• il y a 2 mois
Avec Elisabeth Lévy et Thomas Guénolé, éditorialistes Sud Radio

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-10-23##

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News
Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face, jusqu'à 10h, Thomas Guénolé, Elisabeth Lévy.
00:08Beaucoup de sujets sur la table.
00:09On va parler notamment de cette histoire du député insoumis
00:14qui a été pris la main dans le sac, si je puis dire,
00:17en consommant, en achetant de la drogue.
00:19Est-ce qu'il doit démissionner ou pas ?
00:21C'est l'une des questions.
00:22Et puis, d'une façon plus générale, ça pose la question évidemment
00:25de la drogue, des trafiquants, des règlements de comptes.
00:28On verra encore tout à l'heure aussi avec Joseph Ruiz
00:30qu'il y a eu un règlement de compte à Grenoble.
00:33Mais il y a aussi cette information qui a fait beaucoup réagir.
00:37Depuis hier, c'est l'acteur et réalisateur Nicolas Bedos
00:39qui a été condamné à un an de prison dont 6 mois avec sursis probatoires.
00:44Donc, c'est l'équivalent du ferme, entre guillemets,
00:46mais ce n'est pas en prison.
00:47Et ça fait réagir pour agression sexuelle.
00:52Alors, agression sexuelle, donc c'était un bisou dans le cou,
00:56tout ça se passe en boîte de nuit, des gens qui sortent le soir,
00:59qui boivent, etc.
01:00Lui d'ailleurs particulièrement.
01:02Et il y a une fois, il fait un bisou dans le cou à une serveuse
01:07sans lui demander, bien sûr, c'est très mal.
01:09Non mais attendez, si vous possédez des remiements indignés
01:14à chaque fois qu'on dit un truc bisou dans le cou, là on ne peut pas.
01:17Donc, et la deuxième fois, il aurait, là il était je crois
01:22vraiment très alcoolisé, en entrant dans une boîte de nuit
01:24quand Nicolas Bedeau sort dans une boîte de nuit,
01:26vous comprenez bien qu'il y a une bousculade autour de lui,
01:28y compris deux filles qui veulent le voir.
01:30Et il touche à travers le jean, il touche quelques secondes,
01:35la fille a dit à l'audience, quelques secondes,
01:37apparemment il aurait mis sa main sur le sexe de la femme
01:41à travers son jean.
01:42Tout ça n'est vraiment pas bien.
01:44Dans un monde normal, surtout qu'il s'est excusé auprès de la deuxième
01:47parce qu'on lui a dit, le lendemain c'est pas bien ce que t'as fait,
01:50ils ne s'en étaient même pas rendu compte,
01:52il lui a envoyé un très gentil sms, dans un monde normal,
01:55tout ça se solde éventuellement avec un bouquet de fleurs,
01:57des excuses, une baffe, ce que vous voulez, pas au tribunal.
02:00Nicolas Bedeau s'est condamné à un an de prison,
02:03dont six mois sous bracelet, c'est-à-dire six mois ferme.
02:06Il est condamné à la mort sociale, par ailleurs.
02:10Tous les jours, des délinquants sortent du commissarial,
02:15il n'y a pas longtemps un OQTF qui a pris un couteau,
02:17qui a agressé des gens, le parquet a classé son suite,
02:19sans qu'il ne se passe rien.
02:21Et, on va me faire croire que la société doit être protégée de Nicolas Bedeau,
02:27c'est des comportements, évidemment,
02:29c'est pas des comportements très distingués,
02:33mais va-t-on faire croire que quand on va en boîte de nuit,
02:36qu'on sort, on l'a tous fait,
02:39est-ce que vraiment ça mérite une telle gravité ?
02:42Et je finis juste un truc parce que le pire,
02:44c'est que ces deux victimes,
02:46qui normalement, dans un monde normal, entre adultes,
02:50auraient dit, bon, tout ça n'est pas grave,
02:52et ça ne leur aurait rien fait.
02:53Je suis sûre qu'elles ont été réellement traumatisées,
02:56parce que ça fait deux ans ou un an qu'on leur dit,
02:58tu as été traumatisé, c'est affreux ce qui t'est arrivé !
03:01Écoutez, vous ne croyez pas quand même qu'il y a des choses plus graves ?
03:05Et je suis indignée pour tous ces gens,
03:07c'est des procès de Moscou, c'est totalitaire,
03:10d'être condamné à la mort sociale, c'est affreux ce qui se passe.
03:14– Thomas Guénolé.
03:15– Moi, honnêtement, là-dessus, je ne pense pas avoir
03:17quoi que ce soit d'intéressant à dire, à part...
03:19– Oui, je le dis franchement, parfois je n'ai pas d'avis intéressant sur le sujet,
03:22et là, je n'ai pas grand-chose d'intéressant à dire,
03:24à part peut-être que si Nicolas Bedos a des problèmes
03:28de dépendance à l'alcool, ce qui est tout à fait possible,
03:31ça touche énormément de monde en France,
03:33dans ce cas-là, c'est important qu'il se soigne.
03:35C'est tout ce que j'ai à dire.
03:36– En tout cas, là, il a une obligation de soin.
03:38– Mais il l'a fait en fait.
03:39– Addictologique, oui, c'est ça, et psychologique aussi.
03:42– Il l'a fait depuis que ça a commencé,
03:44il ne travaille plus depuis deux ans,
03:46il a eu un enfant, il a eu le temps de réfléchir à tout ça,
03:50il l'a dit au procès, il a dit,
03:52je buvais de façon complètement délirante,
03:54c'était complètement absurde,
03:55il a dit qu'il se comportait comme un gros lourd,
03:57mais enfin, la mort sociale pour ceux-là,
04:00je vous le dis, c'est des procès de Moscou.
04:02– Oui, bon, ça nous amène d'ailleurs au problème,
04:05puisque c'est ce qu'a évoqué Andy Kerbrat,
04:08problème d'addiction pour la drogue, puisqu'il a été...
04:13– Il a travaillé, Thomas, là, il est venu avec son banquier.
04:16– Non, mais il a été pris en flagrant délit,
04:18le député insoumis, d'achat de drogue de synthèse,
04:21un dealer de rue, mineur d'ailleurs, au passage, je le signale.
04:26Et donc lui, et d'ailleurs certains à gauche notamment,
04:31et la France Insoumise disent,
04:32oui, il faut qu'il se soigne, etc.,
04:34alors qu'à droite, on dit plutôt,
04:36il faudrait qu'il démissionne, devoir d'exemplarité.
04:40– Thomas Guédelet, là, vous avez un avis ?
04:42– Oui, si on commence à faire démissionner tous les députés
04:45qui ont des problèmes de drogue ou d'alcool,
04:48ou d'addiction au sexe par la consommation de la prostitution,
04:51ou que sais-je, ça va faire beaucoup de monde
04:53qui va sortir de l'Assemblée Nationale en très peu de temps.
04:55Et je ne vous parle même pas du Sénat.
04:56– Attendez, vous avez des choses...
04:57– Et je ne vous parle même pas du Sénat.
04:58– Non, mais j'ai vu...
04:59– Il y a eu plein d'histoires récentes.
05:01– Il y a eu le sénateur, effectivement.
05:03– Mais c'est juste pour dire, à ceux qui disent...
05:05– Après, je ne sais pas...
05:06– La cocaïne circule beaucoup dans les milieux politiques.
05:09– À ceux qui disent...
05:11Déjà, je pourrais commencer par là.
05:13À tous ceux qui disent, oui, attention, exemplarité...
05:15– Est-ce que ça circule plus ?
05:16– Je réponds, bande de tartuffes.
05:18Déjà, premier point.
05:20Deuxième point, il se trouve que je suis pour la légalisation des stupéfiants.
05:23– Tous ?
05:24– Presque tous.
05:25Je me suis documenté avant de venir,
05:27et donc, avant de venir, honnêtement, j'étais sûr,
05:29oui, il faut légaliser tous les stupéfiants.
05:31Mais je suis encore hésitant, sincèrement hésitant,
05:34en raison de leur dangerosité pour le consommateur
05:37et pour son entourage, son environnement.
05:39Je suis encore hésitant sur l'héroïne, le crack et la méthamphétamine.
05:43En revanche, l'alcool est légal,
05:46donc on peut légaliser tout ce qui est moins dangereux que l'alcool,
05:48pour soi-même, et socialement.
05:51Socialement, c'est perte de relation, crime et délit, etc.
05:54Médicalement, c'est addiction, mortalité, etc.
05:57Ce qui est moins dangereux que l'alcool pour soi-même,
06:00c'est tous les stupéfiants.
06:02Attendez-moi bien, les gens ne sont pas au courant.
06:04Tous les stupéfiants sont moins dangereux que l'alcool,
06:06pour soi-même, en termes de santé,
06:08sauf l'héroïne, le crack et la méthamphétamine.
06:11Deuxième point.
06:12Et puis, de nouvelles drogues, aussi, qui apparaissent.
06:14Non, non, non, même ecstasy, machin de synthèse, etc.
06:16Non, non, je vous l'inclue, j'ai vraiment vérifié,
06:19j'ai vérifié avant de venir, je me suis documenté,
06:21je vous dis ça de manière sérieuse, vraiment.
06:23C'est des sujets sur lesquels je ne veux surtout pas être irresponsable,
06:26je veux être rationnel.
06:28Et ce qui est moins dangereux que l'alcool pour les autres,
06:31c'est-à-dire pour votre environnement social,
06:33vos proches, ou même l'environnement dans la rue, j'allais dire,
06:36c'est absolument tous les stupéfiants,
06:38entendez-moi bien, sont moins dangereux que l'alcool
06:41pour votre entourage.
06:42Tous.
06:43Tous.
06:44Et donc, ça, je ne sais pas,
06:46parce que, par exemple, sur le tabac, vous avez eu...
06:48Non, non, mais attends, attends, je ne peux pas.
06:50Non, non, non, attendez.
06:51Parmi d'autres, il ne peut pas me présenter.
06:53Non, non, non, vraiment.
06:54Faut faire attention.
06:55C'est l'état de la recherche médico-sociale sur ces sujets.
06:58Et donc, pour ces raisons...
07:00Non, non, non, mais vraiment.
07:01Faut faire attention.
07:02Non, non, mais vraiment, au sens...
07:04C'est ce qu'on appelle des métadonnées,
07:05c'est-à-dire des compilations d'études qui arrivent à ces conclusions-là.
07:08Et donc, pour cette raison,
07:10pour commencer,
07:12on pourrait au moins avoir un consensus raisonnable là-dessus,
07:16je pense qu'il faut légaliser tous les stupéfiants
07:18qui ont très peu de danger pour soi-même
07:20et très peu de danger pour les autres,
07:22c'est-à-dire cannabis, benzodiazéprime,
07:25kétamine, méthadone, ecstasy, LSD,
07:28et bien sûr les champignons.
07:29Et pour les jeunes ?
07:30Et bien sûr les champignons.
07:31Et pour les jeunes ?
07:32Et pour conduire aussi ?
07:33À partir de...
07:34Alors, attendez.
07:35Oui, ok.
07:36Je réponds là-dessus et puis après, voilà.
07:38À partir de quel âge,
07:41on peut consommer ?
07:44Je pense qu'on devrait pouvoir consommer,
07:46au moins à partir de la majorité.
07:48Et après, il peut y avoir un débat sur
07:50à quel point on peut commencer entre 14 et 18,
07:52on peut en discuter après.
07:53Élisabeth Lévy vous répond dans un instant sur Sud Radio.
07:56Elle va avoir largement la parole.
07:589h10, Sud Radio.
08:00La vérité en face.
08:02Patrick Roger.
08:03La vérité en face, évidemment.
08:05Et il y a beaucoup de débats autour de la drogue.
08:08Parce qu'il y a eu cette affaire du député insoumis,
08:11notamment Andy Kerbrath,
08:13qui a été pris en flagrant délit
08:15d'achat de drogue de synthèse
08:17à un dealer de rue à Paris.
08:19Alors, certains disent oui,
08:21mais il faut l'aider plutôt,
08:22parce qu'il a eu de l'addiction.
08:23Donc voilà, d'autres disent qu'il faut
08:25qu'il démissionne, devoir d'exemplarité.
08:27Tout à l'heure.
08:28Et moi je dis qu'il faut légaliser.
08:29Et vous, Thomas Guénolé, vous dites oui,
08:31il faut légaliser certaines drogues.
08:32Presque toutes.
08:33Presque toutes.
08:34Mais quasiment toutes les drogues.
08:35Presque toutes.
08:36Alors évidemment, je vous ai dit attention
08:37parce qu'il y a du problème.
08:38Mais c'est pour les gens qui nous prennent en route
08:40qu'ils prennent pas normal.
08:41Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
08:42Pas l'héroïne, pas le krach, pas la mètre.
08:44Pour ceux qui écoutent.
08:45Élisabeth Lévy, par rapport à cela.
08:47Alors, juste d'abord, il faut partir d'un point.
08:49Bon, nous ne sommes pas médecins.
08:50Partons du constat du réel.
08:52Aucun État, aucune société n'a existé
08:56à peu près sans puissance psychotrope.
08:58La vie est compliquée.
09:00Le monde est difficile.
09:01Les autres c'est compliqué.
09:02Donc les gens prennent des choses,
09:04des Xanax, des ce que vous voulez
09:06pour adoucir l'existence.
09:08C'est comme ça.
09:09On peut trouver que c'est pas bien,
09:10mais c'est comme ça.
09:11Voilà.
09:12La deuxième chose, c'est qu'aucun État,
09:13même les plus totalitaires, je pense,
09:15n'a gagné la guerre contre la drogue.
09:16Et que même quand vous pendez les trafiquants,
09:19il y a beaucoup d'États qui font ça,
09:20évidemment, ça calme, je suppose.
09:22Ça calme en particulier les imbéciles
09:25qui faisaient du tourisme entre tel pays et tel pays
09:28pour ramener je ne sais pas quoi dans leurs sacs à dos.
09:30Mais ça n'arrête pas les trucs.
09:32Et on a un véritable problème de cartélisation.
09:35Ça c'est un problème énorme.
09:37Et de cartels qui sont plus puissants que des États.
09:40Donc là-dessus, effectivement,
09:42il n'y a pas une solution.
09:44Deuxièmement, l'exemplarité.
09:46De qui se moque-t-on ?
09:47On nous parle toute la journée
09:49de proximité et de transparence.
09:51On veut des gens, des élus qui soient comme nous.
09:54Ce n'est pas moi, ma vision.
09:57Pour moi, le système représentatif
09:59devrait choisir les meilleurs,
10:00des gens qui sont meilleurs que moi,
10:01plus compétents, plus cultivés.
10:03Oui, mais ce n'est pas comme ça que ça se passe.
10:05Ça se passe, on choisit des gens
10:07qui sont aussi médiocres que nous.
10:09Je suis désolé, peut-être que pour M. Kermak,
10:11les gens ne savaient rien.
10:13Pour M. Boyard, les gens le savaient parfaitement.
10:15Il avait dit à la télévision
10:17qu'il avait été obligé de dealer le pauvre chéri
10:19pour survivre, parce que McDo, ça n'existait pas,
10:21sans doute, pour aller bosser.
10:23Et les gens l'ont quand même élu.
10:25— Ça rapporte peut-être moins.
10:26Non, mais je plaisante.
10:27Je dis que ça rapportait peut-être moins.
10:28— Les gens l'ont quand même élu.
10:30Donc, si vous voulez, moi, je veux bien
10:32que sur la tartufferie générale...
10:34Voilà.
10:35Troisièmement, il y a en France
10:374 millions de fumeurs occasionnels de cannabis.
10:39Donc, ce n'est pas que je pense
10:41que c'est une solution miracle,
10:42parce que les expériences ailleurs
10:44n'ont pas donné des résultats géniaux.
10:46Je suis désolé.
10:47Mais à un moment,
10:49une loi qui n'est absolument pas respectée
10:51aux vues au-dessus de tout le monde,
10:53où vous allez dans la rue, des gens fument des joints,
10:55vous sentez l'odeur, etc.,
10:56il y a un moment, ça devient ridicule.
10:58Donc, je crois que cette guerre-là, on l'a perdue.
11:00Et que peut-être, peut-être,
11:02il faut se concentrer sur ce qui procure...
11:04Les gens qui cultivent du cannabis
11:06dans leur jardin, franchement,
11:08c'est pas ça, le problème.
11:10Le problème, c'est la violence que ça occasionne,
11:12et il faut se concentrer là-dessus.
11:13Donc, peut-être que là...
11:14– Mais Elisabeth, je suis d'accord avec toi...
11:16– Thomas, j'essaie d'aller vite.
11:18Une légalisation partielle, peut-être,
11:20ou en tous les cas encadrée, c'est pas miracle.
11:22Mais, OK, pour le reste,
11:24je suis tout à fait en désaccord.
11:26Il y a, je dis que tout le monde,
11:28après toutes les sociétés qu'on somme,
11:31ça n'est pas une raison pour le légaliser.
11:33Dans toutes les sociétés, on utilise des armes à feu,
11:35c'est pas une raison pour légaliser
11:37le fait de sortir dans la rue avec une arme à feu.
11:39Je vois...
11:40Écoutez, moi, j'irais faire un tour
11:42à la colline du krach
11:44avant d'être aussi affirmatif que toi, mon cher Thomas.
11:46C'est-à-dire...
11:47– J'ai dit pas le krach, on est d'accord.
11:49– Oui, c'est vrai.
11:50Mais enfin, le passage des drogues de synthèse,
11:52aujourd'hui, que prennent les mômes, notamment,
11:54ça bousille...
11:56Non, non, moi, je le dis, ça bousille les cellules du cerveau.
11:58Si vous prenez, aujourd'hui, du krach, de la coke,
12:00ce que vous voulez, vous aurez des cellules
12:02de cerveau en moins, oui.
12:04Ou des cellules moins performantes.
12:06Et je pense que le légaliser est un très mauvais signal,
12:10d'autant plus que, à ce moment-là,
12:12les activités mafieuses vont trouver quelque chose
12:15d'encore plus dangereux.
12:17Donc, il n'y a pas de solution.
12:20Je vais vous dire, voilà comment on va faire.
12:22Il faut continuer à mener cette guerre contre la drogue,
12:24contre les narcotrafics.
12:26Et là où je rejoindrai Thomas,
12:28parce que je vous dis, ça, c'est une bataille
12:30qui est déjà perdue.
12:32Enfin, vous avez déjà vu des policiers s'énerver
12:34parce qu'ils trouvent 3 grammes de chiche.
12:36C'est pas vrai.
12:38Ils ont autre chose à foutre, en plus, les policiers,
12:40que de s'occuper des fumeurs de joints, honnêtement.
12:42Mais là-dessus, il faut faire très attention aux gamins.
12:44Aux ados.
12:46Les ados. Il y a des ados qui fument des joints,
12:48qui commencent le matin à fumer des joints.
12:51Au moment de l'apprentissage.
12:53Au moment où ils devraient se farcir le cerveau
12:55des grandes œuvres.
12:57Et ça, c'est véritablement un problème.
12:59Donc, j'ai zéro solution.
13:01Mais voilà.
13:03Je suis très content qu'on puisse en parler.
13:05Merci beaucoup Patrick.
13:07Je suis très content qu'on puisse avoir un débat
13:09rationnel, argumenté et serein
13:11sur ces sujets-là.
13:13Donc, je suis très content.
13:15Je voudrais dire sur ces sujets d'addiction et de toxicomanie.
13:17D'abord, quelque chose qui est peu su,
13:19c'est que l'addiction est rare
13:21pour quasiment toutes les drogues, en réalité.
13:23On a l'image du toxicomane.
13:25Consommation de stupéfiants
13:27égale toxicomane.
13:29L'héroïne, on le souvient, effectivement.
13:31Le mec qui ne pouvait pas se passer de la figure du shoot.
13:33La représentation qu'on a
13:35de la consommation de stupéfiants
13:37par les films, par la littérature, etc.
13:39C'est le festin nu de Bureau.
13:41C'est Trendspotting.
13:43C'est vraiment des cas extrêmes de toxicomanie.
13:45Sauf que, par exemple, alors que je vous parle,
13:49les enquêtes quantitatives disponibles
13:51concluent que, par exemple, 80%
13:53des consommateurs de cocaïne ne deviennent pas dépendants.
13:5580%.
13:57Je pense qu'avant que je vous le dise, la plupart des gens
13:59pensaient sans doute deux bonnes fois
14:01que quand on touche à la coke, on va forcément
14:03devenir toxicomane.
14:05C'est faux.
14:07Par ailleurs, quand on est toxicomane,
14:09qu'est-ce qui marche le mieux ?
14:11Est-ce que c'est d'être soigné
14:13ou est-ce que c'est la criminalisation
14:15du toxicomane ? En l'état
14:17actuel de ce qui marche ou ce qui marche pas,
14:19si le but, c'est de revenir en bonne santé,
14:21ce qui marche, c'est d'être soigné et accompagné
14:23et non pas de criminaliser le toxicomane.
14:25Avant d'être soigné, on peut éviter
14:27d'être soigné.
14:29Justement, en fait,
14:31ça suppose, et je suis conscient que c'est pas facile,
14:33de sortir d'une représentation
14:35mentale dans laquelle
14:37consommation de stupéfiants
14:39égale le mal, égale
14:41toxicos. Non. La consommation
14:43stupéfiants fait partie des expériences
14:45de la vie, ce qui pose problème.
14:47Je sais pas ce que j'ai dit.
14:49Il a dit que c'était nocif,
14:51il a pas dit que c'était mal.
14:53Il faut arriver à comprendre que la consommation
14:55de stupéfiants, oui,
14:57fait partie des plaisirs de l'existence
14:59et pose problème
15:01des problèmes de toxicomanie
15:03qui doivent être traités en tant que problème de santé.
15:05D'abord, cette histoire, d'abord,
15:07je crois, moi, au contraire, qu'il faut laisser,
15:09qu'il faut au moins que ce soit
15:11transgressif, c'est-à-dire
15:13que quand quelqu'un de 18 ans
15:15fume un joint, il vaut mieux que ce soit en cachette.
15:17Je monte un peu les as
15:19pour être légal,
15:21même si c'est pas très réaliste ce que je dis,
15:23mais la vérité, c'est que je préfère
15:25ça à « Papa, passe-moi
15:27une clope », si vous voulez, moi, je me cachais
15:29pour fumer des cigarettes.
15:31— C'est pas bien. — Oui, c'est pas bien,
15:33j'aurais pas dû fumer, mais je me cachais
15:35pour le faire, ce qui est jamais très efficace
15:37non plus, donc je ne crois pas
15:39à cela. Par ailleurs,
15:41il y a des choses, tu voyais, la pédophilie,
15:43c'est à la fois un crime et une maladie.
15:45Eh bien, il faut à la fois soigner et punir.
15:47On n'est pas obligé... Non, non !
15:49Un mot sur la cocaïne.
15:51Thomas ! Un mot sur la cocaïne.
15:53Ça, là,
15:55vous délirez complètement, mon cher Thomas.
15:57C'est la cocaïne, c'est
15:59en train de circuler absolument dans tous les
16:01milieux, ça, c'est vrai, et
16:03la dépendance physique, bien sûr,
16:05et la raison, probablement, ça ne crée pas
16:07un truc où vous vous mettiez à trembler, comme on
16:09voyait avec les gens qui se piquaient à l'héroïne,
16:11ça ne crée pas cela.
16:13Mais la dépendance, elle est psychique.
16:15Moi, je suis dépendante au chocolat,
16:17parce qu'un jour, j'ai goûté au chocolat, j'ai découvert que c'était
16:19bon ! Et
16:21j'ai une dépendance, je veux dire, je peux parfaitement
16:23physiquement, je peux me passer du chocolat.
16:25Moi, je ne peux pas me passer d'auditeur.
16:270,826, 300, 300,
16:29et ils vont réagir dans un instant.
16:31Et on va voir aussi qu'il y a quand même
16:33des dangers, pour l'instant, parce que vous avez parlé des jeunes,
16:35mais il y a des dangers, évidemment, sur la consommation.
16:37Et puis, il y a des dangers des trafiquants.
16:39Vous avez vu, encore un règlement...
16:41Et il y a de la consommation sans aucun problème.
16:43Dans un instant, La Vérité en face, jusqu'à 10h, sur Sud Radio.
16:459h10,
16:47Sud Radio, La Vérité
16:49en face, Patrick Roger.
16:51Radio Libre,
16:53et La Vérité en face, sur Sud Radio.
16:55On se dit les choses, évidemment,
16:57avec respect, bien sûr. Jusqu'à 10h,
16:59sur Sud Radio, on continuera
17:01d'ailleurs aussi à débattre avec Valérie Expert,
17:03tout à l'heure, Gilles Gansman, et puis tous les débats de la journée,
17:05bien sûr, sur Sud Radio.
17:07On parlait de la drogue,
17:09des addictions, etc. Et puis,
17:11du fléau aussi.
17:13Quelle drogue ? Avec les trafiquants.
17:15Joseph Ruiz, illustration encore,
17:17à Grenoble, toujours, décidément, en fait,
17:19comme un ado de 15 ans, tu es en pleine rue,
17:21dans une fusillade, près d'un point de deal.
17:23Tu es par une balle dans la tête.
17:2515 ans, il a l'air d'en avoir 16.
17:27En décembre, à 22h, dimanche, les services
17:29de secours sont appelés pour une intervention
17:31dans le quartier Hoche. C'est un important
17:33point de deal. Il y en a un certain
17:35nombre dans ce quartier. Le SMUR ne peut rien faire
17:37pour le premier jeune. Il y en a un deuxième,
17:39un jeune de 16 ans, qui est touché
17:41par balle à la jambe, au niveau de la cuisse.
17:43Il serait, d'après
17:45nos informations, un simple passant.
17:47Et d'après le récit aussi qui est fait
17:49du Dauphiné-Libéry, il y a plusieurs hommes
17:51qui auraient fait feu avec au moins
17:53une arme de poing sur un groupe de jeunes.
17:55– C'est une guerre des gangs, alors, c'est ça ?
17:57– Exactement. Les autorités, aujourd'hui, n'hésitent plus
17:59à parler de guerre des gangs. Quelques
18:01exemples. Dernièrement,
18:03Lilian Dejean, début septembre,
18:05un employé municipal de Grenoble
18:07tué par balle pendant qu'il intervenait
18:09sur le site d'un accident de la route
18:11par un homme, toujours en cavale d'ailleurs,
18:13connu des services de justice pour violence
18:15et trafic de stupéfiants. Le 10 octobre
18:17dernier, un fourgon blindé de transport
18:19de fond attaqué à la Kalachnikov
18:21en plein centre-ville. Dimanche
18:23soir, il y a eu aussi un autre fait,
18:25un homme de 47 ans tué par
18:27balle au nord de Grenoble. Et enfin,
18:29donc, dernier épisode en atte,
18:31malheureusement, sept ados de 15 ans
18:33tués par balle, une balle dans la tête.
18:35– Ça conduit, évidemment,
18:37cette guerre des gangs,
18:39cette guerre autour de la drogue,
18:41du trafic.
18:43– Oui, légaliser, ça va.
18:45Si on légalise la drogue, vous n'avez plus
18:47de problème de trafic de drogue.
18:49– Moi je ne crois pas du tout à ça,
18:51et je ne crois pas que c'est
18:53ce à quoi croient toutes
18:55les justices et les polices
18:57qui sont quand même mobilisées
18:59sur cette chose. Vous avez toujours eu,
19:01pendant la prohibition aux Etats-Unis,
19:03les mafias ont vendu de l'alcool
19:05et il y aura
19:07toujours, il y aura la prostitution,
19:09les armes, ce que vous voulez.
19:11– Thomas !
19:13Ça ne va pas supprimer
19:15les mafias, je crois.
19:17Non, mais là on a un enjeu
19:19qui est terrible, parce que vous avez
19:21effectivement, par exemple au Mexique,
19:23il y a les enlèvements, vous avez donc
19:25des activités mafieuses, elles ne vont pas
19:27s'arrêter. – Moi je suis addict
19:29aux auditeurs. C'est Cédric
19:31qui est avec nous au 0826 300 300
19:33Élisabeth, qui vous écoute.
19:35– J'espère qu'il ne va pas engueuler Thomas.
19:37– Je ne sais pas. Bonjour Cédric.
19:39– Bonjour à toute l'équipe.
19:41– Bonjour. – Quelle est votre
19:43position ou en tout cas votre réaction ?
19:45Vous avez entendu ce débat, vous avez appelé
19:47au 05. – En fait, je pense
19:49qu'en fait il faut recadrer tout ça.
19:51M. Guignolet qui nous dit qu'en fait, lorsqu'on a
19:53des problèmes, parce qu'en fait la vie elle est difficile
19:55quand on est ministre, quand on est sénateur
19:57ou quand on est député,
19:59moi, honnêtement, je trouve ça
20:01indécent de dire ce genre de choses, alors sous prétexte
20:03qu'en fait la vie elle est difficile, alors qu'il touche
20:05des sommes économiques,
20:07en fait on se retrouve dans une situation
20:09où en fait on doit prendre de la drogue pour telle et telle
20:11raison, moi j'ai eu
20:13une mort dramatique dans ma famille,
20:15je n'ai jamais pris de drogue de ma vie,
20:17je n'ai jamais picolé
20:19ou quoi que ce soit, c'est vrai que ça paraît
20:21un peu sain ou quoi, ou faire le quéqué,
20:23mais c'est véridique, je trouve ça
20:25indécent et de voir des
20:27ministres ou des députés prendre
20:29de la drogue, je dis qu'en fait ils doivent montrer
20:31l'exemple, c'est comme si qu'en fait on disait
20:33aux ministres de l'économie, ben en fait tu peux prendre dans la
20:35caisse parce que finalement en fait t'as besoin
20:37d'argent, non mais on va où, c'est du grand
20:39n'importe quoi, je crois que maintenant en fait
20:41il faut arriver à
20:43sceller les choses, à dire qu'en fait
20:45la drogue c'est non, et c'est à vous
20:47à montrer l'exemple, alors sous prétexte que effectivement
20:49ils font des horaires de dingue
20:51de temps en temps quand en fait
20:53il y en a d'autres qui en font,
20:55moi je fais de la route,
20:57souvent on est en attente
20:59et on est en 15 heures d'amplitude,
21:01vous imaginez le truc, c'est pas pour autant qu'on va prendre de la drogue,
21:03vous imaginez ce qu'il nous donne aussi pour prendre de la drogue
21:05parce qu'en fait ça va pas, mais c'est du grand n'importe quoi
21:07mais moi je dis simplement, ce député en fait
21:09il devrait être démis de ses fonctions,
21:11tous les sénateurs ou députés qui se droguent
21:13devraient être démis de leurs fonctions, ils font des lois
21:15contre la drogue mais en fait finalement
21:17ils en prennent, mais c'est du grand n'importe quoi,
21:19c'est comme si qu'en fait
21:21c'est comme si qu'en fait le code
21:23de la route en fait, celui qui a créé le code de la route
21:25est pour rouler à 230 parce que celui qui a créé le code de la route
21:27il se dit ben bien sûr, ben pourquoi pas,
21:29mais c'est n'importe quoi, franchement c'est n'importe quoi
21:31on a un gouvernement de trompettes partout
21:33tous les gouvernements qu'on a en ce moment
21:35c'est tous des trompettes, je comprends pas
21:37et je crois qu'en fait à un moment donné il faut que les français
21:39se réveillent, ils vont nous taper
21:41un 49.3, il faut qu'on aille dans la rue
21:43et qu'on aille destituer tous ces idiots
21:45parce que là ça va plus, ça ne va plus
21:47après vous allez beaucoup plus loin
21:49Cédric
21:51donc ça c'est autre chose, après
21:53il n'y a pas que des trompettes, il y en a d'autres aussi
21:55quand même qui font le boulot
21:57je comprends votre colère en fait par rapport à ça aussi
21:59non mais si
22:01quand il dit oui on peut excuser
22:03parce qu'il travaille beaucoup
22:05non d'abord personne
22:07n'a dit ici qu'on pouvait excuser
22:09on a essayé d'expliquer un phénomène
22:11qui fait qu'il y a de la drogue ou de l'alcool
22:13ou des puissances de ce type
22:15dans toutes les sociétés, dans toute l'histoire
22:17donc c'était pas pour excuser
22:19c'était pour expliquer
22:21la deuxième
22:23chose pardon Cédric
22:25rien ne permet de dire, la nature humaine
22:27la condition humaine c'est difficile
22:29qu'on soit ministre ou qu'on soit
22:31c'est peut-être plus facile matériellement
22:33quand on est ministre
22:35moi je vais vous dire, je pense que le ministre de l'économie
22:37aujourd'hui ne doit pas beaucoup dormir
22:39parce que quand vous êtes
22:41arrêtons, vous n'êtes pas
22:43super payé quand vous êtes
22:45ministre, c'est pas vrai
22:47vous iriez dans une boîte privée, vous seriez
22:49beaucoup plus payé, je n'aime pas ce truc qui consiste à dire
22:51ils ne font rien
22:53et enfin
22:55quand vous dites
22:57moi je ne prends pas de drogue
22:59tant mieux, très bien
23:01et je suis contente que dans le monde
23:03il y ait des gens qui arrivent
23:05à être nickel tout le temps
23:07moi j'avoue, c'est pas vrai
23:09il m'arrive de commettre des choses tout à fait
23:11discutables
23:13ou de dire des choses discutables
23:15et je ne crois pas pouvoir
23:17vivre dans un monde de gens parfaits
23:19qui ne chuteraient jamais
23:21ne foutraient jamais
23:23mais il faut plutôt encourager le vertueux
23:25que l'inverse quand même
23:27Thomas Guénolé
23:29je conteste formellement
23:31l'idée que
23:33la consommation de stupéfiants
23:35serait un vice
23:37c'est pas du tout l'avis
23:39de beaucoup d'autres personnes
23:41parce qu'on a une habitude en termes d'éducation
23:43en termes de représentation sociale mais tout ça ça se change
23:45à une époque
23:47le sexe avant le mariage
23:49était considéré comme quelque chose d'immoral
23:51de pas bien, etc. On a collectivement
23:53en tant que société changé d'avis là-dessus
23:55j'espère qu'on va pouvoir changer d'avis
23:57sur la consommation de stupéfiants car oui
23:59ça fait partie des plaisirs
24:01ou des soulagements de l'existence
24:03plaisir ou dérive pour certains
24:05les gens chez qui c'est plus du tout
24:07vous pouvez pas dire ça seulement
24:11ce qui pose problème avec les stupéfiants
24:13comme pour pas mal d'autres choses dans la vie
24:15en fait c'est pas
24:17la consommation en tant que telle
24:19c'est l'abus et donc je vois pas pourquoi
24:21on admettrait ça pour l'alcool
24:23et on l'admettrait pas pour les stupéfiants
24:25en général
24:27là où Cédric, là où je peux le rejoindre
24:29ce qui est un peu énervant avec M. Kerbrach
24:31c'est qu'il faisait partie de ceux
24:33qui étaient vraiment
24:35qui étaient très lucides contre la drogue
24:37ça c'est un peu agaçant
24:39et je suis sûr
24:41que si un député du Rassemblement National
24:43avait été pincé
24:45de la même façon que lui
24:47alors là on aurait entendu tout le monde
24:49la France insoumise perorée
24:51égloussée d'indignation
24:53ça je les entends d'ici
24:55allez bah tiens demain matin je recevrai
24:57un député du Rassemblement National
24:59justement
25:01Jean-Philippe Tanguy qui s'occupe beaucoup du budget
25:03qui doit passer de longue nuit et qui sera mon invité
25:05à 8h30, ce matin c'était Annie Gennevard
25:07vous pouvez réécouter en podcast
25:09d'ailleurs comme vous pouvez réécouter ce débat
25:11du mercredi toujours
25:13passionnant bien sûr aussi en podcast
25:15entre Thomas Guénolé et Elisabeth Lévy
25:17il a survécu jusque là
25:19mais n'abusez pas
25:21c'est très constructif
25:23c'est Valérie Expert, Gilles Gansman
25:25Ciao ciao

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