Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Il est quasiment 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce dimanche avec Sandra Tchumbo, bonjour, Sandra, vous êtes en forme ?
00:00:08Très en forme.
00:00:09Très heureux de...
00:00:10Ravi de vous retrouver.
00:00:11Et bien moi aussi, c'est un plaisir partagé.
00:00:12Vous connaissez rendez-vous 11h-13h, c'est votre Midi News Weekend du dimanche.
00:00:17Je vous présente notre équipe du dimanche dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de cette première partie.
00:00:22À la une, et bien justement, il est à la une du journal du dimanche, c'est Bruno Rotaio qui n'évite aucun sujet.
00:00:28Longue interview accordée à nos confrères.
00:00:31Notre droit ne protège plus les Français, dit-il.
00:00:33Le temps est venu pour les réformes profondes.
00:00:36Décryptage avec Elodie Huchard, notre spécialiste politique.
00:00:39Un ministre de l'Intérieur sur tous les fronts qui n'évite aucun sujet.
00:00:43Et pendant ce temps, et oui, pendant ce temps, Emmanuel Macron sera l'invité d'un grand journal à téléviser ce soir.
00:00:49Il parlera, lui, d'intelligence artificielle, des connexions, de notre président de la République.
00:00:54On peut se poser des questions, et on se posera la question avec nos invités.
00:00:58Enfin, on reviendra sur la menace qui plane sur Robert Ménard, convoqué par la justice.
00:01:03On vous en a longuement parlé.
00:01:05Le maire de Béziers avait refusé de marier en juillet 2023 un OQTF.
00:01:09Il y a risque lourd en exclusivité chez nous.
00:01:11La réponse de Vanessa Edberg, d'Orbini News, l'avocate de cet OQTF et de ce couple concerné.
00:01:17Voilà pour notre programme, mais tout de suite, on fait un premier tour dans l'information avec vous, Sandra.
00:01:24Le couple placé en garde à vue après le meurtre de Louise a été relâché.
00:01:29Selon les premiers éléments de l'enquête, la collégienne de 11 ans a été poignardée à plusieurs reprises.
00:01:34À ce stade, aucun élément ne permet d'affirmer que des violences sexuelles ont été commises.
00:01:38Louise, pour rappel, a été retrouvée sans vie dans un bois dans la nuit de vendredi à samedi,
00:01:43après avoir disparu à la sortie de son collège.
00:01:46Le ministre de l'Intérieur a lancé une campagne de lutte contre le narcobanditisme,
00:01:51la consommation et le trafic de stupéfiants.
00:01:53Un clip a été dévoilé lors du lancement cette semaine.
00:01:56L'objectif, sensibiliser et responsabiliser les consommateurs de drogue.
00:02:00Selon les chiffres du gouvernement, en 2024, les gendarmes ont verbalisé plus de 85 000 consommateurs de stupéfiants.
00:02:08Et puis les suites de la collision entre un avion de ligne et un hélicoptère près de l'aéroport de Washington la semaine dernière.
00:02:15Des débris de l'épave de l'hélicoptère ont été repêchés dans le fleuve Potomac ce vendredi.
00:02:20Les enquêteurs devront déterminer les causes de cette catastrophe aérienne aux Etats-Unis.
00:02:25En parallèle, les 67 corps des victimes ont été repêchés.
00:02:28Merci beaucoup Sandra et on vous retrouve à ?
00:02:3011h30.
00:02:3111h30 et on sera au rendez-vous évidemment.
00:02:33Je vous présente notre équipe du dimanche, Naïma Imfadel, une fidèle.
00:02:36Bonjour Naïma.
00:02:37Bonjour Thierry.
00:02:38Karima Bouik.
00:02:39Bonjour.
00:02:40Vous allez mieux Karima ?
00:02:41Oui, très bien merci.
00:02:42Très bien, ravi de vous retrouver ce dimanche.
00:02:43Nathan Devers et Clivence.
00:02:44Bonsoir Thierry.
00:02:45Bienvenue.
00:02:46Merci.
00:02:47Vanessa Edberg, j'ai parlé de vous.
00:02:48Vous avez nous réservé en exclusivité votre réaction sur cette affaire touchant Robert Ménard
00:02:53puisque vous défendez ce couple et cette QTF.
00:02:57Évidemment, nous sommes dimanche.
00:02:59Bonjour.
00:03:00Et le dimanche, c'est Élodie Huchard.
00:03:01Et on va commencer avec vous notamment, Élodie Huchard, puisque je le disais, il est à l'une du journal du dimanche.
00:03:06C'est Bruno Rotailleau, longue interview de Bruno Rotailleau, le ministre de l'Intérieur décidément omniprésent sur tous les dossiers.
00:03:14Il n'évite aucun sujet, beaucoup de choses à retenir.
00:03:17Notamment, notre droit ne protège plus les Français.
00:03:19Mais il ne dit pas que cela, Élodie Huchard.
00:03:22Non, globalement, on voit que le ministre de l'Intérieur, et d'ailleurs, il le dit assez clairement,
00:03:26il veut gagner d'abord la bataille de l'opinion en démocratie.
00:03:29C'est une étape essentielle, un constat d'ailleurs qui vaut pour un certain nombre de sujets
00:03:34parce que Bruno Rotailleau fait d'ailleurs preuve d'objectivité.
00:03:38Il dit aussi ce qu'il peut faire, mais surtout ce qu'il ne peut pas faire.
00:03:41Il commence en parlant notamment de cet influenceur algérien.
00:03:44Il reprend petit à petit les épisodes.
00:03:46On voit qu'il veut imposer ce bras de fer entre, d'un côté, la volonté politique, les électeurs, l'opinion publique
00:03:51et ceux qui détricotent, notamment, ses décisions.
00:03:54Il veut prouver aussi, dit-il, qu'avec cette Assemblée, il est impossible d'avancer
00:03:58et qu'il n'est pas possible pour l'instant d'avancer sans référendum,
00:04:02notamment sur la question migratoire.
00:04:04Lui qui estime aussi que la question migratoire sera traitée par la présidentielle.
00:04:08Il dit, par exemple, qu'il est impossible d'agir facilement, sans majorité,
00:04:12qu'on ne peut pas avoir de grande loi,
00:04:14même si, évidemment, il y a un certain nombre de leviers.
00:04:17Il revient aussi sur les chiffres de l'immigration.
00:04:19Il explique, avec honnêteté, que l'exécution des OQTF
00:04:22ne dépend évidemment pas que de la France,
00:04:24mais plutôt des pays qui doivent reprendre leurs ressortissants.
00:04:27Et pour lui, la priorité, d'abord, dans un premier temps,
00:04:30c'est de réduire le nombre d'entrées dans un certain nombre de chiffres.
00:04:33Toujours, sans doute, pour mettre de son côté l'opinion publique,
00:04:36il rappelle qu'un quart des visas qui sont accordés dans l'Union européenne le sont en France.
00:04:41Et quand on l'interroge sur la question de savoir si oui ou non il y a une submersion migratoire,
00:04:45il dit, un demi-million d'entrées par an, c'est trop.
00:04:48La question migratoire est d'abord une question de nombre.
00:04:50En revanche, il ne reprend pas à son compte la théorie du grand remplacement.
00:04:54Il dit, je n'ai jamais cru à l'idée d'un plan organisé
00:04:56visant à substituer une population à une autre.
00:04:59Mais, en tout cas, il remarque quand même des dynamiques à l'œuvre.
00:05:02Il rappelle aussi tout ce qu'il fait autour de la lutte contre le narcotrafic.
00:05:05Et puis, une question un peu plus politique, sera-t-il candidat à la tête des Républicains ?
00:05:09Il dit que, selon lui, il y a un espace pour un grand parti de droite.
00:05:13Serais-je candidat à sa présidence ? Je l'ignore encore.
00:05:15Ce qui est certain, c'est que je prendrai une part active, dit le ministre de l'Intérieur.
00:05:18Et il dit également qu'il s'oppose à l'idée qu'une élection interne est forcément un bain de sang.
00:05:22Voilà, il dit beaucoup de choses dans cette longue interview.
00:05:25Je commence avec vous, Nathan Devers.
00:05:27Réaction, on va faire un petit tour de table, évidemment, sur ces différentes prises de position du ministre de l'Intérieur.
00:05:34Il dit notamment, et vous aimez les mots en tant qu'écrivain,
00:05:37« Ma volonté politique peut briser l'impossibilisme ».
00:05:40L'impossibilisme, dit-il.
00:05:42Oui, alors, c'est ça tout le paradoxe de la situation.
00:05:46C'est que nous sommes dans une conjoncture d'impossibilisme, qu'on le veuille ou non.
00:05:50Dans le sens où, avec l'Assemblée nationale que nous avons depuis les dernières élections législatives,
00:05:56aucune force politique, que ce soit le bloc de gauche, que ce soit le bloc central,
00:06:01que ce soit le bloc de droite et le Rassemblement national,
00:06:04aucune force politique n'est en mesure de faire appliquer son programme.
00:06:07Donc, à partir de là, nous sommes précisément dans une logique, pour l'instant, d'impossibilisme.
00:06:12Je crois que ce que fait Bruno Retailleau, c'est qu'il réplique un petit peu la méthode de Nicolas Sarkozy,
00:06:17quand il était au même poste que lui, c'est d'essayer de se démarquer du président de la République,
00:06:24du gouvernement de manière plus générale, et en tout cas d'essayer d'avancer des thèmes qui ont été les siens.
00:06:29Il faut lui reconnaître une chose, c'est que Bruno Retailleau, ce n'est pas un opportuniste.
00:06:33Ça veut dire que les idées qu'il défend aujourd'hui, c'était des idées qu'il défendait déjà il y a 10 ans,
00:06:37il y a 15 ans, et peut-être même davantage.
00:06:40En revanche, sur le choix des mots qui sont les siens, je pense qu'il y a matière à débat.
00:06:45Dire, bien sûr, que le droit n'est pas un totem qu'on doit adorer au formol,
00:06:51autrement dit que le droit est susceptible d'évoluer,
00:06:55que la fonction même du politique, c'est de faire évoluer le droit,
00:06:58que ce soit pour porter des réformes, que ce soit pour l'adapter à des nouvelles situations.
00:07:02C'est une évidence.
00:07:03En revanche, dire que le droit est problématique,
00:07:06c'est un petit peu comme quand il avait dit que l'état de droit n'est pas une chose sacrée,
00:07:10évidemment que là, il y a une sémantique qui est tout autre,
00:07:13et qui vise à donner l'impression qu'il y aurait en quelque sorte un gouvernement des juges,
00:07:19ou qu'il y aurait un problème quant à la manière dont les pouvoirs sont actuellement séparés aujourd'hui dans la démocratie,
00:07:24et ça, ça me paraît être une idée ou un diagnostic qui sont contestables.
00:07:28Naïma Karima et Vanessa, tour de table très rapide.
00:07:32Moi, je pense que les propos du ministre Retailleau sont tout simplement en phase avec le réel que rencontrent les Français.
00:07:41C'est-à-dire qu'on voit bien qu'aujourd'hui, la question de l'état de droit, elle revient souvent.
00:07:46L'état de droit, quand il a été pensé, il a été pensé en fonction d'un contexte,
00:07:51et qu'aujourd'hui, le contexte fait que l'état de droit doit s'adapter aussi à cette situation actuelle.
00:07:56Et ce qui est apprécié aussi chez le ministre Retailleau, c'est cette sincérité et ce parler vrai.
00:08:02Et effectivement, comme vous l'avez dit, Nathan, cette cohérence, parce qu'il est cohérent dans tout ce qu'il a pu dire par le passé,
00:08:09et face aussi à cette actualité.
00:08:11Donc effectivement, il a raison de dire qu'aujourd'hui, si on veut faire évoluer,
00:08:16en tout cas répondre aux enjeux que connaît notre pays à tous les niveaux,
00:08:20on doit aussi revoir ce fameux état de droit qui n'est pas un totem.
00:08:27Karima?
00:08:28C'est plutôt, en fait, quand je regarde la situation, notamment si on parle d'un cas plus précis,
00:08:33dans le cas de Douallem, où on parle de cet état de droit qui a été dévoyé aussi au cours des dernières années.
00:08:39L'idée de tout ça, ce n'est pas de le mettre à plat, mais il y a aussi une part d'interprétation de la justice.
00:08:45La preuve, c'est que dans ce cas précis, si on regarde, par exemple, il y avait un juge des libertés
00:08:51et qui avait dit oui, il doit être en détention, en rétention.
00:08:56Et ensuite, la Cour d'appel de Paris avait confirmé en première instance cette idée, en fait ce jugement.
00:09:02Et ensuite, on a vu que ça a été cassé.
00:09:04Et quand je dis que ça a été cet état de droit plus globalement qui a été dévoyé,
00:09:09c'est que maintenant, ils protègent davantage des individus qui menacent la société française
00:09:15et les Français comme tels, même la sécurité, même la vie, on pourrait dire, des Français.
00:09:20C'est plutôt ça.
00:09:22Donc, ils vont protéger des individus qui les menacent plutôt que de protéger, finalement, la société.
00:09:27Et ça, c'est un problème.
00:09:28Et il y a une question aussi, donc, d'interprétation des lois et de la justice.
00:09:32Et on a une avocate sur ce plateau.
00:09:34Notre droit ne protège plus les Français, Vanessa Edberg.
00:09:37Je ne peux, en tant qu'avocate, qu'être très choquée de revenir sur la notion d'état de droit.
00:09:43Qu'on est à changer l'état du droit.
00:09:46Mais l'état de droit, c'est l'héritage de nos aïeux, je cite notamment Montesquieu,
00:09:51qu'on a eu tant de mal à obtenir et à construire.
00:09:55Donc, quand je vois, alors on le développera peut-être un peu plus tard dans le journal,
00:10:00mais notre ministre, dans le journal du dimanche, qui vient dire qu'il propose
00:10:06que l'autorité administrative qui est le préfet ait la possibilité de suspendre
00:10:12une décision judiciaire prise par le juge de la liberté de la détention.
00:10:17J'ai pensé que c'était même une faute de frappe dans le journal.
00:10:20Tellement c'est choquant.
00:10:21On revient ici remettre en question l'état de droit.
00:10:24Mais attention, l'état de droit, c'est quoi ?
00:10:26C'est la séparation des pouvoirs.
00:10:28C'est l'indépendance des pouvoirs.
00:10:30C'est ce qui fait que nous sommes, nous citoyens, protégés si un jour nous sommes
00:10:35inquiétés par la justice.
00:10:37Et être inquiétés par la justice, ça peut nous arriver à tous.
00:10:41Aux étrangers, comme à nos politiques.
00:10:44C'est que là, on retourne le débat.
00:10:48On retourne le débat et tout le monde, je pense, sur ce plateau ou un peu partout,
00:10:54même à travers la France, on n'a pas envie de démolir l'état de droit.
00:10:57On se pose la question aujourd'hui, comment se fait-il qu'on a l'impression
00:11:01que ça protège les individus.
00:11:03Imaginez, fort heureusement, ça ne s'est pas arrivé, mais si quelqu'un était passé
00:11:07à l'acte et effectivement qu'à la suite de propos, d'incitation à commettre des
00:11:11violences, il est arrivé un malheur, quelqu'un serait mort ou quoi que ce soit,
00:11:14on se dit, comment se fait-il à ce moment-là qu'on protège davantage des
00:11:18individus qui menacent alors qu'il y a des innocents à protéger aussi ?
00:11:22C'est pour ça que j'ai commencé mon propos en disant que ce qu'il faut changer,
00:11:26c'est l'état du droit positif, ce qui est très différent.
00:11:30Et l'état du droit positif, ça se change à l'Assemblée nationale, au légifère,
00:11:34avec des élus qui ont été élus pour ce faire.
00:11:36On est entièrement d'accord, c'est pour ça qu'il faut changer aujourd'hui
00:11:39certaines lois et les adapter en fonction des contextes.
00:11:42Et c'est par là qu'il faut passer.
00:11:44Je suis d'accord avec vous, l'état de droit, c'est quoi en fait ?
00:11:47C'est qu'à un moment, c'est la civilisation, c'est qu'à un moment,
00:11:50on met aux mains de l'État notre sécurité et notre protection.
00:11:54Et tout ce qui fonde aussi notre vie sociale et organise la vie sociale.
00:12:00Mais à un moment, cet état de droit et l'état du droit,
00:12:04à un moment, n'est plus adapté au contexte actuel.
00:12:07Je vous cite juste la petite Philippine qui a été tuée par cette OQTF.
00:12:12Rappelons-le qu'en fait, la juge des libertés, elle a dû laisser tout en disant
00:12:18il y a des risques, justement, récidives.
00:12:24Mais je ne peux pas faire autrement parce qu'en fonction de l'état du droit,
00:12:31l'état de texte voit la merci.
00:12:33Et donc en fait, tout le monde lui était d'ailleurs tombé dessus,
00:12:35alors qu'en fait, elle n'a fait qu'appliquer la loi.
00:12:38Et justement, cette loi, il faut changer et permettre qu'en centre de rétention administrative,
00:12:42d'ailleurs, il y a d'autres pays comme en Allemagne, je crois que c'est 500 jours.
00:12:46Je crois que au Danemark, c'est pratiquement illimité.
00:12:50Il faut revoir ça pour qu'on ait le temps d'avoir notamment,
00:12:53c'est laisser passer consulaire.
00:12:55Vous voyez, c'est ça.
00:12:56Mais le débat mérite, plus que jamais, vu tout ce qu'on est fait.
00:13:00Sinon, on dépossède les Français que nous sommes de leur légitimité à se dire
00:13:07ça ne va plus, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:13:09Mais, je vous rejoins Vanessa, mal nommer les choses en rajoutant malheur du monde.
00:13:13Donc, il faut bien nommer les choses.
00:13:15Mais au fond, il a quand même raison de dire à un moment qu'il faut revoir les lois.
00:13:19Et nos parlementaires doivent revoir toutes ces lois pour répondre aux difficultés
00:13:25que nous rencontrons aujourd'hui et aux enjeux que connaît notre pays.
00:13:29Et pour aussi sécuriser et faire l'appartenance commune aussi.
00:13:32Oui, effectivement, changer les lois.
00:13:34Mais il y a deux problèmes.
00:13:35C'est que, un, si on écoute Bruno Retailleau, c'est l'absence de majorité qui est compliquée.
00:13:39Et on peut citer aussi ce que dit François Bayrou, le Premier ministre dans les colonnes du Parisien
00:13:44qui explique que, certes, on dit souvent qu'il faut changer la loi parce qu'on se plaint
00:13:48que les juges prendraient des mauvaises décisions.
00:13:50Et François Bayrou rappelle, attention à la manière dont on rédige les lois
00:13:53puisque les juges appliquent les lois.
00:13:54C'est-à-dire qu'on dit à chaque fois qu'il faut changer les lois.
00:13:56Et ensuite, on rédige des lois avec lesquelles on n'est pas en accord avec leur application.
00:14:00Et là, ce sont les politiques qui sont capables de critiquer des lois qu'ils ont eux-mêmes rédigées.
00:14:05Donc, changer les lois, pourquoi pas ?
00:14:07Attention, la justice qu'on applique aujourd'hui vient de lois qui ont déjà été rédigées.
00:14:11Ils ne font pas n'importe quoi.
00:14:12Et vous avez raison de le rappeler.
00:14:14Nathan Le Verre.
00:14:15Je pense qu'on peut distinguer plusieurs choses dans ce que dit Bruno Retailleau.
00:14:18Le recours au référendum, par exemple, c'est une méthode qui existe dans la vie républicaine
00:14:24qui a été pensée par le général De Gaulle, qui n'est pas nécessairement populiste
00:14:28même si ça peut avoir ce genre d'origine chez Napoléon III.
00:14:31Mais en tout cas, il y a une vie démocratique qui s'est construite à un certain moment autour du référendum
00:14:35et dire que dans une situation politique bloquée, on puisse avoir recours à la parole du corps électoral français,
00:14:43ça ne me paraît pas complètement délirant d'imaginer cela.
00:14:46Mais en effet, là où je vous rejoins, c'est que quand on s'attaque à l'état de droit,
00:14:51c'est-à-dire à la séparation des pouvoirs, on est en train de rentrer dans ce que le philosophe Jacques Derrida
00:14:57appelait la logique auto-immune de la démocratie.
00:15:00En fait, il remarquait en 2001 que face aux nombreuses menaces de la modernité,
00:15:06ça peut être la menace terroriste en 2001, ça peut être la menace sanitaire, on l'a vu pendant le Covid,
00:15:10ça peut être aujourd'hui le problème de l'insécurité.
00:15:12Il y a parfois cette tentation chez le politique, comme dans une maladie auto-immune.
00:15:16Vous savez, une maladie auto-immune, c'est quand le système immunitaire se met à s'auto-détruire
00:15:19en confondant la maladie extérieure et la maladie intérieure.
00:15:22La tentation de détruire notre propre modèle pour guérir un problème extérieur.
00:15:26Et on peut évidemment traiter des problèmes extérieurs, que ce soit le terrorisme,
00:15:31que ce soit une épidémie comme le coronavirus, que ce soit aujourd'hui l'insécurité,
00:15:35sans s'attaquer à ce principe constitutif de nos démocraties, qui est en effet la séparation des pouvoirs.
00:15:41Et si on s'attaque à ça, on aura peut-être réglé le problème de l'insécurité, mais on aura détruit notre modèle.
00:15:45On a beaucoup de sujets.
00:15:47Très rapidement, un dernier mot, parce que je voyais qu'on parle du droit du sol, et non pas de l'état de droit.
00:15:51Parce que ce n'est pas ce qu'il dit.
00:15:53Quand il dit sur le délit de séjour irrégulier, sur le pouvoir des préfets,
00:16:02qui devrait être en mesure de suspendre une décision de remise en liberté
00:16:07prise par le juge de la liberté et de la détention.
00:16:10Le préfet devrait pouvoir suspendre une décision judiciaire.
00:16:14Si là, il ne s'agit pas d'une attaque à notre état de droit et à la séparation des pouvoirs,
00:16:19je ne sais pas nommer ça, excusez-moi.
00:16:22Je suis d'accord.
00:16:24On avance. On va parler non pas de l'état de droit, mais du droit du sol.
00:16:29Vous savez la situation à Mayotte qui a remis sur le vent de la Seine cette problématique du droit du sol.
00:16:35Marine Le Pen, qui était à Madrid avec toutes les droites européennes, s'est exprimée sur le sujet.
00:16:42On va ouvrir le débat.
00:16:44On n'est plus au niveau du débat.
00:16:46Ça fait 25 ans qu'on débat de ça.
00:16:48Ça commence à bien faire.
00:16:50Il y a une chose qui est mieux que le débat, c'est le vote.
00:16:53Alors s'il veut, il fait un référendum pour changer la loi, car il ne s'agit même pas de changer la constitution.
00:17:00C'est uniquement la loi.
00:17:02Est-ce que vous êtes d'accord pour le projet de loi supprimant l'acquisition de la nationalité par le droit du sol ?
00:17:08Et il fait le référendum.
00:17:10Et on arrête de parler, on arrête de débattre, on arrête de blablater.
00:17:14On propose aux Français de donner leur avis et on le respecte.
00:17:18Moi, il n'y a que ça qui arrivera à me convaincre.
00:17:21Réaction.
00:17:22Je pense qu'effectivement, aujourd'hui, il faut interroger les Français.
00:17:25Il y a beaucoup de sondages qui sont faits sur cette question.
00:17:28Et la majorité des Français disent qu'il faut remettre en cause ce droit du sol.
00:17:33Et vous savez, ce n'est pas une honte de demander la nationalité française.
00:17:37Ce n'est pas, je veux dire, quelque chose de dégradant, de demander la nationalité française.
00:17:44Vous arrivez dans un pays, vous vous sentez bien dans ce pays, vous avez un désir de France et vous faites la demande.
00:17:49Moi-même, je vous l'ai déjà dit, je suis arrivée à l'âge de 8 ans.
00:17:53J'ai fait la demande de la nationalité quand j'avais 22 ans.
00:17:56Et puis voilà, j'ai fait tout le process, etc.
00:17:59Et ça n'a rien de dégradant.
00:18:01Beaucoup de pays, c'est le droit du sang.
00:18:04Beaucoup de pays européens, d'ailleurs, c'est le droit du sang.
00:18:08Vous faites la demande, etc.
00:18:10Et ce que je note aussi, c'est que dans la loi immigration, il avait été à un moment demandé juste que l'enfant né en France,
00:18:17donc de ne pas revenir sur le droit du sol, mais qu'il puisse exprimer à la majorité son envie d'être français.
00:18:24Et ça a été remis en cause.
00:18:26Mais c'est quoi ce pays qui ne s'aime pas, en fait ?
00:18:28Je ne vois pas quel est le problème.
00:18:30Je trouve, moi, très bien qu'on puisse, à un moment, interroger les gens et leur dire
00:18:36vous êtes en France, vous êtes bien, qu'ils expriment, encore une fois, ce désir d'être français.
00:18:44Il y a beaucoup de gens comme moi qui l'ont tout simplement exprimé,
00:18:47qu'ils étaient fiers de pouvoir intégrer ce pays pour faire France avec leurs compatriotes.
00:18:54Nathan ?
00:18:56Il y a en effet des pays où la nationalité repose sur le droit du sang,
00:19:01mais je pense que la France, en un sens, s'est construite sur le droit du sol.
00:19:06Avant même la révolution française, ça ne s'appelait pas le droit du sol,
00:19:09ce n'était pas exactement les mêmes dispositions.
00:19:11Il n'y avait pas d'ailleurs de nationalité ou de citoyenneté,
00:19:14puisqu'on était dans l'ancien régime, on était sujet du roi, etc.
00:19:17Mais il y avait des dispositifs, sans faire d'anachronisme,
00:19:20qui ressemblaient fortement à ce qu'on appelle aujourd'hui le droit du sol.
00:19:23Ça veut dire cette idée que ce qui détermine, si vous participez à l'histoire de France,
00:19:29à l'histoire de la nation française depuis la révolution,
00:19:32et à l'histoire avant du royaume de France,
00:19:34ce qui détermine, c'est précisément davantage,
00:19:38enfin pas uniquement, mais davantage la question du sol,
00:19:42c'est-à-dire de la naissance, c'est-à-dire du fait d'être là sur ce territoire
00:19:45et d'avoir une histoire dans ce territoire,
00:19:47qu'une détermination strictement biologique qui est celle du sang.
00:19:50Donc encore une fois, moi ce que j'observe, et c'est avec beaucoup d'intérêt,
00:19:53c'est que souvent la remise en cause de ce genre de principes,
00:19:55c'est rarement frontalement qu'on s'attaque au droit du sol.
00:19:58C'est toujours à partir d'un truc périphérique,
00:20:01d'un sujet dont on va dire qu'il va être exceptionnel.
00:20:05Et c'est ce qui s'est passé à Mayotte.
00:20:07Au début on a commencé à dire, on remettra en cause le droit du sol à Mayotte,
00:20:10parce qu'il y a une situation d'urgence, qu'on ne peut pas faire autrement.
00:20:13Et puis après vous voyez la question se déplace et s'invite sur la France tout entière.
00:20:18C'est le Premier ministre d'ailleurs qui a dit, mais en élargissant le débat,
00:20:22en posant un nombre de questions.
00:20:24Oui, vous avez raison, mais il faut toujours se méfier dans le débat public
00:20:26des questions qui sont dictées par l'urgence,
00:20:29et par des circonstances dites exceptionnelles.
00:20:31Parce que le problème, quand on est dans un état d'urgence au niveau temporel,
00:20:34ou quand on prend des mesures d'urgence dans un territoire géographique limité,
00:20:38c'est qu'on a l'impression qu'il n'y a pas de délibération possible,
00:20:41parce que précisément l'urgence nous oblige d'agir de telle ou telle manière.
00:20:44Et après, qu'est-ce qui se passe ?
00:20:46Très souvent, dans les mesures d'urgence, elles se pérennisent dans le temps,
00:20:50ou elles s'étendent dans l'espace, sans qu'on n'ait plus délibéré là-dessus.
00:20:54Est-ce qu'on peut à un moment leur poser tout simplement la question ?
00:20:57Est-ce qu'on pourrait peut-être se dire, c'est pas des enfants quoi en fait,
00:21:01il y a la légitimité du peuple, cette légitimité du peuple,
00:21:04elle est extrêmement importante dans notre pays,
00:21:06et pourtant cette légitimité du peuple, elle est bafouée.
00:21:09Et est-ce qu'on peut, au moins une fois, leur poser la question ?
00:21:12Vous avez raison, j'ai dit que j'étais favorable à la tradition du référendum.
00:21:16Mais je dirais, dans l'état de droit, il y a deux choses qui définissent l'état de droit.
00:21:20Deux. La première, c'est celle que vous avez dite, c'est la séparation des pouvoirs.
00:21:23Et il y a une deuxième chose qui est absolument centrale.
00:21:25Un état de droit, c'est un état où le souverain, quel qu'il soit,
00:21:28si c'est un roi dans une monarchie, si c'est le peuple dans une démocratie,
00:21:31si c'est quel que soit le souverain, le souverain a des pouvoirs qui sont limités.
00:21:34Même quand c'est le peuple, il ne peut pas s'attaquer à un certain nombre de principes constitutionnels
00:21:38et de droits qui sont inalénables.
00:21:40C'est ça la tradition de l'état de droit, telle qu'elle a été pensée en France précisément.
00:21:44Le mot de la fin...
00:21:47Déjà, quand il y a des référendums, il faudrait déjà respecter le résultat du référendum.
00:21:52On a vu ce qui s'était passé en lien avec...
00:21:54En 2006.
00:21:55Exactement, merci.
00:21:56Donc, on a vu déjà que ça a créé quand même cette méfiance.
00:22:00Mais cela dit, je veux bien, après, on est toujours, on parle de ces grands principes,
00:22:04et ils sont nécessaires, évidemment.
00:22:06Mais quand la France propose des fois des choses, que ce soit sur la redéfinition,
00:22:10sur Schengen, sur des...
00:22:12Disons qu'à chaque fois qu'on veut se muscler, avoir des anticorps, si vous voulez,
00:22:16pour garder tous ces beaux principes, le débat bascule rapidement en xénophobie, racisme.
00:22:22Moral.
00:22:23Ensuite, la France bascule dans ce qu'on appelle finalement les trois I.
00:22:26L'immobilisme, l'impossibilisme.
00:22:29L'impossibilisme, c'est pas facile à dire.
00:22:31On peut même parler d'inversion aussi, c'est-à-dire que vous tentez quelque chose
00:22:33et ça se retourne finalement contre vous, et tout est dévoyé.
00:22:37L'état du droit est dévoyé.
00:22:39La possibilité aussi de gérer ses frontières, il y a une forme de dévoiement aussi.
00:22:44Donc il y a peut-être ça.
00:22:45On arrive à la méthode choc parce qu'on n'est pas capable d'appuyer des petites méthodes.
00:22:49Le mot de la fin, s'il vous plaît.
00:22:52Le mot de la fin.
00:22:53Le mot de la fin, parce que nous sommes en débord avec Elodie.
00:22:55Pour clore le débat, est-ce qu'un référendum sur l'immigration est faisable aujourd'hui en France ?
00:22:58La réponse, c'est déjà non.
00:22:59Donc voilà, ça clôt le débat.
00:23:01En l'état actuel, notre constitution ne pourra pas faire de référendum sur l'immigration.
00:23:03On peut débattre, on peut...
00:23:05On peut discuter longtemps dans les plateaux.
00:23:07Ah non, c'est-à-dire que là, l'article 11 ne permet pas de faire des référendums sur l'immigration.
00:23:11C'est sur les questions sociales, économiques.
00:23:12L'immigration ne rentre pas dedans.
00:23:14Pour faire un référendum en France sur l'immigration, il faudrait réviser la constitution.
00:23:17Et donc, l'accord des trois cinquièmes du Congrès.
00:23:19Bon courage.
00:23:20Vous savez pourquoi j'aime avoir Elodie Huchard ?
00:23:22Parce qu'elle devrait même toujours être en France.
00:23:23Donc on rajoute un i.
00:23:24Immobilier.
00:23:25Le général de Gaulle n'était pas opposé à ce qu'on fasse des référendums sur des sujets plus clairs.
00:23:29On va reposer, les amis.
00:23:31On a beaucoup de choses à évoquer.
00:23:32On parlera très rapidement de la feuille de roue de François Hébéyerou, qu'il évoque dans L'École du Parisien.
00:23:36On parlera de Nicolas Sarkozy, qui a décidé de se retirer de la vie politique.
00:23:40Et puis, on parlera avec vous, Vanessa Hedberg, réponse à cette affaire où Robert Ménard risque gros.
00:23:47Dans cette affaire, puisqu'il a refusé de marier un couple de QTF.
00:23:51Il se trouve que vous êtes l'avocat de ce couple de QTF.
00:23:53Vous avez réservé en exclusivité, pour ces news, votre prise de position.
00:23:56Et je vous en remercie.
00:23:57Ça se passera chez nous.
00:23:58Restez avec nous.
00:23:59On vous raconte tout cela dans la deuxième demi-heure de votre mini-news.
00:24:03A tout de suite.
00:24:07Il est 11h30.
00:24:08Merci de nous accueillir.
00:24:09C'est votre mini-news week-end jusqu'à 13h.
00:24:11Je vous présente notre équipe du dimanche dans quelques instants.
00:24:13Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information avec vous, Sandra Tchoumbo.
00:24:16Benjamin Netanyahou envoie des négociateurs au Qatar pour discuter de la trêve à Gaza.
00:24:22Le Premier ministre israélien l'a annoncé hier, après la libération de trois otages très éprouvés physiquement.
00:24:28Il a dénoncé des images choquantes de la mise en scène autour de leur libération.
00:24:32Elles ne resteront pas sans réponse, il l'assure.
00:24:34Et il a une nouvelle fois promis d'éliminer le Hamas.
00:24:37L'équipe d'Elon Musk privée de données sensibles du trésor.
00:24:41Ses informations personnelles et financières concernent des millions d'Américains.
00:24:45Un juge fédéral a suspendu l'accès à toute personne nommée par le pouvoir politique
00:24:49et tous les agents spéciaux du gouvernement notamment.
00:24:51Il a également ordonné aux milliardaires, alliés de Donald Trump,
00:24:54de détruire immédiatement les copies du matériel téléchargé.
00:24:57Et puis si vous êtes un collectionneur ou passionné de voitures anciennes, dépêchez-vous.
00:25:02Le salon Retromobile ferme ses portes aujourd'hui à la porte de Versailles à Paris.
00:25:06Cette édition est une nouvelle fois un succès en termes de visiteurs et d'exposants.
00:25:10Et puis fort de ce succès en France, le salon va s'exporter à New York aux Etats-Unis en novembre 2026.
00:25:16Vous avez bien raison de nous montrer ces images, ça nous fait bien plaisir.
00:25:19J'y suis allé l'an dernier et c'est vrai qu'on peut rêver.
00:25:22Il y a des modèles incroyables.
00:25:24Avec nous Naïma M. Fadel, Nathan Devers, Karim Abouaïk, Vanessa Einberg et Élodie Huchard.
00:25:30On continue, on a une page politique très importante.
00:25:32C'est normal, nous sommes dimanche, ma chère Élodie.
00:25:34Très rapidement, François Bayrou s'exprime, lui, dans les colonnes du Parisien.
00:25:38Il dévoile un peu sa feuille de route et il parle évidemment aussi d'immigration.
00:25:42Oui, sur ce sujet, d'abord François Bayrou qui rappelle qu'il veut une certaine liberté de parole pour ses ministres.
00:25:47Alors on n'a plus forcément l'habitude, mais lui dit, je le cite,
00:25:51Il faut que chacun soit lui-même pleinement et se maîtrise lui-même.
00:25:53Autrement, mériterait-il d'être au gouvernement ?
00:25:56Et vous le disiez, il revient à la fois sur les propos de submersion migratoire.
00:25:59Il revient aussi sur ce débat autour du droit du sol.
00:26:02Et lui dit qu'il pense que ce sont des débats essentiels.
00:26:04Il veut en garantir la bonne tenue.
00:26:06Il dit, il n'y aura pas de conflit sur ces sujets-là à l'intérieur du gouvernement.
00:26:10Ma mission, c'est d'en garantir la justesse et l'équilibre.
00:26:13Et un Premier ministre qui veut prendre à bras le corps le sujet de l'immigration dans sa globalité, si j'ose dire.
00:26:19En disant, cette question mérite d'être traitée selon la méthode à laquelle je crois.
00:26:22Qui n'est pas la méthode de l'affrontement systématique,
00:26:24qui est au contraire la méthode de la compréhension mutuelle.
00:26:27On voit que François Bayrou veut véritablement traiter de cette question.
00:26:30Alors lui-même ne s'engage pas forcément sur quelles seraient ses orientations.
00:26:34En tout cas, il veut parler notamment du droit du sol, mais pas que.
00:26:37Et c'est ce qui va forcément le contraindre.
00:26:39Comme je vous le disais, comme le référendum n'est possible que sur des questions très précises.
00:26:42Sur le coût de l'immigration, par exemple, ça pourrait être envisageable.
00:26:44De manière plus globale, pour avoir ce débat, ça sera forcément compliqué.
00:26:47Le débat à la rigueur, pourquoi pas.
00:26:49Pour obtenir des résultats avec l'Assemblée nationale telle qu'on la connaît aujourd'hui,
00:26:53évidemment, ça sera plus compliqué.
00:26:55Petite réaction d'un ami ?
00:26:57Moi, j'étais en train de penser à cette phrase, à ces derniers propos,
00:27:02qui dit la méthode de la compréhension mutuelle.
00:27:05C'est du Bayrou ?
00:27:07Oui, c'est du Bayrou.
00:27:09Mais c'est quoi votre regard ?
00:27:11Sur cette question de...
00:27:13Vous dites ça, gros.
00:27:15Non, non, non.
00:27:17C'est-à-dire que moi, je constate qu'il fait du Bayrou, en fait.
00:27:20C'est qu'à un moment, il faut s'autoriser à aborder ces questions-là,
00:27:25sans tabou, et avec une volonté, effectivement, de tenir compte aussi
00:27:30de ce que souhaitent aujourd'hui les Français.
00:27:33Et d'ailleurs, même dans une démarche de cohésion nationale.
00:27:36On ne peut pas rester dans ce statu quo, aujourd'hui.
00:27:39Vous voyez combien on est traversé par ces questions-là qui touchent tout.
00:27:45Ce matin, j'ai écouté le maire de Bocaire, par exemple.
00:27:48Sur la question des crèches de Noël dans les mairies,
00:27:54il y a encore 20 ans, on n'en parlait pas.
00:27:57Et il y en avait, jusqu'en 2010.
00:27:59Vous savez qu'il y avait, à la mairie de Paris, une crèche de Noël
00:28:02qui était d'ailleurs très, très visitée.
00:28:04Ça a dit beaucoup de choses, aujourd'hui, en 2025.
00:28:06On en a beaucoup parlé, hier.
00:28:08La question que je me pose, aujourd'hui, c'est quelle France on veut, en fait.
00:28:11Moi, je vous le dis, en tant que personne ici de l'immigration,
00:28:15j'ai envie d'une France qui soit en phase avec ce qu'elle est,
00:28:18son histoire, son patrimoine, sa culture, etc.
00:28:22Je n'ai pas envie que cette France soit grand remplacée
00:28:25dans son identité culturelle, dans son patrimoine.
00:28:28Et je vais même aller plus.
00:28:30Je n'ai pas envie que mon pays d'origine, le Maroc,
00:28:34Lucie, perde ce qu'il est en termes de tradition millénaire, etc.
00:28:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, cette légitime envie
00:28:42de garder sa culture, son patrimoine, son terroir,
00:28:46ses racines judéo-chrétiennes qui ont façonné la France,
00:28:50eh bien, c'est un tabou de le dire, c'est fâchiste de le dire.
00:28:53Eh bien, non. Parce que c'est ce qu'a fait la France.
00:28:56Vous savez quoi ? En 2025, il n'y a jamais eu autant...
00:28:58Moi, j'ai apporté une certaine génération.
00:29:00Je trouve qu'il n'y a jamais eu autant d'interdits, aujourd'hui, en France.
00:29:02Et on s'en est dit beaucoup de choses.
00:29:04J'ai 62 ans, et il fut un temps où, effectivement,
00:29:08on avait beaucoup plus de liberté.
00:29:10Et c'est une France forte de ce qu'elle est,
00:29:12qui peut agréger.
00:29:14Parce qu'on a besoin, quand on est notamment issu de l'immigration,
00:29:16de s'agréger à quelque chose.
00:29:18Si on a un peuple qui dit, bon, on n'est pas un peuple,
00:29:20il faut tout déconstruire,
00:29:22on n'a pas de culture, sans culture,
00:29:24eh bien, quoi que vous voulez, que ces jeunes-là,
00:29:26qui montent, s'agrègent.
00:29:28Les centons, les clashes, etc.
00:29:30En Provence, ça fait vivre,
00:29:32ça fait partie de nos traditions.
00:29:34Et aujourd'hui, ça devient un sujet délicat.
00:29:36Nathan.
00:29:38Je crois que,
00:29:40quand François Bayrou parle
00:29:42de compréhension mutuelle,
00:29:44il a compris le résultat des élections législatives.
00:29:46Ce que peu d'hommes politiques
00:29:48ont accepté de voir en face.
00:29:50Le résultat des élections législatives,
00:29:52j'y reviens parce que c'est central,
00:29:54c'est que personne n'a gagné.
00:29:56Aucun parti politique n'est aujourd'hui en mesure d'appliquer son programme.
00:29:58Pourquoi ?
00:30:00Parce que la France, qui a participé massivement à ces élections,
00:30:02qui a joué le jeu,
00:30:04ça ne s'explique pas par une faible participation,
00:30:06la France montre aujourd'hui
00:30:08qu'elle est divisée en trois blocs
00:30:10idéologiques, sinon
00:30:12hermétiques les uns aux autres,
00:30:14du moins absolument opposés.
00:30:16Un bloc de gauche qui est lui-même,
00:30:18pour centre de gravité, la France insoumise,
00:30:20autrement dit la version la plus radicale de cette gauche possible,
00:30:22un bloc central,
00:30:24et un bloc Marine Le Pen,
00:30:26et une partie de LR, en tout cas les Ciotis, etc.
00:30:28A partir de là,
00:30:30je crois que la seule solution pour s'en sortir,
00:30:32ou bien on décide
00:30:34de pousser la polarisation du débat jusqu'au bout,
00:30:36et alors il ne faudra pas s'étonner
00:30:38quand on arrivera à la situation des Etats-Unis,
00:30:40prise du capital,
00:30:42sentiment de guerre politique permanente,
00:30:44vous savez même
00:30:46qu'aux Etats-Unis, depuis quelques années, c'est très intéressant,
00:30:48le nombre de mariages
00:30:50entre les Républicains et les Démocrates
00:30:52a été divisé, je crois, par deux ou par trois,
00:30:54je n'ai pas le chiffre exact en tête,
00:30:56mais il a diminué drastiquement, c'est très intéressant,
00:30:58ça veut dire que vous avez là une nation qui refuse de faire peuple,
00:31:00alors que globalement, jusqu'alors,
00:31:02on pouvait se marier relativement souvent
00:31:04entre Démocrate et Républicain.
00:31:06Est-ce qu'on veut aller dans cette direction ?
00:31:08Ou est-ce qu'on veut estimer que chacun
00:31:10peut évidemment adhérer à un bloc idéologique ?
00:31:12On peut appartenir à ce bloc de gauche, appartenir plutôt au bloc central,
00:31:14se reconnaître dans un bloc,
00:31:16mais en tout cas comprendre qu'on ne monopolise pas la France,
00:31:18et qu'il y a d'autres blocs,
00:31:20et donc être dans une logique, le mot est à mon avis très important,
00:31:22de compréhension.
00:31:24Dire qu'on veut comprendre les électeurs de tel ou tel bloc,
00:31:26ça ne veut pas dire qu'on adhère à leurs idées,
00:31:28ça ne veut pas dire qu'on va épouser leur programme,
00:31:30ça ne veut pas dire qu'on va être dans une sorte de relativisme,
00:31:32on peut les affronter sur le plan des idées,
00:31:34mais on cherche au moins à les comprendre.
00:31:36Et je crois qu'aujourd'hui, on est quand même dans un grand vide,
00:31:38dans une béance de la compréhension mutuelle.
00:31:40Eh oui, on l'a vu d'ailleurs lors du deuxième tour des législatives,
00:31:46avec cette embouille qui a été mise en place
00:31:48et qui a délégitimé justement
00:31:50cette mobilisation extrêmement forte des Français.
00:31:52Il y a eu quand même une manipulation.
00:31:54Donc moi, quand j'entends compréhension mutuelle,
00:31:56je vois un petit peu la musique,
00:31:58et notamment le fameux front républicain
00:32:00qui a, justement,
00:32:02empêché que les électeurs soient légitimes dans leur vote.
00:32:06Justement, c'était lui-même une mobilisation très forte, ce front républicain,
00:32:10ce que vous appelez une tambouille.
00:32:12Les électeurs, on ne leur a pas mis des pistolets sur la tempe pour leur dire
00:32:14il faut faire ceci ou cela, c'est eux, librement, ils sont adultes.
00:32:16Et le RN était présent dans 500 circonscriptions,
00:32:18et puis avoir 500 députés.
00:32:20C'est vrai, exact.
00:32:22Carima, très rapidement, parce que je voudrais qu'on parle de Robert Ménard,
00:32:24puisque Vanessa Hedberg est avec nous.
00:32:26Elle a été beaucoup sollicitée par les médias
00:32:28depuis l'affaire de Robert Ménard,
00:32:30et elle nous a réservé sa prise de position.
00:32:32Vous avez réservé Thierry ?
00:32:34Je vous en remercie,
00:32:36et on donne la parole à tout le monde, évidemment,
00:32:38sur les émissions de CNews.
00:32:40Carima, rapidement.
00:32:42Non, on n'est pas du tout dans une ère de compréhension mutuelle,
00:32:44et il n'y a pas du tout, je pense,
00:32:46cette volonté non plus.
00:32:48On est plutôt dans une période de polarisation,
00:32:50malheureusement, polarisation extrême,
00:32:52où on en fait des débats finalement moraux,
00:32:54où on revient avec cette tentative,
00:32:56cette tentation de diaboliser l'adversaire.
00:32:58Ce ne sont plus des adversaires,
00:33:00ce sont des ennemis, entre guillemets,
00:33:02à abattre symboliquement.
00:33:04Ils représentent, de l'autre côté, le camp du mal.
00:33:06Je trouve qu'on est beaucoup dans cette logique,
00:33:08étonnamment, très très binaire.
00:33:10Et je trouve ça très triste aussi,
00:33:12je trouve, pour la France,
00:33:14vous savez, moi j'ai des liens avec la France
00:33:16depuis plus de 20 ans,
00:33:18j'ai étudié en France il y a 20 ans,
00:33:20j'habite ici depuis quelques années,
00:33:22je viens ici depuis 20 ans,
00:33:24donc j'ai un attachement,
00:33:26j'aime ce pays,
00:33:28mais je vois que cet immobilisme
00:33:30est en train de détruire le pays.
00:33:32C'est comme si le pays s'auto-injectait
00:33:34une sorte de poison d'immobilité,
00:33:36et il y a une volonté
00:33:38de garder les grands principes,
00:33:40et oui, j'en suis, tant mieux,
00:33:42sauf qu'on ne peut pas faire en sorte
00:33:44justement de mettre des méthodes
00:33:46qui mettent à mal même le pays.
00:33:48Donc ça, je trouve ça extrêmement troublant,
00:33:50et sur des thèmes qui sont importants aujourd'hui,
00:33:52on parlait du droit du sol,
00:33:54la question de l'immigration,
00:33:56de l'identité nationale,
00:33:58qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui?
00:34:00On a été dans une ère, une sorte de déconstruction totale,
00:34:02d'ère de sans-frontierisme,
00:34:04on voit les résultats aujourd'hui,
00:34:06et on voit que, justement,
00:34:08il y a des choses à faire aujourd'hui,
00:34:10et je pense qu'on ne peut plus faire semblant
00:34:12que ça n'existe pas,
00:34:14et ça prend ce fameux courage politique
00:34:16d'appliquer ces méthodes,
00:34:18et j'espère qu'on sera capable de le faire.
00:34:20– Allez, Robert Ménard,
00:34:22on va prendre un peu de temps avec vous,
00:34:24Vanessa Edberg, vous le savez,
00:34:26le maire de Béziers risque lourd,
00:34:28il risque très lourd même,
00:34:30car il a refusé de marier un OQTF en juillet 2023,
00:34:32il va être convoqué par la justice,
00:34:34vous me dites si je me trompe,
00:34:36mais le 18 février prochain, ma chère Vanessa.
00:34:38On va écouter Robert Ménard,
00:34:40qui est évidemment très en colère,
00:34:42il a obtenu le soutien de David Lysnard,
00:34:44le président des maires de France,
00:34:46et puis vous nous réservez en exclusivité
00:34:48votre première déclaration
00:34:50suite à l'intervention de Robert Ménard
00:34:52sous notre antenne, c'était chez Gauthier Le Bret.
00:34:54– J'aurais dû marier quelqu'un
00:34:56dont la loi me dit
00:34:58qu'il ne doit pas être dans la mairie,
00:35:00mais il doit être ramené chez lui,
00:35:02en l'occurrence, en Algérie.
00:35:04Et on m'a dit, écoute, si tu ne veux pas le marier,
00:35:06par quelqu'un d'autre à la mairie, c'est non.
00:35:08C'est un non de principe.
00:35:10J'espère maintenant qu'un certain nombre
00:35:12de mes collègues maires, un certain nombre de gens
00:35:14qui applaudissent au refus
00:35:16que j'ai de marier vont témoigner
00:35:18un tout petit peu de solidarité,
00:35:20parce qu'on en a besoin à Béziers.
00:35:22– Élodie, petite précision,
00:35:24vous donnez la parole à Vanessa.
00:35:26– Justement, le Sénat se penche sur cette question
00:35:28mercredi, je crois, où sera discutée
00:35:30une proposition de loi pour interdire
00:35:32le mariage à une personne qui serait en situation irrégulière.
00:35:34On ne sait pas, ça changera les choses,
00:35:36mais c'est juste pour dire que c'était aussi
00:35:38dans l'actualité parlementaire, du coup.
00:35:40– Alors Vanessa Hedberg, merci en tous les cas
00:35:42de nous avoir réservé cette exclusivité,
00:35:44parce que je sais que vous avez été sollicité
00:35:46par un grand nombre de médias pour prendre la parole
00:35:48et c'est chez nous que vous la prenez.
00:35:50– Oui, c'est vrai Thierry, parce qu'il me semble
00:35:52très important, avant tout,
00:35:54de restaurer, très simplement,
00:35:56la vérité.
00:35:58La vérité, c'est quoi ?
00:36:00Cette personne qui, effectivement, s'est vue refuser
00:36:02le mariage par Robert Ménard
00:36:04est une personne
00:36:06ressortissant algérien
00:36:08qui est arrivée en France mineure.
00:36:10Arrivée à l'âge adulte,
00:36:12il a naturellement
00:36:14procédé aux formalités
00:36:16administratives pour pouvoir obtenir
00:36:18un titre de séjour.
00:36:20Il a naturellement obtenu un récépissé
00:36:22qui est une étape
00:36:24de l'obtention d'un titre de séjour
00:36:26dans l'attente de son titre de séjour.
00:36:28Malheureusement,
00:36:30du fait de l'incurie
00:36:32de la préfecture que nous connaissons,
00:36:34que personne n'ignore, effectivement,
00:36:36les étrangers ont en ce moment grand mal
00:36:38à obtenir le titre de séjour.
00:36:40Effectivement, du fait de l'inertie
00:36:42et du fait du manque de moyens dans les préfectures,
00:36:44il s'est malheureusement
00:36:46retrouvé sans titre de séjour
00:36:48valable, alors même qu'il avait eu son récépissé,
00:36:50alors même qu'il était éligible
00:36:52à ce titre de séjour.
00:36:54Donc, quant au moment où il fait
00:36:56sa demande de titre de séjour,
00:36:58à aucun moment il ne fait une demande pour mariage.
00:37:00Il fait une demande
00:37:02pour jeune adulte, qui est une procédure
00:37:04possible pour les personnes qui sont arrivées mineures.
00:37:08Mon client a fait un CAP
00:37:10pêcheur et matelot,
00:37:12il travaillait,
00:37:14et attention,
00:37:16il n'a jamais été
00:37:18condamné, ni en France,
00:37:20ni en Algérie.
00:37:22Ce qui s'est passé, il a été
00:37:24connu des services de police,
00:37:26entendu par la police
00:37:28pour une affaire de vélo volé,
00:37:30il s'agissait là
00:37:32d'un délit de facieste,
00:37:34aussitôt auditionné, aussitôt
00:37:36relâché, il n'a juste
00:37:38été connu des services de police.
00:37:40Effectivement,
00:37:42se retrouvant sans titre
00:37:44de séjour du fait
00:37:46de l'incurie de la préfecture,
00:37:48il a été frappé d'une
00:37:50obligation de quitter le territoire français.
00:37:52Je voudrais quand même rappeler que CNews a fait
00:37:54une étude très intéressante
00:37:56qui, je pense, était
00:37:58révélataire de l'impartialité
00:38:00de votre information.
00:38:02C'était de dire
00:38:04que 98,8%
00:38:06des personnes
00:38:08frappées par une OQTF
00:38:10n'ont jamais été condamnées.
00:38:12Moi, je voudrais quand même rappeler
00:38:14parce que le terme OQTF,
00:38:16on a l'impression que ça désigne des terroristes,
00:38:18des fichiers S, ou même des personnes qui ont été
00:38:20déjà condamnées. Pas du tout.
00:38:22Une obligation de quitter le territoire français.
00:38:24C'est une décision
00:38:26administrative qui est prise
00:38:28par le préfet, qui souvent
00:38:30n'est pas offé
00:38:32des éléments d'information lui permettant
00:38:34de pouvoir prendre cette décision.
00:38:36C'est pour ça que le tribunal
00:38:38administratif, et c'est important,
00:38:40nous faisons avancer la France aujourd'hui
00:38:42par ce dossier, c'est pour ça que le
00:38:44tribunal administratif est engorgé
00:38:46par le contentieux
00:38:48des étrangers, car les préfets
00:38:50prennent des obligations
00:38:52de quitter le territoire français, alors même
00:38:54qu'ils n'ont pas tous les éléments
00:38:56pour prendre cette décision.
00:38:58Pourquoi ? Car il existe normalement
00:39:00une étape de la procédure qui n'est jamais
00:39:02respectée. Faute de moyens.
00:39:04C'est quoi cette étape de la procédure ?
00:39:06Mais on peut comprendre que Robert Ménard ne souhaite pas marier
00:39:08une personne placée sous OQTF.
00:39:10C'est compréhensible.
00:39:12Robert Ménard, quand il doit
00:39:14marier, il est, alors j'en reviens
00:39:16si vous le souhaitez.
00:39:18J'entends ce que vous dites, mais...
00:39:20Robert Ménard,
00:39:22quand il prend la décision de ne pas
00:39:24marier mon client, il n'agit pas
00:39:26en tant que maire, mais en tant qu'officier
00:39:28d'état civil.
00:39:30Il a eu une suspicion,
00:39:32peut-être légitime soit-elle,
00:39:34de mariage blanc. Aussi, il a entendu...
00:39:36Il l'a dit clairement chez Gauthier Lebret.
00:39:38Aussi, il a entendu,
00:39:40de façon isolée, le couple,
00:39:42et il a constaté une
00:39:44parfaite cohérence, homogénéité
00:39:46dans leur discours. En dépit de ça,
00:39:48il a quand même saisi le parquet,
00:39:50qui a donné
00:39:52autorisation à Robert Ménard
00:39:54de les marier, car
00:39:56il n'y avait absolument aucun
00:39:58élément dans le dossier qui pouvait laisser
00:40:00présager un mariage blanc.
00:40:02Ils vivaient ensemble depuis plusieurs années.
00:40:04Vous avez entendu ce que disait Robert Ménard.
00:40:06C'est pour ça que je vous ai passé la réaction de Robert Ménard.
00:40:08Tout à fait. J'ai entendu, et c'est pour ça
00:40:10que je vous remercie de pouvoir lui répondre.
00:40:12Donc,
00:40:14je vous disais qu'effectivement,
00:40:16au moment où il décide
00:40:18en conscience,
00:40:20en connaissance, alors même
00:40:22que le parquet lui a
00:40:24ordonné de marier
00:40:26ces gens-là, il décide
00:40:28de façon intentionnelle et
00:40:30préméditée de violer la loi.
00:40:32C'est là où on doit être choqués.
00:40:34Effectivement, c'est un élu de la République
00:40:36qui a été élu pour
00:40:38servir la loi.
00:40:40S'il n'est pas d'accord,
00:40:42on fait connaître nos idées.
00:40:44C'est l'Assemblée nationale qui
00:40:46vient légiférer, les élus qui viennent
00:40:48appliquer le droit et la situation
00:40:50administrative de mon client qui est en cours
00:40:52devant le tribunal administratif.
00:40:54Rapidement, deux mots carrément,
00:40:56parce qu'on ne peut pas déborder là.
00:40:58En tout respect, j'entends, vous êtes l'avocate
00:41:00du couple, c'est très bien,
00:41:02mais la question de base, ça reste quand même
00:41:04est-ce que oui ou non, on doit
00:41:06marier, est-ce qu'on peut marier
00:41:08quelqu'un qui est sous-occupé? Comme on dit, ça ne veut pas dire
00:41:10que la personne est criminelle.
00:41:12La réponse, pour moi,
00:41:14c'est le gros bon sang, comme on dit.
00:41:16La réponse, c'est non.
00:41:18La loi dit que
00:41:20il est obligé.
00:41:22La Convention européenne l'oblige
00:41:24et le droit communautaire l'oblige également.
00:41:26C'est une violation des
00:41:28droits fondamentaux.
00:41:30Si on regarde cette question-là,
00:41:32j'espère qu'elle va être tranchée.
00:41:34Pour moi, ça n'a aucun sens.
00:41:36On parlait tout à l'heure
00:41:38de ces règlements
00:41:40et de ces lois qui vont même à l'encontre
00:41:42des intérêts de la sécurité
00:41:44d'un pays et de ses citoyens
00:41:46qu'on essaie, comme pays,
00:41:48de trouver des solutions pour faciliter
00:41:50que ce soit les expulsions ou quoi que ce soit.
00:41:52Si la situation se régule par la suite,
00:41:54parfait, il pourra être marié.
00:41:56C'est tout.
00:41:58On pourra en débattre plus longuement.
00:42:00Mais sur le principe,
00:42:02au contraire, je pense que...
00:42:04Il serait intéressant de faire un débat
00:42:06entre vous et Robert Ménard.
00:42:08En tous les cas, Robert Ménard a pu s'exprimer
00:42:10chez Gauthier Lebret
00:42:12et vous avez pu vous exprimer
00:42:14chez nous et en exclusivité.
00:42:16Je vous remercie vivement.
00:42:18On donne la parole à tout le monde dans ces dossiers.
00:42:20Désolé, mon cher Nathan,
00:42:22vous vouliez dire quelque chose.
00:42:24C'est pas grave.
00:42:26L'ironie de l'histoire, c'est que Robert Ménard
00:42:28a pratiqué ce qui s'appelle la désobéissance civile.
00:42:30Violer la loi au nom d'une conviction politique.
00:42:32Or, il passe son temps à critiquer ceux
00:42:34qui font la désobéissance civile dans le camp d'en face.
00:42:36En tous les cas, Robert Ménard a pu s'exprimer.
00:42:38Vanessa Hildberg a pu s'exprimer.
00:42:40C'est la vocation de CNews de donner la parole à tout le monde.
00:42:42On se retrouve dans quelques instants.
00:42:48Rebonjour, merci de nous accueillir.
00:42:50C'est la deuxième partie de votre mini-news week-end.
00:42:52Je vous présente notre équipe du dimanche
00:42:54dans quelques instants.
00:42:56Tout de suite, le sommaire de cette partie.
00:42:58A la une, l'émotion, la colère
00:43:00et surtout l'incompréhension
00:43:02de ce qui s'est passé.
00:43:04La collégienne a été retrouvée morte dans un bois
00:43:06non loin du lotissement
00:43:08où elle vivait avec sa famille.
00:43:10On sera sur place avec nos équipes.
00:43:12Tanguy Hamon nous fera un point complet
00:43:14sur l'enquête.
00:43:16On évoquera également notre sondage
00:43:18CNews Europe 1L2JDD
00:43:20avec cette question.
00:43:22Faut-il supprimer les allocations familiales
00:43:24aux parents de mineurs délinquants ?
00:43:26La réponse dans notre émission
00:43:28et le débat avec nos invités du jour.
00:43:30Enfin, on reviendra sur les images
00:43:32choquantes. Oui, choquantes.
00:43:34Celles des trois otages israéliens libérés hier par le Hamas.
00:43:36Des images terribles
00:43:38qui nous rappellent les pires heures de notre histoire.
00:43:40On sera avec Pierre Rehov,
00:43:42reporter franco-israélien.
00:43:44Voilà pour notre menu.
00:43:46Mais à 12h30, on fait un nouveau tour
00:43:48de l'information avec vous.
00:43:50Sandra Chumbo.
00:43:52Et on commence avec cette information
00:43:54qui nous emmène en Israël.
00:43:56Les conséquences de 491 jours en captivité
00:43:58sont manifestes selon les médecins
00:44:00qui ont examiné les trois otages
00:44:02libérés hier.
00:44:04Des hommes épuisés et en détresse nutritionnelle.
00:44:06L'équipe médicale évoque une situation
00:44:08plus grave cette fois-ci par rapport aux libérations
00:44:10précédentes. Suite à ces images
00:44:12choquantes, Benyamin Netanyahou,
00:44:14le Premier ministre israélien, a une nouvelle fois
00:44:16promis d'éliminer le Hamas.
00:44:18Le couple placé en garde à vue
00:44:20après le meurtre de Louise a été relâché
00:44:22selon les premiers éléments de l'enquête.
00:44:24La collégienne de 11 ans a été poignardée à plusieurs reprises.
00:44:26A ce stade, aucun élément ne permet
00:44:28d'affirmer que des violences sexuelles ont été commises.
00:44:30Louise, pour le rappel,
00:44:32a été retrouvée sans vie dans un bois
00:44:34dans la nuit de vendredi à samedi après avoir
00:44:36disparu à la sortie de son collège.
00:44:38Et puis le ministre de l'Intérieur a lancé
00:44:40une campagne de lutte contre le narco-banditisme,
00:44:42la consommation et le trafic de stupéfiants.
00:44:44Un clip a été dévoilé lors du lancement
00:44:46cette semaine. L'objectif,
00:44:48sensibiliser et responsabiliser
00:44:50les consommateurs de drogue.
00:44:52Selon les chiffres du gouvernement, en 2024,
00:44:54les gendarmes ont verbalisé plus de 85 000
00:44:56consommateurs de stupéfiants.
00:44:58Vous allez revenir en détail
00:45:00sur ces informations, Thierry.
00:45:02Évidemment, merci beaucoup Sandra.
00:45:04Avec nous ce dimanche, Naïmah M. Fadel, Nathan Devers,
00:45:06Karim Abouiq, Vanessa Edberg et
00:45:08Tanguy Hamon qui nous a rejoints.
00:45:10On va commencer, évidemment, vous l'évoquiez
00:45:12ma chère Sandra, on va commencer par ce drame
00:45:14absolu à Épinay-sur-Orge.
00:45:16Le meurtre de Louise,
00:45:1811 ans, la collégienne a été retrouvée
00:45:20morte dans un bois dans la nuit de
00:45:22vendredi à samedi.
00:45:24On va faire le point dans quelques instants avec vous, mon cher
00:45:26Tanguy, mais on va retrouver sur place notre
00:45:28équipe, Maxime Legay et Charles Baget.
00:45:30L'émotion, je le disais, Maxime,
00:45:32est immense
00:45:34dans la commune.
00:45:36Oui,
00:45:38bonjour Thierry, effectivement,
00:45:40sidération, effroi, tristesse,
00:45:42voilà dans quel état d'esprit
00:45:44se trouvent les habitants d'Épinay-sur-Orge
00:45:46qui sont venus en nombre depuis
00:45:48hier rendre hommage à
00:45:50Louise, cette fillette de 11 ans
00:45:52poignardée à mort, des habitants,
00:45:54des camarades de classe qui sont venus
00:45:56spontanément déposer
00:45:58des fleurs devant son
00:46:00établissement scolaire, des bougies
00:46:02mais également des mots sur
00:46:04lesquels on peut lire
00:46:06les étoiles pleurent et nos cœurs crient
00:46:08plus jamais ça, des
00:46:10riverains qui sont évidemment
00:46:12encore abasourdis et meurtris
00:46:14par la nouvelle. Ils se sont
00:46:16confiés à notre micro avec Charles
00:46:18On est choqués,
00:46:20on s'imagine pas
00:46:22que ce genre de choses puisse arriver
00:46:24à côté, quoi.
00:46:26J'ai 4 enfants, donc forcément, oui,
00:46:28j'ai peur, j'ai très très peur.
00:46:30Ça nous fait mal, très mal
00:46:32pour les parents, pour le petit
00:46:34et le pauvre, avoir une meurtre comme ça,
00:46:36c'est pas juste.
00:46:38Je suis en colère,
00:46:40je suis en colère qu'on nous
00:46:42protège pas, qu'on ne protège pas nos enfants.
00:46:44Je suis une maman avant tout, je pense très fort
00:46:46à ces parents qui ont perdu
00:46:48leur petite fille.
00:46:50Je me dis pour sa famille, pour ses amis
00:46:52qui ont été là, qui sont tristes,
00:46:54pour les soutenir, car
00:46:56elles en ont besoin,
00:46:58parce que c'est du mal à vivre
00:47:00de perdre quelqu'un de très cher
00:47:02et très jeune.
00:47:04Une émotion très vive
00:47:06à laquelle s'ajoute de l'incompréhension
00:47:08pourquoi s'en être pris
00:47:10ainsi à une telle fillette de 11 ans.
00:47:12L'enquête qui ne fait que débuter
00:47:14apportera probablement
00:47:16son lot de réponses, mais pour l'instant
00:47:18l'heure est surtout et avant tout
00:47:20au recueillement, ici à Épinay-sur-Orge.
00:47:22Merci beaucoup
00:47:24Maxime Neuguet et Charles Bajet,
00:47:26on le comprend aisément.
00:47:28Tanguy Hamon, vous êtes notre spécialiste police-justice,
00:47:30on en est où de l'enquête
00:47:32au moment où on se parle ?
00:47:34Au moment où on se parle, il n'y a plus
00:47:36aucune personne en garde à vue.
00:47:38Le couple qui avait été interpellé dans la nuit
00:47:40de vendredi à samedi
00:47:42a été libéré sans poursuite judiciaire
00:47:44à ce stade. Les enquêteurs
00:47:46pensaient que l'homme de ce coup
00:47:48pouvait avoir un lien avec le meurtre
00:47:50de Louise, mais les vérifications
00:47:52qu'ils ont faites et les réponses qu'il a
00:47:54données à leurs interrogatoires ont permis
00:47:56de le dédouaner. On recherche
00:47:58toujours qui a pu commettre le crime.
00:48:00Je le rappelle, Louise a été tuée
00:48:02par plusieurs coups portés par un objet
00:48:04tranchant, des coups qui ont
00:48:06touché des zones vitales, nous a indiqué
00:48:08le parquet suite à l'autopsie de son corps.
00:48:10Chose importante, aucun
00:48:12élément ne permet pour le moment d'affirmer
00:48:14que des violences sexuelles ont été
00:48:16commises à son nom contre.
00:48:18L'enquête donc se poursuit.
00:48:20Il y a énormément d'hypothèses
00:48:22sur ce qui a pu
00:48:24lui arriver. Tout est
00:48:26envisagé. Une source policière me parlait
00:48:28par exemple d'une mauvaise rencontre, d'un
00:48:30rôdeur qui a croisé sa route.
00:48:32On peut penser aussi à un prédateur
00:48:34qui l'a suivi depuis sa sortie
00:48:36du collège. Il y a aussi la
00:48:38possibilité qu'on lui a envoulé spécialement
00:48:40à elle un camarade,
00:48:42une camarade de classe par exemple,
00:48:44ou alors qu'on s'en soit pris à
00:48:46elle pour se venger ou pour faire mal,
00:48:48pour faire du mal à un de ses
00:48:50proches. Bref, tout est sur la table.
00:48:52Le travail des enquêteurs est énorme
00:48:54et on espère évidemment pour la
00:48:56famille que des réponses
00:48:58vont leur être apportées.
00:49:00Et c'est toujours la même chose dans ce genre
00:49:02de situation dramatique.
00:49:04On pense évidemment à la famille,
00:49:06mais également aux habitants, à l'inquiétude
00:49:08que cela génère tant qu'on ne sait pas
00:49:10ce qui s'est produit. On imagine
00:49:12aisément. Écoutez, le maire d'Épinay-sur-Ange,
00:49:14puisqu'il y avait une messe,
00:49:16je crois hier soir, qui avait été organisée
00:49:18en mémoire de la
00:49:20petite Louise, et le maire s'est exprimé,
00:49:22Olivier Marchand.
00:49:24Épinay se caractérise quand même
00:49:26par une sorte de ville-village.
00:49:28Il y a comme une vraie culture
00:49:30de la vie collective et vraiment
00:49:32une société de solidarité. Et la preuve,
00:49:34la témoignage de ce soir est un beau témoignage
00:49:36en tout cas de cette solidarité.
00:49:38Cela s'est fait dans un cadre religieux, mais
00:49:40on est totalement humanistes ce soir.
00:49:42Je pense qu'on est tous présents.
00:49:44Et surtout, on pense surtout à la famille
00:49:46parce que c'est quand même elle qui traverse
00:49:48une période vraiment difficile.
00:49:50Est-ce qu'une marche blanche va être organisée ?
00:49:52On le saura. On va voir ça avec la famille. C'est la famille
00:49:54qui nous dira ses intentions sur ce sujet-là.
00:49:56Et oui, on comprend
00:49:58aisément, c'est ce que je vous disais.
00:50:00On comprend l'inquiétude de la famille
00:50:02sur place et l'inquiétude des habitants.
00:50:04C'est ce que disait le maire.
00:50:06C'est une vie de village.
00:50:08Oui, c'est
00:50:10une immense tristesse évidemment.
00:50:12Un mélange de colère aussi.
00:50:14On a une pensée bien sûr
00:50:16pour la famille.
00:50:18Perdre un enfant, c'est la pire chose.
00:50:20Perdre en plus son enfant dans des circonstances
00:50:22aussi atroces,
00:50:24il n'y a pas de mots.
00:50:26Et on a l'impression qu'il y a des prénoms comme ça
00:50:28qui s'ajoutent semaine après semaine.
00:50:30Des mineurs. Cette fois-ci,
00:50:32c'est une enfant. On se demande d'ailleurs
00:50:34comment est-ce possible que quelqu'un puisse
00:50:36infliger un tel mal
00:50:38à un enfant, à une petite fille
00:50:40de 11 ans.
00:50:42C'est juste abobinable. Il n'y a juste pas
00:50:44de mots. Et donc, comme je disais,
00:50:46des prénoms comme ça qui se rajoutent.
00:50:48Thomas, Nicolas, Philippine.
00:50:52Et j'en passe.
00:50:54Et maintenant, la petite Louise.
00:50:56Qu'est-ce que ça nous dit aussi?
00:50:58Ça nous dit que finalement,
00:51:00s'il y a un enfant de 11 ans,
00:51:02dans une petite commune,
00:51:04tranquille,
00:51:06il n'y a plus personne qui est à l'abri.
00:51:08Et on se dit que le risque zéro n'existe pas.
00:51:12Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette affaire
00:51:14en attendant, évidemment.
00:51:16Et Tanguy, vous suivez
00:51:18cette affaire pour CNews.
00:51:20On va prendre la direction de Marseille,
00:51:22si vous le voulez bien, avec là aussi
00:51:24le ras-le-bol des habitants d'un quartier,
00:51:26la Cayolle. C'est situé au sud
00:51:28de Marseille.
00:51:30Là-bas, un homme a été abattu près d'un point
00:51:32de Dille, situé juste à côté
00:51:34d'une école. C'était dimanche
00:51:36dernier. Les riverains demandent
00:51:38l'installation de caméras de vidéosurveillance
00:51:40près des lieux du drame. On voit tout cela avec un reportage
00:51:42de Stéphanie Rouquier.
00:51:44Dans le quartier
00:51:46de la Cayolle, au sud de Marseille,
00:51:48une nouvelle fusillade a éclaté
00:51:50dimanche dernier. Un jeune homme,
00:51:52âgé d'une vingtaine d'années, a été retrouvé
00:51:54mort à quelques mètres d'un point de Dille,
00:51:56juste devant l'école.
00:51:58Les parents d'élèves sont désemparés.
00:52:00Croyez-moi que les balles,
00:52:02maintenant, c'est les reconnaître.
00:52:04Il y a beaucoup de règlements de comptes
00:52:06devant l'école, et ce n'est pas normal.
00:52:08Même les petits, le matin, ils se lèvent
00:52:10« Maman, on va pas à l'école ».
00:52:12Ils vous disent quoi ? Qu'ils ont peur ?
00:52:14Ah oui, clairement oui.
00:52:16Depuis dix ans, les violences se répètent dans ce quartier
00:52:18et elles s'accélèrent ces derniers mois.
00:52:20En septembre dernier,
00:52:22un homme a été tué par balles,
00:52:24deux autres personnes ont été blessées grièvement.
00:52:26Un an plus tôt, des balles
00:52:28avaient même été retrouvées dans la cour de l'école.
00:52:30De nombreux habitants réclament
00:52:32l'installation d'un système de vidéosurveillance
00:52:34pour sécuriser le secteur.
00:52:36D'autres, en revanche,
00:52:38ne voient aucun espoir.
00:52:40Tout le temps, il y a des descentes, tout le temps, il se passe des choses,
00:52:42mais ça ne changera jamais.
00:52:44Venir chercher son enfant, le matin, il y a la police,
00:52:46le midi, la police, le soir, la police.
00:52:48Quand on sort de l'école, il y a des descentes,
00:52:50il n'y a même pas trop de vie.
00:52:52Il y a plus de police qui tourne, qui vient,
00:52:54mais après, ça revient, je veux dire.
00:52:56Après, ça recommence.
00:52:58Mais là, je ne pense pas qu'il y a quelque chose à faire.
00:53:00Depuis des mois,
00:53:02les autorités mènent des opérations de sécurisation
00:53:04dans le quartier.
00:53:06Le dispositif vient d'être renforcé.
00:53:10Vanessa Edberg,
00:53:12là, on voit cette situation
00:53:14du quartier de la Cayolle,
00:53:16des points de deal. En fait, les dealers sont partout.
00:53:18Ce n'est pas la première fois qu'on évoque des dealers
00:53:20près d'une école. Là, c'est à Marseille,
00:53:22mais on a évoqué d'autres exemples dans d'autres villes.
00:53:24Bien sûr. Moi, ce qui me
00:53:26heurte beaucoup, c'est de voir
00:53:28ces familles désemparées, ces familles
00:53:30qui, souvent, n'ont malheureusement pas
00:53:32le luxe de pouvoir déménager parce que
00:53:34elles, effectivement, vivent
00:53:36dans des quartiers défavorisés
00:53:38où la délinquance règne
00:53:40et où le danger est présent
00:53:42pour nos enfants, notamment.
00:53:44Quand je dis nos enfants, oui, ce sont nos enfants,
00:53:46de la République, que nous avons
00:53:48le devoir immédiat
00:53:50de protéger. Ça doit être la sécurité.
00:53:52Là, ce sont les actions qui doivent être
00:53:54mises en œuvre rapidement.
00:53:56Il y a, évidemment,
00:53:58comme ils l'ont très bien dit dans ce reportage,
00:54:00la possibilité de mettre des vidéosurveillances
00:54:02et, effectivement, je pense
00:54:04qu'il est indispensable, désormais,
00:54:06d'armer la police municipale.
00:54:08C'est une revendication
00:54:10qui est faite par tous les maires
00:54:12de France et je pense que
00:54:14si on n'arme pas...
00:54:16– Pas tous les maires. Certains n'en veulent pas, Vanessa, si je puis me permettre.
00:54:18– Pas beaucoup, mais certains n'en veulent pas,
00:54:20d'une certaine couleur, vous le savez.
00:54:22– Oui, mais, effectivement, je pense
00:54:24qu'à Marseille, au-delà
00:54:26d'armer la police municipale, il faudrait, évidemment,
00:54:28je pense, prendre des mesures
00:54:30plus drastiques comme de
00:54:32éventuellement faire rentrer les militaires
00:54:34si cela est nécessaire et si nous n'avons
00:54:36pas d'autre choix, le choix matériel
00:54:38pour pouvoir lutter contre ces trafiquants
00:54:40et pour pouvoir protéger nos
00:54:42enfants qui sont la priorité.
00:54:44– Bah, il m'a une fadade.
00:54:46– Pour rejoindre ce que vient de dire
00:54:48Vanessa, que je remercie
00:54:50parce que, effectivement, c'est des paroles comme ça
00:54:52qui attendent les habitants des
00:54:54quartiers et on pourrait se dire
00:54:56qu'il faudrait le souci de ces
00:54:58habitants et notamment expulser
00:55:00les familles délinquantes. La plupart,
00:55:02la majorité de ceux qui trafiquent
00:55:04dans les quartiers habitent les quartiers.
00:55:06Ils sont connus. Malheureusement,
00:55:08aujourd'hui, on n'a pas la possibilité de les expulser,
00:55:10notamment des logements
00:55:12sociaux et qu'ils ne soient
00:55:14pas dans la solidarité
00:55:16nationale au niveau
00:55:18social. Moi, je pense qu'il y a vraiment
00:55:20une question de non-assistance à habitants
00:55:22en danger et je me pose la
00:55:24question aujourd'hui, est-ce qu'il
00:55:26ne devrait pas y avoir une plainte contre l'État ?
00:55:28Parce que l'État a la sécurité
00:55:30et la protection de tous les
00:55:32habitants et notamment
00:55:34dans tous les quartiers et quel que soit
00:55:36le lieu d'habitation. – Oui, ce que disent
00:55:38les habitants, il y a des policiers qui passent.
00:55:40– Oui, mais ça ne suffit
00:55:42pas parce que les points de deal, ils sont dans les quartiers
00:55:44en général, les points de deal. Ils sont
00:55:46souvent à côté des collèges aussi,
00:55:48à côté des lycées,
00:55:50tous les policiers peuvent vous en
00:55:52parler, sauf qu'on ne peut pas parce que
00:55:54tout simplement, comme ils disent souvent,
00:55:56on fait un petit tour, on s'en va,
00:55:58les points de deal,
00:56:00les dealers se remettent dans les
00:56:02mêmes emplacements. – Oui, mais c'est à chaque fois le même scénario.
00:56:04– Et moi, je crois vraiment qu'à un moment,
00:56:06il faut arrêter de tourner en rond parce que sinon
00:56:08on n'y arrivera jamais et je pense que
00:56:10ce qu'a dit Vanessa concernant les militaires,
00:56:12moi je pense qu'aujourd'hui, il faut
00:56:14aller dans ces quartiers, il faut déloger,
00:56:16s'il y a les militaires, effectivement
00:56:18je pense que ça sera une autre donne
00:56:20et que ces dealers,
00:56:22ces trafiquants de drogue, ils ne sont pas fous,
00:56:24c'est d'ailleurs que si à un moment on leur dit
00:56:26les militaires vont venir,
00:56:28ils vont passer dans tous les immeubles, ils vont
00:56:30aller chercher là où se cache effectivement
00:56:32toute cette,
00:56:34comment dirais-je, la drogue,
00:56:36dans les caves
00:56:38ou dans les appartements,
00:56:40chercher aussi
00:56:42les armes,
00:56:44je peux vous dire que la donne changera.
00:56:46– Oui, mais j'entends ce que vous dites Naïma, mais…
00:56:48– De toute façon, je prends le pari avec vous,
00:56:50vous allez voir, parce que le problème
00:56:52c'est que ça va arriver, forcément
00:56:54à un moment on n'aura plus
00:56:56d'autre choix que d'envoyer
00:56:58les militaires. On ne peut pas laisser ces
00:57:00gamins aujourd'hui à la main de
00:57:02ces narcotrafiquants,
00:57:04aujourd'hui nous avons des gamins, des mineurs
00:57:06qui en crèvent, nous avons aussi des mineurs
00:57:08qui aujourd'hui prennent les armes.
00:57:10– Mais vous savez bien que certains narcotrafiquants tiennent des quartiers.
00:57:12– Il faut arrêter la moraline
00:57:14à deux balles, il faut arrêter tout ça,
00:57:16mais ils tiennent justement les quartiers.
00:57:18– Ils apportent des colis aux gens
00:57:20les plus défavorisés, etc. On l'a évoqué
00:57:22combien de fois sur ce plateau ? – On est en état de droit
00:57:24ou on ne l'est pas ? – Oui, c'est ça, mais il faut
00:57:26effectivement taper du poing sur la table,
00:57:28et vous avez raison de le rappeler, je ne conteste pas,
00:57:30évidemment, mais on en a tellement,
00:57:32tellement parlé. – Mais on va y arriver.
00:57:34– À une époque, les dealers se cachaient,
00:57:36ils ne se cachent plus, c'est ça aussi qui a changé.
00:57:38Ils affichent plein de métarifs, etc.
00:57:40dans les halls d'immeuble, enfin, voilà.
00:57:42– Ou alors, vous savez Thierry, comme tout à l'heure
00:57:44on le disait, la question de l'état
00:57:46du droit, qu'il faut revoir
00:57:48et qu'il soit beaucoup
00:57:50plus contextualisé, que nos élus,
00:57:52nos parlementaires prennent aussi
00:57:54en responsabilité
00:57:56et fassent leur devoir, ce qu'on attend
00:57:58de protéger
00:58:00les Français.
00:58:02Sinon, on dit aux gens,
00:58:04écoutez, il n'y a pas d'autre solution,
00:58:06qu'ils continuent à se tuer, sauf qu'aujourd'hui
00:58:08on laisse les quartiers, entre guillemets,
00:58:10se tuer entre eux, sauf qu'aujourd'hui
00:58:12c'est en train d'être délocalisé,
00:58:14notamment dans la ruralité. – Et puis ce n'est pas juste
00:58:16entre eux, c'est qu'il y a beaucoup de victimes collatérales.
00:58:18– Bien sûr, on l'a vu notamment en Marseille.
00:58:20– Exactement. – Cette jeune
00:58:22fille, cette étudiante qui a pris une balle,
00:58:24qui n'était pas destinée.
00:58:26– Qui travaillait tranquillement et qui a reçu une balle.
00:58:28– Ce monsieur qui dormait dans son lit,
00:58:30qui s'est pris une balle. Le petit, je ne sais plus
00:58:32comment il s'appelle, qui
00:58:34rentrait d'un restaurant avec son oncle,
00:58:36qui s'est pris une balle. Alors, c'est pas grave.
00:58:38C'est pas grave, tout c'est mort.
00:58:40C'est pas grave que des innocents meurent.
00:58:42Mais à un moment, voilà, il faut décider.
00:58:44– Karima et Nathan.
00:58:46– On revient encore, on parlait
00:58:48un peu plus tôt de l'État
00:58:50de droit, l'État de droit qui
00:58:52finalement en vient à protéger
00:58:54des criminels récidivistes.
00:58:56Mais est-ce qu'on peut
00:58:58aussi armer cet État du droit
00:59:00pour protéger
00:59:02les victimes, en fait? C'est ça, en fait.
00:59:04Donc, moi, je veux bien qu'il y ait
00:59:06un arsenal judiciaire pour éviter
00:59:08que le système abuse
00:59:10et finalement
00:59:12fasse en sorte qu'il y ait des individus,
00:59:14bon, c'est ça, le système
00:59:16abuse d'eux, mais là, c'est l'inverse, en fait.
00:59:18On voit que ce sont des citoyens
00:59:20qui n'arrivent plus à être protégés.
00:59:22Donc, pour ce qui est de la lutte
00:59:24contre les narcotrafics, on a vu qu'elle est
00:59:26multiforme, comme on dit.
00:59:28Il y a la question de la saisie,
00:59:30d'augmenter les fameuses saisies,
00:59:32le renseignement.
00:59:34Si vous embauchez des mineurs,
00:59:36ça doit être associé à la traite des personnes,
00:59:38donc ça doit être vraiment beaucoup
00:59:40plus sévère, ou à tout le moins,
00:59:42dès les premières offenses, et tout de suite,
00:59:44on doit agir, quand on parle, même pour
00:59:46la délinquance, des peines courtes, très
00:59:48rapides, peines courtes immédiates.
00:59:50Ça, c'est très important pour
00:59:52casser le cycle de cette délinquance.
00:59:54Le parquet qui est dédié,
00:59:56il y a beaucoup de choses. La présence
00:59:58policière, c'est une chose, sauf que ça ne peut pas être
01:00:00comme ça de temps en temps. Il faut qu'il y ait
01:00:02une présence soutenue, des effectifs soutenus.
01:00:04Évidemment, tout l'aspect de la prévention
01:00:06et la réponse judiciaire.
01:00:08Donc, on voit que c'est un combat
01:00:10qui est dur à mener, mais
01:00:12on a fait le choix, en France, de dire,
01:00:14bon, bien, tout ça, on se bat contre
01:00:16le narcotrafic, bien, on n'a pas le choix de mettre les moyens.
01:00:18– C'est ça, je vous fais réagir tout de suite,
01:00:20mais ça permettra
01:00:22d'étayer également vos
01:00:24arguments, mon cher Nathan.
01:00:26Avec ce sondage CNews,
01:00:28journal du dimanche chez Europe 1,
01:00:30avec cette question qu'on vous a posée, faut-il supprimer
01:00:32les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants ?
01:00:34Regardez la réponse, là aussi,
01:00:36sans trop de surprises, 77%
01:00:38oui, 22%
01:00:40non.
01:00:42On a la réponse avec
01:00:44les partis politiques aussi, me dit-on ?
01:00:46– Exactement, ben voilà, faut-il supprimer.
01:00:48Donc, vous voyez,
01:00:50c'est pas le bon, on le verra après.
01:00:52Ok, Samuel, on le verra après,
01:00:54on vous le montrera après.
01:00:56Réponse et analyse
01:00:58et regard, Nathan Devers.
01:01:00– Il y a un mot qui n'a pas été prononcé
01:01:02depuis tout à l'heure, c'est le mot de mafia.
01:01:04Je crois qu'il est très important de poser ce mot.
01:01:06Parce que quand on parle de trafiquants de drogue,
01:01:08quand on parle de victimes
01:01:10collatérales,
01:01:12de balles perdues, etc.,
01:01:14il faut poser au centre
01:01:16le mot de mafia. Parce que qu'est-ce que c'est que la mafia ?
01:01:18La mafia,
01:01:20c'est une organisation criminelle
01:01:22qui, non contente
01:01:24de mener ici et là des crimes,
01:01:26de mener ici et là des trafics
01:01:28qui sont illégaux, et bien
01:01:30qui s'empare d'un certain nombre de territoires
01:01:32et qui tend à concurrencer,
01:01:34voire à remplacer
01:01:36l'autorité de l'État.
01:01:38Quand on parle de mafia, on ne peut pas
01:01:40ne pas penser à ce qui se passe
01:01:42ou ce qui s'est passé surtout
01:01:44dans le sud de l'Italie pendant un certain moment,
01:01:46au livre de Roberto Saviano, etc.
01:01:48On n'est évidemment pas trait pour trait,
01:01:50mais on est dans une dynamique commune.
01:01:52Et pourquoi c'est important de parler du mot de mafia ?
01:01:54Parce que la mafia, elle grandit
01:01:56toujours sur le fond d'un vide.
01:01:58Et ce vide, c'est en effet le vide de l'État.
01:02:00Mais avant même de parler
01:02:02de solutions policières,
01:02:04pénales, etc., il faut quand même
01:02:06voir que ce qui rend possible
01:02:08le fait que ces mafias
01:02:10aient pu prospérer ainsi et obtenir
01:02:12autant d'autorité, c'est systématiquement
01:02:14le vide de l'État dans tous les domaines.
01:02:16Comme il a été souvent relevé,
01:02:18les gens qui travaillent dans ces réseaux
01:02:20sont, pour les plus jeunes,
01:02:22en tout cas pour les guetteurs, sont
01:02:24recrutés dès l'âge de 14-15 ans,
01:02:26parfois même moins. Donc ça,
01:02:28évidemment, déjà, quand on est de gauche, on ne peut pas,
01:02:30si vous voulez, être insensible
01:02:32à la question du travail des enfants. On a l'impression
01:02:34de revenir au temps de Victor Hugo.
01:02:36Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe
01:02:38pour qu'un enfant de 11, 12,
01:02:4013, 14 ans se fasse recruter
01:02:42dans une organisation criminelle
01:02:44signant avec elle un pacte faustien ?
01:02:46Parce que quand vous commencez à travailler pour ces mafias,
01:02:48il y a trois issues possibles. Il y a la prison,
01:02:50il y a la mort et
01:02:52le chantage le plus absolu qui se finit
01:02:54par l'un ou par l'autre. Évidemment qu'on ne peut pas partir
01:02:56comme on changerait de travail.
01:02:58Qu'est-ce qui se passe pour que,
01:03:00donc, on donne à un enfant de 14 ans
01:03:02un salaire de 2 ou 3 000 euros
01:03:04avec une évolution ensuite
01:03:06parfois mirobolante
01:03:08que plus massivement, enfin pas massivement
01:03:10mais de manière, si vous voulez, nombreuse
01:03:12des enfants acceptent. Quelle défaillance
01:03:14globale, totale
01:03:16de la présence de l'État dans ces quartiers.
01:03:18Aussi bien sur la politique du logement
01:03:20que sur l'éducation, que sur l'autorité,
01:03:22que sur la police, que sur tout ça.
01:03:24Je crois donc que quand on fait ce diagnostic,
01:03:26on ne peut pas seulement dire
01:03:28qu'une réponse policière ou pénale va suffire.
01:03:30La preuve, c'est que c'est en gros la politique
01:03:32depuis Manuel Valls. C'est Manuel Valls qui avait fait
01:03:34les premières opérations de CRS8 à Marseille,
01:03:36etc. Et systématiquement,
01:03:38ça se passe de la même manière. Vous avez
01:03:40les forces de l'ordre qui investissent massivement
01:03:42en quartier. Pendant huit jours, tout va bien.
01:03:44Les habitants sont contents. Évidemment,
01:03:46on ne peut pas faire venir toutes les forces de l'ordre sur tous les quartiers
01:03:48de France en même temps. Donc, quand elles partent,
01:03:50le trafic reprend, comme hier.
01:03:52Vous vous souvenez, mais même pendant
01:03:54les périodes de ces opérations,
01:03:56je citais ce dealer,
01:03:58ce trafiquant qui était à Marseille
01:04:00qui disait, mais pas de soucis, vous pouvez envoyer
01:04:02CRS8, je continue à gérer mon business
01:04:04et mes petites affaires sur Internet.
01:04:06La matière est toujours plus insolente que l'État, bien sûr,
01:04:08et c'est malheureux. Donc, il faut, je crois,
01:04:10réfléchir à une solution
01:04:12globale de l'État.
01:04:14Dire l'État, là, vraiment, il a été
01:04:16en manquement depuis des décennies
01:04:18sur des quartiers entiers. Il y a aussi, évidemment, la question
01:04:20de la santé publique, puisqu'on parle de la drogue.
01:04:22Et il doit se réveiller
01:04:24de manière absolument globale,
01:04:26et pas tout mettre sur le dos du ministère de l'Intérieur,
01:04:28des forces de l'ordre ou du ministère
01:04:30de la Justice. – Mais vous savez, et je le disais tout à l'heure
01:04:32en interrompant
01:04:34Naïm Fadel, vous parlez de la mafia,
01:04:36mais en Italie, la mafia faisait vivre plein de familles,
01:04:38et on arrive à cette situation-là, en France,
01:04:40dans certains quartiers. – Et j'irais aussi, les poubelles,
01:04:42avec vos émissions de services publics. – Vous vous souvenez, un été,
01:04:44où il y avait une grande fête
01:04:46qui était organisée dans un quartier dans le sud de la France
01:04:48avec des piscines, des choses,
01:04:50etc., des colis à porter,
01:04:52sans, évidemment, la validation,
01:04:54et on comprend, je ne sais plus où c'était,
01:04:56mais ils avaient organisé une fête entière,
01:04:58donc évidemment,
01:05:00il se substitue à bien des services.
01:05:02– Il se substitue à l'ascenseur social,
01:05:04aux services publics.
01:05:06– Et d'ailleurs, Stéphanie Rouquet,
01:05:08qui a fait ce sujet à Marseille,
01:05:10a fait l'interview, il y a quelques mois,
01:05:12d'un dealer repenti,
01:05:14qui expliquait pourquoi il avait
01:05:16franchi le pas, et pourquoi il s'était retiré,
01:05:18parce qu'évidemment, aujourd'hui, c'est l'urgence extrême,
01:05:20et que, voilà. – Mais c'est très
01:05:22sournois aussi, parce que, je suis d'accord
01:05:24que ça prend une espèce de réponse globale,
01:05:26mais c'est très sournois, parce que
01:05:28c'est gang criminalisé aussi,
01:05:30c'est facile, ils vont dans des quartiers,
01:05:32ils peuvent facilement inonder aussi
01:05:34certains endroits de drogue, proposer
01:05:36de la drogue gratuitement, pour
01:05:38recruter les jeunes aussi, c'est-à-dire que
01:05:40les parents ne peuvent pas toujours
01:05:42être là, 24 heures sur 24, autour de leurs
01:05:44enfants, donc il y a cette
01:05:46fragilité, donc c'est facile pour eux
01:05:48d'aller recruter des mineurs.
01:05:50– Bien sûr, et puis la pas du gain.
01:05:52– La pas du gain, bien sûr, et ensuite,
01:05:54je dirais peut-être même une sous-culture, c'est-à-dire
01:05:56qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux,
01:05:58on parle des narcotrafiquants,
01:06:00il y a comme ce modèle de valorisation
01:06:02aussi de la violence, de dire comme
01:06:04si c'était quelque chose de cool,
01:06:06d'un modèle de masculinité aussi,
01:06:08de dire, regardez, vous avez du pouvoir,
01:06:10vous avez une arme,
01:06:12c'est facile de se procurer des armes,
01:06:14c'est cool d'avoir de la drogue,
01:06:16donc ça contribue
01:06:18aujourd'hui, malheureusement,
01:06:20à cette étendue de ce problème.
01:06:22– Alors vous parlez des armes, justement,
01:06:24on va marquer une pause et on va y revenir,
01:06:26puisque de plus en plus d'enfants et d'adolescents
01:06:28sont munis de couteaux à l'école,
01:06:30alors Elisabeth Borne, en tant que ministre
01:06:32d'éducation nationale, a pris
01:06:34position là-dessus, vous me direz
01:06:36ce que vous en pensez,
01:06:38je suis sûr de connaître
01:06:40votre réponse, je ne sais pas pourquoi,
01:06:42mais j'ai l'impression que vous n'avez pas
01:06:44dans le sens des propos tenus par Elisabeth Borne,
01:06:46on verra, restez avec nous,
01:06:48à tout de suite.
01:06:54– Il est 12h30, merci de nous accueillir,
01:06:56bon appétit si vous êtes à table, c'est important,
01:06:58les repas de famille le dimanche après-midi,
01:07:00il faut y penser, on vous salue.
01:07:02Sarah Thumbaugh, on fait un nouveau tour de l'info.
01:07:04– Benjamin Netanyahou envoie
01:07:06des négociateurs au Qatar
01:07:08pour discuter de la trêve à Gaza,
01:07:10le Premier ministre israélien l'a annoncé
01:07:12hier après la libération de trois
01:07:14otages très éprouvés physiquement,
01:07:16il a dénoncé des images choquantes
01:07:18de la mise en scène autour de leur libération,
01:07:20elles ne resteront pas sans réponse,
01:07:22il l'assure et il a nouvelle fois promis
01:07:24d'éliminer le Hamas.
01:07:26L'équipe d'Elon Musk privée de données sensibles
01:07:28du trésor, ses informations personnelles
01:07:30et financières concernent des millions
01:07:32d'Américains, un juge fédéral a suspendu
01:07:34l'accès à toute personne nommée par le pouvoir
01:07:36politique et tous les agents spéciaux
01:07:38du gouvernement notamment, il a également
01:07:40ordonné aux milliardaires alliés de Donald Trump
01:07:42de détruire immédiatement les copies
01:07:44du matériel téléchargé.
01:07:46Depuis, le gouverneur de Sakhalin place
01:07:48certaines parties de l'île russe en état
01:07:50d'alerte aujourd'hui, après l'échoge
01:07:52d'un cargo chinois, il précise
01:07:54qu'aucune fuite de carburant n'a été détectée,
01:07:56l'équipage n'a pas été menacé,
01:07:58les sauveteurs n'ont pas pu s'approcher
01:08:00de la zone à cause d'une forte tempête.
01:08:02Merci beaucoup Sandra,
01:08:04l'équipe du dimanche qui nous accompagne
01:08:06depuis une heure et demie, Naïma M. Fadel,
01:08:08Nathan Dauvert, Karim Abouaïk, Vanessa
01:08:10Edberg et Louis-Richard qui va nous rejoindre
01:08:12dans quelques instants, on terminera
01:08:14notre émission avec une vidéo
01:08:16postée sur Instagram par Emmanuel Macron.
01:08:18Vous la découvrez
01:08:20en même temps que moi et je suis sûr
01:08:22que ça va vous faire réagir. En attendant, je vous le disais,
01:08:24un sujet
01:08:26assez lourd
01:08:28et un constat effarant, de plus en plus
01:08:30d'enfants et d'adolescents sont munis de couteaux
01:08:32à l'école, rien qu'à Paris,
01:08:34130 agressions
01:08:36avec armes blanches ont été
01:08:38recensées dans les collèges et lycées
01:08:40lors de l'année 2023-2024.
01:08:42On voit tout cela avec Alice
01:08:44Sommerer, vous allez voir la prise de position
01:08:46d'Elisabeth Borne sur le sujet, ça va vous faire réagir.
01:08:48Tout port
01:08:50d'armes blanches devra donner lieu
01:08:52à un passage systématique en conseil de discipline
01:08:54et à un signalement au procureur.
01:08:56Voilà ce qu'a annoncé la ministre
01:08:58de l'Éducation nationale pour assurer
01:09:00la sécurité au sein des établissements scolaires.
01:09:02Quelques jours après qu'un lycéen a été
01:09:04grièvement blessé à Bagneux dans les Hauts-de-Seine,
01:09:06pour tous, il est urgent
01:09:08de mettre en place des dispositifs de fouille
01:09:10à l'entrée des écoles.
01:09:12Ce qui est très compliqué, c'est qu'on ne peut pas
01:09:14mettre un policier devant chaque établissement
01:09:16et fouiller chaque gamin, c'est juste pas possible.
01:09:18Par contre, vous avez des choses qui existent,
01:09:20c'est les portiques de sécurité,
01:09:22là, avec une détection automatique.
01:09:24C'est des choses,
01:09:26c'est quand même dramatique d'en arriver là,
01:09:28mais si on n'a pas le choix,
01:09:30il va bien falloir qu'on trouve une solution
01:09:32pour que tout le monde soit en sécurité.
01:09:34Au-delà d'un suivi dans le cadre scolaire,
01:09:36pour certains, il y a nécessité
01:09:38d'accompagner ces mineurs violents directement
01:09:40dans leurs communes.
01:09:42Je pense qu'il faut également ajouter à tout ça
01:09:44la dimension éducative,
01:09:46avec Elisabeth Borne, et dans les cités éducatives
01:09:48qui relèvent de la politique de la ville,
01:09:50je mettrai en place des mesures d'accompagnement des enfants,
01:09:52notamment du point de vue
01:09:54de l'éducation et de l'accompagnement psychique.
01:09:56Au total, sur l'année scolaire
01:09:582023-2024, 74 agressions
01:10:00par armes blanches ont été
01:10:02recensées dans les collèges,
01:10:0438 dans les lycées et 18 dans les écoles primaires.
01:10:06Ce constat est terrible,
01:10:08Vanessa,
01:10:10en tant qu'avocate,
01:10:12et on voit Elisabeth Borne,
01:10:14vous avez passé en conseil de discipline,
01:10:16c'est pas bien,
01:10:18et je pense que c'est pas ça la vraie mesure.
01:10:20Moi, je voudrais quand même rappeler
01:10:22le rôle indispensable et actif
01:10:24que doivent avoir les parents.
01:10:26Effectivement, on ne peut pas abandonner
01:10:28l'éducation de nos enfants
01:10:30entre les mains de l'Etat,
01:10:32entre les mains de l'éducation nationale
01:10:34et entre les mains de nos enseignants.
01:10:36Ça n'est pas possible.
01:10:38Vraiment, je suis très stupéfaite
01:10:40que les sanctions prévues
01:10:42par nos gouvernements sont un rappel
01:10:44à une sanction disciplinaire
01:10:46qui n'aurait absolument aucune conséquence.
01:10:48Ce qu'il faut rappeler à l'ordre,
01:10:50ce sont bien évidemment les parents.
01:10:52Naïma, ça vous n'avez pas à contredire
01:10:54Vanessa Edberg, puisque vous le répétez
01:10:56à longueur d'émissions chez nous.
01:10:58Les premiers éducateurs,
01:11:00les premiers qui doivent avoir une vigilance,
01:11:02c'est les parents.
01:11:04Quand je vois que 18 couteaux
01:11:06ont été pris à des primaires,
01:11:08à des enfants primaires,
01:11:10ça veut dire que les parents laissent partir
01:11:12leurs gamins à l'école avec un couteau.
01:11:14Moi, je ne sais pas,
01:11:16mais j'ai des enfants,
01:11:18je vérifiais toujours le cartable
01:11:20et je pense que jamais,
01:11:22j'aurais pu ne pas vérifier le cartable.
01:11:24Et là, vous avez des enfants
01:11:26qui partent en école primaire.
01:11:28Ce sont des gamins qui ont
01:11:306 et 10 ans
01:11:32et qui partent avec un couteau.
01:11:34Donc effectivement, c'est encore une fois
01:11:36la place et le rôle des parents.
01:11:38Aujourd'hui, il faut absolument
01:11:40que ce gouvernement se saisisse
01:11:42de la question de la place
01:11:44et du rôle des parents,
01:11:46et notamment, je crois qu'on l'a vu tout à l'heure,
01:11:48pour suspendre notamment les allocations familiales
01:11:50en cas de manquement.
01:11:52Il faut qu'à un moment qu'on est dans ce pays,
01:11:54du bon sens.
01:11:56Nous sommes un pays de droits,
01:11:58mais aussi de devoirs.
01:12:00Et c'est même dans le code civil,
01:12:02la responsabilité des parents.
01:12:04Et vous savez, je pense que,
01:12:06quand on vous affiche la déclaration
01:12:08de Liban-Borne,
01:12:10quand ces gamins ont l'idée
01:12:12de prendre un couteau,
01:12:14je ne pense pas que ces gamins
01:12:16qui sont dans ce réflexe-là,
01:12:18un conseil de discipline,
01:12:20ça les fasse trembler énormément.
01:12:22Si vous les connaissez,
01:12:24je pense que ça ne les fait pas trembler.
01:12:26Je crois qu'ils ont franchi un autre stade.
01:12:28Donc, ce n'est pas le conseil de discipline.
01:12:30Le conseil de discipline, entre lui et moi,
01:12:32il aurait besoin plutôt d'un entretien
01:12:34au commissariat de police.
01:12:36Quand on écoute, par exemple,
01:12:38le pédopsychiatre, c'est Maurice Berger.
01:12:40Lui, il va encore plus loin.
01:12:42Il dit, si vous avez un couteau,
01:12:44vous devriez aller presque en prison,
01:12:46dans un centre pour jeunes.
01:12:48Vraiment une vraie sanction.
01:12:50C'est-à-dire que la sanction doit être
01:12:52plus forte que le délit qui est fait.
01:12:54Dans ce cas-ci, c'est un véritable fléau.
01:12:56Ce problème de couteau, aujourd'hui,
01:12:58on a vu les conséquences que ça peut avoir.
01:13:00Oui, il y a une part de responsabilité
01:13:02éducation des enfants,
01:13:04mais manifestement, un conseil de discipline,
01:13:06on a l'impression que c'est quelque chose
01:13:08de risible.
01:13:10Prévention, mais il y a aussi
01:13:12une sanction.
01:13:14On va changer de sujet
01:13:16avec ces images
01:13:18qu'on a découvertes hier.
01:13:20Cette nouvelle libération
01:13:22de trois otages israéliens.
01:13:24Des images qui ont bouleversé
01:13:26la France, qui nous ont bouleversé.
01:13:28Nous commentions ces images
01:13:30en direct sur notre antenne de CNews.
01:13:32Des visages émaciés,
01:13:34un regard vide,
01:13:36pour ne pas dire que l'éthique nous a rappelés
01:13:38des images qu'on aimerait bien ne plus voir,
01:13:40hélas.
01:13:42On voit tout cela avec Charlotte Diry,
01:13:44et on sera avec Pierre Rehov,
01:13:46qui est reporter franco-israélien.
01:13:48On lui posera la question,
01:13:50et je vous ferai réagir sur le sujet.
01:13:54Amégris, éprouvés et marqués.
01:13:56Après près de 500 jours
01:13:58de captivité aux mains du Hamas,
01:14:00Ouad Ben Ami, Elie Charabi
01:14:02et Orlevi portent sur eux
01:14:04les marques de leur détention.
01:14:06Malgré la joie de retrouver leurs proches,
01:14:08les familles des ex-otages ont été stupéfaites
01:14:10de les retrouver aussi affaiblis.
01:14:12Ça a été vraiment très dur
01:14:14de le voir comme ça.
01:14:16Il ne se ressemble plus.
01:14:18Il a vraiment souffert durant tout ce temps
01:14:20où il n'a pas été à la maison.
01:14:22C'est vraiment difficile pour moi
01:14:24de le voir comme ça, vraiment difficile.
01:14:26Durant 16 mois, ils ont vécu l'enfer.
01:14:28Le regard vide et les traits tirés
01:14:30témoignent de l'horreur
01:14:32à laquelle ils ont dû faire face.
01:14:34Depuis le début de la trêve,
01:14:36aucun autre otage n'était apparu si marqué.
01:14:38Ce qui provoque consternation
01:14:40et effroi dans tout le pays.
01:14:42Ce matin, nous avons vu
01:14:44un problème de grave malpression
01:14:46qui exprime l'horreur
01:14:48qu'ils ont vécue
01:14:50dans leur captivité,
01:14:52l'état de leur corps.
01:14:54Ce sont des images difficiles
01:14:56pour leurs familles,
01:14:58pour les familles des autres
01:15:00otages et pour nous.
01:15:02La faiblesse des otages libérés hier
01:15:04laisse planer l'inquiétude
01:15:06quant à l'état de santé
01:15:08de ceux qui restent captifs à Gaza.
01:15:1073 personnes demeurent prisonnières du Hamas.
01:15:12Parmi elles,
01:15:14une quarantaine serait toujours en vie.
01:15:16Et nous sommes donc avec Pierre Rehov,
01:15:18reporter franco-israélien.
01:15:20Merci Pierre d'être avec nous,
01:15:22d'avoir accepté mon invitation.
01:15:24Je voulais absolument vous avoir.
01:15:26Ces images sont sans doute
01:15:28les plus violentes depuis
01:15:30le cinquième échange auquel nous assistons.
01:15:32Notre reporter le disait,
01:15:34on peut être inquiet pour la suite
01:15:36des échanges, mais ces images
01:15:38ont bouleversé évidemment les Israéliens
01:15:40mais le monde entier.
01:15:42En Israël,
01:15:44on est à la fois stupéfait
01:15:46et évidemment révolté par ces images
01:15:48mais cela fait quand même un an et demi
01:15:50que l'on est stupéfait et révolté
01:15:52par pratiquement un quotidien
01:15:54ne serait-ce que
01:15:56le savoir qu'on a toujours
01:15:58un bébé de maintenant deux ans
01:16:00et son petit frère de cinq ou six ans
01:16:02qui sont toujours,
01:16:04on ne connaît même pas leur sort,
01:16:06on ne sait même pas s'ils ont été
01:16:08kidnappés il y a
01:16:10bientôt un an et demi.
01:16:12Mais si vous voulez, le problème
01:16:14n'est pas tellement l'abomination
01:16:16de ces images et l'abomination
01:16:18que représente le Hamas,
01:16:20c'est aussi le comportement
01:16:22d'une grande
01:16:24majorité, d'une grande quantité
01:16:26de médias internationaux,
01:16:28d'intervenants internationaux, toujours cette espèce
01:16:30de politiquement correct par rapport
01:16:32au Hamas que certains médias n'osent même pas
01:16:34qualifier d'organisation terroriste.
01:16:36Vous savez,
01:16:38il y avait une phrase que tout le monde connaît
01:16:40pour que le mâle triomphe il suffit aux hommes de bien
01:16:42de ne rien faire ou d'être
01:16:44inactif. C'est un peu à ça
01:16:46qu'on insiste quand on voit la Croix-Rouge
01:16:48qui se comporte comme un Hubert
01:16:50qui ne fait rien de particulier
01:16:52et qui vient en revanche protester
01:16:54en Israël qui est une démocratie. Donc ici
01:16:56on peut protester évidemment, protester
01:16:58du fait qu'on ait pris des photos
01:17:00des terroristes
01:17:02emprisonnés qui ont été relâchés.
01:17:04Aujourd'hui, contre ces trois
01:17:06malheureux, ont été
01:17:08relâchés plus d'une centaine de terroristes
01:17:10dont 18 qui étaient des
01:17:12terroristes avec du sang sur les mains. Certains
01:17:14avaient été condamnés pour la mort de plus de 20
01:17:16personnes. Et vous avez la BBC
01:17:18en Angleterre
01:17:20qui fait une équivalence
01:17:22entre les otages
01:17:24libérés qui sont des innocents
01:17:26qui ont été capturés
01:17:28et les prisonniers palestiniens
01:17:30qui sont des terroristes, des criminels, des psychopathes
01:17:32qui certains ont
01:17:34reçu 20, 30, 40 condamnations
01:17:36à vie. Ce qu'on n'a pas l'habitude
01:17:38d'entendre en France mais c'est le droit anglais.
01:17:40Donc voilà, la stupéfaction
01:17:42c'est pas seulement par rapport à ça.
01:17:44La révolte c'est pas tellement par rapport
01:17:46au Hamas qui est une organisation
01:17:48de terrorisme, génocidaire.
01:17:50C'est Daesh. La révolte
01:17:52c'est contre les médias qui n'ont pas
01:17:54le courage de dire les choses.
01:17:56C'est contre Emmanuel Macron
01:17:58qui va encore donner 20 millions
01:18:00d'euros à l'UMRA
01:18:02qui est une organisation de terroristes
01:18:04destinée à s'occuper des réfugiés palestiniens
01:18:06alors que le reste du monde
01:18:08est en train de se retirer de l'UMRA.
01:18:10Ce sont les déclarations de certains partis politiques
01:18:12français d'extrême gauche
01:18:14honteux.
01:18:16Voilà ce qui fait mal aux Israéliens.
01:18:18Hamas, c'est un terreur.
01:18:20Les autres, c'est dommage.
01:18:22Merci beaucoup pour votre témoignage Pierre Eyhoff.
01:18:24Je rappelle que vous êtes reporter franco-israélien.
01:18:26Nathan, deux mots sur ces images qui ont choqué tout le monde.
01:18:28C'est moi qui en suis heureux lorsqu'on a découvert
01:18:30le visage de ces trois otages.
01:18:32En fait, les images que nous avons vues
01:18:34hier, je déteste
01:18:36les points Godwin et j'en fais jamais
01:18:38mais c'était évidemment des images
01:18:40qui ont rappelé à tout le monde et je pense d'ailleurs
01:18:42que c'était l'intention du Hamas parce que
01:18:44le Hamas est dirigé
01:18:46avec une très grande intelligence
01:18:48au service du mal, mais une très grande intelligence
01:18:50et ils savent très bien sur quelle
01:18:52part de mémoire ils sont en train d'appuyer
01:18:54quand ils génèrent telle ou telle image
01:18:56et telle ou telle réalité. Donc c'était des images
01:18:58qui rappelaient la libération
01:19:00des camps. On parle de trois otages
01:19:02qui pendant un an et quatre mois
01:19:04ont été mis dans un tunnel sans voir
01:19:06une seule fois la lumière du jour
01:19:08et en étant, on a vu, leurs conditions
01:19:10c'est même pas de malnutrition
01:19:12je sais même pas comment nommer ça
01:19:14sachant qu'une semaine avant leur libération
01:19:16on s'est remis à les nourrir pour qu'ils
01:19:18aient l'air un peu, à peu près correct.
01:19:20Il y en a avec Olivier Venne-Quémoud qui était avec moi sur ce plateau
01:19:22on a fait l'image avant. Oui, bien sûr
01:19:24mais vous imaginez qu'il y a une semaine
01:19:26il était dans un état encore pire
01:19:28et sans doute encore plus inimaginable
01:19:30il faut savoir une chose, parmi les trois otages
01:19:32il y en a un qui s'appelle Elie
01:19:34dont toute la famille a été
01:19:36brûlée vive, sciemment
01:19:38une femme, deux petites filles, enfin une adolescente
01:19:40et une petite fille qui ont été brûlées sciemment
01:19:42dans leur abri qu'il y avait dans leur maison
01:19:44et les terroristes du Hamas qui ont fait ça
01:19:46savaient qu'il y avait une femme et deux petites filles
01:19:48pendant toute sa captivité
01:19:50on l'a coupé de toute information, on a fait exprès lui
01:19:52de le couper d'information pour qu'il puisse
01:19:54croire que sa famille était en vie
01:19:56et le moment de sa libération
01:19:58quand il est monté sur cette scène
01:20:00vous avez vu, on lui fait dire
01:20:02j'ai hâte de retrouver ma femme et mes enfants
01:20:04cet homme là est arrivé
01:20:06après sur la base militaire de Réim
01:20:08qui avait été installée
01:20:10et il a dit, mais où sont-elles ?
01:20:12et il a appris
01:20:14à ce moment là, ce qui s'était produit
01:20:16auprès de sa femme et de ses
01:20:18enfants, donc je crois que quand même
01:20:20là, même si on savait ce qu'était le Hamas
01:20:22là il y a un niveau de révolte et d'indignation
01:20:24qui est très fort et je rebondis juste sur un point
01:20:26le comportement de la Croix-Rouge est en effet absolument
01:20:28honteux, mais au moins c'est pas la première fois
01:20:30qu'ils ont ce comportement et on était un peu
01:20:32habitués. On arrive quasiment au terme
01:20:34de cette émission, Elodie Huchard nous a
01:20:36rejoint parce qu'on va vous montrer
01:20:38avec Elodie, vous savez c'est le
01:20:40sommet initial pour l'action
01:20:42sur l'intelligence artificielle qui débute demain
01:20:44à Paris et Emmanuel Macron a posté sur son
01:20:46compte Instagram une petite vidéo qu'on va vous
01:20:48montrer, vous allez découvrir, je l'ai découverte il y a quelques
01:20:50instants, regardez.
01:21:20Bien joué.
01:21:22C'est assez bien fait, ça m'a plutôt fait rire. Mais plus sérieusement
01:21:24avec l'intelligence artificielle on peut faire de
01:21:26très grandes choses, changer la santé, l'énergie
01:21:28la vie dans notre société et donc la France
01:21:30et l'Europe doivent être au coeur de cette révolution pour saisir
01:21:32toutes leurs chances et pour pousser aussi les
01:21:34principes qui sont les nôtres, ceux en quoi nous croyons.
01:21:36C'est le but de ce sommet pour l'action sur l'intelligence
01:21:38artificielle, c'est dès demain à Paris.
01:21:40Alors je compte sur vous.
01:21:42...
01:21:44Ok...
01:21:46Là c'est bien moi.
01:21:48Là c'est bien lui,
01:21:50Imaïm Fadel. Et je dis
01:21:52deux mots et puis peut-être une réaction du plateau.
01:21:54Oui parce qu'en fait effectivement il y a ce sommet autour
01:21:56de l'intelligence artificielle, un peu de légèreté
01:21:58parfois peut-être que ça fait pas de mal et d'auto-dérision
01:22:00dont manquent souvent cruellement les hommes politiques
01:22:02au moins dans la République.
01:22:04Oui, vous savez, tout est toujours commenté.
01:22:06C'est-à-dire que pourquoi pas.
01:22:08Ce sommet en fait qui débute véritablement
01:22:10aujourd'hui avec un certain nombre de chefs d'État qui
01:22:12arrivent et qui ont rendez-vous avec le ministre des Affaires
01:22:14étrangères et il y a deux enjeux en fait
01:22:16dans ce sommet qui va durer jusqu'à mardi soir.
01:22:18Premièrement, évidemment, c'est l'intelligence
01:22:20artificielle puisque on sait qu'en France
01:22:22on a quand même un cruel retard
01:22:24autour de l'intelligence artificielle
01:22:26donc le but c'est aussi de s'inspirer
01:22:28de ce qui se passe bien ailleurs
01:22:30pour tenter de développer en France et puis surtout
01:22:32il y a un très grand nombre de chefs d'État qui seront là
01:22:34donc en marge des sujets
01:22:36entre guillemets si j'ose dire uniquement d'intelligence
01:22:38artificielle, le président de la République
01:22:40toute la journée de demain et de mardi aura des entretiens
01:22:42bilatéraux avec un certain nombre
01:22:44de présidents, de premiers ministres et de
01:22:46chefs d'État, c'est un moyen léger de lancer ça
01:22:48après tout, écoutez, pourquoi pas, on se plaint toujours quand c'est
01:22:50trop sérieux, arrêtons de tout critiquer.
01:22:52C'est vrai, arrêtons de tout critiquer mais
01:22:54c'est un peu de légèreté pour terminer
01:22:58mais je sais pas, je...
01:23:00L'intelligence artificielle c'est peut-être de tous les sujets
01:23:02rapidement parce qu'on n'a pas beaucoup de temps, c'est peut-être le sujet
01:23:04qui révolutionnera le plus le monde et en
01:23:06France pour l'instant quand on en parle c'est soit
01:23:08avec une forme de technosolutionnisme, genre elle va
01:23:10tout résoudre
01:23:12soit avec une sorte de catastrophisme, les deux
01:23:14solutions sont un peu à côté et en effet
01:23:16si ce sommet peut permettre à la France de devenir une
01:23:18vraie puissance qui va être
01:23:20émergente dans le cas de l'IA, ça sera
01:23:22absolument majeur. Et de rattraper son retard.
01:23:24Vanessa. Effectivement puisque
01:23:26ça a été mis en place pour
01:23:28venir faire
01:23:30concurrence aux États-Unis qui sont
01:23:32très très actifs sur le sujet
01:23:34alors moi je vous rejoins sur l'autorévision
01:23:36j'espère que ça sera aussi perçu comme
01:23:38cela par tous les sites.
01:23:40Il y a fort à parier que non et même là-dessus on pourra
01:23:42polémiquer je pense. Je pense qu'à mon avis
01:23:44ça va faire réagir. Naïma.
01:23:46Non moi je suis gênée parce que
01:23:48en fait non parce que je sais...
01:23:50Tu l'avais dit Elodie que ça allait faire réagir. Non je suis gênée parce que
01:23:52il y a des détournements
01:23:54de l'image
01:23:56dans un but de nuire. Présidentielle.
01:23:58Moi-même j'ai vu
01:24:00qu'on faisait des
01:24:02démontages etc pour nuire
01:24:04et là que le Président choisisse ça
01:24:06pour en faire une vidéo pour parler
01:24:08de l'IA moi ça me gêne un peu.
01:24:10Il y a quelques séquences qui doivent...
01:24:12C'est quand même le Président de la République et je pense que
01:24:14eh bien je n'ai pas envie que le Président de la République
01:24:16de notre pays soit aussi...
01:24:18Mais s'il avait fait une vidéo très sérieuse pour parler du sommet
01:24:20il y a fort à parier qu'on n'en parlerait pas sur ce plateau.
01:24:22Exactement. Carima.
01:24:24Carima rapide.
01:24:26La vidéo
01:24:28qu'on appelle les deepfakes
01:24:30elle est très réussie, elle est très rigolote
01:24:32le seul problème effectivement c'est que
01:24:34c'est le Président de la République
01:24:36qui peut abîmer un petit peu l'image
01:24:38et la fonction. Cela dit
01:24:40bon on peut avoir un peu d'humour mais on peut aussi se poser
01:24:42la question est-ce que Monsieur le Président peut
01:24:44trop de temps libre s'étancer aussi?
01:24:46Est-ce que le Général de Gaulle aurait fait ça?
01:24:48Ah voilà!
01:24:50Il n'y avait pas l'IA, il n'y avait pas tout ça
01:24:52il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas Insta
01:24:54c'était une autre période.
01:24:56Les amis merci, j'ai l'impression qu'on va reparler de cette vidéo
01:24:58et qu'elle va le faire causer comme dirait l'autre.
01:25:00Merci de m'avoir accompagné, merci à l'équipe
01:25:02qui m'a entouré.
01:25:04Jules Vasselin, Romain Gauguelin, Quentin Lefort,
01:25:06Sandra Thiombeau pour l'info, merci à la programmation
01:25:08Anthony Bosset-Skama.
01:25:10Merci aux équipes en Régie. Tout de suite c'est M-Week pour B
01:25:12et Enquête d'Esprit et j'aurai le plaisir de vous retrouver
01:25:14vous serez avec moi aussi je pense.
01:25:16Je compte sur vous.
01:25:18Karima vous serez avec moi aussi. Dans une heure.
01:25:20180 minutes d'info. Allons-y.
01:25:22On se repassera les petits clips.
01:25:24On ne s'en lasse pas. Allez, à tout à l'heure.