Les Vraies Voix avec Rosie Adone-Bordet, Émilie Perrier, Sébastien Ménard, Jean Bevalet, Jérôme Sainte-Marie
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Belaire, Frédéric Brindel.
00:00:06Et bien le bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans les Vraies Voix 2025 de Sud Radio.
00:00:12Alors c'est aujourd'hui le retour de mon cher Frédéric Brindel à qui nous souhaitons tous un joyeux anniversaire d'ailleurs.
00:00:22Merci, merci, grande et belle année à vous tous et je retrouve ma Judith de l'été et des vacances.
00:00:29Nous sommes donc dans les Vraies Voix des vacances avec des Vraies Voix qui, elles du coup, ne sont pas en vacances.
00:00:34Non, bien sûr que vous le savez, de 17h à 19h, on est ensemble.
00:00:38On va aussi parler de ce qui vous touche, vous, pour 2025, de ce que vous avez envie de voir changer, c'est important.
00:00:43Alors vous n'hésitez pas, Sud Radio vous donne la parole, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:00:48Zach vous attend au standard. C'est parti pour les Vraies Voix.
00:00:52Les Vraies Voix Sud Radio.
00:00:54Alors, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:00:58Vous le savez, hier à la Nouvelle-Orléans, un véhicule a foncé dans la foule causant la mort d'au moins 15 personnes.
00:01:03Le conducteur, Shamsoud Din Jabbar, 42 ans, a été abattu par la police après avoir tenté de provoquer un carnage, selon Anne Kirkpatrick, chef de la police.
00:01:13Un drapeau de Daesh, des armes et un engin explosif ont été découverts dans son véhicule.
00:01:19Quatre complices sont encore recherchés. Cette attaque intervient en ce début 2025, marquant, hélas, le triste anniversaire, le triste dixième anniversaire des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan.
00:01:30La question du jour que nous vous posons autour de ce premier grand débat, attentat à la Nouvelle-Orléans, craignez-vous une recrudescence des actes terroristes ?
00:01:39Et puis, 18h40, le coup de projecteur, les voeux d'Emmanuel Macron ne vous ont pas redonné le moral.
00:01:46Les dernières sorties du gouvernement vous ont inquiétés, l'actualité vous révolte en ce début d'année 2025.
00:01:53Le sujet de crispation, il est partout, il s'amoncelle, aussi nous vous sondons pour mieux évaluer vos préoccupations.
00:02:01Alors oui, on vous pose la question, vous n'hésitez pas sur X à aller y répondre, à voter et à réagir.
00:02:07Quel sujet vous touche le plus, vous, pour 2025 ?
00:02:10Le pouvoir d'achat, les retraites, l'instabilité politique ou la sécurité ?
00:02:14On sera avec Jérôme Sainte-Marie, le politologue, pour en parler.
00:02:18Et voilà, vous pouvez nous appeler.
00:02:20Oui, oui, oui, alors vous nous appelez 0826 300 300.
00:02:23Votre réponse à la question, c'est sur le compte X de Sud Radio.
00:02:27On va vous donner très, très vite les tendances.
00:02:30C'est drôle, là, ces quatre. Vous avez choisi, vous, Judith, entre les quatre, non ?
00:02:33Non, monsieur, j'arrive pas, j'arrive pas.
00:02:35C'est compliqué, il y en a des sujets.
00:02:37Allez, aujourd'hui, on est avec des vraies voix qui font leur première, n'est-ce pas ?
00:02:42Nous sommes avec Rosi Bordet, qui est présidente fondatrice du cabinet RBA Associé,
00:02:46qui fait du conseil de la stratégie de l'influence et qui est aussi adjointe au maire, en Ile-et-Vilaine.
00:02:50Bonsoir, Rosi, bienvenue.
00:02:52Bonsoir.
00:02:53Le premier bonsoir est toujours très important, il est bon.
00:02:56On rapproche peut-être un petit peu le micro, Rosi.
00:02:59On se rapproche bien du micro.
00:03:01Moi, je trouve Rosi particulièrement l'aise.
00:03:03Rosi est en rose, je tiens à le dire.
00:03:05En même temps, ça va avec votre prénom.
00:03:07Et vous, vous vous appelez Rougite, puisque vous êtes en rouge.
00:03:11Voilà, c'est ça.
00:03:12En plus, on est dans les couloirs de Noël, mais vous savez que c'est passé Noël, Frédéric.
00:03:15Oui, mais c'est pas grave, c'est pas grave.
00:03:17Alors, la deuxième.
00:03:18La deuxième première.
00:03:19Émilie Perrier, avocate spécialisée en droit social et commercial.
00:03:22Bonjour.
00:03:23Bonsoir à tous.
00:03:24Bonsoir, bienvenue, Émilie.
00:03:25Voilà, je dis bonjour, on dit bonsoir, ça c'est bien les avocats, ça.
00:03:28Exactement, j'aime la décision.
00:03:30Et puis, on est avec une vraie voix que vous connaissez déjà, Sébastien Ménard,
00:03:33qui est consultant et formateur en communication.
00:03:35Bonsoir, Sébastien.
00:03:36Consultant et formateur en communication, c'est nouveau.
00:03:38Oui, non, mais je sais pas, je lis ce qu'on m'a écrit.
00:03:40Vous avez écrit beaucoup de bêtises.
00:03:41Non, non, c'est...
00:03:42Bon, je suis pas, je suis pas, je suis pas consultant ni formateur en formation.
00:03:45Vous n'êtes pas consultant ni formateur.
00:03:46Non, mais c'est parce que...
00:03:47Le problème, c'est que vous avez mis votre béret, alors en l'école...
00:03:49Ah, c'est pour cette...
00:03:50Vous m'avez perturbé.
00:03:51Non, non, non, je suis chef d'entreprise dans la foodtech.
00:03:53Ok, bravo.
00:03:54Je suis élu local au Pays Basque.
00:03:55Bah, merci pour le conducteur.
00:03:56Voilà, et je suis patron de presse en Nouvelle-Aquitaine.
00:03:58Mais, excusez-moi, c'est pas vous le boucher charcutier ?
00:04:08Bonsoir Julie, bonsoir Frédéric et bonne année à tous.
00:04:17Merci, bonne année à vous.
00:04:19Quel est votre métier, Emmanuel ?
00:04:21Je suis directeur commercial dans une entreprise sur le Moyen-Orient et l'Afrique.
00:04:26D'accord, donc ce n'est pas vous le consultant en formateur.
00:04:29C'est pas vous le charcutier ?
00:04:30Non, mais le quiproquo est amusant.
00:04:33À sa place, j'arrive bien avec lui.
00:04:36Alors, Emmanuel, vous avez un coup de gueule à passer sur Macron,
00:04:41en particulier sur son projet de référendum.
00:04:43Ça vous embête ?
00:04:45Surtout, écoutez, on le voit tellement venir avec ses gros sabots,
00:04:50son énorme ficelle, le calcul d'Emmanuel Macron.
00:04:54Je suis pari que c'est ça.
00:04:56Je vais proposer un référendum sur le thème de l'immigration
00:05:00en demandant aux Français s'ils sont d'accord pour redurcir les lois sur l'immigration,
00:05:05pour contrôler l'immigration, pour renvoyer enfin les OQTF-CE.
00:05:11Alors, je propose ça.
00:05:13Évidemment, sur ce sujet-là, à priori, il y aura au moins 60% des gens qui vont dire
00:05:18« Oui, oui, bravo ! » et il va sortir le lendemain et dire « Regardez, c'est formidable ! »
00:05:22Les Français sont d'accord avec moi.
00:05:24En fait, ma légitimité reste totale et intégrale,
00:05:28puisque de toutes les façons, les Français sont d'accord, selon mon avis.
00:05:31Maintenant, le Parlement, il faut que vous vous mettiez d'accord sur des sujets comme ceux-là.
00:05:35Et puis, ça ne relève plus de ma responsabilité, c'est la vôtre.
00:05:38Les Français veulent ça.
00:05:40Donc, vous pensez qu'il est en train de se laver de sa responsabilité, c'est ça que vous dites ?
00:05:44Bien sûr, c'est sa spécialité.
00:05:47Il est en train de préparer un coup comme ça,
00:05:50où en fait, il va essayer de coincer à peu près tout le monde.
00:05:54C'est là-dedans qu'il excelle, lui.
00:05:57Il va faire réussir la France et coincer les partenaires politiques.
00:06:04Et sinon, Emmanuel, vous êtes content de votre prénom ?
00:06:07Le retour de Frédéric Mandel !
00:06:12C'est dû avec nous !
00:06:14Et au moment de Noël, quand même, je me sens assez satisfait de porter ce prénom,
00:06:17et je remercie mes parents de m'avoir élu.
00:06:19C'est très bien !
00:06:20Bon, allez, plus sérieusement, Rosi Bordet sur Emmanuel Macron.
00:06:24Déjà, il faut le préciser, il n'a jamais dit que ça serait un référendum.
00:06:28Il le laisse entendre.
00:06:30Emmanuel Macron parle de référendum, mais on ne sait pas le sujet.
00:06:33Emmanuel, notre auditeur, pense que ça va être sur l'immigration.
00:06:38Mais pensez-vous que c'est le seul sujet qu'on pourrait aborder au sein d'un référendum ?
00:06:44C'est la question que je pose, justement.
00:06:46Parce que je pense qu'il y a d'autres préoccupations.
00:06:48Tout n'est pas lié au problème de l'immigration.
00:06:52Mais c'est le seul sur lequel il peut faire parler tout le monde.
00:06:56Ça ou les retraites, Sébastien Ménard, non ?
00:06:58En fait, pour la petite histoire et pour notre auditeur Emmanuel,
00:07:00sachez que le macronien que je suis avait conseillé depuis 2017
00:07:04au président de la République française, quand je l'accompagnais encore,
00:07:08de travailler justement sur ces questions référendaires.
00:07:11Et je suis de ceux qui, depuis le début, lui disent qu'il n'y a que 5 grandes thématiques
00:07:16sur lesquelles il faut interroger les Français.
00:07:18Parce qu'on a bien compris que, malgré les consultations présidentielles,
00:07:21finalement, il y a une espèce de mémoire collective poisson rouge.
00:07:26C'est-à-dire que vous faites campagne pendant des mois et des mois sur un programme,
00:07:29quelle que soit la qualité du programme.
00:07:31Les gens, finalement, ne votent pas pour un candidat, mais contre une candidate.
00:07:35En l'occurrence, c'est ce qui s'est passé à deux reprises.
00:07:37Et il faut quand même bien le reconnaître.
00:07:39Et à la fin de la fin, vous avez un candidat à la présidence de la République,
00:07:43élu ou réélu, qui applique son programme.
00:07:45Et on se rend compte que le programme est en parfait décalage avec, je dirais,
00:07:49l'opinion publique, et donc nos concitoyens et nos non-concitoyens,
00:07:52au moment où ils décident de le faire appliquer.
00:07:55Donc, évidemment, la question référendaire, la consultation référendaire
00:07:58est quelque chose qui arrive, je le dis, bien tard.
00:08:01— Émilie Perrier, on revient sur cette histoire référendum,
00:08:04ou même, éventuellement, grande convention.
00:08:07C'est un peu sa spécialité, Emmanuel Macron, ça.
00:08:09— Alors, c'est sa spécialité. Malheureusement, ça n'a pas vraiment marché.
00:08:13On se souvient du grand débat au moment des Gilets jaunes.
00:08:16On se souvient de la convention sur l'écologie.
00:08:20Mais aucune mesure n'avait été reprise, au final.
00:08:23À mon avis, Emmanuel Macron, lui, est du pain béni pour les constitutionnalistes,
00:08:28qu'on voit beaucoup sur les plateaux télé.
00:08:30— C'est à la mode depuis quelque temps. — Exactement. C'est très à la mode.
00:08:33Effectivement, il a évoqué la question de donner la parole aux Français.
00:08:38Donc lorsqu'on dit ça, on pense nécessairement au référendum.
00:08:42Et le référendum est quand même prévu par la Constitution.
00:08:45C'est l'article 11 de la Constitution. Il est très encadré.
00:08:48Et c'est vrai que lorsqu'il a dit ça, moi, j'ai pensé plutôt à une thématique
00:08:53comme la proportionnelle, à une thématique qui mettrait tout le monde d'accord, au final.
00:08:57Puisque le référendum, on sait très bien – ça dépend toujours comment on pose la question –
00:09:01s'il jette un petit peu comme ça dans le débat, la proportionnelle,
00:09:04là, il peut avoir du soutien. Et c'était son programme en 2022.
00:09:08— Belle proposition d'Émilie Perrier pour sa première annonce.
00:09:12— Ça sera la mort de la Ve République, la proportionnelle.
00:09:15— On a vu, lorsqu'on a réuni tout le monde, quand on a fait justement ces conventions,
00:09:20il n'y a rien qui n'en est sorti. — Exactement.
00:09:22— Parce qu'on est toujours au même point. Donc ça sert à quoi de réunir tout le monde ?
00:09:25— Écouter les gens, c'est déjà pas mal.
00:09:27— Oui, mais réunir, mais aussi rentrer en action. C'est bien d'écouter.
00:09:29Mais c'est aussi bien de faire tout de suite.
00:09:31— On a une petite pause à faire, tout de suite, là. On est pris par le temps.
00:09:33— Ils sont bien, nos nouveaux, là. — Ils sont chauds, ils sont chauds.
00:09:35— Merci, Emmanuelle de Surel. Vous restez avec nous. Vous avez allumé le feu. Bravo.
00:09:39— J'ai envie de chanter, tout d'un coup. Allez, restez avec nous, Amir.
00:09:42C'est les 3 mots dans l'actu d'Albin Texera. À tout de suite.
00:09:44— Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h. Judith Beller, Frédéric Brindel.
00:09:50— Il est 17h16 sur Sud Radio. C'est l'heure des 3 mots dans l'actu d'Albin Texera.
00:09:55— Les vraies voix Sud Radio.
00:09:57— Albin, vos 3 mots du jour sont Darmanin, cyberattaque et ZFE.
00:10:02— Le premier déplacement du ministre de la Justice à Marseille pour inaugurer l'année 2025
00:10:08Des cyberattaques pro-russes ciblent plusieurs plateformes publiques en France.
00:10:12Et pour finir, de nouvelles restrictions de circulation pour certaines voitures dans les grandes villes françaises.
00:10:21C'est une visite ô combien médiatisée pour Gérald Darmanin.
00:10:25Le nouveau ministre de la Justice, particulièrement actif depuis sa nomination,
00:10:29s'est rendu à Marseille aujourd'hui pour son premier déplacement de 2025
00:10:33avec un objectif clair, poursuivre sa lutte contre le narcotrafic.
00:10:38Lors de cette visite, il a fait le point sur les chiffres de l'année 2024.
00:10:42Il s'est félicité d'une baisse significative des règlements de comptes à Marseille
00:10:46qui ont diminué de 50%.
00:10:48Par ailleurs, les interpellations liées au trafic de stupéfiants sont en forte hausse dans la cité fosséenne.
00:10:543000 personnes arrêtées en 2024, soit une augmentation de 40% par rapport à 2023.
00:10:59Gérald Darmanin a également annoncé son intention de, je cite,
00:11:02« taper au portefeuille des trafiquants »
00:11:04en intensifiant la lutte contre le blanchiment d'argent provenant du trafic de drogue,
00:11:09un enjeu qu'il considère comme prioritaire dans les prochaines semaines.
00:11:13En parallèle, il a tenu à exprimer son soutien aux magistrats confrontés aux menaces de certains délinquants.
00:11:19Je veux évidemment aussi dire que nous devons continuer à avoir un œil particulièrement attentif
00:11:24contre les atteintes faites aux personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:11:27Sans sous le coup parfois de corruption, qu'il faut évidemment condamner avec la plus grande sévérité
00:11:33et l'État doit être de plus en plus vigilant, mais souvent de menaces.
00:11:36Et je suis venu dire que nous allons soutenir ces agents qui font leur travail courageusement
00:11:42et que nous allons alourdir les peines contre ceux qui menacent, corrompent les agents de l'État.
00:11:47Des propos assortis donc à des actes, une circulaire sera diffusée dans les jours à venir
00:11:51pour renforcer la répression des atteintes envers les agents publics.
00:11:55Ça tombe bien Albin, parmi nos vrais voix, nous avons une avocate spécialisée en droit social et commercial,
00:12:00Émilie Perrier. Il est très présent le ministre. Il vous inspire quoi ? Et déjà cette info.
00:12:06C'est vrai que le ministre est particulièrement présent en ce moment.
00:12:11Il y a toujours eu une petite compétition entre le ministre de la Justice et le ministre de l'Intérieur
00:12:16durant la Vème République de tout temps.
00:12:18Et là, c'est vrai qu'il se comporte comme un ministre de la Justice, certes, mais aussi comme un ministre de l'Intérieur.
00:12:23Moi, j'ai surtout le sentiment que le budget qui va être dévoué à la justice elle-même,
00:12:30à savoir aux magistrats et aux moyens d'enquête, va être plutôt limité.
00:12:34Et là, on s'oriente vers une politique qui consiste à soutenir la pénitentiaire.
00:12:39Puisqu'on sait qu'en France, c'est un budget commun, le ministère de la Justice, c'est commun,
00:12:43c'est pénitentiaire et judiciaire. Et là, je ne sais pas si c'est si efficace que ça, premièrement.
00:12:49Deuxièmement, concernant le fait de taper au portefeuille les trafiquants,
00:12:53alors moi, ça m'a fait sourire parce qu'en fait, ça existe déjà.
00:12:56Je veux dire, la confiscation des biens, elle peut se faire dès l'ouverture d'informations,
00:13:01puisqu'il y a des confiscations provisoires.
00:13:04Et généralement, elle est confirmée par le juge du fonds s'il entre en voie de condamnation.
00:13:11Pour terminer, au-delà de ça, il faut quand même savoir que dans le cas du trafic de stupéfiants,
00:13:15il y a déjà des règles d'exception, notamment au niveau de la garde à vue,
00:13:18puisque le délai peut être vraiment rallongé.
00:13:20Et il y a surtout, en plus d'une infraction pénale, c'est une infraction douanière.
00:13:25Et dans ce cadre-là, les amendes sont multipliées,
00:13:28et on arrive à des montants extrêmement importants qui sont exécutés.
00:13:31Les peines, notamment d'amende, sont exécutées par la suite sur les trafiquants,
00:13:36tout au long d'une vie presque, pour certains.
00:13:38– Sébastien Médard, on parle d'un garde des Sceaux
00:13:40qui fait l'hyper-ministre un peu comme, effectivement, un ministre de l'Intérieur.
00:13:43C'est un hyper-ministre, Gérald Darmanin.
00:13:45– Disons que Gérald Darmanin, que je connais un petit peu,
00:13:48il a l'habitude, en tout cas, de faire de la politique,
00:13:52et de la politique avec un grand P.
00:13:54Donc ça a été un bon ministre de l'Intérieur,
00:13:57qui a plutôt soutenu, je dirais, les forces de l'ordre.
00:14:01Et il a plutôt pas trop mal endossé le costume du premier flic de France
00:14:06dans, je dirais, un écosystème politique, pas forcément très facile,
00:14:12avec une majorité un peu centrale, centriste, molle, qui était très difficile.
00:14:19Là, le fait qu'on maintienne Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur
00:14:24et que l'ex-premier flic de France devienne aujourd'hui le garde des Sceaux,
00:14:28lui, il comprend parfaitement la complainte de tous les flics de France
00:14:32qu'il a représentés, qui disaient, nous, on est sur le terrain
00:14:35quand on nous demande d'y aller, on arrête des types
00:14:37qui viennent nous narguer, etc.
00:14:39Et, pardonnez-moi, madame, qui sont, grâce aux talents et mérites d'un certain nombre de vos confrères,
00:14:44se retrouvent dans la nature et continuent, etc.
00:14:47– Je pense que ça veut exagérer.
00:14:49– Vous parlez à une omnipériée, en l'occurrence.
00:14:51Vous parlez à une omnipériée avocate.
00:14:53– Il faut quand même savoir qu'en France, la justice est méchante.
00:14:57Il faut le savoir, la justice est sévère.
00:14:59– Pas avec tout le monde.
00:15:00– Si, si, la justice est sévère et avec tout le monde.
00:15:02Après, les juges jugent, en tant que représentant,
00:15:05vous savez qu'on ne critique pas les décisions judiciaires
00:15:07ni la façon dont les juges forment leurs jugements,
00:15:09mais il n'en demeure pas moins que lorsqu'on dit que la justice,
00:15:12c'est l'Axis, pour moi, c'est de la démagogie.
00:15:14– Bon, bon, très bien. En tout cas, le débat est ouvert.
00:15:17– Je pense que c'est vraiment une histoire de moyens.
00:15:19– Exactement.
00:15:20– Et puis, j'ai envie aussi de dire, c'est l'effet d'annonce de chacun,
00:15:24avec des égaux d'un ministre de l'Intérieur, un ministre garde des Sceaux.
00:15:28Donc, qui va faire l'annonce, qui va avoir le résultat ?
00:15:30– Je ne suis pas complètement sûre de ça.
00:15:32– Les stats sont là, les annonces au fur et à mesure,
00:15:34qui va faire le déplacement ?
00:15:35Au fait, le vrai problème, c'est les gens qui vivent dans les quartiers,
00:15:38qui subissent tous les jours ce qui se passe.
00:15:40Donc, perdre des enfants avec des balles perdues…
00:15:42– T'en es d'accord.
00:15:43– Voilà, je pense que ça, ce n'est pas normal, ce qui se passe.
00:15:46Et je pense que c'est une question de moyens.
00:15:48Le matin, ils sont en prison, le soir, ils sont dehors.
00:15:50Et ils recommencent un peu plus loin.
00:15:51– Ça, on est complètement d'accord.
00:15:53– Et il faut arrêter de faire ces annonces.
00:15:55En fait, il faut être dans du concret.
00:15:57– Dans un pays comme la France, pardonnez-moi,
00:15:59ce n'est pas qu'une histoire de moyens,
00:16:01c'est aussi une histoire de courage et de volonté politique.
00:16:03Parce que la France a largement les moyens de faire appliquer la loi
00:16:07et de faire respecter l'ordre public à l'extérieur,
00:16:10dans nos rues et dans nos quartiers.
00:16:11– Et alors, pourquoi ça ne se passe pas ?
00:16:12– Courage politique.
00:16:13– Merci, merci à vos réactions.
00:16:15– Ça débat, ça débat.
00:16:16– Votre deuxième mot, Albin Texera,
00:16:18ce sont les cyberattaques qui ont frappé plusieurs sites internet.
00:16:22– Oui, c'est plusieurs sites publics de collectivité, plus précisément,
00:16:25qui ont été ciblés pour au Nouvel An.
00:16:27Parmi les villes touchées, on compte Nice, Tarbes, Pau,
00:16:30mais aussi Marseille et Nîmes.
00:16:32D'après un message diffusé sur le réseau social Telegram,
00:16:35c'est le groupe de hackers pro-russes NoName qui a revendiqué ces attaques.
00:16:39Ce collectif, bien connu pour ses actions similaires,
00:16:42affirme s'être attaqué à ces plateformes françaises
00:16:44pour des raisons qui restent floues.
00:16:46Mais pourquoi viser précisément ces sites ?
00:16:48Et surtout, est-ce que les internautes français doivent s'inquiéter pour leurs données ?
00:16:51On fait le point avec Baptiste Robert, expert en cybersécurité,
00:16:55qui a répondu aux questions de Louis Decargolay pour SIOD Radio.
00:16:58– C'est un groupe qui défend les intérêts russes,
00:17:00en tout cas publiquement, on ne sait pas vraiment qui est derrière,
00:17:03mais à chaque fois qu'ils vont attaquer une cible ou une autre,
00:17:07c'est souvent pour dénoncer, par exemple, le support de la France à l'Ukraine.
00:17:12La seule chose qu'ils font, c'est qu'ils vont envoyer des millions
00:17:16et des millions de requêtes en même temps,
00:17:19mais il n'y a pas de faille de sécurité, ils ne vont pas subtiliser la donnée.
00:17:23En tout cas, pour ce type d'attaquants-là,
00:17:26le seul effet de leurs attaques, c'est que le site n'est pas disponible.
00:17:30– Ces cyberattaques ont provoqué des perturbations importantes.
00:17:33Les sites des villes et départements concernés,
00:17:35comme ceux des Landes ou de la Haute-Garonne,
00:17:37ont été hors service jusqu'à la mi-journée hier.
00:17:40Heureusement, la situation s'est améliorée en fin d'après-midi,
00:17:42avec le rétablissement progressif de la plupart des plateformes.
00:17:46Pour rappel, ce n'est pas une première pour le collectif Noname en France.
00:17:50En 2023, ils avaient déjà pris pour cibre
00:17:53les sites de l'Assemblée nationale et du Sénat.
00:17:56À l'époque, leur objectif était de critiquer le soutien affiché de la France à l'Ukraine.
00:18:00– Et le troisième mot dans l'actu, Albin Texera,
00:18:02ce sont les ZFE, plus que jamais au cœur des préoccupations
00:18:06depuis le début de l'année 2025.
00:18:08– Oui, elles se multiplient un peu partout comme des champignons.
00:18:11Ces ZFE comprenaient par là « zone à faible émission »
00:18:15et depuis hier, les véhicules équipés d'une vignette Critère 3 et Critère 4
00:18:20sont interdits à Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Perpignan, Grenoble.
00:18:25– Il y en a plein, au total, il y en a 30 des villes
00:18:28qui sont concernées dans toute la France.
00:18:30L'objectif, lutter contre la pollution et protéger la santé des riverains.
00:18:34Mais que risquez-vous en cas de non-respect ?
00:18:36Arnaud Aimé est spécialiste des transports chez Sia Parteners,
00:18:40au micro de Clément Arion pour Sud Radio.
00:18:42– En cas de non-respect des ZFE, il y a des amendes qui sont prévues
00:18:46qui sont d'un montant de 68 euros prévus par la loi.
00:18:50Cela dit, on peut imaginer que dans les prochaines semaines,
00:18:54juste après la mise en place des ZFE dans un certain nombre de métropoles,
00:18:57on peut imaginer que les pouvoirs publics soient assez indulgents au début,
00:19:01en faisant davantage de pédagogie pour expliquer cette nouvelle réglementation
00:19:06et que les contrôles deviennent plus durs
00:19:08et l'amende de 68 euros plus automatique au bout de quelques semaines seulement.
00:19:12– Donc vous l'aurez compris, pour l'instant,
00:19:14il n'y a pas de sanction et d'amende.
00:19:16Il y a une période de tolérance accordée aux automobilistes.
00:19:19Mais en tout cas, une chose est sûre, cette mesure concerne beaucoup de voitures.
00:19:23Au 1er janvier 2023, on comptait un peu plus d'1,3 million de véhicules
00:19:27non classés à l'échelle de la France.
00:19:29À cela, il faut ajouter plus d'un million de véhicules
00:19:31concernés par cette interdiction.
00:19:33Au total, c'est plus de 2,7 millions de véhicules
00:19:36qui seront bannis des métropoles l'année prochaine,
00:19:38soit près de 6% du parc roulant total.
00:19:42– Bon, merci Albin Dexter. On en profite, Judith Beller,
00:19:45pour dire que tout à l'heure, entre 19h et 20h,
00:19:47dans les vraies voies qui font rouler la France,
00:19:49ça sera notre thème, les ZFE.
00:19:51– C'est un thème brûlant d'ailleurs.
00:19:53Allez, dans un instant, le grand débat du jour à la Nouvelle-Orléans.
00:19:56Un véhicule a foncé dans la foulière, tuant au moins 15 personnes.
00:20:00Le conducteur Shamsoud Dhinjabar, 42 ans, a été abattu par la police.
00:20:04Et un drapeau de Daesh, des armes ainsi qu'un engin explosif
00:20:07ont été retrouvés dans son véhicule.
00:20:09Quatre complices sont toujours recherchés dans un contexte marquant.
00:20:12Les dix ans des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan.
00:20:15– C'est l'objet du grand débat à suivre.
00:20:17Nous vous posons la question.
00:20:19Attentat à la Nouvelle-Orléans,
00:20:21craignez-vous une recrudescence des actes terroristes ?
00:20:26– Alors, vous votez évidemment sur notre compte X,
00:20:29sur lequel on vous pose la question.
00:20:31Puis vous n'hésitez pas à nous appeler au 08-126-300-300
00:20:33pour partager vos opinions.
00:20:35Pour l'instant, vous nous répondez oui,
00:20:37vous avez peur de cette recrudescence à 79%.
00:20:39On aura un invité pour en parler.
00:20:41– Jean Bévalet, consultant en risques sécuritaires, il nous attend.
00:20:44– Allez, restez avec nous, à tout de suite.
00:20:47– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:20:50Judith Belaire, Frédéric Brindel.
00:20:53– 17h30, ils sont prêts pour le grand débat, nos Vrais Voix.
00:20:57Rosy Bordet, présidente fondatrice du cabinet RB Associés,
00:21:00conseille en stratégie et influence, adjointe au maire, en Ile-et-Vilaine.
00:21:05– Émilie Perrier, qui est avocate spécialisée en droit social et commercial.
00:21:09– Et c'est Mania…
00:21:11– C'est Mania !
00:21:13– Vous savez pourquoi c'est de ma faute ?
00:21:15Parce qu'on va rebondir sur notre petite bourde de tout à l'heure.
00:21:17J'allais dire Sébastien Ménard, boulanger…
00:21:19– C'est ça, c'est pas comme si j'étais là toutes les semaines.
00:21:22– Entrepreneur dans la foodtech.
00:21:25– Et président du comité éditorial Presse Libre.
00:21:29– Et aussi élu à Biarritz.
00:21:31– Évidemment.
00:21:32– Je sais que j'écris comme un cochon mais…
00:21:34– Mais ça s'explique par son très beau beret.
00:21:36N'hésitez pas si vous avez Sud Radio sur la chaîne YouTube.
00:21:40C'est parti pour le grand débat.
00:21:42– Vraie voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:45– Un véhicule a foncé dans la foule hier à la Nouvelle Orléans, faisant au moins 15 morts.
00:21:50Le conducteur a essayé d'écraser le plus de personnes qu'il pouvait,
00:21:53a déclaré la responsable de la police de la ville américaine, Anne Kirkpatrick.
00:21:57Il était farouchement déterminé à provoquer un carnage, a-t-elle précisé.
00:22:01Abattu par les forces de l'ordre, l'attaquant a été identifié
00:22:04comme étant Shamsoud Din Jabbar, un citoyen américain de 42 ans, originaire du Texas.
00:22:11Un drapeau de Daesh, de même que des armes et un engin explosif improvisé,
00:22:15ont été retrouvés dans son véhicule.
00:22:17Au moins 4 suspects sont encore en fuite.
00:22:19Cela résonne tout particulièrement en ce début d'année 2025.
00:22:23Triste anniversaire des 10 ans des attaques de Charlie Hebdo et du Bataclan.
00:22:27– Parlons vrai entre les tensions au Proche-Orient,
00:22:29les conflits internationaux, les tergiversations politiques.
00:22:32La situation ne risque-t-elle pas de redonner du poids aux organisations terroristes ?
00:22:38La prise de conscience du danger dans les pays occidentaux
00:22:40ne permet-t-elle pas en revanche de nous permettre d'être mieux préparés
00:22:44face à la violence des fanatismes ?
00:22:46Il y a débat, aussi nous vous posons cette question pour espérer trancher.
00:22:51Attentat à la Nouvelle-Orléans, craignez-vous une recrudescence des actes terroristes ?
00:22:56– Vous votez sur Twitter, sur notre compte X et vous nous appelez au 0 826 300 300
00:23:01pour réagir à ce que vous entendez à l'antenne évidemment.
00:23:03Pour l'instant vous dites oui à 80%, vous avez peur de cette recrudescence.
00:23:06On reçoit Jean Beuvalek, consultant en risques sécuritaires pour en parler.
00:23:10Bonsoir Jean. – Bonsoir.
00:23:13– Bonsoir, bienvenue et bonne année d'ailleurs.
00:23:17– Oui on en profite aussi, du bonheur et plein de bonnes choses.
00:23:21– Alors Jean, on se pose la question, on va vous la poser à vous.
00:23:25Est-ce qu'il va y avoir une recrudescence des actes terroristes ?
00:23:28Est-ce qu'il faut qu'on s'habitue à vivre comme ça ?
00:23:32– Je vais vous faire deux réponses.
00:23:34La première c'est que pour moi il n'y a pas de risque de recrudescence,
00:23:38c'est que la recrudescence elle est déjà là.
00:23:42Malheureusement les événements nous montrent que le risque zéro non seulement n'existe pas
00:23:49mais la moindre faille donne lieu à un massacre comme on a pu voir ces derniers temps
00:23:56que ce soit en France ou à l'étranger, en Allemagne, aux Etats-Unis.
00:24:00Aujourd'hui nos services de sécurité qui, pour lesquels j'ai mal répété,
00:24:06sont quand même très performants en France.
00:24:08Je pense à nos services spéciaux type des GSI, des GSE qui font un travail remarquable
00:24:14et nous évitent, et ce sont les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur,
00:24:19environ un attentat tous les un mois et demi.
00:24:23Donc le risque il est bien présent.
00:24:27Pour répondre sur la deuxième partie de votre question,
00:24:32est-ce qu'il va falloir s'y habituer ?
00:24:35On n'a pas le choix, on n'a pas le choix.
00:24:38Oui il faut s'y habituer et je discutais il y a quelques jours sur un plateau
00:24:44avec un autre intervenant et j'ai essayé d'expliquer qu'on ne peut rien laisser passer.
00:24:51Aujourd'hui un rassemblement type salon, kermesse, marché de Noël,
00:24:57enfin ce que vous voulez, doit, pas peu, mais doit obligatoirement donner lieu
00:25:03à des mesures de sécurité extrêmement fermes.
00:25:06Jean Beuvalet, nous allons un petit peu plus loin avec nos vrais voix autour de la table
00:25:11qui vont réagir, qui vont vous poser des questions.
00:25:13Vous êtes bien sûr avec nous en grand témoin, Rosie Bordet.
00:25:17Ce qu'il s'est passé aux Etats-Unis, ça remet au goût du jour,
00:25:22après ce qu'il s'est passé à Magdebourg en Allemagne, ces grands attentats de masse.
00:25:27Est-ce que vous sentez que c'est peut-être, peut-être une réaction
00:25:31à ce qu'il se passe en ce moment dans l'actualité internationale ?
00:25:35Est-ce qu'on peut faire le lien ?
00:25:37D'abord, celui qui a commis cet attentat, il faut bien dire, c'est un Américain.
00:25:43Il est né au Texas.
00:25:45Un ancien marine aussi.
00:25:47Un ancien marine, il a fait partie de l'armée.
00:25:49Est-ce que c'est en lien avec ce qui se passe un peu partout dans le monde ?
00:25:53Il y a des problèmes effectivement sur le continent africain, Moyen-Orient, etc.
00:25:58Il y a l'Ukraine, on le voit très bien.
00:26:01Je pense qu'en France, pour revenir, on a eu les JO, on a été très bien protégés.
00:26:07Il n'y a eu aucun problème.
00:26:09Il faut faire confiance également.
00:26:11Je pense que monsieur qui est en ligne, on fait confiance aux services.
00:26:16Ils sont préparés, ils sont compétents.
00:26:19Si on commence à mettre ça dans la tête, bien sûr qu'on y pense.
00:26:23Moi-même, quand je prends le métro, il y a plein de monde, on pense à ce genre de choses.
00:26:29Mais on en parle.
00:26:31Oui, on s'y est quand même habitués, donc on est préparés.
00:26:33C'est ce que j'essayais de dire tout à l'heure.
00:26:35On dit qu'on est préparés. Est-ce qu'on est vraiment préparés ?
00:26:37Je ne sais pas si on peut être préparés à ce genre de choses, mais on y pense en tout cas.
00:26:42Quand on est dans un lieu public, quand il y a du monde, on ne peut pas à un moment donné...
00:26:46Moi, en tant qu'élue, j'organise des événements.
00:26:49On n'est pas à 5000 personnes, mais on est à 500.
00:26:51On est dans une petite commune, mais parfois ça nous traverse l'esprit.
00:26:55Redonnez-la d'ailleurs, votre commune.
00:26:57Je suis donc élue à Saint-Georges-de-Rhin-Tambeau.
00:26:59C'est une petite commune rurale.
00:27:01Mais voilà, personne n'est à l'abri.
00:27:03Bien sûr qu'on y pense.
00:27:06Sébastien Ménard, il y a aussi un sujet.
00:27:09C'est la faille dans la sécurité de cet événement,
00:27:13puisque les barrières étaient toutes ouvertes.
00:27:17Ça fait quand même une mise en lumière aussi
00:27:19peut-être des failles dans nos politiques antiterroristes,
00:27:23ou en tout cas, un lâcher prise.
00:27:25Moi, je ne pense pas qu'il y ait de lâcher prise.
00:27:27Je ne pense pas qu'il y ait de laxisme aucun.
00:27:31Je pense que c'est extrêmement difficile,
00:27:33mis à part cette espèce d'exception événementielle.
00:27:39Mais derrière cette exception événementielle que sont les JO,
00:27:41il y a aussi une exception financière.
00:27:43J'ai envie de dire que les JO sont aux événements
00:27:47ce que Notre-Dame de Paris est à la rénovation patrimoniale.
00:27:51On est dans l'exceptionnel.
00:27:53En clair, on ne compte pas l'argent, les barrières, les agents, les procédures, etc.
00:27:59Mais évidemment pas.
00:28:01Aujourd'hui, la seule possibilité,
00:28:05si vous voulez sécuriser, pour autant que ce soit possible,
00:28:07un événement public, une sortie de stade,
00:28:11un lâcher de lanterne, je pense à Biarritz,
00:28:13nous on a des marathons,
00:28:15on avait le 1er de l'an, une première baignade, etc.
00:28:19Qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut passer les gens sous portique.
00:28:21Il faut rendre les chœurs de villes ou les lieux de rassemblement
00:28:25totalement piétons.
00:28:27C'est globalement très compliqué.
00:28:29Posons la question à Jean Beuvalet.
00:28:31Cette société-là n'existe pas.
00:28:33Jean Beuvalet, qui est consultant en risques sécuritaires,
00:28:41revenons sur ce que disait Sébastien Ménard.
00:28:43Est-ce qu'il y a de toute évidence des failles
00:28:45là-bas aux Etats-Unis, en Nouvelle-Orléans ?
00:28:49Avant de répondre à votre question,
00:28:53je voudrais expliquer un vrai changement dans l'approche du risque terroriste.
00:28:59Pendant des années, ce risque était exogène.
00:29:03On avait des individus qui venaient de l'extérieur
00:29:07commettre des atrocités sur nos sols.
00:29:11Aujourd'hui, on est face à un risque endogène.
00:29:15Madame l'expliquait tout à l'heure,
00:29:17c'est un Américain qui a commis cet acte odieux
00:29:21sur le sol américain.
00:29:23On a eu le cas en France, il y a eu le cas en Allemagne, etc.
00:29:25Donc ça veut dire que la difficulté est encore différente.
00:29:31Après...
00:29:33Là, ce qu'il se passe sur le 1er de l'an,
00:29:35dans ce quartier français de la Nouvelle-Orléans.
00:29:37Moi, ça me gêne.
00:29:41Il ne s'agit pas de jeter l'eau propre sur qui que ce soit,
00:29:43surtout tant qu'on n'a pas les résultats de l'enquête.
00:29:47Compte tenu de ce qui se passe aujourd'hui,
00:29:51ça me gêne que des rassemblements aussi importants
00:29:55soient accessibles en véhicule.
00:29:57On est d'accord ?
00:29:59Toutes les barrières étaient baissées, effectivement.
00:30:01Un jour, quelqu'un m'a dit
00:30:03« Monsieur, vous comprenez, on ne peut pas bloquer toutes les routes. »
00:30:07Eh bien, si. Je suis désolé.
00:30:09Ou alors, on accepte le risque.
00:30:11Moi, personnellement, je n'ai pas envie d'accepter un risque
00:30:15avec une dizaine de morts à la clé.
00:30:17Mais regardez nos marchés de Noël sur les grandes communes.
00:30:21J'ai essayé d'en faire quelques-uns
00:30:23pour voir comment ça se passait.
00:30:25Je veux dire, vous avez au minima des barrières
00:30:29avec un véhicule de police municipale ou nationale,
00:30:33ou un véhicule de gendarmerie.
00:30:35Oui, bien sûr.
00:30:37Des blocs de béton, etc.
00:30:39On va changer un peu de sujet.
00:30:41Il y a une question qu'on peut se poser aussi.
00:30:43C'est qu'il y a les réseaux sociaux
00:30:45qui sont complices de cette propagation des idéologies extrémistes.
00:30:49On l'a dit, ce monsieur, c'était un Américain.
00:30:51Plutôt lambda.
00:30:53Son frère disait même qu'il était un amour,
00:30:55qu'il a été victime d'une forme de radicalisation.
00:30:59On peut vraiment se poser la question
00:31:01de cette radicalisation en masse.
00:31:03Il faut quand même rappeler que, effectivement,
00:31:07cette personne est un vétéran.
00:31:09Et la question du traitement des vétérans aux Etats-Unis
00:31:13est vraiment assez centrale.
00:31:15C'est-à-dire que c'est des gens qui partent
00:31:17souvent en opération à l'extérieur
00:31:19dans des cadres assez violents.
00:31:21Lui, il est allé en Afghanistan.
00:31:23Pour lui, il est en Afghanistan.
00:31:25Je crois savoir qu'il est informaticien,
00:31:27peut-être plus protégé, etc.
00:31:29Mais il n'en demeure pas moins que ce sont des gens
00:31:31qui vivent en groupe.
00:31:33Ce qu'il disait, c'est qu'il avait son propre langage de l'armée
00:31:35et qu'il avait beaucoup de mal à se réhabituer,
00:31:37en fait, dans la société civile classique.
00:31:39Et c'est des phénomènes qu'on voit beaucoup
00:31:41chez les vétérans aux Etats-Unis
00:31:43qui sont, on va dire, voilà,
00:31:45assez peu soutenus,
00:31:47notamment sur cette réhabilitation
00:31:49et cette possibilité de revivre
00:31:51au niveau de la vie civile.
00:31:53Pour revenir à la question des réseaux sociaux,
00:31:55on l'a vu en France.
00:31:57Et de façon assez tragique.
00:31:59Moi, je pense à Samuel Paty.
00:32:01Les réseaux sociaux conduisent aux meurtres.
00:32:03Il faut savoir que la provocation à la haine raciale,
00:32:05c'est-à-dire au pot, conduisent à des meurtres.
00:32:07Donc, à partir du moment où on a
00:32:09cette réflexion-là,
00:32:11il faut effectivement
00:32:13prendre toute cette part,
00:32:15et c'est au pouvoir public aussi,
00:32:17de se montrer particulièrement sévère
00:32:19avec ces plateformes
00:32:21et avec cette absence de modération
00:32:23très souvent sur les contenus.
00:32:25— Sébastien Ménard. — Après, on nous dit que c'est un...
00:32:27Enfin, je vais mettre les pieds dans le plat,
00:32:29parce que j'ai pas envie qu'on tourne autour du pot
00:32:31et puis ça s'appelle les vrais voix.
00:32:33C'est un Américain. Je rappelle quand même
00:32:35qu'il avait
00:32:37dans son pick-up, c'était pas
00:32:39le drapeau de Zahal ou le drapeau de la République française.
00:32:41C'est quelqu'un qui s'est
00:32:43converti, quelqu'un qui s'est radicalisé.
00:32:45Et le projet, le dessin
00:32:47qu'est le sien, c'est pas celui
00:32:49d'une humanité peaceful et éclairée.
00:32:51Voilà. Faut aussi le dire.
00:32:53— C'est de l'islamisme fanatique.
00:32:55— En fait, c'est un acte terroriste.
00:32:57Je pense qu'on peut tous s'accorder sur cette qualification.
00:32:59— D'ailleurs, il est considéré
00:33:01comme tel. Jean Beuvalet, vous vouliez réagir.
00:33:03— Oui, tout à fait. Simplement,
00:33:05sur... Madame a
00:33:07utilisé un terme, et je le dis
00:33:09avec bienveillance, mais
00:33:11victime de la radicalisation... Pour moi,
00:33:13quand on se radicalise, on n'est pas victime.
00:33:15On sait ce qu'on fait aujourd'hui.
00:33:17Les victimes
00:33:19sont les gens qui se retrouvent à l'hôpital,
00:33:21voire malheureusement au cimetière.
00:33:25Les États-Unis...
00:33:27Juste, si je me permets de terminer...
00:33:29— Oui, oui, vas-y.
00:33:31— Les États-Unis
00:33:33sont extrêmement touchés par la notion
00:33:35de violence sous toutes ses formes,
00:33:37la multiplication
00:33:39des armes.
00:33:41Ce qui est surprenant, c'est vrai,
00:33:43c'est que c'est un vétéran.
00:33:45Maintenant, je peux vous assurer
00:33:47qu'on a chez nous... On a aussi
00:33:49nos propres vétérans en France
00:33:51qui vont dans des zones de combat
00:33:53extrêmement violentes.
00:33:55Je discute régulièrement
00:33:57avec certains d'entre eux.
00:33:59Et c'est pas pour autant
00:34:01qu'ils passent à l'acte.
00:34:03— Attendez, on va donner la parole
00:34:05à Roger, si vous voulez bien.
00:34:07Qu'est-ce qui a amené à cet individu
00:34:09de se radicaliser
00:34:11et de tomber dans le terrorisme ?
00:34:13Peut-être qu'il faudrait se poser cette question.
00:34:15— Est-ce qu'on est forcément responsable
00:34:17de sa radicalisation ? Ou est-ce que ça peut arriver
00:34:19à un jeune âge ? Parce qu'on imagine aussi
00:34:21que quand on voit des gamins radicalisés,
00:34:23ils sont responsables de leurs actes derrière.
00:34:25Le départ même,
00:34:27c'est une évidence de responsabilité,
00:34:29Rosie Bordet.
00:34:31— Non, je dirais pas que c'est une évidence.
00:34:33Comment on arrive à cela ? C'est surtout ça.
00:34:35Vous parliez tout à l'heure des réseaux sociaux.
00:34:37Comment est-ce qu'on y arrive
00:34:39à se radicaliser comme ça ?
00:34:41Très souvent, on l'entend
00:34:43dans les informations.
00:34:45C'était un gamin qui...
00:34:47Tout était normal. Il n'y avait pas de signe.
00:34:49Et d'un seul coup, on apprend qu'il a commis l'attentat.
00:34:51Dans le Nord, ce qui s'est passé.
00:34:53Le jeune, c'était pareil.
00:34:55La famille Tchétchène, etc.
00:34:57On se disait qu'il avait des problèmes.
00:34:59Finalement, on ne pensait pas qu'il allait le faire.
00:35:01Vous venez de dire que son frère dit que c'est un amour.
00:35:03Mais voilà. Il a commis quand même.
00:35:05Il a tué quand même une dizaine de personnes.
00:35:07— Même le pire des meurtriers reste l'amour
00:35:09de sa maman ou de son papa.
00:35:11— C'est toujours pour ça que moi, je ne comprends pas
00:35:13pourquoi les confrères journalistes
00:35:15interviewent par exemple les parents d'un tueur.
00:35:17Ce n'est que remettre un petit peu
00:35:19d'huile sur le feu.
00:35:21— 426-300-300. Vous nous appelez, vous réagissez,
00:35:23vous donnez votre opinion. On est toujours avec Emmanuel.
00:35:25Emmanuel, vous êtes avec nous ?
00:35:27— Oui, je suis là.
00:35:29— Emmanuel, on va vous reposer la question à vous.
00:35:31Est-ce que vous avez peur, vous, d'une recrudescence
00:35:33de ces actes terroristes ?
00:35:35— Écoutez. Vous savez, je voyage beaucoup au Moyen-Orient.
00:35:37Je connais bien cette région.
00:35:39Je voudrais quand même attirer votre attention
00:35:41sur un point important, parce que dans les pays musulmans,
00:35:43il y a une chose que tout le monde sait.
00:35:45C'est que les premiers versets
00:35:47des sourates mécroises
00:35:49dans lesquelles le prophète
00:35:51dit des mots aimables
00:35:53sur les chrétiens et les juifs
00:35:55ont été abrogés par le prophète lui-même
00:35:57dans les sourates médinoises.
00:35:59Et à partir du moment où il est à Médine,
00:36:01il a des mots extrêmement
00:36:03violents et il enseigne
00:36:05à ses compagnons
00:36:07une ligne de conduite
00:36:09vis-à-vis des chrétiens et des juifs
00:36:11qui représente à l'époque 30% et 30%
00:36:13grosso modo de la population de la péninsule
00:36:15arabique. Il s'agit de les soumettre.
00:36:17Il s'agit donc de tuer
00:36:19tous ceux qui ne veulent pas se soumettre.
00:36:21Il s'agit de violer les femmes
00:36:23de ces gens-là.
00:36:25Sauf que vous savez très bien que dans l'interprétation
00:36:27des textes saints, il n'y a pas
00:36:29nature et c'est le travail. C'est comme
00:36:31dans la chrétienté.
00:36:33Il y a l'analyse protestante ou catholique.
00:36:35Pas du tout.
00:36:37On va quand même faire réagir
00:36:39notre invité.
00:36:41Le Coran est un livre incréé. C'est l'œuvre de Dieu
00:36:43qui comprend toutes les vérités
00:36:45universelles et intemporelles.
00:36:47Sauf que tous les musulmans ne font pas
00:36:49la même interprétation Emmanuel.
00:36:51Attendez Emmanuel,
00:36:53on va redonner la parole si vous voulez bien
00:36:55à Jean Beuvalet pour qu'il
00:36:57nous donne le fin mot de ce débat
00:36:59puisqu'on manque de temps.
00:37:01On vous écoute Jean Beuvalet.
00:37:03Oui alors, tous les
00:37:05musulmans ne sont pas des terroristes
00:37:07et ça faut aussi le rappeler.
00:37:09C'est pour ça qu'on le rappelait.
00:37:11Il faut le rappeler avec
00:37:13force.
00:37:15Le problème de la
00:37:17radicalisation
00:37:19sur lequel j'ai un peu travaillé
00:37:21c'est un
00:37:23environnement qui va faire
00:37:25que vous allez passer de quelqu'un
00:37:27qu'on va considérer comme
00:37:29« normal »
00:37:31pour arriver
00:37:33à en faire quelqu'un de totalement
00:37:35en marge de la société
00:37:37et qui passe à l'acte.
00:37:39Mais il y a toute une procédure,
00:37:41tout un enchaînement. Je veux dire, il y a quelques
00:37:43années, Al Qaïda avait sorti
00:37:45un document qui expliquait
00:37:47comment
00:37:49d'un individu
00:37:51lambda, on allait pouvoir
00:37:53en faire un terroriste.
00:37:55Et ça passait par
00:37:57une prise de conscience
00:37:59de son état,
00:38:01ça passait aussi par l'aider,
00:38:03ça passait par lui faire comprendre
00:38:05que son environnement, voire sa famille,
00:38:07voire l'État, personne ne faisait rien pour lui.
00:38:09C'est pas quelque chose
00:38:11qui se fait du jour au lendemain.
00:38:13C'est souvent quand même un travail
00:38:15sur plusieurs
00:38:17mois,
00:38:19voire plusieurs années.
00:38:21Merci beaucoup, merci Jean Bevalet.
00:38:23La petite consultation.
00:38:25On rappelle que vous êtes consultant en risques
00:38:27sécuritaires. Alors vous avez répondu
00:38:29que oui à 80%.
00:38:31Vous êtes dans une
00:38:33crainte de la recrudescence des actes terroristes.
00:38:35Continuez s'il vous plaît, n'hésitez pas
00:38:37à voter sur Twitter, évidemment,
00:38:39puis à nous appeler au 0826 300
00:38:41pour participer
00:38:43au débat. Et puis on reste avec notre
00:38:45auditeur.
00:38:47Il était un peu frustré parce qu'on
00:38:49l'a coupé.
00:38:51On va le retrouver
00:38:53dans un instant Emmanuel.
00:38:55Vraie Voix Sud Radio
00:38:5717h-19h,
00:38:59Judith Beller, Frédéric Brindel.
00:39:01Il est 17h50 sur Sud Radio
00:39:03et on va se détendre un petit peu
00:39:05avec un quiz musical.
00:39:07Vous le savez, le quiz musical de cette semaine,
00:39:09depuis lundi, ça a été le thème des fêtes.
00:39:11Aujourd'hui, Frédéric a choisi la
00:39:13lumière.
00:39:15Bien aidé par vous, Judith.
00:39:17On rappelle le principe.
00:39:19On donne un extrait.
00:39:21Maxime Senna, rien à voir avec
00:39:23le pilote, je le précise, mais
00:39:25Maxime Senna, à qui on souhaite une bonne
00:39:27année, va
00:39:29nous envoyer un extrait.
00:39:31Et ce sera à vous
00:39:33de nous donner l'interprète.
00:39:35Emmanuel, vous êtes
00:39:37avec nous ? Oui, je suis là.
00:39:39C'est un point par chanson, il y en a sept.
00:39:41Il faut que vous choisissiez une vraie voix
00:39:43pour faire équipe avec.
00:39:45Vous avez soit Rosie,
00:39:47vous avez soit Émilie,
00:39:49soit Sébastien.
00:39:51Rosie Bordet, Émilie Perrier, Sébastien Ménard.
00:39:53J'ai choisi Émilie.
00:39:55Bon choix. Il y avait une chanson sur Émilie,
00:39:57vous savez.
00:39:59Vous êtes prêts ?
00:40:01Vous êtes prêts ?
00:40:03Vous êtes tous concentrés ?
00:40:05Allez, chanson numéro un.
00:40:07De l'ombre de la lumière
00:40:09Calogéro !
00:40:11Ah, pas mal.
00:40:13Si, c'est Calogéro.
00:40:15C'est Calogéro.
00:40:17J'ai pas le bon nom, sûrement.
00:40:19Vous avez un problème, alors ?
00:40:21On voulait m'induire en erreur.
00:40:23Non, mais j'en assume
00:40:25la pleine responsabilité.
00:40:27J'en assume la pleine
00:40:29responsabilité, Judith.
00:40:31Cette dissolution n'était pas une bonne idée.
00:40:33Effectivement,
00:40:35c'est Calogéro, avec
00:40:37Grand Corps Malade aussi, mais comme on ne l'a pas entendu,
00:40:39c'était Calogéro.
00:40:41Ensuite, chanson numéro
00:40:43deux. C'est parti.
00:40:45C'est Zappa.
00:40:47France Gall. Trop rapide.
00:40:49Sébastien Ménard, vous êtes terrible.
00:40:51C'était France Gall.
00:40:53Emmanuel, vous êtes toujours là ?
00:40:55Emmanuel, il faut intervenir.
00:40:57Emmanuel, il est parti.
00:40:59On se prend une réclé. Vous restez là, Emmanuel.
00:41:01Concentrez-vous.
00:41:03C'est pas moi qui ai choisi les chansons aujourd'hui.
00:41:05Et c'est pas moi qui ai choisi
00:41:07Émilie, Emmanuel, non plus.
00:41:13Alors, chanson numéro trois.
00:41:17Eddie Mitchell.
00:41:19Rosy.
00:41:23Moi, j'étais pas né, donc je suis désolé.
00:41:25C'est sympa.
00:41:27Merci.
00:41:29Je vous ai dit,
00:41:31je n'ai pas choisi les chansons aujourd'hui.
00:41:33Moi aussi, je suis mauvaise.
00:41:35Non, je n'écoute pas Eddie Mitchell.
00:41:37Vous n'écoutez pas Eddie Mitchell ?
00:41:39Moi, je n'écoute pas Léonard Cohen, madame.
00:41:41Il y avait Léonard Cohen.
00:41:43Là, je vous attends,
00:41:45parce que ça ne va pas être simple.
00:41:47Il y a combien de chansons ?
00:41:49C'est pas
00:41:51Mecano ?
00:41:53Enzo ?
00:41:55Non.
00:41:57Allez-y, Emmanuel.
00:41:59Enzo, Enzo.
00:42:01Oui, Enzo, Enzo, pour moi.
00:42:03C'est un nom
00:42:05qui est un prénom aussi.
00:42:07Elisa ou un nom comme ça, non ?
00:42:09Non, il y a un prénom et un nom,
00:42:11mais le nom est un prénom.
00:42:13On leur donne un...
00:42:15Un indice ?
00:42:17Le prénom, c'est Pauline.
00:42:19Pauline Esther !
00:42:21Le gars de la génération.
00:42:234 points !
00:42:25Autant dire que vous avez perdu,
00:42:27mais ce n'est pas grave, on continue pour le fun.
00:42:29Ce Sébastien Ménard est redoutable.
00:42:31Vous auriez dû prendre Sébastien.
00:42:33Chanson numéro 5.
00:42:35Sébastien Ménard n'est pas ingénieur dans la foot-tech,
00:42:37il est musicien.
00:42:39Mais j'ai l'habitude aussi de gagner le quiz de l'actu,
00:42:41ne vous inquiétez pas.
00:42:43Chanson numéro 5.
00:42:45Le soleil est rendez-vous avec la lune,
00:42:47mais la lune n'est pas là.
00:42:49Et ce n'est pas ma génération.
00:42:51On l'avait oublié.
00:42:53Emilie, ça veut dire quoi,
00:42:55ce n'est pas ma génération ?
00:42:57Je m'y laisse.
00:42:59Vous dites, Emmanuelle ?
00:43:01Je peux le répéter, mais je n'ai pas choisi les chansons.
00:43:03Oui, évidemment.
00:43:05Chanson numéro 6.
00:43:07Pour te déclarer mon flamme,
00:43:09tu fais briller ma flamme.
00:43:11Assez claire à l'étranger ?
00:43:13Non.
00:43:15Emmanuelle ?
00:43:17Elle a quand même chanté
00:43:19pour la cérémonie d'ouverture, les amis.
00:43:21Céline Dion ?
00:43:23Non, pas celle-là.
00:43:25Je la vois physiquement, mais je n'ai pas le nom.
00:43:27Elle s'appelle Juliette.
00:43:29Juliette Armanet.
00:43:31On ne l'arrête plus.
00:43:33C'était peut-être votre génération,
00:43:35ma chère Emilie.
00:43:37Après, chanson française, je ne suis pas très bonne.
00:43:39Vous n'aimez pas tout ce qui est français.
00:43:41Au contraire, je suis très patriote.
00:43:43Allez, chanson numéro 7.
00:43:47Dans le jour,
00:43:49c'est l'heure, c'est zig zig.
00:43:53Deux points pour l'équipe d'Emilie
00:43:55et d'Emmanuelle.
00:43:57Cinq points pour
00:43:59Sébastien et Rosi.
00:44:01Emmanuelle, on est désolée pour vous.
00:44:03C'est normal.
00:44:05Comment ça, c'est normal ?
00:44:07Ce blind test était un peu difficile.
00:44:09Il fallait jouer avec moi.
00:44:11Sébastien Ménard connaissait tout.
00:44:13Sébastien Ménard est comme Maxime.
00:44:15Il est infréquentable.
00:44:17Allez, 0826 300 300.
00:44:19Si vous voulez jouer avec nous, si vous voulez commenter,
00:44:21si vous voulez nous dire des trucs, on est là.
00:44:23On vous écoute. Parlons vrai sur Sud Radio.
00:44:25Restez avec nous. Dans un instant, on continue
00:44:27avec Le Répondeur
00:44:29et plein d'autres choses qui arrivent, dont le journal.
00:44:31A tout de suite.
00:44:33Et nous sommes de retour le 2 janvier.
00:44:35Bonne année à vous qui nous rejoignez.
00:44:37Les vraies voix de Sud Radio
00:44:39sont là avec vous.
00:44:41Bonheur, santé, allégresse, etc.
00:44:43Si vous voulez, avec nous,
00:44:453 vraies voix.
00:44:47Et certaines de ces vraies voix sont nouvelles.
00:44:49Rosy Bordet,
00:44:51présidente fondatrice du cabinet RB Associé,
00:44:53conseil en stratégie et influence,
00:44:55adjointe au maire d'une jolie commune
00:44:57d'Île-et-Vilaine dont on rappelle le nom ?
00:44:59Saint-Georges-de-Rhin-Tambeau.
00:45:01Sébastien Ménard, qui est entrepreneur
00:45:03en foodtech, élu à Biarritz et président
00:45:05du comité éditorial de Presse Libre Basse.
00:45:07Et disque de jockey également,
00:45:09puisque très fort.
00:45:11Et Émilie Perrier,
00:45:13avocate spécialisée en droit
00:45:15social et commercial, qui elle aussi
00:45:17fait sa première avec nous. Très facile,
00:45:19évidemment, on l'a vu.
00:45:210826-300-300, vous nous appelez, vous réagissez.
00:45:23Coup de gueule, coup de cœur, ce que vous voulez.
00:45:25On vous écoute. Là, on file au répondeur.
00:45:27Bonjour, Sylvain Demoriac.
00:45:29Je vous appelle suite à l'information
00:45:31qui est passée à Thési hier soir
00:45:33où les médecins se sont rémunérés
00:45:351 000 euros pour baisser leurs prescriptions.
00:45:37J'ai été très surpris
00:45:39étant un peu du milieu
00:45:41travaillant en pharmacie.
00:45:43C'est que, normalement,
00:45:45c'est ce qu'ils sont censés faire
00:45:47sans cette prime.
00:45:49Je vois pas pourquoi d'un coup,
00:45:51ils auraient une autre prime pour le travail
00:45:53qu'ils sont censés faire. Bonne journée.
00:45:55Au revoir.
00:45:57Les fameux
00:45:59honoraires des médecins
00:46:01s'imposent, ce que dit
00:46:03Sylvain, une
00:46:05vraie question, c'est-à-dire
00:46:07l'alimentation, elle était nécessaire.
00:46:09Rosi, pour vous, est-ce qu'il faut les aider ?
00:46:11Est-ce qu'il faut aider
00:46:13les médecins à s'installer
00:46:15dans les petites communes
00:46:17dont vous êtes élue, par exemple ?
00:46:19Exactement. Là, je sais de quoi
00:46:21je parle, puisque je suis dans une commune
00:46:23il y a 1 500 habitants et nous avons plus
00:46:25de médecins depuis maintenant une dizaine d'années.
00:46:27Et nous nous battons pour faire venir
00:46:29et accueillir justement un médecin.
00:46:31Les gens font des kilomètres pour se soigner.
00:46:33D'autres ne se soignent pas du tout.
00:46:35Donc oui, il faut inciter, je pense,
00:46:37des médecins à s'installer, mais aussi
00:46:39à organiser
00:46:41cette installation. Les anciens médecins doivent
00:46:43absolument passer le relais
00:46:45et la transmission du cabinet.
00:46:47Aujourd'hui, on a des maisons, justement
00:46:49médicales, où on accueille
00:46:51des différents corps de métier autour
00:46:53de la médecine, mais je pense, oui,
00:46:55un médecin, nous,
00:46:57aujourd'hui, ça fait 10 ans, je vous dis, il n'y a plus de médecins
00:46:59sur place.
00:47:01Après, le montant, etc.
00:47:03Donc oui, il faut inciter
00:47:05l'installation des médecins.
00:47:07Sébastien, prime ou pas prime, parce que c'est vrai que finalement,
00:47:09ils font quand même leur métier, alors inciter à l'installation,
00:47:11oui. Il y a des bus, il y a des
00:47:13gens qui se... On en parlait hier,
00:47:15justement, il y a des médecins qui ont
00:47:17un bus, ils font le tour des communes
00:47:19qui en ont besoin, où il reste
00:47:212 semaines à chaque fois pour soigner les gens, etc.
00:47:23Est-ce que vous pensez qu'on a besoin d'une telle incitation,
00:47:25finalement ? De toute façon, il n'y a pas
00:47:275 ans de solution. C'est-à-dire qu'on va au bout
00:47:29de tous les processus d'incitation
00:47:31jusqu'à un moment donné où il y aura
00:47:33des systèmes de régulation.
00:47:35Parce qu'il n'est pas normal,
00:47:37dites-le comme ça,
00:47:39mais il n'est pas
00:47:41normal qu'effectivement il y ait
00:47:43des déserts médicaux,
00:47:45même par exemple en région parisienne,
00:47:47vous avez des déserts médicaux pour certaines
00:47:49spécialités dans certaines villes.
00:47:51Après, moi l'annonce que j'ai entendue hier,
00:47:53c'est-à-dire d'accorder une prime de 1000 euros
00:47:55par an pour inciter les médecins
00:47:57à moins prescrire, moi je trouve ça
00:47:59scandaleux.
00:48:01On n'a qu'à
00:48:03prescrire
00:48:05par le bon traitement
00:48:07au quasi cachet,
00:48:09on peut le faire ça, plutôt que de
00:48:11faire travailler les laboratoires pharmaceutiques.
00:48:13Ce qui est juste
00:48:15incroyable, c'est qu'on a l'impression
00:48:17aujourd'hui
00:48:19que les médecins
00:48:21abusent, que les patients abusent,
00:48:23que tout le monde abuse.
00:48:25Mais ce sont les laboratoires pharmaceutiques qui ont abusé.
00:48:27Si vous faites des conditionnements plus petits,
00:48:29vous vendez des traitements à l'unité,
00:48:31regardez ce qu'il se passe dans les pays anglo-saxons,
00:48:33ce ne sont pas des pays en voie de développement,
00:48:35ce ne sont pas des pays sous-développés,
00:48:37et vous allez acheter quelques cachets,
00:48:39ce qui correspond à votre parfait traitement.
00:48:41C'est assez ubuesque.
00:48:43Après, primer les médecins
00:48:45pour dire
00:48:47on va distribuer des bons points, des mauvais points,
00:48:49au bout du compte, ça fait quand même beaucoup de primes.
00:48:51Émilie Perrier, je crois qu'on a des
00:48:53problèmes de budget d'ailleurs.
00:48:55En fait,
00:48:57je pense que ce qui est problématique,
00:48:59c'est la désertification, effectivement,
00:49:01et puis c'est le fait qu'il n'y ait plus de services publics
00:49:03de proximité dans les petites communes
00:49:05ou dans les territoires
00:49:07qui sont un petit peu plus laissés.
00:49:09Et je pense que
00:49:11c'est lié aussi avec l'évolution
00:49:13de la délinquance, c'est-à-dire que quand
00:49:15il y a une sorte de démission
00:49:17de l'État sur des
00:49:19points qui sont extrêmement importants,
00:49:21l'accès à la santé, ça fait partie d'un des droits fondamentaux
00:49:23du citoyen.
00:49:25Donc, il faut nécessairement
00:49:27trouver des solutions.
00:49:29Après, la question de la prime sur prime,
00:49:31etc.,
00:49:33j'ai envie de dire que ce n'est pas vraiment ma compétence
00:49:35de répondre à cette question-là.
00:49:37Au-delà de ça, je réponds rapidement sur l'exemple
00:49:39anglo-saxon, il me semble qu'ils n'ont pas
00:49:41la même protection sociale
00:49:43que celle qu'on a en France au niveau de la
00:49:45sécurité d'un point de vue
00:49:47de santé.
00:49:49Mais c'est vrai que
00:49:51analyser les médicaments en fonction du traitement
00:49:53me paraît être une bonne chose.
00:49:55Eh bien, merci
00:49:57beaucoup à tous de vos réponses.
00:49:59Évidemment, les vraies voix continuent.
00:50:01Et puis, vous continuez à réagir, à nous appeler
00:50:03au 0800 26 300 300
00:50:05et à voter à nos questions sur notre
00:50:07compte X. Dans quelques
00:50:09instants, d'habitude, c'est le coup de gueule de
00:50:11notre cher collègue Philippe David.
00:50:13Moi, j'ai envie de vous faire un petit coup de cœur,
00:50:15comme je vous fais tous les jours, pour un peu de médias
00:50:17positifs, ça fait du bien.
00:50:19Ça ne me surprend pas.
00:50:21Nous sommes bien avec vous
00:50:23pour ce deuxième jour de l'année.
00:50:25Les vraies voix
00:50:27et
00:50:29c'est marrant ce qui se passe
00:50:31autour de la table. Je ne vous dis pas tout, parce qu'on ne peut pas tout
00:50:33dire, mais quand même. Tiens, n'oubliez pas,
00:50:35vous allez sur le compte X de
00:50:37Sud Radio. Quel sujet vous touche le plus
00:50:39pour 2025 ? Le pouvoir d'achat ?
00:50:41Les retraites ? La stabilité politique ?
00:50:43La sécurité ? Eh bien, n'hésitez pas,
00:50:45vous nous le dites. Pour l'instant, nous sommes
00:50:47en présence, et je le disais
00:50:49tout à l'heure, de Judith Bélair.
00:50:51Et Judith Bélair, pour moi, c'est la bienveillance.
00:50:53C'est l'amour. Et donc, pas de
00:50:55coup de gueule comme tradition, honnêtement parlant.
00:50:57Je suis très forte en coup de gueule aussi, si vous voulez
00:50:59me tester, il n'y a pas de problème.
00:51:01Voici, chers auditeurs, le coup de cœur
00:51:03de Judith Bélair.
00:51:05Les vraies voix Sud Radio.
00:51:07Encore une bonne nouvelle de 2024,
00:51:09histoire de se faire un peu plaisir avec ce coup de cœur,
00:51:11l'info positive qui fait du bien.
00:51:13On le sait tous, l'extinction
00:51:15des espèces fait des ravages tous les jours
00:51:17autour du monde, mais heureusement, il existe aussi
00:51:19leur renaissance, leur régénération.
00:51:21Et oui, quelques chiffres sympathiques pour vous.
00:51:23Les baleines à bosse, par exemple, n'étaient plus
00:51:25que 1400 en 1960. Elles comptent aujourd'hui
00:51:2780 000 individus. Les gorilles
00:51:29des montagnes, en 1980, étaient
00:51:31250. Et grâce à l'engagement de personnalités
00:51:33telles que Diane Fosset, dont l'histoire a été
00:51:35racontée dans le magnifique film avec Diane Keaton,
00:51:37Gorille dans la brume, ou encore la regrettée
00:51:39Jane Goodall, on en compte désormais
00:51:411100. Un chiffre encore timide, mais une très
00:51:43belle avancée tout de même. Les rhinocéros
00:51:45blancs, c'est impressionnant. Il y en avait 400 en 1940.
00:51:47Maintenant protégés, ils se sont déployés
00:51:49à 30 000, ce qui est notable, même s'ils restent
00:51:51très braconnés. Et puis, ça continue.
00:51:53Les tigres du Bengale étaient
00:51:551000 en 2006. En 2024,
00:51:57ils sont passés à 3300.
00:51:59Les aigles de la race pigargue
00:52:01à tête blanche, c'est les très
00:52:03beaux aigles qu'on voit un peu partout.
00:52:05Ça, c'est un des plus beaux chiffres, tenez-vous bien.
00:52:07Ils sont passés de 410 en 1963
00:52:09à 316
00:52:111700 précisément en 2024.
00:52:13Les loutres de mer, pour leur part,
00:52:15en 1930,
00:52:17elles étaient 50.
00:52:19Tenez-vous bien, aujourd'hui, elles sont passées au nombre
00:52:21de 150 000. Comme quoi,
00:52:23chères auditrices, chers auditeurs, il y a aussi des choses
00:52:25qui avancent, et ça fait du bien de le savoir.
00:52:27Qu'est-ce que vous en pensez, Rosi ?
00:52:29C'est beau, ça, Judith. Effectivement.
00:52:31Ça fait du bien. Je trouve, heureusement,
00:52:33qu'il y a des personnes qui s'engagent,
00:52:35qui se sont engagées pour la protection.
00:52:37Ça veut dire que le monde ne va pas si mal que ça.
00:52:39Donc, il faut regarder,
00:52:41souvent, on a tendance à regarder le verre à moitié
00:52:43vide, mais de temps en temps, il faut aussi
00:52:45le regarder à moitié plein.
00:52:47Donc, très bien, ça fait du bien d'entendre cela.
00:52:49Donc, il faut continuer sur cette voie-là.
00:52:51J'ai envie de dire. Sébastien Ménard,
00:52:53vous êtes fan des animaux, vous ? Oui, ça fait du bien.
00:52:55On va pouvoir remanger de la loutre,
00:52:57de l'inséance.
00:52:59C'est pas ça, Julie Béleur ?
00:53:01C'est ça, ce que vous me préparez à dîner ce soir.
00:53:03C'est votre soirée, Sébastien.
00:53:05Je vends tout ce qui se mange,
00:53:07je fabrique tout ce qui se mange, mais qui n'est pas animal.
00:53:09Donc, rassurez-vous, je suis plutôt
00:53:11du bon côté de la manivelle.
00:53:13Émilie Perrier, un peu d'info positive, ça fait du bien, quand même.
00:53:15Exactement, ça fait du bien, et puis,
00:53:17surtout, ça redonne un espoir
00:53:19qu'on recherche, en fait.
00:53:21Là, c'est un petit peu morose, en ce moment,
00:53:23et c'est vrai que l'engagement,
00:53:25puisque ça, c'est le résultat d'un engagement
00:53:27et de la lutte
00:53:29contre l'éradication
00:53:31de ces espèces,
00:53:33est un exemple, et je pense que c'est un exemple
00:53:35à suivre pour l'écologie en règle générale,
00:53:37parce que, enfin,
00:53:39voilà, c'est quand même une thématique
00:53:41où l'environnement est
00:53:43extrêmement menacé par l'activité humaine.
00:53:45C'était un joli coup de cœur, Juliette Bélair.
00:53:47C'était un joli coup de cœur.
00:53:49On va solliciter nos trois
00:53:51vrais voix, maintenant. Oui, c'est le tour de table des vrais voix.
00:53:53Rosie Bordet,
00:53:55vous, vous allez
00:53:57aborder avec nous les incidents
00:53:59du Nouvel An.
00:54:01Oui.
00:54:03Parce que depuis plusieurs années,
00:54:05on répète la même chose,
00:54:07on voit les chiffres, et là, cette année,
00:54:09le ministre de l'Intérieur a annoncé
00:54:11le chiffre en augmentation.
00:54:13Sébastien ne sera peut-être pas d'accord,
00:54:15mais je me dis,
00:54:17c'est récurrent ce problème. On a mis
00:54:19100 000 policiers sur le territoire,
00:54:2110 000 à Paris, et on a eu plus de voitures
00:54:23brûlées. On a
00:54:25eu plus d'incidents que l'année dernière.
00:54:27Qu'est-ce qui se passe,
00:54:29et comment est-ce qu'on peut arrêter cela ?
00:54:31Parce qu'on le sait, chaque année,
00:54:33on a le même problème, ça brûle à Strasbourg,
00:54:35ça brûle à Dijon, ça brûle à Paris,
00:54:37ça brûle même à Lagnon, même les communes,
00:54:39même les villes moyennes
00:54:41subissent également ce phénomène.
00:54:43Est-ce que c'est un phénomène ? Je ne sais pas.
00:54:45Mais en tout cas, je trouve que c'est
00:54:47pas normal, et qu'on mette les moyens,
00:54:49vous en parliez tout à l'heure, la volonté politique.
00:54:51Qui sont ces personnes
00:54:53qui
00:54:55organisent
00:54:57justement ces incidents ? On brûle les voitures,
00:54:59moi je ne sais pas, je serais à la place
00:55:01des personnes qui retrouvent le matin
00:55:03la voiture brûlée. On sait comment
00:55:05la vie est dure, en plus ça ne se passe pas dans les
00:55:07beaux quartiers, même si ça se passait dans les beaux quartiers,
00:55:09je veux dire, on trime
00:55:11toute sa vie, on essaie de payer son crédit,
00:55:13avoir sa voiture, quelquefois c'est
00:55:15l'unique
00:55:17voiture de la famille,
00:55:19et pour aller travailler, on se
00:55:21réveille et on voit sa voiture brûlée.
00:55:23Je ne sais pas, il y a quand même, c'est plus
00:55:25qu'un problème, on le sait,
00:55:27chaque année on répète la même chose,
00:55:29tant de voitures brûlées. Moi c'est quelque chose
00:55:31qui m'a toujours
00:55:33touchée, ça fait 30 ans que je vis
00:55:35en France, et depuis de nombreuses
00:55:37années on entend la même chose, mais qu'est-ce qui se
00:55:39passe ? Comment on ne peut pas l'arrêter ?
00:55:41Je veux dire, aujourd'hui on parlait des terroristes, on arrive
00:55:43à trouver des gens, on arrive
00:55:45à savoir ce qui se passe, les narcotrafiquants,
00:55:47etc. Et là, des jeunes,
00:55:49ou pas jeunes d'ailleurs, je ne sais pas,
00:55:51qui brûlent, qui cassent,
00:55:53qui, voilà, il y a quand même
00:55:55un jeune qui est décédé.
00:55:57Il y a un jeune de 15 ans qui a perdu la vie,
00:55:59un autre qui a un petit, qui a les yeux
00:56:01abîmés, je ne sais pas trop où ça en est,
00:56:03mais qu'est-ce qui se passe ?
00:56:05L'ensauvagement, je veux bien, mais
00:56:07à un moment donné, il faut peut-être, encore une fois,
00:56:09vous allez me dire, la volonté politique,
00:56:11mais quoi ? Qu'est-ce qu'on fait ? On l'a arrêté,
00:56:13on va les mettre en prison, ils vont passer,
00:56:15qu'est-ce qui se passe après ?
00:56:17Ça, Rosy Bordet, plus le mobilier urbain,
00:56:19au bout du compte, toute cette casse,
00:56:21elle coûte très cher aussi à la société.
00:56:23Sébastien Ménard.
00:56:25Moi, je pense qu'il y a, pour répondre, je vais tenter de répondre
00:56:27à votre interrogation,
00:56:29à votre coup de gueule, il y a une
00:56:31fascination des jeunes
00:56:33pour le bordel, et il y a une sublimation
00:56:35du mal.
00:56:37Voilà, c'est comme ça, ça ronge notre société,
00:56:39c'est pas nouveau, c'est de pire en pire,
00:56:41on sait que les générations,
00:56:43les jeunes générations, les très jeunes générations,
00:56:45les gamins de 10, 12 ans
00:56:47sont beaucoup plus violents, beaucoup plus
00:56:49expéditifs, beaucoup plus extrémistes,
00:56:51je dirais, dans le
00:56:53mal et dans la recherche
00:56:55du mal, de la casse, etc.
00:56:57Et il n'y a pas 5 ans de
00:56:59solutions. Certains vont philosopher
00:57:01en disant que c'est le rôle de l'école, c'est le rôle des parents,
00:57:03etc. Mais, dès le moment
00:57:05où, quelque part, ils ont franchi ce mauvais
00:57:07Rubicon, et que le
00:57:09mal est là, que les voitures brûlent, et que le
00:57:11désordre s'installe,
00:57:13vous n'avez plus qu'une seule solution,
00:57:15c'est la punition. Mais il faut,
00:57:17j'ai envie de dire, je vais peut-être utiliser
00:57:19un barbarisme linguistique, mais il faut
00:57:21spectaculariser la sanction.
00:57:23Il faut, on a du
00:57:25mal en France, regardez, vous êtes élue locale,
00:57:27essayer d'avoir
00:57:29des tiges,
00:57:31des travaux d'intérêts généraux. Essayez
00:57:33d'avoir ça. C'est extrêmement compliqué à mettre
00:57:35en place. Et pourtant, c'est ce qui fonctionne le plus.
00:57:37C'est-à-dire, le gamin qui a détérioré
00:57:39quelque chose, l'idée, c'est pas de
00:57:41convoquer les parents, c'est pas de donner une amende
00:57:43aux parents. La plupart du temps, ils ne peuvent pas payer. Ils sont de
00:57:45toute façon pas solvables. Et puis,
00:57:47vous avez, pardonnez-moi,
00:57:49chers collègues des Vraies Voix,
00:57:51avocate de profession, vous faites un litière
00:57:53qui va dans un instant s'exprimer, d'ailleurs.
00:57:55Mais on est toujours dans
00:57:57l'espèce d'excuse ionite, compassionnelle,
00:57:59etc. C'est la faute de la société,
00:58:01c'est la faute des uns, c'est la faute des autres. Non,
00:58:03tu casses, tu répares, et on va le voir,
00:58:05et on va le spectaculariser. Et c'est ça
00:58:07qui fait défaut à la France.
00:58:09C'est toutes ces bonnes âmes et toutes ces bonnes
00:58:11consciences, droits de l'homiste, qui, quelque
00:58:13part, ruinent, ruinent
00:58:15l'Occident. Voilà ce qui se passe.
00:58:17Ça manque de...
00:58:19J'ai perdu mon mot.
00:58:21Ça manque de quelque chose, du coup.
00:58:23De structure, en fait.
00:58:25C'est ça qu'on entend dans les paroles de Sébastien Ménard.
00:58:27Oui, de structure, après, je pense
00:58:29qu'il y a une pluralité de facteurs.
00:58:31C'est vrai que c'est pas nécessairement dans
00:58:33les quartiers les plus aisés où il y a ces phénomènes-là.
00:58:35Alors, il y a de la
00:58:37casse de mobilier urbain, il y a de la
00:58:39casse des voitures brûlées.
00:58:41Moi, je pense que c'est plus les assureurs
00:58:43qui vont être mobilisés d'un point de vue
00:58:45financier, plus que la collectivité.
00:58:47Mais derrière les assureurs, c'est vous.
00:58:49Derrière les assureurs, c'est vous, c'est nous.
00:58:51Après, effectivement,
00:58:53derrière les assureurs, c'est vous, c'est nous.
00:58:55Ça, je suis d'accord avec vous. Maintenant,
00:58:57je ne sais pas si ce sont des jeunes
00:58:59qui ont effectué,
00:59:01qui ont effectivement commis
00:59:03ces actes. Je ne sais pas
00:59:05si la jeunesse
00:59:07se radicalise et est de plus en plus
00:59:09violente. J'ai l'impression que c'est une petite musique
00:59:11qu'on entend tous les ans,
00:59:13au final.
00:59:15Je donne un exemple.
00:59:17Quand on prend, par exemple,
00:59:19il y avait eu des tueries de masse aux Etats-Unis, au moment où
00:59:21Tcherné était sorti, le film Tcherné,
00:59:23qui est extrêmement violent, on a mis ça sur le dos
00:59:25de ce film. On a mis ça aussi sur le dos
00:59:27des jeux vidéo qui pourraient être violents et qui
00:59:29déchaîneraient la violence. Non, je ne pense pas
00:59:31que ce soit ça. Je pense qu'il y a une vraie
00:59:33interrogation à avoir sur
00:59:35les politiques de la ville. On en a parlé
00:59:37sur une présence policière
00:59:39quotidienne et de proximité
00:59:41parce que c'était un outil qui fonctionnait
00:59:43bien et qui malheureusement
00:59:45n'a pas été remis en place
00:59:47et qui aurait pu être remis en place
00:59:49par Emmanuel Macron
00:59:53et les différents gouvernements
00:59:55qui se sont succédés.
00:59:57Aujourd'hui, on en est là
00:59:59et effectivement, c'est
01:00:01les personnes qui vivent dans ces quartiers
01:00:03ou qui vivent dans ces lieux
01:00:05qui en sont les premières victimes.
01:00:07Et puis ça a un coût pour la société
01:00:09ça a un coût pour la collectivité
01:00:11mais ça a un coût pour l'ensemble
01:00:13où vous parlez justement
01:00:15il y a les voitures, il y a ces jeunes
01:00:17il y a les infrastructures
01:00:19etc.
01:00:21Donc à un moment donné
01:00:23passer devant un tribunal
01:00:25les arrêter
01:00:27les juger etc.
01:00:29Donc tout ça a un coût.
01:00:31Et finalement, on se rend compte, on avance
01:00:33et on est toujours au même point.
01:00:35Il y a un truc dans le monde dans lequel moi je vis
01:00:39qui est celui de l'économie
01:00:41il y a un truc dont les grands groupes
01:00:43ont été victimes
01:00:45mais parce qu'ils étaient coupables et responsables
01:00:47c'était ce que les anglo-saxons ont appelé
01:00:49le name and shame.
01:00:51C'est qu'à un moment donné, quand on montre du doigt
01:00:53ce qui dysfonctionne, on commence à avoir honte
01:00:55et il faut juste que la honte change de camp
01:00:57la honte, c'est pas celui qui se fait brûler sa bagnole
01:00:59parce que le premier au matin
01:01:01lui, il était obligé d'aller démarrer un bus
01:01:03pour travailler.
01:01:05Il faut que ça change. Donc celui qui casse
01:01:07il paye, il va payer et ça va se voir
01:01:09et ça doit se dire.
01:01:11Ça me rappelle quelque chose, tu casses, tu payes
01:01:13ça me rappelle quelque chose.
01:01:15Et vous les auditeurs de Sud Radio
01:01:17vous restez avec nous aussi
01:01:19puisque juste après une courte pause
01:01:21le tour des tables de table
01:01:23des vrais voix continue.
01:01:25Les vrais voix Sud Radio
01:01:2717h-19h
01:01:29Judith Belair, Frédéric Brindel
01:01:3118h25 sur Sud Radio
01:01:33c'est la suite du tour des tables des vrais voix
01:01:35on continue avec Émilie Perrier
01:01:37vous allez, pour votre part, nous parler
01:01:39de la réponse politique au féminicide.
01:01:43Elle s'appelait Isabelle
01:01:45elle avait 51 ans et était mère de deux enfants
01:01:47elle a été tuée ce matin par son conjoint
01:01:49c'est ce qu'a posté Aurore Berger
01:01:51le 1er janvier 2025, donc ministre
01:01:53chargée de l'égalité hommes-femmes
01:01:55et cette annonce nous fait penser que l'année 2025
01:01:57ne sera malheureusement pas celle de la fin
01:01:59du meurtre des femmes.
01:02:01L'évolution des débats publics nous rend plus que pessimistes
01:02:03sur la réponse politique qui est apportée
01:02:05à ce phénomène. Donc on a bien eu
01:02:07quelques mesures, l'instauration d'un référent
01:02:09viol dans les commissariats, la création
01:02:11de juridictions spécialisées, mais
01:02:13cette juridiction spécialisée était surtout
01:02:15là pour pallier
01:02:17les difficultés
01:02:19d'administration de la justice parce que
01:02:21monter une cour d'assises, c'est compliqué
01:02:23à organiser. Pour autant, la grande
01:02:25cause du quinquennat d'Emmanuel Macron en 2019
01:02:27semble être totalement passée à la trappe.
01:02:29Lorsqu'on voit notre ministre de la Justice
01:02:31Gardez-Saujardin-Manin s'agiter sur le
01:02:33narcotrafic en proposant des solutions
01:02:35inapplicables en l'état où il existe déjà,
01:02:37lorsqu'on voit notre ministre dans l'intérieur
01:02:39Bruno Retailleau réduire la délinquance
01:02:41à la question migratoire, on se dit que
01:02:43de nouveau, la voix des femmes
01:02:45n'est pas entendue. Pour autant,
01:02:47rappelons quelques chiffres. 42 morts du
01:02:49narcotrafic en 2024, 93
01:02:51féminicides en 2023.
01:02:53J'ai envie de dire, la comparaison
01:02:55n'est pas raison.
01:02:57Elle parle d'elle-même. Alors que la
01:02:59famille, reflet de la société, reste le
01:03:01lieu de commission des principaux faits de
01:03:03violences, violences psychologiques, violences
01:03:05physiques, violences sexuelles, voire meurtres,
01:03:07aucune politique d'envergure n'est
01:03:09envisagée. Alors oui, on a bien eu
01:03:11une annonce sur l'allongement de la durée de garde
01:03:13à vue pour les conjoints violents, le temps de
01:03:15mettre à l'abri la femme victime
01:03:17mais de nouveau, c'est la femme qui doit
01:03:19déménager, déscolariser ses enfants,
01:03:21se cacher.
01:03:23A l'heure où l'aide sociale à l'enfance
01:03:25est exsangue, le budget de l'Etat est plus qu'incertain
01:03:27et que manifestement les ressources financières
01:03:29du ministère de la Justice vont aller principalement
01:03:31sur la pénitentiaire, un sursaut
01:03:33est nécessaire et doit
01:03:35venir de nous. Car on le sait,
01:03:37on l'a vu par le passé et on le
01:03:39voit encore aujourd'hui en Iran ou en Afghanistan,
01:03:41portée atteinte aux droits
01:03:43des femmes, c'est en réalité portée atteinte
01:03:45au fondement de la démocratie. Alors s'il
01:03:47vous plaît, gardons bien à l'esprit
01:03:49que lorsqu'on tue une femme, c'est sa mère,
01:03:51sa soeur, sa fille
01:03:53mais aussi Marianne et la République
01:03:55qu'on assassine.
01:03:57Émilie Perrier, quand vous dites
01:03:59réagissons, vous avez des solutions ?
01:04:01Après,
01:04:03des solutions seraient
01:04:05de créer, il me semble,
01:04:07en fait,
01:04:09il faudrait un changement de psychologie
01:04:11sur la façon dont on appréhende
01:04:13les violences faites aux femmes.
01:04:15C'est-à-dire que c'est toujours, ce que je disais,
01:04:17la femme qui doit déménager, qui doit
01:04:19se cacher, etc.
01:04:21Non, la femme est victime d'abord,
01:04:23donc il faut vraiment concentrer ses efforts
01:04:25sur les auteurs. Lorsque Gérald Darmanin
01:04:27parle de petits hôtels,
01:04:29prisons... 72 heures, alors déjà il a
01:04:31allongé le durée de garde à vue.
01:04:33La durée de garde à vue, bon, on
01:04:35l'allonge, mais comme il le dit, c'est pour mettre à l'abri
01:04:37les victimes, donc finalement ça n'apporte aucune solution.
01:04:39Il y a quand même
01:04:41la détention provisoire qui est
01:04:43possible lorsqu'il y a un risque de pression sur la victime,
01:04:45on peut mettre le conjoint
01:04:47violent en détention provisoire.
01:04:49Et ce que je regrette, et en fait
01:04:51c'était la raison pour laquelle je voulais parler
01:04:53de féminicide, c'est que
01:04:55aujourd'hui on a une sorte de déplacement
01:04:57du débat politique.
01:04:59Les féminicides, c'était quand même, ou en tout cas
01:05:01les violences faites aux femmes, c'était une grande cause
01:05:03du quinquennat d'Emmanuel Macron, et au niveau
01:05:05de la production, en tout cas des résultats,
01:05:07on n'y est pas vraiment.
01:05:09Donc effectivement il y a un changement de mentalité
01:05:11qu'il faut avoir. En réalité
01:05:13c'est une impulsion sociale, ou en tout cas
01:05:15une impulsion de la société. Et c'est
01:05:17effectivement comprendre que
01:05:19c'est ce que je disais, l'atteinte aux droits
01:05:21des femmes n'est que le début d'une
01:05:23atteinte plus globale aux principes démocratiques.
01:05:25Sébastien Ménard, c'est vrai qu'on voudrait avoir
01:05:27de la part de nos ministres une réponse
01:05:29aussi intransigeante quand on parle
01:05:31de féminicide que lorsqu'ils parlent de narcotrafic.
01:05:33Oui, mais comme l'a dit
01:05:35notre
01:05:37Émilie Perrier, avocate,
01:05:39c'est
01:05:41un sujet
01:05:43sur lequel vous pouvez être
01:05:45dans l'incantation, vous pouvez être dans
01:05:47la narration, vous pouvez être dans la récitation,
01:05:49c'est la société
01:05:51qu'il faut faire changer. Alors évidemment
01:05:53la loi doit évoluer, la loi
01:05:55doit se durcir,
01:05:57les sanctions doivent être exemplaires,
01:05:59mais
01:06:01j'ai le sentiment que
01:06:03même si ça ne va pas assez vite, même si
01:06:05une femme qui
01:06:07prend des coups, une femme qui meurt
01:06:09sous les coups de son conjoint ou de son mari,
01:06:11c'est une blessure
01:06:13de trop, c'est une tragédie horrible
01:06:15de trop, de plus, mais
01:06:17j'ai quand même le sentiment que les jeunes générations
01:06:19évoluent, que les mentalités sociales
01:06:21en tout cas,
01:06:23dans une partie du monde, évoluent
01:06:25et donc j'ai le sentiment que ça va dans le
01:06:27bon sens.
01:06:29Est-ce que c'est une histoire de génération ?
01:06:31C'est peut-être une histoire d'éducation ?
01:06:33Parce que
01:06:35moi j'ai vu des femmes
01:06:37qui me sont très chères, qui se sont pris des coups, j'étais gamin,
01:06:39je regardais,
01:06:41mais j'étais dans un milieu
01:06:43social très, très, très
01:06:45bas.
01:06:47Je pense que, pardonnez-moi,
01:06:49des femmes qui se prennent
01:06:51encore des baffes, c'est pas lié
01:06:53à des milieux sociaux bas,
01:06:55je pense que ça existe malheureusement
01:06:57partout, dans tous les milieux.
01:06:59En tout cas, moi,
01:07:01j'ai le sentiment que
01:07:03le politique,
01:07:05quel qu'il soit, aurait peut-être dû faire preuve de plus
01:07:07d'humilité sur ce sujet-là.
01:07:09Dire, je vais en faire une grande cause nationale
01:07:11et je vais régler tous les problèmes,
01:07:13je pense que la
01:07:15connerie, c'est ça.
01:07:17Rosy Bardet, ce qu'on entend, c'est que la prise
01:07:19de conscience, elle est là, maintenant
01:07:21on a envie que les faits soient un petit peu
01:07:23plus engagés.
01:07:25Commencer déjà par
01:07:29nos enfants, nos fils,
01:07:31nos frères, commencer déjà
01:07:33par l'éducation
01:07:35au sein de la famille.
01:07:37La première chose. La deuxième chose,
01:07:39je pense également, quand ces femmes vont
01:07:41porter plainte, il y a des améliorations.
01:07:43Moi, je l'ai vécu.
01:07:45Là, je vous parle pas, quelqu'un me l'a raconté.
01:07:47Quand vous arrivez à la gendarmerie,
01:07:49on vous prend pas au sérieux.
01:07:51À un moment donné, je crois qu'il faut vraiment
01:07:53aujourd'hui mettre l'accent,
01:07:55mettre vraiment sur la
01:07:57formation, sur l'écoute des gendarmes,
01:07:59parce que beaucoup de femmes se sont retrouvées
01:08:01en allant pour déposer plainte
01:08:03et qui se retrouvent à la maison.
01:08:05Eh bien, j'espère bien.
01:08:07Il faut que ça continue, parce que
01:08:09ça dépend où vous vous trouvez.
01:08:11Et dans quel coin de la France.
01:08:13Après, il y a deux volets.
01:08:15Il y a le volet judiciaire
01:08:17et répressif
01:08:19des violences sexuelles ou des
01:08:21atteintes aux femmes. Il y a le volet
01:08:23social aussi. Et il y a
01:08:25la question de
01:08:27la répression ne fait pas tout.
01:08:29Il faut faire évoluer
01:08:31la mentalité. C'est vrai qu'il y a
01:08:33une justice réparative,
01:08:35coopérative, qui se met un peu
01:08:37en place là-dessus. Réconcilier
01:08:39les hommes et les femmes.
01:08:41Et c'est ce qui manque un peu dans notre société.
01:08:43Je trouve qu'on lutte beaucoup les uns
01:08:45contre les autres, alors qu'on devrait
01:08:47être unis et pouvoir lancer
01:08:49des grands projets.
01:08:53Troisième tour de table.
01:08:55C'est à vous, Sébastien Ménard.
01:08:57Vous voulez revenir sur les voeux,
01:08:59je vous cite, fraternels du Président de la République.
01:09:01Moi, je l'ai trouvé,
01:09:03le Président de la République
01:09:05dans ses voeux au peuple français,
01:09:07à nos concitoyens et concitoyennes,
01:09:09particulièrement bon.
01:09:11Je vais vous expliquer pourquoi.
01:09:13Bon, parce qu'il
01:09:15fait, ou on lui a préparé,
01:09:17une compilation de ce
01:09:19que la France a pu faire
01:09:21de mieux sur cette année 2024.
01:09:23Alors évidemment, tout n'a pas été parfait.
01:09:25On vit
01:09:27des soubresauts politiques.
01:09:29La crise économique
01:09:31n'est pas une crise économique
01:09:33franco-française. Je le rappelle, c'est une crise économique
01:09:35qui touche une
01:09:37grosse partie de l'économie mondiale.
01:09:39Et j'en sais quelque chose, puisque j'exporte
01:09:41beaucoup, beaucoup, beaucoup un peu partout dans le monde.
01:09:43Mais quand il dit
01:09:45pour 2025, je nous
01:09:47souhaite d'être unis, déterminés
01:09:49et fraternels, moi j'ai
01:09:51ajouté à cela, je lui ai d'ailleurs soufflé,
01:09:53mais il va falloir être lucide et courageux.
01:09:55Lucide et courageux,
01:09:57parce qu'enfin,
01:09:59il reconnaît que la dissolution
01:10:01a été la source
01:10:03d'un certain nombre, même si l'intention
01:10:05qui était la sienne au départ, était de
01:10:07redonner la parole au peuple français.
01:10:09Malheureusement,
01:10:11il a redonné la parole au peuple français
01:10:13et le peuple français
01:10:15a éconduit, je dirais,
01:10:17la confirmation de ce que lui espérait.
01:10:19Donc ça, il le reconnaît
01:10:21et que depuis
01:10:23cette étape, cette étape politique
01:10:25majeure, qui, rappelons-le pour
01:10:27nos auditeurs, s'est déroulée après
01:10:29la consultation
01:10:31européenne sur les élections européennes,
01:10:33qui était totalement décorrélée
01:10:35de ce qui pouvait se passer au Parlement français,
01:10:37il l'a
01:10:39enfin reconnu. Donc lucidité
01:10:41et courage.
01:10:43Le courage, il va nous en falloir, beaucoup,
01:10:45parce que les prévisions
01:10:47qu'on nous...
01:10:49les prévisions projetées
01:10:51à venir ne sont pas bonnes.
01:10:53Ne sont pas bonnes du tout. Elles ne sont pas
01:10:55bonnes pour le politique. Elles ne sont pas bonnes
01:10:57pour le social. Elles ne sont pas bonnes
01:10:59pour l'économique.
01:11:01Dans un instant, on a quelques petits thèmes.
01:11:03Ce sont tous les sujets que nous allons aborder.
01:11:05Mais sans projection aucune,
01:11:07je voulais féliciter le Président de la République,
01:11:09parce que pour une fois,
01:11:11on part, on essaye d'objectiver
01:11:13de manière assez positive ce que la France a
01:11:15plutôt fait de bien, et puis
01:11:17d'avoir un regard critique et humble
01:11:19sur ce qui dysfonctionne. Et puis on en a parlé
01:11:21en ouverture d'émission. Proposer
01:11:23des leviers référendaires pour interroger
01:11:25les Français, je trouve que c'est une bonne idée.
01:11:27Merci beaucoup Sébastien. Qu'est-ce que
01:11:29vous en pensez, vous, de tout ça ? Vous trouvez qu'il a été
01:11:31fraternel, le Président Émilie Périer ?
01:11:33Moi déjà, j'ai été assez étonnée par la forme,
01:11:35par rapport à les vœux habituels
01:11:37qu'on a, ce clip vidéo...
01:11:39Et il commence
01:11:41ce qu'on dit en off.
01:11:43Exactement.
01:11:45Donc c'est vrai que ça m'a un peu surprise. Après,
01:11:47c'est ce qui a réveillé mon
01:11:49amour pour mon pays.
01:11:51On a tout réussi,
01:11:53la cathédrale, l'égio...
01:11:55Tout était fantastique, etc.
01:11:57Le droit à l'avortement dans la Constitution.
01:11:59Le droit à l'avortement dans la Constitution,
01:12:01et donc ça fait écho à ce que je vous disais.
01:12:03En revanche, j'ai senti
01:12:05qu'il était plus sur une
01:12:07sorte de ligne de défense, faute
01:12:09avouée, à moitié pardonnée.
01:12:11Ce qui lui permet, en fait...
01:12:13On ne va pas le jeter...
01:12:15Là, on ne va pas lui jeter
01:12:17la pierre-pierre, mais
01:12:19en tout cas, au moins,
01:12:21ça a été... Je pense que vous allez
01:12:23rire, puis du coup...
01:12:25Mais au moins,
01:12:27on a eu cette sorte
01:12:29de mea culpa. Vous en avez déjà discuté
01:12:31sur vos plateaux, est-ce que c'était sincère, pas sincère,
01:12:33etc. J'ai envie de dire qu'en
01:12:35tout cas, il existe. Moi, il y a juste un point
01:12:37qui m'a étonnée
01:12:39et qui m'a un peu déçue.
01:12:41C'est que, d'habitude, pour des vœux
01:12:43français, on pense aussi
01:12:45aux otages français retenus à l'étranger.
01:12:47Et là, il n'y a eu aucune phrase
01:12:49sur les otages franco-israéliens retenus à Gaza.
01:12:51Donc, je trouve ça
01:12:53triste et je trouve
01:12:55que, voilà, on aurait dû
01:12:57dans un contexte d'unité nationale
01:12:59aussi avoir une petite pensée pour eux.
01:13:01Et pour l'AREF, je conclue, c'est cela,
01:13:03oui. Parfait.
01:13:05Rosy Bardet, qu'est-ce que vous en avez pensé, vous, de cette allocution,
01:13:07présidente? Tiens, moi, je pense que
01:13:09aujourd'hui, il suffit de regarder le paysage politique.
01:13:11On est au résultat de la
01:13:13dissolution de tout ce qui s'en suit.
01:13:15Effectivement, il y a des choses
01:13:17positives. Notre-Dame, c'est extraordinaire.
01:13:19Légio, on a réussi. Mais à côté de ça,
01:13:21Mayotte,
01:13:23voilà,
01:13:25une situation réelle. L'Europe,
01:13:27le réveil européen, on a eu quand même
01:13:29le Mercosur. Donc, ce n'est pas forcément
01:13:31non plus des belles réussites.
01:13:33Et je crois que ça ne va pas nous amener...
01:13:35Le Mercosur, ce n'est pas 2024. Le Mercosur,
01:13:37ça fait 20 ans.
01:13:39Le couperet est tombé.
01:13:41Emmanuel Macron...
01:13:43La grosse bourde, il l'a dit.
01:13:45La grosse bourde, c'est la dissolution.
01:13:47La dissolution est arrivée aujourd'hui.
01:13:49Et Mayotte, ça fait 30 ans que c'est comme ça.
01:13:51Oui, c'est le cyclone. Mais ça fait 30 ans
01:13:53qu'on laisse quand même ce département.
01:13:55Ça fait 30 ans qu'on laisse heureusement ce département.
01:13:57C'est des êtres humains. On ne peut pas
01:13:59regarder en disant, j'ai adoré
01:14:01quand le Premier ministre a dit
01:14:03Mayotte debout. Donc,
01:14:05j'aimerais bien voir dans combien de temps
01:14:07qu'est-ce qui va vraiment se passer
01:14:09pour Mayotte.
01:14:11Sinon, vous avez
01:14:13dit, il faut avoir du courage, être lucide.
01:14:15Je crois que vous avez été lucide
01:14:17et réaliste par rapport à ses voeux.
01:14:19Maintenant, voyons voir 2025.
01:14:21Merci, les vraies voix.
01:14:23Dans un instant, nous aurons
01:14:25le coup de projecteur. Nous sommes dans
01:14:27l'expectative. Est-ce que le gouvernement
01:14:29passera le cap de la censure possible
01:14:31le 16 janvier prochain, en attendant
01:14:33les flous afflux ? Alors, pour vous,
01:14:35auditeurs de Sud Radio, nous vous posons la question.
01:14:37Oui, vous allez voter sur le compte
01:14:39X de Sud Radio, puis vous pouvez nous appeler
01:14:41pour réagir au 826
01:14:43300 300. Alors, on vous pose
01:14:45la question. Quel sujet vous touche
01:14:47vous le plus pour 2025 ?
01:14:49Est-ce que c'est le pouvoir d'achat, les retraites,
01:14:51l'instabilité politique ou la sécurité ?
01:14:53Alors, vous nous répondez à 52%
01:14:55la sécurité, à 32%
01:14:57le pouvoir d'achat, à 10% l'instabilité
01:14:59politique et à 6%
01:15:01les retraites. Pour en parler, on sera
01:15:03avec Jérôme Sainte-Marie, qui est
01:15:05politologue. Donc, restez avec nous,
01:15:07c'est dans un instant. A tout de suite !
01:15:09Les vraies voix Sud Radio
01:15:1117h-19h
01:15:13Judith Beller, Frédéric Brindel
01:15:1518h40
01:15:17C'est l'heure du coup de projecteur des vraies voix
01:15:19Les vraies voix Sud Radio
01:15:21Le coup de projecteur des vraies voix
01:15:23La tendance,
01:15:25disons-le clairement, n'est pas à l'optimisme
01:15:27pour 2025. La France vacille
01:15:29politiquement, avance en aveugle,
01:15:31sans budget, sans majorité,
01:15:33sans finances. Des thèmes récurrents reviennent
01:15:35sans qu'on sache réellement ce qui
01:15:37s'impose comme priorité. C'est la raison
01:15:39pour laquelle nous vous demandons, vous,
01:15:41les auditeurs de Sud Radio, en ce début d'année
01:15:43ce qui vous interroge le plus.
01:15:45Parlons vrai. C'est vrai que l'année 2025
01:15:47commence sur des bases instables pour la France
01:15:49avec une conjoncture politique
01:15:51et économique en décalage avec les
01:15:53attentes de nombreux citoyens.
01:15:55Il est donc difficile de voir un cap solide
01:15:57se dessiner. Alors,
01:15:59quel sujet vous touche le plus
01:16:01pour 2025 ?
01:16:031. Le pouvoir d'achat
01:16:052. Les retraites
01:16:073. L'instabilité politique
01:16:094. La sécurité. C'est clairement la sécurité.
01:16:11Pour nos auditeurs à 52%,
01:16:13le pouvoir d'achat est à 32%, l'instabilité politique
01:16:15à 10% et les retraites à 6%.
01:16:17Pour en parler, nous sommes avec Jérôme Sainte-Marie
01:16:19qui est politologue. Bonsoir Jérôme Sainte-Marie.
01:16:21Bonsoir. Merci et bonne année
01:16:23à vous Jérôme.
01:16:25Alors Jérôme,
01:16:27on va vous poser la question cash.
01:16:29Ce sont quand même 4
01:16:31sujets redondants.
01:16:33Est-ce que vous pensez qu'il y en a un qui va sortir du lot
01:16:35cette année et qu'il y a enfin quelque chose qui va
01:16:37se résoudre entre ces 4 potentialités ?
01:16:39Il peut y en avoir à nouveau.
01:16:41Il peut y avoir, comme la meilleure récurrente
01:16:43depuis
01:16:452012,
01:16:47peut-être même 2007, depuis que Bayrou justement,
01:16:49alors qu'il était candidat
01:16:51à la présidence et non pas Premier ministre,
01:16:53eh bien, l'avait mouillé sur
01:16:55la table, c'est le sujet de la dette.
01:16:57Le sujet de la dette,
01:16:59ce n'est pas un sujet agréable,
01:17:01mais c'est un sujet qui s'est imposé en
01:17:032007 avec François Bayrou, qui avait été repris
01:17:05par Selvon Royal, donc de gauche,
01:17:07et qui a souvent été évidemment
01:17:09brandi par la droite.
01:17:11C'est un sujet qui, à mon avis, compte tenu
01:17:13des risques
01:17:15monétaires, financiers, etc.,
01:17:17peut être, un financier, pas monétaire,
01:17:19peut être remis
01:17:21sur le devant de la scène.
01:17:23Alors, pour résumer ça,
01:17:25les sujets de préoccupation des Français,
01:17:27le premier, quand on leur pose la question,
01:17:29c'est, imaginez-vous, c'est la santé.
01:17:31Puis après, c'est le pouvoir d'achat,
01:17:33puis après, bon, l'immigration,
01:17:35généralement en quatrième, cinquième position,
01:17:37avec la sécurité, et
01:17:39souvent, on a du faute comme le social.
01:17:41Mais ce qui n'est pas très important
01:17:43de savoir quel est le sujet de préoccupation
01:17:45en général, ce qui est important,
01:17:47c'est de savoir
01:17:49sur quel sujet les Français pensent que le politique
01:17:51peut agir.
01:17:53C'est-à-dire que la santé, je trouve ça très...
01:17:55Alors, on va essayer avec vous de répondre
01:17:57à la question. Bon, vous connaissez le principe,
01:17:59Jérôme Saint-Marie, nous sommes avec nos trois
01:18:01vrais voix, Rosie Bordet, Émilie Perrier,
01:18:03Sébastien Ménard, qui vont
01:18:05réagir avec vous. Sébastien Ménard.
01:18:07Moi, je crois, pardonnez-moi,
01:18:09monsieur, mais je pense que vous
01:18:11plantez totalement les Françaises et les Français
01:18:13en n'ont strictement rien à cirer de la dette.
01:18:15La dette, moi, quand je discute
01:18:17avec... J'ai à peu près six
01:18:19à sept mille personnes qui bossent
01:18:21avec moi. Personne ne me parle de
01:18:23la dette. Alors, oui, ça gesticule
01:18:25autour de la machine à café quand on est directeur,
01:18:27quand on est directeur financier, directeur
01:18:29administratif. Mais vous pensez que ma secrétaire,
01:18:31qu'est-ce qu'elle en a à foutre ?
01:18:33Est-ce que vous pensez que les gens qui sont...
01:18:35qui sont sur mes chaînes
01:18:37de production, qui fabriquent... Mais la dette,
01:18:39ça ne leur parle pas. Par contre,
01:18:41la fiscalité, qui sera la conséquence
01:18:43d'une dette mal gérée, oui.
01:18:45La fiscalité sur le travail, le fait
01:18:47qu'on ne puisse pas augmenter les gens comme on souhaiterait
01:18:49le faire, le fait qu'on passe
01:18:51plus de 50% de notre temps à
01:18:53faire, à gérer
01:18:55des problèmes qui
01:18:57sont liés à un espèce de
01:18:59juridisme, à un espèce de mille-feuille administratif,
01:19:01etc. Ça, oui, on peut en parler.
01:19:03Mais ce que veulent les gens
01:19:05aujourd'hui, c'est
01:19:07qu'on libère le travail, c'est de gagner de l'argent,
01:19:09c'est d'avoir du pouvoir d'achat. Vous allez régler
01:19:11pas mal de problèmes, mais c'est pas la dette.
01:19:13Vous avez invectivé, Jérôme
01:19:15Saint-Marie, répondez, parce que vous avez
01:19:17pris un petit tacle. On va vous laisser répondre, quand même.
01:19:19Pas spécialement, si vous voulez.
01:19:21Ça montre simplement que
01:19:23chacun voit un midi à sa porte. Vous avez
01:19:25exprimé les préoccupations
01:19:27de la chaîne d'entreprise, c'est tout à fait respectable.
01:19:29Mais mes salariés aussi, ils ne me parlent pas de la dette.
01:19:31Je vous dis simplement que la dette,
01:19:33en soi, personne ne s'y intéresse.
01:19:35En soi, évidemment.
01:19:37Évidemment. Et ce n'est pas moi qui
01:19:39vous ferai un cours de finance publique, je serai bien incapable.
01:19:41Mais je vous dis simplement que c'est un sujet
01:19:43qui va se politiser et qui va
01:19:45apparaître. Après,
01:19:47encore une fois, on me pose la question
01:19:49quels sont les grands sujets qui vont
01:19:51être dans le débat politique.
01:19:53C'est pas la même chose que les sujets de préoccupation.
01:19:55Alors là, c'est pas tout à fait ça la question qu'on pose,
01:19:57parce qu'on demande à ses auditeurs ce qui les touche
01:19:59les plus. D'ailleurs, on est avec un auditeur,
01:20:01Pierre, qui nous appelle de Montech.
01:20:03Pierre, vous êtes avec nous ?
01:20:05Bonsoir, Pierre. Bonne année.
01:20:07C'est vous, Montech ?
01:20:09Eh bien, Montech,
01:20:11alors c'est Montech.
01:20:13Ah, c'est Montech, déjà.
01:20:15Montech, je ne connais pas. Montech, je connais, mais dites-nous quand même
01:20:17où c'est.
01:20:19C'est dans le Tarn-et-Garonne,
01:20:21entre Carcel-Saint-Rabel
01:20:23et Montauban.
01:20:25Vous êtes retraité, vous avez une petite retraite,
01:20:27et vous voyez votre pouvoir d'achat fonder
01:20:29d'année en année. Alors, je vous dis quand même,
01:20:31pour info, que vous allez avoir une
01:20:33revalorisation des retraites
01:20:35de 2,2% qui est passée depuis
01:20:37hier, qui est à la hauteur de
01:20:39l'inflation, est-ce que ça va changer quelque chose pour vous ?
01:20:41Est-ce que ça va éviter votre pouvoir
01:20:43d'achat de fondre ?
01:20:45Alors, écoutez, déjà, c'est une normale version
01:20:47de la mutuelle. On était à
01:20:49250 euros par mois avec mon épouse.
01:20:51Maintenant, nous sommes à 280.
01:20:53Vous voyez ? Par mois.
01:20:55Bon, alors, c'est pour ça que
01:20:57tous ceux qui disent
01:20:59les 2,2, c'est vrai, ça va
01:21:01nous faire du bien.
01:21:03C'est normal.
01:21:05Et ensuite, je vais vous raconter une petite histoire.
01:21:07C'est que tous les ans,
01:21:09tous les ans, nous avions
01:21:11des chèques cadeaux
01:21:13qui étaient donnés par le service social
01:21:15de la mairie de Toulouse. Parce que
01:21:17nous sommes des retraités de la mairie de Toulouse.
01:21:19Et tous les ans,
01:21:21on avait
01:21:23130 euros chacun.
01:21:25Un chèque de 130 euros, ce qui faisait
01:21:27260 euros.
01:21:29Cette année, on nous envoyait
01:21:31un courrier en nous disant que
01:21:33les chèques cadeaux,
01:21:35c'était fini.
01:21:37On n'avait plus ces 260 euros.
01:21:39Ils avaient annulé.
01:21:41Et ça fait des années, des années,
01:21:43quand même, que c'était versé.
01:21:45Alors, ils ont annulé parce que
01:21:47la mairie de Toulouse, le conseil départemental
01:21:49et régional,
01:21:51ils n'ont pas voulu verser
01:21:53au courgeat, au service social
01:21:55de la mairie de Toulouse,
01:21:57des sous-divisions pour pouvoir avoir,
01:21:59pour les retraités.
01:22:01Donc, vous, concrètement, Pierre,
01:22:03ce que vous mettez en avant, c'est le pouvoir d'achat.
01:22:05On en a parlé, d'ailleurs,
01:22:07sur l'antenne de Sud Radio,
01:22:09c'est-à-dire que les collectivités
01:22:11locales, notamment, annulent leurs voeux.
01:22:13Alors, ça tombe bien.
01:22:15Rosie Bordet, qui est élue locale dans Nile et Vilaine,
01:22:17est avec vous. Là aussi,
01:22:19ça va compter dans la balance parce que
01:22:21vous êtes étranglée.
01:22:23Complètement. Et surtout, ce qui, vraiment,
01:22:25là, je rejoins Sébastien,
01:22:27c'est aussi libérer un petit peu, donner un peu d'air
01:22:29aux chefs d'entreprise. Je suis moi-même chef d'entreprise.
01:22:31On est vraiment
01:22:33assaillis par les taxes et toutes ces charges.
01:22:35On pourrait, aujourd'hui, embaucher davantage
01:22:37et, justement, libérer un peu
01:22:39le marché de l'emploi.
01:22:41On voit bien que le chômage regagne du terrain.
01:22:43Mais c'est surtout le pouvoir d'achat.
01:22:45Je suis, encore une fois, à Saint-Georges
01:22:47de Rintembourg et la majorité
01:22:49des personnes, ce sont des artisans, ce sont
01:22:51des ouvriers. Et on voit bien
01:22:53le comportement a changé. Donc, effectivement,
01:22:55la dette n'est pas leur priorité, aujourd'hui.
01:22:57C'est comment je vais payer
01:22:59la cantine de mes enfants ? Comment je vais
01:23:01moi me nourrir ? Comment je vais
01:23:03me chauffer ? Parce qu'on est en plein hiver.
01:23:05On est à la campagne. Donc, voilà.
01:23:07On voit encore que le prix du gaz va augmenter.
01:23:09Le TVA augmente.
01:23:11Tout augmente. Donc, à un moment donné,
01:23:13il faut être réaliste, avoir les pieds sur terre.
01:23:15Donc, la dette, oui, mais
01:23:17voilà.
01:23:18Émilie Perlier, est-ce que vous pensez
01:23:20que ce problème du pouvoir d'achat
01:23:22est aussi lié à la stabilité politique ?
01:23:24Est-ce que ce sont deux éléments qui sont dissociables ?
01:23:26Moi, je suis assez étonnée, en fait,
01:23:28par le résultat de votre sondage.
01:23:30Parce qu'effectivement, je peux comprendre...
01:23:32C'est une consultation, d'ailleurs.
01:23:34La consultation des auditeurs sur X.
01:23:36Mais je suis quand même assez étonnée
01:23:38parce qu'en réalité,
01:23:40la sécurité, le pouvoir d'achat,
01:23:42l'environnement, etc.,
01:23:44tout ça est lié à la stabilité politique.
01:23:46C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu une seule
01:23:48décision qui a été prise depuis la dissolution.
01:23:50On est quand même dans un état
01:23:52d'attentisme terrible.
01:23:54Les sociétés ne peuvent pas avancer.
01:23:56Il y a un vrai point d'interrogation
01:23:58sur la fiscalité,
01:24:00sur les charges. Moi-même, je suis aussi
01:24:02entrepreneur, avocat. J'ai mon propre
01:24:04cabinet et je me retrouve dans des
01:24:06situations, voilà, profession libérale.
01:24:08On a tous le même problème.
01:24:10Mais effectivement, il est nécessaire,
01:24:12même impératif, que
01:24:14la France retrouve une stabilité
01:24:16politique et puisse
01:24:18enfin avancer et prendre des décisions.
01:24:20Sébastien Médard.
01:24:22Je ne suis pas certain qu'on vive
01:24:24une instabilité...
01:24:26Qu'il y ait une instabilité
01:24:28politique au sens
01:24:30politicien...
01:24:32Des lois,
01:24:34je pense qu'il y en a beaucoup trop en France et on pourrait
01:24:36vivre avec beaucoup moins. Déjà, quand on parle
01:24:38de la justice, il suffit déjà d'appliquer
01:24:40les textes, ce qui existe, et ça fonctionnerait
01:24:42déjà pas mal.
01:24:44On peut parler d'instabilité politicienne,
01:24:46mais de là à parler d'instabilité politique,
01:24:48la France est un pays qui tient la route.
01:24:50On n'est pas tout à fait stable depuis la dissolution.
01:24:52Ça change quoi ?
01:24:54Est-ce que
01:24:56c'est parce qu'il n'y a pas de budget
01:24:58voté qu'il en coûte
01:25:00de la période un peu de
01:25:02l'ostéostambélie économique
01:25:04qu'a été le Covid et des aides Covid ?
01:25:06Finalement, aujourd'hui, on paye ça.
01:25:08Aujourd'hui, les seules conséquences, il y en a,
01:25:10évidemment, très concrètes,
01:25:12sur les tickets restaurants, etc., sur le fait qu'il n'y ait pas eu
01:25:14de projet, mais ce qu'un certain nombre de mes amis
01:25:16au Parlement macronistes,
01:25:18et ça leur arrive aussi, ont pu raconter
01:25:20comme bêtise, c'est dire « Oh, sans budget,
01:25:22ça va être très compliqué, la France ne va pas pouvoir fonctionner ».
01:25:24La France peut fonctionner.
01:25:26La France, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de budget
01:25:28voté que...
01:25:30Ça fait reculer pas mal...
01:25:32La problématique de la France,
01:25:34la problématique, et on en a souvent parlé ici,
01:25:36et je ne me fais pas que des copains quand je dis ça,
01:25:38dans les collectivités locales, par exemple,
01:25:40dans les collectivités locales, on n'a pas appris
01:25:42depuis 30 ans à travailler,
01:25:44à faire mieux, à être plus moderne, plus
01:25:46connecté, et à travailler avec moins.
01:25:48On a continué à recruter, on a empilé
01:25:50les strates administratives, on a créé des structures,
01:25:52etc. Finalement,
01:25:54il y a des économies à faire. Ces économies,
01:25:56on ne les fait pas, donc ça pèse
01:25:58sur qui, ça pèse sur quoi ? Ça pèse
01:26:00sur l'économie de marché, sur les gens qui bossent,
01:26:02sur les gens qui produisent, sur les gens qui se lèvent
01:26:04chaque matin. Et si vous voulez
01:26:06que le pays aille mieux, si vous réglez les problèmes
01:26:08d'intégration, il n'y a pas de problème d'immigration
01:26:10en France. Il y a un problème d'intégration
01:26:12en France. Il n'y a pas de problème de délinquance
01:26:14en France. Il y a des gens qui n'ont pas de boulot,
01:26:16il y a des gens qui ne foutent rien. Et c'est ça
01:26:18le vrai problème. Il faut occuper les gens.
01:26:20Pour occuper les gens, il faut que toutes les forces
01:26:22vives du pays puissent, quelque part,
01:26:24occuper les gens, les engager et les embarquer,
01:26:26je dirais, dans un projet
01:26:28d'utilité nationale. Aujourd'hui, l'État
01:26:30ne le permet pas. – Je cite un auditeur
01:26:32qui commente notre question sur X, qui nous dit
01:26:34que la dette, même si je suis en bas de l'échelle,
01:26:36j'ai bien compris que cela impacte toute notre économie,
01:26:38ma future retraite, mon pouvoir d'achat,
01:26:40tout, et le boulot, on en parle aussi.
01:26:42– Bon, allez, Jérôme Saint-Marie, politologue,
01:26:44vous êtes avec nous. Sur cette
01:26:46instabilité politique, est-ce que, finalement,
01:26:48ça va impacter tout, ça va durer ?
01:26:50Là, c'est au politologue qu'on pose la question.
01:26:52– Oui, alors non,
01:26:54le politologue peut vous dire qu'on sait très bien
01:26:56que ça va être un élément de langage,
01:26:58comme on dit, c'est-à-dire un truc
01:27:00de communication récurrent du Bloc central
01:27:02et plus précisément des macronistes.
01:27:04Alors que, si vous voulez,
01:27:06ça fait quelques semaines qu'il y a eu
01:27:08effectivement le vote de cette motion de censure,
01:27:10que le budget est reconduit,
01:27:12il n'y a pas de shutdown, c'est-à-dire
01:27:14il n'y a pas d'interruption du versement de quoi que ce soit.
01:27:16Les Français vont s'en rendre compte,
01:27:18à mon avis, très rapidement, que les discours
01:27:20alarmistes qui ont été tenus, ils s'en rendent déjà
01:27:22compte, n'ont pas de réalité.
01:27:24Et je crois qu'il faut quand même
01:27:26faire confiance à notre intelligence
01:27:28collective et à l'intelligence de chacun
01:27:30pour bien comprendre que les problèmes de productivité,
01:27:32de désindustrialisation,
01:27:34de très faible progression
01:27:36du pouvoir d'achat
01:27:38chaque année, voire même parfois de stagnation
01:27:40ou de régression, tout cela,
01:27:42c'est le fruit de décennies de politique
01:27:44économique, et cette
01:27:46longueur...
01:27:48On est d'accord là-dessus.
01:27:50Merci, Jérôme Sainte-Marie.
01:27:52Merci beaucoup, Jérôme Sainte-Marie.
01:27:54On est pris par le temps. On rappelle que vous êtes
01:27:56politologues.
01:27:58Des fois, ça peut arriver.
01:28:00Ça peut arriver. Allez, on vous rappelle
01:28:02nos vraies voix du jour, qu'on remercie grandement
01:28:04d'avoir participé à cette émission.
01:28:06Rosie Bordet, qui est présidente fondatrice du cabinet,
01:28:08associé conseil
01:28:10stratégie-influence, et qui est aussi adjointe
01:28:12aux maires en Ile-et-Vilaine.
01:28:14Emely Perrier, avocate spécialisée en droit social
01:28:16et commercial. Et puis Sébastien
01:28:18Ménard, qui est entrepreneur foodtech
01:28:20et élu à Biarritz et président du
01:28:22comité éditorial Preslib.
01:28:24Merci à tous les trois. Merci à vous.
01:28:26On va se retrouver
01:28:28tout de suite après. Vous restez avec nous parce qu'on fait
01:28:30un spécial « Les vraies voix qui font
01:28:32rouler la France ». C'est dans un instant.
01:28:34C'est des feux. Juste avant, on retrouve
01:28:36Thomas Binet pour la gestion de patrimoine.
01:28:38Allez, restez avec nous.
01:28:40A tout de suite.