• il y a 3 jours
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Les réseaux sont hyper violents, mais ils sont aussi hyper sophistiqués et en particulier dans l'encontre d'injustice et d'injustice en général.
00:00:07Allez, quasiment midi, bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce vendredi 12h-14h, vous connaissez le rendez-vous, c'est votre Mini News Week-end.
00:00:13L'actualité très chargée, très chargée, mais on va revenir du côté de l'ogne avec cette conférence de presse tenue par Bruno Rotaillon.
00:00:24Mais la lutte contre la criminalité organisée est bien une priorité absolue et absolument essentielle dans le déploiement de moyens pour l'ensemble du ministère de l'Economie et des Finances,
00:00:35puisque un certain nombre de services, et je vais en citer quelques-uns, mais l'ensemble des services, y compris fiscaux, sont pleinement mobilisés pour identifier, traquer et entraver
00:00:46toutes les formes de menaces. On pense évidemment au trafic de stupéfiants, on pense évidemment aux escroqueries et aux fraudes à très grande échelle, mais on y rajoute maintenant
00:00:55une nouvelle forme de criminalité organisée qui est celle des réseaux d'immigration clandestine, celle des passeurs, comme on le dit souvent.
00:01:03Démanteler ces réseaux, le ministre cher Bruno vient de le dire, c'est évidemment une nécessité impérieuse pour l'ensemble du pays, puisque ces passeurs, ces trafiquants humains
00:01:13prospèrent, gagnent de l'argent dans des quantités très importantes en profitant de la misère de ces populations étrangères qui, en le faisant, fragilisent notre pacte républicain
00:01:25et alimentent de très nombreuses activités illégales sur notre territoire. Alors à Bercy, il y a deux grandes directions, deux grands services qui concourent à cette action.
00:01:35D'abord TRACFIN, c'est le service du renseignement financier à Bercy, qui suit l'ensemble des flux financiers en France et à l'international pour remonter les filières financières
00:01:46et de trafic. Et puis vous avez une autre direction qui est celle des douanes, qui est aussi une direction essentielle pour suivre, capter, neutraliser les passeurs
00:01:55et les trafiquants. Sachez que les douaniers, tous les jours, en surveillant les flux, en surveillant les camions, en surveillant nos côtes, sont à la fois à l'œuvre pour arrêter les passeurs,
00:02:07arrêter les trafics, mais aussi pour sauver des vies. Et je tiens ici à vraiment remercier le travail des douaniers. Je pense par exemple aux patrouilleurs des douanes à Boulogne-sur-Mer,
00:02:16dont 60% de l'activité est maintenant dédiée au sauvetage de vies d'hommes, de femmes et d'enfants qui se retrouvent sur ces fameux small boats et parfois, et malheureusement beaucoup trop souvent,
00:02:27au péril de leur vie. Alors ce qu'on est venu faire ici avec Bruno, c'est au fond d'acter très activement et concrètement l'alliance du renseignement financier et des services répressifs,
00:02:40des services d'enquête, des services judiciaires pour que nous arrivions beaucoup mieux et beaucoup plus vite à identifier les têtes de réseau, remonter les circuits clandestins de financement et de blanchiment
00:02:50et ensuite les anéantir. Notre but c'est quand même d'arrêter, c'est pas juste de constater, c'est pas juste de connaître, c'est d'arrêter les trafics et d'anéantir ces réseaux.
00:03:00On veut changer d'échelle, on veut frapper plus fort.
00:03:03Voilà, c'était donc la conférence de presse de Bruno Retailleau et d'Amy de Montchalin. On va y revenir longuement dans ce BiliNews dont voici le programme très chargé, je vous le disais.
00:03:12Donc à la une, Bruno Retailleau sur tous les fronts, l'immigration encore, le ministre de l'Intérieur est sur le terrain ce vendredi, il est à Lognes en Seine-et-Marne au quartier général de l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants.
00:03:24Il a présenté son plan contre les passeurs, vous venez de l'entendre. On sera sur place avec Juliette Sadat et Olivier Gangloff et on va longuement y revenir avec mes invités.
00:03:33Autre sujet pour Bruno Retailleau, l'influenceur algérien, Doilem et Libres, c'est la justice qu'il a décidé.
00:03:39On peut parler, oui, on peut parler de camouflet pour le ministère de l'Intérieur, il va même toucher une indemnité de l'Etat de 1200 euros.
00:03:47Bruno Retailleau va faire appel et vous ? Eh bien justement, que pensez-vous de cette décision ? On vous pose la question dans BNews, n'hésitez pas à scanner le QR code qui va s'afficher.
00:03:57On écoutera vos réactions dans le courant de votre émission, ce sera intéressant justement de vous écouter.
00:04:03Et voici le QR code, voilà, êtes-vous d'accord ou pas avec cette décision ? J'ai hâte de vous entendre.
00:04:10On parlera aussi de la campagne choc à destination des consommateurs de drogue voulus par le gouvernement. Est-ce la bonne méthode ? On se posera là aussi la question.
00:04:18Voilà pour notre première partie, je vous l'ai dit, programme très chargé en ce vendredi, elle est fidèle au poste comme tous les vendredis.
00:04:25C'est Somaïra Abidi que je salue. Bonjour Somaïra.
00:04:27Bonjour Thierry, bonjour à tous. Vous en parliez dans votre sommaire, une campagne de culpabilisation des consommateurs, pas de sensibilisation.
00:04:35Les mots-chocs de Bruno Retailleau lors de sa présentation de la nouvelle campagne antidrogue.
00:04:40Présentation durant laquelle le ministre de l'Intérieur a révélé en chiffres l'ampleur de ce fléau qu'il veut ériger en cause nationale.
00:04:47Inès Alikan, Maxime Legay et Alice Sommerer.
00:04:50C'est une campagne de culpabilisation, voilà comment Bruno Retailleau a présenté son opération de lutte contre le trafic de drogue.
00:04:58Une politique répressive et dissuasive pour réduire la consommation de stupéfiants et qui insiste sur la responsabilité de chacun.
00:05:05Je sais que certains vont m'accuser de vouloir choquer un électrochoc avec le lien direct entre une consommation et puis les conséquences dramatiques qui peuvent en découler.
00:05:20Une campagne choc qui vise directement les consommateurs et qui vise à rompre avec cette logique victimaire qui consiste à présenter les consommateurs de drogue
00:05:28exclusivement comme les victimes d'une addiction, comme l'a rappelé le ministre de l'Intérieur.
00:05:32Mais pour certains addictologues, l'efficacité d'une telle mesure est pourtant discutable.
00:05:37Que Retailleau soit un excellent lanceur d'alerte parce que la situation est catastrophique.
00:05:43Oui, de penser qu'il faille renforcer une stratégie qui n'a pas marché jusqu'à présent, c'est un peu comme se dire quand il y a un antibiotique qui ne fonctionne pas dans une infection,
00:05:55on va doubler les doses, vous allez voir, ça va marcher.
00:05:58L'année 2024 a été particulièrement marquée par la hausse des trafics de stupéfiants.
00:06:03Au total, plus de 53 tonnes de cocaïne ont été saisies en 2024 contre 23 tonnes en 2023.
00:06:10Et ce matin, sur notre antenne, c'est Laurent Nouniez, le préfet de police de Paris, qui est revenu sur les chiffres du trafic de drogue en 2024.
00:06:17Même s'il se félicite de ses résultats, il concède que le travail qui reste à faire est titanesque.
00:06:23Le bilan de la lutte contre le trafic de stupéfiants, il est très bon.
00:06:27Il ne faut pas minimiser le bilan.
00:06:29Toutes ces années, lutter contre le trafic de stupéfiants, c'est très bon.
00:06:32Hier, le ministre donnait les chiffres de saisie en matière de cocaïne.
00:06:36En 2024, c'est 53,5 tonnes.
00:06:38C'est plus 130 % par rapport à l'année passée.
00:06:40Il faut encore aller plus loin.
00:06:41On le voit bien.
00:06:42Pourquoi ? On continue évidemment à avoir des règlements de comptes.
00:06:44On continue à avoir des vols violents autour du trafic, des séquestrations, des morts violentes par les règlements de comptes.
00:06:51Et donc, il faut aller plus loin, continuer cette action évidemment, et surtout aller taper les trafics à la tête.
00:06:56Et c'est ce que nous permettra de faire la nouvelle loi qui a été votée, la proposition de loi qui a été votée au Sénat.
00:07:03Bien sûr, le chemin législatif va se poursuivre.
00:07:06Et on aura des moyens juridiques et techniques renforcés pour lutter contre les trafics.
00:07:12Et on va tout de suite retourner à l'ogne et retrouver Bruno Rotailleau qui s'exprime.
00:07:17Nous avons fait, nous, pour le moment en tout cas, la législation sur l'immigration.
00:07:22Et il me disait que dans ce durcissement des mesures, les informations qui sont envoyées à ces filières sont des informations qui portent très concrètement.
00:07:34Parce que comme ce sont des filières qui veulent gagner de l'argent et qui doivent choisir le pays le plus faible, qui est le moins armé contre eux,
00:07:43eh bien souvent quand un pays dit voilà, notre législation, on va la renforcer, on va se prémunir,
00:07:49ces filières qui veulent se faire de l'argent, ils préfèrent attaquer des pays qui sont plus faibles que des pays qui se sont renforcés.
00:07:57Parce qu'ils obéissent à la paix du bien.
00:08:00Donc c'est fondamental. Tout va ensemble.
00:08:03Si on donne des signaux de faiblesse, alors on encourage cette immigration irrégulière, c'est-à-dire les filières.
00:08:11Parce qu'encore une fois, quittons la naïveté, les gens qui sont dans le Sub-Sahel, ils n'ont pas ces informations.
00:08:18Ils sont encadrés depuis le départ.
00:08:20Ils payent 1 500, 3 000 euros, voilà, pour qu'on prenne cette route de l'exode, là encore une fois,
00:08:28où ils seront exploités, parfois réduits à l'esclavage et les femmes souvent violées.
00:08:32C'est ça la réalité.
00:08:34Monsieur le ministre, hier soir sur Al-Seym, sur l'hôtel, vous avez dit que vous étiez favorable à restreindre le droit du sol sur l'ensemble du territoire français.
00:08:41Ce matin, le Premier ministre est allé un peu plus loin.
00:08:43Il a dit qu'il ne fallait pas seulement que le débat porte sur le droit du sol.
00:08:45Sur la question suivante, je le cite, qu'est-ce que c'est qu'être français ?
00:08:48Est-ce que vous y êtes favorable et quelles formes cela pourrait prendre ?
00:08:51On discutait hier, en même temps que j'étais sur une chaîne que vous connaissez bien.
00:08:56Il y avait la discussion parlementaire.
00:08:58C'était Gérald Darmanin qui était au banc, c'est normal, ça dépend, c'était le Code de la nationalité.
00:09:03C'était Mayotte, voilà.
00:09:05C'est un dispositif, je vous rappelle, qu'on avait voté dans la loi immigration.
00:09:09Parce que, vraiment, à Mayotte, c'est un problème majeur.
00:09:14Et donc, il s'agissait de voir dans quelles conditions on pouvait durcir le droit du sol à Mayotte.
00:09:19Donc, un, moi, bien entendu, je suis parfaitement sur la même longueur d'onde pour qu'on puisse durcir à Mayotte.
00:09:26Sans doute même, le faudrait-il en Guyane.
00:09:28Et quand François Bayrou dit qu'il faudrait cette réflexion au-delà pour savoir comment on devient français,
00:09:34comment on est français, parfaitement d'accord.
00:09:36Je veux simplement dire que l'accès à la naturalisation, c'est le Code civil.
00:09:43Le Code civil, dans les articles 21 notamment, parle d'assimilation.
00:09:47Donc, on voit bien qu'il y a des conditions administratives à respecter.
00:09:51Mais quand ce terme-là est resté dans notre Code civil, au moment où je vous parle, il est toujours actuel,
00:09:57ça signifie, l'assimilation, qu'il faut assimiler des valeurs.
00:10:01C'est-à-dire, comment fait-on pour que cette notion républicaine de la liberté soit bien partagée ?
00:10:09Qu'on s'assure que celui qui veut avoir notre nationalité partage cette liberté,
00:10:14liberté de conscience, de croire ou de ne pas croire.
00:10:17Comment est-ce que l'égalité, notamment l'égalité entre les hommes et les femmes,
00:10:20comment est-elle respectée ?
00:10:22C'est fondamental.
00:10:24Comment la notion de fraternité, qui n'est pas une notion religieuse, d'une communauté religieuse,
00:10:29de croyants, mais qui est une notion républicaine d'un lien civique,
00:10:34qui dépasse les croyances, qui dépasse la couleur de peau, les conditions sociales.
00:10:39C'est ça, le cœur.
00:10:41Alors ça, c'est un débat qui est majeur, qui est très, très important.
00:10:44Et c'est la question, comment devient-on français ?
00:10:47Qu'est-ce qu'être français ?
00:10:55Ce que je veux dire, simplement, c'est qu'on a un Code civil,
00:10:58et d'ailleurs, dans les textes, y compris sur la question de l'irrégularité,
00:11:05de l'accès, justement, de la régularisation par le travail,
00:11:09le législateur, désormais, dit, mais attendez,
00:11:12la question du travail, c'est important, mais ce n'est pas le tout.
00:11:17Il faut respecter le mode de vie, c'est ce qui est dit dans la loi.
00:11:21Il faut respecter les principes républicains.
00:11:23Il y a d'autres choses à respecter.
00:11:25Cette autre chose, c'est de l'ordre immatériel,
00:11:28du partage d'un destin commun, du partage d'une culture,
00:11:32du partage des principes.
00:11:34C'est ça qui est très important.
00:11:35C'est ce que je pense que le Premier ministre a voulu dire,
00:11:38et de ce point de vue-là, nous sommes d'accord,
00:11:40comme sur d'autres points de vue.
00:11:45Écoutez, là encore, on le voit bien, dans la loi immigration,
00:11:49nous avions à l'époque voté, elle avait été très largement votée au Sénat,
00:11:53très largement votée aussi à l'Assemblée nationale,
00:11:55un dispositif qui revenait au dispositif PASCOA qui a existé.
00:11:59Patrick Stefanini, qui est un des meilleurs connaisseurs
00:12:01de ces questions-là, s'en souviendra sans doute,
00:12:03qui était de faire en sorte qu'on ne devienne pas automatiquement,
00:12:06sans le vouloir, français, qui est une sorte,
00:12:09pour les enfants notamment nés de parents étrangers,
00:12:12sur le sol français, qu'avant leur majorité,
00:12:14ils puissent y avoir une sorte de déclaration,
00:12:17faite de leur volonté, parce que notre modèle républicain,
00:12:21il faut bien le comprendre par rapport à beaucoup d'autres modèles,
00:12:24il exige une sorte d'acte volontaire, d'adhésion.
00:12:28C'est ce qui est important.
00:12:30Et c'est la raison pour laquelle, en France,
00:12:32il faut qu'on crée les conditions de cette adhésion,
00:12:34par l'école, qui doit transmettre cette grammaire
00:12:38qui nous permet d'être des citoyens,
00:12:40qui partageons des valeurs communes.
00:12:42C'est aussi important, demain, de transmettre aussi
00:12:46par un certain nombre d'autres voies,
00:12:49par exemple, par la langue, partager la même langue.
00:12:52Nous avons rehaussé, dans cette loi,
00:12:55les exigences pour le parler français.
00:12:58Si vous parlez mal français, la langue,
00:13:00c'est la condition proprière de l'accès à une culture
00:13:03et à un dialogue, à une insertion, y compris, d'ailleurs, économique.
00:13:08Monsieur le ministre, sur le cas de Wallen,
00:13:10est-ce que le ministère de l'Intérieur
00:13:13n'a pas réagi un peu précipitamment
00:13:15avec cette annulation qui est tenue hier ?
00:13:19Je veux dire tout simplement qu'il y a un premier juge
00:13:21administratif qui nous a donné raison.
00:13:23Il y a, par deux fois, le juge des libertés,
00:13:26Ancra, puisque la personne est détenue
00:13:28dans un centre de rétention administrative.
00:13:30Il a donc fait l'objet de la procédure habituelle,
00:13:33notamment de surveillance du juge des libertés,
00:13:35qui, par deux fois, a dit qu'il doit rester Ancra.
00:13:38Non, je me suis exprimé, ce qui est incroyable,
00:13:41mais je prends vraiment cet exemple, pour moi,
00:13:43comme une leçon de choses.
00:13:45Vraiment, je le prends comme une leçon de choses.
00:13:47Je me suis exprimé hier.
00:13:48Voilà un individu qui est rentré, par deux fois,
00:13:51irrégulièrement sur le territoire,
00:13:53six fois condamné, deux fois pour stupéfiants,
00:13:56trafic de stupéfiants, pardon,
00:13:58pour un comptable de peine de 11 années et 11 mois.
00:14:02Là encore, qui, sur les réseaux sociaux,
00:14:05s'en prend à d'autres individus
00:14:08qui sont sur le sol de France,
00:14:10pour les menacer, y compris pour les faire souffrir.
00:14:12Pour justifier des actes de torture.
00:14:15Écoutez, je laisse aux Français, aux Françaises,
00:14:21le soin de porter une appréciation.
00:14:24Ce que je constate, moi,
00:14:27c'est qu'encore une fois,
00:14:28on a bâti un échafaudage juridique
00:14:31qui désarme l'État régalien.
00:14:33Moi, ce que je veux, c'est préserver la société,
00:14:37la communauté nationale des individus les plus dangereux.
00:14:40Or, un individu qui n'est pas un national,
00:14:43lui est Algérien,
00:14:45qui est condamné à de multiples reprises,
00:14:48à de multiples reprises,
00:14:50qui s'en prend à d'autres personnes
00:14:53sur le sol français,
00:14:55il n'a rien à voir en France.
00:14:58Il faut, bien sûr, l'expulser.
00:15:00Et de ce point de vue-là,
00:15:01nous poursuivons la procédure
00:15:03qui doit nous conduire à l'expulsion.
00:15:05Est-ce que, comme Gérard Darmanin,
00:15:06votre prédécesseur,
00:15:07vous pensez justement
00:15:08que le problème de la police,
00:15:10c'est la justice ?
00:15:11Ne m'amenez pas, je veux bien,
00:15:13sur quel terrain vous venez.
00:15:15Vous voulez m'amener, simplement, je pense.
00:15:17Je l'ai dit dès que je suis arrivé au ministère.
00:15:19Je constate qu'aujourd'hui,
00:15:20quand la règle de droit...
00:15:22Écoutez, quand la jeune Philippine...
00:15:24C'était 48 heures avant
00:15:26que je prenne mes fonctions au ministère de l'Intérieur.
00:15:28Quand cette jeune fille,
00:15:30elle est violée par un cyniviste,
00:15:33et puis tuée,
00:15:35et qu'elle est libérée
00:15:37trop vite,
00:15:38que le préfet
00:15:40pouvait faire appel,
00:15:41il n'a pas fait appel parce que l'appel n'est pas suspensif,
00:15:43et que si on avait attendu
00:15:45un seul jour,
00:15:46elle serait en vie,
00:15:47moi, j'ai envie de bouger les règles.
00:15:49Donner au préfet
00:15:51un pouvoir suspensif
00:15:52quand un juge de liberté veut libérer,
00:15:54que le préfet considère qu'il y a un vrai risque.
00:15:56Là, il avait déjà commis un viol.
00:15:57On savait
00:15:59qu'il pouvait y avoir un risque de récidive.
00:16:01Eh bien là, c'est une vraie garantie.
00:16:03Le fait qu'on traite ces criminels sexuels,
00:16:05dont on sait là, encore une fois,
00:16:07que le risque de récidive est très important,
00:16:09comme on traite les terroristes,
00:16:11on passe de 90 jours à 210 jours.
00:16:13Je veux simplement rappeler que la durée commune
00:16:15de rétention en Allemagne,
00:16:17c'est plus de 500 jours.
00:16:18Nous, on est à 90 jours.
00:16:20Donc oui, je le dis aux Français,
00:16:22moi, je suis là pour les protéger,
00:16:23et quand une règle de droit ne protège pas,
00:16:25alors il faut changer la règle de droit.
00:16:33Voilà, je voulais vous présenter
00:16:35nos invités de ce vendredi.
00:16:37Pour débriefer, il n'a évité aucune question,
00:16:39évidemment, Bruno Rotailleau.
00:16:41Avec moi, pour commenter et débriefer
00:16:43cette prise de parole de Bruno Rotailleau,
00:16:45Céline Pina, politologue, journaliste.
00:16:47Soyez la bienvenue.
00:16:49Je suis ravi de vous écouter.
00:16:51Michael Sadoun, expert en politique publique.
00:16:53Jonathan Cixous, journaliste à Causeur.
00:16:55D'ailleurs, je présente le nouveau numéro de Causeur,
00:16:57un journaliste,
00:16:59un journaliste,
00:17:01un journaliste,
00:17:03tout frère, rapidement,
00:17:05l'attaque passe à droite,panique dans le camp.
00:17:07Du bien, c'est la une, allez hier!!!!
00:17:09Et Alexandra Avril-Lizine
00:17:11avocate, merci d'être
00:17:13avec nous, je le disais,
00:17:15Bruno Rotailleau, le ministre de l'Intérieur
00:17:17est sur tous les fronts,
00:17:19décidément, il occupe le terrain,
00:17:21il était à Lognes, en Seine et Marne.
00:17:23Il a présenté son plan contre les passeurs.
00:17:25On évoquera
00:17:27dans quelques instants
00:17:29se camoufler, on peut dire, on peut appeler cela comme ça, sur cette influenceur
00:17:33Doilem qui voilà est à nouveau libre et puis en plus il va toucher 1200 euros par
00:17:39l'État, la vie est belle, il n'y a aucun problème.
00:17:42Justement j'en profite, on va on va vous remettre le cul hors code parce qu'on va
00:17:46vous poser, on vous pose la question depuis le début de cette émission, que
00:17:49pensez-vous de cette décision ? Dites-nous tout, est-ce que ça vous
00:17:53semble normal, pas normal ? On a hâte, on a hâte de vous écouter, quelque chose me
00:17:59dit qu'on peut peut-être subordiner votre réponse, je ne sais pas, je peux me
00:18:02tromper, on peut être surpris mais voilà. Donc renons sur le premier sujet et
00:18:08Dieu sait que les sujets sont nombreux ce vendredi, Bruno Retailleau donc ce plan
00:18:12contre les passeurs, plusieurs points en substance, j'ai noté le
00:18:19renseignement, il faut s'appuyer sur le renseignement, s'approprier les nouvelles
00:18:22technologies, a dit le ministre de l'Intérieur, il va lancer également une
00:18:27task force financière, taper sur l'écosystème, le renforcement également
00:18:32des actions avec les partenaires européens et en gros, il l'a répété
00:18:37plusieurs fois, quittons la naïveté. Céline Pinard ? Il était temps. J'étais
00:18:43sûr de votre réponse. Non, ce qui est je trouve intéressant c'est que
00:18:47justement il s'attaque au problème d'une manière qui est très pragmatique,
00:18:51là on l'a vu, il y a peu d'envolées lyriques, il explique pourquoi il le fait.
00:18:55Ce n'est pas le style des envolées lyriques, il ne nous a pas habitué à ça.
00:18:59Justement c'est très bien, c'est-à-dire qu'on est remis à nouveau dans
00:19:02l'institutionnel, quand il parle il est en général entouré de ceux qui doivent
00:19:07agir ou à qui on confie ensuite les missions sur le terrain, donc il ne se
00:19:12met pas en scène tout seul comme un espèce de héros, non, il est accompagné par Amélie
00:19:17de Montchalin. Voilà, il montre bien que tout cela est institutionnel, ce qu'il
00:19:20essaie de remettre en place c'est finalement une France debout, qui est
00:19:25claire dans ses objectifs et qui est claire dans les moyens qu'elle se donne
00:19:29et je trouve que ce côté posé dans le discours est déterminé, c'était très
00:19:35intéressant de le voir quand on lui a posé la question de Doylen, dire très
00:19:39simplement bah oui je suis un camouflet mais on va continuer parce que à la fin
00:19:43on sait ce qu'on veut. Il a pris une leçon de choses. Voilà et je trouve en fait non seulement le
00:19:49personnage intéressant mais cette posture justement à la fois simple
00:19:53déterminée et sans emphase me fait avoir plus confiance dans ses capacités à
00:19:58avancer qu'on en a vu trop se taper sur le torse et le bouclier en permanence pour
00:20:05n'avoir absolument aucun résultat. Là au moins c'est peut-être des petits pas
00:20:09mais à chaque fois qu'il avance il ne recule jamais, il est toujours clair dans
00:20:13son discours donc sincèrement le seul problème c'est qu'il n'a pas de
00:20:17majorité qu'on voit bien que l'état actuel du droit tire des
00:20:22balles dans le pied de la souveraineté. Il l'a dit d'ailleurs de façon très
00:20:27claire et que là dessus on a un vrai souci. Je pense qu'il n'a pas aujourd'hui
00:20:30les moyens d'avancer sur ce dossier-là faute de majorité mais en tout cas ce
00:20:36qu'on sait c'est que le jour où il y en a à nouveau une il y a des choses qui
00:20:39vont changer et ça donne un petit peu d'espoir.
00:20:42Exactement, bonne synthèse et d'ailleurs sur Doylen il a dit on a bâti un
00:20:46échafaudage juridique et j'ai appris une leçon de choses.
00:20:50Pardon, la suite de la phrase, on a bâti un échafaudage juridique et il
00:20:55ajoute qui désarme les désarrais gaéliens.
00:20:57Exactement, je savais que vous alliez compléter mes propos, je vous ai pris,
00:21:02je vous ai vu prendre plein de notes durant l'intervention. Je vous donne la
00:21:05parole justement, qu'avez-vous pensé ? Puis ensuite on termine le tour de table
00:21:08sur cette invention de Bruno Rotailleau. Je partage parfaitement l'analyse de
00:21:14Céline mais malheureusement j'aurais tendance, peut-être que c'est mon côté,
00:21:18à voir toujours le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein, par commencer par
00:21:23la fin. C'est-à-dire qu'effectivement le ministre nous a fait un parfait
00:21:27exposé de la situation, un parfait état des lieux dramatiques dans lequel nous
00:21:31pataugeons depuis trop longtemps, mais il n'a pas de majorité à l'Assemblée
00:21:35nationale, mais nous avons un conseil constitutionnel qui pourra à tout
00:21:39moment détricoter toutes les mesures qu'il pourrait prendre, qui nous
00:21:45semblent à priori des mesures de bon sens, et aller
00:21:51vers un pays qui s'arme pour le coup. Il a à plusieurs reprises
00:21:55dans différentes situations dit que le pays était désarmé, le pays était
00:21:59faible et effectivement ce discours de fermeté de Bonallois, s'il n'y a pas
00:22:03derrière toutes les armes juridiques, institutionnelles pour le coup, qui le
00:22:07soutiennent, ça risque de n'être que des beaux mots.
00:22:10Je vous fais réagir dans quelques instants Mickaël et Alexandra, mais on va
00:22:15retrouver Allogne, notre équipe qui est sur place, qui écoute avec une grande
00:22:18attention, tout comme nous d'ailleurs le ministre de l'Intérieur, Juliette Sadat et
00:22:22Olivier Gangloff, quelles sont les principales mesures que vous avez retenues
00:22:25ma chère Juliette ? Alors plusieurs annonces du ministre de
00:22:31l'Intérieur Bruno Retailleau qui a rappelé d'abord la violence de ces
00:22:34filières criminelles qui acheminent chaque année des flots de clandestins
00:22:37sur le territoire et l'importance de lutter contre ces réseaux criminels de
00:22:42passeurs. Pour ce faire Bruno Retailleau a annoncé plusieurs armes à employer, à
00:22:46déployer, à développer dans cette guerre contre ce trafic d'êtres humains. Il
00:22:51s'agit d'abord du renseignement, ensuite des nouvelles technologies numériques à
00:22:56développer, à acquérir pour essayer de combattre à arme égale avec ces réseaux
00:23:01ultra professionnalisés et puis encore taper au portefeuille de ces passeurs
00:23:06qui engrangent des sommes astronomiques. Un clandestin peut sur tout son périple
00:23:11dépenser jusqu'à 20 000 euros pour gagner le territoire français et je vous
00:23:16rappelle ce chiffre, c'est le chiffre du jour, 4000 passeurs ont été interpellés
00:23:22l'année dernière et 269 filières ont été démantelées.
00:23:26Merci, merci beaucoup Juliette Sadat avec Olivier Gangloff. Donc je t'ai
00:23:31terminé mon tour de table sur cette synthèse effectuée par Juliette Sadat et ses premières
00:23:37annonces effectuées par Bruno Retailleau. Alexandra ?
00:23:40Oui, écoutez, moi j'ai essayé d'écouter avec attention, j'ai pris en cours de route
00:23:45donc j'ai peut-être pas tout bien retenu mais c'est vrai que l'essentiel du discours,
00:23:50je pense qu'il fait l'unanimité parce qu'il énonce des vérités, il propose
00:23:57des solutions simples et évidentes, quid de la mise en application de ces bonnes idées,
00:24:05il y a là aussi la question des moyens pour mettre en œuvre toutes ces idées et le fait
00:24:14de justement peut-être le manque des moyens parce que là c'est merveilleux, c'est
00:24:20très bien de vouloir lutter contre l'esclavage moderne, de vouloir lutter contre le narco
00:24:27trafic mais on a bien compris que les effectifs de la police actuellement sont assez insuffisants,
00:24:36qu'on a l'impression que ce sont les criminels et les délinquants qui sont mieux armés
00:24:42dans tous les sens du terme que nous donc maintenant il va falloir qu'il y ait une
00:24:48union et que maintenant tous les citoyens, au-delà du fait d'obédience de gauche
00:24:53ou de droite, s'unissent pour lutter ensemble parce que je pense que peu importe qu'on
00:24:59soit de gauche ou de droite, qui peut valider l'esclavage d'un autre être humain ?
00:25:05Bien sûr, et vous avez raison.
00:25:06Michael, dernier mot avant de partir en publicité.
00:25:08Non, moi je dirais simplement que Bruno Rotailleau, je pense que les Français l'attendent depuis
00:25:13longtemps.
00:25:14Son discours fait du bien, d'abord sur la forme, je pense qu'il a une certaine clarté,
00:25:18ça a été dit, une certaine intégrité, une certaine sobriété même dans le discours
00:25:22qui fait penser qu'il est beaucoup plus tourné vers l'action que vers l'émulsion du discours.
00:25:26Donc ça c'est une première chose, sur la personnalité qui d'ailleurs est en train
00:25:30de monter et les sondages de popularité le montrent, pourquoi pas un espoir de présidentiel
00:25:35pour 2027.
00:25:36Évidemment il ne le dira pas aujourd'hui mais bon, moi je le verrai parfaitement dans
00:25:40ce rôle-là.
00:25:41Ça semble même poser problème du côté des LR, c'est de prendre en conscience.
00:25:45Oui, bien sûr, ça crée des tensions.
00:25:47Ça crée quelques tensions quand vous faites une petite COVID presse.
00:25:50Et ensuite sur le fond, je crois qu'il tranche totalement dans le vif, même par rapport
00:25:54à ce qui avait été fait sous Darmanin.
00:25:57On les présente souvent comme deux personnes très ressemblantes, comme Dupont et Dupont,
00:26:03comme dirait l'autre, mais je pense qu'ils sont très différents sur ce sujet-là.
00:26:06La thèse de la loi Darmanin c'était de dire l'immigration est totalement acceptable
00:26:11et il faut même la régulariser au plus vite tant qu'elle a des conditions d'intégration
00:26:15économiques, c'est-à-dire tant que les gens travaillent, on les régularise.
00:26:19Bruno Rotailleau ne tient pas du tout le même discours.
00:26:20Il n'hésite pas à avoir les mêmes positions, même que le Rassemblement national, ça ne
00:26:25le dérange pas.
00:26:26Donc lui, sa thèse, c'est de dire qu'il faut limiter l'immigration, qu'elle soit
00:26:29légale ou illégale.
00:26:31Il pointe évidemment l'insécurité culturelle et le fait que les gens ne sont pas des portefeuilles.
00:26:37Donc ils arrivent nécessairement avec un bagage culturel, avec leur histoire personnelle,
00:26:40etc. sans avoir de mépris naturellement pour les gens qui viennent sur le sol français.
00:26:43Mais je pense qu'il y a un vrai saut qualitatif dans la thèse qui est défendue.
00:26:47Donc je pense que c'est la bonne.
00:26:49Et on reviendra sur tous ces sujets, évidemment, dans le courant de cette émission et l'autre
00:26:53information du jour qu'on commente.
00:26:54Et je vous interroge là-dessus.
00:26:55C'est sur la remise en liberté de l'influenceur d'Oualem.
00:27:01On l'a vu, il n'est pas très content, Bruno Rotailleau.
00:27:04Évidemment, on le comprend aisément et on vous pose la question.
00:27:06On a envie de savoir ce que vous en pensez.
00:27:07Est-ce que vous êtes choqué par cette décision de justice de libérer cet influenceur
00:27:10algérien ? Vous assez, je le rappelle, sous le QTF.
00:27:14Vous scannez, vous vous enregistrez et vous vous entendrez.
00:27:17D'ici la fin de cette émission, s'y arrive cette première pause.
00:27:21Ensuite, vous savez quoi ? On va encore reparler de Bruno Rotailleau.
00:27:24Mais sous l'aspect lutte contre la drogue, avec ce fameux clip, vous me direz est-ce
00:27:28que vous en pensez ? Est-ce que c'est une bonne méthode ?
00:27:30Est-ce que c'est bien ? Est-ce que ça peut être efficace ?
00:27:33On va ouvrir le débat.
00:27:34Je vois que Mickaël Saloune est gentil de la tête.
00:27:37Il va y avoir un peu de contradiction.
00:27:39Voilà, on verra s'il y a harmonie ou pas sur ce plateau.
00:27:43J'ai le sentiment qu'il n'y a pas harmonie.
00:27:44Reste avec nous, on a beaucoup de choses à vous raconter.
00:27:46Nous sommes ensemble, je vous rappelle, jusqu'à 14h, évidemment.
00:27:49A tout de suite.
00:27:54Il est 12h30. Merci de nous accueillir.
00:27:56C'est votre Midi News.
00:27:57Jusqu'à 14h, je vous présente l'équipe qui m'entoure dans quelques instants.
00:28:00Mais tout de suite, Aléa, fidèle au poste.
00:28:01Somaïa Dabidi pour un nouveau tour de l'info, Somaïa.
00:28:04À la une de l'actualité, Thierry-François Bayrou veut un débat plus large sur l'immigration.
00:28:09Un débat incluant le droit du sol et l'identité française.
00:28:12Qu'est-ce qu'être français ?
00:28:13Quels sont les droits et les devoirs ?
00:28:15À quoi croit-on quand on est français ?
00:28:16Ce sont les principales questions qui doivent être posées aujourd'hui,
00:28:20selon le Premier ministre.
00:28:22Trois quarts des Français estiment que la sécurité s'est dégradée en cinq ans.
00:28:26C'est ce que révèle notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:28:30Un sentiment partagé par 83% des électeurs de droite
00:28:34et par plus d'un électeur de gauche sur deux.
00:28:37Et puis, la Suède veut limiter l'accès aux armes semi-automatiques.
00:28:41Le gouvernement, soutenu par le parti d'extrême droite démocrate de Suède,
00:28:45a annoncé travailler sur un projet de loi en ce sens.
00:28:48Un texte en réaction à la pire tuerie de masse de l'histoire du pays scandinave.
00:28:52Je vous rappelle que mardi, une fusillade a fait dix morts
00:28:55dans un centre d'enseignement pour adultes à Hormes.
00:28:59Merci beaucoup Somaïa.
00:29:00Je vous présente notre équipe de ce vendredi.
00:29:03Céline Pinard, toujours avec nous.
00:29:04Mickaël Sadoun, toujours avec nous.
00:29:05Jonathan Cixous, toujours avec nous.
00:29:06Alexandra Avril-Lysine, toujours avec nous.
00:29:09Notre ami Éric de Rigmathen nous a rejoint.
00:29:12On va parler des élections agricoles.
00:29:14Ça bouge, vous allez tout nous raconter d'ici la fin de cette demi-heure.
00:29:17J'accueille avec beaucoup de plaisir Olivier Maurice, qui est avocat.
00:29:19Et vous allez nous parler de cette magistrate qui avait été menacée
00:29:22par un dealer et le dealer a pris quatre ans.
00:29:25Vous allez tout nous raconter dans quelques instants,
00:29:27mais vous allez également réagir, j'en suis persuadé, sur cette campagne
00:29:30choc lancée par le gouvernement à destination des consommateurs de drogue.
00:29:35Je vous montre quelques images et puis ensuite, on verra le sujet
00:29:38et je vous ferai réagir.
00:29:39Est-ce que c'est efficace ou pas ?
00:29:40Est-ce que vous pensez que ça va dans le bon sens ?
00:29:42Je pense qu'il y aura débat sur ce plateau.
00:29:45Regardez les images de cette campagne.
00:30:08Chaque jour, les personnes payent le prix de la drogue que vous achetez.
00:30:18Déjà, les commentaires fusent, mais vous allez réagir dans quelques instants.
00:30:20Je voulais rappeler que depuis le début de l'année,
00:30:22ce sont près de 16 000 amendes qui ont été attribuées à des consommateurs
00:30:25et seulement un sur deux a été payé.
00:30:28C'est important de le rappeler.
00:30:29Ali Sommer, Ina Salikan et Maxime Legay.
00:30:32Et on ouvre le débat après.
00:30:35C'est une campagne de culpabilisation.
00:30:37Voilà comment Bruno Rotaillot a présenté son opération de lutte
00:30:40contre le trafic de drogue.
00:30:42Une politique répressive et dissuasive pour réduire la consommation de stupéfiants
00:30:46et qui insiste sur la responsabilité de chacun.
00:30:49Je sais que certains vont m'accuser de vouloir choquer un électrochoc
00:30:55avec le lien direct entre une consommation
00:30:59et puis les conséquences dramatiques qui peuvent en découler.
00:31:03Une campagne choc qui vise directement les consommateurs
00:31:07et qui vise à rompre avec cette logique victimaire
00:31:09qui consiste à présenter les consommateurs de drogue
00:31:12exclusivement comme les victimes d'une addiction,
00:31:14comme l'a rappelé le ministre de l'Intérieur.
00:31:16Mais pour certains addictologues,
00:31:17l'efficacité d'une telle mesure est pourtant discutable.
00:31:21Que Rotaillot soit un excellent lanceur d'alerte
00:31:24parce que la situation est catastrophique.
00:31:27Oui, de penser qu'il faille renforcer une stratégie
00:31:32qui n'a pas marché jusqu'à présent,
00:31:34c'est un peu comme se dire quand il y a un antibiotique
00:31:37qui ne fonctionne pas dans une infection,
00:31:39on va doubler les doses, vous allez voir, ça va marcher.
00:31:42L'année 2024 a été particulièrement marquée
00:31:45par la hausse des trafics de stupéfiants.
00:31:47Au total, plus de 53 tonnes de cocaïne ont été saisies en 2024
00:31:51contre 23 tonnes en 2023.
00:31:54Voilà, maintenant vous avez les bases pour ouvrir le débat,
00:31:57vous avez les chiffres, vous avez les images, vous avez le clip.
00:31:59Je commence par vous, Mickaël Sadoun,
00:32:01puisque je vous ai vu dondiner de la tête.
00:32:02Exactement, vous n'êtes pas convaincu
00:32:04par cette opération de communication.
00:32:05Non, parce que moi je doute vraiment de l'utilité
00:32:07de ce genre de campagne de communication.
00:32:09Je ne suis pas sûr que ça sensibilise ni les consommateurs
00:32:12et encore moins les trafiquants de drogue.
00:32:15Donc voilà, il y a tellement de choses à faire
00:32:17du point de vue des actions concrètes
00:32:18sur la pénalisation du trafic de drogue,
00:32:20sur les courtes peines de prison,
00:32:22sur la présence policière sur le terrain
00:32:25qui a la vertu de rassurer aussi la population,
00:32:27sur des mesures économiques pour redévelopper certains quartiers
00:32:30qui aujourd'hui dépendent massivement du trafic de drogue.
00:32:33Donc il y a tellement de choses à faire concrètement
00:32:34que je trouve ce genre de campagne de com
00:32:37un petit peu insignifiante.
00:32:38Allez, puisque j'ai deux avocats,
00:32:40notamment monsieur Maurice, Olivier Maurice,
00:32:43que pensez-vous de ce clip et de cette initiative ?
00:32:48Et on parlera de votre affaire après.
00:32:49Je m'exprime comme avocat exerçant depuis 40 ans
00:32:53et ma spécialité c'est le droit pénal.
00:32:55Alors ce que je constate, si vous voulez,
00:32:57c'est que Bruno Retailleau,
00:32:59on l'entend énormément en ce moment,
00:33:02et en fait il a un style tout à fait extraordinaire
00:33:05parce qu'il est à la fois un bon père de famille
00:33:08et un bulldozer.
00:33:10C'est-à-dire qu'il a une façon de présenter les choses
00:33:14qui rassure et en même temps il va droit au but
00:33:17et il essaye de prendre les moyens dans différents dossiers
00:33:20qui peuvent nous apparaître des moyens
00:33:24susceptibles de faire face à la menace.
00:33:27Là en l'espèce, je pense qu'il devrait être plus prudent
00:33:31parce que ce n'est pas comme cela
00:33:34que l'on va pouvoir modifier fondamentalement
00:33:38le comportement des consommateurs.
00:33:40Donc ce n'est pas efficace pour vous cela ?
00:33:41Je pense, je suis très dubitatif,
00:33:44et puis surtout si vous voulez laisser entendre
00:33:47que les consommateurs ont du sang sur les mains,
00:33:51si jamais il devait y avoir un débat vis-à-vis
00:33:53de telle personne précisément,
00:33:55ce n'est pas exact.
00:33:56Non mais on comprend l'idée.
00:33:58Oui, mais l'idée n'est pas tout à fait juste.
00:34:02Et si vous voulez, c'est là où il faudrait être plus prudent
00:34:06et ne pas être réducteur dans la pensée.
00:34:09Donc cette réduction, elle est volontaire,
00:34:12bien évidemment, de la part du ministre de l'Intérieur,
00:34:15mais à mon avis, elle est contestable.
00:34:17Tour de table.
00:34:19Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, confrère.
00:34:22Moi au contraire, je trouve que cette initiative
00:34:25est assez innovante.
00:34:27Alors le fait qu'est-ce qu'elle va être efficace,
00:34:30j'en doute, mais je trouve qu'elle a le mérite d'exister.
00:34:34Et je trouve que c'est hyper intéressant
00:34:36d'aller sur la culpabilisation des consommateurs
00:34:40parce que le consommateur, il se dit
00:34:42« Ah ben ce n'est pas grave, moi je consomme
00:34:44qu'un petit joint de temps en temps,
00:34:45ou je consomme un gramme tous les ans
00:34:49et ce n'est pas si grave. »
00:34:50Mais si, c'est grave parce que
00:34:52s'il n'y a pas ce comportement,
00:34:54de fait, il n'y a plus de trafic.
00:34:57La drogue, c'est une maladie.
00:34:59Non, mais la maladie, ça c'est aussi facile
00:35:02de dire « Oh les pauvres, ils sont malades, etc. »
00:35:05parce qu'il y a une grande différence
00:35:06entre un crackers et celui qui va fumer
00:35:10un joint une fois par mois.
00:35:12Ils ne sont pas dans le même état de dépendance.
00:35:15Quand il y a un marché, ça développe un marché.
00:35:18Évidemment, il y a des règlements de comptes,
00:35:20il y a des gamins.
00:35:21On en parle suffisamment sur ce plateau.
00:35:23Ça développe.
00:35:25Les dénominateurs communs,
00:35:26c'est que c'est la même criminalité,
00:35:28c'est le narcotrafic.
00:35:29Donc, oui, peut-être bien que oui,
00:35:31peut-être bien que non.
00:35:32Oui, mais ce n'est pas efficace.
00:35:34Réponse un peu normande quand même, Alexandra,
00:35:35si je puis me permettre.
00:35:37On va essayer de défendre un peu.
00:35:39Je partagerai l'avis de Maître Maurice
00:35:43sur cette question.
00:35:44Effectivement, là, on a affaire
00:35:46à des comportements humains à changer.
00:35:48Un comportement humain,
00:35:49ça ne se passe pas avec un clip
00:35:53tout aussi bien léché soit-il,
00:35:54comme ces belles images
00:35:56que nous montre le ministère de l'Intérieur.
00:35:57C'est regrettable, mais c'est ainsi.
00:35:59Et on sait que ces comportements,
00:36:03en plus, vont crescendo année après année.
00:36:05Il y a de plus en plus de consommateurs en France.
00:36:07On nous annonce 53 tonnes de cocaïne
00:36:09saisies en 2024,
00:36:1223 tonnes en 2023, donc plus du double.
00:36:14C'est très bien, mais on sait pertinemment
00:36:16que ça n'est que l'écume
00:36:18des tonnes et des tonnes de cocaïne,
00:36:20entre autres qui arrivent sur le territoire français.
00:36:22Donc, si vous voulez, je préférerais,
00:36:24en tant que citoyen à titre individuel,
00:36:26qu'il y ait vraiment un travail de fond
00:36:28qui ne mérite pas de publicité extravagante
00:36:31contre les narcotrafics,
00:36:32contre ces réseaux criminels
00:36:34qui sont épouvantablement violents
00:36:36partout en France,
00:36:37et plutôt que d'avoir ce type de choses
00:36:40qui ne l'organisent pas.
00:36:42Il n'y a pas unanimité.
00:36:43La seule, c'est Alexandra pour le moment.
00:36:45Céline, quel est votre ressenti,
00:36:47votre perception et votre analyse ?
00:36:49Ce qui me semble être une erreur,
00:36:51c'est que je pense que le consommateur
00:36:53attend un résultat immédiat
00:36:55dans la prise de drogue,
00:36:56alors que l'appel à la conscience
00:36:58demande à ce que vous développez votre esprit,
00:37:00j'allais dire quasiment dans l'espace et dans le temps.
00:37:02Ça va vous demander de prendre en compte
00:37:04beaucoup plus large que vous-même
00:37:05et que votre entourage proche,
00:37:07et d'intégrer aussi la distance
00:37:09entre le trafiquant et vous qui consommez.
00:37:12Ce qui demande quand même un effort intellectuel
00:37:14qui n'est pas forcément à la portée
00:37:16de quelqu'un qui est pris par une pulsion
00:37:18à un moment donné.
00:37:19Donc la question de la culpabilisation,
00:37:21est-ce qu'elle correspond à cette logique de consommation ?
00:37:24Et le deuxième point, plus particulièrement sur la cocaïne,
00:37:27c'est que c'est une drogue parfaitement adaptée
00:37:29à nos dysfonctionnements sociaux.
00:37:31À des gens, on demande de plus en plus,
00:37:33j'allais dire, de capacités productives,
00:37:36de vitesse.
00:37:37On est dans un monde qui laisse plus personne se poser
00:37:41et la cocaïne est un accélérateur
00:37:43et elle vous donne l'impression
00:37:44de pouvoir plus maîtriser les choses,
00:37:47plus vite, plus fort, sans dormir, etc.
00:37:49Ce qui correspond à un idéal, en fait,
00:37:52de production et d'hommes modernes
00:37:54qui est peut-être absolument pas adapté
00:37:57à nos natures profondes.
00:37:59Donc il y a peut-être,
00:38:00même dans l'organisation de notre société,
00:38:02dans les délires sur la vitesse,
00:38:04quelque chose qui nous amène aussi à ces consommations-là
00:38:07et peut-être que ça, on ne le regarde pas assez.
00:38:09Donc ce clip...
00:38:10J'ai mis le terme à l'intérieur,
00:38:12le gouvernement a des priorités.
00:38:14Il n'y a pas majorité, j'ai bien compris.
00:38:16Merci, merci Alexandra.
00:38:19Donc Maître Olivier est avec nous.
00:38:21Je voyais que l'on revienne évidemment sur cette affaire
00:38:24concernant cette juge d'instruction de Carpentras.
00:38:26Je le disais, dans cette affaire de stupéfiants,
00:38:28elle avait été menacée par un dealer.
00:38:30Vous me dites si je me trompe,
00:38:31elle avait même demandé une protection rapprochée.
00:38:33C'est bien cela.
00:38:34Et la Cour d'appel de Nîmes a prononcé
00:38:35quatre ans de prison ferme contre ce dealer.
00:38:38Est-ce que vous êtes content de cette décision, Maître ?
00:38:40Écoutez, surtout, c'est une réponse très ferme.
00:38:43C'est-à-dire que cette violence du narcotrafic,
00:38:46parfois, elle se manifeste aussi dans l'enceinte judiciaire.
00:38:49Et cette manifestation-là, elle est absolument intolérable.
00:38:52Il est absolument impossible que des magistrats,
00:38:55dans l'exercice de leur fonction,
00:38:57puissent être menacés par ce qu'ils interrogent,
00:39:00par ce qu'ils veulent mettre en cause,
00:39:01ces personnes qui doivent répondre devant la justice.
00:39:04Donc, en première instance,
00:39:06ce dealer avait été relaxé pour des raisons
00:39:09que nous considérions tout à fait invraisemblables
00:39:12avec un jugement illisible.
00:39:14Nous avons fait appel de cette décision
00:39:16et la Cour d'appel a rendu une décision extrêmement sévère,
00:39:20puisque quatre ans de prison avec un mandat de dépôt,
00:39:24c'est un signe fort.
00:39:26C'est-à-dire que ce qu'a expliqué ce dealer,
00:39:29c'est qu'il s'était exprimé avec la juge
00:39:31de la même manière que dans la cité.
00:39:35Eh bien, il faut qu'il comprenne que ce langage,
00:39:37même si c'est celui qu'il a appris,
00:39:39même si c'est celui qu'il pratique,
00:39:40il ne peut pas l'exprimer dans l'enceinte judiciaire
00:39:43sans prendre des risques d'être condamné très sévèrement.
00:39:46Donc, oui, c'est une grande satisfaction
00:39:48et c'est aussi une satisfaction
00:39:50pour l'ensemble de l'institution judiciaire,
00:39:52car vous savez que des magistrats de Marseille,
00:39:54notamment, avaient été entendus
00:39:57dans le cadre d'une commission sénatoriale
00:39:59et à cette occasion-là,
00:40:00ils avaient fait part des menaces
00:40:03qui pesaient sur eux dans l'exercice de leurs fonctions
00:40:06et je crois que la réponse de la justice à cet égard
00:40:09est un soulagement,
00:40:11en tout cas pour la magistrate que j'ai défendue.
00:40:13Et j'aurais dû commencer par là
00:40:14avant de partir dans l'analyse.
00:40:16Comment va votre cliente ?
00:40:18Parce qu'elle a été placée sous protection,
00:40:21elle a dû changer de juridiction, c'est ça ?
00:40:24Elle ne va pas bien.
00:40:25Vous savez, lorsque vous êtes menacé,
00:40:27en fait, les menaces qui pesaient sur elle,
00:40:30c'était de sous-entendre qu'on pouvait atteindre à sa vie,
00:40:33atteindre à la vie de sa famille
00:40:35et lorsque vous êtes magistrat
00:40:37dans l'exercice de vos fonctions
00:40:38et que vous rentrez chez vous,
00:40:39eh bien, elle regardait derrière elle,
00:40:41elle regardait sur les côtés
00:40:42pour savoir si elle n'était pas suivie.
00:40:44Elle n'a plus été en mesure d'exercer
00:40:47un certain nombre d'activités ludiques
00:40:48parce qu'elle était détruite moralement
00:40:50et donc elle va essayer de se reconstruire.
00:40:52Elle a dû changer d'affectation,
00:40:55elle n'est plus en métropole aujourd'hui,
00:40:56elle exerce ailleurs.
00:40:58Et pour tout vous dire,
00:41:00elle est bien sûr satisfaite de la décision
00:41:03qui a été rendue.
00:41:04Elle l'a aussi fait pour protéger
00:41:07un certain nombre de ses collègues.
00:41:08Mais il faut être attentif aussi
00:41:10à ce que cette réponse pénale
00:41:12puisse permettre un encadrement
00:41:14des magistrats qui ont subi de telles violences
00:41:17parce que cette reconstruction,
00:41:18elle va aussi se faire dans le temps.
00:41:19Et c'est la raison pour laquelle
00:41:21je souhaitais que vous soyez notre invité aujourd'hui
00:41:22parce que c'est une décision importante, évidemment.
00:41:26Un sondage, avant de parler du monde agricole
00:41:29qui vit une petite révolution,
00:41:30Eric nous dira ça, un sondage CNews
00:41:33par rapport à il y a cinq ans,
00:41:34quel est l'état de la sécurité en France ?
00:41:36C'est la question qu'on vous a posée.
00:41:37Sondage CNews Europe 1, le JDD.
00:41:39Regardez la réponse par rapport à il y a cinq ans,
00:41:4274%, sans surprise.
00:41:45La situation s'est dégradée.
00:41:474% s'est améliorée.
00:41:49Il y a 4% qui pensent que la situation s'est améliorée.
00:41:5222%, ni l'un ni l'autre.
00:41:53Quelqu'un veut réagir très rapidement ?
00:41:56Ce n'est pas une surprise, honnêtement.
00:41:57Mais surtout, ça correspond à une réalité
00:41:59chiffrée par le ministère de l'Intérieur
00:42:01et ses services statistiques,
00:42:03par tous les spécialistes de la question.
00:42:05On entend souvent Alain Bauer
00:42:06qui parle plutôt d'homicidité,
00:42:07c'est-à-dire des tentatives d'homicides
00:42:09plus les homicides.
00:42:10C'est un taux qui a atteint un record
00:42:12depuis qu'on le mesure.
00:42:13Donc, ça n'a rien d'étonnant.
00:42:16Il faut nuancer ça en disant que les atteintes
00:42:18au bien ont diminué et diminuent dans le temps.
00:42:20C'est un fait assez étonnant.
00:42:21Mais sinon, tout ce qui concerne
00:42:24l'atteinte à la personne,
00:42:25c'est-à-dire les agressions sexuelles,
00:42:26les coups et blessures ou les homicides,
00:42:29ce sont des tendances qui augmentent
00:42:30dans la société, malheureusement,
00:42:31sous différents effets qu'on commente
00:42:34en permanence sur ces plateaux télé.
00:42:35D'où l'attente de l'action
00:42:38de Bruno Retailleau et de Gérald Darmanin.
00:42:41Et je parle sous la gouverne de deux avocats.
00:42:42Il ne pourra pas faire le miracle.
00:42:43Alexandre, un rappel.
00:42:45Je trouve que j'ai un peu de temps
00:42:46avec Éric Mathen qui va nous annoncer
00:42:49une révolution chez Amélie Hudeur.
00:42:50On disait sans surprise,
00:42:51mais si, moi, je suis quand même surprise
00:42:52qu'il y ait quand même 4%
00:42:54qui estiment que la situation
00:42:56s'est améliorée.
00:42:57C'est peut-être des gens qui ont déménagé.
00:42:58Alors là, Thierry, il y a quand même
00:42:59une question, où vivent ces personnes ?
00:43:02C'est ça.
00:43:03Qu'est-ce qu'elles font dans la vie ?
00:43:05C'est certainement des gens qui ont déménagé
00:43:07ou qui ont amélioré leurs conditions sociales,
00:43:08probablement.
00:43:09Mais ça reste quand même très faible.
00:43:11Bon, voilà. On y reviendra plus tard.
00:43:13Mais Éric est là.
00:43:14Éric est là et avant de terminer
00:43:15cette première heure,
00:43:17qu'est-ce qui se passe dans le monde agricole, Éric ?
00:43:19Ça vote et là, il y a un changement.
00:43:22La Fédération nationale des agriculteurs
00:43:25est un peu bousculée dans les élections
00:43:26des chambres agriculteurs.
00:43:27Oui, parce que la FNSEA,
00:43:29que l'on connaît tous,
00:43:29la Grande Fédération nationale,
00:43:31elle était toujours en tête.
00:43:32Elle gagnait tous les départements.
00:43:34Et bien là, ça a changé.
00:43:36Il y a quand même une quinzaine de départements,
00:43:38de chambres départementales
00:43:39qui sont passées sur la coordination rurale.
00:43:42Les bonnets jaunes.
00:43:43Ce sont les bonnets jaunes.
00:43:44C'est ce qu'on appelle un peu ce syndicat
00:43:45réac, comme on dit.
00:43:47Mais ils représentent finalement
00:43:48la base des agriculteurs
00:43:50qui en ont vraiment ras-le-bol
00:43:51et qui ne se retrouvent pas forcément
00:43:53dans le discours des grands syndicats
00:43:55comme la FNSEA.
00:43:56Rappelons que la FNSEA, elle est dirigée
00:43:58par M. Arnaud Rousseau.
00:44:00On en a beaucoup parlé
00:44:01au moment des manifestations.
00:44:02Il préside le conseil d'administration
00:44:03du groupe Avril.
00:44:04Avril, c'est une multinationale,
00:44:06comme dit la coordination rurale.
00:44:08Ils ont des grandes marques comme Puget,
00:44:10comme Le Sieur, etc.
00:44:11Mais ils font vraiment du bon boulot.
00:44:13C'est une belle entreprise, Avril.
00:44:15Mais est-ce que les petits paysans,
00:44:17comme on les appelle,
00:44:17se retrouvent dans la FNSEA ?
00:44:19Pas sûr, sur tout cas.
00:44:20Mais on sentait les choses venir.
00:44:21On sentait les choses venir.
00:44:22Donc là, vous avez vu, pour l'instant,
00:44:23c'est encore provisoire
00:44:24parce que les votes vont être
00:44:26encore affinés ce week-end.
00:44:27Mais il y a déjà 15 chambres
00:44:29qui sont passées.
00:44:30Alors, qu'est-ce qu'il faut voir ?
00:44:31C'est que ça montre que la colère
00:44:33paysanne continue de monter.
00:44:34Je listais les problèmes.
00:44:35Accord du Mercosur,
00:44:37toujours pas réglé.
00:44:38On peut même dire qu'on risque
00:44:39de basculer avec le Mercosur
00:44:41puisque c'est passé dans le dos
00:44:42d'Emmanuel Macron et que,
00:44:44malheureusement, on va être soumis
00:44:46à ces importations des pays
00:44:48d'Amérique du Sud.
00:44:49Deuxièmement, les viandes
00:44:50qui ne correspondent pas aux normes.
00:44:52Ça, les agriculteurs, ils sont furieux.
00:44:53Les subventions qui ne sont
00:44:55toujours pas arrivées.
00:44:56Il y a aussi, vous savez,
00:44:58tous ces contrôles qui ont lieu
00:45:00dans les campagnes par la police
00:45:01de la biodiversité, la fameuse OFB
00:45:03qui met des amendes.
00:45:05Les petits paysans ne comprennent pas.
00:45:06Ils n'en peuvent plus.
00:45:07Quatre premiers ministres
00:45:09en l'espace d'un an,
00:45:10dit cette coordination.
00:45:12Les droits de douane Trump,
00:45:13maintenant qu'ils arrivent.
00:45:14Et puis surtout, la ministre,
00:45:16madame Jeanne Varbe,
00:45:17elle n'est pas très connue.
00:45:18Certes, elle est la mère de Morteau.
00:45:20Elle était la mère de Morteau.
00:45:21Elle est républicaine.
00:45:22C'est quand même posé picorique.
00:45:24Avec la saucisse de Morteau.
00:45:25Oui, quand même.
00:45:26Quelques petites incoïtances.
00:45:27Mais tout de même, c'est trop,
00:45:28tous ces changements.
00:45:29Et là, ils ne s'y retrouvent pas.
00:45:30Alors, c'est plutôt un virage à droite,
00:45:33si on comprend bien.
00:45:34C'est ce qu'on dit.
00:45:35Je ne dis pas les gilets jaunes.
00:45:38Les bonnes et les jaunes
00:45:39sont plutôt à droite.
00:45:41Ils ont organisé des sacrés manifs
00:45:42en France.
00:45:43On les dit proches du RN.
00:45:45Mais bon, eux disent non,
00:45:46ce n'est pas vrai.
00:45:47Ils sont anti élite,
00:45:48anti mondialisation.
00:45:49Ils sont contre la guerre en Ukraine.
00:45:52Pourquoi ils sont contre la guerre
00:45:53en Ukraine ?
00:45:53Parce qu'ils disent oui,
00:45:54l'Ukraine en profite pour nous
00:45:56envoyer ses poulets bon marché.
00:45:57Et du coup, nous, on crève.
00:45:59Et ils rajoutent, d'ailleurs,
00:46:00ces bonnes et jaunes,
00:46:01qu'ils ont perdu quand même
00:46:02100 000 fermes en peu de temps.
00:46:04C'est quand même considérable.
00:46:05Et aujourd'hui, c'est toutes
00:46:08les fermes qui souffrent en France
00:46:09parce que les mêmes problèmes
00:46:10reviennent.
00:46:11Je le disais, vous avez plus que
00:46:13500 000 agriculteurs
00:46:14quand même en exercice.
00:46:15Quand je regardais les chiffres
00:46:16tout à l'heure, je ne revenais pas.
00:46:17En 1970, vous aviez 1,6 million
00:46:20de fermes en France.
00:46:21En 88, vous n'aviez plus
00:46:23qu'un million de fermes.
00:46:24Et aujourd'hui, 400 000, 500 000.
00:46:26Donc, ça montre le malaise.
00:46:27Et franchement, on comprend
00:46:29la colère des agriculteurs,
00:46:31surtout qu'aujourd'hui,
00:46:31ils sont face à un mur.
00:46:32Et ce qui vient de se passer,
00:46:34c'est qu'il y a eu une petite
00:46:35tolérance du Sénat pour le retour
00:46:36des néonicotinoïdes à les pesticides.
00:46:39C'est bien répété.
00:46:41Les néonicotinoïdes, il faut l'écrire
00:46:42en plus.
00:46:43Et finalement, c'est une manière
00:46:45de dire tant qu'on n'a pas trouvé
00:46:46de substitut à ce pesticide,
00:46:48continuez de l'utiliser.
00:46:50Bien sûr.
00:46:50Bon, c'est bien, c'est pas bien.
00:46:51Le salon d'agriculture,
00:46:52ça va être un peu chaud.
00:46:54Vous faites bien de le dire
00:46:54parce que j'ai vu la date.
00:46:56C'est très, très bientôt.
00:46:57C'est le 22 février.
00:46:58Et rappelez-vous, l'an dernier,
00:47:00les bonnets jaunes,
00:47:01ils avaient bloqué le salon.
00:47:02Ils avaient fait des galeries.
00:47:04Je pense que ça va être
00:47:04un petit peu plus chaud.
00:47:05Je ne sais pas pourquoi, mais...
00:47:07Oui, mais le syndicat, justement,
00:47:09la coordination rurale
00:47:10est en train de prendre du poids.
00:47:12Et je rappelle que c'est un vrai
00:47:13tournant, un vrai changement,
00:47:14parce que jusque là, c'était la FNSEA
00:47:16qui avait tous les pouvoirs.
00:47:17C'était important que vous soyez
00:47:18avec nous dans ce mini-news,
00:47:19parce qu'évidemment, il y a beaucoup
00:47:21d'agriculteurs qui nous regardent
00:47:22fidèlement et nous, on aime
00:47:24nos agriculteurs, que ce soit la France,
00:47:25sans la saucisse de morteau,
00:47:29les bons cassoulets, les bons plats, etc.
00:47:31Et le blé pour faire la baguette.
00:47:32Et le blé pour faire la baguette.
00:47:33Et c'est important, évidemment.
00:47:35On a longtemps été souverain
00:47:37sur notre alimentation.
00:47:38Et ça, c'est le savoir-faire.
00:47:39Et Cocorico, c'est important de le dire.
00:47:40Et nous, on aime les agriculteurs
00:47:42sur ces news et on leur donne
00:47:43souvent la parole.
00:47:44Olivier Maurice, merci d'être passé nous voir.
00:47:46C'est important également de rappeler
00:47:48cette décision concernant votre client.
00:47:50Vous vous transmettez toute notre amitié
00:47:52et notre soutien, évidemment.
00:47:53Je rappelle ce QR code.
00:47:54On vous interroge sur Doilem, qui est libre.
00:47:56Il a touché 1200 euros.
00:47:59Oui, voilà, il a touché 1200 euros.
00:48:00Bruno Rotailleau n'est pas content.
00:48:01Il va faire appel.
00:48:02Vous en pensez quoi ?
00:48:03Vous trouvez ça normal ou pas ?
00:48:04Je compte sur vous.
00:48:05Tout à fait.
00:48:06Et on va vous écouter.
00:48:07Pardon, vous dites quoi ?
00:48:08Tout à fait normal.
00:48:09Ah oui, pas tout à fait normal, pardon.
00:48:11On aurait même dû le donner un peu plus.
00:48:12Oui, oui, voilà.
00:48:13Donc, n'hésitez pas, n'hésitez pas.
00:48:15Soyez nombreux.
00:48:16Je compte sur votre participation.
00:48:18Et je sub-odore, je le disais, votre réponse.
00:48:21Si le contraire existe, on verra.
00:48:24En tous les cas, elle vous appartient.
00:48:26A tout de suite pour la deuxième heure.
00:48:27Merci Eric.
00:48:31Il est 13h.
00:48:31Merci de nous accueillir.
00:48:33C'est déjà la deuxième partie de votre
00:48:34Midi News Week-end.
00:48:35Je vous présente mes invités du jour
00:48:37dans quelques instants,
00:48:38mais tout de suite le sommaire de cette partie 2.
00:48:40Programme très chargé à la une.
00:48:41Bruno Rotailleau, toujours et encore,
00:48:43le ministre de l'Intérieur et sur tous les fronts,
00:48:45sur tous les dossiers.
00:48:47Premier dossier dont on va parler,
00:48:48l'influenceur Doilem est libre.
00:48:50C'est la justice qui l'a décidé.
00:48:52Il va même toucher une indemnité de l'État de 1200 euros.
00:48:55C'est un camouflet pour le ministre de l'Intérieur.
00:48:57Mais le feuilleton n'est pas fini.
00:48:59Bruno Rotailleau va faire appel.
00:49:01On vous a posé la question.
00:49:02J'attends vos réponses.
00:49:04On va les découvrir dans quelques instants.
00:49:06Bruno Rotailleau qui est sur le terrain.
00:49:07Il était à Lognes en Seine-et-Marne ce matin.
00:49:10Il a présenté son plan pour lutter contre les passeurs.
00:49:13On parle bien sûr immigration.
00:49:14On y reviendra.
00:49:15Et puis, on reviendra également sur cette affaire
00:49:17de cet adolescent agressé dans un collège de Bobigny.
00:49:20Il y a du nouveau.
00:49:21Les détails de cette affaire avec Sabrina Birlin-Bouillet,
00:49:25notre spécialiste police-justice.
00:49:27Voilà pour notre menu.
00:49:28Mais tout de suite,
00:49:29nouveau point sur l'information avec Somaya Labidi
00:49:31que je re-salue.
00:49:35Bonjour à tous.
00:49:35C'était il y a quelques minutes.
00:49:37Vous l'avez suivi dans Midi News.
00:49:39Bruno Rotailleau a présenté son plan d'action
00:49:41contre l'immigration clandestine
00:49:43et a appelé à mettre fin à toute forme de naïveté en la matière.
00:49:47Je pense que cette idée que l'immigration
00:49:51n'entraîne pas collatéralement un certain nombre de violences,
00:49:56c'est aujourd'hui une naïveté dans la mesure où on le voit bien.
00:50:01Une grande part de l'immigration irrégulière
00:50:03est en fait contrôlée par des filières
00:50:05qui sont des filières criminelles.
00:50:07Ces filières criminelles rançonnent des populations entières.
00:50:11Elles n'hésitent pas à enlever, à séquestrer,
00:50:14à enlever, à séquestrer, à torturer des êtres humains,
00:50:19les réduire parfois en situation d'esclavage,
00:50:22utiliser notamment les femmes qui sont souvent violées
00:50:26dans des réseaux de proxémitisme.
00:50:28Et pour beaucoup de ceux qui sont jetés sur les routes de l'exil,
00:50:32c'est la mort qui les attend lorsqu'il s'agit
00:50:35de traverser la Méditerranée ou encore dans les small boats
00:50:37qu'on a vus dans des rafiaux de fortune.
00:50:40On passe à présent au rix entrebande,
00:50:42un phénomène en constante augmentation.
00:50:44C'est ce qu'a confié ce matin le préfet de police de Paris
00:50:47sur notre antenne, alors que mardi, un jeune de 15 ans
00:50:50a été tabassé à proximité de son collège à Bobigny.
00:50:53On écoute le préfet de police.
00:50:56C'est un phénomène qui est en légère augmentation,
00:50:57mais qui est très préoccupant.
00:50:58Le phénomène des bandes, il est préoccupant.
00:51:00Pourquoi ? Parce que d'abord, le nombre de bandes,
00:51:02vous avez raison, c'est 45 exactement dans l'agglomération parisienne,
00:51:05dont 17 à Paris.
00:51:07Le nombre d'affrontements aussi.
00:51:08En 2024, il y a eu 104 affrontements.
00:51:10Il y en avait eu 99 en 2023.
00:51:12Donc ça augmente, ça augmente légèrement, mais ça augmente.
00:51:15Mais ce qui est préoccupant, c'est que les jeunes qui participent
00:51:18à ces affrontements sont de plus en plus jeunes.
00:51:20C'était 17 ans au moins l'âge moyen l'année dernière.
00:51:22On est passé à 15 ans et neuf mois cette année.
00:51:25Donc c'est inquiétant et surtout dans un cas sur deux.
00:51:28Dans le cadre des affrontements entre bandes,
00:51:30on a l'utilisation d'armes, armes par destination, armes blanches.
00:51:33Donc on a eu l'année dernière sur l'agglomération,
00:51:36six décès, six décès dans le cadre d'affrontements entre bandes.
00:51:40Un dans le Val-de-Marne, deux à Paris et trois en Seine-Saint-Denis.
00:51:44Et puis, à la une de l'actualité internationale,
00:51:46Israël veut un plan de départ pour un plan pour un départ volontaire,
00:51:50pardonnez-moi, des Palestiniens et apporte son soutien
00:51:53à la proposition controversée de Donald Trump.
00:51:56Proposition, je vous le rappelle, visant à déplacer la population
00:51:59de l'enclave palestinienne et en faire la côte d'Azur du Moyen-Orient,
00:52:03comme l'explique Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.
00:52:06Comme vous le savez, avant-hier, j'ai eu une rencontre historique
00:52:12avec le président Trump qui a marqué un tournant important
00:52:14pour l'avenir d'Israël.
00:52:15Lors de cette rencontre, il a également évoqué son idée
00:52:18pour Gaza, pour le lendemain du Hamas.
00:52:20Et je pense qu'il faut écouter attentivement cette idée,
00:52:23parce que c'est la première idée originale évoquée depuis des années.
00:52:26Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h, Thierry.
00:52:30Et on se retrouve dans 30 minutes.
00:52:32Merci beaucoup, ma chère Sommaire.
00:52:34L'équipe du Vendredi de ce Midi-News, Céline Pina toujours présente,
00:52:37Michael Sadoun toujours présent, Jonathan Cixous toujours présent,
00:52:40Alexandra Wilhelizin toujours présent.
00:52:42Et j'accueille beaucoup de plaisir, Nicolas Pouvrot,
00:52:46monti-directeur d'Observateur de l'immigration et de la démographie.
00:52:49Soyez le bienvenu.
00:52:50Bonjour, plaisir partagé.
00:52:52Plaisir partagé.
00:52:53C'est toujours un plaisir de vous avoir sur nos plateaux.
00:52:55On va commencer par, je vous le disais, l'influenceur d'OLM.
00:53:00Il est libre.
00:53:01Il est libre ce matin.
00:53:03Le tribunal administratif de Bollins a annulé, je vous le disais,
00:53:07son obligation de quitter le territoire français,
00:53:09ainsi que sa rétention au crâne du Ménil-Hamelot.
00:53:13Avant de voir vos réponses, puisqu'on vous a interrogé,
00:53:17que pensez-vous de cette libération de Doilem ?
00:53:20Bruno Rotailleau s'est exprimé, il a été interrogé ce matin,
00:53:22et on y reviendra tout à l'heure.
00:53:24Il était à Lognes, où il présentait son plan pour lutter contre les passeurs.
00:53:28Mais il a été interrogé, évidemment, sur cette libération de Doilem.
00:53:32Écoutez ce qu'il a dit.
00:53:35Voilà un individu qui est rentré par deux fois,
00:53:38irrégulièrement sur le territoire, six fois condamné,
00:53:41deux fois pour stupéfiants, trafic de stupéfiants,
00:53:43pardon, pour un comptable de peine de 11 années et 11 mois.
00:53:49Là encore, qui, sur les réseaux sociaux,
00:53:51s'en prend à des gens, d'autres individus qui sont sur le sol de France
00:53:56pour les menacer, y compris pour les faire souffrir.
00:53:59Je laisse aux Français, aux Françaises, le soin de porter une appréciation.
00:54:05Oui, je le dis aux Français, moi je suis là pour les protéger.
00:54:08Et quand une règle de droit ne protège pas,
00:54:10alors il faut changer la règle de droit.
00:54:13Alors, vous avez entendu, Bruno Rotailleau laisse le soin
00:54:16aux Français d'apprécier cette décision.
00:54:19Ça tombe bien, parce qu'on vous a interrogé.
00:54:21Alors, je vais le découvrir, ainsi que mes invités.
00:54:22Que pensez-vous de cette décision ?
00:54:24Comme le disait Bruno Rotailleau, les Français apprécient ou pas ?
00:54:28On verra, écoutez-vous.
00:54:30Je trouve cela scandaleux que ce monsieur puisse toucher un minimum
00:54:35qu'une personne qui travaille en France touche tous les mois.
00:54:38En travaillant, en se levant le matin, en étant un bon Français,
00:54:41qui cotise à tout, à l'assurance vieillesse, à l'assurance tout court,
00:54:45à son bien vivre en France, voilà.
00:54:50Complètement choqué, bien sûr, et je rajouterais que
00:54:54quand la justice fait de la politique, on n'est plus dans un état de droit.
00:54:58Je suis très choquée de la décision de justice.
00:55:01Ce genre d'individu ne devrait absolument pas rester sur le sol français.
00:55:06Bien évidemment, une politique de plus de 40 ans laxiste
00:55:11fait qu'aujourd'hui, on en arrive à ça.
00:55:14Et j'espère que monsieur Rotailleau fera quelque chose.
00:55:17Voilà, quand la justice fait de la politique.
00:55:20Alors, on me dit à l'oreillette que vous étiez très nombreux à répondre.
00:55:25Évidemment, votre réponse est sans surprise.
00:55:28Nicolas Pouvron-Monti, quelle est votre réaction sur cette décision ?
00:55:32Et se camoufler, on utilise camoufler,
00:55:34mais on voit que Bruno Rotailleau ne va pas lâcher prise.
00:55:38Clairement, il y a un rapport de force qui s'est engagé
00:55:40entre le ministre de l'Intérieur et la justice sur ce cas particulier,
00:55:43mais qui reflète en vérité la prise de plus en plus large
00:55:47de notre système juridictionnel, notamment de la justice administrative
00:55:50sur des cas comme celui-là.
00:55:51Et on a ici, c'est une forme de surenchère de la part de certains juges.
00:55:54C'est-à-dire qu'à la fin du mois dernier,
00:55:56la mesure d'expulsion en urgence absolue de cet influenceur au Doilem
00:56:00avait été annulée par le tribunal administratif de Paris
00:56:02parce qu'il estimait qu'il n'y avait pas d'urgence suffisamment grave,
00:56:06mais il avait estimé qu'il y avait une vraie menace pour l'ordre public
00:56:08et qu'on avait eu raison de lui retirer son titre de séjour.
00:56:10Et maintenant, une semaine après, le tribunal administratif de Melin
00:56:13estime que même l'OQTF, la mesure basique qui a été prise ensuite,
00:56:17est excessive, que ce monsieur doit sortir de rétention
00:56:20et qu'on doit lui donner une autorisation provisoire de séjour
00:56:23pour prendre le temps de réexaminer tranquillement...
00:56:25Et 1 200 euros.
00:56:26Et 1 200 euros.
00:56:27N'oubliez pas les 1 200 euros, quand même.
00:56:29On sait le dommage qu'il aurait subi.
00:56:30On peut se demander quelle sera la prochaine étape.
00:56:32C'est-à-dire que si le ministère, au terme de ces trois mois,
00:56:35dépose une demande de retrait définitive du titre de séjour,
00:56:39que dira la justice ?
00:56:40Moi, je vois venir le cas où elle dira que ce monsieur
00:56:43a des liens personnels et familiaux très denses en France.
00:56:45Il me semble qu'il a deux enfants français
00:56:47et que donc sa dangerosité supposée doit être mise finalement en balance
00:56:51avec le principe du droit au respect à la vie privée et familiale.
00:56:54Vous savez, c'est l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme,
00:56:56qui est souvent invoqué dans des cas comme celui-là.
00:56:58Et il est probable qu'à ce moment-là, la justice décidera
00:57:01qu'il faut octroyer un titre de séjour à ce monsieur.
00:57:03Donc ça...
00:57:03On prend le pari, Nicolas ?
00:57:05Écoutez, je ne parierai pas d'argent aujourd'hui,
00:57:07mais ça me semble quand même très probable.
00:57:09Céline, Céline Pillard.
00:57:10En fait, le problème, c'est qu'il est toujours difficile
00:57:13de déterminer ce qui est juste.
00:57:16En revanche, quand vous êtes face à une injustice,
00:57:17vous n'avez aucun doute.
00:57:19Et là, quand on entend ce qu'on entend,
00:57:21oui, on est face à une injustice manifeste.
00:57:25Autrement dit, je rappelle quand même ce que le tribunal a dit de ce monsieur.
00:57:28Il a estimé que les faits que l'on reprochait à cet homme
00:57:32représentaient une menace grave à l'ordre public justifiant une expulsion.
00:57:36Donc le même tribunal, qui estime que la personne est dangereuse,
00:57:40dans la continuité de cette action, bride la capacité d'agir du ministre.
00:57:46Et il le fait au nom de quoi, justement ?
00:57:48Au nom de cette vie familiale.
00:57:50Donc on assiste à une inversion totale de la hiérarchie des normes.
00:57:53C'est-à-dire que là où la loi est censée d'abord protéger
00:57:58et ensuite garantir, c'est dans cet ordre que ça doit se passer,
00:58:01là, on inverse.
00:58:02Or, cette inversion, elle est extrêmement malsaine
00:58:05parce qu'elle amène à faire d'un droit particulier
00:58:09l'essence et la mesure de tous les autres droits.
00:58:12Or, le droit, l'état de droit est là pour nous protéger de l'arbitraire.
00:58:17Ce n'est pas là pour faire triompher tous les désirs individualistes
00:58:22contre, j'allais dire, la logique qui est sociale et nationale.
00:58:26Cette inversion de la hiérarchie des normes et de la logique,
00:58:30elle est en train de faire quelque chose de grave.
00:58:32Elle casse le lien entre la justice et les justiciables
00:58:36parce qu'aujourd'hui, la majorité, plus que la majorité d'ailleurs,
00:58:40la quasi-totalité des Français ne comprend plus sa justice,
00:58:44a l'impression qu'elle se retourne contre elle
00:58:47et qu'elle est en train d'affaiblir l'État dans son obligation de protection
00:58:51et qu'elle est en train de tuer à la fois la souveraineté et l'État régalien.
00:58:56Cela, Bruno Retailleau l'a très bien dit,
00:58:59ce qui prouve qu'il est en lien avec la sensibilité, aujourd'hui, des Français.
00:59:04Sincèrement, qui est surpris par cette décision autour de ce plateau ?
00:59:08On pouvait s'attendre, malgré tout.
00:59:10Vous êtes surpris ?
00:59:10Oui, quand même.
00:59:11Vous êtes surpris ?
00:59:12Oui.
00:59:12Il me semble avoir fait un débat avec d'autres invités
00:59:16et on avait, comme je m'étais permis, de manière désinvolte,
00:59:20en disant on prend le pari au poids de Nicolas
00:59:23et tout, c'était une année en disant voilà, c'était chronique annoncée.
00:59:28On sait, dans un sens, oui, comme vous l'avez très bien rappelé,
00:59:31on sait que, et comme Céline l'a aussi très bien rappelé,
00:59:33les valeurs sont finalement inversées.
00:59:35Donc oui, en soi, ce type de choses est possible.
00:59:38Mais pourquoi ?
00:59:38Ça me surprend quand même, malgré tout, une nouvelle fois,
00:59:42parce que, par naïveté, je le reconnais,
00:59:45je pensais que peut-être que la justice était capable d'apprendre de ses erreurs.
00:59:50Dans son intervention, Bruno Retailleau a rappelé le cas de l'assassin
00:59:54de la jeune Philippine qui, à 24 heures près,
00:59:58pour vraiment 24 heures de rétention, s'est retrouvé en liberté
01:00:03et a pu commettre son crime abject.
01:00:05Donc si vous voulez, je pensais que ça pouvait,
01:00:08mais je me rends compte que non.
01:00:09Et comme l'un de nos téléspectateurs l'a très bien dit,
01:00:13quand la justice fait de la politique,
01:00:15ça n'est plus de la justice.
01:00:16Moi aussi, j'aime bien donner la parole aux téléspectateurs,
01:00:18parce que c'est le bon sens.
01:00:19Exactement.
01:00:19Et ce type de décision ne fait qu'alimenter une défiance grandissante des Français
01:00:24envers les institutions.
01:00:25Tous les sondages que nous, on peut faire, vont dans le même sens.
01:00:28Exactement.
01:00:29Et je crois qu'il y a un fossé qui se creuse dramatiquement.
01:00:33Et je passe le mot.
01:00:34C'est dramatique parce que quand les Français ne vont plus faire confiance
01:00:38à leurs institutions régaliennes,
01:00:40on peut se demander quel est le chemin.
01:00:42Les Français vont être interrogés.
01:00:43Les 340 récidivistes, donc des gens condamnés pour meurtre,
01:00:47libérés, qui ont commis à nouveau un meurtre,
01:00:50donc 340 morts qui auraient pu être évitées.
01:00:53Mais les Français disent top.
01:00:55Et vous mettez cette décision-là.
01:00:57Et là, vous vous dites franchement, la justice doit se reprendre
01:01:00parce qu'on a besoin d'une justice en laquelle on est confiant.
01:01:03Mais c'est marrant, je suis surpris que vous soyez surpris.
01:01:06Vous voyez, je vous connais bien.
01:01:07Et les uns et les autres, je suis surpris.
01:01:08Et la justice peut être étonnante.
01:01:10Parce que regardez, par exemple, au moment de l'expulsion d'Assa Niki Houssen,
01:01:14il me semble que c'était le tribunal le premier instant,
01:01:15sous le tribunal administratif,
01:01:17qui avait validé la décision de Gérald Darmanin.
01:01:19Preuve que la justice peut donner une direction ou une autre à sa décision
01:01:24avec exactement le même dossier.
01:01:26Donc que la justice est par nature une question d'interprétation
01:01:29et donc de politique.
01:01:30Le seul moyen de limiter ça,
01:01:32c'est de faire des lois hyper claires sur la question.
01:01:35Et c'est pour ça que je pense que Bruno Rotaillot a raison
01:01:36quand il parle de faire évoluer la règle de droit sur la question.
01:01:40Ensuite, je dirais qu'il y a quand même une vertu
01:01:43à ce qui est en train de se passer,
01:01:45c'est que ce genre d'exemple montre aux Français
01:01:47tous les blocages qui existent pour appliquer les OQTF.
01:01:50Je rappelle que la France était à un taux d'exécution de 6 ou 7 %
01:01:53pour une moyenne européenne à environ 40 %.
01:01:55Pourquoi ? Parce qu'il y a une question qui est multiple, évidemment,
01:01:59de délai de rétention dans les centres de rétention administrative.
01:02:02Et il a montré la différence avec l'Allemagne.
01:02:05Il y a évidemment la question des recours
01:02:06que Gérald Darmanin a essayé de résoudre partiellement,
01:02:09mais ce n'est pas encore totalement fait.
01:02:10Il y a la question des laissés-passés consulaires
01:02:12et des relations avec les pays d'origine,
01:02:13parce que la France, 34 % des OQTF en France
01:02:16sont originaires du Maghreb.
01:02:18Et nous n'avons pas toujours de très bonnes relations,
01:02:20notamment avec l'Algérie, on le voit en ce moment.
01:02:22Donc évidemment, ça ne relève pas que de Bruno Rotaillot,
01:02:24puisque c'est aussi une question diplomatique
01:02:26et qui est donc dans les mains du président de la République.
01:02:29Je trouve d'ailleurs que Bruno Rotaillot joue habilement sur ça
01:02:31pour rejeter la patate chaude, la refiler à Emmanuel Macron.
01:02:35Donc c'est une question multiple et je suis content
01:02:38que ce genre de question s'invite dans le débat public français
01:02:40pour que les Français comprennent un petit peu
01:02:42l'état dans lequel est la France.
01:02:43Vous avez vu les réponses, hein ?
01:02:46Au moins, elles ont le mérite d'être claires.
01:02:47Rapidement, parce que je vois qu'on parle immigration
01:02:50avec le plan antipasseur de Bruno Rotaillot.
01:02:52Évidemment que cette décision, elle est choquante.
01:02:54Mais je voudrais dire une chose.
01:02:55Souvent, on parle de machine judiciaire,
01:02:57mais la justice, elle est rendue par des hommes.
01:03:00Donc elle est rendue intuitue, personnalisée,
01:03:02parce que c'est fonction du juge et aussi de la personnalité
01:03:07du justiciable.
01:03:09Et là, quand on regarde la personnalité de cet influenceur,
01:03:14mais elle est abjecte, elle est à vomir.
01:03:17Et justement, on y aurait dû avoir une application spéciale
01:03:21et normalement dure de la loi.
01:03:24Et je ne comprends absolument pas comment cette personne
01:03:30peut gagner son procès.
01:03:33Et en plus, qu'on s'excuse et qu'on lui verse de l'argent,
01:03:36c'est choquant.
01:03:38Justement, vous faites référence à cet argent.
01:03:39Je me mets à la place des Français qui nous regardent.
01:03:42Quand on a entendu Bruno Rotaillot rappeler le CV du personnage
01:03:46et encore une fois, je l'appelle influenceur et c'est tout,
01:03:48sauf un influenceur à mes yeux.
01:03:50Et qu'en plus, il touche 1200 euros.
01:03:53C'est ce que je vous disais, le sentiment d'injustice est total.
01:03:56On a surtout le sentiment que la justice travaille
01:03:59contre la France et contre l'État.
01:04:01C'est quand même le continent qui s'adopte.
01:04:02L'immigration, parce que Nicolas Pouvrot-Monti est là
01:04:04et c'est une des raisons pour lesquelles je souhaitais
01:04:06qu'il soit avec nous, puisque Bruno Rotaillot
01:04:09a présenté son plan anti-passeurs ce matin
01:04:12depuis Lognes en Seine-et-Marne.
01:04:15Quelques extraits de ces mesures.
01:04:17Écoutez-le.
01:04:19Je pense que cette idée que l'immigration
01:04:25n'entraîne pas collatéralement un certain nombre de violences,
01:04:29c'est aujourd'hui une naïveté dans la mesure où on le voit bien,
01:04:33une grande part de l'immigration irrégulière
01:04:35est en fait contrôlée par des filières
01:04:38qui sont des filières criminelles.
01:04:40Ces filières criminelles rançonnent des populations entières.
01:04:43Elles n'hésitent pas à enlever, à séquestrer,
01:04:47à torturer des êtres humains,
01:04:49les réduire parfois en situation d'esclavage,
01:04:53utiliser notamment les femmes qui sont souvent violées
01:04:57dans des réseaux de proxémitisme.
01:04:59Et pour beaucoup de ceux qui sont jetés sur les routes de l'exil,
01:05:02c'est la mort qui les attend lorsqu'il s'agit
01:05:05de traverser la Méditerranée ou encore dans les small boats
01:05:08qu'on a vus dans des rafiaux de fortune.
01:05:10Ce nouvel esclavagisme, cette traite d'êtres humains,
01:05:14c'est l'envers du décor du sans-frontierisme.
01:05:18On nous présente trop souvent l'immigration,
01:05:21l'immigration qui n'est pas régulée,
01:05:23sous des aspects qui sont des aspects,
01:05:25encore une fois, beaucoup trop navifs
01:05:27et sous la seule dimension d'humanité.
01:05:29Mais ce que je veux dire, c'est que malheureusement,
01:05:32cela entraîne beaucoup, beaucoup d'inhumanité.
01:05:35Et moi, je dénonce une forme de fausse générosité.
01:05:38Il faut ouvrir les yeux et il faut combattre ces filières
01:05:41parce que ces filières sont extrêmement dangereuses.
01:05:45Et trop souvent, on oppose la fermeté et l'humanité.
01:05:49Et ça n'a pas de sens.
01:05:51L'humanité, sans la fermeté,
01:05:53débousse justement sur ces scènes de violence
01:05:57et encourage, je pense, ces filières.
01:06:00Nicolas Pouvreau-Monti, stop à la naïveté.
01:06:04Quelle est votre réaction sur cette volonté de Bruno Roteuil,
01:06:09dont on va retrouver dans quelques instants
01:06:11Juliette Saadat et Olivier Grangloff,
01:06:13depuis le ministère de l'Intérieur ?
01:06:15Je pense que la volonté du ministre
01:06:17s'appuie sur des faits établis.
01:06:19Si on prend la focale à l'échelle européenne,
01:06:21l'an dernier, il y a eu environ 240 000 franchissements
01:06:23irréguliers des frontières de l'Union.
01:06:25C'est en baisse de quasiment 40 % par rapport à l'an dernier.
01:06:27Mais en vérité, ça cache des dynamiques
01:06:29très différentes selon les pays qu'on regarde.
01:06:31Et notamment selon la politique de répression
01:06:33des passeurs que même les pays qu'on regarde.
01:06:35C'est-à-dire qu'on a eu une baisse
01:06:37avec l'Italie. L'Italie, avec le gouvernement
01:06:39Meloni qui a mis en place tout un attirail répressif
01:06:41pour les passeurs. Et ça marche.
01:06:43Et dans le même temps, on a eu une poussée
01:06:45des entrées par l'Espagne, et notamment
01:06:47par les Canaries, le gouvernement espagnol
01:06:49ayant en la matière une politique beaucoup
01:06:51plus ouverte que le gouvernement italien.
01:06:53Qu'est-ce que ça nous dit ? Ça nous dit que les filières
01:06:55criminelles, car c'est bien de celle dont il s'agit,
01:06:57qui acheminent des migrants vers l'Europe
01:06:59et en l'occurrence vers la France,
01:07:01ont un comportement rationnel. C'est-à-dire que
01:07:03elles réagissent aux signaux et aux contre-signaux
01:07:05d'ouverture ou de fermeture,
01:07:07de fermeté ou de laxisme, dirait le ministre,
01:07:09et elles adaptent leur stratégie en fonction de ça.
01:07:11Et lorsque le ministre évoque les drames
01:07:13humanitaires, humains, qui sont sur ces routes
01:07:15migratoires, c'est évidemment des faits très documentés.
01:07:17Il y a de ça quelques semaines, le Haut-Commissariat
01:07:19des Nations Unies pour les Réfugiés
01:07:21avait estimé que sur la route de Méditerranée centrale,
01:07:23qui passe par la Libye, par la Tunisie,
01:07:25quasiment 90% des femmes
01:07:27étaient violées par des passeurs ou par
01:07:29d'autres migrants. A côté de ça,
01:07:31en France aujourd'hui, je pense notamment au Calaisie,
01:07:33on a une situation mafieuse qui a
01:07:35énormément à voir avec ce qu'est par ailleurs le trafic de drogue,
01:07:37c'est-à-dire des assassinats,
01:07:39des jambisations, vous savez, c'est l'intimidation en tirant
01:07:41dans les jambes. Donc les filières criminelles
01:07:43communiquent entre elles et le ministre a raison de les
01:07:45prendre pour ce qu'elles sont. Et notamment, il fait référence
01:07:47au renseignement, aux nouvelles technologies.
01:07:49Il faut s'adapter aux nouvelles technologies,
01:07:51c'est le moins que l'on puisse dire.
01:07:53Et également, une taxe-force financière
01:07:55tapée sur l'écosystème.
01:07:57On va retrouver Juliette Saadat et
01:07:59Olivier Gangloff. Vous étiez
01:08:01à Lognes, mais vous suivez le ministre,
01:08:03ma chère Juliette, puisque vous êtes au ministère de l'Intérieur
01:08:05depuis. Et ça se voit, c'est inscrit
01:08:07juste derrière vous.
01:08:09Quelles sont les principales
01:08:11mesures, retours sur ce qu'a
01:08:13dénoncé, plutôt a annoncé
01:08:15Bruno Retailleau ce matin ?
01:08:17En effet,
01:08:19plusieurs annonces ce matin de Bruno
01:08:21Retailleau qui a rappelé d'abord la violence
01:08:23de ces filières criminelles qui acheminent
01:08:25chaque année des flots de clandestins
01:08:27sur ce territoire. Il a rappelé également
01:08:29l'importance de lutter
01:08:31contre ces réseaux de passeurs.
01:08:33Pour ce faire, Bruno Retailleau a annoncé
01:08:35plusieurs armes à engager, à développer
01:08:37dans cette guerre contre ce
01:08:39trafic d'êtres humains. Tout simplement,
01:08:41il s'agit d'abord du renseignement
01:08:43à développer, des nouvelles technologies
01:08:45numériques à exploiter pour
01:08:47se battre à armes égales
01:08:49avec ces réseaux
01:08:51très développés.
01:08:53Là encore, il faut taper
01:08:55au portefeuille de ces passeurs qui engrangent
01:08:57des sommes astronomiques.
01:08:59On parle de plus de
01:09:0120 000 euros dépensés par
01:09:03un migrant au cours de son périple pour
01:09:05gagner le territoire français.
01:09:07Et je vous rappelle ce chiffre,
01:09:094000 passeurs ont été interpellés
01:09:11l'an dernier. Ce sont 269
01:09:13filières qui ont été démantelées.
01:09:15Merci beaucoup Juliette Saadat
01:09:17et Olivier Gondelhoff depuis le ministère de la Terre.
01:09:19Une réaction rapide,
01:09:21Céline Pilin ? Oui, peut-être, je pense que
01:09:23pour les gens qui ont écouté l'intervention
01:09:25de Bruno Retailleau, il y a quelque chose de
01:09:27surprenant, c'est que parfois on se surprend
01:09:29à dire, mais comment ça, ça n'est pas encore fait ?
01:09:31C'est-à-dire que vous avez des annonces
01:09:33qui sont faites, qui relèvent tellement de
01:09:35l'évidence, comme le fait de pouvoir croiser
01:09:37les fichiers émanant de l'État
01:09:39lorsque vous êtes dans justement
01:09:41une quête pour résoudre des problèmes
01:09:43qui sont des problèmes criminels.
01:09:45Vous vous dites, mais enfin, comment se fait-il que
01:09:47ces croisements n'avaient pas encore eu lieu ?
01:09:49Sur l'échange d'informations,
01:09:51entre ministères
01:09:53ou entre organismes
01:09:55dépendants de l'État. Là aussi,
01:09:57on se dit, c'est quand même juste hallucinant
01:09:59que ces échanges n'aient pas lieu. Ça pourrait être tellement évident.
01:10:01C'est ça, donc tant mieux
01:10:03si on arrive à aller vers l'évidence,
01:10:05mais la question qu'on pourrait se poser,
01:10:07c'est encore une fois,
01:10:09est-ce qu'on est sûr d'avoir bien équilibré
01:10:11les choses entre le respect des droits individuels,
01:10:13qui est quand même une activité essentielle,
01:10:15c'est ça qui fait la démocratie,
01:10:17mais aussi la protection du
01:10:19collectif, de la nation et de la société,
01:10:21qui est aussi une des missions
01:10:23de la démocratie. Est-ce que le curseur
01:10:25est aujourd'hui bien placé ?
01:10:27Visiblement, ça n'est pas le cas.
01:10:29On marque une pause avant la
01:10:31dernière ligne droite de notre midi-news.
01:10:33On sera avec Sabrina Birlin-Bouillet,
01:10:35notre spécialiste police-justice.
01:10:37On reviendra sur cette agression de ce jeune
01:10:39collégien dans un collège de Bobigny
01:10:41il y a du nouveau.
01:10:43Sabrina Birlin-Bouillet nous racontera
01:10:45tout ça et les derniers événements.
01:10:47A tout de suite.
01:10:51Il est 13h30,
01:10:53c'est la dernière ligne droite, puisque nous sommes ensemble
01:10:55jusqu'à 14h. Je vous présente mes invités dans quelques instants.
01:10:57Mais tout de suite, toujours fidèle au poste,
01:10:59Soma et Davidi pour un nouveau tour de l'information.
01:11:01Actualité Thierry,
01:11:03le droit du sol fortement restreint
01:11:05à Mayotte. Une proposition de loi
01:11:07portée par la droite a été adoptée hier
01:11:09avec le soutien du gouvernement
01:11:11et du RN. Dorénavant,
01:11:13les deux parents et non plus un seul doivent résider
01:11:15de façon régulière sur le territoire français
01:11:17et ce depuis plus de 3 ans
01:11:19contre plus de 3 mois auparavant.
01:11:21Un mort la nuit dernière
01:11:23dans une nouvelle fusillade liée au trafic
01:11:25de drogue survenue à Anderlecht
01:11:27en Belgique. Il s'agit de la 3e
01:11:29fusillade depuis mercredi matin
01:11:31dans cette commune qui compte plusieurs points de vente
01:11:33de drogue. Le nouveau ministre de l'Intérieur
01:11:35Bernard Quintin a promis que le gouvernement
01:11:37appliquerait, je cite,
01:11:39la tolérance zéro face à toute forme
01:11:41de criminalité.
01:11:43Et puis les Émirats vont construire un
01:11:45datacenter géant en France qui représente
01:11:47un investissement de l'ordre de 30 à
01:11:4950 milliards d'euros. Il prendra
01:11:51la forme d'un campus axé sur l'intelligence
01:11:53artificielle et avec une capacité
01:11:55de calcul pouvant aller jusqu'à
01:11:571 gigawatt.
01:11:59Merci beaucoup Somaya. L'équipe du
01:12:01Vendredi, toujours fidéle au poste, Céline Pina,
01:12:03Mickaël Sadoun, Jonathan Cixous,
01:12:05Alexandra Avril-Lysine et Nicolas
01:12:07Pouvrot-Monti. On accueillera dans
01:12:09quelques instants Sabrina Birlin, un bouillé
01:12:11et j'en profite quand même.
01:12:13J'ai pas oublié.
01:12:15Le dernier numéro de causeur, mon cher
01:12:17Jonathan.
01:12:19Panique dans le camp du bien.
01:12:21La tech passe à droite.
01:12:23Algérie, avons-nous une cinquième
01:12:25colonne. Deux mots sur
01:12:27votre conflit des ans.
01:12:29C'est à rejoindre effectivement ce que nous
01:12:31disions déjà tout à l'heure au sujet de ces influenceurs
01:12:33parce qu'il n'y en a pas qu'un, ils sont nombreux.
01:12:35Mais aussi des politiques.
01:12:37Rima Hassan qui n'est pas algérienne mais qui
01:12:39fait le jeu de l'Algérie, notamment en votant
01:12:41contre la libération de Boilem Sansal.
01:12:43Tout ça, ce sont des
01:12:45influenceurs qui influencent
01:12:47tout de même une communauté franco-algérienne.
01:12:49On ne peut pas dire que c'est
01:12:51massif mais en tout cas...
01:12:53Qu'est-ce que j'aime pas sur les termes influenceurs concernant ces dossiers.
01:12:55C'est vrai. Mais comment les appeler ?
01:12:57Je sais pas. Influenceurs ça me gêne.
01:12:59Pour moi c'est autre chose. Avant c'était en politique
01:13:01c'est ce qu'on appelait les relais d'opinion.
01:13:03C'est-à-dire ceux qui en fait contrôlent
01:13:05toute une frange de la population
01:13:07et lui dictent ce qu'elle doit penser
01:13:09et comment elle doit se comporter.
01:13:11C'est juste comme terme pour les personnes dont on parle, non ?
01:13:13Malheureusement les influences.
01:13:15Dans le mauvais sens mais...
01:13:17On pourrait parler d'agents d'influence
01:13:19plus que d'influenceurs.
01:13:21Étant entendu qu'il y a une part de pilotage
01:13:23par un système consulaire algérien qui est quand même assez présent.
01:13:25En tout cas c'est ce que semble dessiner le ministre.
01:13:27Qui est bien développé effectivement.
01:13:29Et qui a toujours été assumé et pas que
01:13:31par l'Algérie. Rappelez-vous
01:13:33Hassan II reçu
01:13:35à l'époque sur 7 sur 7
01:13:37et qui dit à la présentatrice
01:13:39Anne Sinclair et qui lui dit
01:13:41mais en fait les Marocains ne seront jamais français
01:13:43parce que ce n'est pas notre volonté.
01:13:45Et il le dit d'une façon...
01:13:47Il n'est pas du tout en train d'engager un bras de fer.
01:13:49Il est très très calme mais il le dit
01:13:51de façon extrêmement claire et en fait
01:13:53on est encore dans l'héritage de cette histoire-là.
01:13:55On va accueillir
01:13:57Sabrina Birlin-Bouillet qui va prendre place.
01:13:59Qui est notre spécialiste police-justice
01:14:01qui est avec nous. C'est la première fois que je vous accueille sur ce plateau.
01:14:03Ça me fait plaisir.
01:14:05Bienvenue dans l'équipe Sabrina.
01:14:07On veut qu'on revienne avec vous sur cette agression
01:14:09de cet adolescent dans un collège
01:14:11de Bobigny. On vous en a beaucoup parlé
01:14:13sur CNews et on a appris que
01:14:15deux suspects, c'est bien cela, ont été placés en garde à vue
01:14:17dont un surveillant de l'établissement.
01:14:19Racontez-nous. Tout à fait. C'est une affaire
01:14:21qui semble en cacher une autre.
01:14:23Ce mardi aux abords du collège
01:14:25Angela Davis de Bobigny
01:14:27un élève de 15 ans se fait passer à tabac
01:14:29par deux individus cagoulés.
01:14:31Les secours sont avertis par un surveillant.
01:14:33La victime est transportée dans un état grave
01:14:35à l'hôpital Necker.
01:14:37Depuis, il se remet de ses blessures
01:14:39et a pu retourner dans sa famille.
01:14:41En revanche, l'enquête commence.
01:14:43Le lendemain de l'agression,
01:14:45l'un des surveillants de l'établissement
01:14:47âgé de 22 ans se présente
01:14:49au commissariat de la police de Bobigny.
01:14:51Il est accompagné de son frère,
01:14:53un mineur de 17 ans
01:14:55qui explique être l'auteur de l'agression.
01:14:57Le motif évoqué serait un graffiti
01:14:59sur les murs du collège
01:15:01qui aurait été insultant vis-à-vis
01:15:03de son frère, le fameux surveillant.
01:15:05Celui-ci aurait alors menacé
01:15:07les élèves d'envoyer le frère,
01:15:09les menacer si l'élève
01:15:11auteur du tag ne se dénonçait pas.
01:15:13Les deux frères ont depuis
01:15:15été placés en garde à vue
01:15:17et on l'apprend à l'instant.
01:15:19Le parquet de Bobigny nous informe
01:15:21qu'une information judiciaire est ouverte
01:15:23pour violences et complicité de violences
01:15:25ayant entraîné une identité de huit jours
01:15:27aggravée par la réunion, la préméditation
01:15:29et la commission aux abords
01:15:31d'un établissement scolaire.
01:15:33Ils vont être présentés à un juge.
01:15:35Le second individu auteur des violences
01:15:37lui, est encore recherché
01:15:39mais l'affaire ne s'arrête pas là.
01:15:41Nous avons appris que trois autres
01:15:43surveillants ont été suspendus
01:15:45car depuis l'agression, les langues se délient
01:15:47au sein de ce collège.
01:15:49Certains élèves dénoncent le comportement violent
01:15:51de ce surveillant. Une enquête administrative
01:15:53a été ouverte par
01:15:55la rectrice de l'académie de Créteil
01:15:57afin d'en savoir plus.
01:15:59Est-ce que les autres élèves avaient
01:16:01informé les fameux surveillants
01:16:03ou est-ce que les surveillants étaient
01:16:05eux-mêmes au courant et ont caché
01:16:07ces agissements ? En attendant, une cellule d'écoute
01:16:09est ouverte pour les élèves.
01:16:11Merci beaucoup Sabrina, Birlain et Bouyer.
01:16:13Je rappelle à nos téléspectateurs,
01:16:15nous sommes au cinquième, la rédaction est au deuxième
01:16:17et Sabrina
01:16:19a grimpé
01:16:21et a couru pour être à l'heure
01:16:23et donc voilà.
01:16:25Et bravo encore malgré
01:16:27cette triste affaire
01:16:29mais j'expliquais effectivement pourquoi vous étiez
01:16:31essoufflé et vous étiez là
01:16:33pour nous donner les toutes dernières informations.
01:16:35Les toutes dernières informations.
01:16:37Jonathan,
01:16:39réaction, c'est totalement
01:16:41lunaire ce que vient de nous raconter Sabrina.
01:16:43C'est une réaction vraiment à chaud, je découvre
01:16:45ces chiffres, savoir qu'il y a
01:16:47en tout vraisemblablement, pour le
01:16:49moment, quatre surveillants
01:16:51qui peuvent tabasser
01:16:53des élèves de leur propre établissement, il y a quelque chose
01:16:55d'absolument fou.
01:16:57Ils sont impliqués du moins.
01:16:59Je parle évidemment pour le moment
01:17:01avec énormément de prudence
01:17:03mais ça révèle tout de même quoi ?
01:17:05Ça révèle un climat, on parlait tout à l'heure dans
01:17:07notre domaine d'une inversion des valeurs
01:17:09mais c'est une des
01:17:11illustrations supplémentaires d'une société
01:17:13c'est moi l'expression, qui vrille complètement.
01:17:15Alors justement,
01:17:17les récentes affaires que nous avons hélas
01:17:19trop régulièrement dans nos émissions nous montrent que
01:17:21de plus en plus de jeunes
01:17:23sont de plus en plus violents avec notamment l'utilisation
01:17:25d'armes blanches. Écoutez ce que
01:17:27disait Laurent Nunez ce matin,
01:17:29le préfet de police de Paris
01:17:31qui était notre invité. Écoutez-le, écoutez sa
01:17:33réaction.
01:17:35C'est un phénomène qui est en légère augmentation mais qui est très
01:17:37préoccupant. Le phénomène des bandes, il est préoccupant.
01:17:39Pourquoi ? Parce que d'abord, il y a le
01:17:41nombre de bandes, vous avez raison, c'est 45
01:17:43exactement dans l'agglomération parisienne, dont
01:17:4517 à Paris. Le nombre d'affrontements
01:17:47aussi, en 2024, il y a eu 104
01:17:49affrontements. Il y en avait eu 99 en 2023
01:17:51donc ça augmente, ça augmente,
01:17:53légèrement mais ça augmente. Mais ce qui est préoccupant
01:17:55c'est que les jeunes qui participent à ces affrontements
01:17:57sont de plus en plus jeunes. C'était
01:17:5917 ans au moins l'âge moyen l'année dernière,
01:18:01on est passé à 15 ans et 9 mois
01:18:03cette année. Donc c'est inquiétant
01:18:05et surtout dans un cas sur deux,
01:18:07dans le cadre des affrontements entre bandes,
01:18:09on a l'utilisation d'armes, armes par destination,
01:18:11armes blanches. Et on a
01:18:13eu l'année dernière sur l'agglomération
01:18:156 décès, 6 décès
01:18:17dans le cadre d'affrontements entre bandes.
01:18:19Un dans le Val-de-Marne, deux à Paris
01:18:21et trois en Seine-Saint-Denis.
01:18:23Quand on parle de bandes,
01:18:25c'est un phénomène qui n'est pas
01:18:27récent. Sauf qu'à une certaine époque,
01:18:29à mon époque, ça ne se révélait pas à coup de couteau.
01:18:31Attendez, parce que Thierry, moi ça me rappelle
01:18:33quand j'étais plus jeune avocate,
01:18:35en 2006-2007, j'ai eu l'occasion
01:18:37d'intervenir sur les émeutes de
01:18:39Villiers-le-Bel et aussi
01:18:41sur les émeutes qui avaient eu lieu
01:18:43Place
01:18:45Clichy où des jeunes des cités
01:18:47étaient venus sur Place pour
01:18:49s'affronter. Et c'est vrai que
01:18:51moi je représentais à l'époque
01:18:53un gang qui s'appelait
01:18:55je crois les Def Mafia.
01:18:57Et ça évoque
01:18:59plein de souvenirs chez moi.
01:19:01Mais on avait été jusqu'au
01:19:03procès et effectivement on n'était
01:19:05pas devant la justice des mineurs.
01:19:07C'étaient des jeunes majeurs, certes.
01:19:09Mais ils avaient quand même tous
01:19:11entre 18 et 20, 21 ans.
01:19:13Et aujourd'hui,
01:19:15maintenant,
01:19:17c'est vrai que ce sont des mineurs
01:19:19de 13 ans, 14 ans,
01:19:2115 ans, qui
01:19:23sont extrêmement
01:19:25violents. Et il y a une criminalité
01:19:27juvénile qui a
01:19:29complètement évolué.
01:19:31Moi, il y a 15 ans,
01:19:3320 ans, je faisais partie aussi
01:19:35de l'antenne des mineurs
01:19:37et je n'ose imaginer
01:19:39ce qu'aujourd'hui mes confrères
01:19:41qui sont encore à l'antenne
01:19:43doivent avoir à traiter
01:19:45comme criminalité parce que
01:19:47les affaires étaient essentiellement
01:19:49délictuelles.
01:19:51Heureusement, très peu étaient
01:19:53criminelles. Mais maintenant, aujourd'hui,
01:19:55il y a beaucoup plus
01:19:57de tentatives de meurtre,
01:19:59beaucoup plus de viols.
01:20:01Et ça inquiète parce que là,
01:20:03quand on parlait aussi de cette dernière affaire
01:20:05où des surveillants ont
01:20:07frappé sans doute des élèves,
01:20:09ça veut dire que maintenant, on ne sait plus
01:20:11parler, on ne sait plus communiquer.
01:20:13Maintenant, tout le monde
01:20:15va frapper tout le monde
01:20:17et on ne sait pas...
01:20:19Sans doute qu'ils ont été poussés à bout, mais rien
01:20:21ne justifie qu'on utilise
01:20:23la violence. Attention, oui,
01:20:25j'ai pas dit que c'était justifié,
01:20:27pas du tout. Mais les gens
01:20:29sont maintenant, se croient
01:20:31autorisés à tout.
01:20:33Céline, je vous donne la parole, mais j'aimerais, parce que je pense que
01:20:35ça va attirer votre réaction, vous faire
01:20:37entendre Elisabeth Borne
01:20:39qui s'est exprimée sur cette violence des jeunes.
01:20:41Vous savez qu'Elizabeth Borne, elle n'est plus le premier ministre,
01:20:43elle est ministre de l'éducation, ça ne nous a pas échappé.
01:20:45Écoutez ce qu'elle
01:20:47dit, ce qu'elle envisage.
01:20:49C'est un
01:20:51problème qui est plus large que l'école.
01:20:53Et tous les policiers, les gendarmes
01:20:55vous disent qu'on observe qu'on a de plus
01:20:57en plus d'armes blanches qui circulent parmi
01:20:59les jeunes. C'est des sujets dont moi, j'ai
01:21:01déjà parlé avec Gérald Darmanin et Bruno
01:21:03Retailleau et il faut qu'on s'empare pleinement de
01:21:05ce sujet. Et au sein de l'école,
01:21:07on a commencé à échanger,
01:21:09c'est le problème de la
01:21:11violence chez les jeunes, sur lequel
01:21:13on est déterminé à...
01:21:15Les couteaux n'ont
01:21:17naturellement rien à faire dans
01:21:19l'ensemble de l'école
01:21:21ou d'un établissement scolaire.
01:21:23Moi je vais modifier le code de l'éducation
01:21:25pour que dès lors
01:21:27qu'un élève introduit
01:21:29une arme blanche
01:21:31dans un établissement, il soit
01:21:33systématiquement traduit en conseil
01:21:35de discipline et qui est
01:21:37systématiquement un signalement au procureur.
01:21:39Vous comprenez pourquoi je voulais
01:21:41absolument vous faire écouter Elisabeth Born
01:21:43sur, quand on évoque les situations
01:21:45telles qu'on les évoque
01:21:47et les mesures qu'elle préconise.
01:21:49Et on pourrait aussi les priver de pommes potes
01:21:51à la cantine, je pense
01:21:53que c'est essentiel et
01:21:55franchement, il faut aller au bout, il faut être courageux,
01:21:57privons les pommes potes.
01:21:59J'étais sûr que vous alliez y réagir.
01:22:01Sincèrement, quand on sait à quel point
01:22:03un conseil de discipline, ça ne sert à rien.
01:22:05C'est-à-dire, au maximum, le
01:22:07gamin peut être suspendu 3 jours
01:22:09et de toute façon, comme vous avez une obligation
01:22:11de scolarisation, si vous ne vous collez pas en prison,
01:22:13de toute manière, il va revenir
01:22:15soit dans votre établissement, soit ailleurs,
01:22:17comme on ne peut pas de toute façon le mettre en prison.
01:22:19Donc, en fait, on n'a
01:22:21aucune solution
01:22:23et Elisabeth Born, comme d'habitude,
01:22:25nous prend vraiment
01:22:27pour des lapins de 6 semaines
01:22:29parce que la vraie question, c'est
01:22:31aujourd'hui, Madame Born, si vous avez
01:22:33des couteaux qui rentrent dans les établissements scolaires,
01:22:35on a donc changé de dimension,
01:22:37qu'est-ce que vous allez proposer
01:22:39de concret ?
01:22:41Là, ce qu'elle nous dit, ça fait sourire
01:22:43tous les parents d'élèves qui savent très bien
01:22:45qu'en fait, autant nous dire
01:22:47entre ça et se couper les deux bras,
01:22:49c'est à peu près l'équivalent en termes d'efficacité.
01:22:51Donc, c'est parfaitement...
01:22:53Allez expliquer ça aux parents du site Elias.
01:22:55Allez expliquer ça.
01:22:57Honnêtement, c'est insupportable.
01:22:59On est dans quoi dans ces histoires ?
01:23:01On est dans du crime d'honneur
01:23:03ou dans du délit d'honneur ?
01:23:05Parce que, qu'est-ce qu'il y a au départ
01:23:07de l'histoire ? C'est, je me suis sentie
01:23:09offensée par un tag.
01:23:11Mais mon grand, s'il y a 22 ans,
01:23:13le fait d'avoir un tag
01:23:15te met à ce point-là. Mais moi, je devrais faire quoi ?
01:23:17Je devrais aller acheter une kalachnikov
01:23:19et tirer dans la rue parce que
01:23:21je me fais traiter de tous les noms
01:23:23et qu'on me menace de me découper en morceaux ?
01:23:25Ça devrait me donner le droit à tout ?
01:23:27Non, parce que je suis éduquée.
01:23:29Parce que je sais qu'on n'agit
01:23:31pas comme ça. Ces gens-là,
01:23:33il y a quand même un vrai problème
01:23:35et d'éducation et de rapport au monde.
01:23:37Ils sont dans un rapport au monde violent.
01:23:39Ils n'essaient pas d'intégrer
01:23:41la norme. Ce qu'a voulu faire
01:23:43ce jeune
01:23:45éducateur, c'est
01:23:47se faire respecter. Et pour lui,
01:23:49pour se faire respecter, on tabasse,
01:23:51on frappe, on fait peur
01:23:53parce que le respect, c'est celui qui se soumet
01:23:55devant vous. Eh bien ça,
01:23:57ça parle d'une mentalité qui n'est pas
01:23:59une mentalité ni démocratique
01:24:01ni humaniste.
01:24:03Très rapidement, Nicolas et
01:24:05Michael, et j'aimerais terminer par une petite séquence
01:24:07qui s'est passée
01:24:09à l'Assemblée nationale hier.
01:24:11Très rapidement, Nicolas
01:24:13et Michael.
01:24:15Non, mais c'est vrai. J'ai juste
01:24:17envie de dire que je trouve assez dépitant
01:24:19le décalage entre la mollesse d'Elisabeth Borne
01:24:21et la violence constatée sur le terrain.
01:24:23C'est vrai que si son intervention consistait
01:24:25à dire que si un enfant se ramène
01:24:27dans une école avec un couteau,
01:24:29c'est vraiment pas bien et il passera en conseil de discipline,
01:24:31j'ai envie de dire qu'elle n'a
01:24:33pas inventé la machine
01:24:35à courber les bananes.
01:24:37Alors que c'est un délit.
01:24:39C'est un délit.
01:24:41J'aurais préféré
01:24:43qu'elle s'aventure un petit peu plus sur la question
01:24:45de la justice des mineurs et de l'ordonnance de 45
01:24:47qui doit être visitée. On le dit à chaque fois.
01:24:49Est-ce que la jeunesse
01:24:51qui existe aujourd'hui
01:24:53dans ces conditions sociales,
01:24:55économiques, culturelles,
01:24:57est de même nature que celle qui pouvait
01:24:59sévir il y a 60 ou 70 ans ?
01:25:01Je ne le pense pas.
01:25:03Donc il faut évidemment adapter, comme disait Bruno Retailleau,
01:25:05la règle de droit.
01:25:07Ça s'applique aussi aux mineurs. Il faut aussi parler
01:25:09de la question des centres éducatifs fermés.
01:25:11Comment est-ce qu'on fait avec des jeunes
01:25:13qui sont sur une mauvaise trajectoire ?
01:25:15J'ai envie de dire qu'il ne faut pas
01:25:17bannir de la société, évidemment. Il ne s'agit pas de dire
01:25:19qu'il y a des rebuts irrécupérables.
01:25:21Mais il y a quand même une question de rééducation
01:25:23ou d'éducation un peu plus musclée
01:25:25puisque visiblement la famille ne fait pas toujours le travail.
01:25:27Donc j'aurais préféré qu'elle parle de ça
01:25:29plutôt qu'elle nous dise ce qui a passé en conseil de discipline.
01:25:31Nicolas, deux mots ?
01:25:33Sur la gestion scolaire des violences,
01:25:35je n'ai pas d'avis très défini.
01:25:37Ce qui m'intéresse, notamment dans ce qui a été dit ce matin
01:25:39par le préfet de Mignes qu'on voyait à l'instant,
01:25:41c'est la question qui lui a été posée sur le lien
01:25:43immigration-délinquance. Il a répondu
01:25:45en préfet de police. C'est normal, il a été neutre.
01:25:47Il a dit « je ne fais pas ce lien ».
01:25:49Néanmoins, il y a des chiffres.
01:25:51Et les chiffres parlent.
01:25:53Et c'est assez intéressant parce qu'il se trouve qu'il y a eu une semaine,
01:25:55le service statistique du ministère de l'Intérieur
01:25:57a publié son premier bilan de la délinquance
01:25:59pour l'année 2024 avec une clé de répartition
01:26:01entre mises en cause français et étrangers.
01:26:03Donc des mises en cause, c'est des personnes
01:26:05envers lesquelles les forces de l'ordre ont réuni
01:26:07des éléments graves et concordants
01:26:09attestant qu'elles ont commis ou qu'elles ont tenté de commettre
01:26:11un certain nombre de crimes ou de délits.
01:26:13Et ce qu'il en ressort de manière assez nette, voire très nette,
01:26:15c'est que selon les types d'infractions,
01:26:17les ressortissants étrangers sont 1,5 à 5 fois plus représentés
01:26:21parmi les mises en cause pour fait de délinquance l'an dernier.
01:26:23Et c'est des chiffres qui finalement ont été
01:26:25assez peu commentés.
01:26:27Je pense que ça vaudra la peine de les mettre dans le débat public prochainement.
01:26:29Allez, on va terminer avec une séquence.
01:26:31Regardez ce qui s'est passé à l'Assemblée.
01:26:33C'est très rapide pour terminer l'émission.
01:26:35Mais voilà, ça ne s'arrange pas à l'Assemblée nationale.
01:26:37Hier, il y a eu un certain tumulte,
01:26:39pour ne pas dire plus, à l'Assemblée nationale
01:26:41au moment où on parlait du vote
01:26:43sur la restriction du droit de sol à Mayotte
01:26:45et Arcelia Soudé qui tapait sur son pupitre pour faire du bruit.
01:26:47Qui brille par son intelligence.
01:26:49Voilà.
01:26:51J'ai écouté Thomas Bonnet ce matin
01:26:53dans un métier à l'Euromade des Arts.
01:26:55Je crois qu'elle est professeure des écoles, M. Boutille.
01:26:57Oui, oui.
01:26:59Je plains les écoles qui ont ces prêts là.
01:27:01Je vais terminer par cette séquence.
01:27:03Il y a ces gens-là qui devraient bientôt
01:27:05statuer sur notre fin de vie à tous.
01:27:07Quand je vois ça,
01:27:09je suis très inquiet.
01:27:11Très inquiet.
01:27:13Très sérieusement.
01:27:15C'est d'une indignité totale et absolue.
01:27:17Il y a du respect à l'Assemblée.
01:27:19On parlait de Mayotte, c'est pour ça.
01:27:21Je trouve que cette indigne
01:27:23est de la fonction.
01:27:25Je voulais vous montrer l'échange
01:27:27entre Sébastien Delogu et Estelle Youssoupha,
01:27:29mais on n'a pas le temps.
01:27:31L'échange entre Sébastien Delogu
01:27:33et Estelle Youssoupha, également.
01:27:35Estelle Youssoupha, magistrale.
01:27:37Si on peut avoir plus de représentants
01:27:39du peuple comme elle,
01:27:41on serait quand même mieux.
01:27:43Voilà, ce sera le mot de la fin.
01:27:45Les amis, merci de m'avoir accompagné
01:27:47pour ce VD News.
01:27:49Nicolas, vous revenez quand vous voulez.
01:27:51Mes autres invités aussi,
01:27:53mais vous connaissez bien l'émission.
01:27:55Merci à l'équipe qui m'a entouré,
01:27:57Déborah Smadja et Émilie Dubot,
01:27:59Olivier Decker-Enfleck.
01:28:01Merci à la programmation,
01:28:03merci aux équipes en régie.
01:28:05Tout de suite, c'est 180 minutes Info
01:28:07pour Punchline. A tout à l'heure.

Recommandations