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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel, on ferait sur CNews et sur Europe 1.
00:05Bonjour Michel et tous mes voeux pour 2025. Bonne année ! Qu'est-ce qu'on se souhaite ?
00:10On ne va pas rentrer dans le détail mais je pense qu'on peut avoir de l'argent.
00:13Il n'y a qu'une chose importante, c'est la santé.
00:16Si vous n'avez pas la santé et l'argent, ça ne sert pas à grand-chose, etc.
00:20Mais la santé psychique, physique, mentale, etc.
00:22Vous avez raison. En tout cas, on va évidemment continuer à évoquer cette actualité palpitante et passionnante
00:28avec votre regard de philosophe, de citoyen français aussi, amoureux de la souveraineté de notre pays.
00:33Et il en a été question de la souveraineté de la France, Michel.
00:36Lors des voeux du président Macron, le 31 au soir, le chef de l'État a affirmé vouloir dire non
00:42à tout ce qui nous fait dépendre des autres sans contrepartie et sans préparer notre avenir.
00:46Des mots qui doivent sonner doux à vos oreilles, Michel, sauf qu'ils ne recouvrent qu'une réalité.
00:52Jusqu'à présent, on vous entendra là-dessus, sur le réveil européen aux souis que souhaite notre président.
00:58Un nouvel an qui s'est passé à la lueur de nombreux incidents et violences.
01:01Plus de 1000 voitures brûlées par des délinquants, parfois mineurs.
01:05Plus de 90 000 policiers et gendarmes mobilisés pour éviter des drames.
01:09Pourquoi un tel état de fête dans notre pays, symbole d'un ensauvagement ?
01:13Selon vous, c'est ce que l'on verra.
01:15On évoquera aussi la visite de Gérald Darmanin à Marseille sur le thème de la lutte contre les narcotrafiquants.
01:20Notamment ceux qui, en prison, continuent à gérer leur business criminel depuis leurs cellules.
01:25Le nouveau garde des Sceaux veut les mettre à l'isolement.
01:28Problème, cela existe déjà et cela ne marche pas.
01:31Au passage, on évoquera, Michel, le destin de l'ancien garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, qui va faire l'acteur.
01:37Il va monter sur les planches au théâtre.
01:40Qu'est-ce que cela symbolise pour vous, Michel ? J'ai hâte de vous entendre là-dessus.
01:44Et puis on évoquera aussi quelque chose qui vous a interpellé.
01:46Les vitraux de Notre-Dame de Paris, une partie de ceux qui ont été créés par Viollet Leduc, seront remplacés par des vitraux contemporains.
01:52Cela vous fait dresser les cheveux sur la tête, je dis ça pour nos auditeurs, Michel.
01:56Vous nous direz pourquoi des vitraux contemporains à Notre-Dame, cela vous est restant.
02:01Est-ce que le programme vous va, Michel ?
02:03Oui, c'est parfait.
02:04On y va, on a beaucoup de choses, on ne tarde pas.
02:06On commence peut-être par savoir ce que vous avez pensé de l'intervention d'Emmanuel Macron,
02:10qui a commencé, on l'a vu, par une ode aux événements positifs.
02:13Et tant mieux qu'il y en a eu ces derniers mois, les Jeux Olympiques, l'inauguration de Notre-Dame de Paris.
02:18Vous avez été choqué par le petit clip avec les belles images pour commencer l'allocution présidentielle, ou pas ?
02:23Et après, on l'écoute.
02:24On l'écoute ?
02:25Non, d'abord, je ne vous demande pas.
02:26Non, heureusement, parce que j'ai écouté une fois, j'ai relu le texte.
02:28Enfin, j'ai lu le texte, près de bien sûr d'avoir entendu ce que j'ai entendu.
02:31C'est pitoyable, enfin, c'est fait par des publicitaires.
02:34On a vraiment l'impression qu'on a demandé à un cabinet conseil de...
02:37Mais ce n'est pas une ode à la belle France, à la France qu'on aime, les valeurs qu'il nous porte ?
02:40Chez lui, il faut être crédible.
02:41Il y a un moment donné, quand on a 7 ans de passé, c'est 7 ans de passif chez Macron.
02:45Donc, ça fait 7 ans qu'il parle, ça fait 7 ans qu'il parle pour ne rien dire,
02:48ça fait 7 ans qu'il parle pour dire des choses et son contraire.
02:50Je vois qu'on commence l'année sur les mêmes bases que celle de l'an dernier.
02:53Oui, mais tant qu'on a celui-là, on sera obligé de dire exactement la même chose.
02:56On se répète, mais il se répète aussi, et il ne fait que parler.
02:59Et les ministres aussi.
03:00C'est devenu une espèce de maladie, tout ça.
03:02Mais il a dit quand même des choses qu'on avait assez rarement entendues dire.
03:05D'abord, sur la dissolution, il a reconnu que c'était une erreur.
03:07Et puis, il a estimé...
03:08Alors, ça, c'est une petite musique souverainiste, en fait, qu'il a fait retentir.
03:12Est-elle vraie ou pas ?
03:13Écoutons ce qu'il a dit à propos des lois du commerce dictées par d'autres.
03:19Les Européens doivent en finir avec la naïveté.
03:21Dire non aux lois du commerce et dictées par d'autres,
03:25et que nous sommes les seuls à encore respecter.
03:27Dire non à tout ce qui nous fait dépendre des autres,
03:30sans contrepartie et sans préparer notre avenir.
03:33À l'inverse, il nous faut le réveil européen.
03:37Réveil scientifique, intellectuel, technologique, industriel.
03:41Réveil agricole, énergétique et écologique.
03:44Il faut pour cela aller plus vite.
03:47Prendre nos décisions plus rapidement, plus fortement en Européen.
03:51Simplifier nos règles pour nos compatriotes comme nos entreprises.
03:55Et investir davantage.
03:57Voilà pour Emmanuel Macron.
03:59Michel Onfray, on est sur CNews et sur Europe 1.
04:01C'est souverainiste comme discours ?
04:03Il y a un mot important dans ce texte, c'est à l'inverse.
04:05A l'inverse.
04:07C'est la même chose qu'en même temps.
04:09Il nous dit qu'il faut être souverainiste.
04:11A l'inverse, c'est peut-être même un lapsus.
04:15A l'inverse, il faudrait que nous soyons plus européens.
04:18Il dit qu'il faut faire une chose et son contraire.
04:20Il faut être viande et poisson.
04:22Si on est souverainiste, on n'est pas européiste.
04:24Si on est européiste, on n'est pas souverainiste.
04:26Quand on parle de la souveraineté européenne,
04:28elle se fait au détriment de la souveraineté nationale française.
04:30Et quand on parle de la souveraineté nationale française,
04:32ça se fait contre la souveraineté européenne.
04:36Donc en même temps, à l'inverse,
04:38je ne suis pas lacanien, donc je ne vais pas psychanalyser
04:40le « à l'inverse » dans la bouche de ce monsieur.
04:42Ça ne fonctionne pas pour vous ?
04:44Si, ça fonctionne parce que c'est lui.
04:46Mais dans la réalité, ça ne fonctionne pas.
04:48On ne peut pas avoir les deux, c'est l'un ou l'autre.
04:50Il va falloir un jour qu'il se décide
04:52Il a aussi, Michel Onfray, Emmanuel Macron,
04:55déclaré qu'il demanderait aux Français
04:57de trancher des sujets déterminants en 2025,
05:00sous-entendant peut-être l'idée d'un référendum,
05:03ou pourquoi pas d'une consultation citoyenne.
05:05Vous croyez au pouvoir de rendre la parole au peuple ou pas ?
05:09D'abord, j'apprécie votre intelligence
05:11et votre sens de la nuance que pas beaucoup ont eu,
05:13parce que tout le monde a parlé de référendum.
05:15Et quand je disais tout à l'heure que j'avais écouté
05:17et que j'avais lu le texte pour être bien sûr,
05:19le mot référendum ne s'y trouve pas.
05:21Vous avez raison de le dire, évidemment,
05:23parce que vous travaillez, parce que vous écoutez.
05:25Mais tous les journalistes, ils nous disent référendum, référendum.
05:27Je dis, oui, où ça ? Où ont-ils entendu ça ?
05:29Évidemment, j'ai demandé à mes amis de se taire
05:31pour pouvoir l'écouter.
05:33Après, j'ai lu le texte et je me suis dit
05:35j'ai bien entendu ce que j'ai entendu,
05:37c'est-à-dire pas entendu le mot référendum.
05:39Demander aux Français de trancher, ça veut dire quoi ?
05:41Peut-être dissoudre l'Assemblée nationale en juillet ?
05:43Tout simplement.
05:45Je dissous, je redemande aux Français
05:47et ils vont trancher sur les sujets essentiels.
05:49Il y aura des projets de société, il y aura trois blocs,
05:51on va demander aux Français de choisir, etc.
05:53Je ne le vois pas demander un référendum,
05:55sauf que, comme il parle, pour ne rien dire,
05:57il peut dire qu'effectivement, il demandera aux Français de trancher
05:59sans jamais demander aux Français de trancher.
06:01Il a demandé des cahiers de doléances aux Gilets jaunes
06:03et ça pourrit aujourd'hui dans les caves des sous-préfectures
06:05et des préfectures, ça ne gêne pas beaucoup.
06:07Mais donc, trancher sur des choses essentielles,
06:09mais on n'a même pas besoin de trancher sur des choses essentielles.
06:11Il y a une époque, ils faisaient le tour de la France
06:13pour savoir ce que pensaient les Français.
06:15Il n'y a pas besoin de faire des référendums.
06:17Tout est dit, tout est là.
06:19Et c'est très bien que les Français pensent un certain nombre de choses
06:21sur plein de sujets.
06:23Par exemple, sur l'immigration,
06:25sur la question de la justice,
06:27sur la question de la police,
06:29sur la question de l'école.
06:31Ils savent très bien, ces gens qui sont au pouvoir,
06:33droite et gauche confondus.
06:35Je ne vais pas dire que vous me le faites l'accabler,
06:37mais je l'accable.
06:39Mais je les accable tous depuis 1983.
06:41Les gens me disent que je suis un anti-macronien arabique,
06:43anti-mastrichien arabique.
06:45C'est-à-dire que depuis 1983,
06:47j'ai voté Mitterrand.
06:49Mais depuis 1983, plus jamais pour ces gens-là.
06:51Depuis qu'ils ont renoncé à la souveraineté nationale.
06:53Et puis, on mettait ceux qui suivent.
06:55Les Chirac, les Sarkozy, les Hollande.
06:57Je les oublie tous. Peut-être que j'en oublie un.
06:59Et Macron, aujourd'hui.
07:01On va juste écouter les Français. On leur a posé la question.
07:03Quelle question aimeriez-vous qu'on vous pose lors d'un référendum ?
07:05Écoutez, c'est assez étonnant.
07:07Quelques réponses choisies au hasard.
07:09J'aimerais une question qui touche
07:11principalement à l'immigration.
07:13L'immigration, telle qu'on la connaît aujourd'hui,
07:15il part dans le tel, évidemment.
07:17Mais sous sa forme actuelle,
07:19c'est-à-dire sous une forme largement massive
07:21et incontrôlée, pose des problèmes
07:23absolument à tous les niveaux.
07:25J'aimerais bien qu'on me parle
07:27de la fin de vie.
07:29Je voudrais savoir s'il y a des possibilités
07:31de suicides assistés.
07:33Voilà, c'est ce qui m'intéresse le plus.
07:35J'aimerais qu'on me pose la question
07:37de savoir comment redonner des moyens
07:39aux hôpitaux, à la fonction publique en général,
07:41mais surtout aux hôpitaux, aux médecins.
07:43J'aimerais bien qu'ils reviennent sur la fin de vie
07:45de façon à...
07:47à ce que...
07:49on puisse avoir
07:51une fin de vie digne.
07:53Très intéressant, Michel Onfray,
07:55ces Français interrogés.
07:57Deux fois la fin de vie qui revient.
07:59Le projet de loi a été stoppé en plein élan
08:01par la dissolution.
08:03C'est des sujets fondamentaux, ça, évidemment.
08:05Une petite remarque de méthode.
08:07Non, ils ne sont pas représentatifs, je le dis.
08:09Ils sont représentatifs de ce qu'on veut dire ou faire dire.
08:11C'est-à-dire que vous prenez 10 personnes
08:13et puis après vous allez choisir des sujets.
08:15Question de méthode mise à part,
08:17c'est bien ce que je disais tout à l'heure.
08:19C'est-à-dire que les gens savent
08:21un certain nombre de choses. Moi, je crois au peuple français.
08:23Et je crois qu'il faut solliciter le peuple français.
08:25Si la nation et le peuple français
08:27ne sont plus ceux qui décident, qui décident ?
08:29On a la réponse aujourd'hui.
08:31Une oligarchie de Maastrichtiens, dont Emmanuel Macron
08:33est le représentant, et les autres dont j'ai parlé tout à l'heure.
08:35Sur la fin de vie, j'ai l'âge qui me permet
08:37de savoir que c'est un serpent de mer.
08:39Vous vous rendez compte ? Ça va bientôt me concerner.
08:41Ça concerne tout le monde.
08:43Ça fait à peu près 50 ans qu'on entend parler de l'euthanasie.
08:45Alors, on ne parle plus de l'euthanasie.
08:47Aujourd'hui, il n'y a plus de clochards, il y a des SDF,
08:49il n'y a plus de chômeurs, il y a des demandeurs d'emplois,
08:51il n'y a plus d'immigrés, mais il y a des migrants.
08:53Donc, il y a une espèce de révolution sémantique
08:55pour enfouir les choses.
08:57Et la révolution sémantique, c'est qu'on ne parle plus d'euthanasie.
08:59Et je me souviens même d'un certain Bernard Kouchner
09:01qui nous disait qu'il y avait nazis dans l'euthanasie.
09:03Donc, évidemment, on est mal parti
09:05avec quelqu'un qui disait une chose pareille.
09:07Ceci dit, je retire ce que je dis parce que je ne sais plus le contexte.
09:09Je ne sais pas s'il était pour ou s'il était contre,
09:11mais il avait effectivement fait ce rapprochement.
09:13Même pour le critiquer, ce n'était pas bien.
09:15Parce que je pense que peut-être il est pour.
09:17Je ne sais pas, il a été médecin.
09:19Mais on devrait pouvoir accéder à ça assez facilement.
09:21— Et par quoi, référendum ?
09:23— Alors, le référendum, avec un vrai débat.
09:25— Avec un vrai débat.
09:27— On en a fait beaucoup sur CNews et Europe.
09:29— Oui, mais des vrais débats de société.
09:31Il pourrait y avoir, par exemple, un mois,
09:33on peut peut-être le dire à Serge Nader en passant comme ça,
09:35mais un mois, un sujet.
09:37Peine de mort, avortement, contraception.
09:39Il ne s'agit pas de changer l'avis des gens,
09:41mais de les éclairer en disant
09:43quels sont les arguments de ceux qui veulent la fin de vie
09:45et de ceux qui ne veulent pas de la fin de vie.
09:47Et puis juste débattre avec des gens de bonne foi,
09:49entendons-nous bien.
09:51— Michel Onfray, on est sur CNews et sur Europe 1.
09:53Encore une question sur le référendum.
09:55C'est le propos du général de Gaulle, évidemment.
09:57Est-ce que finalement, ce n'est pas lui
09:59qui a saboté l'usage du référendum ?
10:01Oui, vous ouvrez des grands yeux
10:03en me regardant en me faisant du regard,
10:05comme tu le dis pour nos auditeurs.
10:07Quand il fait un référendum qu'il perd, il part.
10:09C'est une bombe atomique pour tous ceux qui suivent.
10:11Ils ne veulent pas se servir du référendum
10:13car ils ne veulent pas partir.
10:15Donc il sabote l'usage du référendum.
10:17— Ah oui, c'est sur cela.
10:19Ce n'est pas le général de Gaulle qui sabote.
10:21— En fait, il place la barre tellement haut
10:23que les gens qui viennent après sont forcément à la hauteur.
10:25— Il a raison. Mais c'est toute la Constitution.
10:27C'est l'esprit de la Constitution.
10:29Le peuple est souverain.
10:31C'est ça qui fait qu'on me dit que je suis fasciste
10:33et d'extrême droite. Le peuple est souverain.
10:35Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise,
10:37s'il veut porter Mme Castex à la tête du gouvernement,
10:39je suis pour, si le peuple l'a voulu.
10:41S'il ne l'a pas voulu, je ne suis pas pour.
10:43C'est tout. C'est simple.
10:45Moi, je vote si je vote.
10:47Et quand je vote, je ne me dis pas
10:49que je veux que mon vote soit prioritaire.
10:51— Le général de Gaulle dit qu'il faut un homme qui décide.
10:53Poutons nucléaires. C'est important.
10:55Et cet homme, ce n'est pas un type
10:57qui bricole pour être élu en disant
10:59attention au fascisme. Il n'aura plus le général de Gaulle
11:01à parler du fascisme en disant
11:03« Moi, j'ai vaincu Adolf Hitler avec quelques alliés ».
11:05Il n'a jamais fait ça. Aujourd'hui, on nous fabrique
11:07des fascistes pour dire qu'il faut être antifasciste.
11:09Donc votez pour moi, c'est-à-dire votez pour Maastricht.
11:11Et puis le peuple, de toute façon, poubelle systématiquement.
11:13Il vote mal, poubelle. Vous avez vu ce qui se passe
11:15en Roumanie. Vous avez vu ce qui se passe
11:17en Hongrie. Vous avez vu ce qui se passe.
11:19À chaque fois que le peuple vote mal, on dit « Oh, les Russes sont derrière tout ça ».
11:21Oui, d'accord. Mais pourquoi
11:23est-ce que ce ne seraient pas les peuples qui seraient derrière tout ça ?
11:25Et quand le général de Gaulle dit ça, il dit
11:27« Mais je ne suis pas un monarque. Vous pouvez
11:29me destituer ». Et vous pouvez me destituer comment ?
11:31En votant contre moi. Et en votant contre moi
11:33quand ? Au législatif. Je les perds,
11:35je m'en vais. Là, la gauche,
11:37les Maastrichtiens, c'est « Je perds le législatif,
11:39je reste ». Vous avez vu Macron, à chaque fois qu'il a perdu,
11:41il a dit « Ah, vous ne voulez pas que je continue ?
11:43D'abord, je continue, et je vais vous mettre en Premier ministre
11:45quelqu'un que vous ne voulez pas ».
11:47Et après, avec les référendums, évidemment,
11:49le général de Gaulle dit « Vous me dites si c'est oui,
11:51si c'est non, si c'est non, je m'en vais ». Ça me paraît
11:53tellement évident. Ce sont les autres qui sabotent.
11:55Ça fait à peu près un demi...
11:57Non, non, non. Ça, ça fait de la démocratie.
11:59Et si la démocratie, c'est mettre la barre
12:01haut, je suis pour mettre la barre haut.
12:03Et c'est le peuple qui décide.
12:05On va écouter ce que disait le général de Gaulle deux jours avant ce fameux
12:07référendum en 1969. Écoutez la clarté
12:09des propos qu'il tenait.
12:11Votre réponse
12:15va engager
12:17le destin de la France
12:19parce que
12:23si je suis désavoué
12:27par une majorité
12:29d'entre vous
12:31solennellement
12:33sur ce sujet
12:35capital
12:37et quel que puisse être
12:39le nombre, l'ardeur
12:43de l'armée
12:45de ceux
12:47qui me soutiennent
12:49et qui de toute façon détiennent
12:51l'avenir de la patrie
12:55ma tâche actuelle de chef
12:57de l'État deviendra
12:59évidemment impossible
13:01et je cesserai
13:03aussitôt
13:05d'exercer mes fonctions.
13:07Voilà pour le général de Gaulle
13:09en 1969, Michel Onfray. On est sur
13:11CNews et sur Europe 1. Évidemment,
13:13il est parti.
13:15Le mot essentiel, évidemment.
13:17Comme à l'inverse tout à l'heure.
13:19Évidemment, ça veut dire que
13:21il n'est pas pensable de dire
13:23je perds les élections donc je reste.
13:25Chose qu'a pu faire dans son esprit
13:27Giscard d'Estaing puisqu'il pensait que
13:29perdant les élections législatives, il resterait
13:31chef de l'État et qu'il initierait
13:33la cohabitation. Il a pu y assonger.
13:35Ensuite on a eu Mitterrand, ensuite on a eu Chirac
13:37et puis après d'autres qui ont considéré
13:39que Macron aujourd'hui est dans une forme de cohabitation
13:41alors lui il cohabite avec le plus proche possible de lui
13:43en disant il faut des gens qui me ressemblent
13:45parce que je veux continuer à avoir la main
13:47mais je ne veux pas que la moitié des Français
13:49qui n'ont pas voté pour moi, plus
13:51une partie des Français qui n'ont pas voté du tout
13:53parce qu'ils en ont assez de ce cirque, ces gens-là
13:55n'existent pas. Je les jette au fossé.
13:57Et il a quoi aujourd'hui comme capital ?
13:59Et il a quoi aujourd'hui comme capital
14:01de sympathie ? 20% ? 21% ?
14:03Quelque chose comme ça. Ça ne dit rien.
14:05Le problème avec le général de Gaulle c'est que
14:07je vais me permettre d'être critique une fois n'est pas coutume
14:09Ah bon ? Vous allez critiquer le général de Gaulle ?
14:11Oui parce qu'il reste...
14:13Je ne peux pas dire que je vais le critiquer.
14:15Je veux dire qu'il part du principe que le peuple
14:17est éduqué et que le peuple va voter
14:19en fonction de l'intérêt national, de l'intérêt
14:21de la France, etc. C'est pas vrai.
14:23C'est le régime des partis qui fonctionne
14:25dans cette logique-là. C'est-à-dire que vous avez des Mitterrand
14:27vous avez des... je ne sais plus qui était
14:29à l'époque le patron du PC, Valdecrochet
14:31peut-être, enfin des gens du parti
14:33qui disaient on ne va pas voter pour ou contre la France
14:35on va voter pour ou contre de Gaulle. On va le virer.
14:37Les partis socialistes même chose. Le canuet
14:39les démocrates chrétiens, c'est-à-dire
14:41Bayrou. Bayrou vient de ça.
14:43C'est un anti-gaulliste Bayrou. Tous ces gens-là
14:45disent mettons-le dehors. Et lui
14:47il part du principe que les gens diront je suis le général de Gaulle
14:49j'ai quand même sauvé la France au moins une fois
14:51avec l'appel du 18 juin
14:53une deuxième fois avec la constitution
14:55de 58. Ils vont avoir le sens de l'histoire
14:57enfin la mémoire de ce que j'ai pu faire
14:59et peut-être éventuellement le sens de l'histoire. Les français ne l'ont pas eu
15:01parce qu'ils ont voté de manière idéologique.
15:03Michel Onfray, on est sur CNews et sur Europe
15:05on a évoqué les voeux du président
15:07Macron le soir du 31. Cette même nuit
15:09il y a eu une triste
15:11coutume, et je n'ai même pas envie de dire
15:13coutume parce que c'est absolument pas une tradition française
15:15avec 1000 voitures
15:17brûlées, 90 000 membres des
15:19forces de l'ordre qui étaient mobilisés ce soir-là
15:21qui devraient être un jour de fête et non pas de destruction
15:23ce qui pourtant a été le cas
15:25juste pour mesurer la réalité de ce que ça veut dire
15:27de voir sa voiture brûlée
15:29on va écouter le témoignage d'habitants d'Angers
15:31ville absolument charmante
15:33qui pourtant est en proie à la délinquance
15:35et à la violence à certains moments
15:37écouter ces réactions d'habitants dont les voitures
15:39ont été incendiées, recueillies par Mickaël Chaillot
15:41Ça fait
15:43deux ans à peu près que je l'ai
15:45et quand je suis arrivé ce matin
15:47j'étais vraiment dégoûté
15:49parce que j'économise
15:51j'ai un crédit dessus
15:53et ça me fait clairement chier
15:55ça me fait clairement chier
15:57je suis dégoûté au premier degré
15:59Moi j'ai vu, je sais pas, il devait être vers 3h du matin
16:01j'ai vu de la fumée, j'ai vu un camion de pompiers passer
16:03c'est tout
16:05après, est-ce que c'est à cause des feux d'artifice ?
16:07Tout le monde galère, surtout avec
16:09l'époque de maintenant, tout le monde galère pour s'acheter une bonne voiture
16:11et puis on voit que ça finit comme ça
16:13c'est triste
16:15c'est pas normal
16:17C'est pas normal, évidemment, Michel Ancelot
16:19Vous vous rendez compte ? Les gens simples, les gens modestes
16:21qui parlent là et qui nous disent
16:23c'est quoi, c'est quoi
16:25c'est une espèce de fête barbare annuelle
16:27tous les ans, on estime que 1000 voitures
16:29c'est le chiffre
16:3114 juillet aussi, Halloween aussi
16:33je me souviens d'ailleurs de quelques
16:35ministres d'intérieur qui disaient
16:37cette année, 850
16:39c'est quand même beaucoup moins
16:41il y en a même qui ont arrêté de publier les chiffres
16:43on casse le thermomètre, il n'y a plus de maladie
16:45évidemment que c'est un problème
16:47c'est pire qu'un problème
16:49il faut arrêter de croire que
16:51le peuple
16:53il est dans ceux qui détruisent
16:55dans ceux qui cassent, comme le pense par exemple
16:57la France Insoumise
16:59et le Nouveau Front Populaire en disant
17:01il faut une espèce de peuple de substitution
17:03et ce sont les racailles, les incendiaires, les black blocs
17:05les délinquants, etc.
17:07un genou à terre pour le petit
17:09garçon dont j'ai oublié le nom, qui n'est d'ailleurs pas un petit garçon
17:11Naël
17:13etc. Mais le peuple
17:15là de base qui est là et qui dit moi je travaille
17:17j'ai un crédit, qu'est-ce que je vais faire
17:19j'ai besoin de ma voiture, ce sont ceux d'ailleurs qu'on ennuie
17:21en disant la date de quand votre voiture n'est pas riche
17:23vous n'avez pas les moyens de vous acheter une voiture électrique
17:25vous n'avez pas les moyens de vous acheter une voiture
17:27récente, voire une voiture
17:29neuve, et bien tant pis vous allez casquer
17:31vous allez raquer, vous n'allez plus pouvoir rentrer dans Paris
17:33là c'est une façon de dire vous n'entrez plus dans Paris, vous n'entrez plus
17:35dans les villes, restez dans vos campagnes
17:37ces gens moi j'ai presque envie
17:39de pleurer quand je les entends dire ce qu'ils disent
17:41il va se faire, il va se passer quoi pour ce garçon
17:43qui dit moi j'avais un crédit là-dessus
17:45qu'est-ce que vont faire les assurances
17:47la plupart du temps ça n'assure pas grand-chose
17:49il ne faut pas vraiment avoir besoin de grand-chose
17:51pour solliciter les assurances
17:53parce qu'après la foudre, vous étiez assurés
17:55pour le fait que la foudre puisse tomber, mais dans votre jardin
17:57pas sur votre maison, vous étiez assurés pour le fait
17:59qu'il y ait des inondations, mais au-delà
18:01de 20 centimètres ça ne s'appelle plus une inondation
18:03c'est une catastrophe naturelle
18:05or la catastrophe naturelle n'a pas été
18:07décidée, eh bien on ne pourra hélas pas
18:09vous rembourser et ce genre de choses
18:11donc ce garçon je pense que l'année commence mal pour lui
18:13et puis d'autres, au moins 1 000 personnes
18:15et au moins 2 ou 3 000 personnes
18:17parce qu'il y a des parents, il y a des enfants
18:19il y a du travail qui ne pourra pas
18:21aller au travail
18:23On va évoquer rapidement ce qui s'est passé
18:25aussi aux Etats-Unis avec cet attentat
18:27à la Nouvelle-Orléans qui a fait 14 morts
18:29selon un bilan provisoire
18:31des dizaines de blessés, c'est un conducteur
18:33citoyen américain, ancien militaire
18:35qui a pris une voiture
18:37qui est allée dans une rue extrêmement
18:39passante de la Nouvelle-Orléans
18:41et qui a provoqué un véritable massacre
18:43ça nous rappelle le sinistre attentat
18:45de Nice en 2007 du 14 juillet
18:47il y a un gros traumatisme dans la population
18:49américaine, on va écouter
18:51quelques témoins de la scène
18:53et puis se poser la question
18:55des Etats-Unis, est-ce qu'ils n'ont pas baissé la garde
18:57en matière de terrorisme
18:59endogène et notamment terrorisme islamique
19:01écoutons-le
19:05On a entendu ce grincement
19:07et comme un moteur qui tourne
19:09on a entendu le bruit de cet énorme impact
19:11les gens qui criaient, le bruit du métal
19:13qui s'écrase contre les débris, contre les corps
19:19je ne comprends pas
19:21pourquoi quelqu'un ferait ça à tous ces gens
19:23il n'a aucun respect pour la vie
19:25je ne comprends pas comment tel mal peut exister
19:27je suis tellement en colère
19:31Voilà pour ces habitants de la Nouvelle-Orléans
19:33qui sont évidemment traumatisés
19:35Michel Onfray, le terrorisme islamique frappe aux Etats-Unis
19:37l'auteur des faits qui a été abattu par la police
19:39s'est réclamé de l'Etat islamique
19:43Donald Trump a eu tort de mettre en relation
19:45avec l'immigration
19:47vous avez vu, l'immigration ça produit toujours ça
19:49c'est évidemment faux puisque ce garçon
19:51il est né apparemment aux Etats-Unis
19:53c'est le problème de la haine de l'Occident
19:55qui est en jeu, ce n'est pas forcément l'immigration
19:57il se peut que dans les immigrés
19:59il y ait des gens qui détestent l'Occident
20:01mais il est vrai aussi que parmi les migrants
20:03comme on dit désormais, il y a des gens qui aiment
20:05l'Occident et qui ont envie de s'occidentaliser
20:07ceux-là sont bienvenus, évidemment
20:09ceux qui ne veulent pas et qui veulent éventuellement
20:11détruire l'Occident
20:13il y a eu un garçon algérien apparemment qui habitait Rennes
20:15et qui disait, tirez, tirez, tuez-les, etc
20:17il a été arrêté
20:19heureusement qu'il a été arrêté, je ne suis pas sûr que
20:21il l'eût été
20:23donc Trump s'est trompé là-dessus
20:25ce qui est problématique, c'est justement la conversion
20:27de ce garçon, il était quand même dans l'armée américaine
20:29et d'un seul coup il passe de l'autre côté
20:31il devient un délinquant, et il devient un délinquant musulman
20:33c'est la question de la haine de l'Occident
20:35tout ce qui déteste l'Occident
20:37aujourd'hui, y compris la France insoumise
20:39les socialistes et autres
20:41qui travaillent à ça, à la destruction de l'Occident
20:43en disant qu'il est coupable de tout, responsable de tout
20:45vous aviez des philosophes comme Jean-Luc Nancy
20:47ou Lacou Labarthe qui nous expliquaient que
20:49Hitler n'était pas responsable de la Shoah
20:51mais que finalement c'était l'Occident
20:53avec sa technologie qui était responsable de la Shoah
20:55donc je pense qu'il y a
20:57cette première chose, il y a une deuxième chose
20:59qui est qu'il se passe, tout le monde l'a revu
21:01un certain nombre de choses importantes
21:03d'événements importants en Israël
21:05avec Gaza, avec le Liban
21:07avec la Syrie qui tombe, qui s'en va
21:09et avec ce fameux Daesh
21:11comme disait
21:13François Hollande qui connaissait les marques de lessive
21:15et qui ne voulait pas qu'on dise
21:17État islamique, or Daesh
21:19c'est l'acronyme de l'État islamique en anglais
21:21et donc l'État islamique, on nous a dit
21:23d'abord c'est pas un État et ensuite il n'est pas islamique
21:25je me rappelle de M. Fabius, aujourd'hui président
21:27du Conseil Constitutionnel, qui nous disait
21:29l'État islamique c'est une chimère, ça n'existe pas, il n'y a pas d'État
21:31il y avait un drapeau, il y avait un hymne, il y avait une monnaie
21:33il y avait tout ça, il y avait une capitale et un territoire
21:35tout ce qu'il faut pour faire un État
21:37et c'était pas islamique puisque l'islam c'est la religion de paix, de tolérance
21:39et d'amour, c'est insulter nos compatriotes
21:41musulmans qui aiment la France que de croire
21:43que soit ils sont tous terroristes
21:45soit ils ne sont jamais terroristes, certains le sont
21:47et il faut combattre cela, ne serait-ce que pour préserver
21:49ceux de nos compatriotes musulmans
21:51qui ne sont pas favorables
21:53à l'islam intégriste, à l'islamisme
21:55et à ce genre de choses, donc comme tout bouge
21:57et que Biden s'en va
21:59doucement, tranquillement, mais en faisant encore
22:01en balançant quelques boules puantes
22:03pour que ce soit difficile pour Trump
22:05et que Trump arrive, il y a effectivement
22:07une autre politique étrangère de Donald Trump
22:09notamment au Moyen-Orient, il va se passer des choses
22:11quand Trump va arriver ça ne va pas être
22:13calme comme c'était calme précédemment
22:15et puis il va y avoir
22:17des choses aussi en Syrie, je pense que là
22:19on se dit ils sont sympathiques, gentils
22:21ils sont des terroristes qui relèvent
22:23du fameux Etat islamique. En Ukraine aussi
22:25il y aura aussi ça. Bien sûr, vous avez raison
22:27sur ce deuxième
22:29lieu il va aussi se passer des choses
22:31et Trump va arriver sur ce sujet là
22:33donc effectivement là ils sont en train de pousser
22:35leur pièce, les gens de l'Etat islamique en disant
22:37allons-y aux Etats-Unis et là
22:39effectivement vous avez ce premier attentat
22:41le second avec la voiture. Alors il y a un second, c'est celui-là
22:43que je voulais évoquer à Las Vegas, on n'a pas encore
22:45de certitude, une voiture Tesla
22:47qui prend feu, qui explose devant
22:49l'hôtel Trump à Las Vegas
22:51évidemment on voit bien que c'est Trump
22:53et Musk qui sont visés
22:55ça vous surprend qu'Elon Musk
22:57qui est maintenant très proche de Donald Trump
22:59qu'on voit systématiquement à ses côtés
23:01soit visé ? Ah non, parce qu'il est sorti du bois
23:03moi j'en parlais il y a quelques temps
23:05autour de moi parce que je suis très
23:07intéressé par le projet civilisationnel
23:09de cet individu-là et j'étais obligé
23:11d'expliquer qui il était, maintenant tout le monde sait qui c'est
23:13pas forcément qui il est
23:15pas forcément pour les meilleures raisons
23:17effectivement il est devenu l'ami, le copain, le compagnon de route
23:19en politique de Donald Trump
23:21il ne peut pas lui-même, que je sache, être président
23:23de la république puisqu'il est citoyen
23:25président des Etats-Unis, de la république
23:27oui vous avez raison
23:29parce qu'il est africain du sud
23:31et donc il est repassé après au Canada et que je crois
23:33que ça n'est pas possible, enfin bon, peut-être que Trump
23:35pourrait modifier la loi
23:37on n'en sait rien à tout ça, c'est susceptible d'être fait
23:39et là il intervient
23:41en disant mais moi j'ai une puissance
23:43alors elle peut être positive, elle peut être négative
23:45la puissance positive c'est par exemple de dire j'ai des satellites
23:47qui me permettraient de régler des problèmes avec Mayotte
23:49ben ils ont été déployés
23:51les Sarling par France Inter
23:53c'est pourquoi j'en parle, en disant qu'il y a ça
23:55et puis il y a aussi cette façon de dire mais
23:57un certain nombre d'autres individus
23:59font du lobbying et ben moi j'en fais aussi
24:01il intervient dans les élections en Grande-Bretagne
24:03en Allemagne, il est prêt d'interventionnisme
24:05c'est pas un danger qu'un tycoon
24:07comme ça, un multimilliardaire
24:09s'ingère dans les affaires des pays
24:11mais c'est autant un danger que de les voir
24:13s'ingérer dans les affaires en défendant
24:15au contraire un libéralisme planétaire
24:17etc. Tous les patrons des GAFAM la plupart du temps
24:19sauf lui, lui c'est une espèce de
24:21mouton à cinq pattes ou de mouton noir
24:23mais tous les autres ils défendent le wokisme
24:25ils défendent une société post-civilisationnelle
24:27ou une civilisation post-humaine
24:29et c'est chacun dans son camp
24:31lui il a choisi un camp et au moins c'est clair
24:33Bon allez on fait une petite pause
24:35Michel Onfray c'était passionnant déjà c'est une première partie
24:37on se retrouve dans un instant sur CNews et sur Europe 1
24:39on évoquera la visite de Gérald Darmanin
24:41à Marseille, on voit que le nouveau garde des Sceaux
24:43continue sa méthode de visite sur le terrain
24:45et puis on parlera aussi d'Eric Dupond-Moretti
24:47son prédécesseur qui remonte sur les planches
24:49A tout de suite dans Face à Michel Onfray
24:53Et on se retrouve pour la seconde partie de Face à Michel Onfray
24:55sur CNews et sur Europe 1
24:57Michel on va évoquer le déplacement de Gérald Darmanin
24:59qui est le nouveau garde des Sceaux
25:01sur le terrain à Marseille
25:03il s'est rendu sur place pour parler du narcotrafic
25:05il souhaite placer les narcotrafiquants
25:07les plus importants à l'isolement
25:09en prison pour éviter qu'ils ne continuent
25:11à gérer leur business criminel
25:13depuis leur cellule avec des téléphones portables
25:15et il a aussi évoqué
25:17un point de bascule de notre société
25:19face à la corruption liée au narcotrafic
25:21écoutons Gérald Darmanin
25:23Nous sommes dans un point de bascule
25:25pour la République
25:27et donc nous devons collectivement nous réveiller
25:29je donnerai les instructions dans la circulaire
25:31de politique pénale que j'adresserai
25:33dans quelques jours au procureur de la République
25:35pour que les atteintes, les menaces, les corruptions
25:37envers les agents publics, dépositaires
25:39d'autorités publiques soient particulièrement poursuivies
25:41avec la plus grande fermeté
25:43mais nous devons aussi montrer
25:45que les exemples de corruption et de menaces
25:47sont particulièrement
25:49condamnés par notre justice
25:51Voilà pour Gérald Darmanin
25:53Michel Onfray, vous pensez aussi qu'on a un point de bascule
25:55face à la corruption
25:57liée au narcotrafic ?
25:59Non il n'y a pas un point de bascule, il pense qu'il y a un point de bascule
26:01parce qu'il arrive mais je veux dire que c'est
26:03je ne veux pas dire que c'est vieux comme le monde mais c'est vieux comme Badinter
26:05il y avait une politique pénale avec Badinter
26:07et notamment en relation avec Michel Foucault
26:09et un livre qui s'appelait
26:11Surveiller et punir, il faudrait déconstruire tout ça
26:13il y avait chez Foucault une espèce de pensée très idéale
26:15très idéalisée, très idéaliste
26:17quelqu'un qui a beaucoup écrit sur
26:19la prison et l'enfermement
26:21il n'a jamais mis les pieds dans une prison
26:23il le disait lui-même
26:25dans un livre qui est paru sur Michel Foucault et la Californie
26:27donc voilà quelqu'un qui ne sait pas ce qu'est la prison
26:29et qui pense la prison en inversant les valeurs
26:31et en disant le monde dangereux
26:33c'est le monde réel et le vrai monde
26:35c'est celui de la prison et le monde de la prison
26:37ce sont les déchets de la société
26:39les victimes du système et il faut aimer ces gens-là
26:41ce sont eux qui sont finalement
26:43les gens qui vont remplacer le prolétariat
26:45dont le marxiste disait qu'il deviendrait
26:47l'avant-garde éclairée avec laquelle on va faire la révolution
26:49c'est avec les prisonniers, c'est avec les taulards
26:51qu'on va finalement faire une espèce de soulèvement
26:53révolutionnaire et on a un Badinter
26:55qui normalement est un social-démocrate
26:57quand même très à droite, défendant Maastricht
26:59défendant même le président
27:01François Mitterrand quand
27:03quelques-uns des juifs étaient bien intentionnés
27:05d'expliquer qu'il avait eu un pacifiste
27:07et la francisque et on se retrouve
27:09avec un Badinter qui a une espèce de théorie
27:11Foucauldienne, c'est-à-dire issue de
27:13Michel Foucault en disant c'est ça qui doit
27:15décider de ce que doit être notre politique
27:17carcérale
27:19judiciaire, etc.
27:21personne n'a touché à ça intellectuellement
27:23je sais que Gérald Darmadin, je peux le dire peut-être
27:25m'a fait un texto un jour
27:27s'il était pas content du fait que j'avais dit deux ou trois choses
27:29dans notre émission
27:31mais que ne propose-t-il
27:33une espèce de réflexion
27:35générale en disant pensons
27:37ces questions-là, pas lui, mais je veux dire
27:39il y a des juristes, il y a des philosophes
27:41qui sont capables de démonter ça en disant
27:43c'était idéaliste, c'était issu de mai 68
27:45mais ça ne peut pas fonctionner, donc il faut proposer
27:47quelque chose pour une autre prison
27:49l'idée de dire il faut durcir
27:51il faut une espèce de prison sauvage
27:53où on tabasse les gens, ça n'a aucun sens
27:55mais de dire non plus
27:57on va fermer la prison
27:59c'est comme l'asile
28:01les fous ce sont les gens dehors, c'est pas les gens qui sont dans l'asile
28:03inversez ces valeurs et en disant
28:05hiérarchisons la délinquance
28:07il y a des gens qui ne méritent pas de se retrouver
28:09d'abord personne ne mérite
28:11d'être incarcéré dans des conditions insupportables
28:13avec six ou sept personnes par cellule
28:15quand il en faudrait deux
28:17avec les toilettes de tout le monde au nez
28:19de gens qui dorment sur des paillasses
28:21on devrait pouvoir avoir droit à un téléphone
28:23je pense que cette histoire de téléphone caché
28:25c'est ridicule, on devrait pouvoir avoir un téléphone
28:27il y a des téléphones fixes
28:29il faut avoir un portable aussi
28:31et puis simplement ils sont sur écoute
28:33on dit il y a des écoutes aléatoires, il y a même des écoutes très précises
28:35et puis c'est tout
28:37mais on ne peut pas mettre des fonctionnaires pour écouter les prisonniers
28:39bien sûr que si
28:41il y a bien des fonctionnaires pour faire des fouilles
28:43et essayer de retrouver
28:45il y a des gens qui se mettent des téléphones dans les tomes pour les cacher
28:47il y a des choses quand même extravagantes
28:49et moi je préfère
28:51qu'il y ait une sécurité assurée pour le personnel pénitentiaire
28:53il faut penser à ces gens-là
28:55qui sont dans la dangerosité en permanence
28:57qui sont dans la tentation aussi
28:59c'est assez facile de dire quand vous avez des salaires de misère
29:01que vous faites cracher au visage, que vous faites insulter
29:03éventuellement si vous mettez une gif vous êtes vous-même au tribunal
29:05parce qu'on va vous dire qu'il ne faut pas frapper
29:07un détenus, ce qui est vrai
29:09bien sûr, je ne défends pas ça
29:11je dis simplement que si quelqu'un vous dit
29:13si tu as envie d'une petite valise de 10 000 euros
29:15et tu me ramènes je ne sais pas quoi, téléphone, drogue
29:17ou n'importe quoi, il y a effectivement des gens
29:19qui succombent, et puis il y a aussi des gens
29:21qui se concourent de la pénitentiaire pour infiltrer
29:23la prison, s'y trouver et justement
29:25effectuer les passages, etc.
29:27il ne faut pas être iréniste comme on dit, c'est-à-dire voir les choses
29:29en disant le bien est là, le mal est ici, etc.
29:31il faut faire avec la nature humaine telle qu'elle est
29:33et ça aussi je dirais une grande réforme
29:35de la justice, une justice pénale
29:37qui serait nouvelle, post-moderne
29:39elle penserait à partir de ça, privée de liberté
29:41ce n'est pas privée de dignité
29:43donc on peut donner de la dignité et puis en même temps
29:45on peut séparer des gens, vous avez je crois
29:4730% des gens qui sont en prison
29:49qui ne peuvent pas s'y trouver parce qu'ils ont des problèmes psychiques
29:51psychiatriques, il faut dire que
29:53la drogue ça déclenche des psychoses
29:55des paranoïas, des maladies mentales
29:57et qu'un usage même
29:59modéré chez certains déclenche des schizophrénies
30:01ces gens-là il faut les soigner
30:03il ne faut pas qu'ils soient dans les rues
30:05donc oui ça coûte très cher d'avoir des gens qui seraient
30:07dédiés à des écoutes
30:09mais probablement moins cher
30:11que de rouvrir encore des prisons, de retrouver
30:13du personnel pénitentiaire pour refaire
30:15une politique répressive, il y a des gens
30:17qui ont besoin de répression, il y a des gens
30:19qui ne peuvent pas sortir de prison, ils sont dangereux pour la société
30:21et puis il y a des gens qui sont éducables
30:23et puis des gens qui ne sont pas éducables et puis éduquons
30:25ceux qui sont éducables, c'est-à-dire que c'est un grand projet
30:27et comme il faudrait un grand projet
30:29sur la question des dom-toms, un grand projet sur la question
30:31d'éducation nationale, il faudrait un grand projet
30:33sur la question de la santé
30:35il faudrait arrêter de faire de la petite politique
30:37politicienne en disant je veux être élu, je veux maintenir
30:39je veux être ministre, j'ai été ministre de ça
30:41madame Borne qui nous dit ah mais je ne suis pas compétente
30:43en éducation nationale mais maintenant je suis
30:45ministre de l'éducation nationale, avoir des vrais
30:47projets de la longue distance et de se dire
30:49peut-être que dans 5 ans je ne serai plus là
30:51ou dans 5 mois ou dans 5 jours mais la France
30:53elle sera encore là dans 50 ans et qu'est-ce qu'on fait pour la France
30:55c'est la vraie question.
30:56Michel on ferait un tout petit mot d'Eric Dupont-Moretti
30:58qui est le prédécesseur de Gérald Darmanin
31:00Place Vendôme, il sera sur scène
31:02en février au théâtre
31:04Marigny pour une pièce qui s'appellera
31:06J'ai dit oui, il va y raconter son expérience
31:08en politique ces années passées
31:10au gouvernement, est-ce que pour vous
31:12qu'est-ce que ça symbolise d'abord, est-ce qu'au fond
31:14ça ne veut pas dire que tous les politiques sont des acteurs ?
31:16Oui, ça c'est sûr que depuis
31:18Maastricht où la politique se fait chez Mme Ursula von der Leyen
31:20les autres sont là
31:22ils font semblant, ils s'en vont dans une prison
31:24ils s'en vont dans une école, ils s'en vont dans un hôpital
31:26ils attendent que toutes les caméras soient là
31:28ils parlent, nous allons faire, nous ferons
31:30nous avons décidé qu'il y aura un grand plan de ceci
31:32un grand plan de ça, puis ils rentrent en disant
31:34où est le resto, j'ai faim, il faut qu'on y aille
31:36parce qu'on a à dîner ce soir. Oui c'est ça
31:38alors ils montent sur les planches
31:40oui, les a-t-il jamais quittés ? Je pense que c'est
31:42quelqu'un qui
31:44fait du théâtre depuis toujours
31:46et puis je dirais
31:48la honte est morte, personne n'a de honte
31:50Manuel Valls
31:52Elisabeth Borne qui se retrouve
31:54après avoir été Premier ministre, ministre
31:56qui sont derrière, Bayrou qui lui est là en disant
31:58c'est moi le Premier ministre, ils sont là juste derrière
32:00On a besoin d'hommes d'Etat
32:02Oui et qu'on en crée, et puis ceux-là
32:04qu'ils aillent à la retraite. Manuel Valls c'est un homme d'Etat
32:06Oui, il peut être à la retraite
32:08Il est trop jeune pour être à la retraite
32:10Quand on a dit que la France c'était bien
32:12et que l'Espagne c'est beaucoup mieux et qu'on vient en disant
32:14vous n'avez pas compris, ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire etc
32:16il y a un moment donné
32:18où le sens de l'honneur fait qu'on se dit
32:20on n'imagine pas le Général de Gaulle en 69 disant
32:22je me représente pour être député
32:24à l'Assemblée Nationale. Oui mais je vous oppose le sens de l'Etat
32:26est-ce qu'il y a un moment où je ne dis pas
32:28je peux aussi aider mon pays ?
32:30Quand on a le sens de l'Etat, on mesure ses paroles
32:32et on ne laisse pas derrière soi un certain nombre de paroles
32:34quand on n'a pas le sens de l'Etat mais qu'on a le sens de soi-même
32:36donc aujourd'hui on revient
32:38on dit moi je fais de la politique, c'est mon métier
32:40et puis on dit la France, la liberté, l'égalité
32:42la fraternité, la laïcité
32:44la démocratie, la république
32:46Vous faites très bien l'acteur
32:48Vous faites bien l'acteur en fait
32:50Oui j'en ai fait quand j'étais au collège
32:52et j'aimais bien ça, mais maintenant je ne peux pas
32:54par exemple aujourd'hui quand on me demande
32:56de dire
32:58de jouer l'acteur
33:00on me l'a proposé dans un film
33:02ça me tétaniserait, je ne peux pas être un autre
33:04que moi-même, mais eux
33:06on voit bien, alors lui il fait ça
33:08et puis je pense qu'il a envie d'être président du conseil constitutionnel
33:10c'est pas gênant, c'est pas gênant du tout
33:12Luchini n'a pas eu envie d'être président de la république
33:14par exemple, il fait très bien son métier
33:16il sait bien que la politique c'est pas fait pour lui
33:18il fait parfois de la politique comme il sait en faire
33:20mais bon voilà
33:22c'est le triomphe du narcissisme, c'est le triomphe de l'égo
33:24j'ai dit oui
33:26j'ai dit oui, bon d'accord
33:28il y aura des gens pour aller voir, mais ceci dit
33:30on va maintenant parler
33:32sur CNews et sur Europe 1
33:34d'un sujet qui vous tient à coeur
33:36c'est Mayotte
33:38Marine Le Pen va se rendre demain à Mayotte
33:40elle y sera peut-être mieux reçue que le président Macron
33:42elle porte une attention toute particulière au département
33:44et territoire d'outre-mer
33:46qui vote largement en sa faveur
33:48écoutez ce qu'elle a dit à propos de Mayotte dans ses voeux aux français
33:50Il ne faut pas
33:52qu'à nouveau puisse se construire
33:54de manière totalement anarchique
33:56de véritables bidonvilles
33:58qui couvrent l'île de Mayotte
34:00et qui ont été bien entendu
34:02un cimetière
34:04pour les immigrants clandestins
34:06qui s'y étaient réfugiés
34:08il ne faut pas
34:10que l'on ferme à nouveau les yeux
34:12dans les années qui viennent
34:14sur le nombre de personnes
34:16qui vivent à Mayotte
34:18et qui font que les services publics n'arrivent plus en réalité
34:20à fournir
34:22le service
34:24auquel vous avez droit
34:26comme citoyen français
34:28Voilà pour Marine Le Pen qui se rendra donc demain
34:30à Mayotte, Michel Onfray
34:32Mayotte, qu'est-ce que c'est pour vous ?
34:34C'est le symbole de quoi en réalité ?
34:36Bon elle est très normalisée là
34:38ça y est, elle y va, elle va faire son petit tour elle aussi
34:40mais à quoi bon tout ça ?
34:42Là encore quand je disais qu'il fallait de la hauteur, un projet
34:44une pensée, une perspective, il faut aussi avoir le sens
34:46de l'histoire. D'où vient Mayotte ?
34:48C'est aussi la question que personne ne pose
34:50que personne ne résout pour la bonne raison qu'on ne la pose pas
34:52Enfin je veux dire que sous l'époque
34:54de Giscard Chirac
34:561974, il y a un référendum
34:58qui est fait, on a un archipel des Comores
35:00dont Mayotte
35:02et on sollicite l'archipel des Comores
35:04dont Mayotte pour savoir s'ils veulent être
35:06français ou autonomes
35:08et ils décident qu'ils seront autonomes
35:10sauf Mayotte qui a puissamment
35:12voté en faveur d'un rattachement
35:14ou du fait de rester français
35:18Le droit international interdit ce genre de choses
35:20il y a une espèce de communauté territoriale
35:22et on ne peut pas briser la communauté territoriale
35:24et puis vous avez ce que fait la France
35:26en disant bon ben finalement
35:28le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes fait que
35:30Mayotte peut devenir française
35:32rester française, etc. Ce qui fait que
35:34les Comoriens pensent que Mayotte est toujours
35:36une propriété des Comores
35:38ça veut dire que quand ils arrivent en bateau
35:40les petits bateaux avec lesquels ils arrivent
35:42ils sont chez eux, c'est-à-dire faisons de l'aise géopolitique
35:44ayons le souvenir de la mémoire
35:46et repensons les relations que nous
35:48pourrions vraiment avoir avec Mayotte
35:50en disant on va ramener l'électricité
35:52on va ramener de l'eau, on va ramener des vives
35:54on va reconstruire des écoles
35:56bien sûr que ça ne va pas se passer comme ça
35:58mais refaisons de la politique en disant
36:00quel type de relation nous pouvons-nous avoir avec les Comores
36:02eu égard à ce passé qui est impassif
36:04que Mayotte
36:06d'un point de vue international reste Comorienne
36:08quand les Comores sont autonomes et indépendantes
36:10et quand les Comores ont été république islamique il y a encore peu de temps
36:12donc on sait très bien que
36:14c'est un peuple musulman qui vient
36:16massivement sur un territoire européen
36:18puisque Mayotte
36:20fait partie de la France
36:22de l'Europe, donc c'est cette question là
36:24qu'il faut penser, et puis plus généralement
36:26je pense à tous les gens
36:28de l'outre-mer
36:30on dit des outre-mer aujourd'hui mais de l'outre-mer
36:32c'est à dire la Martinique, il y a des problèmes
36:34la Guadeloupe, il y a des problèmes, la Guyane, il y a des problèmes
36:36la pauvre Nouvelle-Calédonie
36:38est dans un état dont plus personne ne parle
36:40les caméras étaient là parce qu'il y a eu un problème
36:42il y a eu des morts, c'est détruit, c'est ravagé
36:44l'île est totalement ravagée et qu'est-ce qu'on a
36:46des gens qui arrivent, qui se font voir et qui disent
36:48ça ne va pas durer, on va être inflexibles
36:50et puis on va changer les choses, nous allons...
36:52Pas de projet là-dessus non plus. Quelles relations
36:54pouvons-nous avoir aujourd'hui avec...
36:56Quel projet politique ? Un vrai projet
36:58je veux dire décolonialiste
37:00alors que je n'aime pas beaucoup ce mot là, mais en disant
37:02mais quelles relations avons-nous aujourd'hui en méprisant
37:04tous ces peuples ? Il y a des problèmes d'eau
37:06en Guadeloupe, il y a des problèmes d'électricité
37:08en Martinique, il y a des problèmes avec
37:10le pouvoir tribal par exemple en Nouvelle-Calédonie
37:12est-ce qu'on ne pourrait pas repenser en termes
37:14girondins, c'est ma proposition
37:16plutôt que de manière jacobine
37:18on doit pouvoir indépendamment
37:20de l'électricité, ça c'est de l'intendance et le général
37:22disait l'intendance suivra
37:24et à l'évidence je me suis dit mais qu'est-ce que c'est que cette puissance
37:26française qui est incapable d'emmener des bateaux
37:28et d'apporter de l'eau
37:30rien que de l'eau. Je me suis dit mais
37:32il ne s'agit pas de faire la guerre à l'Iran
37:34il ne s'agit pas de faire la guerre à Poutine
37:36quand je dis faire la guerre, réellement, avec nos armes
37:38il s'agit juste d'apporter de l'eau
37:40à des gens qui ont soif, on en est incapables
37:42et là on est en train de nous dire oui, d'ici deux ans
37:44une loi spéciale sera présentée
37:46ils ont aujourd'hui le fantasme de la cathédrale de Paris
37:48en disant Notre-Dame de Paris
37:50on la reconstruit en cinq ans, on devrait être capable de ceci
37:52ou de cela, ça a été l'occasion
37:54d'un grand rout mondain, l'inauguration
37:56de Notre-Dame de Paris, il y a juste une leçon
37:58à prendre de Notre-Dame de Paris, c'est que si ça a fonctionné
38:00c'est parce qu'on a fait un genre
38:02de juridiction d'exception pour Notre-Dame
38:04en disant tout le bazar français
38:06qu'est-ce qui marche ?
38:08la fin de la bureaucratie, la fin des fonctionnaires
38:10la possibilité d'un genre jolin qui décide
38:12et qui dit ce sera comme ça, ça va se passer comme ceci
38:14la possibilité de dire, allez-y, foncez
38:16il faudra que, nous avons un objectif
38:18l'objectif c'est dans cinq ans, on inaugure
38:20puis après il y a tous les gens qui ont inauguré, etc
38:22mais ça veut dire effectivement qu'il faut une révolution
38:24on n'a pas écrit un livre qui s'appelait Révolution
38:26M. Macron avant d'arriver au pouvoir ?
38:28alors qu'il afface cette révolution, et la vraie révolution
38:30ce serait de dire, allez, on va calmer le jeu
38:32et maintenant tout ce qui est bureaucratie, fonctionnaire
38:34je défends les fonctionnaires, simplement
38:36quand on nous dit, les fonctionnaires
38:38font un travail de bureaucratie, on les contraint
38:40à faire des choses inutiles
38:42moi j'ai des amis qui sont dans des CHU
38:44et qui travaillent, ils sont chirurgiens
38:46ils me disent, on remplit de la paperasserie
38:48c'est pas possible, donc s'il y avait vraiment
38:50un désir de changer les choses
38:52sur le terrain de la justice, de l'école, etc
38:54et des relations avec les pays d'outre-mer
38:56avec lesquels on peut faire des choses magnifiques
38:58regardez ce qui se passe à La Réunion
39:00il y a des choses à dire aussi sur La Réunion
39:02pourquoi ça se passe bien à La Réunion ?
39:04parce qu'il n'y avait pas de peuple endogène
39:06les colons sont arrivés
39:08il n'y avait que des animaux, du dodo par exemple
39:10qui a disparu, mais personne, tout le monde
39:12est arrivé, et tout le monde s'entend très bien
39:14vous avez une mosquée par exemple à Saint-Denis
39:16et ça se passe très bien le rapport avec
39:18l'islam, avec les musulmans, avec toutes les communautés
39:20qui viennent d'Inde, etc. Prenons un exemple
39:22sur La Réunion
39:24ça marche bien La Réunion
39:26on parle d'administration, on parle de contraintes
39:28qui pèsent sur les administrés
39:30parlons un tout petit peu des ZF
39:32vous savez ce que c'est, c'est zones
39:34à faibles émissions qui sont entrées
39:36en vigueur au 1er janvier dans toutes les villes
39:38de plus de 150 000 habitants
39:40c'est-à-dire que vous ne pourrez pas accéder au centre-ville
39:42de ces villes-là
39:44si vous n'avez pas
39:46alors la vignette critère R3
39:48ce qui veut dire
39:50des voitures utilisères diesel immatriculées avant 2011
39:52et essence avant 2006
39:54c'est assez hubuesque
39:56Alexandre Jardin, écrivain
39:58a poussé un coup de gueule il y a quelques jours
40:00sur CNews, écoutez ce qu'il a à dire
40:02je pense que vous allez aussi avoir envie de répondre
40:04dans le village à côté
40:06derrière moi
40:08je parlais avec un homme qui me dit
40:10à partir du 1er janvier
40:12je ne peux plus aller chercher mes enfants
40:14il est divorcé
40:16ses enfants sont avec leur mère
40:18dans une ville à laquelle il ne peut plus
40:20accéder à partir du 1er janvier avec sa voiture
40:22on est dans un département pauvre
40:24où personne ne peut mettre
40:2628 000 euros pour acheter une R5
40:28électrique
40:30ça n'existe pas
40:32donc on se rend compte qu'il y a un vrai problème
40:34de dignité
40:36on est en train de fabriquer des gueux
40:38des manants qui n'ont plus accès
40:40au centre-ville
40:42réservé à ceux qui peuvent payer
40:44on ne peut pas avoir deux types de citoyens
40:46on doit revenir à un esprit de république
40:48et ces lois
40:50l'écologisme est en train
40:52de déraper, de complètement déraper
40:56il y a une forme d'indignité
40:58on va demander poliment
41:00aux policiers de ne pas
41:02verbaliser les gens qui n'ont pas
41:04la bonne vignette
41:06voilà Michel Onfray pour ce coup de gueule d'Alexandre Jardin
41:08il fait référence à la loi du 22 août 2021
41:10sur la lutte contre le dérèglement climatique
41:12vous partagez son coup de gueule ou pas ?
41:14oui sauf qu'on ne va pas demander gentiment aux policiers
41:16ce n'est pas comme ça que ça se passe
41:18vous avez un flicage avec des caméras de surveillance
41:20qui font que vous avez le numéro
41:22ça part à la préfecture et puis un jour vous recevez
41:24un papier et dans votre boîte aux lettres
41:26il vous dit
41:28vous n'aviez pas le droit
41:30vous payez parce que vous êtes entré
41:32vous payez aussi parce que vous êtes sorti
41:34vous avez donc deux amendes
41:36et donc on ne peut pas demander gentiment aux policiers
41:38ça ne pourra pas se passer comme ça
41:40il y a plein de choses qui sont dites dans cette histoire
41:42c'est d'abord l'usage de la voiture
41:44comme d'une espèce de vache à lait
41:46les taxes c'est incroyable
41:48ça rappelle les gilets jaunes
41:50mais c'est incroyable
41:52ce que les gens simples et modestes
41:54il y a plein de gens qui ne paient pas d'impôt
41:56tout le monde paie des impôts en France
41:58tout le monde ne paie pas d'impôt sur le revenu
42:00mais quand vous achetez une voiture
42:02quand vous payez des taxes
42:04quand vous achetez de l'essence
42:06quand vous payez l'assurance
42:08il n'y a plus de vignettes je crois
42:10vous payez à chaque fois des taxes
42:12et là on vous dit
42:14vous êtes vieux
42:16vous avez une vieille bagnole
42:18et donc vous n'avez pas le droit d'utiliser cette voiture
42:20si vous l'utilisez c'est à vos risques et périls
42:22pour un aller-retour d'amende
42:24mais qu'est-ce qui est fait de cet argent ?
42:26que fait Mme Hidalgo par exemple
42:28quand elle s'en va avec toute son équipe
42:30pour aller prétendument voir
42:32à quoi ressemblent les vagues à Tahiti
42:34au moment des Jeux Olympiques
42:36où était la trace carbone dans ces cas-là
42:38moi j'ai rencontré souvent José Bové dans les aéroports
42:40c'est drôle tous ces gens qui font des voyages en avion en permanence
42:42et qui estiment qu'il faut faire attention à la planète
42:44et qu'il faut faire attention à la taxe carbone
42:46il y a 400 personnes qui s'occupent de la communication
42:48de Mme Hidalgo à Paris
42:50donc on tape toujours sur les mêmes
42:52et puis les pauvres ne peuvent pas faire autrement
42:54quand je dis les pauvres c'est au sens réel du terme
42:56les gens simples et les gens modestes qui n'ont pas beaucoup d'argent
42:58ils n'ont pas le choix, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
43:00c'est ce que dit Alexandre Jardin
43:02je ne peux pas aller dans la ville qui me taxera
43:04parce que j'ai pas les moyens en rentrant
43:06de dire bah t'as une prune de 135 euros
43:08c'est pas possible
43:10donc là encore on tape sur le peuple, sur les gens simples, sur les gens modestes
43:12alors qu'il y a un certain nombre de gens
43:14par exemple qui disposent de jets privés
43:16qui utilisent des avions en première classe régulièrement
43:18pour juste aller faire un petit tour
43:20ici, là ou ailleurs, un week-end
43:22je n'interdis pas ça, je ne serai pas du genre à interdire
43:24mais peut-être que plutôt que d'augmenter
43:26tous les billets d'avion, y compris les gens qui ont passé leur vie à travailler
43:28et qui vont passer peut-être Noël
43:30en famille au Maroc parce qu'ils veulent
43:32emmener leurs petits-enfants ou je ne sais quoi
43:34en leur disant ah mais ces gens-là sont des pollueurs
43:36tous les footballeurs qui ont des jets privés
43:38là il n'y a aucun problème
43:40c'est vraiment suivant que vous serez puissant ou misérable
43:42et je vous demande quoi, vous vous rendront blanc ou noir
43:44pour le dire comme La Fontaine
43:46il y a des gens qui ont le droit de polluer
43:48et puis des gens qui n'ont pas le droit de polluer
43:50et puis il y a même des gens qui achètent leur droit de polluer
43:52parce qu'évidemment ils ont les moyens de se payer la pollution de la planète
43:54là pour le coup ceux qui payent le droit de polluer
43:56on n'estime pas qu'ils polluent, c'est pas pareil
43:58quand vous avez payé et acheté à des pays
44:00il y a des pays qui vendent leur quota de pollution
44:02à d'autres pays qui en ont les moyens, vous vous rendez compte
44:04c'est pas du tout une affaire de défense de la planète
44:06c'est une affaire de taxes, c'est une affaire d'argent
44:08c'est l'occasion d'aller étrangler les plus simples
44:10les plus modestes, les plus pauvres
44:12qui ne peuvent pas faire autrement que payer
44:14c'est comme les gilets jaunes
44:16ça peut être le ferment d'une révolte
44:18rappelez-vous Jacqueline Moureau
44:20quand elle a démarré en faisant une vidéo
44:22avec son téléphone dans sa voiture
44:24c'était ça, c'était le coût de l'essence
44:26pour d'autres c'était au moment de novembre
44:28c'était la possibilité ou non
44:30d'acheter des jouets à ses enfants
44:32les révolutions ne se font jamais avec des grands principes
44:341789 ça ne se fait pas avec Rousseau, Robespierre
44:36ça se fait avec la pauvreté et la misère
44:38un dernier mot parce que j'ai parlé tout à l'heure dans le sommaire
44:40vous aimez les vitraux de Notre-Dame
44:42il nous reste très peu de temps
44:44pourquoi est-ce que vous êtes hérissé
44:46parce qu'on va mettre des vitraux contemporains
44:48dans Notre-Dame de Paris
44:50vous aimez l'art contemporain
44:52vous favorisez les artistes contemporains
44:54pourquoi vous vous dites non ?
44:56que cette dame fasse ses vitraux
44:58d'ailleurs elle est très amie de gens qui sont amies d'Emmanuel Macron
45:00c'est une artiste
45:02il passe au-dessus de la tête d'Emmanuel Macron
45:04des procédures habituelles
45:06pour désigner une personne qui pourrait travailler
45:08sur le principe
45:10on ne détruit pas une oeuvre d'art
45:12ça s'appelle être un barbare
45:14c'est-à-dire des vitraux de Violet-le-Duc
45:16au nom d'une autre oeuvre
45:18moi j'aime beaucoup cette artiste
45:20et ce qu'elle fait est très intéressant
45:22qu'on lui permette d'exposer ailleurs
45:24mais pourquoi déposer des vitraux qui existent
45:26c'est-à-dire détruire une oeuvre d'art
45:28pour faire une oeuvre d'art
45:30dans le paradoxe
45:32et je trouve ça quand même extraordinaire
45:34qu'il s'agit dans cette nouvelle oeuvre d'art
45:36de Violet-le-Duc
45:38c'est ce paradoxe que j'attaque
45:40c'est cette façon de détruire
45:42les oeuvres de Violet-le-Duc
45:44c'est pas l'art contemporain
45:46au contraire je suis heureux
45:48qu'il y ait des jeunes femmes artistes
45:50qui fassent des...
45:52j'ai fait visiter à des amis
45:54l'abbaye Oda-Macan
45:56et j'ai fait admirer à mes amis aussi
45:58des vitraux contemporains
46:00quand le vitrail prend la place d'un trou
46:02et pas d'une oeuvre d'art
46:04on vous retrouve dans le JD News
46:06de cette semaine
46:08vous êtes à la couverture
46:10je montre à nos auditeurs
46:12ce qu'ils attendent pour 2025
46:14vous êtes en bonne compagnie avec
46:16Philippe de Villiers, Pascal Proust, Sonia Marouc et Christine Kelly
46:18je signale aussi le TV Magazine
46:20avec un certain nombre de jeunes talents
46:22de la télévision dont Elliot Deval
46:24que nous saluons, notre ami
46:26le Figaro Madame
46:28et Front Populaire, le choc des civilisations
46:30merci Michel
46:32on se retrouve la semaine prochaine
46:34sur CNews et sur Europe 1

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