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NewsTranscription
00:00— SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05— Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Mickaël Darmon, journaliste politique chez A24 News.
00:10Vous avez publié « Le pape et la matriarche », « Histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican » aux éditions passées composées.
00:16Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de Com. Erwan Barillo, écrivain.
00:21Vous avez publié « Destin russe » à Paris aux éditions des Cirthe.
00:24Et Gilles Ganzouane est resté avec nous, journaliste média à SUDRADIO et observateur avisé de la vie politique.
00:31— C'est la place du pauvre, vous savez, comme au repas de Noël. Parfois, c'est la meilleure. Parfois, c'est la meilleure.
00:36— Évidemment. Nous allons revenir sur l'intervention d'Emmanuel Macron, l'allocution plus précisément d'Emmanuel Macron.
00:42Il veut un gouvernement d'intérêt général. Bref, bon, beaucoup de sujets autour de ça. C'est un peu monosujet encore une fois aujourd'hui.
00:50— Un petit tour de table, malgré tout, parce qu'il y a autre chose que cela dans l'actualité. Erwan, on va commencer avec vous. C'est un coup de cœur ?
00:57— Oui, un coup de cœur. — Parlez bien dans le micro. — Oui, tout à fait. Un coup de cœur pour Tchad GPT.
01:02Vous savez, on ne peut plus s'en passer aujourd'hui. Et je voudrais rendre hommage au président de la République qui en fait un usage immodéré,
01:08puisque son discours hier, s'il n'a pas été écrit par Tchad GPT, on se demande qui à l'Élysée aurait eu l'outrecuidance d'écrire un tel discours.
01:18Moi, je suggérerais simplement de faire un prompte un peu plus originale la prochaine fois.
01:23— Donc recommence, réécris le texte que vous auriez dit à Tchad GPT. — Voilà. J'aurais dit... Et peut-être pour son prochain discours,
01:28peut-être pour son discours de démission, j'ai prompté ce matin Tchad GPT « Écris-moi le discours de démission d'Emmanuel Macron à la manière de Pierre de Ronsard ».
01:38— Et alors ? — Je trouve que ça serait une manière d'honorer nos grands auteurs et nos grands poètes. Et ça donne ceci.
01:45« Ô peuple fier et pourtant tant blessé, je viens séant vous rendre ma couronne, car de mes jours, le destin m'abandonne et vos espoirs en moi se sont glacés.
01:55Le budget, ce grand livre aux lignes vaines, n'a point reçu le saut de vos élus. Et dans les champs, vos labours dissolus portent les cris des terres souveraines.
02:06Les agriculteurs d'un bras rude et courroussé rejettent l'accord que lointain j'ai signé, mercosur, doux mirage et trop amer.
02:15De Mélenchon, la voix rugit sans cesse. Le Pen murmure un souffle en vos faiblesses. Et moi, je cède au poids d'un ciel de fer.
02:23Ainsi je pars, mais non sans dévouance, car dans mon cœur demeure votre France ».
02:31– C'est magnifique, bravo, bravo, bravo.
02:34– Un conseil modeste au Président de la République.
02:37– Mais c'est très beau.
02:38– C'est la concurrence déloyale, parce que à quoi dire après ?
02:41– Bah oui, on est scotchés.
02:43– Nous ne sommes que de pâles ensuite plumitifs derrière ce genre de déclarations.
02:47Donc je ne vous félicite pas.
02:49– C'est à la fois fascinant et inquiétant.
02:51– Oui, mais pourquoi pas, pourquoi pas utiliser Tchad JPT, ça aurait peut-être été mieux.
02:55– Je pense qu'il l'a fait.
02:58Je pense qu'il l'a fait, mais uniquement la version gratuite et avec un prompt assez pauvre.
03:03– Mets-toi à la place de Barreau et écris-moi un texte.
03:07– On va, on va, on va, oui.
03:09– Ce qui m'a surpris, c'est qu'en fait j'ai l'impression qu'il a surtout copié sur Jean Castex.
03:13Parce que c'est Jean Castex qui avait dit sur le perron de Matignon, quand il avait été nommé,
03:16« il nous reste deux ans, nous avons deux ans pour pouvoir relancer le pays ».
03:24– Et là il a dit 30 mois.
03:25– Il a 30 mois.
03:26– Il a un peu changé.
03:27– Donc quelque part, il s'est inspiré de cette vision, de ce cap calendaire.
03:32– Je pense qu'il s'est inspiré aussi de Astérix Mission Cléopâtre.
03:35Vous savez, ce n'était pas 3 mois pour construire le palais,
03:38c'est 30 mois pour reconstruire la France.
03:40– Absolument.
03:41Vous avez un coup de cœur, Arnaud ?
03:44– Oui, c'est le retour de Cyril Gannes à l'UFC 310.
03:51« Welcome to Paradise », parce que ça sera à Paradise, dans le Nevada,
03:55dans la soirée de samedi à dimanche.
03:57– Alors, qui est Cyril Gannes ?
03:59– Jusqu'à présent, je n'ai rien compris.
04:01– Mais c'est quoi donc ? Pas des assurances ?
04:04– Qui est un champion. Mixed Martial Arts.
04:07Il est champion. Non, il n'a jamais été champion,
04:10mais c'est un des membres du top 10 de cette fédération sportive, l'UFC.
04:18Et Cyril Gannes, c'est un peu…
04:20– C'est le combat de l'MMA, vous savez, dans l'octogone.
04:23On a reçu un champion français.
04:25– Exactement.
04:26Et malheureusement, c'est un bon résumé de ce qui se passe aussi en France.
04:31C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'espoir toujours dans ce garçon,
04:34comme il y en avait beaucoup dans celui de Benoît Saint-Denis.
04:37Benoît Saint-Denis qui est passé du God of War au God of Lose,
04:42et qui est aujourd'hui à désespérer ses supporters.
04:47– Alors Cyril Gannes, il a un surnom, c'est un peu curieux.
04:49Il s'appelle Bon Gamin, parce que vraiment, c'est quelqu'un de très sympa.
04:52Mais c'est un monstre, c'est un colosse.
04:55C'est un poids lourd, mais il combat comme un poids moyen.
04:59Il a tout pour devenir champion, mais il ne l'est pas.
05:02Et ça, c'est la grande maladie de ces champions français.
05:05Il y en avait un autre qui s'appelait le roi sans couronne,
05:08qui était Jérôme Le Banner, qui avait combattu au Japon,
05:10qui avait combattu dans les plus grandes compétitions,
05:14le Kawan, et il n'a jamais eu de titre.
05:17Et Cyril Gannes, c'est un peu ce qui lui pend au nez,
05:19c'est-à-dire que pendant longtemps, il a été numéro 2,
05:21on s'attendait à ce qu'il devienne numéro 1,
05:23et il est passé numéro 3.
05:24Et j'espère que dans la nuit de samedi à dimanche,
05:26on aura enfin le titre que les sports de combat français méritent,
05:30parce que la France est un immense pays de sports de combat.
05:34On nous a supprimé le karaté pour mettre du hip-hop lors des Jeux Olympiques,
05:39ce qui fait que ça nous a retiré une médaille.
05:40Les Français étaient champions du monde à peu près depuis 30 ans
05:44dans toutes les catégories de karaté.
05:46On l'est dans le judo.
05:47Le jujitsu brésilien, ce n'est pas encore ça, mais en grappling, etc.
05:51Voilà, il y a toute une nouvelle génération de sportifs,
05:54avec tous ces sports de combat qui sont apparus sur les 20 dernières années
05:59et qui pointent.
06:00Il y a véritablement une école française,
06:01et j'espère enfin que Cyril Gannes aura ce qu'il mérite.
06:05On est scotchés avec Cyril Gannes.
06:08S'il reçoit des coups dans la gueule, c'est sur M6+.
06:10Mais Emma, c'est Macron qui m'a atterré.
06:13Allez, c'est bas.
06:16On se retrouve dans un instant, à tout de suite.
06:18Et nous commentons l'actualité avec aujourd'hui
06:21Mickaël Darmon, journaliste politique chez I24 News.
06:24Je rappelle votre dernier livre, Le pape et la matriarche,
06:27histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican
06:30qui est paru aux éditions passées composées.
06:32Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de Com,
06:35Erwann Barillot, écrivain.
06:37Vous avez publié Destin Russe à Paris aux éditions des Cirtes.
06:40Et Gilles Gansman, journaliste médias à Sud Radio.
06:43On va revenir évidemment sur l'allocution d'Emmanuel Macron,
06:46sur la situation de la France,
06:48sur, vous l'avez peut-être entendu, le PS prêt à négocier avec LR.
06:52Bref, une situation bien, bien compliquée.
06:55On va continuer notre tour de table.
06:56Un mot tout de même sur Boilem Samsal.
06:59Nous sommes aujourd'hui le 6 décembre.
07:02Il est toujours en détention.
07:05Je rappelle qu'on n'a pas de nouvelles de lui,
07:08qu'on ne sait pas dans quelles conditions il est incarcéré.
07:12Ce petit mot de Amnistie Internationale, ce tweet.
07:15Malheureusement, Amnistie Internationale n'a pas été en mesure
07:18de vérifier de façon indépendante les éléments relatifs
07:21à l'arrestation de l'écrivain franco-algérien.
07:23Boilem Samsal, nous appelons les autorités algériennes,
07:26a indiqué clairement les raisons de la détention.
07:28Ils devraient lui envoyer une boîte de chocolat, s'il vous plaît monsieur.
07:33On n'en parle plus depuis quelques jours,
07:35mais il est toujours en détention et on n'a pas de nouvelles de lui.
07:38D'abord, c'est très important d'en parler tous les jours.
07:40Je sais que sur cette antenne, vous le faites tous les jours.
07:42On ne l'avait pas fait depuis quelques jours.
07:44C'est à signaler.
07:45On voit que ça fait un rattrapage de points.
07:46En tout cas, c'est vrai que dans d'autres médias
07:49et dans la chronique publique, on en parle déjà beaucoup moins.
07:53C'est important de pouvoir le rappeler.
07:54C'est important aussi, avec ce que vous rappelez là également,
07:57s'il fallait une preuve supplémentaire d'inefficacité
08:00d'une organisation comme Amnesty International.
08:03Voilà, c'est fait.
08:06En revanche, évidemment, ils sont beaucoup plus empressés
08:11pour d'autres dossiers, d'autres causes.
08:14Mais là, ce qui est intéressant, c'est qu'une fois de plus,
08:16c'est un élément supplémentaire qui montre à quel point
08:18on a vu ces jours-ci et depuis cette affaire-là,
08:21depuis l'arrestation de cet écrivain par le pouvoir algérien,
08:25on a vu à quel point une grande partie, au fond,
08:28de l'écosystème de gauche validait l'action
08:32de ce pouvoir dictatorial en Algérie.
08:34Et donc, je pense que ça pose, une fois de plus,
08:38la question de la sincérité des démarches
08:41et des leçons qui nous sont généralement données
08:45par cette partie-là de la gauche.
08:48– Oui, réaction, c'est bien d'évoquer.
08:53– C'est vrai que c'est absent des médias
08:55et que ce n'est pas très présent,
08:57mais il n'y a pas eu non plus de pétition ou d'engagement.
09:01– Oui, il y a eu des pétitions.
09:03– Disons que, pour tout vous dire,
09:07j'ai essayé de rentrer en relation avec les gens
09:09qui s'occupent du comité de soutien.
09:13Je leur ai dit, si jamais je pouvais les aider
09:15avec mes modestes capacités, etc.
09:17On m'a dit, ah super, j'ai pas reçu un message depuis toujours.
09:21Moi, je veux bien, mais quand on soutient quelqu'un,
09:23on fait des actions.
09:24L'agit' propre, ce n'est pas pour les cochons.
09:27Il y a des mobilisations, il faut se compter,
09:32il faut se réunir, il faut faire du bruit.
09:34Ça serait n'importe quel révolutionnaire bolivien,
09:37notre camarade Rigardo Lopez
09:39est injustement enfermé dans les geôles fascistes boliviennes.
09:42Il y aurait déjà sa tête sur l'hôtel de ville de Paris
09:45et dans plusieurs villes du 94,
09:47à côté de la piscine Pablo Neruda.
09:49Je m'étonne de ce manque de réaction,
09:53y compris de mairies de droite.
09:55Rien ne les empêche de mettre le visage de Boilem Sansalle
09:59devant la mairie en disant, il n'a toujours pas été libéré.
10:02Et de mettre le compte à rebours des jours
10:04où on est toujours sans nouvelles.
10:06Il y a une espèce de...
10:08Ce n'est même plus de la lâcheté idéologique,
10:11c'est de la nullité.
10:13On est entre la flemme et le manque d'imagination.
10:16Mais au bout du compte, le résultat est le même.
10:19Il ne se passe rien, les gens ne font rien.
10:22Boilem Sansalle...
10:24Ce n'est pas le comité de soutien
10:26et les mairies françaises
10:28qui font des négociations
10:30avec le pouvoir algérien.
10:32Il faut être sérieux.
10:34On peut aussi parler des otages français
10:36dont on ne parle pas souvent en Israël
10:38qui vont passer leur deuxième Noël en étant otages.
10:41Là aussi, on n'entend pas souvent parler
10:43de nos compatriotes français
10:45qui sont pris en otage
10:47et qui vont vivre un deuxième Noël.
10:49Vous imaginez, Valérie ?
10:51Quand on met une affiche,
10:53elles sont arrachées et tout le monde s'en fout.
10:55Ça pose un problème, peut-être.
10:57Il y a quelques bâtiments publics
10:59et collectivités locales
11:01qui affichent leurs photos
11:03qui rappellent ce destin.
11:05D'autres également.
11:07Le conseil régional des Hauts-de-France.
11:09Il y a pas mal de villes qui le font.
11:11Mais c'est vrai
11:13qu'il y a cette difficulté-là.
11:15Tout ça raconte aussi l'éclipse du politique.
11:17Ils sont ailleurs.
11:19Ils ne sont plus dans la lecture du monde.
11:21Mais ils sont dans la lecture du monde.
11:23Mais à bien 15 heures.
11:25C'est ça, pas très lisible.
11:27Erwan ?
11:29Le régime algérien se durcit
11:31et profite aussi de la faiblesse
11:33du régime français.
11:35Macron, s'il y a bien un dossier
11:37sur lequel il n'a pas été audible
11:39et sur lequel son incurie
11:41peut se mesurer,
11:43c'est bien les dossiers liés à la diplomatie.
11:45Quel est le succès
11:47d'Emmanuel Macron en diplomatie en 7 ans ?
11:49Le Maroc.
11:51Tardif.
11:53Je réponds à la question.
11:55Après avoir été baffé sur l'Algérie.
11:57On ne sait pas
11:59s'il ne les a pas abîmés durablement
12:01les relations que nous avions avec le Maroc.
12:03Il est revenu un peu sur le tard.
12:05Il a essayé de reculer les morceaux.
12:07Tout à fait.
12:09Dans la figure.
12:11On verra.
12:13On verra s'il enlève ses pellicules.
12:15Le régime n'a pas supporté
12:17le concours attribué
12:19à Kamel Daoud.
12:21Mais rappelons
12:23qu'il est toujours
12:25incarcéré
12:27et en attente de procès.
12:29On essaie de comprendre pourquoi.
12:31On continue.
12:33On va parler de l'allocution
12:35d'Emmanuel Macron hier soir.
12:37Michael.
12:39C'était votre rigole.
12:41Ça a introduit cette séquence.
12:43J'étais assez
12:45interloqué.
12:47J'avais l'impression d'avoir un président hologramme.
12:49Il donne le sentiment
12:51d'être à l'action.
12:53D'avoir la clé de la situation.
12:55De gérer la crise.
12:57Je reviens.
12:59Tout va s'arranger.
13:01J'impose ma force.
13:03J'ai été au commentateur.
13:07Comme d'habitude,
13:09ça n'est pas de ma faute.
13:11Il a esquissé
13:13un début
13:15de mea culpa sur
13:17la dissolution
13:19catastrophique.
13:21Pour dire j'assume.
13:23Il paraît qu'elle n'a pas été comprise.
13:25Beaucoup me le reprochent.
13:27C'est ma responsabilité.
13:29Il est passé à autre chose.
13:31C'est vous qui avez envoyé
13:33cette assemblée
13:35au Palais Bourbon.
13:37Maintenant, il faut se débrouiller
13:39avec cela.
13:41En réalité,
13:43il n'a vraiment pas
13:45de levier pour sortir
13:47la France de la crise.
13:49Il renvoie à 30 mois
13:51dans la technique habituelle
13:53du cap.
13:55Au fond, le cap et le calendrier.
13:57En disant, dans 30 mois,
13:59tout sera réglé.
14:01Une seule vertu des 30 mois,
14:03c'est que ça sous-entendrait
14:05qu'il n'y aurait pas de dissolution.
14:07Là, c'est un message
14:09pour le PS.
14:11Vous pouvez partir
14:13de l'emprise mélenchonienne.
14:15Vous n'aurez pas de représailles
14:17au cours de législative avec des candidats contre vous.
14:19Peut-être.
14:21Ce qui m'a choqué, c'est le coup de poignet à Michel Barnier.
14:23Ça m'a vraiment choqué
14:25qu'à 20h,
14:27pour les audiences,
14:2917 millions,
14:31c'est très fort.
14:33Il faut dire que c'était sur TMC,
14:35sur BFM, sur TF1
14:37et France Télévisions.
14:39Ce qui est le plus étonnant dans ça,
14:41c'est la part de marché.
14:43Elle est de plus de 60%.
14:45C'est-à-dire 1 Français sur 6.
14:47Regardez cette allocution.
14:49Moi, sur ces 1 Français sur 6,
14:51ils ont vu le crucifix
14:53de Michel Barnier en disant,
14:55quand il a dit qu'il n'aurait pas dû faire
14:57autant d'impôts. On ne gouverne pas
14:59avec des taxes et des impôts.
15:01J'ai trouvé ça totalement minable.
15:03Mais vraiment incroyable.
15:05Je trouve ça fabuleux.
15:07Il y a une technique du président,
15:09quand on s'intéresse à ce que fait
15:11Emmanuel Macron,
15:13c'est qu'à chaque fois
15:15qu'il y a une crise politique,
15:17il part en déplacement.
15:19Il revient et il fait
15:21« Mais qu'est-ce que c'est que ce binz ?
15:2310 minutes, les clés de l'appartement.
15:25Il faut que vous me fassiez une soirée.
15:27Il faut que vous fassiez n'importe quoi.
15:29Je vais prendre la parole.
15:31J'ai compris. Je vais réorganiser
15:33les choses. Je vais prendre la parole. »
15:35Il le fait à chaque fois.
15:37Il l'a fait après les législatives anticipées.
15:39Après la dissolution
15:41qu'il avait lui-même demandée.
15:43C'est sa stratégie.
15:45Il nous impose une prise de parole
15:47vraisemblablement chaque GP tienne.
15:49Et en plus, c'est vrai
15:51qu'il assassine Barnier.
15:53Il n'aimait pas Barnier.
15:55On le savait. Il aimait d'autant moins
15:57l'exercice Barnier
15:59que Barnier lui avait fait comprendre.
16:01Il lui faisait bien
16:03comprendre aussi
16:05qu'il n'aimait pas beaucoup qu'on lui explique
16:07qu'on savait ce qu'on avait à faire à Matignon
16:09et qu'on n'avait pas besoin du président de la République.
16:11D'ailleurs, le président de la République n'avait pas à intervenir dans cette histoire
16:13puisque c'était le Parlement qui décidait.
16:15Ce qui pose un problème
16:17quand même sur les 30 mois.
16:19Le président de la République est bien gentil
16:21mais ce n'est pas à l'Elysée que ça va se décider.
16:23C'est au palais Bourbon.
16:25C'est quand même un président qui se retrouve sur le banc pendant 30 mois.
16:27Ça va être extrêmement difficile.
16:29Un pour lui.
16:31Et d'autant plus, on va se rappeler techniquement,
16:33c'est que dans les 10 derniers mois
16:35de ces 30 mois,
16:37plus personne ne va lui adresser la parole
16:39puisque tout le monde sera fixé sur l'élection présidentielle d'Abraham.
16:41Il lui enverra peut-être des mots
16:43en disant qu'elle est disponible.
16:45Mais il se trouve que
16:47dans les 10 derniers mois, peut-être plus même,
16:49tout le monde aura les yeux fixés
16:51sur la présidentielle.
16:53Et à ce moment-là, un président qui ne se représente pas,
16:55c'est un mort-vivant, c'est un zombie de la politique.
16:57Il n'existe pas.
16:59On va marquer une pause. Je vous donne la parole
17:01tout de suite après.
17:03Nous revenons sur l'allocution
17:05d'Emmanuel Macron hier soir.
17:07Erwann,
17:09je vous donne la parole
17:11puisque vous avez été interrompu dans votre élan
17:13par la pub.
17:15J'ai vu deux messages dans cette allocution.
17:17Premier message, vous m'avez élu pour 5 ans,
17:19il reste 30 mois, je reste.
17:21Il y a un côté un peu Mac Mahon, vous savez, j'y suis, j'y reste,
17:23je m'accroche, sauf que c'est un signe de faiblesse
17:25puisque normalement, quand on est bien dans ses baskets,
17:27qu'on est président de la République, on n'a pas besoin de faire une allocution
17:29pour dire, vous voyez,
17:31vous m'avez élu, maintenant je reste, parce qu'on se demande
17:33quelle est l'utilité de cela. Après, il a fait
17:35un catalogue de mesures
17:3730 mois pour construire
17:39l'écologie,
17:41rebâtir la France, la fiscalité,
17:43bon, il n'y avait aucun cap.
17:45Et puis, Notre-Dame,
17:47les JO, les grands travaux,
17:49on a l'impression que c'est tout ce
17:51dont finalement, tout ce qu'on retiendra
17:53du macronisme, ce sont ses grands travaux.
17:55Mais vous savez, je pense que les Français,
17:57dans leur vie quotidienne,
17:59ils ne vivent pas avec
18:01les jeux du cirque, contrairement à l'adage
18:03Paname et de cirque en decesse, il faut aussi qu'il y ait
18:05du beurre dans les épinards. Et moi, ça me fait
18:07un petit peu penser, vous savez, aux dernières
18:09années du chat d'Iran,
18:11où ils faisaient comme ça,
18:13de grands travaux,
18:15de grandes processions,
18:17où ils célébraient l'Empire Perse
18:19dans toute sa splendeur, pendant que les gens crevaient de faim.
18:21Et bien là, on se dirige
18:23malheureusement, je pense, enfin je le crains,
18:25vers ce genre de scénario, où on a un président
18:27de plus en plus déconnecté,
18:29qui va inaugurer Notre-Dame,
18:31qui se fait grand prêtre de Notre-Dame,
18:33qui va inaugurer...
18:35On n'est pas un abri qui soit touché par la grâce.
18:37Tout est possible.
18:39Le fait qu'il n'ait pas annoncé le Premier ministre hier
18:41fait qu'il a voulu préserver ce moment,
18:45parce que s'il avait nommé un Premier ministre,
18:47tout aurait été...
18:49Très certainement.
18:51Mais il y a aussi une explication, on va dire,
18:53pas uniquement liée à une forme
18:55de volonté d'être seul
18:57dans la mégalomanie. Il y a aussi, je pense,
18:59une explication assez rationnelle. S'il avait
19:01au fond nommé
19:03un Premier ministre hier dans la journée,
19:05on serait entré dans une séquence de remaniement ministériel
19:07qui aurait effectivement
19:09perturbé totalement, parce que
19:11la presse, les fuites,
19:13bref, toute la mécanique qu'on connaît
19:15d'un remaniement, aurait pris
19:17en otage, on va dire,
19:19le récit public
19:21et donc le moment présidentiel. Donc il a été décidé
19:23d'enjamber, si je puis dire,
19:25la cérémonie
19:27de Notre-Dame, de manière à pouvoir
19:29ensuite avoir le terrain
19:31dégagé et,
19:33gagnant-gagnant, il sera une fois de plus,
19:35au JO, tout seul,
19:37sans gouvernement,
19:39seul en scène, si je puis dire, recevant
19:41les chefs d'État. Mais les chefs d'État,
19:43quand on a pas mal des cours,
19:45ça peut arriver qu'ils arrivent
19:47comme ça des couloirs internationaux,
19:49ils viennent aussi voir un Macron
19:51très affaibli. Ils ne viennent pas du tout
19:53admirer la France. Ils viennent
19:55voir aussi comment Emmanuel Macron,
19:57après sept ans de présidence,
19:59sept ans de leçons données dans tous
20:01les conclaves internationaux,
20:03est arrivé là.
20:05Et c'est la raison pour laquelle
20:07Donald Trump
20:09vient.
20:11Certes, il a été invité parce qu'il
20:13le fallait, mais le fait qu'il ait répondu oui
20:15n'est pas une bonne nouvelle.
20:17C'est la revanche de l'humiliation qu'il avait subie
20:19à l'Arc de Triomphe.
20:21Oui, mais c'est Emmanuel Macron
20:23qui l'a invité parce qu'il lui fallait
20:25aussi du fast et...
20:27D'ailleurs, la meilleure attitude,
20:29on voit bien, au fond, le meilleur décryptage
20:31de toute cette séquence, c'est le pape François
20:33qui a argumenté
20:35le fait de ne pas venir en disant
20:37ça n'est pas un show
20:39et qui, en plus, lui, préfère aller
20:41passer une journée à Ajaccio le 15 décembre
20:43et recevoir le président de la République
20:45dans l'aéroport.
20:47Moi, ce qui m'a aussi
20:49choqué, alors ça c'est
20:51énorme quand même, c'est que quand il a
20:53dit, vous avez voté
20:55la destitution, alors
20:57les gens fêtaient Noël,
20:59ils allaient acheter leur dinde
21:01et autres voulant gâcher leur Noël.
21:03Mais c'est pas un argument politique, ça.
21:05C'est pas une position politique.
21:07La dissolution, pas la destitution.
21:09Oui, la dissolution.
21:11La censure.
21:13Vous imaginez
21:15quand même un président qui dit
21:17bah alors... Pas avant Noël, quand même.
21:19Pas avant Noël, vous allez gâcher Noël et la dinde.
21:21Il y a un tweet qui était assez drôle
21:23d'une personne qui dit
21:25en résumé, c'est on est tous méchants,
21:27on ne sait pas compter, vive les JO,
21:29vive Notre-Dame et vive la France.
21:31Vive la pensée complexe de Macron
21:33qui nous raconte la vie depuis
21:352017. Enfin, on avait quand même
21:37pour remettre aussi un petit peu les choses à l'heure,
21:39on avait aussi un président qui avait
21:4110 sous pour dire je vais clarifier
21:43et empêcher la censure à l'automne.
21:45La clarification est devenue un chaos
21:47et il y a eu censure en automne.
21:49C'est quand même
21:51une forme de remise en question.
21:53La dissolution ?
21:55D'après un récit que j'avais avec
21:57quelqu'un qui le connaissait bien,
21:59il en parlait dès le mois d'avril.
22:01On lui avait dit
22:03au fait, il faut d'accord
22:05peut-être dissoudre, mais avant
22:07cela, le conseil lui avait été
22:09donné de mettre la proportionnelle de manière à
22:11justement éviter le résultat de la
22:13dissolution de juin. Il n'a pas écouté,
22:15il a fait ça sur le coup de tête
22:17cette fois-ci du résultat
22:19du 9 juin
22:21qu'il découvre, sachant que
22:23deux jours avant, il tenait tête
22:25à tous ses visiteurs en disant
22:27nous allons gagner,
22:29nous serons en tête,
22:31nous serons les meilleurs.
22:33On va parler du nouveau gouvernement,
22:35de l'éventuel nouveau Premier ministre.
22:37Ce matin,
22:39on a pu entendre Olivier Faure
22:41dire que le PS
22:43était prêt à négocier avec les macronistes
22:45et LR sur la base de
22:47concessions réciproques.
22:49Réponse qui ne s'est pas
22:51fait attendre de Bruno Retailleau.
22:53La droite ne pourra faire aucun
22:55compromis avec la gauche qui a trahi
22:57Blum et Clemenceau.
22:59Cette partie de la gauche qui a pactisé
23:01avec les insoumis, refusé de dénoncer
23:03les folles dérives des mélenchonistes
23:05après le 7 octobre et voté une motion
23:07de censure irresponsable dans l'intérêt
23:09du pays. La droite peut accepter
23:11de faire des compromis, certainement pas
23:13des compromissions.
23:15Arnaud Séfan.
23:17Je prends la deuxième
23:19partie, la première qui s'occupe
23:21de ses oignons et de laisser
23:23Blum et Clemenceau tranquilles.
23:25Ce n'est pas sa famille d'idées qui l'oublie.
23:29Ensuite, sur
23:31la compromission, oui.
23:33C'est vrai que ça commence à être extrêmement
23:35difficile de faire aujourd'hui des choses avec le Parti
23:37socialiste. Parti socialiste
23:39qui a avalé son
23:41chapeau, celui de Blum,
23:43sur
23:45ce qui s'est
23:47passé après le 7 octobre.
23:49Les manifestations
23:51avec
23:53Georges Abdallah, tes camarades sont là.
23:55On le rappellera sans cesse que
23:57ces propos ont été tenus
23:59dans des manifestations entre
24:01République et Bastille.
24:03On a participé
24:05à des sketchs qui
24:07me paraissent complètement indignes de la part du Parti
24:09socialiste. Et puis,
24:11moi qui m'intéresse à la chose de la communication
24:13et particulièrement de la communication politique,
24:15j'ai été très surpris.
24:17Il y a quelques jours, je me promène
24:19en banlieue parisienne et je tombe sur
24:21les nouvelles affiches du Parti socialiste.
24:23On est revenu dans les années 70. Ils sont complètement
24:25fous. Le point levé, la couleur
24:27rouge, tous unis, camarades, etc.
24:29Ils sont malades. Je veux dire, si
24:31aujourd'hui, quand on regarde la
24:33composition sociologique
24:35du Parti socialiste, à qui parle-t-il en fait ?
24:37À qui parle-t-il ? Il parle dans un fantasme.
24:39Tous ces gens pratiquent la politique du fantasme.
24:41Il parle à des...
24:43La gauche pense parler aux ouvriers.
24:45Il n'y a plus d'ouvriers. Ils sont tous chez Marine Le Pen.
24:47Ils pensent parler aux damnés de la
24:49Terre. En vérité, ils parlent à des gens
24:51qui, dans le meilleur des cas, ne votent pas
24:53ou ne votent pas
24:55parce qu'ils n'ont pas le droit de vote ou parce que
24:57ils ne votent pas parce que de toute façon, ils ne sont pas mobilisés
24:59et ils ne participent pas
25:01aux élections. Voilà.
25:03Il y a quand même un concentré
25:05de folie dans
25:07la situation qu'on vit aujourd'hui qui est quand même
25:09assez fascinante.
25:11On va y revenir et on va essayer de comprendre
25:13pourquoi Olivier Faure
25:15a fait cette sortie ce matin. Il est repris
25:17à l'instant par R.Sylvia Soudé
25:19qui lui dit non mais ça ne va pas.
25:21Olivier Faure, ressaisissez-vous. C'est puissant.
25:23C'est puissant.
25:25Mais vous allez avoir la parole dans un instant. A tout de suite.
25:27Merci.
25:29Sud Radio. Le 10h midi.
25:31Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
25:33Le 10h midi, nous parlons
25:35évidemment de ce qui se passe
25:37dans notre vie politique.
25:39Michael Darmon voulait
25:41donc réagir. On a vu
25:43ce matin qu'Olivier Faure a annoncé
25:45être prêt à négocier avec
25:47les LR. Bruno
25:49Otaïeux lui a répondu sèchement qu'il n'en était
25:51absolument pas question.
25:53Quid du PS ?
25:55Quid des alliances ?
25:57Vous savez, le Parti Socialiste,
25:59tout commence et tout
26:01finit au Congrès.
26:03Voilà. Donc en ce moment,
26:05il prépare le Congrès.
26:07Il voit bien qu'il y a une très grosse offensive
26:09du camp qu'on appelle
26:11sociodémocrate, emmené par Hollande
26:13et tous les délgats
26:15de l'AFO, ses compagnies, Rossignol.
26:17Tous ceux qui veulent rompre
26:19avec Jean-Luc Mélenchon.
26:21Ce sur quoi
26:23il a toujours été évidemment très réticent.
26:25Pour le moins, Olivier Faure, il tient quand même
26:27ses circonscriptions grâce à lui. Il a été élu
26:29grâce à LFI.
26:31Bref. Mais il voit bien que le vent tourne.
26:33Et donc, quelque part,
26:35il est en train d'amorcer
26:37déjà ce virage
26:39qui en plus permet
26:41de sortir progressivement
26:43parce que si on prend toutes ces déclarations
26:45depuis 3-4 jours, ça va crescendo.
26:47Et effectivement,
26:49il est en train de préparer ce mouvement
26:51et Macron lui tend la main.
26:53Et une fois de plus,
26:55ce message des 30 mois,
26:57en message codé, c'est
26:59il n'y aura pas d'issolution.
27:01Donc ça permet d'autant plus
27:03de pouvoir se libérer
27:05de Mélenchon.
27:07Oui, il y a aussi peut-être d'autres éléments.
27:09C'est que le PS a compris que
27:11voter et surtout annoncer qu'on va voter
27:13la censure a priori,
27:15ça neutralise toute action politique
27:17et ça laisse le champ libre
27:19à Marine Le Pen. Et donc peut-être qu'Olivier Faure,
27:21méditant l'erreur
27:23de la dernière fois, se dit
27:25peut-être que maintenant on va pouvoir discuter
27:27en amont, c'est la première chose. Et pourquoi
27:29Retailleau fait cette sortie ?
27:31Peut-être qu'il craint tout simplement de ne plus
27:33être au centre du jeu
27:35politique dans un prochain gouvernement
27:37d'Union Nationale ou d'intérêt général
27:39pour reprendre les mots du Président de la République
27:41dans lequel il ne serait plus qu'un élément.
27:43Surtout qu'en plus maintenant, ils n'ont plus la possibilité
27:45de ne pas à nouveau
27:47être membre du gouvernement après avoir
27:49embrassé Emmanuel Macron.
27:51Mais plus fondamentalement sur le Parti Socialiste,
27:53on voit bien qu'aujourd'hui il y a une hésitation.
27:55On voit bien que,
27:57comme le disait Mickaël Darmont tout à l'heure,
27:59il serait reconnu par LFI
28:01dans la perspective où
28:03il y aurait une dissolution
28:05au mois de juillet.
28:07S'il n'y a pas de dissolution au mois de juillet et que le Président
28:09enchaîne les 30 prochains mois, à ce moment-là,
28:11le Parti Socialiste n'a plus de raison d'être
28:13LFI-dépendant et de craindre à nouveau
28:15la dissolution. Mais vous savez,
28:17juste, je peux me permettre, parce qu'on est dans une émission
28:19un peu humoristique.
28:21Non mais de temps en temps, on fait quelques petites sorties.
28:23Vous savez,
28:25on est très sérieux,
28:27mais de temps en temps, on peut faire quelques plaisanteries.
28:29Alors, hop, je mets ma perruque
28:31de Ségolène Royal.
28:33Je vais vous digiter Ségolène Royal.
28:35C'était la dernière émission d'Erwann.
28:37C'est ça. Et donc, comme c'est la dernière émission,
28:39je vais me permettre une petite plaisanterie
28:41dans une émission qui n'est pas une émission humoristique.
28:43Vous savez ce que ça veut dire, Parti Socialiste ?
28:45Non.
28:47Péripatétiens sédentaires, voilà.
28:49Parce qu'ils sont à Ivry-sur-Seine et donc ils sont toujours prêts
28:51à faire des offres de service.
28:53Mais voilà, c'est...
28:55Parti Socialiste.
28:57Donc, l'avenir du Parti Socialiste...
28:59Il n'y a rien de plus humiliant
29:01que de faire une offre de service
29:03qui n'est pas acceptée.
29:05C'est un peu la situation dans laquelle se trouve le malheureux.
29:07Je vous donnerai le portable de Laurent Ruquier.
29:09Il y a quand même
29:11deux choses
29:13qui, moi, me marquent
29:15sur tout ce qui a été dit.
29:17C'est qu'au bout d'un moment, il y a une réalité
29:19et cette réalité, aujourd'hui,
29:21elle est politique. Enfin, on refait de la politique en France.
29:23Ça faisait très très longtemps
29:25qu'on était dans une espèce de mode de gestion.
29:27J'avais l'impression d'assister
29:29à des assemblées générales
29:31de l'union
29:33des comptables de France
29:35ou des experts comptables.
29:37Faudrait que c'est vraiment de la politique.
29:39Là, on est repassé sur de la politique.
29:41Pourquoi ? Parce que, un, on fait de la politique par proxy.
29:43Ça, c'est intéressant, quand même.
29:45C'est-à-dire qu'Elefi, pendant un moment,
29:47a réussi à complètement
29:49manipuler la gauche
29:51et que la seule force militante, la seule force financière,
29:53la seule force
29:55qui était capable d'occuper le terrain,
29:57c'était Elefi.
29:59Et que le Parti socialiste, c'est rien, en vérité.
30:01Il n'y a pas de militants,
30:03il y a peu d'élus par rapport à ce qu'ils ont eu,
30:05et une grande partie
30:07des élus sont contre la direction.
30:09Donc, c'est quand même un peu particulier.
30:11Et que les élus
30:13qu'a aujourd'hui le Parti socialiste,
30:15la direction du Parti socialiste, les a grâce à Elefi.
30:17Parce qu'ils sont dans des territoires
30:19où ils dépendent
30:21complètement électoralement d'Elefi.
30:23Et de l'autre côté, vous avez
30:25le Rassemblement national
30:27qui donne ces lignes
30:29rouges qui obligent
30:31la droite à refaire de la politique
30:33et à ne plus faire de la gestion
30:35social-démocrate en disant
30:37« Oui, mais non, finalement, on va essayer d'être à l'équilibre, etc. »
30:39Et quand vous avez
30:41M. Rotaillot qui parle,
30:43pourquoi voulez-vous que M. Rotaillot
30:45aille se taper
30:47la cure d'aller faire un gouvernement
30:49avec le Parti socialiste, avec des gens
30:51qui sont wokistes,
30:53qui sont complètement sur un logiciel
30:55qui est à rebours du sien.
30:57Et avec un peu de chance, les socialistes
30:59qui sont quand même des tordus,
31:01pourraient demander par exemple, en cas d'accord,
31:03« Ok, Rotaillot à l'intérieur,
31:05mais un ministre
31:07délégué socialiste
31:09qui annulerait évidemment tout ce que ferait Rotaillot,
31:11et surtout un ministre de la justice
31:13socialiste qui serait
31:15à rebours,
31:17alors Gilles.
31:19Moi quand je vous écoute,
31:21parce que moi je suis plus spécialiste des médias
31:23que de la politique,
31:25tu as un pauvre français qui est complètement paumé.
31:27Je suis paumé du spectacle que je vois,
31:29je suis paumé de mes choix,
31:31je suis paumé
31:33complètement quand je vois les socialistes,
31:35une fois ils sont à l'éthique, maintenant ils s'en vont,
31:37ils reviennent. Marine Le Pen
31:39qui aurait pu être la reine,
31:41qui dit « Je vais sauver la France,
31:43je ne vote pas
31:45à cette dissolution,
31:47à cette censure »,
31:49elle aurait pu passer.
31:51Pourquoi elle a fait ça ?
31:53Pour passer celle qui sauve la France, celle qui sauve
31:55la France.
31:57En plus tout le monde le dit aujourd'hui,
31:59c'est quand même extraordinaire.
32:01Même Macron le dit.
32:03Dans ces postures-là,
32:05moi en tant que français,
32:07je ne sais pas si je vais retourner voter en fait.
32:09C'est intéressant.
32:11Non, c'est intéressant ce qu'il dit.
32:13Je suis paumé.
32:15Non, mais lui il est bon,
32:17moi je suis nul.
32:19Je ne parle pas de vous, cher ami.
32:21Je suis humoriste.
32:23Pour prolonger,
32:25les événements au fond,
32:27les vrais événements politiques depuis
32:29quelques temps maintenant, ce sont les publications
32:31des baromètres et des
32:33études sur l'état de confiance
32:35de la société, sur l'état de l'opinion
32:37ou les livres, entre autres,
32:39de Jérôme Fourquet,
32:41qui sont au fond les vrais événements politiques,
32:43qui racontent la réalité de cette société
32:45et qui prolonge effectivement ce que vous venez de dire.
32:47Dans le désarroi, dans
32:49la défiance, dans
32:51l'enfermement sur sa propre sphère privée
32:53parce que la sphère publique est incapable
32:55de pouvoir régler les problèmes des gens.
32:57Tout cela s'est connu, tout comme
32:59on connaissait, parce qu'il y avait des tonnes
33:01de rapports qui n'avaient pas été lus,
33:03les personnages,
33:05au fond les français, qui allaient activer
33:07les gilets jaunes. C'était écrit, c'était
33:09connu, Christophe Lully l'avait écrit déjà dix ans
33:11à l'avance, personne n'avait écouté, et ils sont
33:13sortis. Donc, de ce point de vue-là,
33:15ce sont ces vrais
33:17événements qui sont là. Beaucoup plus
33:19que les déclarations des uns
33:21et des autres.
33:23Et je pense qu'effectivement
33:25ce à quoi on assiste, au fond,
33:27ce qu'on appellera bientôt la décennie Macron
33:29peut-être, ça aurait été l'accélération
33:31des particules de la fin
33:33d'un système, qui au fond, ce système
33:35de la 5ème République, que tout le monde aujourd'hui
33:37n'arrête pas de... auquel on voue un culte
33:39immodéré, permanent
33:41et inamovible, et en réalité
33:43il ne correspond plus aux enjeux du siècle.
33:45Et quand tout le monde veut
33:47se référer au général de Gaulle, une fois de plus
33:49on l'a souvent évoqué, il a fait une chose
33:51le général de Gaulle un jour, il a pris le vieux système
33:53il l'a jeté, il en a fait un nouveau.
33:55Qui est capable de faire ça aujourd'hui ?
33:57Et c'est peut-être pour ça qu'il n'y aura pas de nouvelle dissolution, parce que moi franchement
33:59j'ai pas envie d'aller re-voter aux législatives
34:01vu ce que ça a vu.
34:03Et la dernière raison de ce problème
34:05est très très impressionnante.
34:07Peut-être qu'il y a
34:09les municipales qui vont arriver,
34:11peut-être qu'il y a leurs municipales...
34:13On s'est
34:15vu la semaine dernière
34:17et je vous rappelle
34:19la discussion, toute
34:21la sphère politique, médiatique,
34:23etc., et je me suis tapé un certain nombre
34:25de plateaux, disaient
34:27hohoho, jamais il n'y aura
34:29cette censure, c'est pas possible,
34:31Marine Le Pen se dégonflera au dernier moment,
34:33ah non c'est pas vrai, dites pas ça,
34:35là je veux dire, j'en ai fait un paquet
34:37et, bon bref,
34:39c'est pas possible, il y aura une voix,
34:41Marine Le Pen se dégonflera au dernier moment.
34:43On sous-estime
34:45l'effet cataclysmique
34:47en vérité, du front républicain
34:49lors de la dernière législative.
34:51Mais non non, ça c'est évident.
34:53Le front républicain, il explique plein de choses.
34:55Il explique que vous avez
34:57une extrême gauche qui est sur-représentée
34:59à l'Assemblée nationale,
35:01un parti socialiste qui est complètement
35:03prisonnier de Jean-Luc Mélenchon,
35:05des verts qui ont trahi
35:07le parti socialiste le soir même
35:09des résultats des élections
35:11européennes, pour aller
35:13faire les législatives, plutôt
35:15à pousser à la création du NFP.
35:17Vous avez M. Glucksmann
35:19qui n'avait pas compris ce qu'était la politique,
35:21qui préfère aller boire des coupes de champagne dans son QG
35:23des européennes alors qu'il y a des réunions
35:25pour préparer les législatives le soir même,
35:27lui il y va pas, donc il pèse rien,
35:29donc il a disparu aujourd'hui.
35:31Et vous avez une force politique
35:33énorme qui s'appelle le RN
35:35et ses alliés
35:37qui se sont fait
35:39avoir
35:41par Gabriel Attal
35:43qui tout seul, devant
35:45Matignon, décide qu'il y a un front républicain.
35:47Le nœud du problème, il est là.
35:49Et vous avez des gens qui sont en colère.
35:51Comprenez la psychologie
35:53des électeurs du RN.
35:55Ils n'aiment pas ce système.
35:57Je ne sais pas comment l'expliquer. Ils n'aiment pas
35:59le système médiatique, ils n'aiment pas le système libéral,
36:01ils n'aiment pas le système.
36:03Le système, ils ne les aiment pas.
36:05Il n'y a pas de raison qu'ils leur fassent des plaisirs.
36:07Vous avez un sondage dans le Figaro
36:09aujourd'hui, ils ont posé la question
36:11pour occuper le poste de Premier ministre, seriez-vous favorable
36:13à ce qu'Emmanuel Macron nomme,
36:15donc il y avait plusieurs propositions,
36:17une personnalité de la gauche modérée,
36:19une personnalité du RN.
36:21Ce qui arrive en tête, c'est une personnalité non affiliée
36:23à un parti politique.
36:25Ça rejoint ce que disait Gilles Erwann.
36:27Oui, je pense que le seul qui est capable de rassembler
36:29aujourd'hui tout l'hémicycle, c'est Thomas Pesquet.
36:33C'est-à-dire
36:35quelqu'un, comme vous l'avez dit Valéry,
36:37qui n'est pas du tout dans le marigot
36:39politique et qui permettra
36:41d'en sortir un petit peu.
36:43Le problème aujourd'hui, c'est que...
36:45Le corps nu de François Bayrou...
36:47Moi, je parierais Léon Marchand.
36:49Oui, ou Léon Marchand,
36:51ou Nabila,
36:53ou Cyril Hanouna, pour citer un animateur.
36:55Non, mais plus sérieusement,
36:57ça veut dire quelque chose, quand même.
36:59Ça veut dire que...
37:01Il y a un dégoût et un rejet de la politique
37:03qui n'y croient plus, qui ne croient plus à ces politiques.
37:05Je pense qu'on va arriver effectivement à une crise
37:07politique au-delà
37:09d'une crise politique institutionnelle.
37:11C'est qu'au fond, on est maintenant
37:13à la rencontre
37:15de ce qui a toujours été
37:17la tension de la culture politique
37:19française, qui a toujours été attirée
37:21entre la révolution
37:23et l'autoritarisme.
37:25Voilà, on est entre Robespierre et Pétain.
37:27Et globalement, c'est ça
37:29le sujet. Donc, on voit
37:31bien qu'Emmanuel Macron, qui a compris
37:33cela...
37:35Il aurait beaucoup de choses, mais l'aspect
37:37quand même, au fond, diagnostique
37:39et de ce point de vue-là,
37:41bonne compréhension de cette
37:43tension-là, lui a permis de gagner l'élection
37:45présidentielle en 2017.
37:47Peut-être, mais en même temps, on a
37:49Jean-Luc Mélenchon qui, lui,
37:51va plutôt du côté du guillotineur
37:53et d'autres qui disent qu'il faut absolument
37:55l'homme providentiel.
37:57Cette question sera réglée
37:59je pense que lorsqu'il y aura le prochain
38:01débat présidentiel, quel que soit son calendrier.
38:03Vous pensez vraiment qu'on va tenir...
38:05Quel que soit son calendrier.
38:07Ah oui, d'accord.
38:09Alors, qui pour remplacer Michel Barnier ?
38:11On va en parler dans un instant. Une petite info quand même.
38:13Vous savez que notre ministre
38:15des Affaires étrangères, c'est Mediapart qui révèle
38:17l'affaire, a été victime d'un piratage pendant
38:19le G7 de son téléphone portable.
38:21Il a voulu garder son téléphone au mépris
38:23de la sécurité nationale. Il n'a pas voulu.
38:25Vous savez, quand on part dans certains pays, il vaut mieux
38:27prendre un autre téléphone. Son téléphone a été
38:29piraté. En fait, on entend parler de lui que par
38:31ses mésaventures. Oui, absolument.
38:33Donc, heureusement qu'elles arrivent. Allez, on se
38:35retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
38:37Sud Radio.
38:39Le 10h midi. Mettez-vous d'accord.
38:41Valérie Expert.
38:43Alors, avant de parler de qui pour remplacer
38:45Michel Barnier, ce petit extrait
38:47d'une interview
38:49de Marine Tondelier chez nos confrères de
38:51BFM ce matin. Maxime Zoutek
38:53lui demandait si elle n'était pas
38:55vexée de ne pas être reçue,
38:57de ne pas être reçue,
38:59de ne pas être traitée. Ecoutez sa réponse.
39:01Depuis hier, des journalistes me disent
39:03pourquoi n'êtes-vous pas reçue ? Et je vous dis tout de suite, j'en n'en fais pas
39:05une affaire personnelle. Je ne vais pas me rouler
39:07par terre pour être reçue à l'Elysée.
39:09J'ai un train dans deux heures. J'ai l'anniversaire
39:11de mon fils. Demain, j'emmène toute sa classe à la
39:13piscine à boules à Hénan-Beaumont et je vais passer une très bonne journée.
39:15Voilà, la piscine à boules,
39:17c'est quand même en plastique.
39:19C'est un peu dégueulasse.
39:21C'est de l'économie sur l'eau. Oui, mais c'est dégueulasse.
39:23C'est du plastique.
39:25C'est pas bien.
39:27Qu'a-t-on besoin d'avoir cette information ?
39:29Qu'elle aille faire des gâteaux
39:31de Noël. Grand bien lui fasse et longue vie
39:33à son enfant, mais pourquoi ?
39:35Elle avait déjà sorti une phrase de ce type
39:37en disant que son fils trichait au Monopoly
39:39en le comparant au Président de la République.
39:41C'est vrai qu'elle aime bien faire des petites blagues.
39:43Elle a un côté François Hollande un petit peu.
39:45Elle fait des petites
39:47plaisanteries, mais en réalité, c'est une
39:49vraie Florentine
39:51et c'est vraiment pas la dernière en termes
39:53de petits
39:55accords d'appareil. Là, elle a compris
39:57que les Verts doivent être
39:59une force un peu arbitre
40:01entre LFI et le Parti Socialiste.
40:03Elle s'est mise d'abord
40:05avec le Parti Socialiste
40:07et ensuite avec LFI.
40:09Elle est très maligne, Marine Tondelier.
40:11C'est sûr que
40:13là, elle cherche le...
40:15Elle a
40:17retweeté
40:19elle-même ce
40:21Vert bâti, mais en disant
40:23que ça prouve le mépris du Président
40:25pour l'écologie.
40:27D'abord, elle s'inspire
40:29assez classiquement de ce que faisait Cécile Duflo
40:31qui nous racontait ses recettes de cuisine
40:33tout en expliquant pourquoi il fallait défendre la planète.
40:35Tout ça, effectivement,
40:37ça masque des activités
40:39politiciennes extrêmement
40:41aiguës et intenses.
40:43Il est clair que les écologistes ne veulent pas
40:45voir le PS redevenir
40:47un parti dominant à gauche
40:49parce que ça leur appellerait des mauvais moments
40:51et donc ils veulent que ça reste
40:53en l'état pour pouvoir en profiter.
40:55Ça, c'est certain.
40:57Et puis après,
40:59on voit bien
41:01à quel point, au fond, tout cela
41:03une fois de plus confirme
41:05leur déconnexion
41:07tout simplement.
41:09Ce qu'on entendait tout à l'heure
41:11et sur quoi j'insiste
41:13effectivement, la pertinence
41:15et la puissance
41:17de ces études, notamment la dernière livraison
41:19de fractures françaises, à la fois
41:21faite par le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès
41:23qui racontent l'état
41:25de défiance et de colère
41:27des Français.
41:29De ce point de vue-là,
41:31c'est ce qui sera opposé
41:33au personnel politique
41:35à partir de maintenant
41:37et lors des prochains scrutins.
41:39Il y a quand même
41:41une dérive de la vie politique
41:43qui bloque
41:45pas mal de choses quand même.
41:47Vous avez une surreprésentation d'un corps électoral
41:49où encore aujourd'hui
41:51c'est en train de changer, mais encore aujourd'hui
41:53il y a énormément de personnes âgées
41:55qui sont un peu
41:57larguées de ce qui se passe
41:59et qui sont extrêmement conservatrices
42:01et qui sont encore sur
42:03un logiciel des années 80
42:05donc
42:07qui ont profité énormément
42:09de la société et notamment
42:11de ses avantages sociaux
42:13et qui ne veulent pas que les choses changent
42:15mais en même temps ils sont très conservateurs
42:17et puis de l'autre
42:19côté vous avez
42:21une classe politique
42:23qui trouble complètement
42:25le message.
42:27Et au milieu de ça
42:29vous avez les actifs
42:31qui se retrouvent prisonniers
42:33un des idéologues
42:35et deux des gens qui ne sont plus actifs
42:37et qui sont complètement
42:39déconnectés de leurs problèmes
42:41réels. Quand on voit
42:43je vais vous donner un exemple
42:45en 2007 Nicolas Sarkozy
42:47ne gagnait pas sans les plus de 75 ans
42:49ce qui fait gagner
42:51François Fillon à la primaire de la droite
42:534 millions de votants
42:55ce sont les plus de 80 ans
42:57et aujourd'hui
42:59ce qui fait encore exister
43:01LR par exemple
43:03et on l'a vu au moment des européennes
43:05et au moment des législatives
43:07ce sont des personnes extrêmement âgées
43:09dans la France
43:11rurale.
43:13Je veux dire
43:15c'est sûr que
43:17l'intelligence artificielle
43:19les défis technologiques, la réindustrialisation
43:21tout ça, on est complètement
43:23dans la science-fiction
43:25on est complètement
43:27dans la science-fiction
43:29et accrocher à ça
43:31une gauche
43:33extrêmement politique
43:35qui parle à des minorités
43:37et bien vous avez
43:39les français dans leur corps
43:41les actifs en tout cas
43:43qui sont complètement prisonniers
43:45et que je pense que la cocotte minute risque de sauter
43:47à cause de ça
43:49l'exemple qui est très bon
43:51c'est celui de Guy Luy
43:53qui depuis des années explique ça
43:55mais il y a aussi Vermeurenne
43:57avec les limites de la métropolisation
43:59la France qui déclasse etc
44:01là, la convergence de ces deux choses
44:03va aboutir à un cataclysme
44:05politique et institutionnel
44:07mais c'est ce que disait Jérôme Fourquet hier
44:09il est gentil Jérôme Fourquet
44:11il fait du David Goudart avec 10 ans de retard
44:13mais c'est intéressant
44:15il fait le constat du bouillonnement
44:17très fort des français
44:19vous vous soignez qui Gilles comme premier ministre ?
44:21je me dis simplement
44:23qu'il va avoir
44:25les municipales en 2026
44:27et après les présidentielles
44:29et je ne vois pas pour qui je vais voter comme président
44:31c'est surtout ça
44:33on ne sait pas qui est candidat
44:35il n'y a pas de nouvelle génération
44:37il n'y a pas de personne
44:39il reste deux ans
44:4130 mois
44:43quand les gens seront sur la ligne au départ
44:45on sera plus à même de choisir
44:47on est quand même
44:49sur le nouveau gouvernement
44:51je vois notre camarade François Monboise
44:53qui tweet, il dit vous imaginez les dirigeants du RN
44:55expliquer à leurs électeurs que le résultat concret
44:57de leur vote de la motion de censure
44:59c'est d'avoir amené le PS au gouvernement
45:01il y a un moment ce gouvernement
45:03il est quand même très compliqué à construire
45:05oui, moi ce qui m'effraie le plus
45:07c'est la fragmentation de la France
45:09c'est à dire que c'est plus du tout des querelles
45:11idéologiques du temps de la droite
45:13et du temps de la gauche, je me souviens par exemple
45:15même si j'étais un peu jeune en 2007
45:17il y avait à peu près autant d'ouvriers
45:19et de professions intellectuelles supérieures
45:21qui votaient pour Ségolène Royal
45:23que pour Nicolas Sarkozy
45:25c'était des différences qui étaient essentiellement idéologiques
45:27et on pouvait parler
45:29de démocratie, on pouvait parler
45:31de conviction, on pouvait parler d'idéologie
45:33aujourd'hui, on a l'impression
45:35que chaque camp s'adresse
45:37uniquement à la base de son socle électoral
45:39que Mélenchon
45:41sans projet
45:43le projet s'adresse
45:45uniquement au socle
45:47c'est à dire Marine Le Pen pour aller vite
45:49c'est la France périphérique, des déclassés
45:51Emmanuel Macron
45:53c'est une alliance des gens
45:55qui vivent dans les métropoles et des retraités
45:57et monsieur Mélenchon
45:59c'est le pourtour des métropoles
46:01on n'a pas l'impression
46:03que ces trois blocs puissent
46:05s'accorder sur un quelconque
46:07projet pour la France, parce qu'ils sont trop
46:09divergents dans leur essence même
46:11et dans leurs intérêts de classe
46:13pour utiliser un vocable marxiste
46:15et donc le Président de la République
46:17pourra dire ce qu'il voudra
46:19ces trois Frances malheureusement
46:21ne se parlent plus
46:23on se demande quels intérêts communs
46:25et c'est pas Notre-Dame ou les JO
46:27qui permettront de recoller
46:29ces trois morceaux. C'est pour ça que c'était hors-sol
46:31j'ai trouvé hors-sol cette intervention
46:33et si on parle de choisir un
46:35Premier Ministre, on ne voit pas qu'il y ait
46:37le Premier Ministre qui va rassembler au moins deux des trois
46:39blocs sans se faire
46:41aussitôt censurer par les deux autres coalisés
46:43qui n'ont rien en commun mais qui
46:45se mettront d'accord pour le dégager. Parce qu'effectivement
46:47la dimension nouvelle à laquelle le système
46:49institutionnel n'arrive pas à répondre
46:51c'est la répartition
46:53c'est le fait qu'effectivement
46:55il y a maintenant trois forces politiques
46:57quasiment trois blocs comme vous dites
46:59quasiment de forces quasi-égales
47:01qui empêchent d'avoir une majorité
47:03et donc qui obligent à une
47:05mutation de la culture politique
47:07que nous vendait
47:09effectivement un candidat nommé
47:11Macron en 2017 sur le
47:13changement de culture politique, le mode de fonctionnement
47:15la méthode, la concertation
47:17le compromis, bref le système
47:19soi-disant à l'allemande et à la scandinave mais qui ne correspond
47:21absolument pas à la façon
47:23dont est structurée la règle
47:25du jeu, c'est-à-dire la cinquième république
47:27française qui est pyramidale
47:29et qui
47:31au fond est une prolongation
47:33de la monarchie
47:35c'est pour ça qu'il est tellement à l'aise
47:37dans toutes ses scénographies
47:39et en particulier
47:41dans celle que l'on va voir
47:43sur Notre-Dame, c'est quand même le chantier
47:45qu'il a suivi avec le plus de constance
47:47il est allé sept fois, il avait
47:49interrompu, souvenez-vous
47:51la restitution des gilets jaunes qui devait avoir lieu
47:53le jour de l'incendie pendant
47:5520 jours et il avait sans arrêt
47:57ensuite fait des interventions
47:59des allocutions, il avait nommé Georges Lain
48:01il était devenu le patron
48:03c'est pas le sujet aujourd'hui
48:05mais simplement il a compris
48:07que c'est le seul moyen
48:09pour pouvoir tenter
48:11d'exister encore
48:13le bipartisme permet d'avoir une majorité
48:15mais est-ce qu'il y a des équivalents dans le monde
48:17de pays qui sont divisés en trois comme la France aujourd'hui ?
48:19je sais pas
48:21c'est l'outre-marron que je vous ai fait écouter de Berrou
48:23qui a dit qu'il fallait trois flotteurs
48:25pour diriger la France
48:27on aura l'occasion
48:29on va se noyer dans notre piscine à boules bientôt
48:31l'Indien on aura Karine Lemarchand
48:33futur ministre de l'agriculture
48:35à tout de suite