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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-01-29##

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Transcription
00:00— Jean-François Aquillie, bonjour. — Bonjour, Jean-Jacques.
00:02— Jean-François, vous avez un sentiment de quoi, ce matin ? Un sentiment de bien-être ? Un sentiment de je-ne-sais-pas-quoi ?
00:07— Non, un sentiment d'être bien réveillé. Un sentiment d'être bien réveillé, en fait. — Je sais pas si je le suis vraiment, parce qu'on a beaucoup de sentiments.
00:12— Les Français ont des sentiments. — C'est vrai. Non, mais maintenant, dans ce pays, nous débattons sur le sentiment, sur...
00:20Nous créons une polémique. Les politiciens, les responsables politiques créent une polémique parce que François Bayrou a déclaré...
00:29Alors je vais être précis. Il a parlé de quoi ? Il a parlé de sentiment de submersion. Voilà ce qu'il a dit.
00:36« La France approche d'un sentiment de submersion migratoire ». Dès l'instant que vous avez le sentiment de submersion,
00:43de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, vous avez rejet. Mais est-ce qu'il a tort ou pas de dire cela ?
00:53Moi, je vois pas en quoi... C'est choquant, mais bon, chacun... — Il dit des choses qu'une majorité de Français... C'est un sentiment.
01:01« Ressent ». « Ressent ». Est-ce que c'est réel ? Oui, pour ceux qui y sont confrontés en certains lieux de France.
01:07— C'est comme le sentiment d'insécurité. Il y a parfois une insécurité. Et oui, elle est réelle. C'est pas un sentiment.
01:13— Le fait de ressentir et de craindre une situation n'est pas non plus illégitime. On a le droit d'avoir un ressenti, un sentiment de quelque chose. Voilà.
01:22— Bon. Alors le problème, c'est que ça provoque remous, beaucoup de remous, et notamment chez les socialistes.
01:28— Oui, ça provoque remous. Ça provoque risque de... On parle de ça, de censure. C'est le retour, puisque les socialistes s'étaient engagés
01:35sur une forme de non-censure. Nous sommes dans la mécanique gouvernementale et dans la mécanique des choses de cette histoire
01:40qui n'en finit pas de ne jamais vraiment démarrer. Alors cette submersion... Ça date de lundi.
01:46Sur l'interview sur la chaîne LCI, cette submersion dans la bouche du Premier ministre va trop loin pour la gauche, mais pas assez loin pour une partie de la droite,
01:53puisque certains estiment que ce n'est pas un sentiment, mais c'est une réalité. Alors je rappelle qu'il avait développé la même idée !
02:00— Mais oui ! — La même idée ! C'était lors de la DPG, la Déclaration de politique générale. On en avait parlé ici.
02:04— Les mêmes mots ! — Les mêmes mots. Il avait dit... Alors presque les mêmes mots. Il avait dit que cette immigration est une question de proportion.
02:09Une famille étrangère, grosso modo, dans un village pyrénéen où c'est Venolle... — Où c'est Venolle ! Il avait raison de penser aux Cévennes.
02:16— Grosso modo, c'est très bien. C'est de la générosité. Mais s'il y en a 30 en même temps... Ah non, ça ne marche plus.
02:21Donc c'est une famille, ça va. 30, bonjour les dégâts. Il avait dit il y a 2 semaines... Et le PS, Jean-Jacques, n'avait pas claqué la porte à ce moment-là.
02:28— Mais il avait dit que c'était exactement ce qui se passe à Mayotte. C'est ce qu'il a redit hier à l'Assemblée nationale.
02:32Alors pourquoi est-ce que le PS n'avait pas claqué la porte à ce moment-là ? Et pourquoi, aujourd'hui, a-t-il suspendu les négociations sur le budget ?
02:40— Parce qu'il y a un mot. C'est « submersion ». Un mot presque welbeckien. La submersion. Il n'avait pas dite cette submersion-là
02:49lors de son discours, sa déclaration de politique générale. Ce mot-là ne fait pas partie de mon vocabulaire à déclarer une alliée.
02:56— Marie-Hélène Braune-Pivet, en même temps qu'elle se désolidarise de François Bayrou, dit qu'il faut réguler l'immigration.
03:03Elle dit la même chose que lui, en réalité. — Mais avec d'autres mots.
03:06— Ça bloque sur un mot parce que Boris Vallaud, le patron des socialistes de l'Assemblée nationale, accuse François Bayrou d'emprunter le vocabulaire,
03:14dit-il, de l'extrême-droite. Il dit « je suis submergé de consternation », Boris Vallaud. Et du coup, les socialistes ont claqué la porte
03:22de la réunion qui était prévue chez Amélie de Montchalin. Du coup, qu'est-ce qui se passe mécaniquement ?
03:28C'est Marine Le Pen qui redevient l'arbitre des élégances et qui, elle, si d'aventure...
03:34— Oui. Alors attendez. C'était suspendu hier. Nous verrons bien demain.
03:38— Nous allons en savoir beaucoup plus parce que Philippe Brun est avec moi tout à l'heure à 8 h 30. Il est député socialiste.
03:43Et c'est lui, c'est lui, le député socialiste qui est à la CMP demain matin, au cœur du réacteur.
03:50Il va nous dire si c'est vraiment suspendu ou si ça continue à discuter.
03:54— Oui. Moi, je crois que ça continue à discuter. Je vous le dis tout de suite. On verra bien.
03:58Dites-moi, l'entourage de François Bayrou nous rappelle que la facture à Saint-sur-Barnier coûte combien ?
04:05— L'entourage de Matignon. C'est hier soir. Ça nous dit... En attendant, nous sommes sereins, mais vous savez qu'en attendant,
04:11ça coûte 100 millions d'euros par jour tant qu'il n'y a pas de nouveau budget.
04:15— 100 millions d'euros par jour à la France.
04:17— 100 milliards au canteur pour l'instant. C'est la communication de Matignon.
04:20Donc pendant ce temps, pendant que les députés s'écharpent, on en est à 12 milliards.
04:24— Est-ce que François Bayrou aurait dû éviter de parler de submersion ? Un premier ministre ne peut pas dire ça ou pas ?
04:29— Alors il aurait pu décrire la situation telle qu'il l'a fait lors de son discours, de sa déclaration de politique générale.
04:35Parce que pour beaucoup, le mot est déshumanisant. Alors qu'est-ce qu'il aurait dû dire ? Invasion ?
04:39Mais ça veut dire la même chose. Donc il y a les mots pour le dire.
04:43Mais les habituels opportunistes indignés de la gauche, au fond, leur réponse est tout aussi inappropriée,
04:51parce qu'ils seraient peut-être bien inspirés de nous donner une doctrine à gauche pour traiter avec réalisme
04:58le sujet migratoire qui préoccupe pas seulement les Français. C'est une préoccupation mondiale de tous les pays,
05:05pas seulement occidentaux. Voilà. Donc là, il va falloir que les uns et les autres discutent clairement des choses.
05:10— Baptiste et Olivier, deux auditeurs, sont avec nous pour parler de ça dans 2 minutes.

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