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La secrétaire nationale des Ecologistes sera interrogée par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat), Pauline Buisson (M6) et Claire Conruyt (Le Figaro).
Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 12 janvier 2025.

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Transcription
00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:12Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury en direct sur RTL et en direct sur Public Sénat.
00:18Bonjour Marine Tendelier.
00:19Bonjour, je suis ravie de commencer l'année avec vous et j'en profite pour présenter mes meilleurs vœux à toutes celles et ceux qui nous suivent ce matin.
00:25Marine Tendelier, vous êtes la secrétaire nationale des écologistes et si le gouvernement abandonnait la retraite à 64 ans pour ne pas être censurée par la gauche,
00:35c'est où l'enjeu des discussions que les socialistes, vous les écologistes et les communistes ont engagées ces derniers jours ?
00:42Est-ce la fin du nouveau front populaire puisque la France insoumise n'est pas dans ces discussions ?
00:48Que demandez-vous exactement à François Bayrou pour qu'il puisse rester à Matignon plus de trois mois ?
00:54Quels mots précisément, attendez, voulez-vous entendre mardi dans sa déclaration de politique générale ?
01:00Bienvenue dans ce Grand Jury, Marine Tendelier.
01:03À mes côtés pour vous interroger, Perrine Tarnot de Public Sénat, Pauline Buisson de M6 et nous serons rejoints par Claire Conwyt du Figaro.
01:12Dans ce Grand Jury, Marine Tendelier, nous aurons une séquence dédiée au Parlement, là où la censure peut être votée.
01:18Nous parlerons de nos relations tendues avec l'Algérie et du retour de Trump au pouvoir.
01:24Et puis, vous répondrez à nos questions expresses.
01:26Il y aura aussi un moment 2027.
01:28Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:32Marine Tendelier, vous êtes engagée dans des discussions avec le gouvernement pour ne pas faire tomber le Premier ministre,
01:39pour un peu de stabilité politique et un budget pour la France.
01:43Êtes-vous en train d'obtenir une remise en cause de la réforme des retraites et de l'âge de départ à 64 ans ?
01:50Nous négocions le plus fortement sur deux sujets, les retraites et l'environnement.
01:55Et le fait est que ces deux sujets, on a réussi à les mettre sur la table.
01:59Et le fait que je sois ce matin pour vous en parler, pendant que d'autres collèges de gauche sont sur d'autres chaînes,
02:04le fait que d'ailleurs à droite, ça panique et que ça insiste lourdement pour ne pas revenir sur ces sujets,
02:10on voit bien qu'on a réussi une chose importante, c'est-à-dire à remettre en débat le sujet des retraites,
02:16parce que cette réforme, chacun s'en rappelle, elle avait été adoptée de manière illégitime.
02:21Malgré des millions de personnes dans la rue, malgré des signataires de pétitions,
02:25et malgré le fait que l'Assemblée nationale n'avait pas de majorité pour la voter,
02:29on avait dit qu'on n'abandonnerait jamais, nous tenons nos promesses, nous y sommes.
02:33Je vous repose la question, est-ce que vous êtes en train d'obtenir la remise en cause des 64 ans ?
02:37De fait, je vois qu'il y a des petits pas qui sont faits,
02:40très largement insuffisants par rapport à ce que nous demandons, nous y reviendrons,
02:44mais c'est en train de bouger et aujourd'hui, quand Emmanuel Macron, François Bayrou,
02:49le président du Premier ministre et le ministre du Budget se voient,
02:52de quoi ils parlent ? De comment on rétropédale sur les retraites.
02:56Ce que nous leur disons fermement, c'est qu'on ne se contentera pas de miettes,
03:00de micro-symboles qui concernent à la fin quelques milliers de personnes.
03:04Nous voulons un geste fort et ils doivent céder.
03:07Pourquoi je dis qu'ils doivent céder ?
03:09C'est parce qu'ils ont été désavoués par les deux manières les plus fortes
03:14dont on peut désavouer une politique dans la Vème République.
03:17La première, c'est par les urnes, par les électeurs,
03:20et la deuxième, c'est par les représentants, les députés,
03:23par la représentation nationale, par la censure.
03:25Et donc, quand on est désavoué et par les urnes et par la représentation nationale,
03:30on doit changer de politique.
03:31Et on ne peut pas nous expliquer chaque jour
03:33qu'il faut que tout change pour que rien ne change
03:35et que chaque changement est impossible parce que c'est trop compliqué, etc.
03:38Ce qui va être compliqué pour eux, c'est de continuer la même politique,
03:41sinon les mêmes causes emporteront les mêmes conséquences.
03:44Et je le dis très solennellement en début d'émission, ça ne me fait pas rire.
03:48Je n'en retire aucun plaisir et aucune fierté
03:51parce que la situation dans laquelle est la France, sans budget, est terrible.
03:55Alors peut-être que parce qu'on est encore au tout début du mois de janvier,
03:58on ne le sent pas encore beaucoup.
03:59Mais moi, je peux vous dire que chaque heure,
04:01je reçois des messages de responsables associatifs,
04:04de personnes dans la fonction publique,
04:06des gens qui gèrent, vous savez, par exemple, des grands appels à projets,
04:08que ce soit dans le milieu de la culture, dans le milieu de l'environnement,
04:10qui ne peuvent pas commencer.
04:12Donc, dans les semaines qui viennent, ça va devenir très dur.
04:15Et pour tout le monde, je veux le rappeler solennellement.
04:17Et donc, le gouvernement a la responsabilité, oui,
04:20de trouver des solutions et de faire des compromis
04:22pour nous sortir de cette crise sans précédent.
04:24Mais justement, Marine Tondelier, dans ces discussions,
04:27quelle logique vous privilégiez ?
04:29Est-ce que ce sont des victoires pour la gauche
04:32ou la stabilité politique pour, justement, obtenir un budget,
04:36faire en sorte que l'économie française ne plonge pas ?
04:39Je conteste votre question.
04:40Moi, je ne demande pas des victoires pour la gauche.
04:42Je demande des changements concrets pour les Françaises et les Français.
04:45Je ne suis pas en train de me battre ni pour mon image
04:48ni pour mon intérêt personnel de chef de parti.
04:51Nous voulons des gestes forts et concrets pour les Français.
04:53Les Françaises et les Français qui se sont déplacés comme jamais aux urnes...
04:55Mais est-ce que, justement, les gestes forts pour les Français,
04:57ce n'est pas la stabilité politique, en tout cas, pendant quelques mois ?
05:00Les Françaises et les Français qui ont été votés comme jamais,
05:03très très nombreux,
05:04ils doivent voir, pouvoir palper,
05:07en monnaie sonnante et trébuchante,
05:09avec des effets concrets pour leur vie,
05:11que oui, le gouvernement est en train de changer de politique.
05:14C'est pour ça que, vous voyez, des fois,
05:16dans des discussions comme celles qu'on a en ce moment avec le gouvernement,
05:19oui, des fois, il y a des débats techniques, qu'il faut avoir aussi.
05:22Mais ce que je leur dis au début de chaque échange et de chaque réunion,
05:26c'est que ce n'est pas juste nous qu'il faut convaincre,
05:28c'est les Français.
05:30Est-ce que, quand ils entendront François Bayrou,
05:32ils se diront « tout continue comme avant, ils n'ont rien entendu » ?
05:35Ou est-ce qu'ils se diront « ah, là, c'est intéressant ».
05:38Et les retraites, c'est très symbolique de tout ça.
05:41Parce que, si on arrive à changer des choses sur les retraites,
05:44moi, je veux que cette réforme, son application, soit abandonnée.
05:47Je suis très claire là-dessus.
05:48Est-ce qu'on obtiendra ça ? Je n'en sais rien.
05:51Je vois très bien à quel point l'équation est compliquée pour tout le monde.
05:54Mais si on arrive à la fin, à faire en sorte que des personnes
05:57partent à l'âge de la retraite auquel ils auraient dû partir
06:01si cette réforme n'avait pas eu lieu,
06:02alors on aura changé la vie de Français, d'être Français.
06:04Et c'est quand même pour ça qu'on fait de la politique au début.
06:06Avant de revenir en détail sur les retraites,
06:08François Bayrou, dans ses voeux à Pau, vendredi soir, a dit
06:11« on tente quelque chose qui par essence est impossible ».
06:14Croyez-vous, ce midi, à votre démarche ?
06:17Aux chances de votre démarche ?
06:19Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui,
06:21des solutions confortables, faciles, évidentes,
06:25et pour le gouvernement, et pour nous au Nouveau Front Populaire,
06:28ça n'existe pas.
06:29On est dans un endroit où les zones de confort n'existent plus.
06:32On est dans un endroit inédit,
06:34on est dans un voyage en terres politiques inconnues,
06:36et en terres institutionnelles inconnues.
06:38Mais est-ce que vous faites confiance à François Bayrou pour avancer avec vous ?
06:41Vous aviez refusé de rencontrer Michel Barnier dans un premier temps.
06:45Est-ce que là, vous faites confiance à François Bayrou ?
06:47C'est pas vrai, j'ai rencontré Michel Barnier, je l'avais eu au téléphone,
06:49je l'ai rencontré plusieurs fois.
06:51Ce que je dois vous dire, c'est que j'aurais eu confiance
06:53dans un Premier Ministre du Nouveau Front Populaire.
06:55C'est ce pour quoi nous nous sommes battus,
06:57c'est ce que nous avons obtenu des urnes,
06:59et c'est ce à quoi le Président de la République fait obstruction.
07:02À partir du moment où il nomme quelqu'un qui est de son camp politique,
07:05non, nous n'avons pas confiance.
07:07Mais qu'est-ce qui a changé finalement ?
07:09Est-ce que c'est la censure, et donc vous êtes plus à même
07:12d'éviter une instabilité politique ?
07:14Qu'est-ce qui a changé dans votre positionnement ?
07:16Il y a pour moi deux faits politiques majeurs.
07:18Le premier fait politique majeur nouveau,
07:20c'est qu'au 31 décembre,
07:22la France n'a pas réussi à se doter d'un budget.
07:25Ce qui emporte des conséquences institutionnelles,
07:27politiques, économiques, financières, graves et lourdes.
07:31Lourdes.
07:32Y compris, je le dis parce que ce n'est pas un gauchiste,
07:35Édouard Philippe dit, moi je suis prêt à faire des compromis
07:38pour obtenir en échange la stabilité politique
07:41et donc rassurer les marchés.
07:43Édouard Philippe y est prêt,
07:45je pense que ça devrait être possible pour tout le camp présidentiel.
07:47Le deuxième fait politique majeur,
07:49c'est cette semaine qui, à titre personnel, m'a traumatisé.
07:52Cette semaine en novembre,
07:54où Marine Le Pen et Michel Barnier
07:57se sont enfermés dans un duo, dans une danse étrange,
08:00qui a passionné et dérouté une partie des Français
08:04en disant, mais qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ?
08:06Qui s'est fini de manière tragique.
08:08Mais cette semaine-là, je me suis dit deux choses.
08:10La première, c'est que ce n'était pas normal
08:12qu'un gouvernement de droite en soit rendu
08:14à discuter seulement avec l'extrême droite
08:16alors que nous avions, nous étions parvenus
08:18à arriver en tête de l'élection législative.
08:20Et la deuxième chose, quand j'entendais parler
08:22du déremboursement des médicaments,
08:24de certains sujets qui sont des marqueurs pour nous,
08:26j'étais furieuse et fâchée de me dire,
08:28c'est nous qui devrions être en train de se battre
08:30pour ces mesures.
08:32Et donc, ce que je pense fermement,
08:34c'est qu'il faut que nous soyons, nous la gauche
08:36et nous les écologistes, une force d'interposition,
08:38mais une double force d'interposition.
08:40Une force d'interposition entre Macron et les Français.
08:43Il faut les protéger de ce Président,
08:45démocratiquement, politiquement, socialement, environnementalement.
08:48C'est ce que nous faisons en essayant d'arrêcher
08:50un maximum d'arbitrages.
08:52Et il faut qu'on s'interpose entre la Macronie
08:54et le Rassemblement National.
08:56Parce qu'une partie d'entre eux, oui, se sont déshonorés,
08:58d'ailleurs ils ont eu la censure quand même,
09:00mais le déshonneur de surcroît,
09:02en se tournant vers l'extrême droite.
09:04Et ce qui est important pour moi en ce moment,
09:06je vais terminer là-dessus, ce qui est important pour moi...
09:08Quand vous visez Emmanuel Macron à l'instant,
09:10cela veut dire que vous demandez à François Bayrou
09:12de se décrocher du Président de la République.
09:14D'aller à l'encontre de la politique
09:16qu'il a toujours menée jusque-là.
09:18Ce que je leur dis surtout, et je leur dis les droits
09:20dans les yeux ce matin, s'ils nous regardent,
09:22et je sais qu'ils nous regarderont.
09:24Parce qu'ils sont un peu...
09:26Ils sont un peu coincés en réalité,
09:28et ils ont encore quelques heures pour se sortir de l'impasse.
09:30Je leur dis droit dans les yeux,
09:32nous avons pris nos responsabilités,
09:34nous, au Nouveau Front Populaire, les socialistes,
09:36les communistes et les écologistes.
09:38Nous sommes venus vous voir.
09:40On a fait ce pas.
09:42On est sortis de notre zone de confort.
09:44On vous a fait des propositions claires
09:46sur les retraites, sur le budget de l'environnement,
09:48et sur beaucoup d'autres sujets.
09:50Maintenant, c'est à votre tour.
09:52Et s'ils décident de ne rien faire
09:54et de continuer comme si de rien n'était,
09:56ils n'auront plus aucune excuse.
09:58Ils n'auront plus aucun alibi.
10:00Ils ne pourront pas dire
10:02c'est parce qu'ils ne sont pas venus à notre réunion,
10:04c'est parce qu'ils n'avaient pas de proposition.
10:06Tout ce que nous pouvions faire, nous l'avons fait.
10:08Et on l'a fait avec clarté, constance et cohérence.
10:10Maintenant, c'est à leur tour.
10:12C'est votre avertissement ce midi.
10:14Vous parliez de danse tout à l'heure avec le RN.
10:16Ce qu'on a vu cette semaine, c'est une autre danse
10:18entre le gouvernement
10:20et une partie de la gauche, je le disais.
10:22On a vu vos entrées
10:24et sorties au ministère de l'Economie.
10:26Y a-t-il toujours
10:28des discussions en cours ?
10:30Avec monsieur Lombard ?
10:32Oui, au-delà des entrées.
10:34Oui, je l'ai encore eu au téléphone hier.
10:36C'est la fin d'étape prévue cet après-midi.
10:38Vraiment, vous me connaissez,
10:40j'ai le mérite d'être sincère.
10:42Tout ce qu'on peut faire, on le fera.
10:44Et il est probable qu'à la fin,
10:46ils n'arrivent pas à nous donner ce que nous voulons
10:48et que nous devions quand même voter la censure.
10:50C'est pas ce que nous voulons.
10:52On le fera sans plaisir et sans fierté.
10:54Est-ce que vous demandez à discuter désormais avec François Bayrou,
10:56passer à l'étage au-dessus, là où la décision sera finalement prise ?
10:58Ou est-ce que vous attendez
11:00la déclaration de politique générale
11:02mardi pour voir le résultat
11:04de toutes ces discussions ?
11:06La première chose, c'est qu'on a déjà discuté avec François Bayrou
11:08dès les tout premiers jours de son arrivée
11:10à Matignon, ça n'avait pas été rassurant.
11:12Mais depuis les avancées avec Éric Lombard,
11:14est-ce que vous avez eu des contacts avec François Bayrou ?
11:16J'ai quand même l'impression qu'à ce moment-là,
11:18François Bayrou a compris
11:20qu'il avait raté quelque chose avec nous.
11:22J'ai eu la sensation qu'il essayait de rétro-pédaler
11:24ensuite maladroitement,
11:26que ce n'était pas très réussi
11:28comme exercice et qu'il nous a ensuite envoyé
11:30comme interlocuteur Éric Lombard,
11:32sûrement parce qu'il sait qu'on est plus susceptible
11:34de s'entendre avec lui.
11:36Éric Lombard, oui, est quelqu'un de sincère
11:38et de sympathique. Ça ne fait pas tout en politique,
11:40mais c'est déjà une bonne base de départ et je dois vous dire
11:42que ça fait longtemps que ça ne nous était pas arrivé
11:44avec ses gouvernements successifs.
11:46La deuxième chose, c'est que j'ai le sentiment,
11:48c'est un sentiment très personnel, mais je pense partagé
11:50avec la délégation écologiste,
11:52que quand nous lui parlons,
11:54nous avons un degré
11:56de compréhension de ce qu'on raconte,
11:58assez inédit aussi, avec ce camp politique
12:00et même, pas seulement un degré de compréhension,
12:02mais un degré d'adhésion à ce qu'on peut raconter.
12:04Est-ce que vous avez une idée du mandat ?
12:06Mais ça ne fait pas suffire. Attendez, je vous dis juste
12:08que ça ne va pas suffire. Il ne sera pas évalué sur
12:10est-ce qu'il est sincère et est-ce qu'il comprend ce qu'on raconte.
12:12Il sera évalué sur les marges de manœuvre
12:14qu'il parvient à dégager ou pas.
12:16Et là, on voit bien que ça se joue
12:18avec le Premier ministre et ça se joue
12:20aussi avec le Président de la République,
12:22dont je sais qu'ils se sont revus hier soir.
12:24Donc, moi, Éric Lombard,
12:26on a beaucoup discuté avec lui, on va continuer
12:28à le faire, mais j'en appelle là,
12:30devant vous, ce midi, au Président
12:32de la République et au Premier ministre qui doivent
12:34vraiment montrer qu'ils ont
12:36cédé sur des choses, sur des marqueurs
12:38forts pour les écologistes et forts pour les Français.
12:40Et dans le même temps, vous avez entendu l'avertissement
12:42du Président du Sénat, Gérard Larcher.
12:44Donc, la droite, les Républicains,
12:46Gérard Larcher qui dit qu'il ne veut
12:48ni suspension ni abrogation
12:50de la réforme des retraites.
12:52Donc, de l'autre côté, François Bayrou
12:54ne peut pas non plus perdre le soutien de la droite.
12:56Combien il y a de députés des Républicains ?
12:58Une quarantaine.
13:00Combien il y a-t-il de députés
13:02socialistes, communistes et écologistes ?
13:04120. Ils n'ont qu'à
13:06faire les calculs.
13:08Cela dit, pour l'équilibre gouvernemental
13:10et du Bloc central,
13:12il n'existe plus sans les Républicains.
13:14Vous avez raison et c'est pour ça que j'ai toujours
13:16été claire. Quand nous avons été reçus
13:18à l'Élysée, quand nous avons été reçus
13:20à Matignon, ça faisait suite à des courriers
13:22que j'avais faits en tant que chef du Parti écologiste.
13:24Le jour même de la censure
13:26et avant qu'elle soit votée, de la censure de Michel Barnier,
13:28j'avais écrit à tous les chefs de
13:30parti qui avaient participé au Front républicain
13:32en disant, ce n'est pas
13:34parce que c'est la passion de ma vie
13:36et que c'est ce que je veux faire par principe,
13:38mais j'avais dit, la situation politique nous oblige
13:40à trouver une solution
13:42dans le cadre du Front républicain.
13:44C'est-à-dire qu'à partir du moment où il y a
13:46trois blocs, le Bloc NFP,
13:48le Bloc macroniste et le Bloc
13:50extrême droite, où personne n'a
13:52la majorité absolue, vous avez un gouvernement numéritaire
13:54et donc vous allez devoir trouver à l'Assemblée
13:56qui que soit le Premier ministre, un accord
13:58au sein du Front républicain. Dans chacune de ces réunions...
14:00Sauf que vos demandes à la fin,
14:02c'est de demander à François Bayrou
14:04de se détacher d'Emmanuel Macron
14:06et finalement quasiment de se détacher
14:08aussi des Républicains. Attendez, dans chacune de ces réunions,
14:10il y avait Laurent Wauquiez la première fois
14:12en face de moi et la deuxième fois juste
14:14à ma droite. Les deux fois,
14:16en préalable de la réunion, étaient très claires
14:18sur le fait que pour moi, ce parti politique
14:20n'avait rien à faire autour de la table
14:22parce qu'il n'avait pas participé au Front républicain,
14:24parce qu'il usurpe d'ailleurs
14:26leur nom et j'ai été
14:28très claire à chaque fois... Et vous n'êtes pas rentré au gouvernement ?
14:30Parce qu'on savait
14:32que, attendez, Emmanuel Macron
14:34il a plusieurs choix au moment
14:36de la censure du gouvernement Barnier.
14:38Continuer pareil en nommant encore quelqu'un de son camp
14:40et nous nommer nous.
14:42Il décide de nommer François Bayrou.
14:44François Bayrou a alors deux choix puisqu'il est au
14:46modem, il se prétend être au centre du centre du centre
14:48comme il nous l'a dit quand nous l'avons rencontré.
14:50Il aurait pu dire du coup je me tourne
14:52à ma gauche. Il décide
14:54de suivre la consigne d'Emmanuel Macron
14:56et il n'aurait sans doute pas été nommé
14:58sans l'avoir promis, en disant
15:00je pars du socle commun
15:02c'est-à-dire les macronistes et la droite
15:04et j'essaye de l'élargir.
15:06Les socialistes
15:08ne voulaient pas rentrer au gouvernement.
15:10Quand vous êtes du modem et que vous commencez par dire
15:12je pars du socle commun avec la droite
15:14et j'essaierai d'élargir, vous n'élargissez à rien.
15:16La fin était courue d'avance.
15:18Et donc on a été
15:20clairs là-dessus, vous choisissez de travailler avec les républicains
15:22c'est votre choix. Et je leur ai dit dans les deux réunions
15:24votre équation sera alors assez insupportable.
15:26Au-delà de ce qu'on vous demandera
15:28le gouvernement, au sein même
15:30du gouvernement, certains vont s'y opposer.
15:32Et donc j'avais dit
15:34vous me dites que c'est vraiment ce que vous avez envie de faire.
15:36Vous me dites que vraiment vous voulez trouver un accord avec nous.
15:38C'est pas que François Bayrou qui nous l'a dit, c'est plusieurs
15:40ministres de son gouvernement. Je leur ai dit
15:42ce sera très compliqué, je vous souhaite bon courage.
15:44D'ailleurs vous auriez pu rentrer au gouvernement ?
15:46Bah non, parce que c'était pas un gouvernement
15:48avec un premier ministre qui a été élu
15:50sur notre programme. Donc il n'y avait pas d'autre solution pour François Bayrou ?
15:52Peut-être qu'ils auraient pu faire un gouvernement sans les républicains.
15:54Excusez-moi, c'était possible.
15:56Ça veut dire encore moins de monde et encore moins
15:58d'écoutés qui les soutiennent. Non mais ça veut dire que
16:00l'accord avec nous était quand même beaucoup plus simple parce que
16:02vous venez de dire à juste titre, c'est votre raisonnement
16:04et vous avez raison de l'indiquer,
16:06qu'à partir du moment où vous faites un socle
16:08commun, un pacte gouvernemental
16:10entre les centristes dont le
16:12Modem et la droite,
16:14forcément ça décentre tous les compromis
16:16qu'on peut trouver. Et donc ça va quand même pas être
16:18de ma faute alors que nous avons
16:20on nous a volé le résultat de notre élection,
16:22volé Matignon et que maintenant
16:24on va me dire alors qu'est-ce que vous faites les écolos ?
16:26Je vous repose la question de ce début d'émission.
16:28Vous croyez à un compromis possible ou pas
16:30d'ici mardi ? Je pense que chaque heure
16:32qui passe il devient plus compliqué et
16:34je pense, comme je l'ai dit depuis que
16:36M. Bayrou a été nommé à Matignon,
16:38qu'il avait pavé chaque jour
16:40le chemin de sa propre censure.
16:42C'est-à-dire que moi on me pose à chaque interview
16:44et c'est normal, la question de qu'est-ce que vous allez voter
16:46mardi ? Mais posez l'heure à eux.
16:48Demandez-leur est-ce que
16:50vous allez faire en sorte ou pas d'être censurés par
16:52la gauche et par les écologistes.
16:54Quel compromis pourrez-vous satisfaire ? Est-ce que c'est
16:56vraiment une suspension de
16:58cette réforme des retraites ? Est-ce que c'est une
17:00renégociation ? Une abrogation ?
17:02Quel est le terme exact que vous souhaitiez
17:04que François Bayrou emploie
17:06mardi prochain lors de sa déclaration politique générale ?
17:08On a deux préalables, deux conditions
17:10nécessaires mais non suffisantes.
17:12La première c'est que cette réforme des retraites
17:14ne s'applique plus,
17:16qu'on abandonne son application.
17:18Pas une suspension, un abandon.
17:20En fait, de fait,
17:22s'ils annoncent une suspension qui soit une vraie
17:24suspension, de fait c'est une abrogation.
17:26Parce que je pense que ça crante des choses
17:28quand vous dites que cette réforme ne s'applique plus
17:30et pas pour six mois. Moi j'ai entendu Patrick Cannaire
17:32dire justement qu'elle s'arrête
17:34six mois. C'est une ineptie, j'étais très
17:36fâchée d'entendre ça. Il y a d'ailleurs rétropédalé
17:38ensuite. Et même le MEDEF
17:40dit si vous devez l'arrêter,
17:42si vous devez suspendre cette réforme,
17:44faites-le au moins 12 ou 18 mois. Parce que ce que
17:46demandent les marchés et le milieu économique
17:48c'est de la prévisibilité.
17:50Mais nous ne demandons pas que ça. Nous avons aussi
17:52des demandes fortes sur l'environnement et j'ai l'habitude
17:54en tant que secrétaire nationale écologiste
17:56de devoir ramer pour remettre le sujet sur la table.
17:58Donc je le mets fortement ce matin. On demande
18:007 milliards à minima
18:02pour l'environnement. Pas que sur le budget
18:04de l'écologie, mais aussi sur des budgets
18:06par exemple des transports ou du logement qui
18:08impactent à la fin le climat.
18:10Vous demandez 7 milliards,
18:12la réforme des retraites c'est au minimum
18:143 milliards de manque
18:16à gagner pour
18:18l'État. Il faut trouver
18:2040 milliards d'économies
18:22à minima aussi.
18:24Comment vous faites vos calculs ?
18:26Alors, la première chose c'est que sur l'environnement
18:28les sommes que l'on demande, ce ne sont
18:30pas des dépenses fonctuaires.
18:32On demande en fait le rétablissement
18:34de coûts drabeaux. Parce que je rappelle quand même
18:36que ce gouvernement qui voulait vous rappeler
18:38il voulait tout réarmer.
18:40Il voulait réarmer la démographie, réarmer
18:42l'économie. Bon bah à force de vouloir tout réarmer
18:44c'est l'écologie qui s'est prise la balle. Quant au
18:46printemps dernier, ils ont d'un trait de plume
18:48fait 10 milliards d'économies par décret, il y avait
18:502 milliards d'économies pour l'environnement. C'est-à-dire
18:52que c'était 20% des économies
18:54sur l'environnement qui ne représentent pas du tout
18:5620% du budget de l'État.
18:58Et donc ça, c'est pas possible. On est à un moment
19:00où l'habitabilité de la planète même est remise
19:02en question, où on voit bien que
19:04il y a 1,5°C de réchauffement
19:06climatique acté par les chiffres
19:08de Copernicus. C'est un chiffre qui est tombé
19:10hier, donc par rapport à l'ère
19:12pré-industrielle. Et 1,5°C
19:14de plus, on a toujours dit que c'était ça
19:16qui faisait que le climat s'emballait, qu'on n'arrivait plus à tenir
19:18la machine. Et donc attendez, quand vous en êtes
19:20là, quand vous en êtes là
19:22et qu'on vous dit, ah non mais l'écologie
19:24on va supprimer tout, c'est là qu'on va couper
19:26dans le gras, en fait c'est inacceptable.
19:28Et donc... Comment vous les financez ces 7 milliards ?
19:30Par des impôts supplémentaires ?
19:32Nous avons fait des propositions, notamment la proposition
19:34d'un ISF climatique que l'on porte
19:36depuis longtemps. Pourquoi on fait cette proposition ?
19:38Parce qu'on voit, il y a un chiffre
19:40d'Oxfam qui est sorti ce week-end.
19:42Vous savez, quand vous prenez le bilan
19:44carbone, d'émissions carbone
19:46enfin le budget carbone que peut avoir
19:48un habitant de la planète pour
19:50un an, les plus pauvres de cette planète
19:52et ils se comptent par milliards
19:54ce budget d'un an qu'ils ont en carbone,
19:56ils l'épuisent en 3 ans.
19:58Les plus riches, les 1% des plus riches
20:00l'ont explosé, ça y est,
20:02en 10 jours.
20:04Bernard Arnault a épuisé
20:06son budget carbone en 2h50.
20:08Et donc évidemment
20:10qu'il faut que les plus riches contribuent parce que
20:12ce sont leurs modes de consommation et aussi
20:14les activités qui les enrichissent qui nous amènent là
20:16et parce que toutes les études le montrent
20:18les marges de manœuvre
20:20de quelqu'un qui est très très riche
20:22pour faire baisser son budget carbone
20:24sont immenses.
20:28Un ISF climatique pour trouver 7 milliards
20:30l'ISF ne rapportait pas 7 milliards d'euros.
20:32C'est une question d'assiette
20:34et une question de taux.
20:36Si on décide que le rendement à la fin
20:38doit être 10 milliards, on y arrive. Et puis on a plein
20:40d'autres propositions. On a des propositions
20:42par exemple la flat tax pour que
20:44les revenus des actionnaires
20:46en gros soient taxés au même
20:48niveau que les revenus du travail.
20:50On a des propositions multiples, une taxe sur les
20:52billets d'avion aussi qui avait été mise
20:54à l'Assemblée Nationale dans le budget barnier.
20:56Il y a beaucoup de propositions de recettes
20:58qui sont sur la table. Est-ce que vous confirmez que le gouvernement a aussi mis
21:00sur la table une taxation des patrimoines les plus riches ?
21:02Oui, mais je ne vais
21:04pas vous en parler parce que j'estime
21:06qu'il y a des moments de négociations
21:08où le fait d'en parler, de mettre sur la table
21:10compromet quelque part le fait d'y arriver
21:12et je regrette que cette
21:14proposition ait fuité des rendez-vous que nous avons
21:16eu avec M. Lombard parce que je pense que ça lui complique la...
21:18C'était une bonne proposition selon vous ? Je pense vraiment que ça lui complique la tâche
21:20et avec les lobbies en tout genre
21:22qui s'excitent dans ces cas-là et
21:24avec le Président de la République et son camp...
21:26C'est pareil, sur l'air trade, vous ne voulez pas nous dire où vous en êtes ?
21:28Alors peut-être qu'il y a des sujets où je ne dis pas
21:30où j'en suis parce que je ne trouve pas ça très clair
21:32et très concret, voilà. D'accord.
21:34C'est pour ça qu'on a demandé des rendez-vous intermédiaires
21:36parce que si on a juste une restitution
21:38lundi soir du bilan des courses
21:40et qu'elle ne nous va pas, alors
21:42on ne pourra plus rien faire, ni lui ni nous
21:44pour arriver à un accord. Sur l'air trade, vous dites que
21:46vous avez engagé le débat avec le ministre de l'Economie.
21:48Est-ce qu'il reçoit aussi
21:50vos arguments sur l'ISF climatique,
21:52sur toutes les pistes d'économie que vous avez évoquées ?
21:54Oui, bien sûr. Après, on voit bien que s'il avait été nommé
21:56ministre en septembre,
21:58de fait, un ministre du budget
22:00pour avoir du poids, il aurait dû être nommé au printemps dernier.
22:02Moi, je l'ai dit tout l'été.
22:04Je ne savais pas qu'il serait nommé premier ministre
22:06mais je le disais toutes les semaines. C'est une semaine
22:08de perdu pour le climat, pour la justice sociale
22:10parce que plus vous nommez
22:12quelqu'un tard, moins il a le temps de préparer le budget
22:14et les documents, c'est des milliers de pages, doivent être déposés
22:16sur le bureau de l'Assemblée début octobre.
22:18En nommant M. Le Barnier mi-septembre,
22:20déjà, il n'avait pas envie de changer de politique
22:22vraiment et en plus, il n'avait pas le temps.
22:24Là, Éric Lombard, il est nommé après
22:26que le budget aurait déjà dû être adopté.
22:28Évidemment qu'ils sont dans un exercice
22:30où ils ne peuvent qu'activer
22:32le truc de l'alarme d'urgence
22:34dans les trains.
22:36Il nous dit déjà qu'on pourrait en discuter
22:38pour le budget de 2026.
22:40Mais vous voyez bien que
22:42tout ce qui est remis à la cinglinglin pour nous
22:44n'existe pas parce qu'ils ne seront plus là.
22:46Si vous finalisez un accord
22:48de non-censure avec le gouvernement...
22:50Nous, on ne discute pas d'un accord de non-censure.
22:52Ça, c'est un terme socialiste.
22:54Nous, les écologistes, je vais vous dire...
22:56Il s'agit bien de savoir si vous censurez.
22:58Si vous ne censurez pas à la fin.
23:00Aujourd'hui, nous, nous n'avons aucune raison concrète,
23:02aucune, de ne pas voter la censure
23:04mardi. Et donc,
23:06ce qu'on attend de François Bayrou...
23:08Ils ont nos messages
23:10sur la table.
23:12Ils savent quoi dire pour nous rassurer.
23:14Et je vais vous dire...
23:16Si les écologistes votent ou non la censure...
23:18Oui, mais on ne discute pas d'un accord de non-censure
23:20comme si on était dans une coalition avec le gouvernement.
23:22Ah, c'est le mot accord qui vous gêne, mais le principe, c'est exactement le même.
23:24Oui, mais en fait, ce qu'il faut savoir,
23:26c'est que nous, nous ne sommes pas des contorsionnistes.
23:28Je pense que tout le monde nous connaît dans ce pays,
23:30les écologistes, pour être assez solides sur nos appuis.
23:32Et donc, il y a certains,
23:34notamment les insoumis, qui disent
23:36les écologistes, ils vont être piégés à la fin.
23:38On n'est jamais piégés.
23:40Il n'y a pas de raison de ne pas voter la censure, on la votera.
23:42Et c'est tout.
23:44Même s'il y a eu une avancée sur les retraites, vous pourriez quand même voter la censure.
23:46Mais oui, parce que...
23:48D'ailleurs, on peut...
23:50Comment on négocie avec vous
23:52si à la fin, vous ne prenez aucun engagement ?
23:54Ce n'est pas des négociations, alors ?
23:56Je n'ai pas dit que je ne prenais aucun engagement.
23:58J'ai donné les conditions
24:00nécessaires, mais non suffisantes,
24:02pour que nous ne votions pas la censure.
24:04La fin de l'application de la réforme des retraites,
24:06pas la cinglin-glin,
24:08à minima pour l'environnement.
24:10Ce sont les deux conditions nécessaires, mais non suffisantes.
24:12Parce que si M. Bayrou
24:14arrive à la tribune de l'Assemblée nationale,
24:16nous, par magie, par miracle,
24:18et déjà, il faudra voir d'où on vient pour en arriver là,
24:20donne un truc très très
24:22substantiel sur les retraites, et rétablit
24:24à minima les 7 milliards sur l'économie,
24:26sur l'environnement,
24:28mais nous dit des choses atroces
24:30sur l'immigration.
24:32Et donne des gages à retaillot
24:34sur des sujets très très durs.
24:36J'approche la réforme des retraites,
24:38mais j'approche aussi l'aide médicale d'Etat.
24:40En fait, ça ne va pas être possible.
24:42Marine Tondelier a 99% de chance, vous allez voter la censure jeudi prochain.
24:44Ça dépend du gouvernement.
24:46Et ça dépend de François Bayrou.
24:48Vous ne voulez pas être accusé de servilité,
24:50comme le dit Jean-Luc Mélenchon ?
24:52C'est pas ça.
24:54Je suis solide sur mes appuis.
24:56Je ne me trahis pas, et je ne me contorsionne pas.
24:58Les efforts que nous faisons,
25:00c'est en allant discuter avec eux,
25:02c'est ce que nous faisons,
25:04c'est en allant discuter avec un gouvernement
25:06qui a mis Bruno Retaillot au ministre de l'Intérieur,
25:08qui, Bruno Retaillot,
25:10mérite à lui-même censure.
25:12Et je vais vous dire, aller discuter avec un Premier ministre
25:14qui a mis Bruno Retaillot à l'intérieur,
25:16c'est déjà un effort très très substantiel de notre part.
25:18Vous prenez le risque.
25:20Et vous savez pourquoi on le fait ?
25:22Je le fais, parce que j'estime que de discuter avec nous
25:24les oblige à ne pas tout céder à ce monsieur.
25:26A ne pas tout céder sur des sujets dégueulasses
25:28qui mettent en cause l'humanisme
25:30dont doit faire preuve la France,
25:32sur en plus des sujets où il est démagogue
25:34et où ce qu'il propose est contre-productif
25:36et met en danger la santé de tous les Français,
25:38en l'occurrence sur l'aide médicale d'État.
25:40Donc ne me faites pas
25:42de leçons de morale sur ceux qui ne prendraient pas
25:44leur responsabilité ou pas.
25:46Nous les avons pris, nous les prenons pour nous
25:48et pour eux, maintenant, c'est alors.
25:50On verra juste si le gouvernement continue
25:52de parler avec vous après cette émission.
25:54C'est ce qu'on verra.
25:56Parce que j'ai cru comprendre
25:58que les réunions avec Laurent Wauquiez, voyez-vous,
26:00n'étaient pas agréables non plus.
26:02Je ne sais pas pour qui se prend ce monsieur,
26:04mais je l'ai vu à l'œuvre dans les réunions.
26:06Je vous rappelle quand même qu'il a refusé
26:08d'accepter le ministre du Travail
26:10parce que c'était une insulte pour lui
26:12tellement ce n'était pas un assez gros ministère.
26:14Je ne suis pas sûre que les discussions
26:16avec les Républicains soient très confortables.
26:18Vous avez évoqué de vous-même les réactions
26:20de la France Insoumise.
26:22Je vais vous rappeler quand même
26:24les phrases de Jean-Luc Mélenchon.
26:26La petite gauche traditionnelle n'a rien à offrir
26:28à la servilité.
26:30Vous avez oublié la phrase où Jean-Luc Mélenchon
26:32dit que lui il dort tranquille.
26:34Et donc déjà je suis ravie qu'il ait un sommeil de qualité,
26:36c'est important pour sa santé.
26:38Mais très franchement, tout ça m'intéresse
26:40moyennement parce que
26:42j'estime que le Nouveau Front Populaire c'est important.
26:44Nous savons pourquoi nous l'avons fait.
26:46Nous savons là où ça nous a amené,
26:48c'est-à-dire en tête des élections législatives.
26:50Et je vais vous dire, je ne suis pas là
26:52pour dramatiser chaque épisode.
26:54Le Nouveau Front Populaire n'est pas menacé
26:56aujourd'hui par vos discussions avec le gouvernement.
26:58Je décide, et les écologistes décident
27:00que le Nouveau Front Populaire n'est pas menacé.
27:02En tout cas il est fracturé sur la stratégie.
27:04Non mais si tous les autres au sein du Nouveau Front Populaire
27:06veulent nous raconter tous les jours
27:08et chaque heure que c'est la fin du Nouveau Front Populaire,
27:10alors ce sera la fin du Nouveau Front Populaire.
27:12Si on décide chacun, et c'est la ligne
27:14des écologistes que c'est largement
27:16surmontable, parce qu'il est logique
27:18dans une coalition d'avoir des fois
27:20des objectifs communs, mais des orientations
27:22stratégiques qui diffèrent, on n'est pas dans le même parti.
27:24On n'a pas les mêmes histoires politiques,
27:26on n'a pas les mêmes corps collectifs.
27:28Et donc ce qui se passe là aujourd'hui est très logique.
27:30Est-ce qu'on a besoin de s'insulter,
27:32de monter sur ces grands choix
27:34avec des vocabulaires toujours très virilistes
27:36en réalité ? Moi ça ne m'intéresse pas,
27:38c'est pas ce que je fais, et d'ailleurs si je faisais ça,
27:40il n'y aurait pas eu le Nouveau Front Populaire.
27:42Marine Taudelier, l'invité de ce dimanche
27:44du Grand Jury, vous restez
27:46avec nous et on parlera à propos de virilisme
27:48d'ailleurs, du retour au pouvoir
27:50de Donald Trump, c'est dans quelques minutes.
27:52On ne parlait pas Jean-Luc Mélenchon et Donald Trump quand même.
28:04Suite du Grand Jury, présenté
28:06par Olivier Bost.
28:08Marine Taudelier, la secrétaire nationale des écologistes
28:10et notre invitée, à mes côtés
28:12pour vous interroger, Pauline Buisson
28:14de M6 et Claire Conruyt du Figaro.
28:16Bonjour.
28:18Des incendies meurtriers
28:20dévastent Los Angeles.
28:22Le bilan provisoire est de 16 morts
28:24et 10 000 bâtiments détruits.
28:26Ces incendies, pour vous, ça ne fait pas
28:28de doute, sont liés au réchauffement climatique ?
28:30Ça ne fait de doute pour aucun
28:32scientifique sur cette planète
28:34qu'à mesure que la planète se réchauffe,
28:36les phénomènes extrêmes, les
28:38méga-feux, les cyclones, les
28:40inondations vont s'accélérer, vont
28:42s'intensifier. Je pense très très fort
28:44aux personnes qui se battent contre les flammes,
28:46aux victimes et à leurs proches en ce moment
28:48à Los Angeles, tout comme je pense
28:50très fort aux victimes à Mayotte, tout comme
28:52je pense à, il y a un an, les
28:54vœux que j'avais présentés au Pas-de-Calais
28:56en direct de Saint-Omer, les pieds dans l'eau
28:58et les personnes qui avaient perdu
29:00leur maison à cette époque-là ne sont toujours pas
29:02pour toutes retournées chez elles.
29:04Vous voyez bien qu'on ne peut pas fermer les yeux sur ce qui est
29:06en train de se placer d'un point de vue climatique
29:08et que ça doit se voir dans les budgets qu'adopte notre pays.
29:10Est-ce que toutes ces catastrophes aident à la prise
29:12de conscience ou au contraire l'écologie
29:14est retombée dans
29:16les préoccupations ? C'est très compliqué
29:18parce que je vois, y compris aux Etats-Unis
29:20ça avait commencé avec l'ouragan
29:22Katrina en 2005, qui était terrible
29:24vous vous rappelez la Nouvelle Orléans, et puis
29:26les fondamentalistes religieux et puis certains
29:28politiques républicains avaient
29:30dit que le cyclone avait la
29:32forme d'un fœtus
29:34de 6 mois victime d'un avortement.
29:36Et puis pour Haïti
29:38aussi on nous a redit que c'est un châtiment
29:40pour les femmes qui avortent dans le monde.
29:42On nous dit souvent ça et je trouve ça terrible
29:44déjà vis-à-vis des femmes
29:46qui se retrouvent souvent bouc-émissaires des choses dans lesquelles
29:48elles n'ont rien à voir, et c'est tellement
29:50malsain comme argumentation, mais tout
29:52est fait de la part de certains pour qu'on détourne
29:54la tension et pour qu'on pense que
29:56au contraire il faut continuer à faire tout comme avant, que c'est ça
29:58qui nous sauve. Donc moi j'appelle celles et ceux
30:00qui sont climato-sceptiques
30:02à se réveiller, mais j'appelle aussi
30:04celles et ceux qui voient ce qui se
30:06passe à se mobiliser, parce que l'autre
30:08risque c'est aussi celui de se dire que de toute
30:10manière c'est trop tard d'être dans une forme de
30:12désabusé, ce que je peux entendre,
30:14mais ça n'est pas le cas, il y a encore des raisons
30:16d'espérer et de se mobiliser, on peut y arriver
30:18ensemble. Justement, selon l'Organisation
30:20Météorologique Mondiale, le réchauffement
30:22de la planète en 2024
30:24a dépassé les 1,5°C
30:261,5°C c'était
30:28l'objectif des Accords de Paris
30:30à partir du moment où
30:32cet objectif est dépassé, faut-il en changer ?
30:34Alors en plus il faut dire que c'est
30:361,5°C de réchauffement
30:38depuis l'ère préindustrielle, c'est une moyenne
30:40parce que ça prend en compte toute la surface
30:42du globe, y compris au-dessus des
30:44océans, et que la réalité d'un certain
30:46point du globe c'est déjà plus 3 ou plus 4°C
30:48et que quand vous arrivez là, il y a un
30:50emballement dont personne,
30:52même les meilleurs scientifiques, ne peuvent prévoir exactement
30:54les conséquences. Est-ce que l'objectif des 1,5°C a encore
30:56un sens ? Faut-il le revoir ?
30:58Faut-il se préparer comme l'ont fait
31:00les précédents gouvernements à
31:02plus 4°C ? Est-ce qu'il faut
31:04continuer ? Bien sûr qu'il faut s'y préparer, et c'est le propre
31:06des écologistes, d'être prêt à tout
31:08tout le temps, parce que rien ne peut être écarté
31:10aujourd'hui comme danger pour l'habitabilité
31:12de la planète, et donc pour l'humanité.
31:14Mais est-ce qu'il faut acter l'échec de cet objectif
31:16des accords de Paris ? Il faut surtout
31:18acter que les politiques
31:20ne prennent pas la mesure, les politiques au pouvoir ne prennent
31:22pas la mesure de ce qu'il faut faire.
31:24Quand j'entends le gouvernement français
31:26se gargariser de ce qu'il fait sur l'environnement
31:28en disant, mais nous, franchement, si tout le monde faisait
31:30comme nous, ça irait, c'est pas vrai.
31:32J'ai lu, il y a la semaine dernière, un rapport
31:34du secrétariat général à la planification
31:36écologique. Vous vous rappelez que Mme Borne
31:38avait mis en place, ce secrétariat général
31:40à la planification écologique, elle avait mis en place
31:42des indicateurs pour dire
31:44où la France devait être telle et telle année
31:46pour respecter ces accords de Paris.
31:48Bon, le SGPE, c'est pas un
31:50rapport ni de Greenpeace, ni des écologistes, c'est un rapport
31:52du gouvernement.
31:54Ils disent que, sur les
31:56j'ai noté les chiffres, sur les
31:58300 000 nouvelles voitures, enfin il y a eu
32:00300 000 nouvelles voitures immatriculées, il y aurait
32:02dû en avoir 430 000
32:04l'année dernière. Il y a eu
32:0685 000 habitations rénovées,
32:08il y aurait dû en avoir 200 000 l'année
32:10dernière. Sur les phytosanitaires,
32:12la France baisse sa consommation
32:14moins vite que tous les autres pays
32:16d'Europe. Sur le report modal,
32:18c'est-à-dire, on laisse la voiture pour prendre un train,
32:20ça ne va pas du tout sur les objectifs.
32:22Moi, dans les Hauts-de-France, je vous dis, l'année dernière, il y a eu
32:2411 000 TER supprimés sur un an.
32:26Évidemment que les gens continuent à prendre leur voiture. Sur le covoiturage,
32:28ça ne va pas non plus. Sur l'agriculture,
32:30je peux vous faire tous les sujets comme ça. Et donc,
32:32à un moment, on ne peut pas toujours se dire
32:34que c'est de la faute des autres. On doit prendre nos responsabilités.
32:36Et quand je vois que pour l'année prochaine,
32:38le gouvernement français envisage
32:40de baisser de 136 millions d'euros
32:42sur la biodiversité, de 500 000 euros
32:44sur les flottes de véhicules électriques, qu'ils veulent baisser
32:46le fond vert de 60 %, le fond vert,
32:48qui sert à l'adaptation des
32:50territoires. Ils ont fait un plan, vous savez,
32:52un plan national d'adaptation au changement climatique.
32:54Le troisième est sorti avec plusieurs
32:56mois de retard parce que d'abord, il y a eu une dissolution.
32:58Après les Jeux Olympiques, c'est sûr que les Jeux Olympiques,
33:00c'est plus important que de sauver
33:02la résilience de nos territoires.
33:04Et puis, ils sortent ce plan qui est bien fait,
33:06je reconnais, qui donne les bonnes ambitions
33:08sur comment on adapte les territoires,
33:10comment on protège les habitations du littoral,
33:12etc. Mais
33:14quand tout ce qui est préconisé sur ce plan
33:16n'a pas les moyens qu'il vaut avec
33:18dans le budget, alors ça ne sert à rien.
33:20Et c'est même très hypocrite.
33:22Et donc, nous, quand on se bat pour le fond vert,
33:24quand on se bat pour, par exemple, le fond Barnier,
33:26en plus, il s'appelle Michel Barnier,
33:28par exemple, aux personnes, il y a des millions de Français
33:30aujourd'hui dont les maisons se fissurent
33:32ou vont se fissurer dans les années qui viennent à cause
33:34des rétractations des sols
33:36argileux. Ça, c'est
33:38pour vous montrer que, des fois, on dit que l'écologie, c'est
33:40punitif. Là, ça va être très, très punitif
33:42et ce ne sera pas de la faute des verts. Ce qui est
33:44punitif, c'est qu'on ne s'occupe pas du
33:46sujet. Et donc, vraiment,
33:48mobilisez-vous, je vous le dis, il ne faut pas
33:50être dans la résignation. Il y a plein de choses à faire.
33:52Rejoignez-nous, rejoignez
33:54les associations environnementales et battons-nous.
33:56On a une autre actualité, qui est une actualité
33:58diplomatique. Claire Conry.
34:00Oui, Marine Tendelier, la fin de la
34:02semaine a été marquée par
34:04l'expulsion, d'abord, d'un influenceur
34:06français, du territoire
34:08français algérien
34:10qui a finalement été ramené
34:12en France après que l'avion
34:14est atterri
34:16en Algérie. D'abord, est-ce que vous
34:18soutenez la France dans sa volonté d'expulser
34:20des influenceurs algériens
34:22appelant à la violence sur les réseaux sociaux ?
34:24Ecoutez, je trouve
34:26que tout ça, c'est de la provocation.
34:28Ces influenceurs, oui, sont
34:30dans la provocation, c'est ce qui les caractérise,
34:32mais Bruno Retailleau, aussi
34:34dans la provocation. Et ça, il faut le dire.
34:36C'est plus que de la provocation, c'est des appels à la haine ?
34:38Oui, mais ce que fait M. Retailleau,
34:40c'est contraire à l'État de droit.
34:42D'expulser des gens dont un procès est prévu
34:44le 14 février, sans
34:46attendre leur procès, excusez-moi,
34:48c'est un symbole de l'extrême droite au pouvoir.
34:50Le droit international,
34:52par exemple, les relations entre États ont des règles aussi.
34:54Quand vous avez un ressortissant
34:56d'un pays que vous voulez le renvoyer
34:58dans son pays, ça se fait avec
35:00l'accord du pays. Ce n'est pas des colis
35:02à la redoute, les gens. Vous ne pouvez pas dire
35:04je l'envoie, retour à l'expéditeur.
35:06On n'a pas de problème diplomatique
35:08avec l'Algérie aujourd'hui ?
35:10On a des problèmes diplomatiques avec l'Algérie
35:12et ce que je pense du gouvernement algérien.
35:14Mais les relations internationales ont
35:16des règles. Il y a des règles de droit
35:18et il y a aussi des règles de droit dans les
35:20procès et dans les règles qui régissent
35:22aujourd'hui en France, comment on peut renvoyer
35:24ou pas des personnes. Et je trouve extrêmement
35:26choquant que
35:28M. Retailleau, après un incendie
35:30aussi pyromane la semaine dernière sur
35:32les sorties scolaires et les femmes
35:34voilées qui les accompagneraient, il va nous en faire
35:36une par semaine. Pourquoi ? Parce qu'il ne
35:38veut pas qu'on parle des vrais sujets. Hier, il y avait
35:40à Calais une manifestation extrêmement
35:42touchante, des centaines de personnes
35:44en mémoire des 80
35:46personnes qui sont mortes
35:48l'année dernière sur les côtes du nord
35:50de la France en essayant de rejoindre l'Angleterre.
35:52Pourquoi c'est extrêmement grave ?
35:54Parce que, vous savez, les débats
35:56médiatiques, c'est vous qui les choisissez.
35:58Vous, en tant que journaliste, vous choisissez
36:00dans quel ordre vont être les sujets au journal télévisé,
36:02dans quelles questions vous nous posez
36:04à nous, responsables politiques.
36:06Quand M. Retailleau allume un incendie par
36:08semaine, parce que c'est ce qu'il fait,
36:10il fait que vous me posez à moi des questions sur
36:12ses provocations, plutôt que de lui poser des questions à lui
36:14sur son bilan. Parce que
36:16c'est son bilan, et celui de M. Darmanin,
36:18des morts en mer Méditerranée.
36:20Et je peux vous faire beaucoup de sujets comme ça. Vous savez, il y a
36:2240% de la population de Gaza qui a été exterminée
36:24depuis le début du conflit israélo-palestinien,
36:26depuis les incursions terrestres
36:28en octobre 2023. Et je trouve que
36:30cette manière de faire de la politique occulte
36:32les sujets les plus graves, celui de l'environnement,
36:34celui des Palestiniens,
36:36beaucoup de sujets comme ça, qui passent
36:38à l'ombre de micro-polémiques
36:40qui ne m'intéressent pas.
36:41Je vous laisse juger si c'est un sujet grave ou pas,
36:43mais prenez-vous au sérieux les menaces
36:45de Donald Trump d'envahir
36:47le Groenland, le Panama ou le Canada.
36:49Mais cet homme est
36:51complètement azimuté, excusez-moi
36:53de le dire, on le sait. Mais ce n'est pas juste qu'il est
36:55azimuté, c'est qu'il est à la tête
36:57d'une des plus grandes puissances internationales.
36:59Azimuté, ça veut dire qu'il faut le prendre au sérieux ou pas ?
37:01Il faut partir du
37:03principe qu'il est capable de tout, tout le temps.
37:05Et je pense que c'est quand même
37:07un homme qui, quand il a perdu le pouvoir,
37:09a organisé la prise d'assaut
37:11du Capitole par ses troupes. C'est
37:13quelqu'un qui n'est plus depuis longtemps dans
37:15l'état de droit, qui était un apprenti
37:17dictateur et qu'il faut prendre au sérieux
37:19parce qu'il a entre ses mains énormément de pouvoir
37:21et à la tête d'un état qui lui-même
37:23a énormément d'impact.
37:25Il y a un fait nouveau avant son retour
37:27à la Maison Blanche,
37:29à la fin du mois, il y a un fait nouveau,
37:31c'est qu'on voit ce qu'on appelle les GAFA, les géants
37:33du numérique, faire allégeance
37:35à Donald Trump. On a notamment
37:37vu Facebook cette semaine
37:39annoncer réduire ses contrôles contre les fake news
37:41et les propos haineux.
37:43Marine Tandelier, faut-il s'habituer
37:45à une liberté d'expression
37:47totale ?
37:49Ce n'est pas une question de liberté d'expression.
37:51C'est une question de fabrique de l'opinion
37:53et d'ultra-riches
37:55qui accumulent les richesses
37:57et qui, une fois qu'ils ont accumulé suffisamment
37:59de richesses, essayent d'acheter le pouvoir.
38:01C'est ça dont il est question aujourd'hui.
38:03C'est pour ça que, des fois, on passe pour des fleurs bleues
38:05à défendre une information indépendante,
38:07à défendre la lutte contre la
38:09concentration des médias.
38:11Mais aujourd'hui, ce débat sur la concentration des médias,
38:13on voit en France, il y a très peu
38:15de chaînes et de titres de presse aujourd'hui
38:17qui ne sont pas détenus par des milliardaires.
38:19Mais il faut aussi prendre en compte maintenant les réseaux sociaux
38:21dans ce calcul. Et ça fait partie
38:23de la fabrique de l'opinion. Ça a une prise sur le réel.
38:25Ça a des impacts sur les résultats des élections.
38:27Donc moi, je vais vous dire, Twitter,
38:29ça fait partie, et je pense
38:31que c'est au sommet, des critères
38:33de pénibilité de ma fonction politique.
38:35Dans mon quotidien,
38:37c'est un critère de pénibilité et de souffrance.
38:39Alors, c'est pas le principal
38:41sujet politique du monde non plus, ma souffrance
38:43quand j'ouvre mon compte Twitter, mais ça n'est pas normal.
38:45Et je pense que ce réseau...
38:47Est-ce que X est devenu dangereux ?
38:49Notamment son propriétaire, Elon Musk,
38:51faire campagne, par exemple,
38:53pour l'extrême droite, l'AFD, en Allemagne.
38:55C'est pénible ou c'est dangereux ?
38:57C'est dangereux, parce que c'est une remise
38:59en question de nos démocraties.
39:01Est-ce qu'il faudrait imaginer, par exemple,
39:03qu'on suspende Twitter pendant des périodes électorales ?
39:05J'ai dit, à la première occurrence,
39:07on m'a posé cette question, il y a quelques semaines,
39:09que Twitter devait être soit régulé,
39:11soit interdit.
39:13C'est ma ligne, elle est constante,
39:15et je n'en dérogerai pas, parce que
39:17vous voyez, moi, on va dire
39:19que j'ai les épaules solides et que j'en ai vu d'autres.
39:21J'ai 10 ans d'opposition à l'extrême droite,
39:23à Hélène Beaumont, et je me suis forgée en adversité.
39:25Je sais mettre à distance,
39:27j'ai appris à me détacher de tout ça.
39:29Mais je pense aussi à tous les jeunes qui font victime
39:31de campagnes de haine, parce qu'ils sont,
39:33de par leur orientation sexuelle,
39:35de par leur fragilité parfois,
39:37et qui se retrouvent en première ligne sur ces réseaux sociaux,
39:39à faire l'objet de campagnes de harcèlement.
39:41On voit, il y a chaque année,
39:43des enfants qui se suicident,
39:45parce que leur harcèlement scolaire
39:47passe maintenant par les réseaux sociaux,
39:49et les poursuit jusque chez eux, atteint leur réputation,
39:51parce qu'ils lisent des horreurs
39:53sur leur orientation sexuelle, tous les jours,
39:55sur ces plateformes, et qu'on ne peut pas
39:57laisser faire ça, comme si c'était juste une liberté d'expression.
39:59Vous savez, dans la loi, aujourd'hui,
40:01il y a des propos qu'on ne peut pas tenir.
40:03Marine Tordelier, Yannick Jadot, sénateur écologiste,
40:05candidat à la dernière élection présidentielle,
40:07a décidé et a annoncé qu'il allait
40:09quitter X.
40:11Vous, vous choisissez de rester pour l'instant ?
40:13C'est un débat qu'on a tous les jours,
40:15en ce moment, à la direction de mon parti.
40:17Vous savez, nous, on est adepte des transitions,
40:19c'est-à-dire qu'on prépare toujours les alternatives.
40:21J'ai été l'une des premières politiques françaises
40:23à rejoindre le réseau Blue Sky,
40:25sur lequel, aujourd'hui,
40:27je suis la responsable politique,
40:29qui est la plus active et qui est la plus suivie,
40:31trois fois plus que la personne
40:33qui arrive en deuxième position.
40:35Donc nous, nous misons sur ces réseaux, sur Blue Sky,
40:37sur Mastodon, qui a aussi le gros avantage
40:39d'être une plateforme décentralisée.
40:41C'est-à-dire qu'ils ont plusieurs serveurs,
40:43même s'il y en a un qui est le plus actif aujourd'hui.
40:45Vous voyez, sur Mastodon,
40:47personne ne peut prendre le contrôle sur tout ce réseau social.
40:49Ce qui se passe avec Twitter ne pourra
40:51jamais arriver avec Mastodon.
40:53C'est très important.
40:55On dit, est-ce que vous avez quitté Twitter ?
40:57C'est nos outils de travail et c'est les vôtres aussi.
40:59Ce n'est pas moi toute seule.
41:01On doit tous quitter Twitter.
41:03J'ai posé hier la question
41:05aux chefs des autres parties du Nouveau Front Populaire.
41:07Parce que j'estime que
41:09moi toute seule qui quitte un réseau,
41:11j'ai le regret de vous annoncer que ça n'a pas énormément d'impact.
41:13Si tout le Nouveau Front Populaire le fait,
41:15alors oui, ça en a.
41:17C'est pour ça qu'à un moment, on est dans une théorie des jeux.
41:19C'est-à-dire que moi je vais quitter,
41:21mais les autres, qu'est-ce qu'ils font ?
41:23C'est pour ça que je dis que ce réseau doit être interdit en Europe.
41:25Je le quitte ou pas, il aura quand même un impact sur le réel.
41:27Il contribuera quand même
41:29à déstabiliser les prochaines élections.
41:31On sait que leur ennemi, aujourd'hui,
41:33que ce soit à Poutine ou à Donald Trump,
41:35c'est la démocratie en Europe
41:37et la force que peut avoir le continent européen
41:39contre eux et par devers eux.
41:41Donc, il faut agir fortement
41:43pour protéger notre démocratie
41:45et protéger l'information sur notre territoire.
41:51À Paris, Lyon
41:53ou encore Marseille,
41:55des opposants ont fêté la mort
41:57de Jean-Marie Le Pen dans la rue.
41:59Auriez-vous pu vous joindre à eux ?
42:03Je ne juge pas.
42:05Moi, je ne l'aurais pas fait.
42:07J'estime que,
42:09dans ma culture personnelle,
42:11on respecte le jour de la mort des personnes
42:13et pas un jour de réjouissance,
42:15quel qu'elle soit. Après moi, je peux entendre
42:17que des personnes qui ont été ciblées personnellement par Jean-Marie Le Pen,
42:19qui disaient très officiellement
42:21qu'ils ne voulaient pas de leur présence sur le territoire national
42:23et eu envie de se réjouir,
42:25c'est une réaction qui leur appartient et que je ne commente pas.
42:27L'épidémie est particulièrement forte,
42:29épidémie de grippe,
42:31cette année. Faut-il rendre obligatoire le vaccin
42:33pour les soignants vaccins de la grippe ?
42:37Là-dessus, je pense qu'il faut s'en remettre
42:39à la science et je ne prétends pas
42:41être une experte scientifique. Je sais que c'est des sujets
42:43qui sont en débat entre scientifiques
42:45et j'attends leurs préconisations.
42:47Pour ou contre Yannick Jadot, candidat à la mairie de Paris,
42:49Anne Hidalgo, selon des rumeurs,
42:51il serait favorable ?
42:53Si Anne Hidalgo est favorable,
42:55je pense que c'est une excellente candidature
42:57pour la mairie de Paris et c'est un débat
42:59qui sera tranché par les militants parisiens
43:01dans les semaines qui viennent.
43:03La mise en route de l'EPR de Flamanville,
43:05est-ce que c'est une bonne nouvelle
43:07pour la neutralité carbone ?
43:09C'est une bonne nouvelle pour la facture des Français ?
43:11C'est une très mauvaise nouvelle
43:13pour la gestion des déchets nucléaires
43:15dont on ne sait toujours pas quoi faire.
43:17C'est une très mauvaise nouvelle
43:19parce que je n'ai pas confiance
43:21dans ce processus qui a conduit à ouvrir
43:23Flamanville. On a bien vu que ça avait pris
43:2512 ans de plus et quelques milliards supplémentaires.
43:27Et donc non, rien de ce qui se passe
43:29à Flamanville n'est une bonne nouvelle pour moi.
43:31Et une tout dernière question, je vous fais réagir
43:33puisque Yael Brown-Pivet,
43:35la présidente de l'Assemblée nationale,
43:37est invitée de nos confrères en ce moment.
43:39Elle vient de déclarer qu'elle n'était pas opposée
43:41par principe à arrêter la réforme
43:43des retraites pour rediscuter.
43:45C'est une bonne nouvelle ?
43:47C'est une bonne nouvelle et je pense que beaucoup
43:49au sein de la Macronie sont en train de se rendre compte
43:51du mur dans lequel ils vont.
43:53Et encore une fois, on leur a donné nos conditions,
43:55la décision leur appartient, mais ils n'auront
43:57aucune excuse s'ils décident
43:59aujourd'hui de continuer leur politique.
44:01Ce sera les yeux dans les yeux, en pleine conscience
44:03et ce sera vraiment leur choix
44:05de continuer cette obstruction qui nous conduit
44:07tous dans le mur.
44:09Le grand jury, ça se passe au Parlement.
44:11Alors, quoi qu'il arrive,
44:13la semaine prochaine, le Sénat redémarre
44:15l'examen du projet de loi de finances
44:17là où il s'était arrêté le jour
44:19de la censure.
44:21Trouvez-vous déjà normal de reprendre ainsi
44:23l'examen du budget ?
44:25C'est sûr que ça contraint
44:27et ça réduit, voire ça haïnie
44:29le rôle de l'Assemblée nationale.
44:31Mais il faut bien comprendre que...
44:33Est-ce que vous allez manquer de marge
44:35si vous obtenez ce que vous demandez
44:37au Premier ministre pour avoir
44:39tous ces changements ?
44:41C'est une vraie question. Vous savez que quand
44:43on est en deuxième lecture d'un texte, il a déjà été
44:45étudié à l'Assemblée et au Sénat.
44:47S'il revient à l'Assemblée,
44:49s'applique ce qu'on appelle la règle de l'entonnoir.
44:51C'est-à-dire que dans tous les amendements que le gouvernement
44:53ou que les parlementaires peuvent déposer,
44:55ils ne peuvent pas déposer un amendement
44:57qui ajoute un nouvel article, qui ajoute une nouvelle disposition.
44:59Ils peuvent juste modifier les articles existants.
45:01Et donc, sur plusieurs mesures dont nous
45:03discutons avec le ministre du budget,
45:05on est en train de chercher techniquement comment
45:07on arrive à les raccrocher ou pas à un article. On en est là.
45:09Après, moi, je peux entendre,
45:11je le regrette profondément, mais je peux entendre
45:13qu'on cherche à aller vite
45:15parce qu'au plus rapide,
45:17on aura un budget pour la France le 1er mars.
45:19Qu'est-ce que ça veut dire de ne pas avoir de budget
45:21en janvier et en février ? Ça veut dire
45:23que sur tous les appels à projets, que ce soit pour la culture,
45:25pour l'environnement, en fait,
45:27les appels à projets sont bloqués. Vous voyez, par exemple,
45:29je dénonce depuis longtemps le fait
45:31que sur le fonds vélo, c'est un fonds qui a été
45:33créé par Elisabeth Borne en 2023,
45:35c'était un plan 2023-2027, il y avait
45:37de l'argent tous les ans.
45:39En 2024, au bout d'un an, il y a eu zéro euro.
45:41En 2025, re-zéro euro,
45:43il y a 400 dossiers qui attendent alors qu'il y a des morts
45:45d'accidents cyclistes
45:47parce que les aménagements ne sont pas bien faits.
45:49C'est abandonné ce plan ?
45:51Non, on est en train de se battre
45:53pour remettre les crédits dessus. Mais un appel à projet,
45:55même quand vous le rétablissez, s'il est ouvert
45:57sur 10 mois au lieu d'être ouvert
45:59sur 12 mois, forcément,
46:01vous distribuez au moins de l'argent. Et quand on rencontre
46:03nos interlocuteurs de Bercy,
46:05ils nous disent d'ailleurs que dans les économies qu'ils cherchent,
46:07mécaniquement, des économies seront faites
46:09par le fait qu'en janvier et en février,
46:11on ne va rien dépenser.
46:13Et ça m'embête beaucoup.
46:15La loi spéciale pour la reconstruction de Mayotte
46:17arrive demain à l'Assemblée nationale.
46:19Est-ce que reconstruire Mayotte en interdisant
46:21les bidonvilles, ça vous semble réaliste ? Et comment
46:23faut-il faire ? On voit que c'est compliqué.
46:25Il se trouve que moi, j'étais à Mayotte au printemps
46:27dernier, et je peux vous dire que je me suis
46:29prise une gifle en découvrant
46:31cette île dont j'avais beaucoup
46:33entendu parler. Je m'étais documentée, mais quand vous êtes
46:35sur place, ce n'est pas pareil. Je viens du département
46:37de l'Hexagone, le plus pauvre de France,
46:39le Pas-de-Calais. Depuis que
46:41j'ai vu Mayotte, je ne me souviendrai plus
46:43jamais. Parce que ce qui se passe à Mayotte
46:45est une insulte pour notre République française.
46:47Soit on décide que Mayotte n'est pas français.
46:49Il se trouve que nous avons décidé que Mayotte
46:51était français et que les Mahorais ont décidé d'être
46:53français. Alors il doit être
46:55considéré comme un département à part entière.
46:57Et dans la reconstruction de Mayotte, je serai extrêmement
46:59attentive à ce que le minimum
47:01vitale, mais pas juste le minimum vitale,
47:03en réalité,
47:05on soit dans l'étiage des autres départements
47:07en termes de réseau d'assainissement,
47:09de gestion des déchets,
47:11parce que ce sont des sujets, pas juste
47:13qui touchent l'écologiste que je suis, mais qui
47:15touchent la citoyenne que je suis. Je ne peux pas accepter
47:17que des citoyens français vivent sans réseau
47:19d'assainissement, avec ce que ça suppose en termes
47:21de santé publique et de pollution. Et donc, il faudra
47:23reconstruire de zéro en faisant ça.
47:25Si le gouvernement
47:27soutient la proposition de loi
47:29des républicains qui veut revoir le droit du sol
47:31à Mayotte, c'est censure
47:33de votre part ?
47:35Evidemment, parce que si c'est
47:37un territoire français, alors s'il applique le même droit
47:39que partout ailleurs en France... Donc il ne faut pas revoir le droit du sol à Mayotte ?
47:41Je vais vous dire, le sujet
47:43de l'immigration à Mayotte,
47:45ce n'est pas une question de droit du sol
47:47ou pas. C'est une question que,
47:49à quelques encablures de là,
47:51vivent des Comoriens qui ont un
47:53niveau de vie cinq fois inférieur
47:55à celui des Mahorais. Et donc, vous pouvez
47:57entourer l'île de barbelés si vous voulez,
47:59ils continueront d'avoir envie de venir.
48:01Et donc, je trouve très hypocrite
48:03de la part de ce gouvernement de faire
48:05les gros bras avec un vocabulaire très viriliste
48:07sur l'immigration à Mayotte, mais de sabrer
48:09les budgets de l'aide au développement.
48:11Parce que quand vous sabrez l'aide au développement en tant que
48:13gouvernement français, vous faites en sorte
48:15que, notamment, on n'aidera plus
48:17les Comores à se développer. Et donc, on continuera
48:19à voir se creuser l'écart et qu'on continuera
48:21à voir toujours plus nombreux des
48:23Comoriens essayer de rejoindre la France
48:25via Mayotte. Et donc, c'est pour ça
48:27que je n'aime pas les trucs à l'emporte-pièce.
48:29Je n'aime pas ces provocations de Bruno Retailleau
48:31qui, en plein deuil national, deux jours
48:33après l'horreur, était sur place
48:35pour cibler l'immigration. C'est pas
48:37les migrants qui ont provoqué le cyclone à Mayotte.
48:39C'est les conditions
48:41météorologiques accentuées
48:43par le changement climatique. Il aurait pu
48:45faire une déclaration là-dessus. Non. Il a
48:47choisi son seul terrain de jeu, en réalité,
48:49le seul qu'il maîtrise et qu'il instrumentalise.
48:51Celui de l'immigration, je trouve ça abject,
48:53déplorable et c'est à l'opposé
48:55de l'humanisme que je porte. Un dernier moment.
48:57Le Grand Jury
48:592027, c'est
49:01demain. 2027 ou
49:03avant, c'est aussi une question.
49:05Les sondages pour Emmanuel
49:07Macron, il n'a jamais été
49:09aussi bas dans les enquêtes
49:11d'opinion. Et c'est pas terminé. Est-ce que
49:13vous ne demanderez jamais la démission
49:15du Président de la République ?
49:17La question se pose, tout simplement, parce que
49:19les Français se la posent.
49:21En fait, le seul à ne pas se la poser, c'est lui.
49:23Vous lui proposez la question ou vous lui demandez ?
49:25Ce qui n'est pas la même chose.
49:27Moi, j'ai compris depuis bien longtemps que ce n'était pas moi qui
49:29décidais. La décision est
49:31entre ses mains.
49:33Je pense qu'on voit bien
49:35qu'il doute. Et moi, je pense, la vérité, c'est que
49:37si le gouvernement Bayrou tombe,
49:39je pense qu'il n'aura plus le choix, cette troisième
49:41fois, que de nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
49:43Qui tombera à son tour ? Comme ça.
49:45Je n'en suis pas aussi sûre que vous.
49:47Parce que je pense que s'ils sont sincères quand ils s'estiment
49:49très préoccupés de la stabilité
49:51institutionnelle, alors ils ne pourront
49:53pas, par principe, censurer ce qu'ils avaient reproché
49:55à la gauche quelques mois auparavant.
49:57Mais donc, vous me demandez
49:59si nous nous y préparons. Les écologistes,
50:01par construction historique, c'est dans notre
50:03ADN, on se prépare tout le temps,
50:05à tout, parce qu'on est formés au fait
50:07que tout ce qui arrive... Vous avez commencé à collecter vos signatures ?
50:09Nos signatures, on les a déjà.
50:11Je veux dire, la France Insoumise, s'ils le font,
50:13c'est parce qu'ils savent que la fois dernière, il y avait un stress là-dessus
50:15et que c'est compliqué pour eux.
50:17Nous, chez les écologistes, nous avons déjà
50:19nos 500 signatures, donc ce n'est pas le sujet qui nous préoccupe
50:21le plus. Mais par contre, on doit se préparer
50:23financièrement, évidemment.
50:25On doit se préparer en choisissant
50:27quelle serait notre incarnation, notre candidature
50:29à la candidature commune, on va le dire
50:31comme ça. Et puis... Et bien, on vous pose la question pour
50:33savoir si c'est vous dans un prochain Grand Jury.
50:35Non, mais surtout, il faut se préparer avec tous nos partenaires
50:37sur le projet, aller écouter
50:39les Français ensemble sur le territoire et puis choisir
50:41comment nous choisirons un candidat commun,
50:43mais c'est le choix des écologistes. Bon dimanche à tous,
50:45à la semaine prochaine.

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