24:27de relancer l'industrie. On a vu le chômage
00:24:29baisser, mais au-delà de tout ça,
00:24:31il y a une question. Comment vous voulez
00:24:33Fabrice Hakoun, les uns et les autres,
00:24:35mener une politique si les gouvernements
00:24:37tombent toutes les trois semaines ?
00:24:39Soyons sérieux. Là, on parle des derniers mois.
00:24:41Là, je vous parle, ça fait
00:24:4330 ans qu'il n'y a pas de vision industrielle.
00:24:45Ça fait 30 ans qu'il n'y a pas de vision industrielle.
00:24:47Ça fait 30 ans. On a l'exemple avec l'énergie.
00:24:49On parle de l'énergie. On a l'exemple
00:24:51typique. On veut booster
00:24:53le véhicule électrique. On ferme
00:24:55une centrale nucléaire. C'est quand même extraordinaire,
00:24:57ça.
00:24:59— On a un auditeur.
00:25:01Simon, vous êtes là, Simon ?
00:25:03— Oui, bonjour. — On a eu le débat
00:25:05sur la voiture électrique il y a quelques instants, et ça vous fait
00:25:07réagir. Donc, vous êtes à quel endroit, Simon ?
00:25:09— Je suis à Perpignan. — Ah, à Perpignan.
00:25:11Magnifique. Alors, on écoute bien
00:25:13le Sud Radio. Alors, l'électrique, qu'est-ce qui vous fait réagir
00:25:15sur l'électrique ? — Ben, l'électrique,
00:25:17de toute façon, ça a été une décision européenne
00:25:19y réfléchie,
00:25:21sans prendre en
00:25:23considération les causes
00:25:25sur l'industrie automobile, qui en Europe
00:25:27est quand même un des secteurs
00:25:29essentiels,
00:25:31pas uniquement en Allemagne et en France,
00:25:33puisqu'il y a effectivement des usines
00:25:35partout sur des pays
00:25:37de la communauté européenne.
00:25:39Et de toute façon, je trouve que c'était
00:25:41de toute façon une décision qui est
00:25:43productive. Au-delà
00:25:45de l'aspect écologique, comme on l'a dit,
00:25:47l'un des intervenants, le véhicule électrique,
00:25:49il a une raison d'être, mais bon,
00:25:51sur des particuliers, des petits
00:25:53trajets, des choses comme ça. Mais il n'a
00:25:55pas de raison d'être en étant
00:25:57l'élément majeur de toute la mobilité
00:25:59maintenant. On sait très bien que
00:26:01pour certains secteurs, ça sera
00:26:03inapplicable, et que d'abord,
00:26:05ça coûte horriblement cher.
00:26:07— Et en plus, c'est fait ailleurs, parce
00:26:09qu'on nous impose des normes ici qui
00:26:11ne sont pas celles que produisent les Chinois,
00:26:13par exemple, ou les Américains. — On est sur le même
00:26:15principe que l'agriculture. On crée une concurrence
00:26:17qui devient une concurrence déséquilibrée.
00:26:19— C'est ça.
00:26:21Et on fait une concurrence à nous-mêmes, quoi.
00:26:23— Voilà. Et je dirais aux sénateurs
00:26:25socialistes, de toute façon
00:26:27qui sont habitués de toute façon
00:26:29aux contradictions,
00:26:31parce que, bon, ils ne veulent pas assumer
00:26:33leur passif,
00:26:35que de toute façon,
00:26:37ça envisionne des choses
00:26:39et tout à fait antinomiques.
00:26:41Comment peut-il défendre
00:26:43des entreprises
00:26:45qui sont liées directement
00:26:47à l'automobile, alors que c'est les premiers
00:26:49à décider de la détruire ?
00:26:51Je prendrais pour exemple la maire
00:26:53de Paris. Voilà. Donc...
00:26:55— Et Simon,
00:26:57c'est l'habitant de Perpignan qui nous
00:26:59dit du mal, dit Talbot, qui la pointe.
00:27:01Rémi Cardon, je vous permets de répondre.
00:27:03— Je ne parle pas l'anglais.
00:27:05— Non, mais vous avez le droit. Ce que je veux dire, c'est que
00:27:07Paris appartient à tous les Français. Vous avez bien raison.
00:27:09Oui, surtout quand on y a vécu.
00:27:11— Un peu trop, parce qu'ils prennent les décisions
00:27:13en vue de leur nombril à eux.
00:27:15Ils s'occupent pas du reste du monde, mais bon,
00:27:17ou du moins du territoire.
00:27:19— Et il y a en ce moment une zone faible
00:27:21et d'émissions qui vient d'être
00:27:23décrétée sur Paris, avec David Béliard,
00:27:25son adjoint écologiste, Dani Dalgo,
00:27:27qui réduisent considérablement
00:27:29depuis déjà un certain temps
00:27:31la circulation dans cette zone.
00:27:33Tous ceux qui ont des voitures critères 3, par exemple,
00:27:35évidemment, ne peuvent plus y entrer.
00:27:37Donc on pourra même plus venir
00:27:39y stationner pour y faire des courses, par exemple.
00:27:41Alors on dit que c'est une affaire de luxe. Pas du tout.
00:27:43Les gens en aident banlieue pour ça. C'est fini.
00:27:45Rémi Cardon, là, vous êtes mis en cause
00:27:47directement par Simon de Perpignan.
00:27:49— Oui. Alors,
00:27:51pour les contradictions,
00:27:53je pense pas que Paris soit la...
00:27:55— Non, mais ce que dit Simon,
00:27:57c'est que vous ne les assumez pas et que vous faites le grand écart, en fait.
00:27:59— Moi, je suis de la Somme. Et la Somme,
00:28:01désolé, on a besoin de voitures.
00:28:03On n'a pas besoin de transports en commun comme à Paris
00:28:05ni de pistes cyclables comme à Paris.
00:28:07On n'est pas au même niveau.
00:28:09Donc si vous voulez...
00:28:11Non, mais c'est la réalité.
00:28:13C'est la réalité. C'est la partie de la France.
00:28:15— Mais comment est-ce qu'on peut militer contre la voiture
00:28:17et dire ce que vous dites en même temps ?
00:28:19— Je ne milite pas contre la voiture. Arrêtez de me faire
00:28:21rentrer dans une caricature qui est totalement fausse.
00:28:23Je roule avec une voiture électrifiée
00:28:25et j'arrive à le faire
00:28:27parce que j'ai les moyens.
00:28:29Mais moi, il y a des aberrations. On en a parlé à l'instant.
00:28:31Le leasing social qui a été
00:28:33mis en place par le gouvernement il y a quelques...
00:28:35— Qu'est-ce que vous appelez le leasing social ?
00:28:37— À peine un an. C'était
00:28:39une subvention pour
00:28:41que le leasing
00:28:43pour atteindre
00:28:45une voiture électrique soit abordable
00:28:47à 100 € par mois.
00:28:49Le leasing social...
00:28:51Voilà, il a été retiré. Mais ce leasing social
00:28:53a bénéficié à des Français
00:28:55de l'utiliser, mais
00:28:57parfois pour des voitures chinoises. Donc si vous voulez,
00:28:59là, c'est pareil. — Bah oui. Les normes
00:29:01font qu'on n'achète pas les voitures françaises. Elles sont trop chères.
00:29:03— On ne peut pas faire ce genre de politique publique
00:29:05si c'est pour juste financer
00:29:07des... Parce que justement, les...
00:29:09— Et du coup, vous l'avez retoqué dans le projet de budget.
00:29:11— Bah si vous voulez,
00:29:13moi, ce que je trouve, ça... C'est dommage,
00:29:15quand même. Ça part d'un bon sens.
00:29:17C'est-à-dire rendre accessible la voiture électrique
00:29:19aux Français
00:29:21les plus modestes. Sauf que
00:29:23aujourd'hui, si c'est pour financer des voitures
00:29:25chinoises, on ne va pas dans le bon sens.
00:29:27On est dans une guerre économique
00:29:29avec la Chine et les États-Unis.
00:29:31Qu'on le veuille ou non, c'est comme ça
00:29:33que ça va se passer. On a été compétitifs à des époques
00:29:35parce que le coût de l'électricité était
00:29:37plus compétitif en France
00:29:39et il l'est de moins en moins
00:29:41chaque année après année. Et donc
00:29:43là aussi, il va falloir travailler le sujet
00:29:45pour les industriels. Ils le demandent. Ça fait déjà
00:29:47plusieurs années qu'ils le demandent.
00:29:49Et donc si vous voulez, il y a des actes politiques
00:29:51à faire dans les prochains mois.
00:29:53— Fabrice Lacombe.
00:29:55— Une objection à faire. Fabrice Lacombe.
00:29:57— Non, mais en fait, le problème, c'est que tant qu'on sera
00:29:59drogué ainsi à la dépense publique, on n'y arrivera pas.
00:30:01L'État ne peut pas tout. En fait, il faut
00:30:03arriver à ce que les Français puissent gagner
00:30:05leur vie correctement pour se payer des véhicules. Ça, c'est la
00:30:07première chose. Et la deuxième, c'est qu'il faut sortir
00:30:09du dogme et de l'idéologie. Peut-être que la voiture
00:30:11électrique a du sens dans les hyper-centres-villes
00:30:13et qu'il faut la prioniser pour ça. Voilà.
00:30:15— Simon, vous avez une voiture électrique vous-même ?
00:30:17Vous avez une voiture, tout simplement ?
00:30:19— J'ai une voiture hybride, mais je suis déjà très déçu
00:30:21parce que c'est nourri de rechargeables.
00:30:23Avec toutes les difficultés qu'on rencontre,
00:30:25on ne s'arrête que pour avoir des bornes et les tarifs
00:30:27qui sont appliqués quand vous êtes hors de votre domicile.
00:30:29Moi, je suis à proximité
00:30:31de l'Espagne. Il n'y a pas de chargeur électrique.
00:30:33Donc, ça pose un problème.
00:30:35Par contre, je voudrais répondre, si je peux
00:30:37me permettre, sur le
00:30:39leasing social, où il y a eu
00:30:4125 000, effectivement,
00:30:43bénéficiaires. Moi, je suis absolument
00:30:45opposé à ça, comme la prime
00:30:47de toute façon pour l'électrique,
00:30:49parce que ce sont les autres contribuables qui payent
00:30:51la voiture d'un tiers, sans
00:30:53qu'on leur ait demandé leur avis.
00:30:55Moi, simplement, il y a une chose
00:30:57très simple. J'appelle ça, de toute
00:30:59façon, de l'écologie punitive,
00:31:01puisqu'on ne demande pas l'avis aux contribuables.
00:31:03Et on décide de favoriser
00:31:05une industrie qui vient d'un autre pays
00:31:07qui est un concurrent direct et qui va nous faire
00:31:09énormément de mal, comme elle l'a dit
00:31:11là, effectivement, justement.
00:31:13Mais non, non, non.
00:31:15C'est tout et son contraire. C'est des
00:31:17choix complètement irréfutables.
00:31:19— Alors, Simon, il se trouve,
00:31:21je fais un témoignage personnel,
00:31:23si j'ose dire, à côté de Simon.
00:31:25J'ai fait la même expérience que vous. Une voiture
00:31:27hybride. Et quand on est dans une zone où
00:31:29il n'y a pas de quoi recharger et qu'on ne la recharge
00:31:31pas, eh bien, imaginez-vous qu'on pollue plus
00:31:33qu'un véhicule, simplement, à 100%
00:31:35essence. C'est le comble.
00:31:37Et donc, je partage totalement, Simon,
00:31:39votre expérience. J'ai fait la même
00:31:41et on a vu le résultat. Alors, qui,
00:31:43Arnaud Stéphan ? — Oui, il y a, là aussi,
00:31:45vous parliez, monsieur le sénateur,
00:31:47de l'énergie et du prix de l'énergie.
00:31:49Et ça joue, évidemment, un rôle
00:31:51très important.
00:31:53Pour des raisons, pareil,
00:31:55idéologiques, pour des raisons
00:31:57d'alliances politiques,
00:31:59on a fait plaisir aux gens.
00:32:01Et d'ailleurs, le
00:32:03macronisme, depuis son arrivée au pouvoir,
00:32:05a renforcé cela. On a augmenté
00:32:07de manière artificielle le coût
00:32:09de l'énergie.
00:32:11La transition écologique...
00:32:13— Du prix du gaz, notamment.
00:32:15— Non, non.
00:32:17La transformation du système électrique
00:32:19en France pour pouvoir permettre
00:32:21aux énergies dites renouvelables
00:32:23de pouvoir rentrer sur le circuit électrique,
00:32:25ça a coûté 150 milliards d'euros.
00:32:27150 milliards d'euros.
00:32:29Tous les ans, pour sponsoriser le prix
00:32:31de l'énergie des éoliennes, qui coûte
00:32:33extraordinairement cher, 180 euros
00:32:35le mégawatt-heure de mémoire,
00:32:37versus 30 à 50
00:32:39selon les centrales
00:32:41nucléaires, le mégawatt-heure,
00:32:43ça coûte 22 milliards par an.
00:32:4522 milliards par an !
00:32:47150 milliards pour la
00:32:49modification du système électrique.
00:32:51Les installations,
00:32:53les éoliennes
00:32:55arrivent en fin de vie pour certaines, il faut les retirer.
00:32:57Recoup, ça va coûter des dizaines
00:32:59de milliards d'euros de changer
00:33:01ces éoliennes qui ont des coûts de vie
00:33:03extrêmement courts. Donc attention,
00:33:05encore une fois, on parle du coût de l'énergie,
00:33:07mais pour l'industrie
00:33:09et pour les véhicules,
00:33:11c'est un rôle majeur.
00:33:13Je laisserai Rémi Cardon répondre après la pub.
00:33:15Je dois,
00:33:17pour l'honnêteté intellectuelle, dire
00:33:19qu'il y a toute une série d'experts qui nous disent
00:33:21que ça y est, ça s'est inversé et que
00:33:23le surcoût pour l'EPR par exemple,
00:33:25le surcoût pour un certain nombre
00:33:27de centrales classiques, a fait
00:33:29qu'aujourd'hui, pour ceux qui sont installés
00:33:31centrales photovoltaïques, le soleil
00:33:33ou centrales éoliennes, le coût
00:33:35est bien moindre, il a baissé et ça s'est rééquilibré.
00:33:37C'est un débat très technique, mais c'est pour dire
00:33:39que je ne défends pas les renouvelables.
00:33:41Mais en l'occurrence,
00:33:43dans le débat, et Rémi Cardon le dira peut-être tout à l'heure
00:33:45après la pub, vous êtes là
00:33:47avec nous tous les quatre pour Mettez-vous d'accord.
00:33:49Sud Radio
00:33:51Mettez-vous d'accord
00:33:53Thierry Guerrier
00:33:55Avec les auditeurs et les auditrices de Sud Radio,
00:33:57on remercie Simon de Perpignan qui est intervenu
00:33:59il y a quelques instants sur l'antenne.
00:34:01Et si vous voulez le faire aussi, parce que vous n'êtes pas
00:34:03d'accord avec ce qu'il se dit ici, ou qu'au contraire,
00:34:05vous voulez appuyer l'un de nos débatteurs
00:34:07et notamment le sénateur socialiste Rémi Cardon,
00:34:09sénateur de la Somme, et bien vous n'hésitez pas
00:34:110 826 300 300
00:34:13Il y a en régie
00:34:15notre équipe technique qui vous accueille
00:34:17bien sûr pour vous mettre à l'antenne
00:34:19si vous avez une objection intéressante.
00:34:21Donc avec nous Rémi Cardon, sénateur socialiste de la Somme,
00:34:23Fabrice Hakoun, chef d'entreprise,
00:34:25Rallumons les Lumières,
00:34:27un livre qu'il a publié à l'Archipel.
00:34:29Pascal Bataille, l'animateur et le producteur de télévision.
00:34:31On connaît
00:34:33son émission sur C8
00:34:35qui est repartie du feu de Dieu.
00:34:37Et puis Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence
00:34:39La Note de Comme, et qui me disait tout à l'heure
00:34:41très à droite.
00:34:43Pour se positionner.
00:34:45Homme de droite assumé.
00:34:47Homme de gauche assumé et homme de droite assumé.
00:34:49Rémi Cardon, on a évoqué
00:34:51les problématiques de l'industrie
00:34:53et là Pascal Bataille, vous allez voir,
00:34:55on est un peu aussi dans les difficultés administratives
00:34:57et qui ont des conséquences
00:34:59très concrètes pour les Françaises
00:35:01et les Français, et notamment pour notre santé.
00:35:03Pascal Bataille.
00:35:05C'est votre coup de gueule aussi.
00:35:07C'est à la fois un coup de coeur et un coup de gueule.
00:35:09Le coup de coeur, c'est alors, vous savez,
00:35:11ceux qui me retrouvent régulièrement dans cette émission
00:35:13et merci de m'y accueillir
00:35:15souvent savent
00:35:17quel est mon engagement pour la recherche
00:35:19sur la maladie de Charcot, la sclérose latérale
00:35:21amyotrophique auprès de l'ARSLA.
00:35:23Cette maladie auto-immune
00:35:25qui tue au bout du compte.
00:35:27Une maladie qui est aujourd'hui mortelle
00:35:29et qui est avec une espérance de vie
00:35:31de 3 à 5 ans pour les personnes diagnostiquées
00:35:33et dont on n'avait
00:35:35jusqu'à ces derniers mois
00:35:37aucun
00:35:39traitement qui permette
00:35:41ne serait-ce que de retarder un peu les effets.
00:35:43Il y a eu une découverte
00:35:45qui
00:35:47donne enfin de l'espoir
00:35:49en tout cas pour les formes génétiques
00:35:51certaines formes génétiques de la maladie
00:35:53les formes génétiques de la maladie ne représentent
00:35:55malheureusement que 10 à 15%
00:35:57des cas mais c'est déjà
00:35:59ça et donc pour certaines formes génétiques
00:36:01on a un traitement
00:36:03qui s'appelle le Calsodi
00:36:05Calsodi ? Calsodi !
00:36:07C'est inventé par quel labo ?
00:36:09Je ne saurais pas vous le dire.
00:36:11C'est pas un labo français en tout cas.
00:36:13C'est pas un labo français mais
00:36:15c'est la première fois qu'on a un vrai
00:36:17espoir avec la maladie de Charcot
00:36:19parce que ça permet pour ces personnes
00:36:21atteintes de ces formes génétiques de la SLA
00:36:23de ralentir
00:36:25de façon très avérée
00:36:27l'évolution
00:36:29de la maladie. C'est la première fois qu'on fait
00:36:31vraiment un progrès notable pour la maladie de Charcot
00:36:33et qu'est-ce qu'on constate ?
00:36:35Et bien que la Haute Autorité de Santé en France
00:36:37empêche
00:36:39l'accès pour ces malades là
00:36:41concernés à ce traitement. Alors il y a eu
00:36:43effectivement grâce aux
00:36:45pressions de l'ARSLA notamment
00:36:47une dérogation pour 12 mois
00:36:49mais ce n'est que pour 12 mois
00:36:51et on n'est pas sûr que ça puisse continuer
00:36:53on empêche pour des problèmes de normes
00:36:55pour des problèmes de principes de précaution qui nous étouffent
00:36:57depuis tellement d'années
00:36:59dans tous les domaines, Fabrice le rappelait tout à l'heure
00:37:01on empêche des patients
00:37:03qui sont hélas
00:37:05pour l'instant condamnés de toute façon
00:37:07à une dégénérescence de leurs muscles
00:37:09et de leurs membres
00:37:11d'avoir accès à un traitement qui peut ralentir
00:37:13les effets de cette maladie.
00:37:15Je vais rajouter un élément
00:37:17la Haute Autorité de Santé, la HAS, on ne peut pas dire
00:37:19qu'elle l'empêche. En réalité
00:37:21elle est obligée de respecter des règles administratives
00:37:23elle a des difficultés parce que les dossiers sont
00:37:25très très lourds. Il y a eu ce que vous appelez
00:37:27un accès précoce, une autorisation
00:37:29qui a été donnée en effet pour ce médicament
00:37:31mais vous avez raison sur le droit commun
00:37:33c'est-à-dire au fond la réalité
00:37:35comme c'est très complexe administrativement
00:37:37et que la HAS aujourd'hui ne sait pas encore
00:37:39évaluer les nouvelles thérapies
00:37:41au regard des anciennes parce que ce n'est pas du tout les mêmes
00:37:43façons de faire, c'est de l'immunothérapie par exemple
00:37:45et bien elle est perdue
00:37:47et elle n'a pas assez de moyens, monsieur le sénateur
00:37:49et elle applique des règlements
00:37:51qui sont valables effectivement pour un certain nombre
00:37:53d'autres maladies, d'autres
00:37:55pathologies mais qui ne sont pas
00:37:57applicables
00:37:59même pas éthiquement aujourd'hui
00:38:01pour les patients de Charcot.
00:38:03Alors j'en profite pour dire quand même, c'est quand même
00:38:05un coup de coeur avant tout qu'on fait des progrès
00:38:07et pour rappeler une nouvelle fois au don
00:38:09en faveur de la recherche sur
00:38:11la SALA parce que ce n'est qu'une
00:38:13question d'argent, on le sait, ce n'est qu'une question
00:38:15de moyens pour la recherche. On fait
00:38:17des progrès, la preuve, et quand vous
00:38:19donnez un euro, ça ne vous coûte que 33 centimes
00:38:21d'euro puisque vous avez, et ça c'est
00:38:23une des bonnes choses de notre système fiscal
00:38:25une défiscalisation sur vos
00:38:27dons à hauteur de 66%.
00:38:29Et quand on fait un don, on tape SLA
00:38:31par exemple sur internet ? ARSLA, ARSLA
00:38:33et c'est très
00:38:35facile après, c'est très simple.
00:38:37Qui veut réagir à ce coup de coeur
00:38:39qui est en même temps un peu désespérant ?
00:38:41De voir qu'on a tant de difficultés
00:38:43et ce n'est pas le seul dans le
00:38:45médical de cancer, l'oncologie
00:38:47et bien il y a aussi là des molécules
00:38:49des médicaments, des thérapies nouvelles
00:38:51qui sont là et qui sont un peu données en
00:38:53accès précoce mais dans le droit commun
00:38:55en Allemagne, en Espagne,
00:38:57en Italie, c'est déjà rentré dans le droit commun
00:38:59et pas chez nous. C'est la difficulté
00:39:01d'avoir à la fois des normes européennes
00:39:03et des pratiques qui sont nationales
00:39:05quelquefois. Vous avez des
00:39:07pratiques qui nous sont
00:39:09imposées de plus en plus
00:39:11que nous respectons parce que nous avons
00:39:13signé des traités internationaux qui nous engagent
00:39:15etc. Mais dans la pratique
00:39:17on voit bien qu'un certain nombre de pays
00:39:19européens sont beaucoup plus
00:39:21je vais utiliser ce terme que je n'aime pas
00:39:23mais qu'on utilise en entreprise, agiles
00:39:25je déteste ce terme, j'ai l'impression d'un
00:39:27petit saint qui passe
00:39:29de branche en branche agile
00:39:31comme un Ouistiti.
00:39:33C'est la souplesse, le pragmatisme
00:39:35la connaissance du terrain, la réalité.
00:39:37Mais la chose
00:39:39c'est que ce n'est pas nouveau
00:39:41que des français soient obligés d'aller
00:39:43à l'étranger pour se soigner.
00:39:45Ce qui est embêtant parce que nous sommes
00:39:47un grand pays de recherche médicale
00:39:49nous sommes un grand pays de médecine
00:39:51nous avons
00:39:53des instituts qui ont
00:39:55la réputation dans le monde entier
00:39:57ce qui m'inquiète un peu c'est que
00:39:59ça fait quand même quelques années aujourd'hui
00:40:01qu'ils sont un peu à l'arrêt
00:40:03on se rappelle qu'au moment de la crise
00:40:05la France a été le seul grand pays
00:40:07à ne pas avoir trouvé
00:40:09ni de vaccins, ni de traitements
00:40:11ou qui n'a pas voulu en tout cas
00:40:13mettre des traitements en place.
00:40:15C'est quand même
00:40:17assez inquiétant. On voit aussi
00:40:19de plus en plus cette
00:40:21fuite des français pour aller se faire soigner
00:40:23dans des pays, que ça soit la Belgique, que ça soit
00:40:25l'Italie, que ça soit l'Espagne, notamment l'Espagne qui est très
00:40:27en avance sur un certain nombre de choses
00:40:29ou la Belgique où les normes sont
00:40:31là pour le coup beaucoup trop lâches
00:40:33peut-être quelquefois, voire
00:40:35quelquefois surtout en Suisse
00:40:37l'accès à ces nouvelles thérapies
00:40:39est beaucoup plus ouvert
00:40:41avec un coût démesuré parce qu'en revanche
00:40:43les crises sont beaucoup plus élevées.
00:40:45Pardon Rémi Cardon, vous allez dire que j'ai toujours la même objection
00:40:47mais par exemple le budget de la recherche, il n'a pas pu être
00:40:49abondé cette année
00:40:51parce qu'il y a eu la censure
00:40:53et les chercheurs, les jeunes chercheurs très brillants
00:40:55qu'on a en oncologie, ils parlent
00:40:57ils partent au Canada
00:40:59ils partent aux Etats-Unis
00:41:01parce que le CNRS, l'Inserm
00:41:03n'ont plus les moyens de leur donner
00:41:05des post-docs
00:41:07de manière
00:41:09correcte, de les payer correctement
00:41:11vous ne croyez pas quand tout à l'heure
00:41:13Pascal Badaï vous disait
00:41:15mais allez-y dans le gouvernement
00:41:17participez à au moins l'élaboration d'un budget
00:41:19si vous le faites tomber le prochain gouvernement
00:41:21le Bayrou et son prochain budget
00:41:23qu'est-ce qu'il se passera encore ?
00:41:25Alors déjà je remercie
00:41:27pour le choix
00:41:29de ce point fondamental de cette maladie
00:41:31charcot sur lequel
00:41:33le coup de coeur de Pascal
00:41:35j'avais justement un ami
00:41:37Loé Crézibois
00:41:39qui en a fait un combat
00:41:41d'ailleurs
00:41:43il est malheureusement décédé il y a quelques mois
00:41:45à la fois sur
00:41:47un combat sur
00:41:49les thérapies, les traitements
00:41:51faire avancer la recherche
00:41:53et sur la fin de vie
00:41:55et donc c'est la raison pour laquelle
00:41:57merci pour ce choix
00:41:59de coup de coeur et aussi
00:42:01pour la haute autorité de santé
00:42:03qui comme d'habitude
00:42:05est assez rigide dans la matière
00:42:07elle applique les règles
00:42:09elle n'a pas assez de moyens aujourd'hui
00:42:11pour faire cette évolution
00:42:13il y a des parlementaires dont j'en fais partie
00:42:15où on a demandé effectivement
00:42:17au nouveau
00:42:19ministre de la santé
00:42:21pour regarder ça de près
00:42:23et voir quels sont les curseurs
00:42:25qu'on pourrait aménager
00:42:27au mieux parce que
00:42:29effectivement j'ai été interpellé
00:42:31dans mon département par des familles
00:42:33sur cette question de traitement
00:42:35donc on essaye d'y travailler pour
00:42:37essayer de l'inclure
00:42:39alors je ne sais pas si c'est exactement
00:42:41le même, est-ce qu'il y en a deux
00:42:43qui sont connus
00:42:45en tout cas
00:42:47mais en tout cas ce qui est sûr c'est que
00:42:49on y travaille pour essayer
00:42:51d'infléchir et permettre à des familles
00:42:53d'avoir un traitement
00:42:55une thérapie pour
00:42:57limiter
00:42:59les effets de la maladie de charcot
00:43:01c'est une souffrance
00:43:03considérable
00:43:05donc comment un homme
00:43:07comme Loïc peut passer
00:43:09d'un sportif de haut niveau
00:43:11à
00:43:13un homme qui est affalé
00:43:15pour son fauteuil par manque
00:43:17de force, par manque de... bref tout ça c'est
00:43:19à la fois...
00:43:21C'est un choc quand tout d'un coup il vient chiquer cette maladie
00:43:23de charcot, j'ai par malheureusement
00:43:25aussi un ami qui est en train de
00:43:27vivre ces dernières
00:43:29semaines malheureusement et qui il y a un an
00:43:31on lui a diagnostiqué, il y a un an
00:43:33ça a été extrêmement rapidement, vous avez raison
00:43:35vous voyez que finalement vous vous êtes mis d'accord sur ce
00:43:37terrain de la lutte contre la maladie de charcot
00:43:39J'ai eu la chance de rencontrer Loïc
00:43:41à plusieurs reprises et son épouse
00:43:43et c'était, je dis la chance parce que c'était un type
00:43:45absolument formidable
00:43:47avec une énergie, une résilience
00:43:49incroyable comme d'ailleurs beaucoup de ces patients
00:43:51que je côtoie au quotidien
00:43:53qui sont atteints de cette maladie
00:43:55qui fait peut-être sortir de nous
00:43:57ce qu'on a de meilleur
00:43:59et effectivement
00:44:01combien on a eu de Ministres de la Santé cette année
00:44:03Thierry, comment voulez-vous que des politiques
00:44:05pérennes soient...
00:44:07Comme par exemple
00:44:09Yannick Noder qui est l'actuel
00:44:11un des Ministres de la Santé, il est cardiologue
00:44:13à Grenoble
00:44:15il est très compétent, donc c'est pas faute
00:44:17d'avoir de la compétence. Il faut leur laisser le temps d'agir
00:44:19C'est ça, donc là c'est sur la critique politique
00:44:21On va pas la refaire, Rémi Cardon
00:44:23tout de suite, vous avez déjà répondu
00:44:25je voudrais juste, on a encore
00:44:27deux minutes, Arnaud Stéphan
00:44:29venir à votre coup de gueule à vous
00:44:31alors là, c'est une affaire
00:44:33qui était énorme
00:44:35en Grande-Bretagne, dont on parle pas ici
00:44:37expliquez-nous, votre coup de gueule à vous c'est quoi ?
00:44:39Je vais d'abord vous commencer par une citation
00:44:41d'un grand quotidien de ce matin
00:44:43ce qui fut soi-disant
00:44:45quelques poches très localisées
00:44:47et maintenant connues comme un phénomène
00:44:49qui a eu lieu du nord au sud du pays
00:44:51de Bristol à Glasgow
00:44:53On parle bien de l'Angleterre, pas de la France
00:44:55On parle bien de Bristol à Glasgow
00:44:57c'est en Grande-Bretagne
00:44:59juste en Écosse
00:45:01afin de protéger les relations entre les communautés
00:45:03le pouvoir public
00:45:05ont mis en place une immense opération
00:45:07pour cacher la vérité
00:45:09c'était aujourd'hui dans
00:45:11Le Télégraphe, le grand quotidien anglais
00:45:13et c'est sous la plume de
00:45:15Robert Jenrick
00:45:17d'une affaire monstrueuse
00:45:19qui a eu lieu en Angleterre
00:45:21ce sont des viols
00:45:23qui ont été réalisés
00:45:25quelques fois des meurtres
00:45:27mais surtout des viols
00:45:29de jeunes filles anglaises
00:45:31qui ont été violées pendant des années
00:45:33en Angleterre, sur près de 10 ans
00:45:35on parle de
00:45:37milliers de victimes
00:45:39ça a commencé à sortir
00:45:41il y a à peu près 7-8 ans
00:45:43mais aujourd'hui
00:45:45les dossiers tombent
00:45:47puisqu'il y a une nouvelle affaire qui est arrivée
00:45:49qui s'appelle l'affaire de Rochdale
00:45:51et qui touche un nombre relativement moindre
00:45:53de victimes
00:45:55mais comme il y a un événement
00:45:57je vais en parler dans deux secondes
00:45:59qui aggrave en vérité cette affaire
00:46:01on parle de 47 victimes
00:46:03sur des affaires précédentes
00:46:05Telford, 1500 victimes
00:46:07Rotham, non pardon
00:46:09Telford, 1000 victimes
00:46:11ce sont des groupes, des gangs
00:46:13des gangs de violeurs
00:46:15d'origine pakistanaise
00:46:17la plupart du temps
00:46:19c'est qu'en vérité
00:46:21ça va remettre le feu aux poudres de la guerre raciale
00:46:23en Angleterre
00:46:25et surtout les victimes sont souvent
00:46:27des jeunes filles extrêmement fragiles
00:46:29issues des communautés les plus populaires
00:46:31ouvrières blanches
00:46:33de nord de l'Angleterre
00:46:35et pourquoi est-ce que vous en faites aujourd'hui votre coup de gueule
00:46:37en quoi ça nous concerne directement en français
00:46:39c'est passionnant, c'est un sujet, une histoire
00:46:41si j'ose dire, très intéressant
00:46:43en France, les seules fois où on a parlé
00:46:45de cette affaire, on a parlé de quelques centaines
00:46:47de victimes, donc on ne dit pas tout
00:46:49surtout que
00:46:51je vais vous citer encore une fois
00:46:53c'est un lord-personne
00:46:55à la chambre des lords
00:46:57a parlé de 250 000 victimes
00:46:59sur les 10 dernières années
00:47:01250 000 personnes violées, jeunes filles violées
00:47:03en Grande-Bretagne, on y reviendra peut-être
00:47:05après les infos de midi
00:47:07on y va tout de suite
00:47:09on se retrouve pour mettez-vous d'accord
00:47:11on le commentera ou pas, et puis bien sûr la politique en France
00:47:13Sud Radio
00:47:15parlons vrai
00:47:17auditeurs de Sud Radio 0826
00:47:19300 300 comme Simon
00:47:21de Perpignan tout à l'heure, si vous le souhaitez
00:47:23vous n'hésitez pas, vous nous appelez et vous intervenez
00:47:25dans nos débats
00:47:27avec aujourd'hui Rémi Cardon
00:47:29sénateur socialiste de la Somme qui est avec nous
00:47:31en direct de sa circonscription, merci
00:47:33Fabrice Hakoun, chef d'entreprise
00:47:35rallumons les lumières
00:47:37le producteur, l'animateur de télévision
00:47:39C8 que l'on connait bien
00:47:41et qui est un habitué ici, et Erno Stéphan
00:47:43fondateur de l'agence La Note de Commernaux
00:47:45votre coup de gueule
00:47:47c'est un événement
00:47:49qui secoue la Grande-Bretagne à nouveau
00:47:51et on se souvient des émeutes il y a quelques mois
00:47:53à peine, avec à peine
00:47:55arrivé le nouveau Premier ministre travailliste
00:47:57au pouvoir
00:47:59à Londres, qui a été immédiatement
00:48:01déstabilisé par des émeutes raciales
00:48:03entre les Anglais
00:48:05blancs notamment
00:48:07les communautés, et puis les communautés
00:48:09notamment pakistanaises, et là vous nous dites
00:48:11rebelote, il se passe un nouvel
00:48:13événement dont on n'ose pas parler en France
00:48:15en quelque sorte, parce que
00:48:17il y a une dimension raciale, disons les choses
00:48:19c'est politiquement correct
00:48:21c'est toi ces gants pakistanais et ces histoires de viols
00:48:23dont vous nous parliez, et pourquoi vous voulez en parler
00:48:25alors que ici ça ne nous concerne pas directement
00:48:27ça nous concerne en vérité un petit peu
00:48:29pour la bonne et simple raison, c'est qu'aujourd'hui
00:48:31ce travail sur les viols collectifs
00:48:33n'est pas fait en France, ou très peu
00:48:35il y a une dizaine d'années on parlait des tournantes
00:48:37en vérité Telford et toutes ces affaires
00:48:39en Angleterre c'est exactement la même chose
00:48:41mais en version XXL, et parce que
00:48:43la police s'écue, parce que
00:48:45la police a regardé ailleurs, parce que les
00:48:47travailleurs sociaux qui ont dénoncé ces crimes
00:48:49ont été licenciés, et qu'en France
00:48:51il y a 10 ans, il y a 10 ans, l'observatoire
00:48:53sur les violences sexuelles
00:48:55parlait de 7500
00:48:57viols collectifs
00:48:59et qu'aujourd'hui il n'y a plus rien
00:49:01on n'en parle plus, et quand l'affaire
00:49:03qui mélange à la fois les violences sexuelles
00:49:05et le politiquement
00:49:07correct, parce qu'il ne faut pas dénoncer
00:49:09les gangs pakistanais qui sont liés
00:49:11à des hommes musulmans
00:49:13en Angleterre et qu'on a tué
00:49:15en France quand on traite cette affaire
00:49:17on parle de quelques centaines
00:49:19de victimes, on utilise vraiment
00:49:21l'understatement comme on dit en Angleterre
00:49:23c'est-à-dire le fait de traiter peu, j'ai peur
00:49:25malheureusement que cette
00:49:27façon de
00:49:29traiter l'information soit
00:49:31aussi là pour cacher les vérités
00:49:33sociales en France, et qu'on
00:49:35essaye peut-être aussi de cacher
00:49:37la manière, pas cacher, mais de traiter
00:49:39Sud Radio c'est parlons vrai
00:49:41et moi je ne veux rien cacher du tout, bien au contraire
00:49:43j'essaie de vous amener à expliquer
00:49:45l'objection principale de ceux qui disent
00:49:47et notamment en France, il ne faut pas parler
00:49:49de, il ne faut pas
00:49:51généraliser, parce que quand on dit un pakistanais
00:49:53par exemple, on dira un français d'origine pakistanaise
00:49:55violeur, bon, et ça
00:49:57c'est une objection intellectuellement elle tient
00:49:59bon donc, parce que l'idée c'est quand même de
00:50:01juger chaque personne sur la réalité
00:50:03de ce qu'elle fait ou de ce qu'elle ne fait pas, et ne pas
00:50:05l'assigner à ses origines, notamment au fait
00:50:07que par exemple elle est d'origine pakistanaise
00:50:09bon, alors qu'est-ce que vous voulez nous dire sur
00:50:11le fait que par ailleurs quand même, il y a des phénomènes
00:50:13c'est quoi ces gangs pakistanais, ils ont
00:50:15organisé réellement des viols
00:50:17collectifs ? Dans des villes
00:50:19en Angleterre, des groupes
00:50:21d'une vingtaine, d'une quarantaine
00:50:23d'hommes, ont organisé
00:50:25le fait d'enlever des jeunes filles, de les faire
00:50:27boire, de les droguer et de les violer
00:50:29et après de les prostituer.
00:50:31Ah oui, derrière il y avait l'obligation
00:50:33d'ignation sexuelle, d'esclave sexuelle
00:50:35exactement, parce qu'ils considéraient
00:50:37que ces jeunes filles étaient ce qu'on appelle des
00:50:39white trash, des poubelles
00:50:41blanches, et que donc ces jeunes filles étaient
00:50:43déjà dans la rue
00:50:45pour la plupart elles avaient déjà des petits
00:50:47copains etc, qu'elles s'habillaient courts
00:50:49et que donc elles étaient susceptibles
00:50:51de devenir des objets
00:50:53sexuels.
00:50:55Mais c'est les Anglais
00:50:57qui sont les premiers à ne pas en parler, c'est pas nous ?
00:50:59Alors non, parce que les Anglais
00:51:01commencent à en parler beaucoup, au contraire
00:51:03et parce qu'il y a une autre petite affaire
00:51:05c'est que le procureur
00:51:07général à l'époque de ces faits
00:51:09s'appelle Sir Kersthammer et qu'aujourd'hui
00:51:11il est Premier Ministre de l'Angleterre.
00:51:13Donc on peut comprendre que ce soit un gros sujet là-bas.
00:51:15La situation est en train véritablement d'exploser
00:51:17tout ça sur fond d'élections
00:51:19probables en Angleterre
00:51:21très prochainement avec l'arrivée
00:51:23d'un certain Elon Musk qui soutient
00:51:25M. Farage
00:51:27et l'opposant
00:51:29d'Angleterre et puis
00:51:31l'Allemagne aussi où décidément
00:51:33le très actif Elon Musk qui en a également
00:51:35aidé, ou en Allemagne
00:51:37ça a été aussi un grand problème puisqu'on se
00:51:39rappelle des fêtes du Nouvel An où énormément
00:51:41de jeunes femmes avaient été attaquées par des migrants
00:51:43et on avait caché que c'étaient des migrants.
00:51:45Qu'est-ce que ce débat suscite chez vous Pascal Bataille,
00:51:47Rémi Cardon, Fabrice Sakoon parce que
00:51:49quand même derrière tout ça il y a le sujet de la paix
00:51:51civile, la capacité à éviter les émeutes
00:51:53et un éventuel
00:51:55affrontement civil. Rémi Cardon,
00:51:57sénateur socialiste.
00:51:59Oui, déjà ce fait
00:52:01et
00:52:03j'ai failli tomber de ma chaise
00:52:05pour vous dire
00:52:07d'apprendre de telles circonstances
00:52:09déjà de dire que
00:52:11la tolérance zéro pour les
00:52:13violences sexuelles, il faut
00:52:15l'installer. Le viol est un crime
00:52:17elle doit être traité comme tel.
00:52:19Aucun contexte,
00:52:21aucune circonstance,
00:52:23aucune excuse ne peut
00:52:25justifier de telles actes.
00:52:27C'est une question de dignité humaine
00:52:29et de respect de droits fondamentaux.
00:52:31Et aujourd'hui
00:52:33on a effectivement le sentiment
00:52:35qu'on régresse sur ces
00:52:37questions-là, donc ça veut dire qu'il y a un travail
00:52:39considérable à faire, peu importe
00:52:41les pays, là c'est en Grande-Bretagne
00:52:43mais effectivement demain
00:52:45peut-être pas à ce niveau-là
00:52:47mais il faut toujours se méfier
00:52:49et faire de la prévention.
00:52:51La prévention elle se fait à la fois
00:52:53dans le monde éducatif
00:52:55et je pense que l'éducation c'est la
00:52:57clé de la prévention, donc les sujets
00:52:59et aussi sur
00:53:01une bataille
00:53:03culturelle là-dessus, sur
00:53:05l'égalité femmes-hommes,
00:53:07il faut se faire respecter.
00:53:09La France est un beau
00:53:11pays pour les hommes,
00:53:13pour les femmes, pour les humains
00:53:15et cette question-là
00:53:17elle doit être posée comme ça
00:53:19de manière factuelle.
00:53:21Vous ne redoutez pas que
00:53:23Rémi Cardon qu'on vous dise très bien
00:53:25méangélisme, le sujet c'est de dire les choses
00:53:27ce qu'on ne fait pas toujours par politiquement correct.
00:53:31Qu'il soit
00:53:33de tel ou tel pays
00:53:35le viol est un crime
00:53:37il faut qu'il soit sanctionné
00:53:39pénalement
00:53:41et pour le coup
00:53:43avec permeté
00:53:45et par contre avant d'arriver à de tels
00:53:47drames, c'est-à-dire
00:53:49aux actes de viol, de violence
00:53:51sexuelle, il faut effectivement faire
00:53:53un gros travail en amont et ça
00:53:55ça demande des moyens
00:53:57considérables et il faut
00:53:59on ne va pas se le cacher, ça existe
00:54:01en France déjà.
00:54:03Fabrice Hakoun veut vous répondre.
00:54:05Moi je suis d'accord bien sûr
00:54:07avec ce qui a été dit, c'est évident
00:54:09il faut juste compléter quand même qu'il y a une spécificité
00:54:11c'est qu'en fait
00:54:13comme on veut maintenir à tout prix
00:54:15la paix civile et ne surtout pas
00:54:17attiser
00:54:19oui mais pas à n'importe quel prix, on le sait aujourd'hui
00:54:21on ne va pas se battre pour se battre. Non mais il ne s'agit pas de ça
00:54:23mais il s'agit quand même de dire, il y a eu quelques décisions de justice
00:54:25tout à fait tendancieuses, vous aviez par exemple
00:54:27à une époque un Soudanais qui avait
00:54:29violé une jeune femme, on avait considéré les tribunaux
00:54:31dans leur relativisme
00:54:33avait considéré qu'il n'avait pas les codes
00:54:35par exemple, donc il y a quand même
00:54:37quelque chose
00:54:39quand Philippine a été
00:54:41violée par un migrant
00:54:43sous OQTF, une partie de la gauche
00:54:45s'est précipitée pour dire attention, c'est pas
00:54:47le procès des OQTF ou de l'immigration
00:54:49qu'il faut faire, c'est le procès du
00:54:51patriarcat, donc on a
00:54:53quand même un problème de reconnaissance
00:54:55lié au fait qu'on a renoncé
00:54:57c'est l'objet de mon livre, on a renoncé en France
00:54:59à imposer l'universalisme
00:55:01on a
00:55:03renoncé à imposer en France
00:55:05l'universalisme des lumières, c'est ça la réalité
00:55:07et aujourd'hui on est relativiste. On se rappellera que
00:55:09Crépole, il y avait quand même une célèbre chercheuse
00:55:11du CNRS, habituée des plateaux, qui avait
00:55:13comparé ça à West Side Story ou à
00:55:15Roméo et Juliette, voilà
00:55:17il y a un romantisme autour de ça, juste
00:55:19rappel des faits quand même. Non mais il y a en effet
00:55:21toutes les idées, Pascal Bataille, on conclura
00:55:23avec vous pour ce sujet. Oui, juste pour dire
00:55:25que le problème du politiquement correct
00:55:27c'est aussi que si on n'arrive plus aujourd'hui
00:55:29dans ce pays à réfléchir
00:55:31en nuances, et c'est ça
00:55:33l'important, c'est que le politiquement correct
00:55:35c'est la fin de la nuance, c'est la fin de la pensée, c'est aussi
00:55:37parce que malheureusement il y a beaucoup d'instrumentalisation
00:55:39de la part de certains. Alors je sais bien qu'ici
00:55:41on nous dit que parfois on se parle trop les uns sur les autres
00:55:43mais c'est ce qu'on essaie de faire, de faire à la fois
00:55:45du non politiquement correct, de dire les choses
00:55:47de parler vrai, et en même temps de s'écouter
00:55:49et de se respecter. Restez avec nous
00:55:51on continue pour le dernier quart d'heure
00:55:53de Parlons Vrai, mais de
00:55:55Mettez-vous d'accord dans un instant avec nos quatre débatteurs
00:55:59Mettez-vous d'accord, Thierry Guerrier
00:56:01Avec les auditeurs de
00:56:03Sud Radio 0826 300 300
00:56:05et puis nos débatteurs ce
00:56:07matin, Rémi Cardon, sénateur
00:56:09socialiste de la Somme, Fabrice
00:56:11Hakoun, chef d'entreprise
00:56:13qui a publié Rallumons les Lumières
00:56:15Pascal Bataille, l'animateur de
00:56:17C8, il n'y a que la vérité qui compte
00:56:19chez nous aussi, et puis
00:56:21il y a Arnaud Stéphan, fondateur
00:56:23de l'agence La Note de Com
00:56:25Je voudrais vous demander de réagir
00:56:27maintenant tous les quatre
00:56:29l'hyperactivisme en quelque sorte
00:56:31du ministre de
00:56:33la Justice, Gérald Darmanin
00:56:35qui hier encore était au Baumette à Marseille
00:56:37et pour défendre notamment les directrices
00:56:39et le personnel pénitentiaire
00:56:41de la prison des Baumettes
00:56:43menacée par les trafiquants de drogue
00:56:45et Gérald Darmanin dit
00:56:47les trafiquants de drogue, les plus
00:56:49fameux, les plus connus, les plus importants
00:56:51on en a à peu près une centaine
00:56:53aujourd'hui dans nos prisons, et bien il faut les
00:56:55isoler, il faut leur couper la capacité
00:56:57de continuer
00:56:59à gérer à distance leur trafic
00:57:01et même donner des ordres d'assassinat
00:57:03il faut le faire en les isolant complètement
00:57:05pour ça les syndicats disent qu'il faut des moyens
00:57:07mais est-ce qu'il n'y a pas aussi d'autres risques derrière ? Qu'est-ce que vous inspire
00:57:09la démarche de Gérald Darmanin ?
00:57:11Pascal Bataille.
00:57:13Alors il y a la démarche de Darmanin
00:57:15en lui-même et
00:57:17ses coups de com à répétition
00:57:19dont on pourrait parler, mais ça me semble plus intéressant
00:57:21de parler du fond en l'occurrence
00:57:23Il s'attaque au trafic de drogue
00:57:25il y a eu des opérations placenettes quand il était à Beauvau
00:57:27Oui mais alors est-ce qu'un garde
00:57:29d'essau doit se conduire comme un ministre de l'intérieur
00:57:31c'est encore un autre problème
00:57:33mais en l'occurrence
00:57:35sur le fond, moi je pense
00:57:37qu'on ne peut que souscrire à l'intention
00:57:39en revanche c'est manifestement
00:57:41faire peu de cas de la réalité
00:57:43du terrain et de notre système
00:57:45pénitentiaire aujourd'hui
00:57:47c'est ce que disent en tout cas les spécialistes
00:57:49qui disent que c'est bien joli de
00:57:51dire ça mais que c'est
00:57:53aujourd'hui pratiquement infaisable
00:57:55On ne peut pas le réaliser
00:57:57On n'a pas les moyens de le faire
00:57:59C'est quand même un sacré aveu d'échec
00:58:01parce qu'il y a le nom
00:58:03Moi j'ai lu aussi dans ce que dit Darmanin
00:58:05et confirmé par
00:58:07des syndicats pénitentiaires
00:58:09qu'il y a un problème
00:58:11qu'on a perdu la guerre
00:58:13contre la corruption dans les prisons
00:58:15la corruption à petit niveau, c'est-à-dire au niveau
00:58:17des gardiens, ça aussi c'est un terrible
00:58:19aveu d'échec, alors
00:58:21quand on voit que le budget
00:58:23de la justice a été diminué
00:58:25de 250 millions
00:58:27sous le dernier garde-d'échec
00:58:29il a été augmenté considérablement
00:58:31c'est un des budgets qui a le plus progressé
00:58:33alors aujourd'hui, depuis la censure
00:58:35bah oui, à nouveau
00:58:37alors qu'est-ce que
00:58:39Rémi Cardon ça vous inspire
00:58:41la démarche de Gérald Darmanin
00:58:43Bah
00:58:45ça m'inspire pas grand chose, c'est du Gérald Darmanin
00:58:47c'est-à-dire
00:58:49déjà un garde des sceaux
00:58:51qui se comporte comme un ministre de l'Intérieur
00:58:53et puis surtout un discours musclé
00:58:55sans les muscles
00:58:57c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:58:59d'un garde des sceaux
00:59:01c'est de construire
00:59:03une politique globale
00:59:05avec effectivement
00:59:07des partenariats avec l'intérieur
00:59:09mais une stratégie globale
00:59:11pour lutter contre le narcotrafic
00:59:13c'est police, justice et prévention
00:59:15c'est trois mots clés
00:59:17qui doivent être traduits par des politiques publiques
00:59:19et ça peut se traduire
00:59:21parce qu'en réalité il y a deux approches
00:59:23il y a une approche de fermeté
00:59:25et d'intelligence
00:59:27et quand je dis intelligence, c'est dans le bon sens
00:59:29il y a aussi beaucoup de travail à faire
00:59:31en termes de coopération internationale
00:59:33parce que là quand on s'attaque aussi
00:59:35à certains niveaux
00:59:37dans les trafics
00:59:39ça va bien au-delà de nos frontières
00:59:41et donc c'est la raison pour laquelle
00:59:43on a travaillé aussi sur ces sujets-là
00:59:45au plus haut
00:59:47alors bien sûr, ces grands trafiquants
00:59:49il faut aussi savoir
00:59:51tarir les financements
00:59:53agir aussi bien évidemment
00:59:55parce qu'ils profitent
00:59:57désolé mais ils profitent
00:59:59d'un terreau où des causes sociales
01:00:01et économiques sont fragiles
01:00:03pour justement
01:00:05alimenter leur trafic
01:00:07ils profitent de ça
01:00:09mais les grands trafiquants de drogue
01:00:11ramener ça tout de suite à la sociale
01:00:13ça fait sourire ici dans le studio
01:00:15Arnaud Stéphan
01:00:17Arnaud Stéphan
01:00:19vous répond
01:00:21J'attends de voir une fois cette décision prise
01:00:23une fois
01:00:25de l'isolement décidé
01:00:27de cette grande messe
01:00:29médiatique, quelles en seront
01:00:31véritablement les conséquences
01:00:33réelles sur le terrain
01:00:35dans les établissements pénitentiaires
01:00:37et ensuite j'aimerais voir comment la Cour Européenne des Droits de l'Homme
01:00:39et toutes les autres
01:00:41organisations européennes
01:00:43de droit vont nous tomber dessus
01:00:45en nous expliquant que c'est pas bien d'isoler des personnes
01:00:47on le fait ailleurs en Europe, il y a d'autres pays qui le font
01:00:49la Hollande essaie de le faire
01:00:51il se trouve que la plupart des pays qui font ça
01:00:53sont obligés de faire très attention
01:00:55d'ailleurs
01:00:57le ministre de l'Intérieur
01:00:59celui qui a réussi à rester
01:01:01malgré cette fameuse censure
01:01:03dont vous parliez depuis ce matin
01:01:05Retailleau parlait
01:01:07de se libérer
01:01:09de s'affranchir parfois du droit commun
01:01:11il se trouve que
01:01:13en Italie, pour lutter contre la mafia
01:01:15il y a un article particulier
01:01:17qui a été, je crois que c'est le 49S
01:01:19ou quelque chose comme ça, pour lutter contre la mafia
01:01:21il y a des règles particulières
01:01:23qui s'affranchissent en effet
01:01:25du droit commun, depuis des décennies
01:01:27c'est à dire que quand vous êtes là-bas, vous ne sortez jamais
01:01:29de prison, on vous a limité vos accès
01:01:31vous ne pouvez pas communiquer avec l'extérieur
01:01:33etc.
01:01:35Je voudrais juste rappeler une chose
01:01:37Et ce n'est pas Mélanie dont on peut dire que c'est l'extérieur
01:01:39c'est déjà les démocrates chrétiens et les communistes
01:01:41Il ne faut pas oublier aujourd'hui qu'il y a un pays au cœur de l'Europe
01:01:43qui est sous la menace des narco-trafiquants
01:01:45et ça s'appelle les Pays-Bas
01:01:47Les Pays-Bas, les narco-trafiquants
01:01:49sont tellement puissants
01:01:51qu'ils ont menacé même la famille royale
01:01:53des Pays-Bas
01:01:55donc il faut quand même rentrer un petit peu
01:01:57et parler aussi
01:01:59et de parler aussi
01:02:01des montants dont on parle
01:02:03Il faut se rappeler que pendant la crise financière
01:02:05les narco-trafiquants mexicains
01:02:07ont mis
01:02:09300 milliards de dollars dans les banques américaines
01:02:11300 milliards de dollars, c'est la puissance économique
01:02:13de ces gens-là, donc je pense que
01:02:15il va falloir quand même se muscler un peu
01:02:17pour lutter contre une menace pareille
01:02:19Oui, il y a d'ailleurs un rapport
01:02:21sénatorial, j'ai oublié le nom
01:02:23du sénateur, un rapport sénatorial
01:02:25qui fait office
01:02:27absolument qui fait office de référence sur ce sujet
01:02:29et j'espère qu'il va être suivi
01:02:31malheureusement les rapports des parlementaires
01:02:33qui sont très souvent d'une excellente qualité
01:02:35sont très rarement suivis, on se rappelle du rapport Perrucho
01:02:37sur le financement des syndicats
01:02:39Mais ils proposent souvent des rapports notamment isolés
01:02:41Oui absolument, ils proposent entre autres
01:02:43en fait ils proposent pour une fois une vision
01:02:45systémique, parce que c'est ça le vrai problème
01:02:47c'est un sujet multifactoriel
01:02:49Pardon, je ne vais pas défendre Gérald Darmanin, mais justement
01:02:51il rebondit sur un rapport que le sénateur escoue
01:02:53donc il a l'air de vouloir mettre en place certaines propositions
01:02:55Mais Gérald Darmanin en font une porte ouverte en disant qu'il faut isoler
01:02:57des grands bandits du narco-trafic
01:02:59Il ne faudrait pas leur mettre internet
01:03:01dans leur série non plus
01:03:03La seule chose c'est est-ce qu'il va le faire, parce que je rappelle quand même que
01:03:05les placenet XXL
01:03:07ont été une fumisterie
01:03:09la réalité c'est celle-là
01:03:11parce qu'il faut mettre les moyens derrière
01:03:13donc moi ce n'est pas le propos
01:03:15que je dénonce, c'est est-ce qu'il va le faire
01:03:17sachant que tout le monde parle en disant
01:03:19il a sa casquette d'ancien ministre
01:03:21de l'intérieur
01:03:23casquette du ministre de la Justice, il y a une autre casquette que vous oubliez
01:03:25c'est la casquette de candidat à la présidentielle
01:03:27et c'est ça qui va l'empêcher d'agir
01:03:29Vous êtes tous d'accord finalement
01:03:31avec Rémi Cardon, c'est de la
01:03:33prise de parole musclée sans les muscles
01:03:35je reprends la formule
01:03:37du sénateur, et bien écoutez d'abord
01:03:39je voudrais vous remercier
01:03:41d'avoir tous les 4 acceptés
01:03:43de nous rejoindre ici, et puis depuis la somme
01:03:45dans ce studio pour
01:03:47mettez-vous d'accord, vous serez à nouveau
01:03:49à partir de la semaine prochaine, des semaines à venir
01:03:51les invités, Rémi Cardon
01:03:53Fabrice Hakoun, Pascal Bataille
01:03:55Arnaud Stéphan, les invités de Valérie Expert
01:03:57dans ce mettez-vous d'accord
01:03:59dans lequel aussi
01:04:01nos auditeurs peuvent intervenir, vous le savez
01:04:03au 0826 300 300
01:04:05on va parler dans un intant, dans
01:04:07l'œil de l'expert, la dernière tranche
01:04:09entre midi et demi et 13h, avant qu'André Bercos
01:04:11ne revienne lui aussi la semaine prochaine
01:04:13et bien on va parler de l'islamisme
01:04:1510 ans après l'attentat de Charlie Hebdo
01:04:17est-ce qu'on a tiré tous les enseignements
01:04:19de cet attentat, et tous ceux qui ont suivi
01:04:21Toulouse en amont, et puis bien sûr
01:04:23le supermarché cachère
01:04:25l'hyper cachère
01:04:27tous ces attentats, et puis bien sûr
01:04:29le Bataclan, est-ce qu'on a tiré les enseignements
01:04:31de cette situation ou pas
01:04:33et puis ce sera une petite surprise
01:04:35je vous parlerai de producteurs
01:04:37français de caviar
01:04:39qui amènent du caviar sur les tables
01:04:41les meilleures de France, notamment par exemple
01:04:43le crayon, c'est inventé par
01:04:45des entrepreneurs français
01:04:47en coopération avec
01:04:49des pisciculteurs malgaches
01:04:51une super aventure, ce sera un peu
01:04:53avant 13h, merci à tous
01:04:55bonne année, vous restez avec nous
01:04:57pour l'œil de l'expert dans quelques instants, merci à nos débatteurs
01:04:59à bientôt

Recommandations