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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir. Tout de suite la Minute d'Info avec Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous. À la une de l'actualité, une lycéenne de 15 ans décédée dans un accident de car scolaire à Châteaudun en Eure-et-Loire.
00:16Le véhicule s'est renversé sur la voie, faisant 20 blessés. Le conducteur de 26 ans a été testé positif au stupéfiant.
00:23Un prélèvement sanguin a été immédiatement effectué. Une enquête a été ouverte et le ministre des Transports Philippe Tabarro a saisi le bureau d'enquête accident des transports terrestres.
00:32Pas de survivants dans la terrible collision aérienne à Washington. Entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire, Donald Trump pointe du doigt les contrôleurs aériens.
00:40Il reproche notamment à Joe Biden et Barack Obama d'avoir baissé les exigences en matière de contrôle aérien. La trajectoire de l'hélicoptère était incroyablement mauvaise selon le président républicain.
00:51Huit otages ont été libérés aujourd'hui. On rejoint Ifreel, la première été, Agam Berger, soldat âgé de 20 ans, puis Arbel Yehoud, une civile de 29 ans et un agriculteur de 80 ans, Gadimoz, tous deux germano-israéliens.
01:04Enfin, cinq otages thaïlandais ont également été libérés hors du cadre de l'accord de traite.
01:10Merci ma chère Maureen et Osomer ce soir. Un témoignage dans Face à l'info. Un témoignage pour la vie.
01:19À l'heure où la fin de vie est au cœur de l'actualité, à l'heure où notre société tend à banaliser la mort, à l'heure où la vie est piétinée, où la natalité est en baisse, où la notion de famille vole en éclats.
01:31Le témoignage d'une mère pour la vie de son fils. Un combat face au handicap, un combat face au harcèlement scolaire, un combat pour la vie.
01:39Témoignage de Laurence Lejalus avec son livre « La deuxième vie de mon fils ».
01:44Aurore Bergier a raconté hier soir sur ce plateau, avec beaucoup de courage, avoir déjà été traité de « salle française ».
01:51En quoi est-ce du racisme anti-blanc ? Pourquoi, attendant de mal à nommer, définir, reconnaître le racisme anti-blanc, d'où vient cette incapacité à condamner ce racisme ?
02:01L'édito de Mathieu Boccotti.
02:03Pourquoi la justice a-t-elle suspendu l'expulsion en urgence de l'influenceur d'ULM vers l'Algérie ?
02:11Pourquoi le juge des référés pense que si expulsion il y a, elle doit être faite dans le cadre d'une procédure classique ?
02:19Les juges décident, les avocats résultent. L'Algérie aussi, un camouflet contre Bruno Rotaillot.
02:26Pendant ce temps, Donald Trump promulgue sa première loi relative à l'immigration, que comprendre l'analyse de Gabriel Cluzel.
02:36Alors que des otages israéliens sont libérés dans la douleur, alors que des prisonniers palestiniens sont relâchés dans la stupeur,
02:43en France, c'est sur une liste officielle d'un candidat à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges, liste de Louis Boyard, que l'on retrouve un défenseur du Hamas.
02:53Beaucoup se demandent comment des valeurs anti-françaises peuvent-elles se retrouver plébiscitées sur une liste.
03:00En France, le regard de Marc Menon.
03:04Vous vous souvenez de Salwan Moumika ? Cet homme, cet Irakien vivant en Suède, qui avait piétiné le Coran, qui avait également brûlé des exemplaires du Coran.
03:13On a appris qu'il a été tué la nuit dernière à Stockholm. L'homme était en direct sur les réseaux sociaux.
03:18Lorsqu'il aurait été pris pour cible, le tribunal devait rendre son jugement aujourd'hui sur des accusations, des citations à la haine dont il était victime.
03:27Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:30Avec Face à l'Info, regardez la société changer sous vos yeux. Nous vous en parlons depuis plusieurs années.
03:36Ce moment où vous pourrez aller en prison si vous ne vous ageneuillez pas devant le rouquisme.
03:42Comment expliquer qu'un gynécologue soit poursuivi par un patient homme, je précise biologiquement masculin ?
03:48Un homme devenu femme qui était en transition.
03:51Comment expliquer que le gynécologue soit suspendu pour six mois de pratique parce qu'il a refusé de l'ausculter ?
03:57L'édito de Mathieu Boccotti.
03:59Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou, beaucoup de surprises ce soir.
04:17D'abord, une bonne nouvelle puisqu'on dit souvent, oui, Madame Kelly, vous ne parlez pas de bonnes nouvelles.
04:23On a de bonnes nouvelles.
04:25On apprend à l'instant, enfin, il y a peut-être un instant là, que le Puy-du-Fou est désormais éligible au pass culturel.
04:32Grâce, je cite, à notre alerte, dit Anne Sicard, à notre mobilisation.
04:38La ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé aujourd'hui que le Puy-du-Fou était désormais éligible au pass culture.
04:44Victoire, crie Anne Sicard. C'est une bonne nouvelle.
04:48Parmi les bonnes nouvelles, ce soir, Charlotte Dornelas nous a fait des crêpes.
04:53Alors, Charlotte est notre cuisinière, donc je tiens à vous souligner qu'elles sont particulièrement bonnes.
05:00Non, mais c'est la chandeleur, la chandeleur avant l'heure avec nous.
05:03Oui, nous ne sommes pas là dimanche.
05:05On n'est pas là dimanche.
05:06Ce sont des crêpes, qu'est-ce que vous avez mis dans ma jolie ?
05:08J'ai mis de la fève tonka.
05:10Mais quoi ?
05:11De la fève tonka.
05:12C'est quoi ça ?
05:13C'est une épice, un petit goût de caramel.
05:15Ah oui, Mathieu a l'air de connaître.
05:16Vous les faites sauter ?
05:17Oui, je les fais sauter.
05:18Calmez-vous, calmez-vous.
05:21Dans un instant, on va partager tout ça avec la régie, avec tout le monde.
05:24Mathieu a emmené la confiture, j'ai emmené les cuillères.
05:27Gabrielle a emmené les serviettes en papier.
05:29Comme ça, tout le monde a emmené quelque chose.
05:31J'ai un petit cadeau pour chacun.
05:33Après, on passe aux choses sérieuses.
05:35C'est le dernier jour de la semaine.
05:36J'ai voulu emmener un petit mot à chacun.
05:38Là, c'est poncé.
05:40C'est un petit carnet que je donne à Charlotte Dornelas.
05:45Les mots.
05:46Un petit carnet que je donne à Marc Menand.
05:48Celui-ci, les mots.
05:49Ça, ça vous va bien.
05:50C'est pour écrire vos petites pensées.
05:52Écrire pour Gabrielle Cluzel.
05:55Et refaire le monde.
05:58Mathieu, de votre côté.
06:00Ce sont des petits carnets pour raconter un peu votre vie.
06:03Un petit cadeau.
06:04Fini la fiscalité, donc.
06:08Merci, merci, merci.
06:09Mathieu, vous avez vu qu'il est grand.
06:10Parce qu'on sait que vous parlez beaucoup.
06:12Le monde va changer de base.
06:14Beaucoup de choses à dire.
06:15Beaucoup d'actualités ce soir.
06:17Et on va entrer dans le vif du sujet dans un instant avec vous, Mathieu.
06:20D'abord, Laurence Lejalu, nous sommes très heureux de vous recevoir.
06:25C'est votre premier livre.
06:26Votre premier livre, ici.
06:28La deuxième vie de mon fils.
06:30Vous n'êtes ni écrivain, ni journaliste, ni spécialiste.
06:36Vous êtes juste une mère.
06:38Une mère qui a écrit un livre comme une ode à la vie.
06:41Un combat.
06:42Un combat pour la vie.
06:43Et je disais en titre, dans un contexte où la mort est banalisée,
06:46où la vie est piétinée,
06:48nous voulions vous recevoir pour ce témoignage hors normes.
06:52Un témoignage positif.
06:54Tout commence lorsque, à une époque,
06:57vous viviez au Brésil.
06:59Vous retrouvez votre fils de 11 mois flottant, inanimé,
07:04dans la piscine familiale.
07:06Racontez-nous.
07:08Alors que je pensais que c'était un kidnapping,
07:10pour moi, c'était inimaginable, la piscine.
07:12J'avais fait le tour de la maison.
07:14Au dernier recours, je soulève la bâche.
07:16Et là, mon petit garçon flotte sous l'eau.
07:18Alors là, c'est l'effroi.
07:20Et puis, il n'y a plus la place pour les émotions.
07:22Il faut que j'agisse vite.
07:23Je plonge, je le récupère.
07:24Je cours dans la maison en disant que Théodore est mort.
07:28Et là, les secours arrivent assez rapidement.
07:32Toute une chaîne d'amitié, de solidarité se met en place.
07:35Je viens de garder les deux grands.
07:37Et une amie nous suit pour aller à l'hôpital.
07:40Et là, quand je vois le médecin pour la première fois,
07:43elle me dit que sur une échelle de 1 à 10,
07:47il a 0,1 une chance de s'en sortir.
07:51Alors là, c'est...
07:53C'est...
07:55Je m'ébranle.
07:57Je ne sais plus.
07:59Je ne comprends plus.
08:01Alors qu'on était tout joyeux, toute la journée.
08:03Et là, soudain, on me dit qu'il ne va pas passer la nuit.
08:05Personne n'a vu lorsqu'il est tombé dans la piscine familiale ?
08:08Non, personne, non, non.
08:09Avant que les secours n'arrivent, si j'ai bien lu votre livre,
08:12vous avez eu des gestes de secours.
08:14Oui.
08:15Peut-être qui ont été des gestes très importants.
08:17Comment vous avez eu cette force ou cette idée d'avoir des gestes ?
08:21Et quels gestes vous avez eus pour votre fils ?
08:23Moi, j'ai tout de suite fait le bouche-à-bouche et le massage cardiaque.
08:26Je ne me suis pas posée de questions.
08:28Quand j'ai appelé mon médecin, il m'a dit surtout faire le bouche-à-bouche
08:32et le massage cardiaque.
08:33Et je lui ai dit que j'avais déjà fait.
08:35Il m'a dit continue, continue, continue, jusqu'à ce que les secours arrivent.
08:38Et c'est ce que j'ai fait.
08:39Les secours arrivent, mais le cœur de votre fils s'arrête.
08:43Oui.
08:44Combien de fois ?
08:45Pour moi, c'est fini.
08:47On lui a mis les deux gros sabots et c'est reparti.
08:51Et une fois encore, dans le SAMU, sur la route pour aller à l'hôpital,
08:55son cœur s'arrête encore, le SAMU s'arrête.
08:57Là, c'est l'infirmière qui me regarde.
09:00Elle est décomposée.
09:02J'ai compris, c'est fini.
09:04Et puis finalement, son cœur, je lui ai serré fort la main à l'infirmière
09:08et son cœur est reparti.
09:10Comme si je lui avais transmis mon énergie.
09:12Je lui disais, c'est pas possible, tu peux pas me laisser Théodore
09:15sur le sol de la cuisine.
09:16Déjà, quand je le réanimais, je lui disais, ne me laisse pas.
09:18T'as pas le droit de me laisser, Théodore.
09:20Tu dois vivre, tu dois vivre.
09:22Voilà, ça c'est un cri d'amour.
09:25Votre livre est formidablement bien écrit.
09:27Je ne sais pas si j'y arrive à tout.
09:30Lorsqu'on vous dit qu'il sera peut-être implégique ou aveugle,
09:34comment est-ce que vous réagissez ?
09:36C'est la même chose, je réagis comme vous.
09:39Là, je n'arrive plus à me tenir.
09:41Je dois m'asseoir.
09:42Lui, c'est pas possible parce qu'il a fait énormément de convulsions.
09:44Pendant dix jours, on m'a dit,
09:46tenez le téléphone près de vous toute la nuit, chaque nuit.
09:50Parce qu'on ne sait pas, on ne sait pas.
09:52Il ne va pas survivre, il ne va pas survivre.
09:53On ne sait plus arrêter les crises.
09:55Et puis finalement, on a trouvé la panacée qui vient d'Argentine.
09:59Quand il a passé toutes ces épreuves, je me dis que ce n'est pas possible.
10:02Et moi, je lui ai formulé les prières.
10:04J'ai dit, faites qu'il soit vivant, faites qu'il soit vivant.
10:06Et puis, j'allais auprès de lui.
10:08Je lui ai dit, ne me laisse pas, ne me laisse pas mon chéri.
10:11Tu n'as pas le droit de me laisser.
10:12On a construit une famille.
10:14Mon petit cœur, il a grossi avec toi.
10:16J'aime Corentin, Julie.
10:18Mais aussi, toi, tu fais partie de ce cœur qui s'est musclé.
10:21Tu ne peux pas partir et me laisser.
10:24Et donc, je n'accepte pas ce qu'il me disait dans ma tête.
10:28Je fulmine et je dis, il verra, il marchera, on verra, on verra.
10:31Mais c'est moi, je vais tout faire pour qu'il s'en sorte.
10:33Vous refusez le diagnostic qui vous a été...
10:36On ne peut pas me l'arracher, ce n'est pas possible.
10:38Vous n'êtes pas croyante, mais il y a une partie qui m'a beaucoup touchée.
10:42Oui.
10:43Page 71, en sortant de la salle de réanimation,
10:46je m'arrête devant la chapelle qui se trouve juste en face.
10:49Curieuse, j'entre, quel calme.
10:51Le silence m'apparaît comme une déflagration.
10:54Je demande de l'aide, je m'adresse au Tout-Puissant.
10:57Puis il fait un signe de croix.
10:59C'est la seule chose que j'ai retenue de la catéchèse.
11:02Vous pensez que ça a compté ?
11:04Peut-être, oui.
11:06Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
11:08Il y a plusieurs étapes, on ne va pas tout dévoiler dans le livre.
11:13Mais ce petit, vous l'avez...
11:15Vous êtes battue pour sa vie.
11:17Petit à petit, comment il renaît ?
11:20La stimulation.
11:22On a vu plusieurs neurologues.
11:23Parce qu'on a besoin d'un signe d'espoir aussi.
11:25Quand on nous dit qu'il est condamné,
11:27à quoi bon faire des efforts si ce n'est pas possible,
11:30si c'est irréversible ?
11:32Toujours cette petite voix qui me dit
11:34qu'il peut s'en sortir.
11:37On a cherché toutes les stimulations.
11:40Un neurologue nous dit qu'il peut s'en sortir,
11:42mais qu'il faut l'estimuler.
11:44Mes parents étaient avec nous.
11:46Ils étaient venus me soutenir pour une épreuve plutôt terrible.
11:49On leur avait dit que mon petit garçon,
11:51les médecins ne pouvaient pas le sauver.
11:54Et qu'il fallait ne plus se poser de questions.
11:57Votre fille va avoir besoin de vous.
11:59Finalement, on a réussi à le sauver.
12:04Mais avec ce terrible diagnostic.
12:07Ce médecin est venu à la maison.
12:09Il parlait français.
12:10Il était marié à une Française.
12:11Il faisait beaucoup de conférences en France.
12:12On est toujours au Brésil.
12:14Il m'a dit qu'il regarde attentivement l'IRM.
12:18Il observe Théodore.
12:20Soudain, il nous dit qu'il a des chances de s'en sortir.
12:23Stimulez-le.
12:24Les visages rayonnent.
12:26Les questions fusent.
12:28Qu'est-ce que ça veut dire ?
12:29Comment ?
12:30L'espoir qui renaît.
12:32Dites-nous, comment fait-on ?
12:34Vous le prenez.
12:35Vous stimulez tous ses sens.
12:36Vous le portez.
12:37Vous le caressez.
12:38Vous lui parlez.
12:39Faites-lui sentir les odeurs.
12:41Faites-lui toucher.
12:42Écoutez.
12:43Je vous donne une carte.
12:45C'est un centre de neurologie fonctionnelle.
12:48Vous allez lui faire faire des séances de kiné,
12:50d'orthophoniste, d'orthoptiste,
12:52et de psychomotricité.
12:54J'ai fait ça immédiatement.
12:55J'ai pris contact.
12:56On m'a dit qu'il fallait lui faire une séance de kiné.
12:59Une, une, une.
13:00J'ai dit non, non, non.
13:01Je suis très disponible.
13:02On va venir tous les jours et plusieurs fois par jour.
13:05Mais non, mais non.
13:07Il va rejeter la rééducation.
13:09C'est trop dur pour un petit.
13:11C'est beaucoup d'efforts aussi.
13:12Beaucoup d'informations.
13:13Non, non, non.
13:14Ne vous inquiétez pas.
13:15Je veux qu'il s'en sorte.
13:16Je veux qu'il remarche et qu'il voit.
13:18Et s'il fatigue, on arrête.
13:20On arrête.
13:21Et là, il y a eu un regard de complicité avec la directrice du centre.
13:24Elle m'a dit bon, très bien.
13:26On vous a remis entre les mains une certaine poupée de chiffon,
13:31si vous permettez l'expression,
13:32qu'on vous dit qu'il sera aveugle et tétraplégique
13:35et à force de combat, combat d'une mère,
13:37combat pour la vie, j'insiste, combat pour la vie,
13:40vous arrivez à lui insuffler la vie.
13:42Vous arrivez en France et là, c'est difficile.
13:45Là, c'est difficile parce qu'il ne suffit pas.
13:48Au Brésil, on paye, on a.
13:50En France, il n'y a pas de place.
13:52Donc, il a fallu attendre.
13:54On est sur liste d'attente.
13:55On attend, on attend.
13:56Et il s'est passé six mois sans rien faire.
13:58Vous attendez pour quoi ?
13:59Pour rentrer à l'hôpital ?
14:00Pour avoir des soins, oui, pour avoir des soins.
14:03Alors, en libéral, on peut, mais aussi en petite quantité.
14:07Donc, on a réussi à faire un petit peu de kiné.
14:09Et là, la psychomotricité,
14:11étant donné que ce n'est pas pris en charge par la MDPH,
14:14eh bien là, on a des places parce que là, il faut payer.
14:17Alors, évidemment, maintenant qu'on a commencé par ça,
14:20et c'est moi qui le conduisais et qui faisais le taxi tous les jours,
14:23et je me suis fait une promesse que je serais toujours à 4h30
14:26à la sortie de l'école pour les deux grands.
14:28Je ne voulais pas qu'ils ressentent que tout allait pour Théodore
14:31et qu'eux allaient être délaissés.
14:32Ça, c'était hors de question.
14:33Qu'est-ce qu'il avait physiquement comme signe de handicap ?
14:36Il n'était pas aveugle, il n'était pas tétraplégique.
14:38Vous l'avez sauvé.
14:39Qu'est-ce qui lui restait comme signe de handicap ?
14:41La motricité fine.
14:43Il avait du mal à utiliser ses mains.
14:45Donc, il ne pouvait pas s'habiller, manger, marcher.
14:49C'était chaotique.
14:50Il tombait beaucoup.
14:51Il fallait toujours être prudent.
14:52Et puis, il était foufou.
14:53Dès qu'il a appris, il courait n'importe où, n'importe comment.
14:56Donc, c'était une surveillance incroyable.
14:58Et puis, il était boulémique de la vie.
15:01Il voulait rattraper le temps perdu.
15:02Je ne sais pas, mais en tout cas, il était très dangereux.
15:05Il fallait imprévisible dans la rue.
15:09Il fallait sans arrêt le saisir parce qu'il partait,
15:12sans se soucier de savoir si ça allait être dangereux ou pas.
15:15Vous êtes battue pour les soins lorsque vous êtes arrivée en France.
15:19Vous êtes battue pour l'inscription à l'école.
15:21Vous êtes battue face au harcèlement scolaire.
15:24Alors que d'autres enfants courent à lui, il porte encore des couches.
15:28Et je veux lire aussi cette partie, page 299.
15:34« Maman, tu m'as toujours appris que l'on pouvait tout dire,
15:38mais qu'il y avait la manière de le dire. »
15:40« Bien sûr, mon chéri, on me dit que je suis bête. »
15:44« Lorsque je vais au parc jouer au foot, parfois on me dit que je suis bête.
15:49C'est à cause de mon accident, maman.
15:51Ça se voit que je suis handicapée. »
15:53« J'ai voulu demander comment est-ce que tu as réagi ? »
15:57« J'ai voulu continuer de jouer, mais il ne me passait pas le ballon.
16:02Je n'existais pas. »
16:03« Comment l'avez-vous aidé à faire face au harcèlement scolaire ? »
16:08« En lui expliquant d'où il venait, et que chacun avait une façon de se construire.
16:14Je lui ai expliqué l'accident plusieurs fois.
16:18Il a fallu tout lui réapprendre.
16:20Il reste des séquelles, parce qu'il refuse le mot handicap.
16:24Il se sent vivant.
16:26Il a souvent les mains, les poignées cassées.
16:30Il a un œil qui bouge énormément, qui ne reste pas dans l'axe.
16:36« Il est en quelle classe aujourd'hui ? »
16:38« On le traite de tyrannosaure.
16:39Parfois, c'est dur.
16:40On a dû l'enlever du collège, parce que là, ça a été vraiment dur.
16:44On l'a rejeté, on s'est moqué de lui.
16:47Le matin, je le trouvais prostré dans son lit.
16:51J'ai compris qu'il fallait arrêter, sinon ça allait le détruire.
16:54J'avais eu connaissance de cet institut d'éducation moteur,
16:58dans lequel il allait déjà faire des séances de rééducation.
17:01C'est à côté de la maison, c'est une chance.
17:03J'ai inscrit et on l'a pris.
17:05Là, je n'ai pas attendu.
17:07Aujourd'hui, Théodore a 17 ans.
17:12Vous l'avez accompagné, vous l'avez récupéré mort.
17:15Vous lui avez donné la vie, le combat d'une mère.
17:17Je vous propose de lire « La deuxième vie de mon fils »,
17:20à l'heure où toute la société fait l'éloge de la mort.
17:24Pardonnez-moi, mais toute la société banalise la mort
17:28et toute la société ne valorise pas la vie.
17:31Merci infiniment pour votre témoignage.
17:34« La deuxième vie de mon fils », aux éditions City,
17:37votre premier livre très bien écrit,
17:39le témoignage d'une mère.
17:42Je voulais absolument partager avec vous
17:44ce témoignage positif, très émouvant.
17:47On marque une pause, j'essuie mes larmes
17:49et on attaque avec Mathieu Boccoté.
17:51A tout de suite.
17:55Retour sur le plateau de Face à l'info.
17:57Merci de nous avoir suivis pour ce témoignage.
17:59Je viens d'apprendre que Laurence Lejaluc était avec nous.
18:02Faites son anniversaire aujourd'hui,
18:03donc on lui souhaite un joli anniversaire.
18:05En passant, Aurore Bergé était sur notre plateau hier soir
18:09et elle a raconté, vous étiez là en direct avec nous,
18:11avoir été, avec beaucoup de courage d'ailleurs,
18:14Mathieu Boccoté avoir déjà été agressé de la pulville manière.
18:17On lui a non seulement craché au visage,
18:20mais on l'a en même temps traité de sale française.
18:24Est-ce du racisme anti-blanc ?
18:26Mathieu, je pose la question comme ça, au hasard.
18:28Pourquoi a-t-on tant de mal à nommer, définir,
18:33reconnaître le racisme anti-blanc ?
18:35Alors, j'étais là hier soir,
18:37j'ai eu l'impression d'être devant une confession avortée.
18:39D'un côté, Laurence, pardonne-moi,
18:41Aurore Bergé me dit,
18:43on m'a craché au visage en me traitant de sale française.
18:47Mais elle n'ose dire qu'il s'agit de racisme anti-blanc.
18:50Pourquoi ?
18:51Parce qu'elle sait que si elle transgresse ce tabou,
18:55elle est frappée par tout l'univers médiatico-universitaire,
19:00mais politique aussi,
19:01pour qui le racisme anti-blanc n'existe pas,
19:04pour qui le racisme anti-blanc est une impossibilité théorique.
19:07Cette scène que nous avons vécue avec Aurore Bergé,
19:10elle est intéressante dans la mesure où elle nous permet
19:12de nous questionner sur d'où vient ce tabou
19:14autour de l'impossibilité mentale du racisme anti-blanc.
19:18Pourquoi reconnaît-on qu'il existe du racisme anti-noir,
19:21du racisme anti-asiatique, du racisme...
19:23Je vais vous mettre la liste,
19:24mais le racisme anti-blanc, lui, est inimaginable.
19:27Alors pour ça, je crois qu'il faut rappeler l'évolution
19:30de la définition du racisme, on pourrait dire,
19:32depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
19:34Le racisme, définition traditionnelle, classique,
19:37celle que nous avons tous en tête,
19:39elle se compose de deux éléments.
19:41Le premier élément, c'est la division ou la reconnaissance
19:44des races dans l'humanité,
19:46donc l'idée que la race est une catégorie qui compte.
19:49Je précise que reconnaître seulement l'existence des races
19:51ne suffit pas historiquement à fonder le racisme.
19:53La preuve en est, le général de Gaulle parlait de race blanche
19:56et ainsi de suite, et personne pense que de Gaulle
19:58était raciste quand il le disait à l'époque.
20:00Ce ne sont plus nos mots que la France est un peuple
20:02de race blanche, par exemple.
20:03On comprend que ce n'est pas du racisme quand il dit ça.
20:05Le racisme, c'est lorsqu'on décide de conjuguer
20:08cette reconnaissance supposée des races
20:10avec la volonté de les hiérarchiser,
20:12en disant qu'il y en a des meilleurs que d'autres
20:14et que de cette hiérarchisation,
20:16doivent découler des conséquences juridiques et politiques.
20:20Et dans la forme extrême, c'est la volonté d'exterminer.
20:24C'est l'horreur absolue du nazisme que nous connaissons.
20:27Ou alors de la hiérarchisation,
20:29comme avec les États-Unis de la ségrégation
20:31ou l'Afrique du Sud, avec l'apartheid.
20:33On peut reconnaître une chose, et elle est heureuse,
20:36c'est que cette division du racisme,
20:38cette conception du racisme s'est effondrée
20:40dans la deuxième moitié du XXe siècle.
20:42Elle représente aujourd'hui l'abjection morale absolue en Occident.
20:45Donc ce racisme-là est désormais hyper résiduel
20:49Il y a une autre définition possible du racisme à la rigueur.
20:52C'est la haine raciale, tout simplement.
20:54C'est-à-dire dire sale noir, sale blanc, sale ci, sale ça.
20:57C'est une définition basique, mais elle est légitime.
21:00Mais dans ce cas-là, dire sale noir, c'est du racisme.
21:03Mais dire sale blanc ou sale français, c'est du racisme aussi.
21:06Or, Berger ne veut pas utiliser ces termes, ne l'oublions pas.
21:09Pourquoi? Parce qu'une mutation a lieu à partir des années 80.
21:13On pourrait dire que l'antiracisme est orphelin du racisme
21:16à partir du début des années 80.
21:18On voudrait lutter contre le racisme,
21:20mais le racisme tel qu'on l'a connu est à peu près mort.
21:22Donc qu'est-ce qu'on fait? On en change sa définition. En deux temps.
21:25C'est intéressant parce que, pardonnez-moi, j'interviens,
21:28mais elle a quand même été courageuse d'avouer ce qu'elle a avoué.
21:31C'est intéressant.
21:33C'est pour ça que je parle de confession avortée.
21:35Elle nous dit quelque chose, mais elle ne peut pas aller jusqu'au bout
21:38parce qu'elle sait qu'elle en perd à le prix.
21:40C'est très particulier, ça, dans la vie publique.
21:42Première redéfinition du racisme dans les années 80,
21:45on nous dit le racisme, qu'est-ce que c'est?
21:47C'est le refus de l'immigration massive.
21:49Ça, c'est l'héritage de SOS Racisme.
21:51Vous savez, aujourd'hui, il y a des gens de SOS Racisme
21:53qui, à l'époque, ont imposé à ce pays
21:55véritablement une criminalisation du sentiment national,
21:58de l'idée nationale, et qui, aujourd'hui, font semblant
22:00d'être des grands défenseurs de l'identité française
22:02et qui ne reconnaissent pas à quel point ils ont saboté ce pays.
22:05Je n'ai pas d'exemple en tête particulier,
22:07mais il y en a plusieurs quand même.
22:09Donc, début des années 80, ce moment où on nous dit
22:12« Défense de la nation et critique de l'immigration massive »
22:14égale racisme.
22:16À partir des années 90, et c'est là qu'on rencontre
22:18l'interdit qui a frappé Rorberger,
22:20eh bien, on nous dit « Non, le racisme, c'est plus compliqué que ça. »
22:23Le racisme, c'est l'autre nom de la civilisation occidentale
22:26qui s'est déployée à partir de l'expansion européenne.
22:281492, Christophe Colomb.
22:30Donc, le racisme, c'est le nom du système de pouvoir occidental
22:34qui se déploie sur le monde.
22:36Donc, le racisme est nécessairement blanc.
22:38Et donc, le blanc est nécessairement raciste,
22:40le raciste est nécessairement blanc.
22:42Dès lors, on rentre dans une définition très étrange
22:45où l'idée d'un racisme anti-blanc est impossible. Pourquoi?
22:48Parce qu'on nous dit « Non, c'est un système de pouvoir, le racisme.
22:50Et c'est un système de pouvoir au service des blancs.
22:52Et les blancs en dominent tout.
22:54Donc, dans cette logique, le racisme anti-blanc est impossible.
22:56C'est théoriquement impossible. »
22:58Là, on dit « Mais qu'est-ce que c'est que ce truc exactement? »
23:00Quand quelqu'un dit « Sale blanc, sale français,
23:02tu peux crever, sale blanc », c'est pas du racisme, ça?
23:04Elle dit « Non, pas du tout. »
23:06Ou « Pendez les blancs. »
23:08C'est une scène où Charlotte avait chauffé les oreilles
23:12d'un rappeur qu'on a déjà oublié
23:14qui disait que « Pendez les bébés blancs, c'est une belle idée. »
23:16Alors, qu'est-ce qu'on voit à partir de ce moment-là?
23:18Quelqu'un nous dit « Sale blanc, c'est pas du racisme.
23:21C'est de l'autodéfense raciale.
23:24C'est des insultes raciales, mais c'est pas du racisme.
23:26Parce que le vrai racisme ne peut être exercé que par les blancs.
23:29Et les blancs ne peuvent être que racistes. »
23:31Donc, quand vous êtes dans cette logique,
23:33eh bien, Rorbergé connaît tout ça.
23:35Donc, il se dit « Je peux pas aller là-dessus,
23:37je peux pas aller là-contre moi. »
23:39Et pourtant, je vous évite un long développement
23:41parce que ça pourrait être au cœur de plusieurs cours universitaires,
23:43le racisme anti-blanc existe.
23:45Et les preuves sont nombreuses.
23:47– Kamila, ça fait penser un peu à la submersion,
23:49le jeu des mots.
23:51La gauche répète pourtant que le racisme anti-blanc
23:53est un concept inventé par Jean-Marie Le Pen.
23:57Est-ce vrai?
23:58– Ça, c'est la manière qu'a trouvée la gauche
24:00pour nous dire que ça n'existe pas.
24:01Puisque Le Pen a dit un jour que 2 plus 2 égale 4,
24:032 plus 2 doit donc égaler 5 jusqu'à la fin des temps.
24:05Alors, dans les circonstances, le racisme,
24:07je précise que ce n'est pas le seul à l'avoir nommé,
24:09le racisme anti-blanc, tous ont commencé à le voir
24:11à peu près au même moment, à partir du moment
24:13où il s'est manifesté dans nos sociétés
24:15et il s'imposait de telle manière sur le mode
24:17de la contre-colonisation post-coloniale.
24:20C'est-à-dire, en gros, l'Occident doit payer
24:22pour ses crimes d'hier et dès lors,
24:24la haine du blanc va se normaliser.
24:26Elle prend plusieurs formes aujourd'hui
24:28et je vais vous donner des exemples.
24:30Il y a sa forme brutale non-violente, sale blanc.
24:32C'est une insulte raciale classique,
24:34sale blanc, sale français,
24:36puisque dans l'esprit de ces gens-là,
24:38les deux concepts donnent la même chose.
24:40Donc, ce n'est pas violent, on ne donne pas des tapes,
24:42on ne donne pas des coups, on ne frappe pas
24:44ou quelquefois on crache au visage.
24:46Mais appelons ça l'insulte raciale non-violente.
24:48Il y a la forme non-brutale, non-violente,
24:50mais politiquement musclée.
24:52Ce sont les séances de rééducation en entreprise
24:54qu'on voit beaucoup aux États-Unis,
24:56mais qu'on voit en Europe, où on demande aux blancs
24:58de faire leur autocritique en tant que blanc.
25:00Toi, le blanc, au fond de toi-même,
25:02tu penses que tu n'as pas de préjugés?
25:04C'est bien la preuve que tu en as encore plus que tu croyais.
25:06Fais ton autocritique, le blanc.
25:08Ça, c'est la forme administrative du racisme anti-blanc.
25:10Il y a la forme violente,
25:12non-avouée,
25:14mais prédatrice.
25:16Ça, ce sont les gangs pakistanais,
25:18dont on a beaucoup parlé,
25:20qui se sont emparés de jeunes filles
25:22de la classe ouvrière blanche
25:24et qui les dominaient en tant que blanches,
25:26et qui les violaient en tant que blanches.
25:28Il y a la forme violente, avouée,
25:30qui appartient au système.
25:32C'est crépole.
25:34Quand les racailles disent qu'on va aller planter du blanc,
25:36il faut vraiment avoir des gens
25:38qui appartiennent au système de justice
25:40pour ne pas comprendre le message.
25:42Planter du blanc en tant que blanc,
25:44ça devrait être du racisme.
25:46Le système nous dit que ce n'est pas le cas,
25:48mais le commun et mortel a compris que c'était le cas.
25:50Il y a la forme avouée et non-violente.
25:52C'est la discrimination positive.
25:54Par exemple, au Canada, on le voit beaucoup,
25:56mais aux États-Unis et ailleurs,
25:58c'est marqué que vous ne pouvez pas y appliquer
26:00si vous êtes blanc.
26:02Si vous êtes un homme blanc, vous ne pouvez pas
26:04parce que vous n'appartenez pas
26:06aux groupes minoritaires privilégiés.
26:08Ou encore, le programme très connu de Justin Trudeau,
26:10réserver un programme pour financer
26:12les entrepreneurs noirs.
26:14Si vous n'êtes pas un entrepreneur noir,
26:16vous n'avez pas droit à ce programme spécifique.
26:18Imagine-t-on un programme réservé
26:20aux entrepreneurs blancs?
26:22Il y a aussi la forme non-avouée,
26:24non-violente, mais mortifère.
26:26C'est-à-dire la diversité,
26:28qui explique aux sociétés occidentales
26:30qu'avant l'arrivée massive des immigrés,
26:32vous étiez dans la consanguinité
26:34ethnique insupportable,
26:36vous suffoquiez entre vous
26:38à vous marier entre frères et sœurs.
26:40C'est à peu près le discours qu'on tient aux Occidentaux.
26:42Ils sont venus dès lors des populations,
26:44d'ailleurs, civiliser ces pauvres blancs
26:46consanguins d'Occident.
26:48Grâce à ça, nos sociétés enfin connaissent
26:50la diversité qui est toujours une richesse.
26:52C'est très particulier.
26:54Donc là, on a ce discours très, très fort,
26:56très pesant, qui explique finalement
26:58que les sociétés occidentales avant l'immigration
27:00étaient des sociétés sous-développées.
27:02Et l'immigration a permis de les transformer,
27:04de les tirer vers le haut.
27:06C'est un discours néocolonial, mais adressé aux Occidentaux.
27:08Comme vous voyez, le racisme anti-blanc
27:10fonctionne bien, a une belle carrière devant lui,
27:12d'autant qu'on n'ose pas le nommer,
27:14même quand on est une victime.
27:16Nos sociétés peuvent-elles sortir
27:18de cette spirale régressive?
27:20La France peut-elle s'en sortir?
27:22Je l'espère.
27:24Il ne faut jamais désespérer en politique, on le sait.
27:26Mais une fois qu'elle s'est dit « hors berger »,
27:28elle nous a dit une réponse hier qui m'a frappé.
27:30Elle a dit « ce que j'aime dans la France, c'est l'universel ».
27:32Et je me suis dit « mais quelle étrange idée ».
27:34Moi, ce que j'aime dans la France, c'est tout ce qu'elle a
27:36de particulier. La démocratie, tout le monde l'a.
27:38Les droits de l'homme, tout le monde l'a à peu près.
27:40L'économie de marché, tout le monde l'a.
27:42Bon, un peu moins.
27:44Mais globalement, les valeurs universelles, il y en a partout.
27:46Le génie de la France, c'est une culture forte,
27:48un art de vivre, un art d'aimer,
27:50un art de parler, un art d'échanger,
27:52un art d'habiter la vie publique.
27:54On pourrait faire la longue liste.
27:56Donc la France est belle dans ce cas-là de particulier.
27:58Si la France croit qu'elle doit s'effacer pour plaire
28:00à ceux qui arrivent, elle ne plaira pas
28:02et elle n'inspirera que de mépris.
28:04Quand on s'efface soi-même croyant plaire,
28:06on ne plaît à personne.
28:08Par ailleurs, il faut le redire, c'est tout simple,
28:10l'immigration massive a une conséquence très simple.
28:12Quand on accueille plus de gens qu'on peut en intégrer
28:14ou en assimiler, qu'est-ce que ça veut dire?
28:16Vous créez des communautarismes.
28:18Quand vous avez des communautarismes,
28:20la conscience raciale sera inévitablement plus forte
28:22que la conscience nationale et ça, nous l'avons devant nous
28:24aujourd'hui, donc de ce point de vue,
28:26réaffirmer l'identité française dans toute sa beauté,
28:28sa grandeur, sortir de l'immigration massive
28:30et parier sur le long terme
28:32et peut-être sortirons-nous de cette spirale régressive
28:34pour reprendre votre très juste expression.
28:36Merci beaucoup Mathieu. Dans un instant,
28:38on va parler de ce gynécologue
28:40qui a été condamné.
28:42On en parle dans un instant.
28:44Gabriel Cluzel,
28:46c'est l'actualité du jour.
28:48C'est la justice qui suspend l'expulsion
28:50en urgence de l'influenceur d'Ouallem
28:52vers l'Algérie.
28:54Pour le juge des référés,
28:56si l'expulsion et l'expulsion il y a,
28:58elle doit être faite dans le cadre
29:00d'une procédure classique.
29:02Les avocats exultent.
29:04Certains y voient un camouflet
29:06contre Bruno Rotaïo, l'Algérie aussi.
29:08Et dans le même temps,
29:10Donald Trump y promulgue une loi,
29:12la première loi relative à l'immigration,
29:14la loi Laken-Riley,
29:16le nom d'une jeune étudiante assassinée en 2024,
29:18en quoi cette affaire
29:20montre encore, une fois,
29:22le terrible contraste dans ce domaine
29:24entre une France impuissante
29:26et une Amérique très efficace.
29:28Peut-être,
29:30comme c'est un feuilleton,
29:32une série, comme on dit maintenant,
29:34c'est comme toutes les séries sur Netflix
29:36ou Canal, comme vous voulez,
29:38il faut raconter les épisodes.
29:40L'épisode 1,
29:42vous vous souvenez,
29:44il y a un Algérien,
29:46réfugié en France, qui signale,
29:48un tiktoker, un influenceur tiktoker,
29:50on peut dire qu'il est influenceur,
29:52parce qu'il a quand même près de 140 000 followers,
29:54comme on dit, abonnés,
29:56qui menace, en arabe,
29:58un réfugié algérien
30:00en France,
30:02un opposant au régime algérien.
30:04C'est en arabe, donc il y a
30:06des divergences sur la traduction.
30:08D'autres disent qu'il appelle à tuer,
30:10d'autres à frapper, corriger, sévèrement punir,
30:12mais enfin, on voit que les intentions sont
30:14très malveillantes.
30:16Épisode 2,
30:18début janvier, le maire
30:20de Montpellier,
30:22puisque le monsieur habite Montpellier,
30:24signale à la justice.
30:26Le préfet, lui, décide
30:28de retirer le titre
30:30de séjour pour menace grave
30:32à l'ordre public.
30:34Il faut savoir que cet influenceur,
30:36a déjà été condamné
30:38à plusieurs peines de prison. Il s'appelle Doualem,
30:40je crois que vous l'avez dit.
30:42Il est interpellé à Montpellier.
30:44Début janvier, il est mis dans un cras.
30:46Je rappelle que le cras, ce n'est pas neutre pour les
30:48Français, puisque ça coûte
30:50aux contribuables 690 euros
30:52par jour. Comme on parle beaucoup
30:54d'argent en ce moment, c'est intéressant de le savoir.
30:56L'épisode 3, c'est que Bruno
30:58Retailleau décide de ne pas attendre
31:00la comparution immédiate du 24 février.
31:02Pas si immédiate que ça, la comparution, visiblement.
31:04Il le fait embarquer dans un avion
31:06direction l'Algérie, considérant
31:08qu'il représente une menace pour la France.
31:10Comme il a un passeport en règle,
31:12le droit international stipule
31:14que, normalement,
31:16l'Algérie n'a pas le droit de
31:18le renvoyer chez lui. Mais l'Algérie
31:20argue d'une loi votée en 2008
31:22pour dire que ce monsieur
31:24représentant une menace
31:26pour l'Algérie, ils n'en veulent pas
31:28chez eux. La loi de 2008 est même
31:30axée sur le terrorisme. C'est quand même
31:32assez surprenant, parce qu'il défendait
31:34le gouvernement algérien.
31:36Le gouvernement algérien n'est pas très gentil,
31:38puisqu'il n'en veut pas. Mais
31:40en kikiner la France,
31:42ça vaut bien
31:44une contradiction.
31:46Alors,
31:48comment dire ? Retour
31:50à la case départ. Donc, l'homme est
31:52à nouveau placé dans un centre de rétention
31:54administrative en Syrienne et Marne, toujours 690
31:56euros par jour, sans compter
31:58les frais engagés pour le vol et les retours.
32:00Bruno Retailleau affirme que l'Algérie
32:02cherche à humilier la France, et vous conviendrez
32:04avec moi que c'est difficile de lui donner tort.
32:06Alors, épisode
32:084. Voilà.
32:10L'homme
32:12est entendu lundi
32:14par les juges administratifs qui étudient
32:16le référé suspension
32:18déposé par ses propres avocats.
32:20Alors, ces avocats, ils mettent en avant ses
32:22attaches familiales, parce qu'il a des
32:24enfants français, il a même père et grand-père.
32:26Ils disent que ces condamnations
32:28ça date,
32:30et qu'il a eu, je cite, il a saisi
32:32une chance que lui a
32:34offerte la France. Alors, bon, pour la
32:36saisir, il l'a saisie, mais je ne sais pas si lui-même
32:38ait eu une chance pour la France.
32:40Et l'un de ses avocats dit même que
32:42Bruno Retailleau a gonflé
32:44cette affaire, vous voyez,
32:46pour régler ses comptes avec l'Algérie.
32:48Donc, Doualem, c'est presque une victime, en somme.
32:50Et Doualem, lui-même, dit
32:52qu'il a
32:54pris du Subutex, un médicament
32:56prescrit aux toxicomanes.
32:58C'est pour ça que ses paroles
33:00ont dépassé sa pensée. Donc, vous voyez,
33:02c'est presque le médecin, cette fois, qui est coupable.
33:04Pour rappeler le Conseil de l'Ordre,
33:06c'est à la mode en ce moment.
33:08Et là, coup de théâtre, le juge
33:10des référés décide que la mesure
33:12d'expulsion d'urgence absolue
33:14décidée par
33:16Bruno Retailleau ne se justifie pas.
33:18Alors, c'est très surprenant, parce que le juge valide
33:20quand même le retrait du type de séjour
33:22pour motif
33:24de menace grave à l'ordre public,
33:26mais il n'y a pas d'urgence. Vous voyez, il faut se hâter
33:28lentement. Alors, comprennent qui
33:30pourra ? Évidemment, vous l'avez dit, les
33:32avocats et l'Algérie se réjouissent
33:34de se camoufler,
33:36affaiblir le ministre de l'Intérieur.
33:38C'est affaiblir la France, c'est factuel.
33:40Comment le dire autrement ? La justice française
33:42est l'allié objectif
33:44de circonstance de l'Algérie.
33:46Alors, épisode 5,
33:48le ministre de l'Intérieur, qui se dit surpris,
33:50comme c'est poliment dit, de cette décision,
33:52lance un arrêté ministériel
33:54d'expulsion, mais cette fois,
33:56ordinaire, pas extraordinaire.
33:58Faut-il donc comprendre
34:00qu'un bras de fer est engagé
34:02entre les juges
34:04et le ministre de l'Intérieur ?
34:06Exactement. Alors, rappelons que
34:08Bruno Retailleu a déjà été recadré par le parquet,
34:10parce qu'on l'avait accusé d'avoir communiqué
34:12trop vite sur l'arrestation
34:14d'un influenceur. Alors, on lui a
34:16dit, attention, seule l'autorité judiciaire
34:18est légitime à communiquer
34:20sur une affaire en cours. Donc, c'est une façon
34:22de rappeler qui est le patron, soyons très clairs.
34:24Donc, c'est le juge. Vous pouvez toujours voter,
34:26changer de ministre,
34:28ratiociner pour savoir qui prendra
34:30l'Intérieur. Les patrons,
34:32c'est le juge, c'est le juge qui décide.
34:34Vous savez, hier, moi, j'étais très frappée,
34:36le maire d'Ivers-Droite,
34:38Marie-Hélène Thauraval, vous savez,
34:40de Romans-sur-Isère, elle confiait
34:42au micro de Sonia Mabrouk,
34:44je le cite, « la famille de
34:46Thomas Acrépole aurait souhaité que
34:48cette notion de racisme anti-blanc puisse
34:50être appréciée par le tribunal. »
34:52Mais que pèse le souhait d'une famille
34:54face à un juge ?
34:56Donc, il n'en a été
34:58rien. Et puis, ne vous avisez pas
35:00de remettre en cause
35:02un jugement. Là, ce que je suis en train de faire, déjà,
35:04c'est un peu un crime de lèse-majesté.
35:06Parce qu'on vous dit, écoutez,
35:08ils appliquent le droit, les juges.
35:10Sauf que, bien sûr,
35:12si un code public,
35:14un code civil, un code administratif
35:16est aussi facilement applicable
35:18qu'un code bar,
35:20eh bien, on remplacerait les juges
35:22comme on remplace les caissières.
35:24On aurait un robot à la place d'un juge.
35:26Il y a évidemment une subjectivité,
35:28et le problème, c'est que cette subjectivité,
35:30elle n'est pas critiquable en soi,
35:32parce que c'est inhérent à la nature humaine,
35:34sauf qu'elle est toujours à gauche.
35:36C'est un peu comme dans la presse, la somme des subjectivités
35:38ne s'annule pas, parce qu'elle est toujours
35:40du même côté. Sauf que
35:42Retailleau doit
35:44absolument gagner ce bras de fer.
35:46Absolument. Parce que sinon,
35:48le nom de Douallem lui collera
35:50à la peau comme le scotch du capitaine
35:52Haddock. Vous savez, on en a vu d'autres.
35:54Léonarda, ça colle à François Hollande.
35:56Pour Ruggi, c'est un nom commun,
35:58c'est Omar, c'est autre chose. Mais il faut
36:00absolument éviter cela
36:02pour lui, et du reste,
36:04Darmanin réussit avec l'imam Iqwissem.
36:06Mais à quel prix ? Vous vous souvenez, ça a été long.
36:08Et pour une personne, quand on sait que ces messieurs
36:10sont suivis par des, parfois,
36:12des centaines de milliers de personnes.
36:14C'est quand même très troublant.
36:16Alors, ça arrive souvent
36:18qu'un nom reste attaché à une personne, mais parfois,
36:20positivement. Et regardez aux
36:22Etats-Unis. Vous savez qu'aujourd'hui,
36:24Trump, c'est un peu la statue du commander.
36:26Il montre à tous nos dirigeants
36:28ce qu'il pourrait faire
36:30s'il le voulait.
36:32Eh bien,
36:34aux Etats-Unis, Donald Trump vient de
36:36promulguer une loi. C'est son premier texte
36:38signé depuis son retour à la Maison Blanche.
36:40Il a été voté
36:42par les représentants à majorité républicaine,
36:44mais aussi avec des voix démocrates, ce qui n'est pas
36:46inintéressant. Et ça s'appelle
36:48le Lincoln-Riley Act.
36:50C'est du nom d'une jeune fille
36:52qui a été, c'est un peu notre
36:54Philippine, qui a été tuée
36:56en février 2024 par un immigrant
36:58en situation irrégulière, qui, avant ce meurtre,
37:00avait été arrêtée
37:02pour vol à l'étalage. Donc, avec
37:04cette loi, des clandestins reconnus
37:06coupables d'un cambriolage
37:08ou d'un larcin, quels qu'ils soient, seront mis
37:10en détention. Et
37:12Trump a dit, son nom vivra
37:14à jamais dans les lois de notre pays. Elle ne sera pas
37:16morte pour rien. Et la mère
37:18de la jeune fille assassinée a remercié
37:20Trump
37:22en disant, ainsi,
37:24son nom restera et son
37:26meurtre n'aura pas servi à rien.
37:28Alors, à quand, pour nous, une loi
37:30philippine de Carlian ou Elias
37:32ou Thomas ? Alors,
37:34évidemment, un ministre de l'Intérieur ne peut pas
37:36tout faire. C'est
37:38l'ensemble du gouvernement qui
37:40peut le faire. Mais je crois que le contraste
37:42de la gestion de l'immigration entre nos deux pays
37:44est cruellement défaveur
37:46de la France.
37:48Merci beaucoup, Gabrielle
37:50Cluzel, pour votre regard.
37:52Maintenant,
37:54à l'heure où des otages israéliens sont
37:56libérés dans la douleur des prisonniers
37:58palestiniens relâchés dans la stupeur, on va
38:00s'arrêter à Villeneuve-Saint-Georges
38:02où Louis Bouillard,
38:04a sur sa liste un pro-Hamas,
38:06quelqu'un qui soutient le Hamas. C'est surprenant
38:08toutefois. Et ça a surpris
38:10les autres parties de gauche
38:12où, en général, on se
38:14regroupe pour un deuxième tour
38:16pour tenter de battre l'adversaire.
38:18Eh bien là, ça a tiqué du côté du
38:20PS et du PC. Ils se
38:22sont arrêtés, pardon ? Et si vous permettez, je vais
38:24tout de suite citer, pour une question de pluralisme,
38:26effectivement, les candidats
38:28en face pour le second tour de l'élection
38:30municipale anticipée à Villeneuve-Saint-Georges aura lieu
38:32dimanche, la liste
38:34dignité, fierté et solidarité de Louis Bouillard,
38:36Marc Menand, d'accord ? La liste
38:38Villeneuve, d'abord, c'est notre direction,
38:40de l'ex-première adjointe
38:42L.A. Christelle Niassme, et puis la liste
38:44Villeneuve, notre ville, du maire sortant
38:46d'hiver droite, Philippe Goudin.
38:48Voilà. Alors, on s'éteint de position
38:50sur la liste dignité,
38:52fierté, solidarité.
38:54J'avoue que quand vous avez un tel titre,
38:56ça vous mobilise.
38:58Dignité, fierté,
39:00solidarité, et ce personnage
39:02s'appelle, ce monsieur,
39:04Mohamed Ben Yaclef.
39:06Il a tenu ce type de discours,
39:08honte à la France,
39:10qui ose qualifier la résistance
39:12palestinienne de terroriste.
39:14La résistance répond
39:16au terrorisme d'État de l'État
39:18sioniste. La France est complice
39:20du génocide palestinien.
39:22Vous avez ce texte,
39:24tel que je viens de lire, et regardez
39:26l'actualité aujourd'hui.
39:28Aujourd'hui, il y a une jeune femme
39:30qui est libérée
39:32par le Hamas, et donc
39:34on essaie de vous faire croire que le Hamas
39:36c'est une résistance.
39:38Or, le Hamas, n'oubliez pas que dans son contrat
39:40initial, dans les textes
39:42fondateurs, c'est la disparition
39:44d'Israël qu'il promet.
39:46Et là, aujourd'hui, on voit
39:48la manière dont il se comporte.
39:50C'est-à-dire qu'est-ce qu'on est
39:52véritablement avec
39:54des résistants ou avec des personnages
39:56qui pensent que
39:58la condition humaine ne mérite
40:00pas tant d'égard.
40:02On découvre au dernier moment
40:04comment les gens sont libérés.
40:06Il y a des scènes d'hystérie
40:08autour de ces personnages
40:10qui réapparaissent dans la vie.
40:12Et puis, il y a ce suspense
40:16intolérable, inadmissible.
40:18Est-ce qu'on va nous rendre
40:20des cadavres ? Est-ce que
40:22l'on va nous rendre des êtres vivants ?
40:24Qui est encore vivant ?
40:26Il y a deux Français, on ne sait pas quel est leur sort.
40:28Et puis, il y a ces deux enfants.
40:30Et moi, j'avoue que là, ça me bouleverse.
40:32Il y a ce petit garçon qui n'avait
40:34que quelques mois, qui théoriquement
40:36aurait dû
40:38fêter son anniversaire
40:40il y a quelques jours.
40:42Deux ans, et son frère.
40:44Cinq ans.
40:46Ils ont leur maman, théoriquement, avec eux.
40:48Et il n'y a pas la moindre nouvelle.
40:50Pas le moindre indice.
40:52C'est ça que l'on appelle
40:54des résistants.
40:56Quand vous regardez dans l'histoire,
40:58ceux qui se sont battus contre l'horreur,
41:00ceux qui se sont battus
41:02contre toutes les tyrannies
41:04qui sont des résistants,
41:06ils n'ont jamais eu des comportements
41:08de ce type. Aujourd'hui,
41:10tout laisse à penser que malheureusement,
41:12ces petits bambins, on ne les reverra pas.
41:14Tout guirait.
41:16Alors, comment peut-on avoir
41:18le titre dignité,
41:20fierté, solidarité ?
41:22Il y a quelque chose qui cloche là-dessus.
41:24Et en plus, ce monsieur
41:26avait, au mois de mars,
41:28participé à une ménifestation
41:30qui allait contre
41:32les 20 ans de la loi de 2004.
41:34Loi de 2004 qui se bat
41:36contre les signes ostentatoires
41:38à l'école. Eh bien, il n'en veut pas.
41:40Pour lui, c'est inadmissible. On doit pouvoir
41:42aller à l'école, donc avec la baïa,
41:44etc. Alors, où est
41:46la dignité, la fierté,
41:48la solidarité ? Et je dirais
41:50que de façon générale, ces quelques temps,
41:52la LFI,
41:54derrière de si belles
41:56affiches, on les a
41:58vues à l'Europe,
42:00avec
42:02des retraits
42:04par rapport à la
42:06demande de liberté d'un
42:08écrivain, d'un homme, qui justement
42:10représente la dignité, la fierté,
42:12la solidarité.
42:14Eh bien,
42:16Mme Rissa Massam a refusé
42:18à la voter non.
42:20Manon Aubry
42:22a préféré s'abstenir
42:24sous prétexte de...
42:26Eh bien, ça ferait le jeu
42:28de l'extrême droite. Vous vous rendez compte
42:30où on en est ? Le sens
42:32de la liberté, de la dignité,
42:34dès lors qu'éventuellement
42:36on estime
42:38qu'il y a une manipulation possible, on ne sait pas laquelle.
42:40La liberté, elle est intrinsèque.
42:42La liberté, la fierté, la dignité,
42:44elle n'est pas dans un camp,
42:46mais il faut démontrer qu'on est pour,
42:48il faut démontrer qu'on se bat pour elle,
42:50et là, en l'occurrence, dans les deux
42:52cas que je viens de citer, on ne voit
42:54pas où Eléphi se
42:56place dans ce camp
42:58qui est celui qui devrait tous nous mobiliser.
43:00Merci
43:02beaucoup Marc Manon pour votre regard.
43:04Dans un instant,
43:06on fera un tour de table sur ce qui s'est passé,
43:08l'accident de bus
43:10qui nous a tous touchés aujourd'hui,
43:12et ce qui est lamentable,
43:14c'est qu'on en parle souvent avec Charles Dornelas,
43:16et vous notamment, c'est que le conducteur de bus
43:18était sous stupéfiant. On fera un petit tour de table
43:20sur le sujet. D'abord,
43:22le réfugié irakien Salouane
43:24Moumika, qui résidait en
43:26Suède, où il s'était fait connaître
43:28en brûlant et piétinant
43:30des corans, a été
43:32abattu par balles
43:34hier soir. Charles Dornelas,
43:36que sait-on aujourd'hui de cet
43:38homme et de ce meurtre ?
43:40Alors, la police suédoise
43:42a confirmé la mort par balles
43:44de cet homme. Il y a une vidéo qui circule
43:46aujourd'hui sur les réseaux sociaux montrant un policier
43:48en train d'éteindre une vidéo
43:50qui est en train de tourner en direct
43:52en l'occurrence sur des réseaux sociaux.
43:54C'est la raison pour laquelle plusieurs médias locaux
43:56ont annoncé ou avancé
43:58que sa mort aurait pu
44:00être filmée.
44:02C'est-à-dire que je n'ai pas l'information, mais que c'est possible.
44:04Oui, c'est ça.
44:06Je ne conteste pas que ça puisse être le cas.
44:08Et donc, les investigations
44:10sont évidemment en cours.
44:12Et dans la foulée, alors là c'est de source officielle
44:14suédoise, il y a eu cinq arrestations
44:16sans que nous n'en sachions plus sur le profil.
44:18Je dis ça de manière un peu rhétorique
44:20et on a tous un peu une idée en tête de ce qui a
44:22bien pu se passer, évidemment,
44:24d'autant que le Premier ministre suédois
44:26lui a évoqué un risque évident,
44:28je cite, ce sont ses mots,
44:30un risque évident de lien avec une puissance étrangère.
44:32Pourquoi a-t-il dit ça ?
44:34Parce que l'homme en question
44:36avait déclenché de vives réactions
44:38partout dans le monde à l'été 2023,
44:40notamment, évidemment,
44:42dans de nombreux pays musulmans
44:44qui avaient vivement réagi au fait qu'à plusieurs reprises
44:46il avait brûlé,
44:48piétiné ou arraché des pages
44:50du Coran, notamment devant
44:52une mosquée en Suède
44:54le jour d'une grande fête musulmane.
44:56Alors, les pays en question
44:58avaient imputé l'acte à la Suède
45:00elle-même. Pourquoi ? Parce que
45:02après la première profanation
45:04du Coran,
45:06le gouvernement suédois avait
45:08autorisé les autres manifestations
45:10de cet homme-là, donc on a dit
45:12bon d'accord, le gouvernement à l'époque avait dit
45:14nous, on condamne
45:16les profanations, mais simplement ça relève de la liberté
45:18d'expression dans notre pays,
45:20donc la manifestation est autorisée,
45:22ce qui a valu à la Suède d'être assimilée
45:24à la fois à cet homme, au geste
45:26qu'il avait posé, et donc ça a provoqué
45:28énormément de colère. L'ambassade de Suède
45:30en Irak, notamment, avait été
45:32envahie et incendiée, l'ambassadrice,
45:34donc ça par des militants, on va dire,
45:36de base, mais l'ambassadrice de Suède avait été
45:38expulsée d'Irak à ce moment-là,
45:40la Turquie avait également réagi,
45:42or on sait que la Turquie, par exemple, a une voix,
45:44la Suède cherche à rentrer dans l'alliance
45:46atlantique, et la Turquie a une voix
45:48pour ça. Vous voyez, ça a eu des implications
45:50notamment diplomatiques et géopolitiques
45:52immenses, ce qui avait poussé les renseignements
45:54suédois à élever le niveau de
45:56menaces terroristes dans le pays.
45:58Voilà la raison pour laquelle
46:00le Premier ministre explique qu'il peut
46:02y avoir un lien avec une puissance étrangère
46:04au moins dans la volonté
46:06de répondre à ce qu'ils appelaient,
46:08à ce qu'ils identifiaient comme une provocation.
46:10Lui, cet homme, il est irakien,
46:12arrivé en Suède en 2018
46:14et il a obtenu le statut de réfugié en
46:162021 dans le pays, pour
46:183 ans, et ça devait être examiné
46:20l'année dernière. Il est très présent
46:22sur les réseaux sociaux, il est d'extraction
46:24chrétienne, mais lui se présente
46:26comme athée. Vous savez, en Irak,
46:28votre religion est inscrite sur votre carte d'identité
46:30donc il est chrétien,
46:32mais il est présenté comme athée,
46:34très engagé dans la politique irakienne,
46:36on dit qu'il avait même tenté une carrière
46:38en Irak, et il y a une proximité
46:40avec des groupes armés chrétiens qui avaient lutté
46:42contre l'Etat islamique, des
46:44affrontements avec d'autres groupes ou de
46:46milices paramilitaires chrétiennes,
46:48création avortée d'un parti politique,
46:50bref, c'est un homme issu d'un pays en guerre,
46:52et ça je pense que ça compte évidemment
46:54d'un pays en guerre dont la constitution
46:56est régie par l'islam, même s'il y a
46:58dans la constitution un
47:00accès à l'égalité de toutes les minorités,
47:02à la reconnaissance de ces minorités,
47:04il a développé de manière absolument certaine
47:06une allergie totale et viscérale
47:08à la question
47:10de l'islam, il disait lui-même
47:12qu'il avait pour ambition d'affronter
47:14je le cite, l'idéologie islamique
47:16et ses marchands jusqu'à
47:18l'interdiction, il ne voulait pas nuire
47:20à la Suède, expliquait-il par son geste,
47:22mais aboutir
47:24à son rêve qui était d'interdire le Coran
47:26dans les pays qui auraient bien voulu le faire,
47:28voilà pour le pédigré de cet homme-là
47:30et pour ce qu'on sait du meurtre
47:32de la nuit. Aujourd'hui même
47:34une décision de justice devait être
47:36rendue dans un dossier
47:38le concernant en Suède,
47:40quelle était la réaction de son pays d'accueil ?
47:42Il était poursuivi en Suède
47:44par la justice, cette fois-ci pour agitation
47:46contre un groupe ethnique, c'est une nouveauté,
47:48je précise au passage que cette formulation
47:50n'a aucun sens, parce qu'en l'occurrence ce n'est pas
47:52un groupe ethnique qui est visé,
47:54c'était avec un de ses camarades qui est aujourd'hui encore
47:56vivant, et donc la décision qui devait être rendue
47:58aujourd'hui sera rendue le 3 février.
48:00L'acte
48:02d'accusation de la justice précise
48:04que le duo avait profané le Coran
48:06tout en faisant des remarques désobligeantes
48:08sur les musulmans, mais que ce soit sur le
48:10Coran ou sur les musulmans, ça vise
48:12en l'occurrence une appartenance à une religion
48:14à l'émine, mais certainement pas à un groupe ethnique.
48:16Vous voyez la confusion entretenue,
48:18je renvoie à la chronique de Mathieu,
48:20mais elle existe. A l'époque, le gouvernement,
48:22je vous l'avais dit, avait à la fois condamné les profanations
48:24et rappelé la liberté d'expression
48:26et de réunion, donc de manifestation
48:28protégée par la Constitution,
48:30mais ces dernières années, les tribunaux
48:32suédois ont évolué sur la question.
48:34En octobre
48:362023, pour la première fois, un tribunal
48:38a reconnu un homme coupable d'incitation
48:40à la haine ethnique pour avoir brûlé un Coran
48:42quelques années plus tôt,
48:44avant la justice en Suède estimait qu'un tel
48:46geste était protégé précisément par
48:48la liberté d'expression. Donc il y a eu
48:50une évolution du comportement de la justice elle-même
48:52par rapport à ces gestes.
48:54Cette inflexion n'est pas une question de
48:56principe, en l'occurrence. On voit bien que la
48:58moquerie de la religion majoritaire, par exemple,
49:00de l'Europe, ne provoque pas
49:02de tels psychodrames, de telles évolutions
49:04ni de la loi,
49:06ni du comportement politique,
49:08et encore moins judiciaire. C'est donc
49:10la crainte, une réaction à la terreur,
49:12bien réelle, quand vous avez des pays
49:14entiers qui menacent votre population d'attentats,
49:16on peut comprendre que la question se pose
49:18dans la tête d'un dirigeant, je suis pas en train d'expliquer
49:20ce qu'ils auraient dû faire, etc. Je note
49:22simplement que la réaction est due à ça.
49:24Au risque que ça fait peser, évidemment,
49:26sur la population, aux incidents diplomatiques
49:28que ça génère, la soumission
49:30de manière générale, ainsi qu'à la
49:32présence, sur le territoire suédois,
49:34de potentiels soldats
49:36vengeurs de l'acte qui a été
49:38posé. Ça aussi c'est nouveau, ça aussi
49:40ça fait évoluer. C'est exactement
49:42on dit en permanence, oui si vous
49:44dites pas
49:46vous n'aurez pas ma haine, vous faites le jeu des terroristes.
49:48En fait, faire le jeu des terroristes
49:50c'est reconnaître la terreur. Je dis pas que
49:52c'est pas parfois prudent
49:54ou que c'est pas une question qui doit se poser de manière
49:56à faire un dilemme atroce dans la tête des dirigeants
49:58mais c'est évidemment ça le premier jeu
50:00des terroristes, c'est de prendre en considération
50:02la terreur qu'ils imposent.
50:04Mais notons que cela ne change absolument
50:06rien, c'est-à-dire que cette évolution
50:08n'a rien changé à la manière dont la Suède
50:10a été accusée et pointée du doigt
50:12par les autres pays.
50:14Ça n'a rien changé, évidemment, dans la détestation
50:16qui s'est exprimée à leur égard.
50:18Est-ce que c'est pas compréhensible
50:20que certains refusent de
50:22défendre ces actes sans pour
50:24autant appeler à tuer ?
50:26Si, et je pense qu'il est nécessaire
50:28de faire la distinction. On a eu cette discussion
50:30déjà, nous, avec la question, vous savez
50:32de Charlie Hebdo
50:34sur la signification
50:36du slogan Je suis Charlie
50:38Est-ce que ça veut dire j'épouse tout ce qui est Charlie
50:40ou est-ce que ça veut dire je refuse
50:42que dans mon pays des gens meurent pour ce qu'ils ont dessiné
50:44ou écrit ? Evidemment, ces deux significations
50:46ne veulent pas dire la même chose
50:48et des actes qui se veulent provocateurs
50:50peuvent accepter, évidemment, la critique en retour
50:52et je prends un exemple qui nous concerne
50:54plus directement, qui est celui de
50:56Charlie Hebdo. On reproche
50:58souvent à certains de critiquer Charlie Hebdo
51:00après l'attentat, de dire
51:02bah non, moi je me reconnais pas dans les dessins de Charlie Hebdo
51:04mais prenons l'inverse. Il y a un
51:06prêtre et des chrétiens qui sont morts
51:08devant des églises du terrorisme islamique
51:10visés parce qu'ils étaient chrétiens en France
51:12ça n'a pas empêché Charlie Hebdo de continuer
51:14à se moquer et à faire des dessins sur les chrétiens
51:16et pourtant personne n'irait accuser Charlie Hebdo
51:18de vouloir tuer des chrétiens
51:20ou d'accepter que d'autres
51:22le fassent à leur place. Ça n'est évidemment pas
51:24la même chose. Le problème, c'est que nous
51:26nous avons, de manière générale, en Europe
51:28ou en Occident, nous avons de vieux réflexes de gens
51:30capables d'aller sur le terrain du débat
51:32de la critique argumentée, parfois
51:34de l'insulte, voire même de la poursuite
51:36judiciaire, sans que la mort s'invite
51:38dans le débat. Voilà la spécificité
51:40que font peser
51:42les islamistes dans leur défense de l'islam
51:44c'est celle d'inviter la mort
51:46dans ce qui n'est donc plus un débat
51:48mais une pure terreur et à l'inverse
51:50les débats autorisés et légitimes
51:52autour de la pertinence ou non de tels actes
51:54brûler un livre, on peut se poser la question
51:56quelle qu'il soit d'ailleurs
51:58ne doivent pas nous faire perdre de vue que l'islamisme
52:00ne s'arrête pas là.
52:02L'islamisme agit de la même
52:04manière envers quelqu'un qu'ils accusent
52:06de blasphème qu'envers une petite dame
52:08en train de dire son chapelet le matin, qu'envers un journaliste
52:10qui fait un dessin, qu'envers un député
52:12qui vote une loi, qu'envers une femme
52:14qui les critique, qu'envers un jeune qui se retrouve dans une salle
52:16de concert la nuit. Ils ont la même réponse
52:18pour la bonne et simple raison
52:20que le seul fait de ne pas être
52:22eux mérite la mort
52:24et évidemment on peut discuter
52:26du bien fondé de ces gestes, les critiquer
52:28sans aucun problème mais ne pas
52:30perdre de vue que la menace qui pèse
52:32sur l'Europe dépasse
52:34de loin ces gestes et ce qu'on en pense.
52:38Merci pour votre regard
52:40Charlotte Dornelas. Peut-être juste
52:42un mot, retour en France
52:44sur l'accident de car scolaire près de
52:46Château d'Arne, Réloir aujourd'hui
52:48qui a conduit la mort d'une
52:50lycéenne âgée de 15 ans à fine vingtaine
52:52de blessés. Le conducteur
52:54a été contrôlé positif
52:56aux stupéfiants. Peut-être Gabriel
52:58Cluzel un mot, Mathieu un mot
53:00très rapidement.
53:02Je suis quand même assez stupéfaite
53:04que des
53:06enfants soient
53:08pris dans un car, soit montent
53:10dans un car sans que l'on ait vérifié au préalable
53:12que le conducteur n'était pas
53:14un toxicomane. Je ne sais pas actuellement
53:16on parlait hier et
53:18aujourd'hui du reste d'éducation sexuelle
53:20peut-être qu'avant de se lancer dans ce genre de choses
53:22on pourrait commencer par asserrer leur
53:24sécurité dans le cadre scolaire.
53:26Au niveau en un mot la banalisation de la culture
53:28du rapport aux stupéfiants,
53:30c'est qu'un homme qui se drogue n'est pas conscient
53:32qu'il est dangereux pour ceux qui l'a sous sa responsabilité.
53:34On voit les conséquences.
53:36Au quotidien dans notre vie quotidienne.
53:38Le grand drame, oui, c'est le fait que l'on est
53:40tellement admis qu'il était
53:42possible de se droguer pour se porter
53:44mieux, etc. Et on
53:46dit qu'il n'est pas responsable
53:48de quoi que ce soit. Alors n'oublions
53:50pas que ce soit l'alcool plus
53:52la drogue, ça constitue la
53:54plus grande partie des accidents
53:56mortels sur la route.
53:58Moi j'aimerais savoir à quel stupéfiant il a été
54:00positif parce qu'il y a une partie d'entre eux que certains
54:02veulent dépénaliser, je rappelle.
54:04Excellente remarque. Merci beaucoup
54:06à tous.
54:08Juste, n'oubliez pas ce soir sur
54:10C8 à 21h20
54:12l'émission un numéro exceptionnel
54:14victime des témoignages uniques
54:16comme celui de Maxime battu pendant des
54:18mois par sa compagne. Une émission
54:20de Jean-Marc Morandini ce soir sur
54:22C8. Mathieu Bocoté, on en a déjà
54:24parlé ici de ce gynécologue
54:26mais là c'est vraiment une question qui nous touche.
54:28Ce gynécologue de Toulouse
54:30poursuivi par un patient
54:32biologiquement masculin, nous l'avons
54:34évoqué hier soir, ce médecin a été
54:36suspendu pour six mois de pratique
54:38dont cinq avec sursis
54:40et c'est un sujet sur lequel vous souhaitez revenir.
54:42Toute notre époque tient
54:44dans cette histoire. Donc je rappelle la scène
54:46pour qu'elle soit bien comprise.
54:48Un homme se présente avec sa compagne
54:50qui était autrefois un il mais qui est devenu un elle
54:52entre temps et qui est en transition.
54:54Je suis un gynécologue et
54:56là il présente son état à la secrétaire
54:58le médecin dit je ne suis pas
55:00compétent. Vous pouvez vous
55:02représenter comme une femme ou comme un elfe
55:04ou comme un zèbre, j'en sais rien.
55:06Vous pouvez vous représenter comme une femme, c'est très bien
55:08mais ma compétence, moi, c'est pour
55:10les femmes biologiques. Si vous n'êtes pas
55:12une femme biologique, le terme est un peu
55:14répétitif en passant, autrement on devrait juste dire
55:16femme mais bon, une femme à l'ancienne, une paléofemme.
55:18Donc si vous n'êtes pas une femme biologique
55:20vous n'êtes pas dans mon domaine
55:22de compétence, je suis désolé
55:24mais je peux vous conseiller des gens qui sont très doués
55:26qui peuvent s'occuper de votre cas.
55:28Comment est-ce interprété
55:30par le couple en question
55:32comme un geste transphobe?
55:34Comme un geste transphobe et dès lors
55:36qu'est-ce qu'il y a? Plainte
55:38aux associations en lutte contre la transphobie
55:40ou l'homophobie et ainsi de suite.
55:42Donc refuser de soigner
55:44parce qu'on ne se sent pas compétent
55:46est désormais un geste transphobe.
55:48D'ailleurs, on appelle
55:50au conseil de l'ordre des médecins
55:52et là l'histoire traîne pendant quelques mois
55:54on en avait déjà parlé ici, et là on voit
55:56le jugement qui est rendu, la décision
55:586 mois de suspension
56:00dont 5 avec sursis.
56:02Très concrètement, ça veut dire que des femmes
56:04qui ont cet homme, Victor Acharian
56:06comme médecin, vont être privées
56:08de leur gynécologue pendant un mois
56:10parce que monsieur a dit, je suis désolé
56:12je soigne madame
56:14et non pas monsieur devenu madame.
56:16Alors qu'est-ce que ça veut dire
56:18ici? Qu'on est devant
56:20une confirmation
56:22d'une médecine colonisée
56:24par l'idéologie. On dit quelquefois
56:26la médecine est à l'écart des débats idéologiques, pas du tout!
56:28La médecine est aujourd'hui
56:30un terrain de conquête par cette idéologie
56:32c'est le cas de la psychiatrie, c'est le cas
56:34de la gynécologie, on pourrait dire plus largement
56:36c'est le cas de la biologie.
56:38On voit aussi là-dedans ce qu'est le cas
56:40de l'auto-représentation tyrannique.
56:42Je me décrète femme
56:44si vous ne me reconnaissez pas comme femme
56:46vous pratiquez la discrimination
56:48ce que disait Charlotte très justement hier
56:50à Rorberger en lui disant
56:52mais vous ne pensez pas qu'il y a une dérive de cette lutte
56:54aux discriminations aujourd'hui?
56:56Je précise que ce n'est pas une exclusivité
56:58française. Des histoires comme celle-là
57:00on en voit aussi en Amérique du Nord
57:02Je suis de ceux qui croient, et ce n'est pas du conspirationnisme
57:04qu'on peut penser que les médecins sont
57:06testés aujourd'hui pour voir qui va accepter
57:08sa soumission idéologique
57:10à cette idée d'accepter
57:12de considérer cet homme comme femme
57:14s'il prétend être femme
57:16donc ça je pense qu'on est devant une volonté
57:18de tester pour voir qui va céder devant
57:20cette offensive idéologique
57:22et le résultat de cela, je le redis parce que c'est important
57:24c'est que des femmes seront privées
57:26de médecins pendant un mois parce que
57:28le docteur ne pourra pas
57:30pratiquer pendant un mois
57:32parce qu'il a refusé de se soumettre
57:34un dogme qui relève de la fake news.
57:36Souvent ce sont eux qui décèlent
57:38les cancers du sang, etc.
57:40C'est intéressant. N'y a-t-il pas là quand même
57:42un manque de sensibilité peut-être?
57:44On peut se poser la question?
57:46On peut se poser la question mais la réponse sera tranchante.
57:48Non, pas du tout. Il faut arrêter de mettre la sensibilité
57:50partout.
57:52C'est un souci de compétence médicale.
57:54C'est un souci de compétence médicale tout simplement.
57:56Un homme qui nous dirait
57:58qu'il se promène et qu'il est enceint
58:00comme on dit aujourd'hui, c'est une fake news ambulante.
58:02C'est une fake news ambulante.
58:04Aucun homme sur Terre depuis la nuit des temps jusqu'à la fin des temps
58:06ne sera enceint.
58:08Pourtant aujourd'hui, dire le contraire
58:10peut nous risquer accusation de propos haineux.
58:12Je vais me permettre sur le mode presque personnel
58:14une histoire d'il y a quelques années,
58:16ce n'est pas un secret.
58:18Vous êtes tombé enceint?
58:20Non, malgré les apparences.
58:22Ce sont des cas jubelés.
58:24Il y a cinq ans,
58:26j'ai eu un cancer du rein.
58:28Si je m'étais dit que j'avais un cancer du rein,
58:30je vais me présenter chez le pédiatre
58:32en lui disant
58:34« Pourriez-vous me soigner s'il vous plaît? »
58:36« Désolé, pour les reins, c'est un autre département. »
58:38« Non, je veux que vous vous occupiez de moi. »
58:40« Un chirurgien peut-être pour les pieds. »
58:42Finalement, il ne m'aurait pas retiré le rein.
58:44Malade, il m'aurait peut-être tranché une orteille.
58:46Un orteille-dige.
58:48C'est un problème? Oui, très juste.
58:50Est-ce que j'ai dit ce que j'ai dit?
58:52Un pédiatre.
58:54C'est pire que tout, je n'avais pas de logue d'orteille.
58:56Je suis restée sur le cancer du rein.
58:58Vous avez donc l'essentiel.
59:00Je demande si le rein est malade.
59:02« Occupez-vous de mon pied s'il vous plaît. »
59:04J'aurais amputé, mais pas le bon organe.
59:06Ça n'aurait pas été une bonne nouvelle.
59:08Je me permets d'y revenir.
59:10Tous ceux qui nous disent aujourd'hui
59:12que le wokisme est en régression,
59:14qu'il s'effondre et tout ça,
59:16c'est peut-être vrai aux États-Unis,
59:18mais en France, aujourd'hui,
59:20le wokisme a encore une fois gagné.
59:22Il a gagné en privant des femmes
59:24d'un médecin.
59:26J'y reviens.
59:28En dernière instance, il impose ses règles
59:30et tous doivent se coucher.
59:32Encore une fois.
59:34– Merci beaucoup Mathieu pour votre regard.
59:36On vous aime.
59:38– Ça va, tout va très bien.
59:40– Merci, heureusement, je voulais entendre ça.
59:42– J'ai faim.
59:44– On va tous manger les crêpes de Charlotte
59:46et en plus on va au restaurant tous ensemble.
59:48On vous dit tout.
59:50Excellent suite de programme.
59:52Pascal Praud, l'heure des produits.

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