Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dartigolles, Samia Maktouf, avocate et Nadia Alram, représentante des personnels pour le SE-UNSA.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-28##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-28##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Bienvenue dans Les Vrais Voix, on s'envole jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:00:10 Mon cher Philippe, aujourd'hui une actualité un peu...
00:00:13 Une actualité lourde et tendue.
00:00:15 Oui, oui, oui. On va essayer de nous détendre un peu.
00:00:17 On va parler bien entendu de cette actualité, on va la commenter avec nos éditorialistes du jour.
00:00:21 Mais bon voilà, le numéro il est clair, 0826 300 300.
00:00:26 Vous le connaissez par cœur ?
00:00:27 Ah oui, moi je le lis, alors que vous, vous le connaissez par cœur.
00:00:29 Je le connais par cœur, oui.
00:00:30 Allez-y Philippe.
00:00:31 Bravo, bravo.
00:00:32 Le 0826 300 300.
00:00:33 Vous êtes parfait. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est dingue.
00:00:35 Vous aurez votre bac.
00:00:37 Si j'avais su, je l'aurais eu aussi du coup.
00:00:41 Allez, au sommaire de cette émission, quelques heures après la mort d'un adolescent de 17 ans
00:00:46 lors d'un contrôle de police, des émeutons ont éclaté cette nuit à Nanterre
00:00:49 et se sont donc propagés dans plusieurs villes de la région parisienne
00:00:52 une situation similaire aux événements survenus, si vous vous souvenez, à l'automne 2005.
00:00:57 Rappelez-vous, le 27 octobre 2005, deux adolescents étaient morts électrocutés
00:01:01 dans un transformateur à clichis sous bois, ce qui avait causé trois semaines d'émeute dans tout le pays.
00:01:06 Est-ce que vous avez la crainte qu'on revive le même scénario ?
00:01:09 Est-ce que vous pensez que non, la situation n'est plus la même ?
00:01:12 Est-ce que vous pensez qu'au contraire, la situation est encore plus explosive ?
00:01:16 On attend vos appels au 0826 300 300.
00:01:18 Avec cette question du jour, craignez-vous un embrasement des banlieues comme l'automne 2005 ?
00:01:23 Vous dites oui à 61%.
00:01:25 Et puis à 18h30, pour le coup de projecteur de Vrévoix, en mars dernier,
00:01:28 trois associations avaient saisi le tribunal administratif de Paris
00:01:32 pour faire respecter la loi qui impose au moins trois cours par an d'éducation sexuelle
00:01:36 du primaire au secondaire.
00:01:37 Et mardi, Papendaye, le ministre de l'Éducation nationale, a donc lancé
00:01:41 le plan de formation pour les personnels de l'Éducation nationale
00:01:44 qui sera déployé dès la prochaine rentrée scolaire.
00:01:46 Philippe ?
00:01:47 Oui, idem pour l'éducation au développement durable,
00:01:49 c'était tombé en fin de semaine dernière avec les 20 mesures annoncées
00:01:52 il y a presque une semaine. Le gouvernement a l'objectif,
00:01:55 dès la rentrée 2024, donc l'année prochaine et pas cette année,
00:01:59 d'intégrer les enjeux de transition écologique à l'enseignement moral et civique.
00:02:03 Mais si on rajoute l'éducation sexuelle et tout, ce qu'on va peut-être encore nous rajouter,
00:02:06 et alors que les enseignants se plaignent souvent de ne pas terminer les programmes,
00:02:10 est-ce qu'on n'en demande pas trop aux enseignants ?
00:02:12 Vous êtes enseignant, vous êtes élève, ou vous étiez enseignant et vous avez rendu le tablier ?
00:02:16 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:02:19 En tout cas, à 95%, vous pensez qu'on ne demande beaucoup trop aux enseignants.
00:02:25 On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:02:28 Les Vrais Voix Sud Radio.
00:02:30 Et avec nous, aujourd'hui, cette journée de mercredi,
00:02:33 Philippe Bilger, en forme.
00:02:35 En pleine forme, je regarde, c'est très joli ce que vous avez là.
00:02:38 C'est vrai ? Vous aimez mes bretelles ?
00:02:40 Le sigle joli, là, en rouge.
00:02:42 Regardez le dos.
00:02:44 Excusez-moi, le débat sur l'éducation sexuelle, c'est à 18h30.
00:02:47 C'est très joli ce que vous avez là.
00:02:51 Ce n'est pas un ustensile.
00:02:53 Ce n'est pas un ustensile, absolument.
00:02:55 C'est un pauvre t-shirt.
00:02:57 Elisabeth Lévy, joliment habillée aussi, colorée.
00:03:00 Bonsoir Elisabeth.
00:03:02 On est ravis de vous accueillir, déatrice de la rédaction de Bruxelles.
00:03:05 Je rigole maintenant tant qu'il est temps, parce qu'après on va parler de sujets pas marrants.
00:03:08 On va faire des pauses.
00:03:10 Des pauses de rigolade, je vous assure, c'est le principe de l'émission.
00:03:13 Olivier Dardigolle, éditorialiste politique.
00:03:16 Qu'est-ce qui se passe ? Vous n'avez pas mangé à la cantine ?
00:03:19 Il n'est pas un peu bas, votre siège ?
00:03:21 Il a choisi un fauteuil qui ne soit pas réglable en hauteur.
00:03:24 J'ai choisi un fauteuil sans roulette.
00:03:26 On dirait un enfant.
00:03:28 Il est complète.
00:03:30 Ça peut faire en sorte que vous soyez un peu plus maternelle que d'habitude,
00:03:33 avec moi, pendant les deux heures d'émission.
00:03:35 Mon petit chat, mon loulou. Vous voulez un petit coussin ?
00:03:37 Non, ça va.
00:03:39 Non ?
00:03:41 Tu veux qu'on te talque ?
00:03:43 T'as des images ?
00:03:47 Le mytho ville est très efficace.
00:03:49 Je dois dire que le "tu veux qu'on te talque",
00:03:52 je n'avais pas entendu depuis longtemps celle-là.
00:03:54 En tout cas, Sandrine est avec nous.
00:03:56 Sandrine, bonsoir, bienvenue.
00:03:58 Bonsoir, Sandrine.
00:04:00 Bonsoir, bonsoir, bonsoir.
00:04:02 Vous nous appelez d'où, Sandrine ?
00:04:04 Alors, moi je suis du Tarn-et-Garonne, donc à Cascais-le-Sarrazin.
00:04:08 Très jolie région, on aime beaucoup.
00:04:11 Et vous faites quoi dans la vie, Sandrine ?
00:04:13 Je suis agricultrice.
00:04:15 Et dans quoi ?
00:04:17 Dans l'élevage laitier.
00:04:19 Là, je fais une petite pause jusqu'à...
00:04:21 À quelle heure, on y retourne ?
00:04:23 Là, ce soir, je vais décaler un peu,
00:04:26 mais vu que ça fait un peu chaud en ce moment,
00:04:29 je traînerai à 19h.
00:04:31 Vous nous excuserez auprès d'elle.
00:04:33 Vous nous excuserez auprès d'elle.
00:04:35 En tout cas, on est ravis de vous accueillir, Sandrine,
00:04:38 avec tout de suite l'info du jour.
00:04:40 Ça va y a Indiana Jones ?
00:04:47 Je crois que oui.
00:04:49 Ça sort aujourd'hui, Indiana Jones, le cinquième opus d'Indiana Jones.
00:04:53 Cet aventurier interprété par le célèbre Harrison Ford,
00:04:56 qui est un petit peu vieilli, mais quand même, ça le fait, je trouve.
00:04:58 Il est pas mal.
00:04:59 Il est bien.
00:05:00 Moi, j'ai adoré.
00:05:02 Mais Philippe David, il pouvait pas un peu pencher à Harrison Ford ?
00:05:06 Philippe David, non.
00:05:11 Philippe David peut rouler en Ford,
00:05:13 mais être Harrison Ford, je ne suis pas sûre.
00:05:16 Il a même pas recherché à l'aide.
00:05:18 Et en Ford.
00:05:20 Et en Ford Kadett.
00:05:22 Non, c'était Opel Kadett.
00:05:24 C'est le manuel de Clint Eastwood.
00:05:26 Je vous rappelle quand même que c'est aussi 14 nominations aux Oscars.
00:05:30 C'est quand même pas mal.
00:05:32 C'est beau, c'est beau.
00:05:33 Il en a ramassé combien ?
00:05:34 Ben, zéro.
00:05:35 Et non, je dis une bêtise.
00:05:37 En fait, ça ne t'a pas eu par mal.
00:05:39 Le premier est une merveille.
00:05:41 Ah oui, le premier, génial.
00:05:42 Vous savez quoi, je vous dirai ça la semaine prochaine, j'en ai pas l'info.
00:05:44 L'arche perdue, j'y vais demain.
00:05:46 Ah, j'y vais demain.
00:05:47 Donc, ça veut dire qu'on va avoir un petit conseil cinéma.
00:05:50 Vendredi.
00:05:51 Allez, tout de suite, bienvenue à tous, le Réquisitoire du Procureur.
00:05:54 Les vrais voix Sud Radio.
00:05:56 Le Réquisitoire du Procureur.
00:05:58 Philippe Bilger.
00:05:59 Et vous voulez requérir contre ceux que vous appelez les charognards suaves
00:06:02 qui exploitent de manière partisane les drames.
00:06:05 Oui, en fait, puisqu'on va parler de l'affaire du jeune Naël, de 17 ans,
00:06:12 qui a été tué dans des conditions qui restent à déterminer,
00:06:16 je suis un peu exaspéré par ces gens qui, avec une absolue bonne conscience,
00:06:22 je pense à Jean-Luc Mélenchon dans l'outrance,
00:06:25 à Kylian Mbappé, à Omar Sy,
00:06:29 s'ils ne déploraient pas à chaque fois qu'il y a une catastrophe,
00:06:32 quelque chose me manquerait,
00:06:34 viennent parasiter une tragédie,
00:06:37 et avec, en effet, bonne conscience,
00:06:40 mais c'est tout de même une attitude qu'à la longue, je trouve un peu indigne,
00:06:44 dans la mesure où ils ne se satisfont pas de la compassion que nous avons tous,
00:06:50 mais ils prétendent connaître les clés d'une affaire
00:06:53 sur laquelle on est encore en train de se pencher
00:06:57 et qui va faire l'objet d'une multitude d'enquêtes.
00:07:00 Ça, ça m'exaspère,
00:07:02 et évidemment, je dois préciser à chaque fois que j'ai du cœur,
00:07:09 que je suis sensible à la mort de ce jeune de 17 ans,
00:07:13 que même s'il a mis la main un tout petit peu dans le processus qui a conduit à sa mort,
00:07:19 c'est une tragédie pour sa famille,
00:07:22 mais que pour le reste, je ne suis pas obligé de dire,
00:07:26 comme Kylian Mbappé,
00:07:28 "Ce petit ange a rejoint le ciel".
00:07:30 Il faut être sérieux.
00:07:32 - Comme deux autres joueurs de foot.
00:07:34 - Philippe, vous avez parlé d'Omarsi,
00:07:36 vous dites "ça me manquerait de ne pas voir Omarsi",
00:07:38 moi je pense qu'il a l'indignation assez sélective, Omarsi.
00:07:40 - Oui, mais il a progressé, c'est moins pénible que d'habitude.
00:07:43 - D'accord, parce qu'il y a des tragédies, visiblement, qui les frappent moins,
00:07:46 et ça m'amène juste à la remarque que je voulais vous faire,
00:07:48 ce qui me frappe là-dedans, dans ce que vous avez dit,
00:07:50 vous avez eu raison, les charognards, tout cela, on en reparlera peut-être,
00:07:53 mais c'est que, on peut aussi adresser ce reproche à des gens
00:07:57 dont nous pouvons être proches, ou à nous-mêmes,
00:07:59 parfois, dans d'autres drames, ou autres cours à l'interprétation,
00:08:02 et ce qui me frappe, c'est que chacun choisit ses victimes, maintenant.
00:08:06 Chacun pleure, les uns pleurent, par exemple, Maël,
00:08:09 parce qu'il serait victime, il est victime, apparemment, on ne sait pas,
00:08:14 on ne sait pas encore, contrairement à Madame Born,
00:08:17 je n'ai pas encore les résultats,
00:08:19 donc, d'une bavure policière,
00:08:22 si vous voulez, et ça, ça intéresse un certain nombre de gens,
00:08:25 celui qui est tué par un islamiste va intéresser d'autres gens,
00:08:28 chacun ses victimes, on n'est même pas capable de pleurer ensemble,
00:08:32 si vous voulez, les mêmes morts, et ça me frappe.
00:08:35 - Ah mais je ne l'ai choisi pas, je ne parle pas de vous,
00:08:38 heureusement, il y a des gens qui ne l'ai choisis pas.
00:08:41 - Oui, il y a des gens, mais vous voyez bien que dans la politique, pardon.
00:08:43 - Olivier D'Artigolle.
00:08:45 - Je ne pense pas que ce jeune ait mis le doigt dans un engrenage
00:08:48 qui devait le conduire à la mort, mais nous aurons le débat.
00:08:51 En fait, on a perdu le silence,
00:08:54 pour toutes les affaires,
00:08:57 quelques secondes après leur annonce,
00:09:00 quelle que soit leur nature,
00:09:02 on a perdu ce qu'on avait, il y a encore peu de temps,
00:09:06 la solidarité aux familles,
00:09:11 le silence, le temps de l'assidération.
00:09:16 On passe de suite, l'enquête est quasiment bouclée,
00:09:20 les uns partent en outrance et dans les tours,
00:09:24 mais d'autres le font aussi.
00:09:26 Vous avez cité, cher Philippe, Jean-Luc Mélenchon,
00:09:29 je suis d'accord avec vous,
00:09:31 mais j'ai lu aussi des tweets de personnes disant
00:09:34 "mais ça fera une racaille à moi",
00:09:37 ou d'autres disant "de toute manière,
00:09:40 il s'est comporté, ça devait se terminer comme ça".
00:09:44 On lit de tout.
00:09:46 Twitter est dans ces moments-là un cloac immonde,
00:09:52 il faut peut-être sur ces journées-là,
00:09:55 pendant deux ou trois heures, couper les réseaux sociaux.
00:09:58 - Eh bien, vous restez avec nous,
00:10:00 on va en parler dans notre premier grand débat du jour,
00:10:03 et nous serons avec Samia Maktouf,
00:10:06 qui est avocate pénaliste,
00:10:08 on en parlera avec elle, et vous,
00:10:10 au 0826 300 300, on vous attend au Standard.
00:10:12 Restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:10:15 Bienvenue à tous, si vous voulez, merci,
00:10:18 enfin, si vous voulez, bien sûr, nous accueillir chez vous,
00:10:21 si vous m'entendez, c'est que vous nous accueillez,
00:10:23 donc merci beaucoup pour votre fidélité,
00:10:25 vous êtes de plus en plus nombreux,
00:10:27 on a passé la barre des 800 000,
00:10:29 pour ceux qui nous regardent et qui nous écoutent sur Youtube,
00:10:32 et ça, on remercie aussi toutes les équipes de Sud Radio
00:10:35 qui s'engagent au quotidien pour essayer de vous offrir la meilleure offre possible.
00:10:38 - On a même passé les 810 000,
00:10:40 13 000 ou 14 000.
00:10:42 - On est à 19h, ça va être...
00:10:44 - J'amènerai cette petite trompette qu'on a au stade,
00:10:47 vous savez, pour faire "brrrr" !
00:10:49 - C'était quoi, ce truc-là ?
00:10:52 - Le "vouvouzella" !
00:10:55 - Le "vouvouzella", bien sûr !
00:10:58 - Ça a été interdit dans les stades d'enfance,
00:11:00 il y en avait qui en avaient ramené, c'était l'horreur,
00:11:02 y compris pour les joueurs, parce qu'ils n'entendaient plus les arbitres.
00:11:04 - En fait, c'est les trompettes de la renommée !
00:11:06 - Mais vous êtes très bien embouchés !
00:11:08 - En tout cas, notre ami Philippe Bilger est avec nous,
00:11:11 Elisabeth Lévy aussi,
00:11:13 et Olivier Dartigolle,
00:11:15 et Félix Mathieu, très essoufflé.
00:11:17 Allez, tout de suite, les trois mots dans l'actu !
00:11:19 - Et bonsoir Félix Mathieu !
00:11:23 - Bonsoir tout le monde !
00:11:24 - Reprenez votre souffle, les trois mots dans l'actu sont
00:11:27 Nanterre, Marseille et...
00:11:29 - Et Paris !
00:11:30 La tension et l'émotion à Nanterre après la mort hier de Naël,
00:11:33 17 ans suite à un refus d'opt-empirer au volant,
00:11:36 les milices, policiers et gendarmes déployaient en région parisienne
00:11:39 les autorités appellent au calme.
00:11:41 Expropriaient plus facilement les marchands de sommeil,
00:11:44 troisième jour de visite d'Emmanuel Macron à Marseille,
00:11:46 avec aujourd'hui la lutte contre le logement indigne au programme.
00:11:50 Et puis, il s'était retiré de la course à la mairie de Paris
00:11:53 après la diffusion d'une vidéo intime,
00:11:55 l'affaire Benjamin Griveaux en procès,
00:11:57 Piotr Pawlinski, qui avait diffusé la vidéo,
00:11:59 parle de liberté artistique et non pas d'infraction pénale.
00:12:03 Les vraies voix sud-radio.
00:12:06 - Des quartiers de Nanterre et d'ailleurs qui s'enflamment
00:12:12 au lendemain de cette scène, un refus d'opt-empirer,
00:12:15 un coup de feu mortel à bout portant un jeune homme de 17 ans,
00:12:18 Naël, touché au thorax qui meurt peu après,
00:12:20 et un concert de réactions indignées dans tout le pays,
00:12:23 du footballeur Kylian Mbappé au chef de l'État,
00:12:25 Emmanuel Macron qui dénonce des faits inexplicables et inexcusables.
00:12:29 - D'abord, je veux ici dire l'émotion de la nation toute entière,
00:12:32 après ce qui est arrivé, la mort du jeune Naël,
00:12:37 et dire à sa famille toute notre solidarité et l'affection de la nation.
00:12:41 Nous avons un adolescent qui a été tué.
00:12:44 C'est inexplicable, inexcusable, et d'abord,
00:12:48 ce sont des mots d'affection, de peine partagée,
00:12:51 de soutien à sa famille et à ses proches.
00:12:53 La justice a été immédiatement saisie.
00:12:55 Je souhaite qu'elle fasse son travail avec évidemment scélérité,
00:12:59 dans le calme que ce travail requiert,
00:13:01 et que la vérité puisse être faite dans les meilleurs délais
00:13:03 que la justice passe.
00:13:05 - En réaction à ces propos du chef de l'État,
00:13:07 le syndicat de police Allianz appelle au respect de la présomption d'innocence
00:13:10 pour le policier de 38 ans suspecté, toujours en garde à vue.
00:13:13 Députés et ministres ont observé une minute de silence
00:13:16 à l'Assemblée nationale tout à l'heure,
00:13:18 tandis qu'au Sénat, la première ministre Elisabeth Borne
00:13:20 évoque une intervention manifestement pas conforme aux règles d'intervention.
00:13:24 - Je connais l'engagement de nos policiers et de nos gendarmes
00:13:27 au quotidien sur le terrain.
00:13:29 Ils savent que porter l'uniforme, c'est répondre à un devoir,
00:13:32 celui de l'exemplarité.
00:13:34 Les images choquantes diffusées hier montrent une intervention
00:13:39 qui ne semble manifestement pas conforme aux règles d'engagement
00:13:43 de nos forces de l'ordre.
00:13:44 La justice devra établir les faits, elle a été saisie,
00:13:48 elle a commencé son travail, un policier est en garde à vue.
00:13:52 Et je souhaite comme chacun que la vérité soit faite
00:13:55 le plus rapidement possible,
00:13:57 et que des réponses soient apportées.
00:13:59 La justice passera, personne ne doit en douter.
00:14:02 - De son côté, Gérald Darmanin annonce la mobilisation
00:14:05 dans la soirée de 2000 policiers et gendarmes.
00:14:08 À Paris et dans la Petite-Couronne, soit 800 de plus que la nuit dernière.
00:14:11 Dispositif renforcé après les débordements de la nuit,
00:14:14 comme le raconte le maire de Nanterre, Patrick Jarry.
00:14:17 - La journée d'hier a été une journée des plus terribles
00:14:20 pour la ville de Nanterre.
00:14:21 Bien sûr, devant de telles images, de tels faits,
00:14:26 on s'imagine la colère qui, au-delà de Nanterre et de ses quartiers,
00:14:29 a parcouru le pays hier, et évidemment, particulièrement des jeunes.
00:14:34 Donc hier soir à Nanterre, dans ces quartiers,
00:14:37 il y a eu des feux de poubelle, des dégradations de mobilier,
00:14:41 des confrontations avec la police, et notamment avec des tirs de mortier,
00:14:46 un certain nombre de véhicules brûlés.
00:14:49 Et puis, tard dans la nuit, dans deux quartiers,
00:14:54 des équipements publics municipaux qui ont été dégradés,
00:14:58 notamment un centre de loisirs,
00:15:00 et puis les locaux d'un centre de loisirs dans une école.
00:15:03 Et donc forcément, dès cet été, ça va créer des difficultés énormes
00:15:09 pour arriver à accueillir ces milliers d'enfants,
00:15:12 de jeunes adolescents que nous accueillons chaque année.
00:15:15 - Patrick Jarry au micro sud radio de Dario D'Ivial,
00:15:18 le maire de Nanterre, qui en appelle au calme pour ce soir
00:15:20 et pour la suite de l'enquête.
00:15:21 On va l'entendre dans quelques minutes,
00:15:22 dans votre grand débat des vraies voix.
00:15:24 Dario D'Ivial, reporter sud radio à Nanterre,
00:15:26 qui sera aussi avec vous à 18h50 dans les vraies voix
00:15:29 pour revenir sur ces journées sous tension à Nanterre.
00:15:31 - On y reviendra bien sûr tout à l'heure. Autre mot, Philippe ?
00:15:34 - Oui, Marseille, troisième jour de visite d'Emmanuel Macron
00:15:36 et troisième thématique, la lutte contre le logement insalubre.
00:15:40 - Le chef de l'État visitait une copropriété dégradée de Marseille.
00:15:43 Promettant un changement de loi, il entend pouvoir exproprier
00:15:46 beaucoup plus facilement les marchands de sommeil
00:15:48 qui rachètent pour une bouchée de pain des logements délabrés
00:15:51 en les relouant au prix fort,
00:15:53 le plus souvent sans payer de charges ni rien rénover.
00:15:56 - La loi aujourd'hui protège trop les intérêts de ceux
00:15:59 qui ne jouent pas de jeu et qui nous placent collectivement
00:16:01 dans ces situations.
00:16:02 Donc on va prendre dans la loi des dispositions
00:16:04 pour davantage aider toutes celles et ceux
00:16:06 qui vivent dans ces situations, accélérer les travaux d'urgence.
00:16:09 Ici, on va d'ailleurs tout faire pour que les travaux d'urgence
00:16:11 puissent se faire dans les meilleurs délais
00:16:13 et accélérer les délais d'études en particulier
00:16:16 parce que personne ne peut comprendre
00:16:17 que ça prenne tant de temps.
00:16:19 Et pouvoir exproprier beaucoup plus facilement
00:16:22 à la main des administrateurs judiciaires
00:16:26 ou d'administrateurs ad hoc qui sont nommés,
00:16:28 les mauvais payeurs.
00:16:29 C'est ça la clé en fait.
00:16:30 - Emmanuel Macron qui parle même d'expropriation punitive
00:16:33 quant à ses propriétaires de mauvaise foi.
00:16:35 - On fait obligé expropriation punitive.
00:16:37 - Je suis assez surpris par cette méthode présidentielle.
00:16:40 Je vais finir par croire que Marseille, c'est la France,
00:16:43 c'est toute la France.
00:16:44 Yorick Marseille, il annonce des mesures
00:16:47 dont les ministres souvent n'ont pas été informés.
00:16:51 Marseille, ça devient ou un laboratoire
00:16:54 ou la réduction de la France à Marseille.
00:16:57 Moi je commence à en avoir...
00:17:00 - La marseillaise de l'Utah, c'est vous ?
00:17:03 - Après cette attaque marseillophobe.
00:17:05 Moi ce que je ne comprends pas,
00:17:06 c'est quel est l'intérêt du déplacement du président.
00:17:09 Est-ce qu'il a vraiment besoin d'aller trois jours à Marseille
00:17:12 avec force journaliste, sécurité, etc.
00:17:16 En quoi sa présence, est-ce qu'il est au maturge,
00:17:18 est-ce qu'il guérit les écrouelles,
00:17:20 est-ce qu'il a touché les Marseillais et que tout va mieux ?
00:17:23 Je ne comprends pas l'intérêt d'y aller,
00:17:24 de faire cette espèce de visite officielle
00:17:26 où en plus on a l'impression qu'il va à l'étranger.
00:17:28 - L'accord des usés, parce que ce n'est pas la première fois.
00:17:33 Trois jours, c'est un Macron-circus marseillais
00:17:36 avec une présidence bavarde
00:17:40 qui annonce comme s'il était auto-satisfait
00:17:44 de son propre discours, de son propre récit,
00:17:46 puis il repart.
00:17:47 Je suis assez d'accord avec Elisabeth,
00:17:49 comme si les choses étaient réglées.
00:17:52 Elles ne le sont pas.
00:17:53 Je pense que trop de communication,
00:17:55 à un moment donné, ça commence à bien faire.
00:17:57 - Et le troisième mot, Félix Mathieu, c'est le mot "pari".
00:18:00 - Avec l'affaire Griveaux qui arrive devant la justice,
00:18:03 l'ex-porte-parole du gouvernement avait dû en 2020
00:18:06 se retirer de la course aux élections municipales de la capitale
00:18:09 après la diffusion d'une vidéo intime de lui,
00:18:12 comme s'en rappelle l'avocat de Benjamin Griveaux,
00:18:15 maître Richard Malka.
00:18:16 - Monsieur Pavlinsky n'est en réalité qu'un prédateur de la vie privée
00:18:20 dont il faut se protéger,
00:18:21 parce que lequel d'entre vous a envie que ce qui se passe
00:18:25 dans sa chambre à coucher se retrouve diffusé sur Internet ?
00:18:28 Personne n'a envie de ça.
00:18:30 Maquiller ses agissements, ses délits et ses crimes
00:18:34 en invoquant l'art, c'est une imposture.
00:18:37 L'art, ça n'est pas fait pour avilir,
00:18:40 pour humilier, pour abaisser.
00:18:43 Ce n'est pas un instrument de terreur,
00:18:45 ce n'est pas un instrument de torture,
00:18:46 c'est le contraire de cela.
00:18:48 C'est tout cela qu'on va rappeler aujourd'hui.
00:18:50 - Aujourd'hui, quant à l'artiste qui a diffusé la vidéo,
00:18:53 Piotr Pavlinsky, il plaide la liberté artistique,
00:18:57 comme le rappelle Yassine Bouzerou, l'avocat de Piotr Pavlinsky.
00:19:01 - Monsieur Pavlinsky conteste avoir commis une infraction pénale.
00:19:05 Il estime que ce qu'il a fait dans cette affaire,
00:19:09 c'est de l'art, tout simplement de l'art,
00:19:11 et non pas une infraction pénale.
00:19:13 Nous allons tenter de convaincre le tribunal.
00:19:16 Il existe un débat juridique sérieux sur la question.
00:19:18 Nous exposerons au tribunal nos arguments juridiques
00:19:22 afin, je l'espère, d'obtenir une relaxe pour monsieur Pavlinsky
00:19:25 car, je vous le répète, il conteste toute infraction pénale.
00:19:29 - Le procès qui débute donc aujourd'hui.
00:19:31 - C'est de l'art plutôt du cochon.
00:19:34 - Oh, là Philippe !
00:19:36 - C'est les sites pornographiques qui vont être contents.
00:19:39 Ils font de l'art maintenant.
00:19:41 - Attendez le jugement, vous n'allez pas faire comme Mme Borne.
00:19:45 - Non, je...
00:19:47 - Il y a un truc qui est sûr, sur la vie privée, je suis d'accord,
00:19:50 même si ce n'est pas très malin de balancer des photos de son anatomie
00:19:54 à des gens dont on n'est pas totalement sûr.
00:19:59 Il ne faut le faire qu'en confiance.
00:20:01 La confiance peut parfois passer.
00:20:04 Mais je pense que Benjamin Griveaux aurait dû tenir.
00:20:07 Maintenant, c'était probablement compliqué pour des raisons familiales.
00:20:10 - Un mot, Lili Dardigold, vous qui êtes expert dans ce domaine ?
00:20:13 - Tout ce qui se passe dans la France, je suis d'accord.
00:20:16 - Il est aussi le molle du vol des photos.
00:20:18 Votre silence en dit long.
00:20:20 Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:20:22 On va revenir sur cette tragédie.
00:20:25 Nanterre, craignez-vous un embrasement des banlieues
00:20:27 comme à l'automne 2005 ? 0826-300-300.
00:20:30 Avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigold.
00:20:32 Et vous, Sandrine, 0826-300-300.
00:20:35 A tout de suite.
00:20:37 - 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:40 - Les vraies voix en rebondit.
00:20:42 On vous laisse la parole, 0826-300-300.
00:20:46 Avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigold,
00:20:49 on va commenter cette actualité.
00:20:51 C'est tout de suite avec le Grand Débat du Jour.
00:20:53 - Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du Jour.
00:20:57 - La mort d'un jeune homme de 17 ans après un refus d'obtempérer.
00:21:00 Et tandis que la voiture commence à accélérer,
00:21:03 l'un des policiers tire à bout portant sur le conducteur.
00:21:06 - La version des policiers était de dire que le véhicule leur avait foncé dessus.
00:21:09 - En réalité, les policiers tirent, il n'y a aucune menace sur eux.
00:21:12 - Il a 19 ans, tu vois qu'il a une gueule d'enfant !
00:21:14 Pourquoi tu lui fous le permis, frère ?
00:21:16 J'allais voir comment ça va venir ce soir.
00:21:18 J'allais voir, Nanterre, comment ça va se réveiller.
00:21:20 - Il y a eu hier soir des violences urbaines.
00:21:22 Des groupes de jeunes pensant sans doute venger la mort de Naël,
00:21:25 ont déclenché des incendies de poubelles, de mobilier urbain.
00:21:28 - Il y a eu 31 interpellations par les services de police.
00:21:31 Une quarantaine de véhicules brûlés.
00:21:33 Une mairie annexe qui a été incendiée.
00:21:36 - Nous n'avons pas besoin d'avoir nombreusement une situation qui viendrait se dégrader.
00:21:40 - Et quelques heures après la mort d'un adolescent de 17 ans
00:21:43 lors d'un contrôle de police à Nanterre,
00:21:45 des émeutons éclataient cette nuit dans la ville
00:21:47 et se sont propagés à d'autres villes comme Annière-sur-Seine,
00:21:49 Clichy-Chichiba ou Soubois, pardon, ou Mante-la-Jolie.
00:21:52 Une situation similaire aux événements survenus à l'automne 2005.
00:21:55 - Oui, pour rappel, le 27 octobre 2005,
00:21:57 deux adolescents s'étaient électrocutés dans un transformateur à Clichy-Soubois.
00:22:01 S'en étaient suivis trois semaines d'émeutes dans tout le pays.
00:22:04 Alors, est-ce que vous avez peur d'un nouvel automne 2005,
00:22:08 en ce début d'été 2023, 18 ans après ?
00:22:11 Vous le craignez ou vous pensez que non, la situation n'est plus la même ?
00:22:14 Ou vous pensez qu'elle est encore pire ?
00:22:16 Dans tous les cas de figure, appelez-nous au 0826 300 300.
00:22:19 - En tout cas, vous dites oui à 57% et on va en parler avec Samia Maktouf, avocat pénaliste.
00:22:24 Bonjour, merci d'être avec nous. - Bonjour à tout le monde.
00:22:26 - Juste avant de revenir à vous, Philippe Bilger, cette situation électrique.
00:22:30 - D'une part, je ne crois pas qu'on va se retrouver dans la situation
00:22:34 dont vous craignez la survenue dans votre question.
00:22:38 Mais à condition qu'on ait sur le plan politique
00:22:44 une voie courageuse et libre qui vienne dire exactement la position de l'affaire aujourd'hui.
00:22:51 Je suis frappé de voir à quel point, lorsqu'il y a des tragédies
00:22:56 et que les responsabilités, pour l'instant, sont encore équivoques,
00:23:02 eh bien on n'a jamais quelqu'un qui vient de manière claire,
00:23:05 même à la télévision ou à la radio, que sais-je,
00:23:08 venir dire "voilà ce qu'on sait, voilà ce qui est en train d'être vérifié
00:23:13 et en attendant, vous vous taisez, vous attendez la fin".
00:23:17 - Vous croyez que je pourrais faire ça ? - Oui.
00:23:19 - Et voilà. Et donc, quelles sont les seules certitudes qu'on a aujourd'hui ?
00:23:23 On a un jeune homme de 17 ans qui circule sans permis
00:23:28 dans une voiture Mercedes orange relativement équivoque,
00:23:33 il faudra voir d'où elle vient, avec deux passagers
00:23:36 et qui à un moment donné est contrôlé par deux policiers
00:23:42 et il redémarre et à ce moment-là, l'un des policiers tire tout près de lui,
00:23:49 apparemment ils ne sont pas devant le véhicule.
00:23:52 C'est tout ce qu'on sait, il y a une multitude d'enquêtes qui est ouverte
00:23:56 contre le policier pour aller vite et contre, bien sûr,
00:24:01 ceux qui ont voulu, paraît-il, blesser ce même policier qui a tiré.
00:24:07 Voilà tout ce qu'on sait.
00:24:09 - Pardon, je réponds à Olivier, j'ose confirmer que Nahel,
00:24:15 aussi sanctifié par sa mort qu'il soit aujourd'hui,
00:24:20 avait déjà commis un refus d'obtempérer et d'autre part,
00:24:25 j'ose dire qu'il avait mis un peu la main dans la tragédie
00:24:29 dont il a été victime parce qu'il a refusé d'être contrôlé.
00:24:34 - Elisabeth Lévy. Olivier d'Arcigole, pardon, excusez-moi.
00:24:37 Je continue sur ce dernier point à m'opposer fermement à cette idée
00:24:44 que le fait de se rendre coupable, c'est un délit de ne pas suivre l'injonction
00:24:51 qui est un refus d'obtempérer, puisse avoir comme conséquence
00:24:56 le fait de perdre la vie.
00:24:58 Il y a eu des choses qui ont circulé hier sur ce casier judiciaire
00:25:03 concernant ce jeune de 17 ans.
00:25:06 Non certains ont dit qu'il était long comme le bras,
00:25:08 sans avoir le début d'un commencement d'information là-dessus.
00:25:11 Il semblerait qu'il ait été, d'après ce que je peux lire aujourd'hui,
00:25:15 rappelé à l'ordre deux fois concernant des refus d'obtempérer.
00:25:19 Ce qui est un vrai problème, sérieux, dans notre pays.
00:25:22 Pour autant, ça ne peut en rien conduire à ce qui s'est passé.
00:25:27 Première chose. Deuxième chose, il y a une vidéo,
00:25:30 le maire de Nanterre a indiqué qu'il mettait à disposition de l'enquête de la justice
00:25:34 l'ensemble de la vidéosurveillance sur le lieu où cela s'est produit.
00:25:39 Le policier est en garde à vue, il y a son témoignage.
00:25:42 Et nous verrons la manière dont l'enquête est diligentée et ses conclusions.
00:25:47 - Elisabeth Lévy.
00:25:48 - Je vais répondre à votre question.
00:25:51 Est-ce que vous vous attendez à nombreusement ?
00:25:53 Moi je ne sais pas, mais à l'évidence, chez nos politiques,
00:25:56 le trouillomètre est à zéro.
00:25:58 Parce que, enfin, pour qu'il s'assoie de cette façon
00:26:01 sur la séparation des pouvoirs et sur la présomption d'innocence,
00:26:04 c'est-à-dire, comme l'a bien rappelé Philippe pour l'instant,
00:26:07 on sait très peu de choses, et même ce qu'il a dit qu'on savait,
00:26:10 on ne le sait pas complètement parce que c'est quand même pas non plus,
00:26:13 c'est pas une image sur grand écran.
00:26:16 Mais Philippe a parfaitement raison.
00:26:19 Mais le président de la République a déjà dit,
00:26:21 tout en disant dans la même phrase "la justice tranchera, mais moi Macron je tranche avant",
00:26:26 qu'Elisabeth Borne va encore plus loin, et ça, le pire de tout,
00:26:29 et c'est là qu'il y a une forme de déshonneur chez eux,
00:26:31 c'est-à-dire qu'ils le font parce qu'ils ont peur des banlieues.
00:26:34 C'est pour la même raison.
00:26:35 Ils ont peur de l'embrasement des banlieues,
00:26:38 que le dossier Adama Traoré n'ait toujours pas clos,
00:26:40 alors que les juges n'ont rien contre les gendarmes,
00:26:43 franchement, je veux dire, dans cette affaire,
00:26:45 et ils ont tellement la trouille qu'on dit, en fait,
00:26:48 à ces jeunes qui font des émeutes, ce qu'ils veulent entendre,
00:26:51 c'est-à-dire regarder comme les flics sont des salauds.
00:26:53 C'est peut-être le cas au demeurant.
00:26:55 Et par ailleurs, je rejoins juste Philippe sur un truc ridicule,
00:26:58 la sanctification.
00:26:59 Je suis très triste pour ce gamin, c'est vraiment triste,
00:27:03 mais la minute de silence à l'Assemblée, ça n'a pas de sens !
00:27:07 - On va en parler, bien sûr.
00:27:08 - Ça n'a pas de sens !
00:27:09 - Écoutez ce qu'a dit le maire de Nanterre...
00:27:11 - On le fait pour chaque homicide, chaque fois que quelqu'un meurt...
00:27:13 - Jérry Elisabeth au micro d'Avial pour Sud Radio.
00:27:17 - J'appelle les habitants de Nanterre, et notamment les plus jeunes,
00:27:21 de ne pas céder aux actes de violence,
00:27:25 parce qu'évidemment ils se retournent contre eux,
00:27:29 contre leur quartier,
00:27:31 contre ceux qui ont le plus besoin de ces services.
00:27:36 Bien sûr, l'exigence de justice, pour Naël, nous la portons.
00:27:41 Je pense que nous allons réussir, par des voies pacifiques,
00:27:45 à obtenir cette justice,
00:27:47 par le travail des avocats devant le tribunal,
00:27:51 et puis par l'intervention de tous ceux qui ont la justice au cœur.
00:27:55 Nous, en tout cas, à la ville de Nanterre, nous ne lâcherons rien.
00:27:59 La justice devra être rendue à Naël.
00:28:02 J'ai confiance dans cette ville, qui est une ville solidaire.
00:28:05 J'ai confiance qu'elle parvienne à surmonter cet énorme choc, ce drame,
00:28:10 et qu'elle parvienne à faire entendre une voix de justice pour l'un de ses enfants.
00:28:15 Samia Maktouf, avocate pénaliste,
00:28:17 quand on entend le maire, le policier n'est pas déjà condamné ?
00:28:21 D'abord, si vous permettez, je voudrais revenir sur l'excellent réquisitoire
00:28:25 prononcé par monsieur l'avocat général,
00:28:28 pour dire que je n'adhère qu'en partie à ce qui vient d'être dit.
00:28:32 Oui, des charognards rôdent autour de cette affaire,
00:28:36 pour des raisons exclusivement politiques et littoralistes.
00:28:41 En revanche, face à ce choc, et c'est un choc,
00:28:45 la société civile aujourd'hui cherche à comprendre,
00:28:48 cherche à savoir, il y a une colère.
00:28:51 Et quand la société civile parle la voix de quelqu'un comme Mbappé
00:28:55 ou un artiste au Marseille,
00:28:57 je peux comprendre que la société civile puisse émettre
00:29:01 des incompréhensions et des demandes d'explications.
00:29:05 Aujourd'hui, personne autour de cette table,
00:29:08 personne ailleurs, personne au Parlement ou au Sénat,
00:29:12 voire même le Président de la République,
00:29:15 si on devait, comme le disait si bien Mme Lévy,
00:29:18 en application du principe de la séparation de pouvoir,
00:29:21 n'est censé savoir et connaître les circonstances.
00:29:25 Comment, monsieur l'avocat général, pouvez-vous dire que...
00:29:28 Comment, monsieur l'avocat général, pouvez-vous dire
00:29:31 que ce jeune adolescent a pu mettre les mains dans le cambouis ?
00:29:36 Comment... Vous n'en savez rien.
00:29:39 On ne sait rien sur son...
00:29:41 Aujourd'hui, ce n'est pas le jour du procès pour parler du CV
00:29:44 et de la situation personnelle de cette personne
00:29:47 qui n'a pas, a priori, d'après ce qu'on sait, arrêté.
00:29:51 On ne sait strictement rien.
00:29:53 Je m'interdis de parler des faits parce que je ne les connais pas.
00:29:57 En revanche, il y a un cadre légal qu'il va falloir rappeler
00:30:01 qui, à l'évidence, me semble-t-il,
00:30:04 découle directement de la loi du 28 février 2017
00:30:10 qui est une émanation d'une circonscience de choc
00:30:14 que la France, que toute la société française,
00:30:17 la France, la République a connue,
00:30:20 qui était consécutive à des attaques terroristes que la France a connues.
00:30:25 Alors oui, on a donné des couvoirs complémentaires.
00:30:28 - Je rappelle qu'avec cette loi, on a changé le principe
00:30:30 d'utilisation des armes de service par les forces de l'ordre.
00:30:33 - Tout à fait. Je voudrais juste rappeler deux mots,
00:30:36 je ne vais pas lire l'article,
00:30:38 deux mots qui me semblent importants quant à l'utilisation de l'arme
00:30:42 puisqu'on parle de faire usage de leur arme
00:30:46 en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée.
00:30:52 S'il n'y a pas de subjectivité là-dedans, convient de m'expliquer
00:30:55 comment évaluer un policier,
00:30:58 avec tout le respect que j'ai pour ces policiers, et le courage.
00:31:02 Il ne faut pas oublier que ce sont des courageux.
00:31:04 Il faut porter non seulement son uniforme,
00:31:06 mais porter son courage pour aller maintenir l'ordre public.
00:31:10 Donc il y a une situation à laquelle on demande à un agent,
00:31:14 peu importe son expérience et son savoir-faire
00:31:18 face à des situations aussi compliquées, d'agir.
00:31:21 Et il y a aussi autre chose, la deuxième condition,
00:31:24 qui est celle de ne faire feu qu'après deux sommations.
00:31:29 Deux sommations adressées, et enfin, lorsque la voiture n'a pu être immobilisée.
00:31:38 Moi je ne connais pas, je n'ai même pas regardé les différentes vidéos.
00:31:41 Seule l'enquête, le magistrat qui le recevra à l'issue de la garde à vue
00:31:50 pourra nous éclairer.
00:31:52 Donc oui il y a de la colère, oui il y a de l'incompréhension.
00:31:56 Et tout à l'heure dans votre annonce de ce fait,
00:32:02 j'ai entendu un mot qui m'a choqué.
00:32:05 Quand on dit "on veut venger la mort de Nahel".
00:32:09 Dans un état de droit, on ne venge pas.
00:32:11 C'est un son, c'est pas nous.
00:32:12 C'est un son, c'est un son.
00:32:13 C'est un son de quelqu'un à l'intérieur.
00:32:14 On ne venge pas la mort de quelqu'un.
00:32:15 On fait confiance à l'état de droit de notre République française.
00:32:19 - Philippe Pizja. - Ma clouche, je note avec pas du tout d'érision.
00:32:25 Vous ne voulez pas parler des faits, mais vous avez déjà fait la plaidoirie.
00:32:29 Donc c'est assez piquant de voir...
00:32:32 Moi je ne parlais pas des faits.
00:32:34 Je confirme que si...
00:32:36 - Vous avez dit qu'il avait les mains.
00:32:37 - Mais absolument.
00:32:38 - Quelles mains a-t-il mis ?
00:32:40 - Mais je vais vous le dire.
00:32:41 - Mais quelles mains ?
00:32:42 - Je confirme, je vais vous le dire si vous le permettez.
00:32:45 Je confirme que ce jeune homme qui a été contrôlé et qui a 17 ans,
00:32:51 qui conduit sans permis, s'il n'avait pas tout à coup voulu échapper au contrôle,
00:32:57 eh bien évidemment il n'y aurait pas eu cette tragédie au bout.
00:33:00 - On ne mérite pas la mort parce qu'on a échappé à un contrôle.
00:33:04 - Philippe n'a pas dit ça.
00:33:06 - Je rejoins ce que vous avez dit.
00:33:07 Je n'ai jamais dit que la mort de Nahel était la conséquence de ce refus d'obtempérer.
00:33:14 J'ai dit que s'il avait été un jeune citoyen intègre et honnête,
00:33:19 s'il s'était arrêté comme il en a donné l'impression au début...
00:33:23 - Il avait 17 ans !
00:33:24 A 17 ans on est fou !
00:33:26 A 17 ans on peut avoir l'envol.
00:33:28 - Ah mais vous plaisantez !
00:33:29 - Il avait 17 ans !
00:33:30 - Vous plaisantez !
00:33:31 - Il avait 17 ans !
00:33:32 - Quelles étranges images vous avez là, jeunesse !
00:33:34 - Non mais ils ont le droit d'être fous !
00:33:36 A 17 ans on ne connaît pas...
00:33:38 - Non vous ne pouvez pas dire ça !
00:33:39 - On ne sait pas ça !
00:33:40 - Vous ne pouvez pas dire ça !
00:33:41 - Vous ne pouvez pas dire quelque chose de fou !
00:33:43 - On ne sait pas pourquoi, on ne peut pas dire c'était un citoyen...
00:33:48 - Attendez, attendez !
00:33:49 - On ne parle pas de quelqu'un de 60 ans !
00:33:51 - Si vous me permettez, je vais...
00:33:54 Je trouve que Philippe n'a absolument pas dit que c'était mérité,
00:33:57 il a juste dit une chose qui est claire,
00:33:59 s'il n'avait pas été dans cette voiture, si vous voulez, voilà !
00:34:02 C'est ça que vous avez dit Philippe !
00:34:04 - Oui, bah oui, absolument !
00:34:05 - Mais en même temps...
00:34:06 - C'est une banalité !
00:34:07 - Mais si vous voulez, effectivement, on est reparti sur les faits
00:34:10 que nous ne possédons pas, mais maintenant, moi j'en ai assez,
00:34:14 si vous voulez, de cette justification que prennent un certain nombre de jeunes,
00:34:19 si vous voulez, encouragés dans leur sentiment victimaire,
00:34:23 "nous sommes des victimes, la police est méchante",
00:34:25 je veux dire, évidemment que si le policier sera jugé,
00:34:28 il sera sanctionné s'il a commis une faute, si vous voulez,
00:34:31 donc j'en ai assez d'entendre toute la journée,
00:34:34 si vous voulez, que ces gens-là sont des victimes
00:34:36 et que la seule façon qu'ils ont de réagir, c'est de tout casser !
00:34:39 Parce que c'est un bien beau prétexte pour tout casser !
00:34:42 Et je suis quand même frappée par le fait que beaucoup de gens exultent,
00:34:45 sans vouloir, avec leurs grandes larmes de crocodile,
00:34:48 si vous voulez, j'ai vu un certain nombre d'insoumis,
00:34:50 comme parce qu'ils se disent "enfin ! Voilà, ça prouve que tout ce qu'on dit est vrai,
00:34:56 on a raison, la police, les salauds, ils tuent, etc."
00:34:59 Donc, je crois que Olivier nous a donné un sage conseil,
00:35:02 mais malheureusement on ne l'a pas suivi,
00:35:04 et on ne peut pas le suivre parce qu'on n'est pas tout seul,
00:35:06 mais il a raison de dire qu'un peu de silence, des fois, ça suffit.
00:35:09 - Un mot, Olivier, on part aux 0826, 300, 300.
00:35:11 - Il faudra bien trouver des solutions ou des chemins dans les années à venir
00:35:16 pour faire en sorte que la température descende
00:35:19 et que des pans entiers de la jeunesse des quartiers populaires
00:35:22 puissent porter un regard différent sur les agents de la paix.
00:35:26 Et je dis agents de la paix à bon escient.
00:35:28 C'est-à-dire qu'on le veuille ou non, il y a aujourd'hui une situation qui n'est pas acceptable,
00:35:32 d'abord pour les gardiens de la paix, bien sûr,
00:35:35 pour les agents d'infos de l'ordre,
00:35:37 mais aussi pour cette jeunesse qui se retrouve dans une situation
00:35:41 où elle a enterriné quasiment le fait que cette police n'est pas là pour les protéger.
00:35:47 Et donc il y a beaucoup de processus qui ont amené à ça.
00:35:51 C'est un sujet assez complexe auquel je me suis un peu intéressé certaines années.
00:35:56 Il y a beaucoup de processus qui ont nourri ça.
00:35:58 Il y a des responsabilités politiques d'ailleurs dans ce processus.
00:36:00 Mais il faudra bien, à un moment donné, trouver des solutions.
00:36:03 Je suis pour une police relocalisée, de quartier, des commissariats.
00:36:07 Je suis pour des travailleurs sociaux, je suis pour des solutions éducatives
00:36:11 et aussi des solutions judiciaires, parce qu'on ne peut pas rester dans cette situation-là.
00:36:15 - Avant de repasser la parole à Philippe Bilger,
00:36:18 le gouvernement veut passer le permis de conduire à 17 ans.
00:36:22 Donc ça veut dire que 17 ans, on n'est plus un gamin, je pense, au volant d'une voiture.
00:36:26 - Mais pardon d'avoir à nouveau un point de vue un peu réactionnaire,
00:36:30 même sur les banlieues, mon cher Olivier,
00:36:33 rien n'interdit aux jeunes qui créent des problèmes de se tenir correctement.
00:36:37 - Non mais vous avez parlé de la police de manière tout à fait courtoise,
00:36:42 mais ça n'est pas la police le problème.
00:36:45 - Tu peux avoir des jeunes totalement intégrés dans la société
00:36:48 qui vivent dans ces quartiers populaires,
00:36:50 qui portent un regard pas positif sur les forces de l'ordre.
00:36:54 - Ça réagit beaucoup au 0826 300 300.
00:36:57 - On va d'abord en direction de Tarn-et-Garonne avec notre vrais voix du jour, Sandrine.
00:37:00 Re-bonsoir Sandrine.
00:37:02 - Bonsoir, donc effectivement, moi je suis un peu mitigée,
00:37:06 parce que je suis d'accord avec Olivier, Isabeth et aussi Philippe Bilger.
00:37:10 - Et Philippe, vous faites la synthèse.
00:37:12 - Oui, je vais faire la synthèse, parce que moi je vais vous raconter mon parcours.
00:37:16 Moi je suis née en banlieue, je suis née à Montpellier-la-Payade.
00:37:19 - Oui, on a très peu de temps, Sandrine, on a très peu de temps.
00:37:22 - Je pourrais simplement dire que les politiques,
00:37:25 ça fait très longtemps qu'ils ont arrêté de s'occuper des quartiers.
00:37:28 Et effectivement, il a raison Olivier,
00:37:31 il faut remettre tout le service, tous les commissariats, tout ça.
00:37:35 Et quelque part, je dirais que les politiques, oui,
00:37:38 comme elle dit Isabeth, là on va se laver de tout.
00:37:41 Et j'ai quand même aussi une tendre pensée pour ce jeune, Naël,
00:37:44 et j'ai aussi une tendre pensée pour la famille du policier.
00:37:47 Parce que voilà, aujourd'hui, c'est très compliqué,
00:37:51 il n'y a plus de dialogue, voilà, c'est tout.
00:37:53 - Oui, c'est vrai que vous avez raison.
00:37:55 Allez, Eric 0826-300-300, on a très peu de temps.
00:37:58 Eric, pardon, le temps filtre. - Eric de Bordeaux.
00:38:00 - Bonsoir Eric. - Oui, bonsoir.
00:38:02 Mais écoutez, moi je rejoins un petit peu ce que vient de dire l'auditrice précédente.
00:38:06 - Sandrine. - Sandrine, pardon.
00:38:08 Et puis parce qu'il faut arrêter aussi.
00:38:11 Parce que là maintenant, tout le monde tombe sur ce policier.
00:38:13 Et là je dis, ben chapeau quand même aux politiques.
00:38:16 Que ce soit le président et M. Darmanin.
00:38:18 Il n'y a pas si longtemps que ça, par rapport au Rodéo,
00:38:21 le scandale, il fallait que ça s'arrête.
00:38:23 Et vous croyez qu'ils vont les arrêter comment ceux qui font les Rodéo ?
00:38:25 En leur jetant des fleurs ou des roses en papier ?
00:38:28 Normalement, au moins, il faut arrêter.
00:38:30 Donc moi, ce que je ne comprends, moi je dis que,
00:38:32 et là les syndicats de police, je les trouve,
00:38:34 ils sont pleutres, mais à l'image de beaucoup de choses dans ce pays maintenant.
00:38:38 Ils devraient dire, puisque c'est comme ça,
00:38:40 c'est la police le problème, et bien on dépose tous nos armes.
00:38:43 On reste dans les commissariats, on n'interviendra que pour les appels d'urgence.
00:38:47 Et les banlieues qui brûlent à l'heure actuelle,
00:38:49 et bien on les laisse se brûler, on n'intervient plus.
00:38:51 On ne veut plus être à l'origine du moindre problème.
00:38:54 Et on va voir ce que va devenir ce pays.
00:38:56 - Merci Eric. Samia Maktouf, je rebondis sur ce qu'a dit Sandrine,
00:38:58 et ce qu'a dit Eric, elle dit "on a abandonné ces quartiers".
00:39:01 Pourtant le premier plan banlieue, c'est 1977,
00:39:04 on a mis des milliards et des milliards et des milliards
00:39:06 pour qu'on ait des banlieues qui sont devenues des zones de non-droit,
00:39:09 parce que ça existe. Est-ce que ce n'est pas là le principal échec ?
00:39:12 - C'est un échec, mais vous savez, c'est pas parce que...
00:39:14 - C'est un échec qui nous a coûté très cher, à tous les ons du terme.
00:39:16 - C'est pas le fait de mettre des millions et des millions
00:39:19 qui fera échapper ces banlieues du chaos.
00:39:22 Aujourd'hui, il y a l'éducation, il y a le soutien,
00:39:25 il y a la proximité des parents, il y a tout un...
00:39:28 Vous savez, la première école, c'est la cellule familiale.
00:39:31 Où est cette cellule familiale ?
00:39:33 Mettre de l'argent dans les banlieues, c'est très très bien,
00:39:37 mais il faut être à l'écoute de ces banlieues.
00:39:39 C'est très important.
00:39:41 - Vous avez raison, il y a un moment, je trouve qu'on est très à l'écoute,
00:39:44 mais en fait, il y a une chose qu'on n'a jamais essayée,
00:39:46 parce que ça fait 40 ans qu'on fait dans le victimaire,
00:39:48 dans le pleurnichage, comme on est méchants, comme on est des salauds,
00:39:51 on se flagelle le matin, on se flagelle le soir,
00:39:54 regardez comme on n'a rien fait !
00:39:55 D'ailleurs, à tel point que plein de gens le pensent de bonne foi.
00:39:58 On n'a pas rien fait du tout.
00:39:59 Moi, je pense qu'il faut tenter autre chose,
00:40:01 de leur dire "vous êtes des Français comme les autres,
00:40:03 vous devez respecter la loi, quelles que soient vos difficultés,
00:40:06 et la deuxième chose, arrêtez d'attendre tout de l'état,
00:40:08 vous avez des bras, des jambes, des cerveaux,
00:40:11 vous pouvez quand même prendre votre vie en main.
00:40:13 J'en ai marre qu'on les traite, c'est ça le mépris,
00:40:16 c'est de les traiter comme d'éternels enfants.
00:40:18 En un mot, moi je dirais que c'est moins de l'appartenance
00:40:23 patriotique à un état, et à l'adhésion à un drapeau,
00:40:27 et à des valeurs, que de la victimisation.
00:40:30 Merci beaucoup Samia Makhlouf d'avoir été avec nous,
00:40:33 avocate pénaliste, vous restez avec nous,
00:40:35 on revient dans un instant, on fait une toute petite pause, à tout de suite.
00:40:38 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:40:44 Les amis, bienvenue tout de suite, on gagne du temps,
00:40:48 tout de suite le quiz de l'actu.
00:40:49 Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:40:52 Ce quiz de l'actu avec Philippe Bilger,
00:40:54 avec Elisabeth Lévy et Olivier Dardigolles,
00:40:56 et on a gardé Samia Makhlouf qui est avec nous.
00:40:59 Et vous Sandrine, vous allez devoir jouer contre qui ?
00:41:02 Vous choisissez qui ?
00:41:04 Alors moi je vais choisir, je vais jouer contre celle que j'adore,
00:41:09 parce que j'adore son pep, c'est Elisabeth.
00:41:12 Elisabeth Lévy, ça va qu'elle a du pep,
00:41:15 elle est toute douce.
00:41:16 Ah oui, mais tout le temps, j'aime bien.
00:41:18 Elle est montée sur 10 000 volts.
00:41:20 Avec vous c'était 100 000.
00:41:22 Allez, Elisabeth Lévy face à Sandrine.
00:41:26 Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:41:28 Bon cher Philippe, vous écoutez bien, sur la mort du jeune de 17 ans,
00:41:32 qui a dit "j'ai mal à ma France".
00:41:37 Philippe Bilger, il a été le plus rapide.
00:41:40 Lui, il a sa France en particulier.
00:41:42 Philippe Bilger a dit "Kylian Mbappé", bravo.
00:41:45 Qui c'est qui, qui l'a tweeté ?
00:41:47 Qui c'est qui, qui l'a tweeté sur la mort du jeune de 17 ans,
00:41:49 à l'enterre de Naël, un refus d'octemperer ne peut pas être une bonne réponse ?
00:41:53 Elisabeth Lévy.
00:41:55 Ne peut pas être une condamnation à mort pour personne, jamais.
00:41:58 On peut jouer ou pas ?
00:42:00 Il faut vous relayer.
00:42:02 D'habitude, tu as un peu plus...
00:42:04 J'ai un scalponte là.
00:42:06 Vous n'avez pas posé la question.
00:42:08 Elisabeth Trich, normalement c'est...
00:42:10 C'est vous qui vous plaît.
00:42:12 Allez, on y va, on n'a pas beaucoup de temps.
00:42:14 Sur le jeune...
00:42:16 Je suis très d'un cheval sur l'air.
00:42:18 Sur le jeune Naël, qui c'est qui, qui l'a dit,
00:42:20 au calme de la vérité de l'enquête judiciaire ?
00:42:23 Macron.
00:42:24 Darman.
00:42:25 Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:42:27 Gérald Darman, effectivement.
00:42:29 J'ai pas répondu à la question, ma chère.
00:42:31 Qui c'est qui, qui l'a dit,
00:42:33 on va changer un peu de sujet,
00:42:35 l'Assemblée nationale produit le meilleur et le pire ?
00:42:38 C'est un jeu comment ça, franchement ?
00:42:40 Ça va, tout le monde.
00:42:42 Yael Broun, Pivet.
00:42:44 Bonne réponse d'Elisabeth Lévy, elle a été plus rapide.
00:42:46 Elle a dit Yael Broun, et là vous avez embrayé.
00:42:48 Non, c'est Elisabeth Lévy la plus rapide.
00:42:50 Yael Broun, Pivet.
00:42:52 Je vais pas te faire la fois de proposer de te partager ce point.
00:42:55 Qui c'est qui, qui l'a dit, les amis,
00:42:57 sur le hijab dans le football ?
00:42:59 C'est une offense supplémentaire à l'islam politique,
00:43:01 des agitateurs qui essayent de faire plier la République par tous les bouts.
00:43:05 Euh...
00:43:07 Non, non, non, Sandrine.
00:43:09 Euh...
00:43:11 La ministre ?
00:43:13 Thierry Heusdorff ?
00:43:15 Euh... Non.
00:43:17 Elisabeth Badienté ?
00:43:19 Il est vice-président, l'un des vice-présidents de l'Assemblée nationale.
00:43:21 Euh... C'est pas...
00:43:23 Euh... Chenu.
00:43:25 C'est pas Olivier Darcigold.
00:43:27 Sébastien Chenu.
00:43:29 On en fait une petite dernière pour la route.
00:43:31 Qu'est-ce qui c'est qui, qui l'a dit sur la loi Partage de la valeur ?
00:43:34 Ce n'est pas suffisant pour régler la question du pouvoir d'achat.
00:43:37 Partage et intéressement ne valent pas salaire.
00:43:39 C'est pas un homme politique.
00:43:41 Il est pas politique.
00:43:43 Un grand patron.
00:43:45 Euh...
00:43:47 Ah, qu'est-ce que vous avez dit dans le casque ?
00:43:49 Sandrine ?
00:43:51 Non, non, non, j'étais en train de réfléchir.
00:43:53 Petit indice, ces magasins portent son nom.
00:43:56 Ah, Leclerc.
00:43:58 Bonne réponse, Sandrine !
00:44:00 Bravo, Sandrine !
00:44:02 Bravo, Sandrine !
00:44:04 Bravo !
00:44:06 Allez, restez avec nous, on fait une petite pause. A tout de suite.
00:44:08 Les vraies voix sur le radio, 17h20h.
00:44:11 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:13 Et avec nous pour commenter cette actualité,
00:44:17 Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Olivier Darcigold.
00:44:21 Dans quelques instants, nous reviendrons sur le coup de projecteur
00:44:24 avec l'éducation sexuelle et au développement durable.
00:44:27 Demande-t-on trop aux enseignants ?
00:44:32 C'est pas facile à dire, 0826 300 300.
00:44:35 Mais tout de suite, c'est le coup de gueule de Philippe David.
00:44:38 Les vraies voix sur le radio.
00:44:40 C'est un coup de gueule pour la condition animale.
00:44:42 Oui, Cécile, c'est un coup de gueule pour défendre la condition animale.
00:44:45 Alors, je ne suis pas vegan, je le dis, j'adore même la viande.
00:44:48 Mais c'est le jour de l'Aïd. Je souhaite d'ailleurs un bon Aïd à tous les musulmans
00:44:51 qui pratiquent leur religion, mais pas de n'importe quelle manière.
00:44:54 En effet, comment tolérer ce qui s'est passé à Nice,
00:44:57 où on a trouvé 40 moutons vivants dans un appartement,
00:45:00 enfermés dans une pièce de 10 mètres carrés,
00:45:02 une des bêtes ayant été égorgée, gisant au milieu des autres.
00:45:05 On a d'ailleurs une pensée pour les voisins qui ont dû apprécier.
00:45:08 Même chose pour les abattoirs en plein air,
00:45:10 où les moutons sont dégorgés par des personnes non formées
00:45:13 et surtout sans étourdissement.
00:45:15 Les images révulsants même les plus viandardes entre nous
00:45:18 et évidemment sans les conditions d'hygiène requises
00:45:21 qui sont appliquées dans les abattoirs légaux.
00:45:23 Alors c'est un coup de gueule contre tous les abattages sans étourdissement,
00:45:26 à la alcachère ou pour toute autre raison,
00:45:28 car les animaux ont une sensibilité et toute souffrance
00:45:31 qui peut leur être évité doit l'être,
00:45:33 et ce, quelle que soit la religion ou la non-religion de chacun.
00:45:36 - Coup de gueule de Philippe David.
00:45:40 - Votre urbanisme est donc passé des hommes aux bêtes. C'est bien.
00:45:44 - Oui absolument.
00:45:46 - Il est universel.
00:45:48 - Vous mangez de l'homme aussi ?
00:45:50 - Non mais pas mieux.
00:45:52 Le biais est juste, je trouve très positif
00:45:55 qu'on puisse évoquer ces sujets-là sur la souffrance animale
00:45:58 alors qu'il y a quelques années, quand on voulait l'évoquer,
00:46:01 ça pouvait passer comme de la sensiblerie.
00:46:04 - Oui, gnangnan quoi.
00:46:06 - J'ai lu, et je l'ignorais,
00:46:08 à la place du sacrifice, le droit musulman permet
00:46:11 de faire un don aux personnes démunies.
00:46:13 - La zagate.
00:46:15 - C'est plutôt intéressant.
00:46:17 - J'ai vu que vous aviez tweeté cela,
00:46:20 j'ai vu aussi ce calin entre Lyon et Lyon.
00:46:23 - Oui.
00:46:24 - Ce quoi ?
00:46:25 - Un calin entre Lyon et Lyon.
00:46:27 - Ah bon oui, exactement.
00:46:29 C'est mignon ce petit calin.
00:46:31 - Juste sur la question de la souffrance animale,
00:46:34 le problème c'est que maintenant il faudrait se battre sur deux fronts.
00:46:37 D'un côté, effectivement, pour défendre,
00:46:40 on a un certain nombre, à mon avis,
00:46:43 on a le droit de manger les animaux,
00:46:45 on a le droit de les faire travailler avec nous, etc.
00:46:47 Mais on doit leur assurer, effectivement, une vie digne.
00:46:50 Le problème c'est que de l'autre côté,
00:46:52 il faut se battre contre les ânes antispécistes,
00:46:54 si vous permettez.
00:46:56 Et c'est quand même un peu embêtant
00:46:58 que pour défendre les animaux,
00:47:00 certains veulent absolument nous expliquer
00:47:02 qu'il y a continue.
00:47:04 - J'en entends même qui défendent qu'il ne faut pas tuer les moustiques,
00:47:06 même dans les endroits où ils donnent des maladies mortelles.
00:47:08 - Vous parlez d'Amérique 40 ?
00:47:10 - Vous avez tout compris.
00:47:12 - Quelqu'un a dit qu'il y avait de l'être en trop,
00:47:14 mais c'était vraiment pas gentil.
00:47:16 - Restez avec nous, tout de suite,
00:47:18 c'est le top click de Félix Mathieu.
00:47:20 - Les vraies voix Sud Radio, c'est le top click.
00:47:23 - Félix Mathieu, dans le top Tendance, ce soir sur Twitter,
00:47:25 on retrouve bien entendu Nanterre, Naël et 17 ans.
00:47:28 - La mort de cet adolescent de 17 ans au volant
00:47:30 lors d'un refus d'obtempérer pour une dimension politique.
00:47:32 Marine Le Pen qualifie d'irresponsable
00:47:34 les mots employés par le président Macron
00:47:36 pour évoquer ces faits ce midi.
00:47:38 - C'est inexplicable, inexcusable.
00:47:41 Et d'abord, ce sont des mots d'affection,
00:47:43 de peine partagée, de soutien à sa famille et à ses proches.
00:47:46 - Un des propos très excessifs, irresponsable,
00:47:49 réagit la présidente des députés RN.
00:47:51 Est-ce que l'acte est inexcusable ?
00:47:53 Est-ce qu'il est inexplicable ?
00:47:55 C'est à la justice de répondre à l'enquête
00:47:57 qui va se dérouler, écrit-elle.
00:47:59 Réaction similaire du syndicat de police Alliance.
00:48:01 À travers ses propos contraires à ses déclarations
00:48:03 comme quoi il soutient la police,
00:48:05 il est inconcevable que le président de la République,
00:48:07 comme certains responsables politiques,
00:48:09 artistes ou autres, bafouent la séparation des pouvoirs
00:48:12 et l'indépendance de la justice.
00:48:14 Il condamne, écrit Alliance,
00:48:16 il condamne nos collègues avant même
00:48:18 que la justice ne se prononce.
00:48:20 C'est ce qu'écrit le syndicat Alliance.
00:48:22 Des responsables de droite qui accusent la gauche
00:48:24 de récupération.
00:48:26 Accusation notamment à propos de cette séquence
00:48:28 du député de la France Insoumise, Carlos Martins Bilongo.
00:48:31 Une vidéo le montre se faire repousser
00:48:34 par des émeutillades en terre.
00:48:36 - Regarde, tu veux rester ici ?
00:48:38 - On va te détruire. - Trace ta route, frérot.
00:48:40 - Merci.
00:48:42 - C'est ici qu'il nous parle de la révolution.
00:48:44 "Même eux ne veulent pas de sa récupération",
00:48:46 écrit un internaute qui se présente
00:48:48 comme militant avec une sensibilité plutôt à droite.
00:48:51 Soutien surprenant, en revanche,
00:48:53 mais sans doute un peu ironique,
00:48:55 de Grégoire de Fournasse, ce député RN
00:48:57 qui avait été exclu pour propos racistes
00:48:59 lors d'une intervention de son collègue insoumis.
00:49:02 "J'adresse mon total soutien à Carlos Martins Bilongo,
00:49:07 pris à partie par les émeutiers.
00:49:09 Ensemble, remettons la France en ordre",
00:49:12 écrit Grégoire de Fournasse.
00:49:14 Des avis, vous l'avez compris,
00:49:16 très clivés de part et d'autre sur cette actualité.
00:49:19 Parmi les autres hashtags en top tendance
00:49:21 en rapport avec ce sujet,
00:49:23 on trouve "Lola" en top tendance sur Twitter.
00:49:25 Ce soir, Lola, avec des internautes
00:49:27 qui reprochent à la gauche
00:49:29 de ne pas s'être autant indignés
00:49:31 lors de ce fait divers que lors de celui-ci.
00:49:33 D'un autre côté, on a aussi des hashtags
00:49:35 très anti-police qui se hissent
00:49:37 dans les top tendances, comme par exemple
00:49:39 "La police tue", autre expression
00:49:41 parmi les plus utilisées ce soir
00:49:43 sur le réseau social.
00:49:45 - Merci Félix Mathieu.
00:49:47 - Un petit correspectif, cher Félix.
00:49:49 Grégoire de Fournasse n'a pas été suspendu
00:49:55 ou exclu de l'Assemblée pour propos racistes
00:49:57 parce qu'ils étaient bien fichus
00:49:59 de prouver qu'il y avait eu des propos racistes.
00:50:01 Et donc, ils ont inventé un autre prétexte
00:50:03 qui était "trouble", je sais plus,
00:50:05 enfin "bazar" à l'Assemblée.
00:50:07 C'est pas le mot, mais c'était ça.
00:50:09 Le bureau n'a pas pu l'exclure
00:50:11 pour propos racistes.
00:50:13 - Oui, pardon.
00:50:15 - Sur la récupération politique, c'est ça ?
00:50:17 - Est-ce qu'il n'y a pas eu
00:50:19 beaucoup de récupération là ?
00:50:21 - Là, ça les gêne pas.
00:50:23 On n'a pas attendu 5 secondes
00:50:25 pour dire ce qu'il en était,
00:50:27 qui était le coupable,
00:50:29 et bien sûr, non, mais c'est à chaque fois pareil.
00:50:31 - Oui, mais il faut quand même...
00:50:33 Moi, je le dis, alors pour moi,
00:50:35 je vais pas vous embarquer là-dedans,
00:50:37 mais moi, je reconnais qu'il arrive aussi
00:50:39 que dans certains faits divers,
00:50:41 qui, par exemple, sur l'affaire Lola,
00:50:43 où on nous a dit tout de suite que la fille était...
00:50:45 Donc, elle aurait pas dû la meurtrière,
00:50:47 aurait tout simplement pas dû attirer
00:50:49 le territoire français.
00:50:51 Effectivement, il m'a semblé
00:50:53 qu'on pouvait en tirer une interprétation.
00:50:55 Parce que je pense pas que la pollue-tue
00:50:57 de façon systématique dans cette affaire.
00:50:59 Donc, il faut reconnaître que chacun d'entre nous
00:51:01 peut, moi, en tous les cas, se rendre
00:51:03 coupable de récupération.
00:51:05 - Olivier Hartigolle ?
00:51:07 - A chaque fois, je pensais à Annecy,
00:51:09 et sur l'heure qui a suivi,
00:51:11 les premières réactions étaient sur
00:51:13 attentat islamiste, vous vous en souvenez ?
00:51:15 Donc, les récupérations, d'où qu'elles viennent,
00:51:17 abîment ceux qui s'y prêtent,
00:51:19 et abîment le climat médiatique
00:51:21 et politique en général.
00:51:23 Nous sommes tombés dans une époque
00:51:25 où malheureusement, il va falloir faire avec
00:51:27 et trier le bon grain de livrer.
00:51:29 Tout le monde ne se conduit pas comme ça.
00:51:31 Il y a des politiques qui maîtrisent
00:51:33 au trébuchet,
00:51:35 au millimètre près, leur expression
00:51:37 dans ces moments-là.
00:51:39 Et heureusement, ils ont une, j'ai envie de dire,
00:51:41 encore un regard
00:51:43 sur leur fonction
00:51:45 de qualité.
00:51:47 Ils ne font pas n'importe quoi.
00:51:49 Ils ne disent pas n'importe quoi.
00:51:51 Il faut savoir se maîtriser.
00:51:53 - Il y en a deux qui ont été très bons.
00:51:55 - Sans péché, comme...
00:51:57 - Ruffin et Fabien Roussel.
00:51:59 - Et Rotaïo, je crois que t'as été
00:52:01 très flat aussi dans son propos.
00:52:03 - C'est bien, Bruno, bravo.
00:52:05 - Sans récupération. Merci beaucoup, messieurs.
00:52:07 Vous restez avec nous dans un instant.
00:52:09 - Il est républicain.
00:52:11 - On va les entendre sur leur sujet du jour.
00:52:13 A tout de suite.
00:52:15 - On a aujourd'hui pour vous accompagner
00:52:17 Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigolle
00:52:19 et le 126 300 300, Sandrine,
00:52:21 qui est notre auditrice préférée aujourd'hui
00:52:23 puisque c'est notre auditrice
00:52:25 vraie voix, met tout de suite le tour de table
00:52:27 de l'actu des vraies voix.
00:52:29 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
00:52:31 vous venez les voir dans la cabine.
00:52:33 - Je vais vous raconter une histoire parallèle.
00:52:35 - Et vous, vous ne me racontez pas votre petite journée.
00:52:37 - On a assez perdu le temps comme ça.
00:52:39 - Le tour de table. - De l'actualité.
00:52:41 - Et on parle cinéma avec Philippe Bilger.
00:52:43 - Oui, Monica Bellucci aime Tim Burton
00:52:45 et va faire un film avec lui.
00:52:47 Est-ce de l'info, est-ce de l'intox ?
00:52:49 - Oui, alors, j'ai éprouvé
00:52:51 ce sentiment lorsqu'on, je savais
00:52:53 qu'on allait parler de la tragédie de Nanterre
00:52:55 et
00:52:57 compulsant tout cela
00:52:59 et alors que je suis moi-même très passionné
00:53:01 par les événements people,
00:53:03 j'ai même, il y a longtemps,
00:53:05 j'avais écrit un livre pour défendre
00:53:07 la presse des criés. La presse,
00:53:09 je distinguais la presse people
00:53:11 de la presse caniveau.
00:53:13 La mienne, c'était subtil.
00:53:15 Mais donc, je considère que c'est
00:53:17 très important et je le dis sans ironie,
00:53:19 Monaco Bellucci...
00:53:21 Monica Bellucci
00:53:23 aime Tim Burton,
00:53:25 va tourner un film avec lui
00:53:27 et mon Dieu, ça apporte
00:53:29 un peu de fraîcheur,
00:53:31 de douceur, de sentimentalité
00:53:33 dans une
00:53:35 période
00:53:37 qui en manque certainement.
00:53:39 - C'est vrai. - Et c'est une information.
00:53:41 - Olivier Dardigneau.
00:53:43 - Il ne la surestime pas, mais elle existe.
00:53:45 - Elle est très énervante, parce qu'elle ne bouge pas
00:53:47 Monica Bellucci. - Oui, c'est ce que je disais.
00:53:49 J'étais en train de penser ça
00:53:51 et puis j'étais aussi en train de
00:53:53 me dire qu'il faudra dans mes lectures
00:53:55 d'été que je trouve le livre de
00:53:57 Philip Bilger. - Il se retrouve
00:53:59 encore et il a eu tellement de succès.
00:54:01 - Le livre à propos d'un inclassable. - Non, pas celui-là.
00:54:03 - Non, un autre. - Celui sur cette presse.
00:54:05 - Plédoyer pour une plaie des criés.
00:54:07 - On essaiera de trouver ça. - Très bien. - Elisabeth Lévy.
00:54:09 - Intéressant. - Tim Burton, ça vous fait rêver ?
00:54:11 - C'est qui cette Monica Bellucci ?
00:54:13 - Rappelez-moi la direction tout de suite.
00:54:15 - C'est blonde, mais je ne peux pas dire blonde.
00:54:17 C'est brunasse. C'est qui cette brunasse ?
00:54:19 C'est très surpris, Monica Bellucci.
00:54:21 Si vous voulez mon avis. Je ne comprends pas pourquoi
00:54:23 on perd tout ce temps.
00:54:25 - Ça m'agace, ces gens qui ne vieillissent pas.
00:54:27 Elisabeth Lévy, pendant
00:54:29 le temps que vous êtes là, quand on parle de l'école,
00:54:31 on s'excite toujours sur l'accessoire
00:54:33 et on fait la passe sur l'essentiel.
00:54:35 - Quand on veut réformer l'école.
00:54:37 J'anticipe peut-être
00:54:39 un peu sur notre prochain débat.
00:54:41 - Non, non, non. - Parce que j'ai vu la une du monde
00:54:43 hier, c'était que le président
00:54:45 qui est décidément
00:54:47 omnisachant,
00:54:49 le président trouve que les vacances d'été sont trop longues.
00:54:51 Je ne sais pas, il a ses enfants sur le poil.
00:54:53 J'en sais rien, bon.
00:54:55 Et donc, il veut qu'on change ça.
00:54:59 C'est l'éternelle
00:55:01 histoire du rythme scolaire.
00:55:03 Ça nous a fait une quasi-guerre scolaire il y a 5 ou 6 ans
00:55:05 ou peut-être un peu plus longtemps. Je ne sais même plus
00:55:07 pourquoi, oui, parce qu'ils avaient monté
00:55:09 des activités qui devaient être assurées.
00:55:11 Évidemment, il n'y a personne pour les assurer.
00:55:13 C'était pour le temps scolaire.
00:55:15 Tout ça est ridicule, si vous voulez,
00:55:17 parce que pendant ce temps-là, vous avez toujours des enfants
00:55:19 qui sortent de l'école sans savoir lire, sans savoir écrire,
00:55:21 sans avoir compté et surtout, surtout, surtout
00:55:23 sans savoir penser.
00:55:25 Et que le rôle de l'école,
00:55:27 c'est d'ouvrir aux œuvres du passé, c'est de
00:55:29 transmettre l'immense culture
00:55:31 qu'est la culture française, c'est de former
00:55:33 des cerveaux. Pas, on verra la suite
00:55:35 dans notre débat. Mais moi, je suis
00:55:37 frappée, si vous voulez, par le fait que
00:55:39 dès qu'il s'agit des véritables problèmes, il y a
00:55:41 zéro ambition, on a la trouille
00:55:43 et puis alors, l'usine à gaz
00:55:45 de l'école et puis les autres dont on parlera
00:55:47 alors ça, des rythmes
00:55:49 scolaires, des changements. On va
00:55:51 passer, je vous fiche mon billet, si ils le font,
00:55:53 on va passer des semaines
00:55:55 à parler du temps des vacances
00:55:57 d'été. Franchement. - Philippe Bigère,
00:55:59 le temps des vacances d'été, c'est important ? - Moi, je disais
00:56:01 hier, je trouvais que c'était peut-être
00:56:03 une bonne idée de réduire
00:56:05 les vacances parce qu'évidemment,
00:56:07 ça permettait peut-être
00:56:09 aux horaires d'être
00:56:11 modifiés dans le bon sens.
00:56:13 - Puis un coût sur les foyers, hein, les vacances.
00:56:15 - Mais au fond, hier,
00:56:17 rappelez-vous le débat avec François
00:56:19 Vedegrois, j'ai presque été convaincu
00:56:21 par le fait qu'en tout cas,
00:56:23 on ne peut pas asséner
00:56:25 comme ça des propositions sans les
00:56:27 discuter. - Ça c'est vrai.
00:56:29 - Notre ancien prof, Olivier d'Artigolle, son avis là-dessus ?
00:56:31 - Le temps du bac et du lycée a fait qu'il n'y a plus de troisième trimestre.
00:56:33 - C'est vrai. - C'est ça.
00:56:35 - Le temps non scolaire est aussi le temps
00:56:37 qui creuse les inégalités.
00:56:39 Parce que certains peuvent aller vers
00:56:41 des activités, ou même le droit aux vacances
00:56:43 et d'autres non.
00:56:45 Donc, il y a tout un...
00:56:47 quelque chose à réfléchir.
00:56:49 Et avec d'énormes inégalités territoriales
00:56:51 et sur le temps périscolaire.
00:56:53 - Ah voilà, périscolaire, je l'ai oublié.
00:56:55 - Sur le temps périscolaire, il y a des villes
00:56:57 où les choses sont organisées et d'autres non.
00:56:59 Donc il faudrait d'abord assurer le temps scolaire
00:57:01 et les activités scolaires, plus le périscolaire et autres.
00:57:03 - Je suis d'accord avec les deux.
00:57:05 Il faut organiser les deux temps.
00:57:07 - Olivier d'Artigolle, un sujet lourd.
00:57:09 Avant d'envisager une nouvelle législation sur la fin de vie,
00:57:11 il faudrait donner la priorité aux soins palliatifs.
00:57:13 - Nous aurons l'occasion dans les mois qui viennent,
00:57:15 puisque le gouvernement a annoncé,
00:57:17 le président, un projet de loi
00:57:19 sur la fin de vie avant la fin de l'été,
00:57:21 donc avant le 21 septembre,
00:57:23 où il annonce un nouveau modèle français.
00:57:25 On a eu à discuter de la loi Claes-Leonetti,
00:57:27 qui est une loi qui a amené des choses,
00:57:29 je pense, positives,
00:57:31 mais avec malheureusement pas suffisamment
00:57:33 de moyens pour l'appliquer,
00:57:35 notamment concernant les soins palliatifs.
00:57:37 Aujourd'hui, deux tiers des malades,
00:57:39 c'est une mission d'information
00:57:41 de l'Assemblée nationale,
00:57:43 qui nécessiterait des soins palliatifs,
00:57:45 n'ont pas accès à ces soins palliatifs.
00:57:47 Les inégalités géographiques sont très importantes.
00:57:49 21 départements n'ont aucune unité spécialisée.
00:57:51 Il manque plus de 100 médecins
00:57:53 dans les structures actuelles
00:57:55 de soins palliatifs.
00:57:57 J'ai trouvé cette statistique
00:57:59 dans ce document de mission
00:58:01 d'information de l'Assemblée nationale.
00:58:03 Chaque année, 380 000 personnes
00:58:05 meurent d'un cancer,
00:58:07 d'une maladie cardiovasculaire,
00:58:09 de pathologie grave,
00:58:11 qui entraîne des souffrances physiques ou psychiques.
00:58:13 Elles mériteraient un soin palliatif,
00:58:15 un accompagnement.
00:58:17 Or, 60 %
00:58:19 des décès
00:58:21 annuels
00:58:23 dans ces hôpitaux
00:58:25 nécessitent
00:58:27 des soins palliatifs.
00:58:29 Or, il n'y a pas
00:58:31 la garantie universelle
00:58:33 d'accès à ces soins.
00:58:35 Sur 53 %
00:58:37 qui meurent à l'hôpital,
00:58:39 seuls 23 ont eu accès
00:58:41 à un soin palliatif.
00:58:43 Nous sommes dans une situation indigne
00:58:45 pour une société développée
00:58:47 comme la nôtre, concernant cet accès
00:58:49 qui devrait être universel et garantie.
00:58:51 J'ai lu une chose dans Le Monde
00:58:53 qui m'a terrifiée.
00:58:55 C'est une tribune,
00:58:57 dans une tribune,
00:58:59 et je l'ai lu sur mon téléphone très vite,
00:59:01 mais c'est un hollandais, un professeur hollandais,
00:59:03 qui disait que dans certains coins
00:59:05 de Hollande,
00:59:07 les euthanasies représentaient 35 %
00:59:09 des décès.
00:59:11 Il dit que c'est certains coins, etc.
00:59:13 Ce qui veut dire que l'absence des soins palliatifs,
00:59:15 plus tout le discours
00:59:17 autour sur la fin de vie indigne,
00:59:19 etc. est une incitation.
00:59:21 - Juste une chose rapide.
00:59:23 - Il y a une tribune formidable dans le Figaro
00:59:25 où des gens qui sont
00:59:27 très mal sur le plan de la santé
00:59:29 disent "faites-nous tout ce que vous voulez,
00:59:31 nous aider, dialoguer,
00:59:33 nous cajoler, mais surtout
00:59:35 nous faites pas mal". - Et l'expérience des médecins
00:59:37 chargés de ces unités de soins palliatifs
00:59:39 disent que quand on reçoit des personnes
00:59:41 qui expriment la volonté de mourir,
00:59:43 après quelques jours de prise en charge,
00:59:45 elles n'expriment plus cette idée-là.
00:59:47 - Merci beaucoup Olivier Dardigolle.
00:59:49 Et puis pour revenir sur Monica Bellucci,
00:59:51 tout à l'heure...
00:59:53 - L'ami de Philippe ?
00:59:55 - On disait qu'elle ne vieillissait pas.
00:59:57 Je viens de recevoir un texto qui dit
00:59:59 "que des mufles autour de la table, pas un pour dire
01:00:01 qu'Elisabeth et toi ne bougez pas non plus".
01:00:03 - Ah !
01:00:05 - Qui a écrit ça ?
01:00:07 - Restez avec nous, on revient dans un instant.
01:00:09 Ils sont en forme nos vrais voix aujourd'hui,
01:00:11 qui n'en veut, qui n'en veut ?
01:00:13 Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Olivier Dardigolle.
01:00:15 - Bonjour Olivier Dardigolle.
01:00:17 - Très bien, super forme !
01:00:19 - Je sais pas,
01:00:21 on a que le "Darty" ou que le "Gol" aujourd'hui.
01:00:23 On n'a pas les deux, donc ça serait bien de...
01:00:25 - On n'a pas les "Darty"...
01:00:27 - Oui, "Dartail".
01:00:29 - Dardigolle, exactement.
01:00:31 Allez tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:00:33 - Les vraies voix Sud Radio,
01:00:35 le coup de projecteur des vraies voix.
01:00:37 - Et donc obligatoire au CP, jusqu'à la terminale,
01:00:39 l'éducation sexuelle à l'école fait faire
01:00:41 l'objet de trois séances par an
01:00:43 pour faciliter et accélérer sa mise en œuvre.
01:00:45 Pape N'Daïle, ministre de l'Éducation nationale,
01:00:47 a donc lancé mardi un plan de formation
01:00:49 pour les personnels de l'Éducation nationale
01:00:51 qui sera déployé dès la rentrée prochaine.
01:00:53 Cher Philippe.
01:00:55 - Oui, idem pour l'éducation,
01:00:57 au développement durable.
01:00:59 Ça, ça date de la fin de semaine dernière.
01:01:01 Avec les 20 mesures annoncées il y a presque une semaine,
01:01:03 le gouvernement a pour objectif, dès la rentrée 2024,
01:01:05 c'est-à-dire de l'an prochain,
01:01:07 d'intégrer les enjeux de transition écologique
01:01:09 à l'enseignement moral et civique.
01:01:11 Est-ce que ça ne ferait pas quand même des programmes
01:01:13 à rallonge un peu trop long pour les enseignants ?
01:01:15 Puisqu'ils se plaignent souvent de ne pas terminer
01:01:17 les programmes et alors maintenant on leur ajoute
01:01:19 de l'éducation sexuelle et de l'éducation
01:01:21 au développement durable, vous pensez qu'on en demande
01:01:23 trop aux enseignants ? Vous pensez qu'on peut
01:01:25 encore leur en demander plus ?
01:01:27 Dans tous les cas de figure, venez témoigner
01:01:29 au 0826 300 300.
01:01:31 - Nadia Alram est avec nous, bonsoir, merci
01:01:33 d'avoir accepté notre invitation.
01:01:35 Vous êtes représentante des personnels pour le SEUNSA.
01:01:37 Philippe Bilger, est-ce que cette charge encore...
01:01:39 - Alors,
01:01:41 j'ai bien conscience que mon
01:01:43 opinion dans le domaine de l'éducation
01:01:45 nationale est rarement
01:01:47 majoritaire.
01:01:49 Mais n'empêche
01:01:51 que je trouve, en dehors de la
01:01:53 charge consérable des professeurs,
01:01:55 le développement durable
01:01:57 à la rigueur, si on estime que
01:01:59 la matière est essentielle,
01:02:01 je pourrais admettre qu'elle soit enseignée
01:02:03 à l'école. En revanche,
01:02:05 l'éducation sexuelle, si on
01:02:07 veut faire des formations,
01:02:09 je la pense réserver plutôt
01:02:11 aux univers familiaux
01:02:13 si les parents sont capables
01:02:15 d'aborder le sujet.
01:02:17 Parce que parfois, il y a une sorte de
01:02:19 pudeur des deux côtés. Mais
01:02:21 je pense que l'école aurait
01:02:23 tout intérêt, et pardon pour
01:02:25 cette pensée
01:02:27 conservatrice, à revenir
01:02:29 se répéter
01:02:31 sur les fondamentaux. D'abord,
01:02:33 comme le disait Elisabeth
01:02:35 et Olivier tout à l'heure, faisons
01:02:37 d'abord l'essentiel
01:02:39 et puis ensuite,
01:02:41 on ira vers le péri.
01:02:43 D'abord, ce qui manque,
01:02:45 et puis ensuite, peut-être,
01:02:47 des gracieusetés
01:02:49 superfétables qui ne sont
01:02:51 pas forcément utiles.
01:02:53 - Lire et écrire. - Sur le savoir
01:02:55 vert qu'on nous vend, moi, mon problème
01:02:57 c'est que ça va être de l'endoctrinement
01:02:59 parce que dès qu'il s'agit de ce sujet,
01:03:01 le doute est interdit.
01:03:03 C'est-à-dire qu'on n'a pas le droit, c'est-à-dire,
01:03:05 c'est peut-être une bonne idée, mais la façon dont ça va être fait,
01:03:07 ça va être fait sur le mode culpabilisateur
01:03:09 des parents, allez dire à vos parents que
01:03:11 comme ils sont méchants avec la planète,
01:03:13 et ça va être comme la charte de Radio France,
01:03:15 le doute est interdit. Quant à l'éducation sexuelle,
01:03:17 pour moi, c'est un oxymore. C'est-à-dire,
01:03:19 moi, j'ai appris à l'école comment fonctionnait le système
01:03:21 reproductif des êtres humains
01:03:23 en sciences naturelles, je me rappelle très bien.
01:03:25 - Sixième, cinquième. - Mais, excusez-moi,
01:03:27 je n'ai aucune envie, c'est-à-dire,
01:03:29 la sexualité, c'est pas... J'en ai marre
01:03:31 qu'on nous présente la sexualité comme une espèce de
01:03:33 discipline, comme un sport,
01:03:35 je suis désolée, la socialité, c'est le domaine
01:03:37 du tourment, du trouble, de l'interdit,
01:03:39 de la honte, de la culpabilité,
01:03:41 du plaisir, de toutes ces choses
01:03:43 qui, heureusement,
01:03:45 des générations de gens l'ont appris
01:03:47 sans qu'on leur dise
01:03:49 à l'école comment faire, et je commence
01:03:51 à en avoir ras-le-bol, qu'on se mêle de tout,
01:03:53 si vous voulez, comme s'il n'y avait rien
01:03:55 dans la vie humaine qui devait échapper
01:03:57 à la normalisation. - Olivier D'Artigon,
01:03:59 ancien prof, et qui a gagné le concours
01:04:01 général en éducation sexuelle en 1987.
01:04:03 - Absolument. - Tu es donc à front
01:04:05 renversé vis-à-vis des propos
01:04:07 d'Elisabeth Lévy, je trouve très positif
01:04:09 qu'il puisse y avoir une
01:04:11 sensibilisation aux enjeux du réchauffement
01:04:13 climatique, tu fais peut-être
01:04:15 partie des très rares personnes qui pensent
01:04:17 toujours que l'activité humaine n'a pas de conséquences
01:04:19 en la matière, mais c'est...
01:04:21 Je plaisante, mais
01:04:23 c'est quelque chose de très important
01:04:25 pour les années qui viennent, et d'ailleurs
01:04:27 la jeune génération est déjà sensibilisée.
01:04:29 Je trouve très positif aussi
01:04:31 qu'il puisse y avoir une sensibilisation à l'éducation
01:04:33 sexuelle, tout simplement
01:04:35 parce que vous dites que c'est dans les familles
01:04:37 ou pas. L'école est là
01:04:39 pour aussi réparer les inégalités
01:04:41 culturelles et sociales de défaut.
01:04:43 - Moi j'ai appris dans ma famille à l'école.
01:04:45 - Vous pouvez avoir aussi des familles où
01:04:47 rien n'est dit, où rien n'est partagé,
01:04:49 où rien n'est expliqué. - Absolument.
01:04:51 - Entre la famille et le porno, il peut y avoir des conflits.
01:04:53 - Je vais vous faire enrager, et je vais vous faire enrager,
01:04:55 et j'ai totalement confiance dans le corps enseignant
01:04:57 pour pouvoir...
01:04:59 Oui, j'ai confiance.
01:05:01 - Tu veux que je parle ou que je m'arrête ?
01:05:03 - J'ai terminé l'année en vous disant quelque chose, j'aime les profs,
01:05:05 je trouve qu'il faut un travail formidable
01:05:07 et qu'ils ne sont pas suffisamment...
01:05:09 - Et ça veut dire quoi, t'as ta malle ?
01:05:11 - J'aime les profs, ils ne sont pas suffisamment
01:05:13 soutenus
01:05:15 dans le discours
01:05:17 politique et médiatique.
01:05:19 - Moi j'aime des profs. - A moi.
01:05:21 - Je vais dérouler, parce que c'est un sujet,
01:05:23 mais je vais essayer d'être synthétique pourtant.
01:05:25 "Éducation, pas sexuelle, mais à la sexualité, j'y tiens."
01:05:27 Quatre versants, d'accord ?
01:05:29 Le versant SVT,
01:05:31 science, le corps, la maîtrise du corps,
01:05:33 qu'est-ce que c'est la reproduction ?
01:05:35 Donc effectivement, ça, ça existe déjà depuis très longtemps.
01:05:37 Au collège, voire même
01:05:39 de manière un petit peu plus précoce
01:05:41 et plus adaptée à l'école élémentaire,
01:05:43 quand les enfants sont prêts à comprendre,
01:05:45 on est vraiment sur la mécanique du corps,
01:05:47 d'abord la puberté, et la suite logique,
01:05:49 comment on fait des enfants.
01:05:51 Et ça, c'est très important pour nous,
01:05:53 à l'UNSA, du côté professionnel
01:05:55 et militant, que,
01:05:57 effectivement, vous l'avez dit,
01:05:59 entre les familles qui n'ont pas le bagage,
01:06:01 ou pas la volonté, et ça c'est même pas une question de pauvreté
01:06:03 ou de richesse, c'est aussi une question de pudeur,
01:06:05 d'habitude, je pense que nos parents,
01:06:07 à nous, dans leur famille, on leur a pas parlé de sexualité
01:06:09 du tout. - Enfin, ils savent rien, comment tu les ont formées.
01:06:11 - Laissez-moi terminer, s'il vous plaît.
01:06:13 - Ou de culture, je ne vous ai pas interrompu,
01:06:15 ou de culture, en tout cas,
01:06:17 il y a 17% ou 20% de jeunes,
01:06:19 entre 15 et 24 ans,
01:06:21 selon une étude, qui
01:06:23 aimeraient qu'on parle plus d'éducation à la sexualité
01:06:25 dans le cadre scolaire, parce que
01:06:27 dans leur famille, eux-mêmes ne sont pas à l'aise
01:06:29 pour poser les questions à leurs propres parents
01:06:31 ou à l'adulte qui les encadre.
01:06:33 Mais, sur
01:06:35 ce qu'a dit le ministre, en fait,
01:06:37 ces trois séances existent depuis quelque temps,
01:06:39 mais elles n'étaient pas du tout encadrées du CP,
01:06:41 donc à la terminale, on n'avait pas les contenus.
01:06:43 Parce qu'il n'y a pas que le côté
01:06:45 de la science de la vie,
01:06:47 le côté corporel, il y a aussi le côté psycho-émotionnel,
01:06:49 c'est-à-dire des plus petits
01:06:51 aux plus grands, quand je suis amoureux,
01:06:53 quand j'ai du désir,
01:06:55 dans le cadre "je finis", hétéronormé
01:06:57 ou pas, qu'est-ce qui se passe ?
01:06:59 Quand je veux faire un bisou
01:07:01 à quelqu'un, si la personne en face, elle ne veut pas
01:07:03 de mon bisou, et là, je dis "bisou" pour les plus jeunes,
01:07:05 mais on voit jusqu'où ça peut aller,
01:07:07 qu'est-ce qui se passe ? La notion du consentement,
01:07:09 la notion du respect de l'autre,
01:07:11 du respect du corps,
01:07:13 qu'est-ce qui se passe dans mes émotions, qu'est-ce qui se passe dans mon corps
01:07:15 quand j'ai du désir ou pas, quand je tombe amoureux
01:07:17 ou pas, est-ce que c'est normal de tomber amoureux
01:07:19 quand je suis un petit garçon d'un autre petit garçon
01:07:21 ou pas, etc. Toutes ces questions-là,
01:07:23 on le fait déjà, et depuis très longtemps,
01:07:25 et c'est inscrit déjà dans les programmes,
01:07:27 dans l'éducation morale et civique,
01:07:29 pour ce côté-là, dans l'EMC,
01:07:31 pour le côté respect, parole,
01:07:33 libération de la parole, je pose toutes les questions.
01:07:35 - Excusez-moi, EMC, c'est quoi ?
01:07:37 - Education morale et civique. - Ah, les civiques, d'accord.
01:07:39 - Donc tout ça, c'est présent. Donc là, on annonce
01:07:41 un plan, comme d'habitude, on est en juin,
01:07:43 ça veut dire qu'au niveau budgétaire et moyens alloués,
01:07:45 les moyens alloués pour la rentrée dans deux mois,
01:07:47 ils ont déjà été consommés.
01:07:49 Donc on nous dit qu'on va former les enseignants, mais sur quel
01:07:51 temps ? Je ne sais pas, parce que vous n'aurez pas
01:07:53 oublié qu'on a une crise du recrutement,
01:07:55 donc on prend de plus en plus de contractuels non formés,
01:07:57 qui ont parfois peine le bac, surtout en région
01:07:59 parisienne, pour les mettre devant
01:08:01 une classe. Donc voilà, il y a eu un plan
01:08:03 mixité social au début du mois de mai,
01:08:05 il y a eu le plan harcèlement
01:08:07 deux fois, je vous le rappelle, au mois de juin.
01:08:09 On est encore sur le plan laïcité qui était
01:08:11 censé se dérouler depuis la mort de
01:08:13 Samuel Paty, qui n'est pas fait.
01:08:15 Nulle part ! - Ah oui ?
01:08:17 - Donc vous avez dit "il annonce un plan", mais c'est bien
01:08:19 ça, il annonce le plan, je vous le
01:08:21 dis tout de suite, à l'une, on sait qu'il n'aura
01:08:23 pas lieu. Et puis en plus, c'est laisser croire
01:08:25 qu'on ne fait rien
01:08:27 alors qu'on fait. Et comme vous l'avez dit,
01:08:29 je crois que c'est vous qui l'avez dit, moi,
01:08:31 à titre professionnel et militant, je préfère
01:08:33 que les enfants se forment
01:08:35 à l'école que se vendent du porno, parce que
01:08:37 l'accès au porno aujourd'hui dans notre
01:08:39 pays, il est... Allez, on fait réagir.
01:08:41 - Vous voulez réagir, mais dans le micro.
01:08:43 - Je voulais... C'est
01:08:45 très intéressant ce que vous avez dit,
01:08:47 est-ce qu'au fond, peut-être notre
01:08:49 erreur, enfin la mienne en tout cas,
01:08:51 Elisabeth va peut-être maintenir son
01:08:53 point de vue, est-ce qu'au fond
01:08:55 il ne faudrait pas faire une distinction
01:08:57 entre, j'allais dire
01:08:59 l'information sur le corps
01:09:01 qui relève de l'école,
01:09:03 de mon point de vue, là je vous rejoins
01:09:05 totalement, et
01:09:07 absolument, et le sentiment
01:09:09 qui pourrait relever plutôt des familles,
01:09:11 des rapports affectifs
01:09:13 qu'on apprend en dehors de l'école.
01:09:15 Est-ce que vous accepteriez
01:09:17 cette distinction ? - Alors de toute façon,
01:09:19 pour nous au SNCF, il est l'heure de question que l'école
01:09:21 se substitue aux familles. Et ce qui est
01:09:23 super intéressant, c'est quand ça, ça se
01:09:25 construit dans le dialogue avec les familles.
01:09:27 Dans les espaces de travail où
01:09:29 les familles sont éloignées de ces questions-là,
01:09:31 organiser des rencontres avec
01:09:33 les familles pour annoncer,
01:09:35 discuter avec elles de la façon
01:09:37 dont ça va être abordé en cours,
01:09:39 des plus petits, là où il y a le plus de crainte,
01:09:41 au plus âgé, ça c'est intéressant.
01:09:43 Savoir ce qui peut être fait dans la
01:09:45 sphère familiale, et ce qui ne l'est pas.
01:09:47 On a aussi beaucoup de familles monoparentales,
01:09:49 notamment parfois avec des papas en charge
01:09:51 de jeunes enfants,
01:09:53 et des mamans seules, qui ne sont pas
01:09:55 toujours non plus armées pour aborder ces sujets-là,
01:09:57 ça les met souvent mal à l'aise. - Ils appellent
01:09:59 ça "les pères et les mères", je suppose.
01:10:01 Moi je suis frappé
01:10:03 par votre discours, pardon, je répète
01:10:05 sur le corps, je suis tout à fait d'accord.
01:10:07 - J'ai été frappée par le corps. - Je suis tout à fait d'accord.
01:10:09 Mais excusez-moi, qu'est-ce qui vous autorise
01:10:11 à dire ce qui se passe quand quelqu'un est amoureux ?
01:10:13 Au nom de quoi un professeur
01:10:15 détiendrait-il le moindre
01:10:17 savoir sur qu'est-ce qui
01:10:19 se passe dans la tête ou dans le psychisme ?
01:10:21 Qu'est-ce que c'est l'amour ? Mais enfin,
01:10:23 je veux dire, excusez-moi, vous m'avez demandé de...
01:10:25 - Parce que l'individu l'exprime. - Je finis.
01:10:27 - Dans un prix. - Non mais, excusez-moi.
01:10:29 Je veux dire, je trouve cette
01:10:31 prétention, si vous voulez, à régir
01:10:33 l'ensemble de la sphère humaine
01:10:35 qui vous est donnée par nos
01:10:37 dirigeants, c'est pas vous qui l'avez décidé,
01:10:39 je trouve ça hallucinant.
01:10:41 Et heureusement que j'ai pas d'enfants qui seraient à l'école
01:10:43 et à qui on te referait la tête. Moi je pense
01:10:45 qu'il y a des choses que les générations
01:10:47 ont apprises aussi seules, par l'expérience,
01:10:49 par la lecture, par les romans,
01:10:51 par la littérature, par le cinéma.
01:10:53 Et c'était donc... Et juste par contre
01:10:55 sur le réchauffement climatique, je voulais pas
01:10:57 qu'il y ait pas d'erreur, ça me dérange pas du tout qu'on le fasse.
01:10:59 Ce qui m'inquiète c'est la façon dont on va le faire.
01:11:01 C'est-à-dire, et
01:11:03 même pour l'éducation, la tolérance
01:11:05 à la limite, éduquons la tolérance.
01:11:07 Ce qu'on voit en réalité aujourd'hui
01:11:09 avec des associations qui font de la propagande
01:11:11 trans, missionnées pour aller
01:11:13 répandre la bonne parole,
01:11:15 excusez-moi, c'est pas de la tolérance, c'est de l'endobtrinement.
01:11:17 - Il y a quelque chose
01:11:19 qu'on a abordé, mais très rapidement,
01:11:21 qui est informé et très documenté aujourd'hui
01:11:23 par des pédopsychiatres et au-delà,
01:11:25 sur les effets catastrophiques
01:11:27 de la pornographie,
01:11:29 sur les tablettes, sur les réseaux sociaux, etc.,
01:11:31 concernant la sexualité
01:11:33 des plus jeunes.
01:11:35 C'est-à-dire leur rapport au corps de l'autre,
01:11:37 c'est affreux.
01:11:39 - D'accord, d'accord. - Donc là-dessus,
01:11:41 est-ce que l'acte éducatif
01:11:43 peut aussi être un acte
01:11:45 qui, par exemple, sensibilise
01:11:47 au danger de ce support ?
01:11:49 - Mais moi j'ai une question
01:11:51 à vous poser. - Vous voulez nous le savoir.
01:11:53 - J'ai une question à vous poser. Je me dis,
01:11:55 est-ce qu'il ne faudrait pas
01:11:57 "éduquer", bien entendu, les parents
01:11:59 qui d'abord n'ont pas forcément les bons mots,
01:12:01 qui ne savent pas se servir des réseaux sociaux,
01:12:03 pour qu'eux transmettent à leurs enfants ?
01:12:05 C'est-à-dire, bien sûr, c'est aussi
01:12:07 compliqué, et vous n'êtes pas non plus les profs,
01:12:09 vous ne devez pas éduquer non plus
01:12:11 les parents, mais c'est aussi, il y a des parents
01:12:13 qui sont totalement désœuvrés pour plein de raisons
01:12:15 et qui adoreraient pouvoir
01:12:17 créer ce lien avec leurs enfants. - Mais bien sûr,
01:12:19 ça fait partie de notre rôle. Nous, à LUNESSA,
01:12:21 on prône l'alliance éducative. Qu'est-ce que
01:12:23 ça veut dire ? Des temps d'échange, effectivement,
01:12:25 sur ces sujets
01:12:27 très particuliers, comme le harcèlement,
01:12:29 l'éducation à la sexualité, où on peut
01:12:31 donner aussi, dans la discussion
01:12:33 avec les parents, notre point de vue de pédagogue.
01:12:35 Je vous rappelle que nous sommes des professionnels,
01:12:37 formés ou pas, plus ou moins
01:12:39 habilités selon l'expérience
01:12:41 qu'on a eue et les formations auxquelles on a eu accès.
01:12:43 - Oui, mais tout le monde n'est pas
01:12:45 pédagogue, pardon de vous couper,
01:12:47 mais il y a des sujets précis. C'est vrai que
01:12:49 c'est sujet de la sexualité, de la relation
01:12:51 humaine.
01:12:53 Moi, j'ai eu des profs
01:12:55 de maths, ils n'avaient
01:12:57 assez peu de pédagogie.
01:12:59 - Vous avez eu le même !
01:13:01 - Tout le monde a eu...
01:13:03 - Tout à fait, je vous rejoins.
01:13:05 - C'est là-dessus que j'ai besoin.
01:13:07 - On a beaucoup à voir les problèmes de profs de maths.
01:13:09 - Pardon pour les profs de maths,
01:13:11 je parle du mien.
01:13:13 - Notre formation initiale est très insuffisante.
01:13:15 Dans notre pays, on a une année de stage
01:13:17 premier ou second degré, de l'école
01:13:19 au lycée. Dans d'autres pays, c'est 4 ans
01:13:21 de stage. Parce que nous, on estime encore
01:13:23 que notre métier ne s'apprend pas, c'est un métier qui
01:13:25 s'improvise. C'est très politique,
01:13:27 c'est une idéologie. Nous, on estime
01:13:29 qu'il faut que la formation soit
01:13:31 complète et tout au long de la vie
01:13:33 et selon les souhaits émis par les personnels,
01:13:35 selon les sujets qui nous questionnent et qui nous mettent en difficulté.
01:13:37 Moi, la dernière fois que j'ai fait de l'éducation
01:13:39 à la sexualité, c'était avec une classe de 22 CM2
01:13:41 l'année dernière dans la ville de Perpignan,
01:13:43 dans une école de l'éducation prioritaire.
01:13:45 Je ne voudrais pas vous choquer,
01:13:47 mais j'avais une enfant
01:13:49 qui avait déjà ses règles
01:13:51 et elle pensait, et après elle a compris
01:13:53 ce n'était pas le cas, qu'à chaque fois qu'elle avait
01:13:55 ses règles, elle perdait un enfant.
01:13:57 Elle a appris à l'école, parce qu'elle n'avait pas
01:13:59 parlé de ça, elle n'était pas allée
01:14:01 au bout de l'explication avec sa famille.
01:14:03 Pourtant, c'était une élève brillante qui avait déjà
01:14:05 un niveau 6e pour tout ce qui est
01:14:07 littérature, etc. Mais elle a appris
01:14:09 au cours de cette séquence de sciences
01:14:11 qui a été très longue, parce qu'il n'était pas question
01:14:13 de heurter la sensibilité de ses enfants.
01:14:15 Elle a appris ça.
01:14:17 Et les autres ont appris
01:14:19 plein d'autres choses.
01:14:21 Mais ces sujets, de toute façon,
01:14:23 ça les intéresse. Vous avez dit qu'ils apprennent
01:14:25 seuls, mais c'est catastrophique
01:14:27 d'apprendre seul. Est-ce que vous savez
01:14:29 combien encore de grossesses
01:14:31 non désirées sur des jeunes filles
01:14:33 de 14 ans, 15 ans, 16 ans dans notre
01:14:35 pays en 2023, avec l'accès qu'on a
01:14:37 justement à la connaissance en autonomie.
01:14:39 C'est incroyable. C'est une question
01:14:41 de santé publique.
01:14:43 Beaucoup, et selon les départements...
01:14:45 - Un petit son. - Mais là-dessus, moi je suis d'accord
01:14:47 sur la reproduction, comment ça marche.
01:14:49 Moi je l'ai appris en sciences que c'était les règles.
01:14:51 Je vous assure, en 5e ou en 4e.
01:14:53 - 6e. - Au 6e peut-être.
01:14:55 C'est trop loin maintenant.
01:14:57 - Mais nous, on a un peu zappé le développement durable.
01:14:59 Allez, 0826.
01:15:01 - Ça m'étonne pas. - 300, 300, Sandrine.
01:15:03 Une réaction, Sandrine. - Oui.
01:15:05 Oui, c'est
01:15:07 très intéressant,
01:15:09 justement, ce que votre invité disait.
01:15:11 Parce qu'en fait, moi
01:15:13 j'interviens, en tant qu'agricultrice,
01:15:15 mais après j'interviens dans des cours de zootechnie
01:15:17 dans une petite école.
01:15:19 C'est une passion
01:15:21 en tant que professionnelle.
01:15:23 Et c'est vrai que je rigole
01:15:25 parce que nous on fait des cours après de reproduction animale.
01:15:27 Donc bon, ça reste toujours une plaisanterie.
01:15:29 Mais c'est très important parce que
01:15:31 - On peut apprendre des choses quand même.
01:15:33 - Oui, oui. Mais, bon alors
01:15:35 bien sûr, il y a toujours des petites blagues.
01:15:37 Ils demandent si à chaque espèce, par exemple,
01:15:39 un bovin peut s'accoupler avec un auvin.
01:15:41 Voilà. - Ah ouais ?
01:15:43 - Non mais j'ai eu droit de... - Mais non mais c'est une vraie bonne question tout ça.
01:15:45 - Une bonne question ! Bon.
01:15:47 - Est-ce que moi je peux m'accoupler avec Philippe David ?
01:15:49 Tu penses quoi ?
01:15:51 - Non mais par contre... - Tu peux pas garder les petits.
01:15:53 [Rires]
01:15:55 - Non mais...
01:15:57 Par contre, ce qui est intéressant, c'est le dialogue
01:15:59 effectivement. Dans les familles, il n'y a pas...
01:16:01 Alors en début d'année, on fait un petit entretien.
01:16:03 Ça reste très, très, très...
01:16:05 Voilà.
01:16:07 Enfin, pas d'entretien.
01:16:09 Et après, il y a une infirmière. Enfin, voilà.
01:16:11 Et c'est très intéressant parce que
01:16:13 il y a beaucoup de jeunes qui n'ont pas de dialogue
01:16:15 avec les parents. Et
01:16:17 c'est très inquiétant parce qu'on se dit "mais c'est pas possible,
01:16:19 on ne le comprend pas". Et je peux comprendre Elisabeth Lévy
01:16:21 parce que moi j'ai 51 ans et
01:16:23 on a appris aussi les cours de sciences
01:16:25 naturelles en sciences... - Hum, bah oui !
01:16:27 - Voilà. Et moi non plus,
01:16:29 je ne comprends pas qu'au XXIe siècle,
01:16:31 au XVIIe siècle, il n'y ait pas ce dialogue.
01:16:33 - Mais Nadia... - Et qu'on l'a eu
01:16:35 avant et qu'on s'est bataillé,
01:16:37 qu'on était curieux... - Bah oui, bah oui.
01:16:39 - Alors est-ce qu'à un moment donné, ces réseaux sociaux,
01:16:41 est-ce que c'est vrai, comme vous dites,
01:16:43 c'est très important cette pornographie aussi
01:16:45 qui est ouverte... Enfin,
01:16:47 ils arrivent avec leur... - Leur téléphone.
01:16:49 - Nous on n'avait pas ça, nous on n'avait pas du tout ça.
01:16:51 Je ne sais pas, mais il n'y a pas
01:16:53 de dialogue. Ça, c'est...
01:16:55 Moi, ça me fait mal au...
01:16:57 Enfin, j'arrive pas à le comprendre.
01:16:59 - Sandrine, on comprend, merci beaucoup.
01:17:01 Restez avec nous, Nadia Laurent,
01:17:03 culturellement parlant,
01:17:05 vous parliez tout à l'heure, par exemple,
01:17:07 d'un petit garçon qui est en amour d'un petit garçon,
01:17:09 d'une petite fille à une autre petite fille,
01:17:11 comment ça peut être perçu dans certains
01:17:13 foyers, en fait ? Ça aussi, ça peut être difficile.
01:17:15 - Si on a ces discussions en classe, vous voulez dire ?
01:17:17 - Oui, oui. Ça aussi, ça peut être difficile. - Alors, moi, j'ai jamais eu
01:17:19 de retour négatif, voilà, ça peut arriver
01:17:21 et tous se réseausent en général
01:17:23 par le dialogue. De toute façon,
01:17:25 la loi nous protège, donc
01:17:27 aujourd'hui, nous travaillons beaucoup dans le système
01:17:29 scolaire sur qu'est-ce que c'est la famille aujourd'hui
01:17:31 parce que c'est pareil, la structure familiale
01:17:33 de base a évolué, a changé
01:17:35 en 50 ans, voilà. - Oui, mais est-ce que
01:17:37 certains enseignants dans certains
01:17:39 lycées vont oser
01:17:41 le faire ? C'est ça, le truc. Est-ce qu'on va
01:17:43 aller aussi assez ouvert ?
01:17:45 On va être assez ouvert sur ces sujets ?
01:17:47 - Normalement, c'est trois séances par an, CP,
01:17:49 terminale. Que les collègues ne se
01:17:51 sentent pas toujours armés et soutenus, ça, c'est clair.
01:17:53 Ils nous le disent, ils nous alertent.
01:17:55 Donc il faut qu'il y ait un fort soutien
01:17:57 des équipes de direction là-dessus. Il faut des projets
01:17:59 qui soient co-construits, qui soient montés, qui soient portés
01:18:01 par la direction de l'établissement quand on est
01:18:03 en collège et en lycée, avec l'appui
01:18:05 de l'infirmière scolaire, avec l'appui du CPE
01:18:07 qui est pleinement engagé dans ces questions-là.
01:18:09 Et pour le premier degré, c'est pareil, lorsque
01:18:11 les collègues ne se sentent pas assez solides,
01:18:13 ils peuvent s'adresser
01:18:15 aux conseils pédagogiques, etc. Donc c'est pour ça
01:18:17 que Papendia a parlé de formation.
01:18:19 Oui, la formation, elle est nécessaire, clairement.
01:18:21 Moi, j'ai mis un doute sur la façon d'installer
01:18:23 cette formation, parce que pour moi, aujourd'hui,
01:18:25 on n'a pas mis les moyens nécessaires, mais cette formation,
01:18:27 il faut décrisper
01:18:29 tout ça. - Mais vous avez déjà dit, c'est déjà
01:18:31 le cas sur la laïcité depuis la mort
01:18:33 de Samuel Paty. - Tout à fait. - Oui,
01:18:35 Philippe, il y a un outrage. - Oui, mais lors de ces formations,
01:18:37 vous avez beaucoup de questions
01:18:39 des petits ou des
01:18:41 élèves ? - Or, les élèves,
01:18:43 ils sont toujours un petit peu gênés, etc. Mais j'ai envie
01:18:45 de vous dire, ça dépend du climat de confiance qui est déjà
01:18:47 installé entre le groupe classe et l'enseignant.
01:18:49 Plus il y a de confiance,
01:18:51 et plus la parole va être libérée. Plus vous avez
01:18:53 d'espace de parole déjà construit
01:18:55 avec le respect de la parole de l'autre,
01:18:57 et où on ne se moque pas, où on ne
01:18:59 stigmatise pas,
01:19:01 et plus la parole va se libérer. Mais ça, c'est
01:19:03 quelque chose qui se construit sur le temps long.
01:19:05 Ça ne vient pas comme ça. - Ça fait sortir
01:19:07 cette matière de la
01:19:09 gaudriole. C'est peut-être...
01:19:11 Je vous contredit un peu,
01:19:13 mais peut-être que c'est bien.
01:19:15 - Moi, ce qui me pose problème,
01:19:17 c'est, encore une fois, qu'on explique aux gens
01:19:19 comment ça marche.
01:19:21 Comment on fait des enfants, bah oui,
01:19:23 ce serait bien. C'est encore d'autant plus
01:19:25 nécessaire qu'aujourd'hui,
01:19:27 la reproduction et la sexualité sont de plus en plus
01:19:29 déconnectés. Vous pouvez faire des enfants
01:19:31 sans jamais rencontrer l'autre sexe, en vrai.
01:19:33 Je veux dire, c'est certainement
01:19:35 nécessaire de rappeler
01:19:37 qu'au départ, il y a un homme et une femme,
01:19:39 et que c'est à partir de ces
01:19:41 cellules qu'on le fait. Donc ça, ça ne me dérange pas
01:19:43 du tout. Ce qui me dérange, c'est cette idée
01:19:45 que l'éducation nationale serait habilitée
01:19:47 à donner une vérité normative sur ce qu'est l'amour.
01:19:49 - C'est pas du tout ça.
01:19:51 - Tout à l'heure, vous avez dit
01:19:53 "Excusez-moi, quelque chose qui me sidère,
01:19:55 parce que moi-même, je ne sais pas exactement ce que je ressens
01:19:57 quand je suis amoureuse, vous voyez, et surtout,
01:19:59 il ne me semble pas que c'est un débat
01:20:01 d'intérêt public
01:20:03 ou social. C'est un débat,
01:20:05 une question intime."
01:20:07 Et vous avez dit tout à l'heure, "Oui, il faut
01:20:09 expliquer quand je suis amoureux, qu'est-ce qui se passe."
01:20:11 Mais vous n'en savez rien.
01:20:13 - Je l'ai déjà vécu, quand même.
01:20:15 Je ne suis rien, d'ailleurs.
01:20:17 - Vous l'avez vécu pour vous, j'ai parlé pour moi.
01:20:19 - J'ai parlé quand je suis amoureux, parce qu'avec des CP,
01:20:21 on n'aborde pas la question de la même façon
01:20:23 qu'avec des secondes, ou des premières, ou des terminales.
01:20:25 Attention. On choisit
01:20:27 ses termes. C'était surtout ça.
01:20:29 Et la norme, pour moi, c'est ce qui existe, en fait.
01:20:31 - Merci. - Vous voyez, c'est là-dessus
01:20:33 qu'on n'est pas d'accord. Ce qui existe, c'est un
01:20:35 éventail très large, et c'est bien de pouvoir en parler
01:20:37 avec les plus jeunes, pour qu'il n'y ait pas de souffrance
01:20:39 parce que les suicides,
01:20:41 etc., les dépressions, ça existe
01:20:43 chez nos jeunes, qui ont l'impression d'être très différents
01:20:45 et d'être hors normes, justement.
01:20:47 Et plus on en parle, et plus
01:20:49 ils se sentent admis, et mieux
01:20:51 c'est pour eux et leur santé mentale.
01:20:53 Donc, question de santé publique.
01:20:55 - Je crois que Mélanie n'éliminerait jamais la souffrance
01:20:57 de la sexualité. - Merci beaucoup.
01:20:59 Nadia Alhambra.
01:21:01 - Quand on voit Olivier, on comprend qu'elle n'existe pas.
01:21:03 - Merci à vous, Nadia Alhambra.
01:21:05 - Merci, Nadia Alhambra, représentante des personnels
01:21:07 pour le SEU UNSA.
01:21:09 Et Philippe Bilger, vous restez avec nous, parce que j'ai
01:21:11 une question à vous poser. Comment on fait les bébés ?
01:21:13 Allez, à tout de suite.
01:21:15 - Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:21:17 - Et avec nous, Philippe Bilger
01:21:19 et la délicieuse Elisabeth Lévy,
01:21:21 et le non moins délicieux
01:21:23 Olivier D'Artigolle, qui est...
01:21:25 Je crois que vous avez dit 42 mots aujourd'hui, Olivier D'Artigolle.
01:21:27 - Bien pesé, oui.
01:21:29 - Mais ils étaient très bons. Ils étaient très très bons.
01:21:31 - Philippe Bilger, ça s'appelle un micro,
01:21:33 il faut parler d'antibodies.
01:21:35 - Je m'avéchis.
01:21:37 - On va lui mettre une petite photo de Monica Bellucci
01:21:39 sur son micro.
01:21:41 - Oui, c'est ça.
01:21:43 Et plus sérieusement, on va revenir sur
01:21:45 les événements de Nanterre.
01:21:47 Et pour en parler,
01:21:49 Dario Divial est avec nous.
01:21:51 Bonsoir. Vous êtes reporter à Sud Radio.
01:21:53 Vous étiez présent aujourd'hui
01:21:55 et hier à Nanterre.
01:21:57 On va revenir, et vous avez eu effectivement le maire
01:21:59 de Nanterre,
01:22:01 vous nous avez donné ce son,
01:22:03 qui déplore forcément ce qui s'est passé,
01:22:05 mais d'un autre côté,
01:22:07 on a l'impression qu'il prend un petit peu
01:22:09 le parti de ce jeune homme,
01:22:11 en tout cas de cette famille dont le fils
01:22:13 a été abattu.
01:22:15 - Oui, bien sûr. C'est un maire qui est là
01:22:17 déjà depuis pas mal d'années,
01:22:19 qui a grandi à Nanterre,
01:22:21 qui a fait toutes ses classes à Nanterre.
01:22:23 C'est quelqu'un qui est très familiarisé
01:22:25 avec cette ville-là. C'est pour ça que
01:22:27 oui, il prend déjà un petit peu parti
01:22:29 pour la famille, etc.
01:22:31 Mais maintenant, on l'a senti
01:22:33 très touché, en tout cas, en conférence de presse
01:22:35 puis dans les interviews suivantes.
01:22:37 Mais voilà.
01:22:39 - Comment est le climat
01:22:41 aujourd'hui ? Est-ce que vous avez rencontré par exemple
01:22:43 des médiateurs ? Est-ce que vous avez parlé
01:22:45 avec quelques jeunes pour savoir
01:22:47 quel sentiment ils avaient ?
01:22:49 - Aujourd'hui, il y a un mélange
01:22:51 de tristesse dans cette ville,
01:22:53 mais aussi, c'est mélangé à de la colère
01:22:55 chez les jeunes,
01:22:57 pour les jeunes qui connaissaient Naël.
01:22:59 On a pu discuter avec les médiateurs,
01:23:01 qui nous ont dit
01:23:03 qu'ils essayaient de ramener
01:23:05 les choses au calme, mais que ça restait quand même
01:23:07 quelque chose de très difficile, parce qu'il fallait agir
01:23:09 la journée pour ramener tout le monde au calme, puisque c'est le soir
01:23:11 que tout se déroule. Donc voilà, on a
01:23:13 toute une journée pour ramener les choses au calme.
01:23:15 Maintenant, c'est difficile et
01:23:17 ils craignent encore de nouveaux débordements.
01:23:19 - Oui, Philippe Bidjerre, allez-y.
01:23:21 - Dario, j'ai été
01:23:23 très choqué par une phrase du maire
01:23:25 tout à l'heure. Il a dit
01:23:27 "Je compte sur les avocats
01:23:29 pour la vérité."
01:23:31 Est-ce que vous n'avez,
01:23:33 enfin, vous n'avez pas pu lui parler de ça ?
01:23:35 Je trouve étonnant de la part
01:23:37 d'un maire qui ne fasse pas
01:23:39 confiance à l'autorité judiciaire
01:23:41 et qu'il aille chercher la vérité
01:23:43 chez des avocats qui ont
01:23:45 pour ambition seulement de donner
01:23:47 la leur. - Oui, bah après,
01:23:49 voilà, en fait, le problème, c'est
01:23:51 que comme ça a été dit,
01:23:53 il est un petit peu
01:23:55 le parti de ce jeune-là,
01:23:57 parce que voilà, il le connaissait,
01:23:59 il connaissait sa famille. Maintenant, c'est vrai
01:24:01 qu'on aurait bien aimé aussi l'entendre
01:24:03 dire qu'il faisait confiance à la justice
01:24:05 puisque c'est la vérité, c'est que la justice
01:24:07 va faire son travail aussi. - Elizabeth, c'est juste
01:24:09 les jeunes à qui vous avez parlé, parce que c'est ce qu'on a
01:24:11 entendu chez Madame Tondelier ce matin
01:24:13 sur cette antenne.
01:24:15 L'excellente entretien de Patrick Roger,
01:24:17 elle a immédiatement parlé de racisme.
01:24:19 Très vite, en disant qu'elle
01:24:21 n'avait jamais vu un non-racisé
01:24:23 tué par la police, ce qui est faux d'ailleurs,
01:24:25 j'ai été regarder. Mais donc,
01:24:27 vous parlez de racisme, pardon Cécile.
01:24:29 - Non, je vous en prie. - Certains en parlent,
01:24:31 mais après, ce n'est pas vraiment les sujets
01:24:33 sur lesquels ils se lancent.
01:24:35 En fait, ils nous parlent surtout d'une colère,
01:24:37 parce qu'aujourd'hui, ils nous disent qu'ils ont peur de la police.
01:24:39 Tout simplement, ils ont peur de la police,
01:24:41 parce qu'aujourd'hui, ils ont un collègue à eux
01:24:43 qui s'est fait tirer dessus.
01:24:45 Certes, il y a certains faits, mais c'est surtout
01:24:47 le fait principal, c'est qu'un jeune de 17 ans
01:24:49 s'est fait tirer dessus. - Je vous assure,
01:24:51 concernant le maire de Nanterre,
01:24:53 je ne le dirai pas si ça n'avait pas été le cas,
01:24:55 mais sa parole publique depuis ce drame,
01:24:57 depuis hier, où hier, il a évoqué
01:24:59 le travail de la justice, a été
01:25:01 une parole maîtrisée
01:25:03 et mesurée.
01:25:05 Bien sûr, il peut y avoir, on peut trouver
01:25:07 quelque chose de mal exprimé,
01:25:09 mais il a fait face
01:25:11 et il est dans une situation,
01:25:13 il faut aussi se mettre à sa place, dans une situation
01:25:15 où on est sur un fil de rasoir,
01:25:17 on le sait très bien. - Il est très touché, surtout,
01:25:19 le maire. Il faut surtout savoir qu'il connaissait le jeune,
01:25:21 qu'il connaissait la famille, il l'a répété
01:25:23 plusieurs reprises, donc pour lui, c'est aussi un moment compliqué.
01:25:25 - Merci beaucoup, Anto. - Merci beaucoup.
01:25:27 - Dario Divia, le reporter Sud Radio,
01:25:29 merci beaucoup. - Merci à vous.
01:25:31 - Et bien entendu, j'imagine que vous allez suivre ce dossier,
01:25:33 on sera ravis de vous accueillir.
01:25:35 Dans un instant, on va revenir
01:25:37 avec Philippe David, avec l'évoquoir responsable,
01:25:39 on va vous parler de Made in France,
01:25:41 avec encore, encore des entreprises 100%
01:25:43 françaises, qui développent
01:25:45 des torrents de bonnes
01:25:47 idées. - Et de ventes. - On va en parler dans
01:25:49 quelques instants. A tout de suite, on reste ensemble jusqu'à 20h.