• il y a 16 heures
Avec Général 2S Emmanuel de Richoufftz, surnommé “le général des banlieues”, auteur de “France sécessionniste, que faire ?” ed. Nouveaux Caractères.

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##LE_FACE_A_FACE-2025-02-12##

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Transcription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Un certain Gérard Collomb, paix à son âme, qui était maire de Lyon et qui a été ministre, disait
00:16« Nous avons vécu longtemps, côte à côte, est-ce que nous n'allons pas vivre face-à-face dans cette France ? »
00:24Et voilà un général qui écrit « France cessionniste, que faire aux éditions nouveau caractère ? »
00:32Emmanuel Richouf, bonjour. Vous avez 36 ans d'actives, c'est ça ? Plus de 36 ans d'actives.
00:42Et vous avez arrêté le service d'actives en 1994, il y a une trentaine d'années ?
00:50De 1996, oui.
00:54Non, non, c'est pas 1996, vous vieillissez. 2006.
00:59Ah, 2006.
01:00Et ensuite je suis allé en entreprise pendant dix ans quasiment.
01:02C'est ça, vous le racontez en entreprise et puis vous avez fait tout ce travail qui vous a donné le surnom de général des banlieues.
01:09C'est exact, oui.
01:10Et on va en parler parce que c'est très intéressant vous raconter dans un dialogue, dans ce livre, un dialogue avec Kevin,
01:17quelqu'un justement des banlieues, qui a été animateur. Vous avez fait un dialogue très passionnant, je veux dire.
01:23Vraiment c'est un livre qui est très intéressant parce qu'on voit à la fois effectivement le côté actif, le côté où on se bat,
01:33et puis le côté effectivement scisif, c'est-à-dire qu'il faut remonter le crochet, quelquefois il redescend,
01:38mais il ne faut pas s'arrêter et justement vous dites, comme disait un certain Philippe Labreau,
01:43mais pas du tout sur le même domaine, tomber huit fois se relever neuf ou tomber sept fois se relever huit.
01:48Et c'est très intéressant parce que vous racontez justement dans ce livre votre itinéraire.
01:53Vous avez déjà d'ailleurs écrit des livres là-dessus, vous avez reçu pour ça.
01:58Et je rappelle aussi que vous avez participé à la fameuse lettre des généraux.
02:04Tout à fait.
02:05Où vous disiez on est dans un...
02:07On est dans le pétrin, on est dans le pétrin, il s'agirait peut-être de s'agiter un peu.
02:10Voilà, voilà exactement.
02:12Et puis comme disait quelqu'un, ce n'est pas parce qu'il fait sombre qu'il faut manquer de tenue.
02:17Et justement vous avez essayé.
02:19Alors je voudrais qu'on parle de cela.
02:22Aujourd'hui nous sommes en 2025, ça fait donc quand même pratiquement,
02:27après ces dix entreprises, après votre carrière dans l'active,
02:32et puis vous vous êtes occupé justement de cette France en déshérence.
02:38Alors, de toutes les manières, et votre interlocuteur qui vient de le dire,
02:41oui, France en déshérence, mais il ne faut pas remplacer la France en déshérence par la France en assistance.
02:46Je veux dire que les deux, effectivement, Karim Dessilat, les deux pièges, le double piège,
02:50c'est d'un côté on laisse tomber une partie de la population,
02:53mais d'un autre côté on assiste au sens littéral du terme cette population avec des inventions,
02:59mais est-ce qu'elles vont où elles doivent aller ?
03:01Alors justement, aujourd'hui on est en 2025, Général Dreyfus,
03:05si vous faites un bilan, vous dites quoi ?
03:08Le bilan personnel, si vous voulez, sur ce que j'ai accompli avec d'autres dans ces quartiers,
03:15maintenant depuis 20 ans, est un bilan positif,
03:18puisque nous avons réussi les uns et les autres à amener des jeunes
03:23qui étaient éloignés de la vie professionnelle comme de la citoyenneté,
03:27on les a amenés dans le giron de la France.
03:29On a ramené, j'allais dire, on a ramené des Françaises et des Français dans le collectif.
03:37— Dans le collectif national.
03:39— National, oui bien sûr.
03:41D'autre part, c'est grande déception parce que personne n'a suivi.
03:46C'est-à-dire qu'en 20 ans, j'ai rencontré quand même des ministères, des ministres,
03:53des associations, etc.
03:55Et en fait, comme vous disiez tout à l'heure, les gens n'y croient pas.
04:00Ils ne veulent pas faire.
04:02Alors ils ne veulent pas faire, on peut se poser la question, la raison pour laquelle ils ne veulent pas faire.
04:05Alors pourquoi ils ne veulent pas faire ?
04:07— En 20 ans, vous avez eu le temps de voir, je dirais, les forces d'inertie agissantes.
04:11— Les forces d'inertie agissantes.
04:13D'abord, c'est que la politique de la ville, au sens large, est ratée.
04:17C'est-à-dire que la politique est ratée.
04:19Pourquoi ça a raté ?
04:21Parce que la politique de la ville, c'est une politique qui est partagée en innombrables mains.
04:27Donc quand vous avez 6 ministères, des associations, des administrations,
04:33des individus qui s'occupent tous, qui disent s'occuper tous de la politique de la ville,
04:38ils font peut-être des choses très bien.
04:40Mais c'est en ordre dispersé.
04:42Et donc il n'y a pas d'unité, d'une part.
04:44Et puis il n'y a pas d'effort.
04:46Vous n'avez pas de stratégie sur le moyen et le long terme.
04:49Et donc ça, c'est quelque chose d'important.
04:51La deuxième chose, je crois que c'est nos politiques,
04:53et je pèse mes mots, ne savent pas faire.
04:55Et donc quand vous savez pas faire...
04:57— Aussi bien d'un côté comme de l'autre.
04:59— Tout à fait. Regardez, depuis 40 ans, ils ne savent pas faire.
05:01C'est-à-dire ils ne savent pas prendre à bras le corps
05:03cette masse de jeunes comme de moins jeunes
05:07pour les remettre au travail, ou les mettre au travail,
05:11ou les mettre à la citoyenneté.
05:13Ils ne savent pas faire. Donc quand vous savez pas faire,
05:15vous vous mettez à l'extérieur.
05:17Et vous vous dites qu'on ne fait pas, quoi.
05:19On ne fait pas parce que c'est pas possible.
05:21Donc impossible n'est pas français, mais là,
05:23c'est impossible d'être devenu français, quoi.
05:25Et donc voilà, tout ceci.
05:27Et quand j'allais voir les uns et les autres,
05:29on me disait « Mon Gérard, ce que vous faites est formidable.
05:31And so what ? »
05:33Moi, je m'en fiche que ce soit formidable.
05:35Mais donnez-moi les moyens de faire, quoi.
05:37— Ils vous disaient « Bravo, c'est une très bien organisation. »
05:39— Oui, tout à fait.
05:41— Mais est-ce que, franchement, là,
05:43parce que le recul, et vous êtes très bien placé pour le savoir,
05:45ils ne savent pas faire
05:47ou ils ne veulent pas faire ? C'est pas la même chose.
05:49— Les deux, mon général.
05:51Quand vous...
05:53Vous avez compris que cette affaire
05:55de France,
05:57comme disait M. Collomb
05:59face à face bientôt,
06:01il y a quand même 1 500 quartiers qui échappent
06:03aux lois de la République aujourd'hui.
06:051 500 quartiers. Aujourd'hui.
06:07Mais ça augmente.
06:09Mais ces 1 500 quartiers, ce n'est rien à côté
06:11de la masse de la population.
06:13C'est 10% de la population qui vit
06:15sous la férule des bandes,
06:17qui vit sous la menace,
06:19qui ne peut pas aller
06:21et venir comme elle le souhaite.
06:23Et dans tous ces quartiers, ces 10% de la population,
06:25c'est 6 millions d'habitants, quand même.
06:27Et donc la question de fond qui se pose,
06:29comment fait-on pour que cette population
06:31redevienne, j'allais dire, retrouve la liberté
06:33d'aller et de venir, retrouve la citoyenneté
06:35et puisse se raccrocher à la France,
06:37tout simplement ? — Puisse habiter chez elle.
06:39— Voilà.
06:41Donc si vous voulez, ça, ça a été mon leitmotiv
06:43de tout ce temps-là.
06:45Comme vous l'avez dit avec Kévin, nous avons écrit ce livre
06:47parce que il me semble
06:49capital
06:51que cette population qui est aujourd'hui
06:53ce juge qu'elle est
06:55oubliée de la part des dirigeants
06:57politiques, et elle l'est,
06:59ne bascule pas,
07:01j'allais dire, ne bascule pas ce moment-là dans la violence
07:03et puis dise qu'on ne veut plus de la France,
07:05c'est-à-dire qu'on reviendrait dans ce que disait M. Collomb.
07:07— Oui. Et puis
07:09vous le dites vous-même dans votre livre, il est très intéressant
07:11ce dialogue que vous avez avec Kévin
07:13où certains, mais d'ailleurs
07:15il dit de la troisième, quatrième génération,
07:17ils ont peut-être les papiers,
07:19la carte d'identité,
07:21mais ils ne se sentent pas français.
07:23Vous le dites vous-même à un moment donné,
07:25quand il dit « Ah oui, mais moi je voudrais
07:27que mon drapeau, le Sénégal, où être ? »
07:29etc. Donc cette espèce
07:31de sentiment de non-appartenance
07:33et que vous voulez vous transformer
07:35en sentiment d'appartenance.
07:37Et voilà, vous vous êtes battus
07:39et on va en parler comment.
07:41Mais pour revenir à ça,
07:43est-ce que ces milliards dépensés dans la politique
07:45de la ville, parce qu'il y a eu des milliards...
07:47— Tous les ans, des milliards, d'ailleurs.
07:49— Et vous vous dites franchement, c'est un échec ?
07:51— C'est un échec au vu
07:53des résultats.
07:55Quand vous avez 10% de la population
07:57qui ne se sent pas française, qui ne veut pas se sentir française
07:59et qui, j'allais dire, critique
08:01la France, bien évidemment
08:03pour moi c'est un échec.
08:05Je le ressens comme un échec.
08:07Et puis dans le livre, si vous avez observé,
08:09certainement, c'est que Kevin à un moment donné
08:11dit « Emmanuel,
08:13tu peux dire tout ce que tu veux, aujourd'hui on est
08:15libres et demain on sera indépendants. »
08:17Aujourd'hui on est libres,
08:19demain on sera indépendants. Et on sera indépendants pourquoi ?
08:21Parce que nous avons le nombre,
08:23nous avons l'argent, et nous avons les armes.
08:25Et après-demain, nous aurons l'intelligence.
08:27C'est-à-dire que comme vous ne faites rien,
08:29alors évidemment c'est excessif quand on dit « vous ne faites rien »,
08:31bien sûr qu'on fait, vous ne faites rien,
08:33mais on prendra notre destin en main.
08:35Et nous revenons toujours à ce que disait
08:37feu M.Colomb.
08:39– Justement, alors vous, je voudrais rappeler,
08:41il y a quelque chose qui m'a beaucoup frappé dans votre livre,
08:43et que vous citez,
08:45alors vous reparlez, très franchement,
08:47prenons et faisons
08:49un peu un certain inventaire,
08:51Emmanuel de Richoux,
08:53le service militaire,
08:55franchement alors, vous allez me dire,
08:57est-ce qu'il ne faut pas regretter qu'il ait été supprimé ?
08:59– Alors, chaque fois
09:01qu'on me pose la question, je crois que j'avais répondu déjà
09:03sur votre radio il y a quelques années.
09:05Bien évidemment, on peut le regretter
09:07aujourd'hui parce que les choses tournent au mal.
09:09Mais rappelez-vous, 25, 30 ans en arrière,
09:11le service militaire, à quoi servait-il ?
09:13Puisque de toute façon,
09:15à l'époque, quand on a voulu projeter
09:17des engagés
09:19pour aller se battre en Irak,
09:21on s'est rendu compte qu'avec une armée française,
09:23une armée de terre de 300 000 hommes,
09:25n'était pas capable de mettre 10 000 hommes engagés.
09:27Donc s'est posé la question de dire,
09:29quand la France, avec toutes les opérations
09:31qu'elle doit mener à l'étranger,
09:33il faut avoir une armée de métiers.
09:35Ceci étant, aujourd'hui, bien sûr,
09:37on peut le regretter.
09:39Mais je pense qu'on ne peut pas revenir en arrière
09:41parce qu'il n'y a plus des casernes,
09:43on a tout vendu,
09:45il n'y a plus d'encadrement, etc.
09:47– Je vais vous dire pourquoi je parle de ça.
09:49En fait, ma question, je ne l'ai pas dit
09:51parce que je comptais la dire,
09:53c'est que je ne parle pas, moi, des opérations
09:55à Barkhane, en Afrique ou ailleurs.
09:57Ils devraient être l'armée.
09:59Mais je parle de la Légion étrangère.
10:01J'ai été très frappé par le passage
10:03sur la Légion étrangère,
10:05où des gens qui ne parlaient même pas français,
10:07vous le dites très bien,
10:09qui venaient de n'importe où
10:11et qui s'engageaient en quelques mois.
10:13Alors vous allez me dire, on ne peut pas transformer
10:1510% de la population en soldats
10:17de la Légion étrangère,
10:19mais il y a quand même quelque chose à retenir de là.
10:21– C'est ce que j'ai expliqué dans ce livre.
10:23C'est-à-dire que pour moi,
10:25c'est une question de fond qui s'est posée.
10:27On me pose souvent la question, mais pourquoi vous êtes engagé,
10:29mon général, auprès de ces banlieues,
10:31comme hier, j'étais dans une radio concurrente
10:33nommée AMI, qui me posait cette question.
10:35Mais j'ai dit, vous savez,
10:37vous ne sortez pas indemne d'avoir
10:39commandé des légionnaires.
10:41Et quand je dis indemne, c'est vraiment,
10:43je pense ça très fort.
10:45Légion étrangère, comme vous le dites,
10:47on a 150 nationalités, on en fait les meilleurs soldats du monde.
10:49Et on fait les meilleurs soldats du monde.
10:51– 150 nationalités.
10:53– 150 nationalités.
10:55Les meilleurs soldats au monde, tout le monde nous en vit.
10:57Et on sait faire. La France sait faire.
10:59Et à côté de ça, on a dans nos banlieues,
11:01dans nos quartiers à l'époque, je reprends 20 ans en arrière,
11:03on avait 10 à 15 nationalités.
11:05Et comment nous n'étions pas fichus
11:07d'en faire les meilleurs citoyens au monde.
11:09Et donc, si vous voulez, c'est cette démarche intellectuelle,
11:11d'une part, et puis le souci de que ces jeunes
11:13puissent acquérir, j'allais dire,
11:15la citoyenneté et surtout l'emploi,
11:17c'est-à-dire le travail, qui a fait que
11:19je me suis engagé sur cette position.
11:21– Tout à fait, mais en fait, quelque part,
11:23je ne veux pas être critique,
11:25mais est-ce que vous n'avez pas essayé
11:27de vider l'océan avec une cuillère à soupe ?
11:29– Mais oui, vider l'océan avec une cuillère à soupe,
11:31toujours, mais si vous voulez,
11:33si je ne l'avais pas fait,
11:35je regretterais tous les jours.
11:37Donc j'essaie de faire, j'essaie de faire passer des messages.
11:39Donc ce livre, avec vous aujourd'hui, c'est un message
11:41que j'essaie de faire passer à mes concitoyens,
11:43en disant, rien n'est perdu.
11:45Rien n'est perdu, il faut, maintenant,
11:47écoutez-moi, je sais ce qu'il faut faire,
11:49c'est que les élus, arrêtez de toujours dire
11:51il n'y a qu'un faucon, bougez-vous.
11:53Alors justement, on va voir comment se bouger,
11:55comment se bouger à tous les niveaux,
11:57effectivement, au niveau du citoyen,
11:59au niveau des pouvoirs, au niveau des autorités
12:01et le reste, on en parle tout de suite,
12:03après cette petite pause,
12:05à tout de suite, avec Emmanuel Richoufs.
12:07– Sud Radio. – Parlons vrai.
12:09– Parlons vrai. – Sud Radio.
12:11– Parlons vrai.
12:13– Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
12:15midi 14h. – Et je ne suis pas le seul,
12:17Emmanuel Richoufs,
12:19France sécessionniste,
12:21que faire ?
12:23Un livre tout à fait intéressant
12:25à lire vraiment, vous pouvez
12:27le commander à
12:29thebookedition.com
12:31bookedition.com
12:33et effectivement, parce qu'il y a des gens
12:35comme Emmanuel Richoufs, comme d'autres,
12:37qui se battent pour ne pas que
12:39la France entre en sécession
12:41ou en partition.
12:43Quand même, vous rappelez un peu, c'est intéressant
12:45de rappeler que, vous savez, quand on entend,
12:47l'autre fois, c'était intéressant,
12:49j'entendais un jeune,
12:51allez, j'allais dire un jeune
12:53Playmobil, mais ne soyons pas méchants,
12:55dans une télévision, qui disait,
12:57la France c'est quoi, la France, il n'y a pas
12:59d'identité française, il y a 60 millions
13:01d'identités, ou 107 millions d'identités,
13:03de quoi vous parlez, tout ça, et c'était pas
13:05un mec des banlieues, c'était un bon petit bobo.
13:07Voilà, donc,
13:09cette espèce de sentiment
13:11vraiment de non-appartenance
13:13totale, alors que quand même,
13:151500 ans d'histoire, ça compte,
13:17et justement,
13:19est-ce que ce n'est pas,
13:21je vais vous poser une question, je ne sais pas dans votre livre,
13:23mais c'est sous-jacent, en fait,
13:25dans votre livre, est-ce que quand vous parlez de la France
13:27sécessionniste, est-ce que ce n'est pas
13:29une certaine élite, dans tous les domaines, qui a fait
13:31sécession avec la nation ?
13:33Oui, bien évidemment,
13:35l'élite, si vous voulez, l'élite aujourd'hui,
13:37elle ne parle plus de la France, elle parle de la République,
13:39elle parle des régions,
13:41et la France, on n'entend jamais parler.
13:43Et je me hérisse, lorsque je suis interviewé
13:45par différentes chaînes,
13:47je dis non,
13:49la France, il faut mettre la France au milieu
13:51du débat.
13:53C'est 1500 ans d'histoire.
13:55Si vous voulez,
13:57je vais vous dire une petite anecdote
13:59que je dis souvent, lorsque
14:01dans le cursus que nous avions fait,
14:03qui s'appelle permis sport-emploi,
14:05dans lequel de six mois, pour lesquels les jeunes
14:07étaient engagés dans ce cursus,
14:09on les amenait à l'emploi,
14:11il y avait une semaine
14:13où on les emmenait,
14:15les militaires s'en occupaient, c'est-à-dire qu'il ne s'agissait pas de faire
14:17de préparation militaire, il s'agissait simplement
14:19de leur donner le souci
14:21du groupe, l'effort,
14:23etc.
14:25Et donc j'allais les voir tout le temps,
14:27le dernier jour,
14:29j'allais les voir le dernier soir.
14:31Mais qu'est-ce qu'ils faisaient ?
14:33Concrètement, quand ils étaient avec la marine
14:35sur l'Orient, ils faisaient du
14:37kayak, du zodiaque,
14:39des marches de nuit, des marches de jour,
14:41du parcours du combattant, etc.
14:43Avec l'armée ?
14:45Oui, avec des réservistes
14:47qui étaient d'accord.
14:49Tout ça, c'était rémunéré.
14:51Je disais ça parce que
14:53on était à Salon de Provence
14:55et là, comme on faisait d'habitude,
14:57au matin avant de partir, une petite prise d'armes,
14:59et là, on monte,
15:01les couleurs sont montées, bleu, blanc, rouge,
15:03montées par des jeunes de Lille,
15:05des 65, et là,
15:07ils chantent la marseillaise.
15:09Et le général qui m'accompagnait dit
15:11« Mon général, on ne l'aura pas appris. »
15:13Je lui dis « Écoutez, on ne peut que se féliciter.
15:15Des jeunes qui ne connaissaient pas la marseillaise
15:17et une semaine chantent la marseillaise après une semaine, bravo. »
15:19Et puis, il y en a un qui s'approche
15:21à prendre un petit pot, il y en a un qui s'approche de moi
15:23et qui me dit « Voyez, mon général, c'est la première fois
15:25que je me sens citoyen. »
15:27Et donc, à partir de là,
15:29je me suis dit,
15:31je suis optimiste,
15:33parce qu'il a suffi d'un petit déclic.
15:35Il y en a d'autres qui avaient été sur les plages
15:37du débarquement, etc. Vous voyez, un petit déclic
15:39et tout d'un coup, cette jeunesse qui est
15:41laissée pour compte,
15:43par sa faute ou par notre faute,
15:45peu importe, qui est laissée pour compte,
15:47qui se sent laissée pour compte,
15:49retrouve, j'allais dire, le sentiment d'être français.
15:51– En tout cas, dans ce que vous avez fait,
15:53vous avez fait plusieurs
15:55démarches, il faut le savoir, des pratiques
15:57que vous racontez dans votre livre, d'ailleurs.
15:59Au fond, il y a une possibilité, c'est ça ?
16:01Comme il faut leur apprendre le passé.
16:03– Voilà, c'est ce que je dis,
16:05le passé, c'est deux choses.
16:07C'est d'abord que ça repose
16:09sur l'éducation nationale,
16:11donc il faut apprendre,
16:13lire, écrire, compter,
16:15se comporter, ça me semble évident,
16:17on a perdu de vue.
16:19Et puis deux, c'est la connaissance de l'histoire.
16:21Vous ne pouvez pas,
16:23j'allais dire,
16:25vous ne pouvez pas être en capacité
16:27d'intégrer
16:29des français quels qu'ils soient,
16:31des futurs français quels qu'ils soient,
16:33ou des français récemment français.
16:35Vous ne pouvez pas
16:37les intégrer s'ils n'ont pas la connaissance
16:39de l'histoire de France. C'est pas l'histoire de la République,
16:41c'est l'histoire de France. – Oui, bien sûr.
16:43Et elle ne commence pas en 1799.
16:45– Voilà, exactement.
16:47– Alors justement,
16:49de ce point de vue-là,
16:51Gérard Loréchoux, je voudrais qu'on revienne
16:53justement dans ce dialogue avec Kevin.
16:55Au fond,
16:57ce que vous avez,
16:59vous quittez l'armée, vous êtes réserviste,
17:01vous travaillez dans l'entreprise, mais c'est dans l'entreprise
17:03que vous avez eu l'idée de dire
17:05« tiens, on va voir, on va s'occuper de ce qu'il y a dans la rue ».
17:07– Non, c'était avant, c'était juste avant,
17:09là en 2003-2004,
17:11parce que j'avais
17:13dans ma main,
17:15chez le gouverneur militaire de Paris,
17:17des réservistes
17:19qui recherchaient de la main-d'œuvre.
17:21J'avais dans ma main des formateurs de banlieue
17:23qui se disaient « moi j'ai des jeunes
17:25dans les cages d'escalier, mais j'arrive pas,
17:27une fois que j'ai fait du sport, qu'est-ce que je fais ? »
17:29Et donc, si vous voulez,
17:31c'est cette réflexion à Troyes,
17:33eux deux et moi,
17:35qui ont permis
17:37de créer ce cursus, ce permis sport-emploi,
17:39qui perdure aujourd'hui,
17:41puisque j'étais engagé l'an dernier
17:43sur ONIM,
17:45pour mener une telle opération.
17:47– Le cursus sport-emploi ?
17:49– Permis sport-emploi.
17:51– Permis sport-emploi, ça consiste exactement en quoi
17:53les jeunes qui nous écoutent ?
17:55– Les jeunes qui écoutent aujourd'hui,
17:57je ne veux pas les décevoir,
17:59mais le cursus faute de carburant,
18:01c'est-à-dire de financement,
18:03et pour l'instant, entre parenthèses.
18:05Donc le cursus, c'était simple.
18:07– Oui, pour le moment, il ne fonctionne pas.
18:09– Non, non, non,
18:11ça a fonctionné quand même pour 2000,
18:13pour plus de 2000.
18:15Donc c'était, si vous voulez,
18:17en 6 mois, on faisait fort en 6 mois
18:19pour des volontaires, c'est-à-dire des gens.
18:21Alors c'était des jeunes filles et garçons
18:23qui souhaitaient
18:25véritablement s'intégrer
18:27à la société.
18:29Faire comment ?
18:31On avait un cursus qui consistait
18:33à apprendre ce que c'est qu'une entreprise,
18:35à s'habiller, à répondre,
18:37à réapprendre le français.
18:39Le permis de conduire était une occasion
18:41de se mettre autour d'une table, de réapprendre le français,
18:43la connaissance des mots,
18:45la rapidité, etc.
18:47Et puis le permis de conduire,
18:49c'est social, ça permet d'aller dans l'entreprise
18:51en disant, madame, monsieur, je ne sais rien faire,
18:53mais j'ai le permis de conduire.
18:55Toutes les entreprises veulent des gens avec le permis de conduire aujourd'hui.
18:57Et puis derrière tout ça, il y avait du sport,
18:59c'est-à-dire qu'on apprenait les gens à travailler en équipe.
19:01Vous travaillez en équipe, mais dans l'entreprise, vous serez en équipe également.
19:03Donc aujourd'hui, ce matin, tu es gaule au football,
19:05cet après-midi, tu seras arrière, etc.
19:07Parce que dans l'entreprise, tu vas bouger, etc.
19:09Et puis après, il y avait des stages en entreprise
19:11et puis des stages dans les armées,
19:13d'une semaine. Et au bout de 6 mois,
19:15je vous le dis tout de suite,
19:17dans mes dernières années,
19:19j'ai plus de 95% de taux de réussite.
19:21C'est-à-dire que des gens
19:23qui rentraient dans l'entreprise
19:25ou qui rentraient en stage,
19:27et puis on avait un peu moins pour le permis de conduire,
19:29qui restait très difficile, on tournait entre 60 et 75%.
19:31– Et ça a duré jusqu'à quand ?
19:33– Jusqu'à il y a un an.
19:35Et j'étais le moins cher de France.
19:37Le pire réussiteur, le moins cher de France.
19:39Et tout le monde,
19:41je vous le dis encore,
19:43tout le monde s'en fichait.
19:45– C'est ça, tout le monde s'en fichait,
19:47c'est incroyable.
19:49Parce qu'en même temps, on dépensait
19:51des dizaines de milliards
19:53sur la politique de la ville,
19:55et là, il y a une expérience qui ne devait pas coûter
19:57quand même des sommes frères.
19:59– Je vous le dis, c'était 6 000 euros par jeune pour tout.
20:01C'est-à-dire pour avoir le permis de conduire,
20:03les stages en entreprise,
20:05la visite médicale,
20:07les déplacements en car ou en train,
20:09le budget pour le sport,
20:11les encadrants sportifs,
20:13les formateurs d'insertion,
20:15les encadrants militaires,
20:17etc.
20:19J'étais le moins cher de France.
20:21– Et c'est résultat des courses.
20:23– C'est pour ça qu'après,
20:25vous me dites,
20:27c'est vrai que c'était à la petite cuillère,
20:29mais on aurait pu beaucoup mieux faire.
20:31– Mais on va revenir à ça,
20:33après cette petite pause,
20:35parce qu'on va parler justement du fait
20:37que les jeunes aujourd'hui,
20:39ils ont, et on va en parler tout de suite
20:41pour ça, restez avec nous,
20:43parce que le problème c'est qu'il y a ça,
20:45et puis d'un côté, il y a les 3 milliards chiffres
20:47d'affaires de la drogue.
20:49C'est intéressant là.
20:51Voilà l'avenir, les métiers d'avenir,
20:53ils sont où ? Est-ce qu'ils sont dans le sport ?
20:55Est-ce qu'ils ont un emploi ?
20:57Ou est-ce qu'ils sont d'être chauffeurs
20:59dans un quartier réservé ?
21:01On en parle tout de suite.
21:03Sud Radio.
21:05Parlons vrai.
21:07André Berkhoff dans tous ses états.
21:09Le face à face.
21:11– Et pour que on nous appelle,
21:13Maude Koffler.
21:15– Bien sûr, appelez le 0 826 300 300,
21:17comme toujours,
21:19et André Berkhoff vous donnera la parole.
21:21– Voilà, et Emmanuel Richouf
21:23répondra.
21:25Alors justement, parlons un peu
21:27de tout ça,
21:29de ce qui se passe actuellement,
21:31parce que voilà, donc un jeune,
21:33encore une fois,
21:35mon jugement moral là-dessus,
21:37je constate que par exemple, un jeune,
21:39il y a effectivement,
21:41ce qui est le plus intéressant,
21:43le plus honorable et le plus fort
21:45pour l'avenir évidemment,
21:47c'est ces parcours que vous et d'autres
21:49ont essayé et ont fait,
21:51effectivement,
21:53ce parcours à la fois sportif,
21:55d'emploi,
21:57de retrouver l'emploi,
21:59de retrouver un cadre,
22:01d'apprendre une identité aussi,
22:03de savoir ce que c'est, cette identité,
22:05et puis vous avez cet extraordinaire,
22:07alors on dit, voilà,
22:09les milliards des plans vides
22:11ou des plans banlieues,
22:13et puis les chiffres d'affaires de la drogue,
22:15l'économie parallèle,
22:17qui effectivement, vous le racontez,
22:19dans votre livre avec Kévin, d'ailleurs il vous le dit Kévin,
22:21ça nourrit des familles,
22:23ça entretient énormément,
22:25des centaines de milliers de familles, etc.
22:27Et puis, si je peux être moi,
22:29j'ai 14 ans, on m'amène chauffeur,
22:31j'ai 100 euros par jour, ou 1000 euros, ou je ne sais pas combien,
22:33et ça me fait 3000 à 4000 euros par mois,
22:35et je peux aider ma mère,
22:37mes frères, etc.
22:39Eh bien, dis donc, oui, votre parcours c'est très joli,
22:41mais comment il se fait
22:43qu'on a laissé,
22:45ça fait 40 ans cette histoire, c'est pas nouveau,
22:47comment il se fait, et encore une fois,
22:49vous en parlez dans votre livre,
22:51que cet ADF a été créé,
22:53c'est-à-dire qu'on a dit, oui,
22:55il y a une motivation formidable, c'est l'argent, évidemment,
22:57on a besoin d'argent, Kévin vous le dit,
22:59on n'en a pas besoin. Donc, face à ça,
23:01qu'est-ce qui vous explique ? C'est aussi le laisser aller,
23:03la veulerie, la lâcheté,
23:05le dire ne pas voir,
23:07l'électoralisme, c'est quoi ?
23:09– Vous venez de le dire, je pense que c'est tout ça,
23:11tout ça à la fois.
23:13Je dirais simplement aussi,
23:15s'il y a de la drogue en circulation,
23:17c'est qu'il y a des acheteurs.
23:19– C'est clair.
23:21– Sauf que ce n'est pas en punissant les acheteurs
23:23que vous avez raison.
23:25– Non, mais on ne punit, comme le dit Kévin, d'ailleurs,
23:27il dit que ce n'est pas en punissant
23:29les acheteurs, là,
23:31petite semaine dans les quartiers,
23:33ce n'est pas eux qui font,
23:35ce n'est pas eux. Donc, il y a une certaine…
23:37le fait de punir,
23:39en permanence, d'être sur ces petits acheteurs
23:41fait que les gros
23:43sont épargnés, et ce qui sera intéressant
23:45c'est de taper sur les gros.
23:47Les gros, c'est généralement dans les beaux quartiers,
23:49c'est un certain nombre d'institutions.
23:51Voilà, et lui,
23:53lui dit… – Les institutions, ça veut dire ?
23:55– Pas mal de réseaux
23:57divers et variés,
23:59bien placés,
24:01politiques, etc. On le voit.
24:03– Sur les moyens. – Sur les moyens, et on ne le sait jamais.
24:05Enfin, ça ne débouche jamais.
24:07On n'a jamais de nom, on ne sait pas ce qui se passe, etc.
24:09Et Kévin disait très justement,
24:11il dit souvent très justement, écoute, il y a une profonde injustice.
24:13C'est-à-dire que nous, nous ressentons une injustice.
24:15C'est-à-dire que nos petits dealers,
24:17ils sont dealers, c'est normal
24:19qu'ils soient punis, mais on ne punit pas les autres.
24:21Donc, à un moment donné,
24:23on va s'étonner qu'il y ait une espèce de révolte sourde
24:25qui soit dans les quartiers.
24:27Alors, pourquoi ?
24:29Vous l'avez dit, évidemment, tout ça,
24:31c'est beaucoup d'argent.
24:33Et cet argent sert…
24:35Il faut que ces dealers
24:37s'installent dans les quartiers
24:39pour être acceptés
24:41par les familles
24:43qui sont néanmoins, j'allais dire, menacées.
24:45Pour être acceptés,
24:47on donne de l'argent.
24:49Et tout ça fait que
24:51le pouvoir politique
24:53a tendance à dire
24:55qu'on ne touche à rien, parce que si jamais
24:57on arrête tout ça, les familles vont avoir
24:59moins de revenus.
25:01Et à ce moment-là,
25:03on va se heurter à une espèce
25:05de mécontentement général.
25:07— On achète, Gérald Darjoub,
25:09on achète la paix sociale et la paix électorale.
25:11— Alors, on achète…
25:13Je n'irais pas dire qu'on achète la paix sociale,
25:15parce que vous voyez bien qu'il n'y a pas de paix du tout.
25:17Donc, ça, à mon avis,
25:19on essaie d'acheter la paix sociale.
25:21Mais la paix électorale, je vous l'accorde.
25:23— Oui. Ça, je crois que ça marche
25:25très, très bien. Mais comment ça se fait
25:27qu'on ait arrivé, justement, et vous le savez,
25:29comme moi, on suit l'actualité, qu'il y a
25:31des quartiers entiers, non seulement où la police
25:33ou l'armée, en tout cas, ne peut pas rentrer,
25:35qu'il y a même des droits de douane,
25:37des barrages pour les gens
25:39qui habitent même ces quartiers.
25:41Et vous en parlez dans votre livre
25:43avec Kévin. Et qu'au fond,
25:45est-ce que c'est
25:47parce que nos politiques, nos élites,
25:49ne vivent pas dans ces quartiers et qu'ils disent
25:51« Oui, bah écoutez, c'est pas chez moi, donc
25:53bon, c'est pas trop grave. »
25:55— Je pense qu'il y a
25:57une chose flagrante, c'est qu'ils ne savent
25:59pas par quoi remplacer tout ça.
26:01Et c'est la raison pour laquelle j'ai écrit ce livre.
26:03C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous êtes
26:05décidé à couper
26:07le cordon de la drogue
26:09à tous les niveaux de la société,
26:11de façon, j'allais dire,
26:13pugnace et puis volontariste
26:15sur des années, ça va se passer.
26:17Il faut qu'en contrepartie, vous soyez en mesure
26:19de préparer un atterrissage,
26:21j'allais dire un atterrissage
26:23de ces familles qui, brusquement, n'auront plus
26:25moins de financement,
26:27de manière à ce que ces familles puissent retrouver
26:29un tant soit peu de
26:31financement. Et ça, ça nécessite
26:33un nouveau contrat social. Et c'est ce que
26:35j'ai dit dans ce livre
26:37en disant « Tout ça, ça se prépare en amont. »
26:39Mais je reviens toujours pour le dire,
26:41soit nos politiques n'ont pas envie,
26:43soit ils ne savent pas faire, soit les deux.
26:45Et en tout état de cause,
26:47ça prendra du temps,
26:49de la réflexion.
26:51Cette reconquête
26:53des quartiers et des cœurs ne peut être
26:55que le fait d'une espèce
26:57d'une coalition
26:59dans la société, avec tous les acteurs de la société.
27:01Vous voyez ? Voilà.
27:03– Entreprises ? – Entreprises, politiques,
27:05tout le monde.
27:07La police, la gendarmerie, les douanes,
27:09les impôts, etc. C'est-à-dire un petit peu
27:11ce que j'ai écrit là, et je vois très bien
27:13ce qu'il faudrait faire.
27:15Mais ça demande une volonté de faire.
27:17– Mais en général, pourquoi
27:19vous et d'autres ne rentrez pas en politique ?
27:21Puisque ça se décide
27:23à ce stade, et vous le savez mieux que personne.
27:25Pourquoi vous ne rentrez pas en politique ?
27:27– Pourquoi je ne rentre pas en politique ? Parce que c'est décourageant.
27:31Vous avez des politiques, aujourd'hui,
27:33vous voyez comment ça se passe.
27:35Vous n'avez pas envie d'aller voter,
27:37quand vous voyez les stimuli qu'il y a à l'Assemblée nationale.
27:39– C'est la France, actuellement, pour les politiciens français.
27:41– Je pense, personnellement,
27:43qu'il vaut mieux
27:45venir chez vous,
27:47venir chez d'autres, pour expliquer
27:49ce qu'ils souhaitent faire.
27:51De créer, j'allais dire, une dynamique avec un mouvement
27:53extérieur de Françaises et de Français
27:55qui se disent « j'ai envie ».
27:57– Citoyens. – Citoyens, oui.
27:59Citoyens, y compris dans nos quartiers,
28:01puisque dans les quartiers,
28:03j'ai quand même de bons échos,
28:05les gens sont sensibles à ce que je dis.
28:07Et si vous voulez, je crois qu'il ne faut pas
28:09créer un parti,
28:11j'en vois pas l'utilité, de toute façon,
28:13même si vous créez un parti, ça sera un de plus.
28:15– Justement,
28:17j'ai posé la question à certains de vos pères,
28:19notamment Fabre Bernadac,
28:21que vous connaissez bien,
28:23et puis d'autres,
28:25il se fait que, quand même,
28:27alors, effectivement, vous êtes tenu
28:29au devoir de réserve,
28:31mais,
28:33quand il y a eu cette lettre,
28:35des généraux que vous avez signées en 2021,
28:37que nous avions reçues, effectivement,
28:39et on se dit, mais est-ce qu'il n'y a pas,
28:41aujourd'hui, une possibilité,
28:43soit de faire une pétition,
28:45soit, en tout cas, de s'agiter,
28:47je lui dis pourquoi,
28:49selon le baromètre
28:51Sevipov, vous savez,
28:53en 2024, un quart des Français
28:55étaient favorables à un pouvoir militaire,
28:57je dis bien un quart des Français,
28:59je ne dis pas que c'est bien ou pas bien,
29:01mais je constate, 3 Français sur 5
29:03sont à l'armée, alors que, pour les politiques,
29:05ce n'est pas tout à fait ça,
29:07et 43% des Français
29:09affirment, là, ça va loin,
29:11que moins de démocratie permettrait plus d'efficacité,
29:13c'est-à-dire que, dit autrement,
29:15il y a une volonté,
29:17alors ça c'est clair,
29:19une majorité de Français est nette pour une autorité,
29:21pour l'autorité.
29:23Alors, j'écoute bien ce qui est,
29:25j'entends bien ce que vous dites,
29:27et je le, comment dirais-je,
29:29je le vois tous les jours,
29:31beaucoup de personnes m'abordent,
29:33et me disent, mon général, quand est-ce que vous y allez ?
29:35Quand est-ce que les armées vont y aller ?
29:37Quand est-ce qu'on a de l'autorité ?
29:39C'est sûr, mais on n'est pas là,
29:41il ne s'agit pas de faire un putsch, un coup d'État,
29:43ou que sache encore,
29:45il s'agit simplement de proposer,
29:47le moment venu, ce sera de proposer
29:49à nos concitoyens,
29:51une voie, peut-être politique,
29:53mais une voie,
29:55pas un parti politique,
29:57une voie à suivre,
29:59qui puisse se retrouver, j'allais dire,
30:01elle-même.
30:03Oui, mais je vais vous dire,
30:05allons à l'os,
30:07sinon ça ne sert à rien,
30:09le problème, vous le savez très bien,
30:11vous le savez aussi bien que moi,
30:13c'est que s'il n'y a pas, aujourd'hui,
30:15un mouvement qui
30:17essaie de participer au pouvoir,
30:19sinon le prendre,
30:21je suis d'accord avec vous,
30:23il ne s'agit pas de faire un putsch ou un coup d'État,
30:25ce n'est pas le problème,
30:27mais en revanche,
30:29vous voyez ce que je vois,
30:31vous voyez, regardez, on parlait,
30:33Naïb Boukele au Salvador,
30:35Reza Bimine en Argentine,
30:37Trump et Musk, actuellement, aux États-Unis,
30:39on voit ce qui se passe, tous les jours,
30:41en disant, voilà, on arrête maintenant,
30:43Orban en Hongrie,
30:45on aime ou on n'aime pas, encore une fois,
30:47je ne fais pas de jugement moral,
30:49Poutine en Russie,
30:51ce que je veux dire, c'est que s'il n'y a pas
30:53une volonté de dire, écoutez,
30:55l'un contre l'autre sur le pesé
30:57sur le pouvoir, vous laissez
30:59la place à ceux qui manifestent,
31:01à ceux qui cassent parce qu'il y a eu
31:03un refus d'obtempérer,
31:05à ceux qui nous coûtent des milliards d'euros,
31:07et on dit, oui, à leur attention,
31:09il faut faire attention, surtout pas,
31:11pas de désordre, pas de désordre,
31:13pas de problème, pas de vague,
31:15nous sommes dans le pas de vaguisme général.
31:17– J'entends bien ce que vous me dites,
31:19mais qui vous dit
31:21qu'on n'y réfléchit pas ?
31:23– Je ne sais pas.
31:25– On n'est pas là, on n'est pas longtemps.
31:27– Non, mais il y a des gens
31:29dans notre société qui, heureusement,
31:31pensent différemment,
31:33essaient d'apporter leur contribution
31:35à un projet, je ne vais pas dire politique,
31:37mais un projet
31:39d'un mouvement
31:41sociétal, véritablement,
31:43avec l'idée
31:45forte, c'est que la France,
31:47arrêtons de continuer
31:49à critiquer
31:51cette France, et la France est malade aujourd'hui,
31:53donc il faudrait véritablement qu'il y ait
31:55un mouvement, donc ce mouvement,
31:57il naîtra peut-être
31:59dans quelque temps,
32:01avec des concitoyens
32:03qui sont, j'allais dire,
32:05maltraités
32:07dans leur esprit par ce qui se passe aujourd'hui,
32:09et qui ont envie d'autre chose, ceci étant,
32:11on se méfie quand même, je me méfie
32:13quand même des sondages d'opinion,
32:15parce que vous savez que l'opinion est très versatile,
32:17et que ce n'est pas parce que
32:19demain vous allez avoir 60% des gens qui vont vous dire
32:21il faut un pouvoir fort en France,
32:23etc., et puis le surlendemain, quand il y aura des
32:25manifestations, que les gens auront tout cassé, dire
32:27non, finalement, on n'en veut pas. Donc je
32:29suis assez prudent là-dessus, mais sachez
32:31simplement qu'effectivement, il y a
32:33dans notre France aujourd'hui,
32:35des groupes
32:37d'intérêt, mais d'intérêt pour la France,
32:39vous voyez, on n'est pas là, les gens ne sont pas là pour
32:41un métier politique, parce qu'on en a
32:43assez, on est là pour une
32:45vocation pour notre France.
32:47Oui, mais alors justement,
32:49c'est pour ça que c'est intéressant,
32:51encore une fois, de souligner
32:53cela, vous avez vu quand même
32:55tout le monde parlant sauvagement, on ne va pas revenir
32:57sur les faits divers terribles,
32:59faits de société aujourd'hui,
33:01Louise et autres,
33:03tout ce qui se passe.
33:05Simplement, on a l'impression, et vraiment,
33:07et ça je vous assure, ici à la radio,
33:09à l'émission, à Sud Radio, on entend,
33:11en disant, mais écoutez, qu'est-ce qu'on peut faire ?
33:13On a l'impression, vous voyez,
33:15vous disiez, les gens ne savent plus
33:17où ils habitent, enfin certains,
33:19et d'autres, on ne se sent plus en sécurité.
33:21L'histoire de la sécurité, il se joue,
33:23je ne dis pas, il ne faut pas non plus,
33:25la France n'est pas la jungle, il ne faut pas non plus,
33:27effectivement, je ne suis pas du tout pour
33:29caricaturer et assombrir
33:31le tableau, mais quand même,
33:33il y a ce problème-là,
33:35et on a l'impression que justement,
33:37vous disiez, hors antenne,
33:39que
33:41les gens, justement,
33:43on n'en nommera pas,
33:45bien sûr, mais qu'un député
33:47veut l'intervention de l'armée,
33:49vous avez essayé de la voir,
33:51fin de non recevoir ?
33:53– Non, fin de non recevoir, je ne sais pas,
33:55parce que je sais que les députés sont très occupés,
33:57mais bon, je suis général,
33:59j'ai fait des choses, quelqu'un parle
34:01de l'armée dans les banlieues, j'aurais aimé le voir
34:03pour savoir ce qu'il entendait là,
34:05est-ce que c'était un coup de pub,
34:07ou quelque chose de réfléchi ?
34:09Moi, j'ai réfléchi, je pense avoir réfléchi
34:11à ce que je suis en train de dire,
34:13voilà, après, vous me dites
34:15l'ensauvagement de la société, bien évidemment,
34:17mais alors, on revient toujours sur la même chose,
34:19il n'y a plus de famille,
34:21la famille a été pétardée
34:23par François Hollande,
34:25qui a tout cassé, donc, avec la GPA,
34:27donc on a des familles
34:29qui viennent d'Afrique
34:31pour laquelle la famille, les enfants,
34:33c'est très important, etc.
34:35– Les jeunes, c'est très important.
34:37– Alors après, on dit, mais que font les familles ?
34:39Parce qu'on les a cassées, donc voilà,
34:41alors après, que font les enfants ?
34:43Comme les femmes sont
34:45à charge d'enfants, elles travaillent,
34:47les enfants sont laissés dans la rue,
34:49s'ils sont laissés dans la rue, ils vont aux plus offrantes,
34:51c'est-à-dire qu'ils vont dans les griffes des bandes,
34:53et donc on a cette violence,
34:55alors comment peut-on faire ?
34:57Eh bien, il y a des solutions, j'en ai proposé, voilà.
34:59– On va en reparler, en général,
35:01on a encore un peu de temps, je crois que nous avons un appel, Maud.
35:03– Un appel de Bayonne,
35:05c'est César qui nous appelle.
35:07– Bonjour André Bercoff,
35:09et une fois de plus, bravo pour votre émission.
35:11– Merci, merci César.
35:13– Alors, cette émission-là,
35:15pour moi, est une de mes préférées,
35:17parce que ce monsieur,
35:19ce général, que je vous salue
35:21très chaleureusement, en général,
35:23pour moi, vous incarnez exactement
35:25ce qu'on a besoin en France, c'est-à-dire que
35:27Donald Trump, comme l'a dit régulièrement
35:29André Bercoff, il a gagné aussi,
35:31parce qu'il a eu le vote
35:33des nouveaux Américains, des immigrés,
35:35des immigrés américains,
35:37des nouveaux arrivants,
35:39et notamment la communauté noire mexicaine,
35:41et vous, qui avez travaillé
35:43avec plus de 150 nationalités,
35:45pour moi, vous incarnez vraiment
35:47cet antiracisme, mais aussi
35:49cet antifascisme,
35:51mais de qualité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
35:53depuis 40 ans, il y a des gens dits de gauche,
35:55et je dis bien, entre guillemets, dits de gauche,
35:57qui prétendent avoir le monopole de l'antiracisme,
35:59le monopole de l'antifascisme,
36:01le monopole de l'écologie,
36:03alors que vous, pour moi, vous incarnez vraiment,
36:05à titre d'exemple,
36:07un antiracisme de qualité,
36:09un antifascisme de qualité,
36:11et je pense qu'il nous faut aujourd'hui une alternative,
36:13plutôt qu'il y a des gens qui prétendent avoir le monopole,
36:15il nous faut une alternative,
36:17et je pense que si les gens du RN,
36:19ou, je ne sais pas, de M. Rotailleux,
36:21je ne sais pas, qui incarnent ça,
36:23une antiracisme
36:25fasciste, là, pour moi, on aura
36:27vraiment des sages qui gouverneront la France,
36:29et on sera libérés de tous ces wokistes,
36:31souvent, qui traînent dans des affaires
36:33très douteuses, enfin, voilà.
36:35– César, en tout cas, je vous remercie de quelque chose
36:37quand vous dites, voilà, le oui, le vrai
36:39antifascisme et le vrai antiracisme,
36:41et de ce point de vue, je vous approuve
36:43tout à fait. Général ?
36:45– Écoutez, merci beaucoup pour votre...
36:47merci beaucoup pour ce que vous venez de dire,
36:49je suis très touché, vous savez, j'essaie
36:51modestement d'apporter ma pierre à l'édifice,
36:53pour moi, la France,
36:55c'est quelque chose de capital
36:57dans ma vie, moi, je suis immigré
36:59pendant 5 siècles, donc,
37:01ma famille a servi le roi de France
37:03en 1515,
37:05et depuis, je m'efforce de...
37:07voilà, je ne connais pas encore tout à fait
37:09bien mon pays,
37:11je ne le critiquerai pas comme ceux qui ont
37:13que 20 ans d'ancienneté ici,
37:15en France, mais je pense qu'effectivement,
37:17il faut que les
37:19bonnes volontés se regroupent pour
37:21faire pression et véritablement
37:23avoir un projet, un projet politique
37:25à terme, mais qui sera de toute façon
37:27un projet, ça va tanguer,
37:29on est tombé tellement bas qu'il va falloir
37:31quand même se retrousser les manches, vraiment,
37:33n'ayez pas à
37:35encore répéter moult paroles
37:37et moult incantations,
37:39on va continuer à se retrousser les manches
37:41et à voir comment se retrousser les manches
37:43après cette petite pause,
37:45à tout de suite.
37:57À midi 14h, André Bercoff.
37:59Emmanuel de Richoufs,
38:01franc-sécessionniste que faire ?
38:03Vous pouvez l'acquérir à
38:05thebookedition.com
38:07c'est un livre qui montre
38:09simplement une leçon de volonté
38:11et une leçon,
38:13je dirais, non seulement de courage,
38:15mais une leçon de civisme, il faut le dire,
38:17de la part d'un militaire, c'est bien.
38:19Juste,
38:21je voudrais que vous évoquiez,
38:23on arrive en fin d'émission,
38:25Emmanuel de Richoufs,
38:27quels sont, dans ces 20 ans d'activité
38:29que vous avez eu, avec les banlieues,
38:31les jeunes, etc.,
38:33on a parlé du personnel politique,
38:35laissons de côté,
38:37quels sont les souvenirs, les moments les plus forts
38:39pour vous, qui ont montré que, allez,
38:41l'espoir est possible, c'est possible.
38:43Est-ce que vous avez...
38:45– Le jeune dont je vous parlais tout à l'heure,
38:47qui m'a quand même rendu très optimiste pour la suite,
38:49en disant, rien n'est perdu, quoi, donc il faut...
38:51– Le jeune, vous parlez du...
38:53– Le jeune qui est venu vers moi en disant,
38:55ça c'était quand même quelque chose de fort.
38:57Ce sont tous les jeunes que j'ai eus l'an dernier,
38:59sur Nîmes,
39:01et vous savez, l'an dernier, il y a eu les Jeux Olympiques ici,
39:03donc je ne pouvais pas compter sur les armées pour faire
39:05une semaine, et donc je me suis
39:07adressé à un camarade
39:09qui
39:11est gérant d'un trauma
39:13qui s'appelle le France,
39:15ou la France, et donc mes jeunes sont partis pendant
39:174 jours, 5 jours, sur ce trauma, dans l'Atlantique.
39:19Donc là, il y a eu
39:21une forte cohésion, ils en sont revenus émerveillés,
39:23vous voyez, voilà, donc
39:25tout ça me fait dire que
39:27avec pas grand chose,
39:29une volonté, une volonté forte,
39:31une volonté
39:33forte des gens,
39:35on n'a pas besoin d'innombrables,
39:37on n'a pas besoin de mille,
39:39vous voyez, il faut des gens
39:41qui aient vraiment la volonté,
39:43qui aient la passion,
39:45qui aient la passion de la France.
39:47– Et il y en a, il y en a beaucoup.
39:49– Il faut-il avoir la main libre
39:51pour pouvoir les recruter, l'argent, etc.
39:53Et ça, pour l'instant,
39:55je n'ai rien eu, donc
39:57je me souviens
39:59du président
40:01de la région Ile-de-France de l'époque,
40:03qui était M. Hichon, avec qui je travaillais,
40:05qui m'avait
40:07beaucoup encouragé à l'époque. – Jean-Paul Hichon.
40:09– Jean-Paul Hichon, qui m'a dit, mon général,
40:11moi, si vous faites, en Ile-de-France,
40:13j'avais 150 jeunes que je formais chaque année,
40:15il me dit, mon général, si vous pouvez en faire
40:175000, moi, je suis content, quoi.
40:19Je dis, M. le Président,
40:215000, je saurais faire.
40:23J'ai commandé une brigade de 5000 hommes, on sait faire.
40:25Le tout, c'est que derrière,
40:27il faut que ça suive. Il faut avoir
40:29les entreprises d'insertion, le sport, etc.
40:31On change d'échelle. Et pour changer
40:33d'échelle, il faut avoir un poids politique,
40:35un poids politique vis-à-vis
40:37des différents ministères, un poids politique
40:39qui soit dans la main du Premier ministre,
40:41évidemment, voilà. – Et au fond,
40:43c'est ça, c'est toujours les politiques
40:45les politiques qui n'ont pas suivi.
40:47– Non, ils n'ont pas suivi parce qu'on est dans un schéma,
40:49un schéma de temps de paix,
40:51un schéma du temps de paix. La France
40:53est en guerre aujourd'hui, je veux dire qu'on est en guerre
40:55partout. Donc, on est en guerre, j'allais dire,
40:57contre le chômage, on est en guerre pour
40:59l'immigration, on est en guerre
41:01contre la violence, on est en guerre. Donc, il faut
41:03arrêter d'avoir 30 ministères,
41:05on ne sait pas qui est dans ces ministères
41:07et ce qu'ils font, pour avoir quelque chose de resserré
41:09et véritablement avoir
41:11un État-major, enfin,
41:13un gouvernement,
41:15on peut dire un État-major,
41:17mais qu'ils fassent.
41:19Après, les gens,
41:21il faut les convaincre et ils feront,
41:23ils feront. Bon,
41:25mais voilà, donc, pour l'instant,
41:27on laisse faire, comme il y a 50 ans,
41:29on laisse faire et tout s'écroule
41:31et on est contents, visiblement, que tout s'écroule.
41:33– Donc, vous voulez dire, quand même, même pas 50 ans,
41:35est-ce qu'on est à 84 ans,
41:37l'Immagino ? – C'est ça,
41:39on est tourné,
41:41l'Immagino est contourné.
41:43– Il est contourné, oui, oui.
41:45Ce ne sont pas les Panzer Division,
41:47mais autre chose, effectivement.
41:49Non, mais ce qui est,
41:51votre constat est à la fois,
41:53c'est vrai, c'est-à-dire que ce qui est bien,
41:55c'est qu'il n'est pas nécessaire
41:57de désespérer pour entreprendre,
41:59etc., ce qu'on sait.
42:01Et vous en êtes
42:03un exemple parfait,
42:05votre livre aussi.
42:07Ce qu'on peut se dire,
42:09au fond, c'est que,
42:11est-ce qu'aujourd'hui,
42:13est-ce qu'il faut
42:15un sursaut, pour parler comme un certain
42:17général,
42:19pour ne pas le nommer, mais on le sait très bien
42:21quand on parle de sursaut et d'espérance,
42:23est-ce que vraiment, on est à ce stade,
42:25effectivement, parce que vous dites, la France
42:27est en guerre, oui, d'ailleurs, nous sommes en guerre,
42:29Emmanuel Macron parlait ça pour le Covid,
42:31pour le virus, mais nous sommes vraiment
42:33en guerre, quelque part. – Tout à fait, bien sûr.
42:35Alors, est-ce qu'il faut un sursaut ?
42:37– Je pense que le sursaut viendra.
42:39– Vous êtes optimiste ?
42:41– Je suis résolument optimiste,
42:43parce qu'avec ce que j'ai vu, je me dis,
42:45il y aura un sursaut, les Français ne sont quand même pas
42:47des lâches au point
42:49de renoncer à tout.
42:51Donc, il y aura
42:53un sursaut, comment viendra
42:55ce sursaut, je n'en sais rien,
42:57ce dont je suis sûr, c'est que,
42:59dans notre France chérie,
43:01parce que je pense que vous pensez comme moi,
43:03il y a des hommes et des femmes d'une volonté extraordinaire
43:05qui veulent que ça change,
43:07qui veulent que ça change dans le bon sens,
43:09il ne s'agit pas de tout mettre par terre,
43:11il s'agit de faire en sorte
43:13que les Françaises et les Français soient mieux
43:15dans leur peau, évitablement,
43:17et un avenir commun,
43:19voilà, on a une route à faire ensemble.
43:21– Et cette route à faire ensemble,
43:23effectivement, nous on essaye
43:25avec nos invités, surtout avec nos invités,
43:27de tracer,
43:29sans se prendre
43:31trop au sérieux,
43:33mais sans aussi,
43:35parce que si on ne fait pas
43:37les choses, comme vous dites,
43:39à un moment donné, c'est le tragique
43:41qui triomphe, et ce n'est pas la peine d'en arriver à...
43:43– Oui, vous avez raison,
43:45quand vous faites les choses,
43:47quand vous faites les choses, on essaie de les faire bien,
43:49vous me dites, on ramasse la petite cuillère,
43:51etc., bien sûr, mais si je ne les fais pas,
43:53je reviendrai toute ma vie, vous voyez ?
43:55Donc, je me dis,
43:57bon, j'ai beaucoup
43:59reçu de la société, j'ai beaucoup
44:01appris, j'ai beaucoup fait,
44:03maintenant, c'est à moi de restituer
44:05ce que j'ai appris à d'autres, et se faire en sorte
44:07que ça aille mieux.
44:09Voilà. – Oui, et ça s'appelle
44:11de la conscience professionnelle, chose du monde
44:13qui n'est pas la mieux partagée.
44:15Merci Emmanuel Richoufs, je rappelle
44:17votre livre, France cessionniste,
44:19que faire ? Vous avez emprunté
44:21ça à Lénine, mais ce n'est pas
44:23un mauvais mot d'ordre, donc le dialogue,
44:25avec Jappel, on continue
44:27à vous appeler le général des banlieues,
44:29et c'est, encore une fois, en vente
44:31à thebookedition.com
44:33Voilà, et effectivement,
44:35bon courage.
44:37– Merci beaucoup.

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