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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Bonsoir, soyez les bienvenus, merci de nous accueillir pour notre Mini News Week-end avec Félicité Kinnocki que je salue, bonjour Félicité.
00:00:06Bonjour Thierry.
00:00:07En raison des obsèques du petit Émile, ce samedi les cérémonies ont débuté il y a dix heures.
00:00:13Nous commencerons notre émission un peu plus tôt, nous serons sur place avec nos équipes évidemment.
00:00:17La famille d'Émile a souhaité que cette cérémonie se déroule dans la plus grande dignité.
00:00:22Dans Mini News, on prendra la direction d'Israël avec ce cinquième échange d'otages israéliens, de prisonniers palestiniens,
00:00:28de terroristes palestiniens, le terme est sans aucun doute plus juste.
00:00:32Trois otages sont libérés ce samedi, ils sont arrivés en Israël.
00:00:36Toujours, toujours une mise en scène du Hamas, on retrouvera nos équipes en Israël.
00:00:40Olivier Benkemoun est avec nous, l'écliptage.
00:00:43Enfin on parlera de Robert Ménard, le maire de Béziers, il va être convoqué par la justice.
00:00:47La raison, oui la raison, il a refusé de marier un Algérien sous au QTF et une Française.
00:00:53Le maire de Béziers n'en revient pas, on l'écoutera, on vous en parle.
00:00:57Voilà pour notre menu.
00:00:59Soyez donc les bienvenus avec moi pour commenter cette actualité.
00:01:03Féliciter bien évidemment qui est à mes côtés, Magali Avisan, communicante en politique, soyez bienvenue.
00:01:08Amine Elbeï, juriste, soyez le bienvenu.
00:01:11Jacques Morel, ancien patron de l'office central de lutte contre la délinquance itinérante, soyez le bienvenu aussi.
00:01:17Et Olivier Benkemoun, soyez le bienvenu.
00:01:21Et on va commencer évidemment avec la libération des otages.
00:01:25Cinquième échange entre Israël et le Hamas.
00:01:28Trois otages israéliens qui ont été libérés ce samedi contre 183 prisonniers palestiniens.
00:01:33On va retrouver sur place Mathieu Devez et Jérôme Rampnou.
00:01:37Où en est-on très précisément, Mathieu Devez ?
00:01:40Il semblerait que les trois otages libérés sont arrivés en Israël, racontez-nous.
00:01:46Effectivement cher Thierry, c'est une joie de très courte durée.
00:01:50Ici sur la place des otages où des centaines d'Israéliens sont toujours rassemblés.
00:01:55Pour suivre en direct la libération de ces trois ex-otages.
00:01:58Car ça y est, ils sont libres, ils ont été pris en charge par l'armée.
00:02:02Et désormais ils vont rejoindre les hôpitaux, les familles pour bien sûr avoir les premiers examens médicaux.
00:02:07Mais c'est vraiment l'inquiétude qui demeure à l'instant où je vous parle ici sur la place des otages.
00:02:12Car tout le monde est très choqué, bouleversé même par les images que nous avons pu voir.
00:02:17Et ces trois ex-otages âgés de 34 à 56 ans qui sont sortis des véhicules du Hamas il y a un peu plus d'une heure.
00:02:24Ils étaient complètement amaigris, le visage très pâle et tout le monde ici est bouleversé.
00:02:29Les larmes ont coulé vraiment beaucoup sur le visage des manifestants.
00:02:33Certains nous ont dit qu'on n'imagine pas l'horreur qu'ont dû subir ces trois hommes.
00:02:38C'est la première fois vraiment qu'on recueille de tels témoignages avec Jérôme Rantenou.
00:02:42Alors que c'est la quatrième phase de libération des otages que nous sommes en train de vivre ici en Israël.
00:02:47Des manifestants complètement bouleversés.
00:02:51Il y a également aussi ces communiqués officiels qui n'arrêtent pas de tomber ici en Israël.
00:02:54D'abord le premier ministre israélien qui affirme qu'après avoir vu ces images choquantes,
00:02:59Israël ne restera pas sans réponse.
00:03:02Et donc en sous-texte on peut comprendre que le cessez-le-feu, avec beaucoup de prudence bien sûr,
00:03:06mais apparaît très fragile.
00:03:08Il y a également le président israélien qui s'est exprimé.
00:03:10Voilà à quoi ressemble un crime contre l'humanité, ce sont ces mots.
00:03:14Vous avez un peu l'ambiance ici très mitigée sur la place des otages.
00:03:18C'est une joie immense certes, mais de très courte durée.
00:03:20L'inquiétude qui demeure alors que 17 otages doivent encore être libérés
00:03:24dans cette première phase de l'accord entre Israël et le Hamas.
00:03:278 ont été déclarés morts par le gouvernement israélien.
00:03:30Mais on ne sait pas, on ne connaît pas le nom des personnes décédées.
00:03:34Nos envoyés spéciaux Mathieu Devez et Jérôme Rantenou.
00:03:37Et c'est donc bien le cinquième échange et non pas le quatrième,
00:03:41comme a pu l'évoquer notre ami Mathieu Devez.
00:03:45C'est vrai Olivier, vous commentez ces images depuis ce matin.
00:03:48Et sincèrement, ces images sont profondément choquantes.
00:03:51Oui, et il y a un instant, les terroristes du Hamas se sont félicités
00:03:55du processus de libération.
00:03:57Et plus que jamais, le Hamas dit régner sur la bande de Gaza
00:04:02et n'a pas l'intention de partir.
00:04:03Donc évidemment, la mise en scène voulait montrer encore une fois cela.
00:04:07Ça s'est passé à Dar al-Balar.
00:04:09C'est un endroit qui se trouve au centre de la bande de Gaza.
00:04:12Ça a été encore montré dans les différentes images.
00:04:14Donc chaque week-end, chaque semaine, il y a une nouveauté.
00:04:18Là, la nouveauté, c'était le lieu.
00:04:21Un endroit qui n'a pas été trop détruit parce que l'armée israélienne
00:04:23n'est pas rentrée pour tout détruire.
00:04:25On savait qu'il y avait beaucoup d'otages ici.
00:04:27Mais ce qu'il dit Mathieu est vrai.
00:04:30On a pour la première fois trois otages, trois hommes
00:04:34qui sont méconnaissables, qui sont très amégris,
00:04:38qui sont pâles, comme s'ils venaient de sortir des tunnels
00:04:41et qui n'ont pas été alimentés comme il fallait,
00:04:44dont on a l'impression qu'ils sortent vraiment, il y a quelques minutes,
00:04:49des tunnels où ils sont restés.
00:04:52Alors là, vous avez les images des lits de Hor et de Oad
00:04:55qui sont bien portants, mais les images qu'on a vues,
00:04:59on espère avoir des images avec des sourires, enfin,
00:05:01mais les images qu'on a vues sont atroces et elles rappellent
00:05:03des images historiques de gens qui ont été libérés,
00:05:06de juifs qui ont été libérés de camps.
00:05:08Aujourd'hui, ils ne sont pas des ex-otages,
00:05:10ce sont des rescapés. Il faut bien comprendre.
00:05:12Notamment pour Oad, notamment pour Eli,
00:05:15dont les femmes ont été tuées et les filles ont été assassinées.
00:05:20C'est vraiment, c'était terrible.
00:05:23Et ce matin, nouveauté encore des terroristes du Hama,
00:05:27c'est l'interview. Ils ont été interviewés sur le podium.
00:05:29On leur a tendu un micro, on leur a demandé de parler,
00:05:32de raconter des choses sur leur captivité,
00:05:35que ça s'était bien passé, etc.
00:05:37C'est abominable, c'est abominable.
00:05:39C'est une mise en scène qui est condamnée, évidemment,
00:05:41par Israël. C'est la première fois.
00:05:43Comme si cette interview allait, en quelque sorte,
00:05:46atténuer la violence des images.
00:05:48Parce qu'encore une fois, les voir comme ça,
00:05:50tenus par des espèces de ninjas terroristes,
00:05:52soutenus, poussés, ils étaient...
00:05:56Alors, on les a vus marcher, ils peuvent parler,
00:05:58ils sont capables d'eux, mais dans les prochaines heures,
00:06:01Israël va les examiner, va les emmener à l'hôpital,
00:06:05il y a sans doute de la sous-alimentation,
00:06:07et vraiment, ce que disait Mathieu est vrai,
00:06:09il y a une sidération sur la place des otages,
00:06:12c'est la première fois qu'on voit ça.
00:06:13Ce qui anticipe, ce qui va être terrible,
00:06:15dans les prochaines semaines, c'est l'arrivée des corps.
00:06:17Puisqu'il y a huit corps, 17 otages,
00:06:20il y a huit corps qui vont rentrer.
00:06:21De quelle manière, comment, quelle mise en scène,
00:06:23voilà ce qui va arriver dans les prochaines semaines,
00:06:25et ce que craint Israël.
00:06:26Il est quasiment 11h30, on va revenir évidemment
00:06:29sur cette libération de ces trois otages,
00:06:31on sera avec Emmanuel Aliuwa,
00:06:33représentant officiel du protocole israélien 6C,
00:06:36qui nous accompagne tous les samedis,
00:06:39poursuivre ces libérations d'otages,
00:06:41mais on va faire un premier point sur l'info avec vous.
00:06:44Félicités, Kindoki.
00:06:45Merci Thierry, bonjour à tous.
00:06:47Et on démarre avec cette terrible découverte en Essonne,
00:06:50le corps d'une enfant de 11 ans a été retrouvé
00:06:53cette nuit dans un bois, après avoir disparu
00:06:56à la sortie de son collège à Epinay-sur-Orge,
00:06:58vers 15h hier.
00:06:59Cette découverte est le résultat de recherches effectuées
00:07:02toute la soirée.
00:07:03Une enquête pour meurtre sur mineurs a été ouverte,
00:07:05les investigations se poursuivent.
00:07:07La Russie a revendiqué hier, après des mois de combat,
00:07:10avoir conquis une ville clé d'Ukraine.
00:07:12Il s'agit d'une cité minière.
00:07:14Dans ce contexte, Volodymyr Zelensky affirme
00:07:16que les Etats-Unis et l'Ukraine prévoient des rencontres
00:07:18et des pourparlers, après que le président américain
00:07:20Donald Trump a évoqué une possible rencontre avec lui.
00:07:22L'information a été communiquée sur le réseau social X,
00:07:25auquel il ajoute « toujours apprécié travailler
00:07:27avec le président Trump ».
00:07:29Et puis parallèlement, les Pays-Baltes se déconnectent
00:07:31du réseau électrique russe.
00:07:32La Lituanie, la Lettonie et l'Estonie européennes
00:07:34sont membres de l'OTAN depuis 2004.
00:07:36Ils étaient reliés depuis l'époque de l'URSS.
00:07:39Ils ont achevé leurs déconnexions historiques
00:07:41dans le but d'intégrer le système européen.
00:07:43Un processus lancé il y a des années
00:07:45et devenu urgent depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
00:07:48Merci beaucoup, félicité.
00:07:50On continue de commenter ce cinquième échange d'otages
00:07:54entre Israël et le Hamas.
00:07:56Et je vous le disais, nous sommes avec Emmanuel Alhuwa,
00:07:59représentant officiel du protocole israélien 6C.
00:08:01Merci Emmanuel Alhuwa.
00:08:03On a l'habitude de vous retrouver tous les samedis
00:08:05à l'occasion de ces libérations.
00:08:07Et Olivier Benkemoun commentait évidemment ces images.
00:08:13On a vu trois otages extrêmement fatigués,
00:08:19ce qui suscite évidemment un grand nombre d'interrogations.
00:08:22Vous avez vu ces images, elles sont choquantes Emmanuel.
00:08:26Oui, bonjour.
00:08:28J'ai trouvé très juste ce qu'a dit Olivier.
00:08:30J'ai envie d'y ajouter, enfin.
00:08:33Enfin, on a des images de la réalité.
00:08:37Jusque-là, ils avaient réussi à mettre en scène un show,
00:08:41à mettre les femmes sous l'horizon
00:08:44et à les menacer suffisamment pour qu'elles soient souriantes.
00:08:47Enfin, le monde voit à quoi ressemblent véritablement
00:08:52les otages qu'on a laissés sous terre pendant 16 mois.
00:08:55Et j'avais dit, quelques jours après le 7 octobre,
00:08:59quand on me disait « Mais pourquoi vous relayez les images
00:09:03des corps meurtris, massacrés, évancrés, etc. ? »
00:09:09J'avais eu cette phrase en disant
00:09:11« Ce qui ne se voit pas n'existe pas. »
00:09:13Peut-être que vous vous en souvenez.
00:09:15Eh bien, c'est exactement ça.
00:09:17Je trouve très bien, malgré toute la douleur que ça peut susciter
00:09:21auprès des Israéliens et de leur famille,
00:09:24on voit enfin à quoi ça ressemble véritablement
00:09:27à un otage traité par le Hamas en l'occurrence.
00:09:30On était avec notre équipe, Mathieu Dewez et Jérôme Ropnou,
00:09:35en Israël et évidemment, ils nous décrivaient l'ambiance sur place.
00:09:40Là, il y a un véritable choc et on le comprend aisément.
00:09:45Est-ce que vous avez une idée de ce qui a pu permettre à ces otages
00:09:49de tenir debout durant toute cette période ?
00:09:54Et de résister ?
00:09:56Oui, j'ai échangé avec un otage français il y a quelques jours,
00:10:00Pierre Martinet, qui expliquait comment justement il avait pu survivre.
00:10:05Alors, ça ne fait que deux semaines, si on peut dire ça,
00:10:08et non pas 16 mois.
00:10:10Mais je pense qu'effectivement, les otages restent,
00:10:14pour appeler à des ressources qui leur permettent,
00:10:17alors ils n'ont pas tous la même façon de faire,
00:10:19mais cette façon qu'ils ont de rester connectés
00:10:22avec la partie cognitive de leur cerveau,
00:10:25c'est-à-dire la partie qui n'est pas émotionnelle,
00:10:27qui n'est pas déterminée par l'instant de survie et de la peur,
00:10:30cette façon de s'évader en pensée, de réfléchir, de compter,
00:10:35d'anticiper les événements, bref, de faire appel à une partie du cerveau
00:10:39qui réfléchit, qui planifie et anticipe,
00:10:42permet de gérer les émotions dans la durée et de faire face à la peur.
00:10:48Et puis chacun a des ressources.
00:10:50J'ai souvent fait référence au survivant de la Shoah
00:10:53qui ont été enlevés par le Hamas.
00:10:55Ces gens-là ont survécu aux nazis
00:10:59et ont développé des ressources et des aptitudes extraordinaires
00:11:03qui leur ont permis de s'adapter.
00:11:06Et je dis souvent que ceux qui étaient avec eux,
00:11:09probablement ont bénéficié de leur capacité d'adaptation pour survivre.
00:11:15Emmanuelle, pourquoi parle-t-on beaucoup du syndrome de l'Assa
00:11:19et de Stockholm concernant ces otages, Emmanuelle ?
00:11:22Oui, on en parle beaucoup parce que deux choses.
00:11:26D'abord, on leur a appris l'arabe.
00:11:28Et je ne crois pas que ce soit par hasard.
00:11:31Certains ont peut-être appris frontalement l'arabe
00:11:34pour pouvoir survivre moins mal.
00:11:38Mais je pense que c'est un programme qui a été parfaitement pensé
00:11:41que de la rencontre de l'arabe.
00:11:42Parce que quand on apprend la langue de l'autre,
00:11:45on rentre dans son univers.
00:11:47Et quand on rentre dans son univers, on peut,
00:11:50même sans apprendre l'arabe d'ailleurs,
00:11:52avoir une certaine empathie pour ces géoliers.
00:11:55Et le syndrome de Stockholm, c'est éprouver une empathie
00:11:59vis-à-vis des gens dont vous dépendez.
00:12:01C'est un mécanisme d'adaptation qui est inconscient.
00:12:04C'est une stratégie de défense pour survivre
00:12:06qui vous permet de gérer le choc émotionnel.
00:12:09Donc ça fait appel à votre instinct de survie.
00:12:11Et quand vous développez cette empathie pour votre géolier,
00:12:14qui est facilitée effectivement par l'apprentissage de l'arabe,
00:12:17en l'occurrence.
00:12:18D'ailleurs, il y a une série extrêmement connue en hébreu
00:12:22qui s'appelle Kratoufim, les otages.
00:12:24Et on en a fait une série extrêmement connue aux États-Unis
00:12:28qui s'appelle Homeland,
00:12:29qui est tirée de cette façon,
00:12:33ce développement du syndrome de Stockholm
00:12:38de la part des otages.
00:12:39Qui ensuite très souvent, quand ils reviennent en Syrie d'Israël,
00:12:42bien sûr sont suivis psychologiquement,
00:12:44mais évidemment seront aussi suivis avec attention
00:12:47pour savoir quel type de relation certains ont pu développer
00:12:51ou pas avec les terroristes du Hamas.
00:12:54Et puis le syndrome de Stockholm, c'est un autre symptôme.
00:12:58C'est celui qui fait que vous imaginez,
00:13:01vous allez retrouver le monde d'avant,
00:13:04le monde que vous avez laissé le 7 octobre,
00:13:07le 6 octobre, exactement.
00:13:09Or, entre le monde du 7 octobre
00:13:12et celui que retrouvent 16 mois plus tard Or, Ouad et Eli,
00:13:17ce n'est pas du tout le même.
00:13:19Et c'est la première fois qu'on avait, dans ces proportions-là,
00:13:23on a trois otages libérés qui s'attendent,
00:13:26qui ne savent pas que leur femme a été assassinée.
00:13:29Pour Ouad, sa femme a été assassinée,
00:13:31son fils de trois ans a été assassiné.
00:13:33Il va le découvrir en arrière.
00:13:35Eli, sa femme a été assassinée.
00:13:37Ses deux filles ont été assassinées.
00:13:39Son frère, son corps est captif des terroristes du Hamas.
00:13:43Il va le découvrir.
00:13:45Donc le monde dans lequel il revient,
00:13:46non seulement il y a 16 mois qu'ils se sont écoulés
00:13:48avec les atrocités du Hamas,
00:13:50mais en plus, ils vont découvrir que le monde d'avant
00:13:53n'a plus rien à voir avec le monde actuel.
00:13:55Et ça, c'est très compliqué ensuite.
00:13:58Merci, merci beaucoup Emmanuelle.
00:14:00A lui ou à Olivier Benkéboun.
00:14:02Non, simplement, Emmanuel a eu raison de le préciser,
00:14:05c'est que le parcours de chacun est en réalité dramatique.
00:14:10Ils ont chacun connu des destins tragiques
00:14:13avant même d'être emmenés.
00:14:16Or, effectivement, Or Levy, c'est le plus jeune.
00:14:19Il a 34 ans, c'est un jeune père, veuf.
00:14:21Il était au Festival Nova avec sa femme.
00:14:24Elle a été assassinée, il a été emmené.
00:14:27Ils ont un petit garçon de trois ans.
00:14:28Il y a un travail très important des amis
00:14:31et de la famille et des proches pour que Hamon,
00:14:33qui est ce petit garçon de trois ans aujourd'hui,
00:14:35mais qui avait 17 mois de moins,
00:14:37se souvienne un tout petit peu de son père et de sa mère.
00:14:40Sa mère qui est disparue, mais son père.
00:14:42Son père, il n'a pas de souvenirs.
00:14:44Est-ce qu'il a encore des souvenirs, ce petit garçon ?
00:14:46On ne sait pas.
00:14:47Quant à Obrad et Elie, Emmanuel l'a rappelé,
00:14:50ils ont perdu leur femme.
00:14:53Elie a perdu ses filles qui ont été assassinées.
00:14:56Sa maison a été brûlée.
00:14:57Le chien a été tué.
00:14:58C'était l'horreur absolue quand il a été emmené.
00:15:02On suivra également le déroulé,
00:15:05comme tous les samedis, de cette libération.
00:15:08Je rappelle que ces trois otages sont arrivés en Israël
00:15:11et c'est aussi une information importante.
00:15:13Le reste de l'actualité, on va prendre la direction de Béziers,
00:15:16si vous le voulez bien.
00:15:17Pourquoi Béziers ? Parce que le maire de Béziers,
00:15:18vous le connaissez, Robert Ménard,
00:15:20il va être convoqué par la justice le 18 février.
00:15:23La raison, elle est simple.
00:15:25Il a tout simplement refusé de marier en juillet 2023
00:15:28un couple dont l'homme était placé sous occulte.
00:15:30Charlotte Diry nous raconte tout cela
00:15:33et on ouvre le débat avec vous.
00:15:35Les faits remontent au 7 juillet 2023.
00:15:38Robert Ménard, maire de Béziers,
00:15:40avait refusé de célébrer l'union d'un couple
00:15:42dont l'homme faisait l'objet d'une obligation
00:15:44de quitter le territoire.
00:15:46Une situation qui l'amène aujourd'hui
00:15:48à rendre des comptes devant la justice.
00:15:50Vous pouvez même marier des gens
00:15:53sans jamais savoir qu'ils font l'objet
00:15:55d'une obligation de quitter le territoire.
00:15:57C'est dingue. Moi je le sais parce que
00:15:58le garçon en question l'a dit de lui-même
00:16:00et sinon on aurait pu le marier.
00:16:02Vous vous rendez compte ?
00:16:03C'est ubuesque cette situation.
00:16:05Si Robert Ménard s'est opposé à cette union,
00:16:07c'est qu'il soupçonnait un mariage blanc
00:16:09entre l'homme de nationalité algérienne
00:16:11et sa compagne.
00:16:12Le parquet de Béziers avait pourtant donné
00:16:14son feu vert pour l'union du couple
00:16:16après l'audition des deux conjoints.
00:16:18Quand j'ai rencontré la dame juste avant le mariage,
00:16:20l'épouse, enfin l'épouse non,
00:16:22celle qui devait marier,
00:16:23j'ai eu en face de moi une militante.
00:16:25Une militante, pas quelqu'un.
00:16:27Ça m'aurait, je ne sais pas, peut-être roulé
00:16:29si elle m'avait dit
00:16:30« mais j'aime cet homme, vous vous rendez compte ? »
00:16:32Rien du tout.
00:16:33Elle n'a absolument pas parlé de ça.
00:16:35Elle m'a parlé des droits qu'elle avait,
00:16:37des obligations de quitter le même.
00:16:39Un discours militant.
00:16:41Le maire de Béziers risque jusqu'à 5 ans d'emprisonnement
00:16:43et 75 000 euros d'amende.
00:16:45Il pourrait également perdre sa place d'élu
00:16:47et compte sur le soutien de sa famille politique.
00:16:50J'aurais dû marier quelqu'un
00:16:52dont la loi me dit qu'il ne doit pas être dans la mairie
00:16:55mais il doit être amené chez lui, en l'occurrence,
00:16:57en Algérie.
00:16:59Et on m'a dit « mais écoute, si tu ne veux pas le marier,
00:17:01fais le marier par quelqu'un d'autre à la mairie. »
00:17:03C'est non.
00:17:04Quelques jours après la date prévue
00:17:05pour ce mariage finalement annulé,
00:17:07l'homme avait été placé dans un centre
00:17:09de rétention administratif
00:17:11avant d'être expulsé vers l'Algérie.
00:17:14On débattra sur cette affaire
00:17:16autour de Robert Vanhoenack quelques instants
00:17:18et on va prendre la direction, évidemment,
00:17:20de la basilique de Saint-Maximin à la Sainte-Baume
00:17:23avec les obsèques du petit Émile
00:17:26et la sortie de la basilique du petit Sacoille-Blanc.
00:17:48La basilique de Saint-Maximin
00:18:18Tu me les enverras !
00:18:48La basilique de Saint-Maximin
00:19:18La basilique de Saint-Maximin
00:19:49La basilique de Saint-Maximin
00:19:54Magali, Vicente, image terrible
00:19:58de ce petit Sacoille-Blanc porté comme ça.
00:20:04Beaucoup évidemment d'émotions
00:20:07dans cette petite commune
00:20:09et on comprend aisément la peine de la famille
00:20:13parce qu'il a fallu attendre longtemps
00:20:15pour avoir cette cérémonie, ces obsèques.
00:20:19C'est ça Thierry, dans l'image, le plus dramatique
00:20:22c'est que 580 jours après la disparition
00:20:25pouvoir accompagner dans la dignité
00:20:28au sein de sa propre famille
00:20:30des personnes décédées, c'est fondamental
00:20:33pour le deuil, pour l'accompagnement
00:20:36auquel la personne mérite
00:20:39qu'on soit croyant après ou pas croyant
00:20:42il y a une nécessaire phase qui doit être réalisée
00:20:47et là 580 jours après c'est énorme
00:20:50donc bien sûr c'est une première étape
00:20:53puisque derrière on sait qu'il y a encore l'enquête qui continue
00:20:56il y a pas moins de 20 gendarmes je crois
00:20:58qui continuent à travailler sur l'enquête au quotidien
00:21:01mais on ne peut que être en émotion
00:21:04autant de jours après
00:21:06pour pouvoir porter le deuil d'un petit garçon de sa famille.
00:21:09Amine, Amine Elbahi
00:21:11le petit Emile est innumé 19 mois après sa disparition
00:21:16il faut déjà saluer le travail des forces de l'ordre
00:21:21des gendarmes, des militaires, des forces de sécurité civile
00:21:25et aussi des enquêteurs
00:21:27vous savez que l'enquête n'a toujours pas permis
00:21:29à ce stade de déterminer les conditions
00:21:31de la disparition du petit Emile
00:21:33évidemment présenter nos plus sincères pensées
00:21:36nos condoléances à sa famille
00:21:38à tous ceux qui l'entourent
00:21:40à ce village aussi
00:21:43notamment dans le Vernet
00:21:46vous dire que cette affaire a aussi profondément touché la France
00:21:52et chaque jour, il n'y a pas un jour aujourd'hui dans notre pays
00:21:55où on n'entend pas parler d'une affaire de disparition
00:21:57encore aujourd'hui
00:21:59on y reviendra tout à l'heure
00:22:01probablement un enfant de 11 ans
00:22:04tout cela pose aussi une vraie question
00:22:07c'est le lien, c'est le sentiment d'attachement
00:22:09que l'on peut avoir aussi
00:22:11envers la sécurité de nos enfants
00:22:14c'est un moment de recueillement
00:22:16un moment d'émotion
00:22:18581 jours de souffrance pour les parents
00:22:20vous n'imaginez pas
00:22:22pas une nuit n'a pas pu être autant douloureuse
00:22:26pour les parents qui cherchaient
00:22:29évidemment le sort de leur enfant
00:22:34Jacques Moral, vous êtes l'ancien patron de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante
00:22:39je m'adresse à vous parce qu'il a fallu attendre longtemps pour la famille
00:22:42mais il y avait des nécessités d'analyse
00:22:45du petit Emile
00:22:47et c'est pour ça que ça a pris beaucoup de temps
00:22:50oui tout à fait
00:22:52déjà la découverte de la tête de cet enfant
00:22:56est intervenue de nombreuses semaines
00:22:59après sa disparition
00:23:02ça a entraîné des nouvelles recherches
00:23:05qui ont permis de retrouver des ossements
00:23:07des vêtements
00:23:09c'est une affaire très compliquée
00:23:11avec un puzzle qui est énorme
00:23:13dans lequel il manque encore la pièce centrale
00:23:16puisque bien entendu il n'y a aucune explication
00:23:19sur les conditions dans lesquelles cet enfant est décédé
00:23:24on peut imaginer bien entendu
00:23:26comme le disent vos intervenants
00:23:28la tristesse de cette famille
00:23:31qui n'a toujours pas de version officielle
00:23:35du décès de leur enfant
00:23:37et qui à un moment ont dû se décider
00:23:39à faire cette cérémonie
00:23:41alors qu'en fait
00:23:43la totalité du corps n'a jamais été retrouvée
00:23:46peut-être ne sera jamais retrouvée
00:23:48et peut-être qu'il n'y aura jamais de vérité
00:23:51pouvant leur amener un peu de calme dans leur coeur
00:23:56je crois qu'ils ont eu un nouvel enfant depuis
00:23:58peut-être que c'est une espérance pour eux
00:24:00de pouvoir rebondir
00:24:02et on va prendre la direction
00:24:04de cette basilique de Saint-Maximin
00:24:07la Saint-Baume avec l'une de nos équipes
00:24:09Célia Barotte et Charles Pousseau
00:24:11bonjour Célia
00:24:12il y avait beaucoup de monde dans cette basilique
00:24:15et tout le monde était convié
00:24:17à participer à cette cérémonie
00:24:19répondez-nous
00:24:21oui Thierry
00:24:23alors la famille a pu inviter
00:24:25des centaines de personnes
00:24:27à se joindre à cette cérémonie
00:24:29mais nous avons pu voir aussi
00:24:31des habitants de cette région
00:24:33de ce département faire le déplacement
00:24:35et rentrer dans la basilique
00:24:37pour assister à cette cérémonie
00:24:39pour apporter leur soutien
00:24:41une nouvelle fois à la famille d'Emile
00:24:43et puis aussi écrire quelques messages
00:24:45sur un registre de condoléances
00:24:47une cérémonie qui a duré
00:24:49un peu plus d'une heure et demie
00:24:51avec énormément d'émotion
00:24:54la photo qui a circulé
00:24:56depuis le 8 juillet 2023
00:24:58d'Emile avec cette petite fleur
00:25:00dans les cheveux
00:25:02était déposée devant le cercueil blanc
00:25:04le petit cercueil blanc
00:25:06énormément d'émotion et de tristesse
00:25:08quand ce cercueil est entré dans la basilique
00:25:10alors c'est son papa
00:25:12sa maman
00:25:14son parrain et sa marraine
00:25:16qui ont porté le cercueil
00:25:18à l'intérieur
00:25:20cet après-midi
00:25:22l'inhumation d'Emile
00:25:24sera organisée
00:25:26dans la commune de la Bouilladis
00:25:28là où ses parents sont domiciliés
00:25:30puisque dans le Haut-Vernay
00:25:32il s'agissait d'une maison secondaire
00:25:34appartenant à ses grands-parents
00:25:36vous pouvez voir sur les images
00:25:38de Charles Pousseau
00:25:40énormément de monde qui ont assisté
00:25:42à cette cérémonie
00:25:44malgré aussi des conditions météorologiques
00:25:46assez compliquées
00:25:48mais petit signe aussi
00:25:50lors de cette cérémonie
00:25:52c'est que lorsque le cercueil est sorti de la basilique
00:25:54la pluie a commencé à s'arrêter
00:25:56à se calmer
00:25:58Célia Barotte avec Charles Pousseau
00:26:00et vous l'avez dit
00:26:02le petit Emile sera inhumé dans la plus stricte intimité
00:26:04à la Bouilladis dans les Bouches du Rhône
00:26:06Olivier Benquemoun
00:26:08Oui, pourquoi la Bouilladis, pourquoi pas le Haut-Vernay
00:26:10c'est une question qui s'est posée
00:26:12en réalité
00:26:14la mairie du Haut-Vernay
00:26:16a refusé le caveau familial
00:26:18a refusé que toute la famille puisse un jour
00:26:20être inhumée également au Haut-Vernay
00:26:22donc ils étaient dans l'obligation
00:26:24d'autoriser une tombe individuelle
00:26:26si vous voulez pour le petit Emile
00:26:28parce qu'il est mort sur place
00:26:30mais ils n'ont pas accepté
00:26:32la demande faite par la famille
00:26:34d'avoir un caveau familial au Haut-Vernay
00:26:36raison pour laquelle aujourd'hui
00:26:38cette cérémonie
00:26:40à Saint-Maximin et puis
00:26:42tout à l'heure l'enterrement qui aura lieu
00:26:44l'inhumation qui aura lieu à la Bouilladis
00:26:46la raison
00:26:48en quelque sorte officieuse qu'on ne dit pas
00:26:50évidemment
00:26:52on est totalement gênés
00:26:54par cette famille Kato
00:26:56absolument Kato qui s'est réfusée dans la foi
00:26:58dont on a parlé
00:27:00je me souviens on en a parlé deux
00:27:02comme une secte etc
00:27:04il y a eu beaucoup de polémique au moment des frères
00:27:06il y a ce côté là et puis officieusement on dit aussi
00:27:08on ne veut pas dans ce petit village
00:27:10paisible d'un tourisme morbide
00:27:12qui emmènerait
00:27:14des touristes pour venir
00:27:16sur la tombe du petit Emile
00:27:18voilà les raisons qui se disent
00:27:20mais moi je trouve ça atroce
00:27:22parce qu'à la douleur, on ajoute encore la douleur
00:27:24la famille Soleil
00:27:26n'a pas souhaité polémiquer
00:27:28entrer dans la polémique à travers leurs avocats
00:27:30donc ils ont essayé de dire
00:27:32c'est pas possible au Haut-Vernay on va faire autrement
00:27:34mais moi je trouve ça très choquant
00:27:36Jacques Morel
00:27:38on l'a évoqué avec Magali Vicente
00:27:40l'enquête se poursuit
00:27:42parce que le mystère demeure
00:27:44autour de la mort du petit Emile
00:27:46Tout à fait donc
00:27:48au niveau de l'enquête si vous voulez les derniers
00:27:50rebondissements entre guillemets
00:27:52ce sont des recherches
00:27:54d'ADN sur
00:27:56les vêtements
00:27:58l'institut de recherche de la gendarmerie
00:28:00avait commencé le travail
00:28:02c'est parti maintenant dans un laboratoire privé
00:28:04à Bordeaux
00:28:06apparemment ils ont isolé
00:28:08un ADN qui ne serait pas
00:28:10connu parmi les membres de la famille
00:28:12et parmi
00:28:14les enquêteurs
00:28:16donc cet ADN
00:28:18va être rentré
00:28:20dans le fichier
00:28:22et écoutez on ne peut que
00:28:24espérer qu'une personne
00:28:26vienne à être identifiée
00:28:28et prélevée en ADN
00:28:30et que ça puisse matcher
00:28:32avec celui des vêtements pour
00:28:34amener un peu de paix à cette famille
00:28:36pour une compréhension de ce qui a pu arriver
00:28:38à leur enfant
00:28:40s'il y a une explication
00:28:42peut-être qu'il n'y aura jamais d'explication
00:28:44s'il n'y a pas eu de témoin
00:28:46est-ce qu'il y a un secret de famille derrière ça
00:28:48on n'en sait rien, on ne le saura pas
00:28:50cette famille a l'air quand même de fissurer
00:28:52parce que le grand-père
00:28:54il est quand même considéré comme
00:28:56responsable de la garde de ce petit enfant
00:28:58qui a réussi
00:29:00à aller
00:29:02se promener sans autorisation
00:29:04donc je pense que dans la famille
00:29:06il va y avoir une ambiance
00:29:08qui va s'aggraver
00:29:10de ces cérémonies
00:29:12mais on risque d'être
00:29:14malheureusement sur une enquête
00:29:16qui n'aboutira pas
00:29:18à une résolution
00:29:20Amine Dubé, vous l'avez évoqué tout à l'heure
00:29:22quand je vous interrogeais sur cette affaire
00:29:24du petit Emile
00:29:26une enfant de 11 ans
00:29:28a été retrouvée morte cette nuit
00:29:30dans un bois après avoir disparu
00:29:32à la sortie de son collège à Epinay
00:29:34sur Orges, une enquête pour meurtre
00:29:36sur Ménard a été ouverte
00:29:38c'est un long jumeau, l'une de nos équipes
00:29:40Tanguy Hamon et Pierre Emco
00:29:42que sait-on au moment où on se parle Tanguy Hamon
00:29:44sur cette affaire ?
00:29:48Eh bien cette jeune fille de 11 ans
00:29:50avait disparu hier
00:29:52en début d'après-midi en quittant son collège
00:29:54le collège André Moroy
00:29:56d'Epinay sur Orges
00:29:58les forces de l'ordre ont été alertées
00:30:00sa grande soeur a même diffusé
00:30:02un message sur les réseaux sociaux
00:30:04pour la retrouver, de très importants
00:30:06moyens ont été mis en place
00:30:08des chiens, un hélicoptère, des drones
00:30:10de la gendarmerie nationale notamment
00:30:12et malheureusement le corps de la jeune
00:30:14fille a été retrouvé sans vie
00:30:16cette nuit dans le bois des
00:30:18Templiers qui est entre la commune de
00:30:20Long Jumeau et d'Epinay sur Orges
00:30:22la police judiciaire de l'Essonne
00:30:24est en charge de l'enquête, une enquête
00:30:26pour meurtre sur mineur de moins de
00:30:2815 ans, il n'y a pas encore
00:30:30d'élément sur les circonstances de la
00:30:32mort mais une source policière m'indiquait
00:30:34sa crainte que cette jeune
00:30:36fille n'ait fait une mauvaise rencontre, n'ait rencontré
00:30:38la mauvaise personne, n'ait rencontré un rôdeur
00:30:40le parquet nous a indiqué
00:30:42qu'il allait communiquer un peu plus
00:30:44tard dans la journée pour donner des informations
00:30:46consolidées, une autopsie
00:30:48du corps de la jeune fille va
00:30:50être réalisée dans la journée
00:30:52Merci beaucoup Tanguy Hamon, Pierre Emco
00:30:54depuis Long Jumeau, vous suivez
00:30:56cette affaire, on y reviendra tout au long
00:30:58de la journée sur
00:31:00notre antenne
00:31:02Jacques Morel, vous êtes notre spécialiste
00:31:04en la matière, que va-t-il
00:31:06se passer, il y a des investigations
00:31:08qui vont être lancées
00:31:10qui sont déjà lancées, racontez-nous
00:31:12Oui tout à fait, alors
00:31:14le département de l'Essonne finalement il est apparu
00:31:16plusieurs fois, ça date dans les années
00:31:1890 déjà, on a eu des
00:31:20enfants qui ont disparu
00:31:22qui ont été retrouvés
00:31:24sans que les affaires soient
00:31:26solutionnées, récemment
00:31:28il était réévoqué
00:31:30l'intervention de celui qui est
00:31:32surnommé le grellé dans une affaire comme ça
00:31:34avec une enfant qui avait été enlevée
00:31:36violée dans une ferme
00:31:38désaffectée qui avait réussi
00:31:40à se sauver
00:31:42si vous voulez on ne comprend pas bien
00:31:44comment en plein jour une enfant de
00:31:4611 ans peut se retrouver
00:31:48dans une zone boisée
00:31:50s'il n'y a pas l'intervention d'un tiers
00:31:52bien entendu, alors il faut espérer
00:31:54qu'autour de cet établissement scolaire
00:31:56il y a de la vidéosurveillance, que les enquêteurs
00:31:58déjà sont en possession
00:32:00des images et qu'on va pouvoir tracer
00:32:02cet enfant à la sortie de son
00:32:04collège et voir comment elle a pu se retrouver
00:32:06dans cette zone
00:32:08boisée et perdre la vie, enfin c'est dramatique
00:32:10on est dans un pays civilisé
00:32:12on est en plein jour, en région
00:32:14parisienne, comment
00:32:16une enfant peut être
00:32:18embarquée comme ça
00:32:20sans que personne ne voit rien, sans que
00:32:22personne ne puisse intervenir
00:32:24voilà encore un grand mystère
00:32:26et les enquêteurs de la
00:32:28police judiciaire vont sûrement
00:32:30grâce aux images
00:32:32pouvoir avoir une idée
00:32:34de l'auteur
00:32:36qui a pu accompagner cet enfant
00:32:38et on pense également à Philippine
00:32:40l'âge n'était pas le même et qu'on a retrouvé dans le bois de Boulogne
00:32:42là c'est dans un bois également
00:32:44près de son collège
00:32:46c'est terrible Magali Vicente
00:32:48malheureusement
00:32:50systématiquement ça nous renvoie
00:32:52au fait qu'on ne peut plus laisser
00:32:54on ne peut plus laisser les enfants rentrer
00:32:56de l'école, aller à l'école
00:32:58partir à un entraînement
00:33:00avoir une vie en toute liberté
00:33:02c'est très bien, la sécurité c'est quand même
00:33:04la première des libertés
00:33:06l'âge est de plus en plus
00:33:08de plus en plus jeune
00:33:10pour ces victimes
00:33:12c'est totalement
00:33:14ahurissant de se dire
00:33:16qu'en 2025
00:33:18on n'est plus en capacité d'assurer la sécurité
00:33:20sur nos territoires
00:33:22on n'est plus en capacité de laisser nos enfants
00:33:24vivre et avoir une vie en toute liberté
00:33:26c'est encore une vie sacrifiée
00:33:28on aura les suites de l'enquête
00:33:30qui nous diront dans quelle mesure
00:33:32mais c'est terrible et il va vraiment falloir
00:33:34qu'on puisse prendre des dispositions
00:33:36que ce soit sur nos collectivités
00:33:38mais aussi politiquement
00:33:40pour limiter ce nombre de drames
00:33:42qui viennent chaque jour
00:33:44perturber la liberté de notre vie
00:33:46et on va laisser l'enquête
00:33:48suivre son cours
00:33:50et sur place, dès qu'on aura
00:33:52la moindre information
00:33:54on reviendra sur
00:33:56cette disparition
00:33:58évidemment
00:34:00on fera un point sur l'info dans quelques instants
00:34:02on va évoquer le droit du sol
00:34:04c'est aussi le sujet
00:34:06du moment, c'est le moins qu'on puisse dire
00:34:08alors que Bruno Roteuil ou Gérald Darmanin veulent limiter
00:34:10le droit du sol, notamment à Mayotte
00:34:12vous le savez, on vous en parle depuis quelques jours
00:34:14François Bayrou, lui, souhaite élargir ce débat
00:34:16à l'identité nationale
00:34:18il y a, on peut le dire, un certain manque d'harmonie
00:34:20au sein de ce gouvernement
00:34:22on va voir tout cela avec Laura Lestrade
00:34:24et on ouvre le débat après
00:34:26Après le vote pour restreindre
00:34:28davantage le droit du sol à Mayotte
00:34:30les divisions sur la question migratoire
00:34:32s'affichent jusqu'au sein du gouvernement Bayrou
00:34:34En cause, la proposition du ministre
00:34:36de la Justice Gérald Darmanin
00:34:38pour une révision de la Constitution
00:34:40afin de réformer le droit du sol en France
00:34:42Je suis favorable au débat national
00:34:44sur le droit du sol, mais ça doit être
00:34:46réformé dans la Constitution
00:34:48Soutenue par Bruno Retailleau, elle ne fait toutefois pas l'unanimité
00:34:50la ministre de l'Education nationale
00:34:52Elisabeth Borne s'est notamment
00:34:54empris, c'est de répliquer
00:34:56Non, je n'y suis pas favorable, et vous voyez, je pense que
00:34:58ce que les Français attendent de nous, ce sont des actes
00:35:00et pas de renvoyer à une future
00:35:02modification constitutionnelle
00:35:04François Bayrou ne tranche pas mes temporises
00:35:06il souhaite rouvrir le dossier
00:35:08mais dans le cadre d'un débat plus large
00:35:10Je crois que ce débat public est trop étroit
00:35:12et qu'il faut un débat public
00:35:14approfondi et beaucoup plus large
00:35:16que ça. Vous voyez bien ce qui fermente
00:35:18depuis des années. Qu'est-ce que c'est
00:35:20qu'être Français ? Qu'est-ce que ça
00:35:22donne comme droit ? Qu'est-ce que ça impose
00:35:24comme devoir ? Qu'est-ce que
00:35:26ça procure comme avantage ?
00:35:28Et en quoi ça vous engage à être
00:35:30membre d'une communauté nationale ?
00:35:32Un débat sur la question de l'identité
00:35:34française, dénoncée dans son propre
00:35:36gouvernement, mais réclamée par des figures
00:35:38de la droite, comme Bruno Retailleau
00:35:40Emmanuel Macron a toutefois assuré en février dernier
00:35:42que restreindre le droit du sol à Mayotte
00:35:44ne signifie pas le faire pour le reste du pays
00:35:46Amine Elbaye
00:35:48là, il y a débat
00:35:50et il n'y a pas consensus au sein du gouvernement
00:35:52il y a des voix discordantes, c'est le moins que l'on puisse dire
00:35:54Il n'y a pas
00:35:56de débat et si
00:35:58demain vous identifiez une
00:36:00difficulté pareille sur le droit du sol
00:36:02alors oui, il faudra consulter
00:36:04le peuple français
00:36:06par la voie du référendum, oui
00:36:08à un référendum sur l'immigration
00:36:10faut-il demain maintenir
00:36:12ou pas le droit du sol en France ?
00:36:14Parce que voyez-vous
00:36:16aujourd'hui, il y a une vraie difficulté
00:36:18qui identifie à la fois
00:36:20les français nés en France
00:36:22mais aussi les français qui ont acquis
00:36:24la nationalité française
00:36:26Vous savez, moi je suis
00:36:28français, issu de l'immigration
00:36:30et
00:36:32la France, je ne l'ai pas reçue
00:36:34en héritage, nous l'avons choisie
00:36:36nous l'avons choisie
00:36:38parce que nous sommes issus d'une immigration
00:36:40du travail, sauf que l'immigration
00:36:42du travail d'hier, qui
00:36:44relevait d'un certain mérite
00:36:46républicain, a été
00:36:48complètement effacée aujourd'hui par une immigration
00:36:50économique, une immigration
00:36:52sociale, et aujourd'hui
00:36:54c'est vrai, attribuer la nationalité
00:36:56française ne
00:36:58ressemble plus à rien
00:37:00nous ne sommes plus fiers d'être français
00:37:02nous ne sommes plus fiers parce que nous n'arrivons pas
00:37:04à faire nation ensemble, donc oui
00:37:06demain, nous devons être capables
00:37:08collectivement de pouvoir conditionner
00:37:10l'attribution de la nationalité
00:37:12française à des critères de mérite
00:37:14de mérite républicain
00:37:16et enfin, ce n'est pas
00:37:18l'impossibilité
00:37:20d'accéder à la nationalité française
00:37:22que de supprimer le droit du sol, c'est simplement
00:37:24de bousculer, d'interroger
00:37:26l'automaticité
00:37:28la France, ce n'est pas
00:37:30un guichet social, la France ce n'est pas
00:37:32un
00:37:34comptoir McDo, vous n'êtes pas comme vous êtes
00:37:36vous devez respecter
00:37:38les conditions d'entrée
00:37:40et apporter utilement au pays
00:37:42vous imaginez, regardez aujourd'hui, monsieur Ménard
00:37:44le maire, on va y revenir
00:37:46va être jugé le 18 février
00:37:48parce qu'il a refusé
00:37:50de marier un clandestin, mais vous savez que
00:37:52marier un clandestin aujourd'hui, ce n'est pas uniquement
00:37:54le régulariser, c'est aussi lui offrir
00:37:56toute la panoplie qu'offre le code civil
00:37:58et notamment la nationalité française
00:38:00sans condition, ça aussi monsieur Cabane
00:38:02ce n'est pas normal
00:38:04Il est 12h, Elodie Huchard nous a rejoint
00:38:06on va poursuivre le débat avec vous
00:38:08puisque je le disais, il n'y a pas consensus
00:38:10notamment au sein du gouvernement
00:38:12mais il est 12h01 même, on va faire un tour
00:38:14de l'information avec vous, félicité Kindoky
00:38:16En Israël, ce samedi
00:38:18marque une nouvelle libération
00:38:20d'otages, la cinquième depuis
00:38:22l'accord de Trèves à Gaza
00:38:24l'armée a annoncé en cette fin de matinée que la Croix-Rouge
00:38:26lui avait remis dans la bande de Gaza 3 otages
00:38:28israéliens, libérés un peu plus tôt
00:38:30par le mouvement islamiste palestinien
00:38:32Hamas, Ouad Ben Ami, Elie Charabat
00:38:34et Or Levy ont ensuite été
00:38:36escortés par des membres des forces
00:38:38spéciales vers le territoire israélien
00:38:40ils sont actuellement en terre d'Israël
00:38:42L'extrême droite européenne
00:38:44réunit à Madrid avec Victor Orban
00:38:46et Marine Le Pen en tête d'affiche
00:38:48le groupe parlementaire patriote
00:38:50participe côte à côte aujourd'hui
00:38:52à un meeting dans la capitale d'Espagne
00:38:54pour défendre un virage à 180 degrés
00:38:56de l'Union Européenne dans le sillage de la vague
00:38:58Trumpiste, Make Europe Great Again
00:39:00c'est sous ce mot d'ordre inspiré
00:39:02du Make America Great Again du président
00:39:04américain Donald Trump que les représentants
00:39:06se retrouvent pour ce sommet
00:39:08et puis Donald Trump a annoncé hier
00:39:10retirer officiellement le droit de son
00:39:12prédécesseur Joe Biden à accéder à des
00:39:14renseignements classés confidentiels
00:39:16il s'agit d'une pratique qui permet
00:39:18aux anciens présidents d'être tenus
00:39:20au courant d'informations sensibles
00:39:22nous supprimons immédiatement l'habilitation
00:39:24secrète des forces de Joe Biden
00:39:26et je n'ai pas gardé d'ajouter Joe Téviré
00:39:28Merci beaucoup, félicité avec nous
00:39:30ce samedi, Magali Vicente
00:39:32Amine Elbaïe, Jacques Morel
00:39:34et Ludwig Schaer bien sûr et Olivier
00:39:36Benkemou, on poursuit notre débat
00:39:38sur le droit du sol
00:39:40je le disais, ma chère Elodie
00:39:42il n'y a pas harmonie, il n'y a pas
00:39:44consensus, il y a même parfois
00:39:46division, il y a même un député
00:39:48qui a carrément décidé de quitter
00:39:50le groupe Attal
00:39:52Oui alors un député qui est parti un petit peu tout seul
00:39:54ça ne va pas forcément faire trembler Gabriel Attal
00:39:56pour autant, il y a une certaine logique
00:39:58ça fait un député en moins
00:40:00il y a une certaine logique, c'est à dire que
00:40:02et on l'a vu sur d'autres textes, à chaque fois
00:40:04que vous mettez un petit peu face au réel
00:40:06et en même temps sur des questions aussi importantes
00:40:08notamment que l'immigration, le droit du sol
00:40:10évidemment en fait qu'il y a
00:40:12deux clans quelque part, il y a ceux qui viennent de la droite
00:40:14et il y a ceux qui viennent de la gauche et donc forcément
00:40:16on est sur des opinions assez
00:40:18irréconciliables, on a en gros d'un côté même au gouvernement
00:40:20des Bruno Retailleau, Gérald
00:40:22de Darmanin qui sont favorables à ce qu'on rediscute
00:40:24en tout cas du droit du sol
00:40:26et de l'autre côté vous avez par exemple Elisabeth Borne
00:40:28qui est opposée, pour l'instant il faut bien savoir de quoi
00:40:30on parle, c'est à dire que François Bayrou certes
00:40:32il dit qu'il faut un débat plus élargi
00:40:34pour l'instant on ne sait pas ce que va donner ce débat
00:40:36parce que les questions que pose le Premier ministre
00:40:38qu'est-ce que c'est qu'être français, qu'est-ce que ça donne
00:40:40comme droit, qu'est-ce que ça donne comme devoir, on n'est pas encore
00:40:42totalement sur est-ce qu'il faut le restreindre
00:40:44sur l'ensemble du territoire, en tout cas la droite
00:40:46pour le coup cette fois a réussi plutôt un bon coup
00:40:48c'est à dire que via la niche de la droite républicaine
00:40:50cette semaine la question du droit du sol
00:40:52à Mayotte a été
00:40:54mise en discussion à l'Assemblée
00:40:56ils ont pu avancer là-dessus donc évidemment
00:40:58l'étape d'après, et Laurent Wauquiez l'avait dit clairement
00:41:00c'est de s'interroger sur le droit du sol
00:41:02au niveau national, sur tout le territoire national
00:41:04du côté de la droite
00:41:06évidemment ils y sont favorables, du côté de rassemblement
00:41:08national aussi, donc une fois de plus il faut voir les équilibres
00:41:10certes Gabriel Attal par exemple peut
00:41:12perdre un peu de son groupe, s'il récupère l'intégralité
00:41:14du rassemblement national pour voter certains textes
00:41:16c'est pas forcément si grave
00:41:18Et on va poursuivre le débat avec Ferdinand Gontier
00:41:20merci Élodie, ancien directeur
00:41:22central de la police aux frontières
00:41:24merci d'être avec nous, on a beaucoup de sujets sur lesquels
00:41:26j'aimerais que vous réagissiez
00:41:28Ferdinand Gontier, on va commencer par justement
00:41:30ce droit du sol, faut-il l'étendre à la métropole
00:41:32selon vous ?
00:41:34Je crois que l'urgence
00:41:36et le caractère incontournable
00:41:38de la réforme concerne d'abord Mayotte
00:41:40puisque si on ne fait rien
00:41:42dans quelques années
00:41:44la population maoraise va devenir
00:41:46minoritaire, ce qui est absolument
00:41:48inconcevable, puisqu'un certain
00:41:50nombre de comoriens arrivent à Mayotte
00:41:52par intérêt
00:41:54de devenir français et puis ensuite
00:41:56de regrouper la famille
00:41:58et de s'installer définitivement
00:42:00donc on devient français un peu par hasard
00:42:02ce qui n'est pas tout à fait la logique
00:42:04de notre république, de nos valeurs
00:42:06on devient français parce qu'on le
00:42:08mérite et qu'on a assimilé un certain nombre
00:42:10de valeurs républicaines, donc je pense que
00:42:12la question se pose prioritairement
00:42:14à Mayotte, sans que pour autant
00:42:16on sache si cet effet sera
00:42:18direct et immédiat
00:42:20je pense qu'il ne le sera pas forcément
00:42:22il y a d'autres facteurs d'attractivité
00:42:24de Mayotte que le droit du sol
00:42:26il y a aussi les raisons économiques
00:42:28on le sait, je vais
00:42:30vous donner quelques deux chiffres
00:42:32le produit intérieur brut
00:42:34au comore est de 1500 euros
00:42:36par an, alors qu'il est de
00:42:3812 000 euros par an à Mayotte
00:42:40donc voilà, il y a des fossés
00:42:42économiques qui renforcent cette
00:42:44attractivité au delà du droit du sol
00:42:46même si le droit du sol me parait
00:42:48tout à fait réformable
00:42:50et devant être réformé à Mayotte
00:42:52et comme l'a dit le ministre, certainement
00:42:54il faut envisager d'étendre
00:42:56la mesure à la Guyane
00:42:58la Guyane offre aussi les mêmes
00:43:00fragilités par les pays
00:43:02qui l'entourent, que ce soit le Brésil
00:43:04ou le Suriname, donc vraiment
00:43:06la question se pose pour ces deux
00:43:08territoires de la République
00:43:10faut-il l'étendre à la métropole
00:43:12c'est un sujet
00:43:14qui est polémique
00:43:16et pour l'instant il n'y a pas de
00:43:18consensus sur le sujet
00:43:20comme je vous l'ai dit, je pense qu'il n'y a pas
00:43:22d'effet immédiat, mais il faut
00:43:24renforcer les garanties d'assimilation
00:43:26d'intégration de ceux qui veulent
00:43:28devenir français
00:43:30c'est en ce sens là que
00:43:32on pourra distinguer
00:43:34ce qu'est un français
00:43:36c'est pas simplement quelqu'un qui a un passeport
00:43:38de la République française
00:43:40ce n'est pas simplement un français juridique
00:43:42comme je les appelle, il faut être français
00:43:44aussi par les valeurs que l'on porte en soi
00:43:46Restez avec nous, on ouvre le débat
00:43:48avec mes invités et vous agissez
00:43:50quand vous le souhaitez, Fernand Gontier, quelle est
00:43:52votre réaction, Marguerite Vicente ?
00:43:54On voit bien très nettement
00:43:56que finalement ce droit du sol
00:43:58pose une question beaucoup plus large et François Bayrou
00:44:00a bien fait de poser cette question
00:44:02avec un certain nombre de questions derrière
00:44:04On le voit bien, la notion d'identité
00:44:06aujourd'hui, qu'est-ce qui fait la France
00:44:08elle revient au coeur du débat, regardez
00:44:10les propos d'Eric Coquerel, moi quand je les reprends
00:44:12Eric Coquerel a dit cette semaine
00:44:14il n'y a pas de mode de vie
00:44:16du pays hérité
00:44:18on n'est pas français parce qu'on aurait une culture
00:44:20issue de plusieurs années, on est français
00:44:22parce qu'on considère que c'est un fait politique
00:44:24donc on a Eric Coquerel qui tient ses propos
00:44:26on a Jean-Luc Mélenchon
00:44:28qui parle de
00:44:30Nouvelle France
00:44:32j'ai un trou sur
00:44:34les propos de Jean-Luc Mélenchon
00:44:36de cette semaine
00:44:38sur la Nouvelle France rurale, le grand remplacement
00:44:40il a tenu beaucoup de propos
00:44:42je ne savais pas lequel vous vouliez
00:44:44c'est un propos très marquant d'ailleurs
00:44:46à force de le répéter on finit par l'oublier
00:44:48non mais c'est fondamental, c'est au coeur du débat
00:44:50et moi je voudrais revenir
00:44:52sur la notion d'identité
00:44:54quand on revient à la définition du mot
00:44:56identité, en fait
00:44:58qu'est-ce qui nous relie
00:45:00c'est fondamental puisqu'on a
00:45:02une extrême scission
00:45:04dans le point de vue de ce qui fait
00:45:06la France aujourd'hui, sauf que si
00:45:08on veut que ça fonctionne, il faut que la France soit unifiée
00:45:10donc le débat sur l'identité
00:45:12sur ce qui nous relie, et au fond
00:45:14sur ce qu'est l'âme de la France, il est fondamental
00:45:16et il est fondamental pour revoir aussi
00:45:18ce qu'on place derrière ce fameux droit
00:45:20du sol, puisque cette notion
00:45:22d'automatisation, de droit automatique
00:45:24à être français, ne peut plus
00:45:26être dans les mêmes cadres que ce que l'on a
00:45:28fait il y a plusieurs années, et il faut
00:45:30avoir le courage aujourd'hui de se repositionner
00:45:32de repositionner les bases
00:45:34qu'est-ce qu'on est, qui on est,
00:45:36qu'est-ce qu'est la France, et du coup
00:45:38derrière ce sera beaucoup plus facile d'aller régler
00:45:40ce genre de problème. Donc le Premier ministre a raison de poser ces
00:45:42questions. Ah oui, mais pour moi c'est fondamental
00:45:44parce qu'on n'a pas eu le courage de l'évoquer, aujourd'hui
00:45:46n'évoquer que le droit du sol
00:45:48c'est pas suffisant, il faut aller au-delà
00:45:50il faut repositionner les bases, et il faut que
00:45:52les français puissent s'interroger
00:45:54qu'est-ce qui fait la France, regardez, dès qu'on parle
00:45:56d'identité française... Ah c'est compliqué aujourd'hui en Ukraine
00:45:58qu'est-ce qui fait la France, c'est un bon devoir
00:46:00de philosophie. Mais dès qu'on parle de cette notion
00:46:02d'identité, on est
00:46:04catégorisé comme étant d'extrême droite
00:46:06pourquoi ? Pourquoi aujourd'hui, parler
00:46:08de l'identité, de ce qui fait nos
00:46:10valeurs, notre âme, notre culture
00:46:12notre littérature, notre langue et notre patrimoine
00:46:14c'est être considéré
00:46:16comme d'extrême droite ? Non, aujourd'hui
00:46:18il y a beaucoup de gens qui le refusent, et c'est ce qui fait aujourd'hui
00:46:20ce côté un peu radical
00:46:22donc reposer les bases, avoir
00:46:24le courage d'en discuter, c'est ce qui permettra
00:46:26aussi de pouvoir régler un certain nombre de problèmes
00:46:28au travers de la loi.
00:46:30Poser la question comme ça
00:46:32c'est ouvrir des débats sans fin
00:46:34des cahiers de doléances qui seront lus
00:46:36par ceux qui les écrivent, etc.
00:46:38François Bayrou a totalement
00:46:40noyé le poisson, il a gagné du temps
00:46:42la question c'est pas ça, c'est pas
00:46:44qu'est-ce que c'est d'être français, etc.
00:46:46La vraie question à mon avis c'est
00:46:48qu'est-ce que c'est faire France ?
00:46:50Qu'est-ce que c'est faire France ?
00:46:52Il y a des choses très simples, il y a un drapeau
00:46:54il y a du patriotisme
00:46:58parce qu'en fait on peut poser la question
00:47:00comme on veut, on n'y arrivera pas, il y a tellement de réponses
00:47:02que non, c'est pas la bonne question
00:47:04donc François Bayrou, encore une fois
00:47:06va perdre tout le monde
00:47:08chacun va y aller de sa culture
00:47:10de ses racines
00:47:12de sa façon de voir, etc.
00:47:14Qui est prêt à se battre pour ce drapeau ?
00:47:16Qui est prêt à défendre ce pays ?
00:47:18Il faut repartir sur les questions essentielles qui à mon avis
00:47:20on a évidemment laissé de côté.
00:47:22Regardez les JO cet été, on était fiers
00:47:24on a eu des médailles
00:47:26on était fiers de
00:47:28accueillir
00:47:34Vous dites aimer le drapeau
00:47:36il y a une partie
00:47:38de la frange politique qui n'a pas applaudi
00:47:40qui n'a pas osé faire cocorico
00:47:42alors que
00:47:44sincèrement, on parlait de parenthèses enchantées
00:47:46on aurait pu penser qu'il y ait au moins
00:47:48une synergie
00:47:50donc lorsque vous posez la question
00:47:52c'est quoi faire France, être France ?
00:47:54Vous voyez ce que je veux dire ?
00:47:56Mais non, en fait
00:47:58ça fait partie aussi
00:48:00c'est ce que disait Magali Vicente
00:48:02Pourquoi ne serait-ce pas aussi cela ?
00:48:04ça fait partie aussi de cela
00:48:06Thierry, le problème c'est que vous prenez
00:48:08le problème à l'envers
00:48:10à la base
00:48:12je le prends à la base
00:48:14comment Olivier parle du drapeau français
00:48:16je pense que c'est des sportifs qui remportent des médailles
00:48:18c'est pas le sujet du drapeau français
00:48:20le sujet c'est le droit du sol
00:48:22aujourd'hui
00:48:24les clandestins, les étrangers
00:48:26à qui on ne peut pas reprocher
00:48:28de ne pas faire d'enfants
00:48:30font plus d'enfants d'ailleurs que les français
00:48:32le taux de fécondité par femme
00:48:34il est passé de 2,1 points sous François Hollande
00:48:36à 1,6 sous Emmanuel Macron
00:48:38dans 50 ans
00:48:40l'Europe va perdre 50 millions d'habitants
00:48:42pendant que l'Afrique tout entière
00:48:44va passer de 1,2 à 2,5 milliards d'habitants
00:48:46et l'immigration
00:48:48ne sera plus qu'une réflexion
00:48:50elle s'imposera à vous
00:48:52donc à un moment donné, c'est ça aussi
00:48:54faire nation, une nation qui refuse
00:48:56à faire des enfants
00:48:58une nation qui refuse
00:49:00une politique familiale forte
00:49:02c'est-à-dire la natalité
00:49:04une nation, un pays comme la France
00:49:06qui refuse, je vais même vous dire
00:49:08j'irai plus loin, on parlera peut-être de la mairie de Bocaire
00:49:10après, qui refuse son patrimoine
00:49:12culturel chrétien
00:49:14qui efface son identité culturelle chrétienne
00:49:16pas seulement dans l'espace public
00:49:18mais dans la société tout entière
00:49:20en quoi ce que vous dites est différent
00:49:22de ce que j'affirme ?
00:49:24c'est la base
00:49:26ça dépasse même le cadre du drapeau français
00:49:28c'est l'effacement culturel
00:49:30je prends le symbole, ce que j'en dis sur les propos d'Olivier Benkemoun
00:49:32c'est là où il faut aller
00:49:34c'est pour cette raison
00:49:36que je prône
00:49:38l'inscription dans la constitution
00:49:40de l'héritage culturel chrétien
00:49:42de la France
00:49:44retrouvons aussi ce pays
00:49:46capable de faire nation
00:49:48mais aussi ce pays capable de raconter un narratif
00:49:50un récit demain à vos enfants
00:49:52et à vos petits-enfants
00:49:54mais là, moi aujourd'hui Thierry, je vous le dis
00:49:56j'habite dans un pays, la France
00:49:58où les français refusent complètement
00:50:00de faire des enfants
00:50:02ça c'est un vrai sujet
00:50:04en quoi c'est différent de ce que j'affirme ?
00:50:06je vois pas la nuance
00:50:08le sol n'est même pas lié
00:50:10au drapeau français
00:50:12vous focalisez sur le drapeau français, c'est une image
00:50:14sur les propos d'Olivier Benkemoun
00:50:16le Premier ministre pose des questions
00:50:18parce qu'on pose la question uniquement
00:50:20sous le prisme de l'identité
00:50:22l'identité est immobile
00:50:24l'identité enferme
00:50:26le problème est beaucoup plus large que l'identité
00:50:28c'est un problème culturel
00:50:30que les français n'ont toujours pas compris
00:50:32et d'ailleurs
00:50:34la culture française est en train de s'effacer
00:50:36par une immigration incontrôlée
00:50:38au profit d'une culture orientale
00:50:40et d'ailleurs
00:50:42on assiste encore aujourd'hui, c'est vrai
00:50:44dans les quartiers populaires
00:50:46et même dans les campagnes à la demande de monsieur Mélenchon
00:50:48à une orientalisation de la culture française
00:50:50au détriment de la culture
00:50:52occidentale de l'Europe
00:50:54Olivier Benkemoun
00:50:56il y a des barres
00:50:58mais j'ai pas le sentiment qu'il y ait une grosse différence
00:51:00entre ce que vous dites et ce que je dis
00:51:02il y a autant de définition de la France qu'il y a d'individus
00:51:04donc tu t'en sortiras pas en réalité
00:51:06donc voilà
00:51:08on a tous des racines différentes et on est français
00:51:10on a tous une culture différente et on est français
00:51:12donc si on pose la question comme ça
00:51:14on s'en sort pas, c'est pas possible
00:51:16donc il faut des balises communes
00:51:18les balises communes c'est comme on fait aux Etats-Unis
00:51:20on apprend des choses simples
00:51:22aux petits américains à regarder
00:51:24un drapeau, on apprend à chanter
00:51:26ensemble, on apprend à être ensemble
00:51:28et avoir à peu près la même vue
00:51:30la même vision du pays
00:51:32à vouloir le défendre de la même façon
00:51:34à vouloir parler à peu près la même langue
00:51:36et à se réunir pour les choses importantes
00:51:38qui sont importantes pour le pays
00:51:40encore une fois
00:51:42c'est pour ça que je prenais l'exemple des JO
00:51:44ok c'est un pas de côté
00:51:46mais c'était une parenthèse
00:51:48c'est une petite chose
00:51:50parfois les petites choses sont les grandes choses
00:51:52vous savez Olivier
00:51:54Jacques Morat, je vous ai pas entendu sur le sujet
00:51:56il y a des barres
00:51:58il y a des barres
00:52:00on a préparé l'émission, ça date de l'ancien régime
00:52:02ça a changé sous la révolution française
00:52:04donc on va pas régler ça comme ça
00:52:06ça va prendre l'importance actuellement
00:52:08parce qu'en fait c'est le fonds de commerce
00:52:10de sensibilité politique
00:52:12de gauche ou d'extrême gauche
00:52:14que c'est une de leurs raisons
00:52:16de vivre et d'exister dans le paysage
00:52:18que de commencer par
00:52:20Mayotte si vous voulez
00:52:22ça paraît quand même l'urgence
00:52:24elle est peut-être là-bas
00:52:26et de voir
00:52:28grâce ou à cause de Mayotte
00:52:30comment on peut appliquer
00:52:32si vous voulez de nouvelles dispositions
00:52:34qui pourraient ensuite
00:52:36être discutées pour être étendues
00:52:38à la métropole
00:52:40Élodie Huchard
00:52:42Oui après de toute façon on l'a déjà dit
00:52:44ce débat du droit du sol il est ouvert
00:52:46par le Premier ministre, on verra ce que ça donne
00:52:48Est-ce que Fernand Grontier souhaite réagir
00:52:50à nos échanges ?
00:52:52Moi je reprendrais
00:52:54une citation du général De Gaulle
00:52:56qui disait que la France est chrétienne
00:52:58mais la République
00:53:00est laïque
00:53:02donc nous devons pouvoir intégrer
00:53:04des personnes d'origine différente
00:53:06à partir du moment où elles partagent
00:53:08les valeurs de notre République
00:53:10je pense que c'est difficile
00:53:12de nier
00:53:14les origines françaises qui sont tout à fait
00:53:16chrétiennes
00:53:18mais on n'est pas obligé de partager cela
00:53:20en termes de républicains
00:53:22on peut avoir des religions
00:53:24des croyances différentes
00:53:26le tout c'est de se respecter
00:53:28et de vivre ensemble comme cela vient
00:53:30à juste titre d'être dit
00:53:32Le débat est animé
00:53:34et il n'a pas fini d'être animé
00:53:36Merci Fernand Grontier d'avoir accepté notre invitation
00:53:38je rappelle que vous êtes l'ancien directeur central
00:53:40de la police aux frontières
00:53:42Réaction de Philippe Ballard
00:53:44qui était l'invité de la matinale
00:53:46ce matin, je vous propose
00:53:48de l'écouter, il pose une question
00:53:50on agit quand ?
00:53:52C'est bien que M. Darmanin
00:53:54se réveille
00:53:56ça fait juste 7 ans
00:53:58qu'il est ministre
00:54:00parce que le droit du sol, ce qu'il faut bien comprendre
00:54:02c'est qu'on peut l'abroger par une loi
00:54:04ce qu'a rappelé Marine Le Pen
00:54:06puisqu'on discutait du droit du sol à Mayotte
00:54:08jeudi dans l'hémicycle
00:54:10une simple loi, ce n'est pas inscrit dans notre constitution
00:54:12donc la question, pourquoi M. Darmanin
00:54:14et son gouvernement
00:54:16depuis 7 ans ne l'ont pas fait
00:54:18on a déposé un amendement pour supprimer
00:54:20le droit du sol à Mayotte
00:54:22c'était clair, malheureusement il n'est pas passé
00:54:24pourquoi ? Parce que les amis de M. Darmanin
00:54:26les LR, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
00:54:28ils sont abstenus, c'est ballot
00:54:30alors ce n'est pas passé, c'est ça cette droite molle
00:54:32il est temps d'agir
00:54:34on agit quand ? Là c'est le ministère de la Parole
00:54:36M. Darmanin comme M. Retailleau
00:54:38M. Retailleau il est sincère dans ses démonstrations
00:54:40mais il gonfle les muscles, c'est Goldorak
00:54:42puis à l'arrivée c'est la fée Clochette
00:54:44donc les français en ont marre, maintenant il va falloir passer à l'action
00:54:46Bon, il faut passer à l'action
00:54:48c'était dans la niche parlementaire
00:54:50de DLR
00:54:52donc effectivement quand même
00:54:54ils ont porté le texte
00:54:56ils ont voté tout un texte, donc certes de ne pas adopter un amendement
00:54:58quand vous déposez le texte, l'argument est quand même un petit peu
00:55:00fallacieux, mais bon
00:55:02Magalie
00:55:04je suis parfaitement d'accord
00:55:06mais on voit bien que le repositionnement
00:55:08de ce droit du sol qui vient
00:55:10par la problématique de Mayotte
00:55:12ne se réglera pas si on ne va pas
00:55:14au-delà, et moi je le redis
00:55:16je pense que justement l'identité
00:55:18c'est ce qui nous lie, c'est-à-dire que
00:55:20celui qui va avoir le courage de positionner
00:55:22justement ces différentes valeurs
00:55:24ces différents fondamentaux qui lient
00:55:26l'ensemble des français, permettra
00:55:28de mettre d'accord tout le monde
00:55:30en dehors du fait qu'on peut ne pas tous
00:55:32parler la même langue, on peut tous ne pas avoir
00:55:34les mêmes religions, mais il y a des valeurs
00:55:36qui vont rassembler, ces valeurs doivent être repositionnées
00:55:38pour qu'elles puissent être repositionnées
00:55:40depuis l'école, et c'est comme ça qu'on arrivera
00:55:42vraiment à changer les choses en termes
00:55:44d'identité. Vous y croyez ?
00:55:46Heureusement que j'y crois, mais
00:55:48moi j'ai chanté sous le drapeau, je veux dire
00:55:50j'ai chanté sous le drapeau
00:55:52j'ai été élue, cet engagement
00:55:54citoyen il est permanent et il doit
00:55:56devenir aujourd'hui permanent
00:55:58chacun doit avoir conscience que
00:56:00être citoyen français c'est aussi être
00:56:02acteur dans la cité, et tout ça
00:56:04ça doit être repositionné au travers d'un débat
00:56:06je conçois qu'effectivement il faut qu'on puisse
00:56:08avancer, qu'il faut qu'il y ait des actes, mais il faut
00:56:10avoir aussi le courage de repositionner un certain
00:56:12nombre de choses pour pouvoir avancer et avoir
00:56:14des stratégies claires politiquement
00:56:16dans les actes. Allez, autre point de vue politique
00:56:18justement, Sylvain Maillard, député Renaissance
00:56:20de Paris, écoutez ce qu'il dit, être français
00:56:22ça veut dire quoi pour lui ?
00:56:24D'être français c'est
00:56:26adhérer à un projet de société
00:56:28qui est le projet de la France
00:56:30de ce que nous sommes, de nos valeurs
00:56:32de nos racines, et plus
00:56:34fondamentalement de vouloir faire communauté tous ensemble
00:56:36que ce soit en France, dans les
00:56:38Outre-mer, mais de plus généralement
00:56:40de porter des idées, il disait du
00:56:42universalisme, des idées
00:56:44que nous sommes un peuple un peu en dehors des autres
00:56:46peuples. On dit souvent que c'est de l'arrogance
00:56:48quand on est à l'étranger, mais au fond
00:56:50on porte une idée un peu plus grande que nous
00:56:52je crois que c'est ça d'être français.
00:56:54Vous n'êtes pas d'accord là, Amine ?
00:56:56Non, c'est pas que je ne suis pas d'accord, c'est que je n'ai pas compris
00:56:58c'est-à-dire que l'explication du député Sylvain Maillard
00:57:00elle est plus macroniste
00:57:02que Macron lui-même
00:57:04à un moment donné, être français
00:57:06c'est évidemment le tirage au sort
00:57:08de la naissance, mais ça ne peut pas être que ça
00:57:10être français, ça doit d'abord être des conditions
00:57:12de mérite. Je vais vous prendre un exemple, cher Thierry
00:57:14ma maman, qui m'accompagne et qui est en
00:57:16coulisses, elle arrivait en France
00:57:18en 1983, elle ne savait ni lire
00:57:20ni écrire, elle est née en Algérie
00:57:22elle est devenue femme de ménage et elle incarne
00:57:24comme toute l'immigration des années 80 et bien avant
00:57:26cette immigration du travail qui s'est installée
00:57:28pour travailler
00:57:30pour fonder une famille
00:57:32et pour élever ses enfants dans le respect
00:57:34de la culture française
00:57:36sauf qu'aujourd'hui, tout ce
00:57:38mérite républicain qui n'est pas inscrit dans la loi
00:57:40et bien il est complètement effacé
00:57:42aujourd'hui Thierry, au profit d'une immigration
00:57:44incontrôlée, une immigration
00:57:46économique, une immigration extra
00:57:48communautaire, je dirais sociale
00:57:50nos prestations familiales
00:57:52et nos prestations sociales n'ont jamais autant
00:57:54explosé dans ce que peut représenter
00:57:56aujourd'hui la dépense publique
00:57:58donc à un moment donné c'est tout ça
00:58:00dont il faut rétablir
00:58:02et moi je ne
00:58:04ne vous dis pas qu'il faut mettre fin
00:58:06au droit du sol, tout court
00:58:08je vous dis qu'il faut mettre fin
00:58:10à l'automaticité
00:58:12du droit du sol et remettre
00:58:14inséré dans la loi
00:58:16dans le code civil français, dans le code
00:58:18civil napoléonien
00:58:20des conditions de mérite
00:58:22et d'ailleurs ce n'est pas
00:58:24être raciste que de proposer cela, vous savez
00:58:26dans le pays de mes parents en Algérie
00:58:28le droit du sol n'existe pas
00:58:30il n'y a que le droit du sang
00:58:32et pour accéder à la nationalité
00:58:34algérienne en Algérie
00:58:36et bien il faut faire preuve
00:58:38d'un certain nombre de conditions d'insertion
00:58:40de mérite républicain, d'insertion sociale
00:58:42professionnelle, bref
00:58:44servir au pays, et aujourd'hui
00:58:46la France est devenue cette pompe aspirante
00:58:48de l'immigration incontrôlée, de l'immigration
00:58:50sociale, c'est un guichet social
00:58:52qui n'offre rien en retour
00:58:54c'est tout cela dont
00:58:56il faut aujourd'hui tisser, c'est tisser des
00:58:58liens dans le respect des uns
00:59:00mais aussi dans le respect de la France
00:59:02On marque une pause dans ce
00:59:04Mini-News Week-end, on se retrouve pour la
00:59:06dernière partie dans quelques instants, à tout de suite
00:59:10Il est quasiment 12h30, merci
00:59:12de nous accueillir chez vous, c'est la dernière
00:59:14lue droite pour votre Mini-News Week-end
00:59:16je vous présente mes invités dans quelques instants, mais tout de suite
00:59:18nouveau tour de l'information, avec vous, félicité
00:59:20Kindoki. Merci Thierry, rebonjour à tous
00:59:22et on commence avec ces chiffres
00:59:24inquiétants qui concernent la
00:59:26commune de Lyon, plus 42%
00:59:28d'homicides en 2024
00:59:30les meurtres y sont littéralement
00:59:32en hausse, et la moitié est liée directement
00:59:34au narcotrafic
00:59:36l'année dernière, la délinquance a augmenté de 3%
00:59:38dans le Rhône, et particulièrement dans la
00:59:40pétropole de Lyon, le résultat du
00:59:42pilonnage des points de deal et des réseaux
00:59:44de trafic de drogue, selon la préfète du département
00:59:46Les Français, favorables
00:59:48au quota d'immigration, à la question
00:59:50êtes-vous pour ou contre l'instauration
00:59:52de quotas d'immigration par métier
00:59:54et par pays, 68% ont répondu
00:59:56pour, à ce sondage CSA
00:59:58pour CNews Europe 1 et le JDD
01:00:00il s'agit de 9 points de plus qu'en
01:00:022022, et puis l'extrême droite
01:00:04européenne réunie à Madrid aujourd'hui
01:00:06avec Victor Orban et Marine Le Pen
01:00:08en tête d'affiche, le groupe parlementaire
01:00:10patriote participe côte à côte aujourd'hui
01:00:12à un meeting dans la capitale d'Espagne pour
01:00:14défendre un virage à 180 degrés
01:00:16de l'Union Européenne dans le sillage de la vague
01:00:18Trumpiste, Make Europe Great Again
01:00:20c'est sous ce mot d'ordre inspiré du
01:00:22Make America Great Again du président américain
01:00:24Donald Trump que les présidents s'inspirent
01:00:26dans ce sommet.
01:00:28Merci beaucoup, félicitations pour votre
01:00:30anglais, félicite Kindoki
01:00:32toujours avec nous
01:00:34pour débattre, ma chère félicité Magali
01:00:36à Vicente, Amine Elbahi, Jacques Morel
01:00:38et Ludivichard et Olivier
01:00:40Ben Kemoun, et si on se reparlait
01:00:42de Doylem l'influenceur, vous savez
01:00:44il est libre, ces
01:00:46règles géologiques qui vont à l'encontre de la société
01:00:48française, c'est ce que dénonce Bruno Rotaillot
01:00:50après l'annulation de l'expulsion de l'influenceur algérien
01:00:52on va écouter
01:00:54le ministre de l'intérieur et le garde des Sceaux
01:00:56Voilà un individu
01:00:58qui est rentré par deux fois
01:01:00irrégulièrement sur le territoire
01:01:02six fois condamné, deux fois pour stupéfiants
01:01:04trafic de stupéfiants, pardon
01:01:06pour un quantum de peine de
01:01:0811 années et 11 mois
01:01:10oui, je le dis aux français
01:01:12moi je suis là pour les protéger, et quand une
01:01:14règle de droit ne protège pas, alors
01:01:16il faut changer la règle de droit
01:01:18Si le droit ne permet pas d'expulser
01:01:20des influenceurs, quelques seuls en nationalité
01:01:22algérien ou de n'importe quelle autre nationalité
01:01:24qui appellent au meurtre, qui appellent au
01:01:26viol, qui appellent à la haine de la France, il faut
01:01:28changer le droit, et le ministre de l'intérieur a parfaitement
01:01:30raison, on a le droit quand même de garder
01:01:32chez nous les personnes
01:01:34que le pays veut bien de l'accepter
01:01:36et on n'est pas obligé de se faire cracher dessus, bien sûr
01:01:38si en plus de
01:01:40cette impuissance, on doit dédommager
01:01:42une personne, le droit est donc mal fait
01:01:44Et Gérard Dermanin le disait, Léodier Huchard
01:01:46n'a le moindre petit papier
01:01:48qui les sépare tous les deux
01:01:50Non mais en tout cas, Bruno Retailleau
01:01:52était en train de découvrir deux choses avec cette histoire
01:01:54Premièrement, c'est à quel point la volonté
01:01:56parfois de la justice s'oppose
01:01:58à la volonté politique, et deuxièmement, à quel point
01:02:00il était plus facile pour lui d'être président de groupe
01:02:02LR au Sénat, parce que quand il arrivait ce
01:02:04même genre de fait à Gérald Dermanin
01:02:06alors ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau
01:02:08passait sa vie à expliquer que c'était
01:02:10scandaleux et qu'il y avait un manque de volonté politique
01:02:12Bruno Retailleau découvre que quand on est aux affaires, ça peut aussi
01:02:14nous arriver. Effectivement, cette histoire
01:02:16elle est incroyable à quel point il y a eu
01:02:18d'un côté beaucoup de communication et une volonté politique
01:02:20ça personne ne peut en douter
01:02:22mais une justice qui petit à petit
01:02:24n'a cessé de détricoter justement
01:02:26les décisions politiques. Si on refait dans l'ordre
01:02:28ça part cette histoire du 9 janvier au moment où
01:02:30cet influenceur est censé être renvoyé
01:02:32en Algérie. Pas de chance
01:02:34les autorités algériennes le renvoient parce qu'il serait
01:02:36interdit de territoire dans leur pays
01:02:38Il revient donc en France, on le maintient en détention
01:02:40administrative parce qu'il faisait l'objet d'un arrêté
01:02:42d'expulsion, donc c'est la norme
01:02:44mais le 29 janvier, 20 jours plus tard
01:02:46c'est le tribunal administratif qui rejette son expulsion
01:02:48arguant le fait que le ministre de l'Intérieur
01:02:50a utilisé une procédure d'expulsion
01:02:52en urgence, ce qui n'est pas le cas
01:02:54on rappelle au passage que le président algérien
01:02:56a justement remis une petite couche
01:02:58sur la France en disant qu'il n'avait pas de problème
01:03:00pour reprendre éventuellement son compatriote
01:03:02mais qu'il fallait le faire dans les règles
01:03:04mais on a donc eu cette nouvelle décision
01:03:06c'est le tribunal administratif de Melun
01:03:08qui non seulement il n'y a plus d'expulsion mais en plus maintenant
01:03:10il n'y a plus d'OQTF, alors effectivement
01:03:12le ministre de l'Intérieur et les préfets
01:03:14n'ont de cesse de rappeler sa dangerosité
01:03:16la raison pour laquelle on a voulu l'expulser
01:03:18d'un côté une volonté politique
01:03:20de l'autre la volonté des juges
01:03:22Bruno Rotailleau commence à dire comme tous ceux à qui c'est déjà arrivé
01:03:24qu'il faudrait changer la loi
01:03:26parce que effectivement la justice
01:03:28arrive à détricoter chaque décision
01:03:30et malheureusement ou pas en tout cas
01:03:32la justice est inattaquable sur ces points là
01:03:34Et puis vous oubliez, on lui donne 1200 euros
01:03:36Oui aussi, on ne peut pas faire tous les épisodes
01:03:38j'avais pas une demi-heure
01:03:40Non bien sûr
01:03:42on forme une équipe
01:03:44voilà on se complète
01:03:46mais c'est vrai que les français qui nous regardent
01:03:48doivent se dire mais qu'est-ce qu'il se passe
01:03:50Amine Elbaï et ensuite
01:03:52Magui Lillisant
01:03:54Dans cette affaire c'est un problème de procédure
01:03:56Pourquoi ? Parce que la situation des Algériens
01:03:58est régie par l'accord
01:04:00franco-algérien
01:04:02et un ressortissant algérien
01:04:04qui représente une menace grave à l'ordre public
01:04:06ne peut faire ici dans cette affaire
01:04:08que l'objet d'un arrêté d'expulsion
01:04:10autrement dit, le préfet ne pouvait pas
01:04:12prendre d'OQTF, sauf qu'on l'a vu
01:04:14pour l'arrêté d'expulsion
01:04:16et Elodie Huchard l'a très bien rappelé
01:04:18le ministre de l'Intérieur s'est
01:04:20beaucoup trop précipité, il aurait dû
01:04:22préalablement saisir la commission
01:04:24d'expulsion en amont
01:04:26Tout cela relève
01:04:28de quoi ? Tout cela relève
01:04:30d'un formalisme
01:04:32procédural excessif
01:04:34qui depuis 30 ans
01:04:36a été construit
01:04:38par la jurisprudence
01:04:40en réalité ce sont les juges administratifs
01:04:42ce qui m'amène à vous dire aujourd'hui
01:04:44Thierry, que les juges administratifs
01:04:46et ça les Français doivent le savoir
01:04:48ce sont des petits ministres
01:04:50de l'Intérieur qui ne doivent rendre
01:04:52de compte à personne
01:04:54un juge administratif à plus de poids
01:04:56que les députés et les sénateurs
01:04:58Vous étiez surpris par cette décision ou pas ?
01:05:00Joshua a fait un débat avec d'autres invités
01:05:02que vous verrez de toute façon
01:05:04Je n'ai pas été surpris parce que je connais
01:05:06le cadre procédural excessif
01:05:08qui bénéficie aujourd'hui aux étrangers
01:05:10et qui constitue une garantie pour les clandestins
01:05:12à ne pas être expulsés
01:05:14Donc aujourd'hui il faut
01:05:16simplifier le droit, simplifier
01:05:18le code des étrangers
01:05:22Tout cela relève en réalité
01:05:24de la bureaucratie
01:05:26que l'on a tendance à chaque fois
01:05:28à contester et les politiques
01:05:30les élus
01:05:32les députés et sénateurs
01:05:34n'ont aucun pouvoir
01:05:36le ministre de l'Intérieur n'a plus aucun pouvoir
01:05:38les Français doivent savoir
01:05:40qu'ils votent pour les élections
01:05:42pour des élus qui n'ont plus aucun pouvoir
01:05:44les juges aujourd'hui
01:05:46ont plus de poids
01:05:48que tout le pouvoir politique réuni
01:05:50Pourquoi ? Parce qu'ils sont protégés
01:05:52par l'article 8
01:05:54de la convention européenne
01:05:56des droits de l'homme qui consacre
01:05:58le droit au respect de la vie privée
01:06:00la vie familiale, la CEDH
01:06:02les traités internationaux
01:06:04bref, tout ce qui dépasse
01:06:06le droit
01:06:08des étrangers en France
01:06:10a plus de poids que les politiques tout entiers
01:06:12Voilà, c'est ça aussi
01:06:14être capable de dire les choses
01:06:16de remettre aussi les enjeux
01:06:18On n'est pas fini puisque Bruno Retailleau a fait appel
01:06:20de cette décision. Magali Vissani, vous attendiez
01:06:22à cette décision, oui ou non ?
01:06:24Oui, parce que comme Amine le rappelle
01:06:26justement, le cadre procédural
01:06:28administratif
01:06:30en France empêche
01:06:32et vous voyez bien toute la stratégie de Bruno Retailleau
01:06:34quand on prend son interview
01:06:36sur LCI cette semaine, quand il revient
01:06:38sur ce fait
01:06:40méthodiquement, il va
01:06:42raconter dans les détails tous les faits
01:06:44et puis arrive le moment
01:06:46où il évoque le fait que
01:06:48il soit fait retoquer. Et à ce moment-là,
01:06:50qu'est-ce qu'il dit ? Il dit
01:06:52je demande aux Français de bien enregistrer
01:06:54toute la séquence des faits que je viens de décrire
01:06:56sous-entendu
01:06:58vous avez bien compris tout ce que moi j'ai fait
01:07:00et vous avez bien vu où ça pêche
01:07:02Il a même dit j'ai appris une leçon de choses
01:07:04Et systématiquement, il va le rappeler
01:07:06ce qui veut dire que, oui effectivement
01:07:08on peut dire et on peut commenter
01:07:10et dire que Bruno Retailleau
01:07:12parle beaucoup, fait beaucoup de com
01:07:14sauf qu'au-delà de ça
01:07:16ce qu'il veut aussi démontrer, c'est qu'il
01:07:18utilise tous les axes possibles politiquement
01:07:20pour pouvoir agir
01:07:22qu'il communique dessus et qu'il
01:07:24mette en lumière finalement systématiquement
01:07:26tout ce qui cloche juridiquement
01:07:28pour faire en sorte que
01:07:30de son côté, Gérald Darmanin puisse s'en emparer aussi
01:07:32et qu'on puisse aller creuser
01:07:34sur ce qui est en train de se passer
01:07:36On va prendre la direction d'Israël
01:07:38maintenant, notre actualité du jour c'est ce cinquième
01:07:40échange entre Israël et le Hamas
01:07:42on va retrouver Mathieu Dewez et Jérôme Rompnou
01:07:45Le Hamas a exhibé
01:07:48ses trois otages qui sont pas en bonne santé
01:07:50on le commentait avec
01:07:52Ben Kemoun et ce sont des images qui ont profondément
01:07:54choqué en Israël
01:07:56pour ce cinquième échange
01:07:58Mathieu Dewez
01:08:00Tout à fait Thierry
01:08:02c'est l'une des libérations d'otages
01:08:04les plus difficiles à vivre ici
01:08:06à Tel Aviv, la grande majorité des Israéliens
01:08:08sont complètement bouleversés après
01:08:10avoir vu certes ces trois hommes
01:08:12libres, mais affaiblis, amégris
01:08:14et le visage très pâle, écoutez ces témoignages
01:08:16recueillis tout à l'heure avec Jérôme Rompnou
01:08:18Je suis très heureuse de savoir
01:08:20que ces hommes vont pouvoir rentrer chez eux
01:08:22dormir dans leur lit, voir leur famille
01:08:24et ils auront à manger ce soir
01:08:26C'est la première libération qui est
01:08:28plus dure que les autres
01:08:30déjà c'est pas facile
01:08:32après 481 jours
01:08:34de détention
01:08:36excusez-moi l'émotion est là
01:08:38voilà
01:08:40mais je leur souhaite vraiment
01:08:42de réussir à remonter la pente
01:08:44On se prend une réalité en fait
01:08:46en plein visage
01:08:48jusqu'à présent ils ont essayé de camoufler
01:08:50tout ça en mettant
01:08:52des gens
01:08:54en mettant en avant une autre image
01:08:56d'eux, et là on voit la réalité
01:08:58et je pense que plus on va avancer dans les semaines
01:09:00et plus c'est cette réalité qui va
01:09:02nous sauter aux yeux
01:09:04et donc je pense que chacun d'entre nous
01:09:06ici sur cette place est bouleversé
01:09:0817 otages doivent encore
01:09:10être libérés lors de cette première
01:09:12phase de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas
01:09:14mais 8 d'entre eux ont été déclarés
01:09:16morts par le gouvernement israélien
01:09:18et on ne connait pas encore leur identité
01:09:20Merci beaucoup Mathieu Devese
01:09:22avec Jérôme Rompenou
01:09:24c'était un témoignage très fort recueilli
01:09:26par notre équipe Olivier Benkémoun
01:09:28on se prend la réalité
01:09:30en plein visage
01:09:32dit cette personne interviewée par
01:09:34Mathieu et Jérôme. La réalité elle était terrible
01:09:36ce matin la mise en scène était terrible
01:09:38surtout l'état physique de ces trois hommes
01:09:40est abominable et c'est vrai
01:09:42que pour la première fois on a vu le visage
01:09:44de ce que c'est des terroristes du Hamas
01:09:46qui mettent dans des tunnels
01:09:48peut-être dans des cages
01:09:50c'est arrivé, il y a eu des témoignages
01:09:52des hommes qui les sous-alimentent
01:09:54et ces trois hommes sont arrivés maigrissimes
01:09:56vous avez la photo avant après, vous allez tout de suite
01:09:58comprendre qu'ils n'ont pas eu
01:10:00les soins qu'il fallait, ils n'ont pas été nourris
01:10:02correctement, ils n'ont pas vu la lumière
01:10:04ils ont la peau blanche
01:10:06il y en a un d'entre eux qui portait des lunettes de soleil
01:10:08parce qu'on a l'impression qu'il sort directement
01:10:10d'un tunnel
01:10:12il y a l'infini bonheur
01:10:14d'avoir des hommes
01:10:16qui sont enfin libérés
01:10:18mais en même temps il y a
01:10:20de plein fouet, vous prenez de plein fouet
01:10:22la réalité de l'horreur
01:10:24de ce qui se passe dans les tunnels
01:10:26et en plus à ça, on a
01:10:28quelques images avant leur libération
01:10:30derrière Al-Bala, l'endroit où ça s'est
01:10:32passé ce matin, où il y a eu cette odieuse mise en scène
01:10:34où ils auraient été portés
01:10:36mais ils ont été interviewés, on leur a fait
01:10:38répondre à des questions sur la scène
01:10:40et puis il y a eu toujours cet échange avec la Croix-Rouge
01:10:42on signe des papiers, etc.
01:10:44Mathieu le disait, et les témoignages
01:10:46qu'on a entendus, c'est la première fois qu'il y a un moment aussi
01:10:48difficile, au point que Israël
01:10:50annonce qu'il va exiger un rapport
01:10:52complet sur l'état de santé de tous les otages
01:10:54qui sont encore à Gaza, exigeant
01:10:56ce qui comprend la preuve qu'ils reçoivent
01:10:58des soins médicaux, de la nourriture
01:11:00et des conditions de détention
01:11:02adéquates, et si ce n'est pas le cas
01:11:04s'ils n'ont pas la preuve, le processus
01:11:06de paix pourrait
01:11:08ou processus de trêve
01:11:10plutôt, parce que ce n'est pas un processus de paix
01:11:12pourrait être
01:11:14revu aujourd'hui. Vraiment
01:11:16le président
01:11:18israélien a parlé de
01:11:20crimes contre l'humanité, après avoir vu
01:11:22ces images ce matin
01:11:24et puis il y a toujours
01:11:26ces otages qui sont encore
01:11:28dans les tunnels, on estime qu'il y en a
01:11:30encore 24, 24,8
01:11:3224 ont eu mort, ça fait plus que
01:11:3417, 17 en vie
01:11:36et les autres, et les enfants bibas
01:11:38et Kfir, et son frère, et sa mère
01:11:40etc. Et puis Oad, Oad
01:11:42qui est franco-israélien
01:11:44dont on est absolument sans nouvelles
01:11:46donc là, ce qui s'est passé ce matin
01:11:48c'est abominable encore une fois, c'est une odieuse mise en scène
01:11:50comme il y en a
01:11:52toutes les semaines, mais à chaque fois
01:11:54une nouveauté et un pas
01:11:56de plus dans l'horreur
01:11:58Et ce que je disais, c'est là où on peut être inquiet
01:12:00c'est pour les prochains
01:12:02décenges
01:12:04Et on se met à la place
01:12:06de toutes ces familles des otages qui attendent
01:12:08Mais toutes les semaines
01:12:10regardez hier
01:12:12on doit, le processus est
01:12:14très clair, le contrat en quelque sorte
01:12:16est très clair, c'est-à-dire que le nom des otages
01:12:18doit être donné avant la limite de
01:12:2016h dans la nuit.
01:12:22Là hier c'était 18h, 19h, 20h
01:12:24vous vous rendez compte ? Pour les familles
01:12:26l'attente, savoir est-ce qu'il y est, est-ce qu'il n'y est pas
01:12:28est-ce que mon mari, est-ce que
01:12:30est-ce que mon frère
01:12:32est-ce que mon cousin
01:12:34est ou pas, est-ce que ça sera son tour, est-ce qu'il va
01:12:36rentrer vivant, est-ce qu'il est sur la liste
01:12:38des vivants ou des morts, voilà.
01:12:40Et les hommes qui ont été
01:12:42libérés ce matin ont tous
01:12:44des histoires
01:12:46abominables, abominables
01:12:48je veux dire, c'est
01:12:50pour parler de Or, Or Lévis c'est le plus jeune
01:12:52c'est un jeune père, il est veuf
01:12:54sa femme a été tuée au festival Nova
01:12:56il laisse un enfant de 3 ans
01:12:58qu'il avait laissé à ses grands-parents, qui ne se souvient sans doute
01:13:00pas de lui, enfin je veux dire, ses amis
01:13:02et sa famille
01:13:04ont montré des images, ont montré des
01:13:06vidéos pour continuer à
01:13:08activer le souvenir de ce
01:13:10père, dont on espère qu'il sera
01:13:12reconnu, Elie Charabie, 52 ans
01:13:14veuf, veuf, parce que sa femme a été tuée
01:13:16également, père de deux filles
01:13:18et qui ont été assassinées
01:13:20également, et son frère a été assassiné
01:13:22le seul qui va retrouver quelqu'un c'est Wad Ben Ami
01:13:24qui va retrouver sa femme qui avait été enlevée
01:13:26également, otage, et puis
01:13:28qui est rescapée, qui a été relâchée
01:13:30parce qu'elle était malade, et puis
01:13:32la chose, je vais terminer là-dessus
01:13:34pour l'instant on n'a que les images
01:13:36du Hamas, d'habitude Israël donne très vite
01:13:38les images de l'échange
01:13:40de prisonniers, c'est-à-dire
01:13:42que dès que les ex-otages
01:13:44la semaine dernière on les avait déjà au moment où on se parle
01:13:46les rescapés, on va faire en parler d'eux comme des rescapés
01:13:48dès qu'ils sont entre les mains de l'armée israélienne
01:13:50on a des images, là on ne les a pas, ça veut dire qu'il y a quelque chose
01:13:52il y a quelque chose, il y a sans doute
01:13:54l'état de santé
01:13:56fait qu'on n'a pas envie de montrer
01:13:58cette image-là, et sur les réseaux sociaux
01:14:00moi ce que je vois là, c'est des images, des comparatifs
01:14:02entre les images
01:14:04de ces hommes émaciés
01:14:06terriblement émaciés, donc
01:14:08ce matin lorsqu'ils ont été présentés comme
01:14:10des chiens sur la scène
01:14:12et puis les images des libérations
01:14:14des camps, voilà ce qu'on fait aujourd'hui
01:14:16comme comparatif
01:14:18en disant, on n'avait dit plus jamais ça
01:14:20voilà, aujourd'hui
01:14:22encore une fois, le vrai visage du Hamas
01:14:24que j'ai vu ce matin
01:14:26L'autre actualité dramatique du jour
01:14:28c'est cette gamine de 11 ans
01:14:30qui a été retrouvée morte
01:14:32cette nuit, je le disais tout à l'heure
01:14:34dans un bois, après avoir disparu
01:14:36à la sortie de son collège à Epinay
01:14:38sur Orges, on va retrouver notre équipe
01:14:40à Longjumeau, Tanguy Hamon et Pierre Mko
01:14:42l'enquête avance
01:14:44donnez-nous les toutes dernières informations
01:14:46en votre possession, Tanguy, au moment où on se parle
01:14:50Oui Thierry
01:14:52Cette jeune fille, Louise
01:14:54avait disparu hier en début d'après-midi
01:14:56en quittant son collège
01:14:58le collège André-Mauroy d'Epinay sur Orges
01:15:00les forces de l'ordre ont été alertées
01:15:02sa grande soeur avait même diffusé
01:15:04un message sur les réseaux sociaux
01:15:06pour tenter de la retrouver
01:15:08de très importants moyens ont été déployés
01:15:10par les forces de l'ordre, un hélicoptère
01:15:12des chiens, des drones
01:15:14et malheureusement, cette jeune fille de 11 ans
01:15:16a été retrouvée sans vie dans le bois
01:15:18des Templiers qui se trouve derrière moi
01:15:20la police judiciaire de l'Essonne
01:15:22est en charge de l'enquête
01:15:24il s'agit d'une enquête pour meurtre
01:15:26il n'y a pas encore d'éléments sur les circonstances
01:15:28de sa mort
01:15:30mais on vient d'apprendre que deux personnes
01:15:32un couple qui vit non loin d'ici
01:15:34ont été placés en garde à vue
01:15:36il s'agit pour le moment de vérification
01:15:38le parquet de l'Essonne
01:15:40nous a indiqué
01:15:42qu'il allait communiquer un peu plus tard dans la journée
01:15:44une autopsie sur le corps
01:15:46de la jeune victime doit également être réalisée
01:15:48cet après-midi
01:15:50vous Tanguy Hamon et Pierre Huncot
01:15:52depuis Longjumeau, vous suivez
01:15:54cette dramatique affaire
01:15:56et vous avez notamment rencontré
01:15:58un voisin, Thomas, voisin
01:16:00de la petite victime
01:16:02je suis rentré de soirée
01:16:04vers minuit et demi, une heure du matin
01:16:06et il y avait une barrière
01:16:08les voitures de police qui
01:16:10fermaient la résidence, je ne pouvais pas du tout
01:16:12rentrer
01:16:14et ils m'ont escorté jusqu'ici
01:16:16et jusqu'à pied, jusqu'à devant
01:16:18chez moi
01:16:20et en passant
01:16:22on voyait tout ce qui était camions de police
01:16:24de pompiers, les hélicoptères
01:16:26tout ça me fait quelque chose
01:16:28déjà sur la route j'avais déjà la boule au ventre
01:16:30et quand on arrive sur place
01:16:32ça fait encore plus quelque chose
01:16:34parce que du coup on voit tout ce qui se passe
01:16:36on se dit ça arrive aux autres
01:16:38dans le pays et quand ça arrive vraiment à côté
01:16:40c'est encore plus choquant
01:16:42Elisabeth Borne
01:16:44ministre de l'éducation a immédiatement
01:16:46réagi, je vous propose de voir
01:16:48sa réaction sur X à la suite
01:16:50de la découverte du corps d'un jeune Louise
01:16:52cette nuit en Essonne
01:16:54je présente toutes mes condoléances à sa famille
01:16:56ses proches, ses camarades et ses professeurs
01:16:58je compte sur les enquêteurs et la justice
01:17:00pour que la lumière soit faite
01:17:02sur ce drame, un mot sur
01:17:04comment les choses vont se dérouler
01:17:06Jacques Morel dans ce type
01:17:08d'affaires
01:17:10d'après les dernières informations
01:17:12il y a un couple qui a été
01:17:14identifié comme ayant sans doute
01:17:16ou peut-être un lien
01:17:18avec la disparition
01:17:20de cet enfant
01:17:22comment dans un pays comme la France
01:17:24une enfant de 12 ans
01:17:26peut disparaître de 11 ans
01:17:28à la sortie d'une école
01:17:30sans que personne ne voit rien
01:17:32sans que personne ne se manifeste
01:17:34bon les sorties d'école
01:17:36si vous voulez vont devenir maintenant
01:17:38des lieux à mettre
01:17:40obligatoirement sous surveillance
01:17:42quel que soit l'endroit en France
01:17:44tous les jours à la sortie des écoles
01:17:46maintenant soit c'est
01:17:48des coups de couteau qui sont donnés
01:17:50soit c'est des gens qui pénètrent de force
01:17:52dans les établissements pour aller rosser
01:17:54des élèves, maintenant
01:17:56on vient enlever des gamins
01:17:58à la sortie de l'école donc ça va devenir
01:18:00des zones très sensibles
01:18:02les forces de police et de gendarmerie
01:18:04n'ont pas les moyens d'être présents
01:18:06sur chaque établissement scolaire
01:18:08il faut absolument densifier
01:18:10la vidéosurveillance
01:18:12sur ces sorties d'école
01:18:14puisque maintenant les enfants et les adolescents
01:18:16deviennent les cibles
01:18:18de la violence au quotidien
01:18:20Merci Jacques Morrel
01:18:22merci les amis de m'avoir accompagné
01:18:24pour cette heure et demie, merci
01:18:26félicité, on se retrouve dans une heure
01:18:28pour 180 minutes info, merci à l'équipe
01:18:30qui nous a entouré, ma chère félicité
01:18:32Déborah Smadja, David Pougeolle, Romain Gogelin
01:18:34Quentin Lepore, merci à Stéphane
01:18:36Fatoretto pour la programmation, tout de suite
01:18:38c'est Michel Onfray et Laurence Ferrari
01:18:40et nous on se retrouve à 14h pour
01:18:42180 minutes info, à tout à l'heure

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