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A la sortie de la commission mixte paritaire sur le budget 2025, les députés Ensemble pour la République, David Amiel et Jean-René Cazeneuve ont estimé que « la France sortait gagnante de ce compromis historique ».

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00:00Après des mois de procédures budgétaires, après des jours et des nuits de négociations depuis qu'une version du texte avait été adoptée au Sénat,
00:10nous avons réussi à obtenir une commission X de paritaire. Avec Jean-René Cazeneuve qui est à mes côtés, nous avons inlassablement cherché à trouver un compromis
00:19parce que la France a besoin d'un budget. Aujourd'hui, aucun parti n'est majoritaire à l'Assemblée nationale, aucun parti n'est majoritaire au Parlement,
00:27aucun parti n'est majoritaire à la commission X paritaire et donc aucun parti n'était en mesure d'imposer à lui seul ses préférences dans ce budget.
00:35Mais aucun parti ne pouvait non plus accepter de prendre le budget de la France en otage. À part le Rassemblement national et la France insoumise
00:44qui poursuivent dans leur stratégie de chaos, dans leur stratégie de paralysie de nos institutions, les forces du Parti socialiste, du socle commun,
00:55du Bloc central, des Républicains ont joué le jeu du dialogue ces derniers jours. Et ça nous a permis d'avoir un budget qui a été travaillé
01:04sans coup tordu, sans négociation d'arrière-garde, en assumant de faire des compromis. La lettre de François Bayrou a par exemple été intégralement reprise
01:13dans la proposition que nous avons faite avec le rapporteur général du Sénat, Jean-François Husson, et qui a été adoptée lors de cette commission X de paritaire.
01:22Je crois que c'est un élément très important de dialogue, de confiance et donc j'espère maintenant que tout le monde sera au rendez-vous de la responsabilité
01:28parce qu'à nouveau aucun parti ne peut accepter de prendre le budget de la France en otage. Nous avons besoin d'avoir un budget, nous avons besoin de donner
01:38à nos entreprises, à nos services publics, à notre diplomatie, à nos forces armées, à la crédibilité de la parole de la France sur la scène internationale
01:47la certitude, le cadre dont ils ont besoin pour travailler.
01:52C'est un moment politique extrêmement important sous la Ve République, je pèse des mots, c'est la première fois qu'on a en CMP un accord qui vient de la droite,
02:04qui passe par le centre et qui va jusqu'au socialiste, en tout cas qui satisfait une partie de la gauche. Donc c'est un moment extrêmement important
02:11et chacun va essayer de comprendre qui a le plus gagné, qui a fait le plus de compromis. Non, je crois que la bonne lecture de ce qui vient de se passer
02:19c'est que c'est la France qui sort gagnante de ce compromis historique avec, il faut aussi le remarquer, un déficit de 5,4% qui a été respecté.
02:32Ce n'était pas facile, chacun voulait évidemment défendre son budget, nous avons respecté ce socle, cet objectif de 5,4% de déficit.
02:40C'est une première étape, est-ce que vous avez la garantie, vous avez obtenu des garanties sur le fait que le PS ne censurera pas le gouvernement sur le budget ?
02:47Bien sûr que non, c'est le parti socialiste qui devra prendre sa décision, mais les socialistes d'abord ont obtenu beaucoup de choses et ils ont été satisfaits
02:56d'un certain nombre de victoires et puis les socialistes, comme tout le monde, comme tous les députés, comme tous les hommes politiques, entendent sur le terrain
03:05des Français, des entreprises, des associations qui leur disent il nous faut un budget.
03:12Sur l'aide médicale d'Etat, vous avez un peu lâché vos partenaires des Républicains.
03:20Vous savez on était dans un moment grave, dans un moment historique où la priorité des priorités c'est d'assurer que la France puisse avoir au plus vite un budget.
03:27Et donc je crois que ce n'était pas le moment d'avoir un débat sur la politique migratoire.
03:31Le débat existe dans le pays et nous avons des différences avec les propositions qui sont faites par LR sur l'aide médicale d'Etat.
03:38Nous avons des différences également avec la gauche, avec les socialistes sur la politique migratoire.
03:44Mais nous avons considéré que dans le moment où l'on était, il fallait se concentrer sur les questions budgétaires pour trouver un compromis qui permette de répondre aux urgences du moment.
03:52Le budget que nous présentons n'est pas un budget parfait. Le budget que nous présentons n'est pas le budget d'un camp, ce n'est pas le budget d'un parti.
03:59Si nous avions dû, avec mes collègues du groupe Ensemble pour la République, avec Jean-René Cazeneuve en Commission de Mixes Paritaires, présenter notre budget idéal,
04:07ça n'aurait pas été celui qui a été adopté par la Commission de Mixes Paritaires.
04:11Nous considérons par exemple qu'il y a encore trop de hausse d'impôts, nous aurions préféré aller plus loin sur les baisses, notamment sur les industries.
04:18Nous aurions préféré avoir davantage d'investissement pour l'avenir.
04:21Mais tout cela importe peu face à l'urgence de la situation qui était de doter la France d'un budget.
04:26Chacun devait mettre de l'eau dans son vin pour permettre à la France d'avancer.

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