Avec Elisabeth Lévy et Thomas Guénolé
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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-02-13##
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:06La Vérité en face avec Elisabeth Lévy, Thomas Guénolé.
00:10Souvent c'est le mercredi, là c'est le jeudi.
00:12On change un petit peu, bien sûr, il faut casser les habitudes, n'est-ce pas ?
00:16Il faut casser les codes ?
00:17Il faut casser les codes, je ne sais pas.
00:20Venons-en à ce qu'on abordait tout à l'heure, c'est-à-dire les mineurs.
00:25Comment s'occuper des mineurs, des ados ?
00:28D'une façon générale finalement, parce que c'est assez compliqué
00:31pour qu'ils suivent bien d'un côté leurs études,
00:33pour qu'ils ne dérapent pas et tombent dans la délinquance, le trafic, etc.
00:39et la violence, bien sûr.
00:41Et puis il y a cette histoire aussi qui est venue en annexe
00:44et qui vient depuis quelque temps.
00:46On ne sait pas comment faire avec les écrans sociaux
00:48et les bonnes et les mauvaises influences qu'il peut y avoir.
00:52D'une façon générale sur ce cadre, Thomas Guénolé.
00:55Oui, alors avant toute chose, je voudrais vraiment m'inscrire en faux
00:59par rapport à une polémique qui revient dans ce genre de situation.
01:03C'est-à-dire que dès qu'on évoque un fait divers impliquant un jeune,
01:07qu'il soit jeune adulte ou adolescent,
01:09si jamais il a touché à des jeux vidéo, ressort le débat
01:12les jeux vidéo rendent-ils violents ?
01:14Je viens de le voir sur une chaîne.
01:16À l'instant c'est en bandeau, les jeux vidéo rendent-ils violents ?
01:19Non, je le dis pour être parfaitement clair, non.
01:22Je vais prendre mon propre cas, je m'y suis mis tard au gaming,
01:29je m'y suis mis pendant la pause Covid,
01:32je m'y suis mis, j'aime bien ce qu'on appelle les FPS,
01:35c'est-à-dire First Person Shooter,
01:37c'est-à-dire en gros vous voyez votre main et votre arme et vous tirez.
01:40Et donc, à l'heure où je vous parle, je suis dans les jeux vidéo
01:43personnellement responsable de plusieurs milliers de morts.
01:46Oui, mais sur les jeux vidéo, bien sûr.
01:48Justement, c'est là que je voulais en venir, c'est que s'il y avait un lien
01:50entre la violence dans les jeux vidéo et la violence dans la vie,
01:53je devrais personnellement être un tueur en série et ce n'est pas le cas.
01:55Et nous sommes vraiment très nombreux dans ce cas.
01:58Je répondrai à ça.
02:00Élément complémentaire, Fortnite, le jeu Fortnite a été mis en cause
02:04dans l'affaire de la petite, de la gamine de Louise
02:08qui a été lardée de coups de couteau.
02:10Sauf que Fortnite, vous avez entre 25 et 30 millions de joueurs
02:14tous les jours.
02:16Ça n'entraîne pas des massacres à la tronçonneuse.
02:18Je peux répondre ?
02:20Je pense, excusez-moi, que votre argument avec vous n'est pas un argument.
02:25C'est-à-dire le fait que vous, vous ne soyez pas un tueur en série,
02:28il n'y a absolument pas une preuve que les jeux vidéo ne rendent pas violent.
02:31Non.
02:32Bah non, mais ce n'est pas un argument.
02:34Non, écoutez.
02:35Oui, mais je sais faire 25 à 30 millions par jour.
02:37Attendez, écoutez, laissez-moi finir.
02:39Merci.
02:40Donc, je pense que cet argument de votre exemple n'a absolument aucun intérêt.
02:44Je suis désolé de vous le dire,
02:46mais ce n'est pas parce que vous citez un exemple dans un sens
02:49que c'est une démonstration scientifique.
02:51La prochaine fois que vous me citez un fait divers, je vous ressortirai celle-là.
02:53Elisabeth, vas-y.
02:55Je ne sais plus ce que je disais, franchement.
02:57Mais si.
02:58Donc je pense, mais néanmoins, néanmoins.
03:01Je ne pense pas que c'est une démonstration que M. Guénolé ne soit pas devenu un tueur.
03:05D'ailleurs, on n'en sait rien, en fait.
03:07C'était une blague.
03:09Mais, en revanche, j'ai quand même tendance à penser
03:13que c'est comme quand on accuse les couteaux, les jeux vidéo, si vous voulez.
03:16Le problème, c'est le psychisme des gens qui utilisent les jeux vidéo ou les couteaux.
03:22Néanmoins, néanmoins, de l'avis de tous les experts,
03:25ce n'est pas spécialement les jeux vidéo, là.
03:27C'est les écrans.
03:29L'addiction aux écrans.
03:31Je ne pense pas que ça rende les mômes psychopathes.
03:33Ça leur fait un déficit d'attention terrible.
03:36Ça leur donne de grandes difficultés de concentration, etc.
03:41Et il y a de véritables dangers.
03:44Mais ça devrait être vraiment une grande affaire de santé publique.
03:49Mais, je suis, je rejoins Thomas, si vous voulez,
03:52accuser les jeux vidéo dans un crime, ça paraît.
03:55– D'autant qu'il y a eu quelques études qui ont été menées
03:57qui montrent que ça ne rend pas violent.
04:00– Ça peut isoler, bien sûr, comme les écrans.
04:05Mais si on parle des ados en général,
04:08vous disiez comment traiter les ados.
04:10Eh bien, en tous les cas, je veux juste dire une chose,
04:13c'est que ce qu'on fait depuis à peu près 40 ans,
04:16c'est-à-dire de les plaindre.
04:18Ils ont des cartes à preuve trop lourdes.
04:19Ils ont des horaires trop chargés.
04:20On ne va quand même pas leur apprendre Balzac
04:22parce que c'est très ennuyeux.
04:23Balzac, alors, ce n'est pas du tout ennuyeux.
04:25Racine, c'est très difficile.
04:26Non, ce n'est pas du tout difficile, Racine.
04:28Je vous ferai une émission en alexandra un jour, mon cher Thomas.
04:33Et donc, à force de déconsidérer l'effort,
04:36à force de déconsidérer l'exigence,
04:38à force de dire aux mômes qu'ils sont des victimes
04:41et que c'est à eux de tout décider,
04:44on a une génération, c'est-à-dire la génération
04:47que Barbara Lefebvre avait appelée « gel droit »,
04:50la génération censure-moi,
04:52et ça, c'est un peu un problème.
04:53Voilà, pardon.
04:54Non, mais je vous en prie.
04:55Je voudrais rassurer, par ailleurs,
04:57sur la question de la délinquance
04:58et de la criminalité des mineurs en France.
05:00Je voudrais rassurer nos auditeurs,
05:02parce que j'ai regardé pour notre débat.
05:04En réalité, en France, la délinquance des mineurs,
05:06elle s'est effondrée ces dernières années.
05:08C'est-à-dire qu'on avait 200 000 mises en cause
05:10autour de l'année 2010.
05:12Et en 2023, on est à 121 000.
05:14Donc, c'est vraiment une très très très forte baisse.
05:17Par ailleurs, le poids des mineurs parmi les délinquants,
05:20il a aussi fortement baissé.
05:21C'était 22% des délinquants en 1998.
05:25Et en 2023, c'est 12%.
05:27Donc, je suis le premier à admettre
05:30qu'on a des faits divers particulièrement sordides
05:32et qui doivent être châtiés avec la plus grande sévérité.
05:35Mais il faut souligner que si on raisonne sur les grandes masses,
05:38en fait, non seulement la délinquance des mineurs est rare,
05:42mais en plus, elle est quantitativement en train de s'effondrer.
05:48J'ajoute que les agressions au couteau,
05:50parce qu'on parle beaucoup de ça,
05:52en nombre par an, ça correspond à 0,06% de la population française.
05:57Donc non, vous ne risquez pas, dès que vous croisez un jeune,
05:59de vous faire larder de coups de couteau.
06:02– Je voudrais juste appeler à ne pas paniquer, c'est ça que je veux dire.
06:05– Alors d'abord, je ne suis pas sûr que les chiffres disent l'entièreté de la situation,
06:10d'abord parce que je crois qu'il y a beaucoup de faits
06:12qui sont tout simplement qui passent au travers,
06:14qui ne sont pas signalés.
06:16Deuxièmement, quand vous dites les délinquants,
06:18c'est les délinquants jugés.
06:20Donc là, c'est encore pire,
06:21parce qu'il y en a encore plus qui passent au travers des mailles du filet.
06:24Les flics vous le racontent toute la journée qu'ils ont des gamins.
06:28Toute la journée, demandez à n'importe quel policier.
06:31Donc que ils ont des gamins qui les agressent, etc.
06:35À qui ? Il n'arrive rien.
06:36Il n'y a même pas de signalement procureur.
06:38– Je ne vais pas parler de jugés, je vais parler de mise en cause par la police.
06:40– Non mais tout ça passe en dehors des statistiques.
06:43Je vous ai parlé du deuxième.
06:44Quand vous parlez de votre deuxième chiffre, c'est celui des délinquants.
06:47Les délinquants, c'est jugés.
06:48C'est des gens qui ont comme…
06:49– Non, non, alors, pardon, mise en cause.
06:50– Non, le premier, c'était les mis en cause, je vous ai bien écouté.
06:52– Oui, et le deuxième, c'est les mises en cause aussi.
06:55Mais donc, la troisième chose, il faut quand même faire attention, mon cher Thomas.
06:59Quand vous assenez aux gens vos chiffres,
07:01et que ces chiffres sont totalement contradictoires avec leur expérience sensible.
07:06Parce que, que s'est-il passé ?
07:08Non, écoutez-moi juste deux secondes.
07:10C'est que d'abord, ça s'est répandu.
07:12De la délinquance qui était avant réservée à des grandes villes
07:16ou aux banlieues des grandes villes,
07:17c'est répandu absolument sur tout le territoire.
07:19Ce qui veut dire qu'il y en a peut-être moins en tout,
07:22mais il y a des villes où ça n'existait pas.
07:24Vous voyez, à Châteauroux, Blois, Orléans,
07:27vous n'aviez pas des bandes comme ça qui vous ont kikiné dans la rue,
07:30qui peuvent vous racketter avec un couteau, etc.
07:32Maintenant, ça existe partout.
07:34– Je suis d'accord, ça se diffuse et c'est moins normal.
07:36– Deuxièmement, jeunesse.
07:38Si vous voulez, parfois, on le sait dans les grands faits divers,
07:41mais des fois, vous avez des gamins de 12 ans quand même
07:43qui s'attaquent à une vieille dame aujourd'hui,
07:45ou qui s'attaquent entre eux, qui se plantent entre eux.
07:47Donc, deuxièmement, jeunesse.
07:49Troisièmement, dans certains cas, ultra-violence désinhibée,
07:53souvent liée au trafic de drogue.
07:55On en a parlé tout le temps dans le trafic de drogue,
07:57les chouffes, etc. Ils n'ont qu'à l'âge, Thomas.
07:59Donc, même si sur l'ensemble, peut-être que vous avez une base,
08:05et même les crimes d'enfants, en réalité, il n'y en a pas plus.
08:09– Il y a beaucoup plus de violences intra-familiales.
08:11– Oui, c'est vrai.
08:13Mais à partir du moment où ça peut beaucoup plus toucher
08:17n'importe qui aujourd'hui.
08:19La statistique ne veut rien dire dans ces cas-là.
08:21Si ça peut arriver à côté de chez vous, c'est 100%.
08:25Même si c'est une toute petite chance.
08:27Vous comprenez bien, évidemment.
08:29– Nous allons poursuivre dans un instant.
08:31La proposition de loi, d'ailleurs, il faut le rappeler.
08:33– Sur l'excuse de minorité ?
08:35– Il y avait trois mesures principales.
08:37C'est l'instauration d'une comparution immédiate pour les mineurs.
08:41C'est la fin de l'automaticité de l'excuse de minorité,
08:44aussi parmi ces propositions.
08:46Et c'est une responsabilité plus importante des parents
08:49à l'égard de leurs enfants.
08:51On va continuer le débat dans la vérité en face.
08:53– La fin de l'automaticité, je trouve ça bizarre.
08:55– Dans l'excuse de minorité.
08:57– Oui, mais le juge peut déjà lalever de 16 à 18.
08:59Donc de quoi il s'agit ?
09:01Qu'est-ce que ça change par rapport à ce qui existe déjà ?
09:04– Je crois qu'il s'agissait de la supprimer carrément, moi.
09:08– Ah non, mais si on la supprime, c'est ça, c'est la fin de l'automaticité.
09:11– C'est d'ailleurs de juger tous les 16-18 comme des adultes ?
09:15C'est ça l'idée ?
09:17– Oui, c'est ça.
09:19De leur côté, les juges pour enfants, on va continuer,
09:21mais ils dénoncent depuis un bout de temps l'insuffisance de moyens
09:25pour être plus efficaces, etc.
09:27Alors après, quels moyens et qu'est-ce que vous appliquez ?
09:30C'est ce que l'on va voir ensemble dans un instant,
09:32la vérité en face sur ceux de radio.
09:340,826, 0,825, 300, 300, mais décidément, 0,825, 326.
09:41– Bah non, 0,826, 0,826, enfant !
09:44– Je suis perdu dans les numéros, je ne vais pas jouer au loto aujourd'hui.
09:49Vous appelez en tout cas, Manu, au standard, 0,826, 300, 300.
09:54Bien sûr, Sud Radio, la vérité en face.
09:56– 9h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
10:01– La vérité en face jusqu'à 10h sur Sud Radio.
10:04À 10h, tout à l'heure, ce sera Gilles Gansman et Christine Bouillaud
10:08qui vont recevoir le journaliste scientifique Jamy Gourmaud.
10:12Vous savez Jamy, bien sûr, il nous apprend beaucoup de choses, toujours.
10:16Alors, nous poursuivons ensemble autour, évidemment, des mineurs.
10:21La justice, la violence.
10:23Alors, Thomas Guénolé, pour résumer, disait qu'il y a moins de suivi,
10:26moins de condamnation de la violence, en fait, des mineurs.
10:30– Il disait qu'il y a moins de violence.
10:31– Non, non, j'ai dit qu'il y a une baisse de la délinquance des mineurs.
10:34Elle s'est effondrée en France entre 2010 et 2023.
10:36– Alors voilà, c'est assez.
10:37Et Elisabeth disait, oui mais attendez, ça ce sont des condamnations, des suivis.
10:41Il y en a beaucoup qui passent à travers les mailles.
10:43– Ce que je disais aussi, surtout, c'est que ça s'est répandu.
10:46Ce que je disais surtout, c'est que même que des chiffres globaux
10:50ne donnent pas, comment dire, une idée de la situation que vivent les gens.
10:54Parce qu'à partir du moment où ça s'est répandu,
10:56y compris dans des petites villes avec le narcotrafic,
10:59comme on le sait très bien, dans des petites villes
11:01qui étaient autrefois synonymes de la douceur française, de la douceur de vivre,
11:06à partir de là, pour tout le monde, c'est une source d'inquiétude.
11:10Vous voyez bien que, même si ce n'est pas rationnel,
11:13quand on dit aux gens qu'une petite fille se fait assassiner à la sortie de l'école,
11:17ou qu'un garçon est assassiné à la sortie d'un stade de foot, d'un entraînement de foot,
11:24tous les parents de France, évidemment, ont peur de laisser leurs membres
11:29aller au foot tout seuls, ont peur de laisser leur môme aller au collège tout seul.
11:32C'est peut-être pas rationnel, parce que statistiquement,
11:36ils ne courent pas à risque, évidemment,
11:38mais la statistique, ça ne veut rien dire quand vous êtes parent.
11:40Pour vous, c'est 100%.
11:42Donc voilà.
11:44– Thomas Guénolé.
11:45– Oui, sur la question de l'excuse de minorité que vous évoquiez à votre coupure,
11:48à l'heure actuelle, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas au courant
11:51de comment ça marche, je voulais juste rappeler brièvement
11:54qu'en dessous de 13 ans, l'excuse de minorité est totale,
11:57c'est-à-dire que vous ne pouvez pas être poursuivi pour vos crimes et vos délits.
12:00Entre 13 et 16 ans, vous avez des peines divisées par deux
12:03par rapport à ce que prendrait un adulte, et entre 16 et 18 ans,
12:06c'est pareil, mais le juge peut décider que vous, au cas par cas,
12:09que vous serez jugé comme un adulte.
12:11Ça, c'est l'état actuel du droit.
12:12– Mais je peux vous poser une question ?
12:13Il y a un truc que je ne comprends pas, parce que c'est arrivé en Angleterre aussi,
12:17mais il est arrivé dans des cas rarissimes,
12:19qu'on ait des meurtriers de moins de 13 ans.
12:22– Dans ces cas-là, ils ne sont pas poursuivis parce qu'ils sont jugés
12:24trop jeunes pour être responsables de leurs actes.
12:26Et la pédopsychiatrie, ce que nous dit la pédopsychiatrie,
12:29c'est là que je voulais en venir, c'est qu'en termes de discernement,
12:32pour comprendre les conséquences de vos actes,
12:34ce que nous dit la pédopsychiatrie, c'est qu'avant 14 ans,
12:36les ados ne comprennent pas bien les conséquences de leurs actes,
12:39qu'entre 14 et 16, ils comprennent à peu près,
12:42avec plus ou moins de maturité selon les ados,
12:45et qu'en règle générale, à partir de 16 ans, ça va,
12:48ils comprennent les conséquences de leurs actes.
12:50Et donc, on a un problème à ce niveau-là,
12:52qui est que l'excuse de minorité, elle fonctionne,
12:54je viens de le reconnaître, potentiellement jusqu'à 18 ans.
12:57Et donc, moi, ma position sur ces sujets-là,
12:59c'est de dire qu'il faut carrément supprimer l'excuse de minorité
13:03totalement à partir de 16 ans.
13:05À partir de 16 ans, à mon avis, vous devez être jugé comme adulte,
13:08et donc vous devenez responsable pénalement.
13:10Mais je suis cohérent, parce que je fais partie des gens
13:12qui, dans ma famille de pensée, c'est-à-dire la gauche,
13:15considèrent qu'on doit donner le droit de vote à 16 ans.
13:18J'attire votre attention sur cette contradiction,
13:22c'est-à-dire, et je demande à mes amis,
13:24en termes de famille de pensée, d'y réfléchir,
13:27vous ne pouvez pas d'un côté être pour le droit de vote à 16 ans,
13:29et de l'autre, pour l'excuse de minorité de 16 à 18.
13:32Ça n'est pas cohérent.
13:33– Tous les amis vont certainement y réfléchir.
13:35– Bonjour, Elisabeth Lévy.
13:37– D'abord, sur l'excuse de minorité, on est d'accord.
13:43La question, c'est, en réalité, comment dire ?
13:47Qu'est-ce qu'on fait, en fait ?
13:49D'abord, je voulais dire un mot.
13:51Je voulais dire un mot sur les mineurs isolés,
13:53qui sont devenus un véritable problème énorme,
13:55qui, des fois, ne sont pas mineurs et pas isolés,
13:57mais appartiennent aussi à des bandes, etc.
13:59Et vous savez que, quand vous êtes mineur,
14:01c'est un droit d'être sur le territoire français.
14:04Vous n'avez pas besoin de titre de séjour, ni rien.
14:06Donc, si vous voulez, des familles qui ne sont pas plus idiotes que nous,
14:11et qui envoient, évidemment, les jeunes,
14:13ou font partir les jeunes en avant-poste,
14:16et tout ça est à la charge des départements français,
14:19vous avez là-dedans un paquet d'élinquants,
14:21vous avez un paquet...
14:23Donc, c'est quand même un véritable problème,
14:25parce que, si vous voulez, c'est...
14:27Et en plus, très souvent, ils ne...
14:29Très souvent, vous êtes d'accord ?
14:31Ils ne sont pas mineurs.
14:33La deuxième chose, ça, Boris Berger,
14:35on l'a beaucoup entendu ces derniers jours,
14:37on a un véritable problème avec des mômes.
14:39Alors là, je ne pourrais pas le quantifier,
14:41je ne crois pas, effectivement, que ce soit massif,
14:44mais on a des mômes qui, en fait,
14:47à 12, 13, 14 ans,
14:49n'ont absolument pas le sens du bien et du mal,
14:51qu'ils sont capables.
14:53Je vous repense à cet exemple de Cannes,
14:55c'était des mômes de 13-14 ans
14:57qui avaient frappé une vieille dame dans le dos.
14:59Quand tu fais ça à 13 ou 14 ans,
15:01en réalité,
15:03à 16 ans, c'est fini,
15:05on ne va pas t'inculquer
15:07le sens du bien et du mal,
15:09on ne va pas t'apprendre cela,
15:11on ne va pas te donner un surmoi.
15:13À 14 ans, c'est trop tard.
15:15C'est une question vertigineuse
15:17à laquelle je n'ai pas de réponse.
15:19Je crois qu'il y a des gens qu'on ne peut pas récupérer.
15:21Qu'est-ce qu'on fait ?
15:23Je vous dis que s'il y a 14 ans,
15:25vous n'avez pas le sens du bien et du mal,
15:27s'il y a 14 ans, vous n'avez pas d'empathie,
15:29on ne va pas vous l'apprendre après.
15:31Je ne sais pas ce que vous en pensez,
15:33d'ailleurs, au 0826-300-300,
15:35j'aimerais bien vous entendre
15:37sur ce sujet.
15:39Déjà, en l'état actuel,
15:41entre 13 ans et 16 ans,
15:43puisque les âges que vous citiez,
15:45c'était 13-14,
15:47entre 13 ans et 16 ans,
15:49je rappelle que ce n'est pas open bar
15:51par rapport au crime et délit,
15:53c'est juste peine divisée par deux.
15:55J'insiste là-dessus.
15:57Ça veut dire que si vous tuez quelqu'un
15:59alors que vous avez 14 ans,
16:01vous n'allez pas sortir libre.
16:03Vous allez prendre la peine de 20 ans
16:05divisée par deux, donc vous allez faire 10 ans.
16:07Vous n'allez pas faire 0.
16:09Combien de fois on a la peine maximale,
16:11et la deuxième chose,
16:13dans la loi qui est en vigueur aujourd'hui,
16:17tu vois bien qu'on a fait
16:19cette stupidité qui va à l'encontre
16:21de ce que disent tous les spécialistes.
16:23On a séparé dans le temps,
16:25donc il y a deux audiences.
16:27La première, on dit que vous êtes coupable,
16:29revenez donc, dans 6 mois, on vous dira
16:31combien vous prenez.
16:33– Pour compléter ce que je disais tout à l'heure,
16:35je pense que de 13 ans à 16 ans,
16:37au lieu d'avoir ce qui est actuellement,
16:39c'est-à-dire l'excuse de minorité systématique,
16:41je pense que dorénavant,
16:43de 13 ans à 16 ans,
16:45le juge doit avoir la possibilité
16:47de lever l'excuse de minorité au cas par cas
16:49et de pouvoir juger les délinquants mineurs
16:51entre 13 ans et 16 ans,
16:53dans les cas particulièrement graves,
16:55il doit pouvoir les juger comme des adultes,
16:57compte tenu de l'évolution des cas les plus graves.
16:59Ça doit rester rarissime,
17:01mais le juge doit pouvoir le faire.
17:03Actuellement, il ne le peut pas.
17:05– Est-ce que tu es d'accord avec l'idée
17:07de la loi, la loi Belloubet, je crois,
17:09c'est Belloubet ? – Oui.
17:11– Qui a instauré, on ne sait pas pourquoi,
17:13parce que tous les spécialistes, tout le temps,
17:15les flics, les psys, tout le monde te dit,
17:17il y a une chose qui est importante,
17:19c'est qu'il y a une sanction,
17:21même pas forcément hyper dure,
17:23mais une sanction au premier coup,
17:25et une sanction qui soit très rapprochée de là,
17:27parce que l'ado,
17:29je veux dire 6 mois après,
17:31il a complètement oublié le truc.
17:33On a fait exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire
17:35et tout le monde, je crois,
17:37est d'accord pour l'abroger aujourd'hui, non ?
17:39– Alors, sur ce point précis,
17:41– Je parle des deux audiences.
17:43– Sur ce point précis,
17:45je ne me suis pas documenté là-dessus,
17:47donc je préfère ne pas répondre,
17:49parce que je vais probablement dire une connerie.
17:51En revanche, sur la question de
17:53que vont devenir ceux qui commencent très fort,
17:55très tôt, en matière de délinquance et de criminalité,
17:57là-dessus, je vais citer un ami
17:59qui est un criminologue reconnu,
18:01qui s'appelle Alain Boer,
18:03on a eu beaucoup de discussions sur ces sujets-là,
18:05et lui me disait que, en fait,
18:07vous avez à peu près la moitié
18:09des délinquants et des criminels,
18:11que ce soit des adultes ou des mineurs,
18:13le simple rappel à la loi
18:15va suffire, dans la moitié des cas,
18:17à la première infraction.
18:19Et puis après,
18:21– C'est pour combien ?
18:23– À peu près la moitié, un peu plus.
18:25Et ensuite, pour ceux qui restent,
18:27vous allez avoir un deuxième tri,
18:29qui est ceux qui vont avoir quand même besoin d'une sanction,
18:31et là, pour le coup,
18:33ils vont avoir besoin d'une sanction, et ils vont s'arrêter.
18:35Mais il va y avoir approximativement
18:37entre 15 et 25%,
18:39qui eux, par contre, vont devenir
18:41des criminels de carrière,
18:43soit parce qu'ils vont faire une carrière
18:45au sens professionnel du terme,
18:47soit parce qu'on a affaire à des gens
18:49qui prennent plaisir à commettre
18:51des actes de vice.
18:53– Parce que moi, je ne parlais pas…
18:55– Et ceux-là, ils vont faire le circuit,
18:57et ils vont finir par vieillir en taule.
18:59– C'est un type qui devient voleur,
19:01qui devient un honnête voleur,
19:03je dis ça en blaguant, c'est une blague.
19:05Je parlais de ces jeunes dont on nous parle
19:07dans ce temps,
19:09qui n'ont absolument pas
19:11d'empathie pour autrui,
19:13c'est-à-dire qu'ils sont, ce qu'on appelle
19:15en termes techniques, des psychopathes,
19:17qui n'ont pas appris.
19:19Il y avait un sociologue qui avait très bien raconté ça.
19:21– S'il est diagnostiqué, il ira dans un centre psychiatrique fermé.
19:23– Oui, sauf qu'aujourd'hui,
19:25vous avez vu, c'est compliqué, il n'y a plus de place.
19:27– Regardez le type,
19:29il y a 15 jours,
19:31a lardé
19:33d'une vingtaine de coups de couteau
19:35quelqu'un dans la rue.
19:37Il avait été interpellé dix ans plus tôt,
19:39du côté de Nation,
19:41il avait tué quelqu'un.
19:43Donc il a été reconnu, et il était dehors.
19:45– Ça c'est complètement dingue.
19:47– Et vous avez visiblement des gamins,
19:49je parle de jeunes, c'est ce que nous dit
19:51par exemple Maurice Berger,
19:53il nous dit notamment que c'est souvent des gamins
19:55issus de l'immigration, notamment africaine.
19:57Pourquoi ? Parce qu'ils viennent de cultures
19:59en réalité autoritaires.
20:01Ils viennent d'endroits où la culture
20:03est verticale, le père a beaucoup de poids,
20:05etc. Ils arrivent en France,
20:07et là, si vous voulez, c'est totalement
20:09déstructuré, c'est horizontalité
20:11à tous les étages, destitution
20:13des pères, c'est ce qu'il raconte, lui,
20:15de son expérience. – Oui, oui, bon après,
20:17justement, ça nous ramène à
20:19toute ta question d'intégration, en fait,
20:21avec les valeurs du pays où vous êtes,
20:23en s'agissant de ce qu'on appelle
20:25les mineurs isolés, non seulement
20:27on n'a pas les moyens, mais on n'essaie même pas
20:29de les intégrer, regardez aux abords des villes.
20:31– Non mais après,
20:33Isabelette Lévy, c'est plus général
20:35avec des gens qui sont là aussi,
20:37bien sûr en dehors, qui ne semblent pas
20:39avoir de repères et de valeurs,
20:41aussi dans notre société. – Non mais bien sûr, je vous dis juste
20:43qu'en plus, nous nous mettons sur le dos
20:45ce problème des mineurs isolés, de gens qui
20:47après, il faut savoir que ces gens se retrouvent
20:49dans la nature en France, ils n'ont pas de moyens
20:51de subsistance, ils n'ont pas d'une faute.
20:53– Oui, donc ils tombent aux mains de réseaux
20:55exploitants, et bien sûr,
20:57nous poursuivons, bien sûr,
20:59non,
21:01il n'y a pas d'auditeurs là, tiens,
21:03je vous invite, parce qu'ils vous entendent,
21:05ils se disent, on ne peut pas en placer une, de toute manière,
21:07avec Thomas Guénolé et Isabelette Lévy, qui ont toujours
21:09des arguments, ce qui est une bonne chose, dans la vérité,
21:11en fait, il y a,
21:13attendez, est-ce que moi je peux en placer
21:15une petite, simplement,
21:17pour remettre un peu de cadre, il y a des juges
21:19qui disent,
21:21l'audience unique qui permet un
21:23jugement à bref délai, avec des mesures
21:25provisoires, ça existe, y compris la
21:27détention si nécessaire,
21:29ça existe, sauf que
21:31ça ne se fait pas souvent, et puis
21:33il y a un autre magistrat qui
21:35dit qu'il est plutôt de votre bord, mon cher
21:37Thomas Guénolé,
21:39quand le ministre de l'Intérieur
21:41déclare qu'il serait favorable à une peine
21:43dès le premier délit d'un mineur,
21:45ce serait de la folie, parce que
21:47on le connaît tous dans notre entourage, des jeunes
21:49qui font des bêtises, la prison,
21:51ce n'est pas de l'éducation,
21:53qu'en pensez-vous ? La prison, ce n'est pas de l'éducation,
21:55que faire dans un instant ?
21:570826-300-300, et nous
21:59en parlons, évidemment, ensemble, sur
22:01Sud Radio, la vérité en face.
22:039h10, Sud Radio,
22:05la vérité en face,
22:07Patrick Roger. La vérité en face,
22:09je le disais tout à l'heure,
22:11que faire, justement, parce que
22:13Thomas Guénolé, vous dites, vous,
22:15il ne faut pas de sanctions
22:17dès la première convocation,
22:19en fonction de la gravité,
22:21bien souvent, beaucoup de
22:23policiers vous disent, de toute manière,
22:25on est tellement
22:27débordé, en fait, à la justice,
22:29qu'on les arrache, etc.
22:31Alors oui, je viens là-dessus.
22:33Parce que la prison, ce n'est pas l'éducation,
22:35ce que dit un juge, je ne suis pas complètement contre.
22:37Juste un point,
22:39parce que, effectivement,
22:41quand la police vous dit, nous,
22:43on attrape un certain nombre de délinquants, mineurs ou pas,
22:45mais derrière, ils sont relâchés, etc.,
22:47ce n'est pas particulièrement parce que les juges
22:49voudraient absolument relâcher tout le monde,
22:51ou avoir une prédisposition au laxisme,
22:53c'est juste que,
22:55à l'heure où je vous parle, en France,
22:57on a 11 juges pour 100 000 habitants.
22:59C'est quoi la moyenne européenne ?
23:01C'est 2 fois plus, 22.
23:03Et on a combien de procureurs
23:05pour 100 000 habitants ? On en a 3.
23:07La moyenne européenne, c'est 12.
23:094 fois plus.
23:11Ça veut dire que,
23:13à l'heure où je vous parle,
23:15le système judiciaire tout entier, quand il reçoit des dossiers,
23:17il fonctionne comme une gare de triage.
23:19C'est-à-dire, ok, il y a tel et tel sujet,
23:21non, ça, je ne vais pas le traiter,
23:23parce que j'ai des trucs plus graves dans ma pile,
23:25parce qu'ils sont en sous-effectifs massifs, chroniques.
23:27– Voyons le foisson, le mur des cons,
23:29c'est une invention, il n'y a pas d'idéologie
23:31dans la magistrature.
23:33– C'est factuel, c'est vrai, peut-être.
23:35Il y a des vies de droite, ça existe aussi.
23:37– C'est marrant, chaque fois que je commence une phrase,
23:39c'est quand même incroyable.
23:41– On vous challenge.
23:43– Oui, mais ce n'est pas possible.
23:45Donc, je suis navrée, il y a une idéologie
23:47dans une partie de la magistrature,
23:49moi, je ne voudrais pas, non, non,
23:51le syndicat de la magistrature n'est pas un tout petit syndicat,
23:53c'est lui qui a fait le mur des cons
23:55en mettant des parents de victimes de meurtre
23:57sur son mur des cons,
23:59et j'y aurais été si j'avais été plus importante,
24:01mais je suis vexée de ne pas avoir été dessus.
24:03– Oui, ça viendra.
24:05– Moi, j'aurais peur, je vais vous dire,
24:07j'aurais très peur d'être jugée par ces gens-là.
24:09La justice est d'une célérité.
24:11Là, il n'y a pas de preuve de moyen pour Nicolas Sarkozy.
24:13Alors là, si vous voulez, ça fait des années, on l'écoute.
24:17Non, mais on l'écoute avec les filets dérivants,
24:19on invente un pacte de corruption,
24:21on le condamne pour une intention,
24:23et après, on nous dit que la justice n'a pas de moyen.
24:25Il ne faut pas se moquer de nous.
24:27– Tiens, sur cette question justement,
24:29Ève de Bayac était au 0826,
24:31300, 300, je ne me suis pas trompé cette fois.
24:33Bonjour Ève.
24:35– Oui, bonjour.
24:37– Bonjour.
24:39Vous vouliez réagir en entendant ce que l'on disait tout à l'heure.
24:41– Je suis garée, Elisabeth Lévy,
24:43je vous félicite parce que
24:45vous avez fort à faire,
24:47personne ne vous laisse parler,
24:49mais heureusement que vous ne vous laissez pas faire.
24:51Mais voilà, je réagis complètement.
24:53Vous n'êtes pas dans la vie
24:55au quotidien des gens.
24:57Moi, je suis en Dordogne depuis trois ans.
24:59Je suis partie d'un petit village
25:01à côté de Marseille
25:03parce que c'était invivable.
25:05Je sais qu'on a toutes nos lois pour,
25:07mais effectivement,
25:09les juges,
25:11je suis d'accord avec Mme Lévy,
25:13aujourd'hui, on aurait peur
25:15de passer en justice
25:17parce que quand on voit
25:19le laxisme qu'il y a,
25:21l'injustice qu'il y a,
25:23écoutez, il n'y aurait pas à dire.
25:25Moi, ça se bouscule parce que
25:27tout ce que j'entends, tout ce que je vois,
25:29c'est une horreur au quotidien.
25:31Maintenant, ils parlent de nous envoyer
25:33dans les campagnes où il va falloir
25:35se réfugier maintenant.
25:37Parce que c'est invisible.
25:39– Oui, Eve, vous avez quitté
25:41la périphérie de Marseille, c'est ça où vous étiez.
25:43– Cari-le-Roué, un petit village
25:45– Je le connais très bien, Cari-le-Roué.
25:47– C'est une merveille.
25:49– C'est magnifique.
25:51– 70 ans à Cari-le-Roué,
25:53j'avais mon entreprise sur Cari.
25:55On est partis parce qu'à la mer,
25:57on ne pouvait plus y aller
25:59et nous avions les cars gratuits
26:01qui nous déversaient des hordes
26:03de...
26:05– Et en Dordogne,
26:07en Dordogne,
26:09est-ce que c'est plus calme ?
26:11Vous êtes du côté de Bayac, j'adore la Dordogne.
26:13– La Dordogne, c'est magnifique,
26:15les gens sont adorables.
26:17On est dans une mentalité
26:19qu'on a perdue depuis les années 70.
26:21Mais il faut être vigilant
26:23parce que dans les villes, ça commence.
26:25Le trafic, la drogue, les tags.
26:27Je suis arrivée en 3 ans,
26:29je vois déjà la différence
26:31dans les grandes villes.
26:33C'est une horreur.
26:35Après, dans les petits villages,
26:37on est protégés jusqu'au moment
26:39où vont nous envoyer leurs migrants
26:41venir nous tuer.
26:43– Ah, nous tuer, non.
26:45Il y en a qui viennent aussi
26:47pour travailler, vous le savez.
26:49– La génération qui était jeune
26:51dans les années 70,
26:53c'était les pays.
26:55Il y a des coins de rue,
26:57ceux qui travaillent,
26:59il y en a très peu qui travaillent.
27:01La majorité ne travaille pas,
27:03ils viennent toucher les allocations,
27:05le RSA, tout ce qu'on leur donne.
27:07Il y a des gens qui ont travaillé
27:09toute leur vie, ou des femmes
27:11qui se retrouvent veuves.
27:13C'est le cas d'une amie
27:15qui se retrouve veuve depuis 8 jours
27:17qui n'a jamais travaillé.
27:19Elle se retrouve sans aucun revenu.
27:21Elle a élevé ses enfants.
27:23– Je vois, je vois.
27:25– Et cette femme-là n'a rien.
27:27Vous entendez que les migrants
27:29ils arrivent, ils ont 600 balles
27:31ou 700 balles.
27:33– Oui, ils sont accueillis,
27:35les départements les accueillent,
27:37bien sûr, et leur versent,
27:39après un contrôle, une indemnité.
27:41– Mais il faut rappeler juste...
27:43– Oh là là, on n'est pas à ça.
27:45Dans un instant, 10 heures,
27:47le flash d'info et puis ensuite
27:49l'émission de Christine Bouillaud
27:51– Merci Ève de votre témoignage.
27:53– Merci Ève.
27:55– Vous pouvez nous appeler 0 826 300 300.
27:57C'est le journaliste scientifique
27:59Jamy Gournaud et Jamy Gourmaud.
28:01Et tous les débats continuent évidemment.
28:03Comme par exemple ce midi,
28:05chez André Bercoff,
28:07faut-il un débat sur l'identité nationale ?