L'ancien Premier ministre était interrogé par Olivier Bost (RTL), Pauline Buisson (M6) , Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Jim Jarrassé (Le Figaro).
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00:00Si on regarde maintenant les réactions, on voit quelque part toute la
00:03fragilité de ce gouvernement. Jordan Bardella, le président du
00:06Rassemblement National,
00:07a dit aussitôt hier soir
00:09ce gouvernement n'a aucun avenir. Est-ce que vous redoutez que le
00:12le RN fasse tomber rapidement le gouvernement ?
00:15Je ne le crois pas. Mais ça, naturellement, nous sommes dans une
00:18situation difficile. Je ne veux pas dire... C'est sans doute la situation la plus
00:21compliquée que moi j'ai connue.
00:22Cinquante ans de vie politique.
00:24Et Michel Barnier est sans doute
00:26le premier ministre qui est dans une situation... Puis le président n'a pas
00:29de majorité.
00:30Le premier ministre n'a pas de majorité.
00:32Les deux grands groupes de l'opposition n'ont pas de majorité.
00:35Personne n'a de majorité.
00:36Donc la situation est explosive. C'est clair.
00:39Donc c'est très très difficile. Pourquoi vous pensez que le RN ne va pas le faire tomber le gouvernement immédiatement ?
00:42Je pense qu'aujourd'hui,
00:44on a deux logiques différentes.
00:45Et les filles sont dans la logique de la radicalisation, de la provocation.
00:49Et on a
00:50le RN qui est dans la logique de la notabilisation.
00:53Donc je pense que je ne vois pas aujourd'hui
00:56ceux qui veulent apparaître
00:58comme des gens responsables
00:59le RN
01:00aller voter avec ceux qui sont dans la provocation.
01:03Donc ça me paraît difficile.
01:05Donc la logique du RN me paraît être une logique aujourd'hui
01:09de travail et de résultats.
01:13Nous verrons bien.
01:14Mais donc ça ne me paraît pas... Il y a deux attitudes très différentes. Il suffit de voir les comportements de l'un.
01:18D'un côté ça provoque, de l'autre côté ça notabilise.
01:21Et du côté de Jean-Luc Mélenchon, vous estimez qu'il cherche lui plutôt la crise politique ?
01:25Hier soir, il a appelé à se débarrasser aussi tôt que possible du gouvernement Barnier.
01:29Je pense que naturellement,
01:31sa stratégie c'est le combat. Il le dit clairement.
01:33Lui, il est dans le combat, il est dans la déstabilisation,
01:36il est dans le désordre.
01:38Finalement, je pense qu'à un moment ou un autre,
01:40plutôt que la droite et la gauche, va apparaître
01:43le parti de l'action et le parti du désordre.
01:46Et Jean-Luc Mélenchon est le grand leader du parti du désordre.